Par : Joseph Sakala
Dans Matthieu 10:33, Jésus a déclaré ceci : « Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est aux cieux. » S’il était impossible de renier Christ, pourquoi a-t-Il prononcé ces paroles ? Comment pourrait-on renier Jésus ? C’est ce que nous allons entreprendre de découvrir avec plus de précision. Regardons de près ce qui est un jour arrivé alors que Jésus venait tout juste de dire à Son auditoire que quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. Suite à cette déclaration : « On lui présentait aussi des petits enfants, afin qu’il les touchât. Les disciples voyant cela, reprenaient ceux qui les présentaient » (Luc 18:15). Jésus avait ciblé les petits enfants pour enseigner aux gens ce qu’est l’humilité, à cause de leur innocence.
Notez bien, cependant, qu’au lieu de se réjouir, les disciples de Jésus reprenaient ceux qui voulaient Lui présenter leurs enfants. « Mais Jésus les appelant à lui, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez point ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous dis en vérité que quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point » (vs 16-17). Jésus leur dit clairement que, pour faire partie du Royaume de Dieu, il faut absolument avoir une attitude enseignable comme celle d’un petit enfant. Cette instruction avait beaucoup impressionné un individu de l’assistance qui recherchait l’ingrédient ultime qui le qualifierait pour ce Royaume. Utilisant une salutation très subtile, frisant la flatterie, « un des principaux du lieu demanda à Jésus : Bon Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » (v 18).
Remarquez toutefois la réaction spontanée de Jésus au verset 19 : « Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. » Au verset 20, Jésus poursuit en disant : « Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. » Christ lui cite cinq des dix commandements. L’homme était sûrement au courant de leur existence, car « il lui dit : J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse » (v. 21). Il voulait sans doute donner l’impression qu’il était déjà qualifié pour obtenir la vie éternelle. Luc 18:22 : « Jésus entendant cela, lui dit : Il te manque encore une chose ; vends tout ce que tu as, et le distribue aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, et suis-moi. » Ceci aurait dû réjouir cet homme, car Jésus l’invitait ouvertement à devenir un de Ses disciples. « Mais quand il eut entendu cela, il devint tout triste ; car il était fort riche » (Luc 18:23).
Jésus venait de secouer complètement ce monsieur en lui déclarant que, dans son cas, il lui manquait encore quelque chose. Luc 18:24-25 : « Jésus voyant qu’il était devenu tout triste, dit : Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau d’entrer par le trou d’une aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » Essayait-Il de lui dire qu’il était péché d’être riche ? Pas du tout ! Si l’homme est devenu triste, c’est que Jésus avait détecté chez lui son manque à vouloir partager ses bénédictions avec les moins fortunés alors qu’il était fort riche. Croyez-vous que Jésus aurait prononcé ces mêmes paroles à un père de famille courageux qui, avec un salaire normal, fait tout en son pouvoir pour subvenir aux besoins des siens ? Jésus abordait ici un problème bien particulier : celui de partager sa richesse en faisant du bien aux moins nantis.
Cette déclaration de Jésus a bouleversé tous ceux qui étaient présents dans l’assistance. « Et ceux qui l’entendaient dirent : Et qui peut être sauvé ? Et Jésus leur dit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Luc 18:26-27). Même les disciples n’avaient pas saisi la profondeur des paroles de Christ. Au verset 28 : « Pierre dit : Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. » Alors Jésus Se tourna vers Ses disciples : « Et il leur dit : Je vous dis en vérité, qu’il n’est personne qui ait laissé une maison, ou des parents ou des frères, ou une femme ou des enfants, pour le royaume de Dieu, qui ne reçoive beaucoup plus en ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » (vs 29-30). Avez-vous remarqué avec quelle aisance Jésus rassure Ses disciples. Il leur dit simplement que ceux qui étaient prêts à tout abandonner pour le Royaume de Dieu recevrait beaucoup plus, même de leur vivant (en ce siècle-ci), pour recevoir en plus la vie éternelle, à Son retour, dans le siècle à venir.
Ne sommes-nous pas occasionnellement comme ce monsieur qui voulait savoir quoi faire pour entrer dans le Royaume ? Nous recherchons la vérité, mais quand la réponse biblique ne correspond pas à nos attentes, nous songeons parfois à nous retirer, car l’orgueil prend le dessus et ce que Jésus nous déclare devient soudainement, soit trop difficile à accepter ou inférieur en importance pour nous. C’était le problème du jeune homme que nous venons de voir, qui donnait beaucoup plus de portée à sa richesse qu’au Royaume que Jésus lui offrait. Parfois, nous aussi nous déclarons bien attentifs à notre promesse envers Christ, mais nous préférons intimement procéder selon notre volonté au lieu d’écouter l’instruction du Maître. Même avec le Saint-Esprit en nous, il est parfois possible de manquer de stabilité spirituelle à cause de la nature humaine toujours persistante dans notre vie. Nous voulons tous parvenir au Royaume, mais le tiraillement intérieur entre la nature divine et la nature humaine nous pousse de temps à autres à tenter d’y parvenir avec le moins d’efforts possible. Nous voudrions manger notre gâteau tout en le gardant intact.
Néanmoins, quand Jésus nous appelle pour devenir Son disciple, Ses instructions sont très claires. Dans Luc 14:26, Jésus nous dit : « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, plus encore sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Le mot haïr, ici, est utilisé dans le sens de reléguer au second rang et non de détester. Il faut absolument que Jésus, à partir de notre libre choix à Le suivre, devienne le numéro un dans notre vie. Sinon l’on ne pourra pas demeurer Son disciple longtemps. C’est ici que bon nombre de personnes honnêtes se font séduire par des pasteurs qui leur offrent un salut sans effort. Suivre Jésus est une question de priorité. Christ utilise un exemple que tous pouvaient facilement comprendre pour amener son point sur l’engagement que doit avoir le futur chrétien.
Dans Luc 14:27-30, Jésus déclare : « Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Car qui de vous, voulant bâtir une tour, ne s’assied premièrement, et ne calcule la dépense, pour voir s’il a de quoi l’achever ? De peur, qu’après qu’il en aura posé les fondements, et qu’il n’aura pu achever, tous ceux qui le verront ne viennent à se moquer de lui, et ne disent : Cet homme a commencé de bâtir, et n’a pu achever. » Ceci est rarement prêché dans les églises à salut facile pour des raisons évidentes. Devenir chrétien est une chose très sérieuse, car la décision implique un engagement envers Christ durant la balance de notre vie. Si, toutefois, nous Le plaçons comme numéro un, nous n’avons plus à nous inquiéter, car Lui S’engage à S’occuper de notre père, notre mère, notre femme, nos enfants ainsi que de nos frères et sœurs. Mais encore plus, de notre propre vie.
