D.587 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 3

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

CHAPITRE TROIS

Le libre arbitre

Dans le chapitre précédent, nous avons vu l’importance de bien comprendre la Deuxième Résurrection afin de saisir le Plan de salut de Dieu pour les hommes. Si cette compréhension échappe au disciple de Christ, cela a un impact inévitable sur toute sa théologie, qu’elle soit d’inspiration arminienne ou calviniste. Le concept du libre arbitre ou libre-choix de l’homme est fortement touché par cet élément clé, car il faut expliquer pourquoi autant d’êtres humains sont soi-disant voués à la perdition.

Rappelons brièvement les formulations calviniste et arminienne en ce qui a trait au libre arbitre. Il faut donner à l’arminianisme qu’il reconnaît le libre-choix de l’homme en établissant que l’élection est conditionnelle à la foi en Christ, mais il dit aussi que Dieu choisit de sauver ceux qui, selon Sa prescience, auront foi en Lui. Ce n’est pas exactement de l’élection. L’arminianisme dit également que l’homme est sujet à la dépravation totale et ne peut donc de lui-même se plier à la volonté divine et se sauver par ses propres efforts, à moins que son libre arbitre ne soit libéré par la grâce prévenante de Dieu.

L’arminianisme en déduit que Dieu répand partout Sa grâce et attend de voir qui va mordre à l’hameçon. Ce n’est évidemment pas la prédestination biblique où les Élus sont choisis d’avance par Dieu le Père. Ce ne sont pas les hommes qui choisissent Dieu, c’est Dieu qui choisit les hommes : « Nul ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Dieu le Père décide qui va faire partie de l’élection, des prédestinés au salut. Il avait déjà écrit leurs noms dans le Livre de Vie avant la création du monde.

Donc, à la différence de ce que prône l’arminianisme par son élection universelle, Dieu choisit une personne et Son Esprit travaille en elle pour l’amener à la compréhension de l’offre du salut. Une fois que cette grâce a fait son œuvre pour habiliter l’homme à croire, ce dernier peut accepter de bon gré, mais il peut également résister à la grâce de Dieu, toujours en faisant usage de son libre arbitre. L’arminianisme croit avec raison que le vrai croyant peut en venir à se détacher de la foi et périr éternellement comme incroyant.

Le calvinisme prône l’élection inconditionnelle irrésistible. Parce que l’homme est né dans le péché, il n’a par nature aucune inclination à aimer Dieu de tout son cœur, de tout son esprit et de toute sa force. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec ce dernier point. Ce sont les conclusions qu’en tirent les calvinistes qui nous font tiquer. Car le calviniste en déduit que Dieu doit donc intervenir directement et tout faire Lui-même pour sauver ceux qu’Il a choisi de sauver, qu’ils le veuillent ou non. Car Dieu ne leur laisse pas le choix. C’est Lui qui prédétermine ceux qui seront sauvés par Sa volonté. L’homme n’a pas le libre arbitre et donc pas le choix, car cela, dit le calvinisme, serait compté comme étant une œuvre alors que le salut ne vient pas des œuvres mais de la grâce.

Nous allons voir par les Écritures que, en ce qui concerne le libre arbitre de l’homme, l’arminianisme a en partie raison, tandis que le calvinisme fait complètement fausse route. Le libre-choix de l’homme est au centre de l’appel de Dieu. La négation du libre arbitre, c’est le déni de la faculté de penser et d’agir de l’homme. Cela ne ferait de lui qu’un haut-parleur proférant des louanges dictées par Dieu. Quelle valeur cela pourrait-il avoir à Ses yeux ? Dieu Se louangeant Lui-même par personne interposée ! Dieu ne veut pas d’esclaves serviles ou de robots conditionnés et programmés. Dieu a créé l’homme en chair et en os pour l’amener à accepter volontairement et sans contraintes l’offre de salut que lui fait Dieu pour la vie éternelle.

Dieu n’appelle pas tout le monde pour l’instant, mais seulement quelques-uns qu’Il Se réserve comme sacrificature royale à la tête de laquelle Il installe Son Fils Jésus-Christ comme souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec. Le reste du monde doit attendre la Deuxième Résurrection pour obtenir l’opportunité de répondre à l’appel de Dieu.

Dans les Écritures, Dieu a souvent plaidé avec l’homme pour l’encourager à faire de bons choix, surtout en ce qui regarde le bien et le mal. Dieu n’empêche pas l’homme de faire le mal, mais Il le met fortement en garde contre les conséquences qu’entraîne le mal.

« Regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi tant la vie et le bien, que la mort et le mal. Car je te commande aujourd’hui d’aimer l’Eternel ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements, ses ordonnances, et ses droits, afin que tu vives, et que tu sois multiplié, et que l’Eternel ton Dieu te bénisse au pays dans lequel tu vas pour le posséder. Mais si ton cœur se détourne, et que tu n’obéisses point à ces commandements, et que tu t’abandonnes à te prosterner devant d’autres dieux, et à les servir ; Je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement, et que vous ne prolongerez point vos jours sur la terre, pour laquelle vous passez le Jourdain, afin d’y entrer et de la posséder. Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité ; en aimant l’Eternel ton Dieu, en obéissant à sa voix, et en t’attachant à lui ; car c’est lui qui est ta vie, et la longueur de tes jours, afin que tu demeures sur la terre que l’Eternel a juré à tes pères, Abraham, Isaac, et Jacob, de leur donner » (Deutéronome 30:15-20).

Dans ce passage, il est tout à fait clair que c’est Dieu Lui-même qui commande à l’homme de choisir, d’exercer son libre arbitre. Pourquoi L’aurait-Il fait si le salut et la perdition sont inconditionnels et irrésistibles et que, dans ce contexte, l’homme ne possède pas de libre-choix ? Pourquoi Dieu a-t-Il passé des chapitres entiers à exhorter les enfants d’Israël à choisir entre le bien et le mal ? Une personne dont les pensées, les faits et les gestes sont entièrement dirigés par Dieu n’a pas besoin de ces recommandations ; et une personne immanquablement perdue ne peut être encouragée à faire le bien, ce serait une perte de temps puisque le salut ne lui est pas destiné. Nous voyons ici que Dieu commande à l’homme de choisir entre la vie et la mort, entre le bien et le mal. Il n’y a pas d’équivoque, Dieu ne pourrait pas suggérer cela à l’homme s’Il ne lui avait pas préalablement accordé le libre-choix.

Il est probable que David méditait ce genre de passages quand il a écrit : « Qui est l’homme qui craint l’Eternel ? L’Eternel lui enseignera le chemin qu’il doit choisir » (Psaume 25:12).

Dieu enseigne l’homme sur le chemin qu’Il lui demande de choisir. Il ne lui enseigne pas le chemin qu’Il exige qu’il prenne. Le choix appartient à l’homme. Si le calviniste avait raison, Dieu aurait évité d’utiliser le mot « choisir » dans toute la Bible.

« Lève-toi, et descends dans la maison d’un potier, et là je te ferai entendre mes paroles. Je descendis donc dans la maison d’un potier, et voici, il faisait son ouvrage, assis sur sa selle. Et le vase qu’il faisait de l’argile qui était en sa main, fut gâté, et il en fit encore un autre vase, comme il lui sembla bon de le faire. Alors la parole de l’Eternel me fut adressée, en disant : Maison d’Israël, ne vous pourrai-je pas faire comme a fait ce potier ; dit l’Eternel ? voici, comme l’argile est dans la main d’un potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël. En un instant je parlerai contre une nation, et contre un Royaume, pour arracher, pour démolir, et pour détruire ; mais si cette nation contre laquelle j’aurai parlé se détourne du mal qu’elle aura fait, je me repentirai aussi du mal que j’avais pensé de lui faire. Et si en un instant je parle d’une nation et d’un Royaume, pour l’édifier et pour le planter ; et que cette nation fasse ce qui me déplaît, en sorte qu’elle n’écoute point ma voix, je me repentirai aussi du bien que j’avais dit que je lui ferais. Or donc parle maintenant aux hommes de Juda, et aux habitants de Jérusalem, en disant : ainsi a dit l’Eternel : voici, je projette du mal contre vous, et je forme un dessein contre vous ; abandonnez donc maintenant chacun sa mauvaise voie, et changez votre voie, et vos actions » (Jérémie 18:2-11).

Dans les plaidoyers calvinistes, l’on fait souvent référence aux vases de potier comme étant un symbole de chaque individu et pour dire que Dieu a créé des vases d’honneur, c’est-à-dire, des personnes qui seront sauvées, et des vases à usage vil, c’est-à-dire, des personnes condamnées, afin de prouver la prédétermination du sort éternel de chaque être humain. Or, dans ce passage du livre de Jérémie, nous voyons qu’il n’est pas question du salut individuel. Remarquez que le vase n’est pas ici le symbole d’un individu, mais d’une nation entière, d’un royaume dans son ensemble.

Dieu n’explique-t-Il pas ici qu’une nation qu’Il veut édifier et planter, et qui, de par son choix, se met à faire ce qui Lui déplaît va en subir de graves conséquences ? Tout comme une nation, que Dieu planifie de détruire, peut choisir de se détourner de ses mauvaises voies et trouver grâce aux yeux de Dieu ? Juda faisait le mal devant l’Éternel et Il projetait de lui rendre ce mal, mais Il exhorte la nation à se repentir. Dieu offre le choix à ce vase vil pour qu’il devienne un vase d’honneur. Son sort n’est pas prédéterminé, même s’il est prévu. Israël et Juda ont toujours eu le choix d’obéir ou non à l’Éternel Dieu. Le récit de l’Ancien Testament est la narration de leur alternance continuelle du bien au mal et du mal au bien.

