Par : Joseph Sakala
Les Saintes Écritures nous parlent de trois témoignages par lesquels nous pouvons identifier facilement un véritable serviteur de Dieu. Ce sont la foi, l’espérance et la charité ou un amour sans délimitation. Mais lors de notre conversion, nous étions comme des enfants nouveau-nés dans lesquels Dieu avait résolu de développer ces trois grandes vertus. Paul nous dit que, durant cette période de conversion, de véritables transformations spirituelles devront se produire chez le converti. Donc, Paul nous déclare : « Car nous ne connaissons qu’imparfaitement, et nous ne prophétisons qu’imparfaitement ; mais quand ce qui est parfait viendra, alors ce qui est imparfait sera aboli. Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je jugeais comme un enfant, je pensais comme un enfant ; mais lorsque je suis devenu homme, j’ai abandonné ce qui était de l’enfant. Maintenant nous voyons par un miroir, obscurément, mais alors nous verrons face à face ; maintenant je connais imparfaitement, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande d’elles est la charité » (1 Corinthiens 13:9-13).
La majorité des chrétiens acceptent volontiers que l’amour soit le plus grand fruit de l’Esprit. La foi est nonobstant essentielle pour nous guider vers le Royaume. Le juste, nous dit Jésus, doit vivre par la foi. Mais qu’en est-il de l’espérance ? Casée au beau milieu par Paul, entre la foi et l’amour, l’espérance demeure néanmoins un élément important que chaque enfant de Dieu doit développer avec intensité. Qu’est-ce que l’espérance ? Pour mieux comprendre, essayons d’établir ce que l’espérance n’est pas. D’abord, elle n’est pas une foi diluée. Dans les conversations courantes, les gens disent fréquemment « j’espère », alors qu’en réalité ils disent : « Je souhaite ». Habituellement, quand les gens disent : « J’espère que tout va s’arranger pour le mieux », ils craignent plutôt le contraire.
Espérer n’est pas uniquement de souhaiter. L’espérance est une puissance positive, appuyée par une confiance inébranlable qui bannit toute crainte et tout doute. Espérer veut dire aller de l’avant avec la certitude qu’avec Dieu notre désir va se réaliser. Mais selon la volonté de Dieu et non la nôtre. La faiblesse humaine n’a aucune place dans l’espérance du chrétien, car elle se situe au-delà des limites humaines. Elle doit toujours être positive, avec le regard inlassablement fixé sur l’avenir et son accomplissement. Si nous croyons que Dieu est tout-puissant, il faut aussi avoir la conviction que si nous mettons notre espérance en Lui, Dieu ne nous abandonnera pas. L’espoir divin élève les pensées du chrétien au-dessus de ses problèmes et de ses tribulations courantes. L’espérance voit déjà l’accomplissement du Plan de Dieu dans sa vie, mais selon la sagesse établie par Celui en qui nous avons placé notre espérance.
Elle crée en nous, par la patience, le caractère même de Dieu au travers de nos expériences. Et ces expériences, quand elles sont vécues positivement, nous transforment afin de mieux nous qualifier pour servir dans le Royaume à venir. Chez le converti, l’espérance fait de lui un serviteur zélé, car sa vie a un véritable but, une volonté de persévérer et une détermination appuyée par une ténacité que seul le Saint-Esprit peut former en lui. Cette puissance divine remplit le chrétien d’une énergie spirituelle qui le pousse à vaincre tout ce qui pourrait être négatif. Vivre sans espoir doit être une expérience épouvantable, parce que la plus grande tragédie chez l’humain n’est pas de réaliser qu’il doit éventuellement mourir, mais plutôt de perdre l’espérance pendant qu’il est encore vivant.
Paul met tellement d’emphase sur ce don qu’il nous déclare ceci : « Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l’espérance que l’on voit n’est plus espérance ; en effet, comment espérerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience » (Romains 8:24-25). Avec une telle attitude, rien ne peut nous décourager ou nous léser dans notre cheminement vers le Royaume de Dieu, puisque cette sorte d’espérance, selon Paul, nous conduit vers le salut. Le chrétien est donc engagé chaque jour de sa vie dans un combat spirituel avec Satan qui lui causera sans doute certaines tribulations, car Satan n’a qu’un but présentement, celui de nous détruire.
Même Paul, un homme profondément converti, était parfois frustré par sa propre impuissance personnelle à se mesurer à la perfection spirituelle qui était en Jésus. Dans Romains 7:18, il nous déclare : « Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. » La volonté était pourtant là, mais cette volonté charnelle était faible et sans puissance. Même avec la puissance du Saint-Esprit en nous, rappelons-nous que notre vieille nature humaine demeure toujours présente, faisant en sorte que nous sommes parfois accablés et débordés par les choses physiques. On peut à l’occasion se sentir submergé, comme quelqu’un en train de se noyer, et qui combat de toutes ses forces pour revenir à la surface de l’eau afin de pouvoir prendre une bonne bouffée d’air. Dans le monde actuel, le travail quotidien devient de plus en plus angoissant à cause du stress. Mais le manque de travail peut l’être encore plus.
Les enfants aussi ont des exigences qui peuvent souvent taxer la patience des parents. Ajoutez à cela les problèmes maritaux non solutionnés qui persistent sans cesse, faisant également leurs ravages. L’attitude des individus est affectée et la loi parfaite de l’amour en prend un coup. Il devient alors difficile de contrôler sa colère avec les dommages spirituels qu’elle peut causer, résultat de notre incapacité à contrecarrer son pouvoir. Et même lorsqu’on se ressaisit et qu’on prend le temps de méditer sur notre faiblesse temporaire, on peut vivre un moment de découragement. On peut même se questionner à savoir si nos agissements ne sont pas une menace à notre salut. Notre impuissance et notre incapacité à déraciner le péché viennent alors nous hanter, même si nous trouvons le péché répugnant. Parce que l’effet du péché sur la chair est très fort.
