D.572 – LE COMBAT DU CHRÉTIEN versus LE PÉCHÉ IMPARDONNABLE

Par Roch Richer

Au fil des ans, plusieurs personnes anxieuses m’ont écrit pour me demander si elles avaient commis le péché impardonnable. Elles ne savaient pas exactement ce que c’était, mais plusieurs passages des Écritures leur laissaient croire qu’elles l’avaient peut-être commis sans s’en rendre compte et elles souffraient d’une indicible angoisse. Peut-être Dieu les avait-Il abandonnées comme on s’éloigne d’un cas désespéré. Certaines se sentaient indignes de tout pardon et en venaient à croire que Dieu ne pouvait plus leur accorder Son pardon. Toutes étaient aux prises avec une faiblesse qu’elles n’arrivaient pas à surmonter et, sombrant dans le découragement, elles croyaient avoir perdu le Saint-Esprit. Certaines personnes se demandaient même si elles l’avaient jamais eu. Elles se sentaient si faibles devant la tentation et voyaient les autres chrétiens apparemment si forts.

Mais le simple fait qu’elles s’inquiétassent à savoir si elles avaient commis le péché impardonnable m’indiquait immanquablement qu’elles ne l’avaient pas commis. Alors, que signifient vraiment les passages des Écritures qui leur font tellement peur et, plus important, que vivaient-elles exactement ? Pourquoi n’arrivaient-elles pas à vaincre leurs faiblesses ? Elles en venaient même à préméditer leurs péchés parce qu’il ne leur semblait servir à rien de les combattre, tout en sachant que ce qu’elles allaient faire était défendu par Dieu… mais elles le faisaient quand même. N’était-ce pas « pécher volontairement » ? N’était-ce pas « retomber dans le péché » ? Ne s’agissait-il pas de « commettre le péché qui mène à la mort » ?

Dans cette étude, nous allons commencer par voir ce qu’est la vraie nature du combat que livrent ces chrétiens démunis et constater qu’il ne s’agit pas du péché impardonnable. Et pour ce faire, il est important de se débarrasser des faux concepts et des fausses théories que véhiculent un trop grand nombre de faux pasteurs et de faux ministres qui s’avèrent tout aussi ignorants que ceux à qui ils veulent enseigner. Il est malheureux qu’il en soit ainsi, mais la chose avait été prédite par Jésus-Christ et Ses apôtres, il y a quelques deux milles ans. Toutefois, il est également dit que la connaissance des Écritures allait augmenter aux temps de la fin.

Est-il vrai qu’il existe un péché impardonnable ? Certains individus haut placés dans la hiérarchie des églises du monde disent qu’une fois qu’une personne se convertit, elle est sauvée et ne peut plus perdre son salut. Ceci à l’encontre d’un grand nombre d’Écritures qui démontre que cela est faux. Dans ce message, nous ne verrons que les passages qui ont un rapport direct avec le péché impardonnable. Voici d’ailleurs un passage de base qui pose le fondement du péché impardonnable, ce péché qui mène à la mort.

« Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui n’est point à la mort, il priera pour lui, et Dieu lui donnera la vie ; savoir, à ceux qui ne pèchent point à la mort. Il y a un péché à la mort ; je ne te dis point de prier pour ce péché-là. Toute iniquité est un péché ; mais il y a quelque péché qui n’est point à la mort » (1 Jean 5:16-17).

Il y a donc un péché qui mène à la mort. Mais de quelle mort s’agit-il ? Car, en fin de compte, tout le monde finit éventuellement par mourir depuis Adam et Ève. Abraham, Isaac et Jacob sont morts aussi et Jésus a pourtant dit que l’Éternel est le Dieu des vivants : « Et quant aux morts, pour vous montrer qu’ils ressuscitent, n’avez-vous point lu dans le livre de Moïse, comment Dieu lui parla dans le buisson, en disant : Je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Or, Il n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » (Marc 12:26-27). Nous voyons donc qu’Abraham, Isaac et Jacob seront ressuscités et hériteront de la vie éternelle. Par conséquent, le « péché qui mène à la mort », et dont parle Jean, ne mène pas à la première mort qui touche tous les êtres humains sans distinction. Non, ce péché bien spécifique mène à la mort seconde, celle pour laquelle il n’y a pas de résurrection.

Le combat du chrétien

Cependant, avant d’étudier ce péché pour lequel il n’y a pas de pardon, examinons ce que l’on appelle « le combat du chrétien ». Cette lutte est encore bien mal comprise et peu expliquée dans les sermons du dimanche. Il y a beaucoup de confusion sur la nature du péché et le processus des tentations. Beaucoup de gens croient que « pécher par faiblesse », c’est essentiellement succomber à une tentation sous l’effet d’une impulsion momentanée, sur un coup de tête, en se laissant surprendre hors de garde sans avoir le temps de réfléchir. Mais il y a bien plus. Et c’est pourquoi lorsqu’ils sont tentés sur une période plus longue dans laquelle ils ont le temps de réfléchir et qu’ils commettent le péché en sachant fort bien qu’ils contreviennent à un commandement divin, beaucoup de gens se convainquent qu’ils ne pèchent plus par faiblesse, mais « volontairement », simplement parce qu’ils sont conscients de la transgression. Ils en concluent donc qu’il ne peut s’agir que d’un péché impardonnable.

Ce que ces personnes ignorent, c’est qu’un chrétien peut être faible à plus long terme, sur une période qui varie dans le temps. Car, voyez-vous, nous pouvons avoir, sur le plan spirituel, des passages à vide, des moments dans notre vie où nous succombons à répétition sans être capables de résister, et nous avons l’impression de nous retrouver au fond d’un gouffre.

Ce phénomène est le lot de tous les chrétiens. Nous passons tous par là. Cela survient souvent après quelque temps suivant notre conversion, quand notre premier amour et notre zèle ardent ont le souffle court et s’amoindrissent ; bien que nous en sachions assez pour comprendre le fondement du salut, nous avons néanmoins encore de la peine à saisir la manière de persévérer au travers des épreuves et à résister devant les tentations. Ces chrétiens mal équipés entrent dans un combat parfois féroce où, non seulement doivent-ils vaincre leurs impulsions naturelles, mais doivent aussi lutter « …contre les principautés, contre les puissances, contre les seigneurs du monde, gouverneurs des ténèbres de ce siècle, contre les malices spirituelles qui sont dans les airs » (Éphésiens 6:12), autrement dit, contre Satan, ses démons et les hommes méchants et influents du monde.

Cependant, ce combat se joue à l’intérieur de nous. Et dans ces circonstances, il ne s’agit pas d’un péché volontaire, bien que l’on en soit conscient, mais plutôt d’une faiblesse prolongée sur un laps de temps. On ne doit pas confondre cela avec le péché impardonnable. Il ne s’agit pas d’une rébellion ouverte contre Dieu, car le pécheur ressent toujours une profonde tristesse après la consommation de son péché et il ne désire que la force et le courage de demander pardon à Dieu pour sa faute.

Comprenons bien qu’il s’agit de la chair qui triomphe momentanément parce que l’homme intérieur n’est pas encore suffisamment fort. Ce que l’on vit alors est le combat du chrétien. Ce combat, l’apôtre Paul l’a décrit d’une façon remarquable dans son épître aux Romains, au chapitre 7, à partir du verset 14 :

« Car nous savons que la loi est spirituelle ; mais je suis charnel, vendu au péché. Car je n’approuve point ce que je fais, puisque je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si ce que je fais je ne le veux point, je reconnais par cela même que la loi est bonne. Maintenant donc ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire, en ma chair, il n’habite point de bien : vu que le vouloir est bien attaché à moi ; mais je ne trouve point le moyen d’accomplir le bien : car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux point. Or, si je fais ce que je ne veux point, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi au-dedans de moi, que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends bien plaisir à la loi de Dieu quant à l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui combat contre la loi de mon entendement, et qui me rend prisonnier à la loi du péché, qui est dans mes membres. Ah ! misérable que je suis ! qui me délivrera du corps de cette mort ? Je rends grâce à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. Je sers donc moi-même de l’entendement à la loi de Dieu, mais de la chair à la loi du péché » (Romains 7:14-25).

Prenez d’abord note que Paul n’a pas écrit au passé mais au présent, et qu’il vivait donc ce combat journellement après sa conversion. Pouvez-vous percevoir dans cette description le combat que vous livrez peut-être en ce moment même et qu’il vous semble toujours perdu d’avance ? L’homme intérieur dont parle Paul, c’est le nouvel homme que Dieu génère par Son Saint-Esprit. Paul ressentait la même chose que nous tous. À la fin de son exhortation, il s’exclame en réclamant la délivrance, tout comme le cri désespéré que lancent les chrétiens après une défaite au combat. Or, l’apôtre connaissait la réponse à sa question, car, par la grâce de Dieu habitant en lui, il savait que Dieu pouvait le délivrer en lui pardonnant et en lui donnant la force de se relever et de persévérer.

Il y a une erreur que les gens d’églises commettent régulièrement parce que des pasteurs ignorants les encouragent en ce sens. C’est d’essayer de changer leur nature humaine. La chose est impossible et ce n’est pas ce que Dieu exige de nous. La loi du péché existera toujours en notre chair. Voilà pourquoi elle est appelée à disparaître. Voyez ce que dit Paul, dans Romains 8:6-7 : « Or, l’affection de la chair est la mort ; mais l’affection de l’Esprit est la vie et la paix ; parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se rend point sujette à la loi de Dieu, et aussi ne le peut-elle point. » La nature charnelle humaine est incapable de faire le bien ; il est inutile d’essayer de la changer et de l’améliorer. Lorsque nous ressusciterons, Dieu va nous donner un nouveau corps d’une nature parfaite et incorruptible (1 Corinthiens 15), qui ne sera pas habité par la loi du péché. Dieu ne changera pas notre nature charnelle, Il va nous en débarrasser !

Le Seigneur met en nous Son Esprit, c’est-à-dire, Sa puissance spirituelle qui engendre en nous un nouvel être, « l’homme intérieur », qui vient cohabiter avec notre nature charnelle. Mais l’homme intérieur dans le nouveau converti est comme un bébé naissant qui a besoin d’être nourri au lait spirituel des Écritures avant de grandir et d’en venir à la nourriture solide. C’est-ce dont l’apôtre Pierre a fait allusion dans sa première épître : « Désirez ardemment, comme des enfants nouvellement nés, de vous nourrir du lait spirituellement pur, afin que vous croissiez par lui » (1 Pierre 2:2).

Cependant, comme le bébé humain, le chrétien ne peut s’en tenir longtemps au seul régime du lait. Or, il y a beaucoup de croyants qui restent au lait pendant des années et ne grandissent dans la connaissance que très lentement et péniblement. Paul a vu ce problème chez certains frères hébreux et il leur dit ceci : « Car au lieu que vous devriez être maîtres, vu le temps, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne quels sont les rudiments du commencement des paroles de Dieu ; et vous êtes devenus tels, que vous avez encore besoin de lait, et non de viande solide. Or quiconque use de lait, ne sait point ce que c’est que la parole de la justice ; parce qu’il est un enfant ; mais la viande solide est pour ceux qui sont déjà hommes faits, c’est-à-dire, pour ceux qui, pour y être habitués, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:12-14).

Je dois dire, à la honte de plusieurs chrétiens qui ne passent pas assez de temps à étudier la Parole de Dieu et qui ne savent pas encore utiliser la puissance du Saint-Esprit, qu’ils ne boivent que du lait depuis des années ; et voilà pourquoi, dans le combat dont parle Paul, ils sont dépourvus, démunis, presque nus, ne sachant discerner le bien du mal, le vrai du faux, et ils se promènent d’un échec à l’autre devant les tentations.

C’est la raison pour laquelle vous trouverez ici une description simple et précise de la manière d’envisager le combat du chrétien de façon à ce que vous cessiez de la prendre pour une manifestation du péché impardonnable.

Seul Dieu le Père décide qui Il appelle, ce n’est pas l’homme qui va de lui-même vers Dieu, car l’homme charnel ne cherche pas Dieu. « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne le tire, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Puis, Dieu met en nous Son Esprit, Sa puissance spirituelle qui fait de nous un nouvel être, l’homme ou la femme intérieur(e) de nature spirituelle, et c’est cette nouvelle nature que nous avons dès lors la tâche de nourrir et de suivre. La nouvelle nature spirituelle aime Dieu parce qu’elle procède de Lui.

Ainsi, nous devenons des créatures en lesquelles se côtoient deux natures complètement opposées l’une de l’autre et qui s’affrontent journellement, l’une pour nous amener à faire le bien, l’autre pour nous faire tomber dans le mal. Le chrétien ne doit pas perdre son temps à changer sa nature humaine ; il doit plutôt apprendre à se laisser guider par l’Esprit de Dieu en lui et à cesser d’écouter sa nature charnelle.

La meilleure façon pour le chrétien de nourrir sa nature spirituelle, c’est d’étudier la Parole de Dieu . Jésus a dit, dans Jean 6:55 : « Car ma chair est une véritable nourriture, et mon sang est un véritable breuvage. » Christ Se servait de Sa chair et de Son sang comme symboles pour représenter la Parole, la Bible. Car n’oubliez pas que Jésus était la Parole faite chair et sang. En étudiant Sa Parole, nous mangeons Sa chair et buvons Son sang. Parce qu’Il a également dit : « Il est écrit : L’homme ne vivra point de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4).

En nourrissant notre homme intérieur avec la Parole de Dieu, nous nous approprions la pensée de notre Seigneur Jésus-Christ et nous évacuons les pensées charnelles du monde. Comprenez bien le procédé du salut. Les êtres humains naissent avec leur nature humaine charnelle uniquement. Dieu l’a voulu ainsi pour que l’homme vienne à comprendre qu’il ne peut accéder à la vie éternelle au moyen de cette seule nature. Lorsque le Père l’attire à Christ, il réalise qu’il existe un vrai moyen efficace d’avoir le salut qui mène à cette vie éternelle. Il doit recevoir la puissance de Dieu, accepter Jésus-Christ comme son Sauveur et cheminer en nouveauté de vie.

Mais le nouveau converti est dans l’enfance de sa nature spirituelle. Comme le corps physique qui a besoin d’être nourri pour grandir, ainsi la nouvelle nature spirituelle a besoin d’être nourrie pour grandir et se renforcer. Comme nous l’avons vu, il se nourrira d’abord du lait pur spirituel qui lui permettra d’assimiler les fondements élémentaires des Écritures. C’est d’ailleurs ce que le nouveau chrétien fait avec voracité quand il entame sa nouvelle vie spirituelle.

Mais bientôt, il se voit engagé dans le combat dont a parlé l’apôtre Paul. Satan sait très bien que c’est le moment pour lui d’attaquer ce petit chrétien encore mal aguerri afin de le faire tomber. Il n’est encore qu’au lait, sa nature spirituelle est frêle, il n’a pas encore l’expérience du combat et, devant la tentation, sa nature charnelle prendra souvent le dessus. Ce sont les premiers rounds du combat. Il faut donc du temps – plus ou moins selon la personnalité de chacun – pour nourrir sa nature spirituelle de manière à ce qu’elle sorte gagnante d’un round du combat. Le tout dépend du zèle et de l’ardeur que le chrétien met à étudier la Parole, à prier, à méditer, etc. Quand il aura bien compris les fondements élémentaires de la saine doctrine, il devra manger de la viande spirituelle solide pour devenir un homme fait qui sache différencier le bien du mal et dire non à sa nature charnelle.

Le chrétien ne doit pas nourrir sa nature charnelle. Satan s’en charge en générant les tentations. Comment s’y prend-il ? Êtes-vous confus concernant la nature d’une tentation ? Croyez-vous qu’une tentation surgit toujours subitement, sans crier gare, en vous prenant par surprise pour que vous réagissiez sur un coup de tête, sans réfléchir ? Un certain nombre de gens pensent que c’est ainsi que l’on pèche « par faiblesse ». Bien que ce genre de tentation existe effectivement, la panoplie du Diable est bien plus étendue.

Voici comment Paul décrit le modus operandi de Satan : « Et lorsque vous étiez morts [spirituellement] en vos fautes et en vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, suivant le train de ce monde, selon le Prince de la puissance de l’air, qui est l’esprit [Satan] qui agit maintenant avec efficace dans les enfants rebelles à Dieu ; entre lesquels aussi nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions de notre nature des enfants de colère, comme les autres » (Éphésiens 2:1-3).

Évidemment, à l’époque de Paul, on ne connaissait pas les ondes radio, mais il fut possible à Paul de nous transmettre l’idée en employant l’expression « puissance de l’air » qui définit comment Satan agit sur les désirs de nos pensées charnelles et tente de nous influencer en diffusant vers notre cerveau des ondes maléfiques dans le but de jouer sur nos faiblesses particulières. Voilà comment opère l’Adversaire, car il ne peut nous apparaître et nous contacter directement. Dieu ne le lui permet pas.

Satan connaît nos faiblesses et s’y concentre. Or, plusieurs personnes inquiètes en ce qui a trait au péché impardonnable trébuchent sur le sens à donner au mot « faiblesse ». Comme je l’ai écrit un peu plus haut, ils croient que pécher par faiblesse est uniquement se faire prendre par surprise et succomber au péché avant d’en prendre vraiment conscience. Ils en déduisent ainsi que le péché conscient, prémédité, fait de manière « volontaire », n’est pas un péché par « faiblesse » et, à leurs yeux, cela s’avère bien plus grave. Donc, ne réalisant pas ce que veut dire « faiblesse », ils vivent dans la peur d’avoir commis le péché impardonnable.

Or, une faiblesse n’est pas la réaction du croyant face à la tentation, mais un défaut dans son caractère charnel. Par exemple, une personne peut avoir de la difficulté à résister aux désirs sexuels. C’est sa faiblesse. Alors, peu importe si la tentation arrive fortuitement ou qu’elle soit longuement mijotée, des deux manières la tentation s’attaque à sa faiblesse.

Conséquemment, tous les péchés sont le résultat d’une faiblesse. Tous, sans exception. Même si un péché est prémédité, il résulte d’une faiblesse enracinée dans notre nature charnelle. C’est cette nature qui VEUT pécher. Elle le veut d’une manière consciente et elle se montre volontairement faible devant la tentation. Le seul qui n’ait jamais péché par faiblesse, c’est notre Seigneur Jésus-Christ, parce qu’Il était SANS faiblesse. Il n’a pas hérité de la nature charnelle de l’homme, et « l’homme spirituel » Le remplissait parfaitement. « Car Celui que Dieu a envoyé annonce les paroles de Dieu ; car Dieu ne Lui donne point l’Esprit par mesure » (Jean 3:34). Tandis que nous, nous héritons de la nature charnelle depuis le péché d’Adam et Ève.