« Que si le méchant se détourne de tous ses péchés qu’il aura commis, et qu’il garde tous mes statuts, et fasse ce qui est juste et droit, certainement il vivra, il ne mourra point. Il ne lui sera point fait mention de tous ses crimes qu’il aura commis, mais il vivra pour sa justice, à laquelle il se sera adonné. Prendrais-je en aucune manière plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur l’Eternel, et non plutôt qu’il se détourne de son train, et qu’il vive ? Mais si le juste se détourne de sa justice, et qu’il commette l’iniquité, selon toutes les abominations que le méchant a accoutumé de commettre, vivra-t-il ? il ne sera point fait mention de toutes ses justices qu’il aura faites, à cause de son crime qu’il aura commis, et à cause de son péché qu’il aura fait ; il mourra pour ces choses-là » (Ézéchiel 18:21-24).

Rappelons encore que le calvinisme amène l’hypothèse que Dieu choisit les individus qu’Il veut irrésistiblement sauver et que tous les autres sont automatiquement voués au feu éternel sans que personne n’ait son mot à dire. Tout est prédéterminé et l’on ne peut rien y faire. Nous sommes forcés au salut ou à la perdition, selon le caprice divin. Sauf qu’un passage des Écritures comme celui-ci fait littéralement voler en éclats cette absurde théorie humaine en démontrant que 1) l’homme possède bel et bien un libre arbitre et 2) il y a possibilité pour le croyant de perdre le salut que Dieu lui donne.

Dans ces versets, il n’est incontestablement pas question d’un salut ou d’une perdition inconditionnels. Le Seigneur met devant l’homme le choix de commettre le péché et d’en subir les conséquences, ou de faire le bien et d’obtenir la vie éternelle. Et voyez que les hommes que les calvinistes supposent être perdus à jamais se voient offrir par Dieu la possibilité de se repentir et d’être aussi sauvés. De même les justes, que les calvinistes considèrent sauvés sans retour en arrière, peu importe leurs actions futures, ont aussi le choix de se détourner de Dieu et de perdre le salut en mourant une seconde fois.

Si Dieu était calviniste, Il n’aurait pas inspiré ce passage qui fait la démonstration du libre arbitre de l’homme. Dieu dit ne prendre aucun plaisir à la mort du méchant et l’encourage à changer sa voie. Ce n’est pas du tout conséquent avec l’idée théorique calviniste où Dieu a fabriqué toute une foule de méchants expressément pour les perdre. En commettant l’iniquité, ne font-ils pas la « volonté » de Dieu qui les réserve pour la mort ? Ne contribuent-ils pas à démontrer qu’Il est « le Boss » ? Pourquoi Dieu serait-Il peiné de leur mort ? Il est facile de constater que le calvinisme est coïncé dans sa conception insensée.

En passant, la mort dont parle ce passage n’est pas la première mort, car tous, les bons et les méchants, doivent y passer. Et la vie dont parle Dieu est la vie éternelle dont ne pourra bénéficier le méchant. Voyons maintenant ce que dit la suite de ces versets :

« Quand le juste se détournera de sa justice, et qu’il commettra l’iniquité, il mourra pour ces choses-là ; il mourra pour son iniquité qu’il aura commise. Et quand le méchant se détournera de sa méchanceté qu’il aura commise, et qu’il fera ce qui est juste et droit, il fera vivre son âme » (Ézéchiel 18:26-27).

Sachant que l’homme est souvent dur d’oreille, lent à comprendre, et qu’il faut souvent lui répéter les mêmes choses, Dieu réitère brièvement les instructions données aux versets précédents. Il n’y a rien de calviniste dans cette exhortation divine qui tend plutôt à démontrer que le sort final de l’homme est l’effet de son choix personnel, qui se résume à accepter ou à refuser le salut que Jésus-Christ a mérité pour nous. Voilà donc ce qu’est le libre arbitre de l’homme : bien que nous ne puissions nous-mêmes payer l’amende de nos péchés sans nous priver de la vie éternelle, nous pouvons en être libérés parce que Dieu nous offre de la payer à notre place par le sacrifice qu’Il a fait sur la croix. Nous pouvons accepter cette offre gracieuse, ou nous pouvons la rejeter. Ce choix appartient à l’homme. Cependant, c’est Dieu qui décide quand présenter cette offre, pas l’homme. Étant Maître du temps et des circonstances, Dieu sait le moment le plus propice dans la vie d’une personne pour qu’elle comprenne bien quelle offre salutaire lui est faite. La décision du moment ne vient pas de l’homme, contrairement à ce qu’enseigne l’arminianisme, mais de Dieu. Ensuite, la décision d’accepter ou de refuser appartient à l’homme.

Cette capacité de choisir est la raison même pour laquelle Dieu a fait l’homme de chair, de sang et d’os, un être fait d’une matière éphémère et périssable. C’est durant notre vie physique que Dieu nous présente l’offre du salut et de la vie éternelle. Car, si nous acceptons cette offre et persévérons dans notre décision jusqu’à la fin de notre périple charnel, Dieu nous transformera en être spirituel immortel, à la ressemblance de Jésus-Christ ressuscité. Toutefois, si nous refusons cette offre et persistons dans notre décision jusqu’à la fin de notre condition charnelle, Dieu sera alors en mesure de nous faire périr instantanément en nous jetant dans le feu de la géhenne où nous serons anéantis sans laisser de trace. Nos péchés seront détruits et le souvenir même que l’on a de nous sera entièrement effacé de la mémoire des vivants. Le méchant sera comme s’il n’avait jamais existé. Mais ce n’est pas à cela que Dieu prend plaisir, comme nous venons de le lire.

Le calviniste qui nie le libre-choix de l’homme peut-il expliquer pourquoi Dieu fait passer les hommes par l’étape de la matière physique périssable ? Si Son but est d’avoir des sujets qui vénèrent Sa souveraineté, quelle est l’idée de la matière physique ? N’aurait-Il pas pu nous créer spirituels, prêts à L’adorer immédiatement ?

« C’est pourquoi je jugerai un chacun de vous selon ses voies, ô maison d’Israël ! dit le Seigneur. Convertissez-vous, et détournez-vous de tous vos péchés, et l’iniquité ne vous sera point en ruine. Jetez loin de vous tous les crimes par lesquels vous avez péché ; et faites-vous un nouveau cœur, et un esprit nouveau, et pourquoi mourriez-vous, ô maison d’Israël ? Car je ne prends point de plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur l’Eternel. Convertissez-vous donc, et vivez » (Ézéchiel 18:30-32).

À nouveau, Dieu exhorte toute la maison d’Israël. Mais pourquoi plaide-t-Il avec les gens du peuple pour qu’ils se convertissent ? Si leur conversion était réglée d’avance et irrésistible, ne serait-il pas inutile et superflu de plaider ainsi ? Or, nous voyons que Dieu leur donne le choix et Il les exhorte à faire le bon choix, car Il n’aimerait pas les voir mourir et nous parlons ici de la seconde mort parce que tous les convertis de l’Ancien Testament sont morts également et attendent la résurrection à la vie éternelle. Dieu ne S’inquiète pas de la première mort, car elle sera vaincue par la vie impérissable. Mais de la seconde mort, il n’y a aucun retour possible.

Vous noterez que Dieu demande le détournement de l’homme de ses péchés tel que préconisé dans l’Église : par la conversion à Dieu, parce que c’est la seule manière possible. Celui qui se convertit reçoit un cœur nouveau dans lequel Dieu écrit Sa loi royale, la loi de Christ ; et un esprit nouveau, c’est-à-dire, le Saint-Esprit qui vient habiter en lui.

« Dis-leur : je suis vivant, dit le Seigneur l’Eternel, que je ne prends point plaisir en la mort du méchant, mais plutôt que le méchant se détourne de sa voie, et qu’il vive. Détournez-vous, détournez-vous de votre méchante voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ézéchiel 33:11).

La répétition fait partie de la méthode d’enseignement. Ainsi, nous voyons encore une confirmation du libre arbitre de l’homme qui a le choix de se repentir ou non de ses mauvaises voies. Il n’y a donc point de prédestination irréversible. Il appartient à l’homme d’accepter librement l’offre de salut de Dieu et de persévérer dès lors dans la voie de la vertu. Poursuivons ce passage du prophète Ézéchiel :

« Toi donc, fils d’homme, dis aux enfants de ton peuple : la justice du juste ne le délivrera point, au jour qu’il aura péché, et le méchant ne tombera point par sa méchanceté, au jour qu’il s’en sera détourné ; et le juste ne pourra pas vivre par sa justice, au jour qu’il aura péché. Quand j’aurai dit au juste qu’il vivra certainement, et que lui, se confiant sur sa justice, aura commis l’iniquité, on ne se souviendra plus d’aucune de ses justices, mais il mourra dans son iniquité qu’il aura commise. Aussi quand j’aurai dit au méchant : tu mourras de mort ; s’il se détourne de son péché, et qu’il fasse ce qui est juste et droit ; si le méchant rend le gage, et qu’il restitue ce qu’il aura ravi, et qu’il marche dans les statuts de la vie, sans commettre d’iniquité, certainement il vivra, il ne mourra point. On ne se souviendra plus des péchés qu’il aura commis ; il a fait ce qui est juste et droit ; certainement il vivra » (Ézéchiel 33:12-16).