Alors, comme Paul, nous pourrions tous déclarer : « En effet, nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu au péché » (Romains 7:14). Tant et aussi longtemps que nous serons dans la chair, nous aurons à livrer ce combat contre le péché parce qu’il est notre ennemi mortel. Ce qui est encore plus difficile à accepter, c’est qu’il est impossible de nous en sortir par nos propres efforts. Il existe néanmoins une solution. Paul nous la donne au verset 25 : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Paul avait compris que sa seule porte de sortie était de demeurer assujetti par l’esprit à la loi de Dieu, et non par ses efforts physiologiques. « Parce que l’affection de la chair est inimitié [en rébellion] contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas] » (Romains 8:7).
Paul avait alors pleinement raison de déclarer : « Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l’espérance que l’on voit n’est plus espérance ; en effet, comment espérerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience » (Romains 8:24-25). Donc, nous ne sommes jamais sauvés par l’espérance, comme selon certaines versions de la Bible, mais plutôt en espérance, après notre conversion. En effet, que nous puissions espérer notre salut avec patience ! Le converti doit continuellement entretenir dans son esprit cette espérance de faire partie du Royaume, même s’il ne voit pas ce Royaume encore établi ici-bas dans sa plénitude. Et si le converti ressent une faiblesse temporaire à sauvegarder cette espérance, il n’a pas à s’inquiéter puisque Dieu Lui-même S’implique dans le cheminement de Son enfant. « Et même aussi l’Esprit nous soulage dans nos faiblesses ; car nous ne savons ce que nous devons demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer » (Romains 8:26).
Jusqu’ici, nous voyons cette merveilleuse qualité de la patience engendrée par l’espérance divine. Ces deux vertus nous aident à maintenir un esprit ouvert et bien disposé, surtout dans les moments de tribulations, souvent parsemés de périodes d’abattement. De ce fait, quoique nous trouvions le péché répugnant, il faut aussi accepter le fait qu’il soit toujours près de nous. L’apôtre Jean, vers la fin d’un courageux ministère déployé sur une longue vie, avait très bien compris cela. Voilà pourquoi il nous a donné cette instruction : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous » (1 Jean 1:8). Gardons toujours à l’esprit que Jean s’adresse ici à des convertis, leur expliquant que même après la conversion, la nature humaine combat constamment avec le Saint-Esprit en nous.
Malgré cela, avec Dieu, il y a toujours une solution. Et Jean nous la donne en toute simplicité au verset 9, en déclarant : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » Il faut donc admettre en toute humilité que, tant et aussi longtemps que nous sommes dans cette chair, nous pouvons pécher. Le danger réside là où Satan met dans l’esprit du converti qu’avec le Saint-Esprit, il lui est impossible de pécher. C’est d’ailleurs ce que Satan a réussi à implanter dans les « doctrines » de certaines dénominations religieuses qui le prêchent ouvertement en toute confiance. Elles rendent alors le salut commode et sans effort pour leurs loyaux croyants. Voilà pourquoi, au verset 10, Jean est inspiré d’écrire : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » C’est ce que l’orgueil fait comme ravage chez le chrétien qui se laisse influencer par l’adversaire.
Le roi David a été inspiré de déclarer que : « L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu’ils doivent suivre. Il fera marcher les humbles dans la justice ; il enseignera sa voie aux humbles » (Psaume 25:8-9). L’apôtre Jacques a aussi utilisé ce passage dans son enseignement alors qu’il nous dit : « Pensez-vous que l’Écriture parle en vain ? L’Esprit qui habite en nous, a-t-il des désirs qui portent à l’envie ? Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:5-6). Il nous exhorte alors en déclarant, au verset 7 : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous. »
Pareillement, Jean nous exhorte à toujours garder ce lien sacré avec Dieu. Dans 1 Jean 2:1-3, il nous discourt comme un bon père en disant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier [après leur conversion]. Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. » Avez-vous encore l’impression qu’après la conversion nous ne pouvons plus pécher ? Le chrétien qui se met à croire une telle contrefaçon de la vérité biblique risque drôlement de s’exposer, avec le temps, à commettre le péché impardonnable. Car, sans le réaliser au début, il repousse lentement la nécessité de revenir à Dieu pour le pardon de ses péchés, croyant ainsi pouvoir cheminer seul vers le salut sans Jésus.
Ceci veut dire que si quelqu’un vient vous prêcher qu’en étant sous la grâce vous ne pouvez plus pécher, ce ministre ou pasteur est lui-même séduit, et pour citer l’apôtre Jean, la vérité n’est pas en lui. Non seulement il ment, mais il fait de Dieu un menteur, ce qui confirme que la vérité n’est point dans la parole de ce ministre. Voilà la raison pour laquelle Jean nous le révèle aussi directement et sans retenue. Non pour nous démoraliser, mais plutôt pour développer notre espérance au bon endroit, en Christ, notre Avocat et seul Médiateur auprès du Père. Faites bien attention à certains prédicateurs sur Internet. Pour s’attirer des brebis, ils prêchent ouvertement que, sous la grâce, il est impossible pour le converti de pécher. Dans leur groupe peut-être, mais qu’en est-il de la Parole de Dieu ?
Si nous acceptons que la Bible est la Parole de Dieu qui nous est donnée comme instruction divine pour nous guider vers le Royaume, nous faisons alors face à une sérieuse contradiction. Jean, sous l’inspiration divine, déclare aux convertis qu’à cause de notre nature humaine, nous pouvons pécher. Mais : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9). Jean ne s’adressait pas aux gens non convertis. C’était une lettre envoyée aux membres convertis du Corps de Christ ! Donc, quand nous sommes dans une situation où un homme tord les instructions de Dieu pour s’attirer des membres, la décision du converti ou de celui qui se dirige vers la conversion nous est indiquée dans cette même Parole de Dieu. Doit-on croire l’homme ? « Nullement ! Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu gagnes ta cause lorsqu’on te juge » (Romains 3:4).
