D.304 – La fureur futile des hommes

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fureur

Joseph Sakala

Dans Psaumes 76:10-13, nous lisons : « Quand tu te lèves, ô Dieu, pour juger, pour délivrer tous les affligés de la terre. (Sélah.) Certes, la fureur de l’homme tourne à ta louange, quand tu te revêts de tout ton courroux. Faites des vœux, acquittez-les à l’Éternel votre Dieu ; que tous ceux qui l’environnent, apportent des dons au Redoutable. Il abat l’orgueil des princes ;  il est redoutable aux rois de la terre. » Une des plus grandes particularités de la vie des humains, c’est la répétition du témoignage à la grâce et au pouvoir de Dieu rendu par l’homme qui voudrait Le détrôner, si seulement il en était capable. Les exemples bibliques sont nombreux.

Les frères de Joseph le haïssaient et l’ont vendu en esclavage, or : « Vous aviez pensé à me faire du mal ; mais Dieu l’a pensé en bien, pour faire ce qui arrive aujourd’hui, pour conserver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc sans crainte ; je vous entretiendrai, vous et vos enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur » (Genèse 50:20-21). Haman a tenté de détruire les Juifs du temps de la reine Esther, mais Mardochée, leur chef, fut élevé au rang de Premier Ministre, alors qu’Haman fut pendu sur sa propre potence. Les ennemis de Daniel ont manigancé une loi pour l’amener dans la fosse aux lions, mais ses ennemis furent eux-mêmes dévorés par ces mêmes lions. Et le roi Darius a décrété : « De par moi il est ordonné que dans toute l’étendue de mon royaume on ait de la crainte et de la frayeur devant le Dieu de Daniel. Car c’est le Dieu vivant, et il demeure éternellement ; son royaume ne sera point détruit, et sa domination durera jusqu’à la fin » (Daniel 6:26).

Dans l’heure terrible de Satan et des puissances des ténèbres, Jésus est mort sur la croix, mais Il est sorti vainqueur : « Ayant dépouillé les principautés et les puissances, qu’il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d’elles sur cette croix » (Colossiens 2:15). Pourquoi les païens sont-ils en rage ? Et les chefs sont-ils réunis contre le Seigneur, et contre Son Christ ? « Et qui as dit par la bouche de David ton serviteur : Pourquoi les nations sont-elles en rumeur, et pourquoi les peuples projettent-ils des choses vaines ? Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés contre le Seigneur et contre son Oint. En effet, Hérode et Ponce Pilate, avec les Gentils et le peuple d’Israël, se sont assemblés contre ton saint Fils Jésus, que tu as oint, pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient décidé d’avance devoir être faites » (Actes 4:25-28).

Laissons les hommes s’aigrir contre Dieu et Son peuple, car le sang de ses martyrs est la semence de l’Église et plus les ennemis rageront, plus Dieu sera glorifié. La colère des hommes ne peut jamais prévaloir contre notre Seigneur, elle sera soit restreinte, soit tournée en louange envers Lui. Car : « nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30).

Dans Proverbes 12:15, nous lisons que : « La voie de l’insensé est droite à ses yeux ; mais celui qui écoute le conseil, est sage. » Le livre des Proverbes a beaucoup à dire de ceux qui proclament des folies. En réalité, environ dix mots hébreux différents sont utilisés pour parler de ceux qui agissent avec folie et ces mots paraissent environ cent fois dans ce seul livre. En assumant que Salomon en était l’auteur, ce livre, nous le savons, fut réellement inspiré par le Saint-Esprit ; il est bien de noter que l’homme considéré le plus sage de tous les temps avait beaucoup à dire au sujet de la folie, plus que toute autre personne. Mais, en même temps, Salomon a également utilisé les mots « sage » et « sagesse » au moins cent vingt-cinq fois.

Notre texte utilise les deux en entremêlant la folie avec la sagesse de ceux qui écoutent les bons conseils. De tels contrastes sont abondants dans les proverbes de Salomon et tout chrétien ferait bien de les prendre à cœur. Allons en voir quelques-uns. Dans Proverbes 10:8, nous lisons : « Celui qui a le cœur sage, reçoit les avertissements ; mais celui qui a les lèvres insensées, tombera. » Combien de fois avons-nous vu des gens se faire mal en refusant de prendre conseil d’une personne qui en a vécu l’expérience. Mais elle refuse le conseil et paie cher pour sa folie. Il y a des gens qui s’amusent à faire souffrir les autres sous prétexte que cela fait rire le groupe, sans réaliser ce qu’ils font, mais Salomon dit : « Faire le mal est la joie de l’insensé ; la sagesse est celle de l’homme prudent. »