Avons-nous le cœur vraiment disposé à croire Christ, en mettant notre foi entièrement en Lui ? Ou sommes-nous un peu comme ce chef qui n’était pas prêt à faire un tel sacrifice pour devenir Son disciple, plaçant plutôt sa foi dans sa richesse ? Pour suivre Jésus, nos priorités doivent être conduites vers Lui, afin de ne pas devenir comme cet homme qui se met à bâtir une maison sans planifier et qui s’aperçoit, au beau milieu de son projet, qu’il n’a pas les moyens de le terminer. Cette sorte d’attitude est la pire chose qui pourrait arriver à un converti. Comment réchauffer un zèle devenu tiède ? La Bible nous donne des instructions à savoir comment éviter un tel fiasco. Elles nous sont données dans la lettre à Laodicée. On ne sait pas précisément ce qui s’est passé vers la fin du premier siècle dans l’Église de Laodicée, mais même avec le peu de détails que Jésus nous donne, il semblerait qu’un partie de la congrégation était composée de pseudos intellectuels ayant acquis un bon bagage de connaissances bibliques.
Cette petite congrégation se croyait si riche en grâce, en dons spirituels et en discernement qu’elle se prenait pour le nombril du monde, n’ayant plus rien à apprendre. Leur propre justice les avait aveuglés. Rappelons-nous que nous sommes encore au premier siècle. Jésus était très soucieux à leur sujet et a profité de cette révélation à Jean pour les ramener sur la bonne voie. Cependant, cette instruction fut aussi enregistrée pour corriger chaque chrétien de toutes les générations suivantes et ayant cette même attitude. Dans Apocalypse 3:15, Christ leur dit : « Je connais tes œuvres ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! » Jésus parle de deux extrêmes. Comme Il aurait aimé leur dire qu’ils étaient bouillants ! « Mais si vous n’êtes pas bouillants, je préférerais vous voir froids ».
Cela veut simplement dire que si nous sommes bouillants pour Christ, notre vie quotidienne va refléter l’excitation de ce que nous ressentons à l’intérieur de nous. Nos gestes, nos actions ainsi que notre comportement vont témoigner que nous avons les deux bras bien encerclés autour du tronc de l’arbre de vie, qui est Jésus. Si cette chaleur spirituelle n’est pas maintenue par un contact quotidien avec notre Sauveur, cette chaleur risque de diminuer. Le chrétien peut lentement perdre son enthousiasme à s’impliquer dans son rôle premier qui consiste à être une lumière dans ce monde de ténèbres. Le mot « enthousiasme » vient du grec. Vous avez le préfixe « en » qui veut dire « dedans », et theos qui veut dire « Dieu ». Alors « enthousiasme » veut littéralement dire « Dieu en nous », ce qui devrait se manifester chez le converti en qui Dieu vit. Par contre, s’il y a un refroidissement dans l’enthousiasme spirituel, c’est comme si on mettait Dieu temporairement à l’extérieur, et la tiédeur s’installe.
Le véritable converti ne peut pas persister à rester tiède en laissant Jésus continuellement à l’extérieur de sa vie, parce qu’il risquerait de ne pas être parmi les Élus de la Première Résurrection. Je ne plaisante pas ! Chaque chrétien se doit de méditer régulièrement sur cette possibilité catastrophique. La tiédeur spirituelle est la pire chose qui puisse arriver à un converti. Jésus nous a déclaré que : « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé » (Matthieu 24:13). Le salut dans l’immortalité est un événement futur et non quelque chose qu’on peut prendre pour acquis. La parabole des vierges folles et des vierges sages parle justement de ce qui pourrait arriver au chrétien s’il laisse la tiédeur endormir son zèle pour Christ.
Voilà pourquoi, dans Apocalypse 3:16 Jésus dit à Laodicée : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » La personne qui est bouillante pour Christ, tout comme un ballon d’air chaud, va littéralement éclater dans l’éternité en tant que membre de la Famille de Dieu. Mais qu’en est-il de ceux qui sont froids ? Pourquoi Jésus les préfère-t-Il aux tièdes ? Ceux qui sont froids ne veulent rien savoir de Dieu pour le moment. Leur vie est remplie des préoccupations matérielles, mais Dieu est patient. Leur temps viendra quand les circonstances et les évènements mondiaux les secoueront tellement, que même leur froideur disparaîtra soudainement et ils se mettront à chercher un Sauveur pour les délivrer de leurs tourments. Pour l’instant, la conversion ne les intéresse pas, car, soit qu’ils méprisent toute forme de religion, soit qu’ils fassent partie d’une religion qui n’est pas le véritable christianisme. Ils ne connaissent ni Dieu ni Jésus.
Mais qu’en est-il de ceux qui deviennent tièdes ? Ne sont-ils pas pourtant chrétiens, eux aussi ? Jésus nous donne un exemple réel par l’apôtre Paul qui devait régler un problème majeur déjà existant dans l’Église à Corinthe. Dans son épître, Paul leur dit : « On entend dire de toutes parts qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une telle impudicité que, même parmi les Gentils, elle est inouïe ; c’est que quelqu’un d’entre vous a la femme de son père » (1 Corinthiens 5:1). Vous avez ici une personne avec une attitude devenue tiède et qui commet l’impudicité (la fornication) avec la femme de son père sans en avoir aucun remord. Son raisonnement était : « Nous sommes des adultes consentants, alors qu’on nous laisse tranquille ! »
Mais Paul corrige la congrégation entière en leur déclarant, au verset 2 : « Et vous êtes enflés d’orgueil ! Et vous n’avez pas, au contraire, été dans l’affliction, afin que celui qui a commis cette action fût retranché du milieu de vous ? » Ce que Paul leur reproche, c’est d’être aussi devenus tièdes dans cette circonstance, au point d’accepter une telle situation sans exclure le coupable de la congrégation. Néanmoins, Paul n’hésite pas à trancher en leur disant : « Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis une telle action : (Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous et mon esprit étant assemblés, avec la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ,) qu’un tel homme soit livré à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus » (1 Corinthiens 5:3-5). Il l’exclut carrément de l’assemblée, au nom de Jésus-Christ, pour protéger le troupeau.