Où est-il question d’un sort final préréglé, dans ce passage ? Tout y est fondé sur le choix que l’homme doit faire devant Dieu. Comprenez qu’il ne s’agit pas de gagner le salut par ses propres œuvres, car la justice du juste ne le délivrera pas. Les péchés dont parle Dieu ici ne sont pas les fautes que nous commettons en transgressant une loi divine, après quoi nous nous repentons. Il s’agit de ce péché qui est impardonnable et dont la punition est fatale : la seconde mort. Le juste qui se détournera de Dieu et rejettera le salut subira cette deuxième mort et on ne se souviendra plus de ses œuvres de justice. Tandis que le méchant qui est frappé par l’Évangile et qui se repent en toute sincérité, choisissant de cesser ses mauvaises voies, sort des ténèbres pour entrer dans la lumière de Christ. Il aura la vie éternelle et on ne se souviendra plus de ses péchés.

Nous voyons que, non seulement les hommes ont-ils le libre arbitre, mais aussi qu’il est possible à un juste de perdre le salut s’il ne persiste pas dans son choix initial. Ainsi, le libre arbitre est étroitement lié à la possibilité de perdre le salut. Le calvinisme nie le libre arbitre parce qu’il enseigne qu’il est impossible de perdre le salut à celui que Dieu conduit de façon prédéterminée. Mais ni l’un ni l’autre de ces deux points n’est prouvable par les Écritures, comme nous le lisons ici.

« Et vous serez haïs de tous à cause de mon Nom ; mais quiconque persévérera jusques à la fin, sera sauvé » (Matthieu 10:22).

Autre petit verset qui passe sous le radar calviniste. Il montre que la perte du salut est possible et qu’il faut persévérer jusqu’à la fin pour être sauvé. Mais dans le calvinisme, ce n’est pas « quiconque » qui persévère, mais Dieu seul, car le croyant n’a pas le choix. Cette exhortation de Jésus est incongrue dans le calvinisme parce qu’elle implique le libre-choix du croyant et sa propre persévérance à la suite de laquelle seulement il sera sauvé.

« Malheur à toi, Corazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous, eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties avec le sac et la cendre … Et toi Capernaüm, qui as été élevée jusques au ciel, tu seras abaissée jusque dans l’enfer ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi, eussent été faits dans Sodome, elle subsisterait encore » (Matthieu 11:21, 23).

Dans la théologie de beaucoup d’églises pseudo-chrétiennes modernes, le sort de Tyr et de Sidon, ainsi que de Sodome et Gomorrhe, est scellé et elles vont toutes brûler dans le feu de la géhenne pour l’éternité. Mais, compris avec tout le Conseil de Dieu, ce n’est pas ce que dit ce passage, et il ne le sous-entend même pas. Si les miracles que Jésus a effectués à Corazin, à Bethsaïda et à Capernaüm avaient eu lieu à Tyr, Sidon, Sodome et Gomorrhe, celles-ci se seraient repenties de leurs mauvaises voies et auraient subsisté. Mais elles vivaient dans l’ignorance, et l’ignorance n’est pas condamnée par le feu de la géhenne. Les habitants de toutes ces villes seront ressuscités lors de la Deuxième Résurrection et ils auront l’opportunité de se convertir pour se fondre parmi les nations qui vivront éternellement sous le règne de Dieu. Autre point à noter, « l’enfer » dont parle Jésus ne signifie pas le feu de la géhenne, mais « le séjour des morts », c’est-à-dire, la tombe.

« Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu’il y en ait une qui se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf, pour s’en aller dans les montagnes chercher celle qui s’est égarée ? Et s’il arrive qu’il la trouve, en vérité je vous dis, qu’il en a plus de joie, que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées. Ainsi la volonté de votre Père qui est aux cieux n’est pas qu’un seul de ces petits périsse » (Matthieu 18:12-14).

Cette analogie de Christ servait de symbole de l’Église que le Pasteur conduit. Elle décrit une situation que le calvinisme dit impossible, puisque, d’après cette théologie, les chrétiens ne peuvent se perdre parce que l’homme aux cent brebis a clôturé son pâturage de telle sorte qu’aucune brebis ne peut s’échapper. Elles n’ont pas le choix de demeurer dans l’enclos. Or, Jésus a donné cette analogie pour démontrer qu’une brebis du Père peut s’égarer, et même se perdre pour de bon s’il arrive que le Pasteur ne la trouve pas, ce qui signifie qu’un croyant peut changer son choix et refuser de continuer sur la voie du salut. Si le Pasteur la retrouve et la ramène, Il aura sauvé une âme de la perdition. C’est ce que nous voyons à la suite de ce passage…

« Que si ton frère a péché contre toi, va, et reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute point, prends encore avec toi une ou deux personnes ; afin qu’en la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit ferme. Que s’il ne daigne pas les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il ne daigne pas écouter l’Eglise, qu’il te soit comme un païen et comme un péager » (Matthieu 18:15-17).

Encore un coup dur pour le calvinisme. Christ explique que, si un frère de l’Église – ce qui spécifie bien qu’il s’agit d’un membre converti du Corps de Christ – un Élu possédant le Saint-Esprit, commet une faute contre soi, nous pouvons le reprendre afin de lui faire comprendre son péché afin qu’il s’en repente.

Mais le frère peut se laisser gagner par l’orgueil et afficher une attitude rebelle en refusant de comprendre. Nous demandons alors à une ou deux autres personnes de l’Église d’entendre la cause afin de trancher le débat. Or, il se peut que le frère rebelle refuse toujours d’entendre raison, se rebiffe et ne veuille pas reconnaître son tort. Il s’agit maintenant d’un problème d’attitude qui dépasse la simple faute commise initialement. La cause sera finalement amenée devant toute l’Église. Mais si le comportement orgueilleux et récalcitrant de ce membre persiste, Jésus commande à l’Église de le chasser comme paîen de manière à ce qu’il n’affecte pas d’autres membres de l’Église. C’est donc le salut qui est en jeu, ici.

Dans le contexte calviniste, il serait inutile de tenter de sauver un frère de la perdition parce que celui-ci ne peut pas perdre son salut. Pourtant, plusieurs passages nous recommandent de prendre soin les uns des autres, de nous encourager, de nous exhorter, de prier les uns pour les autres… tout genre d’actions qui semblent superflues, voire inutiles, dans le calvinisme. Nous allons d’ailleurs voir ces passages plus loin. Le seul fait que notre Seigneur nous recommande de redresser un frère fautif prouve qu’il existe un réel danger de perdition pour le croyant. Par contre si ce « frère » n’en était pas un dès le départ, comme le suggère la théorie calviniste, et que, selon cette fausse logique, il ne peut obtenir le salut, quoi qu’il fasse, alors à quoi bon tenter de le ramener sur le droit chemin du salut ? Cette recommandation de Christ est en franche discordance avec le calvinisme. Si Dieu a déjà prédéterminé le salut ou la perdition d’une personne, tout le propos de Christ est oiseux, non ? On peut même affirmer que d’essayer de reprendre une personne déjà destinée à la perdition risquerait d’aller à l’encontre de la volonté de Dieu et donc Christ recommanderait quelque chose qui contredirait Son Père. Étant donné que cela est impossible, nous devons nécessairement en conclure que le calvinisme et sa négation du libre arbitre, ainsi que l’élection inconditionnelle, sont des faussetés sans fondement scripturaire.

« C’est pourquoi le Royaume des cieux est semblable à un Roi qui voulut compter avec ses serviteurs. Et quand il eut commencé à compter, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents. Et parce qu’il n’avait pas de quoi payer, son Seigneur commanda qu’il fût vendu, lui et sa femme et ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût payée. Mais ce serviteur se jetant à ses pieds, le suppliait, en disant : Seigneur ! aie patience, et je te rendrai le tout. Alors le Seigneur de ce serviteur, touché de compassion, le relâcha, et lui quitta [acquitta, effaça] la dette. Mais ce serviteur étant sorti, rencontra un de ses compagnons de service, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant pris, il l’étranglait, en lui disant : paye-moi ce que tu me dois. Mais son compagnon de service se jetant à ses pieds, le priait, en disant : aie patience, et je te rendrai le tout. Mais il n’en voulut rien faire ; et il s’en alla, et le mit en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. Or ses autres compagnons de service voyant ce qui était arrivé, en furent extrêmement touchés, et ils s’en vinrent, et déclarèrent à leur Seigneur tout ce qui s’était passé. Alors son Seigneur le fit venir, et lui dit : méchant serviteur, je t’ai quitté toute cette dette, parce que tu m’en as prié ; Ne te fallait-il pas aussi avoir pitié de ton compagnon de service, comme j’avais eu pitié de toi ? Et son Seigneur étant en colère le livra aux sergents, jusqu’à ce qu’il lui eût payé tout ce qui lui était dû. C’est ainsi que vous fera mon Père céleste, si vous ne pardonnez de tout votre cœur chacun à son frère ses fautes » (Matthieu 18:23-35).

Il est possible qu’à la première lecture de ce passage, l’on n’ait pas saisi que, par cette parabole, Christ illustre le Plan de salut de Dieu pour les hommes. Mais d’entrée de jeu, Christ dit : « Le Royaume des cieux est semblable à… » Jésus parle des deux façons d’effacer nos péchés et nous avons le choix. Cela contredit évidemment le genre de salut que prêche le calvinisme et nous allons voir pourquoi. Dieu ne tolérera pas de péchés non pardonnés, non effacés, dans Son Royaume, et il y a deux moyens de payer l’amende de nos péchés. Le premier, et bien sûr, le plus reconnu, du moins dans le christianisme, c’est par le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix.

Dans la parabole de Christ, le serviteur devait dix mille talents à son Seigneur, somme considérable qu’il n’était manifestement pas en mesure de rembourser. En tant qu’êtres humains pécheurs, nous sommes incapables de payer l’amende de nos péchés afin d’obtenir le salut et la vie éternelle. Dieu le sait parfaitement et a prévu de nous « quitter notre dette » en venant S’offrir en holocauste propitiatoire sur une croix, répandant Son sang à la mort pour couvrir l’amende, nous remettant ainsi la dette et nous rachetant pour Lui.