Alors, si une personne médite dans ses pensées sur un péché qu’elle a envie de commettre, c’est que Satan nourrit ses pensées charnelles par les ondes qu’il lance vers son cerveau et le chrétien, mal affermi, tombe dans le piège satanique et mijote des idées malsaines le poussant à se mettre en situation de pécher. Cette pauvre personne ne peut résister à cela de par ses propres forces.

C’est exactement le combat dont l’apôtre Paul parlait et qui se déroule entre le spirituel et le charnel. Et, invariablement, le chrétien qui perd ses combats à répétition le fait parce qu’il néglige de nourrir l’homme intérieur spirituel. Bien que l’Esprit l’avertisse qu’il s’apprête à commettre un péché, sa nature charnelle est encore trop forte et repousse les alertes de l’Esprit. Le combat peut s’étirer dans le temps, jusqu’à la consommation du péché. Puis, le chrétien se laisse aller au désespoir, c’est-à-dire, exactement là où voulait le voir Satan, car son but n’est pas tant de nous voir pécher comme de nous voir sombrer dans la désespérance et l’abandon. Alors, nous avons honte de nous présenter devant Dieu. Puis, une autre tentation arrive et nous succombons plus facilement ; et nous avons la sensation de nous trouver dans le sable mouvant et de nous enfoncer lentement.

La commission du péché, contrairement à ce que semblent croire un grand nombre de chrétiens, n’est pas le but ultime de Satan. Dans son plan de perdition, le péché est la première étape seulement. Il ne sert à rien à Satan de nous voir pécher si nous demandons immédiatement pardon à Dieu et nous relevons pour continuer notre cheminement spirituel. Ce que cherche Satan, c’est que nous cessions de demander pardon. Ensuite, que nous arrêtions de prier, de lire la Parole et de l’étudier. Il veut que nous ne nourrissions plus l’homme intérieur spirituel en nous jusqu’au point où nous voudrons le rejeter. Nous reparlerons de cela dans les explications au sujet du péché impardonnable.

Alors, ne sous-estimez pas la puissance de l’Esprit de Dieu en vous qui vous fera réaliser l’horreur de votre situation et qui vous rappellera sans cesse la quête du pardon de Dieu. Bien sûr, dans ces conditions, le chrétien a tendance à penser qu’il a tellement péché que le pardon est hors de portée et que la patience de Dieu doit être épuisée en ce qui le regarde. Mais il n’est écrit nulle part dans les Écritures que la patience de Dieu est à l’image de la patience des hommes. Bien au contraire, Dieu ne Se détourne jamais de Ses enfants au cœur contrit et brisé. Remarquez ce que Pierre avait demandé à Jésus concernant le pardon : « Seigneur, jusques à combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et je lui pardonnerai ? sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui répondit : je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à sept fois septante [soixante-dix] fois » (Matthieu 18:22). Donc, jusqu’à quatre cent quatre-vingt-dix fois et, de cette façon, Jésus voulait dire toujours. Croyez-vous que le Seigneur aurait demandé cela de Ses disciples si Dieu ne pouvait pas pardonner bien davantage ?

Avez-vous déjà entendu un père ou une mère dire à son enfant : « Je te pardonne pour cette fois, mais ne recommence plus, sinon… » ? Sinon quoi ? Sinon le parent reniera son enfant et le chassera de sa maison ? Bien sûr que non. Il ou elle veut dire « sinon je devrai te punir ». Et c’est ainsi que Dieu doit agir parfois lorsque Son enfant chrétien se ramollit devant les tentations et qu’il succombe à répétition. Dieu le punit un instant pour que le chrétien réfléchisse et mette de l’ordre dans sa vie, qu’il se repente en revenant vers Lui et qu’il rétablisse ses priorités sur des bases divines.

C’est précisément ce que le roi David a vécu dans l’affaire Urie, ce qui nous sert d’exemple vivant du combat chrétien. Certaines personnes pensent que David a commis ses péchés sur un coup de tête parce qu’elles ne peuvent dire que David avait commis le péché impardonnable étant donné son statut devant Dieu et le poste qu’il occupera dans le Royaume de Christ. D’ailleurs, Dieu qualifia ainsi David : « J’ai trouvé David, fils de Jessé, un homme selon mon cœur, et qui fera toute ma volonté » (Actes 13:22). Ici, Paul citait 1 Samuel 13:14. Imaginez si David avait commis le péché impardonnable, combien de passages des Écritures auraient dû être modifiées par Dieu avant leur rédaction. Néanmoins, ces personnes demeurent convaincues que les gens qui ont agi comme David ont bel et bien commis le péché impardonnable !

D’autres individus disent que le roi David ne possédait pas le Saint-Esprit parce que celui-ci n’aurait été rendu disponible qu’à partir de la Pentecôte. Alors, soit que ces gens-là veulent protéger une fausse doctrine (le dispensationalisme, par exemple), soit qu’elles ne connaissent ni ne lisent la Bible. Dans les deux cas, c’est lamentable.

Examinons donc ce que disent les Écritures. Jean-Baptiste est né six mois avant Jésus. Or, il est écrit, dans Luc 1:15 : « …car il [Jean-Baptiste] sera grand devant le Seigneur, et il ne boira ni vin, ni cervoise ; et il sera rempli du Saint-Esprit dès le ventre de sa mère. » Et quant à sa mère, justement : « Et il arriva qu’aussitôt qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, le petit enfant [Jean-Baptiste] tressaillit dans son ventre, et Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit » (v. 41). Et notez que son père ne fut pas en reste : « Alors Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa » (v. 67). Et un peu plus loin, on lit ceci : « Or, voici, il y avait à Jérusalem un homme qui avait nom Siméon, et cet homme était juste et craignant Dieu ; et il attendait la consolation d’Israël [la venue du Messie], et le Saint-Esprit était EN lui » (Luc 2:25). Toutes ces personnes ont reçu le Saint-Esprit avant la Pentecôte, pendant qu’elles étaient sous l’Ancienne Alliance !

Alors se peut-il que le roi David ait eut le Saint-Esprit pour être un homme selon le cœur de Dieu ? Lisez ce qu’il a écrit dans le Psaume 51, juste après avoir commis ses péchés avec Bath-Sébah et contre Urie, son mari : « Ne me rejette point loin de ta face, et ne m’ôte pas ton Esprit-Saint » (v. 11). Ne croyez-vous pas que, pour demander à Dieu de ne pas lui ôter Son Esprit, il fallait d’abord que David le possède ? Oui, le Roi David avait le Saint-Esprit, et ce depuis l’onction d’huile que le prophète Samuel lui avait administrée pour le faire successeur de Saül.

Or, si nous lisons attentivement le compte-rendu de ses péchés avec Bath-Sébah et contre Urie, il est parfaitement clair que David n’a pas agi sous un coup de tête. Il a de toute évidence prémédité de coucher avec Bath-Sébah et de faire tuer Urie. Le coup était préparé. Il observa d’abord, du haut de sa terrasse royale, la belle dame qui prenait son bain. Puis, il élabora un plan pour faire tuer Urie pendant la guerre. On ne peut prétendre que David fut ignorant de ce qu’il faisait ou d’avoir été victime d’une « faiblesse passagère ». Ceux qui le croient se mentent à eux-mêmes et se montrent de mauvaise foi.

David était manifestement dans un creux spirituel. Il expérimentait un passage à vide, comme cela nous arrive à tous occasionnellement. Dans sa nature charnelle, il avait pour faiblesse de caractère la convoitise des femmes. La Bible nous dit qu’il a eu plusieurs épouses en même temps. Son fils Salomon, malgré sa légendaire sagesse, hérita de ce défaut à un point tel qu’il sombra dans le paganisme à la fin de sa vie.

En remarquant Bath-Sébah pour la première fois, un combat a dû faire rage en David. Mais il laissa sa nature charnelle prendre le dessus. Il savait fort bien qu’il allait commettre un péché, mais il n’arrivait pas à se tirer des griffes de la chair. Celle-ci a probablement mené David a se bâtir des excuses pour se donner raison d’agir comme il l’a fait. Nous savons ce que c’est. L’influence de Satan par la puissance de l’air. Combien de temps toute cette aventure a-t-elle duré ? La Bible ne le dit pas, mais la succession des événements du récit nous montre que cela a pu s’étendre sur des jours, voire des semaines. Toutefois, après la mort d’Urie, Dieu décida d’envoyer Son serviteur Nathan.

Pourquoi Dieu a-t-Il attendu que David ait commis ses péchés avant d’intervenir ? N’aurait-Il pas pu l’empêcher de tomber dans la tentation ? Mais alors, Il aurait interféré avec le libre choix de David, libre-choix qu’Il lui avait accordé dès sa naissance. Non, Dieu a laissé agir David parce qu’Il connaissait son cœur et savait qu’il allait éventuellement se repentir. L’Éternel voulait en profiter pour mettre par écrit une grande leçon qui allait profiter à de nombreuses générations de Ses enfants par la suite. Vous qui lisez ceci, vous êtes en train de prendre connaissance de ces leçons.

Quand Nathan se présenta devant le roi et lui fit comprendre que Dieu avait révélé à son prophète les péchés de David, celui-ci, rempli de honte, s’écria à Nathan : « J’ai péché contre l’Éternel » (2 Samuel 12:13).

Selon les critères de plusieurs, ce qu’a fait David aurait censé avoir été considéré comme un péché impardonnable et il aurait dû être condamné. Or, voici ce qui est écrit dans le même verset : « Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché ; tu ne mourras point. » Non seulement Dieu a-t-Il pardonné à David, mais Il l’a fait immédiatement, dès que David eut confessé sa faute. Pourquoi ? Parce que Dieu regarde au cœur et connaît la pensée de l’homme. Dieu savait que, malgré ses fautes et ses faiblesses, David ne Le rejetterait jamais, qu’il avait une bonne attitude et agissait selon Son cœur. Oh, certains diront que David, en péchant de la sorte, n’a certainement pas fait la volonté de Dieu. Mais qu’elle est la volonté de Dieu ? Que nous ne péchions jamais ? Notre Créateur sait mieux que quiconque que cela nous est impossible à cause de notre chair. Alors, qu’est-ce que faire la volonté de Dieu ?

« Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés, et nous nettoyer de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:8-10). Jean faisait-il une différence entre « pécher avec la connaissance » ou « pécher sans la connaissance » ? Non, et il dit au verset suivant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point ; que si quelqu’un a péché, nous avons un avocat envers le Père, savoir Jésus-Christ, le Juste » (1 Jean 2:1).

Voilà ce qu’est la volonté de Dieu. Si nous péchons – peu importe le péché et peu importe si nous avons la conscience de notre péché – nous nous présentons devant Son trône et nous Lui demandons en toute sincérité de nous pardonner et de nous rendre plus fort et plus sage lorsqu’une autre tentation surviendra. C’est ce que la Bible appelle « persévérer dans la foi ».

Satan agit toujours en contrefaçon de Dieu. Il nous tente pour que nous péchions, mais il ne s’arrête pas là. Il veut ensuite que nous nous découragions au point de ne pas nous présenter devant le trône de Dieu et Lui demander Son pardon. Et il voudrait que nous persévérions dans notre inertie jusqu’à devenir rebelle jusqu’à la toute fin et que nous soyons anéanti par la sentence du péché impardonnable. Au contraire, Dieu sait que nous allons tomber occasionnellement devant la tentation, mais ce qui Lui importe vraiment, c’est notre réaction face à cette défaite. Il veut nous voir persévérer à Lui demander Son pardon, à nous relever et à continuer notre cheminement spirituel jusqu’au retour de Christ. La persévérance dans la foi est plus importante que la défaite ou la victoire devant les tentations. C’est d’ailleurs cette persévérance qui nous amènera à pécher de moins en moins et à ressembler de plus en plus à notre Seigneur et Sauveur.

Cependant, dans l’exemple de David, Dieu nous donne aussi une autre leçon. Un père châtie son enfant pour que l’instruction pénètre plus profondément. Alors, même si Dieu a pardonné à David, Il l’a quand même puni sévèrement, suite à ses péchés, non seulement au bénéfice de David, mais également pour que cela serve aux enfants de Dieu à travers les âges.

Dieu nous accorde donc Son pardon lorsque nous nous présentons devant Lui aussi souvent que nous péchons et nous repentons. Mais lorsque la chose arrive à répétition à cause d’une faiblesse que nous n’arrivons à vaincre, Dieu n’hésitera pas à intervenir et à nous punir afin de nous secouer et nous amener à faire des changements importants dans notre vie. Un passage des Proverbes résume comment Dieu peut agir avec chacun de Ses petits enfants. En s’adressant aux parents, Il dit : « Applique ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de science. N’écarte point du jeune enfant la correction ; quand tu l’auras frappé de la verge, il n’en mourra point. Tu le frapperas avec la verge, mais tu délivreras son âme du sépulcre » (Proverbes 23:12-14).

Dieu peut donc choisir de punir ou non un de Ses enfant s’Il juge que le besoin s’en fait sentir, mais Il ne refuse JAMAIS Son pardon à celui qui se repent avec sincérité. Le prix qu’Il a payé est trop grand pour que Sa patience soit aussi courte que celle des hommes.

Comment vaincre la nature charnelle par les exercices spirituels

Les péchés sont ainsi le résultat de nos faiblesses, des défauts de caractère que nous traînons dans notre chair. Satan connaît chacune de nos faiblesses et il s’attaque à notre chair pécheresse pour nous faire tomber. Il ne s’attaque pas à notre homme spirituel habité du Saint-Esprit. Il sait qu’il ne peut combattre l’Esprit de Dieu en nous. Alors il pousse notre nature charnelle à faire le sale boulot. Si nous ne sommes solidement ancrés au Rocher de notre salut, nous serons ballottés et nous tomberons.

Comment pouvons-nous sortir de ce maelstrom spirituel ? Comment pouvons-nous arriver à faire le bien que nous voulons faire et éviter le mal que nous ne voulons pas faire ? « Car sans moi, vous ne pouvez rien faire », a bien spécifié Jésus, dans Jean 15:5. Mais bien sûr ! Voilà précisément notre solution : Christ en nous peut vaincre la tentation qui nous assaille. Mais comment Le laisser agir ? La majorité des croyants connaissent déjà la réponse, mais en négligent la pratique.

  • Priez Dieu le Père en Lui confiant tous vos sentiments face aux tentations. Parlez-Lui comme vous parlez à un ami intime. Réalisez vraiment que Dieu connaît toutes vos pensées et le fond de votre cœur, car Il vous a fabriqué cellule par cellule et Il savait avant le début de la création qu’Il vous créerait, vous personnellement. Votre nom est écrit dans Son Livre de Vie depuis tout ce temps. Il sait ce que vous avez fait, ce que vous faites et ce que vous ferez dans l’avenir. Il est donc futile d’être embarrassé de Lui parler en toute franchise et de tout votre cœur, car Il est votre plus grand secours, votre aide infiniment précieuse et toute-puissante.
  • Lisez chaque jour la Parole de Dieu, lentement, en vous concentrant sur ce que vous lisez. Ce faisant, vous mangez le Pain de vie qui nourrit l’homme intérieur. Sans vous en rendre compte, vous assimilerez les pensées de Dieu et en viendrez peu à peu à changer votre vision du monde et des choses.
  • Chaque jour, étudiez la Parole de Dieu. Plus que la simple lecture, l’étude vous donnera la viande solide pour devenir un « homme fait et aguerri ». Écrivez dans un cahier les versets qui vous interpellent et les réflexions qu’ils vous suscitent. Cherchez les passages parlant d’un même sujet. Procurez-vous une concordance ou téléchargez un logiciel biblique pour vous aider dans vos recherches. Vous serez étonnés des progrès que vous ferez dans la compréhension des Écritures.
  • Plutôt que de mijoter une tentation à laquelle vous succomberez, méditez sur la pensée de Dieu concernant votre faiblesse ; réfléchissez aux conséquences de succomber à la tentation, sur le témoignage que vous rendez sur la terre, au scandale qu’occasionne votre chute, sur le mal que le péché vous fait subir personnellement ou fait subir à votre entourage. Analysez votre problème en ce sens plutôt que de perdre votre temps à rêvasser sur les plaisirs éphémères du péché.
  • Usez de sagesse, d’intelligence et de discipline pour éviter les occasions de pécher, les endroits inappropriés et les mauvaises relations avec des gens qui vous entraînent au mal. Cela voudra peut-être dire d’apporter des changements importants à votre style de vie, car un chrétien qui se détourne du monde ne fait plus toutes les choses malsaines qu’il faisait auparavant. Coupez les liens avec les personnes dont l’influence est néfaste. Nettoyez peu à peu votre vie. Dieu appelle Ses enfants à sortir de Babylone. Or, Babylone n’est pas un lieu précis, c’est la façon charnelle de vivre.

Nous pourrions appeler les points précités des exercices spirituels. Prenez l’exemple d’une personne qui a décidé de se mettre physiquement en forme parce que son tonus est trop faible et qu’elle manque d’énergie et de force. Elle se procure une méthode efficace d’entraînement éprouvé et débute ses séances. Au début, elle ressent de la fatigue, de la douleur et constate la faible performance de ses muscles. Elle est plusieurs fois tentée de tout laisser tomber, mais elle sait qu’elle doit persister. Alors elle continue et, à mesure que le temps passe, ses muscles se raffermissent et grossissent, ils acquièrent de la résistance et augmentent en performance. Peu à peu, la personne peut exécuter des séances plus intenses et plus longues. Elle s’aperçoit que, non seulement ses muscles ne lui font plus mal, mais ils ont maintenant tellement d’énergie qu’ils ont besoin d’exercices. Plus la personne avance et plus les séances sont faciles et bénéfiques.

Le même phénomène se produit quant aux exercices spirituels. Au début de vos études de la Bible, il se peut que vous ne compreniez pas grand-chose de ce que vous lisez, que vous vous lassiez et soyez tentés de tout laisser tomber. Mais si vous persévérez, les morceaux du grand casse-tête divins commenceront à se mettre en place et vous vous apercevrez que vous pensez de plus en plus en fonction de ce que vous voyez dans les Écritures. Vous serez bientôt à même de répondre aux questions que vous vous posiez au début. Vous saisirez la grande ligne directrice du Plan de Dieu pour les hommes. Vous ne voudrez plus abandonner cette Manne salvatrice et vos heures d’étude augmenteront pour votre plus grand bien.

S’il vous arrive encore parfois de tomber dans la tentation, vous ne désespérerez pas, car vous aurez les outils pour revenir plus fort, par la prière, la lecture et l’étude, la méditation et même par le jeûne dans les moments difficiles.

Cependant, ne vous faites pas l’illusion que vous devez « mériter » le pardon de Dieu. Les exercices spirituels que nous venons de voir ne vous méritent pas le salut. Ce sont des outils pour que vous persévériez dans le salut que Dieu vous donne gratuitement. Le salut ne vient pas des œuvres, il nous vient par la grâce que Dieu nous a faite de venir en chair sur terre pour payer à notre place l’amende encourue par nos péchés. Jésus-Christ, de par Sa justice parfaite, nous a mérité le pardon et le salut.

