D.542 – Manifester les choses invisibles

Par Joseph Sakala

Dans Romains 1:19-21, Paul nous dit : « Parce que ce qu’on peut connaître de Dieu est manifesté parmi eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. De sorte qu’ils sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. » Ce passage puissant nous donne une description flamboyante de la descente des anciennes sociétés israélites qui, connaissant pourtant Dieu, sont tombées dans le paganisme, l’idolâtrie et la méchanceté issue du modèle évolutionnaire.

Car la hiérarchie juive possédait les Écritures et devait les étudier quotidiennement. Mais au lieu de cela, les pharisiens, les sadducéens, les esséniens et autres prêtres juifs se sont créés des doctrines d’hommes et des rituels qui font de Satan l’objet de leur adoration au moyen d’une multitude invraisemblable de façades portant tous les noms de dieux et de déesses. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que le premier chapitre aux Romains ne concerne pas tous les hommes en général, mais bel et bien la hiérarchie juive, tel que démontré dans le chapitre 2. Les païens étaient excusables, car Dieu ne S’était pas manifesté à eux. Mais les chefs d’Israël possédaient les oracles de Dieu, les écrits de Moïse et des prophètes et les nombreux témoignages de manifestation divine de l’histoire d’Israël ; ils n’avaient donc aucune excuse. Et malgré cela, ils ont rejeté l’Éternel. C’est ce que Paul voulait faire comprendre.

Cette détérioration était volontaire et inexcusable, car ces individus avaient abondamment de preuves de la nature et de la puissance de Dieu dans les Écritures anciennes et dans la création, et ils avaient pourtant choisi d’adorer cette dernière au lieu du Créateur. Romains 1:25 déclare : « Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » Même si Dieu Lui-même était invisible, étant omniprésent, ils pouvaient facilement voir l’évidence de Son existence, et de Sa grâce dans Sa création. « Parce que ce qu’on peut connaître de Dieu est manifesté parmi eux, car Dieu le leur a manifesté » (Romains 1:19). David nous dit que : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains » (Psaumes 19:2).

Puisque ces choses étaient facilement visibles et comprises par ces hommes, dès la création du monde, il est donc évident qu’il y avait des hommes et des femmes pour voir et comprendre ces choses dès la création du monde. On ne parle pas de la création de l’univers, ici, mais bien de la création du monde et de sa société humaine. Il est donc certain que, dès la création de l’homme, celui-ci était au courant de l’existence de Dieu. Mais il a insisté pour mettre sa croyance dans une théorie de l’évolution provoquée par Satan lui-même, qui fut créée au 19e siècle apr. J.-C. Et cette nouvelle théorie persiste jusqu’à présent, parce qu’elle fournit à l’homme la solution pour résoudre le problème d’une création sans le besoin d’un Créateur.

Et Dieu a consenti à cette folie chez l’homme : « Afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’Il vous envoie Celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:20-21). Ainsi, tous reconnaîtront et adoreront un jour le véritable Créateur, Dieu. En attendant les temps de rafraîchissement, les hommes demeurent inexcusables en s’accrochant à l’évolution moderniste, qu’elle soit athée, panthéiste, ou polythéiste, dans laquelle les humains rejettent, non seulement le témoignage de Dieu à propos de la création, mais également Son témoignage dans les Écritures concernant la personne et l’œuvre de Jésus-Christ.

Il y eut une époque, en Israël, où il n’y avait pas de roi, et regardez ce qui se passait. Dans Juges 17:1-6, nous lisons : « Il y avait un homme de la montagne d’Éphraïm, dont le nom était Mica. Il dit à sa mère : Les onze cents pièces d’argent qui te furent prises, et pour lesquelles tu fis des imprécations, même à mes oreilles, voici, cet argent est entre mes mains ; c’est moi qui l’avais pris. Alors sa mère dit : Que mon fils soit béni par l’Éternel ! Et il rendit à sa mère les onze cents pièces d’argent. Sa mère dit : Je consacre de ma main cet argent à l’Éternel pour mon fils, afin d’en faire une image taillée et une image de fonte ; et maintenant, je te le rends. Il rendit l’argent à sa mère ; et elle en prit deux cents pièces, et les donna au fondeur, qui en fit une image taillée et une image de fonte ; et elles furent dans la maison de Mica. Ainsi ce Mica eut une maison de dieux ; il fit un éphod et des théraphim, et consacra l’un de ses fils, qui lui servit de sacrificateur. En ce temps-là il n’y avait point de roi en Israël, chacun faisait ce qui lui semblait bon. »

Quatre fois dans le livre des Juges, il est écrit « qu’il n’y avait point de roi en Israël, chacun faisait ce qui lui semblait bon ». La première se trouve dans le texte plus haut. Les autres se trouvent dans Juges 18:1 : « En ce temps-là il n’y avait point de roi en Israël ; et la tribu de Dan cherchait en ce temps-là un domaine pour elle, afin d’y habiter ; car jusqu’alors il ne lui était point échu d’héritage parmi les tribus d’Israël. » Ensuite, dans Juges 19:1-2, nous voyons qu’ : « Il arriva, en ce temps-là, où il n’y avait point de roi en Israël, qu’un Lévite qui demeurait au fond de la montagne d’Éphraïm, prit pour sa concubine une femme de Bethléhem de Juda. Et sa concubine se prostitua chez lui, et s’en alla d’avec lui à la maison de son père, à Bethléhem de Juda ; et elle y resta l’espace de quatre mois. »

Et finalement, dans Juges 21:25 : « En ces jours-là il n’y avait point de roi en Israël, mais chacun faisait ce qui lui semblait bon. » Cela nous indique que le livre fut compilé, soit par Samuel, le dernier juge, ou bien quelqu’un de sa génération. Sans gouvernement central, il n’y avait que des chefs de tribus. Ce furent des juges que Dieu mit en place pour diriger le peuple hors de l’esclavage, lorsque le peuple se repentait dans la prière. C’était des périodes d’oppression par des ennemis, ainsi que de chaos spirituel au sein du peuple. Ils avaient pourtant un Roi, mais ils Le refusèrent, comme dans la parabole de Luc 19:14 : « Mais les gens de son pays le haïssaient ; et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. » Les peuples d’Israël et de Juda étaient encore imprégnés de la religion babylonienne des Égyptiens.

Quand le peuple se décida finalement à se donner un roi humain, Samuel s’empressa de le corriger en disant : « Mais, voyant que Nachash, roi des enfants d’Ammon, venait contre vous, vous m’avez dit : Non ! mais un roi règnera sur nous ; bien que l’Éternel, votre Dieu, fût votre Roi. Et maintenant, voici le roi que vous avez choisi, que vous avez demandé ; et voici, l’Éternel a établi un roi sur vous » (1 Samuel 12:12-13). Avant de critiquer les anciens Israélites d’avoir rejeté Dieu comme étant leur Roi pour faire chacun ce que bon lui semblait, rendons-nous compte que c’est essentiellement ce que le monde fait aujourd’hui ! « La crainte de Dieu n’est point devant leurs yeux », nous dit Paul, dans Romains 3:18.

« Car les hommes seront épris d’eux-mêmes, aimant l’argent, vains, orgueilleux, médisants, rebelles à pères et à mères, ingrats, impies, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant la volupté plutôt que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là, » nous déclare Paul, dans 2 Timothée 3:2-5. Lorsque tout homme se croira confortable et fera tout ce qui lui plaira, il deviendra en effet son propre dieu, et cela n’est que de l’humanisme. Et tout comme l’ancien humanisme originel était vide et que le peuple demanda bientôt un roi humain, ainsi notre humanisme athée moderne se tournera vers le panthéisme, et le monde se soumettra à un roi humaniste afin de le mener vers une dernière confrontation avec le véritable Roi des rois.

Il faut alors que les véritables convertis se mettent à vaincre ces antichrists prophétisés dans la Bible. L’apôtre Jean nous déclare, dans 1 Jean 4:4-6 : « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous, est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde, c’est pourquoi ils parlent suivant le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu, nous écoute ; celui qui n’est point de Dieu, ne nous écoute point : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur. » C’est l’une des promesses les plus rassurantes de la Bible pour le croyant.

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. Que personne ne s’abuse soi-même. Si quelqu’un d’entre vous pense être sage en ce monde, qu’il devienne fou, pour devenir sage ; car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu ; aussi est-il écrit : Il surprend les sages dans leurs ruses » (1 Corinthiens 3:16-19). Je crois fermement qu’il n’y a pas de vaines promesses dans la Bible, et je suis convaincu que le passage cité plus haut est véritable. Mais parfois, nous avons le sentiment que nous n’avons rien vaincu.

Mais qui sont ceux que nous devrions vaincre continuellement, à part les antichrists des derniers jours ? D’abord, dans le grec, le mot veut dire « vaincre, prévaloir, frapper, afin d’avoir la victoire ». Dans Apocalypse 5:5, nous lisons : « Et l’un des Anciens me dit : Ne pleure point ; voici, le lion, qui est de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et en délier les sept sceaux. » Nous voyons, par ce verset, que Jésus a tout vaincu sur Son passage afin de pouvoir délier les sept sceaux.

« Car, si par le péché d’un seul la mort a régné par un seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par un Seul, savoir, par Jésus-Christ ! Ainsi donc, comme un seul péché a valu la condamnation à tous les hommes, de même par une seule justice tous les hommes recevront la justification qui donne la vie. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été rendus pécheurs, ainsi par l’obéissance d’un Seul plusieurs seront rendus justes » (Romains 5:17-19).

Parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est Jésus Lui-même qui nous confirme ceci. « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Et puisque nous croyons que Jésus est le Fils de Dieu, nous aussi aurons la victoire sur le monde. « Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5:5). Donc, « ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Romains 12:2).

Alors, « ceux » que nous devrons vaincre sont ceux qui embrassent les fausses doctrines de l’antichrist. Car : « l’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons ; par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces. Car tout ce que Dieu a créé, est bon, et rien n’est à rejeter, quand on en use avec actions de grâces ; parce que cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. Si tu représentes ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie » (1 Timothée 4:1-6).

Jacques 4:4 nous dit : « Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu ? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu. » Donc, fuyez les philosophies du monde. « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde. Et le monde passe, et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement » (1 Jean 2:15-17).

« Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement » (Colossiens 2:8-9). « S’il se peut faire, et autant qu’il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela, tu lui amasseras des charbons de feu sur la tête. Ne te laisse point surmonter par le mal ; mais surmonte le mal par le bien, » nous déclare Paul, dans Romains 12:18-21.

« Je vous prie, quand je serai présent, que je ne sois pas obligé de me servir avec confiance de cette hardiesse, avec laquelle j’ai dessein d’agir contre quelques-uns qui nous regardent comme marchant selon la chair. Car quoique nous marchions dans la chair, nous ne combattons point selon la chair. En effet, nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ ; et nous sommes prêts à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète, » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 10:2-6.

« C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes. Soyez donc fermes, vos reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de la justice, les pieds chaussés du zèle de l’Évangile de la paix ; prenant, par-dessus tout, le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; priant en tout temps par l’Esprit par toutes sortes de prières et de supplications ; et veillant à cela en toute persévérance, et priant pour tous les Saints » (Éphésiens 6:13-18).

« Soyez sobres, veillez ; car le diable, votre ennemi, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que vos frères, qui sont dans le monde, souffrent les mêmes afflictions. Or, que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez un peu souffert, vous rende parfaits, fermes, forts et inébranlables, » nous confirme le chef des apôtres, dans 1 Pierre 5:8-10. Ce sérieux avertissement concernant le diable fut donné, non seulement aux jeunes chrétiens facilement tentés, mais également aux anciens qui étaient parmi eux.

« Je prie les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau, » nous dit Pierre, dans 1 Pierre 5:1-3. Il semble, en effet, que les plus grandes victoires de Satan sont gagnées lorsqu’il peut faire tomber un leader chrétien. Car, par le fait même, il détruit l’influence de ce leader pour Christ, mais Satan donne aussi l’occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer.

Le diable est un lion rugissant, mais il ne se présente pas comme tel. Car, s’il le faisait, sa victime fuirait devant lui. Il est avant tout : « appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). « Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:14-15). Tout comme il l’a fait avec notre mère Ève, envers qui le diable a utilisé sa subtilité pour agir sur la fierté d’Ève. « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea » (Genèse 3:6).

Pierre pouvait très bien en parler, par son expérience avec Satan, où : « Le Seigneur dit aussi : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. Et Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort. Mais Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd’hui, que tu n’aies nié trois fois de me connaître » (Luc 22:31-34).

Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, et Pierre a sûrement appris une grande leçon par cette expérience. Car, dans 1 Pierre 5:1-4, il déclare : « Je prie les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire. »

Pierre s’adresse ensuite aux jeunes en leur disant : « De même, jeunes gens, soyez soumis aux anciens, et vous soumettant tous les uns aux autres, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand il en sera temps ; vous déchargeant sur lui de tous vos soucis, parce qu’il a soin de vous » (1 Pierre 5:5-7). Il ne faut pas laisser Satan avoir le dessus sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins.

Bien que Satan soit puissant, il n’est toutefois pas plus puissant que le Dieu que nous servons. « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Pécheurs, nettoyez vos mains ; et vous qui avez le cœur partagé, purifiez vos cœurs ; sentez vos misères, et soyez dans le deuil, et pleurez ; que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera » (Jacques 4:7-10). Il faut avoir l’Esprit de Christ en vous pour agir ainsi. « Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16).

L’esprit humain ne se soucie pas de connaître Dieu, comme le dit si bien Paul, dans Romains 1:28 : « Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. » « Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu, » nous confirme Paul, dans Romains 8:7-8. « Tout est pur, il est vrai, pour ceux qui sont purs ; mais rien n’est pur pour les impurs et les infidèles ; au contraire, et leur esprit et leur conscience sont souillés. Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d’aucune bonne œuvre » (Tite 1:15-16).

« Mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, Christ ; de qui tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans la charité. Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable, » nous dit Paul, dans Éphésiens 4:15-19.

Lorsqu’une personne est appelée de Dieu pour être donnée à Christ, elle devrait cesser de vivre dans le siècle présent. Comme nous le dit si bien Paul, dans Romains 12:2 : « Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. » La personne devrait se conformer à l’Esprit de Christ dans chaque attitude et dans chaque décision. Mais qu’est-ce que l’Esprit de Christ ? Romains 11:32-36 nous déclare : « Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la rébellion, pour faire miséricorde à tous. O profondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables, et que ses voies sont incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou, qui a été son conseiller ? Ou, qui lui a donné le premier, et en sera payé de retour ? Car toutes choses sont de lui, et par lui, et pour lui : A lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen ! »

Il y a plusieurs aspects à Sa pensée infinie, mais la clé est sans aucun doute Sa merveilleuse attitude dans Son amour sacrificiel pour nous. « Ne regardez pas chacun à votre intérêt particulier, mais aussi à celui des autres. Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:4-8).

Ainsi, en suivant Son exemple : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:3). Vous devriez constamment : « considér[er] celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché » (Hébreux 12:3-4). Nous devrions recevoir la Parole comme les Béréens d’Actes 17:11, car : « Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. »

Ensuite, nous voyons Paul qui nous dit, dans Actes 20:17-23, qu’il : « envoya de Milet à Éphèse, pour faire venir les anciens de l’Église. Et lorsqu’ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis toujours conduit avec vous, depuis le premier jour que je suis entré en Asie ; servant le Seigneur en toute humilité, avec beaucoup de larmes et au milieu des épreuves qui me sont survenues par les embûches des Juifs ; et que je n’ai rien caché des choses qui vous étaient utiles, et n’ai pas manqué de vous les annoncer et de vous instruire en public, et de maison en maison ; prêchant et aux Juifs et aux Grecs, la repentance envers Dieu, et la foi en Jésus-Christ notre Seigneur. Et maintenant, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera ; si ce n’est que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, que des liens et des afflictions m’attendent. » C’est cela que d’avoir l’Esprit de Christ.

Mais il faut aussi considérer certains hommes qui se sont infiltrés dans les congrégations pour changer la grâce de Dieu en dissolution. Jude, le frère de Jésus, nous écrit ceci, dans Jude 1:3-4 : « Bien-aimés, plein de zèle pour vous écrire touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur. » Jude parle très sévèrement de ces « certains hommes » déjà actifs dans les Églises primitives.