Parfois, on est en face d’une situation où on se pose la question à savoir si on devrait foncer ou tout simplement éviter les conséquences possibles. Mais Salomon nous dit que : « Le sage craint, et il évite le mal ; mais l’insensé est arrogant et plein de sécurité, » s’apercevant assez vite que la sécurité n’y était vraiment pas. Parfois, se taire est bon également, mais il y des gens qui croient que tout le monde cherche leurs conseils. Désolé, mais Salomon nous déclare que : « L’insensé même passe pour sage quand il se tait, et celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent » (Proverbes 17:28). D’autres fois, il est bon de dire toute chose, mais on s’aperçoit très vite qu’il ne faut pas tout dire. C’est ce que Proverbes 29:11 enseigne : « L’insensé met dehors tout ce qu’il a dans l’esprit ; mais le sage le réprime et le retient. »

Et finalement, dans ses paroles de sagesse, nous lisons : « Les sages hériteront la gloire ; mais l’ignominie accablera les insensés » (Proverbes 3:35). Il y en a sûrement plusieurs autres, mais les sages chrétiens profiteront de ceux-ci. En effet, une personne sage est appelée à donner de bons conseils et ainsi, un jour, hériter de la gloire. Pour cela, il faut nécessairement se ranger du côté d’un Dieu magnifique et sage.

Dans 2 Chroniques 20:19-21, nous lisons : « Les Lévites, d’entre les enfants des Kéhathites et d’entre les enfants des Corites, se levèrent pour célébrer l’Éternel, le Dieu d’Israël, d’une voix forte et haute. Puis, le matin, ils se levèrent de bonne heure et sortirent vers le désert de Thékoa ; et comme ils sortaient, Josaphat se tint là et dit : Juda et vous, habitants de Jérusalem, écoutez-moi : Croyez en l’Éternel votre Dieu, et vous serez en sûreté ; croyez en ses prophètes, et vous réussirez. Puis, ayant délibéré avec le peuple, il établit des chantres de l’Éternel, qui célébraient Sa sainte magnificence ; et, marchant devant l’armée, ils disaient : Louez l’Éternel, car sa miséricorde demeure à toujours ! » Dans ce passage, Josaphat, le roi de Juda, établit des chantres pour célébrer Sa Sainte Magnificence.

Que veut dire ce passage ? Dans la Bible, la sainteté porte en elle le concept d’une mise à part pour une œuvre spéciale. Par exemple, dans Genèse 2:3 : « Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé. » Donc, ce septième jour fut mis à part pour une raison spéciale. Quand Dieu apparut à Moïse dans le buisson ardent, l’Éternel vit qu’il se détournait pour ne pas regarder ; et Dieu l’appela du milieu du buisson et dit : « Moïse, Moïse ! » « Et il répondit : Me voici ! Et Dieu dit : N’approche point d’ici. Ôte tes souliers de tes pieds ; car le lieu où tu te tiens, est une terre sainte » (Exode 3:5). Dieu avait donc établi ce lot de terre à part pour une raison particulière.

Même les premiers-nés d’Israël furent mis à part par Dieu car, dans Exode 13:2, Dieu dit à Moïse : « Consacre-moi tout premier-né, tout ce qui naît le premier parmi les enfants d’Israël, parmi les hommes et parmi les bêtes ; il est à moi. » Donc, la sainteté porte ici en elle l’idée d’une beauté intrinsèque d’une grande valeur, et non seulement une beauté passagère. Elle se réfère à quelque chose de distinct pour Dieu, qu’Il veut absolument mettre à part pour Lui-même. Subséquemment, cette sainteté porte sur elle une certaine magnificence. Comme exemple, considérez un diamant rare et très dispendieux. Sa simple rareté le met à part du reste des diamants.

Que fait-on avec un tel diamant étonnant ? Nous savourons sa beauté, lui réservant un endroit spécial pour l’étaler. On pourrait même le mettre à part dans une salle spéciale réservée à ce seul diamant. Tandis que la beauté de la sainteté n’est pas sujette ou limitée au contexte culturel. Car les Écritures définissent la sainteté comme intrinsèquement magistrale. Alors, Josaphat a commandé au peuple de louer Dieu, de chanter et célébrer Sa sainte magnificence. Car une beauté si étonnante doit être louée. « Qui est comme toi, parmi les dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté, redoutable dans les louanges, opérant des merveilles ? » (Exode 15:11).