Avec la Parole de Dieu, on ne se trompe pas. Parce que Jésus demeure perpétuellement notre Avocat fidèle auprès du Père. Et Jésus le fait pour nous en demeurant inlassablement une victime expiatoire pour tous nos nouveaux péchés, en autant que nous sommes disposés à les confesser. Regardons maintenant ce que Jean ajoute au sujet de Jésus en tant que victime expiatoire. « C’est Lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:2). Le salut est donc disponible à tous ceux qui voudront accepter le sacrifice de Son sang versé. Or, « il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Ce verset ne pourrait être plus resplendissant ; pourtant, la multitude des humains d’aujourd’hui cherche, comme jamais auparavant, son salut ailleurs.
Certains prédicateurs soutiendront l’argument que ce passage s’applique aux chrétiens seulement. Regardons néanmoins ce que Jean ajoute au sujet de Jésus en tant que notre victime expiatoire : « Lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:2). Dieu est le Créateur de tous les humains et Il ne fait pas acception de personne. « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17). Malheur à ceux qui se plaisent à condamner au feu de la géhenne tous ceux qui ne partagent pas leurs convictions ! Dieu veut sauver l’humanité et non la détruire.
Le fait demeure que même si nous sommes convertis à Christ, le péché sera toujours là, et nous aurons continuellement besoin de notre Avocat fidèle auprès du Père. Et Jésus sera constamment là pour nous. Quiconque prêche le contraire fait de Dieu un menteur. C’est précisément ce que Jean nous déclare dans 1 Jean 1:9-10 : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n’est point en nous. » Donc, sauf Jésus, aucun chrétien n’a réussi à vaincre complètement le péché. Alors, quelle est la différence entre ceux que Dieu a attirés tout au long des siècles, pour les donner à Christ, attendant la vie éternelle au retour de Jésus, et ceux qui seront appelés plus tard ?
D’abord, le véritable chrétien est conscient depuis sa conversion qu’il doit poursuivre son cheminement dans la foi, et il doit persévérer fidèlement dans ce cheminement jusqu’à la fin de sa vie. Il vit dans le monde mais ne doit plus en faire partie. Jésus, dans Sa prière au Père, juste avant de mourir, Lui a dit : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin [Satan]. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité ; Ta parole est la vérité » (Jean 17:15-17). Tandis que le chrétien, qui ne l’est que de nom seulement, croit que son salut est assuré sans aucun effort de sa part parce qu’il a décidé un jour de donner son cœur à Jésus. Très grande différence dans les deux attitudes. Et cette pratique d’enfermer des individus dans des monastères et des couvents pour les « ôter » du monde afin de les sanctifier n’est pas la solution ! La véritable sanctification vient par le moyen de la vérité. Et la Parole de Dieu est la vérité.
Le Saint-Esprit avait conduit Paul à nous décrire les problèmes communs inhérents à chaque chrétien, et la façon de nous en sortir. Guidé par le Saint-Esprit, il est primordial que notre esprit commence à passer par une transformation complète. Nous avons d’abord franchi l’étape initiale qui était de nous repentir de tous nos péchés passés en nous soumettant à Dieu. La deuxième étape fut de passer par le baptême pour confirmer notre engagement envers Christ, à la suite de quoi Dieu nous a donné un dépôt de Son Esprit comme don gratuit. À partir de ce moment-là, nous sommes devenus disciples de Christ. « Et Celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes [dépôts] de son Esprit » (2 Corinthiens 5:5). Certains groupes prêchent que c’est tout ce qu’il faut faire. Le véritable chrétien reconnaît que sa conversion n’était pas la conclusion de son pèlerinage spirituel, mais plutôt le début de son authentique cheminement.
Engendré en tant qu’enfant de Dieu, le chrétien doit appliquer sa vie à la croissance spirituelle dans le but de maîtriser et de contrôler les émotions qui nous dominaient. Les émotions étant ce qui vient du cœur, et le cœur étant tortueux par-dessus tout, le Saint-Esprit agit sur notre esprit afin que la raison puisse dominer sur nos émotions, ce qui s’appelle « la maîtrise de soi ». Christ, agissant maintenant en nous, nous conduit à développer Son caractère, mais il ne faut pas Lui résister. Voilà, chers amis, où habite notre espérance pour l’avenir. Paul nous dit ceci, dans Romains 8:12-15 : « Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. »
Paul nous dit clairement que, si nous laissons le Saint-Esprit faire Son œuvre, nous sommes officiellement adoptés dans la Famille de Dieu où nous découvrons une vérité extraordinaire que notre esprit humain ne peut pas découvrir à lui seul. « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (vs 16-17). C’est ici que les groupes qui prêchent un salut facile sont confondus sans le réaliser, en sermonnant à savoir qu’après notre conversion nous pouvons continuer à vivre comme avant, car Jésus fera tout le travail pour nous. Paul vient de nous dire exactement le contraire. « En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez » (Romains 8:13).
Pour vivre éternellement, selon Paul, voyez la solution dans la deuxième partie du verset 13 : « mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. » C’est l’évidence même ! Paul nous le confirme au verset 14 : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. » N’allez surtout pas croire que cette transformation du chrétien est chose facile et automatique dès la conversion. L’espérance devient pour nous un processus entamé par Jésus, et qui s’échelonne sur toute notre vie. Plus nous sommes près de Christ, plus notre espérance devient réalité. Vivant en nous, Jésus nous donne la force et le courage d’affronter les diverses tribulations qui nous accablent. Le fait de savoir que, par sa mort, Jésus nous donne l’assurance d’être cohéritiers avec Lui de tout ce que Dieu a créé, devrait chasser et évincer toute crainte en nous.
Savoir qu’il nous a ouvert la porte à l’immortalité par une résurrection devient pour nous le fondement même de notre espérance. C’est le but pour lequel nous sommes vivants et heureux d’avoir été choisis les prémices de Christ. Regardons ce que Pierre nous dit sous l’inspiration divine, dans 1 Pierre 1:3 : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts. » Pour quelle raison ? Versets 4-5 : « Pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps. » Cet héritage est déjà réservé dans les cieux pour ceux qui, par la puissance de Dieu, sont gardés dans la foi pour le salut qui nous sera confirmé au retour de Jésus.