Alors, peu importe si le péché que vous avez commis vous dégoûte – et il doit vous dégoûter – cela ne doit pas vous empêcher de vous présenter humblement devant le Père au ciel pour recevoir le pardon qu’Il veut vous accorder. Ne Lui empêchez pas ce plaisir à cause de votre gêne mal placée. Il n’y a rien qui puisse ébranler Dieu ou Le surprendre. Plus votre péché est grave à vos yeux, plus Dieu sait jusqu’à quel point vous avez besoin de Lui, de son aide et de Son pardon pour avoir l’âme soulagée. Le découragement est une arme de Satan pour vous faire abandonner. Évitez ce piège en vous présentant promptement devant le trône de Dieu et en reprenant de plus bel vos exercices spirituels pour nourrir votre être intérieur rempli de l’Esprit.

Puis, allez de l’avant en ayant conscience que vous êtes à nouveau lavé et justifié aux yeux du Seigneur. « La justice, dis-je, de Dieu par la foi en Jésus-Christ, s’étend à tous et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a nulle différence, vu que tous ont péché, et qu’ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:22).

Le péché impardonnable

Le combat que mènent tous les chrétiens est la lutte que se livrent la nature charnelle et la nature spirituelle en chacun de nous. Cela n’a rien à voir avec le péché impardonnable. Toutefois, celui-ci existe bel et bien. Tous les péchés conduisent à la première mort. Mais ils sont effacés de devant Dieu lorsque nous nous présentons en prière devant Lui et que nous Lui demandons de les pardonner en appliquant le sang de notre Seigneur Jésus-Christ sur nos péchés. En persévérant dans cette démarche, nous revivrons en Lui dans la vie éternelle. Or, quel est ce péché singulier que Dieu ne pardonne pas et qui mène à la mort seconde mentionnée dans Apocalypse 20:14 ? « Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : c’est la mort seconde. » De plus, nous voyons qui y seront jetés : « Mais quant aux timides, aux incrédules, aux exécrables, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux empoisonneurs, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, qui est la mort seconde. (Apocalypse 21:8).

Mais n’avons-nous pas commis de ces péchés-là avant notre conversion et même après ? N’avons-nous pas été pardonnés ? Pourquoi Dieu nous aurait-Il pardonné si ces péchés mènent à la mort seconde ? Qu’est-ce qui fait que ces péchés pourraient devenir impardonnables ? Nous allons voir que, de par eux-mêmes, tous ces péchés sont pardonnables, mais ils peuvent devenir impardonnables si l’attitude du pécheur est mauvaise et persistante. Comment cela survient-il ?

Notre Seigneur nous a donné des indices importants sur la nature de ce péché. Voyons un passage généralement cité pour décrire le péché impardonnable. Les Pharisiens n’aimaient pas l’attention que la foule portait aux Paroles et aux miracles de Jésus-Christ et ils ne rataient aucune occasion pour Le critiquer, Le dénigrer et Le décrier.

« Mais les Pharisiens ayant entendu cela, disaient : celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. Mais Jésus connaissant leurs pensées, leur dit : tout Royaume divisé contre soi-même sera réduit en désert ; et toute ville, ou maison, divisée contre soi-même ne subsistera point. Or si Satan jette Satan dehors, il est divisé contre soi-même ; comment donc son Royaume subsistera-t-il ? Et si je chasse les démons par Béelzébul, par qui vos fils les chassent-ils ? c’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, certes le Royaume de Dieu est venu jusqu’à vous. Ou, comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison d’un homme fort, et piller son bien, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. Celui qui n’est point avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble point avec moi, il disperse. C’est pourquoi je vous dis, que tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne leur sera point pardonné. Et si quelqu’un a parlé contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais si quelqu’un a parlé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni en ce siècle, ni en celui qui est à venir » (Matthieu 12:24-32).

Voyons maintenant Marc 3:28-30 qui nous donne des renseignements additionnels. « En vérité je vous dis, que toutes sortes de péchés seront pardonnés aux enfants des hommes, et aussi toutes sortes de blasphèmes par lesquels ils auront blasphémé ; mais quiconque aura blasphémé contre le Saint-Esprit, n’aura jamais de pardon, mais il sera soumis à une condamnation éternelle. Or c’était parce qu’ils disaient : il est possédé d’un esprit immonde. »

Puis, Luc 12:8-10 jette encore plus de lumière sur ces paroles de Jésus : « Or je vous dis, que quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les Anges de Dieu. Mais quiconque me reniera devant les hommes, il sera renié devant les Anges de Dieu. Et quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera point pardonné. »

Nous avons donc tous les éléments pour comprendre ce que voulait dire Jésus par le blasphème contre l’Esprit. Commençons tout d’abord par le passage de Luc où Christ dit : « …quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les Anges de Dieu ». Confesser Jésus devant les hommes, c’est témoigner ouvertement devant les hommes que Jésus est le Sauveur, le seul moyen de salut, comme l’a déclaré l’apôtre Pierre devant la foule : « Sachez, vous tous et tout le peuple d’Israël, que ç’a été au Nom de Jésus-Christ le Nazarien, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts ; c’est, dis-je, en son Nom, que cet homme qui parait ici devant vous, a été guéri. C’est cette Pierre, rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la pierre angulaire. Et il n’y a point de salut en aucun autre : car aussi il n’y a point sous le ciel d’autre Nom qui soit donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:10-12)

Alors, si confesser le Fils de l’homme veut dire témoigner que le salut se trouve en Jésus-Christ seul, par opposition, renier le Fils de l’homme, Jésus-Christ, c’est donc nier devant les hommes que Jésus-Christ est la voie du salut. Or, dans Luc 12, renier le Christ est distingué de « parler contre le Fils de l’homme » parce que ceci peut être pardonné. Cependant, renier le Fils de l’homme est l’équivalent de blasphémer contre le Saint-Esprit. Et cela ne sera pas pardonné.

Dans le passage de Marc 3, nous voyons que tous les péchés seront pardonnés, et même tous les blasphèmes, car, dans le passage de Matthieu 12, il est bien écrit « tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes » ; donc, « toutes sortes de péché » veut bien dire « tout péché ». Toutefois, le « blasphème contre le Saint-Esprit » c’est-à-dire, comme nous venons de le voir dans Luc 12, « renier le Fils de l’homme devant les hommes », « n’aura point de pardon ». Et nous voyons aussi que « blasphémer contre l’Esprit », c’est « parler contre le Saint-Esprit », et donc, du même fait, « renier le Fils de l’homme », Jésus-Christ.

Les athées et les membres des autres religions renient-ils Jésus-Christ ? Il est évident qu’ils ne croient pas que Jésus-Christ soit le Messie, et certains iront même jusqu’à le blasphémer ; mais, alors pourquoi ? Premièrement, ils ne connaissent pas le Christ et, deuxièmement, ils n’ont pas le Saint-Esprit pour les éclairer. Voilà pourquoi ceux qui condamnent les Pharisiens qui ne reconnaissaient pas le Christ en Jésus, et croyaient qu’Il faisait des miracles au nom de Satan, sautent trop vite aux conclusions. N’oubliez pas qu’après la Pentecôte, « …un grand nombre aussi de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:7).

Jésus n’a pas dit aux Pharisiens que c’étaient eux qui avaient blasphémé contre le Saint-Esprit, « C’était parce qu’ils disaient : Il est possédé d’un esprit immonde » qu’Il en a profité pour enseigner une distinction importante.

Bien sûr, si nous n’avions que ces trois passages pour expliquer ce qu’est le blasphème contre le Saint-Esprit, il nous serait encore difficile de comprendre ; mais il existe d’autres passages pour nous éclairer davantage. Jésus a utilisé de nombreuses paraboles et des comparaisons pour enseigner Ses disciples. Or, dans ces paraboles, le Christ prenait souvent l’occasion pour insérer des instructions qui, à prime abord, ne semblaient pas avoir un rapport avec le sujet principal dont Il traitait.

En voici deux où Il a introduit des renseignements concernant le péché impardonnable. Mais la plupart des gens ne font pas le lien, car ils sont uniquement concentrés sur l’objet principal de la parabole. Commençons par Luc 19:11-27. Dans ce passage, Jésus conte la parabole des dix marcs d’argent distribués à dix des serviteurs d’un seigneur.

« Et comme ils entendaient ces choses, Jésus poursuivit son discours, et proposa une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient qu’à l’instant le Règne de Dieu devait être manifesté. Il dit donc : un homme noble [Jésus-Christ] s’en alla dans un pays éloigné [le ciel], pour se mettre en possession d’un Royaume [le Royaume de Dieu sur terre à venir bientôt], mais dans la vue de revenir. Et ayant appelé dix de ses serviteurs [des disciples et des pasteurs], il leur donna dix marcs d’argent [des dons spirituels] et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je vienne. [Mais remarquez bien ce qui suit.] Or ses citoyens [les Juifs et les anciens] le haïssaient : c’est pourquoi ils envoyèrent après lui une députation, pour dire : nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. Il arriva donc après qu’il fut retourné, et qu’il se fut mis en possession du Royaume, qu’il commanda qu’on lui appelât ces serviteurs à qui il avait confié son argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. » Vient ensuite la revue des serviteurs par le maître et son appréciation de la fructification de son argent.

Reprenons au verset 20 : « Et un autre vint, disant : Seigneur, voici ton marc que j’ai tenu enveloppé dans un linge ; car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère; tu prends ce que tu n’as point mis, et tu moissonnes ce que tu n’as point semé. [Voilà bien l’attitude d’un homme qui ne veut pas servir Dieu.] Et il lui dit : méchant serviteur, je te jugerai par ta propre parole [Dieu va juger cet homme selon le choix qu’il aura librement fait de Le rejeter] : tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai point mis, et moissonnant ce que je n’ai point semé [c’est l’opinion que ce genre d’homme se fait de Dieu] ; pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et à mon retour je l’eusse retiré avec l’intérêt ? [Il a refusé de faire fructifier les dons spirituels que Dieu lui avait donnés afin d’évangéliser et de porter témoignage.] Alors il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui le marc, et donnez-le à celui qui a les dix. Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix marcs. Ainsi je vous dis, qu’à chacun qui aura, il sera donné ; et à celui qui n’a rien, cela même qu’il a, lui sera ôté. Au reste, amenez ici ces ennemis qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les devant moi. » C’est cette petite instruction que les gens survolent sans en percevoir tout le sens.

Voilà pourtant ce qui explique le péché impardonnable et sa conséquence éternelle. Quelque personne que ce soit qui, en toute connaissance de cause et de façon volontaire et délibérée, persiste jusqu’à la fin à refuser que le Christ-Roi règne sur elle est vouée à la seconde mort qui est éternelle. Ce sont ces gens-là qui seront jetés dans le feu de la géhenne.

Pour Se faire bien comprendre de Ses disciples, Jésus a utilisé une autre parabole que nous allons aussi examiner. Il est écrit, dans Matthieu 21:33-46 :

« Ecoutez une autre similitude : il y avait un père de famille [Dieu le Père] qui planta une vigne [le peuple élu], et l’environna d’une haie [la loi], et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons [les Lévites, les sacrificateurs, puis les pharisiens, les scribes et les anciens], et s’en alla dehors. Et la saison des fruits étant proche, il envoya ses serviteurs [les premiers prophètes] aux vignerons, pour en recevoir les fruits. Mais les vignerons ayant pris ses serviteurs, fouettèrent l’un, tuèrent l’autre, et en assommèrent un autre de pierres. Il envoya encore d’autres serviteurs [les petits prophètes jusqu’à Zacharie et Malachie] en plus grand nombre que les premiers, et ils leur en firent de même. Enfin, il envoya vers eux son propre fils [Jésus-Christ, Emmanuel], en disant : ils auront du respect pour mon fils. Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le [“Crucifie-Le !”], et saisissons-nous de son héritage [le Royaume de Dieu]. L’ayant donc pris, ils le jetèrent hors de la vigne [Jésus fut crucifié hors des murs de Jérusalem], et le tuèrent. Quand donc le Seigneur de la vigne sera venu [le retour du Christ-Roi], que fera-t-il à ces vignerons ? Ils [les Pharisiens de l’époque de Jésus qui s’apprêtaient à le tuer] lui dirent : il les fera périr malheureusement comme des méchants, et louera sa vigne à d’autres vignerons [les pasteurs de la véritable Église], qui lui en rendront les fruits en leur saison. Et Jésus leur dit : n’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : “la pierre [Jésus-Christ] que ceux qui bâtissent ont rejetée, est devenue la maîtresse pierre du coin ; ceci a été fait par le Seigneur, et c’est une chose merveilleuse devant nos yeux” ? C’est pourquoi je vous dis, que le Royaume de Dieu vous sera ôté [le Royaume a été ôté des mains des Juifs qui voulaient s’en emparer sans avoir Dieu comme Roi, et il a été donné à l’Église des croyants en Christ qui acceptent joyeusement que Celui-ci soit leur Roi et Maître], et il sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. Or celui qui tombera sur cette pierre en sera brisé ; et elle écrasera celui sur qui elle tombera. Et quand les principaux Sacrificateurs et les Pharisiens eurent entendu ces similitudes, ils connurent qu’il parlait d’eux. Et ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignirent les troupes, parce qu’on le tenait pour un Prophète. »

Dans le passage de Matthieu, comme dans celui de Luc, il s’agit d’une race de vipères (c’est Christ Lui-même qui les appelle ainsi) qui, non seulement refuse le règne de Christ sur elle, mais veut aussi s’emparer du Royaume de Dieu… sans Dieu ! Leurs traditions (le Talmud babylonien et la Kabbale) leur promettent qu’il y aura une Utopie juive, un Nouvel Ordre Mondial dans lequel les Juifs seront leur propre Messie et règneront sur tous les Gentils.

Rendus à ce point, ils savent pertinemment qu’ils combattent Dieu en face et n’en tirent que de l’orgueil, sans ressentir aucun repentir. Or, sans ce repentir, Dieu ne peut leur pardonner contre leur gré, Il ne fera pas entrer dans son Royaume quelqu’un qui ne veut pas y être. Ils ont été créés avec le libre-choix et ils choisissent de dire non au salut de Dieu. Il va donc respecter leur choix et les renvoyer au néant d’où ils ont été tirés.

Nous voyons nettement que le péché impardonnable n’est pas un péché comme les autres ; mais c’est une attitude, un comportement général, une disposition d’esprit bien arrêtée chez ceux qui ont pour père le Diable de qui ils copient la rébellion ouverte. Nous allons voir un peu plus loin que Satan est l’exemple « par excellence » de l’être qui commet le péché impardonnable par son attitude vaniteuse, incroyablement orgueilleuse et qui refuse toute forme de soumission à son propre Créateur. Satan et consorts n’accepteront jamais de s’humilier devant Dieu et d’admettre qu’ils ont eu lamentablement tort. C’est l’attitude dont les apôtres nous mettent en garde.

Le Saint-Esprit est le signe en nous que nous reconnaissons la souveraineté de Dieu dans notre vie. Cependant, nous conservons notre libre-choix. Voilà pourquoi Dieu a créé l’homme de matière physique périssable. À un moment donné précis de notre vie, Dieu Se manifeste à nous et nous appelle au salut, nous faisant comprendre que, sans Son aide, sans son Saint-Esprit, il nous est impossible d’accéder à la vie éternelle qu’Il nous offre de façon gratuite. C’est alors que nous devons user de notre libre-choix :

  • Dire « oui », recevoir Son Esprit en nous et reconnaître Sa souveraineté sur nous, accepter qu’Il applique le sang de Son Fils sur nos péchés pour les effacer, persévérer jusqu’à la fin dans la foi et, ultimement, régner après la Résurrection comme rois sous la gouverne du Christ-Roi ; ou…
  • Dire d’abord « oui » à l’appel de Dieu et recevoir Son Esprit, mais cesser éventuellement de s’en servir, se rebeller contre la souveraineté de Dieu et refuser Sa gouverne dans notre vie en se disant que personne ne viendra nous dicter notre conduite. C’est un péché de nature impardonnable ; ou…
  • Dire « non » à l’appel manifeste de Dieu au salut, refuser Son Esprit sous prétexte que l’on ne veut pas que Dieu règne sur soi. C’est un péché de nature impardonnable parce que la personne refuse le pardon à cause du même orgueil démesuré qui habite Satan, le Diable.

Beaucoup de chrétiens sont encore confus quant à la nature du Saint-Esprit. En grande partie, cela est dû au fait qu’ils ont adopté le faux concept de la trinité. Mais le Saint-Esprit n’est pas une personne distincte : c’est la puissance de la pensée de Dieu. Notez bien ceci : si le Saint-Esprit était une Personne, eh bien, selon Matthieu 1:20, c’est lui qui serait le père de Jésus et non pas le Père Lui-même : « Mais comme il pensait à ces choses, voici, l’ange du Seigneur lui apparut dans un songe, et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains point de recevoir Marie, ta femme : car ce qui a été conçu en elle, est du Saint-Esprit. »

En recevant le Saint-Esprit, le croyant est régénéré, son homme intérieur spirituel est engendré et il ou elle devient fils ou fille de Dieu. C’est ainsi le sceau spirituel par lequel le croyant démontre son appartenance au Seigneur, le Christ-Roi. Voilà pourquoi le blasphème contre le Saint-Esprit est le fait de rejeter le sceau d’appartenance à Dieu, mépriser Sa souveraineté dans notre vie et prendre le même chemin que Lucifer qui a chuté et est tombé du ciel pour devenir Satan. Dans le même sens, l’homme est aussi tombé la première fois lors du premier péché qu’il a commis dans sa vie. Il est tombé sous le coup de la condamnation. Mais Dieu a pourvu au moyen de le relever par le sacrifice de Christ. Or, si, après avoir été relevé, l’homme rejette volontairement le sacrifice pour retomber dans une vie de péchés, il n’y aura pas de pardon parce qu’il n’y a pas d’autre sacrifice. Comme Satan, ce pécheur refusera de demander pardon pour ses péchés. Car il ne croit plus que ce qu’il fait soit mal ; il remet en doute la prérogative de Dieu de lui interdire de faire tout ce que sa chair désire et qu’Il ait autorité sur lui. C’est une rébellion satanique qui nie que Dieu ait tous les droits de décréter ce qui est bien et ce qui est mal

« s’ils retombent… »

Hébreux 6:4-6 et 10:26-32 sont assurément des passages clés expliquant le péché impardonnable. Malheureusement, un manque de compréhension de certaines doctrines fondamentales des Écritures embrouille un grand nombre de croyants et les empêche d’en faire une lecture correcte. Citons donc ces versets :

« Or, il est impossible que ceux qui ont été une fois illuminés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne Parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir ; s’ils retombent, soient changés de nouveau par la repentance, vu que, quant à eux, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’opprobre » (Hébreux 6:4-6).