Or, il y a une seconde façon de payer la dette, et c’est en comprenant bien celle-ci que la première façon devient limpide. Il n’y a qu’une seule manière que l’homme peut payer lui-même la dette de ses péchés face à Dieu : en mourant. Pas de la première mort que même les croyants expérimentent. Non, mais la mort seconde, celle que subiront les méchants incorrigibles. Cette seconde mort efface tous les péchés du méchant devant Dieu. Mais le méchant ne vit plus pour en profiter, il cesse totalement d’exister : « Car les gages [ou salaire] du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 6:23).

La vie éternelle est un don de Dieu nous provenant de l’œuvre sacrificielle de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce n’est que par la mort que les péchés sont effacés. Mais la mort du méchant ne lui ouvre pas l’accès à la vie éternelle, car il meurt dans ses péchés. Tandis que le croyant à qui le sacrifice de Christ est appliqué ne meurt pas dans ses péchés puisqu’il est devenu sans tache ni ride, la justice de Christ lui étant imputée, et il entrera dans le Royaume divin pour bénéficier de la vie éternelle. Celle-ci n’est accessible que par la mort sacrificielle de Jésus-Christ qui est venu payer l’amende de nos péchés, Lui sans péché, par Sa propre mort d’une valeur infiniment supérieure à celle de tous les hommes qu’Il a créés. Notre propre mort ne nous donne pas accès à la vie éternelle ; elle ne pourrait qu’effacer nos péchés. C’est le sort qui attend les méchants qui ne voudront pas se repentir : Dieu va détruire leurs péchés en les anéantissant eux-mêmes par la seconde mort qui les fera retourner au néant d’où ils ont été tirés. Non seulement leurs péchés sont oubliés, mais leur existence même sera oblitérée de notre mémoire.

Voilà pourquoi il est absurde et anti-biblique de croire que les méchants vont vivre éternellement en rôtissant au feu sans se consumer. Car cela n’effacerait pas leurs péchés, mais les conserverait pour l’éternité. Afin que l’homme puisse accéder à la vie éternelle après sa mort, il faut qu’il meure sans péché, sans tache ni ride, et il n’y a qu’un seul moyen d’y arriver : appliquer sur soi le sacrifice de Christ, le seul homme ayant vécu une vie parfaite sans pécher et qui a accepté de mourir à notre place pour effacer nos péchés à nous. Ainsi, nous revêtons Sa justice, nous sommes sanctifiés et trouvés non-coupables. Et alors seulement nous sommes dignes de la vie éternelle.

Cependant, à tous ceux qui se réclament d’une quelconque variante du calvinisme, la parabole de Jésus démontre que le serviteur, à qui la dette a été gracieusement acquittée, n’a pas suivi l’exemple de son Seigneur, méprisant ainsi le don qui lui a été fait, et n’a pas voulu acquitter la somme minuscule que lui devait son compagnon de service. Après avoir été libéré de sa dette – en langage spirituel, après avoir été pardonné de ses péchés – il a continué à pécher et a fini par perdre sa quittance.

De même, le croyant qui reçoit le pardon de Dieu par Jésus-Christ, peut ensuite retomber dans une vie de péché sans s’en repentir et le salut lui sera ôté. Il payera sa dette par sa mort éternelle. Le calvinisme pourrait-il expliquer ce passage autrement sans faire preuve de mauvaise foi ?

« Or il est impossible que ceux qui ont été une fois illuminés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir ; s’ils retombent, soient changés de nouveau par la repentance, vu que, quant à eux, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’opprobre » (Hébreux 6:4-6).

Voilà un passage crucial qui indique le libre arbitre de l’homme en rapport direct avec la possibilité pour le croyant de perdre son salut s’il ne persévère pas dans son choix initial lors de son appel. Il est évidemment question du péché impardonnable. Les véritables chrétiens sont illuminés par l’Évangile de Christ, appelé par ailleurs le Soleil de justice (Malachie 4:2), qui donne la connaissance du salut. Pour ce faire, ils doivent recevoir en eux le Saint-Esprit, ce qui les rend participants au Corps de Christ. S’ils retombent, c’est-à-dire, s’ils retournent aux ténèbres de la mort spirituelle de laquelle Dieu les avaient tirés, ils ne seront pas ramenés de nouveau par une seconde mort de Jésus-Christ, car ils font un choix irrévocable de rejeter Dieu, Son Esprit et Son salut.

Paul ne décrit pas une personne qui ne se convertit pas, car il ne serait pas alors question d’une recrucifixion de Jésus-Christ. Or, une personne qui accepte la crucifixion de Christ est bel et bien convertie et participe à la réception du Saint-Esprit. Mais d’une plante qui portait du fruit, elle est devenue de la mauvaise herbe…

« Car la terre [celui qui reçoit la semence de Christ, Sa Parole] qui boit souvent la pluie [l’eau vive du Saint-Esprit] qui vient sur elle [par l’action de Dieu], et qui produit des herbes propres à ceux par qui elle est labourée [Dieu laboure et émonde le chrétien], reçoit la bénédiction de Dieu [ultimement la vie éternelle] ; mais celle [la terre caillouteuse, le méchant] qui produit des épines et des chardons [les péchés et l’iniquité], est rejetée, et proche de malédiction [perte du salut] ; et sa fin est d’être brûlée [dans le feu de la géhenne, la mort seconde] » (Hébreux 6:7-8).

Paul utilise la parabole de Christ du semeur semant dans différents terrains comme avertissement concernant la perte du salut. Mais dans la perspective calviniste, cet avertissement est superflu parce que les chrétiens ne peuvent perdre le salut et les méchants ne peuvent l’obtenir, car la repentance leur est interdite. D’ailleurs, si on y pense, dans le calvinisme, tout appel à la repentance est un exercice futile étant donné que Dieu dirige tout, pensées et actions, et ne laisse aucun choix à l’homme. Or, la Bible foisonne d’appels à la repentance, à la persévérance, au combat, à la discipline spirituelle, à la fermeté dans la foi, et, dans le prochain chapitre, nous allons survoler cet aspect du salut, car il est étroitement relié au libre-choix et en découle.

 

 




D.233 – La Simplicité du Salut

 

Par : Joseph Sakala

Peu importe la dénomination religieuse dont vous êtes membre, chacune possède un certain nombre de critères dans son enseignement en regard du salut. Que ce soit les catholiques, les baptistes, les pentecôtistes, les calvinistes, les méthodistes, les témoins de Jéhovah, les luthériens, les presbytériens, les musulmans, les bouddhistes, les mormons, et j’en passe… Nous sommes alors tout à fait en droit de nous poser la question suivante : « Si Dieu veut sauver le monde entier, pourquoi aurait-Il créé autant de critères si laborieux, jusqu’à rendre ce salut presque inaccessible ? » En effet, pourquoi la religion est-elle devenue si difficile que la majorité des gens en soit venue à se décourager au point de tout abandonner ? Afin de rendre le salut plus accessible, certains individus ont même créé des religions où les adeptes peuvent se former leurs propres critères pour parvenir au salut.

Dans Son Plan pour l’humanité, Dieu n’avait jamais prédestiné le chemin du Salut à devenir difficile et rempli d’embûches pour y parvenir. Alors, pour quelle raison l’humanité est-elle rendue si confuse dans sa spiritualité sur la question du salut ? Il faut absolument reculer au commencement pour découvrir d’abord ce que Dieu avait établi comme Plan pour les humains et ce que l’adversaire a réalisé tout au long des siècles pour nous amener dans le marasme et la confusion présente.

Dans le tout premier verset de Genèse, nous lisons : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Donc, Dieu avait tout créé pour une raison spécifique. Et comme Dieu n’est pas un Dieu de confusion, Sa création initiale a certainement dû en être une de toute beauté. Lors d’un dialogue avec Son serviteur Job, Dieu le questionna ainsi sur la création de la terre : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:4-7).

Il devient alors évident que la terre fut créée pour une raison distincte. Dans Esaïe 45:18, nous lisons ceci : « Car ainsi dit l’Éternel, qui a formé les cieux, lui, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, lui qui l’a fondée ; qui ne la créa pas pour être déserte, mais qui la forma pour être habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ! » Pourtant, dès le verset 2 de Genèse 1, nous voyons ceci : « Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » Mais qu’a-t-il bien pu arriver pour que la terre soit devenue soudainement informe et vide ? Le prophète Ésaïe nous confirme pourtant que Dieu ne l’avait pas planifiée ainsi. Il ne la créa pas pour être déserte, mais la forma pour être habitée.

Donc, nous découvrons ici le résultat d’une catastrophe épouvantable suite à laquelle la terre était subitement devenue informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. Il doit certainement y avoir un éclaircissement dans la Bible pour expliquer cela. La réponse divine ne nous est pas donnée dans la Genèse, mais plus loin afin d’instruire Ses enfants. Allons voir les détails de ce qui s’est passé. Nous avons vu dans le récit de Job que les anges furent créés avant même l’univers, car ils étaient là pour chanter Sa gloire quand Dieu eut fondé la terre. Un de ces anges, l’archange Lucifer, devait sûrement être parmi ces anges en délire, car son nom identifie aussi la fonction qu’il devait accomplir sur cette terre dans ce plan divin.