Notez que Pierre l’appelle une espérance vivante, car elle crée en nous la persévérance de continuer dans la foi jusqu’à la fin de notre vie physique. C’est d’ailleurs l’exigence que Jésus nous demande, quand Il a déclaré : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé » (Matthieu 24:13). Cette persévérance dans la foi se transforme en nous, créant une espérance inébranlable que Pierre nous confirme ainsi : « En cela vous vous réjouissez, quoique vous soyez maintenant attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, puisqu’il le faut, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, vous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ, que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes » (1 Pierre 1:6-9).
Cette glorieuse espérance sera la réalisation ultime du désir de Dieu de nous vouloir dans Son Royaume. Dès le commencement, il était dans Son plan de nous avoir en tant que Sa grande famille, heureuse dans Son Royaume. Même s’ils réalisent que ce Royaume sera établi sur cette terre, plusieurs chrétiens vivent occasionnellement dans le désespoir temporaire de ne pouvoir y participer, parce qu’ils sont bouleversés par l’inquiétude et l’incertitude. L’incertitude est le pire ennemi de l’espérance, car elle nous fait douter, et douter est un poison spirituel épouvantable. Cette attitude de désespoir ne peut venir que de Satan et ses démons qui savent fort bien que leur temps se fait court, car le Royaume approche et eux n’ont aucun espoir d’en faire partie. Pour eux le retour de Jésus signifie le temps de leur jugement, et ils tremblent (Jacques 2:19).
Mais en ce qui nous concerne, Pierre nous dit le contraire. Il nous exhorte à nous réjouir, quoique nous soyons présentement attristés pour un peu de temps encore par diverses épreuves, puisqu’il le faut, afin que l’épreuve de notre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, nous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ. Imaginez maintenant la joie que ressentiront ceux qui ont été appelés avant la venue de Christ et qui ont sûrement été victimes de certaines périodes d’incertitude, de désespoir et de doute. Pourtant, dans la foi, ils ont persévéré dans l’espérance du salut.
C’est ce que l’apôtre Pierre nous confirme en disant : « C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement, et étant sobres, attendez avec une parfaite espérance la grâce qui vous sera apportée à la manifestation de Jésus-Christ ; comme des enfants obéissants, ne vous conformez point aux convoitises de votre ignorance d’autrefois » (1 Pierre 1:10-14).
Donc, pendant que les élus de Dieu se dirigent en espérance vers leur récompense, le retour de Jésus signifie, pour Satan et ses démons, la fin de leur règne. Et, comme nous dit Jacques, ils tremblent simplement à la pensée de cet événement. La nature rebelle de Satan et de sa cohorte fut établie au moment où ils ont voulu se saisir du trône de Dieu, les rendant ennemis jurés de Christ. Étant maintenant enracinée en eux, cette nature rend impossible leur soumission à Son égard. Tandis que nous, êtres humains encore aux prises avec nos faiblesses, nous avons cette espérance, à cause du sacrifice de Jésus, une bouée spirituelle et divine à laquelle nous pouvons continuellement nous cramponner avec assurance sur la mer houleuse de la vie terrestre.
Le monde en général vit dans le désespoir, puisque Satan a tellement bien séduit les humains qu’ils pensent que Dieu a réellement perdu le contrôle de Sa création. Ces gens croient ce qu’ils voient et, incontestablement, ce qu’ils voient n’est pas beau à contempler. Alors, on prêche un évangile dans lequel Dieu va assurément détruire toute cette génération méchante, sauf le groupement qui vous prêche ces choses. Sachez, chers amis, que Jésus ne S’en vient pas pour raccommoder les dommages causés par Satan depuis le péché de nos premiers parents. La création d’Adam n’était pas terminée, spirituellement parlant. Adam était une âme vivante et non une âme immortelle. Nonobstant, le plan de Dieu était d’offrir l’immortalité à nos premiers parents en retour de leur foi en Lui.
C’est Satan qui a servi le mensonge à nos premiers parents qu’en rejetant l’arbre de vie pour l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils seraient comme des dieux, tout de suite, et donc immortels aussi. Le péché d’Adam et Ève n’a pas ruiné la supposée création parfaite de l’homme, comme enseigné par plusieurs religions. Dieu n’a pas regardé la chute de nos premiers parents comme un écrasement colossal de Sa Création, et qu’Il devait dorénavant développer un plan de rédemption pour réparer les pots cassés. Le salut nous est alors présenté comme un effort de la part de Dieu pour restaurer la condition originale de l’homme en ce qu’elle était avant de pécher. C’est comme si Dieu, soudain pris au dépourvu, faisait de Son mieux contre Satan qui Lui résiste et qui, pour le moment, semble gagner la bataille.
Regardons autour de nous pour réaliser que la plus grande partie de l’humanité n’est pas sauvée ni appelée au salut à l’heure actuelle, sans compter la majorité de ceux qui ont déjà vécu et qui sont morts sans se convertir à Christ. Ensuite, ces églises ont l’audace de nous prêcher qu’aujourd’hui est le seul jour de salut. Donc, pour se venger de ces incrédules, Dieu va bientôt envoyer Jésus pour détruire la vaste majorité des humains que Satan s’est appropriés pendant tous ces siècles. Prêcher un tel évangile est complètement faux ! C’est prêcher un autre Jésus que Celui que le Père a envoyé afin de donner au monde entier l’accès au salut. N’allez surtout pas croire que ce phénomène est une tentative récente de l’adversaire pour séduire les chrétiens. Dès les débuts de l’Église, au premier siècle, Paul avait déjà remarqué les ravages causés par des ministres de Satan qui s’infiltraient dans les congrégations du Corps de Christ pour tenter de contrecarrer Son Évangile.
Paul a immédiatement réagi et écrivit ceci aux Corinthiens : « Puissiez-vous supporter un peu mon imprudence ! Mais aussi, je vous prie, supportez-moi. Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:1-4). Paul s’attaque directement au nœud du problème, sans lésiner et sans craindre de blesser les véritables convertis. Pas question de faire des compromis ou de diluer la vérité pour plaire à la congrégation afin de ne pas perdre des membres.
