D.581 – Un Dieu unique ou une trinité ? – Chapitre 3 – Le Saint-Esprit

Par Roch Richer

Chapitre 3

Le Saint-Esprit

Au sein des églises chrétiennes, lorsque l’on parle du Saint-Esprit, il vient toutes sortes d’images dans la tête des membres, images souvent soigneusement entretenues par la hiérarchie ecclésiastique. Un des symboles les plus répandus est celui d’une colombe, car il est inspiré des passages évangéliques racontant le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

« Or il arriva que comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé, et priant, le ciel s’ouvrit. Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme celle d’une colombe ; et il y eut une voix du ciel, qui lui dit : tu es mon Fils bien-aimé, j’ai pris en toi mon bon plaisir » (Luc 3:21-22). Voyez aussi Matthieu 3:16 et Marc 1:10.

Vous remarquerez qu’il est dit que le Saint-Esprit descendit sous une forme corporelle qui ressemblait à une colombe, non pas comme une colombe comme telle. C’était la description la plus rapprochée de ce que pouvait avoir l’air cette forme corporelle sans doute unique en son genre et qui ne s’est jamais reproduite.

Parce que, lors de la Pentecôte suivant la résurrection de Jésus-Christ, l’Esprit descendit sur les apôtres et les disciples sous une forme différente : « Et comme le jour de la Pentecôte était venu, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. Et il se fit tout à coup un son du ciel, comme est le son d’un vent qui souffle avec véhémence, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et il leur apparut des langues divisées comme de feu, qui se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et commencèrent à parler des langues étrangères selon que l’Esprit les faisait parler » (Actes 2:1-4).

Ici, l’Esprit avait la ressemble de langues de feu. Mais nous comprenons qu’il ne pouvait s’agir d’un feu véritable qui aurait brûlé le crâne des disciples. Ainsi, nous constatons que Dieu présente Son Esprit sous diverses formes qui nous font penser à des choses qui nous sont familières. Et nous voyons qu’il ne s’agit pas de la forme d’une personne dans aucun passage des Écritures. C’est à se demander comment les trinitaires en sont venus à faire du Saint-Esprit de Dieu la troisième Personne de leur trinité.

Alors, de quoi a l’air le Saint-Esprit ? Quelle est son apparence ? Il y a un passage qui pourrait nous donner un commencement d’indice, passage auquel vous n’avez peut-être jamais pensé à utiliser dans ce but : « Et alors le méchant sera révélé, mais le Seigneur le détruira par l’Esprit de sa bouche, et l’anéantira par son illustre avènement: » (2 Thessaloniciens 2:8). Ce verset est tiré de la version David Martin de 1744. Dans toutes les autres versions bibliques, dont la version David Martin de 1855, il est écrit « par le souffle de sa bouche ». Dans la version King James Autorisée, il est écrit « the spirit of hismouth ». Ce n’est pas une erreur de traduction, car les deux mots, « souffle » et « esprit », traduisent le même mot grec pneuma. Dieu nous a fait un clin d’œil afin que nous commencions à saisir ce qu’est Son Esprit.

Paul révèle la manière par laquelle Dieu détruira l’homme du péché, soit le dernier Antichrist : par le souffle, ou l’Esprit de Sa bouche. Réfléchissons. Quand vous avez lu ce passage pour la première fois, et sans doute toutes les fois subséquentes, il est fort probable qu’il vous est venu à l’esprit que Dieu allait envoyer une tempête si puissante qu’elle détruirait l’Antichrist. Une tempête est un souffle d’air très violent. C’est ce que vous prenez pour acquis et ne vous posez pas davantage de questions. Mais arrêtons-nous un instant et posons-nous la question : Est-ce que Dieu respire de l’air comme vous et moi ?

Dieu a-t-Il besoin d’air pour vivre ? Il a créé l’air ! Et cette couche d’air est confinée à la surface de la terre. Mais alors, que respire Dieu pour que Son souffle soit si puissant qu’il peut détruire ? Le verset que nous venons de citer, accompagné de la compréhension du mot grec pneuma nous démontre que Dieu respire Son Esprit !

En lisant ceci, beaucoup de gens seront étonnés, voire choqués. Mais persistez dans votre lecture et voyez combien d’autres passages viennent étayer cette affirmation. Oui, nous nous sommes fait royalement berner avec cette histoire de trinité vaguement enseignée dans la grande majorité des églises pseudo-chrétiennes modernes. L’Esprit est autre chose que ce qu’elles enseignent.

Commençons par examiner de quelle façon Dieu décrit Lui-même Son Esprit. Dans le chapitre précédent, nous avons vu que notre Seigneur Jésus-Christ était imprégné de l’Esprit de Dieu. Or, voici un passage qui dépeint cet Esprit qui L’habitait : « Mais il sortira un rejeton [Jésus-Christ] du tronc d’Isaï, et un surgeon croîtra de ses racines. Et l’Esprit de l’Eternel[1] reposera sur lui, l’Esprit de sapience[2] et d’intelligence[3], l’Esprit de conseil[4] et de force[5], l’Esprit de science[6] et de crainte[7] de l’Eternel. Et il lui fera sentir la crainte de l’Eternel, tellement qu’il ne jugera point sur la vue de ses yeux, et ne reprendra point sur l’ouïe de ses oreilles. Mais il jugera avec justice les chétifs, et il reprendra avec droiture, pour maintenir les débonnaires de la terre, et il frappera la terre par la verge de sa bouche, et fera mourir le méchant par l’esprit de ses lèvres » (Ésaïe 11:1-4). Vous noterez que « par l’esprit de ses lèvres » nous ramène à 2 Thessaloniciens 2:8.

Au verset 2 d’Ésaïe 11, nous comptons sept aspects ou caractéristiques de l’Esprit de Dieu, ce qui explique ce que nous pouvons lire dans Apocalypse 1:4 : « Jean aux sept Eglises qui sont en Asie, que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui QUI EST, QUI ETAIT, et QUI EST A VENIR, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône » et « Ecris aussi à l’Ange de l’Eglise de Sardes : Celui qui a les sept Esprits de Dieu, et les sept étoiles, dit ces choses : Je connais tes œuvres ; c’est que tu as le bruit de vivre, mais tu es mort » (Apocalypse 3:1).

Les « sept Esprits de Dieu » ! Cela vous semble-t-il pouvoir s’accorder à une troisième Personne divine ? Non, l’Esprit émane de Dieu. Et nous voyons plutôt l’Esprit de Dieu dans toute son étendue et dans toutes ses capacités infinies. Soulignons que, dans les Écritures, le chiffre sept symbolise la perfection divine.

Ésaïe nous dit donc que Jésus-Christ allait être complètement homme dans Sa chair, mais complètement Dieu dans Son esprit. Car n’oublions pas que « toute plénitude de la Divinité habitait en lui corporellement » (Colossiens 2:9).

D’après les trinitaires, le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité. Est-ce elle qui déploie la puissance divine ? Si l’Esprit de Dieu est concentré dans cette troisième Personne, est-ce à dire que le Père et le Fils n’ont pas d’esprit ? Aussi farfelue cela semble-t-il, il faut poser cette question à laquelle nous mène le concept de la trinité. Voyons ce que disent les Écritures : « Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché ; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or si l’Esprit de celui[le Père] qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:9-11).

Dans ce passage, il y a combien d’Esprits qui habitent le chrétien ? Paul mentionne l’Esprit de Dieu, l’Esprit de Christ, Christ Lui-même, et enfin l’Esprit du Père. Étant donné que Dieu est censé être trois Personnes distinctes, sommes-nous habités par trois Esprits distincts ? Et par Christ Lui-même de surplus ? Finalement, y a-t-il trois Personnes qui habitent en nous ? Nous avons déjà vu, au chapitre 2 de cette série, que le Père et le Fils ont le même Esprit. Alors, pourquoi y aurait-il une troisième Personne qui s’appellerait « le Saint-Esprit » ? Quelle est son utilité ? Si Dieu le Père a un esprit en Lui, qu’est-il besoin d’une troisième Personne ? L’Esprit du Père n’est-Il pas assez puissant pour satisfaire à toutes Ses exigences ?

S’il vous plaît, ne nous arrivez pas avec votre argument de dernier recours : « Ceci est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre, mais que nous devons accepter ». Comme si Dieu nous avait tenus dans l’ignorance à ce sujet dans toutes les Écritures. La trinité n’est pas un mystère, c’est un non-sens !

Nous allons passer en revue un certain nombre de passages où le Saint-Esprit est mentionné et demandez-vous s’il semble vraiment s’agir d’une Personne distincte ou si ce ne serait pas plutôt le moyen d’action d’un Dieu unique qui œuvre avec Sa Toute-puissance. Allons au tout début.

« Au commencement DIEU créa les cieux et la terre. Et la terre était sans forme, et vide, et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme ; et l’Esprit de Dieu se mouvait sur le dessus des eaux » (Genèse 1:1-2).

Ce n’est pas par simple poésie que Dieu emploie le verbe « mouvoir » en parlant du déplacement de Son Esprit. Tel une vapeur d’eau, ou un vent qui souffle, l’Esprit de Dieu se déplaçait au-dessus des eaux. Par Son Esprit, Dieu supervisait Sa création. La terre était encore informe et vide, un vaste océan sans rien d’autre. Mais Dieu allait créer l’habitat de l’homme en sept jours. Et pour ce faire, Il allait déployer Sa puissance spirituelle. De Sa bouche sortirait Sa Parole, Son Esprit.

Rappelez-vous de ce que nous avons vu plus haut, lors de la Pentecôte : « Et il se fit tout à coup un son du ciel, comme est le son d’un vent qui souffle avec véhémence, et il remplit toute la maison où ils étaient assis, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit » (Actes 2:2, 4). Nous commençons à nous rendre compte de l’action de Dieu par Son Esprit. De Sa bouche sort Son Esprit et Sa Parole qu’Il répand où Il le désire et Sa volonté s’exécute. Ce sont les pensées de Dieu qui se réalisent. Par Son Esprit, Dieu crée, inspire, agit et peut même détruire. Ce n’est pas une Personne distincte de Lui, c’est Son propre Esprit, Son propre souffle.

