D.262 – Sa magnificence

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Par Joseph Sakala

Le roi David louange ainsi la magnificence de Dieu dans Psaume 138:2-8 : « Je me prosternerai dans le palais de ta sainteté, et je célébrerai ton nom, à cause de ta bonté et de ta vérité ; car tu as magnifiquement accompli ta parole, au-delà de toute ta renommée. Le jour que je t’ai invoqué, tu m’as exaucé ; tu m’as délivré, tu as fortifié mon âme. O Éternel, tous les rois de la terre te célébreront, quand ils auront entendu les paroles de ta bouche. Et ils chanteront les voies de l’Éternel ; car la gloire de l’Éternel est grande. Car l’Éternel, qui est haut élevé, voit celui qui est abaissé, et il aperçoit de loin celui qui s’élève. Si je marche au milieu de l’adversité, tu me rendras la vie ; tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me délivrera. L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel, ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas l’œuvre de tes mains ! »

La Parole de Dieu n’est pas plus grande que Dieu, mais elle est plus grande que toute autre parole, et c’est ce qui la rend magnifique. Le nom de Dieu symbolise tout ce qu’Il est et tout ce qu’Il fait, et mérite la louange suprême de toutes Ses créatures. En tant que convertis, nous connaissons Son nom, ce qu’Il est et ce qu’Il fait, au travers de Sa Parole. Le dévoilement complet de Son caractère incontestable, Ses manifestations d’amour et Sa miséricorde ne peuvent être discernés que par Sa Parole. Donc, Sa Parole nous fait connaître qui Dieu est. Et c’est ce que Jésus, la Parole de Dieu dans la chair, est venu faire. Alors, l’apôtre Jean déclare : « Il est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en Son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:11-14).

Alors, qui était Jésus ? Une deuxième personne dans une trinité ? Pas du tout ! Jésus était la personnification et la manifestation physique de la Parole de Dieu dans la chair humaine. Lorsque Jésus ouvrait la bouche pour instruire, c’est la Parole du Père que les gens entendaient. Regardons ensemble la réaction de Jésus, dans Jean 14:8-10, quand : « Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait Lui-même les œuvres que je fais. » Subséquemment, lorsque Jésus parlait, c’était réellement la Parole de Son Père que les gens entendaient. C’est ce que Jésus voulait expliquer à Philippe. « Nous ne sommes pas deux, nous sommes un. Le Père est en moi et moi je suis dans le Père. » Jésus était donc le porte Parole de Dieu, Emmanuel, Dieu avec nous (Matthieu 1:23).

Si nous croyons en Son nom, nous pouvons Le recevoir en nous en toute confiance par Sa Parole de Vérité. C’est par cette même Parole que nous recevons Sa miséricorde, Son pardon, Son amour et Sa grâce qu’Il nous a donnés gratuitement. Celui qui renie Son nom conteste Sa Parole et méprise la promesse de Son salut. Cet individu ne Lui dira jamais : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière sur mon sentier » (Psaume 119:105). Il n’acceptera en aucun cas la déclaration de Jésus à Son Père que : « Ta parole est la vérité » (Jean 17:17). Et surtout pas que : « la Parole de Dieu est vivante, efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur » (Hébreux 4:12).

Par contre, le véritable serviteur de Dieu accepte volontairement que : « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est sûr, il donne de la sagesse aux simples. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, il éclaire les yeux. La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes. Ils sont plus désirables que l’or, et que beaucoup d’or fin ; plus doux que le miel, que ce qui découle des rayons de miel » (Psaume 19:8-11). Et surtout que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme [et la femme] de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Que le Seigneur nous fortifie, afin d’avoir un cœur et un esprit toujours disposés à adorer Dieu et Sa Parole, dans tout ce qu’Il nous dit, en croyant et en obéissant à Ses promesses et Ses commandements.

Il y aura toujours des moqueurs qui accuseront les chrétiens de mettre trop d’emphase sur la Bible. Dommage pour eux, car il est impossible de mettre trop d’emphase sur la Parole écrite de Dieu, car c’est par Elle que nous découvrons toute la magnificence de notre Créateur. Trop de prédicateurs se donnent des permissions avec la Parole de Dieu sans vraiment réaliser dans quelle galère ils s’embarquent pendant leur prédication. Dans leur poussée pour impressionner leur auditoire, nous les voyons ajouter des doctrines qui ne font aucunement partie de la Parole de Dieu. Il serait souhaitable que ces gens lisent les instructions de Jésus-Christ Lui-même, dans Apocalypse 22:18, lorsqu’Il déclare : « Je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que si quelqu’un y ajoute, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce livre. »

Cet avertissement sobre, à la toute fin de la Bible, nous indique clairement que les Saintes Écritures sont complètes. Toute transgression serait un péché grave par le pseudo prophète qui se présenterait comme ayant reçu de Dieu une révélation nouvelle. Cet avertissement s’applique également à la Bible entière et non seulement à l’Apocalypse. C’est l’évidence même, si nous prenons en considération la promesse de Jésus à Ses disciples, dans Jean 14:26, lorsque Christ leur a dit : « Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites. » Toutes les instructions de Dieu à Sa famille divine sont déjà inscrites dans Sa Bible.

Et, dans Jean 16:13-15, Jésus ajouta : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à Moi, et qu’il vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. » Cette révélation spéciale de Jésus aux apôtres et aux prophètes du Nouveau Testament allait constituer le fondement de Son Église et complèterait la Parole écrite de Dieu lorsque le dernier de ces apôtres décéderait. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé avec la rédaction de l’Apocalypse par Jean.

L’apôtre Pierre avait reçu de Jésus les clés du Royaume au moment où Jésus demanda à Ses disciples, dans Matthieu 16:15-19 : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit : tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai Mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » Notez que les clés ont été confiées à Pierre en tant que chef des apôtres et non le chef de l’Église. Les clés devaient ouvrir l’accès au Royaume des cieux à ceux qui se convertiraient, et non donner la droit de monter au ciel. Les convertis deviendraient les Élus de ce Royaume, puisque : « Tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). Où est la promesse d’aller au ciel, ici ?

Pierre devait également organiser la rédaction du Nouveau Testament qui allait contenir toutes les instructions concernant ce que Pierre lierait sur la terre et qui serait lié dans les cieux ; et tout ce que Pierre délierait sur la terre et qui serait délié dans les cieux. Les apôtres et les prophètes ont très bien accompli leur tâche puisque, dans Éphésiens 2:19-22, Paul nous dit : « Ainsi, vous n’êtes plus ni des étrangers, ni des gens de dehors, mais concitoyens des Saints, et de la maison de Dieu ; étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit. » Paul lui-même avait tellement bien prêché qu’il fut arrêté et était en prison lorsqu’il a écrit cela.

De cette prison, il avait écrit aux Éphésiens : « C’est à cause de cela que moi, Paul, je suis le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les Gentils ; si en effet vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée pour vous. C’est par révélation qu’Il m’a fait connaître ce mystère, comme je viens de l’écrire en peu de mots. Par où vous pouvez comprendre en lisant, quelle est l’intelligence que j’ai du mystère de Christ, mystère qui n’a pas été manifesté aux enfants des hommes dans les générations passées, comme il a été révélé maintenant, par l’Esprit, à ses saints apôtres et aux prophètes ; savoir, que les Gentils sont cohéritiers, et qu’ils font un même corps, et qu’ils participent à sa promesse en Christ par l’Évangile ; duquel j’ai été fait ministre, par un don de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée par l’efficace de sa puissance. C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer les richesses incompréhensibles de Christ parmi les Gentils, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ. Afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur » Éphésiens 3:1-11).

Quand Jean a terminé d’écrire le livre de l’Apocalypse, il était très vieux et tous les autres apôtres et prophètes contemporains étaient morts, martyrisés pour l’Évangile. Alors, la Parole écrite de Dieu fut dès lors complète et aucune nouvelle révélation ne serait nécessaire avant le retour de Jésus. Donc, le vrai serviteur de Christ ferait bien de se contenter de ce qui existe déjà, pour son propre cheminement vers le Royaume des cieux à venir bientôt. Mettons aussi beaucoup d’emphase sur les mots de la Bible et non sur les concepts établis par certains prédicateurs. Dieu a correctement inspiré ceux qui ont écrit le Nouveau Testament de transmettre toute Sa pensée, sans modifier certains mots pour les accommoder.

Dans Matthieu 24:24-25, Jésus nous a mis en garde : « Car de faux christs et de faux prophètes s’élèveront et feront de grands signes et des prodiges, pour séduire les élus mêmes, s’il était possible. Voilà, je vous l’ai prédit. » Donc, les véritables Élus ne seront pas séduits, parce qu’ils suivront littéralement les instructions écrites de Jésus, dans les derniers jours. Bon nombre de faux prophètes se sont pointés tout au long des siècles et les véritables convertis les ont toujours démasqués. Ce sera ainsi dans les derniers temps, car la Bible contient tout ce qu’il nous faut pour combler nos besoins spirituels. Plus nous approchons du moment du retour de Christ, plus nous devrons nous abstenir des choses que le monde désire et convoite pour se satisfaire.

Dans 1 Pierre 2:10-12, le chef des apôtres déclare : « Vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde. Bien-aimés, je vous exhorte, comme des étrangers et des voyageurs, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme ; ayant une conduite honnête parmi les Gentils, afin qu’au lieu qu’ils médisent de vous, comme si vous étiez des malfaiteurs, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, en voyant vos bonnes œuvres. » Le commandement de s’abstenir apparaît seulement dans le Nouveau Testament, mais, en trois occasions, il est spécialement applicable aux chrétiens d’aujourd’hui.

On le trouve la première fois dans 1 Thessaloniciens 4:3-5 où Paul déclare : « C’est ici en effet, la volonté de Dieu, que vous soyez sanctifiés, que vous vous absteniez de la fornication. Que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et dans l’honnêteté, sans vous livrer à des passions déréglées, comme les Gentils, qui ne connaissent point Dieu. » Le mot grec pour « fornication » est utilisé ici pour définir toute activité sexuelle hors du mariage. L’exhortation du commandement n’est pas simplement d’être modéré dans les relations sexuelles hors mariage, mais de pratiquer une abstinence totale. Cette exhortation est encore plus indispensable à notre époque que jamais auparavant, depuis les jours de l’Empire romain. Surtout à une époque où les plus grands transgresseurs sexuels sont malheureusement les dirigeants de ces dénominations.

Mais ce n’est pas tout. Paul nous exhorte à nous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme. Le chrétien doit éviter les situations qui pourraient initier des désirs charnels qui mènent à la fornication et les activités connexes. Donc, les hommes et les femmes convertis doivent être doublement prudents. Dans 1 Thessaloniciens 5:14, Paul dit : « Nous vous en prions aussi, frères, reprenez ceux qui sont déréglés, consolez ceux qui ont le cœur abattu, supportez les faibles, et soyez patients envers tous. » Et, au verset 22, Paul ajoute : « Abstenez-vous de toute apparence de mal. » Paul va jusqu’à nous demander de reprendre un frère ou une sœur, si leur façon d’agir paraît déréglée, afin de ne pas être en scandale devant les non convertis.

Au ministère de Tite, Paul insiste : « À ne rien détourner, mais à montrer une entière fidélité, afin de faire honorer en toutes choses la doctrine de Dieu notre Sauveur. Car la grâce de Dieu, pour le salut de tous les hommes, a été manifestée » (Tite 2:10-11). Et, dans 1 Corinthiens 10:32-33, Paul nous dit : « Ne donnez aucun scandale, ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’Église de Dieu ; comme moi aussi, je m’efforce de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant point mon intérêt, mais celui de plusieurs, afin qu’ils soient sauvés. » Un véritable converti ne peut pas se permettre d’être négligeant dans cette guerre contre son âme.

Voilà pourquoi, dans 1 Pierre 5:8-9, le chef des apôtres nous dit carrément : « Soyez sobres, veillez ; car le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que vos frères, qui sont dans le monde, souffrent les mêmes afflictions. » Alors, même dans nos sorties chez d’autres chrétiens, Dieu nous demande de L’honorer, car : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10:31).

Et quand nous sommes malades, croyons-nous que Dieu guérit encore de nos jours ? L’apôtre Jacques a écrit ceci : « Quelqu’un est-il malade parmi vous ? Qu’il appelle les Anciens de l’Eglise, et que ceux-ci prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés » (Jacques 5:14-15). En examinant de près ce passage biblique, il devient évident que l’ingrédient principal dans la prière efficace est la foi. Il est également important que la prière soit faite au nom du Seigneur. Alors, quand ces exigences sont rencontrées, un miracle se produit. Le malade est sauvé, car le Seigneur Lui-même le relèvera et, s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés.

La foi est aussi primordiale pour entrer dans le repos du Seigneur. Hébreux 4:1-6 nous déclare : « Craignons donc que la promesse d’entrer dans Son repos nous étant laissée, quelqu’un de vous ne paraisse y avoir renoncé. Car l’heureuse promesse nous a été faite aussi bien qu’à eux ; mais cette parole qu’ils avaient entendue ne leur servit point, parce que ceux qui l’entendirent, n’y ajoutèrent point de foi. Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, suivant ce qu’il a dit : C’est pourquoi j’ai juré dans ma colère, qu’ils n’entreront point dans mon repos ! Cependant ses œuvres étaient accomplies depuis la création du monde. Car l’Écriture a parlé ainsi quelque part, du septième jour : Dieu se reposa le septième jour de tous ses ouvrages ; et ici encore : Ils n’entreront point dans Mon repos !  Puis donc qu’il ne laissera pas d’y en entrer quelques-uns, et que ceux à qui l’heureuse promesse a été premièrement faite, n’y sont point entrés, à cause de leur incrédulité. »

Une personne qui doute tombe éventuellement dans l’incrédulité. Et cette incrédulité devient mortelle pour sa foi. Mais ceux qui mettent toute leur confiance en Dieu gardent également cette foi d’entrer dans le repos de Dieu car : « Dieu détermine de nouveau un certain jour, par ce mot : Aujourd’hui, disant par David, si longtemps après, comme il est dit plus haut : Aujourd’hui si vous entendez sa voix, n’endurcissez point vos cœurs. Car si Josué les eût introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. Car celui qui est entré dans Son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes » (vs 7-10).