Lucifer veut dire « porte-lumière ». Il avait donc reçu comme fonction d’apporter aux humains la lumière sur la vérité divine, afin de les préparer pour faire éventuellement partie de la grande famille divine. Dieu utilisa le prophète Ézéchiel pour nous donner une description de cet archange Lucifer. « Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté ; tu te trouvais dans l’Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, la sardoine, la topaze, la calcédoine, le chrysolithe, l’onyx, le jaspe, le saphir, l’escarboucle, l’émeraude et l’or. Les tambours et les flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu » (Ézéchiel 28:12-14). En plus d’apporter la vérité aux humains, Lucifer devait aussi être leur chérubin protecteur.

Mais, au sein de toute cette splendeur qui lui fut octroyée, Lucifer apprit une vérité qui le bouleversa complètement. Se croyant de beaucoup supérieur à ceux à qui il devait être le porteur de la lumière divine, il a aussi appris ce que Paul nous confirme dans Hébreux 1:13-14 : « Et auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » Cette vérité l’a assurément blessé au point que la tâche de conduire simplement les humains vers la famille de Dieu ne lui suffisait plus. Profondément insulté, l’orgueil s’est installé dans son esprit et il a décidé de s’accaparer du trône même de l’Éternel. C’est ce que nous lisons dans Esaïe 14:13-14 : « Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles [anges] de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut. »

Dès ce moment, Lucifer s’est mis à comploter contre Dieu et à détourner le tiers des anges mis sous sa charge dans le but d’envahir le ciel et de détrôner le Tout-Puissant. Nous voyons le compte-rendu de cette agression contre son Créateur dans Apocalypse 12:7-9 : « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » Suite à cette guerre, nous voyons cet archange déchu identifié dorénavant comme étant le diable et Satan. Inutile d’ajouter que sa place et celle de ses anges (devenus démons) ne se retrouva plus dans le ciel.

Satan veut dire « adversaire ». Ainsi, celui que Dieu avait créé comme porteur de la lumière de Dieu est devenu Son adversaire et, au lieu d’instruire les humains, il séduit tout le monde depuis ce temps, dans le seul but de tenter de détruire le majestueux Plan de Dieu pour Ses enfants. Au lieu d’être un ange de lumière, il est devenu le prince des ténèbres. Le prophète Ézéchiel nous raconte comment Lucifer est devenu Satan. Ézéchiel 28:15-17 « Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi. Au milieu de ton riche commerce, ton cœur s’est rempli de violence, et tu devins coupable ; je te précipiterai de la montagne de Dieu ; je te détruirai, ô chérubin protecteur, du milieu des pierres de feu ! Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre, je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu’ils te regardent. » L’orgueil s’est emparé de lui au point où il a tout perdu ce que Dieu lui avait confié. Donc, Lucifer (porteur de lumière) est devenu Satan (adversaire de Dieu et prince des ténèbres).

À ceux qui croient à tort que Dieu a créé Satan pécheur, sous-entendant que le mal fut créé par Dieu Lui-même, nous ferons remarquer que Dieu a bien dit : « Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi. » Dans les concepts de la Religion babylonienne, dont beaucoup de religions et de théories métaphysiques mondiales sont porteuses, il existe l’idée que le bien et le mal doivent coexister pour apporter un équilibre, ou que dans tout bien, il doit y avoir un minimum de mal et dans tout mal, il y a un minimum de bien (le yin et le yang). Il n’est pas étonnant de voir Satan adoré sous diverses formes, alors qu’il se fait passer pour un dieu bon et que Dieu est le malin ! Ce sacrilège infeste les croyances de beaucoup de gens aujourd’hui et il n’est pas surprenant qu’ils aient tant de difficulté à distinguer le bien du mal !

Pour revenir à notre sujet, nous pouvons à peine imaginer les résultats du dégât et de la destruction physique causée dans l’univers lors de cette guerre. La Bible ne nous donne qu’un petit aperçu en déclarant que la terre était devenue informe et vide (tohu et bohu). Néanmoins, l’Esprit de Dieu planait au-dessus de cet abîme et, à un moment donné dans l’histoire, Dieu a résolu de re-créer la terre pour la rendre de nouveau habitable. C’est ce que nous voyons dans les cinq  premiers jours où Dieu met de l’ordre sur la terre et son entourage afin d’accueillir les premiers humains, le sixième jour. Dieu avait tout accompli pour recevoir les humains dans six jours, car chaque jour est identifié comme étant d’une durée d’un coucher du soleil (nuit) et d’un lever du soleil (jour), 24 heures, exactement comme aujourd’hui.

Ayant terminé tout ce travail pour l’homme, Dieu S’est reposé de toute Son oeuvre. Il venait alors de créer un septième jour pour que l’homme fasse pareil, afin de former une unité spirituelle parfaite avec son Créateur. Vous noterez qu’il n’y a aucune indication de temps pour ce septième jour, car celui-ci devait être éternel, si toutefois l’homme avait accepté de se reposer dans le Seigneur, c’est à dire, d’octroyer sa vie entière à Dieu afin d’être en unité parfaite avec Lui. C’est Dieu qui Se serait chargé de guider ses pas en l’instruisant sur la manière de parvenir au Royaume. C’est ce que l’arbre de vie représentait, le fruit qu’il avait la permission de manger librement afin de vivre éternellement. Dieu voulait partager l’univers entier avec Sa création. Donc, on parle ici d’une condition spirituelle et non physique. Voilà ce que l’arbre de vie représentait au milieu du jardin d’Éden. C’est à cet arbre que Dieu voulait que l’homme et sa femme s’alimentent.

Mais il y avait pareillement un autre arbre tout près nommé l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais pourquoi avoir créé cet arbre ? Voilà la démonstration de la plus belle preuve d’amour de Dieu envers Sa création. Dieu aurait pu créer les humains comme des robots, accomplissant toutes les tâches qui leur seraient assignées sans jamais les questionner. Mais, tout en nous créant à Son image et à Sa ressemblance, Dieu voulait nous créer libres de penser et de prendre volontairement la décision de Lui obéir ou de Lui désobéir. Ce qui fait que l’homme avait aussi le droit de décider de prendre sur lui-même la responsabilité de pouvoir cheminer sans Dieu, s’il le désirait. Cette décision comportait toutefois une conséquence grave, comme nous allons le découvrir. « Alors l’Éternel Dieu prit donc l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden, pour le cultiver et pour le garder » (Genèse 2:15). Tout était déjà prêt pour lui, et tout ce que l’homme avait à faire était de prendre soin de ce que Dieu lui avait déjà créé et demeurer spirituellement uni avec son Créateur.

Et pour éviter tout malentendu, Dieu mit Adam en garde en l’instruisant ainsi, dans Genèse 2:16-17 : « Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, en disant : Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras. » Ayant donné cette instruction claire et précise à Adam, nous voyons la deuxième étape de Son instruction. Dans Genèse 2:19-20, nous lisons : « Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs, et tous les oiseaux des cieux ; et il les fit venir vers Adam, pour voir comment il les nommerait, et que tout nom qu’Adam donnerait à chacun des êtres vivants, fût son nom. Et Adam donna des noms à toutes les bêtes, et aux oiseaux des cieux, et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. » Jusqu’ici, nous voyons qu’Adam s’est très bien acquitté de cette première tâche et Dieu accepta que tout nom qu’Adam donnerait à chacun des êtres vivants fût son nom.

Dieu n’avait aucune intention de lui confier cette responsabilité de cultiver et de garder ce merveilleux jardin tout seul. Alors, dans Genèse 2:18, nous lisons : « Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. » Notez que Dieu n’a pas dit : « Je lui ferai une esclave qu’il pourra manipuler comme bon lui semble ». Non, Dieu lui donnerait une aide semblable à lui afin qu’ils  cheminent ensemble, main dans la main, vers ce Royaume où Dieu voulait les voir. Alors, avant même de créer cette aide pour Adam, Dieu commença à l’instruire sur la façon de prendre soin de ce beau jardin d’Éden. Nous lisons ensuite, dans Genèse 2:21-22 : « Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam. »

Avez-vous déjà remarqué comment les évolutionnistes refusent d’accepter que Dieu ait pu accomplir cela, mais ces mêmes intellectuels n’ont aucune difficulté à croire et à accepter que l’homme et la femme aient évolué à partir d’un singe ? Pourtant, l’histoire nous prouve sans aucun doute que, jusqu’à ce jour, le singe demeure toujours un singe. Cependant, on pourrait leur demander qui a créé le singe… Et là, on recevrait immédiatement une autre réponse disant que le singe aurait évolué à partir d’un autre animal et ainsi de suite. Puis, finalement, nous arriverions au tout premier animal duquel tous les autres animaux seraient une évolution. Toutefois, j’ai encore une question pour eux. D’où vient la vie ? Elle ne peut venir que d’un être vivant. Seule la vie peut transmettre la vie. Alors, d’où est venu le tout premier animal, et de qui a-t-il « évolué » ? Voyez-vous jusqu’où l’être humain peut sombrer spirituellement quand il refuse avec entêtement de croire en Dieu, tout en désirant être lui-même dieu ?

Prétendre que l’homme et la femme, ou toute autre créature ou création, seraient le résultat éventuel d’une espèce d’évolution est un affront direct au Dieu Créateur par Qui tout existe. Poursuivons maintenant notre lecture. Dans Genèse 2:31, il est écrit : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour. » Ce qu’il faut absolument retenir de ce passage biblique, c’est que tous les animaux, les poissons, les oiseaux furent créés selon leur espèce, tandis que l’homme fut créé à l’image de Dieu. Selon Son espèce ! Voilà la vraie doctrine ! Jusqu’ici, tout ce que Dieu avait fait était très bon et subsistait à l’état parfait.