Une bonne partie de la congrégation savait ce qui se passait et, étant devenus tièdes, les membres s’accommodaient assez bien du problème, soit pour protéger le coupable, ou que cela ne les fatiguait pas assez pour enlever la pomme pourrie de l’assemblée. Mais quelqu’un, assurément inquiet de ce compromis, a sûrement dû avertir Paul qui, même absent de corps, a réagi en bon pasteur pour protéger le troupeau. Voilà la clé, il faut défendre le troupeau ! Donc, invoquant la puissance de Jésus, il commande à la congrégation que « cet homme soit livré à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus » (1 Corinthiens 5:3-5). Qu’est-ce que Paul est en train de nous expliquer, au juste ? Simplement ceci : quand une personne est bouillante, elle est complètement dans l’Église ; quand elle est froide, elle est complètement en dehors ; le tiède par contre, veut jouer le jeu du compromis tout en voulant demeurer dans l’Église. Alors, Paul livra cet homme à Satan qui le guidait carrément dans cette atrocité avec la femme de son père. Dieu ne fait pas de compromis !
Cet homme était-il condamné au feu de la géhenne ? Paul nous dit qu’il peut être sauvé en passant par le creuset de la vie dans ce monde de Satan. C’est que Christ retient certaines bénédictions pour permettre à l’individu, livré à Satan, d’apprendre par l’expérience qu’étant hors du troupeau, sa repentance est absolument nécessaire afin d’être réinséré dans le Corps du Christ. Dieu le surveille toutefois et met toutes les possibilités de son côté pour l’aider à changer d’attitude, à se repentir, et à revenir à Christ. Et Dieu est patient, car, tout dépendant de l’individu, le processus peut se produire assez rapidement comme il peut prendre des années. Mais, chose certaine, Dieu n’abandonne personne. De cette façon, personne ne pourra accuser Dieu, car ceux qui passeront par le feu de la géhenne, le feront entièrement par leur propre volition à demeurer rebelle à Dieu jusqu’à la fin.
En tant que chrétiens dans le Corps du Christ, notre but n’est pas de sauver notre peau, mais plutôt de développer notre esprit afin de ressembler à Jésus. Voilà pourquoi, même si cet homme fut livré à Satan, s’il y a eu repentance et qu’il venait de perdre sa vie par la destruction de sa chair, Paul nous dit que son esprit sera sauvé. De quelle façon ? Par une résurrection lors de l’avènement de Jésus. La miséricorde de Dieu, chers amis, est sans limite ! Je ne sais pas combien de temps s’était écoulé à Corinthe, mais le jeune homme avait compris et s’est repenti.
Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, Paul leur rappelle sa décision au sujet de cet homme et leur dit maintenant : « Car je vous écrivis, dans une grande affliction et le cœur serré de douleur, avec beaucoup de larmes ; non pour vous attrister, mais pour vous faire connaître l’affection excessive que j’ai pour vous. Que si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi seul qu’il a attristé, mais c’est vous tous en quelque mesure, pour ne pas exagérer. Il suffit pour un tel homme, d’avoir été châtié par le plus grand nombre, de sorte que vous devez plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une trop grande tristesse. C’est pourquoi je vous prie de manifester envers lui votre charité » (2 Corinthiens 2:4-8).
Pendant qu’il était livré à Satan et exclu de la congrégation, les membres n’avaient aucun contact avec lui. Ce n’est pas un acte d’amour que d’aller consoler quelqu’un rempli d’amertume, qui est exclu parce que son comportement pollue la congrégation. Consoler un tel individu serait lui confirmer qu’il avait raison d’agir ainsi. Comment alors espérer qu’il parvienne à la repentance ? Vous noterez que l’amertume de ces gens peut sucer votre énergie comme une sangsue. Vous ressentez à peine la morsure, mais alors que la personne continue de se justifier, votre énergie diminue au point de vous sentir totalement vidé. Il faut écarter la personne afin de lui donner le temps de réfléchir et surtout de se repentir.
Ce qui est malheureux, c’est que trop souvent les gens ont tendance à aller consoler la personne qui est mise à part, et quand elle se repent et revient dans la congrégation, alors on l’ignore et on a peine à s’occuper d’elle. C’est vraiment le monde à l’envers ! Il faut s’en occuper après la repentance. S’étant repenti, le jeune homme est redevenu bouillant. Voilà pourquoi Paul dit aux Corinthiens : « Ça suffit pour un tel homme, d’avoir été châtié par le plus grand nombre, de sorte que vous devez plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une trop grande tristesse. C’est pourquoi je vous prie de manifester envers lui votre charité » (2 Corinthiens 2:6-8). C’était le temps de manifester leur amour envers lui. C’est ainsi que Jésus veut nous voir agir entre frères et sœurs en Christ !
Mais qu’en est-il des tièdes ? Jésus ne mâche pas Ses mots, car, dans Apocalypse 3:16, Il dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » C’est que la tiédeur nous fait croire des mensonges dissimulés sous le voile de la vérité, et Satan utilise cette contrefaçon depuis longtemps. Néanmoins, dans Apocalypse 3:17, Jésus leur déclare : « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. » Christ leur rappelle leur pauvreté spirituelle, qui était bien évidente dans leur comportement. Ces gens avaient fait tellement de compromis avec la vérité qu’ils se croyaient spirituellement riches, alors qu’aux yeux de Jésus ils étaient pauvres, aveugles et nus. Beaucoup de chrétiens, aujourd’hui, sont aveugles face aux fausses doctrines qui leur sont enseignées. D’où leur sentiment erroné d’être spirituellement riches, alors qu’ils n’ont, dans bien des cas, même pas encore entendu la vraie et saine doctrine ! Ils sont donc nus sans le savoir.
Dans 1 Corinthiens 11:1, Paul nous exhorte ainsi : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ. » Si nous nous disons chrétiens, tout comme Paul, nous devons nous efforcer de vivre comme Jésus a vécu, et marcher comme Il a marché, c’est-à-dire, en harmonie et en accord avec Dieu dans tout ce qui concerne notre vie. Nous devons Lui être obéissants et loyaux, ambassadeurs dans Sa cause d’une manière fidèle et engagée. Être chrétien est un travail à plein temps ! Nous devons accepter volontairement les instructions qu’Il nous donne dans Sa Parole, tout en acceptant Sa correction par les Écritures. Le véritable converti doit méditer sur la Parole de Dieu tout en considérant Sa correction comme essentielle au salut. La personne à l’attitude laodicéenne n’accepte pas la correction. Elle réplique pour mieux se justifier. Elle veut avoir raison ! La vérité n’entre même pas en considération : elle veut absolument gagner sa bataille argumentaire ! Un peu comme l’avocat plaidant une cause…
Regardons ensemble la remarque de Jésus à Laodicée dans Apocalypse 3:17. « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien. » L’exemple classique de la justification de soi. Le Laodicéen dit : « Vous ne me comprenez pas ! Voici pourquoi j’agis de cette façon ! Je suis libre, donc j’ai le droit ! Je n’ai besoin de rien ! » Cette attitude est loin d’être comparable à celle d’un petit enfant auquel Christ faisait référence dans Luc 18:17. Même le patriarche Job avait indéniablement compris qu’il ne fallait pas disputer avec Dieu. Dans Job 9:20, il a déclaré ceci : « Quand même je serais juste, ma bouche me condamnerait ; je serais innocent, qu’elle me déclarerait coupable. » Après plusieurs tentatives pour justifier son comportement, Job l’avait enfin compris. Mais à Laodicée Jésus doit lui dire qu’elle n’est pas aussi riche qu’elle le croit. « Tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. » Voilà l’évaluation de Jésus concernant cette congrégation.
