D.587 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 3

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

CHAPITRE TROIS

Le libre arbitre

Dans le chapitre précédent, nous avons vu l’importance de bien comprendre la Deuxième Résurrection afin de saisir le Plan de salut de Dieu pour les hommes. Si cette compréhension échappe au disciple de Christ, cela a un impact inévitable sur toute sa théologie, qu’elle soit d’inspiration arminienne ou calviniste. Le concept du libre arbitre ou libre-choix de l’homme est fortement touché par cet élément clé, car il faut expliquer pourquoi autant d’êtres humains sont soi-disant voués à la perdition.

Rappelons brièvement les formulations calviniste et arminienne en ce qui a trait au libre arbitre. Il faut donner à l’arminianisme qu’il reconnaît le libre-choix de l’homme en établissant que l’élection est conditionnelle à la foi en Christ, mais il dit aussi que Dieu choisit de sauver ceux qui, selon Sa prescience, auront foi en Lui. Ce n’est pas exactement de l’élection. L’arminianisme dit également que l’homme est sujet à la dépravation totale et ne peut donc de lui-même se plier à la volonté divine et se sauver par ses propres efforts, à moins que son libre arbitre ne soit libéré par la grâce prévenante de Dieu.

L’arminianisme en déduit que Dieu répand partout Sa grâce et attend de voir qui va mordre à l’hameçon. Ce n’est évidemment pas la prédestination biblique où les Élus sont choisis d’avance par Dieu le Père. Ce ne sont pas les hommes qui choisissent Dieu, c’est Dieu qui choisit les hommes : « Nul ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Dieu le Père décide qui va faire partie de l’élection, des prédestinés au salut. Il avait déjà écrit leurs noms dans le Livre de Vie avant la création du monde.

Donc, à la différence de ce que prône l’arminianisme par son élection universelle, Dieu choisit une personne et Son Esprit travaille en elle pour l’amener à la compréhension de l’offre du salut. Une fois que cette grâce a fait son œuvre pour habiliter l’homme à croire, ce dernier peut accepter de bon gré, mais il peut également résister à la grâce de Dieu, toujours en faisant usage de son libre arbitre. L’arminianisme croit avec raison que le vrai croyant peut en venir à se détacher de la foi et périr éternellement comme incroyant.

Le calvinisme prône l’élection inconditionnelle irrésistible. Parce que l’homme est né dans le péché, il n’a par nature aucune inclination à aimer Dieu de tout son cœur, de tout son esprit et de toute sa force. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec ce dernier point. Ce sont les conclusions qu’en tirent les calvinistes qui nous font tiquer. Car le calviniste en déduit que Dieu doit donc intervenir directement et tout faire Lui-même pour sauver ceux qu’Il a choisi de sauver, qu’ils le veuillent ou non. Car Dieu ne leur laisse pas le choix. C’est Lui qui prédétermine ceux qui seront sauvés par Sa volonté. L’homme n’a pas le libre arbitre et donc pas le choix, car cela, dit le calvinisme, serait compté comme étant une œuvre alors que le salut ne vient pas des œuvres mais de la grâce.

Nous allons voir par les Écritures que, en ce qui concerne le libre arbitre de l’homme, l’arminianisme a en partie raison, tandis que le calvinisme fait complètement fausse route. Le libre-choix de l’homme est au centre de l’appel de Dieu. La négation du libre arbitre, c’est le déni de la faculté de penser et d’agir de l’homme. Cela ne ferait de lui qu’un haut-parleur proférant des louanges dictées par Dieu. Quelle valeur cela pourrait-il avoir à Ses yeux ? Dieu Se louangeant Lui-même par personne interposée ! Dieu ne veut pas d’esclaves serviles ou de robots conditionnés et programmés. Dieu a créé l’homme en chair et en os pour l’amener à accepter volontairement et sans contraintes l’offre de salut que lui fait Dieu pour la vie éternelle.

Dieu n’appelle pas tout le monde pour l’instant, mais seulement quelques-uns qu’Il Se réserve comme sacrificature royale à la tête de laquelle Il installe Son Fils Jésus-Christ comme souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec. Le reste du monde doit attendre la Deuxième Résurrection pour obtenir l’opportunité de répondre à l’appel de Dieu.

Dans les Écritures, Dieu a souvent plaidé avec l’homme pour l’encourager à faire de bons choix, surtout en ce qui regarde le bien et le mal. Dieu n’empêche pas l’homme de faire le mal, mais Il le met fortement en garde contre les conséquences qu’entraîne le mal.

« Regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi tant la vie et le bien, que la mort et le mal. Car je te commande aujourd’hui d’aimer l’Eternel ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements, ses ordonnances, et ses droits, afin que tu vives, et que tu sois multiplié, et que l’Eternel ton Dieu te bénisse au pays dans lequel tu vas pour le posséder. Mais si ton cœur se détourne, et que tu n’obéisses point à ces commandements, et que tu t’abandonnes à te prosterner devant d’autres dieux, et à les servir ; Je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement, et que vous ne prolongerez point vos jours sur la terre, pour laquelle vous passez le Jourdain, afin d’y entrer et de la posséder. Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité ; en aimant l’Eternel ton Dieu, en obéissant à sa voix, et en t’attachant à lui ; car c’est lui qui est ta vie, et la longueur de tes jours, afin que tu demeures sur la terre que l’Eternel a juré à tes pères, Abraham, Isaac, et Jacob, de leur donner » (Deutéronome 30:15-20).

Dans ce passage, il est tout à fait clair que c’est Dieu Lui-même qui commande à l’homme de choisir, d’exercer son libre arbitre. Pourquoi L’aurait-Il fait si le salut et la perdition sont inconditionnels et irrésistibles et que, dans ce contexte, l’homme ne possède pas de libre-choix ? Pourquoi Dieu a-t-Il passé des chapitres entiers à exhorter les enfants d’Israël à choisir entre le bien et le mal ? Une personne dont les pensées, les faits et les gestes sont entièrement dirigés par Dieu n’a pas besoin de ces recommandations ; et une personne immanquablement perdue ne peut être encouragée à faire le bien, ce serait une perte de temps puisque le salut ne lui est pas destiné. Nous voyons ici que Dieu commande à l’homme de choisir entre la vie et la mort, entre le bien et le mal. Il n’y a pas d’équivoque, Dieu ne pourrait pas suggérer cela à l’homme s’Il ne lui avait pas préalablement accordé le libre-choix.

Il est probable que David méditait ce genre de passages quand il a écrit : « Qui est l’homme qui craint l’Eternel ? L’Eternel lui enseignera le chemin qu’il doit choisir » (Psaume 25:12).

Dieu enseigne l’homme sur le chemin qu’Il lui demande de choisir. Il ne lui enseigne pas le chemin qu’Il exige qu’il prenne. Le choix appartient à l’homme. Si le calviniste avait raison, Dieu aurait évité d’utiliser le mot « choisir » dans toute la Bible.

« Lève-toi, et descends dans la maison d’un potier, et là je te ferai entendre mes paroles. Je descendis donc dans la maison d’un potier, et voici, il faisait son ouvrage, assis sur sa selle. Et le vase qu’il faisait de l’argile qui était en sa main, fut gâté, et il en fit encore un autre vase, comme il lui sembla bon de le faire. Alors la parole de l’Eternel me fut adressée, en disant : Maison d’Israël, ne vous pourrai-je pas faire comme a fait ce potier ; dit l’Eternel ? voici, comme l’argile est dans la main d’un potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël. En un instant je parlerai contre une nation, et contre un Royaume, pour arracher, pour démolir, et pour détruire ; mais si cette nation contre laquelle j’aurai parlé se détourne du mal qu’elle aura fait, je me repentirai aussi du mal que j’avais pensé de lui faire. Et si en un instant je parle d’une nation et d’un Royaume, pour l’édifier et pour le planter ; et que cette nation fasse ce qui me déplaît, en sorte qu’elle n’écoute point ma voix, je me repentirai aussi du bien que j’avais dit que je lui ferais. Or donc parle maintenant aux hommes de Juda, et aux habitants de Jérusalem, en disant : ainsi a dit l’Eternel : voici, je projette du mal contre vous, et je forme un dessein contre vous ; abandonnez donc maintenant chacun sa mauvaise voie, et changez votre voie, et vos actions » (Jérémie 18:2-11).

Dans les plaidoyers calvinistes, l’on fait souvent référence aux vases de potier comme étant un symbole de chaque individu et pour dire que Dieu a créé des vases d’honneur, c’est-à-dire, des personnes qui seront sauvées, et des vases à usage vil, c’est-à-dire, des personnes condamnées, afin de prouver la prédétermination du sort éternel de chaque être humain. Or, dans ce passage du livre de Jérémie, nous voyons qu’il n’est pas question du salut individuel. Remarquez que le vase n’est pas ici le symbole d’un individu, mais d’une nation entière, d’un royaume dans son ensemble.

Dieu n’explique-t-Il pas ici qu’une nation qu’Il veut édifier et planter, et qui, de par son choix, se met à faire ce qui Lui déplaît va en subir de graves conséquences ? Tout comme une nation, que Dieu planifie de détruire, peut choisir de se détourner de ses mauvaises voies et trouver grâce aux yeux de Dieu ? Juda faisait le mal devant l’Éternel et Il projetait de lui rendre ce mal, mais Il exhorte la nation à se repentir. Dieu offre le choix à ce vase vil pour qu’il devienne un vase d’honneur. Son sort n’est pas prédéterminé, même s’il est prévu. Israël et Juda ont toujours eu le choix d’obéir ou non à l’Éternel Dieu. Le récit de l’Ancien Testament est la narration de leur alternance continuelle du bien au mal et du mal au bien.

« Que si le méchant se détourne de tous ses péchés qu’il aura commis, et qu’il garde tous mes statuts, et fasse ce qui est juste et droit, certainement il vivra, il ne mourra point. Il ne lui sera point fait mention de tous ses crimes qu’il aura commis, mais il vivra pour sa justice, à laquelle il se sera adonné. Prendrais-je en aucune manière plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur l’Eternel, et non plutôt qu’il se détourne de son train, et qu’il vive ? Mais si le juste se détourne de sa justice, et qu’il commette l’iniquité, selon toutes les abominations que le méchant a accoutumé de commettre, vivra-t-il ? il ne sera point fait mention de toutes ses justices qu’il aura faites, à cause de son crime qu’il aura commis, et à cause de son péché qu’il aura fait ; il mourra pour ces choses-là » (Ézéchiel 18:21-24).

Rappelons encore que le calvinisme amène l’hypothèse que Dieu choisit les individus qu’Il veut irrésistiblement sauver et que tous les autres sont automatiquement voués au feu éternel sans que personne n’ait son mot à dire. Tout est prédéterminé et l’on ne peut rien y faire. Nous sommes forcés au salut ou à la perdition, selon le caprice divin. Sauf qu’un passage des Écritures comme celui-ci fait littéralement voler en éclats cette absurde théorie humaine en démontrant que 1) l’homme possède bel et bien un libre arbitre et 2) il y a possibilité pour le croyant de perdre le salut que Dieu lui donne.

Dans ces versets, il n’est incontestablement pas question d’un salut ou d’une perdition inconditionnels. Le Seigneur met devant l’homme le choix de commettre le péché et d’en subir les conséquences, ou de faire le bien et d’obtenir la vie éternelle. Et voyez que les hommes que les calvinistes supposent être perdus à jamais se voient offrir par Dieu la possibilité de se repentir et d’être aussi sauvés. De même les justes, que les calvinistes considèrent sauvés sans retour en arrière, peu importe leurs actions futures, ont aussi le choix de se détourner de Dieu et de perdre le salut en mourant une seconde fois.

Si Dieu était calviniste, Il n’aurait pas inspiré ce passage qui fait la démonstration du libre arbitre de l’homme. Dieu dit ne prendre aucun plaisir à la mort du méchant et l’encourage à changer sa voie. Ce n’est pas du tout conséquent avec l’idée théorique calviniste où Dieu a fabriqué toute une foule de méchants expressément pour les perdre. En commettant l’iniquité, ne font-ils pas la « volonté » de Dieu qui les réserve pour la mort ? Ne contribuent-ils pas à démontrer qu’Il est « le Boss » ? Pourquoi Dieu serait-Il peiné de leur mort ? Il est facile de constater que le calvinisme est coïncé dans sa conception insensée.

En passant, la mort dont parle ce passage n’est pas la première mort, car tous, les bons et les méchants, doivent y passer. Et la vie dont parle Dieu est la vie éternelle dont ne pourra bénéficier le méchant. Voyons maintenant ce que dit la suite de ces versets :

« Quand le juste se détournera de sa justice, et qu’il commettra l’iniquité, il mourra pour ces choses-là ; il mourra pour son iniquité qu’il aura commise. Et quand le méchant se détournera de sa méchanceté qu’il aura commise, et qu’il fera ce qui est juste et droit, il fera vivre son âme » (Ézéchiel 18:26-27).

Sachant que l’homme est souvent dur d’oreille, lent à comprendre, et qu’il faut souvent lui répéter les mêmes choses, Dieu réitère brièvement les instructions données aux versets précédents. Il n’y a rien de calviniste dans cette exhortation divine qui tend plutôt à démontrer que le sort final de l’homme est l’effet de son choix personnel, qui se résume à accepter ou à refuser le salut que Jésus-Christ a mérité pour nous. Voilà donc ce qu’est le libre arbitre de l’homme : bien que nous ne puissions nous-mêmes payer l’amende de nos péchés sans nous priver de la vie éternelle, nous pouvons en être libérés parce que Dieu nous offre de la payer à notre place par le sacrifice qu’Il a fait sur la croix. Nous pouvons accepter cette offre gracieuse, ou nous pouvons la rejeter. Ce choix appartient à l’homme. Cependant, c’est Dieu qui décide quand présenter cette offre, pas l’homme. Étant Maître du temps et des circonstances, Dieu sait le moment le plus propice dans la vie d’une personne pour qu’elle comprenne bien quelle offre salutaire lui est faite. La décision du moment ne vient pas de l’homme, contrairement à ce qu’enseigne l’arminianisme, mais de Dieu. Ensuite, la décision d’accepter ou de refuser appartient à l’homme.

Cette capacité de choisir est la raison même pour laquelle Dieu a fait l’homme de chair, de sang et d’os, un être fait d’une matière éphémère et périssable. C’est durant notre vie physique que Dieu nous présente l’offre du salut et de la vie éternelle. Car, si nous acceptons cette offre et persévérons dans notre décision jusqu’à la fin de notre périple charnel, Dieu nous transformera en être spirituel immortel, à la ressemblance de Jésus-Christ ressuscité. Toutefois, si nous refusons cette offre et persistons dans notre décision jusqu’à la fin de notre condition charnelle, Dieu sera alors en mesure de nous faire périr instantanément en nous jetant dans le feu de la géhenne où nous serons anéantis sans laisser de trace. Nos péchés seront détruits et le souvenir même que l’on a de nous sera entièrement effacé de la mémoire des vivants. Le méchant sera comme s’il n’avait jamais existé. Mais ce n’est pas à cela que Dieu prend plaisir, comme nous venons de le lire.

Le calviniste qui nie le libre-choix de l’homme peut-il expliquer pourquoi Dieu fait passer les hommes par l’étape de la matière physique périssable ? Si Son but est d’avoir des sujets qui vénèrent Sa souveraineté, quelle est l’idée de la matière physique ? N’aurait-Il pas pu nous créer spirituels, prêts à L’adorer immédiatement ?

« C’est pourquoi je jugerai un chacun de vous selon ses voies, ô maison d’Israël ! dit le Seigneur. Convertissez-vous, et détournez-vous de tous vos péchés, et l’iniquité ne vous sera point en ruine. Jetez loin de vous tous les crimes par lesquels vous avez péché ; et faites-vous un nouveau cœur, et un esprit nouveau, et pourquoi mourriez-vous, ô maison d’Israël ? Car je ne prends point de plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur l’Eternel. Convertissez-vous donc, et vivez » (Ézéchiel 18:30-32).

À nouveau, Dieu exhorte toute la maison d’Israël. Mais pourquoi plaide-t-Il avec les gens du peuple pour qu’ils se convertissent ? Si leur conversion était réglée d’avance et irrésistible, ne serait-il pas inutile et superflu de plaider ainsi ? Or, nous voyons que Dieu leur donne le choix et Il les exhorte à faire le bon choix, car Il n’aimerait pas les voir mourir et nous parlons ici de la seconde mort parce que tous les convertis de l’Ancien Testament sont morts également et attendent la résurrection à la vie éternelle. Dieu ne S’inquiète pas de la première mort, car elle sera vaincue par la vie impérissable. Mais de la seconde mort, il n’y a aucun retour possible.

Vous noterez que Dieu demande le détournement de l’homme de ses péchés tel que préconisé dans l’Église : par la conversion à Dieu, parce que c’est la seule manière possible. Celui qui se convertit reçoit un cœur nouveau dans lequel Dieu écrit Sa loi royale, la loi de Christ ; et un esprit nouveau, c’est-à-dire, le Saint-Esprit qui vient habiter en lui.

« Dis-leur : je suis vivant, dit le Seigneur l’Eternel, que je ne prends point plaisir en la mort du méchant, mais plutôt que le méchant se détourne de sa voie, et qu’il vive. Détournez-vous, détournez-vous de votre méchante voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ézéchiel 33:11).