Alors, Paul ne ménage pas ces intrus en expliquant aux convertis la raison de son action. « Mais je le fais, (et je le ferai encore,) pour ôter tout prétexte à ceux qui cherchent des prétextes, en sorte qu’ils soient trouvés tels que nous dans les choses dont ils se glorifient. Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:12-15). Ceci se passe au tout premier siècle. Imaginez les dommages que Satan a ensemencés dans toutes les églises qui se disent chrétiennes depuis ce temps.
Pour ce qui est du salut et de Jésus par qui le salut est possible, la Parole de Dieu nous enseigne autre chose. « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17). La prédestination de Dieu pour l’humanité entière est d’être sauvée. Pourtant, ces églises ne font que ça, condamner le monde, afin de mieux dominer sur ceux qui les écoutent ! L’image que ces gens projettent, c’est l’impression que Satan est plus puissant que Dieu. Laissez-moi vous rassurer que le salut n’est pas une réparation des dommages causés par le diable. Le péché n’a jamais rien changé au plan éventuel et final de Dieu pour l’humanité.
Son plan se poursuit selon Sa volonté et selon Son échéancier. Le salut est là pour compléter et finaliser le plan original de Dieu de Se former une Famille divine d’êtres immortels. Je m’explique. La création originale était la phase initiale et physique qui devait amener l’humain vers une création spirituelle. Et cette transformation se poursuit encore aujourd’hui dans chaque converti que Dieu appelle pour donner à Christ. L’homme fut créé physique et non spirituel, mortel et non immortel. L’homme fut créé de la terre, un modèle de glaise, que Dieu le Maître potier voulait modeler individuellement pour en arriver à une création finale, à Son image. Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’homme physique et, par conséquent, mortel ? Afin de pouvoir mettre fin à son existence si l’homme s’obstine à refuser l’offre de Dieu de l’éternité. Si, au contraire, l’homme accepte l’offre de Dieu, par Jésus-Christ, et persévère dans la foi jusqu’à la fin de sa vie, alors il recevra le don gratuit de la vie éternelle. Aussi simple que ça !
Dieu est Esprit ; subséquemment, Ses enfants devaient être modelés de façon à devenir une création spirituelle parfaite, à Sa ressemblance. « Et Dieu créa l’homme à Son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (Genèse 1:27). Dieu avait créé l’homme libre de choisir, avec la potentialité lui étant révélée de recevoir gratuitement le don de la nature même de Dieu. Cette promesse divine avait pour but de développer en nous le caractère parfait de Dieu pour recevoir finalement l’immortalité. Pas antérieurement, comme Satan a fait croire à nos premiers parents ! Ne vous laissez pas séduire. Il n’y a aucun combat ou épreuve de force entre Dieu et l’adversaire. Satan ne peut rien exécuter, sauf ce que Dieu lui permet de perpétrer. Et Dieu le laisse agir pour une raison toute spéciale : afin de former notre caractère vers de bons choix dans notre cheminement spirituel vers la perfection.
Avez-vous déjà réfléchi sur la réalité, pourtant évidente, que c’est grâce à nos expériences vécues que nous avons éventuellement compris que notre vie spirituelle de jadis était un véritable fiasco ? Et Dieu avait choisi ce moment précis pour nous appeler au salut. Car exceptionnels sont ceux qui cherchent Dieu quand tout fonctionne merveilleusement bien. Est-ce même possible ? Habituellement, nous venons à Dieu dans le découragement, la douleur et le désespoir ; quand nous sommes complètement brisés et l’esprit abattu, puisque tous nos efforts physiques pour nous en sortir ont lamentablement échoué. C’est exclusivement dans ces conditions que le Maître Potier peut commencer à nous modeler : lorsque nous acceptons volontairement de nous humilier, car « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). C’est alors que notre vrai caractère commença à se former, guidé par la main de Dieu. Donc, ce processus vers la perfection n’est pas instantané au baptême : il requiert du temps.
Le salut est ainsi la phase finale de la création spirituelle effectuée en nous. Étant affranchis de poursuivre dans cette voie vers le Royaume de Christ à venir, Dieu peut maintenant créer en nous le désir de vouloir Lui obéir librement suite à notre propre décision de le faire. Pas d’être obligé, mais de Lui obéir volontairement. C’est d’ailleurs ce que Dieu avait fait avec Adam et Ève en les plaçant devant deux arbres dans le jardin d’Éden. Ils étaient libres de prendre leur propre décision pour cheminer vers le salut. Cette possibilité était néanmoins basée sur le choix de s’alimenter à l’arbre de vie. Dieu est toujours fidèle à Lui-même, alors que c’est l’homme qui avait fait le mauvais choix en écoutant Satan. Au lieu de mettre leur espérance en Dieu, nos premiers parents ont placé leur espoir dans le « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4).
Après qu’ils aient pris cette décision en toute liberté, Dieu S’est retiré temporairement en bloquant l’accès à l’arbre de la vie à Adam et Ève. Mais pour quelle raison ? Genèse 3:22 : « Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Et maintenant prenons garde qu’il n’avance sa main, et ne prenne aussi de l’arbre de vie, et qu’il n’en mange, et ne vive à toujours. » Malgré leur péché, Dieu, dans Son amour infini, ne voulait pas voir Ses enfants vivre éternellement dans cette malheureuse situation. « Et l’Éternel Dieu le fit sortir du jardin d’Éden, pour cultiver la terre d’où il avait été pris. Il chassa donc l’homme ; et il plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame d’épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie » (Genèse 3:23-24). L’homme ne pouvait donc pas accéder au salut dans le péché.
Toutefois, ce Dieu d’amour avait déjà prévu la solution pour corriger la bévue potentielle de l’homme avant même sa création. Il fallait payer la rançon de mort que le péché avait causée. « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Et aucun humain ne pouvait payer cette rançon : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 :23). Le sang humain n’aurait jamais pu accomplir ce miracle : « Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous… » (1 Pierre 1:19-20). Donc, Dieu, avant la création du monde, avait déjà préétabli que le salut serait rendu possible par Christ seulement, la Parole de Dieu vivant dans la chair. « Et la Parole [de Dieu] a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Christ devenait alors la seule espérance du chrétien pour naître dans la Famille de Dieu.