Le danger avec le chrétien tiède, c’est qu’il va finir par se sentir tout à fait confortable à justifier son manque d’engagement envers Christ. Il ira même jusqu’à accuser ceux qui sont engagés d’en faire trop. Comme s’il était possible d’en faire trop pour Dieu ! Dans le livre de Malachie, nous voyons de bons exemples d’une attitude tiède. Ils sont gardés là comme instructions afin de nous exhorter à ne pas devenir comme cela. Dieu essaie de corriger Son peuple, mais Israël Lui sert toutes sortes de raisons afin de se justifier. Dieu leur répond : « Un fils honore son père, et un serviteur son maître ; si je suis père, où est l’honneur qui m’appartient, et si je suis maître, où est la crainte qu’on a de moi, dit l’Éternel des armées à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom ? Et vous dites : “En quoi méprisons-nous ton nom ?” » (Malachie 1:6).
Alors Dieu leur répond : « Vous offrez sur mon autel un pain souillé, et vous dites : “En quoi t’avons-nous profané ?” En ce que vous dites : “La table de l’Éternel est méprisable.” Et quand vous amenez pour le sacrifice une bête aveugle, n’y a-t-il pas de mal ? Et quand vous en amenez une boiteuse ou malade, n’y a-t-il pas de mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! T’en saura-t-il gré, ou te sera-t-il favorable ? a dit l’Éternel des armées » (vs 7-8). Tout le livre de Malachie est adressé aux sacrificateurs et non au peuple. À cette époque, déjà, les sacrificateurs s’étaient constitués en castes cabalistiques et par cupidité volaient l’honneur dû à Dieu tout en spoliant le peuple. Les gens honnêtes amenaient de bonnes bêtes en sacrifices, mais les sacrificateurs les remplaçaient par des bêtes infirmes, gardant les bêtes saines pour eux-mêmes. Ils méprisaient donc les rituels de Dieu, parce qu’ils étaient imprégnés des rituels de leur tradition babylonienne.
Voilà pourquoi le verset de Malachie 3:8 ne s’adressait pas au peuple. Ce sont les sacrificateurs qui volaient et violaient la dîme et les offrandes ! Ces sacrificateurs étaient devenus tellement justes à leurs propres yeux qu’ils raisonnaient ainsi : « Quelle différence cela peut bien faire si nous Lui sacrifions une bête aveugle ou boiteuse ? De toute façon nous allons la tuer, alors où est le problème ? » Raisonnement purement humain. Et après avoir préparé un tel festin avec les déchets du troupeau, ces sacrificateurs se permettaient de dire que la table de l’Éternel était méprisable. Dans la dernière partie du verset 8, Dieu leur dit carrément : « Offre-la donc à ton gouverneur ! T’en saura-t-il gré, ou te sera-t-il favorable ? »
Le nom de Dieu doit être honoré et vénéré. Notre profession de foi à Jésus, lors de notre baptême, était de persévérer jusqu’à la fin de notre vie. Si le meilleur sprinter olympique du monde cessait de courir après 90 mètres, il ne gagnerait aucune compétition. Il gagne parce qu’il se rend au bout, à 100 mètres. Voilà où se trouve la couronne de triomphe. Nous avons demandé à Christ de nous montrer le chemin, alors nous avons la Bible qui nous enseigne comment y demeurer. Avant de nous engager, nous avons calculé le coût de notre engagement. Nous étions comme un petit enfant, enseignable et bouillant de zèle. Mais comme nous venons de voir dans Malachie, avec le temps, le zèle risque de diminuer, et la tendance naturelle serait de prendre le chemin du moindre effort.
Jésus enseignait le principe de donner de soi-même pour aider et soutenir ceux qui sont dans le besoin. Paul aussi faisait de même et l’enseignait aux autres. Dans Actes 20:35, Paul nous dit : « Je vous ai montré en toutes choses, que c’est ainsi qu’en travaillant, il faut secourir les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Mais : « Que chacun donne selon qu’il l’a résolu en son cœur, non à regret, ni par contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9:7). Toutefois, si nous questionnons continuellement chaque déploiement de nos efforts, ce n’est pas l’attitude que Dieu veut voir, alors Il ne veut même pas d’une telle offrande.
Si nous donnons parce que nous nous sentons obligés, pour Dieu c’est l’équivalent de Lui sacrifier un animal aveugle ou boiteux. Non, Dieu aime celui qui donne avec joie, spontanément, sans arrière pensée ni amertume. Dieu, dans Sa Parole nous dit : « Tel répand son bien, qui l’augmentera encore davantage ; et tel le resserre plus qu’il ne faut, qui sera dans la disette » (Proverbes 11:24). De nos jours, la tendance est de plus en plus de garder tout pour soi sans partager. Ceci va complètement à l’encontre de la façon que Dieu agit, Lui qui veut partager toute Sa création avec Ses futurs enfants nés dans l’immortalité. Voilà pourquoi Dieu peut, en toute connaissance de cause, nous déclarer, dans Proverbes 11:28 : « Celui qui se fie en ses richesses, tombera ; mais les justes reverdiront comme la feuille. » Et, au verset 25 : « Celui qui est bienfaisant sera rassasié, et celui qui arrose, sera aussi arrosé lui-même. » Dieu peut déclarer des choses pareilles, car toutes les bénédictions réelles viennent de Lui.
Vous noterez que ce principe devient évident partout, car les gens les plus heureux sont ceux qui partagent et non ceux qui épargnent à l’excès. « Honore l’Éternel de ton bien, et des prémices de tout ton revenu ; et tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût » (Proverbes 3:9-10). Ce qui est déplorable, c’est que toutes les églises du monde ont utilisé ce passage pour s’accaparer des biens de leurs fidèles, comme si donner à une église était le seul moyen d’honorer l’Éternel. Le vrai sens de cette instruction est d’aimer son prochain au point de partager avec ceux qui sont réellement dans le besoin. À ceux-là, Dieu dit que leur attitude sera tellement bénie qu’en donnant ils ne s’appauvriront pas, mais seront encore plus prospères. Néanmoins, si une personne veut faire des offrandes volontaires à sa congrégation religieuse, Dieu n’est pas contre cela non plus.