La plupart des gens qui lisent ces versets sont portés à fixer leur attention principalement sur deux éléments : « participants du Saint-Esprit » et « s’ils retombent ». C’est avec raison que la majorité s’entend pour dire que les personnes dont parle Paul ont effectivement reçu le Saint-Esprit. Mais ceux qui croient au calvinisme ou à une variante du salut inconditionnel, s’y refusent parce que cela démolit leur fausse croyance. Le verset est pourtant bien clair.

Cependant, l’expression « s’ils retombent » est automatiquement interprétée comme « si quelqu’un pèche à nouveau ». Voilà pourquoi le passage en entier leur semble si problématique, difficile à comprendre et encore plus à expliquer. Paul ne dit pas « s’ils retombent dans le péché » ; il dit simplement « s’ils retombent ». Ce sont les hommes qui ajoutent « dans le péché » à leur interprétation. Ils prennent pour acquis qu’il ne peut s’agir de rien d’autre. Ils lisent donc la suite, « qu’ils soient changés de nouveau par la repentance », sans en saisir le sens.

Détaillons le passage. Voyons de qui parlait Paul. Lorsque Dieu appelle une personne, celle-ci est illuminée par des vérités divines qui lui sont révélées, une connaissance nouvelle qui lui fait prendre conscience que Dieu existe réellement, et alors, elle goûte le don céleste du salut lui étant offert grâce au sacrifice de Christ sur la croix. Se repentant, elle se fait baptiser et reçoit le don inestimable du Saint-Esprit (Actes 2:38). Elle mange la Parole avec avidité et anticipe avec joie son entrée dans le Royaume de Dieu.

Donc, Paul parle d’une personne qui se convertit et devient fils ou fille de Dieu. Puis, Paul émet l’hypothèse d’une tragique éventualité : la perte de son salut. Paul parle de la possibilité qu’une personne pourrait retomber et qu’il lui serait alors impossible d’être à nouveau changée par la repentance. Étant donné que Paul dit « s’ils REtombent », c’est qu’ils sont d’abord tombés une première fois. Personne ne se souvient du premier péché qu’il a commis. Mais ce péché nous a effectivement fait tomber, mais dans quoi ? S’il s’agissait du péché, le deuxième que nous avons commis nous aurait déjà fait « retomber », et nous serions « retombés » des milliers de fois depuis lors. Même après notre conversion, quand Dieu nous a pardonné tous nos péchés passés, nous avons encore commis des péchés, et nous en commettons toujours, car notre combat n’est pas terminé contre notre nature charnelle. Alors, est-il sensé de dire que « retomber » veut dire « pécher à nouveau » puisque nous avons tous péché au moins une fois depuis notre conversion ? Quelle serait la conclusion logique et simple d’une telle conception ? Selon cette interprétation, PERSONNE ne pourrait être sauvé, car tous ont RE-péché.

Mais que veut dire Paul ? Qu’est-il donc arrivé lorsque nous avons péché pour la première fois et que l’iniquité fut trouvée en nous ? Essentiellement la même chose qu’avec Adam et Ève : NOUS SOMMES TOMBÉS SPIRITUELLEMENT MORTS !

En parlant des hommes non convertis, Jésus a dit : « Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts » (Matthieu 8:22). Étant donné qu’un mort physique ne peut enterrer un cadavre, Jésus parlait de toute évidence des morts spirituels. Et Il poursuivit avec constance dans cette ligne de pensée au travers de Ses paroles. « En vérité, en vérité je vous dis : que celui qui entend ma parole, et croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point exposé à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24). L’apôtre Paul l’avait fort bien compris et appliquait ce concept véridique dans ses écrits : « Car si par l’offense d’un seul la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce, et du don de la justice, régneront en vie par un seul, qui est Jésus-Christ … Afin que comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour conduire à la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 5:17, 21). L’apôtre Jean l’avait aussi très bien saisi : « En ce que nous aimons nos frères, nous savons que nous sommes transférés de la mort à la vie : celui qui n’aime point son frère, demeure en la mort » (1 Jean 3:14).

Jésus et Ses apôtres parlaient évidemment de ceux qui sont tombés spirituellement morts. Un cadavre ne commet pas de péchés. Mais les morts spirituels sont ceux qui sont tombés dans le péché sans avoir été relevés. Et c’est ce que nous étions tous avant notre réconciliation avec Dieu par la foi dans le sacrifice de Christ. Notre état a donc été changé lors de notre repentance. C’est ce qu’explique fort bien l’apôtre Paul quand il dit : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, par Sa grande charité de laquelle Il nous a aimés ; lors, dis-je, que nous étions morts en nos fautes, Il nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés » (Éphésiens 2:4-5).

Pour que vous saisissiez bien que Paul parlait de morts spirituels, voyez ce qu’il a dit aux Romains, juste avant le passage cité plus haut : « Car si, lorsque nous étions ennemis nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, beaucoup plutôt étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie » (Romains 5:10). Pour Paul « morts dans nos fautes » équivaut à « ennemis de Dieu ». Les cadavres physiques ne sont ennemis de personne ; les ennemis sont ceux qui ne sont pas réconciliés avec Lui ; spirituellement, ils sont sans vie.

Donc, quelque temps après notre naissance physique, le péché fut trouvé en nous et nous n’avions que notre nature charnelle pour combattre contre… notre nature charnelle. Mission impossible ! Sans le savoir à ce moment-là, nous avons crucifié le Fils de Dieu pour notre propre compte. Nous sommes alors TOMBÉS dans la mort spirituelle. Mais, bien des années plus tard, Dieu S’est manifesté à nous et Il nous a réconciliés avec Lui grâce à la mort physique de Son Fils. Alors, en mettant Son Esprit en nous, Dieu a engendré une nouvelle créature, l’homme intérieur, d’une nature spirituelle et Il nous a vivifiés par la repentance.

Toutefois, s’il advenait que nous retombions morts spirituellement, après avoir été réconciliés avec Dieu, nous ne pourrions être changés à nouveau par la repentance, car nous crucifierions à nouveau le Fils de Dieu. Or, il n’y a pas de second sacrifice de Christ, le premier ayant été amplement suffisant.

C’est exactement dans ce même sens que Paul a écrit aux Hébreux, un peu plus loin, au chapitre 10, des versets 26 à 32 : « Car si nous péchons volontairement [c’est-à-dire, si nous retombons volontairement et consciemment dans la mort spirituelle] après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ; mais une attente terrible de jugement [la seconde mort physique], et l’ardeur d’un feu qui doit dévorer les adversaires. Si quelqu’un avait méprisé la loi de Moïse, il mourait sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins. De combien plus grand tourment pensez-vous donc que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu et qui aura tenu pour une chose profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié et qui aura outragé l’Esprit de grâce ? Car nous connaissons Celui qui a dit : ”C’est à moi que la vengeance appartient, et je le rendrai, dit le Seigneur”. Et encore : ”Le Seigneur jugera Son peuple”. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Or, rappelez dans votre mémoire les jours précédents durant lesquels, après avoir été illuminés, vous avez soutenu un grand combat de souffrance [le combat entre la nature spirituelle et la nature charnelle]. »

Si vous comprenez convenablement le passage d’Hébreux 6, celui-ci devient clair et limpide. L’expression « si nous péchons volontairement » signifie que nous rejetons la vie de combat spirituelle et retournons à la mort spirituelle dont nous avions été relevés auparavant par le sacrifice de Christ ; nous voulons retourner à un style de vie de péchés sans plus chercher à nous en repentir. Nous nous mettons, non plus seulement à transgresser la loi de Christ, mais nous commençons à la mépriser, ce qui est beaucoup plus grave, car cela entraîne la mort seconde. Alors, Paul dit que, si ceux qui méprisaient la loi de Moïse, c’est-à-dire qui, non seulement la transgressaient, mais en plus ne voulaient plus vivre sous elle, mouraient sans miséricorde, imaginez ceux qui méprisent maintenant la loi de Christ de la Nouvelle Alliance et la rejettent en bloc, quel sera leur sort ? Il s’agit de plus qu’une transgression, consciente ou non ; il est littéralement question de fouler aux pieds le sacrifice du Fils de Dieu qui nous avait auparavant rachetés, profaner Son précieux sang qui avait jusque-là effacé tous nos péchés, faire outrage au Saint-Esprit de Dieu qui nous guidait jusqu’alors. Il s’agit d’autre chose que de simplement succomber à une tentation.

Voilà l’explication du péché impardonnable. La personne qui se rend jusque-là après avoir été convertie se donne la mort spirituellement alors qu’elle avait été vivifiée par l’Esprit. Elle le fait de manière volontaire en décidant de rejeter le Plan de salut de Dieu. Elle ne veut plus en faire partie. Vous conviendrez avec moi que c’est de la pure folie. Mais semble-t-il qu’il y aura des hommes et des femmes qui se seront rendus jusque-là. Quant à les identifier, seul Dieu peut en juger, car Il regarde au fond du cœur de chacun de nous.

C’est pourquoi l’apôtre Jean a écrit que nous ne pouvons pas prier pour ce péché-là, car cette affaire reste entre Dieu et la personne qui en est coupable. Mais nous devons nous demander ce qui pousse quelqu’un à en venir à prendre une décision aussi létale. Nous allons examiner quelques versets qui amènent une réponse. Nous verrons que l’orgueil, ce sentiment de vanité qui envahit le cœur des hommes, est au centre de cette attitude de rébellion. Nous avons dit que Satan est l’exemple numéro un de ce comportement aux conséquences irrévocables.

« Fils d’homme, prononce à haute voix une complainte sur le Roi de Tyr, et lui dis : ainsi a dit le Seigneur l’Eternel : toi à qui rien ne manque, plein de sagesse, et parfait en beauté ; Tu as été en Héden le jardin de Dieu ; ta couverture était de pierres précieuses de toutes sortes, de Sardoine, de Topaze, de Jaspe, de Chrysolithe, d’Onyx, de Béryl, de Saphir, d’Escarboucle, d’Emeraude, et d’or ; ce que savaient faire tes tambours et tes flûtes a été chez toi ; ils ont été tous prêts au jour que tu fus créé. Tu as été un Chérubin, oint pour servir de protection ; je t’avais établi, et tu as été dans la sainte montagne [gouvernement] de Dieu ; tu as marché entre les pierres éclatantes. Tu as été parfait en tes voies dès le jour que tu fus créé, jusqu’à ce que la perversité a été trouvée en toi. Selon la grandeur de ton trafic on a rempli le milieu de toi de violence, et tu as péché ; c’est pourquoi je te jetterai comme une chose souillée hors de la montagne de Dieu [chassé du gouvernement de Dieu], et je te détruirai d’entre les pierres éclatantes, ô Chérubin ! qui sers de protection. Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as perdu ta sagesse à cause de ton éclat ; je t’ai jeté par terre, je t’ai mis en spectacle aux Rois, afin qu’ils te regardent. » (Ézéchiel 28:12-17).

Nous avons ici la description de ce qui s’est passé lorsque Lucifer, alors la plus belle création de Dieu, a littéralement créé le mal. Son incomparable beauté lui est montée à la tête et un nouveau sentiment, que personne n’avait jamais ressenti auparavant, s’est emparé de son esprit en le lui pervertissant au point qu’il s’est soulevé contre son Créateur et a fomenté un coup d’état. Il a convaincu un tiers des anges de le suivre dans sa folie des grandeurs. Mais, dans Son infinie puissance, Dieu les a chassés du ciel. Et Satan, l’Adversaire, est tombé en entraînant ses démons avec lui.

Cet être surnaturel avait perdu le sens de la soumission et de l’humilité. Il avait créé l’orgueil, la source de sa rébellion contre Dieu. Qu’est-ce que l’orgueil ? N’est-ce pas le sentiment d’être supérieur à ce que l’on est réellement, une vision faussée de sa propre position, la croyance d’être plus intelligent que les autres ? Lucifer s’est fait une opinion de lui-même enflée par le fait qu’il était parfait en beauté, en sagesse et en intelligence. Il s’est cru plus grand que Dieu Lui-même et se croyait en droit de prendre Sa place.

« Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles [les anges] de Dieu : je siégerai sur la montagne [le gouvernement]  de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut. Mais tu es descendu dans le Sépulcre, dans les profondeurs du tombeau ! » (Ésaïe 14:12-15).

Après son péché, Lucifer, devenu dès lors Satan le Diable, est tombé du ciel, il a été abattu à terre et, finalement, il est descendu dans le sépulcre, les profondeurs du tombeau, c’est-à-dire, les bas-fonds de la terre, l’abîme sans fond. Il est tombé au sens littéral et aussi au sens spirituel. Lucifer est mort spirituellement. Et l’homme qui commet son premier péché meurt donc aussi spirituellement. Comme Adam et Ève qui, suite à leur péché, sont morts spirituellement. Cependant, s’il n’y a aucun salut pour le Diable et les démons, l’homme peut être relevé et vivifié.

En tant que Parole de Dieu, Jésus a vu tomber Satan : « Je contemplais Satan tombant du ciel, comme un éclair » (Luc 10:18). Et depuis la création de l’homme, Satan essaie d’amener l’humanité dans sa chute. Or, les êtres humains les plus orgueilleux sont les plus vulnérables. Ils recherchent le pouvoir, le prestige, la richesse, et Satan est prêt à le leur offrir, car il leur dit : « Je te donnerai toute cette puissance et leur gloire, car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si tu veux donc te prosterner devant moi, tout sera tien » (Luc 4:6-7).

Parmi les plus puissants de ce monde, il y en a un nombre effarant d’êtres humains qui ont choisi d’adorer cette créature plutôt que le Créateur. Accepteront-ils un jour de s’humilier devant Dieu et de reconnaître qu’ils ont été grandement séduits par le « dieu de ce siècle », Mammon/Satan ?

Bien des gens, et même des chrétiens, ont une idée étroite de ce que peut constituer un péché. Ils n’y voient que la transgression d’une loi dûment écrite et établie. S’ils ne transgressent pas la loi, ils sont sans péché, croient-ils. Ils ne comprennent que vaguement les péchés qui ne se font qu’en pensée ou dans le cœur de notre nature charnelle. Ces transgressions sont du domaine de l’esprit et ne laissent souvent aucune trace physique. La convoitise, l’envie, l’orgueil…

Ah, cet orgueil, la propre justice, cette faiblesse subtile dont Job souffrait parce qu’il ne la percevait pas en lui, du moins, jusqu’à ce que Dieu Se compare à lui et lui signifie sa petitesse. Secoué de sa torpeur, Job a réagi avec humilité et il a reconnu l’infinie grandeur de Celui avec qui il voulait follement plaider.

Étant un péché de la pensée charnelle, l’orgueil n’est pas si facile à déceler parce que, fondamentalement, l’orgueilleux ne se reconnaît pas cette faiblesse, et bien souvent tout autre faiblesse. C’est le trait de caractère que privilégie Satan pour influencer les hommes assoiffés de pouvoir et d’argent, et ils deviennent de la pâte à modeler entre ses mains. Voilà le péché qui peut perdre et mener à la mort finale et éternelle.

Nous allons maintenant examiner quelques cas des Écritures que certains enseignants bibliques donnent comme exemples de personnes qui ont commis le péché impardonnable parce qu’ils semblent rencontrer leurs critères personnels de ce qu’est ce péché. Mais vous allez comprendre, à la lumière de ce que nous avons traité jusqu’ici, que ces enseignants se trompent et se portent en juges dans un domaine qui ne leur appartient pas de juger. Ce jugement n’appartient qu’à Dieu.

Judas Iscariot

Voyons tout d’abord le cas de Judas Iscariot. Cet homme a commis un péché que l’on qualifie d’inimaginable dans la chrétienté : il a trahi le Seigneur Jésus-Christ afin qu’Il soit crucifié. Il a vendu Dieu dans la chair. Assurément, on ne pourrait imaginer de pire crime. Et je suis sérieux en disant cela, car un homme qui trahit délibérément son Dieu a certainement commis le péché impardonnable. Mais… ce n’est pas ce que Judas a fait.

Comment a-t-il réagi à la suite de son forfait ? « Alors Judas, qui L’avait trahi, voyant qu’Il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en leur disant : J’ai péché en trahissant le sang innocent. Mais ils lui dirent : Que nous importe ? tu y aviseras. Et après avoir jeté les pièces d’argent dans le temple, il se retira, et s’en étant allé, il s’étrangla » (Matthieu 27:3-5).

« Hommes frères, il fallait que soit accompli ce qui a été écrit, et que le Saint-Esprit a prédit par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus. Car il était de notre corps, et il avait reçu sa part de ce ministère. Mais s’étant acquis un champ avec le salaire injuste qui lui avait été donné, et s’étant précipité, son corps s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues » (Actes 1:16-18).

Judas fut choisi par Dieu pour accomplir une tâche bien précise : remettre Jésus entre les mains du Sanhédrin. Cet homme était nettement affligé d’une grande faiblesse : il convoitait l’argent. Et, chose ironique, c’est à lui que Jésus avait confié les cordons de la bourse du ministère des apôtres. « Alors Judas Iscariot, fils de Simon, l’un de Ses disciples, celui à qui il devait arriver de le trahir, dit : Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers, et cet argent donné aux pauvres ? Or il dit cela, non point qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était larron, et qu’il avait la bourse, et portait ce qu’on y mettait » (Jean 12:4-6).

Si l’on s’y arrête, le comportement psychologique de Judas est relativement simple à analyser. Il avait été incorporé à un groupe d’hommes entourant le Fils de Dieu parce que le Père avait vu en lui quelqu’un ayant les prédispositions requises pour accomplir ce qui avait été prophétisé. Judas ne comprenait sûrement pas cela. Il considérait sans doute Jésus comme un homme d’exception, de toute évidence béni par Dieu, mais avait-il saisi que Jésus était Dieu dans la chair ? Il était témoin de l’antagonisme qui existait entre le Maître et les sacrificateurs. À un moment donné, il a senti qu’il y avait un coup d’argent à faire et il a proposé au Sanhédrin d’identifier Jésus pour trente pièces d’argent. Il ne pensait pas que les choses dégénéreraient par la suite et que Jésus serait condamné. Il croyait probablement qu’Il allait S’en tirer, compte tenu du fait qu’il n’y avait aucun crime à Lui reprocher. Mais les choses prirent une mauvaise tournure. Judas compris que cela allait trop loin et que son geste en était responsable. Il fut envahi de remords au point qu’il s’enleva la vie.

Lorsque Jésus a choisi Judas comme disciple, Il savait déjà tout ce qui allait arriver, car Jésus connaît le cœur des hommes. Pourtant, Il ne lui fit que cette remarque : « Or, le Fils de l’homme S’en va, selon qu’il est écrit de Lui ; mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est trahi ! il eût été bon à cet homme-là de n’être point né » (Matthieu 26:24). Jésus savait quels tourments psychologiques allait subir Judas quand il se rendrait compte qu’il avait trahi son Dieu. Mais Jésus a-t-Il tenté de le dissuader ? Pas du tout, Il laissa Satan s’emparer du cœur de Judas et lui dit simplement : « Fais au plus tôt ce que tu as à faire » (Jean 13:27).