Cette bonne nouvelle pour l’humanité entière a sûrement dû enrager Satan au point qu’il s’est mis à séduire le monde entier pour que celui-ci croie que le salut peut se gagner par d’autres moyens. Pourtant la deuxième partie de Romains 6:23 nous dit clairement : « mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Alors, la contrefaçon de Satan fut de créer une multitude de religions selon le besoin ou le désir des gens, où une partie de vérité serait enseignée pour les attirer, mais saupoudrée toutefois avec juste assez d’erreurs pour mêler tout le monde. Quoique, si on fait le compte de toutes les fausses doctrines parsemant la théologie de la totalité des religions du monde, on arrive à un nombre étonnant d’erreurs qui ne manquent sûrement pas de nous laisser perplexes. La religion fut jadis, et demeure toujours, l’instrument rêvé de l’adversaire pour créer la division. Peu importe cependant, il y a environ 2 000 ans de cela, le temps était dévolu pour l’humanité de voir Dieu, qui est Esprit, Se manifester en chair humaine dans la personne de Jésus, l’image même de Dieu. (Voir 2 Corinthiens 4:4 ; Colossiens 1:15.)
De ce fait, les gens ont pu voir corporellement Dieu, en la personne de Christ, apporter cet Évangile de vérité tant prophétisé depuis des siècles, de sorte que ceux qui Le voyaient et L’écoutaient pouvaient vraiment contempler Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jésus n’était pas un simple humain que Dieu avait décidé d’utiliser en tant que prophète pour venir annoncer l’Évangile du salut. Ce n’était pas un prophète ayant été « adombré » (habité) pendant trois ans et demi par le « principe christique », comme l’avance le mouvement nouvel âge. Jésus était la manifestation même de la Parole de Dieu dans une chair humaine, devenant le seul par qui le salut est rendu possible (Actes 4:12). Sa conception fut immaculée, car elle procédait du Saint-Esprit (Matthieu 1:18, 20). « Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS » (v. 23). Tout était planifié par Dieu : que le Messie devait naître d’une vierge et que Son nom aussi signifierait que Dieu serait avec nous !
Voilà l’Évangile que Jésus annonçait et que Ses disciples devaient apporter à leur tour au monde entier. Juste avant Son Ascension au ciel, Jésus, qui était également leur Consolateur, leur avait promis un autre Consolateur qui les conduirait dans toute la vérité après Son départ. Jésus leur a déclaré : « Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous » (Jean 14:16-17). Cette promesse de Jésus fut accomplie le Jour de la Pentecôte. Afin de les rassurer à savoir d’où leur parviendrait toute cette connaissance, Jésus leur dit, au verset 26 : « Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en Mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites. »
Dans Jean 16:13-14, Jésus ajoute ceci : « Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est lui qui Me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à Moi, et qu’il vous l’annoncera. » Notez que le Consolateur ne parlerait pas de son propre chef, mais annoncerait uniquement ce qui lui serait dit. C’est ainsi, dit Jésus, que le Consolateur « Me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à Moi, et qu’il vous l’annoncera. » Voilà comment Dieu peut, par Son Esprit, créer en nous Son caractère saint. Le Saint-Esprit est cette puissance divine qui agit en nous dès maintenant, qui nous raffermit dans notre combat assidu contre les attaques de Satan et qui, même dans nos faiblesses, est en train de former en nous le désir de vouloir vivre selon la loi d’amour que Jésus est venu enseigner.
Le cheminement du chrétien est véritablement un travail fondé sur la foi et la persévérance, lesquelles fortifient son espérance d’être un futur élu du Royaume, dans sa fidélité à Dieu jusqu’à sa mort. Paul avait donc raison de nous exhorter en disant : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon Son plaisir » (Philippiens 2:12-13). Pourquoi travailler au salut si celui-ci est quelque chose d’inconditionnel ? Ceux qui prêchent un salut facile fondé sur un simple plongeon dans une piscine ou par une petite prière de repentir donnant son cœur à Jésus durant une croisade religieuse dans un stade sportif, ne doivent sûrement pas citer ces paroles de Paul aux Philippiens.
Nous savons, selon les Écritures, que le Royaume de Dieu ne sera pas établi au ciel en ouvrant ainsi la porte aux humains pour qu’ils y accèdent. Jésus est venu nous annoncer que le Royaume viendra du ciel mais sera établi sur cette terre, car les problèmes épouvantables que Jésus viendra solutionner sont ici-bas. Néanmoins, avant de partager l’univers avec Sa création, il va falloir que cette création apprenne à fonctionner ensemble dans l’unité et dans la coopération. Voilà la mission que Jésus avait confiée à Ses disciples avant de les quitter pour le ciel. Par contre, ils ne seraient pas seuls au milieu des nombreux ennemis semés sur leur route. Ils avaient reçu cette assurance de Jésus Lui-même : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20).
Cette scène s’est passée il y a tout près de vingt siècles. Est-ce que le monde a réagi positivement à la Bonne Nouvelle du Royaume à venir ? Que voyons-nous un peu partout ? Des nations soumises à Dieu dans l’attente de l’établissement de Son Gouvernement ? Au contraire, nous voyons de la division et de la compétition, le fruit de l’adversaire qui veut détruire. Ceux qui sont dans les affaires reconnaissent que vendre un produit de qualité n’est pas en soi de la compétition. C’est une intégration honnête dans le marché d’un produit de bonne qualité vendu à meilleur prix à cause de la compétence du fabricant. La compétition a pour but unique de détruire ou éliminer son rival. Regardez les annonces à la télévision et dans les autres médias. Au lieu de mettre en valeur leur produit, nombre de fabricants se plaisent à dénigrer celui de la compétition. On rabaisse l’autre pour s’élever !