Vous noterez que ce principe de partager ne faisait pas seulement partie de l’Ancienne Alliance, mais fut transposé encore davantage dans la Nouvelle où Dieu prépare Ses prémices à administrer l’univers entier qu’Il partagera, une jour, avec tous Ses enfants. Dans 2 Corinthiens 9:6-8, Paul nous déclare : « Celui qui sème chichement moissonnera chichement, et celui qui sème abondamment moissonnera aussi abondamment. Que chacun donne selon qu’il l’a résolu en son cœur, non à regret, ni par contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu est puissant pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin qu’ayant toujours tout ce qui vous est nécessaire, vous abondiez en toutes sortes de bonnes œuvres. » Dieu Lui-même S’engage à bénir ceux qui ont à cœur de faire Sa volonté en s’impliquant avec joie dans le ministère qu’Il nous a confié.
Nous avons ici le même principe que celui cité dans les Proverbes. Celui qui épargne à l’excès s’appauvrit, tandis que celui qui donne libéralement devient plus riche, car il est lui-même heureux. Vous admettrez que le bonheur semble être une commodité de plus en plus rare de nos jours. Ce principe implique cependant qu’on doive aussi utiliser une certaine sagesse. Nous avons des familles à nourrir et plusieurs autres dépenses à rencontrer dans notre quotidien. Dieu sait tout cela, et nous dit : « Que chacun donne selon qu’il l’a résolu en son cœur, non à regret, ni par contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » Donc, avec ce dont on peut disposer, s’il en reste, chacun doit décider dans son cœur quelle partie il veut partager, mais que ce soit avec joie, sans tristesse ni contrainte. Donner à contrecœur n’a aucune valeur pour Dieu, car l’amour n’y est pas, mais servir, c’est justement ce que Dieu veut développer en nous.
Donner ne signifie pas nécessairement argent. On peut donner de soi-même en faisant du bénévolat qui, pour certaines personnes, a beaucoup plus de valeur que s’ils recevaient de l’argent. Si nous faisons cela, Paul nous dit que : « Dieu est puissant pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin qu’ayant toujours tout ce qui vous est nécessaire, vous abondiez en toutes sortes de bonnes œuvres. » Ces bonnes œuvres ne devraient jamais être faites dans le but d’obtenir le salut, mais plutôt comme des œuvres de la foi, en reconnaissance du salut déjà obtenu par le sacrifice de Jésus. C’est ce même Paul qui nous dit : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:8-10).
Dieu Lui-même S’engage à nous guider dans ces bonnes œuvres, car c’est Lui qui les a préparées d’avance, afin que nous y marchions. Dieu est toujours fidèle à Lui-même. Le roi David fut inspiré d’écrire ceci : « J’ai été jeune, et je suis devenu vieux ; mais je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain » (Psaumes 37:25). Je n’ai moi-même jamais rencontré quelqu’un qui sert Dieu avec joie et qui soit dans la disette, car Dieu veille sur Ses enfants. En conséquence, nous avons vu deux attitudes jusqu’ici. Celle de partager, et celle de tout garder pour soi. Celle de s’impliquer avec Dieu, et celle d’être complètement en dehors de Son œuvre. Être bouillant ou être froid, partager ou ne pas partager.
Mais revenons à celui qui devient tiède, car son attitude est beaucoup plus subtile et parfois même ambiguë. Le tiède raisonnera ainsi : « N’est-il pas mieux d’être un peu impliqué que pas du tout ? N’est-il pas mieux de montrer une belle façade en public pour impressionner son entourage, et en secret pratiquer un christianisme dans lequel on se sent très confortable sans faire d’efforts ? » Jésus nous dit : « Non ! Ce n’est pas comme cela que Je te veux. Si tu ne peux pas être bouillant, je préférerais que tu sois froid. Au moins je verrai où tu te situes. Si tu es froid, je pourrai organiser des circonstances dans lesquelles tu te reconnaîtras, et tu viendras à comprendre de toi-même que tu es fautif, afin que tu te repentes et que tu redeviennes bouillant. Mais surtout pas entre les deux, pas tiède ! »
Est-ce sérieux pour Christ ? Absolument ! La parabole de Jésus sur les dix vierges n’est pas là seulement pour remplir un peu d’espace dans la Bible. La tiédeur est une attitude extrêmement néfaste pour la croissance du chrétien, car elle détruit son désir et sa capacité de persévérer jusqu’à la fin. Le tiède croit qu’il aura toujours assez de temps pour se ressaisir quand il verra les circonstances mondiales rendues à un point tellement grave que l’avènement de Jésus doit sûrement être proche. C’est exactement ce que les cinq vierges folles ont fait en s’endormant lentement dans ce monde de Satan au point de laisser s’éteindre le Saint-Esprit qu’elles avaient reçu. Tandis que les vierges sages sont demeurées bouillantes et éveillées. Nous connaissons tous la fin de cette histoire tragique.
Il ne faut donc pas être surpris de ce que Jésus avait déclaré à l’Église de Laodicée qui s’en allait dans la même direction que les cinq vierges folles de Sa parabole. Alors, dans Apocalypse 3:16, Jésus leur dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Jésus ne mâche pas Ses mots, car pour Lui la tiédeur est dangereuse, très dangereuse ! La véritable conversion a pour but de créer un ingrédient tout à fait spécial chez le chrétien afin de le guider à vivre à la façon de Christ. Dans Hébreux 10:38, Jésus nous dit : « Or, le juste vivra par la foi ; mais, si quelqu’un se retire [devient tiède], mon âme ne prend point de plaisir en lui. » Au verset 39, Paul s’empresse de nous exhorter en disant : « Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour le salut de leur âme. » Des chrétiens bouillants !
Maintenant, nous comprenons davantage pourquoi Jésus a déclaré ceci, dans Luc 18:8 : « Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » La tiédeur est l’instrument favori de Satan pour détruire la foi chez le chrétien. C’est ce que nous voyons de plus en plus dans les multiples religions du monde, où le compromis s’est de plus en plus installé. Au lieu d’élever le standard d’enseignement de la Bible au niveau où Jésus l’avait établi, l’œcuménisme, où toutes les religions sont bonnes, peu importe ce qu’on y prêche, l’a presque réduit au niveau du non converti. « Démontrez de l’amour, ne questionnez pas les croyances de personne, ne soyez pas si dogmatiques et fondamentalistes à propos de la Bible, et le reste ira tout seul ». C’est un amour qui se limite à faire à peu près n’importe quoi en autant que cela ne dérange pas trop. Et pendant ce temps les vierges folles continuent à bien dormir sur leurs deux oreilles.