Voici comment Dieu jugeait ces hommes dans l’Ancien Testament. Dans Deutéronome 13:13-16, nous lisons : « Des gens pervers sont sortis du milieu de toi, et ont poussé les habitants de leur ville, en disant : Allons, et servons d’autres dieux que vous n’avez point connus ; tu chercheras, et t’informeras, et t’enquerras soigneusement ; et si tu trouves que ce qu’on a dit soit véritable et certain, et qu’une telle abomination se soit accomplie au milieu de toi, tu feras passer les habitants de cette ville au fil de l’épée ; tu la voueras à l’interdit, avec tout ce qui y sera, et tu en passeras le bétail au fil de l’épée. Puis tu rassembleras au milieu de la place tout son butin, et tu brûleras entièrement cette ville et tout son butin, devant l’Éternel ton Dieu, et elle sera à toujours un monceau de ruines ; elle ne sera plus rebâtie ». Dieu ne fait aucun prisonnier dans ces cas-là.

Jude nous parle de « certains hommes » dont la condamnation fut écrite depuis longtemps, afin de nous donner des exemples historiques parmi les « saints » dans le Nouveau Testament, où il y a des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, ainsi que Notre-Seigneur Jésus-Christ. L’apôtre Pierre nous les décrit ainsi : « Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Seigneur qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une perdition soudaine. Et plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux » (2 Pierre 2:1-2).

« Et par cupidité ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses ; mais depuis longtemps leur condamnation ne s’arrête point, et leur perdition ne sommeille point » (v. 3). Alors, vérifiez toutes choses comme les Béréens. Ne vous laissez pas séduire par les beaux parleurs qui viendront vous dire que, parce que vous êtes sauvés, les commandements de Dieu ont été cloués sur la croix et tous vos futurs péchés sont automatiquement pardonnés. Le pardon existe toujours pour ceux qui se repentent de leurs péchés. Mais il n’y a jamais de pardon pour ceux qui commettent des péchés et ne se repentent pas.




D.526 – Le peuple de Dieu

Par Joseph Sakala

Dans 1 Pierre 2:9-10, l’apôtre de Christ nous dit : « Mais vous, vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de celui qui vous a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde. » Il y a de formidables choses qui nous attendent lors du retour de Jésus en puissance sur cette terre. Puisque : « comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendu, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2:9-10).

Mais nous possédons déjà plusieurs merveilleuses bénédictions et des privilèges dès à présent. D’abord, en acceptant pleinement le sacrifice de Jésus sur la croix pour nos péchés, nous avons le salut éternel : « Car il dit : Je t’ai exaucé au temps favorable, et je t’ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6:2). Cela veut dire que, présentement, tant et aussi longtemps que nous persévérons dans la foi, nous sommes libérés de toute condamnation qui, elle, sera portée contre les non convertis lors du jugement. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romans 8:1). Chaque converti au Christ peut donc dire : « …la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (v. 2).

Nous sommes déjà justifiés, c’est-à-dire, déclarés juste avec la justice de Christ Lui-même, si nous la demandons et l’acceptons avec humilité et reconnaissance. « Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu » (Romains 5:9). Alors, dans Romains 3:21-22, Paul nous déclare : « Mais maintenant, la justice de Dieu a été manifestée sans la loi, la loi et les prophètes lui rendant témoignage ; la justice de Dieu, dis-je, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient. » Comme nous l’avons vu au début de ce message, vous êtes présentement la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour annoncer les vertus de Christ qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Est-ce que vous annoncez que vous serez les élus de Son Royaume ?

L’apôtre Jean confirme cette glorieuse vérité, dans 1 Jean 3:2, en disant : « Bien-aimés, nous sommes à présent, enfants de Dieu, et ce que nous serons [futur] n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il [Jésus] sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » Finalement, nous avons cette extraordinaire assurance que notre Seigneur Jésus prie et intercède pour nous. « Car Christ n’est point entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, image du véritable, mais dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Hébreux 9:24). « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux » (Hébreux 7:25-26).

Dans Psaume 107:1-6, nous lisons : « Célébrez l’Éternel, car il est bon, car sa miséricorde demeure à toujours ! Qu’ainsi disent les rachetés de l’Éternel, ceux qu’il a rachetés de la main de l’oppresseur, et qu’il a rassemblés des pays d’orient et d’occident, de l’aquilon et du midi. Ils erraient par le désert, dans un chemin solitaire ; ils ne trouvaient point de ville habitable. Ils étaient affamés et altérés ; leur âme défaillait en eux. Alors ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse ; et il les a délivrés de leurs angoisses. » Ce cantique de louange pour la providence de Dieu est centré sur quatre circonstances où Dieu a délivré Son peuple de problèmes particuliers. Mais prenez note jusqu’à quel point ce passage s’applique à Ses enfants de l’ère moderne, ceux qui ne trouvent plus d’églises où aller se nourrir de la Parole de Dieu parce qu’on n’y enseigne plus la Bible en toute vérité.

Les quatre circonstances sont : d’abord des voyageurs perdus, sans provisions et loin d’une ville. « Ils erraient par le désert, dans un chemin solitaire ; ils ne trouvaient point de ville habitable. Ils étaient affamés et altérés ; leur âme défaillait en eux » (Psaume 107:4-5). En deuxième lieu, des prisonniers incarcérés à cause de leur rébellion. « Pour avoir été rebelles aux paroles de Dieu, et avoir méprisé le conseil du Très-Haut ; Il avait humilié leur cœur par la souffrance ; ils succombaient loin de tout secours » (Psaume 107:11-12). Ensuite, ceux qui ont souffert de différentes maladies à cause de leurs transgressions. « Les insensés qui étaient affligés à cause de la voie de leurs transgressions et de leurs iniquités ; leur âme avait en horreur toute nourriture ; ils touchaient aux portes de la mort » (Psaume 107:17-18).

Et finalement, les matelots naufragés, suite aux tempêtes en mer. « Ceux qui descendent sur la mer dans des navires, et qui trafiquent sur les grandes eaux, Ceux-là ont vu les œuvres de l’Éternel, et ses merveilles dans les lieux profonds. Il parla, et fit lever un vent de tempête, qui souleva les vagues de la mer. Ils montent aux cieux ; ils descendent aux abîmes ; leur âme se fond d’angoisse. Ils tournoient et chancellent comme un homme ivre ; toute leur sagesse leur manque » (Psaume 107:23-27). Dans chaque cas : « ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse ; et Dieu les a délivrés de leurs angoisses » (v. 28). Alors, ils ont célébré l’Éternel pour Sa bonté, pour Ses merveilles envers les fils des hommes !

Cependant, Dieu ne les aurait-Il pas sauvés à cause de leur esprit de servitude envers Paul, car ils étaient dans la crainte ? Non, aux Romains il déclare : « Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous » (Romains 8:15-18).

Une des plus grandes doctrines de la foi chrétienne est l’identification de Christ avec Son peuple, dans tous les évènements clés de Son merveilleux travail du salut. Par exemple, nous sommes considérés par Dieu comme étant morts avec Christ, puisque Christ est mort pour nous. Paul lui-même a déclaré : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20). Et de plus, lorsque Christ fut enseveli, nous avons en effet été ensevelis avec Lui. Regardons ensemble cette déclaration de Paul, dans Romains 6:4 : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. »

Ensuite, nous sommes également ressuscités avec Christ. « Ayant été ensevelis avec Lui par le baptême ; en lui aussi vous êtes ressuscités, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes » (Colossiens 2:12-13). Mais ceci n’est que le commencement de notre grand salut. Dans Éphésiens 2:4-7, nous pouvons lire : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés ;) et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. »

Mais même ceci n’est pas la fin, car nous sommes également cohéritiers avec Christ. Car Dieu : « nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de Sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:2-4). Et nous partagerons Son héritage, car : « Cette parole est certaine : En effet, si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui. Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, il nous reniera aussi ; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle ; il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2:11-13).

Identifiés à Christ dans Ses souffrances, Sa mort, Son ensevelissement, Sa résurrection, Son ascension et Son règne éternel lors de Son retour sur la terre, voilà notre position par la foi. Et lors de Son retour, tout ceci deviendra réalité. « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:16-18).

Mais qu’en sera-t-il des non convertis ? Ceci nous rappelle un modèle durant le temps des juges, car : « En ces jours-là il n’y avait point de roi en Israël, mais chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21:25). Suite à la rébellion du peuple d’Israël, Dieu l’a mené en captivité, encore et encore. Et chaque fois, en plein milieu de leur oppression, les enfants d’Israël crièrent vers Dieu, qui leur donna un juge qu’Il rendit puissant, afin de vaincre l’ennemi et libérer le peuple. Je pense, par exemple, à Samson et à la force herculéenne que Dieu lui a accordée. On peut également trouver ce même modèle dans la prière de dédicace du temple écrite par Salomon, qui reconnut la tendance de l’homme à se rebeller et à oublier les provisions de Dieu lorsque les choses allaient bien, pour ensuite s’attirer un autre jugement de Dieu.

Mais Dieu a toujours utilisé des périodes de troubles pour ramener les hommes et les femmes vers Lui. Il est un Dieu de grâce, de miséricorde et d’amour, désirant toujours pardonner et restaurer ceux qui se repentent et qui demandent Son secours pour la délivrance. La même vérité s’applique aujourd’hui. Car nous avons toujours tendance à nous rebeller, mais Lui demeure patient, voulant pardonner afin de nous rétablir lorsque nous confessons nos péchés. C’est ce que nous rappelle Pierre lorsqu’il nous déclare : « En cela vous vous réjouissez, quoique vous soyez maintenant attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, puisqu’il le faut, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, vous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ, que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes » (1 Pierre 1:6-9).

Mais les temps viennent où toutes les nations se tourneront vers l’Éternel. Car, dans Esaïe 52:9-12, Dieu leur déclare : « Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem. L’Éternel a découvert le bras de sa sainteté, devant les yeux de toutes les nations ; tous les bouts de la terre verront le salut de notre Dieu ! Retirez-vous, retirez-vous, sortez de là ! Ne touchez à rien d’impur, sortez du milieu d’elle ; purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel ! Car vous ne sortirez pas à la hâte, et vous ne marcherez pas en fuyant ; mais l’Éternel marche devant vous, et votre arrière garde est le Dieu d’Israël. »

Le bras est souvent utilisé dans la Bible pour symboliser la puissance et la force spirituelle. Le terme est utilisé pour la première fois dans la prophétie de Jacob, qui était mourant, et elle concernait son fils bien-aimé Joseph. Dans Genèse 49:22-25, nous lisons : « Joseph est le rameau d’un arbre fertile, le rameau d’un arbre fertile près d’une source ; ses branches ont couvert la muraille. Des archers l’ont harcelé, lui ont lancé des traits et l’ont attaqué. Mais son arc est demeuré ferme, et ses bras et ses mains ont été renforcés par les mains du Puissant de Jacob, du lieu où réside le Berger, le Rocher d’Israël. C’est l’ouvrage du Dieu de ton père, qui t’aidera, et du Tout-Puissant qui te bénira, des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions de l’abîme qui repose en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel. »

La source de toute véritable force se trouve en Dieu ; alors, il ne devrait pas nous surprendre de trouver au moins une quarantaine de références bibliques se rapportant aux mains puissantes de Dieu. Une des références les plus dominantes se lit dans le texte cité plus haut où l’Éternel découvre le bras de Sa sainteté afin de délivrer un monde perdu dans son esclavage à Satan, au péché et à la mort, pour voir enfin Son salut en Jésus. Dans son vrai sens, le bras du Seigneur ne peut être nul autre que Jésus-Christ. Quand Jésus est entré la première fois dans Son monde, le monde l’a refusé.

Car : « Qui a cru à notre message, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? Il est monté devant l’Éternel comme un rejeton, comme une racine qui sort d’une terre desséchée. Il n’a ni beauté ni éclat qui nous le fasse regarder, ni apparence qui nous le fasse désirer ; méprisé, délaissé des hommes, homme de douleurs et connaissant la souffrance ; comme un homme devant qui on se couvre le visage ; si méprisé que nous n’en faisions aucun cas. Cependant il a porté nos maladies, et il s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous pensions qu’il était frappé de Dieu, battu et affligé. Mais il était meurtri pour nos péchés, et frappé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous apporte la paix est tombé sur Lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison » (Esaïe 53:1-5).

Malgré cela, quelques-uns ont cru et, parmi ceux-là, il y eut Sa mère, Marie, dont le témoignage fut manifesté dans son magnificat énoncé avant la naissance de Christ. « Alors Marie dit : Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur ; parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante. Et voici désormais tous les âges me diront bienheureuse. Car le Tout-Puissant m’a fait de grandes choses ; son nom est saint ; et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras ; il a dissipé les desseins que les orgueilleux formaient dans leur cœur ; Il a détrôné les puissants, et il a élevé les petits ; Il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide. Il a pris en sa protection Israël son serviteur ; et comme il en avait parlé à nos pères, il s’est souvenu de sa miséricorde envers Abraham et sa postérité pour toujours » (Luc 1:46-55).

Dans cette confession de foi, nous voyons pour la première fois l’utilisation de la force de Son bras dans le Nouveau Testament qui nous réfère encore une fois au bras salutaire de Dieu, le Seigneur Jésus-Christ. Finalement, Son bras n’est pas seulement puissant pour sauver, mais également sécurisant pour tenir entre Ses bras. « Voici, le Seigneur, l’Éternel, vient avec puissance ; il domine par la force de son bras ; voici, son salaire vient avec lui, et sa rétribution devant lui. Il paîtra son troupeau comme un berger ; il rassemblera les agneaux entre ses bras, et les portera dans son sein ; il conduira celles qui allaitent » (Esaïe 40:10-11).

Et nous qui marchons dans Ses pas, nous devrions dès maintenant nous habituer à porter les fardeaux les uns des autres. « Frères, si un homme a été surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le dans un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ. Car, si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il se séduit lui-même. Mais que chacun éprouve ses actions, et alors il aura sujet de se glorifier, pour lui-même seulement, et non par rapport aux autres ; car chacun portera son propre fardeau », nous déclare Paul, dans Galates 6:1-5.

Ce passage est pourtant parmi les plus cités, dans la tentative de démontrer une contradiction de la Bible. L’apôtre Paul nous commande, presque dans le même verset, de porter les fardeaux des autres et, toutefois, de porter nos fardeaux aussi. Il y a cependant aucune contradiction de Paul, ici, car les deux ordonnances sont également valides et importantes. Le problème se situe dans la traduction. Il y a deux mots grecs utilisés ici, respectivement baros et phortion. Baros veut dire un « lourd fardeau » et phortion veut dire « responsabilité ». Lorsqu’un chrétien a été frappé par un « lourd fardeau », que ce soit la maladie, un besoin financier, la mort d’un ou une bien-aimé(e), ou même d’un péché dans sa vie qu’il ou elle n’a pas été capable de surmonter par sa propre force, il ou elle a désespérément besoin de l’amour et du support de ses frères et de ses sœurs chrétiens.

Les Écritures nous assurent que, lorsque nous aidons à régler ce fardeau, nous accomplissons la loi de Christ. Dans Galates 5:13-14, nous lisons : « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Cependant, le privilège d’avoir des amis chrétiens pour nous aider à soulager des fardeaux insupportables ne nous enlève pas la responsabilité de faire notre part en portant notre responsabilité qui nous vient de Dieu. Cela veut dire qu’on ne peut pas se servir de ces versets pour devenir le quêteur de sa congrégation.

Paul félicite les Thessaloniciens d’avoir aidé les frères dans toute la Macédoine. Car, dans 1 Thessaloniciens 4:10-12, Paul leur écrit : « Et c’est aussi ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y exceller de plus en plus, et à vous étudier à vivre paisiblement, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos propres mains, comme nous vous l’avons recommandé ; afin que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux de dehors, et que vous n’ayez besoin de rien. »

Néanmoins, nous avons vu, dans Galates 6:4-5 : « Mais que chacun éprouve ses actions, et alors il aura sujet de se glorifier, pour lui-même seulement, et non par rapport aux autres ; car chacun portera son propre fardeau. » Puisque Dieu nous a créés et sauvés, nous pouvons être assurés que : « toutes ces choses leur arrivaient pour servir d’exemple ; et elles sont écrites pour nous instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps. C’est pourquoi, que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe. Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:11-13).

Cependant, si la tentation engendre le péché, mais que nous sommes prêts à confesser ce péché, Dieu est toujours avec nous. L’apôtre Jean nous écrit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2). Il n’y a aucune suggestion, nulle part dans les Écritures, qu’une personne peut être sans péché. Au contraire : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3:23-24), nous confirme la Bible.

« Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu n’est-il pas injuste quand il punit ? (Je parle comme les hommes). Nullement ! Si cela était, comment Dieu jugerait-il le monde ? Et si la vérité de Dieu éclate davantage, à sa gloire, par mon infidélité, pourquoi suis-je encore condamné comme pécheur ? Et que ne faisons-nous du mal, afin qu’il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, assurent que nous le disons ? La condamnation de ces gens est juste. Et quoi ? sommes-nous donc plus excellents ? Nullement ; car nous avons déjà fait voir que tous, Juifs et Grecs, sont assujettis au péché, selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, non pas même un seul, » affirme Paul, dans Romains 3:5-10.