Le Royaume sera un endroit où la coopération et l’harmonie primeront chez les employés, et où travailler dans la paix sera toujours à l’ordre du jour. Ce changement ne se fera pas comme par enchantement et d’une manière immédiate. Le processus sera graduel et adapté au rythme de chacun. Le but sera de convertir et non de détruire. Les prémices du Royaume à venir, que Dieu Se prépare depuis des siècles, seront cautionnées dans un travail où la patience primera et où l’amour débordera. Ce sera un travail énorme, car il faudra toucher le cœur meurtri de l’humanité qui survivra à la grande tribulation des temps de la fin. Dieu S’est réservée une période de mille ans pour faire de cette terre un jardin d’Éden comme celui dans lequel Il avait placé nos premiers parents. « Et ils diront : Cette terre désolée est devenue comme un jardin d’Éden ; ces villes désolées, désertes et ruinées, sont fortifiées et habitées » (Ézéchiel 36:35).
Les Écritures nous donnent un bon exemple d’une des façons dont cette œuvre de conversion se fera. Regardons ensemble un événement tout à fait spécial qui eut lieu le Jour de la Pentecôte. Certains de ceux qui écoutaient Pierre prêcher ce jour-là étaient sûrement parmi ceux qui, quelques semaines auparavant, avaient crié de crucifier notre Sauveur. Mais quand ils ont compris la véritable énormité de leur péché, ils ont crié aux apôtres : « Hommes frères que ferons-nous ?» Ils avaient peur, car ils étaient sans espérance. C’est alors que Pierre leur propose une espérance fondée sur la miséricorde de Dieu. Dans Actes 2:38-39, « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera. » Voilà l’étendue de la miséricorde divine.
Cette miséricorde contenait aussi une espérance : « Vous recevrez le don du Saint-Esprit. » En plus de vivre en eux, le Saint-Esprit leur ferait un don personnel qu’ils devaient utiliser dans leur croissance spirituelle vers ce Royaume. Quand Dieu nous a créés, Son désir ardent était que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. C’est précisément ce que l’arbre de vie représentait dans le jardin d’Éden. Puisque nos premiers parents ont refusé cet arbre pour s’alimenter plutôt à l’arbre de leur propre conception de ce qui est bien ou mal, l’arbre de vie leur fut refusé afin qu’ils ne vivent pas éternellement dans le péché. La venue de Jésus avait comme but d’ouvrir à nouveau l’accès à l’arbre de vie, mais au prix du sang pur et sans tache versé par Dieu venu vivre en chair.
Lors de notre conversion à Christ, nous avons reçu un don à notre baptême. Demandons au Saint-Esprit de le découvrir afin de mieux le mettre au service de Jésus. Quand une personne est dotée du grand privilège d’être appelée par Dieu, et qu’elle refuse d’agir dans cette espérance, elle devient semblable à celui qui, dans la parabole (Matthieu 25:14-30), avait reçu un talent, et l’a caché en refusant de le faire fructifier. Cet individu ne possédait aucune vision de l’avenir que Dieu avait préparé pour Ses enfants. Et quand le Maître lui a demandé pourquoi il avait agi ainsi, tentant de se justifier, il a simplement répondu : « J’ai eu peur et j’ai caché mon talent ». Mauvaise réponse ! De quoi avait-il peur ? Il aurait dû dire : « J’ai manqué d’amour et de fidélité envers Toi, et je n’ai pas utilisé mon talent. » Pourtant, l’amour bannit la crainte. Donc, pour Dieu, cet individu était sans excuse et, selon la parabole, il en est sorti grand perdant.
Un chrétien converti n’a pas à craindre, car l’espérance lui donne le courage de foncer. Peu importe les obstructions que Paul rencontrait, il n’avait pas d’inquiétude, parce qu’il avait très bien compris que le désir de Dieu était de le voir dans le Royaume. Paul avait toujours ce but en tête et nous avons aujourd’hui cette même espérance. Si Dieu est pour nous, que peuvent nous faire les humains ? Dieu est très patient. Depuis la création de l’homme, Dieu endure sa rébellion, ses transgressions dans sa façon de vivre et son désintéressement envers Son gouvernement à venir. Mais la délivrance est proche ! Paul nous a prédit que même la création inanimée avait cette espérance qu’elle aussi serait libérée un jour de la servitude de la corruption à laquelle elle est soumise présentement. La pollution fait ses ravages sur la terre entière.
Dans Romains 8:19-21, Paul déclare : « En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés, car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. » Tout comme nous, la création entière sera aussi libérée de toute sa corruption afin de contempler la gloire qui nous est destinée. Pareille aux autres fruits de l’Esprit, l’espérance aussi augmente chez le chrétien dans la mesure où sa vie personnelle est consacrée à Jésus. C’est ainsi que l’espérance peut nous aider à vaincre tous nos problèmes, car, peu importe nos tribulations, nous savons qu’elles sont temporaires et concourent même à notre bien.
Paul nous l’explique si bien quand il dit : « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30). Dans ces trois petits versets, Paul nous résume le cheminement complet du chrétien, à partir du moment où Dieu voit la franchise et la sincérité de son cœur, et l’appelle selon Son dessein, dans un cheminement vers la glorification en tant qu’Enfant immortel dans la Famille de Dieu. Il devient évident que cela change tout par rapport à notre vie d’autrefois.
Alors, si nos compères et notre famille se mettent à nous accuser et nous critiquer parce que notre comportement ne correspond plus à leur manière d’agir, quelle devrait être notre réaction ? Puisons notre force dans ces paroles de Paul : « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort, et de plus il est ressuscité, il est même assis à la droite de Dieu, et il intercède aussi pour nous. Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction ou l’angoisse ou la persécution ou la faim ou la nudité ou le péril ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés [par les non convertis] comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par Celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:33-39).