Mais comment un chrétien peut-il devenir tiède ? Laissons l’apôtre Paul nous expliquer. Dans sa lettre aux Galates, Paul nous donne le fruit que le Saint-Esprit doit produire chez le chrétien bouillant. Galates 5:22 : « Le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Tandis que dans ce monde de Satan, c’est l’affection de la chair qui domine. Elle aussi produit des fruits. « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. » Et Paul s’empresse de nous mettre en garde. « Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:19-21).
Nous avons donc devant nous deux chemins. Le premier, où le Saint-Esprit nous guide à développer la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur et la tempérance. Cette voie est destinée à faire de nous les élus et les héritiers du Royaume. Ensuite, il y a le deuxième chemin, où Satan, le dieu de ce siècle, guide ceux qui refusent d’obéir à Dieu, de poursuivre la voie naturelle du monde qui est l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Ceux qui persistent à vouloir commettre de telles choses, n’hériteront point le Royaume de Dieu.
Nous n’avons pas une multitude de choix devant nous. Il n’y en a que deux ; soit suivre Dieu, ou suivre Satan qui nous dit que nous sommes déjà qualifiés pour être nos propres petits dieux. C’est exactement le même mensonge qu’il a utilisé pour séduire Ève qui ne voulait pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, défendu par Dieu, parce qu’elle savait que manger de ce fruit apporterait la mort. « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:4-5). Ainsi, chaque choix amène aussi avec lui ses conséquences, selon le libre choix de l’individu. De cette façon, puisque Dieu nous a créés libres de choisir, personne ne pourra blâmer Dieu lors de la destruction totale des rebelles dans le feu de la géhenne.
Le véritable converti à Christ devrait savoir où il se dirige. Voilà pourquoi les paroles de Paul, quand il déclare : « Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour le salut de leur âme », devraient plutôt être un baume précieux et une exhortation d’une grande valeur. Avec le Saint-Esprit en nous, chaque converti à Christ a le privilège d’avoir à sa disposition cette puissance divine extraordinaire pour nous faire grandir dans le fruit que l’Esprit produit. Cette puissance nous aide à éliminer lentement et sûrement le bagage de défauts que la chair avait produit avant notre conversion. Même étant converti, n’oublions jamais que nous habitons toujours cette chair avec nos problèmes quotidiens. Nous travaillons néanmoins à combattre ces choses, parce que Christ qui vit en nous, combat pour nous.
Seuls, il nous serait impossible de vaincre cette nature humaine. Donc, par nos propres moyens, nous ne pourrions jamais arriver au salut. « Parce que l’affection de la chair est inimitié [en rébellion] contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:7-8). La personne qui devient tiède met Christ à l’extérieur. Elle se dit riche et n’a besoin de rien et de personne pour réussir. Sans le Christ, elle peut aussi se sentir parfaitement confortable dans plusieurs œuvres que la chair produit, au point de justifier son comportement. Elle se met à rejeter tout conseil et méprise toute autorité. Elle est riche et n’a besoin de rien. Elle est toujours prête à vous donner le bon argument pour justifier sa mauvaise attitude.
Sans le réaliser, ces gens portent un mauvais témoignage envers Christ parce que, se disant chrétiens, ils agissent contrairement aux instructions de Jésus de se soumettre à l’autorité. Ils violent donc la nature même de Jésus, qui était soumis à l’autorité, en autant qu’elle ne transgressait pas une loi de Dieu. Le chrétien doit garder les commandements de son Sauveur, s’il veut demeurer dans Son corps. L’apôtre Jean nous dit : « Celui qui dit qu’il demeure en Lui, doit aussi marcher comme Il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). Quels sont ces commandements qui vont nous faire marcher comme Jésus Lui-même a marché ? En voici quelques-uns qui nous sont donnés par nul autre que Jésus.
Matthieu 5:1-2 : « Or Jésus, voyant la multitude, monta sur une montagne ; et lorsqu’il fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Et ouvrant sa bouche, il les enseignait, en disant : »
3 : « Heureux les pauvres en esprit ; car le royaume des cieux est à eux. »
4 : « Heureux ceux qui sont dans l’affliction ; car ils seront consolés. »
5 : « Heureux les débonnaires ; car ils hériteront de la terre. »
6 : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice ; car ils seront rassasiés. »
7 : « Heureux les miséricordieux; car ils obtiendront miséricorde. »
8 : « Heureux ceux qui ont le cœur pur; car ils verront Dieu. »
9 : « Heureux les pacifiques; car ils seront appelés enfants de Dieu. »
Vs 10-12 : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice ; car le royaume des cieux est à eux. Vous serez heureux lorsqu’à cause de moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous. »
Ce que Jésus fait ici, c’est de nous étaler clairement Ses propres qualités, en nous disant que si nous pratiquons ces choses nous serons heureux, car il y a des bénédictions rattachées à ces qualités. Regardez maintenant le compliment que Jésus nous donne dans les versets 13-16 : « Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi le salera-t-on ? Il ne vaut plus rien qu’à être jeté dehors, et à être foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume point une lampe pour la mettre sous un boisseau, mais sur un chandelier ; et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »
Jésus nous exhorte en tant que Ses ambassadeurs à être le sel de la terre et la lumière du monde. Pas pour nous glorifier, mais plutôt afin que Dieu, qui accomplit ces choses en nous, soit glorifié. Au verset 4, il nous assure que, même si nous sommes affligés, nous serons consolés. Au verset 6, Jésus nous dit que, si nous avons vraiment soif de la justice de Dieu, nous serons rassasiés, car aussi vrai que le soleil s’est levé ce matin, un jour Sa Justice sera établie sur la terre entière. Et si nous sommes persécutés à cause de Sa Parole ou accusés faussement à cause de Lui, peu importe, car le Royaume des cieux nous est réservé. Et, au verset 17, Il Se donne en exemple pour nous exposer Sa vraie mission en venant vivre dans la chair : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. »
Soyons dans l’allégresse, nous dit Jésus, car notre récompense sera grande dans les cieux quand Jésus reviendra dans Sa gloire pour rendre à chacun des Siens selon leurs œuvres. Voilà comment Christ veut nous voir : bouillants ! En agissant selon Ses instructions, nous serons la preuve vivante de l’existence de la famille de Dieu sur cette terre. En étant le sel de la terre et la lumière du monde, nous serons la preuve irréfutable de l’Église que Jésus a dit qu’Il bâtirait, et que même les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle (Matthieu 16:18). Et cette Église ne se réunit pas en quelque part dans un bâtiment quelconque. Elle est composée d’individus choisis un par un par Dieu Lui-même, tout au long des siècles, pour former les Élus de Son Royaume à venir. Jésus sera toujours la tête de cette Église, et Ses disciples qui forment le corps, font tout leur possible pour demeurer constamment près de leur Chef. À cause des nombreuses persécutions au fil des siècles, Ses membres sont dispersés sur la terre entière, et se rencontrent en petits groupes, persévérant inlassablement dans la foi, tout en attendant le retour de Jésus.