Le repentir envers Dieu ainsi que le salut par Dieu règlent éternellement la condition pécheresse inhérente en nous. Dans Actes 20:19-21, nous apprenons que Paul : « Servant le Seigneur en toute humilité, avec beaucoup de larmes et au milieu des épreuves qui me sont survenues par les embûches des Juifs ; et que je n’ai rien caché des choses qui vous étaient utiles, et n’ai pas manqué de vous les annoncer et de vous instruire en public, et de maison en maison ; prêchant et aux Juifs et aux Grecs, la repentance envers Dieu, et la foi en Jésus-Christ notre Seigneur. » Et, dans 2 Corinthiens 7:10, nous apprenons que : « la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais ; au lieu que la tristesse du monde produit la mort. »

Et pour ce qui est de la condition pécheresse inhérente en vous : « vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ; parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie », nous confirme Paul, dans Éphésiens 2:1-9.

Cependant, même si : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5:21), nous commettons encore des péchés. « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:8-10). Alléluia pour notre Avocat !

Quelle belle promesse enregistrée pour nous que ce même Jésus soit mort pour nous et qu’Il ait été ressuscité dans une glorieuse victoire sur le péché : « il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous » (Romains 8:34). « Mais lui, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis deviennent le marchepied de ses pieds. Car, par une seule oblation il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10:12-14). « Puis j’entendis dans le ciel une grande voix, qui disait : Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l’accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité. Ils l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils n’ont point préféré leur vie à la mort, » nous affirme Jean, dans Apocalypse 12:10-11.

Nous n’avons aucun mérite de nous-mêmes, puisque, tout comme Paul l’avait dit : « je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi » (Romains 7:18-20). S’il ne dépendait que de nous d’être saint, nous serions vite écrasés par la réalité de la vie. Un enfant de Dieu, racheté par le précieux sang de Christ, doit défendre l’œuvre de Christ devant le trône de Dieu.

« Mais Lui, parce qu’il subsiste pour l’éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; Qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même, » nous confirme Hébreux 7:24-27.

Il nous incombe de connaître la volonté de Dieu. Pour ce faire, Proverbes 3:5-7 nous déclare : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. » La clé pour connaître la volonté de Dieu se manifeste dans le désir et la détermination de la suivre avant de la connaître. Même Jésus a déclaré : « Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de Celui qui l’a envoyé, est digne de foi, et il n’y a point d’injustice en lui » (Jean 7:17-18).

Le meilleur indicatif pour savoir si une personne désire vraiment faire la volonté de Dieu, c’est d’observer si oui ou non cet individu suit la partie de Sa volonté qui nous est déjà connue, telle que révélée dans Sa Parole. Cela requiert d’abord de croire, et ensuite d’obéir à Sa Parole, spécialement les portions qui traitent de la volonté de Dieu pour tous les chrétiens. Dans Psaume 119:105-106, nous lisons : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière sur mon sentier. J’ai juré, et je le tiendrai, d’observer les ordonnances de ta justice. » Ensuite : « la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:14-15).

« Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute, est semblable au flot de la mer qui est agité par le vent et ballotté çà et là, » nous dit Jacques 1:5-6. Dieu répondra par la suite, quoique ce ne sera pas toujours immédiatement. Dans Luc 18:1 : « Jésus leur dit aussi cette parabole, pour montrer qu’il faut prier toujours, et ne point se relâcher. » Et lorsque nos prières seront exaucées, ce ne sera pas tout le temps selon nos préférences, mais ce sera toujours pour notre bien ultime.

« Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience. Et même aussi l’Esprit nous soulage dans nos faiblesses ; car nous ne savons ce que nous devons demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer. Toutefois celui qui sonde les cœurs, connaît quelle est l’affection de l’Esprit, qui prie selon Dieu pour les saints. Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein, » nous confirme Paul, dans Romains 8:25-28.

Dieu peut nous guider de deux façons ; soit par une Écriture spécifique, ou alors par des circonstances providentielles dont l’Esprit est le seul témoin ; mais ces deux doivent toujours être d’accord. Ensuite, si toutes les exigences sont rencontrées, la personne doit suivre la volonté de Dieu, sachant fort bien que Dieu ne la guidera pas dans l’erreur. Dieu veut que nous connaissions Sa volonté, et Il nous guidera sur notre chemin.




D.503 – Puissance divine, nature divine

Par Joseph Sakala

Dans 2 Pierre 1:2-7, l’apôtre Pierre écrit : « La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus. Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ; ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité. »

Certains passages des Écritures sont littéralement à nous couper le souffle. Notre texte plus haut est justement un tel passage. À ceux que Dieu a appelés, Il a promis toutes les choses qui sont pertinentes vers une vie divine. Dieu nous a fourni tout ce dont nous avions besoin pour vivre une vie productive dans la divinité. C’est Sa puissance divine qui nous est transmise par le Saint-Esprit en nous et qui rend tout ceci possible. Afin d’utiliser efficacement nos ressources, il nous faut continuer de grandir en pleine connaissance de Dieu. C’est seulement à ce moment que nous pouvons atteindre la mesure de Sa gloire et de Sa vertu. Il nous a conféré la reproduction de Son caractère glorieux et Ses actions vertueuses selon ce que nous connaissons de ce qu’Il est et de ce qu’Il a fait. C’est ainsi que nous pouvons partager Sa nature divine.

Initialement, cependant, au moment où nous recevons le salut, nous recevons également Son Saint-Esprit, toujours présent dans la vie du croyant. Au fur et à mesure que nous croissons dans la connaissance du Seigneur, en nous soumettant au travail de l’Esprit, notre nature devient encore plus conforme à la nature divine de Jésus-Christ. Cette attribution de Sa puissance divine comme échantillon de Sa Nature divine nous vient au travers des grandes et précieuses promesses octroyées par Dieu, par Sa gloire et Sa vertu. Puisque Dieu les a promises, Ses promesses sont certaines, car Il est celui par Qui nous fuyons la corruption qui règne dans le monde par la convoitise.

Et c’est ainsi que nous pouvons déclarer, comme Jésus : « Je ne puis rien faire de moi-même, je juge selon que j’entends, et mon jugement est juste, car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé » (Jean 5:30). Christ est notre exemple fantastique en toutes choses, même dans Son obéissance à faire la volonté de Son Père. Parce que le Fils est parfait, Jésus obéissait à Son Père en toutes choses. Regardons ce que Jésus a dit aux pharisiens qui le questionnaient : « Lorsque vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez qui je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père me les a enseignées. Celui qui m’a envoyé est avec moi. Et le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8:28-29).

Il y a trois références spécifiques dans les épîtres à l’obéissance de Christ. Un des passages les plus profonds de la Bible se situe dans Hébreux 5:7-9, où nous lisons : « C’est Lui qui, pendant les jours de sa chair, ayant offert avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été délivré de sa crainte, bien qu’étant Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. » Comment le Fils omniscient de Dieu pouvait-Il apprendre quoi que ce soit ? Il y a des choses qu’on ne peut absolument pas apprendre dans les livres, mais seulement par l’expérience et par l’obéissance dans les circonstances difficiles. Donc, Jésus a appris par l’expérience.

Christ a obéi à Son Père, même après avoir prié que la coupe amère Lui soit enlevée s’il était possible. « Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:7-11).

Si Jésus avait désobéi, comme Adam, nous n’aurions jamais connu le salut. « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été rendus pécheurs, ainsi par l’obéissance d’Un seul plusieurs seront rendus justes » (Romains 5:19). Jésus était, en effet, toujours parfaitement obéissant à la Parole de Son Père : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude, » nous déclare le chef des apôtres, dans 1 Pierre 2:21-22. Son obéissance consistait simplement à rechercher et à suivre la volonté de Son Père en toute chose. « En disant : Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne » (Luc 22:42).

Son exemple s’applique à chacun de Ses enfants. « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence », nous déclare Paul, dans 2 Timothée 1:7. Dans ce petit verset, nous trouvons plein d’informations. Car, dans le verset précédent, Paul insistait pour que Timothée se : « rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6). Parce que Dieu ne lui a pas donné un esprit de crainte, ni à nous d’ailleurs qui croyons en Sa puissance divine. Le mot grec deilia traduit par « crainte », nous indique que le don de Dieu ne fonctionne pas très bien quand nous sommes trop timides pour l’utiliser. Le don de Dieu contient la puissance, l’amour et un esprit sain.

Le don de Dieu n’est pas la puissance. Son don nous vient avec dunamis la capacité innée d’accomplir le don, quel qu’il soit : « Et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen » (Éphésiens 3:19-21). « Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il Lui plaît. Car, comme le corps est un, quoiqu’il ait plusieurs membres ; et que, de ce corps unique, tous les membres, quoiqu’ils soient plusieurs, ne forment qu’un corps, il en est de même de Christ » (1 Corinthiens 12:11-12).

Dieu nous donne la puissance nécessaire afin de rendre notre don efficace. Et notre don nous vient avec l’amour. Encore une fois, l’amour n’est pas le don, mais une partie du caractère de Jésus et le fruit du Saint-Esprit. Si ce n’était pas du reflet en nous de l’amour sacrificiel de notre Rédempteur, ces dons surnaturels pourraient être mal utilisés, ou même employés pour notre gloire personnelle. Diotrèphe avait mal utilisé son don. Dans 3 Jean 1:9-10, l’apôtre Jean nous déclare : « J’ai écrit à l’Église ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je viens, je lui rappellerai les œuvres qu’il fait, en tenant des discours malins contre nous, et que, ne se contentant pas de cela, il ne reçoit pas lui-même les frères, mais empêche ceux qui veulent le faire, et les chasse de l’Église. »

Sophronismos est le mot grec unique employé dans les Écritures pour décrire l’esprit sain qui nous est accordé avec notre don. C’est une combinaison de deux verbes grecs traduits comme « sauvé » et « contrôlé ». Le véritable sens serait « un contrôle qui sauve ». Avec nos dons spirituels, nous vient l’harmonie parfaite de nos habiletés qui donnent la puissance au don, ainsi que l’amour qui garde les dons orientés sur les autres et le contrôle qui l’empêche de nuire aux frères et sœurs, comme l’a fait Diotrèphe. Car Dieu nous dit, dans Ézéchiel 18:4-5, 9 : « Voici, toutes les âmes sont à moi, l’âme du père comme l’âme du fils ; toutes deux sont à moi ; l’âme qui pèche est celle qui mourra. L’homme qui est juste, qui pratique la droiture et la justice … qui marche selon mes statuts et observe mes ordonnances, en se conduisant avec droiture, – cet homme est juste, et certainement il vivra, dit le Seigneur, l’Éternel. » Quelle déclaration terrifiante et impressionnante ! L’Éternel, le Créateur de toute l’humanité, qui nous confirme que toutes les âmes sont à Lui pour en disposer selon Sa volonté.

Quelle est la valeur d’une âme éternelle créée à l’image de Dieu ? Le Créateur est le propriétaire des troupeaux sur mille collines. En effet, la terre et toutes les galaxies Lui appartiennent, mais il y a quelque chose dans une âme qui a une plus grande valeur. Une âme peut choisir, peut adorer Celui qui l’a créée et peut refléter la nature même de Dieu. Rien d’autre dans toute la création n’a ce pouvoir. Pourtant, Dieu possède toutes ces âmes. Il a un droit incontestable sur elles et elles ne Lui seront jamais enlevées, car c’est Lui qui les a créées. Et en plus, leur nombre augmente parce que Dieu a donné à Ses sujets le commandement et la puissance de se reproduire. À chaque conception, Dieu crée une nouvelle âme avec le potentiel de devenir éternelle. Vraiment, Sa richesse est incommensurable !

Comment pouvons-nous réagir face à Son droit de propriété ? Par l’obéissance et en agissant selon Sa volonté telle que révélée dans notre conscience et notre raison par le Saint-Esprit. Mais surtout par ce qui nous est révélé dans Sa Parole écrite et en Lui manifestant la gloire qui Lui est due. Nous devons jalousement garder notre affection, Lui réservant l’adulation que Dieu mérite, à Lui seul. Nous devons Lui manifester notre amour en aimant Sa création, incluant les âmes que Dieu nous fait rencontrer constamment sur notre chemin. Et avant tout, nous devrions nous rendre disponibles, par Sa miséricorde, à pardonner aux autres au travers de la rédemption de Son Fils, Jésus-Christ.

À ce même moment, Dieu accomplit un autre acte de création. Car : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:17-20). Cette miséricorde fut manifestée aussi par les anges envers Lot, lors de sa sortie de Sodome.

Dans Genèse 19:16-22, nous lisons : « Et comme il tardait, ces hommes le prirent par la main ; ils prirent aussi par la main sa femme et ses deux filles, parce que l’Éternel voulait l’épargner ; et ils l’emmenèrent, et le mirent hors de la ville. Or, dès qu’ils les eurent fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve ta vie ; ne regarde point derrière toi, et ne t’arrête en aucun endroit de la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses. Et Lot leur répondit : Non, Seigneur, je te prie ; voici, ton serviteur a trouvé grâce devant tes yeux, et tu as signalé ta miséricorde envers moi, en me sauvant la vie. Mais moi, je ne puis me sauver vers la montagne, que le mal ne m’atteigne, et que je ne meure. Voici, je te prie, cette ville est assez proche pour s’y enfuir, et elle est petite ; que je m’y sauve, je te prie, – n’est-elle pas petite ? – et que mon âme vive. Et il lui dit : Voici, je t’accorde encore cette grâce, de ne point détruire la ville dont tu as parlé. Hâte-toi de t’y sauver ; car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois entré. C’est pour cela qu’on appela cette ville Tsoar (petite). »

Ce plaidoyer présomptueux de Lot aux anges qui avaient épargné sa vie, celle de sa femme et de ses deux filles, lorsqu’ils détruisirent Sodome et Gomorrhe, vaut vraiment la peine d’être souligné parce qu’il contient la première référence de la Bible à la grande miséricorde de Dieu. Lot était croyant et un homme droit, mais avec une attitude charnelle cupide et avide qui le motivait encore. Pourtant, Dieu a non seulement montré Sa grâce envers Lot, mais Dieu a magnifié Sa miséricorde ! Il était fort approprié de mentionner ce principe dans les Écritures, mais, en plus, c’est sur cette première mention de miséricorde qu’est fondé le thème dominant de la doctrine de la miséricorde au travers de toutes les Écritures. La clé, c’est que la miséricorde de Dieu ne peut être exprimée qu’en termes superlatifs et cet acte est enregistré répétitivement dans les Écritures.

Dans Psaume 103:17-18, nous lisons : « Mais la bonté de l’Éternel est de tout temps et à toujours sur ceux qui Le craignent, et sa justice pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent de ses commandements pour les accomplir. » Et dans Psaume 103:11 : « Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Sa bonté est grande sur ceux qui le craignent. » Sa bonté et Sa miséricorde sont éternelles et infinies. Rien ne pourrait être plus magnifié que cela ! Il ne faudra pas être surpris de constater que Paul déclare : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés ;) et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:4-7).

Et Pierre aussi, nous déclare : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5). « Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. Cette parole est certaine, et je veux que tu établisses fortement ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer les bonnes œuvres ; voilà les choses qui sont bonnes et utiles aux hommes, » dit Paul à Tite, dans Tite 3:5-8.

Alors, nous nous joignons à David pour déclarer, comme dans Psaume 23:6 : « Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils, » nous témoigne Paul, dans 2 Timothée 1:8-11.

Il semble y avoir un conflit apparent entre le salut de Dieu qui fut déterminé avant que le monde soit et notre présent besoin de persuader les hommes et les femmes de croire en l’Évangile. « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:10-12).

Jésus a également appelé les gens en exprimant : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30). Alors qu’Il insistait, dans Jean 15:16 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » Les Écritures expriment souvent ce paradoxe.

Dans Éphésiens 2:8-9, nous voyons : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Très peu de gens apporteraient comme argument que le salut nous vient par la qualité d’un travail de coopération entre Dieu, l’homme et la femme, puisque c’est un don de Dieu, et non le résultat de nos efforts. Plusieurs passages témoignent de cet enseignement. Donc, notre salut doit rencontrer ce qui est requis par les standards de Dieu. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est que Dieu doit être Saint et Juste tout en justifiant les impies. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus », nous confirme Paul, dans Romains 3:23-26.

Il n’y a aucun compromis possible face à Sa sainteté. Alors, le Rédempteur, incarné et sans péché, devait être sacrifié afin de réconcilier l’homme et la femme, tous deux pécheurs, avec un Dieu saint. « Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui », dit Paul, dans 2 Corinthiens 5:21. C’est ainsi que la séquence de la rédemption par la grâce devait être destinée à ceux que Dieu appelle. Car : « nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein » (Romains 8:28). Tous les : « Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! », nous déclare le chef des apôtres, dans 1 Pierre 1:2.