La Bible nous dit qu’Adam fut très impressionné par cette beauté que Dieu fit venir vers lui. Donc, au verset 23, nous lisons : « Et Adam dit : Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l’homme (en hébreu Ish). » Regardez la simplicité avec laquelle Dieu identifie cette belle aide qu’Il venait de former de la côte de l’homme. « Homme » en hébreu est Ish et le féminin de ce qui est sorti de Ish devient Isha. Et là, Dieu ramène les deux parties temporairement séparées, et leur déclare, ainsi qu’aux enfants qui naîtront de leur union : « C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair » (Genèse 2:24). Rien de compliqué.

Devenus adultes, les humains devaient quitter la demeure familiale, s’unir et emménager en tant que couple, s’aimer et engendrer des enfants selon leurs moyens financiers, et continuer le processus visant à former le nombre de personnes que Dieu avait déjà prédestiné comme suffisant pour diriger et administrer Son univers sous Sa charge. Dieu Se permet même de nous annoncer que nos premiers parents étaient libres comme l’air. Dans Genèse 2:25, nous lisons : « Or Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte. » Si seulement ils avaient choisi de continuer à vivre ainsi. Malheureusement, l’histoire ne se termine pas là, car, dans le verset suivant, nous voyons l’entrée en scène de celui qui voulait détrôner Dieu, mais sans succès. Lucifer, devenu Satan, s’implique immédiatement à vouloir détruire le plan que Dieu avait préparé pour sauver les humains. Pour ce faire, il inventa une contrefaçon de chaque élément du Plan de Dieu, en séduisant les humains à faire exactement le contraire de ce que Dieu leur disait, tout en croyant qu’ils plaisaient toujours à Dieu. Nous ne savons pas au juste pourquoi, mais Satan s’attaqua d’abord à la femme.

Genèse 3:1 : « Or, le serpent était le plus fin de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits ; et il dit à la femme : Quoi ! Dieu aurait dit : Vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ! » Ici, on pourrait supposer que c’est parce qu’Adam n’avait pas bien renseigné son épouse au sujet des instructions pourtant très claires de Dieu concernant cet arbre en particulier. Regardons néanmoins la réponse d’Ève : « Et la femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez » (Genèse 3:2-3). Non seulement avait-elle été bien renseignée, mais Ève en a même rajouté, disant qu’il ne leur fallait pas y toucher, alors que Dieu avait simplement dit à Adam de ne pas en manger du fruit.

Ceci n’a toutefois pas découragé le diable : « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:4-5). Satan utilise carrément le mensonge pour lui faire croire que Dieu est devenu menteur en lui cachant la possibilité de pouvoir devenir dieu si elle en mangeait. Alors, Ève s’est mise à analyser les alternatives qui se présentaient à elle avant de songer à prendre une décision. Genèse 3:6 « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea. »

J’ai souvent entendu l’argumentation stipulant que, si Adam avait été présent, les choses se seraient peut-être déroulées différemment. Je regrette, mais notre cher Adam n’était pas parti à la pêche ou à la chasse. Le récit biblique est clair. Ève « prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea. » Leur problème fut de ne pas avoir consulté Dieu au lieu de convoiter ce que Dieu ne leur avait pas promis. Dès le moment où les deux ont mangé de ce fruit défendu, ils ont aussi avoué à Dieu, par leur propre comportement, qu’ils préféraient la solution de Satan à celle de Dieu. Mettons-nous à la place de Dieu, ici. Il aurait pu facilement les anéantir et mettre fin à cette entreprise, mais parce que Dieu est amour, Il décida de les laisser apprendre par l’expérience ce que la désobéissance produit comme conséquence. Il y avait donc un prix à payer pour leur rébellion contre leur Créateur. Ce prix était de fermer temporairement la porte de l’accès à la connaissance venant de l’arbre de vie, qui était pourtant celui auquel Dieu voulait qu’ils se nourrissent.

Avez-vous déjà remarqué la honte que nous ressentons quand nous commettons un péché ? Cette sensation n’est pas une invention humaine, elle est le résultat d’une expression de la conscience innée dans chaque individu. Les animaux n’ont pas honte puisqu’ils ne sont pas doués d’une conscience que seuls les humains possèdent. Or, la conscience est étroitement liée à la connaissance et l’intelligence. Cette intelligence n’est pas le fruit d’une évolution quelconque, elle nous vient du Créateur. Job fut inspiré de nous déclarer ceci : « Mais c’est l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle du Tout-Puissant qui les rend intelligents » (Job 32:8). Alors, c’est la crainte d’avoir transgressé cette expression d’amour que Dieu leur avait manifesté gratuitement qui a causé un changement radical dans le comportement de nos premiers parents. Regardons ce qui est arrivé dans le jardin d’Éden.

Genèse 3:9-11 : « Et l’Éternel Dieu appela Adam, et lui dit : Où es-tu ? Et il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai craint, parce que je suis nu ; et je me suis caché. Et Dieu dit : Qui t’a montré que tu es nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’avais ordonné de ne pas manger ? » Pourtant, nous avons vu qu’avant de pécher, ils étaient nus et n’en avaient point honte. Il est intéressant de noter comment cette réaction de honte est devenue innée chez l’humain jusqu’à ce jour. La première réaction de celui qui commet un crime est de se cacher et quand il se fait prendre et son geste est mis à nu il a honte et craint les conséquences de son acte. Si les humains, au fil des siècles, avaient pris le temps de réfléchir à leurs actions avant de les commettre, il n’y aurait pas de prisons aujourd’hui. Voilà ce que la contrefaçon de Satan accomplit continuellement dans son ambition de vouloir détruire ceux que Dieu a créés à Son image et à Sa ressemblance.

Revenons cependant à notre cheminement vers le salut. Est-ce que Dieu, suite à la transgression de nos premiers parents, décida d’éliminer toute possibilité de salut aux humains ? Pas du tout, mais le salut ne peut pas être accordé en obéissant à Satan. Le salut est un don gratuit pour l’obéissance à Dieu. Et Dieu l’accorde à Ses enfants, avec la promesse de partager toute Sa création avec eux durant l’éternité. Mais comment régler cet obstacle du péché commis par Adam et Ève ? Ce Dieu d’amour avait la solution déjà toute prête advenant une telle situation. Il devait y avoir un sacrifice majestueux, capable de payer la rançon pour tous les péchés commis par la progéniture entière de nos premiers parents. Pouvait-elle s’accomplir par le sang d’un simple humain ? Absolument pas ! « Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par Lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » (1 Pierre 1:19-21).

Donc, dès la transgression de nos premiers parents, la porte de l’accès à l’arbre de vie fut fermée, et Dieu seul pouvait l’ouvrir en versant Son sang précieux ayant plus de valeur que tout le sang des humains combinés pour effacer la transgression. Donc, Dieu S’est réservé d’être la seule porte au salut, en prenant la forme de l’homme créé à Son image et qui devait être la personnification de l’image même de Dieu. Et qui était cette porte et cette image ? Laissons le Christ Lui-même S’identifier. Jean 10:7-9 : « En vérité, en vérité je vous dis, que je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des larrons et des brigands, mais les [véritables] brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera de la pâture. »

À Thomas qui lui demandait le chemin pour parvenir au Royaume : « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. Si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; et dès à présent vous le connaissez, et vous l’avez vu » (Jean 14:6-7). C’est alors que : « Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu ! Philippe, celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père ? » (vs 8-9). Ce que Jésus lui déclarait ici, c’était qu’Il était la personnification de l’image même de Dieu dans la chair. C’est incroyable que ces disciples, étroitement liés à Jésus durant Son Ministère de trois ans et demi, ne réalisaient pas complètement que Jésus était la Parole du Père vivant en chair humaine. Ils l’ont réellement compris quand le Saint-Esprit est entré en eux le Jour de la Pentecôte.

Avec le sacrifice extraordinaire de Jésus, la possibilité de parvenir au salut devenait dorénavant disponible à l’humanité entière. Mais comment arriver au Père ? De la même façon qu’Il l’offrit à Thomas, un de Ses disciples. Jean 14:6 : « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi. » Alors on ne peut venir au Père qu’en passant par Jésus. Mais peut-on venir à Jésus tout seul, par soi-même ? Impossible ! Jésus avait entièrement raison de dire, dans Jean 6:44-45 : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et Je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a écouté le Père et a été instruit par lui, vient à moi. » Et Jésus prend le temps d’ajouter ceci : « Ce n’est pas que personne ait vu le Père, si ce n’est celui qui vient de Dieu ; Celui-là a vu le Père. En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle » (vs 46-47). Nos premiers parents avaient la chance inouïe de le faire, mais ils ont plutôt choisi Satan pour les instruire et les guider.

Notez l’utilisation du temps présent par Jésus quand Il dit : Celui qui croit en moi a la vie éternelle. C’est une affirmation nous donnant l’assurance que quiconque appartient à Christ et persévère dans la foi jusqu’à la fin, aura la vie éternelle parce que le processus est déjà entamé. Et cette vie éternelle n’est disponible par personne d’autre que Jésus ! Nous vivons dans un monde confus où nous misons sur la foi en soi pour réussir. Le véritable chrétien découvre que c’est la foi en Dieu qui devient le véritable point de départ de sa vie éternelle. Mais sa foi doit être fondée sur une vérité inébranlable sur laquelle il ne peut y avoir aucun doute. Alors, il doit s’appuyer sur la déclaration de notre Sauveur qui a affirmé que : « Celui qui croit en moi a la vie éternelle. » Si quelqu’un veut croire que le salut est disponible par un autre que Jésus, c’est son choix. Il se doit cependant, en toute honnêteté, de prouver d’abord que sa source de « vérité » est bien fondée.