Nous découvrons plusieurs exhortations à prier dans la foi. Jésus Lui-même nous dit ceci, dans Matthieu 21:22 : « Et tout ce que vous demanderez en priant, si vous croyez, vous le recevrez. » Les prières sans la foi sont rarement exaucées. Voici un autre exemple, dans Jacques 1:5-6 : « Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute, est semblable au flot de la mer qui est agité par le vent et ballotté çà et là. » Et encore, dans Marc 11:24, Jésus nous dit : « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez ; et cela vous sera accordé. »

Chaque Écriture doit cependant être prise dans son contexte biblique. La foi que le converti doit illustrer indiquera une conviction spirituelle que Dieu exaucera. Mais encore plus, la foi que Dieu, en tant que Créateur, est capable de répondre à notre prière, d’abord en tant que Jésus (Sauveur) et également comme la manifestation de la Parole de Dieu dans la chair. On ne peut pas séparer Dieu de Jésus pour en faire deux personnes distinctes, car Jésus et le Père sont UN. Si quelqu’un doute, toutefois : « Qu’un tel homme, en effet, ne s’attende pas à recevoir quelque chose du Seigneur. L’homme dont le cœur est partagé, est inconstant en toutes ses voies » (Jacques 1:7-8). Il manque de détermination et cela devra être corrigé.

La véritable foi biblique doit se manifester dans notre foi en Dieu comme étant le Créateur omnipotent. Il est impossible pour un individu d’être créationniste et évolutionniste en même temps. Car c’est : « Par la foi, [que] nous savons que le monde a été fait par la Parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles » (Hébreux 11:3). Un athée ne peut pas accepter cela ! Pas plus que cette déclaration de Jésus : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par Lui. Celui qui croit en Lui n’est point condamné, mais celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3:16-18).

Par contre, celui qui croit en Lui n’est pas condamné. À ceux-là, Jean dit : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons de l’assurance devant Dieu. Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable » (1 Jean 3:21-22). Grâce à la magnificence de notre Créateur et Sauveur, même avec ce qui se passe autour de nous dans tous les domaines, le chrétien pourra résister au diable en étant ferme dans la foi. Préparons-nous à consoler ceux qui auront le cœur abattu, à supporter les faibles dans la foi et à être patient envers tous.

Les temps seront extrêmement durs durant cette tribulation de trois ans et demi, car Satan sait que son temps pour séduire le monde entier achève et il tentera de commettre tout ce qui lui sera possible pour détruire les enfants de Dieu. Ayons foi en Jésus et dans Ses promesses de protection, et nous ne serons jamais déçus, car Dieu est toujours fidèle à Lui-même. À nous de faire notre part fidèlement et Dieu S’occupera du reste. C’est ainsi que la magnificence de Dieu se révèlera continuellement dans notre vie pendant que nous cheminerons avec foi et conviction vers Son Royaume.




D.242 – Jésus-Christ – notre exemple

 

Par Joseph Sakala

Dans le monde actuel, devenu de plus en plus virtuel, vous remarquerez que les gens ont spontanément tendance à se choisir des héros pour les émuler et les copier. Ces héros sont habituellement choisis à cause d’une qualité exceptionnelle que l’on voudrait imiter en tant que modèle de comportement. Jésus enseignait avec tellement d’autorité que plusieurs gens ont rapidement pris la décision de l’imiter en marchant dans Ses pas selon Ses instructions. Paul était un de ceux-là. Il voulait tellement imiter Jésus qu’il s’est fait une gloire de pouvoir l’enseigner et de se citer en exemple. Aux Corinthiens, il a dit : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ » (1 Corinthiens 11:1). De nos jours, combien de télévangélistes pourraient honnêtement déclarer cela à leur congrégation sans risquer de se parjurer ?

Jésus prêchait le salut et la vie éternelle, et bon nombre ont accepté de Le suivre au risque de leur vie, pour parvenir à l’immortalité. L’apôtre Pierre l’explique aux chrétiens de son temps en leur disant : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à Celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:21-25).

Depuis des siècles, plusieurs convertis se sont fixé l’exemple de Christ comme modèle dans leur propre vie, en se demandant simplement, dans chaque situation où une décision était imminente : « Que ferait Jésus dans ma situation ? » Le texte de la citation de Pierre suggère fortement que nous devrions être prêts à aller jusqu’à sacrifier notre vie pour Lui. Car, dans le texte, Pierre déclare que : « Christ aussi a souffert pour nous, nous laissant un exemple, afin que nous suivions Ses traces, car c’est à cela que nous sommes appelés. » Dans 1 Pierre 2:19-20, l’apôtre nous affirme : « Car c’est une chose agréable à Dieu, que quelqu’un, par un motif de conscience, endure des afflictions en souffrant injustement. Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir. »

Pour suivre l’exemple de Christ alors, le converti doit consentir à endurer des souffrances injustes comme la diffamation et la persécution avec grâce et patience. Mais, plus que cela, nous devrions être prêts à endurer ces choses en silence. Tout comme Jésus : « Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23). Le prophète Ésaïe Lui a rendu le même hommage en prédisant que : « Il est maltraité, il est affligé ; et il n’ouvre point la bouche ; comme un agneau mené à la boucherie, comme une brebis muette devant celui qui la tond, il n’ouvre point la bouche » (Ésaïe 53:7). C’est une réaction tout à fait naturelle de vouloir répliquer à quiconque nous injure, nous ridiculise ou nous calomnie, surtout si cela se passe suite à un geste de gentillesse de notre part.

Mais notez bien que telle ne fut pas la réaction de Jésus lors de Son arrestation. Quand les soldats sont venus se saisir de Jésus : « voici, un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à l’épée, la tira et en frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. Alors Jésus lui dit : Remets ton épée dans le fourreau ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Matthieu 26:51-52). C’était une réaction spontanée de Pierre pour venir en aide à notre Seigneur. Mais Jésus lui dit : « Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les Écritures qui disent qu’il en doit être ainsi ? » (vs 53-54). Pour Jésus, l’important n’était pas de Se protéger, mais plutôt de parachever la mission pour laquelle le Père L’avait envoyé sur terre. Alors, notre Seigneur a décidé de souffrir en silence.

Pourquoi Jésus en a-t-Il décidé ainsi ? Premièrement, s’Il avait invoqué les douze légions d’anges pour Le défendre, nous aurions été perdus dans nos péchés à tout jamais. Cependant, c’est : « Lui qui a porté nos péchés en Son corps sur le bois, afin qu’étant [maintenant] morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris » (1 Pierre 2:24). Deuxièmement, Jésus nous a laissé un exemple afin que nous marchions dans Ses pas. Christ est, non seulement demeuré silencieux dans Sa souffrance, mais Il a souffert pour nous. Si nous voulons Lui ressembler, nous devrions également être prêts à endurer en silence les offenses de la part des autres, même si ce sont eux qui mériteraient de souffrir. Cette attitude est très convenable aux yeux de Dieu.

Les Saintes Écritures nous enseignent ce que Jésus a déclaré aux Juifs : « Vous sondez les Écritures, parce qu’en elles vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5:39). Ce défi avait été lancé par Jésus aux chefs juifs qui s’objectaient fortement à ce que Jésus ait guéri un homme infirme le jour du sabbat. Plutôt que de justifier ce miracle, Jésus a réalisé que leur objection avait un fondement beaucoup plus sérieux. Alors, Il en a profité pour leur prêcher un message leur assurant que, non seulement Il faisait la volonté de Son Père céleste, mais également qu’eux n’avaient pas le droit de Le juger. Au contraire, Jésus serait leur juge un jour car : « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:22-23).

En conséquence, cette capacité de faire des miracles Lui accordait aussi le pouvoir de ressusciter à la vie éternelle tous ceux qui croiraient que Jésus était le Fils de Dieu. « Car, comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jean 5:26). Les Juifs, autant les pharisiens que les sadducéens, prétendaient placer beaucoup d’emphase sur les cinq livres de Moïse comme source principale pour les guider vers le salut et la vie éternelle, alors que c’était le Talmud, sous forme de traditions orales accumulées au fil des siècles, qu’ils enseignaient au peuple. Le Pentateuque était pourtant les Saintes Écritures données à Moïse et sur lesquelles reposait l’autorité absolue. Paul abondait également en ce sens quand il a dit à Timothée : « que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ. Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:15-17).

Pour ceux qui ont des yeux spirituels pour voir et des esprits pour croire, les Écritures de l’Ancien Testament parlent clairement de la venue d’un Messie Sauveur, non seulement aux Juifs du temps de Jésus, mais aussi à ceux qui ont le cœur disposé à l’accepter de nos jours. Il est le Créateur, le Sauveur et le Rédempteur, mais également le Souverain Juge de tous les juges et le Roi Suprême de tous les rois. Pour ceux qui veulent prendre le temps de scruter honnêtement les Saintes Écritures de l’Ancien Testament, vous trouverez une preuve abondante sur la venue éventuelle de Dieu dans la chair humaine dans la Personne de Jésus-Christ.

L’apôtre Jean nous dit ceci : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:14-17). En étudiant les Écritures, nous découvrons que le peuple d’Israël a souvent rejeté le Plan de Dieu pour lui. Un jour, alors que les fils de Jacob se plaignaient selon leur coutume, Dieu a permis que son camp soit envahi par des serpents venimeux.

Allons voir le récit dans Nombres 21:5-6, où nous lisons : « Le peuple parla donc contre Dieu et contre Moïse, et dit : Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert ? car il n’y a point de pain, ni d’eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable [la manne]. Et l’Éternel envoya parmi le peuple des serpents brûlants, qui mordirent le peuple, en sorte qu’un grand nombre d’Israélites moururent. » Suite à cette catastrophe, ils ont compris que leur attitude n’était pas correcte. « Alors le peuple vint vers Moïse, et ils dirent : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, pour qu’il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple. Et l’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera, sera guéri. Moïse fit donc un serpent d’airain, et il le mit sur une perche ; et il arriva que quand le serpent avait mordu un homme, il regardait le serpent d’airain, et il était guéri » (vs 7-9).

Cet épisode illustre clairement notre nature pécheresse, mais aussi la solution divine. Ceux qui ont réussi à développer la capacité spontanée de toujours se tourner vers la croix de Christ, avec des yeux pleins de foi, croyant que Sa mort nous fournit le remède ultime pour la guérison de notre âme, savent aussi que la vie éternelle les attend un jour, s’ils persévèrent ainsi jusqu’à la fin. Car nous savons que : « C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements » (1 Jean 2:2-3). Donc, nous voyons que ce processus de rédemption fut initié pour nous lorsque le péché est entré dans le monde, comme nous pouvons lire dans Genèse 3. Et alors que Jésus parachevait Son sacrifice : « Jésus s’écriant d’une voix forte, dit : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira » (Luc 23:46). Tout était accompli ! Et ayant baissé la tête, Il rendit l’esprit.

Mais Sa mort n’était pas la fin de cette l’histoire. Car le séjour des morts ne pouvait pas retenir le Créateur de la vie. Alors, Jésus ressuscita, victorieux sur la mort et sur le tombeau qui ne pouvait non plus le contenir. Il a vaincu le péché, son pouvoir sur les humains ainsi que sa pénalité, qui est la mort éternelle. Quel merveilleux Sauveur dont nous disposons : « qui, étant la splendeur de Sa gloire [celle du Père] et l’empreinte de Sa personne, et soutenant toutes choses par Sa parole puissante, ayant opéré par Lui-même la purification de nos péchés, S’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1:3).

Mais avant d’en arriver là, Jésus a dû passer par beaucoup de moqueries de la part des Siens alors qu’Il était pendu sur la croix. « De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant : Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même. S’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il lui est agréable ; car il a dit : Je suis le Fils de Dieu » (Matthieu 27:41-43). Tout au long de Son procès, Il a été battu et humilié. « Alors ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing, et les autres le frappaient avec leurs bâtons » (Matthieu 26:67).

Ils Lui ont tissé une couronne d’épines et l’ont enfoncé sur Sa tête. « Puis, ayant fait une couronne d’épines, ils la lui mirent sur la tête, avec un roseau dans la main droite, et s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, en lui disant : Je te salue, roi des Juifs. Et crachant contre lui, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tête » (Matthieu 27:29-30). Et après qu’ils aient fait fouetter Jésus, Celui-ci fut livré pour être crucifié. « Et après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses habits, en les tirant au sort ; afin que ce qui a été dit par le prophète s’accomplît : Ils se sont partagé mes habits, et ils ont tiré ma robe au sort. Et s’étant assis, ils le gardaient là. Ils mirent aussi au-dessus de sa tête la cause de sa condamnation, ainsi écrite : CELUI-CI EST JÉSUS LE ROI DES JUIFS » (Matthieu 27:35-37).

Pour ajouter à Son humiliation, même : « ceux qui passaient lui disaient des outrages, branlant la tête, et disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant : Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même. S’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui » (Matthieu 27:39-42). Un tel traitement aurait été normalement réservé aux pires pécheurs ; pourtant, même Pilate ne pouvait le condamner et a finalement déclaré : « Je suis innocent du sang de ce juste » (v. 24). Jésus ne méritait sûrement pas d’être emprisonné, ni exécuté ; pourtant, tous le condamnèrent comme étant digne de mort.

Jésus n’était pas coupable, mais nous l’étions tous : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Donc, à cause du péché, nous étions tous sans salut : « Car le salaire du péché, c’est la mort [éternelle] ; mais le don [gratuit] de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). Le Christ avait choisi la condamnation à notre place : « Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5:21). Nous avons ainsi hérité d’un pardon complet. Alors, Paul nous déclare : « Et ne contristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Éphésiens 4:30).

Porter le nom de « chrétien » implique aussi certaines responsabilités, car Satan est loin de nous aimer. « Mais s’il souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, mais qu’il glorifie Dieu à cet égard » (1 Pierre 4:16). Le mot « chrétien » n’apparaît que trois fois dans les Saintes Écritures, mais son sens semble avoir changé de la première annotation à la troisième. La première fois que nous le voyons, c’est dans Actes 11:25-26 où : « Barnabas s’en alla ensuite à Tarse, pour chercher Saul ; et l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche ; et pendant toute une année, ils s’assemblèrent avec l’Église, et instruisirent un grand peuple, et ce fut à Antioche que pour la première fois les disciples furent nommés Chrétiens. » Ce nom les identifiait simplement comme des disciples de Christ, sans contenir aucun reproche.

La deuxième fois que nous trouvons son usage, c’est quelques années plus tard alors que le mot « chrétien » était déjà bien connu, même parmi les non convertis. Dans Actes 26:28, Paul avait tenu un beau témoignage devant le roi Agrippa. « Et Agrippa dit à Paul : Tu me persuades presque d’être chrétien. Paul lui dit : Plût à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous fussiez et presque et tout à fait comme moi, à la réserve de ces liens ! » La remarque du roi « Tu me persuades presque d’être chrétien » nous indique un certain air de supériorité et même d’incrédulité de sa part, à savoir que cela prendrait beaucoup plus qu’un témoignage de Paul pour le convertir. Comme les années passent ensuite, nous découvrons l’Église harcelée de tout bord par la persécution.