Assurément, le mieux placé pour décrire le Saint-Esprit, c’est Celui qui le possède dans son entier : notre Seigneur Jésus-Christ. Voyons quelques-unes de Ses Paroles afin de déterminer si Sa description correspond à celle d’une Personne.

« Et vous êtes témoins de ces choses ; et voici, je m’en vais envoyer sur vous la promesse de mon Père. Vous donc demeurez dans la ville de Jérusalem, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la vertu d’en haut » (Luc 24:48-49). Cette promesse était la réception du Saint-Esprit que les disciples reçurent à la Pentecôte. Christ dit qu’ils allaient être « revêtus de la vertu » en provenance du Père au ciel. Le Saint-Esprit est donc une vertu dont Dieu nous revêt. Et par cette vertu, le Père et le Fils habitent en nous par Leur pensée. Cette vertu afflue en nous comme un courant d’eau vive qui nous imbibe. Lisons un passage pertinent qui nous démontre ce symbole :

« Or il y avait là une fontaine de Jacob ; et Jésus étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ les six heures. Et une femme Samaritaine étant venue pour puiser de l’eau, Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses Disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres. Mais cette femme Samaritaine lui dit : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme Samaritaine ? car les Juifs n’ont point de communication avec les Samaritains. Jésus répondit, et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : donne-moi à boire, tu lui en eusses demandé toi-même, et il t’eût donné de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond; d’où as-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné le puits, et lui-même en a bu, et ses enfants, et son bétail ? Jésus répondit, et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif ; mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus ici puiser de l’eau. Jésus lui dit : Va, et appelle ton mari, et t’en viens ici. La femme répondit, et lui dit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est point ton mari ; en cela tu as dit la vérité. La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un Prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne-là, et vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Vous adorez ce que vous ne connaissez point ; nous adorons ce que nous connaissons ; car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en demande de tels qui l’adorent. Dieu est esprit ; et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. La femme lui répondit : Je sais que le Messie, c’est-à-dire le Christ, doit venir ; quand donc il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : C’est moi-même, qui parle avec toi » (Jean 4:6-26).

Dans ce passage, comme dans plusieurs autres que nous allons étudier, Jésus compare le Saint-Esprit à de l’eau vive. C’est un don de Dieu et Son moyen de communication avec nous : « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, et la charité de Dieu, et la communication du Saint-Esprit soit avec vous tous ; Amen ! » (2 Corinthiens 13:13). Par le Saint-Esprit, nous pouvons adorer Dieu qui est Esprit et Il connaît toutes nos pensées. Par Son Esprit, Dieu éveille notre connaissance dans les choses spirituelles :

« Mais ainsi qu’il est écrit : ce sont des choses que l’œil n’a point vues ; que l’oreille n’a point ouïes, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, lesquelles Dieu a préparées à ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit. Car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Car qui est-ce des hommes qui sache les choses de l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi nul n’a connu les choses de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or nous avons reçu non point l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui est de Dieu ; afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu ; lesquelles aussi nous proposons, non point avec les paroles que la sagesse humaine enseigne, mais avec celles qu’enseigne le Saint-Esprit, appropriant les choses spirituelles à ceux qui sont spirituels. Or l’homme animal ne comprend point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont une folie ; et il ne peut même les entendre, parce qu’elles se discernent spirituellement. Mais l’homme spirituel discerne toutes choses, et il n’est jugé de personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour le pouvoir instruire ? mais nous, nous avons l’intention de Christ. » (1 Corinthiens    2:9-16).

Voilà bien un des passages les plus importants pour comprendre la manière de Dieu de communiquer Ses pensés à Ses enfants. L’homme naît avec un esprit humain qui lui permet de comprendre les choses de l’homme, de son entourage, les choses physiques et morales de base. Cet esprit est en l’homme ; ce n’est pas une personne distincte de lui, nous nous entendons bien là-dessus. De plus, l’homme a été fait à l’image de Dieu. Alors pourquoi penser que l’Esprit de Dieu est un Personnage distinct de Lui ? Comme l’homme, l’Esprit de Dieu est en Lui, et Il l’exprime par Sa Parole.

Lorsque Dieu appelle quelqu’un, Il lui insuffle de Son Esprit pour que cette personne arrive à comprendre les choses qui sont de Lui et qui ne se discernent que spirituellement. Ce sont des choses que l’esprit humain n’est pas capable de saisir, mais avec l’aide de l’Esprit de Dieu, la compréhension de ces choses s’ouvre à la personne, car alors Dieu lui communique Ses pensées. L’Esprit en nous est comme des eaux vives qui déferlent à travers nous.

« Et en la dernière et grande journée de la Fête, Jésus se trouva là, criant, et disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, selon ce que dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive découleront de son ventre. (Or il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car le Saint-Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.) » (Jean 7:37-39). Jésus cita ainsi, à partir de deux passages qu’Il avait inspirés à Ésaïe afin de symboliser le Saint-Esprit par des eaux vives :

« Voici, le Dieu Fort est ma délivrance, j’aurai confiance, et je ne serai point effrayé ; car l’Eternel, l’Eternel est ma force et ma louange, et il a été mon Sauveur. Et vous puiserez des fontaines de cette délivrance des eaux avec joie » (Ésaïe 12:2-3). Puis : « Holà, vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux, et vous qui n’avez point d’argent, venez, achetez, et mangez ; venez, dis-je, achetez sans argent et sans aucun prix, du vin et du lait » (Ésaïe 55:1).

Le don le plus précieux qu’un homme ou une femme puisse recevoir de toute sa vie, c’est le don du Saint-Esprit, et il est gratuit ! « Si donc vous qui êtes méchants, savez bien donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ?» (Luc 11:13).

À plusieurs endroits dans les Écritures, il est écrit que le Saint-Esprit est un don que nous recevons. Comment s’imaginer que cela puisse s’appliquer à une Personne. Pouvons-nous croire qu’une Personne, dans son intégralité, soit un don que nous recevons ? « Et Pierre leur dit : Amendez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ, pour obtenir le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). Ce don vient de Dieu ; c’est une goutte de Sa puissance qui nous remplit et nous relie à Dieu par la pensée. Il ne peut s’agir d’une Personne, car si le Saint-Esprit était la troisième Personne d’une trinité, comment nous habiterait-Il ? Par son esprit ? Nous devrions alors parler de l’Esprit du Saint-Esprit et Pierre n’aurait eu d’autre choix que d’écrire : « et vous recevrez le don de l’Esprit du Saint-Esprit », ce qui serait plutôt redondant…

Dans le chapitre précédent, nous avons étudié Luc 1:35 qui dit : « Et l’Ange répondant lui dit : Le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Souverain t’enombrera [ou te couvrira de son ombre] ; c’est pourquoi ce qui naîtra de toi Saint, sera appelé le Fils de Dieu. » L’Ange Gabriel dit bien à Marie que c’est le Saint-Esprit qui survient en elle – le souffle de Dieu – et on L’appelle le Fils de Dieu. Or, selon le concept de la trinité qui, ne l’oublions pas, prône trois personnes distinctes en Dieu, cela ne se peut pas, car ce ne serait pas la « troisième Personne » qui est le Fils de Dieu, mais la « deuxième ».

Et si nous allons à Matthieu 1:18, voici ce qu’on lit : « Or la naissance de Jésus-Christ arriva en cette manière. Comme Marie sa mère eut été fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, elle se trouva enceinte par l’opération du Saint-Esprit. » Les partisans de la trinité semblent avoir un problème, ici. Et cela se confirme au verset 20 où on lit : « Mais comme il pensait à ces choses, voici, l’Ange du Seigneur lui apparut dans un songe, et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains point de recevoir Marie ta femme ; car ce qui a été conçu en elle est du Saint-Esprit. »

C’est un problème de taille pour les trinitaires. Si le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité, c’est donc lui qui est le père de Jésus-Christ et non pas la « première Personne » ! Le Père ne serait pas le père de Jésus-Christ ? Nous voyons que le concept de la trinité n’a aucun sens et contredit la Parole de Dieu. En réalité, ce que le texte nous montre clairement, c’est que le Saint-Esprit est la puissance même du Père dont Il S’est servi pour mettre en Marie le Germe prophétisé depuis des siècles auparavant.

Pour mettre un clou supplémentaire au cercueil du feu concept de la trinité, nous voyons ce que le Seigneur a donné comme indice de la nature du Saint-Esprit : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel je vous enverrai de la part de mon Père, savoir l’Esprit de vérité, qui procède de mon Père, celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15:26). Le verbe « procéder » signifie « tirer son origine de ; résulter, découler de ». La troisième Personne d’une trinité n’est pas censée « procéder » de la première Personne, étant donné qu’elle est supposée exister depuis toujours. Décidément, rien n’est en faveur d’une trinité, dans les Écritures.

Allons voir un autre passage qui n’a de sens que si Jésus est l’Esprit. « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement. Savoir l’Esprit de vérité, lequel le monde ne peut point recevoir ; parce qu’il ne le voit point, et qu’il ne le connaît point ; mais vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:16-17). Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit simultanément. Pourquoi Christ dit-Il que les disciples connaissent déjà le Saint-Esprit au moment où Il leur parle ? Parce que le Saint-Esprit… c’est LUI ! Il demeurait avec eux. Donc, connaissant Jésus, ils connaissaient automatiquement l’Esprit. Comme ils connaissaient automatiquement le Père en voyant Jésus, tel que nous l’avons déjà clarifié par l’étude de Jean  14:7:12. (14:7,12)

Dieu leur avait promis un Consolateur, Son Esprit, soit Christ en eux par la puissance de Sa pensée. Plus loin, dans l’Évangile de Jean, notre Seigneur élabore davantage : « Demeurez en moi, et moi en vous ; comme le sarment ne peut point de lui-même porter de fruit, s’il ne demeure au cep ; vous ne le pouvez point aussi, si vous ne demeurez en moi. Je suis le Cep, et vous en êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car hors de moi, vous ne pouvez rien produire » (Jean 15:4-5). Les trinitaires devraient se poser la question à savoir pourquoi Jésus, la soi-disant « deuxième Personne » de leur trinité, parle de cette façon. En effet, selon eux, celui qui demeure en nous, c’est la « troisième » Personne de la trinité, soit le Saint-Esprit. Étant une Personne distincte de Christ, il n’est pas censé être Christ. Alors sommes-nous habités par plusieurs Personnes ? Encore un endroit où la doctrine de la trinité se casse les dents.