Le résultat du sacrifice de Christ devait être établi de façon à ce que le Rédempteur, Dieu le Père, serait conforme à l’image de Christ. « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:29-30). « Or, grâces soient rendues à Dieu de son don ineffable ! » (2 Corinthiens 9:15). Jésus Lui-même a déclaré : « Or, je vous dis que les hommes rendront compte, au jour du jugement, de toute parole vaine qu’ils auront dite ; car tu seras justifié par tes paroles, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:36-37).

Dans plusieurs églises, les véritables enseignants sont en grave pénurie. Car ceux qui ont le don de l’Esprit pour enseigner ne l’utilisent pas comme ils devraient. Par contre, un chrétien ne devrait jamais assumer le rôle d’enseignant sans être guidé d’en-haut. Jacques, le demi-frère de Jésus, dans l’Église à Jérusalem, a déclaré : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Jésus a également enseigné que toute parole vaine qui sortirait de la bouche d’un enseignant, ce ministre devra en rendre compte au jour du jugement : « car tu seras justifié par tes paroles, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:37). Combien plus si les paroles de cet enseignant sont contraires à la Parole de Dieu.

Une autre raison pourquoi un enseignant doit être lent ou prudent à enseigner, c’est parce que même un enseignant trouve parfois difficile de vivre selon ce qu’il enseigne. L’apôtre Jacques nous dit : « Or, nous bronchons tous en plusieurs choses. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, qui peut tenir aussi tout son corps en bride » (Jacques 3:2). En parlant des enseignants juifs, Jésus a déclaré, dans Matthieu 23:3-7 : « Observez donc et faites tout ce qu’ils vous disent d’observer ; mais ne faites pas comme ils font, parce qu’ils disent et ne font pas. Car ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes ; mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Et ils font toutes leurs actions, afin que les hommes les voient ; car ils portent de larges phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements ; ils aiment les premières places dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Maître, maître. »

Ensuite, Jésus condamna les enseignants hypocrites par des malheurs, dans  Matthieu 23:13-16 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez point vous-mêmes, et n’y laissez point entrer ceux qui veulent y entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous dévorez les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; aussi vous en recevrez une plus grande condamnation. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez enfant de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, conducteurs aveugles, qui dites : Si quelqu’un jure par le temple, cela n’est rien ; mais celui qui aura juré par l’or du temple, est lié ! »

Le don de l’enseignement véritable procure un plus grand honneur, mais aussi une plus grande condamnation lorsque les erreurs et les faussetés y entrent. L’Église a besoin de tous ses dons et ne doit pas négliger les dons de l’Esprit à ses membres. Néanmoins, il faut dévoiler et dénoncer les enseignements agressifs, anti-créationnistes, mis de l’avant par plusieurs professeurs dans les églises évangéliques, dans les collèges et les séminaires, de nos jours, où on insiste sur l’enseignement d’une évolution théiste et sur la théorie d’une évolution par étapes. Je me demande si de telles hypothèses n’ont pas provoqué Jésus à dire à Ses disciples : « Il ne peut se faire qu’il n’arrive des scandales ; toutefois, malheur à celui par qui ils arrivent. Il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer, que de scandaliser un de ces petits » (Luc 17:1-2).

Quand il s’agit de l’enseignement, l’honneur doit toujours revenir à la souveraineté divine. Dans Exode 4:10-15, nous lisons : « Et Moïse dit à l’Éternel : Ah ! Seigneur, je ne suis point un homme qui ait la parole aisée, ni d’hier, ni d’avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur ; car j’ai la bouche et la langue pesantes. Et l’Éternel lui dit : Qui a fait la bouche de l’homme ? Ou qui rend muet ou sourd ou voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Maintenant donc, va et je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu devras dire. Et Moïse répondit : Ah ! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer. Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Moïse, et il dit : Aaron, le Lévite, n’est-il pas ton frère ? Je sais qu’il parlera très bien. Et même, le voici qui sort à ta rencontre, et quand il te verra, il se réjouira dans son cœur. Tu lui parleras donc, et tu mettras les paroles dans sa bouche ; et je serai avec ta bouche et avec la sienne, et je vous enseignerai ce que vous devrez faire. »

Quand Dieu veut Se servir de quelqu’un, qui L’empêcherait ? La réplique de Moïse au sujet de sa difficulté à s’exprimer n’était pas un obstacle pour Dieu, car c’est Moïse qui devait porter un message important au Pharaon. Que cela serve de réplique à chaque chrétien qui oserait questionner la sagesse de Dieu, qui nous a choisis afin de faire Son œuvre, malgré nos handicaps. Avec nos connaissances limitées du Plan divin et notre vision étroite de Ses priorités éternelles, nous sommes vraiment mal équipés pour juger Ses voies en nous utilisant. Alors, laissons-nous guider par Son Esprit.

À ceux qui questionnaient Jésus à savoir pourquoi un homme naissait aveugle, Jésus répondit : « Ce n’est pas que celui-ci ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » (Jean 9:3). Un autre exemple, lorsque Lazare est décédé, Jésus a dit : « Cette maladie n’est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié » (Jean 11:4). La persévérance dans la foi d’Étienne, alors qu’il se faisait lapider, a mené à la conversion de Paul, bien qu’à cette époque il devait être difficile aux chrétiens d’accepter cette conversion. Dans un autre contexte, Jésus a rappelé à Pierre, lors du lavement des pieds : « Tu ne sais maintenant ce que je fais ; mais tu le sauras dans la suite. Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. Alors Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête » (Jean 13:7-9). Quelle merveilleux changement d’attitude !

Dieu n’est pas capricieux, mais Il est souverain. Quoi que Dieu fasse, c’est véritable et quoi que Dieu permette, Il le permet pour une raison sainte. « Or tu me diras : Pourquoi Dieu se plaint-il encore ? Car qui peut résister à sa volonté ? Mais plutôt, ô homme, qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? » (Romains 9:19-20). Nous devrions être heureux de savoir que Dieu sait tout et cela devrait nous suffire. « Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à Sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés. Fortifiez donc vos mains languissantes, et vos genoux affaiblis ; et faites à vos pieds un chemin droit, afin que ce qui cloche ne se dévoie pas, mais plutôt qu’il soit guéri. Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur ; veillant à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume poussant dehors, ne vous trouble » (Hébreux 12:10-15).

 




D.224 – L’espérance : la motivation du chrétien

 

Par : Joseph Sakala

Les Saintes Écritures nous parlent de trois témoignages par lesquels nous pouvons identifier facilement un véritable serviteur de Dieu. Ce sont la foi, l’espérance et la charité ou un amour sans délimitation. Mais lors de notre conversion, nous étions comme des enfants nouveau-nés dans lesquels Dieu avait résolu de développer ces trois grandes vertus. Paul nous dit que, durant cette période de conversion, de véritables transformations spirituelles devront se produire chez le converti. Donc, Paul nous déclare : « Car nous ne connaissons qu’imparfaitement, et nous ne prophétisons qu’imparfaitement ; mais quand ce qui est parfait viendra, alors ce qui est imparfait sera aboli. Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je jugeais comme un enfant, je pensais comme un enfant ; mais lorsque je suis devenu homme, j’ai abandonné ce qui était de l’enfant. Maintenant nous voyons par un miroir, obscurément, mais alors nous verrons face à face ; maintenant je connais imparfaitement, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande d’elles est la charité » (1 Corinthiens 13:9-13).

La majorité des chrétiens acceptent volontiers que l’amour soit le plus grand fruit de l’Esprit. La foi est nonobstant essentielle pour nous guider vers le Royaume. Le juste, nous dit Jésus, doit vivre par la foi. Mais qu’en est-il de l’espérance ? Casée au beau milieu par Paul, entre la foi et l’amour, l’espérance demeure néanmoins un élément important que chaque enfant de Dieu doit développer avec intensité. Qu’est-ce que l’espérance ? Pour mieux comprendre, essayons d’établir ce que l’espérance n’est pas. D’abord, elle n’est pas une foi diluée. Dans les conversations courantes, les gens disent fréquemment « j’espère », alors qu’en réalité ils disent : « Je souhaite ». Habituellement, quand les gens disent : « J’espère que tout va s’arranger pour le mieux », ils craignent plutôt le contraire.

Espérer n’est pas uniquement de souhaiter. L’espérance est une puissance positive, appuyée par une confiance inébranlable qui bannit toute crainte et tout doute. Espérer veut dire aller de l’avant avec la certitude qu’avec Dieu notre désir va se réaliser. Mais selon la volonté de Dieu et non la nôtre. La faiblesse humaine n’a aucune place dans l’espérance du chrétien, car elle se situe au-delà des limites humaines. Elle doit toujours être positive, avec le regard inlassablement fixé sur l’avenir et son accomplissement. Si nous croyons que Dieu est tout-puissant, il faut aussi avoir la conviction que si nous mettons notre espérance en Lui, Dieu ne nous abandonnera pas. L’espoir divin élève les pensées du chrétien au-dessus de ses problèmes et de ses tribulations courantes. L’espérance voit déjà l’accomplissement du Plan de Dieu dans sa vie, mais selon la sagesse établie par Celui en qui nous avons placé notre espérance.

Elle crée en nous, par la patience, le caractère même de Dieu au travers de nos expériences. Et ces expériences, quand elles sont vécues positivement, nous transforment afin de mieux nous qualifier pour servir dans le Royaume à venir. Chez le converti, l’espérance fait de lui un serviteur zélé, car sa vie a un véritable but, une volonté de persévérer et une détermination appuyée par une ténacité que seul le Saint-Esprit peut former en lui. Cette puissance divine remplit le chrétien d’une énergie spirituelle qui le pousse à vaincre tout ce qui pourrait être négatif. Vivre sans espoir doit être une expérience épouvantable, parce que la plus grande tragédie chez l’humain n’est pas de réaliser qu’il doit éventuellement mourir, mais plutôt de perdre l’espérance pendant qu’il est encore vivant.

Paul met tellement d’emphase sur ce don qu’il nous déclare ceci : « Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l’espérance que l’on voit n’est plus espérance ; en effet, comment espérerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience » (Romains 8:24-25). Avec une telle attitude, rien ne peut nous décourager ou nous léser dans notre cheminement vers le Royaume de Dieu, puisque cette sorte d’espérance, selon Paul, nous conduit vers le salut. Le chrétien est donc engagé chaque jour de sa vie dans un combat spirituel avec Satan qui lui causera sans doute certaines tribulations, car Satan n’a qu’un but présentement, celui de nous détruire.

Même Paul, un homme profondément converti, était parfois frustré par sa propre impuissance personnelle à se mesurer à la perfection spirituelle qui était en Jésus. Dans Romains 7:18, il nous déclare : « Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. » La volonté était pourtant là, mais cette volonté charnelle était faible et sans puissance. Même avec la puissance du Saint-Esprit en nous, rappelons-nous que notre vieille nature humaine demeure toujours présente, faisant en sorte que nous sommes parfois accablés et débordés par les choses physiques. On peut à l’occasion se sentir submergé, comme quelqu’un en train de se noyer, et qui combat de toutes ses forces pour revenir à la surface de l’eau afin de pouvoir prendre une bonne bouffée d’air. Dans le monde actuel, le travail quotidien devient de plus en plus angoissant à cause du stress. Mais le manque de travail peut l’être encore plus.

Les enfants aussi ont des exigences qui peuvent souvent taxer la patience des parents. Ajoutez à cela les problèmes maritaux non solutionnés qui persistent sans cesse, faisant également leurs ravages. L’attitude des individus est affectée et la loi parfaite de l’amour en prend un coup. Il devient alors difficile de contrôler sa colère avec les dommages spirituels qu’elle peut causer, résultat de notre incapacité à contrecarrer son pouvoir. Et même lorsqu’on se ressaisit et qu’on prend le temps de méditer sur notre faiblesse temporaire, on peut vivre un moment de découragement. On peut même se questionner à savoir si nos agissements ne sont pas une menace à notre salut. Notre impuissance et notre incapacité à déraciner le péché viennent alors nous hanter, même si nous trouvons le péché répugnant. Parce que l’effet du péché sur la chair est très fort.

Alors, comme Paul, nous pourrions tous déclarer : « En effet, nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu au péché » (Romains 7:14). Tant et aussi longtemps que nous serons dans la chair, nous aurons à livrer ce combat contre le péché parce qu’il est notre ennemi mortel. Ce qui est encore plus difficile à accepter, c’est qu’il est impossible de nous en sortir par nos propres efforts. Il existe néanmoins une solution. Paul nous la donne au verset 25 : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Paul avait compris que sa seule porte de sortie était de demeurer assujetti par l’esprit à la loi de Dieu, et non par ses efforts physiologiques. « Parce que l’affection de la chair est inimitié [en rébellion] contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas] » (Romains 8:7).

Paul avait alors pleinement raison de déclarer : « Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l’espérance que l’on voit n’est plus espérance ; en effet, comment espérerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience » (Romains 8:24-25). Donc, nous ne sommes jamais sauvés par l’espérance, comme selon certaines versions de la Bible, mais plutôt en espérance, après notre conversion. En effet, que nous puissions espérer notre salut avec patience ! Le converti doit continuellement entretenir dans son esprit cette espérance de faire partie du Royaume, même s’il ne voit pas ce Royaume encore établi ici-bas dans sa plénitude. Et si le converti ressent une faiblesse temporaire à sauvegarder cette espérance, il n’a pas à s’inquiéter puisque Dieu Lui-même S’implique dans le cheminement de Son enfant. « Et même aussi l’Esprit nous soulage dans nos faiblesses ; car nous ne savons ce que nous devons demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer » (Romains 8:26).

Jusqu’ici, nous voyons cette merveilleuse qualité de la patience engendrée par l’espérance divine. Ces deux vertus nous aident à maintenir un esprit ouvert et bien disposé, surtout dans les moments de tribulations, souvent parsemés de périodes d’abattement. De ce fait, quoique nous trouvions le péché répugnant, il faut aussi accepter le fait qu’il soit toujours près de nous. L’apôtre Jean, vers la fin d’un courageux ministère déployé sur une longue vie, avait très bien compris cela. Voilà pourquoi il nous a donné cette instruction : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous » (1 Jean 1:8). Gardons toujours à l’esprit que Jean s’adresse ici à des convertis, leur expliquant que même après la conversion, la nature humaine combat constamment avec le Saint-Esprit en nous.

Malgré cela, avec Dieu, il y a toujours une solution. Et Jean nous la donne en toute simplicité au verset 9, en déclarant : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » Il faut donc admettre en toute humilité que, tant et aussi longtemps que nous sommes dans cette chair, nous pouvons pécher. Le danger réside là où Satan met dans l’esprit du converti qu’avec le Saint-Esprit, il lui est impossible de pécher. C’est d’ailleurs ce que Satan a réussi à implanter dans les « doctrines » de certaines dénominations religieuses qui le prêchent ouvertement en toute confiance. Elles rendent alors le salut commode et sans effort pour leurs loyaux croyants. Voilà pourquoi, au verset 10, Jean est inspiré d’écrire : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » C’est ce que l’orgueil fait comme ravage chez le chrétien qui se laisse influencer par l’adversaire.

Le roi David a été inspiré de déclarer que : « L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu’ils doivent suivre. Il fera marcher les humbles dans la justice ; il enseignera sa voie aux humbles » (Psaume 25:8-9). L’apôtre Jacques a aussi utilisé ce passage dans son enseignement alors qu’il nous dit : « Pensez-vous que l’Écriture parle en vain ? L’Esprit qui habite en nous, a-t-il des désirs qui portent à l’envie ? Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:5-6). Il nous exhorte alors en déclarant, au verset 7 : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous. »

Pareillement, Jean nous exhorte à toujours garder ce lien sacré avec Dieu. Dans 1 Jean 2:1-3, il nous discourt comme un bon père en disant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier [après leur conversion]. Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. » Avez-vous encore l’impression qu’après la conversion nous ne pouvons plus pécher ? Le chrétien qui se met à croire une telle contrefaçon de la vérité biblique risque drôlement de s’exposer, avec le temps, à commettre le péché impardonnable. Car, sans le réaliser au début, il repousse lentement la nécessité de revenir à Dieu pour le pardon de ses péchés, croyant ainsi pouvoir cheminer seul vers le salut sans Jésus.