La répétition fait partie de la méthode d’enseignement. Ainsi, nous voyons encore une confirmation du libre arbitre de l’homme qui a le choix de se repentir ou non de ses mauvaises voies. Il n’y a donc point de prédestination irréversible. Il appartient à l’homme d’accepter librement l’offre de salut de Dieu et de persévérer dès lors dans la voie de la vertu. Poursuivons ce passage du prophète Ézéchiel :

« Toi donc, fils d’homme, dis aux enfants de ton peuple : la justice du juste ne le délivrera point, au jour qu’il aura péché, et le méchant ne tombera point par sa méchanceté, au jour qu’il s’en sera détourné ; et le juste ne pourra pas vivre par sa justice, au jour qu’il aura péché. Quand j’aurai dit au juste qu’il vivra certainement, et que lui, se confiant sur sa justice, aura commis l’iniquité, on ne se souviendra plus d’aucune de ses justices, mais il mourra dans son iniquité qu’il aura commise. Aussi quand j’aurai dit au méchant : tu mourras de mort ; s’il se détourne de son péché, et qu’il fasse ce qui est juste et droit ; si le méchant rend le gage, et qu’il restitue ce qu’il aura ravi, et qu’il marche dans les statuts de la vie, sans commettre d’iniquité, certainement il vivra, il ne mourra point. On ne se souviendra plus des péchés qu’il aura commis ; il a fait ce qui est juste et droit ; certainement il vivra » (Ézéchiel 33:12-16).

Où est-il question d’un sort final préréglé, dans ce passage ? Tout y est fondé sur le choix que l’homme doit faire devant Dieu. Comprenez qu’il ne s’agit pas de gagner le salut par ses propres œuvres, car la justice du juste ne le délivrera pas. Les péchés dont parle Dieu ici ne sont pas les fautes que nous commettons en transgressant une loi divine, après quoi nous nous repentons. Il s’agit de ce péché qui est impardonnable et dont la punition est fatale : la seconde mort. Le juste qui se détournera de Dieu et rejettera le salut subira cette deuxième mort et on ne se souviendra plus de ses œuvres de justice. Tandis que le méchant qui est frappé par l’Évangile et qui se repent en toute sincérité, choisissant de cesser ses mauvaises voies, sort des ténèbres pour entrer dans la lumière de Christ. Il aura la vie éternelle et on ne se souviendra plus de ses péchés.

Nous voyons que, non seulement les hommes ont-ils le libre arbitre, mais aussi qu’il est possible à un juste de perdre le salut s’il ne persiste pas dans son choix initial. Ainsi, le libre arbitre est étroitement lié à la possibilité de perdre le salut. Le calvinisme nie le libre arbitre parce qu’il enseigne qu’il est impossible de perdre le salut à celui que Dieu conduit de façon prédéterminée. Mais ni l’un ni l’autre de ces deux points n’est prouvable par les Écritures, comme nous le lisons ici.

« Et vous serez haïs de tous à cause de mon Nom ; mais quiconque persévérera jusques à la fin, sera sauvé » (Matthieu 10:22).

Autre petit verset qui passe sous le radar calviniste. Il montre que la perte du salut est possible et qu’il faut persévérer jusqu’à la fin pour être sauvé. Mais dans le calvinisme, ce n’est pas « quiconque » qui persévère, mais Dieu seul, car le croyant n’a pas le choix. Cette exhortation de Jésus est incongrue dans le calvinisme parce qu’elle implique le libre-choix du croyant et sa propre persévérance à la suite de laquelle seulement il sera sauvé.

« Malheur à toi, Corazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous, eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties avec le sac et la cendre … Et toi Capernaüm, qui as été élevée jusques au ciel, tu seras abaissée jusque dans l’enfer ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi, eussent été faits dans Sodome, elle subsisterait encore » (Matthieu 11:21, 23).

Dans la théologie de beaucoup d’églises pseudo-chrétiennes modernes, le sort de Tyr et de Sidon, ainsi que de Sodome et Gomorrhe, est scellé et elles vont toutes brûler dans le feu de la géhenne pour l’éternité. Mais, compris avec tout le Conseil de Dieu, ce n’est pas ce que dit ce passage, et il ne le sous-entend même pas. Si les miracles que Jésus a effectués à Corazin, à Bethsaïda et à Capernaüm avaient eu lieu à Tyr, Sidon, Sodome et Gomorrhe, celles-ci se seraient repenties de leurs mauvaises voies et auraient subsisté. Mais elles vivaient dans l’ignorance, et l’ignorance n’est pas condamnée par le feu de la géhenne. Les habitants de toutes ces villes seront ressuscités lors de la Deuxième Résurrection et ils auront l’opportunité de se convertir pour se fondre parmi les nations qui vivront éternellement sous le règne de Dieu. Autre point à noter, « l’enfer » dont parle Jésus ne signifie pas le feu de la géhenne, mais « le séjour des morts », c’est-à-dire, la tombe.

« Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu’il y en ait une qui se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf, pour s’en aller dans les montagnes chercher celle qui s’est égarée ? Et s’il arrive qu’il la trouve, en vérité je vous dis, qu’il en a plus de joie, que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées. Ainsi la volonté de votre Père qui est aux cieux n’est pas qu’un seul de ces petits périsse » (Matthieu 18:12-14).

Cette analogie de Christ servait de symbole de l’Église que le Pasteur conduit. Elle décrit une situation que le calvinisme dit impossible, puisque, d’après cette théologie, les chrétiens ne peuvent se perdre parce que l’homme aux cent brebis a clôturé son pâturage de telle sorte qu’aucune brebis ne peut s’échapper. Elles n’ont pas le choix de demeurer dans l’enclos. Or, Jésus a donné cette analogie pour démontrer qu’une brebis du Père peut s’égarer, et même se perdre pour de bon s’il arrive que le Pasteur ne la trouve pas, ce qui signifie qu’un croyant peut changer son choix et refuser de continuer sur la voie du salut. Si le Pasteur la retrouve et la ramène, Il aura sauvé une âme de la perdition. C’est ce que nous voyons à la suite de ce passage…

« Que si ton frère a péché contre toi, va, et reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute point, prends encore avec toi une ou deux personnes ; afin qu’en la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit ferme. Que s’il ne daigne pas les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il ne daigne pas écouter l’Eglise, qu’il te soit comme un païen et comme un péager » (Matthieu 18:15-17).

Encore un coup dur pour le calvinisme. Christ explique que, si un frère de l’Église – ce qui spécifie bien qu’il s’agit d’un membre converti du Corps de Christ – un Élu possédant le Saint-Esprit, commet une faute contre soi, nous pouvons le reprendre afin de lui faire comprendre son péché afin qu’il s’en repente.

Mais le frère peut se laisser gagner par l’orgueil et afficher une attitude rebelle en refusant de comprendre. Nous demandons alors à une ou deux autres personnes de l’Église d’entendre la cause afin de trancher le débat. Or, il se peut que le frère rebelle refuse toujours d’entendre raison, se rebiffe et ne veuille pas reconnaître son tort. Il s’agit maintenant d’un problème d’attitude qui dépasse la simple faute commise initialement. La cause sera finalement amenée devant toute l’Église. Mais si le comportement orgueilleux et récalcitrant de ce membre persiste, Jésus commande à l’Église de le chasser comme paîen de manière à ce qu’il n’affecte pas d’autres membres de l’Église. C’est donc le salut qui est en jeu, ici.

Dans le contexte calviniste, il serait inutile de tenter de sauver un frère de la perdition parce que celui-ci ne peut pas perdre son salut. Pourtant, plusieurs passages nous recommandent de prendre soin les uns des autres, de nous encourager, de nous exhorter, de prier les uns pour les autres… tout genre d’actions qui semblent superflues, voire inutiles, dans le calvinisme. Nous allons d’ailleurs voir ces passages plus loin. Le seul fait que notre Seigneur nous recommande de redresser un frère fautif prouve qu’il existe un réel danger de perdition pour le croyant. Par contre si ce « frère » n’en était pas un dès le départ, comme le suggère la théorie calviniste, et que, selon cette fausse logique, il ne peut obtenir le salut, quoi qu’il fasse, alors à quoi bon tenter de le ramener sur le droit chemin du salut ? Cette recommandation de Christ est en franche discordance avec le calvinisme. Si Dieu a déjà prédéterminé le salut ou la perdition d’une personne, tout le propos de Christ est oiseux, non ? On peut même affirmer que d’essayer de reprendre une personne déjà destinée à la perdition risquerait d’aller à l’encontre de la volonté de Dieu et donc Christ recommanderait quelque chose qui contredirait Son Père. Étant donné que cela est impossible, nous devons nécessairement en conclure que le calvinisme et sa négation du libre arbitre, ainsi que l’élection inconditionnelle, sont des faussetés sans fondement scripturaire.

« C’est pourquoi le Royaume des cieux est semblable à un Roi qui voulut compter avec ses serviteurs. Et quand il eut commencé à compter, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents. Et parce qu’il n’avait pas de quoi payer, son Seigneur commanda qu’il fût vendu, lui et sa femme et ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût payée. Mais ce serviteur se jetant à ses pieds, le suppliait, en disant : Seigneur ! aie patience, et je te rendrai le tout. Alors le Seigneur de ce serviteur, touché de compassion, le relâcha, et lui quitta [acquitta, effaça] la dette. Mais ce serviteur étant sorti, rencontra un de ses compagnons de service, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant pris, il l’étranglait, en lui disant : paye-moi ce que tu me dois. Mais son compagnon de service se jetant à ses pieds, le priait, en disant : aie patience, et je te rendrai le tout. Mais il n’en voulut rien faire ; et il s’en alla, et le mit en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. Or ses autres compagnons de service voyant ce qui était arrivé, en furent extrêmement touchés, et ils s’en vinrent, et déclarèrent à leur Seigneur tout ce qui s’était passé. Alors son Seigneur le fit venir, et lui dit : méchant serviteur, je t’ai quitté toute cette dette, parce que tu m’en as prié ; Ne te fallait-il pas aussi avoir pitié de ton compagnon de service, comme j’avais eu pitié de toi ? Et son Seigneur étant en colère le livra aux sergents, jusqu’à ce qu’il lui eût payé tout ce qui lui était dû. C’est ainsi que vous fera mon Père céleste, si vous ne pardonnez de tout votre cœur chacun à son frère ses fautes » (Matthieu 18:23-35).

Il est possible qu’à la première lecture de ce passage, l’on n’ait pas saisi que, par cette parabole, Christ illustre le Plan de salut de Dieu pour les hommes. Mais d’entrée de jeu, Christ dit : « Le Royaume des cieux est semblable à… » Jésus parle des deux façons d’effacer nos péchés et nous avons le choix. Cela contredit évidemment le genre de salut que prêche le calvinisme et nous allons voir pourquoi. Dieu ne tolérera pas de péchés non pardonnés, non effacés, dans Son Royaume, et il y a deux moyens de payer l’amende de nos péchés. Le premier, et bien sûr, le plus reconnu, du moins dans le christianisme, c’est par le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix.

Dans la parabole de Christ, le serviteur devait dix mille talents à son Seigneur, somme considérable qu’il n’était manifestement pas en mesure de rembourser. En tant qu’êtres humains pécheurs, nous sommes incapables de payer l’amende de nos péchés afin d’obtenir le salut et la vie éternelle. Dieu le sait parfaitement et a prévu de nous « quitter notre dette » en venant S’offrir en holocauste propitiatoire sur une croix, répandant Son sang à la mort pour couvrir l’amende, nous remettant ainsi la dette et nous rachetant pour Lui.

Or, il y a une seconde façon de payer la dette, et c’est en comprenant bien celle-ci que la première façon devient limpide. Il n’y a qu’une seule manière que l’homme peut payer lui-même la dette de ses péchés face à Dieu : en mourant. Pas de la première mort que même les croyants expérimentent. Non, mais la mort seconde, celle que subiront les méchants incorrigibles. Cette seconde mort efface tous les péchés du méchant devant Dieu. Mais le méchant ne vit plus pour en profiter, il cesse totalement d’exister : « Car les gages [ou salaire] du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 6:23).

La vie éternelle est un don de Dieu nous provenant de l’œuvre sacrificielle de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce n’est que par la mort que les péchés sont effacés. Mais la mort du méchant ne lui ouvre pas l’accès à la vie éternelle, car il meurt dans ses péchés. Tandis que le croyant à qui le sacrifice de Christ est appliqué ne meurt pas dans ses péchés puisqu’il est devenu sans tache ni ride, la justice de Christ lui étant imputée, et il entrera dans le Royaume divin pour bénéficier de la vie éternelle. Celle-ci n’est accessible que par la mort sacrificielle de Jésus-Christ qui est venu payer l’amende de nos péchés, Lui sans péché, par Sa propre mort d’une valeur infiniment supérieure à celle de tous les hommes qu’Il a créés. Notre propre mort ne nous donne pas accès à la vie éternelle ; elle ne pourrait qu’effacer nos péchés. C’est le sort qui attend les méchants qui ne voudront pas se repentir : Dieu va détruire leurs péchés en les anéantissant eux-mêmes par la seconde mort qui les fera retourner au néant d’où ils ont été tirés. Non seulement leurs péchés sont oubliés, mais leur existence même sera oblitérée de notre mémoire.

Voilà pourquoi il est absurde et anti-biblique de croire que les méchants vont vivre éternellement en rôtissant au feu sans se consumer. Car cela n’effacerait pas leurs péchés, mais les conserverait pour l’éternité. Afin que l’homme puisse accéder à la vie éternelle après sa mort, il faut qu’il meure sans péché, sans tache ni ride, et il n’y a qu’un seul moyen d’y arriver : appliquer sur soi le sacrifice de Christ, le seul homme ayant vécu une vie parfaite sans pécher et qui a accepté de mourir à notre place pour effacer nos péchés à nous. Ainsi, nous revêtons Sa justice, nous sommes sanctifiés et trouvés non-coupables. Et alors seulement nous sommes dignes de la vie éternelle.

Cependant, à tous ceux qui se réclament d’une quelconque variante du calvinisme, la parabole de Jésus démontre que le serviteur, à qui la dette a été gracieusement acquittée, n’a pas suivi l’exemple de son Seigneur, méprisant ainsi le don qui lui a été fait, et n’a pas voulu acquitter la somme minuscule que lui devait son compagnon de service. Après avoir été libéré de sa dette – en langage spirituel, après avoir été pardonné de ses péchés – il a continué à pécher et a fini par perdre sa quittance.

De même, le croyant qui reçoit le pardon de Dieu par Jésus-Christ, peut ensuite retomber dans une vie de péché sans s’en repentir et le salut lui sera ôté. Il payera sa dette par sa mort éternelle. Le calvinisme pourrait-il expliquer ce passage autrement sans faire preuve de mauvaise foi ?

« Or il est impossible que ceux qui ont été une fois illuminés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir ; s’ils retombent, soient changés de nouveau par la repentance, vu que, quant à eux, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’opprobre » (Hébreux 6:4-6).

Voilà un passage crucial qui indique le libre arbitre de l’homme en rapport direct avec la possibilité pour le croyant de perdre son salut s’il ne persévère pas dans son choix initial lors de son appel. Il est évidemment question du péché impardonnable. Les véritables chrétiens sont illuminés par l’Évangile de Christ, appelé par ailleurs le Soleil de justice (Malachie 4:2), qui donne la connaissance du salut. Pour ce faire, ils doivent recevoir en eux le Saint-Esprit, ce qui les rend participants au Corps de Christ. S’ils retombent, c’est-à-dire, s’ils retournent aux ténèbres de la mort spirituelle de laquelle Dieu les avaient tirés, ils ne seront pas ramenés de nouveau par une seconde mort de Jésus-Christ, car ils font un choix irrévocable de rejeter Dieu, Son Esprit et Son salut.

Paul ne décrit pas une personne qui ne se convertit pas, car il ne serait pas alors question d’une recrucifixion de Jésus-Christ. Or, une personne qui accepte la crucifixion de Christ est bel et bien convertie et participe à la réception du Saint-Esprit. Mais d’une plante qui portait du fruit, elle est devenue de la mauvaise herbe…

« Car la terre [celui qui reçoit la semence de Christ, Sa Parole] qui boit souvent la pluie [l’eau vive du Saint-Esprit] qui vient sur elle [par l’action de Dieu], et qui produit des herbes propres à ceux par qui elle est labourée [Dieu laboure et émonde le chrétien], reçoit la bénédiction de Dieu [ultimement la vie éternelle] ; mais celle [la terre caillouteuse, le méchant] qui produit des épines et des chardons [les péchés et l’iniquité], est rejetée, et proche de malédiction [perte du salut] ; et sa fin est d’être brûlée [dans le feu de la géhenne, la mort seconde] » (Hébreux 6:7-8).

Paul utilise la parabole de Christ du semeur semant dans différents terrains comme avertissement concernant la perte du salut. Mais dans la perspective calviniste, cet avertissement est superflu parce que les chrétiens ne peuvent perdre le salut et les méchants ne peuvent l’obtenir, car la repentance leur est interdite. D’ailleurs, si on y pense, dans le calvinisme, tout appel à la repentance est un exercice futile étant donné que Dieu dirige tout, pensées et actions, et ne laisse aucun choix à l’homme. Or, la Bible foisonne d’appels à la repentance, à la persévérance, au combat, à la discipline spirituelle, à la fermeté dans la foi, et, dans le prochain chapitre, nous allons survoler cet aspect du salut, car il est étroitement relié au libre-choix et en découle.

 

 




D.586 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 2

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

CHAPITRE DEUX

 

Les lecteurs assidus de la Parole de Dieu, en lisant le Chapitre Un qui résume les doctrines théoriques de l’arminianisme et du calvinisme, auront peut-être déjà distingué certaines faiblesses sérieuses au travers de leurs énoncés doctrinaux en porte-à-faux avec des passages bibliques qui leur seront venus à l’esprit. Ils se seront sentis inconfortables avec l’une ou l’autre de ces théories, ou même les deux. Laquelle est la bonne, la biblique, celle conforme à la Parole de Dieu ? En fait, aucune des deux.