Ce que Jésus nous dit est fort simple. Il demeure en nous par le moyen de Son Esprit, qui n’est pas une Personne, mais Sa puissance cérébrale infinie qu’Il nous transmet par un fluide spirituel qui coule en nous comme de l’eau vive. C’est ce contact privilégié qui nous permet également de demeurer en Lui. Ainsi, Christ est le Cep, c’est-à-dire, le tronc de la vigne, et nous sommes les sarments, c’est-à-dire, les branches que le Père a entées au Cep. Celui-ci nous communique Sa sève qui porte Ses pensées. Christ nous alimente spirituellement par la sève de Son Esprit et c’est ce qui nous fait porter des fruits pour la vie éternelle dans le Royaume. Sans cette sève – le Saint-Esprit – nous ne pouvons produire du fruit spirituel.

Ceci étant compris, il nous est plus facile de saisir certaines autres paroles du Christ sur lesquelles s’appuient les trinitaires pour faire croire à la personnification du Saint-Esprit : « Mais quand celui-là, savoir l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu’il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). En ayant en tête que Dieu est une trinité de « trois Personnes distinctes », dont le Saint-Esprit, l’on peut très bien lire ce verset en croyant y voir effectivement la « Personne » du Saint-Esprit qui entre en nous pour nous dire ce que le Père et le Fils lui disent à l’oreille. Mais ce faisant, vous savez que nous contredisons tous les autres versets que nous avons vus jusqu’ici.

L’Esprit Saint est une sève, un fluide spirituel, une eau vive qui transporte la pensée de Dieu, Père/Fils, pour nous la communiquer. Cette eau vive ne parle pas d’elle-même, c’est un moyen de communication. Voyons une similitude : Si un ami à vous vous parle et vous dit, « La radio me dit qu’il fera beau temps toute la semaine », vous comprenez immédiatement que ce n’est pas l’appareil radio qui a dit cela à votre ami, mais une personne installée dans un studio de diffusion qui parlait dans son micro. La radio de votre ami n’a servi que d’instrument de transmission pour que la voix de l’animateur se rende jusqu’à lui.

Quand Dieu met Son Esprit dans une personne choisie, Il installe Son moyen de communication en cette personne afin d’avoir un contact direct et permanent avec elle. Ainsi, l’Esprit nous communique fidèlement la parole que Dieu nous inspire. « Et quand ils vous mèneront pour vous livrer, ne soyez point auparavant en peine de ce que vous aurez à dire, et n’y méditez point, mais tout ce qui vous sera donné à dire en ce moment-là, dites-le : car ce n’est pas vous qui parlez, mais le Saint-Esprit » (Marc 13:11). Si nous le comprenons bien, plusieurs passages jusqu’ici demeurés obscurs vous apparaîtront sous une nouvelle lumière. En voici quelques exemples :

« Car le Saint-Esprit vous enseignera dans ce même instant ce qu’il faudra dire » (Luc 12:12). Par le moyen du Saint-Esprit, Dieu vous communique ce que vous avez à dire dans les occasions de témoignage et vous serez étonnés de ce qui sortira de votre bouche : des arguments imparables appuyés sur les Écritures.

« Mais le Consolateur, qui est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon Nom, vous enseignera toutes choses, et il vous rappellera le souvenir de toutes les choses que je vous ai dites » (Jean 14:26).

« Mais quand celui-là, savoir l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu’il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). Jésus nous instruit par Sa « radio spirituelle »,

« Jusqu’au jour qu’il fut élevé au ciel ; après avoir donné par le Saint-Esprit ses ordres aux Apôtres qu’il avait élus » (Actes 1:2).

« Et comme ils servaient le Seigneur dans leur ministère, et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : séparez-moi Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés » (Actes 13:2). Soulignons ici le fait que le Saint-Esprit dit « je les ai appelés ». Or, souvenez-vous de ce que Jésus a dit concernant l’appel : « Nul ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour … Il leur dit donc : C’est pour cela que je vous ai dit, que nul ne peut venir à moi, s’il ne lui est donné de mon Père » (Jean 6:44, 65). Donc, lorsque Luc écrit « le Saint-Esprit dit », il parle du Père au ciel.

« Puis ayant traversé la Phrygie et le pays de Galatie, il leur fut défendu par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie » (Actes 16:6). « Défendu par le Saint-Esprit » signifie « défendu au moyen du Saint-Esprit ».

« Sinon que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, disant que des liens et des tribulations m’attendent » (Actes 20:23).

« Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis Evêques, pour paître l’Eglise de Dieu, laquelle il a acquise par son propre sang » (Actes 20:28). Remarquez que le Saint-Esprit dit qu’Il S’est acquis l’Église par Son propre sang. Cela prouve à nouveau que Christ est l’Esprit.

« Qui nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s’en liant les mains et les pieds, il dit : Le Saint-Esprit dit ces choses : Les Juifs lieront ainsi à Jérusalem l’homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des Gentils » (Actes 21:11).

« C’est pourquoi n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit cette parole : le Saint-Esprit a bien parlé à nos Pères par Esaïe le Prophète » (Actes 28:25).

« Or l’espérance ne confond point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5:5). Ce verset nous révèle tout particulièrement le procédé spirituel de Dieu en nous. Parce qu’Il a répandu Son Esprit en nous, Il peut ainsi répandre aussi Son amour dans nos cœurs. Le Saint-Esprit est la voie de transmission.

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par le Saint-Esprit » (Romains 9:1).

« C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit que Jésus doit être rejeté ; et que nul ne peut dire que par le Saint-Esprit, que Jésus est le Seigneur » (1 Corinthiens 12:3).

« Et n’attristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la Rédemption » (Éphésiens 4:30).

« N’éteignez point l’Esprit » (1 Thessaloniciens 5:19). Les trinitaires croient-ils que l’on puisse éteindre une Personne divine ? N’oubliez pas que le Saint-Esprit peut aussi ressembler à une flamme de feu, donc, un fluide spirituel incandescent.

« Dieu leur rendant aussi témoignage par des prodiges et des miracles, et par plusieurs autres différents effets de sa puissance, et par les distributions du Saint-Esprit, selon sa volonté » (Hébreux 2:4). Dieu décide à qui Il distribue de Son Esprit et en quelle quantité. Or, on ne « distribue » pas une Personne.

« C’est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit : aujourd’hui, si vous entendez sa voix » (Hébreux 3:7).

« Le Saint-Esprit faisant connaître par là, que le chemin des lieux Saints n’était pas encore manifesté, tandis que le premier Tabernacle était encore debout, lequel était une figure destinée pour le temps d’alors » (Hébreux 9:8). Le Saint-Esprit habitait déjà les hommes de Dieu de l’Ancien Testament et leur inspirait des actions, dont celle d’écrire des prophéties.

« Et c’est aussi ce que le Saint-Esprit nous témoigne, car après avoir dit premièrement… » (Hébreux 10:15).

« Car la prophétie n’a point été autrefois apportée par la volonté humaine, mais les saints hommes de Dieu étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé » (2 Pierre 1:21).

« Mais vous, mes bien-aimés, vous appuyant vous-mêmes sur votre très-sainte foi, et priant par le Saint-Esprit » (Jude 1:20).

Il est compréhensible que les trinitaires puissent lire ce genre de versets en croyant voir en l’Esprit de Dieu la troisième Personne de leur trinité. Mais pour cela, il faut faire abstraction de tous les autres passages, plus nombreux, où il est impossible de voir le Saint-Esprit comme une Personne distincte. Or, c’est ainsi que l’on construit une fausse doctrine : en pigeant quelques versets desquels ont dénature le sens et qui donnent à la dite doctrine un faux-semblant biblique. Tous les passages que nous venons de lire démontrent l’action de l’Esprit en nous et la connexion établie avec le Père et Fils, soit le procédé d’inspiration du seul et vrai Dieu unique.

C’est en soufflant sur les hommes que Dieu leur donne la vie terrestre et leur fournit un esprit humain ; puis, en soufflant sur Ses enfants pour leur fournir de Son Esprit en vue de la vie éternelle. « Et Jésus leur dit encore : Que la paix soit avec vous ! Comme mon Père m’a envoyé, ainsi je vous envoie. Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit » (Jean 20:21-22). Jésus souffla sur Ses disciples afin de symboliser le Saint-Esprit qui allait venir sur eux lors de la Pentecôte suivante. « Recevez le Saint-Esprit » n’était pas une action immédiate, mais une recommandation voulant dire « Acceptez le Saint-Esprit, ne le refusez point », c’est-à-dire que, lorsque le temps serait venu, qu’ils se laissent imprégner par la puissance spirituelle de Dieu.

L’on peut rapprocher ce verset au récit de la Pentecôte quand un vent impétueux souffla sur eux (Actes 2:1-4) et à la destruction de l’Antichrist par le souffle, ou l’Esprit de la bouche de Dieu (2 Thessaloniciens 2:8). Tout cela nous semblerait bien étrange pour parler d’une troisième Personne au sein d’une trinité. Peut-on souffler sur quelqu’un pour y faire entrer quelqu’un d’autre ?

« Et les ayant assemblés, il leur commanda de ne partir point de Jérusalem, mais d’y attendre l’effet de la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez ouïe de moi. Car Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit, dans peu de jours » (Actes 1:4-5). Nous voyons à nouveau que le Saint-Esprit est comparé à l’eau. Jean-Baptiste baptisa par une substance physique fluide, Jésus baptise par une substance spirituelle fluide, l’eau vive de Son Esprit. Ce symbole ne peut s’appliquer à une Personne. L’Esprit de Dieu qu’Il imprègne dans une personne humaine a toute la puissance et la fluidité pour s’infiltrer dans le cerveau et le cœur de l’enfant converti. L’Esprit est le souffle et l’eau vive de Dieu.