Ceci veut dire que si quelqu’un vient vous prêcher qu’en étant sous la grâce vous ne pouvez plus pécher, ce ministre ou pasteur est lui-même séduit, et pour citer l’apôtre Jean, la vérité n’est pas en lui. Non seulement il ment, mais il fait de Dieu un menteur, ce qui confirme que la vérité n’est point dans la parole de ce ministre. Voilà la raison pour laquelle Jean nous le révèle aussi directement et sans retenue. Non pour nous démoraliser, mais plutôt pour développer notre espérance au bon endroit, en Christ, notre Avocat et seul Médiateur auprès du Père. Faites bien attention à certains prédicateurs sur Internet. Pour s’attirer des brebis, ils prêchent ouvertement que, sous la grâce, il est impossible pour le converti de pécher. Dans leur groupe peut-être, mais qu’en est-il de la Parole de Dieu ?

Si nous acceptons que la Bible est la Parole de Dieu qui nous est donnée comme instruction divine pour nous guider vers le Royaume, nous faisons alors face à une sérieuse contradiction. Jean, sous l’inspiration divine, déclare aux convertis qu’à cause de notre nature humaine, nous pouvons pécher. Mais : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9). Jean ne s’adressait pas aux gens non convertis. C’était une lettre envoyée aux membres convertis du Corps de Christ ! Donc, quand nous sommes dans une situation où un homme tord les instructions de Dieu pour s’attirer des membres, la décision du converti ou de celui qui se dirige vers la conversion nous est indiquée dans cette même Parole de Dieu. Doit-on croire l’homme ? « Nullement ! Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu gagnes ta cause lorsqu’on te juge » (Romains 3:4).

Avec la Parole de Dieu, on ne se trompe pas. Parce que Jésus demeure perpétuellement notre Avocat fidèle auprès du Père. Et Jésus le fait pour nous en demeurant inlassablement une victime expiatoire pour tous nos nouveaux péchés, en autant que nous sommes disposés à les confesser. Regardons maintenant ce que Jean ajoute au sujet de Jésus en tant que victime expiatoire. « C’est Lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:2). Le salut est donc disponible à tous ceux qui voudront accepter le sacrifice de Son sang versé. Or, « il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Ce verset ne pourrait être plus resplendissant ; pourtant, la multitude des humains d’aujourd’hui cherche, comme jamais auparavant, son salut ailleurs.

Certains prédicateurs soutiendront l’argument que ce passage s’applique aux chrétiens seulement. Regardons néanmoins ce que Jean ajoute au sujet de Jésus en tant que notre victime expiatoire : « Lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:2). Dieu est le Créateur de tous les humains et Il ne fait pas acception de personne. « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17). Malheur à ceux qui se plaisent à condamner au feu de la géhenne tous ceux qui ne partagent pas leurs convictions ! Dieu veut sauver l’humanité et non la détruire.

Le fait demeure que même si nous sommes convertis à Christ, le péché sera toujours là, et nous aurons continuellement besoin de notre Avocat fidèle auprès du Père. Et Jésus sera constamment là pour nous. Quiconque prêche le contraire fait de Dieu un menteur. C’est précisément ce que Jean nous déclare dans 1 Jean 1:9-10 : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n’est point en nous. » Donc, sauf Jésus, aucun chrétien n’a réussi à vaincre complètement le péché. Alors, quelle est la différence entre ceux que Dieu a attirés tout au long des siècles, pour les donner à Christ, attendant la vie éternelle au retour de Jésus, et ceux qui seront appelés plus tard ?

D’abord, le véritable chrétien est conscient depuis sa conversion qu’il doit poursuivre son cheminement dans la foi, et il doit persévérer fidèlement dans ce cheminement jusqu’à la fin de sa vie. Il vit dans le monde mais ne doit plus en faire partie. Jésus, dans Sa prière au Père, juste avant de mourir, Lui a dit : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin [Satan]. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité ; Ta parole est la vérité » (Jean 17:15-17). Tandis que le chrétien, qui ne l’est que de nom seulement, croit que son salut est assuré sans aucun effort de sa part parce qu’il a décidé un jour de donner son cœur à Jésus. Très grande différence dans les deux attitudes. Et cette pratique d’enfermer des individus dans des monastères et des couvents pour les « ôter » du monde afin de les sanctifier n’est pas la solution ! La véritable sanctification vient par le moyen de la vérité. Et la Parole de Dieu est la vérité.

Le Saint-Esprit avait conduit Paul à nous décrire les problèmes communs inhérents à chaque chrétien, et la façon de nous en sortir. Guidé par le Saint-Esprit, il est primordial que notre esprit commence à passer par une transformation complète. Nous avons d’abord franchi l’étape initiale qui était de nous repentir de tous nos péchés passés en nous soumettant à Dieu. La deuxième étape fut de passer par le baptême pour confirmer notre engagement envers Christ, à la suite de quoi Dieu nous a donné un dépôt de Son Esprit comme don gratuit. À partir de ce moment-là, nous sommes devenus disciples de Christ. « Et Celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes [dépôts] de son Esprit » (2 Corinthiens 5:5). Certains groupes prêchent que c’est tout ce qu’il faut faire. Le véritable chrétien reconnaît que sa conversion n’était pas la conclusion de son pèlerinage spirituel, mais plutôt le début de son authentique cheminement.

Engendré en tant qu’enfant de Dieu, le chrétien doit appliquer sa vie à la croissance spirituelle dans le but de maîtriser et de contrôler les émotions qui nous dominaient. Les émotions étant ce qui vient du cœur, et le cœur étant tortueux par-dessus tout, le Saint-Esprit agit sur notre esprit afin que la raison puisse dominer sur nos émotions, ce qui s’appelle « la maîtrise de soi ». Christ, agissant maintenant en nous, nous conduit à développer Son caractère, mais il ne faut pas Lui résister. Voilà, chers amis, où habite notre espérance pour l’avenir. Paul nous dit ceci, dans Romains 8:12-15 : « Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. »

Paul nous dit clairement que, si nous laissons le Saint-Esprit faire Son œuvre, nous sommes officiellement adoptés dans la Famille de Dieu où nous découvrons une vérité extraordinaire que notre esprit humain ne peut pas découvrir à lui seul. « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (vs 16-17). C’est ici que les groupes qui prêchent un salut facile sont confondus sans le réaliser, en sermonnant à savoir qu’après notre conversion nous pouvons continuer à vivre comme avant, car Jésus fera tout le travail pour nous. Paul vient de nous dire exactement le contraire. « En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez » (Romains 8:13).

Pour vivre éternellement, selon Paul, voyez la solution dans la deuxième partie du verset 13 : « mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. » C’est l’évidence même ! Paul nous le confirme au verset 14 : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. » N’allez surtout pas croire que cette transformation du chrétien est chose facile et automatique dès la conversion. L’espérance devient pour nous un processus entamé par Jésus, et qui s’échelonne sur toute notre vie. Plus nous sommes près de Christ, plus notre espérance devient réalité. Vivant en nous, Jésus nous donne la force et le courage d’affronter les diverses tribulations qui nous accablent. Le fait de savoir que, par sa mort, Jésus nous donne l’assurance d’être cohéritiers avec Lui de tout ce que Dieu a créé, devrait chasser et évincer toute crainte en nous.

Savoir qu’il nous a ouvert la porte à l’immortalité par une résurrection devient pour nous le fondement même de notre espérance. C’est le but pour lequel nous sommes vivants et heureux d’avoir été choisis les prémices de Christ. Regardons ce que Pierre nous dit sous l’inspiration divine, dans 1 Pierre 1:3 : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts. » Pour quelle raison ? Versets 4-5 : « Pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps. » Cet héritage est déjà réservé dans les cieux pour ceux qui, par la puissance de Dieu, sont gardés dans la foi pour le salut qui nous sera confirmé au retour de Jésus.

Notez que Pierre l’appelle une espérance vivante, car elle crée en nous la persévérance de continuer dans la foi jusqu’à la fin de notre vie physique. C’est d’ailleurs l’exigence que Jésus nous demande, quand Il a déclaré : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé » (Matthieu 24:13). Cette persévérance dans la foi se transforme en nous, créant une espérance inébranlable que Pierre nous confirme ainsi : « En cela vous vous réjouissez, quoique vous soyez maintenant attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, puisqu’il le faut, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, vous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ, que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes » (1 Pierre 1:6-9).

Cette glorieuse espérance sera la réalisation ultime du désir de Dieu de nous vouloir dans Son Royaume. Dès le commencement, il était dans Son plan de nous avoir en tant que Sa grande famille, heureuse dans Son Royaume. Même s’ils réalisent que ce Royaume sera établi sur cette terre, plusieurs chrétiens vivent occasionnellement dans le désespoir temporaire de ne pouvoir y participer, parce qu’ils sont bouleversés par l’inquiétude et l’incertitude. L’incertitude est le pire ennemi de l’espérance, car elle nous fait douter, et douter est un poison spirituel épouvantable. Cette attitude de désespoir ne peut venir que de Satan et ses démons qui savent fort bien que leur temps se fait court, car le Royaume approche et eux n’ont aucun espoir d’en faire partie. Pour eux le retour de Jésus signifie le temps de leur jugement, et ils tremblent (Jacques 2:19).

Mais en ce qui nous concerne, Pierre nous dit le contraire. Il nous exhorte à nous réjouir, quoique nous soyons présentement attristés pour un peu de temps encore par diverses épreuves, puisqu’il le faut, afin que l’épreuve de notre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, nous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ. Imaginez maintenant la joie que ressentiront ceux qui ont été appelés avant la venue de Christ et qui ont sûrement été victimes de certaines périodes d’incertitude, de désespoir et de doute. Pourtant, dans la foi, ils ont persévéré dans l’espérance du salut.

C’est ce que l’apôtre Pierre nous confirme en disant : « C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement, et étant sobres, attendez avec une parfaite espérance la grâce qui vous sera apportée à la manifestation de Jésus-Christ ; comme des enfants obéissants, ne vous conformez point aux convoitises de votre ignorance d’autrefois » (1 Pierre 1:10-14).

Donc, pendant que les élus de Dieu se dirigent en espérance vers leur récompense, le retour de Jésus signifie, pour Satan et ses démons, la fin de leur règne. Et, comme nous dit Jacques, ils tremblent simplement à la pensée de cet événement. La nature rebelle de Satan et de sa cohorte fut établie au moment où ils ont voulu se saisir du trône de Dieu, les rendant ennemis jurés de Christ. Étant maintenant enracinée en eux, cette nature rend impossible leur soumission à Son égard. Tandis que nous, êtres humains encore aux prises avec nos faiblesses, nous avons cette espérance, à cause du sacrifice de Jésus, une bouée spirituelle et divine à laquelle nous pouvons continuellement nous cramponner avec assurance sur la mer houleuse de la vie terrestre.

Le monde en général vit dans le désespoir, puisque Satan a tellement bien séduit les humains qu’ils pensent que Dieu a réellement perdu le contrôle de Sa création. Ces gens croient ce qu’ils voient et, incontestablement, ce qu’ils voient n’est pas beau à contempler. Alors, on prêche un évangile dans lequel Dieu va assurément détruire toute cette génération méchante, sauf le groupement qui vous prêche ces choses. Sachez, chers amis, que Jésus ne S’en vient pas pour raccommoder les dommages causés par Satan depuis le péché de nos premiers parents. La création d’Adam n’était pas terminée, spirituellement parlant. Adam était une âme vivante et non une âme immortelle. Nonobstant, le plan de Dieu était d’offrir l’immortalité à nos premiers parents en retour de leur foi en Lui.

C’est Satan qui a servi le mensonge à nos premiers parents qu’en rejetant l’arbre de vie pour l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils seraient comme des dieux, tout de suite, et donc immortels aussi. Le péché d’Adam et Ève n’a pas ruiné la supposée création parfaite de l’homme, comme enseigné par plusieurs religions. Dieu n’a pas regardé la chute de nos premiers parents comme un écrasement colossal de Sa Création, et qu’Il devait dorénavant développer un plan de rédemption pour réparer les pots cassés. Le salut nous est alors présenté comme un effort de la part de Dieu pour restaurer la condition originale de l’homme en ce qu’elle était avant de pécher. C’est comme si Dieu, soudain pris au dépourvu, faisait de Son mieux contre Satan qui Lui résiste et qui, pour le moment, semble gagner la bataille.

Regardons autour de nous pour réaliser que la plus grande partie de l’humanité n’est pas sauvée ni appelée au salut à l’heure actuelle, sans compter la majorité de ceux qui ont déjà vécu et qui sont morts sans se convertir à Christ. Ensuite, ces églises ont l’audace de nous prêcher qu’aujourd’hui est le seul jour de salut. Donc, pour se venger de ces incrédules, Dieu va bientôt envoyer Jésus pour détruire la vaste majorité des humains que Satan s’est appropriés pendant tous ces siècles. Prêcher un tel évangile est complètement faux ! C’est prêcher un autre Jésus que Celui que le Père a envoyé afin de donner au monde entier l’accès au salut. N’allez surtout pas croire que ce phénomène est une tentative récente de l’adversaire pour séduire les chrétiens. Dès les débuts de l’Église, au premier siècle, Paul avait déjà remarqué les ravages causés par des ministres de Satan qui s’infiltraient dans les congrégations du Corps de Christ pour tenter de contrecarrer Son Évangile.

Paul a immédiatement réagi et écrivit ceci aux Corinthiens : « Puissiez-vous supporter un peu mon imprudence ! Mais aussi, je vous prie, supportez-moi. Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:1-4). Paul s’attaque directement au nœud du problème, sans lésiner et sans craindre de blesser les véritables convertis. Pas question de faire des compromis ou de diluer la vérité pour plaire à la congrégation afin de ne pas perdre des membres.

Alors, Paul ne ménage pas ces intrus en expliquant aux convertis la raison de son action. « Mais je le fais, (et je le ferai encore,) pour ôter tout prétexte à ceux qui cherchent des prétextes, en sorte qu’ils soient trouvés tels que nous dans les choses dont ils se glorifient. Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:12-15). Ceci se passe au tout premier siècle. Imaginez les dommages que Satan a ensemencés dans toutes les églises qui se disent chrétiennes depuis ce temps.

Pour ce qui est du salut et de Jésus par qui le salut est possible, la Parole de Dieu nous enseigne autre chose. « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17). La prédestination de Dieu pour l’humanité entière est d’être sauvée. Pourtant, ces églises ne font que ça, condamner le monde, afin de mieux dominer sur ceux qui les écoutent ! L’image que ces gens projettent, c’est l’impression que Satan est plus puissant que Dieu. Laissez-moi vous rassurer que le salut n’est pas une réparation des dommages causés par le diable. Le péché n’a jamais rien changé au plan éventuel et final de Dieu pour l’humanité.

Son plan se poursuit selon Sa volonté et selon Son échéancier. Le salut est là pour compléter et finaliser le plan original de Dieu de Se former une Famille divine d’êtres immortels. Je m’explique. La création originale était la phase initiale et physique qui devait amener l’humain vers une création spirituelle. Et cette transformation se poursuit encore aujourd’hui dans chaque converti que Dieu appelle pour donner à Christ. L’homme fut créé physique et non spirituel, mortel et non immortel. L’homme fut créé de la terre, un modèle de glaise, que Dieu le Maître potier voulait modeler individuellement pour en arriver à une création finale, à Son image. Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’homme physique et, par conséquent, mortel ? Afin de pouvoir mettre fin à son existence si l’homme s’obstine à refuser l’offre de Dieu de l’éternité. Si, au contraire, l’homme accepte l’offre de Dieu, par Jésus-Christ, et persévère dans la foi jusqu’à la fin de sa vie, alors il recevra le don gratuit de la vie éternelle. Aussi simple que ça !

Dieu est Esprit ; subséquemment, Ses enfants devaient être modelés de façon à devenir une création spirituelle parfaite, à Sa ressemblance. « Et Dieu créa l’homme à Son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (Genèse 1:27). Dieu avait créé l’homme libre de choisir, avec la potentialité lui étant révélée de recevoir gratuitement le don de la nature même de Dieu. Cette promesse divine avait pour but de développer en nous le caractère parfait de Dieu pour recevoir finalement l’immortalité. Pas antérieurement, comme Satan a fait croire à nos premiers parents ! Ne vous laissez pas séduire. Il n’y a aucun combat ou épreuve de force entre Dieu et l’adversaire. Satan ne peut rien exécuter, sauf ce que Dieu lui permet de perpétrer. Et Dieu le laisse agir pour une raison toute spéciale : afin de former notre caractère vers de bons choix dans notre cheminement spirituel vers la perfection.

