7. Histoire des Khazars
Avant le Xe siècle, le royaume des Khazars avait déjà été réduit par les Russes à la dimension d’environ 1 300 000 km². Mais comme vous pouvez le constater sur la carte de l’Encyclopaedia Judaica[1], sa surface au Xe siècle était encore bien plus grande que celle d’aucune autre nation. La population du royaume Khazar était composée pour la plus grande partie de Khazars, et pour le reste, par les quelque vingt-cinq nations d’agriculteurs pacifiques, qui peuplaient ces terres d’approximativement 1 600 000 km², avant qu’elles ne soient envahies par les Khazars.
Au premier siècle avant Jésus-Christ, les Khazars, partis de leur mère patrie en Asie, ont envahi l’Europe orientale. Ils ont envahi l’Europe Orientale par la route naturelle des steppes, entre les Monts de l’Oural au Nord et la mer Caspienne au Sud.
Les Khazars n’étaient pas des « Sémites ». Mais une nation Asiatique, de type mongoloïde[2]. Selon les classifications des anthropologistes modernes ce sont des turco-finnois. Depuis des temps immémoriaux, la patrie des Khazars se trouvait au cœur de l’Asie. Ils étaient une nation très belliqueuse. Les Khazars furent finalement chassés de l’Asie par les peuples avec lesquels ils étaient continuellement en guerre. Et ils envahirent l’Europe orientale afin d’échapper à de plus amples défaites chez eux. Les très belliqueux Khazars n’éprouvèrent guère de difficultés à soumettre les vingt-cinq nations de paysans pacifiques, qui occupaient approximativement 1 600 000 km² en Europe orientale. En une période relativement courte, les Khazars établirent le plus grand et le plus puissant royaume d’Europe, et probablement le plus riche.
Les Khazars étaient des païens, lorsqu’ils envahirent l’Europe orientale. Leur pratique religieuse était un mélange du culte phallique, et d’autres formes de cultes idolâtriques pratiqués en Asie par les nations païennes. De tels cultes se sont maintenus en Khazarie jusqu’au VIIe siècle. Les excès sexuels que pratiquaient les Khazars pour « célébrer » leurs cultes religieux les amenèrent à un degré de dégénérescence morale que leur roi ne pouvait plus tolérer. Au VIIe siècle, le roi Bulan décida d’abolir la pratique du culte phallique, ainsi que celle des autres cultes idolâtriques, et choisit l’une des trois religions monothéistes (qu’il connaissait très peu), pour religion d’état. Après avoir fait venir des représentants des trois religions monothéistes, le roi Bulan rejeta le christianisme et l’islam, et choisit comme future religion d’état le culte religieux connu à l’époque sous le nom de « talmudisme », et aujourd’hui connu et pratiqué sous le nom de « judaïsme ». Cet événement est attesté par de nombreux documents.[3]
Le royaume de Khazarie à son apogée vers l’an 850 de notre ère
Cette carte a été réalisée par le cabinet architectural Richard Burd. Le premier mai 1999, l’ensemble des cartes de Richard Burd sur le royaume Khazar a remporté le prix annuel décerné par le Doyen au sein du Département des Études Slaves de l’université de Californie (Los Angeles).
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Une des premières cartes imprimées
Le roi Bulan et les 4 000 nobles du système féodal de Khazarie furent rapidement convertis par des rabbins importés de Babylonie à cet effet. Le culte phallique et les autres formes d’idolâtrie furent dès lors interdits. Les rois Khazars invitèrent un grand nombre de rabbins pour ouvrir des synagogues et des écoles, afin d’instruire la population dans la nouvelle religion. Le judaïsme était devenu la religion d’état. Ces Khazars convertis furent la première population de « juifs » (prétendus ou autoproclamés) en Europe orientale. Les « juifs » (prétendus ou autoproclamés) d’Europe orientale, ne sont rien d’autre que les descendants directs des Khazars qui se sont convertis en masse au talmudisme au VIIe siècle de notre ère.