Si elle vient simplement d’un homme, elle vaut ce qu’elle vaut. Ma source de vérité est la Bible et seulement la Bible, car je l’ai acceptée librement comme étant la seule et véritable Parole de Dieu. Cette Parole m’instruit en me disant que si je dois choisir entre la Parole de Dieu et la parole d’un homme : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu gagnes ta cause lorsqu’on te juge » (Romains 3:4). Pierre avait donc parfaitement raison de déclarer, en parlant de Jésus, dans Actes 4:12 : « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Je répète alors, si quelqu’un croit pouvoir parvenir au salut par un autre que Jésus, il est entièrement libre de le faire, mais sa décision volontaire aura ses propres conséquences.

Alors, pour se déclarer chrétien ou appartenant à Christ, il faut aussi croire ce que Christ a dit. La majorité des gens qui se déclarent chrétiens disent qu’ils croient en Jésus. S’ils croient que Jésus existe, c’est déjà un début. Mais croire en Jésus veut aussi dire croire ce que Jésus a enseigné. Combien sont prêts à vivre selon Ses instructions ? Devenir disciple de Christ veut dire devenir imitateur de Christ. Juste avant de monter au ciel, Jésus à rassemblé Ses disciples sur le Mont des Oliviers et leur a donné les instructions suivantes : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20).

Il y a donc un élément essentiel attaché à cette appartenance à Jésus. Il faut absolument que l’Esprit de Dieu vive dans le converti. Sachant cela, Paul pouvait alors nous déclarer, dans Romains 8:9 : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. » Vous avez ici l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ mentionnés dans la même phrase. Est-il question de deux Esprits ou du même Esprit ? Il faut absolument que ce soit le même, car si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. Donc, cette personne ne peut même pas se déclarer chrétienne. Mais si l’Esprit de Dieu habite en vous, c’est-à-dire, l’Esprit de Christ, voici votre assurance : « Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice. Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:10-11).

Le véritable disciple de Christ a l’assurance de ressusciter immortel par la puissance de l’Esprit de Dieu qui a aussi ressuscité Jésus des morts. C’est une promesse de Dieu. Quel homme oserait faire une déclaration pareille ? Par contre, avant de pouvoir bénéficier de cette promesse, Jésus fut obligé de payer la rançon de nos péchés en versant Son précieux sang à notre place : « Comme un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de nous » (1 Pierre 1:20). Donc, Jésus devenait, par Son sacrifice extraordinaire, la seule porte d’accès au salut pour l’humanité entière. Mais, même si le salut est offert gratuitement, Dieu exige un engagement de fidélité envers Lui seul, car personne ne peut servir deux maîtres. Cet engagement doit se faire avec le libre arbitre reçu par Dieu lors de la création.

D’après un certain courant important dans le protestantisme, une fois qu’une personne est convertie, le Saint-Esprit ne permettrait plus à cette personne de perdre le salut, car « personne ne peut plus le ravir des mains du Seigneur ». Cette théorie est proche du calvinisme, mais elle est plus nuancée. Elle ne nie pas ouvertement le libre arbitre, mais, comme bien des fausses doctrines, elle l’interprète à sa manière. Les gens qui adhèrent à cette croyance ne comprennent pas les deux passages spécifiques du livre aux Hébreux qui nous expliquent clairement le libre arbitre, afin de nous éclaircir encore davantage au sujet du salut que nous pouvons perdre. Hébreux 6:4-6 « Car ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu’ils crucifient pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie. »

 Il est évident, ici, que Paul s’adresse à des convertis ayant reçu le Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et qui, malgré cela, sont tombés. Paul dit qu’il est impossible de les renouveler encore une autre fois pour la repentance, puisqu’ils crucifient pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie. C’est comme s’ils crucifiaient Jésus une deuxième fois pour expier leurs péchés dont ils n’ont aucune intention de se repentir. C’est le pire affront qu’un chrétien puisse faire à Celui qui est mort une fois pour tous, et qui a versé particulièrement Son précieux sang pour lui. Cet individu s’engage volontairement  sur la pente savonneuse qui le conduira vers le péché impardonnable, car il pèche contre l’Esprit de Dieu qui seul peut le ressusciter, en rejetant le sacrifice de Christ qui est venu nous apporter ce magnifique message de salut. En rejetant ainsi le seul sacrifice qui pouvait le sauver, et à cause de son libre choix lui permettant d’agir ainsi, Dieu Se retire, efface son nom du Livre de Vie et le laisse aller tout simplement vers sa sentence finale.

Il y a néanmoins un prix à payer pour un tel comportement. Voici ce que Paul ajoute : « Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifices pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires. Quelqu’un a-t-il violé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur le témoignage de deux ou trois personnes ; de quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sanctifié, et qui outragera l’Esprit de la grâce ? Car nous connaissons celui qui a dit : A moi appartient la vengeance ; je rendrai la pareille, dit le Seigneur. Et ailleurs : Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:26-31).

Ceci dit, revenons à la raison primordiale de la venue de Jésus pour nous apporter cette Nouvelle Alliance spirituelle afin de nous instruire sur la façon de nous reposer en Dieu, tout comme Dieu Se reposa au moment de la création de l’homme. Cette Alliance devient encore plus importante dans notre société qui court rapidement à sa perte, mais dans laquelle le vrai chrétien se doit à tout prix de cheminer vers le Royaume. « Jésus est ainsi devenu garant d’une alliance d’autant plus excellente. Puis, quant aux sacrificateurs, il y en a eu un grand nombre, parce que la mort les empêchait de subsister toujours. Mais Lui, parce qu’il subsiste pour l’éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; [ce Jésus] qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même. Car [selon l’Ancienne Alliance] la loi institue souverains sacrificateurs des hommes soumis à l’infirmité ; mais la parole du serment qui a suivi la loi, institue le Fils, qui a été rendu parfait pour l’éternité » (Hébreux 7:22-28).

Il est évident que, sous cette Nouvelle Alliance, les choisis de Dieu peuvent encore pécher. Pas volontairement, mais par faiblesse, car nous sommes encore dans la chair. Cependant, Dieu nous dit que, dans ces moments de faiblesse, il faut venir vers Christ : « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:15-16). Le chrétien qui prend plaisir à s’approcher ainsi du trône de la grâce dans ses moments de détresse ne commettra jamais le péché impardonnable.

Pour ce qui est des mouvements de protestantisme qui prétendent qu’une fois que la personne est convertie, le Saint-Esprit ne permet plus à cette personne de perdre le salut, car « personne ne peut plus la ravir des mains du Seigneur », Jésus a sûrement déclaré cela, mais Il l’a fait dans le contexte que tant et aussi longtemps que le converti reste attaché à son Seigneur, Satan lui-même ne pourrait pas le ravir de Sa main. Toutefois, si un converti décidait d’abandonner Christ, peu importe son raisonnement, pour retourner là où Dieu est allé le chercher pour le donner à Christ, le Saint-Esprit ne le forcera pas à revenir. Dieu ne force personne à se convertir ! Il ne l’a pas fait avec nos premiers parents et vous ne trouverez nulle part dans la Bible où Dieu a converti quelqu’un de force. Dieu est amour et Il nous laisse toujours le libre choix de Lui obéir volontairement et en toute liberté.

Dans Son grand amour pour nous, Dieu tient à nous rappeler que, malgré nos meilleurs efforts, nous sommes encore susceptibles de commettre le péché à l’occasion. Mais Dieu ne nous laisse pas impuissants, puisque nous pouvons à tout moment nous approcher du trône de la miséricorde pour recevoir miséricorde. Le problème chez certains, c’est que le « dieu de ce siècle » a créé une contrefaçon aux instructions de Dieu pour faire croire à ces gens qu’étant sous la grâce, ils ne pouvaient plus pécher. Paul avait ce même problème à Rome dès les débuts de l’Église où certains individus avaient commencé à répandre cette « bonne nouvelle » du moindre effort et le salut dans le péché. Paul avait rapidement réagi pour remettre les pendules à l’heure dans cette congrégation en leur déclarant : « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? » (Romains 6:1-2).

Croire une telle doctrine simpliste et naïve, ce serait aller à l’encontre du plan divin pour chaque humain en qui Dieu veut développer Son caractère pour l’éternité. Si cela pouvait se faire sans effort, pourquoi Paul aurait-il été inspiré d’écrire : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:12-13). Paul nous donne-t-il l’impression ici que le salut ne requiert aucun effort de la part du converti ? Je crois que certains ministres devraient plutôt se préoccuper de prêcher la Parole de Dieu au lieu de se concentrer à accumuler des dîmes et des offrandes aux assemblées.

N’oublions jamais que Dieu avait résolu dès la fondation du monde de se former une grande famille, à laquelle il confierait l’administration de l’univers entier durant l’éternité sous la gouverne de Jésus, le premier ressuscité immortel et premier-né dans cette famille. Jésus est venu nous annoncer cette magnifique nouvelle de l’avènement du Royaume de Dieu sur cette terre. Ce gouvernement devait remplacer tous les gouvernements que les hommes ont formés et qui ont tous échoué dans leur tentative d’apporter la paix et le bonheur aux citoyens sous leur charge. On aurait cru que l’exemple apporté par Jésus, il y a 2 000 ans, aurait stimulé les chefs de ce monde à suivre Ses instructions. Pourtant, c’est exactement le contraire qui s’est produit et nous voilà sur le bord de la destruction de l’humanité entière. Est-ce une pure coïncidence ? Que nous dit la Parole de Dieu ?