La troisième fois, le mot « chrétien » est utilisé dans un contexte de reproche et de dédain (Actes 11:26). Mais l’apôtre Pierre nous dit qu’il ne doit pas y avoir aucune honte à suivre Christ et à porter le nom de chrétien. Pierre s’est sans doute souvenu qu’il avait nié connaître Jésus la veille de Sa mort, mais il se souvenait également de la joie qu’il avait ressentie devant le conseil des Juifs dans le fait de témoigner pour Jésus. « Et ils furent de son avis, et après avoir appelé les apôtres, et après les avoir fait fouetter, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus ; et ils les laissèrent aller. Eux donc se retirèrent de devant le Sanhédrin, remplis de joie d’avoir été jugés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus. Et ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus-Christ, dans le temple et de maison en maison » (Actes 5:40-42). Donc, glorifier Dieu implique beaucoup plus que de simplement rendre gloire au nom de Jésus. Nous devons glorifier Jésus dans la manière dont nous portons Son nom, et dans notre façon de nous comporter en tant que chrétiens, car nous pourrions déshonorer Son nom par nos actions. Nous avons donc une implication magnifique à rendre honneur et gloire à Dieu, par notre comportement, tout au long de notre vie.

Pierre, à qui Jésus avait confié la responsabilité de diriger les apôtres, nous dit ceci, dans 2 Pierre 3:13-15 : « Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, efforcez-vous d’être trouvés sans tache et sans reproche devant lui dans la paix. Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. » Pendant des millénaires, les disciples de Christ ont combattu les esprits impurs. « Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes », nous dit Paul, dans Éphésiens 6:12. Ces esprits sont dirigés par Satan, le serpent ancien, le grand accusateur des saints de Dieu.

Néanmoins, malgré notre assurance du triomphe ultime par notre Seigneur Jésus, nous, chrétiens, avons fréquemment souffert atrocement dans les griffes de Satan et de ses disciples. En tant que chrétiens, notre unique espérance de justice et de vivre en paix nous est accordée par nul autre que le Saint-Esprit créant en nous la nature divine, afin de nous libérer entièrement, un jour, de notre nature charnelle. Pour nous qui aspirons à ces choses, Jésus nous dit ceci, dans Matthieu 5:6 : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice ; car ils seront rassasiés. » Il est tout à fait naturel de parler ainsi de la part de Celui qui a déjà ressuscité notre Sauveur et l’a assis à Sa droite, car, dans le Plan éventuel du Père : « Il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:6).

En tant qu’êtres charnels, nous sommes encore faibles et susceptibles de pécher. Subséquemment, tout comme Paul, nous pouvons également dire : « Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:24). Mais Paul connaissait aussi la réponse à sa requête, car, au verset 25, il témoigne ainsi : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Voilà pourquoi Paul nous exhorte à marcher dans la vérité : « Et à vous revêtir du nouvel homme [en Jésus-Christ], créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:24) sachant fort bien que, présentement : « Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin, crues, et embrassées, et ayant fait profession d’être étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11:13). Donc, dans la société actuelle, le converti devient vraiment un étranger et un voyageur dans sa marche vers l’immortalité.

Une telle connaissance nous ravitaille dans notre cheminement vers une autre patrie. Paul dit : « Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu ne dédaigne pas d’être appelé leur Dieu ; car il leur a préparé une cité » (v. 16). Relisez cela, si jamais vous avez des doutes sur les efforts de Christ à nous préparer notre avenir. Mais si nous reconnaissons le trésor attaché à cette vérité, c’est-à-dire que nous passerons l’éternité avec Dieu dans de nouveaux cieux et une nouvelle terre purifiée où la justice régnera, nous serons réconfortés et encouragés, à savoir que le péché et ses conséquences seront totalement anéantis et absents.

Néanmoins, avant d’être rendus à cet état de perfection, soyons toujours aux aguets face aux ruses utilisées par Satan pour nous séduire. Paul nous dit ceci, dans Colossiens 2:8 : « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. » Il est significatif pour nous de noter qu’au seul endroit où la Bible mentionne le mot philosophie, nous sommes mis en garde de ne pas être séduit par elle. Les philosophes, dont Paul fait mention, s’amusaient à se moquer de lui par leurs railleries afin de le faire passer pour un déficient mental. En effet, dans Actes 17:18, nous lisons : « Et quelques philosophes épicuriens et stoïciens conféraient avec lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? Et les autres : Il semble qu’il annonce des divinités étrangères. Car il leur annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection. »

On accusait Paul de balbutier parce qu’il prêchait l’Évangile sur Jésus et la résurrection. Il est intéressant de noter que le mot « philosophie » veut dire « ami de la science ». Et toute philosophie, ancienne ou contemporaine, est essentiellement humaniste et vouée exclusivement à la sagesse ou science de l’homme pour sa propre gloire. Mais une telle sagesse est une fausse sagesse. Elle est un dérivé de « l’arbre de la connaissance », utilisant la tromperie de Satan qui tente de nous persuader que manger de cet arbre donne la sagesse, ouvre nos yeux à la connaissance par la science, faisant ainsi de nous des dieux. Cette pensée perdure dans la société depuis nos premiers parents. Aujourd’hui, elle est devenue une religion omnisciente majeure portant plusieurs noms.

Cette philosophie injectée dans la religion donne un semblant de sagesse : « En vous disant : Ne mange pas, ne goûte pas, ne touche pas ; (Préceptes qui sont tous pernicieux par leurs abus) suivant les ordonnances et les doctrines des hommes, lesquelles ont, à la vérité, quelque apparence de sagesse dans un culte volontaire, et dans une certaine humilité, et dans une austérité du corps, qui n’a aucun égard à ce qui peut satisfaire la chair » (Colossiens 2:21-23). Méfiez-vous de ces gens : « Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu ; aussi est-il écrit : Il surprend les sages dans leurs ruses. Et encore : Le Seigneur connaît que les pensées des sages sont vaines » (1 Corinthiens 3:19-20).

Éventuellement, toute la sagesse de ce monde échouera en futilité. Tandis que Paul nous exprime ceci, dans 1 Corinthiens 2:6-7 : « Or, nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, une sagesse, non de ce monde, ni des princes de ce monde, qui sont impuissants ; mais nous prêchons la sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire. » La véritable sagesse nous mène inévitablement à Christ : « Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et vous avez toute plénitude en Lui, qui est le chef de toute principauté et puissance » (Colossiens 2:9-10). Notre seule et authentique source devrait toujours être Jésus : « En qui sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science » (Colossiens 2:3).

Quand un ministre, qui se dit de Dieu, prêche autre chose que ce qui se trouve dans la Bible, il s’embarque sur une pente savonneuse. Et quand il prétend pouvoir trouver la vérité ailleurs que dans les Saintes Écritures, il commence déjà à glisser sur cette pente vers sa propre catastrophe. Un jour, Thomas a dit à Jésus : « Seigneur, nous ne savons où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? » À cette question : « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Jésus ne lui a pas dit d’aller quérir la vérité ailleurs, mais plutôt qu’il n’y a pas d’autre vérité ni d’autre chemin que Christ. « Mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, le Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu » (1 Corinthiens 1:24) qui nous mène à la vie éternelle. Toutefois, ceux qui ne sont pas appelés cherchent toujours leur vérité ailleurs.

Pourtant, cette vraie sagesse est disponible gratuitement à tous ceux qui la désirent. « Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute, est semblable au flot de la mer qui est agité par le vent et ballotté çà et là. Qu’un tel homme, en effet, ne s’attende pas à recevoir quelque chose du Seigneur » (Jacques 1:5-7). L’homme dont le cœur est partagé entre Christ et le monde n’est pas un disciple fidèle, car, pour Jésus, il est inconstant dans ses voies. Tandis que le frère d’humble condition, branché sur Christ, sera glorifié dans son élévation par Jésus lors de Son avènement. Donc, ne perdons pas le temps que Dieu nous accorde en le gaspillant sur la philosophie humaine qui est vaine et sans valeur aux yeux de Dieu.

Ce qui devrait plutôt préoccuper le chrétien, c’est de faire l’œuvre de Dieu dans la prière et la méditation. Le roi David criait souvent vers Dieu quand son problème dépassait sa solution. Mais il était continuellement prêt à remercier Dieu quand il était exaucé, comme dans le Psaume 138:3 où David se réjouit en disant : « Le jour que je t’ai invoqué, tu m’as exaucé ; tu m’as délivré, tu as fortifié mon âme. » Dieu Se fait une allégresse d’exaucer nos prières pour affermir notre foi : « Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi » (Éphésiens 3:16-17). Trop souvent, nous sommes tellement concentrés sur la bénédiction physique pour laquelle nous avons prié que, lorsque la réponse arrive, nous échouons à saisir la profondeur spirituelle de la bénédiction qui la rend encore plus complète.

Notre Père céleste S’engage à nous fournir tout ce dont nous avons besoin. Notre responsabilité est de prier, nous disait Paul, dans Philippiens 4:19 : « Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ. » Mais ceci est d’une infime importance si nous le comparons à ce que Dieu souhaite nous accorder durant l’éternité. « Car je sais les pensées que je forme pour vous, dit l’Éternel, pensées de paix et non d’adversité, pour vous donner un avenir et une espérance » (Jérémie 29:11). Sans compter que : « Si donc, vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ? » (Luc 11:13).

Ces choses nous sont données par le Père dans un but précis. « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères » (Romains 8:29). Nous avons ici une preuve irréfutable que Dieu avait, dès le début, le désir de Se former une famille avec qui Il partagerait toute Sa création. Dans ce plan majestueux, Dieu devait également nous donner l’exemple à savoir comment parvenir dans cette famille, en Se faisant Lui-même homme pour mourir pour nos péchés et devenir ainsi le premier-né parmi les morts, par une résurrection, nous indiquant le processus par lequel nous devrions aussi passer pour être conformes à l’image de son Fils bien-aimé Jésus.

Pendant que Dieu répond à nos besoins physiques, Son cœur et Son plan premier est de nous remplir de toute Sa plénitude. Car, comme nous le dit si bien Paul : « En lui vous êtes aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis » (Éphésiens 1:13). C’est ainsi que le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, nous bénit de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ, selon qu’Il nous a élus en Lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui par la charité. La Parole de Dieu nous est donnée afin que nous puissions y puiser les instructions : « Par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:4).

Dieu Se fait un plaisir de répondre à nos prières tout comme un bon père qui veut bénir l’enfant qui lui est obéissant. « C’est pourquoi, » nous dit Paul, « depuis le jour où nous l’avons appris, nous n’avons cessé de prier pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ; de telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu ; fortifiés en toute manière selon sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et constance avec joie ; rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière » (Colossiens 1:9-12). Cette connaissance ne doit pas demeurer secrète et retenue à l’intérieur, mais doit plutôt déborder dans la joie que nous exprimons à accomplir l’œuvre de Dieu dans notre vie. « Y a-t-il parmi vous quelque homme sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse » (Jacques 3:13). Et tout cela pour Jésus : « Que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pierre 1:8).

En agissant ainsi, le but de Dieu est de nous amener vers la perfection. « Afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:17). Le mot « propre » utilisé ici par Paul a comme assise le sens d’être fraîchement disposé et bien entraîné pour toute bonne œuvre. Si nous mettons tous ces concepts de Paul ensemble, il devient évident que « l’homme de Dieu » n’est pas nécessairement un homme sans péché ou déjà parfait, mais carrément disposé et bien entraîné à rencontrer les problèmes réels et, malgré cela, accomplir l’œuvre que Dieu veut produire au travers de lui. Et de toute évidence, ce qu’un homme de Dieu doit être confirme le témoignage de Paul sur la puissance des Saintes Écritures qui peuvent nous instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ.

Subséquemment : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). L’aboutissement final du bon enseignement selon la Parole de Dieu, de la conviction des autres dans la vérité, de la correction de tout écart vers l’égarement que Satan veut créer, produit chez l’homme et la femme de Dieu cette capacité de rencontrer toute critique de la part des non croyants dans la société confuse où nous vivons présentement. En contrepartie, le grand nombre de chrétiens institutionnalisés, qui n’étudient pas les Écritures avec diligence afin de les appliquer dans leur propre cheminement, ont souvent d’énormes difficultés à faire face aux épreuves de ces derniers temps.

Mais, pour ceux qui marchent selon l’Esprit, Paul nous déclare ceci, dans Romains 8:1-2 : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » Cette déclaration de Paul suit ce qu’il avait écrit aux Galates. « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez. Que si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi » (Galates 5:16-18). Et, au verset 25, Paul conclut : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. »

Le message que Paul veut nous livrer, en disant de marcher par l’Esprit, est simple. Le chrétien ne doit pas se sentir constamment angoissé, mais être plutôt en pleine liberté d’action pendant que nous marchons selon l’Esprit. Le contexte dans le livre aux Galates met l’emphase sur le choix entre un comportement basé sur notre nature humaine ou un cheminement dirigé par le Saint-Esprit. Les fruits de l’Esprit et ceux de la chair sont diamétralement opposés et ne peuvent absolument pas exister en harmonie. « Car ceux qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair ; mais ceux qui vivent selon l’esprit, s’affectionnent aux choses de l’esprit. Car l’affection de la chair c’est la mort ; mais l’affection de l’esprit c’est la vie et la paix ; parce que l’affection de la chair est inimitié [en rébellion] contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:5-8).

Le cheminement du chrétien comporte alors beaucoup de liberté, mais se fait : « Dans l’espérance qu’elle [la création entière] sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:21). Marchons honnêtement dans la lumière, dans les bonnes œuvres et dans la vérité, comme la Bible nous l’enseigne. Car nous marchons par la foi et non par la vue. « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 5:8-9. « Car quoique nous marchions dans la chair, nous ne combattons point selon la chair. En effet, nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10:3-5).

Nous n’avons pas à nous poser des questions à savoir si nous pouvons vaincre ce monde dans notre cheminement vers le royaume, car nos armes de guerre ne sont pas charnelles ; c’est plutôt la puissance de Dieu qui agit en nous. Paul avait parfaitement compris cela et, dans 2 Corinthiens 12:10, il nous dit : « C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Voilà un des grands paradoxes de la vie d’un chrétien. Comment Paul pouvait-il prendre plaisir à être persécuté et éprouvé, à être souvent placé dans des conditions désastreuses et finalement à endurer dans un corps affaibli autant de souffrances corporelles ? Il est impossible qu’il puisse y avoir du plaisir dans toutes ces choses, si ce n’est qu’elles sont endurées pour l’amour de Christ.

Paul était un homme de foi et de prière, faisant bien attention de ne pas s’élever ou se glorifier dans sa mission. Il le faisait par amour pour Jésus. « Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point. Trois fois j’ai prié le Seigneur de m’en délivrer, mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi » (2 Corinthiens 12:7-9). Les plus grands témoignages pour la vérité, tout au long des siècles, furent donnés par les chrétiens, alors que dans la patience, la joie et la souffrance, ils ont pu endurer la persécution ou des conditions qui auraient été inexécutables sans la puissance de Christ en eux.