« Mais vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui viendra sur vous ; et vous me serez témoins tant à Jérusalem qu’en toute la Judée, et dans la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (Actes 1:8). La vertu du Saint-Esprit : une puissance, un pouvoir, une propriété qui nous relie spirituellement à Dieu et nous octroie une capacité de compréhension qui nous était inconnue auparavant. Encore ici, l’on constate qu’il ne peut s’agir d’une Personne. La vertu du Saint-Esprit fait en sorte que Dieu vient habiter en nous par Sa pensée. C’est ainsi qu’opère le Seigneur. Si le Saint-Esprit était une Personne distincte, de quelle manière viendrait-il habiter en nous ? Par son esprit ? Nous avons déjà vu que c’est insensé.

« Mais c’est ici ce qui a été dit par le Prophète Joël : Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes gens verront des visions, et vos Anciens songeront des songes. Et même en ces jours-là je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront » (Actes 2:16-18). Dans ce passage, nous voyons à deux reprises l’expression « je répandrai de mon Esprit sur ». On peut répandre sur quelque chose, ou sur quelqu’un, une substance fluide, comme de l’eau ou un liquide quelconque ; mais comment peut-on répandre sur quelqu’un une Personne ?

Pierre fut inspiré par l’Esprit d’utiliser les mêmes expressions que Dieu a soufflées dans l’oreille de Ses prophètes de l’Ancien Testament : « Car je répandrai des eaux sur celui qui est altéré, et des rivières sur la terre sèche ; je répandrai mon esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur ceux qui sortiront de toi » (Ésaïe 44:3). L’Esprit de Dieu est clairement symbolisé par l’eau que l’on répand, pas une Personne. « Et il arrivera après ces choses que je répandrai mon Esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront ; vos vieillards songeront des songes, et vos jeunes gens verront des visions. Et même en ces jours-là je répandrai mon Esprit sur les serviteurs et sur les servantes » (Joël 2:28-29).

Nous pouvons noter que Dieu utilise l’eau depuis longtemps pour symboliser Son Esprit dans lequel Il baigne Ses serviteurs et Ses servantes. L’huile d’olive sert aussi de symbole du Saint-Esprit, lors des onctions, car il s’agit aussi d’un liquide. Et vous remarquerez que Dieu dit que c’est Lui qui répandra Son Esprit, et non pas qu’Il demandera à une prétendue troisième Personne de se répandre elle-même sur Ses enfants. C’est bel et bien l’Esprit du Père – qui est également l’Esprit du Fils – entrant en action.

L’eau est le liquide le plus répandu sur terre et, un jour, l’Esprit sera répandu sur tous les hommes. Les passages d’Ésaïe et de Joël confirment les paroles de Christ de Jean 7:37-39 que nous avons déjà vues. Comparer une Personne (la troisième des trinitaires) à des eaux vives que Dieu répand sur Son peuple s’avère incohérent, même étrange. Cependant, savoir que le Saint-Esprit est la puissance de Dieu qui émane de Sa bouche et qui coule de Son sein, c’est-à-dire, de Sa Personne unique, cela redonne tout leur sens à une foule de versets bibliques et ils deviennent fort clairs… comme de l’eau de roche !

Incidemment, rappelons-nous que Dieu commanda à Moïse de faire sortir de l’eau vive du rocher d’Horeb (Exode 17:5-6) en le frappant, à l’image de ce que le Père fit en frappant notre Rocher, le Christ, pour qu’il en sorte l’eau du Saint-Esprit afin qu’il se répande sur nous. Il ne serait pas surprenant d’apprendre que Dieu a créé l’eau avec ses propriétés expressément pour qu’elle nous serve de symbole facile à comprendre, de manière à connaître comment Dieu utilise Son Esprit pour nous et en nous.

« Alors je me souvins de cette parole du Seigneur, et comment il avait dit : Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 11:16). Le mot « baptiser » vient du mot grec baptizein qui signifie « immerger », c’est-à-dire, « tremper dans un liquide ». Alors nous pouvons affirmer que Jésus-Christ nous mouille, nous immerge de Son Esprit, fluide spirituel qui est répandu sur nous.

« Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché ; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:9-11).

Nous allons revoir ce passage étudié auparavant, mais sous la perspective du Saint-Esprit. Paul parle de 1) l’Esprit ; 2) l’Esprit de Dieu ; 3) l’Esprit de Christ ; et 4) l’Esprit du Père. Or, à l’évidence, Paul ne parle pas de plusieurs Esprits, ni d’une Personne-Esprit, mais d’un seul et même Esprit sous diverses manifestations et dans ses différents aspects. Et il prouve par la même occasion que le Père et le Fils sont deux aspects d’une seule et même Personne, car il dit que l’Esprit du Père, qu’il appelle également l’Esprit de Christ, a ressuscité le Fils. Souvenons-nous que le Père remplissait entièrement le corps de Son Fils et qu’Il entend faire la même chose avec nous : « Et parce que vous êtes enfants, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans vos cœurs, criant Abba, c’est-à-dire Père » (Galates 4:6).

Ces passages sont impossibles à saisir au travers de la fausse doctrine de la trinité, d’autant plus que Paul, dans ses épîtres, ne fait aucune allusion au Saint-Esprit en tant que Personne distincte de Dieu. Ce concept lui est tout-à-fait étranger, car, à son époque, cette doctrine ne faisait partie que du paganisme et ne s’était pas encore infiltrée dans la chrétienté mondaine.

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés, et Il a mis en nous la parole [Esprit de Christ] de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:19). Dieu le Père était – et est toujours – en Christ de façon littérale. Comment ? Par Son Esprit qui immergeait entièrement le cœur de Jésus. Cet Esprit était aussi l’Esprit de Christ et le Père l’a mis en nous pour nous réconcilier à Lui, « l’Esprit de Christ en nos cœurs » (Galates 4:6).

« Mais quand la bonté de Dieu notre Sauveur, et Son amour envers les hommes ont été manifestés, Il nous a sauvés ; non par des œuvres de justice que nous eussions faites, mais selon la miséricorde ; par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit ; lequel Il a répandu abondamment en nous, par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3:4-6). Dieu a répandu avec abondance Son Esprit en nous et le renouvelle, et tout cela pas Son Fils. Encore une fois, le Saint-Esprit que Dieu peut répandre et renouveler ne peut s’appliquer à une Personne distincte de Lui. Comment le Christ peut-Il demeurer en nous ?

« Et celui qui garde Ses commandements demeure en Jésus-Christ, et Jésus-Christ demeure en lui ; et par ceci nous connaissons qu’Il demeure en nous, savoir, par l’Esprit qu’Il nous a donné » (1 Jean 3:24). Jésus-Christ n’habite pas corporellement en nous, il va sans dire, mais nous avons vu qu’Il répand sur nous les eaux vives de Son Esprit et nous communique ainsi Sa volonté et nous donne la capacité de l’accomplir. « Et quand Silas et Timothée furent venus de Macédoine, Paul étant poussé par l’Esprit, témoignait aux Juifs que Jésus était le Christ » (Actes 18:5).

« Et après que ces choses furent faites, Paul se proposa par un mouvement de l’Esprit, de passer par la Macédoine et par l’Achaïe, et d’aller à Jérusalem, disant : Après que j’aurai été là, il me faut aussi voir Rome » (Actes 19:21). Paul savait obéir aux impulsions du Saint-Esprit et écouter ce que Christ lui inspirait par le mouvement de Son Esprit en lui. Un mouvement du Saint-Esprit est une pensée que Dieu insuffle dans notre cerveau d’une manière subtile afin de ne pas interférer avec notre libre arbitre. Cependant, dépendant de la tâche que Dieu entend nous faire exécuter, Il peut Se montrer très persuasif. « Et maintenant voici, étant lié par l’Esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les chose qui m’y doivent arriver, sinon que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, disant que des liens et des tribulations m’attendent » (Actes 20:22-23).

Certains autres passages semblent pourtant contredire ce que dit Paul : « Et ayant trouvé là des disciples, nous y demeurâmes sept jours. Or ils disaient par l’Esprit à Paul qu’il ne montât point à Jérusalem » (Actes 21:4). Les disciples de Tyr dirent à Paul, par l’Esprit, de ne pas se rendre à Jérusalem. Or, nous avons vu dans le passage précédent que Paul se disait lié par un mouvement de l’Esprit d’aller à Jérusalem. Puis, aux versets 10 à 14, nous lisons :

« Et comme nous fûmes là plusieurs jours, il y arriva de Judée un prophète, nommé Agabus, qui nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s’en liant les mains et les pieds, il dit : Le Saint-Esprit dit ces choses : Les Juifs lieront ainsi à Jérusalem l’homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des Gentils. Quand nous eûmes entendu ces choses, nous et ceux qui étaient du lieu, nous le priâmes qu’il ne montât point à Jérusalem. Mais Paul répondit : Que faites-vous, en pleurant et en affligeant mon cœur ? Pour moi, je suis tout prêt, non-seulement d’être lié, mais aussi de mourir à Jérusalem, pour le nom du Seigneur Jésus. Ainsi, parce qu’il ne pouvait être persuadé, nous nous tûmes là-dessus, en disant : La volonté du Seigneur soit faite » (Actes 21:10-14).

Y a-t-il une contradiction ? L’Esprit pouvait-il inspirer deux choses opposées aux enfants de Dieu ? Par Son Esprit, Dieu avait montré à Paul que, s’il allait à Jérusalem, il serait lié et persécuté par les Juifs. Ce n’était pas une interdiction, mais un avertissement, car le choix demeurait à Paul. Puis, l’Esprit montra aussi aux disciples que Paul serait persécuté s’il se rendait à Jérusalem. Craignant donc pour la vie de l’apôtre, les disciples l’enjoignirent à éviter la capitale juive. Ensuite intervient le prophète Agabus et il annonce la prophétie sur ce qui allait survenir à Paul une fois rendu à Jérusalem. Mais dans tout cela, il n’y a aucun indice que l’Esprit ait défendu à Paul d’aller à Jérusalem. Il ne faisait qu’avertir l’apôtre de ce qui se passerait s’il s’y rendait. Les disciples ne comprenaient pas tout ce qui arrivait et ils croyaient de leur devoir de pousser Paul à rester avec eux pour ne pas être martyrisé. En vérité, le Saint-Esprit avertissait Paul afin que celui-ci se prépare à affronter les épreuves en cherchant en Dieu la force spirituelle d’accepter cette mission difficile.