Nous allons maintenant examiner soigneusement pourquoi en citant les Écritures à grand renfort. Avant tout, il ne faut pas se laisser impressionner par le « savant » déploiement théologique de ces hommes célèbres de la haute hiérarchie ecclésiastique. Ils pouvaient être sincères, ils pouvaient être d’une brillante intelligence, mais ils demeuraient des hommes. Et certains d’entre eux ne possédaient certainement pas le Saint-Esprit, constatant le fait qu’ils aient concocté des théories religieuses mensongères détournant les membres de l’Église de Christ de Sa saine doctrine.

Tout homme et toute femme qui a l’Esprit de Christ en soi est en mesure de comprendre les Écritures mieux que tous les érudits du monde qui ne sont possédés que par la passion du religieux, mais qui ne sont pas habités par l’Esprit. De plus, Dieu a promis qu’aux temps de la fin, la connaissance de Sa Parole allait augmenter.

Prenez l’exemple des apôtres. Le Seigneur S’est-Il tenu à la porte des synagogues pour attendre que les élèves des rabbins sortent avec leurs diplômes d’études du Talmud afin de choisir les douze plus charismatiques et prometteurs ? Non, Il Se promenait sur le bord de la grève et a choisi des pêcheurs de poissons ; Il a choisi aussi un péager, alors que ce métier était méprisé de la population judéenne. Dieu mit Son Esprit en eux et la différence fut frappante :

« Eux [les sacrificateurs, le capitaine du temple, les sadducéens, tous grands lettrés] voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant aussi qu’ils étaient des hommes sans lettres, et idiots, s’en étonnaient, et ils reconnaissaient bien qu’ils avaient été avec Jésus » (Actes 4:13). Comment des hommes sans diplôme universitaire en théologie pouvaient-ils leur en montrer, à eux, les théologiens aguerris et versés dans les saintes lettres ? Le même sentiment de supériorité habite toujours aujourd’hui un bon nombre d’hommes d’églises.

Paul donna une réponse à cela : « Car, mes frères, vous voyez votre vocation, que vous n’êtes pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles de ce monde, pour rendre confuses les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles de ce monde, pour rendre confuses les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles de ce monde, et les méprisées, même celles qui ne sont point, pour abolir celles qui sont. Afin que nulle chair ne se glorifie devant lui » (1 Corinthiens 1:26-29).

Les théologiens de tous les siècles se sont glorifiés de leur savoir en méconnaissant qu’ils n’étaient souvent que des aveugles conduisant d’autres aveugles. Mais de tout temps, Dieu les confondit en inspirant des gens modestes à dévoiler Sa vérité. Prophètes, apôtres et disciples de Christ ne sortent pas des grands séminaires des hommes. Dieu est leur Instructeur.

Ce qui veut dire que ce n’est pas parce que de célèbres théologiens décrétèrent des théories au sujet du processus du salut divin qu’il n’y a plus rien à découvrir ou à corriger. Bien au contraire, le fait même que ces théories, adoptées par le grand courant de la chrétienté, aient été élaborées par des théologiens devrait plutôt éveiller notre suspicion, sachant que Paul a averti l’Église que des ministres de Satan allaient s’infiltrer dès son départ et amener un grand nombre de gens sur de fausses pistes et une théologie frauduleuse.

L’arminianisme et le calvinisme sont bel et bien des fraudes, des interprétations mal établies, fondées sur quelques versets bibliques dont le sens a été dénaturé. D’importants éléments clés de la saine doctrine sont obscurcis ou absents de leurs conceptions sotériologiques, ce qui influence leur interprétation de la prédestination, du libre-choix et tout le procédé du Plan de salut de Dieu pour les hommes. Par conséquent, ils comprennent mal la justice, l’amour et la souveraineté de Dieu et produisent des théories doctrinales qui, si elles sont poussées à leur limite logique, mènent à des impasses intolérables au point de vue biblique.

C’est exactement ce que nous allons faire : pousser leurs raisonnements doctrinaux à leur limite logique en apportant des passages bibliques qui viennent démolir leurs affirmations. Rappelons pour mémoire les cinq points de conception du salut des arminiens et des calvinistes :

Sujet Arminianisme Calvinisme
Élection, prédestination Conditionnelle et universelle Inconditionnelle pour la vie ou pour la mort
Libre arbitre Arbitrage libéré Pas de libre arbitre
Justification Illimité mais effective uniquement pour les Élus Limitée aux Élus
Conversion Offerte à tous aujourd’hui, résistible Sans moyen, irrésistible
Préservation et apostasie Persévérance avec possibilité d’apostasier Persévérance des saints effectuée uniquement par Dieu

 

La doctrine de la prédestination

Reprenons succinctement la description arminienne et la calviniste concernant la doctrine de la l’élection, dite aussi doctrine de la prédestination.

Arminianisme :

Rejet de la théorie d’une élection inconditionnelle. Élection conditionnelle offerte à tout le monde, donc universelle. La prédestination des Élus est expliquée comme n’étant pas la prédétermination de qui va croire, mais plutôt la prédétermination de l’héritage futur du croyant. Dieu ne choisirait pas d’avance qui croit, mais offre le salut et reçoit ceux qui l’acceptent.

Calvinisme :

De par la dépravation totale de l’homme, l’élection est inconditionnelle, car Dieu a par avance déterminé ce qu’Il veut faire de chaque homme. Il pré-ordonne les uns à la vie éternelle et les autres à la damnation éternelle. Tous les hommes n’ont pas le choix de leur condition finale.

Historiquement, le calvinisme semble avoir surgi avant l’arminianisme et celui-ci survient en réaction contre le calvinisme, voyant qu’il y avait quelque chose qui clochait dans la théologie de Calvin. Mais, lui manquant d’importants éléments de la saine doctrine de Christ, l’arminianisme n’a jamais pu vraiment mettre le doigt sur le bobo.

La première chose que nous allons établir ici, c’est le sens réel du mot « prédestination » en nous laissant guider par les Écritures. Comme nous le constatons souvent, Satan a détourné le sens véritable de ce mot pour tenter de cacher ce que la Bible entend par « prédestination ». Les arminiens croient qu’il s’agit du salut dans son ensemble qui a été prédéterminé par Dieu et que Celui-ci allait ensuite voir qui allait y adhérer. Que faire alors de l’affirmation biblique que le nom des Élus fut écrit dans le Livre de Vie avant même la fondation du monde (Apocalypse 17:8) ? Quant à eux, les calvinistes pensent que c’est Dieu qui a prédéterminé ceux qu’Il allait immanquablement sauver. Mais savez-vous ce que dit la Parole de Dieu ?

Le préfixe « pré » veut dire « avant », ce qui est légèrement différent de « à l’avance », mais la nuance est importante. Alors que les calvinistes sont convaincus que les Élus sont destinés ou choisis « à l’avance » pour le salut, et que les arminiens disent que c’est le salut qui est « destiné d’avance » à être offert à ceux qui vont choisir de croire, la Bible dit que les Élus, l’Église, sont « destinés au salut avant ». Mais qu’est-ce qui nous permet de penser que c’est le bon sens à donner au mot « prédestinés » ? La Bible l’explique elle-même en précisant qui sont les Élus, les membres actuels de l’Église de Christ.

« Il nous a de sa propre volonté engendrés par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures » (Jacques 1:18).

« Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges ; ce sont ceux qui suivent l’Agneau quelque part qu’il aille ; et ce sont ceux qui ont été achetés d’entre les hommes pour être des prémices à Dieu, et à l’Agneau » (Apocalypse 14:4).

Nous voyons dans ces deux passages bibliques que ceux qui composent l’Église de Christ, c’est-à-dire, les Élus, les prédestinés au salut, sont qualifiés de prémices. Pourquoi Dieu les appelle-t-Il des « prémices » ? Que veut dire « prémices » ?

Voici ce que le Dictionnaire Larousse donne comme définition : « 1) Premiers fruits de la terre, premiers-nés du bétail, offerts à la divinité. 2) Première manifestation de quelque chose, commencement. » Dans l’Ancien Testament, lorsque Dieu a régulé les sacrifices et les offrandes du peuple d’Israël, Il a fait plusieurs fois mention des premiers fruits de la terre et des premiers-nés du bétail comme étant des choses réservées à l’Éternel. Les ayant Lui-même créés, tous les fruits et tous les animaux appartiennent à Dieu, bien sûr, mais Il ne Se réservait que les tout premiers – les donnant ensuite comme alimentation au sacerdoce – pour que l’homme apprenne à Le vénérer et Il laissait le reste à la jouissance de l’homme.

Conséquemment, ce que nous voyons ici, c’est que l’Église des Élus est la portion de l’humanité que Dieu S’est réservée pour Soi comme prémices sanctifiées et mises à part dès l’époque présente, en commençant par Abel le juste. Comparativement à la population dans son ensemble, les Élus sont peu nombreux, et il y eut même, au sein de certaines civilisations, des endroits et des époques où il n’y en avait pas du tout.

La révélation que l’Église forme les prémices des appelés donne tout son sens a mot « prédestinés », il s’agit du Corps de Christ. Or, s’il y a des prémices de la création de l’homme, des gens appelés au salut avant les autres, et dont les noms sont déjà inscrits dans le Livre de Vie de l’Agneau, cela suggère fortement qu’il y aura éventuellement une plus grande moisson d’appelés, laquelle comprendra toutes les nations qui pourront, elles aussi, venir se prosterner devant le Seigneur.

« Car comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je m’en vais faire, seront établis devant moi, dit l’Eternel ; ainsi sera établie votre postérité, et votre nom.Et il arrivera que depuis une nouvelle lune jusqu’à l’autre, et d’un Sabbat à l’autre, toute chair viendra se prosterner devant ma face, a dit l’Eternel. (Ésaïe 66:22-23).

Remarquez bien qu’il s’agit d’une époque future où Dieu aura renouvelé les cieux et la terre, ce que l’on voit dans Apocalypse 21:1, c’est-à-dire, après le jugement du Grand Trône Blanc, lors de la Deuxième Résurrection.

Or, l’arminianisme et le calvinisme ont toujours eu pour interprétation que la Deuxième Résurrection est le moment où Dieu ressuscite tout le monde qui, au fil de l’histoire de l’humanité, ne s’est pas converti, depuis Adam et Ève jusqu’au dernier enfant né sur terre. Et d’après eux, tous sont destinés au feu de la géhenne, qu’ils appellent faussement « l’enfer ». Par conséquent, 99 % des êtres humains vont à la condamnation éternelle.

Voilà la grande erreur des sotériologies arminienne et calviniste. Et cette erreur grave a des répercussions sur tous les points de leur théologie. Pratiquement toutes les églises et dénominations dites chrétiennes enseignent que la Deuxième Résurrection, décrite dans Apocalypse 20:11-12, en est une de condamnation éternelle. Mais si vous examinez soigneusement leur exégèse, vous constatez qu’elles n’ont pas été en mesure de prouver bibliquement leur affirmation. Il faut que leurs membres prennent leurs dires pour acquis sans poser de question.

Pourtant, une bonne compréhension de la Deuxième Résurrection est essentielle dans l’étude exacte de la sotériologie réellement biblique. Cette connaissance a un impact marqué sur l’intelligence de tout le plan de salut de Dieu pour les hommes.

« Et à l’assemblée et à l’Eglise des premiers nés qui sont écrits dans les Cieux, et à Dieu qui est le juge de tous, et aux esprits des justes sanctifiés » (Hébreux 12:23).

L’Église est effectivement composée des prémices, c’est-à-dire, les premiers-nés d’entre les appelés. Tous les hommes sont destinés au salut : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 22:14). En lisant ce verset, à quoi pense un calviniste ? Il affirme que seuls les Élus sont appelés au salut ! Comment peut-il réconcilier cette parole de Christ avec sa théorie sans la faire s’effondrer ? Et que faire du passage qui suit :

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils au monde pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17). Si Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, Il va les appeler, et pas seulement une petite poignée d’Élus. Le salut n’est donc pas seulement offert qu’aux Élus prédestinés, d’Abel à la Première Résurrection. Les Élus seront bien sûr les premiers à recevoir la vie éternelle en leur temps marqué, au Retour de Jésus-Christ, quand sonnera la dernière trompette, mais le Plan de salut ne s’arrêtera pas là. Il y a d’autres étapes à suivre. Ici, Christ parle bel et bien du salut de toute l’humanité. Mais pour comprendre cela, il faut d’abord avoir une vision exacte de ce que constitue la Deuxième Résurrection.

Fort malheureusement, les pseudo-églises chrétiennes dans leur ensemble ne possèdent pas cette vision intégrée dans leur théologie et ne l’enseigne donc pas ; leurs membres sont tenus dans le noir sur ce sujet d’une importance capitale. C’est le résultat qu’obtiennent les théologiens qui répandent le catholicisme, l’arminianisme et le calvinisme.

« Et ils disaient à la femme : ce n’est plus pour ta parole que nous croyons ; car nous-mêmes l’avons entendu, et nous savons que celui-ci est véritablement le Christ, le Sauveur du monde » (Jean 4:42).

Comment ces personnes, qui venaient tout juste pour la première fois de recevoir la Parole de l’Évangile de Christ, auraient-elles pu croire que le Christ était le Sauveur du monde si, en réalité, Il n’est venu que pour une partie infime du monde ? Le Seigneur a spécifié Lui-même : « Et moi, quand je serai élevé de la terre[i.e. crucifié], je tirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:32). Manifestement, Jésus n’a pas dit qu’Il attirerait uniquement les Élus prédestinés à Lui. Il dit clairement que, par Son sacrifice sur la terre, le salut allait être offert à toute l’humanité, selon des étapes prédéterminées, la seconde étant la Deuxième Résurrection. Vous aurez noté que, toutes les fois que Jésus parle du salut offert, Il vise « tout le monde » ou « tous les hommes ». Si tel n’était pas le cas, pourquoi ne l’a-t-Il pas dit à la façon calviniste ?

« Et si quelqu’un entend mes paroles, et ne les croit point, je ne le juge point ; car je ne suis point venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde » (Jean 12:47). Jésus ne Se montre toujours pas calviniste, ici, ni arminien. Ce verset détruit les deux théories adverses. Les arminiens disent que tout le monde est appelé maintenant et devrait donc faire partie de l’Église. Or, l’Église est jugée maintenant et elle est composée seulement des prédestinés. Le monde n’est pas jugé maintenant ; cependant, il le sera lors de la grande moisson de la Deuxième Résurrection. Les calvinistes disent, quant à eux, que seulement 1 % de l’humanité est sauvé et que le reste périt, étant déjà jugé condamnable. Pourtant, Jésus dit ici qu’Il est venu, non pour ne sauver qu’un pourcent de la population, mais le monde, par Son sacrifice. Lors de la Deuxième Résurrection, l’humanité sera ressuscitée et alors Jésus la jugera selon son acceptation de Son Sacrifice.

Les calvinistes tentent bien de changer la signification du mot « monde » et de l’expression « tous les hommes » afin d’en restreindre la portée à une toute petite fraction de l’humanité. Toutefois, ils ne peuvent s’accrocher à rien dans les Écritures pour étayer leur assertion. La Bible ne leur donne pas raison, bien au contraire. Et à lire ces versets pourtant si clairs, on a le droit de se demander ce qui les motive à se cramponner de manière si butée.

L’apôtre Paul n’était assurément pas de l’avis des calvinistes, car il a dit : « Car cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur ; Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:3-4). Paul ne spécifie évidemment pas que « tous les hommes » ne se réfère qu’aux Élus prédestinés et il est même présomptueux de seulement le sous-entendre sans d’autres versets qui le confirmeraient entièrement. Mais ces versets n’existent pas.

Donc, c’est dans l’esprit de ce que Paul dit ici à Timothée qu’il faut comprendre ce qu’il lui confie plus loin : « Car c’est aussi pour cela que nous travaillons, et que nous sommes en opprobre, vu que nous espérons au Dieu vivant, qui est le conservateur de tous les hommes, mais principalement des fidèles » (1 Timothée 4:10). Bien sûr que Dieu conserve tous les hommes – et particulièrement les Élus – parce que nous avons vu qu’Il veut que tous les hommes soient sauvés. Or, dans la théorie calviniste, Dieu ne veut pas conserver 99 % des êtres humains qu’Il a créés, Il veut les perdre ! Et si on demande au calviniste pourquoi Dieu a créé tant d’hommes et de femmes pour les perdre dans d’éternelles souffrances, il répond avec assurance que Dieu veut ainsi montrer Sa souveraineté…

« Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y ait du retardement, mais il est patient envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous se repentent »  (2 Pierre 3:9).

L’apôtre Pierre va dans le même sens que Paul. Les calvinistes tentent bien de restreindre l’expression « qu’aucun périsse » à la somme des Élus seulement, disant que Pierre sous-entendait que Dieu allait S’arranger pour que tous les Élus soient assurés du salut et leur donne à tous le repentir. Alors pourquoi le Seigneur Se montre-t-Il « patient envers nous » en attendant que nous nous repentions ? Est-ce donc seulement à nous, les Élus, qu’Il S’adresse par l’intermédiaire de Pierre ? « Car c’est lui qui est la victime de propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde »(1 Jean 2:2).

Dans le chapitre précédent, nous avons vu que « les calvinistes n’enseignent jamais en totalité l’élection inconditionnelle et son corollaire de la doctrine de la prédestination ». La raison devient de plus en plus évidente. Car en poussant leurs affirmations à leurs limites logiques, on constate que la théorie calviniste frôle le blasphème.