La grâce de Dieu nous soutient constamment pour accomplir des miracles incroyables qui seraient irréalisables sans Son aide. Même le roi David fut inspiré de dire à Dieu : « Il m’est bon d’avoir été affligé, afin que j’apprenne tes statuts » (Psaume 119:71). Souvenez-vous de l’Église de Philadelphie qui, malgré sa faiblesse, gardait la Parole de Dieu et ne reniait pas le nom de Jésus. Pourtant, le Seigneur lui dit : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom » (Apocalypse 3:8). Malgré sa faiblesse, Jésus lui fait cette promesse fabuleuse, au verset 10 : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. » Dieu ne veut pas savoir si nous sommes forts, Il veut seulement savoir si nous sommes disponibles, afin de nous rendre forts.

La plupart des chrétiens modernes ne prennent pas le temps d’étudier la Parole de Dieu et c’est quasiment tragique. Pourtant, c’est l’endroit idéal pour nous familiariser avec la loi de Dieu et ce qu’elle attend de nous. Car : « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est sûr, il donne de la sagesse aux simples. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, il éclaire les yeux. La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes » (Psaume 19:8-10). La loi de l’Éternel contient la joie et la nourriture nécessaire pour notre santé spirituelle. L’apôtre Pierre exhortait les nouveaux convertis en leur disant : « Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait spirituel et pur, afin que vous croissiez par son moyen » (1 Pierre 2:2).

Mais il ne faut pas rester à ce stade ; il faut croître dans la connaissance de la Parole, car Dieu veut nous préparer pour de grandes choses. Donc, Paul aussi a été obligé de secouer ceux qui se consolaient de demeurer sur le statu quo après leur conversion. Pour stimuler ces chrétiens, Paul déclare : « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:12-14). Non seulement les Écritures nous fournissent-elles les éléments du salut, mais elles nous purifient en nous lavant par l’eau de la Parole, car « ta parole est douce à mon palais ! Plus douce que le miel à ma bouche, » nous dit David, dans Psaume 119:103.

Les Israélites avaient vu beaucoup de miracles en sortant d’Égypte et, pourtant, ce peuple ne cessait de se rebeller contre son Sauveur. « Il t’a donc humilié et t’a laissé avoir faim ; mais il t’a fait manger la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères ; afin de te faire connaître que l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome 8:3). Cette manne représentait la Parole qui devait, non seulement les nourrir physiquement, mais spirituellement aussi. Elle était le pain descendu du ciel sous l’éventuelle forme de Jésus qui leur disait de manger sa chair, car Sa chair était vraiment une nourriture. Ceux qui avaient compris ont grandi en Jésus : « Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole de Dieu, qui vit et qui demeure éternellement » (1 Pierre 1:23).

Les Écritures nous servent également de guide, pour ceux qui veulent suivre leurs instructions. David a déclaré : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière sur mon sentier » (Psaume 119:105). Chaque chrétien doit imiter son Sauveur en plantant la semence pour Christ, et : « La semence, c’est la Parole de Dieu » (Luc 8:12). Dans l’armure du chrétien, la seule arme offensive, c’est : « l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (Éphésiens 6:17). Ceci nous indique que le chrétien qui l’utilise aura une vie victorieuse dans son témoignage. Donc, le témoignage de David, dans Psaume 19:8-10, équivaut à la grande déclaration de Paul dans 2 Timothée 3:16 que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice. »

Les évènements actuels nous indiquent que nos Bibles seront peut être un jour confisquées et même brûlées, comme on a déjà vu dans le passé. La mémorisation de la Parole de Dieu est presque devenue un art perdu parmi les chrétiens d’aujourd’hui et c’est vraiment dommage. Dans une de ses prières, le roi David a dit : « J’ai serré ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi » (Psaume 119:11). Mémoriser certains passages de la Bible nous sert à répondre aux questions qui nous sont posées par ceux qui cherchent le salut et devient ainsi une grande bénédiction dans notre témoignage. Les exemples qui nous sont donnés par Pierre, Etienne et Paul sont clairs.

L’apôtre Pierre se souvenait sûrement de la prophétie de Joël pour avoir déclaré ce qui suit, le Jour de la Pentecôte : « Mais c’est ici ce qui a été prédit par le prophète Joël : Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront ; vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Et certes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront ; et je ferai des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que la grande et éclatante journée du Seigneur vienne ; et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé » (Actes 2:16-21). Il en fut ainsi chez la plupart de ceux qui ont prêché la Parole au fil des siècles.

Il y a une multitude de situations où il est d’une grande aide de pouvoir citer des versets bibliques de mémoire, sans toujours recourir à la Bible, afin de donner des réponses appropriées aux questions qui nous sont posées. De nos jours, plusieurs groupes encouragent fortement les chrétiens à mémoriser des passages de la Bible, ce qui leur a apporté de grandes bénédictions. Tout chrétien se doit de le faire et découvrira que sa propre vie en sera grandement fortifiée dans le processus. Mais la raison principale pour laquelle on doit mémoriser les Saintes Écritures, c’est que la Bible elle-même nous le commande : « Que la parole de Christ habite abondamment en vous, en toute sagesse. Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres, par des psaumes, et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant dans vos cœurs au Seigneur, avec reconnaissance » (Colossiens 3:16).

Jésus Lui-même recevait continuellement Sa connaissance directement du Père, et ce dès Son enfance. « Et tous ceux qui l’entendaient, étaient ravis de sa sagesse et de ses réponses » (Luc 2:47). Mais le Père Lui donnait toutes ces instructions d’une manière progressive. « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (v. 52). C’est ainsi que Jésus citait assidûment les Écritures dans Son enseignement, nous laissant un exemple, afin que nous suivions Ses traces. Jésus nous a parfaitement illustré la validité de mémoriser les Écritures en anéantissant les trois tentations de Satan, citant simplement trois versets de la Bible qu’Il avait préparés depuis longtemps dans Son cœur. (Voir Matthieu 4 et Luc 4.) Car, si la Parole doit véritablement faire partie de notre vie, elle doit être ancrée dans notre cœur.

Dieu a vraiment un cœur de mère poule quand Il S’engage envers Ses enfants. Sinon, pourquoi Jésus aurait-Il déclaré : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ; et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37). Le genre éminent utilisé dans les Écritures pour décrire Dieu est le masculin et cela ne devrait pas nous surprendre, car Dieu en a voulu ainsi. Il existe cependant des versets comme celui cité plus haut qui nous indiquent carrément que Dieu a aussi un cœur de mère. Ce qui est encore plus surprenant, c’est ce que Dieu Lui-même nous dit au sujet de Sa création, dans  Genèse 1:27 : « Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. » Il a de ce fait créé toutes les mères aussi à Son image !

Donc, Dieu ne fait acception de personne entre l’homme et la femme quand il s’agit de répandre Sa divine puissance. C’est ce que Pierre nous confirme quand il déclare : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous [hommes et femmes] soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4). Ceci se produit au baptême quand l’homme et la femme entrent dans le processus visant à naître de nouveau un jour, en cheminant dès leur baptême dans un renouvellement de vie, même dans cette chair. Il devient alors évident que celle que Dieu a choisi pour devenir la mère de l’humanité possèderait aussi un cœur de mère.

Il est intéressant de noter que le mot « sagesse », dans les quatre premiers chapitres de Proverbes, est personnifié au féminin. Toute sagesse prend sa source en Dieu le Père et en Christ : « En qui sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science » (Colossiens 2:3). Un de ces trésors cachés fut dévoilé dans la déclaration de Christ pour Jérusalem et comment Il aurait voulu, comme une bonne mère, rassembler Ses enfants, tout comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes. Il y a également la femme vertueuse de Proverbes 31. Plusieurs érudits de la Bible ont suggéré que cette femme vertueuse et idéale est nulle autre qu’une représentation de ce que Jésus aurait été, s’Il avait pris une forme de femme lors de Son premier avènement.

La vertu de cette femme n’est pas ce que nous voyons normalement, mais nous devons admettre que cette beauté de femme excellait au-dessus de toutes les autres. Proverbes 31:29 nous dit : « Plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les surpasses toutes. » Nous voyons néanmoins qu’il est question ici d’une femme convertie à Christ. Car : « La grâce est trompeuse, et la beauté s’évanouit ; mais la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. Donnez-lui le fruit de ses mains, et qu’aux portes ses œuvres la louent » (Proverbes 31:30-31). Cette femme est un magnifique reflet de la mère et épouse dont le prix dépasse celui de toute pierre précieuse. Tout comme nous honorons nos mères physiques, nous devons aussi rendre gloire à Dieu qui leur a donné cette nature unique qui reflète l’amour pur et entier de Dieu pour Ses enfants. Jean nous déclare simplement : « Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). Vive le jour où tous les enfants de la terre aimeront leurs mères de tout cœur parce qu’elles les ont aimés en premier !

Une excellente raison pour le chrétien de vouloir devenir un imitateur de Christ, c’est que Dieu nous a créés à Son image. Le converti doit le prendre en modèle. « Et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, [il devient] à l’image de celui qui l’a créé. » (Colossiens 3:10). L’être humain est vraiment spécial, car Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. » Dieu avait donc un but extraordinaire pour l’homme : « Et l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, et souffla dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme devint [soudainement] une âme vivante » (Genèse 2:7). Aucun animal, reptile, poisson ou oiseau n’a été créé à l’image de Dieu, sauf les êtres humains. Malheureusement, depuis le péché de nos premiers parents, tous leurs descendants sont nés avec ce trait inné de rébellion en eux. Alors, dans Éphésiens 2:1, Paul nous dit : « Et vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés. »

Cependant, la Bible nous rappelle que l’image de Dieu dans l’homme peut être renouvelée par le grand miracle d’une nouvelle création. Et ce grand miracle se trouve en Christ, le seul nom sous les cieux par lequel nous puissions être sauvés. Alors, Paul nous dit : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17). Cela va au-delà de notre simple nature physique, puisque nous avons Sa promesse que notre résurrection sera également glorieuse, et : « transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de Sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21). Ce merveilleux miracle s’accomplira lors de Son retour.

Évidemment, notre Grand Créateur avait déjà ceci à l’Esprit dès le commencement quand Dieu créa l’homme, car Il le fit à Sa ressemblance. Alors, dès le début, Dieu savait qu’Il prendrait un jour la forme physique d’un homme dans la personne de Jésus. Subséquemment, Il créa l’homme sous une forme corps/âme/esprit qu’Il viendrait ravitailler. Donc, Jésus Lui-même, dans Son corps éternel glorifié, est déjà l’image du Dieu invisible, le premier-né par une résurrection de toutes les créatures qui un jour Lui ressembleront. Chose extraordinaire, Dieu qui nous avait connu d’avance nous a aussi prédestinés à être conformes à l’image de Son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères (Romains 8:29).

Si nous suivons fidèlement Son exemple : « …nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2). Donc, réjouissons-nous grandement dans la résurrection de Christ : « Lequel a été livré pour nos offenses, et qui est ressuscité pour notre justification » (Romains 4:25). Car nous savons très bien qu’Il nous a promis ceci : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez ; parce que je vis, et que vous vivrez » (Jean 14:19). Sa propre résurrection devient alors notre garantie que nous aussi nous vivrons par le moyen d’une résurrection.

Il est très important pour le converti de réaliser clairement que si Jésus n’était pas ressuscité, nous serions perpétuellement dans nos péchés et séparés éternellement de Dieu. Mais Paul nous rappelle que Jésus : « est ressuscité pour notre justification. » L’immensité du fardeau des péchés que Jésus a portés sur la croix est au-delà de toute compréhension. Même si nous Le voyons couronné de gloire et d’honneur, ce Jésus qui, par la mort qu’Il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que, par la grâce de Dieu, Il souffrît la mort pour tous. Malgré qu’Il était Dieu, Il a consenti à venir vivre dans la chair humaine en Se détachant de Sa toute puissance. Dans cet état d’humilité, c’est Lui qui est devenu la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Puisque le salaire du péché est la mort, un tel fardeau était impossible à surmonter pour l’homme. Mais, par Sa puissance et Son amour infini, Christ est venu mourir à notre place afin de nous offrir le don de Dieu, qui est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

Comment aurions-nous pu savoir que nous sommes pardonnés et que Jésus a payé la rançon pour assurer notre salut ? Comment aurions-nous pu être acquittés et déclarés justes devant Dieu ? C’est précisément ce que la résurrection de Jésus est venu nous confirmer. « Ainsi donc, comme un seul péché a valu la condamnation à tous les hommes, de même par une seule justice tous les hommes recevront la justification qui donne la vie. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été rendus pécheurs, ainsi par l’obéissance d’un seul plusieurs seront rendus justes » (Romains 5:18-19). La justice infinie de Dieu nous a donné l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. « Et il n’en est pas de ce don, comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché, car le jugement de condamnation vient d’un seul péché ; mais le don gratuit, de plusieurs péchés, a tiré la justification » (Romains 5:16).

Le don d’une justification éternelle est gratuit à cause de Son amour, mais même un don gratuit doit être accepté avant qu’on en prenne possession. Ceci ne peut pas arriver sans accepter le sacrifice de Christ par la foi, pour être justifié. Mais pour ceux qui s’engagent : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1-2). Le grand miracle de la conversion fait que nous appartenons à Christ. « Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » (Galates 5:24).

La mort par crucifixion est sûrement la plus cruelle que l’homme ait inventée. Pourtant, Jésus, le chef et le consommateur de la foi, méprisant l’ignominie de la crucifixion, à cause de la joie qui Lui était proposée, a souffert la croix, et S’est assis à la droite du trône de Dieu. « C’est pourquoi, » nous dit Paul, « considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes » (Hébreux 12:3). Suivons l’exemple que nous a laissé notre grand Sauveur : « Car Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu ; ayant été mis à mort selon la chair, mais vivifié par l’Esprit » (1 Pierre 3:18).

Tout comme Jésus S’est sacrifié pour nous, nous sommes présentement privilégiés de pouvoir Lui présenter nos corps en sacrifices vivants, saints et agréables à Dieu. Ce sacrifice spirituel est comparé à une crucifixion : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché » (Romains 6:6). La crucifixion ne produit pas une mort instantanée, mais plutôt une mort lente et douloureuse. Ainsi, la mort d’un converti chrétien au péché n’arrive pas au moment de son baptême, mais tout comme dans une crucifixion, le processus est lent et parfois douloureux. Néanmoins, c’est ce que le disciple de Christ doit accepter dans son cheminement avec Christ.