Comme Jésus qui, dès le début de Son Pastorat, connaissait par Ses Écritures le sort qui attendait le Messie à Sa première venue sur terre, et Il était préparé. De la même manière, Paul sut ce qui l’attendait dans la ville de Jérusalem et il accepta d’avance les persécutions au nom de Jésus-Christ. L’Esprit de Dieu, quoique persuasif, n’agit pas par coercition, mais par inspiration, sans nous obliger. Ensuite, à nous d’assumer les conséquences de nos décisions.

Paul savait déjà qu’il ne mourrait pas à Jérusalem, car il était inspiré d’aller à Rome. D’ailleurs, Christ le lui confirma quand l’apôtre fut emprisonné à Rome : « Et la nuit suivante, le Seigneur se présenta à lui, et lui dit : Paul, aie bon courage : car comme tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, tout de même il faut que tu me rendes aussi témoignage à Rome » (Actes 23:11).

Conclusion

Lorsque nous étudions les Écritures sans aucun préjugé et que nous rassemblons les passages concernant la nature de Dieu, Ses interventions, ses manifestations, Ses œuvres, nous arrivons à une conclusion évidente : Dieu est un Être unique qui Se présente aux hommes sous divers aspects selon le temps et les circonstances dont Il est le Maître et dans un Plan parfaitement coordonné.

Il est insultant pour Lui que les hommes Lui prêtent l’apparence d’un dieu à trois têtes ou qu’ils nient la divinité d’un de Ses aspects. En vérité, la vaste majorité des êtres humains ne savent pas Qui est Dieu, ni ce qu’Il est. Et la raison est fort simple : Dieu ne S’est pas encore manifesté à chacun d’eux personnellement. Mais cela viendra.

Le Plan de Salut de Dieu pour les hommes exigeait qu’Il vienne en personne sur terre pour sacrifier Sa vie physique et Son sang infiniment précieux afin de nous sauver Lui-même de manière que nous soyons réconciliés à Lui et que nous puissions hériter de la vie éternelle. L’homme a volontairement été créé incapable de se sauver par lui-même, par ses œuvres.

Ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre constatent le désastre qu’est en train de devenir le monde. Mais il y a encore un bon nombre de gens qui croient toujours que l’homme peut et doit se sortir de la catastrophe dans lequel il s’est mis. Ils ne comprennent pas l’incapacité de l’homme et pourquoi Dieu l’a créé ainsi.

L’homme doit plutôt reconnaître sa grande faiblesse, son ignorance et ses limites étroites, et se tourner vers son Créateur pour faire appel à Son aide. Alors Dieu répandra sur lui Son Esprit et lui expliquera le chemin du Salut.

Que notre Seigneur vous guide dans l’apprentissage de Ses Écritures.




D.557 – Un secours toujours présent

Par Joseph Sakala

Le monde vit présentement dans une insécurité mondiale jamais vue auparavant, et qui n’est pas près de s’améliorer. Cependant, ceux qui appartiennent à Christ n’ont pas à s’inquiéter. Car : « Dieu est notre retraite, notre force, notre secours dans les détresses, et fort aisé à trouver. C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait bouleversée, quand les montagnes seraient ébranlées au sein de la mer ; quand ses eaux mugiraient en bouillonnant, et que leur furie ferait trembler les montagnes » (Psaume 46:2-4). Dieu est intensément présent dans les moments où nous pourrions être en danger. Même Jésus, avant de monter au ciel, nous a dit : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne craigne point » (Jean 14:27).

Ceux qui s’accrochent à la philosophie déiste en ne s’appuyant aucunement sur les textes bibliques, mais sur la raison humaine seulement, prétendent que Dieu demeure très loin, laissant la terre et ses habitants se débrouiller seuls à gagner leur salut évolutionniste, après nous avoir créés il y a quelques milliards d’années de cela. Sans s’en rendre compte, ces « libres-penseurs » ont adopté des préceptes nouvel-âgistes de la Kabbale juive et leur dieu Ein Sof, un dieu inapprochable qu’on ne peut même pas prier. Mais ces individus sont dans l’erreur, car Dieu est ici, maintenant ! Dieu nous le confirme en nous déclarant, dans Psaume 46:11 : « Cessez, dit-il, et reconnaissez que je suis Dieu ; je serai exalté parmi les nations, je serai exalté par toute la terre. »

Il fut un temps où le monde a été bouleversé et les habitants détruits à cause de leur méchanceté. Ceux qui utilisent ces époques pour justifier leurs arguments : « Et qui diront : Où est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création. Car ils ignorent volontairement ceci, c’est que les cieux furent autrefois créés par la parole de Dieu aussi bien que la terre, tirée de l’eau, et qui subsistait au moyen de l’eau ; et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau » (2 Pierre 3:4-6), ces gens-là, dis-je, seront éventuellement pris par surprise.

Le grand Déluge du temps de Noé fut le plus grand trouble de l’histoire du monde. Mais Dieu commanda à Noé de construire une arche et fournit ainsi un refuge pour Son peuple. Et lorsque le déluge arriva, Dieu S’est souvenu de Son peuple. « Ils entrèrent donc vers Noé dans l’arche ; deux par deux, de toute chair qui a souffle de vie. Et ceux qui vinrent, vinrent mâle et femelle de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé ; et l’Éternel ferma l’arche sur lui » (Genèse 7:15-16). Mais après un temps :  « Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche. Et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’arrêtèrent » (Genèse 8:1). Mais l’humanité n’a pas compris cet avertissement divin, et elle devra subir d’autres jugements sur la terre dans les derniers jours.

Or, pour Son peuple sur la terre : « Dieu est au milieu d’elle [la cité de l’Éternel] ; elle ne sera point ébranlée. Dieu lui donne secours dès le retour du matin. Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent ; il fait entendre sa voix, la terre se fond » (Psaume 46:6-7). Par contre, afin de détruire à jamais les rebelles envers Jésus, un dernier nettoyage est planifié. L’apôtre Pierre nous le prédit : « Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite » (2 Pierre 3:10-13).

Encore une fois, nous voyons que Son peuple, soit ceux de la première résurrection, Ses élus qui régneront pendant mille ans avec Christ sur la terre, et ensuite ceux de la deuxième résurrection qui se convertiront à Christ, seront sauvés. Dans Apocalypse 21:24, nous pouvons lire : « Et les nations qui auront été sauvées [pendant le millénium et ensuite ceux de la deuxième résurrection], marcheront à Sa lumière, et les rois [les élus de la première résurrection] de la terre y apporteront leur gloire et leur honneur. »

Par contre, pour ce qu’il adviendra des rebelles, nous lisons, dans Apocalypse 20:13-15 : « Et la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. » Ce feu sera si intense qu’il détruira à tout jamais les rebelles à Jésus. Ce sera la seconde mort de laquelle il n’y aura aucune résurrection possible.

C’est ce que les apôtres ont prêché pendant leur ministère et pour lequel ils ont consenti à mourir pour Jésus plutôt que de Le trahir. L’apôtre Paul s’est même cité en exemple à suivre. Dans Philippiens 4:8-9, il nous dit : « Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées. Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous. »

Paul a plusieurs fois encouragé ses lecteurs à suivre sa manière chrétienne de vivre. « Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments. Soyez tous mes imitateurs, frères, et regardez à ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous », dit-il, dans Philippiens 3:16-17. La réaction initiale à de telles exhortations fut de penser que Paul était arrogant. Car, aux Corinthiens, il leur dit : « Je vous en supplie donc, soyez mes imitateurs. C’est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils bien-aimé et fidèle, dans le Seigneur ; il vous fera ressouvenir de mes voies en Christ, et de quelle manière j’enseigne partout dans toutes les Églises » (1 Corinthiens 4:16-17).

À ceux de Thessalonique, Paul avait écrit : « Car vous savez vous-mêmes comment vous devez nous imiter, puisque nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre, et que nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne, mais que nous avons été dans la fatigue et la peine, travaillant nuit et jour, pour n’être à charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en eussions le droit, mais c’est pour vous donner en nous-mêmes un exemple à imiter. Car aussi, lorsque nous étions chez vous, nous vous déclarions expressément, que si quelqu’un ne veut pas travailler, il ne doit pas non plus manger » (2 Thessaloniciens 3:7-10).

Mais Paul aimait ces congrégations et c’est pourquoi il leur dit : « Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Corinthiens 15:9-10). Plus tard, il s’est appelé : « le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:8-12).

Finalement, à Timothée, Paul a avoué : « Moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent ; mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, étant dans l’incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé en moi, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais c’est pour cela que j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir, en moi le premier, une parfaite clémence, pour servir d’exemple à ceux qui croiront en lui, pour la vie éternelle » (1 Timothée 1:13-16).

Paul n’était sûrement pas un égoïste ; cependant, il savait fort bien que ceux  convertis par la puissance de l’Esprit durant son ministère avaient besoin d’un exemple qu’ils pouvaient contempler, ainsi que des préceptes qu’ils pouvaient apprendre. Il savait fort bien que Jésus était Son exemple et ne se gênait pas de le déclarer. L’apôtre Pierre abondait dans le même sens que Paul lorsqu’il nous déclara, dans 1 Pierre 2:21-25 : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes. »

Mais en vivant une vie fondée sur Christ, Paul pouvait bien nous déclarer : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ. Frères, je vous loue de ce que vous vous souvenez de tout ce qui vient de moi, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données » (1 Corinthiens 11:1-2). Le peuple de Dieu a besoin de voir Christ dans la vie de ses leaders chrétiens. Par la grâce de Dieu, nous avons également besoin de vivre comme Jésus a vécu, afin que, lorsque les gens nous suivront, c’est comme s’ils suivaient Christ. « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux », nous déclare Jésus, dans Matthieu 5:16.