Selon Calvin, Dieu prédétermine le sort final de tous les hommes. Il en amène quelques-uns au salut, de force si c’est nécessaire (car l’homme n’aurait pas le libre arbitre), et tout le reste va à la perdition (les calvinistes croient au feu de « l’enfer » qui brûle éternellement les âmes sans jamais les consumer). D’après cette sotériologie, Dieu contrôle toutes les pensées, toutes les actions des hommes et tous les événements. En somme, et pour emprunter une analogie moderne, Dieu serait le Concepteur et le Programmeur et nous serions les ordinateurs. Et c’est Lui qui est au clavier.

Donc, s’il en est ainsi, comment le mal peut-il exister ? Un homme peut-il être responsable d’un péché si Dieu conduit sa pensée ? Si l’homme préalablement condamné à être perdu est créé pour pécher – puisqu’il faut bien qu’il soit pécheur pour être condamné – qui est responsable de ce péché ? La réponse est inévitable : selon le calvinisme, Dieu serait responsable des péchés des hommes, sauvés ou non, et Il serait par conséquent l’auteur du mal ! Logiquement, Dieu aurait installé le mal en Lucifer – car les anges n’auraient pas plus le libre arbitre que les hommes.

Voilà pourquoi « les calvinistes n’enseignent jamais en totalité l’élection inconditionnelle et son corollaire de la doctrine de la prédestination ». Ils doivent cacher ce qui s’avère la plus grande faille du calvinisme et, ne comprenant pas la fonction de la Deuxième Résurrection, ils se croient obligés d’avoir recours à cet expédient pour expliquer le sort des perdus.

Tous les cinq points (T.U.L.I.P.) du calvinisme subissent l’impact de cette mauvaise interprétation des Écritures. Or, voyez ce qu’a dit l’apôtre Jacques : « Quand quelqu’un est tenté, qu’il ne dise point : je suis tenté de Dieu ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et aussi ne tente-t-il personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise » (Jacques 1:13). Si Dieu influençait continuellement à pécher sous prétexte qu’Il a décidé que cette personne doit être perdue, c’est qu’Il tenterait sans cesse au mal. Le calviniste ne peut échapper au piège dans lequel l’amène sa théologie insidieuse, étant donné que, d’après lui, Dieu pré-ordonne toute pensée et toute action de l’homme, le privant de libre arbitre ou de libre-choix. Les perdus ne peuvent être tenus responsables des péchés qu’ils commettent, car ils ne font que ce que Dieu leur commande – dans leur cas, de pécher. La conclusion est inéluctable : Dieu aurait créé le mal. Bien sûr, puisqu’Il aurait créé des êtres humains avec l’idée de les faire périr à cause de leurs péchés ! L’apôtre Jacques n’a donc pas de justification pour dire que Dieu ne tente personne puisqu’Il n’est pas tenté par le mal, car, d’après le calvinisme, Dieu provoque les pécheurs à commettre le mal tous les jours. Qui croirons-nous donc : l’apôtre Jacques ayant écrit sous l’inspiration divine, ou Jean Calvin ayant écrit sous une autre inspiration qui fait de Dieu un Être malfaisant ?

Quant à l’arminien, qui ne saisit pas davantage la Deuxième Résurrection, il ne fait pas mieux que le calviniste et tente aussi de faire entrer les morceaux du casse-tête l’un dans l’autre au hasard, à grands coups de marteau. L’arminianisme prêche un salut conditionnel, certes, mais aussi universel, car, d’après lui, tous les hommes sont appelés maintenant au salut, depuis Adam et Ève. Apparemment, Dieu pourvoirait tout le monde de Sa grâce prévenante et les humains doivent aujourd’hui accepter ou refuser Son offre de salut. Cela sous-entend qu’au préalable, tous les hommes ont entendu parler de Jésus, de Son Évangile et, bien entendu, du sacrifice de Christ. Mais force est de constater que tel n’a pas été le cas.

« Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Mais comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? et comment en entendront-ils parler s’il n’y a quelqu’un qui leur prêche ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’il y en ait qui soient envoyés ? ainsi qu’il est écrit : ô que les pieds de ceux qui annoncent la paix sont beaux, les pieds, dis-je, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! » (Romains 10:13-15).

Pour l’arminien, la résistance à la grâce de Dieu consiste à ne pas vouloir écouter un chrétien qui insiste pour lui parler de « Jésus dans son cœur ». L’évangélisation de ces « missionnaires », dont l’approche est souvent irritante, suffit à repousser le non-croyant et sert de prétexte pour cataloguer de perdus ceux qui réagissent négativement à cet « appel » qui ne vient pas de Dieu. Or, la perdition n’a rien à voir avec la résistance aux « missionnaires ».

Depuis Adam et Ève, combien de milliards de gens n’ont jamais entendu parler ou même prononcer le nom de Jésus-Christ ? Et pourtant, en parlant de Lui, Pierre a dit : « Et il n’y a point de salut en aucun autre : car aussi il n’y a point sous le ciel d’autre Nom qui soit donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:12). Des peuples, des nations, des civilisations entières, ayant existés avant et après Jésus-Christ/homme, ont vécu sans avoir eu cette bonne nouvelle. Comment auraient-ils pu ? Il n’y avait personne d’envoyé vers eux. Pensez aux Aztèques, aux Mayas, aux Incas, aux autochtones d’Amérique avant l’arrivée des Européens. Pensez au monde pré-diluvien, aux empires de l’époque des prophètes, en Asie, en Afrique, partout où l’Évangile n’a jamais pu se rendre, ou qu’il n’existait pas encore. D’après l’arminianisme, Dieu va tous les condamner pour avoir ignoré ce qu’il leur était impossible de savoir.

Si Dieu a distribué Sa grâce sur toute la terre depuis Adam et Ève, à toutes les époques, dans le but de sauver tout le monde dès maintenant, nous devons en venir à la conclusion que Dieu a lamentablement échoué. Il n’a pas été capable d’influencer 99 % de la population mondiale et donc… Satan est plus fort que Dieu !

Vous admettrez que cela n’a aucun sens. Et nous ne pouvons que constater que, ni l’arminianisme, ni le calvinisme n’explique convenablement et bibliquement le Plan de Salut de Dieu pour les hommes.

La Bible dit néanmoins que Dieu a créé les hommes pour les sauver et leur donner la vie éternelle, devenant ainsi Ses enfants. Et c’est ce qu’Il va faire. La première étape fut le sacrifice de Jésus-Christ et Son sang versé qui permet d’effacer nos péchés. Ce sacrifice était planifié avant que Dieu ne crée l’univers. La seconde étape est l’appel des Élus qui sont destinés au salut avant les autres. L’étape suivante sera la Deuxième Résurrection prenant place après le règne millénaire de Jésus-Christ sur terre. La dernière étape sera l’extermination des rebelles incorrigibles qui refusent l’offre de salut.

LE JUGEMENT

Arminiens et calvinistes s’entendent pour dire que la Deuxième Résurrection est une condamnation des méchants, soit plus ou moins 99 % de la population, car, pour eux, jugement = condamnation.

Mais est-ce vrai ? Est-ce biblique ? Étudions d’abord cette question. Nous allons voir quelques passages des Écritures qui nous révèlent que le mot « jugement » n’est pas synonyme de « condamnation », de même que le verbe « juger » ne signifie pas automatiquement « condamner ».

« Mais l’Eternel sera assis éternellement ; il a préparé son trône pour juger ; et il jugera le monde avec justice, et fera droit aux peuples avec équité. Et l’Eternel sera une haute retraite à celui qui sera foulé, il lui sera une haute retraite au temps qu’il sera dans l’angoisse » (Psaume 9:7-8).

Il ne peut y avoir qu’un seul moment de l’histoire où cet événement puisse avoir lieu : à la Deuxième Résurrection, lorsque les nations de toute l’histoire de l’humanité seront ressuscitées pour se retrouver devant le Grand Trône Blanc de Jésus-Christ, au jour du Jugement que nous voyons décrit dans Apocalypse 20:11-12 que nous étudierons plus loin. Dans ce passage des Psaumes, vous remarquerez que le Christ jugera le monde entier et fera droit au peuple avec équité. Il ne s’agit donc pas d’une condamnation automatique, mais d’un juste jugement, une évaluation qui déterminera le sort de chacun. Le verdict viendra après le jugement.

« Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple, en disant : Assemblez-moi mes bien-aimés qui ont traité alliance avec moi sur le sacrifice » (Psaume 50:4-5).

Ceci est une allusion directe au Corps de Christ, l’Église, les Élus prédestinés au salut, qui ont traité alliance avec Dieu sur le sang de Jésus-Christ. Dieu juge Son peuple maintenant : « Mais si quelqu’un souffre comme Chrétien, qu’il n’en ait point de honte, mais qu’il glorifie Dieu en cela. Car il est temps que le jugement commence par la maison de Dieu ; or s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent point à l’Evangile de Dieu ? » (1 Pierre 4:16-17).

L’Église passe maintenant en jugement selon sa fidélité envers l’Évangile de Dieu. Le mot « jugement » vous semble-t-il avoir la signification de « condamnation » ? Assurément pas, car « il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, lesquels ne marchent point selon la chair, mais selon l’Esprit » (Romains 8:1). L’Église n’est pas condamnée parce qu’elle applique sur elle la justification et la sanctification qui nous viennent du sacrifice rédempteur de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et le verdict de Son jugement est l’innocence, la non-culpabilité. Pourquoi le reste du monde ne pourrait-il pas bénéficier de cette grâce salvatrice et révélatrice lorsque le bon moment sera venu, à la Deuxième Résurrection ?

« Nous rugissons tous comme des ours, et nous ne cessons de gémir comme des colombes ; nous attendions le jugement, et il n’y en a point ; la délivrance, et elle s’est éloignée de nous. Car nos forfaits se sont multipliés devant toi, et chacun de nos péchés a témoigné contre nous ; parce que nos forfaits sont avec nous, et nous connaissons nos iniquités » (Ésaïe 59:11-12).

Dieu ne parle définitivement pas le même langage que les théologiens pseudo-chrétiens, car Il compare ici le jugement à une délivrance. Le prophète se languit de voir le jugement, mais il ne vient pas et il ne se sent pas délivré. Donc, le jugement est une délivrance ; et c’est précisément ce que sera le jugement du Grand Trône Blanc : une délivrance pour l’humanité. Poursuivons ce passage : « Qui sont de pécher et de mentir contre l’Eternel, de s’éloigner de notre Dieu, de proférer l’oppression et la révolte ; de concevoir et prononcer du cœur des paroles de mensonge. C’est pourquoi le jugement s’est éloigné et la justice s’est tenue loin ; car la vérité est tombée par les rues, et la droiture n’y a pu entrer » (Vs 13-14).

Ésaïe dit ici que les péchés du peuple ont éloigné le jugement en comparant celui-ci à la justice. Le sens du mot « jugement » est franchement différent de celui que lui donnent les théologiens d’églises. Eux disent que ce sont les péchés du monde qui lui apporteront le jugement ; alors qu’ici, le jugement s’éloigne de ceux qui commettent iniquité. Donc, le jugement de Dieu est délivrance et justice, et non pas uniquement condamnation.

Comme nous l’avons dit, le jugement vient d’abord, car il s’agit d’une évaluation des actions, un examen des paroles et des pensées d’une personne jugée selon les standards des Écritures. Puis, à la fin du jugement, le juge rend un verdict d’innocence ou de culpabilité. C’est la justice de Dieu dont nous serons témoins lors de la Deuxième Résurrection.

« Quand le juste se détournera de sa justice, et qu’il commettra l’iniquité, il mourra pour ces choses-là. Et quand le méchant se détournera de sa méchanceté, et qu’il fera ce qui est juste et droit, il vivra pour ces choses-là. Et vous avez dit : la voie du Seigneur n’est pas bien réglée ! Je vous jugerai, maison d’Israël, chacun selon sa voie » (Ézéchiel 33:18-20).

Portez attention à ce que Dieu dit, ici, vous qui croyez que « jugement » égale « condamnation ». Dieu juge aussi bien le juste que le méchant et celui qui se détourne du mal est jugé non-coupable.

« Et quand il surviendra quelque procès, ils assisteront au jugement, et jugeront suivant les lois que j’ai données ; et ils garderont mes lois et mes statuts dans toutes mes solennités, et ils sanctifieront mes Sabbats » (Ézéchiel 44:24).

Voilà le vrai sens du mot « jugement » : une évaluation, un examen, une audience, une estimation, une appréciation selon les lois que Dieu a données. Un jugement est effectué lors d’un procès où l’on examine les actions d’une personne en les évaluant selon les lois en vigueur. Puis, quand le jugement est terminé, le juge rend son verdict à savoir si la personne est innocente des charges portées contre elle, ou si elle est coupable des chefs d’accusation. Le jugement de Dieu est Son évaluation des actions d’une personne et de ses motifs profonds comparés aux instructions se trouvant dans les Écritures (le Code de Lois divin) données par Dieu. En ce moment, l’Église est la première à passer en examen de la sorte et elle est trouvée non-coupable, car les chefs d’accusation disparaissent par l’action du sacrifice de Jésus-Christ. C’est pour cela que, même jugés, les Élus sont innocentés.

« Ainsi a dit le Seigneur l’Eternel : Princes d’Israël, qu’il vous suffise ; ôtez la violence et le pillage, et faites jugement et justice ; ôtez vos extorsions de dessus mon peuple, dit le Seigneur l’Eternel » (Ézéchiel 45:9).

Voyez, les princes exerçaient leur violence et leurs extorsions sur le peuple, et Dieu leur commande de cesser cela en faisant plutôt jugement et justice. Alors qu’ils sont condamnables, Dieu leur ordonne de bien juger. Non pas de condamner, mais de juger justement.

« Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car de tel jugement que vous jugez, vous serez jugés ; et de telle mesure que vous mesurerez, on vous mesurera réciproquement. Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne prends pas garde à la poutre dans ton œil ? Ou comment dis-tu à ton frère : Permets que j’ôte de ton œil ce fétu, et voilà, tu as une poutre dans ton œil. Hypocrite, ôte premièrement de ton œil la poutre, et après cela tu verras comment tu ôteras le fétu de l’œil de ton frère » (Matthieu 7:1-5).

Y a-t-il contradiction entre cette parole de Christ qui semble dire de ne pas juger et celle qu’Il a inspirée à Paul qui nous exhorte à savoir juger ?

« Ne savez-vous pas que les Saints jugeront le monde ? or si le monde doit être jugé par vous, êtes-vous indignes de juger des plus petites choses ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les Anges ? combien plus donc devons-nous juger des choses qui concernent cette vie ? » (1 Corinthiens 6:2-3).

Il n’y a pas contradiction, il y a complémentarité. Jésus nous enseigne qu’il nous faut être dignes de juger, sinon le jugement pourrait se retourner contre nous. Paul nous dit qu’un jour, nous serons dignes de juger le monde et les Anges. Beaucoup d’hypocrites scrutent les faits et gestes des autres pour tenter de les prendre en défaut à la moindre occasion, celle-ci ne servant que de prétexte à la critique et au rehaussement de leur image. Mais pendant qu’ils font cela, ils ne s’occupent pas d’eux-mêmes et de leurs propres défauts. Ils seront jugés aussi sévèrement qu’ils ont jugé les autres.

Il y a un jugement qui n’appartient qu’à Dieu. Voyant dans le fond du cœur des hommes, Il est le seul habilité à déterminer le sort final de chacun. Nous, nous pouvons juger des actions, mais pas du cœur qui motive les actions. C’est de cet autre jugement dont parle Paul, le jugement que nous pouvons et que nous devons faire : juger des choses, mais pas des personnes qui les font. Voilà pourquoi nous ne devons jamais présumer du sort final de quelqu’un. Dieu a laissé ce jugement à Jésus-Christ : « Car le Père ne juge personne, mais Il a donné tout jugement au Fils » (Jean 5:22).

Et c’est ce qu’Il va faire à la Deuxième Résurrection, comme nous le verrons plus loin.

« Et ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamné » (Luc 6:37). Nous voyons ici une des raisons pour lesquelles les théologiens d’églises ne comprennent pas la signification de la Deuxième Résurrection. Les gens sont prompts à juger dans le dessein de pouvoir condamner. Cela leur confère un semblant d’autorité et leur donne de l’importance. Et ainsi, sans preuves bibliques, « jugement » est devenu synonyme de « condamnation ». Beaucoup de pasteurs et d’évangélistes du passé – et même encore aujourd’hui – se servaient de cette condamnation pour rehausser leur prestige et se donner du pouvoir sur la congrégation. Jésus-Christ ne veut pas de ça dans Son Église.

« Car le Père ne juge personne ; mais il a donné tout jugement au Fils ; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père ; celui qui n’honore point le Fils, n’honore point le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:22-23). Notez bien : le jugement est remis au Fils afin que les hommes L’honorent ! Ce jugement ne peut pas être synonyme de « condamnation ».

« Et Jésus dit : je suis venu en ce monde pour exercer le jugement, afin que ceux qui ne voient point, voient ; et que ceux qui voient, deviennent aveugles » (Jean 9:39). À ceux qui croient que le jugement est une condamnation, comment peuvent-ils expliquer que Jésus dit ici qu’Il est venu juger ceux qui ne voient point, spirituellement parlant, afin qu’ils voient et comprennent l’Évangile ? Le jugement est donc bien ce qu’il est, c’est-à-dire, une mesure d’évaluation et non uniquement une condamnation immédiate et automatique. N’oubliez pas que la sentence vient après le jugement : coupable ou non-coupable. Dans ce passage, les aveugles qui recouvrent la vue sont jugés innocents, tandis que ceux qui croient voir sont rendus aveugles et jugés coupables.