Avez-vous déjà réfléchi sur la réalité, pourtant évidente, que c’est grâce à nos expériences vécues que nous avons éventuellement compris que notre vie spirituelle de jadis était un véritable fiasco ? Et Dieu avait choisi ce moment précis pour nous appeler au salut. Car exceptionnels sont ceux qui cherchent Dieu quand tout fonctionne merveilleusement bien. Est-ce même possible ? Habituellement, nous venons à Dieu dans le découragement, la douleur et le désespoir ; quand nous sommes complètement brisés et l’esprit abattu, puisque tous nos efforts physiques pour nous en sortir ont lamentablement échoué. C’est exclusivement dans ces conditions que le Maître Potier peut commencer à nous modeler : lorsque nous acceptons volontairement de nous humilier, car « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). C’est alors que notre vrai caractère commença à se former, guidé par la main de Dieu. Donc, ce processus vers la perfection n’est pas instantané au baptême : il requiert du temps.

Le salut est ainsi la phase finale de la création spirituelle effectuée en nous. Étant affranchis de poursuivre dans cette voie vers le Royaume de Christ à venir, Dieu peut maintenant créer en nous le désir de vouloir Lui obéir librement suite à notre propre décision de le faire. Pas d’être obligé, mais de Lui obéir volontairement. C’est d’ailleurs ce que Dieu avait fait avec Adam et Ève en les plaçant devant deux arbres dans le jardin d’Éden. Ils étaient libres de prendre leur propre décision pour cheminer vers le salut. Cette possibilité était néanmoins basée sur le choix de s’alimenter à l’arbre de vie. Dieu est toujours fidèle à Lui-même, alors que c’est l’homme qui avait fait le mauvais choix en écoutant Satan. Au lieu de mettre leur espérance en Dieu, nos premiers parents ont placé leur espoir dans le « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4).

Après qu’ils aient pris cette décision en toute liberté, Dieu S’est retiré temporairement en bloquant l’accès à l’arbre de la vie à Adam et Ève. Mais pour quelle raison ? Genèse 3:22 : « Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Et maintenant prenons garde qu’il n’avance sa main, et ne prenne aussi de l’arbre de vie, et qu’il n’en mange, et ne vive à toujours. » Malgré leur péché, Dieu, dans Son amour infini, ne voulait pas voir Ses enfants vivre éternellement dans cette malheureuse situation. « Et l’Éternel Dieu le fit sortir du jardin d’Éden, pour cultiver la terre d’où il avait été pris. Il chassa donc l’homme ; et il plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame d’épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie » (Genèse 3:23-24). L’homme ne pouvait donc pas accéder au salut dans le péché.

Toutefois, ce Dieu d’amour avait déjà prévu la solution pour corriger la bévue potentielle de l’homme avant même sa création. Il fallait payer la rançon de mort que le péché avait causée. « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Et aucun humain ne pouvait payer cette rançon : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 :23). Le sang humain n’aurait jamais pu accomplir ce miracle : « Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous… » (1 Pierre 1:19-20). Donc, Dieu, avant la création du monde, avait déjà préétabli que le salut serait rendu possible par Christ seulement, la Parole de Dieu vivant dans la chair. « Et la Parole [de Dieu] a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Christ devenait alors la seule espérance du chrétien pour naître dans la Famille de Dieu.

Cette bonne nouvelle pour l’humanité entière a sûrement dû enrager Satan au point qu’il s’est mis à séduire le monde entier pour que celui-ci croie que le salut peut se gagner par d’autres moyens. Pourtant la deuxième partie de Romains 6:23 nous dit clairement : « mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Alors, la contrefaçon de Satan fut de créer une multitude de religions selon le besoin ou le désir des gens, où une partie de vérité serait enseignée pour les attirer, mais saupoudrée toutefois avec juste assez d’erreurs pour mêler tout le monde. Quoique, si on fait le compte de toutes les fausses doctrines parsemant la théologie de la totalité des religions du monde, on arrive à un nombre étonnant d’erreurs qui ne manquent sûrement pas de nous laisser perplexes. La religion fut jadis, et demeure toujours, l’instrument rêvé de l’adversaire pour créer la division. Peu importe cependant, il y a environ 2 000 ans de cela, le temps était dévolu pour l’humanité de voir Dieu, qui est Esprit, Se manifester en chair humaine dans la personne de Jésus, l’image même de Dieu. (Voir 2 Corinthiens 4:4 ; Colossiens 1:15.)

De ce fait, les gens ont pu voir corporellement Dieu, en la personne de Christ, apporter cet Évangile de vérité tant prophétisé depuis des siècles, de sorte que ceux qui Le voyaient et L’écoutaient pouvaient vraiment contempler Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jésus n’était pas un simple humain que Dieu avait décidé d’utiliser en tant que prophète pour venir annoncer l’Évangile du salut. Ce n’était pas un prophète ayant été « adombré » (habité) pendant trois ans et demi par le « principe christique », comme l’avance le mouvement nouvel âge. Jésus était la manifestation même de la Parole de Dieu dans une chair humaine, devenant le seul par qui le salut est rendu possible (Actes 4:12). Sa conception fut immaculée, car elle procédait du Saint-Esprit (Matthieu 1:18, 20). « Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS » (v. 23). Tout était planifié par Dieu : que le Messie devait naître d’une vierge et que Son nom aussi signifierait que Dieu serait avec nous !

Voilà l’Évangile que Jésus annonçait et que Ses disciples devaient apporter à leur tour au monde entier. Juste avant Son Ascension au ciel, Jésus, qui était également leur Consolateur, leur avait promis un autre Consolateur qui les conduirait dans toute la vérité après Son départ. Jésus leur a déclaré : « Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous » (Jean 14:16-17). Cette promesse de Jésus fut accomplie le Jour de la Pentecôte. Afin de les rassurer à savoir d’où leur parviendrait toute cette connaissance, Jésus leur dit, au verset 26 : « Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en Mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites. »

Dans Jean 16:13-14, Jésus ajoute ceci : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est lui qui Me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à Moi, et qu’il vous l’annoncera. » Notez que le Consolateur ne parlerait pas de son propre chef, mais annoncerait uniquement ce qui lui serait dit. C’est ainsi, dit Jésus, que le Consolateur « Me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à Moi, et qu’il vous l’annoncera. » Voilà comment Dieu peut, par Son Esprit, créer en nous Son caractère saint. Le Saint-Esprit est cette puissance divine qui agit en nous dès maintenant, qui nous raffermit dans notre combat assidu contre les attaques de Satan et qui, même dans nos faiblesses, est en train de former en nous le désir de vouloir vivre selon la loi d’amour que Jésus est venu enseigner.

Le cheminement du chrétien est véritablement un travail fondé sur la foi et la persévérance, lesquelles fortifient son espérance d’être un futur élu du Royaume, dans sa fidélité à Dieu jusqu’à sa mort. Paul avait donc raison de nous exhorter en disant : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon Son plaisir » (Philippiens 2:12-13). Pourquoi travailler au salut si celui-ci est quelque chose d’inconditionnel ? Ceux qui prêchent un salut facile fondé sur un simple plongeon dans une piscine ou par une petite prière de repentir donnant son cœur à Jésus durant une croisade religieuse dans un stade sportif, ne doivent sûrement pas citer ces paroles de Paul aux Philippiens.

Nous savons, selon les Écritures, que le Royaume de Dieu ne sera pas établi au ciel en ouvrant ainsi la porte aux humains pour qu’ils y accèdent. Jésus est venu nous annoncer que le Royaume viendra du ciel mais sera établi sur cette terre, car les problèmes épouvantables que Jésus viendra solutionner sont ici-bas. Néanmoins, avant de partager l’univers avec Sa création, il va falloir que cette création apprenne à fonctionner ensemble dans l’unité et dans la coopération. Voilà la mission que Jésus avait confiée à Ses disciples avant de les quitter pour le ciel. Par contre, ils ne seraient pas seuls au milieu des nombreux ennemis semés sur leur route. Ils avaient reçu cette assurance de Jésus Lui-même : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20).

Cette scène s’est passée il y a tout près de vingt siècles. Est-ce que le monde a réagi positivement à la Bonne Nouvelle du Royaume à venir ? Que voyons-nous un peu partout ? Des nations soumises à Dieu dans l’attente de l’établissement de Son Gouvernement ? Au contraire, nous voyons de la division et de la compétition, le fruit de l’adversaire qui veut détruire. Ceux qui sont dans les affaires reconnaissent que vendre un produit de qualité n’est pas en soi de la compétition. C’est une intégration honnête dans le marché d’un produit de bonne qualité vendu à meilleur prix à cause de la compétence du fabricant. La compétition a pour but unique de détruire ou éliminer son rival. Regardez les annonces à la télévision et dans les autres médias. Au lieu de mettre en valeur leur produit, nombre de fabricants se plaisent à dénigrer celui de la compétition. On rabaisse l’autre pour s’élever !

Le Royaume sera un endroit où la coopération et l’harmonie primeront chez les employés, et où travailler dans la paix sera toujours à l’ordre du jour. Ce changement ne se fera pas comme par enchantement et d’une manière immédiate. Le processus sera graduel et adapté au rythme de chacun. Le but sera de convertir et non de détruire. Les prémices du Royaume à venir, que Dieu Se prépare depuis des siècles, seront cautionnées dans un travail où la patience primera et où l’amour débordera. Ce sera un travail énorme, car il faudra toucher le cœur meurtri de l’humanité qui survivra à la grande tribulation des temps de la fin. Dieu S’est réservée une période de mille ans pour faire de cette terre un jardin d’Éden comme celui dans lequel Il avait placé nos premiers parents. « Et ils diront : Cette terre désolée est devenue comme un jardin d’Éden ; ces villes désolées, désertes et ruinées, sont fortifiées et habitées » (Ézéchiel 36:35).

Les Écritures nous donnent un bon exemple d’une des façons dont cette œuvre de conversion se fera. Regardons ensemble un événement tout à fait spécial qui eut lieu le Jour de la Pentecôte. Certains de ceux qui écoutaient Pierre prêcher ce jour-là étaient sûrement parmi ceux qui, quelques semaines auparavant, avaient crié de crucifier notre Sauveur. Mais quand ils ont compris la véritable énormité de leur péché, ils ont crié aux apôtres : « Hommes frères que ferons-nous ?» Ils avaient peur, car ils étaient sans espérance. C’est alors que Pierre leur propose une espérance fondée sur la miséricorde de Dieu. Dans Actes 2:38-39, « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera. » Voilà l’étendue de la miséricorde divine.

Cette miséricorde contenait aussi une espérance : « Vous recevrez le don du Saint-Esprit. » En plus de vivre en eux, le Saint-Esprit leur ferait un don personnel qu’ils devaient utiliser dans leur croissance spirituelle vers ce Royaume. Quand Dieu nous a créés, Son désir ardent était que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. C’est précisément ce que l’arbre de vie représentait dans le jardin d’Éden. Puisque nos premiers parents ont refusé cet arbre pour s’alimenter plutôt à l’arbre de leur propre conception de ce qui est bien ou mal, l’arbre de vie leur fut refusé afin qu’ils ne vivent pas éternellement dans le péché. La venue de Jésus avait comme but d’ouvrir à nouveau l’accès à l’arbre de vie, mais au prix du sang pur et sans tache versé par Dieu venu vivre en chair.

Lors de notre conversion à Christ, nous avons reçu un don à notre baptême. Demandons au Saint-Esprit de le découvrir afin de mieux le mettre au service de Jésus. Quand une personne est dotée du grand privilège d’être appelée par Dieu, et qu’elle refuse d’agir dans cette espérance, elle devient semblable à celui qui, dans la parabole (Matthieu 25:14-30), avait reçu un talent, et l’a caché en refusant de le faire fructifier. Cet individu ne possédait aucune vision de l’avenir que Dieu avait préparé pour Ses enfants. Et quand le Maître lui a demandé pourquoi il avait agi ainsi, tentant de se justifier, il a simplement répondu : « J’ai eu peur et j’ai caché mon talent ». Mauvaise réponse ! De quoi avait-il peur ? Il aurait dû dire : « J’ai manqué d’amour et de fidélité envers Toi, et je n’ai pas utilisé mon talent. » Pourtant, l’amour bannit la crainte. Donc, pour Dieu, cet individu était sans excuse et, selon la parabole, il en est sorti grand perdant.

Un chrétien converti n’a pas à craindre, car l’espérance lui donne le courage de foncer. Peu importe les obstructions que Paul rencontrait, il n’avait pas d’inquiétude, parce qu’il avait très bien compris que le désir de Dieu était de le voir dans le Royaume. Paul avait toujours ce but en tête et nous avons aujourd’hui cette même espérance. Si Dieu est pour nous, que peuvent nous faire les humains ? Dieu est très patient. Depuis la création de l’homme, Dieu endure sa rébellion, ses transgressions dans sa façon de vivre et son désintéressement envers Son gouvernement à venir. Mais la délivrance est proche ! Paul nous a prédit que même la création inanimée avait cette espérance qu’elle aussi serait libérée un jour de la servitude de la corruption à laquelle elle est soumise présentement. La pollution fait ses ravages sur la terre entière.

Dans Romains 8:19-21, Paul déclare : « En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés, car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. » Tout comme nous, la création entière sera aussi libérée de toute sa corruption afin de contempler la gloire qui nous est destinée. Pareille aux autres fruits de l’Esprit, l’espérance aussi augmente chez le chrétien dans la mesure où sa vie personnelle est consacrée à Jésus. C’est ainsi que l’espérance peut nous aider à vaincre tous nos problèmes, car, peu importe nos tribulations, nous savons qu’elles sont temporaires et concourent même à notre bien.

Paul nous l’explique si bien quand il dit : « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30). Dans ces trois petits versets, Paul nous résume le cheminement complet du chrétien, à partir du moment où Dieu voit la franchise et la sincérité de son cœur, et l’appelle selon Son dessein, dans un cheminement vers la glorification en tant qu’Enfant immortel dans la Famille de Dieu. Il devient évident que cela change tout par rapport à notre vie d’autrefois.

Alors, si nos compères et notre famille se mettent à nous accuser et nous critiquer parce que notre comportement ne correspond plus à leur manière d’agir, quelle devrait être notre réaction ? Puisons notre force dans ces paroles de Paul : « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous. Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction ou l’angoisse ou la persécution ou la faim ou la nudité ou le péril ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés [par les non convertis] comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par Celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:33-39).

Si Dieu nous aime, qui donc pourrait nous séparer de Son amour, un amour qui nous a été manifesté par nul autre que Jésus-Christ notre Sauveur ? Néanmoins, les années passent, nous vieillissons et diverses maladies nous assaillent. C’est alors que nous avons parfois ce mauvais penchant de nous déprécier et nous demander quelle valeur nous évoquons aux yeux de Dieu. De grâce, ne vous posez jamais une telle question ! Quand Dieu nous regarde, Il ne nous compare pas aux autres, ni à ce que nous étions auparavant. Dieu nous voit déjà tel que nous serons un jour. Il voit la beauté que nous revêtirons par le processus de la glorification qui nous métamorphosera complètement. Il voit déjà l’éternité dont nous hériterons.

Pendant cette transformation, Jésus travaille en nous parce qu’il veut que nous entreprenions dès maintenant de percevoir les autres de la même façon qu’Il nous voit, car l’avenir glorieux est ouvert à tous. Un tel esprit positif nous aidera à combattre l’adversité et à demeurer jeune de cœur, malgré notre vieillissement. Souvenons-nous continuellement que, malgré notre âge, la jeunesse demeure toujours un état d’esprit. Pour Dieu, nous sommes jeunes quand le courage l’emporte sur la crainte et quand la volonté de vivre remplace le laisser-aller. Nous vieillissons chaque fois que nous renonçons à un idéal ou que nous écrasons notre enthousiasme. S’inquiéter inutilement, douter ou craindre sans vérifier, trahir une amitié, désespérer sans combattre, voilà ce qui fait vraiment vieillir le chrétien avant son temps.

Il faut garder au fond de notre cœur l’amour de ce qui est beau et pur ; maintenir cette faculté de s’émerveiller, cette joie d’être toujours en vie, cette facilité d’espérer tout en demeurant ce que nous sommes vraiment. Nous sommes aussi jeunes que notre confiance et aussi vieux que nos doutes. Nous sommes aussi forts que nos convictions et aussi faibles que nos espoirs perdus. Tant et aussi longtemps que nous resterons accrochés à l’espérance, tant que nous croirons en Dieu et dans la grandeur du sacrifice de Jésus, nous resterons spirituellement jeunes.

Cette espérance nous fait découvrir l’amour de Dieu, comme dit si bien l’apôtre Jean : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur » (1 Jean 3:1-3). Dans le livre de vie de l’Agneau, nous sommes déjà inscrits en tant qu’enfants de Dieu, même si le monde ne nous reconnaît pas, simplement parce que, pour le moment, il ne connaît pas Dieu. Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais, au retour de Christ, nous avons cette espérance inébranlable que nous serons semblables à Lui. C’est alors que nous Le verrons tel qu’Il est.