Si Dieu nous aime, qui donc pourrait nous séparer de Son amour, un amour qui nous a été manifesté par nul autre que Jésus-Christ notre Sauveur ? Néanmoins, les années passent, nous vieillissons et diverses maladies nous assaillent. C’est alors que nous avons parfois ce mauvais penchant de nous déprécier et nous demander quelle valeur nous évoquons aux yeux de Dieu. De grâce, ne vous posez jamais une telle question ! Quand Dieu nous regarde, Il ne nous compare pas aux autres, ni à ce que nous étions auparavant. Dieu nous voit déjà tel que nous serons un jour. Il voit la beauté que nous revêtirons par le processus de la glorification qui nous métamorphosera complètement. Il voit déjà l’éternité dont nous hériterons.
Pendant cette transformation, Jésus travaille en nous parce qu’il veut que nous entreprenions dès maintenant de percevoir les autres de la même façon qu’Il nous voit, car l’avenir glorieux est ouvert à tous. Un tel esprit positif nous aidera à combattre l’adversité et à demeurer jeune de cœur, malgré notre vieillissement. Souvenons-nous continuellement que, malgré notre âge, la jeunesse demeure toujours un état d’esprit. Pour Dieu, nous sommes jeunes quand le courage l’emporte sur la crainte et quand la volonté de vivre remplace le laisser-aller. Nous vieillissons chaque fois que nous renonçons à un idéal ou que nous écrasons notre enthousiasme. S’inquiéter inutilement, douter ou craindre sans vérifier, trahir une amitié, désespérer sans combattre, voilà ce qui fait vraiment vieillir le chrétien avant son temps.
Il faut garder au fond de notre cœur l’amour de ce qui est beau et pur ; maintenir cette faculté de s’émerveiller, cette joie d’être toujours en vie, cette facilité d’espérer tout en demeurant ce que nous sommes vraiment. Nous sommes aussi jeunes que notre confiance et aussi vieux que nos doutes. Nous sommes aussi forts que nos convictions et aussi faibles que nos espoirs perdus. Tant et aussi longtemps que nous resterons accrochés à l’espérance, tant que nous croirons en Dieu et dans la grandeur du sacrifice de Jésus, nous resterons spirituellement jeunes.
Cette espérance nous fait découvrir l’amour de Dieu, comme dit si bien l’apôtre Jean : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur » (1 Jean 3:1-3). Dans le livre de vie de l’Agneau, nous sommes déjà inscrits en tant qu’enfants de Dieu, même si le monde ne nous reconnaît pas, simplement parce que, pour le moment, il ne connaît pas Dieu. Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais, au retour de Christ, nous avons cette espérance inébranlable que nous serons semblables à Lui. C’est alors que nous Le verrons tel qu’Il est.
Néanmoins, quiconque a cette espérance en lui doit continuer à se purifier, nous dit Jean, au verset 3, c’est-à-dire, grandir spirituellement afin de devenir semblable à Christ. Le temps de l’avènement de Jésus approche, alors il en est ainsi de notre salut. Pour ceux qui sont aujourd’hui morts en Christ, ayant persévérés jusqu’à la fin, ils se reposent de leurs œuvres et attendent patiemment ce merveilleux moment de ressusciter. Pour ce qui est de nous, il faut rester éveillé, tout en persévérant jusqu’à la fin, comme eux, dans l’attente d’être, nous aussi, au service de Christ à enseigner aux autres. Sachez que, même ce qui semble trop beau présentement, sera un jour réalité. Avant de quitter Ses disciples pour monter au ciel : « Jésus, s’approchant, leur parla et leur dit : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Voilà ce qu’Il veut partager avec nous un jour.
Le monde actuel, séduit par Satan, vit dans la frustration et le désespoir, où la survie demeure sa principale préoccupation. Nous entendons souvent parler de paix et nos dirigeants nous donnent l’impression de rechercher la paix, mais les lois qui nous donneraient cette paix ne sont pas observées honnêtement. Le monde ne pourra jamais trouver la paix de lui-même, car on néglige de regarder au bon endroit. On ne trouvera sûrement pas la paix dans un monde où tous les pays sont en compétition et où chacun veut dominer sur l’autre. Pourtant, l’espérance est toujours là. Il faut absolument se tourner vers la seule solution : celle de Dieu. Par la Parole de Dieu, nous apprenons déjà comment le monde entier sera dorénavant changé. Au niveau des convertis, cela se fait discrètement, sans tambour ni trompette, sur une base individuelle, en changeant le soi et non les autres.
C’est ce qui doit émaner du chrétien, qui est en voie de préparation pour enseigner ces choses à d’autres gens, lorsque Jésus établira Son Royaume ici-bas. « Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, assujettis à des passions et à des voluptés diverses, vivant dans la malice et dans l’envie, dignes de haine, et nous haïssant les uns les autres » (Tite 3:3). Voilà effectivement ce que nous étions tous avant notre conversion. « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, [et remarquez bien] non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3:4-6).
C’est par le baptême (bain de la régénération), par une naissance dans une vie nouvelle, et par le renouvellement du Saint-Esprit que le grand miracle a commencé à se produire en nous par Jésus-Christ notre Sauveur. Nous n’avons aucun mérite, car c’est le Saint-Esprit qui continue à effectuer ce changement en nous. Notre contribution se limite à nous laisser guider par le Saint-Esprit en toute humilité. Pour quelle raison ? « Afin que, justifiés par Sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (v. 7). Paul était tellement animé par l’Esprit de Dieu qu’il a dit ceci à Tite, au verset 8 : « Cette parole est certaine, et je veux que tu établisses fortement ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer les bonnes œuvres ; voilà les choses qui sont bonnes et utiles aux hommes. »
Je me joins, moi aussi, à Paul pour vous affirmer que nous deviendrons, par l’espérance, immortels à notre tour et héritiers de la vie éternelle. Continuons à pratiquer les bonnes œuvres que Dieu a depuis longtemps préparées pour nous, en nous laissant guider par l’Esprit de Christ. Car, lors de Son avènement, ce sera le temps où la parabole des talents verra son accomplissement. Ayons la vision fixée clairement sur le Royaume afin d’être de ceux à qui Jésus déclarera : « Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur » (Matthieu 25:21). Voilà l’endroit où Jésus veut nous voir un jour, et où doit résider notre espérance.