Après la conversion du roi Bulan, seul un « juif » (prétendu ou autoproclamé) pouvait monter sur le trône ; le royaume Khazar devient une théocratie : les autorités religieuses étaient les mêmes que les autorités civiles. Les rabbins imposèrent l’enseignement du Talmud aux populations comme la seule règle de vie possible. L’idéologie du Talmud devint la source de toutes les attitudes politiques, culturelles, économiques et sociales, d’un bout à l’autre du royaume Khazar. Le Talmud avait réponse à tout.
Mon cher Docteur Goldstein, auriez-vous la patience de m’autoriser à vous citer ici les pages 1 à 5 du volume IV de l’Encyclopaedia Judaica ? Je pense qu’elles vont vous intéresser… L’Encyclopaedia Judaica orthographie le mot Khazars avec un « C » : « Chazars ». Mais selon les meilleurs spécialistes, les deux orthographes sont tout aussi valides l’une que l’autre ; et ces deux orthographes ont la même prononciation : la première syllabe de « cass-e » suivie de la seconde syllabe de « bi-zarre »[4]. La prononciation est donc « Cass-zarre ». L’Encyclopaedia Judaica présente cinq pages sur les Khazars, mais je vais tout de même vous épargner certains passages :
« CHAZARS : Peuple d’origine turque dont la vie et l’histoire s’entremêlent avec les tout débuts de l’histoire des juifs de Russie. (…) Les Chazars, poussés par les tribus nomades des steppes et par leurs propres désirs de pillages et d’exactions (…) se déplacèrent vers l’Ouest pendant la seconde moitié du sixième siècle (…). Le royaume des Chazars était fermement établit sur tout le sud de la future Russie, bien avant la fondation de la monarchie Russe par les Varègues (855) (…). À cette époque [VIIIe siècle] le royaume des Khazars était à l’acmé de sa puissance et était constamment en guerre (…). À la fin du huitième siècle (…) le chagan (le roi) des Chazars et ses nobles, ainsi qu’une grande part du peuple païen, embrassèrent la religion juive (…). Entre le VIIe et le Xe siècle, la population juive du royaume chazar, a dû être considérable (…), et vers le neuvième siècle, tout se passe comme si tous les Chazars étaient des Juifs de fraîche date (…). Ce fut Obadiah, l’un des successeurs de Bulan, qui régénéra le royaume et renforça le judaïsme. Il invita des érudits juifs à s’installer sur son territoire, et il fonda des synagogues et des écoles. Le peuple était instruit dans la Bible, la Mishna, et le Talmud, ainsi que dans le “service divin du hazzanim” (…). Pour écrire, les Chazars utilisaient les lettres de l’alphabet hébreu, (…) mais la langue chazare prédominait (…). Le successeur du roi Obadiah fut son fils, Isaac ; puis Moïse (ou Manassé II) succéda au roi Isaac son père ; puis Nisi succéda à Moïse ; puis Aaron II succéda à Nisi. Quant au roi Joseph, fils d’Aaron, il monta lui aussi sur le trône en vertu de la loi khazare relative à la succession royale (…). Le roi avait alors vingt-cinq femmes, toutes de sang royal, ainsi que soixante concubines, toutes de fameuses beautés. Chacune d’elles dormait dans une tente individuelle et était surveillée par un eunuque (…), cela semble correspondre avec le début du déclin du royaume chazar (…). Les Russes Varègues prirent la ville de Kiev et s’y installèrent jusqu’à ce qu’ils aient achevé la conquête de tout le royaume chazar (…). Après un combat acharné, les Russes vainquirent les Chazars (…). Quatre années plus tard, les Russes avaient conquis tout le territoire occupé par les Chazars, jusqu’aux rivages de la Mer d’Azov (…). Un grand nombre de membres de la famille royale émigrèrent en Espagne, (…) certains fuirent en Hongrie, mais toute la masse du peuple demeura sur sa terre natale. »