Jésus avait le don d’émerveiller les Juifs de Son temps. Dans Jean 7:15-18, nous lisons : « Et les Juifs étaient étonnés, et disaient : Comment cet homme connaît-il les Écritures, ne les ayant point apprises ? Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, est digne de foi, et il n’y a point d’injustice en lui. »

Durant la Fête des Tabernacles : « Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait » (Jean 7:14), et par la manière unique dont Il instruisait les Juifs, ces derniers pouvaient bien en être émerveillés. Cependant, ils se posaient la question, cette fois, à savoir comment un homme qui n’avait jamais été instruit par les scribes et les rabbins pouvait avoir autant de compréhension des Saintes Écritures. Jésus n’avait jamais été instruit comme eux par la Parole, mais lorsqu’Il enseignait, « il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes » (Matthieu 7:29). Ils avaient devant eux le Créateur de toute chose qui avait inspiré les Écritures, la Parole même, et ils ne L’ont pourtant pas reconnu.

Sa réponse, faite en toute certitude, était merveilleuse parce que, dans Jean 7:16 : « Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » Il y a deux facteurs qui deviennent évidents, ici. D’abord, Sa connaissance de l’Ancien Testament fut très étendue, acquise de la même façon que n’importe quel disciple de Christ pourrait l’avoir de nos jours, par une étude personnelle et diligente de la Parole. Jésus l’a fait dès Sa jeunesse. Vous souvenez-vous, lors d’une Fête des Tabernacles, pendant le chemin du retour, Ses parents ne Le trouvèrent plus ?

Dans Luc 2:45-52, nous lisons : « Et ne le trouvant point, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Et au bout de trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et leur faisant des questions. Et tous ceux qui l’entendaient, étaient ravis de sa sagesse et de ses réponses. Quand ses parents le virent, ils furent étonnés ; et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu ainsi agi avec nous ? Voici ton père et moi, nous te cherchions, étant fort en peine. Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être occupé aux affaires de mon Père ? Mais ils ne comprirent point ce qu’il leur disait. Il s’en alla ensuite avec eux, et vint à Nazareth, et il leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces choses dans son cœur. Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »

Jésus était notre exemple parfait nous démontrant comment nous devrions apprendre les Écritures afin de grandir en sagesse et en grâce devant Dieu. Mais au-delà de Sa compréhension humaine de la Parole, Jésus fut également la  sagesse divine par Son autorité. Jésus fut l’Éternel Dieu, tout en étant un homme parfait. Ainsi, Christ nous a authentifié les Écritures Anciennes en nous donnant un exemple pour que nous apprenions comment les étudier et les utiliser, mais Il nous a aussi parfaitement confié, au travers de Ses saints apôtres et prophètes, les Écritures de la Nouvelle Alliance.

Jésus nous a révélé Son Ministère de guérison, car, dans Matthieu 8:14-17 nous pouvons lire : « Puis Jésus, étant venu à la maison de Pierre, vit sa belle-mère couchée au lit et ayant la fièvre. Et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; puis elle se leva, et les servit. Sur le soir, on lui présenta plusieurs démoniaques, dont il chassa les mauvais esprits par sa parole ; il guérit aussi tous ceux qui étaient malades ; afin que s’accomplît ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète en ces termes : Il a pris nos langueurs, et s’est chargé de nos maladies. »

Il est question du ministère guérisseur de Jésus, prophétisé par Ésaie dans Esaïe 53:4 où nous lisons : « Cependant il a porté nos maladies, et il s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous pensions qu’il était frappé de Dieu, battu et affligé. » Mais regardez bien ce qui suit, dans Esaïe 53:5-6 : « Mais il était meurtri pour nos péchés, et frappé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous apporte la paix est tombé sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison. Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin, et l’Éternel a fait venir sur Lui l’iniquité de nous tous. »

Dans l’ordre chronologique, le ministère de guérison a précédé celui de l’expiation, tout comme la prophétie de guérison a précédé le travail d’expiation de Jésus pour nos péchés. Cela veut dire que les guérisons particulières ne peuvent pas faire partie de l’expiation qui mène au salut. Alors, la raison des guérisons de Christ fut : « afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a l’autorité sur la terre de pardonner les péchés : Lève-toi, dit-il alors au paralytique, prends ton lit, et t’en va dans ta maison. Et il se leva, et s’en alla dans sa maison » (Matthieu 9:6-7). Le travail salutaire de Christ inclut donc la délivrance de la pénalité du péché dans votre vie passée, la puissance du péché dans votre vie présente, ainsi que la présence même du péché dans votre vie future.

Notre grandiose salut nous a déjà délivrés des tourments éternels de la seconde mort. « Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort » (Apocalypse 20:14). Mais notre salut éminent nous garantit que nous ne subirons pas les conséquences réservées à ceux qui sont nommés ainsi, dans Apocalypse 21:8 : « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort. » Paul avait très bien compris cela.

C’est pourquoi, dans 2 Corinthiens 12:7-10, il nous déclare : « Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point. Trois fois j’ai prié le Seigneur de m’en délivrer, mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

Dans Psaume 116:12-13, nous lisons : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous Ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. » Nous avons ici une remarquable question mais sa réponse également. À tous ceux qui naissent dans le monde, Dieu leur a donné une multitude de bienfaits. Car : « Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis de mains d’hommes. Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. Et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ; pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous », nous confirme Actes 17:24-27.

Quelques-uns reçoivent plus que d’autres, mais chacun reçoit beaucoup plus qu’il ne pense ; alors, la question devient : Que peut-on faire pour Dieu en retour ? La réponse est simplement d’accepter Son grand don de salut éternel ! À Capernaüm, le peuple a demandé à Jésus : « Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Dans Jean 6:26-29 : « Jésus leur répondit et leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains, et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non point pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure jusqu’à la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car le Père, Dieu, l’a marqué de son sceau. Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour travailler aux oeuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Ces gens voulaient se sauver par leurs œuvres, mais la vérité est que nous ne pourrions jamais nous sauver par nos œuvres. Si quelqu’un cherche le salut de ses péchés, il doit le recevoir uniquement par la foi, dans l’œuvre de Jésus-Christ. Romains 6:23 nous déclare carrément : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8).

« Mais il n’en est pas du don gratuit comme du péché. Car, si par le péché d’un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu, et le don de la grâce qui vient d’un seul homme, savoir Jésus-Christ, s’est répandu abondamment sur plusieurs ! » (Romains 5:15). « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé » (Romains 10:13). Le « salut par les œuvres » est une invention de Satan injecté dans les églises afin de mener au découragement des membres de ces congrégations. Satan sait fort bien que les œuvres ne mènent pas au salut et que les hommes sont incapables de se justifier eux-mêmes.

Alors, lorsqu’un pécheur repentant crie au secours, par la foi en Jésus, il boit dans Sa coupe de salut et reçoit la vie éternelle. À la femme samaritaine, dans Jean 4:10-15, Jésus lui dit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. »

Comme l’a si bien dit David, dans Psaume 23:5-6 : « Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » « Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute, et vous faire comparaître sans tache et dans la joie en sa glorieuse présence, à Dieu, seul sage, notre Sauveur, soient gloire et magnificence, force et puissance, et maintenant et dans tous les siècles ! Amen » (Jude 1:24-25). Cette magnifique bénédiction est affirmée à la fin de plusieurs réunions religieuses, car elle rassemble la substance des promesses et l’autorité fondamentale de Dieu, notre véritable Sauveur !

Et Dieu est capable ! La précision des Paroles inspirées par le Saint-Esprit est toujours parfaite. L’habilité et la sagesse à S’exprimer du seul vrai Dieu ne sont pas seulement omnipotentes, mais omniscientes également. Le mot grec dunamis signifie le pouvoir inné suffisant d’accomplir l’ouvrage et la connaissance de produire l’œuvre correctement. Le lépreux que Jésus avait guéri dans Matthieu 8:2-3 : « Lui dit : Seigneur, si tu le veux, tu peux me nettoyer. Et Jésus, étendant la main le toucha, et lui dit : Je le veux, sois nettoyé. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. »

« Que nous soyons délivrés des hommes inconsidérés et méchants ; car tous n’ont pas la foi. Le Seigneur est fidèle, qui vous affermira et vous préservera du malin. Et nous avons à votre égard cette confiance dans le Seigneur, que vous faites et que vous ferez les choses que nous vous recommandons. Que le Seigneur conduise vos cœurs à l’amour de Dieu et à l’attente patiente du Christ », nous déclare Paul, dans 2 Thessaloniciens 3:2-5. Regardez le choix merveilleux des mots fait par Paul, afin de nous assurer du secours toujours présent de Dieu. « Selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté ; à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé » (Éphésiens 1:4-6).

Seules l’omnipotence et l’omniscience de Dieu sont capables de : « vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:23-24). Car : « Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu. Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres » (1 Jean 3:9-11). C’est à ce moment, que nous allons naître de Dieu.

« Voilà pourquoi, à notre Roi éternel, immortel, invisible et le seul Dieu, nous rendons honneur et gloire, aux siècles des siècles » (1 Timothée 1:17). Mais c’est maintenant que nous devons mettre cet amour en action, et Paul nous montre comment. Dans 1 Corinthiens 13:3-7, Paul déclare : « Et quand même je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, et quand même je livrerais mon corps pour être brûlé ; si je n’ai point la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil ; elle n’est point malhonnête ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne s’aigrit point ; elle ne pense point à mal ; elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. »

Il est bien connu que le mot « charité » utilisé ici vient du grec agape. Alors, pourquoi Paul utilise-t-il le mot « charité » au lieu de « l’amour » ? C’est parce que Paul veut mettre l’emphase sur ce que l’amour fait au lieu de ce que l’amour est. Ici, l’amour agit avec patience et bonté. L’amour ne cherche point son intérêt ; ne s’aigrit point ; ne pense point à mal ; ne se réjouit point de l’injustice, mais se réjouit de la vérité. Tandis que l’amour supporte tout, croit tout, espère tout, et endure tout. Finalement, l’amour véritable sera éternel, parce que Christ est éternel, et Christ est Dieu, et Dieu est amour.