Néanmoins, quiconque a cette espérance en lui doit continuer à se purifier, nous dit Jean, au verset 3, c’est-à-dire, grandir spirituellement afin de devenir semblable à Christ. Le temps de l’avènement de Jésus approche, alors il en est ainsi de notre salut. Pour ceux qui sont aujourd’hui morts en Christ, ayant persévérés jusqu’à la fin, ils se reposent de leurs œuvres et attendent patiemment ce merveilleux moment de ressusciter. Pour ce qui est de nous, il faut rester éveillé, tout en persévérant jusqu’à la fin, comme eux, dans l’attente d’être, nous aussi, au service de Christ à enseigner aux autres. Sachez que, même ce qui semble trop beau présentement, sera un jour réalité. Avant de quitter Ses disciples pour monter au ciel : « Jésus, s’approchant, leur parla et leur dit : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Voilà ce qu’Il veut partager avec nous un jour.

Le monde actuel, séduit par Satan, vit dans la frustration et le désespoir, où la survie demeure sa principale préoccupation. Nous entendons souvent parler de paix et nos dirigeants nous donnent l’impression de rechercher la paix, mais les lois qui nous donneraient cette paix ne sont pas observées honnêtement. Le monde ne pourra jamais trouver la paix de lui-même, car on néglige de regarder au bon endroit. On ne trouvera sûrement pas la paix dans un monde où tous les pays sont en compétition et où chacun veut dominer sur l’autre. Pourtant, l’espérance est toujours là. Il faut absolument se tourner vers la seule solution : celle de Dieu. Par la Parole de Dieu, nous apprenons déjà comment le monde entier sera dorénavant changé. Au niveau des convertis, cela se fait discrètement, sans tambour ni trompette, sur une base individuelle, en changeant le soi et non les autres.

C’est ce qui doit émaner du chrétien, qui est en voie de préparation pour enseigner ces choses à d’autres gens, lorsque Jésus établira Son Royaume ici-bas. « Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, assujettis à des passions et à des voluptés diverses, vivant dans la malice et dans l’envie, dignes de haine, et nous haïssant les uns les autres » (Tite 3:3). Voilà effectivement ce que nous étions tous avant notre conversion. « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, [et remarquez bien] non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3:4-6).

C’est par le baptême (bain de la régénération), par une naissance dans une vie nouvelle, et par le renouvellement du Saint-Esprit que le grand miracle a commencé à se produire en nous par Jésus-Christ notre Sauveur. Nous n’avons aucun mérite, car c’est le Saint-Esprit qui continue à effectuer ce changement en nous. Notre contribution se limite à nous laisser guider par le Saint-Esprit en toute humilité. Pour quelle raison ? « Afin que, justifiés par Sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (v. 7). Paul était tellement animé par l’Esprit de Dieu qu’il a dit ceci à Tite, au verset 8 : « Cette parole est certaine, et je veux que tu établisses fortement ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer les bonnes œuvres ; voilà les choses qui sont bonnes et utiles aux hommes. »

Je me joins, moi aussi, à Paul pour vous affirmer que nous deviendrons, par l’espérance, immortels à notre tour et héritiers de la vie éternelle. Continuons à pratiquer les bonnes œuvres que Dieu a depuis longtemps préparées pour nous, en nous laissant guider par l’Esprit de Christ. Car, lors de Son avènement, ce sera le temps où la parabole des talents verra son accomplissement. Ayons la vision fixée clairement sur le Royaume afin d’être de ceux à qui Jésus déclarera : « Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur » (Matthieu 25:21). Voilà l’endroit où Jésus veut nous voir un jour, et où doit résider notre espérance.




D.032 – Le grand mystère de la conversion

 

Colossiens 1:21-29

Par Joseph Sakala

Nous avons tous vu à la télé, à un moment donné, cette annonce des Forces armées du Canada, où toutes les carrières sont ouvertes à ceux qui veulent s’enrôler et, si vous vous souvenez, au son de la musique, on vous assure que tout ce que vous désirez être vous est rendu possible. En tant que chrétiens, pouvons-nous croire une telle déclaration ? Pourtant, cette sorte d’annonce peut avoir beaucoup d’attraits pour certains jeunes à la recherche d’aventures et une bonne carrière.

Tout le monde veut réussir dans la vie. Je n’ai jamais rencontré une personne sans ambition. Au contraire, on rêve de devenir quelqu’un de respecté et d’admiré. Nous avons tous cette soif de réussir. Peu importe les problèmes, les frustrations et les embûches, chaque humain rêve d’avoir une vie heureuse et accomplie. Pourtant, quand nous observons les tragédies qui nous entourent, on pourrait secouer la tête, croyant que la réussite est impossible. Ce qu’on voit à la télé et ce qu’on lit dans les journaux sont souvent des histoires décrivant des situations honteuses, tragiques et bouleversantes. Des histoires de peines, de fraudes, de douleurs, de meurtres, de divorces, de cruautés et d’abus sur la personne humaine.

Est-ce possible de renverser tout ceci dans la vie de quelqu’un ? Est-ce possible de mettre fin à toute cette dégradation de l’individu, à cette situation qui mène au découragement ? La Bonne Nouvelle annoncée dans les Écritures est un retentissant oui ! C’est possible ! C’est la Bonne Nouvelle que Paul a voulu annoncer aux Colossiens et qui a été préservée pour toutes les générations jusqu’à nous.

Paul explique ceci dans seulement neuf versets que nous avons tous lus maintes fois. La majorité des prédicateurs les ont utilisés plusieurs fois dans leurs sermons. Aujourd’hui, nous allons étudier ces versets pour découvrir un grand mystère : celui de la vraie conversion !

Tournez avec moi, s’il vous plaît, dans Colossiens 1:21. Dans ce verset, Paul nous déclare : « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, 22Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; 23Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu… » Tout ce que Paul nous demande, c’est d’être inébranlables dans la foi.

Quelle merveilleuse nouvelle que de découvrir une telle espérance dans ce monde de ténèbres. Et quelle joie d’apprendre que c’est Dieu Lui-même qui S’engage à entreprendre ce changement en nous. C’est comme s’Il nous disait : « Laisse-Moi, Mon enfant, M’occuper de cette réconciliation entre toi et Moi, parce que tu es désespérément mal équipé pour le faire. Jésus, cependant, le fait pour toi. Tout ce que Je te demande, c’est d’utiliser le peu d’influence que tu possèdes pour l’annoncer à tous ceux que tu connais, qui doutent et qui s’inquiètent inutilement. Dis-leur, » nous dit Dieu, « que Je sais ce que Je fais, et que Je M’engage à tenir Ma promesse dans ce processus de conversion. »

Mes chers amis, Dieu est au travail. Il est le Souverain Maître. Il est capable de réconcilier les humains à Lui et d’apporter les changements si nécessaires dans leur vie. Ces neuf versets nous donnent une description extraordinaire de ce processus de conversion dans l’être humain. Paul nous dévoile ici les trois étapes par lesquelles un individu doit passer pour y arriver.

La première étape commence par un renversement de notre attitude intérieure. Elle est ensuite suivie d’un changement complet dans notre façon de percevoir les choses quand nous entrons dans une relation personnelle avec Jésus. Comme Paul nous explique au verset 21, il était un temps où nous étions étrangers avec Dieu. Nous croyant capables de tout faire, nous ne voulions rien savoir de Lui. Il n’était pas important pour nous, car nous étions autosuffisants. Du moins, nous le pensions. Nous commencions chaque journée sans contact ou pensée pour Lui. Et l’on se couchait de la même façon.

Qui de nous, avant notre conversion, priait régulièrement, matin et soir, ou dialoguait avec Jésus durant la journée ? Très peu de personnes ont fait cela. Nous avions nos plans, nos buts, et nous faisions ce qui nous plaisait sans Lui demander conseil. Et quand, à l’occasion, nous pensions à Lui, quand ça allait mal, Il semblait tellement loin, au ciel, presque incapable d’exaucer nos demandes. Alors que, pendant tout ce temps, Il soutenait notre vie, même si nos pensées n’étaient pas orientées vers Lui.

Voilà pourquoi Paul, au verset 21, nous dit que nous étions ennemis par nos pensées, hostiles envers Dieu. Vous rappelez-vous de ce sentiment ? Ne voulant pas suivre Ses conseils, nous limitions Dieu, dans ce temps-là. Car nous croyions qu’Il viendrait brouiller nos plans ! Nous le considérions comme une espèce de « casseux-de-veillées » (empêcheurs de tourner en rond) déterminé à toujours gâcher notre fun et notre plaisir. Puisque nous refusions de nous ouvrir à Lui, nous agissions en ennemi, exprimant notre inimitié par nos mauvaises œuvres. C’est ce que Paul nous dit.

Nous pensions, cependant, que ce sont nos mauvaises œuvres qui nous éloignaient de Lui. C’est faux ! Le contraire est vrai. Nous commettions des péchés sans même réaliser leurs vraies conséquences. Nous étions complètement voilés. Et parce que nous étions étrangers et ennemis, par nos pensées, voilà ce qui causait nos mauvaises œuvres et notre hostilité envers Dieu. Paul est clair. « Mais maintenant, » nous dit-il, « nous sommes réconciliés avec Dieu. » Donc, quelque chose a dû se passer au-dedans de nous. Ce miracle a eu lieu quand nous avons compris que la mort de Jésus était vraiment pour nous ; que notre Sauveur avait réussi à faire quelque chose qui a cessé de faire de nous des étrangers, et que, même brisés et endoloris, si nous venions à Lui avec foi, nous serions délivrés.

Alors, nous sommes venus, et notre attitude intérieure s’est mise à changer. Notre façon de penser a commencé à subir une transformation. Nous avons cessé de voir Dieu comme un ennemi et un juge sévère, mais plutôt comme un père aimant désireux de nous voir heureux. Nous avons reconnu que la mort de Jésus sur la croix n’était pas un symbole de déconfiture et d’échec dans la vie d’une espèce de religieux fanatique. Non. Sa mort fut le moment où notre plus grand ennemi, la mort, a été vaincu. Un moment où toutes les puissances des ténèbres ont été anéanties.

C’est ainsi que notre vie entière fut changée quand Dieu le Père nous a appelés pour nous donner à Christ. Parce que Dieu, mes chers amis, est dans « le business de changer les vies » ! C’est cela, la Bonne Nouvelle de l’Évangile ! Si nous désirons changer notre vie, c’est là qu’il faut commencer. Le processus débute en ouvrant notre cœur à Christ et en Le recevant comme notre Sauveur personnel.

Mais ce processus a été établi dans un but spécifique. Lequel ? Regardons le verset 22 : « …pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles. » En d’autres mots, Il veut nous rendre complets, bien équilibrés, de corps et d’esprit, sans tache et libérés de toute accusation ! Voilà le but de Dieu. Et Il a résolument l’intention d’accomplir Son but. Son intention, donc, est parfaite. Le signe, cependant, par lequel nous pouvons nous assurer que le processus est en marche se trouve au verset 23. Et notez-le bien. « Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu… » Assez clair, merci !

Ce sont ces deux éléments, la foi et l’espérance, qui identifient la preuve évidente de la réalité que le travail de Dieu est en train de se faire en nous. Beaucoup de gens, en découvrant Jésus, commencent la vie chrétienne remplis de joie, car ils ont trouvé et expérimenté une nouvelle sensation émotionnelle. Mais toutefois, ça ne dure pas. Les inquiétudes et les tracas de la vie prennent vite le dessus et la personne met tout de côté pour retourner là où elle était auparavant. C’est ce qui arrive souvent avec ceux qui ont découvert Jésus dans les stades de baseball !

Vous avez ici le signe évident qu’il n’y avait pas de vraie foi dès le début. Vous savez, se faire plonger dans l’eau n’est pas le signe d’une conversion. Celui qui persévérera jusqu’à la fin, nous dit Jésus, sera sauvé. Donc, continuer dans la foi, peu importe ce qui nous arrive, est la preuve et la réalité d’une vraie conversion. N’essayez pas de reconvertir ceux qui souffrent et qui passent par des moments très difficiles, ayant quitté un groupe où des dirigeants les ont écrasés et exploités. Sachez que cela n’était pas la volonté de Dieu et ces pasteurs auront à répondre un jour de leurs actions. Consolez ces gens avec amour, afin de les aider et calmer la souffrance qu’ils ressentent. Utilisez les dons que vous avez reçus du Saint-Esprit au service de Jésus. Et si cela ne fonctionne pas, retirez-vous discrètement, pour un temps, mais priez pour eux afin que Dieu Lui-même intervienne. Laissez Dieu agir. Il est beaucoup mieux qualifié que nous.

Si la foi du chrétien s’éteint temporairement, cela ne veut pas dire qu’il a abandonné Dieu complètement. La foi du chrétien peut vaciller ou être ébranlée, suite à une grande déception. Nous sommes en période de transformation et de croissance. Ça peut arriver à chaque chrétien et nous prouve que nous sommes simplement humains et encore faibles. La foi peut parfois diminuer, mais la vraie foi ne cesse jamais complètement. Même dans les moments de déprime, nous ne cessons pas pour autant de croire que Dieu continue quand même de travailler en nous. Ne soyons pas trop rapides à juger ou accuser ceux qui sont en réflexion. Priez plutôt pour eux. Le fait de passer par un creux ne nous décourage pas nécessairement au point d’abandonner Jésus. Il n’est pas du tout question de lâcher, à ce moment-là. C’est souvent dans ces situations que nous nous approchons davantage de Christ pour nous en sortir. Ça fait partie du cheminement chrétien.

Un jour, un homme est venu voir son pasteur pour lui dire que c’était trop difficile d’être chrétien et qu’il n’était plus prêt à payer le prix. « Je vais cesser d’être chrétien, » lui dit-il. Après quelques instants de réflexion, le pasteur lui dit : « Je suis d’accord avec toi. Je pense que tu devrais faire cela. » Soudainement, l’homme baissa les yeux pendant un long moment, puis dit au pasteur : « Mais je ne pourrai jamais faire cela ! »

« Je le savais, » lui répondit le ministre. « Je te connais trop bien pour imaginer que tu pouvais abandonner Jésus. » Vous voyez, c’est ce désir de vouloir continuer, même dans les moments de découragement, qui devient la preuve d’une conversion réelle.

La deuxième étape par laquelle un individu doit passer, c’est la réalisation de la contribution apportée par d’autres chrétiens dans ce processus de notre conversion. Regardons ce que Paul nous dit au milieu du verset 23 où il nous parle de « l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Et, en parlant de l’Église, il nous déclare au verset 25, « dont j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, pour annoncer pleinement la parole de Dieu. » Nous apprenons une chose remarquable, ici, c’est-à-dire que d’autres ont eu une part à jouer afin de nous permettre de recevoir l’Évangile. Et ce travail a été fait longtemps avant que nous soyons venus à Christ.

Vous savez, il est émouvant d’apprendre cela. Je suis convaincu que chacun de nous, durant notre jeunesse, a certainement connu un professeur ou un parent qui nous a parlé de Dieu et de Jésus d’une façon toute spéciale et qui nous avait touché. J’ai vécu de telles expériences qui demeureront gravées dans ma mémoire durant toute ma vie. Je ne sais pas si ces hommes vivent encore, mais quand je me rappelle d’eux, je les entend encore me parler de Dieu.

Paul nous parle, au verset 23, de « l’Évangile qui a été prêché à toute créature sous le ciel. » Mais comment est-ce possible ? Quand Paul a écrit ces mots, il avait à peine prêché dans quelques villes de l’Empire romain. Et cet empire ne représentait qu’une petite partie de la superficie de la terre. Vous savez, l’Amérique du Nord et du Sud n’étaient pas encore découverts. Alors comment Paul pouvait-il faire une telle déclaration ? Nous trouvons la réponse au chapitre 10 de sa lettre aux Romains.

Allons voir dans les versets 14 et 15 où il explique qu’il doit y avoir des prédicateurs envoyés pour prêcher afin que les gens puissent entendre. Au verset 18, il pose la question suivante : « Mais je demande, ne l’ont-ils point entendue ? Au contraire, » et pour expliquer comment, Paul nous cite Psaume 19:5 en déclarant : « …leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde. » Mais de quelle façon ? La voix et les paroles de qui ? Dans ce même Psaume 19, David déclare, au verset 2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. »

La nature, alors, a été le premier prédicateur de l’Évangile ! Il y a un ordre dans l’univers ! Ceci témoigne d’une Intelligence supérieure derrière tout cela ! La puissance de Dieu se voit même à l’œil nu ! Et ce depuis la création du monde ! Si seulement l’on pouvait prendre le temps de contempler Ses ouvrages…

Mais cela n’approche pas l’homme naturel vers son Créateur. Il faut un autre élément. Regardez ce qui est écrit dans Hébreux 11:6 : « Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement ceci : si quelqu’un réagit aux preuves que la nature même nous présente sur l’existence de ce Dieu Tout-Puissant, et que cet individu décide de le rechercher, alors Dieu réagit aussi. Il assume Lui-même la responsabilité de diriger cette personne vers son Rédempteur. Car il demeure toujours vrai qu’il n’existe aucun autre nom sous le soleil qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. Dieu Se chargera donc d’amener cet individu à Jésus.