Dans l’épître aux Galates, Paul nous rappelle à trois occasions que le croyant doit suivre Christ dans Sa crucifixion. D’abord, dans Galates 2:20, Paul déclare : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. » En deuxième lieu : « ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » (Galates 5:24). Et finalement, nous devons être crucifiés aux attraits du monde. Dans Galates 6:14, Paul nous dit : « Quant à moi, qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. »

Afin d’être un imitateur de Christ, Son disciple ne doit pas s’en glorifier, mais plutôt être prêt à servir. « Le disciple n’est pas plus que son maître, ni le serviteur plus que son seigneur », nous dit Jésus, dans Matthieu 10:24. Ce verset nous indique nettement notre relation avec Jésus. Nous sommes Ses disciples et serviteurs, alors que Lui est notre Seigneur et Maître. Il est essentiel pour le disciple de comprendre cela, car le mot disciple veut dire « élève », tandis que le mot maître veut dire « enseignant ». Jésus est donc notre Maître qui nous enseigne par Sa Parole ― les Saintes Écritures. Notre fonction est d’apprendre Ses instructions et de croire sans contester. Notre relation avec Christ en est une de maître/esclave. L’esclave dépendait de son maître qui était son chef suprême. Ce titre est d’ailleurs attribué à Dieu Lui-même dans le Nouveau Testament.

Alors, si le disciple de Jésus croit la Parole de son Maître sans hésitation, en tant que serviteur, il doit également obéir à cette parole. « Car je vous le dis en vérité, jusqu’à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre que tout ne soit accompli. Celui donc qui aura violé l’un de ces plus petits commandements, et qui aura ainsi enseigné les hommes, sera estimé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura observés et enseignés, celui-là sera estimé grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 5:18-19). Le véritable chrétien n’a aucun droit de questionner ni rejeter l’enseignement de cette Parole, car s’il le faisait, il serait susceptible de devenir le plus petit dans le Royaume des cieux. Pourtant, le monde se permet de ridiculiser la Parole de Dieu ouvertement et de persécuter ceux qui veulent faire Sa volonté.

Nous ne devrions pas être surpris de ce comportement, car les religieux du temps de Jésus ont agi de la même façon. Non seulement ont-ils ridiculisé Jésus, ils L’ont également torturé, flagellé et battu pour finalement Le crucifier afin de Le laisser mourir sur la croix. Pourtant, nous sommes appelés à aller vers ce même monde avec les mêmes enseignements. « Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie aussi » nous dit Jésus, dans Jean 20:21. Et, dans Sa prière au Père, Jésus Lui dit : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde » (Jean 17:18). Jésus nous avertit néanmoins en déclarant : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre » (Jean 15:20).

Dans la propagation de l’Évangile, Dieu nous met pareillement en garde contre les faux ministres. Voici ce que Pierre, le chef des apôtres, nous dit, dans 2 Pierre 3:17 : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. » Dans cette dernière épître de Pierre se trouve le passage classique sur les faux enseignants des derniers temps. « Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3:3-4).

Les siècles passent, mais rien ne change, nous dit Pierre. « Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Seigneur qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une perdition soudaine. Et plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Et par cupidité ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses ; mais depuis longtemps leur condamnation ne s’arrête point, et leur perdition ne sommeille point » (2 Pierre 2:1-3). Cette prophétie de Pierre se concrétise de plus en plus de nos jours par les faux ministres ainsi que les membres actuels de la Synagogue de Satan et leurs enseignements hérétiques qui renient l’œuvre rédemptrice de Jésus. Ils le font par cupidité pour satisfaire ceux qui les enrichissent.

Éloignez-vous de ces prédicateurs : « Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée ; et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il y parle de ces choses ; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition » (2 Pierre 3:15-16). Ces gens tordent les Écritures pour les rendre conformes à leur préférence philosophique utilisant des paroles trompeuses dont le sens finit par transmettre la pensée de leur propre conviction. « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement » (2 Pierre 2:18).

Nous les voyons déjà prêcher que le Déluge est un des « mythes ou une des allégories de la Bible », incluant la séparation de la mer Rouge lors de la sortie d’Israël de l’Égypte. Ils sèment le doute sur la recréation de la terre en sept jours, alors qu’elle était devenue tohu et bohu. On prêche plutôt des étapes d’évolution de plusieurs milliers ou millions d’années. Ils se moquent de l’avènement de Christ en disant : « Où est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3:4). Ce sont des individus qui s’opposent à toute forme de gouvernement, méprisants et très arrogants. « Principalement ceux qui suivent la chair, dans la convoitise de l’impureté, et qui méprisent la domination, audacieux, arrogants, et qui ne craignent point d’injurier les dignités » (2 Pierre 2:10).

Pierre nous dit que, non seulement ils pratiquent, mais ils justifient aussi leur comportement immoral. « Ils ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction » (2 Pierre 2:14). Pourtant, ils maintiennent leurs liens religieux, car leur cœur est exercé à l’avarice, ne voyant aucun mal à s’enrichir avec l’argent dépouillé à leurs brebis assidues. Cette description de Pierre est fidèle à ce que font bon nombre de théologiens. Des religieux libéraux modernes qui dirigent de grandes dénominations, des prédicateurs « Nouvel Age », des enseignants universitaires de religion, etc. Malgré que ce ne soit pas un sujet plaisant, les chrétiens doivent néanmoins exercer une grande surveillance afin de se protéger contre ces individus.

Heureusement que Jésus reviendra pour rectifier toutes ces absurdités. Paul, dans sa lettre aux Hébreux, écrit : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre » (Hébreux 10:5-7). Ce merveilleux passage messianique fut cité par Paul à partir du Psaume 40, aux versets 7 à 9, de David : « Tu ne prends plaisir ni au sacrifice, ni à l’offrande ; tu m’as percé les oreilles ; tu ne demandes point d’holocauste, ni de sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau de ton livre. Mon Dieu, j’ai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au-dedans de mes entrailles. »

Ce Psaume messianique était un témoignage prophétique sur le Fils unique de Dieu qui était dans le sein du Père et qui Se préparait à quitter éventuellement le ciel, car personne n’avait jamais vu Dieu, et Jésus serait Celui qui nous le ferait connaître (Jean 1:18). Alors, Dieu Lui ayant formé un corps, il descendrait sur la terre pour devenir le Fils de l’homme qui, à l’occasion, n’avait pas un endroit où reposer Sa tête (Matthieu 8:20). Sa première résidence fut dans le sein de Marie, ensuite dans une mangeoire pour les animaux. Ensuite, Il vécut un peu de temps dans une maison à Bethléem, mais devait la quitter en trombe pour Se déplacer en quelque part en Égypte jusqu’à la mort du roi Hérode qui voulait Le faire tuer. Il revint ensuite pour vivre dans la maison de son père adoptif, dans la petite ville méprisée de Nazareth. Éventuellement, Jésus fut crucifié pendant environ six heures et, finalement, Se reposa dans un tombeau emprunté pendant trois jours et trois nuits.

Notre Seigneur a librement consenti à faire cela afin d’exécuter la volonté de Son Père au ciel alors qu’Il savait fort bien que tout se terminerait par une mort terrible sur la croix. Pourtant, c’est avec joie que Jésus a dit : « Voici pourquoi mon Père m’aime ; c’est que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la quitter, et le pouvoir de la reprendre ; j’ai reçu cet ordre de mon Père » (Jean 10:17-18). Il est impossible pour nous de comprendre la véritable profondeur d’un tel amour. La seule chose est de l’accepter et de croire ces paroles extraordinaires de Jean : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Avec cette assurance, nous pouvons également témoigner avec Paul qui dit : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20).

Quiconque n’a pas la foi et ignore cet amour de Dieu pour nous devrait néanmoins noter cette vérité : « Celui qui croit en lui n’est point condamné, mais celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3:18). Cela présuppose que cette personne persistera jusqu’à la fin à rejeter le seul nom par qui le salut lui est rendu disponible. Peu importe les raisonnements que cette personne utilisera pour ne pas croire, il demeure condamné : « Car Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu ; ayant été mis à mort selon la chair, mais vivifié par l’Esprit » (1 Pierre 3:18). Il n’y a qu’un seul accès au salut pour l’humanité. Les humains doivent ressusciter ! Ceci n’est pas une simple proposition religieuse venant d’une philosophie intellectuelle. C’est un fait inéluctable du Plan grandiose et irrésistible de Dieu.

La Bible nous indique clairement : « S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ aussi n’est point ressuscité. Et si Christ n’est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine » (1 Corinthiens 15:13-14). La résurrection est absolument indispensable au converti afin de pouvoir entrer dans l’immortalité. Paul nous le dévoile carrément par ces paroles : « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15:50). Alors, puisque le salut nous vient par Jésus et qu’Il ne serait pas ressuscité, comment pourrait-Il demeurer le seul nom sous le ciel par lequel nous devions être sauvés (Actes 4:12) ? Ceux qui renient la résurrection de Jésus prêchent une hérésie qui viendra les frapper durement un jour.

Puisque la chair ne peut hériter le Royaume, il faut que le converti naisse de nouveau, d’une forme physique à une forme spirituelle et du temporel à l’éternel. La mort physique est une véritable intrusion dans l’ordre parfait de la création originale. L’homme était destiné à vivre éternellement dès sa création s’il avait consenti à se nourrir de l’arbre de vie qui lui était pourtant disponible. Cependant, à cause du péché, Adam et Ève furent condamnés à mourir. Dans Genèse 3:19, Dieu leur déclara : « Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » Mais grâce à la résurrection de Jésus : « L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:26). Ce grand ennemi sera détruit afin de ne plus avoir aucun pouvoir sur les enfants de Dieu.

La résurrection devient primordiale pour corriger la distorsion entre le « très bon » que Dieu avait créé et l’opposé absolu dans la mort physique que le péché a créé. Donc, la corruption doit devenir bonté et le déshonneur doit devenir gloire. La faiblesse deviendra puissance et le naturel deviendra spirituel. Jésus a magistralement rendu tout cela possible car : « Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent ; parce qu’il a fixé un jour, où il doit juger le monde avec justice, par l’Homme qu’il a établi, ce dont il a donné à tous une preuve certaine, en le ressuscitant des morts » (Actes 17:30-31). Voilà pourquoi Jésus, en parlant à Nicodème, lui répondit : « En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3).

En effet, naître de nouveau accomplit le transfert de la mort à la vie. Jésus nous le confirme par ces paroles : « En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24). « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17). Le résultat suprême de tout ce processus sera que toutes les choses deviendront nouvelles. « Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:5). Nous attendons dans la foi l’accomplissement de cette merveilleuse promesse qui nous libérera éternellement de la malédiction de la mort.

Soyons continuellement les imitateurs de Jésus en le fixant toujours comme notre unique exemple à suivre, car en Lui nous recueillons de perpétuelles bénédictions. « Nous savons, en effet, que si cette tente, notre demeure terrestre, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice qui est de Dieu, une maison éternelle, qui n’est point faite de main d’homme » (2 Corinthiens 5:1). Les bénédictions que nous avons en Christ sont trop abondantes à compter ; pourtant, c’est quand même très consolant pour nous de les découvrir dans les Saintes Écritures. En Jésus : « nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés selon les richesses de sa grâce » (Éphésiens 1:7). Dans Romains 5:1, Paul nous dit que : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ. »

En conséquence, avec de telles promesses, nous avons aussi l’assurance du salut. C’est l’apôtre Jean qui nous le confirme, dans 1 Jean 5:13 : « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu. » Une assurance additionnelle s’ajoute par le Saint Esprit en nous quand nous croyons en Jésus. Dans Romains 8:15-16, Paul nous dit : « Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. »

Plusieurs autres bénédictions nous sont disponibles en Christ. Comme exemple : « C’est en Lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés, d’après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté ; afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ » (Éphésiens 1:11-12). « C’est pourquoi, Dieu voulant montrer encore mieux aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par le serment ; afin que par ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui cherchons un refuge dans la ferme possession de l’espérance qui nous est proposée, espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 6:17-20). Donc, Dieu Lui-même nous confirme Ses promesses et Dieu ne ment point.

En effet, puisque : « nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:14-15). Jésus demeure toujours disponible pour intercéder en notre faveur auprès du Père. Nous savons également que si nous persévérons jusqu’à la fin, nous avons une résidence éternelle qui nous attend, qui n’a pas été faite de mains d’homme, même si nous ne pouvons l’habiter dans la chair présentement. « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur » (2 Corinthiens 5:8). Cette résidence nous est déjà réservée pour y vivre avec Dieu aux siècles des siècles.

Les gens non convertis se choisissent des humains comme idoles pour leur servir d’exemples, mais ils sont incontestablement déçus de leurs choix après un temps, car ils découvrent continuellement que Dieu seul doit être reconnu véritable, et que tout homme est menteur (Romains 3:4). Tandis qu’avec Jésus comme exemple, il est impossible de nous tromper, car Jésus-Christ est le fidèle témoin, le premier-né d’entre les morts, et le Prince des rois de la terre. Il est Celui qui nous a aimés et qui nous a lavés de nos péchés par Son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de Dieu Son Père. Donc, à Lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles. Amen (Apocalypse 1:5-6).




D.152 – De la Pâque à la Communion avec Jésus

 

Par : Joseph Sakala

Le ministère terrestre de Jésus achevait et le jour de Sa mort était tout près. Le temps était venu pour Jésus d’annoncer aux douze disciples certains évènements directement reliés à Sa mort. D’abord, qu’Il allait fonder Son Église, et la mettre au courant, une fois de plus, sur ce qui devait Lui arriver bientôt. « Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, interrogeait ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? Et ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Élie ; et les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes » (Matthieu16:13-14).

Jésus profite de cette occasion pour être plus spécifique. Versets 15-16 : « Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Au verset 17, « Jésus lui répondit : tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux ». Suite à cette belle déclaration de Pierre, Jésus lui déclare : « Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai Mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Matthieu 16:17-19). Notez, s’il vous plaît, à qui Jésus donne les clefs du Royaume et à qui Il donne le pouvoir de lier ou délier. À Pierre !

Pierre était le chef que Jésus Lui-même avait choisi pour diriger les autres disciples dans l’enseignement de Christ sur la façon d’arriver au Royaume. En tant que chef converti à Christ, il avait aussi le pouvoir de lier ou délier tout ce qui concernait le cheminement vers ce Royaume. Donc, une grande autorité que trop de ses « supposés successeurs » ont malheureusement mal utilisée durant tous les siècles qui ont suivi. Mais dans cette simple déclaration, Jésus utilise un jeu de mots pour annoncer aux disciples que Lui-même deviendrait cette pierre sur laquelle Il bâtirait Son Église. Il profite aussi de cette occasion pour changer le nom de Simon en celui de Pierre, faisant ainsi de lui le chef des futurs apôtres, en lui confiant les clefs du Royaume des cieux.

Les clefs dans les Saintes Écritures symbolisent la simple réalité d’un outil qui ouvre ou qui verrouille une porte. La porte ici étant la connaissance qui mène au Royaume. Jésus a déclaré ceci à l’Église de Philadelphie : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme, et qui ferme, et personne n’ouvre » (Apocalypse 3:7). Jésus fait donc allusion à une clef qui ouvre et qui ferme. Au verset 8 Jésus dit à cette belle Église : « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ». La fin du verset nous indique clairement que cette porte lui fut ouverte parce qu’elle a gardé Sa Parole intacte, et n’a pas renié Son nom.