Ce passage classique, nous décrivant le véritable amour chrétien, pourrait en effet être lu comme un belle description de notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même. Jésus-Christ est véritablement l’amour en action. Donc, en tant que chrétiens, il faut bien témoigner pour Dieu. Un parfait exemple fut Daniel qui, malgré son jeune âge : « résolut dans son cœur de ne pas se souiller par les mets du roi, ni par le vin qu’il buvait ; et il pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller. Et Dieu fit trouver à Daniel grâce et faveur auprès du chef des eunuques » (Daniel 1:8-9).

Il vient inévitablement un temps où, dans la vie du chrétien, il doit agir en toute conscience avec la Parole de Dieu, et il doit prendre position contre certaines pratiques mondaines. Daniel nous donne un exemple frappant nous disant comment il a fait cela ; non pas seulement par courage, mais de façon gracieuse et effective. Daniel fut parmi : « les enfants d’Israël, de la race royale et des principaux seigneurs, quelques jeunes gens en qui il n’y eût aucun défaut corporel, de belle apparence, instruits en toute sagesse, ayant de la science et pleins d’intelligence, et qui fussent capables de se tenir au palais du roi, et de leur enseigner les lettres et la langue des Caldéens » (Daniel 1:3-4).

Étant en captivité à Babylone, dans le palais du roi, Daniel savait que le vin que le roi lui offrait lui serait malsain s’il en buvait. Également, les viandes que le roi mangeait incluaient sûrement du porc et seraient cuites avec du sang ; donc, en bon Juif, Daniel a déterminé dans son cœur de prendre position contre les mets du roi. Vous noterez cependant que sa position ne fut pas belligérante ou juste à ses propres yeux, mais elle fut courtoise et raisonnable.

« Or Daniel résolut dans son cœur de ne pas se souiller par les mets du roi, ni par le vin qu’il buvait ; et il pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller. Et Dieu fit trouver à Daniel grâce et faveur auprès du chef des eunuques. Et le chef des eunuques dit à Daniel : Je crains le roi mon maître, qui a ordonné votre manger et votre boire. Pourquoi verrait-il vos visages plus défaits que ceux des jeunes gens de votre âge, et mettriez-vous ma tête en danger auprès du roi ? Mais Daniel dit au maître d’hôtel, qui avait été établi par le chef des eunuques sur Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria : Éprouve, je te prie, tes serviteurs pendant dix jours, et qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire ; après cela, tu regarderas notre visage et le visage des jeunes gens qui mangent les mets du roi ; puis tu feras avec tes serviteurs selon ce que tu auras vu » (Daniel 1:8-13).

Les Babyloniens pensaient sûrement faire plaisir à Daniel et à ses amis, mais Daniel leur a proposé un test scientifique. De leur permettre de ne manger que des légumes et de n’avoir que de l’eau à boire et, après dix jours, ils verraient les résultats. Dieu a honoré la demande de Daniel, ainsi que sa fidélité et son courage. Et Dieu ferait la même chose pour chacun de nous dans une demande spéciale.

Donc : « sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs. Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal », nous dit l’apôtre, dans 1 Pierre 3:15-17.




D.493 – Les emblèmes du Saint-Esprit

Par Joseph Sakala

Dans Matthieu 3:13-17, nous lisons : « Alors Jésus vint de Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Et Jésus, répondant, lui dit : Ne t’y oppose pas pour le moment ; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir tout ce qui est juste. Alors il ne s’y opposa plus. Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. »

Il y a plusieurs belles interventions du Saint-Esprit dans le Nouveau Testament. La première est celle d’une colombe qui vient se poser sur Jésus alors que, du ciel, on pouvait entendre cette voix qui dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir. » Voilà la toute première référence à l’Esprit de Dieu dans le Nouveau Testament. C’était la colombe qui avait assuré à Noé que la terre était sortie des eaux du grand Déluge. Ici, c’était une colombe qui annonçait que Christ recevait des eaux du baptême la reconnaissance de l’Esprit de Dieu. L’eau elle-même est également un emblème du Saint-Esprit, car Jésus a déclaré à Nicodème : « En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3:5).

Jésus parlait sans aucun doute de : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. (Or, il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié) » (Jean 7:38-39). Ensuite, il y a le vent ; parfois en douceur, parfois comme un ouragan, et ceci symbolise également le Saint-Esprit. « Le vent souffle où il veut ; et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est né de l’esprit » (Jean 3:8). Jean le Baptiste disait : « Pour moi, je vous baptise d’eau ; mais il en vient un plus puissant que moi ; et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers ; c’est Lui qui vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » (Luc 3:16).

Le Saint-Esprit est Dieu. « C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte ; car notre Dieu est aussi un feu dévorant », nous déclare Hébreux 12:28-29. Donc, le Saint-Esprit se manifeste comme une douce colombe, comme l’eau de vie, comme le vent qui souffle où il veut, comme un feu dévorant, mais surtout comme : « le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom [nous dit Jésus], vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites » (Jean 14:26).

Jésus nous déclare que le Consolateur est : « L’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous » (Jean 14:17). Quand Dieu vous appelle, Il vous offre Son Saint-Esprit qui travaille avec vous, mais quand vous acceptez Son Appel, après votre conversion, le Saint-Esprit entre en vous. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort », nous confirme Paul, dans Romains 8:1-2.

Il y a un très beau passage, dans Psaume 25:14, qui déclare : « Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent, et il leur fera connaître son alliance. » C’est une promesse formidable ! Le mot pour « secret » utilisé ici est « conseil intérieur », le même que Dieu partage avec Ses anges présentement. Mais comment ceux qui craignent l’Éternel peuvent-ils savoir les conseils intérieurs que Dieu partage avec Ses anges ? La réponse, c’est par une divine révélation à Ses prophètes. Ainsi, le prophète Amos nous affirme : « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien, qu’il n’ait révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3:7). Lorsque ces anciennes promesses furent données, cependant, malgré qu’elles fussent établies au ciel, elles ne furent pas encore révélées aux hommes. Dans Psaume 119:89, il est écrit : « O Éternel, ta parole subsiste à toujours dans les cieux. »

Christ est venu et Il a promis à Ses disciples : « Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites » (Jean 14:26). Donc : « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de Sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:1-4).

À Ses douze apôtres originaux, DIEU a ajouté Paul et les autres et, au travers de ces hommes, le Fils pouvait révéler le reste de Sa Révélation à ceux qui Le craignent. Paul nous le confirme dans Éphésiens 3:3-7 : « C’est par révélation qu’Il m’a fait connaître ce mystère, comme je viens de l’écrire en peu de mots. Par où vous pouvez comprendre en lisant, quelle est l’intelligence que j’ai du mystère de Christ, mystère qui n’a pas été manifesté aux enfants des hommes dans les générations passées, comme il a été révélé maintenant, par l’Esprit, à ses saints apôtres et aux prophètes ; savoir, que les Gentils sont cohéritiers, et qu’ils font un même corps, et qu’ils participent à sa promesse en Christ par l’Évangile ; duquel j’ai été fait ministre, par un don de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée par l’efficace de Sa puissance. »

Finalement, le secret du Seigneur fut complété sous forme écrite par Jean, le dernier des apôtres, auquel Il défend d’ajouter ou d’enlever un seul mot. Dans Apocalypse 22:18-19, Christ insiste : « Je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que si quelqu’un y ajoute, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie, et de la sainte cité, et des choses qui sont écrites dans ce livre. » Jésus a également déclaré que le mystère de Dieu serait terminé. « Mais qu’aux jours où le septième ange ferait entendre sa voix, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’avait déclaré à ses serviteurs, les prophètes » (Apocalypse 10:7).

Tout ce que nous devons savoir du conseil intérieur de Dieu est maintenant disponible à tous ceux qui désirent le savoir, dans les Saintes Écritures. Dans Proverbes 19:27, Salomon dit à son fils : « Garde-toi, mon fils, d’écouter les conseils qui pourraient te détourner des paroles de la sagesse. » La plus triste des réalités, dans le monde moderne, c’est que trop de leaders, qui sont devenus évolutionnaires, ou de pensée humaniste, sont pourtant venus de foyers chrétiens où, depuis leur plus jeune âge, ils furent exposés aux vérités des Écritures. Des témoignages sans nombre ont été enregistrés d’étudiants chrétiens qui, une fois entrés à l’université, ont appris à douter et à rejeter l’obéissance en la foi de leurs parents. Peut-être que la seule chose que ces étudiants connaissaient du christianisme était les règlements. Probablement qu’ils n’ont jamais compris les raisons pour lesquelles leurs parents tenaient à certaines bases de leurs croyances. Certainement que l’enseignement fondamental sur la création manquait dans plusieurs foyers et nombre d’églises aussi.

Notre but primordial, en tant que parents, devrait être d’établir un héritage divin, c’est-à-dire, enseigner les vérités de Dieu de façon à ce qu’elles soient crues et chéries de nos enfants. De cette manière, nos enfants garderont Ses vérités : « s’amassant ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un bon fonds, afin d’obtenir la vie éternelle. O Timothée ! garde le dépôt, fuyant les discours vains et profanes, et les disputes d’une science faussement ainsi nommée ; dont quelques-uns ayant fait profession, se sont détournés de la foi. La grâce soit avec toi ! Amen » (1 Timothée 6:19-21). C’est de cette façon que certains se sont attachés à l’évolution plutôt qu’à la création, car c’est ainsi que Satan remplit le vide créé par le manque d’instruction. Une façon efficace d’enseigner est d’orienter intelligemment et continuellement l’enfant ou l’étudiant vers les principes fondamentaux de la vie, plutôt que de lui dire simplement quoi faire et quoi ne pas faire sans plus d’explication.