Judas est mort avant que les apôtres reçoivent le Saint-Esprit. Il n’avait donc que sa nature charnelle de non converti pour comprendre les événements. Il ne fut pas participant du Saint-Esprit ; il ne fut pas illuminé et il était ainsi comme tous ceux qui ont crucifié le Christ. Or, en parlant de tous ceux-là, le Fils de l’homme a dit à Son Père, juste avant de mourir sur la croix : « Père ! pardonne-leur : car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34). Judas n’a eu qu’une très vague perception de ce qu’il avait fait. Mais il était trop tard, Satan s’étant emparé de lui le temps qu’il sorte de table, lors de la dernière Cène jusqu’à ce qu’il réalise la condamnation de Jésus. Alors, il s’est repenti en réalisant que ce qu’il avait fait était mal. Il a réagi comme la nature humaine pousse certaines personnes à faire, par un geste extrême de fuite : le suicide.

« Si quelqu’un a parlé contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné, » a dit Jésus, dans Matthieu 12:32. C’est ce qu’a fait Judas, un pauvre homme non converti appelé à exécuter un sale boulot unique dans toute l’histoire de l’humanité. Judas n’a pas commis le péché impardonnable. Il ne savait probablement pas ce que c’était. J’ai la conviction qu’il fera partie de la Deuxième Résurrection dans laquelle il aura la chance de recevoir le Saint-Esprit.

Ananias et Saphira

Deux autres personnages bibliques sont aussi pointés du doigt comme ayant commis le péché impardonnable : Ananias et son épouse Saphira. Citons d’abord le passage qui se trouve dans Actes 4:36-37 et 5:1-13 :.

« Or Joses, qui par les apôtres fut surnommé Barnabas (c’est-à-dire, Fils de consolation), Lévite, et Cyprien de nation, ayant une possession, la vendit, et en apporta le prix, et le mit aux pieds des apôtres. Or un homme nommé Ananias, ayant, avec Saphira, sa femme, vendu une possession, retint une partie du prix, du consentement de sa femme, et en apporta quelque partie, et la mit aux pieds des apôtres. Mais Pierre lui dit : Ananias, comment Satan s’est-il emparé de ton cœur jusques à t’inciter à mentir au Saint-Esprit, et à soustraire une partie de la possession ? Si tu l’eusses gardée, ne te demeurait-elle pas ? Et étant vendue, n’était-elle pas en ta puissance ? Pourquoi as-tu formé un tel dessein en ton cœur ? Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. Et Ananias entendant ces paroles, tomba et rendit l’Esprit ; ce qui causa une grande crainte à tous ceux qui en entendirent parler. Et quelques jeunes hommes se levant, le prirent et l’emportèrent dehors, et l’enterrèrent. Et il arriva, environ trois heures après, que sa femme aussi, ne sachant point ce qui était arrivé, entra ; et Pierre prenant la parole, lui dit : Dis-moi, avez-vous autant vendu le champ ? Et elle dit : Oui, autant. Alors Pierre lui dit : Pourquoi avez-vous fait un complot entre vous de tenter l’Esprit du Seigneur ? Voilà à la porte les pieds de ceux qui ont enterré ton mari, et ils t’emporteront. Et au même instant elle tomba à ses pieds, et rendit l’esprit. Et quand les jeunes hommes furent entrés, ils la trouvèrent morte ; et ils l’emportèrent dehors, et l’enterrèrent auprès de son mari. Et cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui entendaient ces choses. Et beaucoup de prodiges et de miracles se faisait parmi le peuple, par les mains des apôtres ; et ils étaient tous d’un accord au portique de Salomon. Cependant, nul des autres n’osaient se joindre à eux ; mais le peuple les louait hautement. »

Trop de gens lisent ce passage d’une manière superficielle, le tenant uniquement pour un événement sensationnel, et ils survolent sans la voir la leçon donnée par Dieu aux membres de Son l’Église. Et ils acceptent ensuite facilement les explications tout aussi superficielles de leurs pasteurs. Plusieurs idées et concepts ont été élaborés dans lesquels on cite ce passage comme preuve de leurs fausses théories. Par exemple, certains s’en servent pour obliger leurs membres à payer intégralement une dîme de leurs revenus, alors que ce passage n’a aucun rapport avec la dîme de l’Ancien Testament qui ne s’applique d’ailleurs pas du tout à l’Église.

Mais il y a aussi ceux qui y voient un exemple du péché impardonnable parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’est celui-ci, ni ce qui est réellement arrivé dans le cas d’Ananias et Saphira, et surtout pourquoi Dieu les a tués instantanément. Or, tout est dans le texte même.

Situons d’abord l’époque. Nous sommes ici au tout début de la jeune Église de Christ, peu de temps après la Pentecôte. Les apôtres commencent alors à superviser son organisation. Le Corps de Christ se compose de gens nouvellement convertis, remplis de zèle et de ce que Christ appelle le « premier amour ». Ils ne savent encore que peu de choses du Plan de Dieu, mais ils ont l’amour de la vérité et l’ardent désir de changer leurs mauvaises voies.

À Jérusalem, les apôtres se tenaient ensemble et opéraient des prodiges et des miracles tout en affermissant l’assemblée des nouveaux croyants. D’un seul cœur, ceux-ci furent inspirés de vendre de leurs possessions afin de venir en aide à ceux qui se trouvaient dans la pauvreté dans le but de ne voir personne manquer du nécessaire. Ce devait être une période merveilleuse et chaleureuse dont nous sommes bien loin, aujourd’hui.

Or, dans l’assemblée, il y avait un homme et sa femme, nommés Ananias et Saphira, qui, après avoir vu l’exemple de Joses, dit Barnabas, qui avait eu la pensée généreuse de vendre sa possession et d’en donner le prix aux apôtres, voulurent également passer pour généreux et sans doute recevoir ensuite des louanges pour leur don. C’est une attitude très répandue dans les gros ministères modernes et les rassemblements télévangéliques où des gens fortunés donnent ostensiblement de gros montants d’argent à des prédicateurs cupides et véreux qui inscrivent volontiers le nom des vaniteux donateurs sur une plaque qu’ils affichent sur les murs de leurs églises toutes neuves.

Barnabas le Lévite était un croyant véritable et son geste n’était pas guidé par l’orgueil. On le voit plus tard prendre Saul de Tarse sous son aile et en faire son compagnon de voyage jusqu’à ce que celui-ci devienne l’apôtre Paul.

Ananias et Saphira étaient eux aussi vaniteux et cupides. Pierre devait les avoir bien observé depuis leur première venue dans l’assemblée des saints, et lorsqu’Ananias lui présenta son don, le chef des apôtres, sachant à qui il avait affaire et conduit par l’Esprit, perçut immédiatement les motifs d’Ananias. Ceux-ci ne cadraient pas avec l’attitude d’un vrai chrétien. Pierre savait ce qu’avait dit Jésus en parlant des faux prophètes et, par extension, des vrais et des faux croyants : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16). Et ceux d’Ananias étaient mauvais.

Comment Pierre a-t-il su qu’Ananias mentait sur le montant d’argent de la vente de son champ ? Ananias ne le lui avait pas révélé, bien sûr. Il fallait nécessairement que Pierre l’eût observé depuis un certain temps et que le Saint-Esprit le lui inspire. Il voyait qu’Ananias et son épouse essayaient de se faire passer pour des chrétiens, mais ils n’avaient pas le Saint-Esprit. Leur tentative de tromper Pierre sur le prix du champ n’était que le mauvais fruit, l’indice d’une tare plus grave. Ce n’était pas pour ce mensonge qu’ils sont morts subitement, ni la raison pour laquelle Pierre les accusa d’avoir menti au Saint-Esprit. Toutefois, ils sont bien morts parce qu’ils avaient menti au Saint-Esprit. Incidemment, vous remarquerez qu’il est écrit qu’ils ont « menti » au Saint-Esprit, c’est-à-dire, à Dieu, et non pas qu’ils ont « blasphémé » le Saint-Esprit. La nuance est importante et il ne faut pas confondre ces deux termes. Pierre dit aussi qu’ils ont « tenté » le Saint-Esprit, ce qui équivaut à mentir.

Donc, si ce n’était pas parce qu’ils avaient menti au sujet du prix, qu’ont-ils fait ? Comment peut-on mentir au Saint-Esprit ou le tenter ? Et pourquoi cela a-t-il résulté en la mort d’Ananias et de Saphira ? Leur mensonge envers Pierre a fait comprendre à celui-ci ce qu’ils avaient fait pour tenter le Saint-Esprit. Ananias et Saphira n’éprouvaient aucun repentir. Ils étaient restés morts spirituellement. Ils avaient probablement été baptisés, mais leurs péchés restaient toujours présents parce qu’ils ne s’en étaient pas repentis. Devant les autres, ils avaient feint de se repentir à Dieu, mais ils savaient qu’ils mentaient et Dieu l’a révélé en Esprit à Pierre qui les a débusqués.

Dans le monde, beaucoup de gens pensent pouvoir tromper Dieu et Lui cacher des choses. Il y en a même qui sont membres d’églises et souvent ils occupent de hauts rangs dans la chrétienté mondaine. Mais ils devront un jour revenir de leurs illusions, car on ne Lui en passe pas.

Par conséquent, Ananias et Saphira ne pouvaient entrer dans le Corps de Christ. Ils auraient été des loups dans la bergerie. Mais Pierre aurait pu simplement les chasser et leur interdire l’accès à l’assemblée. Sont-ils morts seulement pour cela ou y avait-il une autre raison ? La réponse se trouve encore dans le texte. Cet événement tragique « …causa une grande crainte à ceux qui en entendirent parler … Et cela donna une grande crainte à toute l’Église, et à tous ceux qui entendaient ces choses » (vs 5 et 11). Pourquoi Dieu voulait-Il provoquer une sainte crainte chez Ses enfants et leur entourage ? Y avait-il un sérieux avertissement derrière tout cela ? Voyez ce qui est écrit par la suite : « Et beaucoup de prodiges et de miracles se faisait parmi le peuple, par les mains des apôtres, et ils étaient tous d’un accord au portique de Salomon » (v. 12). Les apôtres étaient les oints de Dieu et Il voulait que l’on ait un grand respect pour leur apostolat. Et nous lisons ensuite : « Cependant, nul des autres n’osaient se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement » (v. 13).

Cela nous rappelle ce qui était survenu à Marie, la sœur de Moïse, lorsqu’elle et son frère Aaron ont manqué de respect envers leur frère. Marie a été punie par la lèpre. Il y a plusieurs autres exemples d’hommes et de femmes qui ont subi un sort funeste pour s’être dressé contre un oint de l’Éternel. Les apôtres devaient être grandement respectés, non seulement par les membres de l’Église, mais par les habitants de Jérusalem et d’ailleurs afin qu’ils puissent faire leurs œuvres avec efficacité et autorité.

Pour en revenir à la question du péché impardonnable, si nous nous référons à ce qui est écrit dans Hébreux 6:4-6, nous ne pouvons que constater qu’Ananias et Saphira ne rencontraient pas les conditions du péché impardonnable, car ils ne furent pas « illuminés », ou « participants du Saint-Esprit ». Ils ne sont donc pas « retombés » puisqu’ils n’avaient préalablement pas été relevés de leur première chute spirituelle. Comme Judas, ils sont morts sans avoir reçu l’appel de Dieu, ni le Saint-Esprit, bien qu’ils accomplissaient inconsciemment une tâche précise. Il n’y a pas de doute dans mon esprit qu’ils vont se retrouver à la Deuxième Résurrection dans des conditions idéales pour se convertir.

Conclusion

Pour terminer, j’aimerais réitérer qu’il ne faut pas confondre le combat que mène tout chrétien contre sa nature charnelle et le péché impardonnable. La personne qui chute devant la tentation, mais qui s’en repent de tout son cœur, n’a pas commis le péché impardonnable. Il lui sera toujours possible de se présenter en esprit devant Dieu par la prière et demander un pardon qui lui sera gracieusement accordé par son Père au ciel. Nous le devons tous à notre Seigneur Jésus-Christ qui S’est offert Lui-même pour que nos péchés soient effacés et pour que nous soyons toujours réconciliés à Dieu.

Tandis que le péché impardonnable est une affaire d’attitude rebelle persistante. Comme le croyant qui sera sauvé et qui entrera dans la vie éternelle s’il persévère dans la foi jusqu’à la fin, de même le rebelle sera perdu et subira la mort éternelle s’il persiste dans sa rébellion jusqu’à la fin.

Or, en persévérant dans notre combat, la victoire nous est acquise et nous recevrons une couronne qui fera de nous les rois du Grand Roi dans Son Royaume à venir.




D.565 – Seul Christ était sans péché

Par Joseph Sakala

Les gens du monde deviennent de plus en plus orgueilleux, sans même s’en apercevoir, et Dieu résiste à l’orgueilleux. Cependant, celui qui souffre de narcissisme se voit tellement parfait qu’il croit vraiment qu’il vit sans défaut, et ne s’excuse jamais. Donc, l’étape suivante, dans un tel comportement, est de se croire aussi sans péché. Voilà l’évaluation mondaine d’une telle personne. Mais l’apôtre Jean nous dévoile exactement le contraire, dans 1 Jean 1:8-10, où nous apprenons : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et Sa Parole n’est point en nous. »

Car l’orgueilleux est tellement séduit par Satan qu’il se croit véritablement supérieur à son Créateur, tout comme Satan l’a cru quand il s’est mis a convoiter le trône de Dieu. Alors, Jean écrit aux chrétiens afin de les mettre en garde pour ne pas tomber dans ce panneau. Au contraire, il les exhorte afin qu’ils éloignent le péché de leur vie, puisqu’il pourrait y avoir de graves conséquences. En agissant ainsi, c’est-à-dire, avec orgueil, nous nous séduisons nous-mêmes parce que : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:10).

Seul Jésus pouvait alors faire une telle déclaration. Paul, le plus grand théologien de son temps, et même jusqu’à aujourd’hui, a déclaré ceci, concernant Jésus, dans 2 Corinthiens 5:21 : « Car Celui qui n’a point connu le péché, il [Dieu] l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui. » Ses amis intimes, Pierre et Jean, ont à leur tour déclaré que Jésus n’avait pas péché. Pierre a en effet dit : « Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à Celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:22-25).

Tandis que Jean lui rend ce témoignage, dans 1 Jean 3:5-9 : « Or, vous savez que Jésus-Christ a paru pour ôter nos péchés, et qu’il n’y a point de péché en Lui. Quiconque demeure en lui, ne pèche point ; quiconque pèche, ne l’a point vu et ne l’a point connu. Petits enfants, que personne ne vous séduise : celui qui pratique la justice, est juste comme lui-même est juste. Celui qui commet le péché, est du diable ; car le diable pèche dès le commencement. Or, le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du diable. Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. »

Lorsque Judas a trahi Jésus : « Alors Judas, qui l’avait trahi, voyant qu’il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant : J’ai péché ; j’ai trahi le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe, tu y aviseras » (Matthieu 27:3-4). Mais Judas n’a pas gardé l’argent : « Alors, après avoir jeté les pièces d’argent dans le temple, il se retira, et s’en étant allé, il s’étrangla. Et les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré ; car c’est le prix du sang. Et ayant délibéré, ils en achetèrent le champ d’un potier, pour la sépulture des étrangers. C’est pourquoi ce champ-là a été appelé jusqu’à aujourd’hui le Champ du sang » (Matthieu 27:5-8).

Après avoir réalisé la lourdeur de son péché, Judas n’a pas simplement eu de la peine, mais il s’est repenti. Nous savons que Judas n’a jamais reçu le Saint-Esprit parce que l’Esprit n’a été donné seulement qu’au Jour de la Pentecôte. Il s’est néanmoins humainement repenti, ce qui nous indique que Judas sera de la deuxième résurrection et pourra revenir à Jésus, mais il ne sera jamais un Élu de la première résurrection. Comme la miséricorde de Jésus est grande ! Jésus fut jugé devant Pilate : « Alors Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis ; je suis Roi, je suis né pour cela, et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et quand il eut dit cela, il sortit de nouveau vers les Juifs, et leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui » (Jean 18:37-38).

Lors de Sa crucifixion : « Jésus s’écriant d’une voix forte, dit : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira. Le centenier, voyant ce qui était arrivé, donna gloire à Dieu, en disant : Certainement cet homme était juste. Et tout le peuple qui s’était assemblé à ce spectacle, voyant les choses qui étaient arrivées, s’en retournait en se frappant la poitrine. Et tous ceux de sa connaissance, et les femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses » (Luc 23:46-49). Même le centenier avait vu la justice en Jésus. Jésus avait proclamé, dans Jean 8:29-30 : « Celui qui m’a envoyé est avec moi. Et le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Comme Jésus disait ces choses, plusieurs crurent en lui. »

Jésus seul était parfait et sans péché durant toute Sa vie humaine, et ce fut à cause de cela qu’Il put mourir pour nos péchés. Il serait vraiment arrogant de notre part de nous prétendre en état de perfection, ce qui nous mènerait à d’incessantes vantardise et à des justifications personnelles, en essayant d’expliquer pourquoi notre comportement serait sans péché. Même Paul a admis : « Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ » (Philippiens 3:12).

L’apôtre Jean nous fournit le remède idéal contre le péché dans la vie d’un croyant. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:9-10). Car : « si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). Donc, il faut devenir mort au péché, mais vivant pour Dieu.

Et c’est précisément ce que Paul nous déclare, dans Galates 2:19-21 : « Car je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu. Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné Lui-même pour moi. Je n’anéantis point la grâce de Dieu ; car si la justice vient de la loi, Christ est donc mort en vain. » Une des plus belles vérités doctrinales de la Bible est que la vie chrétienne en est une de victoire sur le péché.

L’apôtre Jacques nous dit : « Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous » (Jacques 2:10), mais Christ est mort pour nos péchés et : « vous êtes morts à la loi, par le corps de Christ, pour être à un autre, savoir, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu » (Romains 7:4). Alors, nous devrions vivre en victoire sur le péché ; cependant, il est toujours possible que nous flanchions. Voilà la raison pourquoi l’apôtre Jean nous déclare : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous, [mais] si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:8-9).

Néanmoins, lorsque nous serons réellement nés de nouveau, dans une résurrection à l’immortalité, c’est alors que nous ne pourrons plus pécher. « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. Car si, lui devenant semblables dans sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi à sa résurrection ; sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché » (Romains 6:3-7).

« Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus, et que la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car en mourant, il est mort une seule fois pour le péché ; mais en vivant, il vit pour Dieu. Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, pour lui obéir en ses convoitises ; ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous à Dieu, comme de morts étant devenus vivants, et consacrez vos membres à Dieu, pour être des instruments de justice. Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes point sous la loi, mais sous la grâce, » nous déclare bien Paul, dans Romains 6:8-14.