Donc, la mission de Pierre, inspirée directement par l’Esprit de Christ, était de diriger les Apôtres à ouvrir aux nouveaux convertis cette connaissance à savoir comment parvenir au Royaume, en gardant Sa Parole intacte, sans jamais renier Son nom. C’est d’ailleurs ce que tous les Apôtres originaux ont fait jusqu’à leur martyr. Jésus a aussi utilisé certains de Ses disciples pour conserver toute cette connaissance par écrit, dans ce que nous appelons le Nouveau Testament, où les clefs de cette connaissance du Royaume sont parfaitement expliquées. Et cette Parole une fois transmise aux Saints est toujours disponible à ceux qui veulent suivre Christ. À la mort de Pierre, Jésus a repris les clefs, et Sa Parole (La Bible) nous sert maintenant d’instruction vers l’immortalité jusqu’au retour de notre Seigneur.

Nulle part dans le Nouveau Testament verrez-vous une liste de succession de chefs, après la mort de Pierre, qui devaient hériter de ces clefs. Sinon, le Livre des Actes aurait sûrement identifié au moins les premiers de cette succession. Le travail de Pierre terminé, Jésus Lui-même dirige Son Église maintenant, avec tout ce dont chaque individu a besoin comme instruction, parfaitement conservé dans Sa Parole écrite. À ceux qui veulent persévérer dans cette vérité divine, Jésus déclare : « Je suis [toujours présent] avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:20). Plusieurs groupes prétendent être les heureux héritiers de ces clefs confiées à Pierre. L’Église catholique s’est même appropriée l’exclusivité de la possession de ces clefs dans la succession des papes.

On peut alors se poser des questions, comme : Si la vérité sur le Royaume est dans la Bible, pourquoi alors retenir cette vérité, en empêchant leurs brebis d’étudier la Bible durant tant de siècles ? De quel droit certains chefs de cette église, tout au long des siècles, se sont-ils permis de délier des doctrines divines, afin de les remplacer par des traditions administratives qui frôlent presque l’hérésie ? Les grands responsables, qui ont utilisé leurs pouvoirs pour mieux dominer sur les brebis, auront de sérieux comptes à rendre à Christ Lui-même, un jour. Jésus a confié les clefs du Royaume à Pierre en tant que chef des Apôtres et non en tant que chef de l’Église. En parlant de Jésus : « Dieu a mis toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour Chef Suprême de l’Église » (Éphésiens 1:22). Aucun homme n’a droit à ce titre sauf Christ !

Ayant établi le poste de chef des Apôtres à Pierre : « Il défendit à ses disciples de dire à personne que lui, Jésus, fût le Christ » (v. 20). « Dès lors Jésus commença à déclarer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il y souffrit beaucoup de la part des sénateurs, et des principaux sacrificateurs, et des scribes, et qu’il y fût mis à mort, et qu’il y ressuscitât le troisième jour » (v. 21).

Tel que prédit, Jésus entre à Jérusalem et demande à Ses disciples de Lui préparer une salle, afin d’y prendre un dernier repas avec eux avant de mourir. Les quatre Évangélistes nous donnent une description du déroulement de ce repas. L’apôtre Paul n’était pas de ce groupe, mais plusieurs années plus tard, après sa conversion, Jésus Lui-même l’a instruit sur l’Évangile, ainsi que sur cette Pâque, alors que Paul était en Arabie. « Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; 12Car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ … 17Et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas. » (Galates 1:11-12, 17).

Alors Paul aussi nous donne un compte-rendu détaillé de ce dernier repas, dans 1 Corinthiens 11, en commençant au verset 23. Paul déclare : « Car pour moi, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain ; et ayant rendu grâces, Il le rompit, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même aussi, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe EST la Nouvelle Alliance en Mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:23-26).

Après ce repas, Jésus fut arrêté dans la soirée, accusé injustement, battu, torturé, et finalement amené à un endroit appelé Golgotha, pour y être crucifié comme un criminel. Mais pourquoi Jésus a-t-Il consenti à mourir d’une mort si atroce ? Pourtant, les Saintes Écritures nous disent que : « Jésus a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:15). Lisez les Évangiles et vous découvrirez que, durant tout le ministère de Jésus, plusieurs ont tenté, mais sans succès, de mettre la main sur Lui, soit pour Le battre ou Le lapider. N’ayant jamais péché, il était impossible pour quiconque de faire mourir Jésus. Pourtant, dans cette circonstance, Jésus S’est soumis à toutes ces atrocités contre Lui, comme un agneau qu’on égorge, sans prononcer un seul mot de riposte.

Nous savons que : « Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Mais Jésus n’avait commis aucun péché, alors comment pouvait-Il mourir ? C’est Paul qui nous donne la réponse en déclarant : « En effet, puisque la mort est venue par un homme [Adam, à cause du péché], la résurrection des morts est venue aussi par un homme [Jésus] » (1 Corinthiens 15:21). Le seul moment où Son Père a consenti à Sa mort, fut au moment où Jésus avait pris tous les péchés du monde sur Lui-même, afin de devenir péché pour nous. Donc : « Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15:3). Ceci est arrivé lors du dernier souper avec Ses disciples. Jésus, sans péché, est alors devenu un pain avec levain, lors de ce repas.

Vous noterez que cette Pâque fut prise le soir avant la Pâque des Juifs, alors que même les Juifs pouvaient manger du pain avec levain. Prendre la Pâque de Christ, c’est vivre littéralement la mort de Jésus à cause de nos péchés. Christ avait consenti à Se faire péché à notre place et à mourir librement, afin que nous soyons libérés de l’esclavage du péché. Jésus avait sûrement ceci à l’esprit quand Il a dit à Ses disciples : « J’ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre » (Luc 22:15). Jésus et Ses disciples ont donc mangé du pain avec levain lors de cette Dernière Cène. Car le levain, dans les Saintes Écritures, est aussi le symbole du péché, justement ce que Jésus était devenu pour nous tous à ce moment là. Le chrétien, selon la Nouvelle Alliance, doit alors célébrer la Pâque de Christ avec du pain levé s’il veut vraiment vivre la raison pour laquelle Christ est mort.

Lors même que Jésus était pendu sur la croix, Son corps se vidant de Son Sang précieux en expiation pour nos péchés, les juifs égorgeaient en même temps chacun leur agneau, afin de manger la Pâque des juifs le soir de ce jour, après le coucher du soleil, avec leurs pains sans levain. Car l’expiation des péchés par Christ s’est terminée vers trois heures de l’après midi avec la mort de notre Sauveur. C’était un mercredi, et Joseph d’Arimathée, un disciple de Jésus, est venu réclamer Son corps avec la permission de Pilate (Jean 19:38).

Avec son ami Nicodème (v. 39), qui, au commencement du ministère de Christ, était allé de nuit vers Jésus, Joseph d’Arimathée et celui-ci « prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes, avec des aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. Or, il y avait un jardin dans le lieu où il avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis » (versets 40-41). Ils se sont dépêchés de mettre Jésus ici « à cause de la préparation des Juifs, et parce que le sépulcre était proche » (verset 42). Car, au coucher du soleil de cette même journée, commençait pour eux la période de sept jours des pains sans levain.

Jésus avait plusieurs fois répété à Ses disciples qu’Il serait mort trois jours et trois nuits, après quoi Il ressusciterait. De mercredi soir, trois jours nous amènent au samedi soir. Durant ce temps, Ses disciples pleuraient Sa mort, le cœur déchiré par leur énorme chagrin, mais avec l’esprit rempli de cette anticipation de le revoir vivant. Alors, ils avaient extrêmement hâte d’aller au sépulcre le dimanche matin, parce que tous ont cru à la promesse de Jésus de ressusciter, n’est-ce pas ? Luc 24:1 : « Mais le premier jour de la semaine [dimanche], elles [les femmes qui étaient venues de Galilée], vinrent de grand matin au sépulcre apportant les parfums qu’elles avaient préparés ; et quelques personnes les accompagnaient ».

Pourquoi venir l’embaumer ? On est rendu au quatrième jour ! N’avait-Il pas prédit qu’Il serait déjà ressuscité après trois jours ? Est-il possible qu’elles ne l’aient pas cru ? Les femmes se sont approchées du sépulcre : « Et elles trouvèrent que la pierre qui était à l’entrée du sépulcre avait été ôtée. Et étant entrées, elles ne trouvèrent point le corps du Seigneur Jésus » (vs. 2-3). Surprise ! « Et comme elles ne savaient qu’en penser, voici, deux hommes se présentèrent à elles, en vêtements étincelants. Et comme elles étaient effrayées, et qu’elles baissaient le visage contre terre, ils leurs dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (vs. 4-5). Les femmes avaient vraiment peur.

Les anges les rassurent cependant, aux versets 6 et 7, en leur disant : « Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée. Disant : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des méchants, et qu’il soir crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour ». C’est comme si les anges leurs disaient : « Que faites-vous ici avec vos parfums et vos aromates ? » Soudainement une petite lumière s’est allumée, et, au verset 8, nous voyons : « Et elles se souvinrent de Ses paroles ».

Alors, tout heureuses de cette bonne nouvelle « …et étant revenues du sépulcre, elles racontèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. C’était Marie de Magdala, Jeanne, et Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres » (vs. 9-10). Donc, plusieurs témoins ! Alors, tout le monde se met à rendre gloire à Dieu, parce que Jésus est ressuscité ? Luc 24:11 : « Mais ce qu’elles leur disaient leur parut une rêverie, et ils ne les crurent point ». Quelle foi dans les paroles mêmes de leur Seigneur ! Heureusement, deux d’entre eux ont décidé d’aller vérifier. « Toutefois, Pierre se leva et courut au sépulcre, et s’étant baissé, il ne vit que les bandelettes qui étaient à terre ; puis il s’en alla, étonné en lui-même de ce qui était arrivé » (verset 12). Jean 20:3 nous dit : « Alors Pierre sortit avec l’autre disciple, et ils allèrent au sépulcre ». L’autre disciple était Jean.

Que fait Pierre, suite à cette merveilleuse découverte que Jésus n’était plus là ? Il s’en alla chez lui, comme tous les autres, étonné et peut-être un peu découragé de tout ce qui était arrivé depuis trois jours. Dans Luc 24:13-14, nous voyons deux de Ses disciples qui décident de retourner chez eux, à Emmaüs, à quelques soixante stades de Jérusalem, tout en s’entretenant de tout ce qui était arrivé depuis la mort de Jésus. « Et comme ils s’entretenaient, et qu’ils discutaient, Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. Mais leurs yeux étaient retenus, de sorte qu’ils ne le reconnurent point » (versets 15-16). Mais pourquoi ? Simplement parce que, comme tous les autres, ils n’avaient pas cru ce que les femmes sont venues leur annoncer. Ils étaient complètement convaincus que Jésus était toujours mort. Donc, il était impossible, selon eux, que ce soit Lui.

Alors, tout bonnement, au verset 17, Jésus leur demande : « Quels sont ces discours que vous tenez ensemble, chemin faisant, et pourquoi avez-vous le visage triste ? L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul étranger à Jérusalem, qui ne sache point les choses qui s’y sont passées ces jours-ci ? » Jésus, faisant mine de rien, leur dit : « Et quoi ? » Alors, au verset 19 : « Ils lui répondirent : Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète, puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. Pour nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, et cependant voici déjà le troisième jour que ces choses sont arrivées ».

Il était supposé ressusciter après trois jours, mais personne ne l’a encore vu. « Il est vrai que quelques femmes, des nôtres, nous ont fort étonnés ; car, ayant été de grand matin au sépulcre, et n’y ayant pas trouvé son corps, elles sont venues en disant que des anges leur sont apparus et leur ont dit qu’il était vivant. Et quelques-uns des nôtres, [Pierre et Jean], sont allés au sépulcre, et ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit, mais ils ne l’ont point vu » (versets 22-24). À ce stade Jésus en a assez ! Au verset 25, Jésus leur dit : « O gens sans intelligence et d’un cœur tardif à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrit ces choses, et qu’il y entrât dans Sa gloire ? » Comment pouvez-vous être si aveugles et incrédules ?

Luc 24:27 : « Puis, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Écritures, ce qui le regardait. » Ont-ils allumé ? Pas du tout ! Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Dans leur esprit, Jésus était mort, un point c’est tout ! « Notre idée est faite, alors ne nous mélange pas avec des preuves ! » Ils arrivent maintenant à Emmaüs, chez eux, mais Jésus donne l’impression d’aller plus loin. Au verset 29 : « Ils le contraignirent à s’arrêter, en lui disant : Demeure avec nous ; car le soir commence à venir, et le jour est sur son déclin. Il entra donc pour demeurer avec eux ». Les disciples préparent un souper, car la journée a été longue et tout le monde a faim.

Verset 30 : « Et comme il était à table avec eux, il prit du pain et rendit grâces ; puis l’ayant rompu, il le leur donna ». Jésus devait avoir une façon bien particulière et bien à Lui de faire ce geste, car, soudainement, ils l’ont reconnu. Verset 31 : « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux ». Ce que Jésus venait de faire à la table en rompant le pain, n’était pas un geste pour annoncer Sa mort. Tout le monde savait qu’Il était mort. Ce geste avait pour but de leur prouver qu’Il était ressuscité ! Ayant réussi ceci, Jésus n’a même pas mangé avec eux. Ils venaient subitement de réaliser que la résurrection de Jésus était maintenant une réalité. Mais, avant même de leur confirmer ceci, Jésus est disparu de devant eux. Il venait d’en convaincre deux, pour commencer le grand témoignage.

Luc 24:32, tout heureux : « ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin, et qu’il nous expliquait les Écritures ? » Enfin, nous venons de Le voir vivant. Tout semble nous indiquer qu’eux non plus, n’ont pas pris le temps de souper, car, au verset 33, on peut lire : « Et se levant à l’heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés, qui disaient : Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon. À leur tour, ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu lorsqu’il avait rompu le pain. »

Imaginez un instant la joie qui devait régner dans cette assemblée. Elle devait sûrement être à son comble ! Pour ajouter à leur joie, regardons le verset 36 : « Comme ils tenaient ces discours, Jésus lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous. » Tous l’ont sans aucun doute immédiatement reconnu et se sont précipités vers Lui, pour Lui donner l’accolade, non ? Verset 37 : « Mais eux, frappés de stupeur et d’épouvante, croyaient voir un esprit ». Quelle démonstration de foi ! Oubliez l’accolade et les cris de joie. Jésus est obligé de les calmer. Au verset 38 : « Jésus leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi s’élève-t-il des pensées contraires dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, car c’est moi-même. Touchez-moi et regardez-moi ; car un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. En disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds ».