Paul nous déclare ceci, dans Philippiens 2:12-13 : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir. » Est-ce que ce passage vous donne encore l’impression que : « Une fois sauvé, toujours sauvé », et ce sans aucun effort de la part du chrétien ? Ceux qui prêchent cela ont sans doute arraché ces versets de leur Bible. Être bouillant pour Dieu veut dire être d’accord avec les commandements que Jésus nous a donnés, tout en appliquant nos efforts à renoncer aux œuvres mortes, tels que « l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables » (Galates 5:19-21).
Être tiède, c’est simplement de se prétendre converti, tout en se permettant d’être en désaccord avec ce qui vient de Dieu. Et même de se sentir entièrement libre de retourner aux œuvres mortes d’antan, parce que « une fois sauvé, toujours sauvé ». Donc, soit qu’on est complètement dans l’œuvre de Dieu ou qu’on soit complètement en dehors. Mais Paul attache une conséquence grave à une telle décision. À la fin du verset 21, Paul déclare : « Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le Royaume de Dieu. » Être tiède détruit le caractère spirituel d’un chrétien déjà converti. N’étant plus entièrement engagé, le tiède fait semblant de jouer un jeu spirituel, qui donne à croire qu’il est bouillant alors qu’en réalité, intérieurement, il brise facilement les commandements de Christ.
Étant victimes de leur propre vanité, il devient quasiment impossible de leur faire comprendre où ils en sont rendus. Et ces gens ont tendance à vouloir en attirer d’autres dans leur jeu afin de ne pas se sentir coupables. En parlant de ceux qui développent une telle attitude, Pierre nous dit : « Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:18-19). Pour certains, poussés par l’orgueil, c’est l’argent, ou le pouvoir, ou les grands honneurs, et j’en passe. Jésus Lui-même nous dit que : « Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon [Satan] » (Matthieu 6:24).
La double personnalité ne colle pas avec Jésus. On ne peut pas faire notre propre volonté, inspirée par l’adversaire, tout en prétendant servir Christ. Ce serait l’équivalent de prendre Son nom en vain, car nous portons Son nom. « Chrétien » veut dire « appartenir à Christ ». La personne tiède se permettra, par contre, de briser n’importe quel commandement, et elle aura toujours une bonne raison pour justifier ses actions. Si elle ne se ressaisit pas, elle risque de retourner là où elle était avant sa conversion. L’apôtre Pierre avait ceci tellement à cœur qu’il nous exhorte ainsi : « En effet si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première » (2 Pierre 2:20). En effet, la nature humaine ne peut demeurer stagnante, soit qu’elle s’améliore, soit qu’elle se détériore.
Dans 2 Pierre 2:21-22, nous lisons ceci : « Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. Mais il leur est arrivé selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier. » Peut-on saisir la profondeur de ce que Pierre déclare ici ? Il faudrait être drôlement naïf pour croire que tous les humains depuis Adam et Ève ont connu la voie de la justice qui mène au salut. La majorité des ministres dans toutes les dénominations croient que seuls ceux de la Première Résurrection ont droit au salut, reléguant tout le reste de l’humanité au feu de la géhenne. C’est vraiment ne rien comprendre au but de la Deuxième Résurrection. (Lisez nos articles sur la Première et la Deuxième Résurrections pour des explications détaillées.)
Pourquoi Pierre eût-il osé déclarer que, tant qu’à retourner à ce qu’il était avant sa conversion, il aurait mieux valu que cet individu n’eut point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue ? Si les gens qui n’ont jamais connu ce qu’est le salut, sont déjà condamnés à brûler éternellement dans un feu qui ne consume pas, tel que prêché par bon nombre d’églises, pourquoi Pierre souhaitait qu’il aurait été préférable pour un converti de ne jamais avoir connu Christ plutôt que de l’abandonner après l’avoir connu ? Ce même Pierre a aussi dit ceci : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Pierre est-il en train de se contredire ici ? Absolument pas ! Une personne qui n’a jamais eu la chance de vraiment connaître Dieu et qui est décédée, comment pourrait-elle venir à se repentir si elle ne savait même pas de son vivant de quoi il fallait se repentir ?
Le plan de Dieu est très bien structuré, et chaque personne qui a vécu sur cette terre, sans réellement connaître Dieu, aura le bonheur de le connaître vraiment, un jour. Car ce sont les Élus de Dieu qui les enseigneront, ayant été préparés pour faire ce travail extraordinaire. D’abord, durant le Millénium, lors du retour de Jésus, et ensuite lors de la résurrection des milliards de personnes après le Millénium. Jean a vu cette Deuxième Résurrection dans sa vision du Grand Trône Blanc, sur l’île de Patmos. « Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. [Oui, les livres de la Bible seront enfin ouverts pour instruire ces gens.] On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. [Oui, le livre de vie sera aussi ouvert pour accueillir le nom de ceux qui se convertiront à Christ.] Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres [de la Bible] » (Apocalypse 20:12).
Le critère qui sera utilisé pour instruire et juger le comportement de toutes ces personnes sera enfin la vérité de Dieu et non celle des hommes, séduits par le « dieu de ce siècle ». Ce jugement sera étalé sur une période établie par Dieu, et qui donnera amplement de temps à chacun de prendre une décision bien mûrie d’accepter ou de refuser le salut. « Il n’y aura plus là d’enfant né pour peu de jours, ni de vieillard qui n’accomplisse ses jours ; car celui [le converti] qui mourra à cent ans, sera jeune, [deviendra immortel], et le pécheur [rebelle] âgé de cent ans, sera maudit [passera par la seconde mort] » (Ésaïe 65:19). Notez qu’aux deux sont alloués la même période de cent ans pour décider volontairement. Voilà pourquoi le livre de vie sera ouvert pour accueillir les convertis (Apocalypse 20:12).
Ceux qui se convertiront formeront les nations sur lesquelles les Élus régneront. Jean nous le décrit ainsi : « Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [les Élus] y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations » (Apocalypse 21:24-26). Jean nous décrit un temps futur où la Jérusalem céleste est déjà descendue sur cette terre purifiée par le feu, et dans laquelle seuls les immortels auront accès d’entrée. « Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui s’adonne à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (v. 27).