« Car comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, aussi Dieu les a livrés à un esprit dépourvu de tout jugement, pour commettre des choses qui ne sont nullement convenables » (Romains 1:28). Dans ce verset, comme ailleurs, on ne saurait remplacer le mot « jugement » par le mot « condamnation » sans altérer gravement le sens de la Parole de Dieu et la rendre absurde. Ce que Paul dit, c’est que ceux qui ne connaissent pas Dieu sont livrés à un esprit incapable de porter un bon jugement sur les choses, une bonne appréciation des gens, une évaluation adéquate des circonstances pour les considérer à la lumière des faits. Bien sûr, cela contredit le sens donné sans jugement… au mot « jugement » par les églises du monde.

« Mais par ta dureté, et par ton cœur qui est sans repentance, tu t’amasses la colère pour le jour de la colère, et de la manifestation du juste jugement de Dieu : Qui rendra à chacun selon ses œuvres ; savoir la vie éternelle à ceux qui persévérant à bien faire, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité. Mais il y aura de l’indignation et de la colère contre ceux qui sont contentieux, et qui se rebellent contre la vérité, et obéissent à l’injustice » (Romains 2:5-8).

Voilà un passage particulièrement révélateur en ce qui regarde le jugement de Dieu et démontre sa véritable fonction dans les Écritures. Il y a un jugement et deux verdicts opposés : un d’innocence et l’autre de culpabilité. Il s’agit de l’examen de la vie comportementale de chaque être humain, principalement lors de la Deuxième Résurrection, avant qu’il ou elle ne reçoive une sentence ou un décret final : soit la vie éternelle à ceux qui acceptent le salut de Dieu et choisissent la voie du bien ; soit la mort éternelle à ceux qui refusent le salut, se rebellent contre Dieu, ont un cœur dur et sans repentance et choisissent la voie du mal. C’est ce jugement qui va se produire à la Deuxième Résurrection, quand tous les êtres humains de l’histoire (sauf les ressuscités de la Première Résurrection déjà immortels) seront ramenés à la vie pour être évalués selon les Écritures.

« Non sans doute ! mais que Dieu soit véritable, et tout homme menteur; selon ce qui est écrit : afin que tu sois trouvé juste en tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé. Or si notre injustice recommande la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il punit ? (je parle en homme.) Non sans doute ! autrement, comment Dieu jugera-t-il le monde ? » (Romains 3:4-6).

Comment une personne pourrait-elle être condamnée si elle a gain de cause en ayant été trouvée juste dans ses propos parce qu’elle s’en tient aux Paroles de Dieu qui ne peut mentir ? Mais si elle s’en tient à son injustice, Dieu, qui juge avec une parfaite justice, ne sera pas injuste en la punissant, parce que Son jugement est juste pour tous.

« Car si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions point jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes enseignés par le Seigneur, afin que nous ne soyons point condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11:31-32).

Ce passage nous donne l’occasion de faire un petit exercice pratique. Si vous êtes de ceux qui croient que « juger » veut dire « condamner », prenez le temps de vérifier votre assertion en remplaçant dans ce passage les conjugaisons du verbe « juger » par le verbe « condamner ». Notez également que le mot « condamner » se trouve réellement en fin de citation pour montrer la différence entre les deux verbes, en disant que s’ils sont bien jugés, les saints ne sont cependant pas condamnés. Jugez vous-mêmes ensuite si le passage garde son sens initial : « Car si nous nous “condamnions” nous-mêmes, nous ne serions point “condamnés”. Mais quand nous sommes “condamnés”, nous sommes enseignés par le Seigneur, afin que nous ne soyons point condamnés avec le monde. »

Nous constatons que les phrases deviennent ridicules et changent de sens. Nous ne pouvons donc pas alterner les mots « juger » et « condamner », car ce ne sont pas des synonymes. Toutefois, l’on pourrait changer le mot « juger » par le mot « évaluer » ou « mesurer » en conservant son sens. Amusez-vous à faire le même exercice avec le passage que voici :

« Mes frères, nous devons toujours rendre grâces à Dieu à cause de vous, comme il est bien raisonnable, parce que votre foi s’augmente beaucoup, et que votre charité mutuelle fait des progrès. De sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions, et dans les afflictions que vous soutenez ; qui sont une manifeste démonstration du juste jugement de Dieu ; afin que vous soyez estimés dignes du Royaume de Dieu, pour lequel aussi vous souffrez » (2 Thessaloniciens 1:3-5).

Encore ici, nous voyons que faire du mot « jugement » un synonyme de « condamnation » n’a aucun sens, car les saints subissaient des afflictions et des persécutions en vue de leur sanctification pour les rendre dignes d’accéder au Royaume de Dieu et c’était une manifeste démonstration du juste jugement de Dieu. Loin d’être une condamnation, ce jugement est au contraire un outil de perfectionnement et un examen qui, au final, mène à d’immenses bénédictions éternelles. Nous avons vu que l’Église est jugée maintenant, quotidiennement. Mais elle n’est pas trouvée coupable et elle sera sans tache ni ride lors de son entrée dans le Royaume. Il est donc navrant de voir les églises du christianisme moderne persister à croire que la Deuxième Résurrection ne peut être qu’une condamnation.

Or, nous allons voir que, lors de cette Deuxième Résurrection, les hommes et les femmes de toute l’histoire de l’humanité vont également avoir leur période de juste jugement de Dieu par lequel ils seront évalués selon leur attitude, leur comportement et leur libre-choix en regard de l’offre du salut. À la fin de cette période, viendra le verdict du sort final de chaque personne. Cet enseignement est biblique et aucun verset ne le contredit.

« Et comme il est ordonné aux hommes de mourir une seule fois, et qu’après cela suit le jugement… » (Hébreux 9:27). Si le mot « jugement » était synonyme de « condamnation », cela voudrait dire qu’il est ordonné que tous les hommes soient condamnés, ce qui inclurait tous les saints à partir d’Abel le juste jusqu’au dernier converti avant le retour de Christ. C’est évidemment un non-sens puisque l’Église n’est pas condamnée. Donc, le jugement dont il est question dans ce verset du livre aux Hébreux n’est définitivement pas une condamnation.

« Les nations se sont irritées, mais ta colère est venue, et le temps des morts est venu pour être jugés, et pour donner la récompense à tes serviteurs les Prophètes, et aux Saints, et à ceux qui craignent ton Nom, petits et grands, et pour détruire ceux qui corrompent la terre » (Apocalypse 11:18).

Ces morts dont parle ce verset et qui sont ramenés à la vie seront-ils condamnés parce qu’ils sont jugés ? Bien sûr que non, ce sont les prophètes et les saints qui se réveillent à la Première Résurrection ; ils reçoivent la récompense de la vie éternelle, car ils craignent le nom de Dieu. Le Seigneur jugera aussi ceux qui corrompent la terre et leur sentence sera leur destruction. Remarquez bien, Dieu ne les enverra pas dans un feu pour qu’ils brûlent éternellement sans se consumer, non, Il les détruira.

« Seigneur, qui ne te craindra, et qui ne glorifiera ton Nom ? car tu es Saint toi seul, c’est pourquoi toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi ; car tes jugements sont pleinement manifestés » (Apocalypse 15:4).

Lorsque les jugements de Dieu seront pleinement manifestés, est-ce que les nations vont périr sous le coup d’une condamnation globale ? Non, elles se présenteront devant le Seigneur pour se prosterner devant Lui en signe de soumission et d’adoration. Cet événement ne s’est encore jamais produit et reste à venir. Mais quand ? Bien sûr, il ne peut s’agir que de la Deuxième Résurrection où toutes les nations de l’histoire de l’humanité seront ressuscitées et évaluées selon les Écritures. Elles reconnaîtront pour la première fois leur Créateur et Rédempteur.

La Deuxième Résurrection

Après ce long préambule, vous demanderez sans doute quand aura lieu cette fameuse Résurrection de toute l’humanité. Où, dans la Bible, cet événement est-il décrit ? Eh bien, le voici :

« Bienheureux et saint est celui qui a part à la première résurrection ; la mort seconde n’a point de puissance sur eux, mais ils seront Sacrificateurs de Dieu, et de Christ, et ils régneront avec lui mille ans. Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison … Et le Diable qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre … Puis je vis un grand trône blanc, et quelqu’un assis dessusJe vis aussi les morts grands et petits se tenant devant Dieu, et les Livres furent ouverts ; et un autre Livre fut ouvert, qui était le Livre de vie ; et les morts furent jugés sur les choses qui étaient écrites dans les Livres, c’est-à-dire, selon leurs œuvres » (Apocalypse 20:6-7, 10, 11-12).

La Première Résurrection aura lieu lors du Retour de notre Seigneur Jésus-Christ, Lequel mettra un terme aux gouvernements humains incapables de produire la paix. Cette Première Résurrection est destinée aux Élus de Dieu formant, depuis Abel le juste, l’Église de Christ, les prédestinés au salut, les premiers-nés de la Famille de Dieu, la sacrificature royale. Ils régneront sur terre en tant que rois sous l’autorité directe de Christ, le Roi des rois, pendant mille ans durant lesquels Satan et ses démons seront enfermés dans l’abîme. Au bout de ces mille ans, Satan sera relâché et tentera une dernière rébellion contre le Christ-Roi. Mais il sera à nouveau défait et jeté dans la géhenne.

Ensuite, Christ établira Son trône de justice pour porter un grand jugement et Il ressuscitera tous les êtres humains ayant vécu sur terre depuis Adam et Ève. Nous parlons ici de quelques dizaines de milliards d’hommes et de femmes ayant fait partie de nombreuses nations différentes, d’innombrables cultures, de toutes sortes de civilisations sous tout genre de régimes politiques et de toutes les conditions sociales. La forte majorité de ces êtres humains aura vécu une vie en n’ayant jamais su pourquoi elle avait existé.

Mais les voilà maintenant ressuscités à la vie, en pleine santé, entourés de personnes à l’aspect imposant, mais rassurant : les Élus de Christ. Et pour couronner leur surprise, ce Jésus, qui apposa si fortement Sa marque dans l’histoire, est maintenant assis sur un trône blanc grandiose et va régner sur eux en les instruisant enfin sur la raison de leur existence.

Des « livres » sont ouverts devant le Seigneur et devant la foule immense. Et un autre livre, appelé le « Livre de Vie » est installé bien en vue. Quels sont tous ces livres ? Dans la majorité des églises, comment en est-on venu à prendre pour acquis que ces livres contiennent toutes les actions, bonnes et mauvaises, que chaque être humain a posées dans sa vie antérieure et qu’il sera jugé, c’est-à-dire, condamné en fonction de ces actions ? Cette théorie, pour laquelle on est incapable de produire une seule preuve biblique, n’est basée que sur l’imagination délirante d’hommes pseudo-chrétiens toujours attachés aux coutumes païennes.

Nous pouvons un peu le comprendre de la part de l’Église catholique dont le « salut » est fondé sur les œuvres, mais qu’en est-il des églises protestantes qui proclament croire en la grâce seule ? Parce qu’il est bien dit que « les morts seront jugés sur les choses qui étaient écrites dans les livres ». S’il s’agit des œuvres des hommes et qu’ils sont jugés par leurs œuvres, alors le salut vient des œuvres de la loi et non pas par la foi, ce qui contredit complètement le reste de l’Évangile de Christ. Les arminiens et les calvinistes n’ont que cette fausse théorie qui puisse s’harmoniser avec leur conception de la Deuxième Résurrection comme en étant une de condamnation pour 99 % de la population d’êtres humains. Par conséquent, la véritable identité de ces livres leur échappe.

« Livres » est la traduction française du mot grec biblion qui veut aussi dire « rouleau », « parchemin ». Quant au mot « Livre » de Vie, il traduit biblios. Il saute aux yeux que biblion est à l’origine de notre mot « Bible ». Nous n’avons donc pas à chercher très loin pour comprendre que les livres qui seront ouverts devant la foule des ressuscités sont les livres de la Bible et que ces gens-là seront jugés d’après les choses qui y sont écrites, exactement de la même manière que les Élus de l’Église sont en ce moment jugés selon ce qui est écrit dans le même Évangile. Les hommes seront jugés de par leur réaction face à l’Évangile et ils auront le choix de l’accepter ou de le refuser. Ceux qui l’accepteront verront leur nom inscrit dans le Livre de Vie de l’Agneau.

Car en effet, pourquoi amener le Livre de Vie devant cette foule immense ? L’arminianisme et le calvinisme disent que les ressuscités de la Deuxième Résurrection sont destinés au feu de la géhenne. Pourquoi sortir le Livre de Vie, alors ? Parce que le jugement du Grand Trône Blanc n’est pas une condamnation et que beaucoup de gens de cette Résurrection vont se convertir et voir leur nom écrit dans ce Livre de Vie de l’Agneau. Mais ils seront auparavant évalués d’après les Paroles se trouvant dans les autres livres.

Jésus a dit : « Il est écrit ; que l’homme ne vivra pas seulement de pain, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4:4). Le pain maintient la vie physique, mais la Parole de Dieu donne la vie éternelle. Jésus Se référait à l’homme en général, pas à une infime partie de la population. Et lorsque Dieu donne un commandement, Il pourvoit toujours aux moyens de sa réalisation. Or, force est de constater que l’écrasante majorité de la population mondiale de l’histoire de l’humanité n’a jamais eu accès à cette Parole vivifiante. Rappelons-nous :

« Mais comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? et comment en entendront-ils parler s’il n’y a quelqu’un qui leur prêche ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’il y en ait qui soient envoyés ? ainsi qu’il est écrit : ô que les pieds de ceux qui annoncent la paix sont beaux, les pieds, dis-je, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! Mais tous n’ont pas obéi à l’Evangile ; car Esaïe dit : Seigneur, qui est-ce qui a cru à notre prédication. La foi donc est de l’ouïe ; et l’ouïe par la parole de Dieu » (Romains 10:14-17).

À la Deuxième Résurrection, les hommes et les femmes nouvellement revenus à la vie auront la Parole de Dieu devant eux en Personne et par écrit. L’Évangile leur sera enseigné pour la première fois, dans un très grand nombre de cas. Et osons croire que la plupart choisiront d’accepter l’offre gracieuse du salut et de la vie éternelle. À la fin du jugement, Dieu rendra Son verdict pour chaque être humain. Ceux qui auront fait le bon choix auront la vie éternelle, mais les rebelles qui ne veulent pas voir Dieu régner sur eux seront jetés dans l’étang de feu. C’est à ce moment-là que tous les autres rebelles de l’histoire seront également ressuscités pour recevoir leur sentence. C’est ce que nous lisons dans Apocalypse 20:13-15 :

« Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et l’enfer [la tombe, le séjour des morts] rendirent les morts qui étaient en eux ; et ils furent jugés chacun selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : c’est la mort seconde. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit au Livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. »

Il s’agit de la Troisième Résurrection, celle des méchants qui, en toute conscience et dans l’exercice de leur libre-choix, rejettent Dieu en commettant le péché impardonnable, ce péché qui ne peut être effacé et pardonné parce que son auteur refuse de s’en repentir. Vous remarquerez ici, qu’il n’y a pas de livres d’ouverts et que l’on n’a pas sorti non plus le Livre de Vie. Bon nombre de gens croient que le verset 13 n’est qu’une répétition de ce qui se passe au verset 12, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit bien des rebelles qui sont ressuscités afin de payer aussi l’amende de leurs péchés par leur mort éternelle, leur destruction totale et finale.

Le concept si répandu de « l’enfer éternel » où les âmes des méchants brûlent éternellement sans se consumer est un non-sens, car leurs péchés ne seraient alors jamais effacés, mais seraient éternellement entretenus. Ce qui sous-entend que le mal existerait pour toujours en quelque part dans l’univers, Dieu ne pouvant ou ne voulant pas l’enrayer. Toutefois, après Apocalypse 20:15, le mal cessera d’exister.

Dans le chapitre suivant de l’Apocalypse, nous voyons un nouveau ciel et une nouvelle terre sur laquelle Dieu le Père descend pour habiter avec toute l’humanité, c’est-à-dire, les Élus de la Première Résurrection, devenus l’Épouse de Christ, et les Sauvés de la Deuxième Résurrection. Plus loin dans ce chapitre, nous lisons quelque chose de fort intéressant :

« Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à la faveur de sa lumière ; et les Rois de la terre y apporteront ce qu’ils ont de plus magnifique et de plus précieux. Et ses portes ne seront point fermées de jour ; or il n’y aura point là de nuit. Et on y apportera ce que les Gentils ont de plus magnifique et de plus précieux » (Apocalypse 21:24-26).

D’où croyez-vous que proviennent ces nations de sauvés, si ce n’est de la Deuxième Résurrection ? Notez que sur ces nations, il y a des Rois qui règnent : qui sont-ils ? Parlant à l’Église, l’apôtre Pierre a dit : « Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2:9). L’Église forme la race des Élus, les prédestinés au salut, les prémices consacrées à Dieu, d’où son qualificatif de Sacrificature royale. Jésus-Christ est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Ces rois et ces seigneurs ne sont pas ceux du monde, mais l’Église de Christ, l’Israël de Dieu.

Les sauvés de la Deuxième Résurrection ne sont pas l’Israël de Dieu, mais les Gentils. Toutefois, ce titre n’aura plus rien de honteux et de péjoratif ; il ne sera plus synonyme de païen. Il établira simplement la distinction entre l’Épouse de Christ et les nations.