Le plus grand historien des origines et de l’histoire des « juifs » d’Europe orientale (prétendus ou autoproclamés tels), était le Professeur H. Graetz, lui-même un « juif » (prétendu ou autoproclamé). Dans sa célèbre Histoire des Juifs, le Professeur Graetz indique que lorsque les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) des autres pays[5], entendirent des rumeurs sur l’existence de « juifs » (prétendus ou autoproclamés) dans le royaume de Khazarie[6], ils crurent que ces Khazars étaient les « dix tribus perdues d’Israël ». Ces rumeurs furent à l’origine de la légende selon laquelle la Palestine était la « patrie ancestrale » des Khazars, qui n’étaient en réalité que des barbares asiatiques, convertis de fraîche date. À la page 141 de son Histoire des Juifs, le Professeur Graetz déclare :
« Les Chazars pratiquaient une religion grossière, qui mélangeait sensualité et obscénité (…). Après Obadia, se succédèrent une longue série de Chagans (rois) juifs, car selon la loi fondamentale de l’état, seul un souverain juif était autorisé à monter sur le trône (…). Pendant longtemps les juifs des autres pays n’eurent aucune connaissance de la conversion au judaïsme de ce puissant royaume, et lorsque enfin une vague rumeur à ce sujet leur parvint, ils émirent l’opinion que la Chazarie était peuplée par les descendants de ces dix tribus. »
Lorsqu’au premier siècle avant Jésus-Christ, les Khazars envahirent l’Europe orientale, leur langue était un dialecte asiatique, que l’Encyclopaedia Judaica désigne sous l’expression : « Langage khazar ». Il s’agissait de dialectes asiatiques primitifs, sans alphabet ni aucune autre forme écrite. Quand le roi Bulan fut convertit au VIIe siècle, il décréta que les caractères hébreux qu’il avait vus dans le Talmud et dans d’autres documents hébreux, seraient dorénavant adoptés comme l’alphabet du langage khazar. Les caractères hébreux furent donc tant bien que mal utilisés pour transcrire phonétiquement le langage des Khazars. Les Khazars adoptèrent les lettres de la langue hébraïque, simplement afin de se doter d’un moyen de transmettre leurs discours par écrit. Cette décision n’est aucunement l’indice d’une origine raciale commune avec les Hébreux, pas plus qu’elle ne fut motivée par des raisons politiques ou religieuses.
Les nations européennes occidentales non civilisées, qui n’avaient pas d’alphabet pour transcrire leurs langues parlées, adoptèrent l’alphabet latin dans des circonstances analogues. Après l’invasion de l’Europe occidentale par les Romains, la culture et la civilisation romaines furent introduites dans ces territoires non civilisés. C’est la raison pour laquelle l’alphabet latin est toujours employé dans le français, l’espagnol, l’anglais, le suédois, ainsi que par de nombreuses autres langues européennes. Certaines de ces langues sont complètement étrangères les unes aux autres, et pourtant elles utilisent toutes le même alphabet. Les Romains apportèrent cet alphabet avec leur culture à ces nations non civilisées, exactement comme les rabbins apportèrent l’alphabet hébreux de Babylonie aux Khazars.
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[1] Les cartes du chapitre suivant ne figurent pas dans l’édition originale de Facts are Facts. Elles proviennent de sites web sur les Khazars. La première [Le Royaume Khazar en 850] a été réalisée par le cabinet architectural de Richard Burd. L’ensemble des cartes de Richard Burd sur le royaume Khazar a remporté un prix annuel décerné par le Doyen, au sein du Département des Études Slaves de l’université de Californie (Los Angeles), ce prix a été décerné le premier mai 1999, on apprécie le symbole.
[2] Il existe de très nombreux types de visages parmi les descendants des Khazars, car les Khazars fondirent sur 25 nations et se mélangèrent avec les populations de ces territoires, mais le visage de Lénine par exemple, représente bien l’un des différents modèles.