Ceux que Dieu a appelés individuellement pour être les Élus de ce Royaume à venir doivent donc être bouillants pour Christ, même dans ce monde, alors que Satan mène toujours sa barque de séduction. C’est une question d’obéir et de nous engager entièrement envers Christ qui a commencé cette bonne œuvre en nous et dont le désir ardent est de nous voir tous dans ce Royaume. Si Son désir est de nous voir dans Son Royaume, pourquoi Jésus dirait-Il avec autant d’emphase qu’Il préférerait nous voir froid plutôt que tiède ? Laissons Dieu nous répondre par la bouche de Paul, qui nous déclare : « Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée, comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds point courage, lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de ses verges tout fils qu’il reconnaît. Si vous souffrez [acceptez] le châtiment, Dieu se présente à vous comme à des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie pas ? » (Hébreux 12:5-7). Dieu nous connaît tous, et Il nous juge au cœur et non à l’apparence. S’il faut châtier, Il châtie, mais avec amour.
Contrairement à ce que trop d’églises prêchent, Jésus n’est pas en train de juger le monde entier en ce moment. Leur temps viendra plus tard ! Le jugement est cependant déjà commencé et se poursuit dans la maison de Dieu. 1 Pierre 4:17 « Car le temps vient où le jugement doit commencer par la maison de Dieu ; et s’il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ? » Présentement, le jugement est sur Ses disciples, qui professent ouvertement être les témoins fidèles DE Jésus et POUR Jésus. Le principe utilisé par Paul au sujet de celui qui commettait l’adultère avec la femme de son père devient alors encore plus clair. Dans 1 Corinthiens 5:5, Paul dit : « Qu’un tel homme soit livré à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. » Il y a un temps alloué ici pour la repentance.
Regardons ce que Paul nous dit dans Hébreux 12:10 : « Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés. » Dieu, dans Sa sagesse et Sa bonté, nous châtie pour notre bien afin que nous participions à Sa sainteté. C’est dans le Royaume qu’Il veut absolument nous voir. Dieu veille sur nous comme un bon Père, mettant toutes les chances de notre bord, afin de nous ramener au bercail si nous devenons temporairement tiède. La dernière chose que Christ voudrait, serait de vomir hors de Son corps quelqu’un pour qui Il a donné Sa vie en versant Son sang.
N’oublions jamais que le converti, devenu tiède, appartient toujours à Christ, et voilà pourquoi Jésus plaide avec lui en prenant tous les moyens pour le sauver. Alors, au tiède, Jésus lui rappelle : « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu » (Apocalypse 3:17). Il est tellement aveuglé qu’il est confortable avec Jésus en dehors de sa vie. Alors, Jésus lui dit : « Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies » (v. 18). Avez-vous déjà remarqué comme on voit embrouillé quand on a mal aux yeux ? On met un peu de collyre et, en quelques minutes, tout redevient clair. C’est précisément ce que Jésus lui propose de faire pour son aveuglement spirituel. Il y a un dicton qui dit : « Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ».
Alors, Jésus poursuit en lui disant : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi » (vs 19-20). « Laisse-moi entrer, » lui dit Jésus, « je veux vivre en toi comme lorsque tu recherchais Ma présence lors de ton baptême. Ouvre la porte de ton cœur afin que je puisse y entrer. Si tu fais cela, tu vaincras avec Moi ! » « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône » (v. 21). Quelle merveilleuse promesse venant de la bouche même de Jésus ! N’allez jamais croire que Jésus ne pourrait pas pardonner certains péchés a celui qui se repent. Il n’attend que ça pour déployer Son amour sur Ses enfants.
Durant Son ministère, Jésus a souvent utilisé des enfants comme exemples. La raison est simple. Un enfant n’est jamais tiède ! Il est bouillant, plein de zèle, de vigueur et de vitalité. Jésus nous veut bouillants comme cela, parce qu’Il nous aime et veut partager avec nous de tout ce qu’Il a hérité. Alors, un véritable chrétien pourrait-il renier Jésus ? Au contraire, le disciple de Christ cherche toutes les occasions qui se présentent à lui pour confesser son Sauveur. À celui-là, Jésus dit, dans Matthieu 10:32 : « Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. » Jésus regarde toujours au cœur de l’individu et non aux apparences. Alors, on ne peut rien Lui cacher.
Si vous vous souvenez, au début de ce message, je vous ai cité la déclaration de Jésus sur le reniement, qui fut la faiblesse principale de Judas à l’endroit de son Maître. Néanmoins, suite à ce que nous venons d’étudier ensemble, serait-il possible pour un chrétien converti, et j’insiste sur le mot converti, de renier Christ ? S’il demeure branché sur Jésus, il ne pourra jamais le renier. Renier Christ est de se sentir spirituellement si riche, que la personne croit maintenant pouvoir arriver seule au Royaume, sans avoir à recourir au sacrifice de Christ. Elle croit qu’étant sous la grâce, il lui est impossible de pécher, alors tout lui est permis. C’est une tiédeur qui développe une détérioration spirituelle progressive qui peut prendre des années. Voilà comment le converti, devenu tiède, peut se laisser glisser sur la pente savonneuse qui pourrait même l’amener au péché impardonnable s’il ne se ressaisit pas.
Cette situation est si grave que Paul nous dit : « Car ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu’ils crucifient pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie » (Hébreux 6:4-6). « Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifices pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires. Quelqu’un a-t-il violé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur le témoignage de deux ou trois personnes ; de quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sanctifié, et qui outragera l’Esprit de la grâce ? » (Hébreux 10:26-29).
Il rejette donc le sang que Jésus a versé sur la croix pour payer la rançon de ses péchés. Quelqu’un qui commet le péché impardonnable, c’est un converti qui renie Christ, en rejetant le Saint-Esprit qu’il avait reçu lors de sa conversion. Donc, lorsqu’on commet le péché impardonnable, c’est qu’on est devenu littéralement « déconverti » et ce, de son propre gré. Et Paul nous dit qu’il est impossible de ramener une telle personne à se repentir de nouveau. Un chrétien converti qui demeure fidèle jusqu’à la fin de sa vie à Jésus, est enseignable, car sa conversion crée progressivement en lui l’humilité d’un petit enfant, curieux d’apprendre à tout prix, afin que ses parents soient fiers de lui. Ceci devrait aussi être notre attitude en tant qu’enfants de Dieu, voulant faire la volonté de Christ. Car le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.
Donc, pour citer les paroles de Jésus : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse 3:22). La tiédeur n’a pas de place dans la famille de Dieu. Le zèle, la joie et le service dans l’amour du prochain, absolument ! Car ce service se poursuivra durant l’éternité. En parlant de la Jérusalem céleste établie ici-bas, Jean a vu ceci : « Il n’y aura plus aucun anathème ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront point besoin de lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera ; et ils régneront aux siècles des siècles » (Apocalypse 22:3-5). Voilà ce que je souhaite personnellement à tous ceux et celles qui appartiennent à Jésus et qui persévéreront dans la foi jusqu’à la fin.