La Première Résurrection est de loin la meilleure (Hébreux 11:35), mais la Seconde sera aussi une grande bénédiction, et non pas la terrible condamnation sous-entendue par les théologiens de ce monde qui aiment faire peur aux membres pour assoir leur prestige.

Cette Deuxième Résurrection sera basée sur un élément que les calvinistes refusent de reconnaître : le libre arbitre de l’homme. Nous allons discuter de ceci dans le chapitre suivant.

 




D.431 – Au-delà du Millénium

(Suite de D.429)

Par Joseph Sakala

Avec Satan, l’ennemi par excellence, complètement anéanti et en dehors des affaires humaines, Dieu va accomplir un Plan que très peu de personnes semblent comprendre. Et pourtant, ce merveilleux Plan de Dieu répondrait à des questions qu’un très grand nombre de pères et de mères se posent depuis des siècles. Comme : « Nous avons eu une petite fille née prématurément, mais morte à peine quelques heures après sa naissance…que lui arrivera-t-il ? » Où bien, « qu’adviendra-t-il de tous les enfants qui sont morts en très bas-âge, soit de maladie, soit dans un accident, ou de n’importe quelle façon ? » Seriez-vous prêts à condamner une personne qui n’a jamais entendu parler de Jésus de toute sa vie ? Pourtant, Jésus est le seul nom : « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

Différentes congrégations ont inventé toutes sortes de sornettes pour garder leurs brebis, comme les limbes où les enfants non baptisés iraient pour l’éternité. Et pour ce qui est des adultes, « si tu n’es pas converti à Christ, dommage, tu vas en enfer pour l’éternité ! » Pour tous ceux qui ont passé leur vie entière à croire ce mensonge monstrueux, j’ai une bonne nouvelle pour vous. L’apôtre Pierre, le chef des apôtres, a été confronté à des questions similaires. Mais il a enseigné en toute honnêteté ce qu’il a dit dans Actes 10:34 : « Pierre, prenant la parole, dit : En vérité, je reconnais que Dieu n’a point égard à l’apparence des personnes. » Mais il a également déclaré, dans 2 Pierre 3:8-9 : « Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. »

Au-travers de l’histoire, la plupart des hommes et des femmes ont vécu et sont morts sans jamais avoir entendu le nom de Jésus. Pourtant, en parlant du Christ, Pierre a déclaré qu’il n’y a de salut en aucun autre que Jésus ; « car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Comment alors pourrions-nous  réconcilier ce paradoxe apparent dans le message de Pierre ? Et que dire de 2 Corinthiens 6:1-2 où Paul nous dit : « Puisque donc que nous travaillons avec Dieu, nous vous conjurons que ce ne soit pas en vain que vous ayez reçu la grâce de Dieu. Car il dit : Je t’ai exaucé au temps favorable, et je t’ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. » Mais si quelqu’un entend le nom de Jésus et ne répond pas, comment réagissez-vous à cela ?

Ce passage est une reprise d’Esaïe 49:8 où le prophète déclare : « Ainsi a dit l’Éternel : Je t’ai exaucé dans le temps favorable ; je t’ai secouru au jour du salut ; je te garderai, j’établirai en toi mon alliance avec le peuple, pour relever le pays et donner en partage les héritages dévastés. » Si nous prenons ce verset comme voulant dire, au jour de salut du temps d’Esaïe, alors ce jour est passé et il n’y a pas d’autre jour de salut disponible ! Je vais vous faire une déclaration que vous ne croirez pas, mais saviez-vous que Dieu n’appelle pas tous les humains au salut, même maintenant ? Regardez autour de vous et dites moi si, selon vous, la majorité des gens du monde sont convertis. Comment se fait-il qu’ils pensent pouvoir passer par n’importe quel sauveur en croyant que toute religion est bonne pour allez au ciel ?

Ce jour est certainement le jour du salut, mais pour ceux à qui Dieu a bien voulu ouvrir l’esprit. Mais pour la vaste majorité qui n’a pas eu l’esprit ouvert à la connaissance divine, ce n’est pas leur jour de salut. Avec ceci en tête, pensez à tous ceux qui, durant la totalité de l’histoire humaine, n’ont jamais entendu parler de Jésus ? Et que dire de tous ces petits enfants qui n’ont pas eu le privilège d’entendre parler de Jésus ? Ces personnes reviendront tous dans la Deuxième Résurrection pour recevoir leur première et seule chance de salut ! Regardez ce que Jésus a déclaré au sujet des Ninivites, dans Matthieu 12:41 : « Les Ninivites s’élèveront au jour du jugement contre cette nation, et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et il y a ici plus que Jonas. »

« La reine du Midi s’élèvera au Jugement contre cette nation, et la condamnera, car elle vint des bornes de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et il y a ici plus que Salomon » (Matthieu 12:42). À partir d’endroits aussi divers que l’Assyrie et Shéba, en Arabie, les gens vont ressusciter et apprendront l’hypocrisie de la population du temps de Christ, et les condamneront. « Alors il [Jésus] se mit à faire des reproches aux villes où il avait fait la plupart de Ses miracles, de ce qu’elles ne s’étaient point repenties. Malheur à toi, Corazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties en prenant le sac et la cendre. C’est pourquoi je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour du jugement que le vôtre. Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’en enfer ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. C’est pourquoi je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour du jugement que le tien » (Matthieu 11:20-24).

Avez-vous bien lu ce qui est écrit ici ? Selon les fausses doctrines des églises, les gens de Tyr, de Sidon, de Sodome, la reine du Midi et les Ninivites sont tous en train de brûler en « enfer », en ce moment ! Alors, que voulait dire Jésus en déclarant qu’au jour du jugement, leur sort sera plus supportable et qu’ils condamneront Corazin, Bethsaïda et Capernaüm ? Voulait-Il dire qu’ils seraient brûlés seulement partiellement ou juste d’un côté ? Absurde. Il déclare aussi que, si Sodome avait été témoin de Ses miracles, elle se serait repentie ! C’est donc qu’elle n’a jamais eu la chance de connaître le nom de Jésus. Le Christ ne la condamne pas au feu éternel, ici !

Ce jugement — la Deuxième Résurrection — aura lieu longtemps après le retour de Christ et la Première Résurrection à l’immortalité de Ses Élus. Dans Apocalypse 20:4-6, voici ce que Jean déclare : « Et je vis des trônes, sur lesquels s’assirent des personnes, et il leur fut donné de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient point adoré la bête, ni son image, et qui n’avaient point pris sa marque sur leurs fronts, ou à leurs mains. Et ils vécurent et régnèrent avec Christ mille ans. Mais le reste des morts ne ressuscita point, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est là la première résurrection ! Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans. »

Après avoir restauré le Gouvernement de Dieu pendant mille ans, il sera temps de juger tous les autres morts qui n’ont pas eu l’opportunité de recevoir le salut, et ils ressusciteront en chair et en os. Regardons ensemble comment Ézéchiel nous décrit cet événement extraordinaire. Dans Ézéchiel 37:1-8 : « La main de l’Éternel fut sur moi, et l’Éternel me fit sortir en esprit, et me posa au milieu d’une vallée pleine d’ossements. Il me fit passer près d’eux tout autour ; et voici, ils étaient en fort grand nombre à la surface de cette vallée, et ils étaient complètement secs. Et il me dit : Fils de l’homme, ces os pourraient-ils revivre ? Je répondis : Seigneur Éternel, tu le sais. Alors il me dit : Prophétise sur ces os, et dis-leur : Os secs, écoutez la parole de l’Éternel. Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel à ces os : Voici, je vais faire entrer en vous l’esprit, et vous vivrez. Je vous donnerai des nerfs ; je ferai croître sur vous de la chair ; je vous couvrirai de peau, je mettrai l’esprit en vous, et vous vivrez, et vous saurez que je suis l’Éternel. Je prophétisai donc, comme il m’avait été commandé ; et, dès que j’eus prophétisé, il se fit un bruit, et voici, un mouvement, et les os s’approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici, il se forma des nerfs sur eux ; il y crût de la chair, la peau les couvrit, mais il n’y avait point d’esprit en eux. »

Dans Ézéchiel 37:9-14 : « Alors il me dit : Prophétise à l’esprit, fils de l’homme ; prophétise et dis à l’esprit : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Esprit, viens des quatre vents, et souffle sur ces tués, afin qu’ils revivent. Je prophétisai donc, comme il m’avait été commandé, et l’esprit entra en eux, et ils revécurent, et se tinrent sur leurs pieds. C’était une fort grande armée. Et il me dit : Fils de l’homme, ces os, c’est toute la maison d’Israël. Voici, ils disent : Nos os sont devenus secs, notre espérance est perdue, c’en est fait de nous ! C’est pourquoi prophétise, et dis-leur : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’ouvrirai vos tombeaux, et vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple, et je vous ferai rentrer dans le pays d’Israël. Et vous saurez que je suis l’Éternel, quand j’ouvrirai vos tombeaux, et que je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple. Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous placerai dans votre pays, et vous saurez que moi, l’Éternel, j’ai parlé et agi, dit l’Éternel. »

Vous remarquerez, au passage, qu’il n’est question nulle part d’une âme immortelle qui réintègre un corps, mais de l’esprit qui vient de Dieu qui le met dans un corps sorti des tombeaux.

Mais la prophétie se poursuit et, dans Ézéchiel 37:15-22 : « La parole de l’Éternel me fut adressée en ces termes : Et toi, fils de l’homme, prends un morceau de bois et y écris : ̋ Pour Juda et pour les enfants d’Israël, ses compagnons. ̏ Prends un autre morceau de bois, et y écris : ̋ Pour Joseph, bois d’Éphraïm et de toute la maison d’Israël qui lui est associée. ̏ Rapproche-les l’un de l’autre pour en faire une seule pièce, afin qu’ils soient unis dans ta main. Et quand les enfants de ton peuple t’interrogeront, en disant : ̏ Ne nous expliqueras-tu pas ce que tu veux dire par cette action ? ̋ Dis-leur : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d’Éphraïm et les tribus d’Israël, ses compagnes ; je les joindrai au bois de Juda, pour en faire un seul bois, qui ne soit qu’un dans ma main. Les bois sur lesquels tu auras écrit seront dans ta main, sous leurs yeux. Dis-leur : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je vais prendre les enfants d’Israël du milieu des nations où ils sont allés ; je les rassemblerai de toute part, et les ferai rentrer dans leur pays. Je ferai d’eux une seule nation dans le pays, sur les montagnes d’Israël, et ils auront tous un seul et même roi ; ils ne seront plus deux nations, et ne seront plus divisés en deux royaumes. »

Dans Ézéchiel 37:23-28, Dieu déclare : « Ils ne se souilleront plus par leurs idoles, ni par leurs infamies, ni par tous leurs péchés ; je les retirerai de tous les lieux où ils habitent, et où ils ont péché ; je les purifierai, ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. David mon serviteur régnera sur eux ; ils auront tous un seul pasteur ; ils marcheront dans mes ordonnances, et garderont mes statuts pour les pratiquer. Ils habiteront dans le pays que j’ai donné à Jacob, mon serviteur, où vos pères ont habité ; ils y habiteront, eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants, à toujours, et David, mon serviteur, sera leur prince à jamais. Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura avec eux une alliance éternelle ; je les établirai, et les multiplierai ; je mettrai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours. Ma demeure sera au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis l’Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d’eux pour toujours. »

Voilà en détail la Deuxième Résurrection d’Israël, ainsi que du reste des nations par association. Écoutez maintenant prêcher les ministres et les différents pasteurs, et vous découvrirez comment ils sont complètement perdus dans leur enseignement, disant que cette résurrection n’est destinée qu’à la destruction totale d’Israël et des autres nations, alors que Dieu nous parle de Son sanctuaire qui sera au milieu d’eux pour toujours et qu’ils auront tous un seul et même pasteur : Jésus-Christ ! Cette résurrection sera un temps de jugement pour toutes ces nations et non de condamnation. Nous avons vu, dans Apocalypse 20:10 : « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. »

Plusieurs chrétiens lisent ce verset comme si la bête et le faux prophète allaient être tourmentés aux siècles des siècles. La bête et le faux prophète étaient en chair et en os lorsqu’ils furent jetés dans ce feu, et nous n’avons pas à vous convaincre qu’ils ont été brûlés instantanément. Non, c’est Satan et ses anges qui seront tourmentés aux siècles des siècles dans ce feu éternel, préparé au diable et à ses anges (Matthieu 25:41). Notez maintenant qu’aussitôt après Apocalypse 20:10, nous enchaînons avec le verset 11 où nous découvrons ceci à propos de la Deuxième Résurrection.

Apocalypse 11-12 : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. » Ces deux versets sont interprétés par presque toutes les dénominations religieuses comme étant une résurrection pour la destruction de tous les humains non convertis depuis Adam et Ève. Mais est-ce la vérité ? Analysons cette déclaration divine pour apprendre une vérité phénoménale que Satan a toujours voulu voiler, afin de mieux séduire les humains depuis la création de nos premiers parents.

D’abord notez la couleur du trône sur lequel Jésus est assis. Il est blanc, et représente la miséricorde divine. Habituellement, dans la Bible, la condamnation est associée à la couleur rouge, le cramoisi ou l’écarlate. La terre et le ciel s’enfuirent devant Sa face parce que le Jugement se fera sur tout ceux qui n’ont pas encore été jugés. Ceux qui seront jugés sont les grands et petits. Cela couvre tous les adultes et tous les enfants qui n’ont jamais eu le bonheur de connaître Jésus. Mais cette expression peut également couvrir tous ces hommes qui se considéraient grands à leurs propres yeux et les humbles qui furent écrasés  et qui se considéraient petits. Cependant, tous se tiennent devant Jésus qui ne les détruit pas, mais les accueille plutôt à bras ouverts en leur annonçant qu’ils vont tous avoir cent ans pour se convertir à Christ. Ce sera La Grande Récolte à laquelle la Bible fait plusieurs fois références et que les pasteurs séduits ne semblent pas avoir compris. Et les livres selon lesquels ils seront jugés, et non condamnés, seront les livres de la Bible. Et notez maintenant : « On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. »

Mais pourquoi ouvrir le livre de vie si Jésus a l’intention de détruire tout ce monde ? Pure stupidité de la part de tous ces ministres. Non, Jésus va donner cent ans, comme dans le Millénium, à ces gens pour se faire instruire par Ses Élus sur la façon de vivre selon la Bible afin de se faire enregistrer dans le livre de vie et faire partie des nations qui se convertiront à Jésus durant cette Deuxième Résurrection. Ce jugement, je le répète, n’est pas un temps de condamnation, ni une seconde chance pour ces individus. Les enfants mort-nés, les avortons, les petits enfants assassinés en bas-âge, ou morts d’une infection auront cent ans d’instruction pour comprendre la Bible.

Dieu a inspiré Esaïe de prophétiser : « Et il enlèvera, sur cette montagne, le voile qui couvre la face de tous les peuples, la couverture étendue sur toutes les nations » (Esaïe 25:7). Pourquoi faire cela s’ils sont tous condamnés ? Non, leur voile sera enfin enlevé afin de pouvoir comprendre l’enseignement spirituel pour la première fois. Imaginez, en tant qu’Élu, de reconnaître et d’enseigner à un proche parent, que vous pensiez peut-être perdu, avec les accolades et les larmes qu’ils verseront en vous voyant. Dieu leur donnera accès au salut spirituel et aussi à l’immortalité parmi les nations converties. Dans Apocalypse 21:4, nous lisons : « Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. » Et les nations qui auront été sauvées marcheront à Sa lumière et les rois (les Élus) de la terre y apporteront leur gloire et leur honneur, nous déclare Apocalypse 21:24.

Jésus avait prédit cette grande conversion soudaine lorsque : « Le dernier et le grand jour de la fête, Jésus se trouvait là, et s’écriait : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. (Or, il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.) Plusieurs de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète » (Jean 7:37-40). Et notez bien quand Jésus a fait cette grande  prédiction : le dernier et le grand jour de la fête, (à la fin de la Fête des Tabernacles) qui représente la Deuxième Résurrection dans le Plan de Dieu. Quelques-uns ont cru et ont reçu des fleuves d’eau vive qui ont coulé de leur sein, comme dit l’Écriture, lorsqu’ils se sont convertis. Mais qu’est-ce qui est arrivé à la très grande majorité qui est née depuis ce temps ? Voilà leur première chance au salut, après le Millénium. Quelle belle marque de miséricorde de la part de notre Créateur qui a voulu patienter jusqu’à la toute fin pour sauver tout le monde !

Mais qu’arrivera-t-il à ceux qui persisteront à rejeter Dieu jusqu’à la fin et qui auront préféré garder leur nature humaine, plutôt que de se soumettre à Dieu et à Son Royaume ? Nous découvrons donc une autre résurrection, une Troisième destinée à la destruction de tous ces incorrigibles. Lisez-le vous-mêmes, dans Apocalypse 20:13-15 : « Et la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. » Avez-vous remarqué que le livre de vie n’est pas ouvert ici, car ces personnes ont tous reçu leur chance, mais ont refusé le salut qui leur était offert gratuitement ?

Dieu ne forcera jamais personne à faire partie de Son Royaume. Plutôt que de les laisser vivre misérablement en opposition à la seule manière de vivre le véritable bonheur, Dieu prononcera une sentence de mort éternelle sur eux : « Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. » Ce feu aussi connu comme : « le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. » Une purification de la terre entière par le feu. Tout ce qui demeurera sur la terre sera purifié, pour enfin recevoir Dieu Lui-même, dans toute Sa gloire.