[3] L’Encyclopaedia Universalis nous donne un article sur les Khazars, je le cite intégralement :
« Peuple apparenté aux Turcs, qui établit un empire entre la mer Noire et la mer Caspienne du VIIe au Xe siècles, les Khazars nous sont connus par des sources arabes, hébraïques et chinoises principalement. Ils s’opposèrent à plusieurs reprises à l’Empire byzantin et aux Arabes. Ils eurent, selon le géographe arabe al-Istakhri, un régime de double royauté, avec un khaqan et un roi. Leurs relations avec Byzance, meilleures au VIIIe siècle, déterminèrent un mariage entre Constantin V et une princesse khazare, dont le fils fut l’empereur Léon IV le Khazar ( de 775 à 780 ). Ayant connu une extension variable, l’empire khazar s’étendit sur les peuples de la région du Caucase, de la Crimée et de la Volga ; Kiev en fit partie au IXe siècle. Il succomba aux assauts des Russes qui conquirent sa capitale, Semander, en 965. Son histoire en tant que nation était terminée.
La grande aventure des Khazars fut la conversion de la dynastie régnante et de la caste noble au judaïsme vers 740. Due peut-être à des marchands juifs venus de Byzance ou à un effort réel de prosélytisme juif, cette conversion est parfois comprise comme une volonté des Khazars d’échapper tant à l’influence islamique qu’à l’influence chrétienne de leurs puissants voisins byzantins et arabes. La judaïsation des Khazars, en dépit de progrès certains, ne s’étendit qu’à une portion de la population, chrétiens, musulmans et même païens conservant leurs institutions et tribunaux reconnus et représentés [toute la question est celle de l’étendue de cette portion, 20 %, 40 %, 80 % ? D’autres auteurs, comme A. Koestler, affirment que la judaïsation était quasi complète, n.d.t]. Au Xe siècle s’établirent des relations épistolaires entre Hasdaï ibn Shaprut, ministre juif du calife de Cordoue Abd-er-Rahman III, et Joseph, roi des Khazars. Par ailleurs, l’histoire de la conversion des Khazars inspira l’œuvre du grand théologien juif d’Espagne Juda Halévy, qui intitula son traité doctrinal du judaïsme Sefer ha-Kuzari : le Livre du Khazar ( un dialogue entre un roi khazar et un sage juif ). La correspondance entre Ibn Shaprut et Joseph a été publiée par Isaac Aqris dans son livre Kol mevasser (Constantinople, 1577) et son authenticité, longtemps mise en doute, est aujourd’hui généralement admise (manuscrit à Oxford, Christ Church Library 193).
Le problème du devenir des habitants de la Khazarie et de leurs descendants après la chute du royaume a donné lieu à la théorie (bien fragile) [certes, mais nous voudrions connaître les raisons de ce « bien fragile », car ces Khazars convertis ne se sont pas volatilisés] selon laquelle les juifs de l’Europe de l’Est en seraient issus, en dépit de leur adoption du haut-allemand comme langue vernaculaire. Sur cette théorie et sur les Khazars, on consultera avec profit l’ouvrage de A. N. Poliak, Khazarie : histoire d’un royaume juif en Europe (en hébreu), Tel-Aviv, 1951 ; le travail classique de D. M. Dunlop, The History of the Jewish Khazars, Princeton, 1954 ; et (avec prudence ) [évidemment car cet ouvrage donne exactement la même thèse que Freedman : « J’ai rassemblé les preuves historiques qui indiquent que la grande majorité des Juifs de l’Est – et donc des Juifs du monde – est d’origine turco-khazare, plutôt que sémitique. » (conclusion de l’ouvrage de Koestler)] l’essai d’Arthur Koestler, La Treizième Tribu, l’Empire khazar et son héritage, trad. G. Pradier, Calmann-Lévy, Paris, 1976. »
Chevalier khazar ayant fait un prisonnier
[4] Costume [], et Tsar [], selon la version originale : [], bien noter le [s] avant le [z].
[5] « Prétendus » essentiellement sur le plan de la correspondance de leur religion avec la religion des Yehudim, le culte de Yahweh.
[6] « Prétendus » essentiellement sur le plan de la correspondance de leur race, avec la race des Yehudim, la race des Israélites, le peuple de Yahweh.