Revenons maintenant dans Colossiens 1. La deuxième chose que Paul déclare au sujet du caractère de ceux qui prêchent vraiment l’Évangile, c’est qu’ils sont des serviteurs qui considèrent le fait d’être utilisés par Christ comme un privilège et une joie. C’est ce facteur distinctif qui identifie si le prédicateur est vrai ou faux.

Si vous avez la chance, écoutez, si ce n’est qu’une fois, les évangélistes à la télé. Écoutez-les attentivement et vous aurez la nette conviction que leur christianisme se résume à aller chercher quelque chose de Dieu. C’est comme si nous étions la raison unique pour laquelle Dieu existe et qu’Il doit, maintenant, travailler pour nous ! Il est complètement erroné de penser ainsi ! Le chrétien doit se considérer privilégié de pouvoir servir Dieu, un Dieu d’amour qui nous utilise dans toute notre faiblesse et notre fragilité pour proclamer Sa vérité à d’autres gens. Juste le fait de savoir que Dieu est prêt à nous utiliser devrait créer en nous un sentiment profond de gratitude du fait de pouvoir être Ses serviteurs.

C’est cela, la différence, entre porter un vrai témoignage ou un faux. Le vrai témoin se réjouit d’être utilisé par Dieu et considère cela comme l’honneur ultime que Dieu puisse lui accorder. Tandis que le faux témoin croit que, parce qu’il s’est converti, Dieu est supposé être à son service. Pas la même chose ! Alors, que fait-il ? C’est lui qui se glorifie ! Et quand ça ne marche plus, Il lève le poing vers Dieu ! Beau témoignage de sa conversion… !

Regardons, maintenant, ce que Paul nous déclare au verset 24 : « Je me réjouis, maintenant, dans mes souffrances pour vous… » Ce qu’il nous dit, ici, c’est que servir Jésus nécessite aussi des sacrifices accompagnés parfois de souffrances. Mais, malgré tout cela, Paul se réjouissait d’être au service de son Maître. Dans la deuxième partie du verset 24, il continue : « …et j’achève de souffrir en ma chair le reste des afflictions de Christ pour son corps, qui est l’Église. » J’utilise ici la version d’Ostervald, révision 1996. Notez, s’il vous plaît que Paul utilise le mot « afflictions de Christ » et non « souffrances de Christ », comme on peut voir dans la version Louis-Segond, ou « épreuves de Christ », dans la bible de Jérusalem, ou « détresse » dans la version du Semeur. Le mot juste, ici, est « afflictions », très bien rendu aussi par la version King James.

« Afflictions » veut dire grands chagrins, grandes peines ou douleurs profondes. Vous voyez la différence ? « Détresse causée par le sentiment d’abandon et de délaissement », cela définit beaucoup mieux ce que Jésus a souffert durant Son ministère de trois ans et demi.

Pour en revenir alors à Paul, dans la deuxième partie du verset 24, on devrait lire : « ce qui manque aux afflictions de Christ, je l’achève en ma chair pour Son corps qui est l’Église. » Mais que veut-il dire ? Paul est-il en train de nous faire croire qu’il manquerait quelque chose aux afflictions de Christ ? Pas du tout. Paul ne veut pas insinuer qu’il manque quelque chose au sacrifice expiatoire de Jésus. Il ne veut pas non plus insinuer que sa souffrance sur la croix n’était pas suffisante pour régler la question du pardon du péché.

D’abord, sachons que le mot « affliction » n’est jamais utilisé dans les Écritures pour décrire la mort de Jésus. Saviez-vous cela ? Les afflictions dont il est question au verset 24 sont les épreuves que Jésus a dû endurer avant d’être crucifié. Elles Lui venaient de Satan qui s’opposait continuellement à Lui durant Son ministère. Elles étaient causées par ce sentiment d’abandon de la part des gens qu’Il enseignait, alors que Jésus Se faisait le serviteur de tous, dans Son ministère à faire du bien. C’est dans ces moments de détresse qu’Il endurait ce grand chagrin et la grande douleur de Ses afflictions.

Mais il ne manque absolument rien de ce qu’Il a accompli sur la croix. Les Écritures nous disent que Jésus peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur (Hébreux 7:25). Et l’apôtre Jean ajoute, en 1 Jean 2:2, que Jésus-Christ, le Juste, est Lui-même une victime expiatoire pour nos péchés. Puis, il ajoute, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Donc, il ne manque absolument rien au sacrifice de Christ, ni à Ses souffrances. Mais quand nous sommes engagés dans ce combat qui nous oppose à Satan et à ses démons, attendons-nous, nous aussi, à avoir des afflictions dans notre vie. Il faut donc demeurer très près de Christ.

Quand nous voyons les gens faire face à toute cette cruauté, aux mensonges et aux déceptions de ce monde, notre désir devrait être simple : celui de pouvoir servir comme instrument dans les mains de Dieu pour amener ces pauvres malheureux à Jésus. Mais comment ? Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir combien de prières et de sacrifices ont été déployés par certains chrétiens pour nous amener à Christ ? A-t-on déjà pensé à ce que cela a dû coûter à d’autres personnes afin de nous permettre d’avoir cette Bible que nous tenons dans nos mains ? Le sang des martyrs, ainsi que les souffrances et les larmes versées par ceux qui ont été persécutés tout au long des siècles ? A-t-on pensé au travail des traducteurs et l’effort des enseignants pour rendre tout cela clair et simple à comprendre ? Les scribes qui ont scrupuleusement transcrit et conservé ces Saintes Écritures ? Nous ne devrions jamais lire la Bible sans nous rappeler que certains sont morts pour la rendre possible.

Quand nous venons à Christ, nous devons assumer cette relève et être prêts à endurer des afflictions dans notre ministère aussi. « Heureux les affligés, » nous dit Jésus, car nous serons consolés par nul autre que Lui. Nos actions, nos sacrifices, nos prières et nos offrandes doivent profiter à d’autres autant que nous avons profité, nous, des actions, des sacrifices, des prières et des offrandes d’autres personnes pour nous amener à Jésus. C’est ce que Paul voulait dire quand il a déclaré : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous. » Ces souffrances et ces afflictions englobaient toutes ces choses. Nous devrions nous réjouir de nous sentir utiles, utilisables, même dans notre faiblesse. En servir d’autres aura pour effet de nous garder humbles.

Cela touche le cœur des gens, vous savez, quand on leur dit que l’on va prier pour eux. Avez-vous déjà remarqué comme leur visage change ? Ce genre d’intérêt peut parfois déclencher le processus par lequel ces gens pourront venir à Christ. Dieu peut nous utiliser de mille et une façons.

La troisième étape par laquelle le converti doit passer, c’est la compréhension du grand mystère qui est dévoilé au verset 26 : « Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté [remarquez bien] à ses saints. » Lequel ? Une vérité que la très grande majorité des humains, même en 2002, ne comprennent pas ! C’est simplement cette proclamation que vous pouvez voir au verset 27, que nous avons Christ en nous, notre seule espérance de la gloire !

« Misère ! » allez-vous me dire, « il n’y a rien là ! » Attention ! Paul nous dit, dans Romains 8:9 : « …si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. » Chrétien veut dire « appartenir à Christ ». Donc, si Christ ne vit pas dans une personne — entendez-moi bien — elle n’est pas convertie, ne Lui appartient pas et ne peut même pas se déclarer chrétienne ! C’est Paul qui parle, pas moi ! « Christ en nous » veut dire que le chrétien est maintenant guidé par Son Esprit. C’est Christ qui prend charge de sa vie ! Et le disciple se laisse guider.

Au verset 28, Paul déclare : « C’est lui [i.e., ce Christ-là] que nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Jésus-Christ. » Est-ce ce genre de Christ qui est prêché un peu partout dans le monde, ces temps-ci ? Pourtant, voilà le but de Dieu pour nous ! Avec Christ en nous, Il peut nous faire paraître devant Lui saints, irrépréhensibles et sans tache, c’est-à-dire, parfaits en Christ.

Au verset 29, Paul nous dit : « C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu [ou sa force, si vous voulez] qui agit puissamment en moi. » Voilà le grand mystère de la conversion ! C’est la plus grande vérité enseignée dans la Bible et qui est pourtant l’élément manquant dans plusieurs églises aujourd’hui. La plupart des chrétiens comprennent que Jésus est mort pour le pardon de leurs péchés. Ayant compris ceci, ils sont venus à Lui, mais, malheureusement, pour plusieurs, tout s’arrête là. On est sauvés, donc, on n’a plus rien à faire. Je ne plaisante pas, c’est ce que l’on prêche, même sur l’Internet !

Très peu semblent saisir que Christ est mort pour eux afin de pouvoir vivre en eux. C’est ça, le mystère ! On le comprend ou on ne le comprend pas. C’est aussi simple que cela. C’est Jésus vivant en nous qui devient notre source de pouvoir, de changement et de délivrance. C’est Lui qui nous donne maintenant la force de combattre contre nos afflictions de chaque journée. Il n’est pas suffisant pour nous que de seulement savoir que Jésus est mort, afin que nous soyons sauvés. Notre comportement, en tant que disciple, doit révéler aux autres que Christ vit vraiment en nous.

Paul nous dit de nous examiner régulièrement pour savoir si nous avons cette foi en nous. Il nous exhorte, au verset 23 de Colossiens 1, de demeurer fondés et inébranlables dans cette foi, sans nous détourner de l’espérance que nous offre l’Évangile. C’est la plus merveilleuse vérité que la Bible puisse nous révéler ! Et Paul nous dit que ce mystère est maintenant révélé à Ses saints, par Dieu. Pensez à cela ! Nulle part dans l’Ancienne Alliance vous trouverez un seul verset décrivant le processus par lequel Dieu explique comment Il va sauver Son peuple. Il y a pourtant de grandes promesses dans l’Ancien Testament, comme celle d’Ésaïe 40:31. Vous pouvez étudier ce passage à partir du verset 28. Cependant, nous pouvons lire, au verset 31 : « Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point. »

C’est vrai ! Les saints de l’Ancien Testament ont compris et cru cette promesse et ont souvent senti cette force agir en eux. Ils priaient Dieu qui les fortifiait, les consolait et les délivrait. Nous voyons plusieurs circonstances où cela s’est produit dans la Bible. Mais ce que Dieu ne leur a jamais expliqué, c’est la façon qu’Il accomplirait tout ça. Ce n’est que lorsque Jésus est venu qu’Il a enseigné à Ses disciples, et à nous maintenant, quel moyen il utiliserait.

Dans Matthieu 13:35, Jésus Lui-même nous dit, en citant les paroles du prophète Asaph (Psaume 78:2) : « J’ouvrirai ma bouche en similitudes [ou en paraboles, si vous voulez] j’annoncerai les choses qui ont été cachées depuis la création du monde. » Et petit à petit, Jésus a expliqué aux disciples une vérité extraordinaire que, par Sa mort et Sa résurrection, le Saint-Esprit deviendrait disponible et par lequel Jésus Lui-même vivrait en nous.

Lors du dernier repas avec Ses disciples, juste avant de mourir, Jésus leur a déclaré : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous [remarquez bien le “nous”, ici] viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23). Jésus et le Père vivant en nous est ce mystère caché depuis la fondation du monde, et il est révélé maintenant à Ses saints. Nous ! Paul nous confirme cette grande vérité, dans Romains 8:9, comme nous l’avons vu, où il nous déclare que le chrétien porte en lui et l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ. Les deux font leur demeure en lui ! C’est le même Esprit, qui n’est pas la troisième personne d’une trinité ! C’est l’Esprit de Dieu et de Christ !

Paul a vécu, animé par cette connaissance. C’est ce qu’il nous dit au verset 29 de Colossiens 1. « C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu [avec sa force] qui agit puissamment en moi. » Une nouvelle puissance agissait en lui et Paul le savait. Quand nous comprenons ceci, nous réalisons que nous aussi nous possédons une nouvelle source d’énergie. Nous savons ce qui nous motive à vouloir changer et contempler ce changement en nous examinant régulièrement. Nous apprenons à obéir, à étudier Sa Parole et à croître spirituellement, parce que nous avons un compagnon de route merveilleux. Le problème de solitude disparaît aussi pour le chrétien, car avec Jésus, nous ne sommes jamais seuls.

Quelle joie de savoir que notre vie est maintenant changée parce que Jésus, en mourant sur la croix, et en ressuscitant, peut accomplir tout cela. Et la cerise sur le sundae, Son Esprit en nous nous garantit l’immortalité, si nous demeurons fondés et inébranlables dans cette foi ! Donc, il ne faut pas lâcher, mais persévérer.

Alors, qu’avons-nous appris, jusqu’ici ? Premièrement, qu’il a fallu que Christ soit ce qu’Il était, c’est-à-dire, Dieu, pour accomplir ce qu’Il a fait. Je m’explique. Jésus a dû être Dieu et homme en même temps, Emmanuel, afin de mourir à notre place pour nos péchés, ressusciter, monter au ciel, où aucun homme n’est jamais monté, et envoyer le Saint-Esprit pour vivre en nous.

Deuxièmement, Il a fallu qu’Il fasse ce qu’Il a fait afin que nous puissions posséder ce qu’Il est. Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement que, sans Son sacrifice, c’est-à-dire, ce qu’Il a fait, nous n’aurions jamais pu posséder cette puissance, cette nouvelle source d’énergie et ce Consolateur dans notre vie. Grâce à Sa mort et à Sa résurrection, nous possédons Son Esprit en nous, alors nous possédons ce qu’Il est.

Et finalement, il nous faut ce qu’Il est pour devenir ce qu’Il était quand Il est venu la première fois. C’est ce que ce passage dans Colossiens veut nous faire comprendre. Dieu veut que nous paraissions devant Lui maintenant saints, sans tache, libres de toute accusation, exactement comme Jésus était, en tant que Son Fils, alors qu’Il était encore dans la chair. Donc, il nous faut Son Esprit (ce qu’Il est) parce que Dieu est en train de nous mouler à l’image de Son Fils. Pourquoi ? Afin que Jésus puisse conduire, comme il est écrit, beaucoup d’autres fils et de filles à la gloire, comme Lui. Mais Lui étant le premier-né.

Vous voyez maintenant le mystère dévoilé ? Christ en nous est notre seule espérance de la gloire, la même gloire que Christ possède, mais Christ sera toujours le premier en toutes choses. Il n’y a de salut en aucun autre, et savez-vous que le monde ne sait rien de ce mystère ? Vous ne le verrez jamais expliqué dans les médias, ni dans les universités du monde. La sagesse du monde ne reconnaît pas le Saint-Esprit, cette incomparable source qui, seule, peut changer la vie des humains. Vous la trouverez seulement dans l’Évangile de Jésus, car cette source vient de Lui.

Alors les trois phases de changement par lesquelles le converti à Christ doit passer se résument à ceci : la première phase, notre entière soumission à Dieu qui, par une nouvelle naissance, commence en nous le processus ayant pour but de transformer complètement notre esprit et notre vie ; la deuxième phase, la reconnaissance que ce processus avait commencé par un engagement par d’autres chrétiens avant nous. Ceci nous a donné les outils dont nous disposons aujourd’hui pour continuer ce travail de mille et une façons, en utilisant les dons que le Saint-Esprit nous a donnés au baptême. Nous devons donc nous engager en utilisant ces dons dans les œuvres de la foi, afin d’être des outils vivants pour en guider d’autres vers Christ. Voilà le travail du chrétien converti.

Et la troisième phase, c’est la réalisation que notre cheminement ne peut se faire que par Christ vivant en nous, un privilège qu’Il nous accorde gratuitement, mais qu’Il a payé chèrement de Sa vie. Il faut donc laisser Son Esprit nous guider sans Lui résister en réalisant que c’est un privilège pour nous de pouvoir Le servir à notre tour. Pour ceux qui sont prêts à persévérer jusqu’à la fin, Jésus nous prépare maintenant en tant que Ses prémices. Jésus nous prépare pour devenir Ses instruments qui, un jour, vont mettre fin à cette chute de l’humanité vers Sa destruction totale. Jésus nous prépare afin de la remettre plutôt sur la voie du Royaume. Un Royaume extraordinaire où nous serons immortels et où les enfants de Dieu vivront enfin dans la joie, dans la paix et dans un bonheur sans fin.

Et c’est ce que je vous souhaite à tous.