C’est une vérité extrêmement prometteuse, que les pasteurs modernes n’osent pas aborder, car les « chrétiens » de leurs congrégations ne veulent pas entendre parler de s’engager avec Christ dans Son œuvre, mais désirent plutôt entendre parler de fables. Le prophète Jérémie pouvait bien déclarer que : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin : qui le connaîtra ? » (Jérémie 17:9). Tout comme dans les langues modernes, l’hébreu ancien utilisait le terme « cœur » pour signifier la motivation intérieure qui contrôle les paroles et les actions d’une personne. Selon le prophète Jérémie, le cœur spirituel est si méchant et trompeur qu’une personne ne peut même pas comprendre son propre cœur ; mais Dieu est capable.

Nous avons tous besoin d’un nouveau cœur et c’est exactement ce que Dieu nous donne lors de notre conversion et de la réception du Saint-Esprit. « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances pour les pratiquer, » nous déclare l’Éternel, dans Ézéchiel 36:26-27.

Lors de l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur nous promet : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai Mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, où la rémission des péchés est faite, il n’y a plus d’oblation pour le péché. Ayant donc, frères, la liberté d’entrer dans le sanctuaire, par le sang de Jésus, Chemin nouveau et vivant, qu’il nous a frayé à travers le voile, c’est-à-dire à travers Sa chair ; et ayant un grand Sacrificateur établi sur la maison de Dieu ; approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10:16-22).

L’accomplissement de cette prophétie se fera lors du Retour de Christ, car, dans le Millénium, le Saint-Esprit sera donné gratuitement à toutes les nations de la terre, tout comme les Élus l’ont reçu lors de leur conversion, et ce à partir de la Pentecôte. Le problème, cependant, demeure l’attitude du cœur. Dans le troisième chapitre d’Hébreux ceci est très bien illustré en rapport avec l’attitude des enfants d’Israël dans le désert. Dans Hébreux 3:8-11, nous lisons : « N’endurcissez point vos cœurs, comme il arriva lors de la contestation, au jour de la tentation au désert, où vos pères me tentèrent et m’éprouvèrent, et où ils virent mes œuvres pendant quarante ans. C’est pourquoi je fus irrité contre cette génération, et je dis : Leur cœur s’égare toujours, et ils n’ont point connu mes voies. Aussi j’ai juré dans ma colère, qu’ils n’entreront point dans mon repos ! » Alors, Dieu S’est servi des Gentils pour accomplir Son œuvre, et ceux qui sont morts dans la rébellion devront attendre la deuxième résurrection pour se convertir, et alors tout Israël sera sauvé.

À tous égards : « Frères, prenez garde que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, en se détournant du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, pendant qu’il est dit : Aujourd’hui ; de peur que quelqu’un de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre première assurance » (Hébreux 3:12-14).

Israël a eu un cœur méchant, qui est défini ici comme un cœur non croyant, après avoir vu tous les miracles que Dieu a fait pour lui. Alors, un cœur qui refuse de recevoir la Parole de Dieu et d’y croire est un cœur méchant, entraînant inévitablement des actions méchantes. Mais Dieu nous promet de créer un cœur nouveau chez tous ceux qui croiront en Lui. Les survivants de la Grande Tribulation auront cette même chance, soit de se convertir à Christ, ou de passer par la troisième résurrection, car ce sera leur appel au salut. N’oubliez pas que lors du Retour de Christ, toutes les fausses religions seront abolies. Quelle sera alors leur excuse !

Romains 10:9-10 nous dit que : « si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du cœur, pour obtenir la justice, et l’on fait confession de la bouche pour le salut. » « Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité ; car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme, Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ; c’est là le témoignage rendu en son propre temps, » nous confirme Paul, dans 1 Timothée 2:3-6.

Croyez-vous toujours que nous pourrions être sauvés par Mahomet, Allah, Bouddha, Hari Krishna ou tous les autres dieux trimbalés dans le monde, ou bien n’y a-t-il qu’un Seul Dieu qui puisse nous sauver par Jésus-Christ qu’Il a envoyé pour prêcher cette vérité ? Le terme « la vérité », qui nous réfère à une doctrine vitale, se trouve souvent dans le Nouveau Testament, et le texte cité plus haut est un des plus importants nous indiquant que comprendre pleinement la vérité est l’équivalent d’être sauvé. Le thème de « la vérité » est spécifiquement noté dans les deux épîtres de Paul à Timothée. Paul nous indique qu’en sa qualité d’apôtre : « pour lequel, (je dis la vérité en Christ, je ne mens point,) j’ai été établi prédicateur, apôtre et docteur des Gentils dans la foi et dans la vérité » (1 Timothée 2:7).

Dans 1 Timothée 3:14-16, Paul lui dit : « Je t’écris ceci, espérant d’aller bientôt vers toi, et afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité. Et, de l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire. » C’est une attitude d’action de grâce de la part de ceux qui croient et connaissent la vérité.

Une petite note personnelle sur le verset 16 : il est écrit « Dieu a été manifesté en chair ». « Dieu » est la traduction donnée au mot grec original theos. Ce qui veut dire que Jésus est Dieu dans la chair. Il n’y a pas à s’y tromper. Mais voyez comment les traducteurs des versions frelatées ont rendu le mot theos : (version Louis-Segond) « celui qui a été manifesté en chair » ; (version de Jérusalem) « il a été manifesté dans la chair » ; (version Traduction du Nouveau Monde – Témoins de Jéhovah) « il a été manifesté dans la chair ». Or, le mot theos ne peut pas se traduire ni par « celui », ni par « il » ! Nous voyons donc ici la preuve d’une substitution planifiée et volontaire… ce ne peut pas être une simple erreur. Ainsi, si l’on veut prouver que Jésus fut Dieu dans la chair, c’est impossible avec ces traductions corrompues.

Paul a parlé de ce genre de faux enseignants qui instruisent les autres par motifs malhonnêtes et égoïstes : « Il est enflé d’orgueil, il ne sait rien ; mais il a la maladie des contestations et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les médisances, les mauvais soupçons, et les vaines discussions de gens qui ont l’esprit corrompu, qui sont privés de la vérité, et qui regardent la piété comme une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là » (1 Timothée 6:4-5). Dans sa seconde épître, Paul dit à Timothée : « Rappelle ces choses, protestant devant le Seigneur qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à rien, mais pervertissent ceux qui écoutent. Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:14-15). Cependant, ces faux enseignants, qui ne savent rien, jurent qu’ils savent tout et en font une source de gain.

Ensuite, Paul met Timothée en garde contre ceux qui prêchent la fausse doctrine qui détruit la foi de certains convertis. Dans 2 Timothée 2:16-18, Paul lui dit : « Mais évite les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns. » Imaginez que nous nous fassions prêcher que la résurrection est déjà arrivée et que tout demeure pourtant pareil, où serait notre espérance et notre foi en Christ ?

« Fuis aussi les désirs de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Et repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations. Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté, » lui dit Paul, dans 2 Timothée 2:22-26.

Ensuite, dans sa description prophétique de l’enseignement humaniste des derniers jours, Paul parle de ces hommes : « Ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là. De ce nombre sont ceux qui s’introduisent dans les maisons, et qui captivent de pauvres femmes chargées de péchés, entraînées par diverses passions ; qui apprennent toujours, et ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:5-7).

« Et comme Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ceux-ci de même résistent à la vérité ; gens d’un esprit corrompu, et réprouvés à l’égard de la foi. Mais ils ne feront pas de plus grands progrès ; car leur folie sera connue de tous, comme le fut aussi celle de ces deux-là. Pour toi, tu as suivi ma doctrine, ma conduite, mon dessein, ma foi, ma patience, ma charité, ma constance, mes persécutions et mes afflictions, comme celles qui me sont arrivées à Antioche, à Iconium, à Lystre. Quelles persécutions j’ai supportées ! Et le Seigneur m’a délivré de toutes. Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés, » nous confirme Paul, dans 2 Timothée 3:8-12.

Ainsi, la vérité, étant toujours consacrée au salut et à la vie chrétienne, elle y accorde toute son importance. Mais au-delà de tout cela, notre Seigneur Jésus a Lui-même déclaré : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Cette vérité est annoncée depuis longtemps. « L’Éternel étendra de Sion ton sceptre puissant : Domine, dira-t-il, au milieu de tes ennemis ! Ton peuple sera un peuple de franche volonté, au jour où ton armée sortira dans une sainte pompe ; ta jeune milice sera devant toi comme la rosée naissant du sein de l’aurore. L’Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur à toujours, selon l’ordre de Melchisédec. Le Seigneur est à ta droite ; il écrasera les rois au jour de sa colère. Il exercera la justice parmi les nations ; il remplira tout de morts ; il écrasera le chef qui domine sur un grand pays » (Psaume 110:2-6).

L’importance de ce passage intrigant nous indique que le Messie reviendra pour accomplir le reste de ce qu’Il avait promis. Allons voir ce qui est écrit dans Genèse 14:18-20, au sujet d’Abram qui revenait de battre Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, dans la vallée de la Plaine, qui est la vallée du Roi : « Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Or, il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Et il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, fondateur des cieux et de la terre ! Et béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. »

Mais regardons ensemble qui était ce Melchisédec cité plusieurs fois dans le livre aux Hébreux du Nouveau Testament. Dans Hébreux 5:5-10, nous lisons : « De même Christ ne s’est point attribué la gloire d’être souverain Sacrificateur, mais il l’a reçue de Celui qui lui a dit : C’est Toi qui es Mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Comme il lui dit aussi ailleurs : Tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec. C’est lui qui, pendant les jours de sa chair, ayant offert avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été délivré de sa crainte, bien qu’étant Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent ; Dieu l’ayant déclaré Souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec. »

« C’est pourquoi, Dieu voulant montrer encore mieux aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par le serment ; afin que par ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui cherchons un refuge dans la ferme possession de l’espérance qui nous est proposée, espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec, » nous déclare Hébreux 6:17-20.

« En effet, celui de qui ces choses sont dites, appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a servi à l’autel. Car il est évident que notre Seigneur est issu de Juda, tribu de laquelle Moïse n’a rien dit concernant le sacerdoce. Et cela devient encore plus manifeste, quand il s’élève un autre Sacrificateur selon la ressemblance de Melchisédec, Qui a été institué, non selon la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable, car Il rend ce témoignage : Tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec. Ainsi, la première ordonnance a été abolie à cause de sa faiblesse et de son inutilité ; (Car la loi n’a rien amené à la perfection) ; mais une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu, a été mise à sa place, » nous dévoile Hébreux 7:13-19.

Maintenant, notez bien ceci, dans Hébreux 7:20-27 : « Et comme Jésus n’a pas été institué sans serment, (car les autres ont été faits sacrificateurs sans serment ; mais celui-ci l’a été avec serment, par celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira point ; tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec), Jésus est ainsi devenu garant d’une alliance d’autant plus excellente. Puis, quant aux sacrificateurs, il y en a eu un grand nombre, parce que la mort les empêchait de subsister toujours. Mais lui, parce qu’il subsiste pour l’éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; Qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même. »

« Car c’est ce Melchisédec, roi de Salem, et sacrificateur du Dieu souverain, qui alla au-devant d’Abraham, lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit ; à qui aussi Abraham donna la dîme de tout le butin. D’abord, Melchisédech signifie roi de justice, de plus, il était roi de Salem, c’est-à-dire, roi de paix ; Il a été sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ; rendu semblable au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur pour toujours » (Hébreux 7:1-3).

Certains érudits ont même certifié que Melchisédec fut chef d’une petite tribu dont nous n’avons aucun compte-rendu historique. Mais une telle déclaration ne rend aucunement justice et hommage à la description apportée dans les Écritures. « Or considérez combien est grand Celui à qui Abraham le patriarche donna la dîme du butin. Et tandis que ceux d’entre les fils de Lévi, qui exercent la sacrificature, ont l’ordre, selon la loi, de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d’Abraham, Lui, qui n’était pas de la même famille qu’eux, il leva la dîme sur Abraham, et bénit celui qui avait les promesses » (Hébreux 7:4-6).

« Or, sans contredit, c’est l’inférieur qui est béni par le supérieur. Et ici ce sont des hommes mortels qui prélèvent les dîmes ; mais là il est attesté que celui qui les reçoit, est vivant. Et Lévi, qui prélève les dîmes, les a aussi payées, pour ainsi dire, par Abraham ; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédec alla au-devant de lui. Si donc la perfection s’était trouvée dans le sacerdoce Lévitique (car c’est à celui-ci que se rapporte la loi donnée au peuple), qu’était-il encore besoin qu’il s’élevât un autre Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec, et non selon l’ordre d’Aaron ? Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu’il y ait aussi un changement de loi. En effet, celui de qui ces choses sont dites, appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a servi à l’autel. Car il est évident que notre Seigneur est issu de Juda, tribu de laquelle Moïse n’a rien dit concernant le sacerdoce » (Hébreux 7:7-14).

Alors, si nous lisons la Bible littéralement, ce témoignage ne pouvait nous parler que de Dieu Lui-même faisant apparition sous forme incarnée de Jésus-Christ en tant que Roi de Paix et Roi de justice, Qui pouvait soudainement apparaître et disparaître selon le besoin. « Mais lui, parce qu’il subsiste pour l’éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel Souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux » (Hébreux 7:24-26). Voilà pourquoi Jésus fut sans péché afin de donner Sa vie comme rançon pour tous les péchés du monde entier.




D.315 – La chair et l’Esprit

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conflit

Par Joseph Sakala

Dans Galates 5:16-18, Paul nous déclare : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez. Que si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. » Le conflit entre la chair et l’Esprit est un thème fréquent dans les Écritures, datant de bien loin, à la période antédiluvienne, où : « l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera point dans l’homme à toujours ; dans son égarement il n’est que chair ; ses jours seront de cent vingt ans » (Genèse 6:3). La chair réfère au corps physique avec tous ses appétits charnels, tandis que l’esprit dans l’homme nous réfère à sa nature spirituelle avec sa capacité de comprendre et de communiquer les valeurs spirituelles et morales. Cela nous donne le potentiel d’être en harmonie avec Dieu.

À cause du péché, cependant, l’homme naturel est mort spirituellement. C’est ce que Paul nous explique si bien dans Éphésiens 2:1-4 : « Et vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ; parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. » Alors, dans cet état : « ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:8-9). Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne peut pas Lui appartenir.

Lorsque la chair domine, même Paul a été obligé d’avouer : « Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi » (Romains 7:18-20). Cet aspect de la nature humaine était devenu si dominant dans le monde antédiluvien que : « Dieu regarda la terre, et, voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi ; car la terre a été remplie de violence par eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre » (Genèse 6:12-13). Donc, Dieu devait laver la terre entière de toute cette violence en provoquant le Déluge.

Aujourd’hui, la mort de Christ nous a apporté le salut par une vie spirituelle à tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. Car : « si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice. Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:10-11). Par Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur, l’esprit humain devient vivant maintenant, par le Saint-Esprit, nous donnant droit à une résurrection à l’immortalité, lors du retour de Christ. Car : « ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5:24-25).

Cela nous est permis parce que Christ est devenu notre substitut par Sa mort. Dans Hébreux 9:27-28, nous lisons : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement ; de même aussi Christ, ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent pour le salut. » Il y a deux endroits spécifiques dans le Nouveau Testament nous montrant Christ portant nos péchés lorsqu’Il mourut sur la croix. En plus de notre texte, ici, il y a 1 Pierre 2:24 où nous lisons : « Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. »

Notre Seigneur l’a fait pour nous et ainsi : « n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant Lui-même. Car la loi institue souverains sacrificateurs des hommes soumis à l’infirmité ; mais la parole du serment qui a suivi la loi, institue le Fils, qui a été rendu parfait pour l’éternité » (Hébreux 7:27-28). Quand Christ est mort, Il est mort en expiant nos péchés par Son sacrifice substitut, le sacrifice d’un Dieu saint S’offrant simultanément Lui-même pour porter la punition de nos péchés. Il était capable de faire cela parce qu’Il était l’infini Créateur et le seul homme sans péché qui n’avait pas besoin d’offrir un sacrifice pour Ses propres péchés. Il était prêt à le faire parce qu’Il nous aimait et voulait nous sauver.

Cette doctrine de substitution par Christ est le sacrifice central de l’évangile du salut, et extrêmement précieux pour le converti. Mais Jésus parait comme provocant pour l’homme naturel, puisque plusieurs l’acclament comme le grand martyr et parfait enseignant, mais renient Sa divinité dans le sacrifice de substitution pour les péchés d’un monde perdu. Cependant, Christ a porté les péchés de plusieurs sur la croix. Car : « De même aussi Christ, ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent pour le salut » (Hébreux 9:28).

Le terme « une fois » veut littéralement dire « une fois pour toutes ». Il devait mourir une fois, mais seulement une fois, en tant que substitut pour nos péchés. Alors, quand Il reviendra, ce sera sans péché pour le salut. Dans Psaume 90:10-12, nous pouvons lire : « Les jours de nos années reviennent à soixante-dix ans et pour les plus vigoureux, à quatre-vingts ans ; et le plus beau de ces jours n’est que peine et tourment ; car il s’en va bientôt, et nous nous envolons. Qui connaît la force de ton courroux et ton indignation, selon la crainte qui t’est due ? Enseigne-nous à compter nos jours, tellement que nous puissions avoir un cœur sage. »

Lorsque Moïse a écrit ces mots a la fin de sa vie, il avait cent vingt ans. Dans Deutéronome 34:7, nous lisons : « Or, Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut ; sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée. » Mais le reste du peuple d’Israël, excepté Caleb et Josué, qui avait plus de vingt ans au début de leur périple de quarante ans dans le désert, est mort en entier. Personne ne semblait se rappeler du Déluge qui avait effacé toute vie sur la terre.

Dans Nombres 14:27-34, Dieu leur déclara : « Jusqu’à quand supporterai-je cette assemblée méchante, qui murmure contre moi ? J’ai entendu les murmures que les enfants d’Israël murmurent contre moi. Dis-leur : Aussi vrai que je suis vivant, dit l’Éternel, je vous ferai ce que j’ai entendu que vous avez dit : Vos cadavres tomberont dans ce désert ; et tous ceux d’entre vous qui ont été dénombrés, selon tout votre nombre, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, vous tous qui avez murmuré contre moi, vous n’entrerez pas au pays au sujet duquel j’ai levé ma main, jurant de vous y faire habiter ; excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun. Mais j’y ferai entrer vos petits enfants, dont vous avez dit qu’ils y seraient une proie ; et ils connaîtront le pays que vous avez méprisé. Mais vos cadavres, à vous, tomberont dans ce désert. Et vos enfants iront paissant dans le désert quarante ans, et ils porteront la peine de vos prostitutions, jusqu’à ce que vos cadavres soient consumés dans le désert. D’après le nombre des jours pendant lesquels vous avez exploré le pays, savoir quarante jours, vous porterez la peine de vos iniquités pendant quarante ans, une année pour chaque jour, et vous connaîtrez l’effet de mon éloignement. »

Alors, il ne resta personne de soixante ans et plus, sauf Caleb et Josué. Dans les années précédentes, les hommes vivaient beaucoup plus longtemps. Adam avait vécu 930 ans et Noé 950, mais soudainement Sem après le déluge n’a vécu que 600 ans. Et Abraham est décédé à 175 ans. Ainsi au temps de Moïse on ne vivait plus que 70 ou 80 ans et il a prophétisé que ce serait ainsi. Il est remarquable qu’avec toute la connaissance médicale, de nos jours, ce chiffre soit demeuré à ce niveau, sauf quelques exceptions, et il n’y a pas grand chose que les gérontophiles on pu faire pour l’augmenter. Et en plus, les dernières années ne sont que peine et tourment.