Nous avons appris : « Mais c’est l’esprit qui est dans les hommes, c’est le souffle du Tout-Puissant qui les rend intelligents » (Job 32:8). Que fait cet esprit dans les hommes (femmes) ? Paul nous l’explique ainsi : « Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? » (1 Corinthiens 2:11). Cet esprit nous est venu par le souffle du Tout-Puissant et nous rend intelligents. Cette intelligence avait pour but de nous inciter à connaître Celui qui nous l’a donnée et d’apprendre qui est Dieu. Alors, Paul nous déclare, dans la deuxième partie de ce même verset : « De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » Donc, pour connaître Dieu, il faut absolument l’Esprit de Dieu pour nous le révéler. En conséquence, l’homme ne pourrait jamais y parvenir de lui-même. Mais quand cette connaissance nous vient de Dieu, en acceptant cette compréhension, elle commence à créer en nous la foi en Celui qui nous instruit.

La véritable foi peut-elle être fondée sur la sagesse humaine ? Non, il fallait qu’elle vienne de Dieu. « Afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2:5). Alors Paul, s’adressant à des convertis, leur dit : « Or, nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, une sagesse, non de ce monde, ni des princes de ce monde, qui sont impuissants ; mais nous prêchons la sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, et qu’aucun des princes de ce monde n’a connue ; car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient point crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (vs 6-10).

Notre comportement humain est alors la conséquence de ce qui se passe dans notre esprit. Depuis la création des humains, seules deux choses peuvent agir sur notre esprit. L’Esprit de Dieu, qui nous dirige dans la vérité et cette vérité nous rend libre. Mais il y a aussi l’esprit de Satan : « Pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4). Satan est aussi : « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Satan est menteur et le père du mensonge, car il n’y a pas de vérité en lui. Il devient de toute évidence extrêmement important pour le converti à Christ d’apprendre à sonder les esprits afin de ne pas se laisser séduire.

L’apôtre Jean nous en parle dans le contexte de pouvoir reconnaître lequel est de Christ et qui est de l’Antichrist. Dans sa deuxième lettre à l’Église, Jean la salue ainsi : « L’Ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité » (2 Jean 1:1). Jean aimait beaucoup cette petite Église fondée par Jésus et ne tarde pas à la mettre en garde contre ceux qui viendraient s’y infiltrer pour semer le trouble et la confusion. Alors, au verset 7, Jean leur dit : « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. »

De quoi Jean parle-t-il ici ? À qui fait-il référence quand il parle de ceux : « qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair » ? Jean veut défendre la base même sur laquelle Jésus a fondé Son Église. Le nom « Jésus » veut dire Sauveur. Le titre de « Christ » veut dire le Messie, le Oint de Dieu. Donc, le nom de Jésus-Christ identifiait le Sauveur-Messie que Dieu avait promis à la nation d’Israël. Satan, cependant, avait déjà planté ses faux prophètes dans les petites assemblées pour séduire les nouveaux convertis en prétendant que Jésus n’était pas réellement Dieu venu du ciel pour vivre dans la chair humaine. Or, Jean déclare : « Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. » Cette instruction de Jean est tellement simple qu’elle passe complètement par-dessus la tête de bon nombre de supposés chrétiens. Ce que Jean veut nous faire comprendre, c’est que, si nous acceptons que Jésus est la Parole de Dieu vivant en chair, et que nous confessons cette vérité, nous sommes de Christ, chrétiens. Par contre, celui qui rejette cette vérité et se met à enseigner le contraire, agit en disciple de l’adversaire et, étant inspiré par lui, c’est un antichrist. Être un antichrist ne veut pas dire qu’il est automatiquement destiné au feu de la géhenne. Un antichrist pourrait se convertir et, par conséquent, devenir un disciple de Christ.

Tout le monde paraît avoir les yeux fixés sur l’apparition soudaine d’un antichrist de nos jours. Il est prophétisé que, dans les derniers temps, un Antichrist très puissant fera surface. Il tentera de séduire toute la population terrestre à le suivre en tant que messie et sauveur. Jean avait prévu cela et parle comme si cette époque était déjà commencée de son vivant. Dans 1 Jean 2:18-19, l’apôtre nous déclare : « Petits enfants, c’est ici la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que l’antichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists ; par où nous connaissons que c’est la dernière heure. Ils sont sortis d’entre nous, mais ils n’étaient pas [vraiment] des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’il fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres. » Jean avait sûrement connaissance de l’enseignement de la Tradition juive qui voulait qu’un messie sorti de leurs rangs se manifeste un jour. Cela est inscrit dans le Talmud. Les Juifs attendent toujours ce messie aujourd’hui.

Ce verset a été exploité par toutes les dénominations religieuses pour médire de ceux qui osaient quitter leur congrégation, où simplement pour effaroucher les brebis qui exprimaient leur désaccord avec certains enseignements du ministre. Mais Jean rassure les véritables convertis en leur disant ceci, au versets 20 à 23 : « Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part du Saint, et vous connaissez toutes choses. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce que nul mensonge ne vient de la vérité. Qui est menteur, si ce n’est celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. » (Notez qu’en niant Christ comme Messie, ces gens nient le Père et le Fils car les deux sont UN). « Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils, a aussi le Père. »

Demandez aux Juifs, aux Musulmans, aux Hindous, aux Bouddhistes et aux Témoins de Jéhovah s’ils acceptent la divinité de Jésus ? Si c’est oui, il n’y a pas de problème. Par contre, Jean nous dit que si c’est non, ils n’ont pas reçu l’onction de la part du Saint. C’est ce que l’apôtre nous déclare en toute simplicité. Mais aux convertis à Christ, Jean nous déclare : « Prenez garde à vous, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense. Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 1:8-11).

Il devient alors très périlleux pour un chrétien de s’associer avec des gens qui n’acceptent pas la doctrine de Christ et Son Évangile. Se promener dans plusieurs églises ne peut que confondre même l’individu avec les plus nobles intentions. Jésus n’est pas venu pour fonder une multitude d’églises toutes en contradiction les une avec les autres, tout en affichant le nom de Dieu. Dieu n’est pas un Dieu de confusion, mais de paix. La confusion vient de l’adversaire qui semble s’être parfaitement introduit dans toutes les activités sociales ainsi que dans toutes les religions sans exception. Son but, souvenons-nous toujours, est de diviser pour vaincre et détruire la race humaine, et on pourrait dire qu’il réussit magistralement pour le moment.

Notons particulièrement, les œuvres pour lesquelles Satan est populaire. Paul les identifie comme étant : « L’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:20-21). Ça vous dit quelque chose ? Connaissez-vous des gens qui sont confortables dans plusieurs de ces oeuvres ? Laissez-moi vous assurer que nous l’étions tous avant notre conversion. Pourtant, Dieu nous a appelés alors que nous étions dans cette condition pitoyable, mais pas pour continuer à y demeurer.

Le seul et véritable but du chrétien est de développer le caractère divin afin d’être parmi les Élus du Gouvernement de Dieu. Dès le retour de Jésus, ces Élus recevront leur première récompense : l’immortalité dans la première résurrection. « Et tu [Jésus] nous as faits Rois et Sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). « Bienheureux et saint est celui qui a part à la première résurrection ; la mort seconde n’a point de puissance sur eux, mais ils seront Sacrificateurs de Dieu, et de Christ, et ils régneront avec lui mille ans » (Apocalypse 20:6). Cependant, avant d’en arriver là, le processus de la conversion doit produire son fruit. Et Paul nous l’identifie ainsi, dans Galates 5:22 : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Au verset 23, il ajoute : « La loi n’est point contre ces choses. » Ce fruit de l’Esprit est un processus qui se met en branle progressivement dès la conversion de l’individu et se poursuit dans la persévérance jusqu’à sa mort. Cette croissance spirituelle n’est pas une pure coïncidence. Paul nous dit : « Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (vs 24-25).

Alors, en tant que convertis à Christ, ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres. Aimons-nous plutôt en nous supportant les uns les autres, car tout nous vient de Dieu. « Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Pour nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été données de Dieu ; et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, expliquant les choses spirituelles aux spirituels » (1 Corinthiens 2:11-13).

Alors, si vous entreprenez d’expliquer certaines vérités bibliques à un non converti et qu’il s’irrite contre vous ou bien qu’il vous accuse de vous élever au-dessus des autres, ne vous sentez pas froissé ou vexé, mais soyez patient et agissez plutôt avec douceur envers ces gens. « Or, l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles lui semblent folie, et il ne les peut connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (vs 14-16). Jésus n’a jamais imposé Son enseignement à personne. Ce sont les gens qui venaient vers Lui pour se faire instruire. Quand une personne veut se faire instruire, c’est à ce moment que l’esprit de l’individu s’ouvre pour écouter afin d’apprendre, et c’est ainsi que le Père attire quelqu’un vers Christ.

Pour résumer le but de ce message, il devient assez évident que, lorsqu’une personne décide librement et volontairement d’obéir à Dieu, le salut est simple. Mais n’allez pas croire que simplicité veut dire facilité. Ceux qui prêchent un salut facile ne sont pas inspirés de Dieu. Il est vrai que l’homme ne peut pas se sauver lui-même. Comme Paul nous dit si bien dans Éphésiens 2:8-9 « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Mais le converti ne peut pas s’asseoir sur ses lauriers en attendant de recevoir l’immortalité. Nous avons été appelés par Dieu pour une raison spécifique : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions. »

En tant qu’élus de Christ, nous devons utiliser le don que nous avons reçu à notre baptême pour évangéliser selon les instructions de Jésus. Nulle part, durant Son ministère, Jésus a-t-Il prêché « une fois sauvées toujours sauvées », peu importe votre comportement. Au contraire, Jésus à dit : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20). Si nous suivons ces instructions et orientons nos vies à garder tout ce qu’il nous a commandé, Jésus nous promet d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. C’est ce que je souhaite à tous ceux qui lisent ce message et décident de garder tout ce que Jésus nous a commandé. Car la récompense qui nous attend est indescriptible.