Regardons la grande bénédiction accordée au peuple pour sa louange de Dieu. Dans 2 Chroniques 20:20-22, nous lisons : « Puis, le matin, ils se levèrent de bonne heure et sortirent vers le désert de Thékoa ; et comme ils sortaient, Josaphat se tint là et dit : Juda et vous, habitants de Jérusalem, écoutez-moi : Croyez en l’Éternel votre Dieu, et vous serez en sûreté ; croyez en ses prophètes, et vous réussirez. Puis, ayant délibéré avec le peuple, il établit des chantres de l’Éternel, qui célébraient sa sainte magnificence ; et, marchant devant l’armée, ils disaient : Louez l’Éternel, car sa miséricorde demeure à toujours ! Et au moment où ils commencèrent le chant et la louange, l’Éternel mit des embuscades contre les enfants d’Ammon, et de Moab, et ceux de la montagne de Séir, qui venaient contre Juda, et ils furent battus. »

Les Écritures identifient Dieu comme suprêmement Saint : « Car je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints ; car Je Suis Saint. Et vous ne souillerez point vos personnes par aucun de ces reptiles qui rampent sur la terre. Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays d’Égypte, pour être votre Dieu ; vous serez saints, car je suis saint » (Lévitique 11:44-45). Et Pierre le confirme en disant de Lui : « En effet il est écrit : Soyez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1:16). Dieu est donc glorieusement beau et saint dans Son omniscience, puisque personne ne sait toutes choses. Son omniprésence et Son omnipotence sont uniques, donc saintes. Sa liberté, Son éternité, Son auto-existence, Son autosuffisance, Sa justice, Sa miséricorde, Sa grâce, Son amour et Son pardon sont tous Ses attributs. Dieu est saint et magnifique, puisque Ses attributs sont infiniment supérieurs à ceux du monde. Sa Sainteté et Sa Beauté s’étendent dans chaque aspect de Son être.

Sa Sainteté accroît notre condamnation en tant que pécheurs, car cela se voit dans notre constante désobéissance à Son premier Commandement qui dit : « Tu aimeras donc l’Éternel ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force, » dans Deutéronome 6:5. Combien se lèvent le matin sans penser à Lui ? Mais, cela est commandé dans l’Ancien Testament. Désolé, mais Jésus l’a également répété, dans le Nouveau Testament, au jeune homme qui voulait savoir comment plaire à Dieu lorsque : « Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le premier et le grand commandement » (Matthieu 22:37-38). Ces gens refusent d’aimer Dieu, ce qui n’est pas seulement mal, mais horrifique.

Dans le domaine humain, nous reconnaissons comment la beauté amplifie la méchanceté d’un comportement. Que penseriez-vous si on lançait de la boue sur une robe de noces blanche et pure ? Ou si on vandalisait une précieuse pièce d’art ? Ou si on brûlait l’original d’un chef-d’œuvre de Shakespeare ? On les accuserait sûrement d’être des gens confus ou même pervers. Alors, refuser d’apprécier l’appel de la majesté de Dieu pourrait être considéré une insulte directe au Créateur. Il n’est donc pas surprenant que : « Jésus a dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera ; car que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou que donnerait l’homme en échange de son âme ? »

La nature extraordinaire de Dieu n’est adorée par l’homme que quand cela fait son affaire. L’homme crie vigoureusement vers l’omnipotence de Dieu lorsqu’il veut être protégé contre les conséquences de ses péchés, mais s’oppose à Sa souveraineté quand Dieu permet de mourir à quelqu’un qu’il aime. Il se réconforte dans l’omniscience de Dieu quand elle entasse ses bonnes œuvres, mais hait la connaissance divine lorsqu’elle le tient responsable de sa désobéissance. L’homme aime Son omniprésence quand il a peur, mais il la rejette lorsqu’il est engagé dans l’immoralité. Il fait un délice de la liberté de Dieu lorsque cela lui plaît, sauf lorsque cela contredit ses plans. L’homme se plaît dans la justice de Dieu parce qu’elle punit ses adversaires, mais la rejette lorsque c’est lui qui commet le crime.