Cela revient à la malédiction que Dieu avait imposée sur la terre dans Genèse 3:17-19, lorsqu’Il dit à Adam : « Puisque tu as obéi à la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi ; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie. Et il te produira des épines et des chardons ; et tu mangeras l’herbe des champs. Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »

Peu importe comment on fait pour prolonger sa vie, elle s’en va bientôt. Ensuite, nous nous envolons. Ceux qu’on laisse ont de la peine, mais pour le chrétien : « Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Or, s’il est utile, pour mon œuvre, de vivre dans la chair, et ce que je dois souhaiter, je ne le sais. Car je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, ce qui me serait beaucoup meilleur. » Mais maintenant, alors que notre temps se fait court, il est plus important que nous nous conduisions avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Alors, comme priait Moïse, dans Psaume 90:12 : « Enseigne-nous à compter nos jours, tellement que nous puissions avoir un cœur sage. »

Dans Luc 12:29-32, Jésus nous dit : « Et ne vous mettez point en peine de ce que vous mangerez, ou de ce que vous boirez, et n’ayez point l’esprit inquiet. Car ce sont les nations du monde qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père sait que vous en avez besoin ; cherchez plutôt le royaume de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. » Dans ces temps d’inquiétude financière où les dettes écrasent le monde, il fait bon de réfléchir sur l’enseignement de Jésus concernant nos priorités. Dans ces moments de matérialisme rampant, Jésus ne veut pas nous voir troublés pour des choses temporelles, mais plutôt de nous reposer, sachant fort bien qu’Il pourvoira à nos besoins.

Si Dieu revêt ainsi une herbe qui est aujourd’hui dans les champs et qui demain sera jetée dans le four, combien plus vous revêtira-t-Il, gens de petite foi ? Et ne vous mettez point en peine de ce que vous mangerez, ou de ce que vous boirez, et n’ayez point l’esprit inquiet. Nous n’avons pas à nous inquiéter pour l’avenir, car nous sommes différents. Nous somme les enfants du Roi. Car ce sont les nations du monde qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père sait que vous en avez besoin ; cherchez plutôt le Royaume de Dieu et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Notre Père sait très bien que nous désirons certaines choses et, puisqu’Il nous aime, Il a notre intérêt à cœur : nous n’avons rien à craindre.

Mais il y a plus, car il ne faut pas seulement nous fixer sur les biens que le monde recherche, il faut nous fixer sur le Royaume de Dieu. Il faut s’occuper de Ses affaires. Ses priorités devraient également être nos priorités. Il nous faut connaître Dieu et Sa Parole si bien que nous conformons nos actions à Ses désirs tout naturellement. Si nous faisons cela, Il ne prendra pas seulement plaisir à nous fournir nos biens physiques, mais aussi à nous donner le Royaume. C’est notre privilège de participer à Son travail sur cette terre, mais également à nous faire des bourses qui ne s’usent point, un trésor dans les cieux qui ne manque jamais, d’où les voleurs n’approchent point et où la teigne ne gâte rien. Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

Si notre désir premier est de travailler pour le Royaume, alors Il mettra ce désir en nous et nous verrons rapidement du fruit qui durera pour l’éternité. Aux Éphésiens, Paul a déclaré : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:8-12). En tant que chrétiens, c’est tout un privilège de la part de Celui qui nous a appelés au salut.

L’auteur d’Hébreux 4:14-16 nous explique : « Puis donc que nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable. » Nous sommes vraiment privilégiés d’avoir un Souverain Sacrificateur qui, dans la chair, a été éprouvé en toutes choses, comme nous. Cependant, Lui n’a jamais péché. Jésus peut donc compatir à toutes nos infirmités et dans les épreuves que nous éprouvons quotidiennement.

Nous ne devrions jamais nous approcher du trône de grâce avec arrogance, mais plutôt en priant avec confiance, sachant fort bien que Dieu nous aime et fera tout pour exaucer les prières que nous Lui faisons en toute humilité. Ce n’est pas par notre mérite, mais plutôt parce que Christ Lui-même nous a ouvert la voie. « Ayant donc, frères, la liberté d’entrer dans le sanctuaire, par le sang de Jésus, chemin nouveau et vivant, qu’il nous a frayé à travers le voile, c’est-à-dire à travers Sa chair ; et ayant un grand Sacrificateur établi sur la maison de Dieu ; approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. Retenons sans fléchir la profession de notre espérance ; car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10:19-23).

Parce qu’Il a été éprouvé en toutes chosesr sans péché, et parce qu’Il a versé Son sang pour nous en ouvrant le voile du Saint des saints, si nous venons vers Lui avec foi, nous avons accès au Trône de Dieu pour Lui présenter nos demandes. Elles doivent néanmoins Lui être présentées selon Sa volonté. Et par la confiance que nous avons dans Sa volonté, nous savons que Dieu les entend. « Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:14-15). Peu importe si une demande particulière est immédiatement exaucée ou non, nous savons qu’elle le sera en Son temps. Mais nous avons la liberté de toujours aller vers Lui en temps de besoin. Car Il est notre Grand-Prêtre, notre Médiateur, notre Avocat auprès du Père, et Il fait intercession pour nous.

De nos jours, le mot que nous entendons le plus est « liberté ». Tout le monde veut être libre. Mais la Bible nous dit que la création est assujettie à la vanité et la servitude ou l’esclavage. Néanmoins, il existe une porte de sortie pour le chrétien : « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:21). Ce verset contient la première de onze mentions du mot grec eleutheria qui veut dire « liberté » et qui définit le message spirituel de ce mot splendide. Car c’est à cause du péché que Dieu a assujetti la création entière, animée et inanimée, à l’esclavage de la corruption. Ceci veut dire que tout ce qui existe est gouverné par la loi de la décadence. C’est une loi universelle d’une grandeur telle qu’elle est même reconnue par la science. La loi de l’entropie qui stipule que tout ce qui existe tend à se désagréger et à mourir.

Le Christ est venu pour mourir et payer la rançon du péché. Par Sa résurrection, Il a vaincu la mort afin qu’un jour Il délivre la création entière de la servitude de la corruption pour l’amener à la liberté glorieuse que partageront les enfants de Dieu. Ce sera un temps où tous les humains qui seront de la Famille de Dieu auront l’immortalité par la foi qu’ils ont eue en leur Sauveur Jésus. Cette ultime liberté parfaite peut être appropriée même présentement par : « celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais pratiquant les œuvres, celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait » (Jacques 1:25).

Quand nous devenons enfants de Dieu, le Saint-Esprit habite nos corps, et : « le Seigneur est l’Esprit ; et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17). Quelquefois, cependant, certains chrétiens abusent de cette nouvelle liberté de la loi du péché pour la tourner en licence et cela devient une perversion tragique de la liberté chrétienne. « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Galates 5:13-14). Tenez-vous donc fermes dans la liberté dont Christ vous a rendus libres et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude. Regardez plutôt vers la merveilleuse liberté qui vous attend dans l’éternité et dès maintenant sous la protection des anges.

Dans Psaume 34:5-9, le roi David nous annonce cette merveilleuse vérité : « J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? On en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. Goûtez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui se retire vers lui ! » Puisque les anges de Dieu sont normalement invisibles, nous avons peine à apprécier leur implication intime dans nos vies. Pourtant : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14). Ceci veut simplement dire que Dieu nous a donné un ange protecteur pour nous délivrer dans les moments dangereux.

Moïse fut inspiré de déclarer ceci, dans Psaume 91:11-12 : « Car il [Dieu] ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » Car : « Puisqu’il m’aime avec affection, dit le Seigneur, je le délivrerai ; je le mettrai en sûreté, car il connaît mon nom. Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je serai avec lui dans la détresse ; je l’en retirerai et le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir ma délivrance » (vs 14-16). Les anges sont parfois appelés par Dieu à frapper les ennemis de Dieu et de Son peuple. « Qu’ils soient honteux et confus, ceux qui en veulent à ma vie ; qu’ils reculent et qu’ils rougissent, ceux qui méditent mon malheur ! Qu’ils soient comme la paille livrée au vent, et que l’ange de l’Éternel les chasse ! Que leur chemin soit ténébreux et glissant, et que l’ange de l’Éternel les poursuive ! », nous dit David, dans Psaume 35:4-6.

Dieu nous a doué d’un esprit équilibré. Dans 2 Timothée 1:7, il est écrit : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence. » Le don dont parle Dieu est fondé sur un transfert d’autorité venant directement de Lui : « C’est pourquoi je te rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. » Le don ne fonctionne pas très bien si nous sommes trop timides pour l’employer. Et ce don n’est pas un don de pouvoir, mais le don d’utiliser « le don ». Ce que le Saint-Esprit nous accorde lors de notre baptême, Il nous l’accorde avec la capacité de l’utiliser pleinement.

Dans 1 Corinthiens 12:4-11, nous découvrons ceci : « Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur ; il y a aussi diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère toutes choses en tous. Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune. Car la parole de sagesse est donnée à l’un par l’Esprit ; la parole de science est donnée à l’autre par ce même Esprit ; un autre reçoit la foi par ce même Esprit ; un autre reçoit du même Esprit le don de guérir ; un autre, les opérations des miracles ; un autre, la prophétie ; un autre, le discernement des esprits ; un autre, la diversité des langues ; et un autre, le don d’interpréter les langues. Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît. » Donc, il ne faut jamais se comparer entre chrétiens.

N’oublions jamais que chaque don est donné avec amour. L’amour n’est pas le don, mais il fait partie du fruit de l’Esprit qui vient avec le don. N’eut été de la réflexion en nous du Sacrifice unilatéral de l’amour de notre Rédempteur, ces dons surnaturels pourraient bien être mal utilisés, ou même abusés pour une gloire personnelle. N’oublions jamais qu’ils doivent être utilisés pour le bien commun de l’Église et non pas pour s’enrichir. Remarquez ce que l’apôtre Jean déclare : « J’ai écrit à l’Église ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je viens, je lui rappellerai les œuvres qu’il fait, en tenant des discours malins contre nous, et que, ne se contentant pas de cela, il ne reçoit pas lui-même les frères, mais empêche ceux qui veulent le faire, et les chasse de l’Église » (3 Jean 1:9-10).

Le mot grec unique sophronismos qui veut dire « esprit équilibré » est une combinaison des verbes « sauver » et « contrôler ». Une combinaison parfaite d’amener le salut sous contrôle sans dommage volontaire. « Que chacun emploie le don selon qu’il a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! » (1 Pierre 4:10-11).

Les prophètes étaient intensément intéressés à notre salut, malgré qu’il : « leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:12). « Car je pense que Dieu nous a exposés, nous les apôtres, comme les derniers des hommes, comme des gens voués à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, et aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles mais vous êtes forts ; vous êtes dans l’honneur, mais nous sommes dans le mépris », nous déclare Paul dans 1 Corinthiens 4:9-10. Subséquemment, n’oubliez point l’hospitalité ; car par elle quelques-uns ont logé des anges sans le savoir.

Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance et du sang de l’aspersion qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. Ils ne sont pas omnipotents, omniprésents ou omniscients, parce que, comme nous, les anges furent créés par Dieu, simplement pour Lui obéir. Alors, c’est avec assurance que David leur dit : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté ! Bénissez l’Éternel, vous toutes ses œuvres, dans tous les lieux de son empire ! Mon âme, bénis l’Éternel ! » (Psaumes 103:20-22).

Finalement, nous serons portés par eux en la présence de Dieu. C’est alors que nous comprendrons davantage tous les merveilleux services qu’ils nous ont rendus pendant notre séjour sur la terre dans nos corps physiques.




D.259 – Avec l’eau et le sang

 

Par Joseph Sakala

Les écrits de l’apôtre Jean sont garnis d’exemples et d’illustrations qui se centrent sur la divinité de Jésus. Dans 1 Jean 5:5-6, l’apôtre dit : « Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est ce même Jésus, le Christ, qui est venu avec l’eau et le sang ; non seulement avec l’eau, mais avec l’eau et le sang; et c’est l’Esprit qui en rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité. » Dans Sa dernière prière au Père pour Ses disciples, avant d’être livré pour mourir, Jésus a dit ceci : « Sanctifie-les par Ta vérité ; Ta parole est la vérité » (Jean 17:17).

Dans Jean 1:14, l’apôtre a écrit : « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » Nous voyons alors que la Parole de Dieu est la vérité et la Parole a été faite chair pour devenir le Fils unique venu du Père dans la personne de Jésus. Si nous acceptons cela comme la vérité, il faut donc accepter également que Dieu et Sa Parole sont la manifestation de la même personne de deux façons différentes et non deux personnes distinctes au sein d’une trinité. Dieu est Esprit et Jésus était EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS (Matthieu 1:23) dans la chair humaine.

L’évangile de Jean est construit autour de sept grands miracles de la création démontrant la puissance unique que seul un Dieu Créateur omnipotent peut posséder. C’est ce que Jean nous dit au sujet de Jésus lorsque : « les Juifs s’assemblèrent donc autour de lui, et lui dirent : Jusqu’à quand nous tiendras-tu l’esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le-nous franchement. Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne le croyez pas ; les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi » (Jean 10:24-25). Dans la première épître de Jean, il utilise le mot « savoir » 28 fois afin de mettre l’emphase sur les comportements et les évidences qui nous assurent que nous avons une foi vivante en Jésus-Christ, ce qui fait de nous des fils de Dieu aussi dans la vérité. Nous venons de voir des passages qui nous prouvent et nous assurent par l’histoire que Jésus-Christ était l’incarnation de l’homme/Dieu, ou Dieu vivant dans une chair humaine.

L’eau nous réfère à la naissance physique, le sac amniotique qui sert de coussin à chaque enfant avant sa naissance. Cette expérience commune fut utilisée par notre Seigneur afin d’aider Nicodème à comprendre le besoin de naître une seconde fois, spirituellement, pour pouvoir entrer dans le Royaume. Dans Jean 3:5-6 : « Jésus répondit : En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit. »

Donc, le sang fait référence à la mort de Christ sur la croix pour la rémission de nos péchés : « Que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu » (Romains 3:25). Le témoignage de l’Esprit fait référence au Saint-Esprit lors du baptême de Jésus par Jean le Baptiste. « Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Matthieu 3:16-17). Il y fait référence de manière identique lorsque le Saint-Esprit descendit sous la forme de langues de feu sur les cent vingt convertis le jour de la Pentecôte afin de vivre en dedans d’eux.

Il y a donc un triple témoignage sur l’incarnation de Dieu : 1) Sa naissance physique dans la personne de Jésus ; 2) Sa lignée royale par David et Son sang innocent versé pour nos péchés ; 3) et finalement la confirmation provenant directement du ciel lors de Son baptême. Dans Jean 4:40-42, nous lisons : « Les Samaritains étant donc venus vers lui, le prièrent de demeurer chez eux ; et il y demeura deux jours. Et un plus grand nombre crurent à cause de Sa prédication. Et ils disaient à la femme [samaritaine] : Ce n’est plus à cause de ton récit, que nous croyons ; car nous avons entendu nous-mêmes, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde, le Christ. » Le sang de Christ devient également le sang de notre purification.

Dans 1 Jean 1:3-5, l’apôtre Jean nous déclare : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit parfaite. Or, le message que nous avons reçu de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres. » Il y a une hérésie qui circule à l’effet que le sang de Christ n’a aucun pouvoir efficace de purification en lui. Pourtant, au verset 7, Jean dit : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. »

Ce verset contredit clairement cette hérésie fondée sur un culte qui ne vient sûrement pas de la Parole. Jean avait écrit ce verset 7 plusieurs années après que le précieux sang de Christ fut versé sur la croix pour nous, continuant miraculeusement à purifier les pécheurs de son temps, tout comme il le fait de nos jours aussi. Il est vrai que, de Son vivant, le sang de Jésus supportait Sa vie physique : « Car l’âme de la chair est dans le sang ; je vous l’ai donné sur l’autel, pour faire l’expiation pour vos âmes ; car c’est pour l’âme que le sang fait l’expiation » (Lévitique 17:11). Le sang de Jésus pour notre salut n’était pas comme celui des autres hommes : « Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous » (1 Pierre 1:19-20).

Ce n’était pas un sang contaminé par des défauts génétiques causés par des accumulations de mutations dans les hommes et les femmes tout au long des siècles par le péché. Quand le sang de Christ fut versé sur la croix, il n’est pas simplement disparu dans la terre, pas plus que Son corps, d’ailleurs, qui fut placé dans le sépulcre. Son corps et Son sang faisaient partie intégrante de l’Être parfait qu’Il était et qui fut ressuscité et glorifié. En tant que notre Grand Prêtre, Jésus a transporté Son sang pur et sans tache avec Lui au ciel afin que ce sang précieux puisse continuer à effacer les péchés que nous commettons encore, et sur lesquels Dieu applique le sang de Christ pour les effacer chaque fois que nous nous approchons de Son trône de miséricorde.

C’est exactement l’instruction que nous recevons dans Hébreux 4:14-16 : « Puis donc que nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable. » N’allez surtout pas croire ceux qui prêchent qu’un converti ne peut plus pécher. Et encore moins ceux qui prêchent que le sang de Christ n’a aucun pouvoir efficace de purification.

L’apôtre Jean nous dit clairement : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » (1 Jean 1:8-10). Par contre : « si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2). Donc, le sang de Christ est toujours disponible pour effacer les péchés, d’abord ceux des convertis qui pèchent par faiblesse, et les non convertis qui viennent vers Christ pour se convertir et vivre selon Sa volonté.

D’après l’Ancienne Alliance, le grand prêtre entrait dans le Saint des saints une fois par année avec du sang de bouc qu’il offrait pour lui-même et ensuite pour le peuple pour couvrir tous les péchés de la nation d’Israël. « Mais Christ, étant venu comme souverain Sacrificateur des biens à venir, ayant passé par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est point de cette création, est entré une seule fois dans le Saint des saints, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:11-12).

Sous l’Ancienne Alliance : « En effet, après que Moïse eut déclaré à tout le peuple tous les commandements de la loi, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate, et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, disant : C’est ici le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée en votre faveur. Il fit aussi aspersion du sang sur le tabernacle et sur tous les vases du culte » (Hébreux 9:19-21). Là, dans le ciel, au trône de la miséricorde, nous continuons d’être purifiés par le sang de Christ chaque fois que nous nous approchons de Lui pour être secourus dans le temps convenable.