Ce que Jésus leur expliquait, c’est que Son corps avait toujours des os et de la chair, mais il était présentement incorruptible, immortel, capable de disparaître et se déplacer à la vitesse de la pensée. Voilà le genre de corps que nous aurons un jour : glorieux, en santé parfaite et immortel. Après leur avoir montré Ses mains et Ses pieds, au verset 40, enfin tout le monde Le croit, vrai ? Verset 41 : « Mais comme dans leur joie, ils ne le croyaient point encore, et qu’ils étaient étonnés, il leur dit : Avez-vous quelque chose à manger ? Et ils lui présentèrent un morceau de poisson rôti et du miel en rayon. Et l’ayant pris, il en mangea en leur présence » afin de mieux les convaincre. Nous avons, au long des siècles, développé cette tendance à n’accuser seulement que le pauvre Thomas d’incrédulité. C’est faux ! Ils étaient tous incrédules, car Jésus a dû manger devant eux afin de les convaincre qu’Il était vraiment ressuscité.

Au verset 44, Jésus recommence à leur expliquer comme à de petits enfants : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse et dans les prophètes et dans les psaumes, fût accompli. 45Alors il leur ouvrit l’esprit, pour qu’ils comprissent les Écritures. 46Et il leur dit : Ainsi est-il écrit, et ainsi fallait-il que le Christ souffrit, et qu’il ressuscitât des morts le troisième jour. 47Et qu’on prêchât en Son nom la repentance et la rémission des péchés, parmi toutes les nations, en commençant par Jérusalem. » Enfin, tous ceux qui étaient là avaient compris, sauf un.

Dans Jean 20:19, nous voyons le récit du même évènement. « Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où les disciples étaient assemblés étant fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint, et se présenta au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! » Exactement ce que nous venons de voir dans le récit de Luc. Toutes les portes sont fermées par crainte des Juifs, mais Jésus apparaît soudainement sans la nécessité d’ouvrir une porte. Au verset 24, cependant : « Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. 25Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois la marque des clous dans ses mains, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne le croirai point ».

Tout l’enthousiasme des disciples ne pouvait pas le convaincre que Christ était ressuscité. Comme les autres, lui aussi voulait voir de ses propres yeux. Huit jours plus tard, lorsque, cette fois, Thomas était avec eux, Jésus apparaît de nouveau et demande à Thomas de faire exactement ce qu’il avait déterminé pour le convaincre, afin de ne pas être incrédule, mais croyant. N’ayant même pas touché au Seigneur, Thomas Lui dit, au verset 28 : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus profite de cette belle occasion pour lui dire : « Parce que tu m’as vu, Thomas, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (Verset 29). À partir de ce moment, qui aurait pu convaincre Thomas que Christ n’était pas ressuscité ? Mais heureux seront ceux qui croient par la foi, sans avoir été obligés de voir.

Dans Actes 1:3, Luc nous explique qu’après Sa résurrection, Jésus apparut vivant à Ses disciples, leur donnant plusieurs preuves en Se montrant à eux pendant 40 jours, et en leur parlant des choses qui concernaient le Royaume de Dieu. Mais le temps était venu pour Lui de retourner au Père d’où Il était sorti. Jésus leur dit, au verset 4, de ne pas s’éloigner de Jérusalem, car dans peu de jours, exactement comme le Père l’avait promis, ils seraient baptisés du Saint-Esprit. Dix jours plus tard, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu sur chacun d’eux d’une façon unique, comme en langues de feu.

Actes 2:3-4 : « Et il leur apparut des langues séparées, comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler des langues étrangères selon que l’esprit les faisait parler ». Notez qu’à cause de la fête de la Pentecôte, il y avait des gens à Jérusalem « de toutes les nations qui sont sous le ciel », comme on peut lire au verset 5. Alors, les disciples se sont mis à parler des langues étrangères, poussés par la puissance du Saint-Esprit, et non à parler en langues incohérentes, comme certains groupes qui prétendent « parler en langues ». Les gens étaient en admiration, car ils se disaient : « Ces gens-là qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment donc les entendons-nous chacun dans la propre langue du pays où nous sommes nés ? »

Et, comme cela se passe très souvent dans de telles occasions, il y avait dans l’assistance des moqueurs qui disaient : « C’est qu’ils sont pleins de vin doux » (v. 13). Alors, Pierre se leva et a prononcé tout un sermon qui a touché le cœur de plusieurs Juifs, témoins de cet évènement. « Ayant entendu ces choses, ils furent touchés de componction en leur cœur, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (versets 37-38). Ceux qui acceptèrent sa parole de bon cœur furent alors baptisés, et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples (v. 41).

Ces nouveaux convertis, tout comme les apôtres, croyaient que la fin du monde était imminente. Même si Jésus avait déclaré aux disciples que seul le Père savait le moment exact de Son avènement (Actes 1:7), ces chrétiens se tenaient ensemble dans l’anticipation de Son retour. Alors, ils ont vendu leurs propriétés et tous leurs biens afin de tout partager, selon les besoins de chacun. « Pourquoi garder tous ces biens, se disaient-ils, car Christ vient bientôt ? » On voit alors au verset 42 : « Or, ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion, dans la fraction du pain et dans les prières ». Notez le mot « communion », dans ce verset, qui veut simplement dire union dans une même foi, dans un même Esprit. On peut donc qualifier la Communion des Saints comme étant l’ensemble de tous les Élus de Dieu, vivants et morts.

Lors du dernier souper avec les douze destinés à l’apostolat, Jésus avait établi le pain et le vin comme symboles de Son corps et de Son sang, pour annoncer Sa mort. La mort de Jésus avait pour but de nous réconcilier avec le Père, mais qu’en est-il de notre salut ? Par quoi sommes-nous sauvés ? C’est Paul qui nous donne cette réponse. Romains 5:10 : « Car si, lorsque nous étions ennemis [non convertis], nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils ; à plus forte raison, étant déjà réconciliés [convertis], serons-nous sauvés par Sa vie. » Sa résurrection ! Pas de résurrection, aucune chance de salut ! Nous pouvons donc nous glorifier en Dieu, par Jésus-Christ, par Qui nous avons maintenant obtenu cette réconciliation (v. 11). Dieu est le Dieu des vivants et non des morts.

Aux sadducéens qui ne croyaient pas à la résurrection, Jésus a déclaré ceci : « Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous point lu ce que Dieu vous dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Matthieu 22:31-32). Paul aussi est très clair là-dessus dans 1 Corinthiens 15:32 : « Si les morts ne ressuscitent point, mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » En d’autres mots, s’il n’y a pas de résurrection, nous n’avons aucun espoir. Alors mangeons, buvons et amusons-nous, car à la mort tout est fini ! Mais, dans Romains 6:23, Paul nous confirme que : « le don de Dieu, c’est la vie éternelle [dans une résurrection], en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Dans la communion des SAINTS, ce symbolisme du pain et du vin, comme étant le corps et le sang de Jésus, aurait-il une autre signification pour le chrétien ? Allons voir une explication fournie par nul autre que Jésus Lui-même dans un passage que nous connaissons tous, mais dont le sens réel nous aurait peut-être échappé. Dans Jean 6, faisant allusion à la manne qu’Israël ancien, dans le désert, appelait le pain du ciel, voici ce que Jésus leur déclare, au verset 32 : « En vérité, en vérité je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui est descendu du ciel, et qui donne la vie au monde ». Au verset 34 : « Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ».

Jésus saisit cette occasion pour leur dire, au verset 35 : « Je suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croît en moi n’aura jamais soif … 38Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » « C’est ici le pain qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meurt point. Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair. Je la donnerai pour la vie du monde » (versets 50-51). Notez que, dans ce passage, Jésus ne dit pas : si quelqu’un mange de ce pain, il annoncera ma mort. Oh non ! C’est un pain qui nourrit afin de faire vivre éternellement.

Jésus était l’incarnation de la Parole de Dieu dans une chair humaine. Au verset 54, Jésus leur dit : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. » Donc, manger Sa chair et boire Son sang, spirituellement parlant, veut dire simplement se nourrir de la Parole de Dieu. Puisque Jésus glorifié est retourné au Père, Il nous a laissé Sa Parole dans le canon de la Sainte Bible, qui devient pour nous ce pain du ciel, maintenant, et dont nous devons nous nourrir pour vivre éternellement. Alors, même si le chrétien meurt, c’est temporaire, car Dieu le ressuscitera. Pas une seule fois, dans tous ces versets, Jésus nous parle de Sa mort. Il est continuellement question de vie et de résurrection. Ce pain que Jésus nous exhorte à manger est un pain de vie éternelle. Allons maintenant voir et étudier les symboles physiques de ce pain de vie.

Avant de mourir, Jésus a offert du pain et du vin à Ses disciples, pour annoncer Sa mort. Une mort qui n’a duré que trois jours. Mais le chrétien se doit de célébrer cet évènement, si tragique soit-il, afin de se souvenir de la rançon que Jésus a dû payer pour notre rédemption. C’est ce que Jésus nous a Lui-même commandé de faire. Mais Christ est ressuscité, et ce pour l’éternité. Il ne mourra plus jamais ! Étant toujours vivant, Jésus nous demande maintenant de manger une autre sorte de pain. Un pain de VIE. Oui, nous devons nous souvenir de Sa mort, mais nous devons dorénavant vivre Sa résurrection, car nous sommes sauvés par Sa vie (Romains 5:10). Voilà notre seule espérance !

Nous comprenons donc que, spirituellement parlant, manger la chair de Jésus veut dire se nourrir de la Parole de Dieu. Le chrétien doit donc étudier la Bible régulièrement. Chaque fois que nous nous nourrissons de la Parole de Dieu, nous mangeons ainsi la chair de Jésus, comme un pain descendu du ciel. Voilà pourquoi l’étude de la Bible nous procure souvent une exaltation impossible à connaître autrement. C’est Jésus-Christ Lui-même, Sa vie, qui nous pénètre lorsque nous buvons Ses Paroles !

Mais en tant qu’humains nous sommes visuels et nous avons besoin de symbolismes physiques pour mieux comprendre les choses spirituelles. Sachant cela, Jésus a utilisé cette nourriture de base : le pain pour identifier Son corps et le vin pour Son sang. Vous admettrez comme moi qu’il serait impensable pour nous de prendre la Pâque, en méditant seulement sur la mort de Christ, sans pour autant prendre le pain et le vin pour alimenter notre souvenir.

Pensons maintenant à la résurrection de Jésus. Plusieurs fois, durant Son ministère, Christ a parlé à Ses disciples de Sa mort, mais aussi de Sa résurrection après trois jours. Les disciples L’ont-ils cru ? Nous avons clairement vu que les disciples ont finalement cru à Sa mort parce qu’ils en ont été des témoins oculaires. Mais nous avons aussi vu, dans Luc 24, qu’ils n’ont pas cru les femmes qui sont venues leur annoncer Sa résurrection, le dimanche matin. Les deux disciples qui retournaient chez eux à Emmaüs étaient tellement convaincus que Jésus était toujours mort, qu’ils ne L’ont même pas reconnu, alors que Jésus S’est présenté devant eux en personne. Ce n’est que par la façon qu’Il a rompu le pain qu’ils ont vu que c’était bien Lui, ressuscité ! Un geste purement physique.

Alors que firent-ils ? Ils retournèrent immédiatement à Jérusalem vers les autres disciples, pour leur annoncer cette merveilleuse nouvelle. Et, pendant qu’ils leur parlaient, Jésus Lui-même leur apparut. Imaginez, tous croient que c’est un esprit, et Jésus est obligé de manger devant eux, afin de les convaincre qu’Il est ressuscité. N’oublions surtout pas Thomas, qui n’était pas là, et que Jésus est de nouveau obligé de convaincre, huit jours plus tard, en utilisant une preuve physique, en lui demandant de mettre son doigt dans les trous des clous et sa main dans le côté percé de Christ.

Qu’en est-il de nous ? Croyons-nous vraiment ce que la résurrection de Jésus représente pour nous ? Croyons-nous que nous sommes sauvés par Sa vie ? Devra-t-il nous apparaître comme aux autres afin de nous convaincre, ou allons-nous marcher dans la foi de cette vérité ? Heureux, nous dit Jésus, celui qui a cru sans avoir vu. Si nous marchons par la foi seulement, c’est très bien. Mais Jésus, connaissant notre nature humaine, nous a dit de manger Sa chair et de boire Son sang, « car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage » (Jean 6:55). Jésus utilise, ici, les mêmes symboles qu’à la Pâque, le pain et le vin. Manger et boire !

Le geste que Jésus nous propose n’est pas seulement spirituel, mais physique aussi. Verset 56 : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui … 57ainsi celui qui me mange vivra par moi » (v. 57). « C’est ici le pain qui est descendu du ciel … celui qui mangera ce pain vivra éternellement » (v. 58). Pourtant, nous ne sommes pas des cannibales. Alors, allons-nous murmurer, comme Ses disciples au verset 61, en Lui disant que Ses paroles sont trop dures et qu’Il nous en demande trop ? Pour utiliser les paroles mêmes de Jésus : « Ceci vous scandalise-t-il ? » J’espère que non ! Sinon, comment alors lui obéir ?

Spirituellement parlant, en nous nourrissant régulièrement de Sa Parole dans les Saintes Écritures. Et, physiquement parlant, simplement en mangeant et en buvant les symboles qu’Il a Lui-même établis. Le pain et le vin, mais cette fois dans un but complètement différent. Alors, tout pourrait jusqu’ici se résumer à :

  • la Pâque = Fête de la réconciliation avec le Père ;
  • la Communion = Fête pour célébrer notre salut par la résurrection de Christ.

Une chose est cependant obligatoire. La participation dans les deux cérémonies doit se faire « au nom de Jésus », et seulement en Son nom.

Combien de fois, depuis notre conversion, avons-nous mangé du pain et bu du vin dans une cérémonie spéciale et intime pour commémorer la mort de Jésus ? Habituellement, une fois par année, au printemps, à peu près au moment de Sa mort. Combien de fois maintenant, depuis notre conversion, avons-nous mangé du pain et bu du vin dans une cérémonie spéciale et intime pour commémorer la résurrection de Jésus ? Pourtant, c’est ce qu’Il nous exhorte à faire. Certains diront : « Mais… chaque fois que j’ai pris la Pâque, c’était pour célébrer mon salut ! ». Si oui, alors je crois qu’il nous manque un élément précieux ici dans notre compréhension. Je m’explique.