Dans Apocalypse 21:1-6, nous lisons : « Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s’est ornée pour son époux. Et j’entendis une grande voix du ciel, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi : C’en est fait ; je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Je donnerai gratuitement de la source d’eau vive à celui qui a soif. »

Jésus poursuit Sa description dans Apocalypse 21:7-11 : « Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort. [Voilà pour qui sera la Troisième Résurrection.] Alors l’un des sept anges, qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint à moi, et me parla en disant : Viens, je te montrerai la nouvelle mariée, l’épouse de l’Agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la grande cité, la sainte Jérusalem qui descendait du ciel venant de Dieu, avec la gloire de Dieu. Et son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, telle qu’une pierre de jaspe cristallin. »

Et maintenant voici une description de cette Sainte Jérusalem. « Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes, et aux douze portes douze anges et des noms écrits, c’étaient les noms des douze tribus des enfants d’Israël. A l’Orient, trois portes ; au Septentrion, trois portes ; au Midi, trois portes ; à l’Occident, trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements, sur lesquels étaient les noms des douze apôtres de l’Agneau. Et celui qui me parlait avait un roseau d’or pour mesurer la ville, et ses portes, et sa muraille. La ville était quadrangulaire, et sa longueur était égale à sa largeur ; il mesura la ville avec le roseau, douze mille stades de côté ; sa longueur, sa largeur et sa hauteur étaient égales. [Une pyramide parfaite]. Il mesura aussi la muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange. La muraille était bâtie de jaspe, mais la ville était d’un or pur, semblable à un verre pur » (Apocalypse 21:12-18).

Regardons maintenant la richesse au sein des fondements. Dans Apocalypse 21:19-23, nous lisons : « Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toute sorte de pierres précieuses. Le premier fondement était de jaspe ; le second, de saphir ; le troisième, de calcédoine ; le quatrième, d’émeraude ; le cinquième, de sardonix ; le sixième, de sarde ; le septième, de chrysolithe ; le huitième, de béryl ; le neuvième, de topaze ; le dixième, de chrysoprase ; le onzième, d’hyacinthe, et le douzième, d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était d’une seule perle, et la place de la ville était d’un or pur semblable à du verre transparent. Je n’y vis point de temple ; car le Seigneur Dieu Tout Puissant et l’Agneau en sont le temple. Et la ville n’a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau. »

Notez bien maintenant qui seront les seuls à avoir accès à cette magnifique ville sur la terre, le Quartier Général de l’Univers. « Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [Ses Élus] y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui s’adonne à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21:24). Seuls les enfants de Dieu, immortels, auront accès à cet extraordinaire bâtiment ; c’est pourquoi ses portes ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit.

Voyez-vous pourquoi Paul insistait tellement sur le salut ? Et pourquoi les souffrances de ce siècle ne sont rien en comparaison de ce que nous allons hériter ? « Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés, car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:18-21).

« Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, Qui veut que tous les hommes [et les femmes] soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité ; car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme, Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ; c’est là le témoignage rendu en son propre temps, » nous déclare Paul, dans 1 Timothée 2:3-6. Jésus est venu pour nous annoncer Son Royaume qui englobera l’univers entier et qui, comme la terre, sera transformé pendant l’éternité par Ses enfants. Et cette magnifique ville céleste sera établie sur la terre, avec Dieu comme notre PÈRE, Qui nous guidera dans tous Ses projets sans fin. Donc, nous allons nous déplacer à la vitesse de la pensée, dans l’univers avec un pied-à-terre. D’ailleurs, je suis certain que c’est l’origine de cette belle expression.

Quand nous voyons et expérimentons les souffrances dans le monde présent, soyons continuellement reconnaissants envers notre formidable Créateur et Son merveilleux Plan de Salut pour Sa création. Quelle bonne nouvelle !




D.049 – La Deuxième Résurrection

 

Troisième partie (Révisée)

Par Joseph Sakala

Dans le message précédent, nous avons étudié la 1ère Résurrection, où les Élus de Dieu seront Ses sacrificateurs, et ils régneront avec Jésus sur la terre (Apocalypse 5:10). Ils seront les dirigeants éternels de Dieu sur les nations et sur l’extraordinaire héritage que Dieu veut partager avec nous. Même dans le monde, il est impensable de voir un royaume avec un roi, mais sans aucune nation à diriger. À ma connaissance, les rois ont toujours eu des nations sous leur règne. Regardons l’Angleterre, par exemple. Comment se fait-il qu’en religion, on peut imaginer un Royaume avec des Élus (Rois et Sacrificateurs), mais sans avoir aucune nation à diriger ? Trouvez-vous cela logique ?

La plupart des religions prêchent la 1ère Résurrection comme étant la seule qui, selon eux, nous donnerait l’accès au ciel. Donc, je pose encore la même question. Montrez-moi un seul verset dans la Bible qui nous promet clairement la possibilité de pouvoir monter au ciel. J’ai bien dit clairement. Je regrette, mais vous ne le trouverez pas. À plusieurs endroits, la Bible nous dit justement le contraire, et la Parole de Dieu ne se contredit pas. Si elle se contredisait, Dieu serait menteur. Alors, comment pourrions-nous  Lui croire ? Cependant Hébreux 6:18 nous confirme : « Afin que par ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui cherchons un refuge dans la ferme possession de l’espérance qui nous est proposée ».

Malgré cela, la majorité de ces mêmes dénominations religieuses  affirment que, la 2ème Résurrection serait uniquement réservée pour la destruction de tous ceux qui ne seront pas de la première. Alors, préparez-vous à recevoir la surprise de votre vie. Mais soyez prêts aussi à lire ce qui suit avec un esprit ouvert, car nous allons traiter, dans ce message, d’un sujet pourtant bien biblique, mais que très peu de prédicateurs se sentent confortables d’aborder. Or, la 2ème Résurrection est extrêmement chère à Dieu, car elle concerne la grande majorité des humains qui n’ont jamais vraiment connu Dieu et n’ont pas reçu le Saint-Esprit. Prétendre que Dieu existe est bienséant, mais combien d’individus sont prêts à exécuter ce que Dieu nous dit de faire ?

Si Dieu est Amour, comme la majorité des religions le proclament, alors comment peut-on accuser Dieu de vouloir détruire la plus grande partie des êtres humains qu’Il a créés ? Jésus a Lui-même déclaré : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’Élus » (Matthieu 22:14). Jésus serait-Il venu uniquement pour sauver quelques camarades ? Bon nombre de dénominations utilisent ce verset pour condamner au feu éternel ceux qui ne seront pas les Élus. Même dans le monde actuel, tous les citoyens sont appelés à vivre dans leur pays, mais très peu sont élu pour les diriger. Et nous trouvons cela tout à fait honnête et normal.

Comment se fait-il qu’en religion, tous seraient appelés à faire partie du Royaume de Dieu, mais seulement un petit groupe ferait partie des Élus, alors que la majorité serait détruite dans le feu de la Géhenne ? Y a-t-il quelque chose que les hommes ont compris dans la façon de diriger un gouvernement, mais qui aurait échappé à Dieu ? Ou bien, y a-t-il une possibilité que ce sont les hommes qui n’ont vraiment pas compris le Plan de Dieu à l’endroit de Sa création ? Se pourrait-il, par hasard, que tous les humains seraient appelés à faire partie du Royaume de Dieu et que peu seraient Elus ? Et les autres formeraient les nations dirigées par ces Élus dans un Gouvernement parfait, pour l’éternité ?

Si nous sommes disposés à méditer sur ceci, les paroles prononcées par Jésus, dans Matthieu 22:14, explosent littéralement, et débordent d’espoir. Car, au lieu de nous donner l’impression que seuls les Élus intéressaient Jésus, Il nous confirme ouvertement qu’Il est venu pour sauver l’humanité entière, mais chacun en son temps. « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par Lui » (Jean 3:16-17). Voilà une vérité que Satan a toujours détestée. Alors, il a inspiré ses ministres, tout au long des siècles, à démolir cette vérité, et ce, dès les débuts de l’Église. Et cette séduction se poursuit jusqu’à ce jour.

Regardons ensemble ce que Paul nous dit, dans 2 Corinthiens 11:4 : « Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que Celui que nous vous avons prêché ou un autre Esprit que Celui que vous avez reçu ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien ». Croyez-vous que je plaisante ? Satan a glissé cet autre évangile dans l’Église, dès ses débuts. Et il a tellement bien fait son travail qu’aujourd’hui « tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir ». Ainsi, la majorité des dénominations prêchent un « évangile » qui donne droit au ciel après la mort, tout en enrichissant les « ministres » qui l’enseigne. Le plan de salut que Jésus nous a donné, a été complètement tordu.

Pourtant, que peut-il y avoir de plus noble, pour un humain, que de faire partie du Royaume de Dieu, que Jésus est venu nous annoncer ? Aujourd’hui, nous allons découvrir la très grande importance que Dieu  accorde à cette 2ème Résurrection. Car elle impliquera la grande majorité de l’humanité qui se verra offrir le véritable salut un jour. Je ne parle pas d’une deuxième chance, comme certains sermonnent, mais bien leur première. La Bible parle d’une deuxième mort, mais pas d’une deuxième chance. Pour ces gens, ce sera leur première occasion de vraiment connaître Dieu.

Dans Jean 6:44, Jésus a déclaré ceci : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. » Si on comprend la profondeur de ces paroles de Jésus, peut-on encore présumer que Dieu appelait tout le monde au salut, à ce moment là ? Jésus a prêché à des milliers de personnes durant Son Ministère de 3 ans et demi. En deux occasions, Il a nourri 4 000 et 5 000 personnes. Savez-vous combien ont reçu le Saint-Esprit, le Jour de la Pentecôte ? Environ CENT VINGT ! (Actes 1:15).

Les autres, qui ne se sont pas converti, sont-ils tous destinés au feu de la Géhenne ? Pourtant, c’est le Messie Lui-même qui les instruisait. Que leur fallait-il de plus ? Ils ont tous été exposés à la même prédication que ceux qui se sont convertis. Les ministres qui condamnent déjà les non convertis au feu éternel, et qui l’enseignent, ont-ils vraiment connu l’amour de Dieu ? Un jour, le Premier Ministre d’Angleterre, Winston Churchill, a déclaré ceci, devant le Congrès américain : « Il doit certainement avoir l’âme aveuglée, celui qui ne peut pas voir le grand dessein en voie de s’accomplir ici-bas. »

Mais quel est ce dessein que le Créateur est en voie d’accomplir avec de simples humains mortels ? Nous avons expliqué, dans les articles précédents, que le seul espoir de l’humanité est dans une résurrection des morts. Nous avons aussi démontré, avec des preuves bibliques à l’appui, que l’homme est mortel, et non immortel. Et que cette immortalité ne nous est disponible que par un don de Dieu, lors d’une résurrection des morts. Nous ne sommes pas nés avec l’immortalité déjà en nous. Cette idée vient des hommes, et non de Dieu.

La Bible nous dévoile clairement qu’il n’y a pas une résurrection seulement. Dieu a un plan bien ordonné où, un jour, chaque humain ressuscitera, mais en son propre rang. (1 Corinthiens 15:23). Les Élus seront de la 1ère Résurrection. Ils seront les prémices, ressuscités immortels lors de l’avènement de Jésus. Pour ce qui est des Élus encore vivants, ils seront changés en un instant, en un clin d’œil vers l’immortalité. J’espère que ceci avait été bien expliqué, dans 1 Corinthiens 15:49-53 et 1 Thessaloniciens 4:14-17.

Mais qu’en sera-t-il de ceux qui ne ressusciteront pas lors du retour de Christ ? Pour ce qui est des survivants de cette grande tribulation, ils seront instruits par les Élus, qui seront les Sacrificateurs de Christ, et qui régneront sur ces nations encore physiques. Mais qu’en est-il des morts ? Resteront-ils dans leurs sépulcres durant l’éternité ou seront-ils ressuscités à une date ultérieure ? Seront-ils ressuscités simplement pour être lancés dans le feu de la Géhenne ? Que dire, alors, de toute cette multitude de personnes qui ont été élevées sous le régime athée communiste ou tout autre régime où la Bible était totalement bannie ? Que dire des gens, qui  connaissent rien du véritable Jésus, ni de Son Évangile ?

Qu’arrivera-t-il des enfants avortés, assassinés ou simplement morts en bas âge, sans aucune idée à savoir qui était Jésus ? Et tous ceux qui ont vécu avant la naissance de Jésus, sans même savoir qu’Il devait venir ? Il y a des groupes de « chrétiens gentils » qui sont prêts à vous dire : « tant pis pour eux, brûlons tout ça, et bon débarras. » À tous ces supposés  « chrétiens gentils » j’aimerais citer les paroles mêmes de Jésus : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Jésus n’a pas dit : « si vous avez de l’amour, pour ceux qui pensent seulement comme vous. » Jésus aimait tout le monde. Il a donné Sa vie pour Ses ennemis aussi !

Revenons à la 2ème Résurrection et quand elle doit avoir lieu. Apocalypse 20:5 nous annonce carrément : « Mais le reste des morts ne ressuscita point, jusqu’à ce que les MILLE ans fussent accomplis. » Même avec ce verset si clairement exprimé, plusieurs religions prêchent qu’il y aura une seule résurrection où tous les humains, les justes comme les méchants, ressusciteront en même temps, soit pour recevoir leur récompense, soit pour leur châtiment éternel. Pourtant, Apocalypse 20:5 nous démontre clairement l’erreur d’une telle croyance. Vous ne verrez nulle part, dans les Saintes Écritures, un passage qui dise que Dieu va ressusciter tous les morts dans la même résurrection.

Il est vrai que Paul a déclaré ceci, dans Actes 24:15 : « Ayant en Dieu cette espérance, que la résurrection des morts, tant des justes que des injustes, qu’ils attendent aussi eux-mêmes, arrivera. » Jésus aussi a dit : « Car l’heure vient, que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et sortiront : Savoir, ceux qui auront bien fait, en résurrection de vie, et ceux qui auront mal fait, en résurrection de condamnation » (Jean 5:28-29). Mais de grâce, ne tombons pas dans le même panneau que ceux qui utilisent ces deux passages pour prétendre que Paul et Jésus voulaient nous dire que les justes, comme les injustes, ressusciteraient en même temps. Nous avons vu l’apôtre Jean nous citer dans Apocalypse 20, une résurrection des Élus immortels dans une 1ère Résurrection, et une autre résurrection mille ans plus tard.

Nous avons le droit, à ce stade, de nous poser la question suivante : « Les injustes de la 2ème Résurrection seront-ils simplement ramenés à la vie pour être précipités dans l’étang de feu et de soufre pour mourir une 2ème fois (Apocalypse 20:14-15) ? » Que voulait dire Jésus, dans Jean 5:29, en déclarant que : « ceux qui auront mal fait, [sortiront] en résurrection de condamnation » ? Ceux qui sont morts non convertis, depuis Adam et Eve, sont-ils tous destinés au feu éternel ? Ont-ils déjà eu une chance au salut éternel ? Si oui, alors Adam et Eve sont destinés au feu de la Géhenne.

Dans le Jardin d’Éden, il y avait une abondance d’arbres fruitiers de toutes espèces. Mais, au milieu du jardin, il y avait deux arbres au caractère très unique. L’un s’appelait Arbre de Vie, l’autre Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal (Genèse 2:9). Nos premiers parents pouvaient manger de tous les arbres du jardin, incluant l’Arbre de Vie. Cet Arbre de Vie leur aurait procuré l’immortalité. Ils ont plutôt opté pour le fruit de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, le seul qui leur était défendu. Ayant péché contre Dieu, en désobéissant au commandement direct de ne pas manger de cet arbre, ils étaient condamnés à la mort éternelle (Genèse 2:17). « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23).

Or, dans Genèse 3:22-24, non seulement Dieu empêcha Adam de revenir vers l’arbre de Vie, ou de l’immortalité, mais Dieu chassa Adam et Eve du Jardin. Nulle part dans la Bible, vous verrez nos premiers parents se  convertir par la suite. Donc, selon certaines dénominations, Adam et Eve sont destinés au feu éternel, ainsi que les milliards de ceux qui n’ont jamais reçu le Saint-Esprit. Jésus est venu pour sauver le monde. Satan veut détruire tous les humains. Donc, si les Élus de cette 1ère Résurrection sont les seuls destinés à l’immortalité, alors Satan est en train de gagner la bataille !

Aussi étonnant que cela puisse paraître à tous ceux qui ne connaissent pas les instructions des Saintes Écritures, au sujet des résurrections, laissez moi vous annoncer une nouvelle extraordinaire. Après les mille ans, des milliards d’individus ressusciteront, mortels, afin de recevoir leur première chance au salut ! Pensez-y, pendant un tout petit instant. Tous ces milliards de personnes, qui ont vécu sur cette terre depuis Adam et Eve, ont-ils tous eus la chance de comprendre les Saintes Écritures au sujet du salut ? Peut-on refuser une vérité que l’on n’ait jamais eu l’opportunité de vraiment connaître, à cause des faux enseignants ?

Des milliards d’individus ont vécu leur vie entière sans jamais ouvrir une Bible, ni connaître qui était Jésus. Pourtant : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel, il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par Lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Combien de personnes de l’Ancien Testament ont connu Jésus ? Combien, depuis Sa première venue, ont vraiment connu Jésus, pour se convertir à Lui ?

Ces individus sont-ils perdus à tout jamais simplement parce qu’ils n’ont jamais eu accès à la Parole de Dieu ou n’ont pas compris la vérité que Jésus était le seul par Qui le salut est accessible ? Il est complètement ridicule de penser ainsi. Peut-on tenir pour responsables, et condamner à la destruction éternelle, les milliards d’hindous, de bouddhistes, de taoïstes, de confucianistes, de communistes, de musulmans, d’athées, d’animistes, et tous les autres qui n’ont jamais connu la vérité concernant le Christ ? Mes chers amis, simplement entendre parler de Jésus, ce n’est pas le connaître.