Mais certains diront : « N’y a-t-il pas des attributs de Dieu que tout le monde adore, comme Sa miséricorde et Son amour ? » Oui, quand cela fait leur affaire. L’homme reçoit très bien la miséricorde divine lorsqu’elle est dirigée vers lui, mais la repousse lorsqu’elle est dirigée vers ses adversaires. Il se réjouit de l’amour de Dieu lorsque le salut lui est offert, mais rejette ce même salut lorsqu’il est offert au meurtrier de sa mère qui se repent. L’homme se réjouit quand Dieu est patient avec lui, mais ne peut comprendre pourquoi Dieu serait patient avec son voisin athée. Il est tout-à-fait logique que Dieu soit lent à la colère avec lui, mais c’est incroyable qu’Il le soit avec les dictateurs du monde. Voyez-vous le problème ? Nous avons de la difficulté à accepter que nous soyons bénis dans notre cheminement vers Son Royaume et qu’Il bénisse aussi ceux qui ne sont pas tout-à-fait convertis.

Dans 1 Pierre 1:16-21, nous lisons : « En effet il est écrit : Soyez saints, car je suis saint. Et si vous invoquez comme votre Père celui qui, sans faire acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte durant le temps de votre habitation passagère ici-bas ; sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. »

L’esclavage au péché est dégoûtant, car sa saleté est répugnante, mais nous tombons également victimes de son attirance, même convertis. Pourquoi ? Parce que le péché a une apparence externe qui séduit et plaît à notre nature charnelle. Cependant, le péché cache à nos yeux son poison intérieur destructeur : « Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde. Et le monde passe, et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement » (1 Jean 2:16-17). Alors, quelle est la solution ? « Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32).

La révélation scripturale de la beauté d’une morale pure et de la sainteté répond à l’allure du péché. Comment ? Premièrement, par sa beauté unique. La sainteté est tellement incomparable que la nation d’Israël la chantait. Dans 2 Chroniques 20:21, nous lisons : « Puis, ayant délibéré avec le peuple, il établit des chantres de l’Éternel, qui célébraient sa sainte magnificence ; et, marchant devant l’armée, ils disaient : Louez l’Éternel, car sa miséricorde demeure à toujours ! » Par contre, le péché est crasseux et odieux, malgré que nous ne le voyons pas toujours ainsi. Deuxièmement, la sainteté répond à l’allure du péché par sa permanence. Puisque les Écritures définissent la sainteté comme absolument adorable, il n’y a donc pas de débat réel sur ses qualités. Peu importe ce que les pécheurs en disent, la sainteté est toujours gracieuse.

À l’occasion, le miroitement de pureté morale scintille même dans nos cœurs. Nous admirons les couples qui ont fidèlement gardé leurs vœux de mariage, malgré tous les problèmes que Satan leur occasionne pour tenter de le détruire par des tentations d’amertume où d’immoralité. Pourtant, quand il s’agit de notre sainteté personnelle, nous ne sommes pas si enchanté. Mais pourquoi ? Selon notre texte, la sainteté nous est commandée, impliquant que nous devrions faire des efforts afin d’être captivés par la beauté de la sainteté. Subséquemment, on nous commande également de refléter la sainteté de Dieu.

Regardons comment Paul saluait les Thessaloniciens dans ses épîtres : « Paul, et Silvain, et Timothée, à l’Église des Thessaloniciens, en Dieu le Père, et en notre Seigneur Jésus-Christ. La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ. » Ce sont les premières paroles inspirées par le Saint-Esprit et elles établissent chez Paul un pattern qui, plus tard, se reflétera dans toutes ses épîtres. Paul saluait les Églises par une prière de grâce et de paix, venant de Dieu le Père et de Son Fils Jésus-Christ. La grâce précède toujours la paix dans ses salutations, car nous recevons la grâce de Dieu avant de pouvoir éprouver Sa paix. Son emphase sur la grâce, précédant tout ce qui suivrait dans ses épîtres aux Églises ou aux pasteurs, confirmait la grande importance de la grâce de Dieu.

La grâce est le premier attribut essentiel du salut, et devient l’essence vitale de la vie chrétienne. Les Thessaloniciens avaient déjà reçu le salut par la grâce, mais maintenant la grâce de Dieu leur Père et Jésus-Christ, leur Seigneur, devait également se manifester dans leur comportement personnel, mais spécialement dans leur comportement envers ceux à qui Dieu voulait aussi démontrer Sa grâce à leur égard. Paul terminait ses épîtres avec la prière souhaitant que le Seigneur Jésus soit avec tous ceux qui les lisaient. Finalement, alors qu’il était en prison, les dernières paroles de Paul à son jeune évangéliste Timothée furent : « Le Seigneur Jésus-Christ soit avec ton esprit ! La grâce soit avec vous ! Amen » (2 Timothée 4:22).