La Pâque que nous prenons, c’est en souvenir de la mort de Christ, pour notre réconciliation avec le Père. La résurrection arriva trois jours plus tard. Quand avons-nous célébré Sa résurrection, Sa vie, par laquelle nous sommes sauvés ! Les Saintes Écritures nous parlent donc de deux cérémonies solennelles, clairement identifiées par Jésus, avec les mêmes espèces, le pain et le vin, mais dans deux buts complètement différents. Le premier pour commémorer la mort de Christ pour notre justification. Le second pour commémorer la résurrection de Jésus pour notre salut. Puisque nous devons persévérer jusqu’à la fin de notre vie dans la foi vers cette résurrection, cette cérémonie devrait avoir une grande importance dans notre vie spirituelle. Dans Matthieu 24:13, Jésus nous dit : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé. »

Durant son séjour dans le désert, la nation d’Israël recevait la manne chaque jour pendant 40 ans pour nourrir le corps. Il n’y avait rien de spirituel là-dedans. Cette manne, cependant, qui descendait du ciel était une préfigure de Jésus, le Pain vivant qui devait venir leur apporter une nourriture digne du salut. Nous aussi, quand nous mangeons du pain, simplement comme une nourriture, ce geste n’a rien de spirituel non plus. Mais quand deux ou plusieurs chrétiens se réunissent dans un même Esprit, pour fraterniser ou pour souper, s’ils décident d’un commun accord de prendre du pain et du vin, et rendre gloire à Dieu pour leur salut, ils participent ainsi à la résurrection de Christ, dans une cérémonie de communion avec Lui. Ils mangent alors Sa chair et boivent Son sang exactement comme Jésus nous l’a commandé dans Jean 6.

Donc, cette cérémonie peut se faire entre convertis à Christ chaque fois qu’ils se réunissent dans une fraternisation chrétienne. Cette cérémonie devait avoir une importance capitale pour les premiers chrétiens, alors que nous voyons, dans Actes 2:42, qu’ils persévéraient d’abord dans la doctrine des apôtres. Mais aussi dans cette communion fraternelle, où ils devaient souvent commémorer leur salut par Christ, tout en mangeant ensemble. Cette cérémonie se faisait dans l’espoir que le retour de Jésus se ferait de leur vivant. Voilà pourquoi ils avaient vendu tous leurs biens afin de tout mettre en commun. Si nous avions vécu à cette époque, nous aurions sûrement fait la même chose.

Combien de fois alors, à notre époque, doit-on participer à une telle cérémonie ? À chaque chrétien de décider selon son cœur, sans toutefois porter un jugement sur ceux qui le font plus souvent ou moins souvent. Il faut donc prendre très au sérieux l’application de cette connaissance. Pour quelle raison ? Les Corinthiens s’étaient réunis pour manger la Cène du Seigneur. Il y avait de la division dans le groupe. Chacun se hâtait de manger son souper particulier sans rien partager, alors que d’autres, étant dépourvus, avaient faim. Paul ne les félicite pas du tout et leur reproche même d’empirer au lieu de devenir meilleurs (1 Corinthiens 11:17-22). En les corrigeant de la sorte, Paul leur explique qu’il était possible dans de telles conditions de prendre la Pâque indignement. Car ils refusaient de reconnaître les autres comme faisant aussi partie du Corps de Christ.

La même chose serait possible si nous prenions cette communion avec Jésus pour notre salut, sans reconnaître que le corps de Jésus que nous mangeons, et Son sang que nous buvons, sont symboliques du Corps de Christ qui inclut tous ceux qui sont réunis. Donc, la Pâque, ou la Communion avec Christ, doit être prise entre convertis seulement. Jésus n’est pas divisé, alors Son corps ne devrait pas avoir de divisions en son sein, quand Ses enfants se réunissent. Dieu nous voit et nous juge au cœur et non aux apparences, et Dieu connaît les Siens. Alors, cette cérémonie doit se faire avec notre attention orientée entièrement sur Christ. Dans la cérémonie de la Pâque, Paul dit aux Corinthiens : « C’est pourquoi, quiconque mangera de ce pain, ou boira de la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur » (1 Corinthiens 11:27).

Paul n’empêche personne de prendre la Pâque, mais il insiste sur le fait : « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe » (v. 28). S’éprouver veut simplement dire s’analyser personnellement afin de voir si nous sommes toujours dans la foi et sur la voie de nous améliorer au lieu d’empirer (v. 17). Paul les met en garde du sérieux de cette fête : « Car celui qui en mange et qui en boit indignement, mange et boit SA condamnation, ne discernant point le Corps du Seigneur » (v. 29).

Dieu nous appelle tels que nous sommes, mais nulle part, dans Sa Parole, Dieu nous dit de rester tels que nous étions lors de notre appel. Le Corps de Christ est composé d’individus convertis qui devraient tous avoir un seul but, celui de devenir un jour « parfait, comme notre Père aux cieux est parfait » (Matthieu 5:48). Je ne voudrais pas offusquer personne, mais le « Corps du Seigneur » est un club exclusif, réservé à Ses Élus seulement.

Donc, si cette instruction de Paul s’applique parfaitement à la Pâque, elle s’applique également à la cérémonie de la « Communion avec Jésus », car nous Lui devons le même respect, dans cette cérémonie aussi. Armés maintenant de cette connaissance, à chacun de décider où et quand il prendra cette communion. Souvenons-nous toujours que nous formons un seul corps, composé cependant de plusieurs membres. Plusieurs membres, mais qui doivent demeurer continuellement en communion avec la tête du corps, Jésus, par les moyens qu’Il nous a Lui-même donnés. Ainsi, non seulement ces réunions doivent se faire au nom de Jésus, mais sans qu’il y ait division entre ceux qui sont réunis.

S’il y a division, Jésus Se retire simplement. Reste alors à inviter poliment, mais fermement, la personne qui cause la division, à quitter les lieux. Si elle refuse, ne prenez pas la communion à ce moment là. « Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix. Comme on le voit dans toutes les Églises des Saints… » (1 Corinthiens 14:33). La personne qui cause la division dans n’importe quelle réunion de chrétiens crée toujours de la confusion. Il ne faut pas être gêné d’éloigner ces individus de vos réunions. Ne vous laissez surtout pas accuser de manquer d’amour, car l’amour de Dieu n’est pas un chemin à sens unique. L’amour se reçoit, certes, mais il doit se donner aussi, ce que certaines personnes semblent parfois oublier.

Plusieurs personnes se demandent s’il est mal de prendre la Pâque plus d’une fois par année. La Sainte Bible ne nous dit pas combien de fois nous devons prendre la Pâque. Paul nous rappelle simplement que nous devons la prendre en nous souvenant que : « Toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26). Par l’entremise de la messe, l’Église catholique a décidé de célébrer la mort de Jésus tous les jours de l’année. Pourtant, Christ est demeuré mort pendant trois jours seulement, après quoi Il est ressuscité pour vivre éternellement depuis ce temps. Le salut qu’Il nous promet par Sa résurrection est un salut qui mène à la vie éternelle. Alors pourquoi ne pas célébrer la mort de Jésus une fois par année, et notre salut autant de fois que le cœur nous en dira ?

Ceci n’est cependant qu’une suggestion et non une exhortation. Mais plus nous serons en communion avec Jésus spirituellement, en étudiant Sa Parole, plus nous le serons physiquement en participant à Sa chair et Son sang, et plus le corps de Christ demeurera uni dans la foi. Et cette foi nous donnera la force et le courage de persévérer, peu importe ce qui pourrait nous arriver. Si nous demeurons fidèles jusqu’à la fin, dans cette persévérance, alors s’accomplira le plus beau rêve de Jésus : le salut et l’immortalité pour tous ceux qui Lui appartiennent, dans une communion éternelle dans Son Royaume. Voilà ce que je souhaite à chacun de vous, au nom de Jésus.




D.126 – Regard nouveau sur Jésus-Christ

 

Extrait du Chapitre 2 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la fraude au sujet d’Israël) 

Par Steve Wohlberg

 

Dans cet article, nous allons commencer à pousser sur le bouton qui fera exploser la « Fraude au sujet d’Israël ».

Environ 800 ans s’étaient écoulés depuis l’époque du prophète Osée. L’horloge céleste prophétique atteignit finalement minuit. « Jésus étant né à Bethléhem, de Judée, au temps du roi Hérode… » (Matthieu 2:1). Du fait que le roi Hérode se sentait menacé sur son trône par ce rival potentiel nouvellement né, il lâcha ses soldats et les « envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessus qui étaient dans Bethléhem » (Matthieu 2:16). Or, Dieu avait averti à l’avance Joseph de ce massacre. « Après qu’ils furent partis, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et lui dit : Lève-toi ; prends le petit enfant et sa mère, et t’enfuis en Égypte, et te tiens là jusqu’à ce que je te le dise » (verset 13). Donc, la famille se leva et « se retira en Égypte » (verset 14).

La phrase suivant Matthieu 2:14 est, dans ses implications prophétiques, de la stature d’une bombe atomique. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Matthieu a écrit que Joseph, Marie et Jésus demeurèrent en Égypte « jusqu’à la mort d’Hérode. C’est ainsi que s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète en ces termes : J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte » (verset 15). Réalisez-vous ce que vous venez de lire ? Matthieu cite Osée 11:1 qui, dans son contexte historique, se référait à la nation d’Israël appelée à sortir d’Égypte à l’époque de Moïse. Pourtant, ici, l’écrivain évangélique relève ce texte et le déclare « accompli » en Jésus-Christ ! Ici, Matthieu commence à révéler un principe qu’il développera tout au long de son livre. L’apôtre Paul a aussi enseigné le même principe, comme nous allons le voir.

Rappelez-vous que la première fois où le nom d’Israël est employé dans la Bible, c’est un nom spirituel qui est donné à un seul homme, dont le nom fut Jacob (Genèse 32:28). Ce nom était en rapport avec la victoire spirituelle de Jacob. Or, au tout début du Nouveau Testament, le même nom commence à être appliqué à l’Homme unique, au Victorieux, à Jésus-Christ.

Il y a tant de parallèles entre l’histoire d’Israël et l’histoire de Jésus-Christ ! Dans l’histoire hébraïque, un jeune homme du nom de Joseph, qui avait eu des songes, s’en alla en Égypte. Dans le Nouveau Testament, nous voyons un autre homme nommé Joseph qui fit des rêves et s’en alla en Égypte. Lorsque Dieu appela Israël hors d’Égypte, Il appela cette nation « mon fils » (Exode 4:22). Quand Jésus est revenu d’Égypte, Dieu dit : « J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte. » Lorsque la nation d’Israël quitta l’Égypte, le peuple traversa la Mer Rouge. « Ils ont tous été baptisés … dans la mer » (1 Corinthiens 10:2). Dans le troisième chapitre de Matthieu, nous lisons que Jésus-Christ fut baptisé dans le Jourdain afin « d’accomplir tout ce qui est juste » (verset 15). Ensuite, Dieu appelle Jésus « mon Fils bien-aimé » (verset 17).

Après que les Israélites aient traversé la Mer Rouge, ils passèrent 40 ans dans le désert. Immédiatement après que Jésus eut été baptisé dans le Jourdain, Il fut « emmené par l’Esprit dans le désert » pendant 40 jours (Matthieu 4:1-3). À la fin des 40 jours, Jésus résista aux tentations du diable en citant trois Écritures. Toutes provenaient du Deutéronome, le livre même que Dieu avait donné à Israël à la fin de ses 40 ans dans le désert ! Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que, dans le livre de Matthieu, Jésus répète l’histoire d’Israël, point par point, et Il remporte là où ils échouèrent. Il devient le nouvel Israël, le Prince de Dieu, l’Homme victorieux qui triomphe de tout péché.

Après avoir guéri un grand nombre de gens, Jésus « leur défendit fortement de le faire connaître ; 17De sorte que fut accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète en ces termes : 18Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera la justice aux nations ; 19Il ne contestera point, et ne criera point, et on n’entendra point sa voix dans les places ; 20Il ne rompra pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore, jusqu’à ce qu’il ait rendu la justice victorieuse » (Matthieu 12:16-20).

Matthieu fait ici la même chose qu’il a faite avec Osée 11:1. Il cite Ésaïe 42:1-3 qui, dans son contexte d’origine, réfère au « serviteur » de Dieu, c’est-à-dire, « Israël … mon serviteur » (Ésaïe 41:8). Encore une fois, sous l’inspiration du Saint-Esprit, le rédacteur du premier livre du Nouveau Testament déclare qu’Ésaïe 42:1-3 a été « accompli » par le « serviteur » de Dieu, Jésus-Christ !

Qu’en est-il de certains autres versets, censément arides, à propos de la nation d’Israël ? Il est temps de les arroser aussi. Ils doivent croître pour être des arbres qui touchent le ciel. Dans Psaume 80:8, Israël a été appelé « une vigne ». Or, Jésus-Christ a déclaré : « Je suis le vrai cep » (Jean 15:1). Dieu a parlé de la nation d’Israël comme de « mon fils, mon premier-né » (Exode 4:22). Pourtant, l’apôtre Paul a plus tard appelé Jésus-Christ « le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15). Le prophète Ésaïe a appelé Israël « la race d’Abraham » (Ésaïe 41:8). Paul a cependant écrit : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : Et à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais comme d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ. » (Galates 3:16).

Ce dernier texte est le plus clair et le plus explosif de tous ! Dans l’Ancien Testament, Dieu appelle définitivement « Israël … la race [postérité] d’Abraham » (Ésaïe 41:8). Or, Paul, ici, écrit que la postérité d’Abraham ne se rapporte pas à « plusieurs », mais à « une seule … qui est Christ ». Ainsi, nous découvrons donc que, dans le Nouveau Testament, ce qui s’appliquait originalement à la nation d’Israël se rapporte maintenant à Jésus-Christ. Le Messie est aujourd’hui la « postérité ». Par conséquent, Jésus-Christ est Israël !

Or, il y a plus. Dans la Genèse et Exode, le nom d’Israël ne se référait pas seulement à un seul homme victorieux, à Jacob, mais aussi à ses descendants qui devinrent Israël. Le même principe se dévoile dans le Nouveau Testament. Juste après sa déclaration disant que Jésus est « la postérité », Paul dit ensuite à ses convertis gentils : « Et si vous êtes de Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, et les héritiers selon la promesse » (Galates 3:29). Donc, dans le Nouveau Testament, non seulement le nom d’Israël s’applique-t-il à l’Homme victorieux, la Vraie Postérité, Jésus-Christ, mais également à ceux qui sont de Christ. Les croyants en Jésus font partie de « la postérité ». En d’autres termes, les véritables chrétiens sont maintenant l’Israël spirituel de Dieu.

Dieu a passé une alliance avec les douze tribus d’Israël, au pied du Mont Sinaï. Des sacrifices d’animaux furent offerts. Puis, « Moïse prit donc le sang, et le répandit sur le peuple, et dit : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous » (Exode 24:8). À la fin de Son ministère, Jésus-Christ traita une nouvelle alliance avec les douze apôtres, dans une chambre haute, sur le Mont Sion. Avant de S’offrir Lui-même comme le Sacrifice suprême, notre Seigneur a déclaré : « Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » (Matthieu 26:28). Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que Jésus-Christ, la Vraie Postérité, traita là une nouvelle alliance avec un nouvel Israël !

Les secondes s’égrènent. Le temps passe vite. Ces faits fondamentaux du Nouveau Testament vont revêtir une signification toute explosive lorsque nous allons plus tard examiner ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, le temple, Babylone la Grande et Armageddon.