Nous devrions enseigner ceux qui sont sous notre charge à s’enraciner dans la Parole de Dieu, afin de pouvoir faire de bons jugements lorsqu’ils seront loin de notre surveillance. Et il n’existe aucune étude plus sérieuse, ni aucun raisonnement plus sérieux que ceux des Saintes Écritures. En utilisant les Saintes Écritures, nous enseignons aux enfants à penser d’une façon claire et critique. Non seulement ils acquerront de l’information, mais ils apprendront aussi la sagesse, la connaissance et la compréhension pour la mettre en pratique. « Car l’Éternel donne la sagesse ; de sa bouche procèdent la connaissance et l’intelligence. Il réserve le salut à ceux qui sont droits, et il est le bouclier de ceux qui marchent en intégrité, pour suivre les sentiers de la justice. Il gardera la voie de ses bien-aimés » (Proverbes 2:6-8).

Dieu nous accorde le renouveau par le Saint-Esprit : « Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (Tite 3:5-7). Le mot régénération vient du grec paliggenesia qui veut dire naître de nouveau. Sa connexion à notre salut est très bien établie et n’a pas besoin d’explication additionnelle, ici. Renouvellement (anakainosis) par contre, avec ses différentes variations, est un peu plus difficile à expliquer.

Paul nous donne néanmoins une très belle explication dans Romains 12:1-3 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. »

Dans ce précieux passage, Paul nous exhorte à offrir nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu et à refuser de nous conformer au siècle présent. Mais à être transformés (metamorphoo), un changement permanent par le renouvellement de notre esprit. Paul nous dit, dans 1 Corinthiens 2:15-16 : « Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et n’est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. » C’est pourquoi : « ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3:10), voilà subséquemment la raison pour laquelle Jésus a déclaré que, quand Il reviendra, le cœur de l’homme devra être changé.

« Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, où la rémission des péchés est faite, il n’y a plus d’oblation pour le péché », nous déclare Paul, dans Hébreux 10:16-18. « C’est pourquoi nous ne perdons point courage, et si notre homme extérieur se détruit, l’intérieur se renouvelle de jour en jour ; car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente ; puisque nous ne regardons point aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:16-18).

Ainsi, notre renouvellement se fait intellectuellement par le ministère du Saint-Esprit qui nous canalise à rechercher, à étudier, à mémoriser et à observer la Parole de Dieu magnifique. C’est comme si le Saint-Esprit nous parlait directement à voix haute. Dans Hébreux 3:6-11, nous lisons : « Mais Christ, comme Fils, est établi sur Sa maison ; nous sommes Sa maison, pourvu que nous conservions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. C’est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez point vos cœurs, comme il arriva lors de la contestation, au jour de la tentation au désert, où vos pères me tentèrent et m’éprouvèrent, et où ils virent mes œuvres pendant quarante ans. C’est pourquoi je fus irrité contre cette génération, et je dis : Leur cœur s’égare toujours, et ils n’ont point connu mes voies. Aussi j’ai juré dans ma colère, qu’ils n’entreront point dans mon repos ! »

Il est intéressant de noter que ce passage est presque la citation verbale de David dans Psaume 95:7-11, faisant allusion à Israël qui marcha dans le désert pendant quarante ans à cause de la contestation fréquente du peuple contre Celui qui l’a sorti de l’esclavage en Égypte. La citation d’Hébreux contient une clairvoyance importante sur l’inspiration biblique, car elle cite la Parole du Saint-Esprit, démontrant clairement que Dieu était le véritable Auteur du Psaume 95, où Il utilise la bouche de David pour parler.

Nous voyons de la même manière comment Dieu parle encore par la bouche de David, dans Hébreux 4:7-10, où : « Dieu détermine de nouveau un certain jour, par ce mot : Aujourd’hui, disant par David, si longtemps après, comme il est dit plus haut : Aujourd’hui si vous entendez sa voix, n’endurcissez point vos cœurs. Car si Josué les eût introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. » « Sabbat » veut dire « repos ». Notez comment « repos » et « sabbat » sont utilisés dans la même phrase, nous indiquant clairement que ce Sabbat n’est pas un repos de vingt-quatre heures, mais le même Sabbat que Dieu a créé pour l’homme quand Dieu Lui-même Se reposa après avoir tout recréé sur la terre dans la Genèse. Et ce Sabbat se poursuit jusqu’à ce jour, car il est réservé au peuple de Dieu et durera éternellement.

Alors que le message de Psaume 95 s’adressait à l’Israël physique, la répétition du même avertissement, dans Hébreux 4, est dirigée vers l’Israël de Dieu spirituel (Galates 6:16). Dans le monde actuel, où les ennemis de Dieu polluent la Bible et prêchent leur propre évangile, il serait possible, même pour les enfants de Dieu, d’endurcir nos cœurs et de nous éloigner de Dieu. Au lieu de nous soucier des choses du monde, demeurons proches de notre Créateur et de Ses Commandements. Car : « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est sûr, il donne de la sagesse aux simples. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, il éclaire les yeux. La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes » (Psaume 19:8-10). Nos cœurs devraient se réjouir de Sa Parole, et non s’endurcir contre elle.

Dans Romains 8:8-11, Paul nous dit clairement : « Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous. »

Notez que, dans ce seul verset, le Saint-Esprit est également appelé l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ. Si, jusqu’à présent, vous ne saisissez pas que le Père, le Fils et le SAINT-ESPRIT ne font qu’un SEUL Dieu et, donc, une seule Personne, alors oubliez aussi la trinité. Cas nous sommes rendus avec cinq individus distincts, Dieu le Père, l’Esprit de Dieu, le Christ, l’Esprit de Christ et le Saint-Esprit ; cinq Esprits distincts, tous existant depuis toujours et qui forment un seul Dieu. Où est le gros bons sens divin, dans ça ? « Rappelez-vous ces choses, et soyez des hommes ! Rappelez-les à votre cœur, infidèles ! Rappelez-vous les premières choses, celles des temps anciens ; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre ; je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi ; J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas fait encore ; je dis : Mon dessein tiendra, et j’exécuterai toute ma volonté » (Esaïe 46:8-10).

Voilà la preuve que le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Tout le monde est présentement sous sa séduction, sauf ceux qui ont l’Esprit en eux. « Car vous n’avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:15-17).

« Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. Cette parole est certaine, et je veux que tu établisses fortement ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer les bonnes œuvres ; voilà les choses qui sont bonnes et utiles aux hommes », déclare Tite 3:5-8. Cette glorieuse nouvelle naissance, avec nos péchés pardonnés et la vie éternelle, est accomplie pas le Saint-Esprit, par notre foi en Christ en tant que Sauveur et Seigneur.

Mais notez également que : « si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. » Il est absolument vital que nous ayons Son Saint-Esprit en nous : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu » (Romains 8:14). Donc, comment pouvons-nous savoir que nous avons le Saint-Esprit ? C’est facile, parce que nous croyons en Dieu qui nous l’a dit ! « En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24). « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8:16).

Finalement, Son Esprit en nous va continuellement se manifester par la croissance de Son fruit dans nos vies. Et : « le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Galates 5:22-23). C’est ce fruit de l’Esprit qui va se manifester de manière continue envers les autres, par notre comportement, leur indiquant que nous avons vraiment le Saint-Esprit. Mais ne désespérez point, car nous ne sommes pas encore parfaits, malgré que le Saint-Esprit vive en nous et que la loi soit formidable. Mais celui qui confesse son péché est certain d’être pardonné, car nous avons un avocat auprès de Dieu, Jésus.

Voici ce que Paul nous déclare au sujet de la loi : « Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché » (Romains 7:21-25). Plusieurs personnes considèrent la loi de Dieu comme résistante et cruelle, composée d’une liste irraisonnable de « tu ne feras pas ».

Mais l’Écriture nous enseigne que : « la loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon m’a-t-il donc donné la mort ? Nullement ! mais c’est le péché, afin qu’il parût péché, en me donnant la mort par une chose bonne et que le péché devînt excessivement pécheur par le commandement. En effet, nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu au péché. Car je n’approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne » (Romains 7:12-16).

Alors, Paul, dans Éphésiens 4:22-24, nous exhorte : « A vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. » « Mais tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi, sont sous la malédiction, puisqu’il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas à faire toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi ! Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident ; parce que : Le juste vivra par la foi », nous dit Galates 3:10-11.

Aucun homme non converti ne peut déclarer véritablement qu’il aime la loi divine. Car, dans notre monde moderne, il est fort probable que plusieurs ont transgressé au moins un commandement et ont certainement eu du plaisir à le réaliser. Cependant, le vieil homme devient un homme nouveau lorsqu’il accepte Christ, car : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ;) afin que la bénédiction d’Abraham se répandît sur les Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:13-14). Ainsi, l’homme intérieur peut se réjouir dans la loi de Dieu, pas pour gagner son salut, mais parce que nous aimons vivre pour Celui qui est mort pour nous.

La loi divine de Dieu inclut la Parole de Dieu en entier. Comme le disait si bien David : « Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai ; car ta loi fait mon plaisir » (Psaume 119:77). Chaque converti, homme où femme, peut faire son plaisir dans Sa loi, car : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, et qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas au banc des moqueurs ; mais qui prend son plaisir dans la loi de l’Éternel, et médite sa loi jour et nuit. Il sera comme un arbre planté près des eaux courantes, qui rend son fruit dans sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point ; et dans tout ce qu’il fait, il réussira. » (Psaume 1:1-3).

L’Ancienne Alliance disait, en effet, qu’il fallait garder la loi pour vivre. Mais, dans Hébreux 10:16-17, nous pouvons lire : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. » Le Père écrit Sa loi dans nos cœurs en y installant Son Saint-Esprit par lequel Il ouvre notre entendement des Écritures. Regardez ce qui est écrit dans 2 Corinthiens 3:3-6 : « Car il est évident que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, celles du cœur. Or, c’est par Christ que nous avons une telle confiance devant Dieu. Non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose, comme de nous-mêmes ; mais notre capacité vient de Dieu, Qui lui aussi nous a rendus capables d’être ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie. »