Pourrait-on les déclarer tous coupables devant Dieu, même s’ils n’ont pas reçu cette connaissance vitale biblique au sujet du salut ? Est-il possible que le Grand Dieu d’amour leur réserve le salut par l’intermédiaire d’une autre personne ou d’une manière différente ? Pourtant, dans Actes 4:12, Pierre, en parlant de Jésus, déclare sans équivoque : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un AUTRE nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être SAUVÉS. »

Un humain ne peut être sauvé qu’au moment où il comprend pourquoi Jésus est venu et pourquoi Il est mort. Je regrette de le dire, mais très peu d’individus comprennent incontestablement cette vérité. Pour être sauvé, il faut absolument que le Saint-Esprit vive dans cette personne. Mais, avant que Dieu place Son Esprit en nous, il est essentiel pour nous de croire   que Jésus soit mort pour nos péchés. Ayant compris ceci, il faut accepter ce sacrifice Suprême de Jésus comme le paiement de la rançon pour tous nos péchés passés. Et, à partir de ce moment-là, il faut prendre la décision de cheminer avec Christ jusqu’à notre mort. Si nous persévérons ainsi jusqu’à la fin, nous serons (futur) sauvés (Matthieu 24:13). C’est un contrat personnel entre l’individu et son Dieu pour l’éternité. Cette sorte de décision ne se prend pas à la légère.

Jésus a déclaré ceci, dans Jean 10:9 : « Je suis la porte ; si quelqu’un entre par Moi, il sera sauvé. » Jésus est la porte unique qui mène au salut. Il n’y a pas d’autre. Il est la porte de la bergerie des sauvés. Au verset 1, Jésus Lui-même déclare : « En vérité, en vérité je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y pénètre par un autre endroit, est un larron et un brigand. » Que peut-on ajouter pour être plus clair ? Il n’existe aucune autre porte pour entrer dans le Royaume de Dieu.

De nos jours, plusieurs ministres prêchent que tous ceux qui ne se sont pas convertis de leur vivant sont perdus. Voici leur verset favori : « Car Dieu dit : Je t’ai exaucé au temps favorable, et je t’ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6:2). Alors si maintenant est le jour du salut, oublions hier ou, demain car la Bible dit bien maintenant. Paul a prononcé ces paroles autour de l’an 60. Donc, si le seul jour de salut était autour de l’an 60, qu’en est-il de l’an 2000 ou 2003 ? Pourrait-on aussi se convertir en 2006 si aujourd’hui est le seul jour de salut ? Voyez-vous ce qui arrive quand nous utilisons la Parole de Dieu hors contexte pour mousser nos propres ambitions ?

L’autre argument employé est celui-ci : « Vous voulez me faire croire que Dieu va ressusciter tous ces individus afin de leur donner une deuxième chance ? » Non, ce n’est pas du tout ce que la Bible nous enseigne. Mais les Saintes Écritures nous révèlent clairement que le temps vient où les « injustes » ressusciteront pour être jugés. Les justes, comme nous avons vu, font partie de la 1ère Résurrection. Donc tous les autres sont appelés injustes. Il est question ici de ceux qui, pour toutes sortes de raisons, n’ont jamais compris la voie du salut, soit à cause de la séduction par leurs enseignants, où parce que Dieu ne les appelait pas à ce moment là dans Son plan de salut pour eux.

Mais n’ayez crainte, ce plan magistral leur sera révélé un jour, afin de leur donner leur première chance au salut, dans une ambiance où ils pourront enfin comprendre ce qu’ils n’ont jamais compris auparavant. Les Saintes Écritures nous disent qu’il est impossible que Dieu mente (Hébreux 6:18). Dans Jean 10:35, nous voyons : « l’Écriture ne peut être rejetée. » Alors ce que Dieu promet dans Sa Parole, Il le fera. Dans 2 Pierre 3:9, l’Écriture déclare clairement que : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de Sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. »

À entendre prêcher certains pasteurs, on dirait plutôt que Dieu manque de patience, et qu’Il a très hâte de détruire la majorité des humains qui ont vécu sur cette terre depuis Adam et Eve. Sauf peut-être les privilégiés qui font partie de leurs congrégations. Dans Son plan, il n’est aucunement dans la volonté de Dieu de détruire ceux qui, en toute sincérité, mais sous le coup d’une puissante séduction, ont pratiqué toutes sortes de fausses religions, pleines de mystères et de rites occultes. Le but de Dieu est de les instruire dans la vérité, afin que tous viennent à la repentance. Et Dieu Seul connaît le bon moment pour cette conversion.

Paul aussi a été inspiré d’écrire ce qui suit au sujet de Dieu notre Sauveur : « Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Si toutes les églises de nos jours prêchent la vérité, pourquoi y a-t-il tant de confusion et de distinctions dans leurs enseignements ? Combien y a-t-il de vérités ? La responsabilité d’accorder la connaissance de la vérité aux humains appartient à Dieu. La grande majorité de ceux qui ont vécu sur cette terre, et qui sont morts, ont été privés de cette connaissance, sans pour autant en être responsables. Si cette connaissance avait été disponible, et bien enseignée, ceci aurait constitué pour eux leur première chance. Malheureusement, ce n’est pas arrivé. Et ceux qui ont reçu plus de connaissance, et l’ont mal utilisée, seront jugés plus sévèrement. Il devient donc impératif que Dieu accorde à ces individus leur première chance d’entendre la vérité et de comprendre le chemin qui mène au salut. Mais comment Dieu va-t-Il accomplir cela ? Simplement en les ressuscitant à la vie, avec un corps physique, dans cette 2ème Résurrection.

Combien de chrétiens ont faussement cru que ceux qui sont morts non convertis, c’est-à-dire, dans leurs péchés, sont perdus en enfer à tout jamais ? Alors ils baptisent les enfants, peu de temps après leur naissance pour les sauver. Mes chers amis, de tels baptêmes ne constituent pas une conversion. Le verset le plus souvent utilisé pour prouver leur point est Ecclésiaste 11:3, où on peut lire : « Quand un arbre tombe, au midi, ou au nord, au lieu où l’arbre est tombé, il demeure ». Alors, si quelqu’un meurt dans ses péchés, disent-ils, il demeure ainsi, et il est perdu.

Le contexte dans lequel Salomon a déclaré ceci consiste à nous donner des instructions sur l’importance d’accomplir le plus de choses que l’on peut durant cette vie physique, relativement courte et incertaine. Ceci n’a rien à voir avec une résurrection quelconque. Salomon ne dit pas que, si un individu meurt dans ses péchés, il n’aura aucune chance de se repentir et de participer au salut. Toute Écriture est inspirée par Dieu pour instruire et corriger l’homme de Dieu dans la justice. Mais il faut l’utiliser dans son contexte, sans tordre le but pour lequel elle a été donnée.

Dans Jean 5:29, Jésus a parlé d’une « résurrection de condamnation. » La plupart des chrétiens pensent que « condamnation », ici, veut seulement dire « subir une sentence de mort » par ceux qui auront mal fait, et c’est fini. Ceci est une mauvaise compréhension de l’amour de Dieu. Regardons ce que Pierre a déclaré aux chrétiens, dans 1 Pierre 4:17 : « Car le temps vient où le jugement doit commencer par la maison de Dieu… » Pierre nous dit clairement que, depuis ses débuts, il y a environ 2 000 ans, le jugement de Dieu se fait sur Sa Maison seulement. Son Église !

Donc, les convertis sont jugés maintenant. Voici notre chance, et il n’y en aura pas une autre, pour nous. « Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant été premièrement annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé» nous dit Paul, « par ceux qui l’avaient entendu ? » (Hébreux 2:3). Depuis notre conversion, Dieu nous tient responsables de nos actions, car Il nous juge selon Sa Parole. Ceci est notre première et unique chance. C’est le jugement des Élus, car Dieu nous prépare pour un travail gigantesque.

La majorité des humains, jusqu’à ce jour, ne comprennent pas, et ne croient pas, ce que Dieu nous dit dans Sa Parole. Parce que Satan a séduit tout le monde (Apocalypse 12:9). Et c’est la responsabilité de Dieu de voir à ce que chaque humain soit instruit dans la Parole de Dieu. Voilà pourquoi Il prépare Ses Élus, maintenant, à faire ce travail grandiose, à un moment dans l’histoire où Satan sera banni pour l’éternité. C’est ainsi que tous ceux qui ont été séduits recevront enfin cette instruction qui leur offrira leur chance de salut. Car Dieu est patient, ne voulant point qu’aucun ne périsse, mais que tous viennent à la repentance. (2 Pierre 3:9).

Quand Jésus a parlé de cette période de jugement, Il faisait allusion à cette 2ème Résurrection où les gens sortiront de leurs sépulcres, et tous auront l’opportunité de marcher dans la vérité. Jésus prendra alors une décision sur le sort de chaque individu, basé sur le comportement de chacun. Christ a Lui-même parlé d’un temps où les habitants de Sodome, Gomorrhe, Tyr, Sidon, et Ninive, ainsi que ceux qui vivaient au temps de Jésus, ressusciteraient pour être jugés ensemble. Il a même déclaré que ces nations païennes seraient jugées moins sévèrement que les Juifs qui avaient entendu Son enseignement et qui, malgré tout ça, L’ont rejeté, ainsi que Son Évangile (Matthieu 10:15).

Dans Matthieu 11:21, Jésus a dit ceci : « Malheur à toi, Corazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties en prenant le sac et la cendre. » Jésus les accuse d’avoir le cœur plus dur que ces nations païennes. Au verset 23, Jésus leur dit que, si les miracles qu’Il avait faits à Capernaüm avaient été faits à Sodome, la ville serait encore là, car les citoyens se seraient repentis. Au verset 24 : « C’est pourquoi je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour du jugement que le tien. »

Jésus nous déclare clairement ici, qu’au jour du jugement, les nations païennes auront moins de difficulté à se convertir à Christ que ces Juifs qui, ayant vu Ses miracles et entendu Son Évangile, L’ont quand même rejeté et crucifié. Si cette 2ème Résurrection n’était que pour la destruction des méchants, alors, selon ce que nous venons voir, les Juifs seraient les premiers à passer par le feu de la géhenne. Pourtant, dans Ézéchiel 37:1-10, Dieu nous parle de la résurrection de cette nation têtue, afin qu’elle apprenne à enfin connaître son Dieu. L’Éternel lui promet, au verset 14, de mettre Son Esprit en elle, ce qui est un prérequis absolument nécessaire au salut.

Dans Romains 11, Paul aussi nous parle de cette résurrection de la nation d’Israël. Au verset 2, Paul nous dit que : « Dieu n’a point rejeté Son peuple qu’il a connu d’avance. » À cause de la dureté de leur cœur, notons ce que Dieu a fait avec eux, afin de pouvoir les sauver plus tard. Au verset 8 : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir, et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’à ce jour. » Mais pour quelle raison ? Verset 15 : « Car, si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur rappel, sinon une résurrection des morts ? » Oui, ils seront ressuscités à la vie par le Dieu qu’ils ont rejeté mais qui les aime, ainsi que l’humanité entière. Et dire que plusieurs prêchent que Dieu veut sauver tout le monde maintenant.

Regardons ce que Paul nous déclare, au sujet de ce mystère attaché au peuple de Dieu, au verset 25 : « C’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que toute la multitude des Gentils, soit entrée dans l’Église. Et ainsi tout Israël sera [futur] sauvé. » Ce que Paul nous déclare en toute simplicité, c’est que Dieu a décidé d’appeler un nombre limité de Juifs et de Gentils pour former son Église des Élus, aussi appelée « ISRAËL DE DIEU » (Galates 6:16). Au risque de choquer plusieurs prédicateurs, Dieu n’est pas en train d’essayer de sauver tout Israël maintenant !

Dieu avait appelé quelques Juifs, et a permis aux autres de tomber dans l’endurcissement, afin d’appeler un certain nombre de Gentils pour former Ses Prémices. Voilà pourquoi Paul dit ceci aux Romains convertis, dans Romains 11:30-32 : « Et comme vous avez été autrefois rebelles à Dieu, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde par leur rébellion ; de même ils [les Juifs], ont été maintenant rebelles, afin que par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde. Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la rébellion, pour faire miséricorde à tous. » Voilà comment Dieu travaille ! « Que Ses jugements sont impénétrables, et que Ses voies sont incompréhensibles ! » (v. 33).

N’ayez aucune crainte, Dieu n’est pas en train de perdre la guerre contre Satan. Dieu a simplement permis à Satan de séduire le monde entier avec ses doctrines tordues. Mais pourquoi Dieu permettrait-Il une telle chose ? Pour prouver au monde entier que la voie de Satan ne peut pas produire quelque chose de bon. Quand l’humanité entière sera au bord du gouffre de sa propre destruction, Christ reviendra pour détruire tout ce que Satan a réalisé. Ensuite, Jésus établira Ses Élus pour diriger Son gouvernement. Au bout de 1,000 ans, Dieu ressuscitera tous les morts non convertis depuis Adam et Eve, pour la grande récolte de Dieu. Le Jugement du Grand Trône Blanc.

Le fait que ce trône soit blanc est très significatif, car le blanc, dans les Saintes Écritures, représente la miséricorde ou la rédemption. Dieu est un Dieu de miséricorde, qui ne veut voir périr personne. Ce qu’il veut, c’est que tous parviennent à la connaissance de la vérité et, par conséquent, à la vraie repentance. Dans le monde actuel, cela est impossible. Cependant, Dieu sait que cette connaissance sera très bien reçue dans un monde qui sera complètement libéré de Satan, et beaucoup mieux disposé pour recevoir cette connaissance, dans l’esprit des humains.

Ce sera une résurrection, dans la chair physique, de ceux à qui notre Dieu d’amour offrira Son Esprit gratuitement. Allons voir ce beau texte biblique, dans Apocalypse 20:11-12 : « Puis, je vis un Grand Trône Blanc, et Celui qui était assis…  Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. » Le juge, ici, c’est Jésus, et non le Père. Jésus Lui-même a déclaré : « Le Père ne juge personne, mais Il a remis tout jugement au Fils » (Jean 5:22). Nous voyons donc des individus de toutes les sphères de la société. Les chefs, comme le commun des mortels, les grands et les petits. Tous sont devant Jésus.

Des livres furent ouverts. Le mot grec, ici, est biblos. Donc les livres de la Bible seront ouverts pour les enseigner, et ces gens auront le discernement jadis cachée des Saintes Écritures à leur compréhension comme jamais auparavant. Ils comprendront enfin ce que le sacrifice de leur Juge est venu leur apporter, par Sa mort sur la croix. Mais nous voyons également d’autre chose dans Apocalypse 20:12 : « On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le LIVRE DE VIE. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. » Donc, nous voyons ici une période de jugement allouée par Christ afin de pouvoir juger chaque individu selon son comportement, après avoir compris tout ce qui lui sera enseigné d’après la Bible. Chacun aura alors un choix à faire, en pleine connaissance de cause, sans aucune pression extérieure.

Le fait que le Livre de Vie soit aussi ouvert, indique clairement que Dieu a l’intention d’y ajouter des noms. Si ce livre était complet au retour de Jésus, il resterait fermé. Dieu ouvre cependant ce Livre afin d’y inscrire le nom de chaque individu qui se convertira à Jésus, en L’acceptant comme son Sauveur personnel, tout comme nous l’avons fait, lors de notre appel et notre conversion. Ce temps de jugement sera alors sur ceux qui formeront les nations sur lesquelles les Élus régneront. C’est ici que l’Amour de Dieu et Sa grande patience seront manifestés comme étant sans limite.

Donc, nous constatons dans cette 2ème Résurrection, la formation d’une multitude de nations de gens devenus immortels qui viendront s’ajouter à celles déjà formées pendant le Millenium, entièrement au service de Dieu durant l’éternité. Et Dieu Lui-même nous éclairera tous dans nos nouvelles fonctions. « Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à Sa lumière, et les rois de la terre [Élus] y apporteront leur gloire et leur honneur » (Apocalypse 21:24). Nous saisissons donc une nette distinction entre les prémices de la 1ère Résurrection, la meilleur, (Hébreux 11:35), et la conversion de tous les autres humains qui formeront les nations dans ce Royaume de Dieu.

Tous ceux qui seront du Royaume seront immortels, car la chair et le sang ne peuvent pas hériter le Royaume de Dieu (1 Corinthiens 15:50). « Il n’y entrera rien de souillé … mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le Livre de Vie de l’Agneau » (Apocalypse 21:27). Jésus nous dit : « Que celui qui a soif [de la vérité] vienne, et que celui qui voudra de l’eau vive, en reçoive gratuitement » (Apocalypse 22:17). Dieu plaide avec l’humanité pour qu’elle se convertisse, jusqu’à la toute fin de la Bible. Que pourrait-Il faire de plus pour nous convaincre qu’il nous aime et veut notre salut?

Qu’adviendra-t-il de ceux qui refuseront ce grand salut offert gratuitement, en demeurant rebelles jusqu’à la toute fin ? Ce sera le sujet du prochain et dernier message de cette série. J’espère que personne ne fera partie de cette résurrection-là, qui est exclusivement destinée à la destruction des méchants irrécupérables. Toutefois les Saintes Écritures nous disent qu’il y en aura une. « Et quiconque ne fut pas trouvé ÉCRIT dans le LIVRE de VIE, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15).

Ma prière, c’est que Dieu nous préserve tous de ne jamais commettre ce péché IMPARDONNABLE. À bientôt, et aimez-vous les uns les autres, comme Jésus Lui-même nous aime.