Chaque véritable vie chrétienne doit commencer, continuer et se terminer dans la grâce du Sauveur. En effet, les toutes dernières paroles de Dieu Lui-même dans Ses Écritures sont : « La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen » (Apocalypse 22:21). Merci à Dieu pour Sa grâce formidable. Mais pour en revenir à la fureur futile des hommes contre Son peuple, à cause des persécutions contre l’Église, l’apôtre Pierre exhortait les élus en leur disant : « Mais quand même vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. Ne craignez donc point ce qu’ils veulent vous faire craindre, et ne soyez point troublés ; mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs. Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal » (1 Pierre 3:14-17).

Ce passage biblique décrit parfaitement le ministère de chaque converti à Christ. C’est un mandat venant directement de Dieu d’être toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous. Normalement, personne ne s’attendrait à recevoir de l’opposition en faisant du bien. Mais c’est curieux comme nous pourrions facilement être critiqués en faisant l’œuvre de Dieu. Pourtant, le converti utilise son zèle, non avec un enthousiasme irrationnel, mais plutôt d’une façon contrôlée et de bon cœur.

Ceci semble néanmoins enrager ceux qui sont séduits par le prince des ténèbres. « Et la cause de cette condamnation, c’est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises » (Jean 3:19-20). Mais quand même vous souffririez pour la justice, nous dit Pierre, soyez heureux. Ne craignez donc point ce qu’ils veulent vous faire craindre, et ne soyez point troublés, puisque Dieu doit toujours occuper la première place dans nos vies.

Nous n’avons rien à craindre si nous sommes prêts à nous défendre avec la Parole de Dieu, pour répondre avec douceur à toute question qui pourrait nous être posée au sujet de notre foi et de notre zèle pour Christ. Cela veut dire que nous devrions, par des études régulières de la Parole, être préparés à nous défendre. Et notez que Pierre nous dit que nous devrions le faire avec une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous. Il se pourrait cependant que, malgré votre comportement pour le Seigneur, la persécution vienne quand même. Mais il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal.

« Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées » (Philippiens 4:7-8). Pendant des générations, la plupart des gens ont souhaité vivre en paix, mais le monde continue d’être toujours en guerre. Les évolutionnistes attribuent ce comportement à des siècles de violence évolutionnaire, Dieu l’attribut au péché.

Cependant, il est possible d’avoir une paix intérieure personnelle, même dans un monde en guerre. Voici ce que la Bible appelle « la paix de Dieu », une paix qui surpasse toute compréhension humaine parce qu’elle vient de Dieu. Et : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Amen » (Romains 16:20). Voilà la belle promesse associée au merveilleux nom de notre Seigneur. « Or, que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés, est fidèle, et il le fera », nous dit Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:23-24.

Donc, dans Esaïe 26:3-4, nous lisons : « Tu gardes au cœur ferme une paix assurée, parce qu’il se confie en toi. Confiez-vous en l’Éternel, à perpétuité ; car l’Éternel, l’Éternel est le rocher des siècles ! ». Il faut invoquer le Seigneur selon Sa volonté car, dans 2 Thessaloniciens 3:13-16, nous lisons : « Pour vous, frères, ne vous lassez point de bien faire. Et si quelqu’un n’obéit point à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il en ait de la confusion. Toutefois, ne le regardez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère. Que le Seigneur de paix vous donne lui-même la paix en tout temps et en toutes manières ! Le Seigneur soit avec vous tous ! »

Peut-être que Sa plus grande promesse est contenue dans le livre aux Hébreux où Paul dit : « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le souverain Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, par le sang d’une alliance éternelle, vous rende accomplis en toute bonne œuvre, afin que vous fassiez sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (Hébreux 13:20-21). Il y a une autre référence à la paix de Dieu dans Colossiens 3:15-17 : « Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés en un seul corps, règne dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite abondamment en vous, en toute sagesse. Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres, par des psaumes, et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant dans vos cœurs au Seigneur, avec reconnaissance. Et quoi que vous fassiez, en paroles, ou en œuvres, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père. »

Que les hommes manifestent leur fureur envers le peuple de Dieu, peu importe, Dieu saura toujours la tourner en gloire vers Lui et les Siens, et la Paix de Dieu pourra enfin régner dans nos cœurs, si nous la laissons agir. Ce qui importe, c’est la récompense finale de l’immortalité que nous aurons auprès de notre Grand Frère durant l’éternité.