Alors, dans Hébreux 12:22-24, Paul nous rassure en nous déclarant : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. » Nous sommes ainsi : « Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de Son sang » (1 Pierre 1:2). En conséquence, le sang de Christ continue littéralement de nous purifier de nos péchés chaque fois que nous nous repentons en nous approchant de notre Sauveur.

Tout chrétien a le droit de se poser la question à savoir ce que nous devons faire lorsque nous péchons. L’apôtre Jean a écrit aux chrétiens pour répondre à cette inquiétude tout à fait normale chez le converti. Dans 1 Jean 2:1-3, il nous dit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est Lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. » Que veut dire « propitiation » ? Nous le voyons cité à deux autres reprises.

La première dans Romains 3:22-25, où Paul déclare : « La justice de Dieu, dis-je, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu… » La deuxième est dans 1 Jean 4:9-10 : « L’amour de Dieu envers nous a paru en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés. »

Dans les deux cas, le mot « propitiation » veut dire la même chose, c’est-à-dire, une expiation pour nos péchés afin qu’il y ait réconciliation avec Dieu pour nous, grâce au sacrifice de Jésus. L’acte de Jésus, en offrant Son corps pour le substituer aux nôtres comme sacrifice pour payer la rançon de nos péchés, laissant la colère de Dieu Le frapper comme s’Il était coupable, alors qu’Il n’a jamais péché, a été le plus grand sacrifice dans toute l’histoire humaine. C’est ainsi que Dieu a été réconcilié avec nous par le sacrifice parfait de Jésus en notre faveur, par Sa mort sur la croix. Et Jean le dit si bien : « Afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par Lui. » (Jean 3:15-17). C’est sûrement le plus grand amour qui puisse exister.

L’auteur du Psaume 107:21-22 nous dit : « Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, pour ses merveilles envers les fils des hommes ! Qu’ils offrent des sacrifices d’actions de grâces, et racontent ses œuvres en chantant de joie ! » Le facteur dominant qui nous sépare des animaux, c’est notre capacité à formuler des mots précis et de les lier ensemble afin de communiquer des concepts complexes. Les sifflements, les grognements et les jappements des animaux communiquent un certain sens à ceux qui les entendent, mais pas un message clair de leur pensée. Seule l’image de Dieu dans l’homme peut permettre de communiquer directement avec d’autres hommes, ainsi qu’avec le Créateur de tout ce qui existe. La plus haute manifestation de cette capacité est dans la communication de nos louanges vers Dieu.

Dans notre adoration, par nos louanges et nos chants, nos esprits s’élèvent jusqu’au ciel afin d’entrer en communication avec Dieu. Et c’est ainsi que nous pouvons Lui parler de nos fardeaux et Lui offrir nos implorations, sachant fort bien qu’Il nous entend. Nos louanges ne sont pas seulement un devoir, mais notre privilège béni vers la source de Ses bénédictions. Un jour, nous serons réunis avec tous les convertis de tous les âges, Le louant d’un seul cœur pour Ses œuvres de création et de rédemption. Tout comme : « Les vingt-quatre Anciens se prosternaient devant celui qui était assis sur le trône, et ils adoraient celui qui vit aux siècles des siècles et jetaient leurs couronnes devant le trône, en disant : Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur, et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent, et ont été créées » (Apocalypse 10:11).

Notre louange est destinée à Jésus, le seul jugé digne d’ouvrir le livre de la Révélation de Dieu pour les derniers jours. Dans Apocalypse 5:7-10, nous lisons : « Et il vint, et prit le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône. Et quand il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre Anciens se prosternèrent devant l’Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes d’or pleines de parfums, lesquelles sont les prières des Saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre. » Avez-vous déjà remarqué que tous ceux qui prêchent que les fidèles de leurs congrégations s’en vont au ciel après la mort ne citent jamais ces versets dans leurs sermons ?

Pourtant, nous savons ce que Jésus a accompli par Son précieux sang pour nous, et nous anticipons Son merveilleux retour avec joie, dans l’espérance et l’assurance que Sa volonté se fasse enfin sur cette terre comme elle se fait présentement au ciel. Oui, Seigneur Jésus, viens bientôt !




D.256 – Les cicatrices du péché

 

Par Joseph Sakala

Tout au long des Saintes Écritures, nous apprenons que le péché laisse des cicatrices, soit physiques, soit spirituelles. Nous savons également que le but principal pour lequel Jésus est venu vivre dans la chair était de verser Son sang afin d’effacer la cicatrice spirituelle du péché. C’était le prérequis pour nous réconcilier au Père en nous ouvrant l’accès à l’immortalité et au Royaume de Dieu à venir. Cependant, même si les cicatrices spirituelles disparaissent, les empreintes physiques demeurent inlassablement afin de démontrer les dégâts que la désobéissance aux commandements de Dieu produit. La plupart des maladies dont nous héritons dans la vieillesse sont souvent les séquelles d’un commandement transgressé. Allons voir quelques exemples bibliques pour nous montrer comment éviter les tourments que le diable nous cause en implantant dans notre esprit que sa voie peut apporter du bonheur en utilisant le mensonge comme arme favorite.

Samson aimait beaucoup Délila et, pour lui plaire, il s’est mis à lui raconter le secret de sa force colossale. Dans Juges 16:18-21, nous lisons que : « Délila, voyant qu’il lui avait ouvert tout son cœur, envoya appeler les princes des Philistins, et leur fit dire : Montez cette fois ; car il m’a ouvert tout son cœur. Les princes des Philistins montèrent donc vers elle, et apportèrent l’argent dans leurs mains. Et elle l’endormit sur ses genoux ; et, ayant appelé un homme, elle lui fit raser sept tresses des cheveux de sa tête. Elle commença ainsi à le dompter, et sa force l’abandonna. Alors elle dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il s’éveilla de son sommeil, et dit : J’en sortirai comme les autres fois, et je me dégagerai de leurs mains. Mais il ne savait pas que l’Éternel s’était retiré de lui. Les Philistins le saisirent donc, et lui crevèrent les yeux. Ils le firent descendre à Gaza, et le lièrent de deux chaînes d’airain ; et il tournait la meule dans la prison. »

Cette fin tragique de Samson, que Dieu avait grandement utilisé du temps des Juges, comporte un sérieux avertissement pour chaque chrétien de notre époque. Car, même si nous connaissons très bien cette histoire, la convoitise n’en a pas empêché d’autres de tomber dans les pièges de Satan. Un des pièges favoris de Satan, c’est de ridiculiser Dieu en Le faisant passer pour menteur, comme dans l’incident du Jardin d’Éden, dès la création des êtres humains. Ensuite, quand le péché est commis, on tente, pour se justifier, de mettre le blâme sur l’autre. C’est devenu la méthode la plus corrosive depuis Adam et Ève pour expliquer la cause de son propre malheur.

Certains lèvent le poing contre Dieu en l’accusant de les tenter. Néanmoins, l’apôtre Jacques nous déclare : « Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché ; et le péché étant consommé, engendre la mort » (Jacques 1:13-15). Satan connaît très bien toutes nos faiblesses individuelles et il les utilise précisément pour nous tenter. Plusieurs chrétiens ont succombé au péché par le moyen d’une Délila quelconque, mais beaucoup d’autres ont flanché simplement par orgueil, par la convoitise du pouvoir, par l’amour de l’argent, par compromis, ou carrément par apathie envers leur prochain.

Rappelons-nous constamment que le péché aveugle sa victime. Tandis que la Parole de Dieu, elle, nous commande de garder nos yeux ouverts et de grandir en Christ : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ; ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Pierre 1:3-8). « Mais celui en qui ces choses ne se trouvent point, est aveugle, sa vue est courte, et il a oublié la purification de ses péchés passés, » nous dit Pierre au verset 9.

Le péché enchaîne. Pas nécessairement avec les mêmes chaînes que Samson, mais le péché non repenti rend esclaves ceux qui le pratiquent. « En effet si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première. Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. Mais il leur est arrivé selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier » (2 Pierre 2:20-22). Au lieu d’être libéré des liens du péché, celui qui pèche sans restriction retourne, non seulement à sa vie antérieure, mais devient pire qu’avant. Car le péché a ceci de particulier que, laissant toujours l’individu insatisfait lorsqu’il s’y vautre à nouveau, il lui en faut toujours plus pour atteindre la jouissance recherchée dans le péché. La chair non restreinte s’habitue très vite à sa dose de péché et en redemande plus et plus pour la satisfaire.

Samson a cependant reconnu son péché en revenant vers son Dieu avant de mourir, mais il est demeuré aveugle, enchaîné et martyr d’un châtiment pitoyable. Dieu pardonne, mais les cicatrices physiques du péché ne sont pas facilement effaçables. Comme il est préférable de persister près de Dieu et de combattre les tentations avec la puissance du Saint-Esprit ! À notre époque, le problème se situe dans la critique faite sans retenue et la médisance contre la Bible, laquelle devrait être, de préférence, notre source principale et intarissable d’instruction. La médisance et la calomnie sont cachées derrière l’humour, où tout est permis sous cette façade.

Trop de gens critiquent la Bible et remettent en cause son authenticité, déclarant ouvertement qu’elle est pleine d’erreurs et de contradictions, discréditant ainsi la Parole de Dieu. Est-ce que la Parole de Dieu est fiable ? Bon nombre s’amusent à calomnier son côté historique, sa précision dans les événements enregistrés et les auteurs qui rédigèrent les soixante-six Livres du Texte Reçu sous l’inspiration divine. Pourtant, ces mêmes critiques vous citeront des passages des livres apocryphes, comme Tobie, l’Évangile de Thomas, le Livre d’Énoch, le Livre de Baruch et j’en passe, prétendant que ces livres se trouvaient dans la Bible originale, mais furent retranchés au fil des siècles.

D’autres vont jusqu’à condamner la Bible d’être ethnocentrique, l’accusant d’être une bouillie de non-sens avérés faux par l’histoire. Ils expliquent les miracles comme étant des opérations produites par des actes tout à fait naturels. On utilise des mots comme « faible », « faussé », « absurde », « bizarre » et même « vulgaire » pour décrire certains incidents afin de discréditer le contenu de la Bible. Ils accusent Dieu d’être capricieux, vengeur, colérique et même menteur. Et que dire de ceux qui beuglent que Dieu n’existe pas ? À partir d’Adam et Ève, dans le Jardin d’Éden, jusqu’à l’Apocalypse et la prophétie des événements des derniers jours, ces critiques trouvent des infractions partout, rejetant les auteurs comme étant fictifs et refusant carrément l’historicité des Saintes Écritures. Ils raisonnent en disant que les récits bibliques ne peuvent pas être véridiques, car il est impossible que son auteur en soit le véritable.

Ils interprètent la Parole de Dieu en attaquant la véracité de tout ce qui est surnaturel, prétendant que c’est, soit de la superstition, soit simplement de la folie. Selon eux, les anges n’existent pas, le diable non plus, ni les miracles et sûrement pas Dieu. Or, il est fort possible d’avoir de la difficulté à comprendre certains passages bibliques sans pour autant dénigrer ou discréditer la Bible. Une abondance de connaissance est disponible par l’étude sérieuse des nombreux manuscrits en les comparant à d’autres de la même époque. Le fait de vérifier dans le but de déterminer comment un texte biblique coïncide avec l’évidence archéologique peut devenir très captivant. Ces sortes d’études ajoutent à l’appréciation de la beauté enrichissante de la Bible.

Dieu n’éprouve aucun embarras face à notre désir honnête de vouloir tout prouver. Au contraire, les Saintes Écritures nous exhortent à : « Éprouver toutes choses ; et retenez ce qui est bon » (1 Thessaloniciens 5:21). L’embarras se retrouve habituellement au sein de l’attitude et dans l’approche utilisée par la personne même qui dit vouloir s’instruire. Si l’esprit est fermé sur un sujet quelconque, son approche sera plutôt de chercher à prouver ce que cette personne a déjà préconçu dans son esprit. En psychologie, on appelle cela une confirmation biaisée. Toute évidence est reçue comme un support à sa préconception et toute évidence compliquée est carrément rejetée parce qu’elle ne correspond pas à son image préconçue. Cela équivaut à dire : « Ma décision est prise, ne me mélangez pas avec des preuves ! » Étudier la Bible de cette façon peut même s’avérer périlleux, car l’esprit demeure fermé au point de refuser toute nouvelle connaissance.

Nous voyons cela régulièrement chez les prédicateurs de longue date qui insistent à dire qu’une personne, en mourant, va directement au ciel, ou en enfer, ou au purgatoire, ou aux limbes dans le cas des enfants non baptisés. D’autres sont devenus multimillionnaires en vendant un enlèvement au ciel pendant sept ans, alors qu’il y aura une tribulation terrible de trois ans et demi sur la terre. D’autres réduisent le pouvoir de Dieu en Le séparant en trois personnes distinctes pour accomplir Son Plan divin. Pourtant, ces prédicateurs, tout en étant convaincus de ce qu’ils prêchent, n’ont pas de preuves bibliques pour asseoir leurs « doctrines ».

Un autre principe psychologique s’appelle la « corrélation illusoire », où certains événements sont perçus comme étant reliés, quand, en réalité, ils ne le sont pas du tout. Ce qui équivaut à dire : « Si vous cherchez une preuve pour appuyer votre doctrine, vous allez certainement la trouver. » Vous découvrirez sûrement ce que vous cherchez en associant plusieurs versets hors contexte et en les ficelant ensemble. Sur dix versets cités, huit seront vérifiables, mais deux peuvent être complètement hors situation. Les gens qui font cela deviennent tellement biaisés en tentant de confirmer leurs croyances initiales qu’ils refusent carrément de découvrir la vérité.

C’est ce que nous voyons fréquemment chez certains télévangélistes qui mélangent un grand nombre de passages bibliques pour « prouver » une prophétie qu’ils ne comprennent pas du tout en utilisant des versets entièrement hors de leur contexte. Plusieurs études dans le domaine psychologique ont démontré que ces gens accumulent les faits de façon sélective. Ils cherchent des preuves pour étayer leurs propres hypothèses et croyances. Cette approche peut être nuisible, car ces gens sont biaisés dans le choix des informations afin de ne choisir que celles qui correspondent à leurs propres interprétations des données. Subséquemment, toute vérité qui va à l’encontre de leur croyance établie est automatiquement mise de côté ou balayée du revers de la main en faveur des informations qui leur sont favorables.

Et même l’évidence biblique s’apprivoise d’une manière sélective, de telle sorte qu’une chose, prouvée fausse, peut persister longtemps dans la mémoire de l’individu au lieu d’être éliminée. Cela prouve que le raisonnement humain, prédisposé à ne pas vouloir changer, demeure très faillible, et ce qui nous apparaît incontestable par nos raisonnements, peut, en fin de compte, s’avérer faux. Le véritable problème se situe au niveau de savoir si la personne a assez d’humilité pour accepter qu’elle s’est trompée et, encore plus, rejeter l’erreur et accepter la vérité. Entre humains, l’on peut parfois faire des concessions, puisque personne n’est parfait. Mais sommes-nous prêts à accepter la Parole de Dieu quand elle contredit nos croyances ? Si oui, tant mieux ! Si non, l’orgueil prend le dessus et nous savons que : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:6-7).

Saviez-vous que, même lorsqu’une personne convertie se soumet à Dieu, il arrive parfois que ses vieilles cicatrices tardent à guérir ? La véritable soumission à la Parole de Dieu veut dire de l’accepter sans contester. Ensuite, il faut la vérifier avec une bonne attitude, en priant Dieu d’ouvrir notre esprit à la compréhension de ce que Dieu veut nous accorder comme connaissance. Cette sorte d’humilité attire, non seulement la grâce de Dieu, mais également les bénédictions qui s’y rattachent. Regardons un incident que les sceptiques tournent souvent en ridicule. C’est l’histoire de Balaam et de son ânesse qui l’empêchait de passer à un endroit défendu, alors que Balaam, en colère, s’est mis à la frapper.

Dans Nombres 22:28-30, nous lisons : « Alors l’Éternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : Que t’ai-je fait, que tu m’aies déjà frappée trois fois ? Et Balaam répondit à l’ânesse : C’est que tu t’es moquée de moi. Que n’ai-je une épée en ma main ! je t’aurais déjà tuée. Et l’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as montée depuis que tu existes jusqu’à ce jour ? Ai-je l’habitude d’agir ainsi à ton égard ? Et il répondit : Non. » Cette histoire d’une ânesse qui parle fut tournée en ridicule par plusieurs érudits tout au long des siècles. Pourtant, ce n’est pas une allégorie ou une fable, car l’apôtre Pierre confirme son authenticité dans le Nouveau Testament, en voulant corriger ceux qui suivent la chair par la convoitise de l’impureté et qui méprisent la correction. Des gens audacieux, arrogants et qui ne craignent point d’injurier l’autorité, alors qu’ils refusent d’être corrigés.

Dans 2 Pierre 2:13-16, l’apôtre dit : « Ils aiment à être tous les jours dans les délices ; ce sont des taches et des souillures ; ils prennent plaisir dans leurs tromperies, lorsqu’ils mangent avec vous ; ils ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction, qui, ayant quitté le droit chemin, se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, mais qui fut repris de son injustice ; une ânesse muette, parlant d’une voix humaine, réprima la folie du prophète. » Dommage qu’il n’y ait pas plus de ces ânesses pour parler à ceux qui se croient infaillibles pour diriger nos gouvernements mondiaux. Ce genre de comportement laisse des cicatrices profondes qui n’incitent pas ces individus au repentir.

Il n’existe aucune explication naturelle pour éclaircir cet épisode d’une ânesse qui se met à parler, mais insister à dire que c’est une farce n’ayant pas eu lieu, parce que c’est un phénomène impossible, revient à renier carrément la capacité de Dieu de pouvoir l’accomplir. De tels miracles sont très rares, mais néanmoins, il y a toujours une bonne raison quand Dieu décide d’intervenir dans les lois qui gouvernent normalement Sa création. Dans l’incident de l’ânesse, Dieu voulait corriger Balaam qui résistait à la volonté de Dieu pour un gain monétaire. Nous découvrons également que même la voix du prophète fut contrôlée par Dieu pour l’obliger à faire Sa volonté. Balak avait engagé le prophète Balaam pour maudire Israël. Dans Nombres 22:38, « Balaam répondit à Balak : Voici, je suis venu vers toi ; mais pourrais-je maintenant prononcer quelque chose ? Je dirai ce que Dieu me mettra dans la bouche. »

Dans Nombres 23:16, nous voyons que : « l’Éternel Se présenta à Balaam, et mit des paroles en sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et parle ainsi… » Au lieu de maudire Israël, Balaam a reçu l’ordre de bénir, et il a béni Israël au lieu de le révoquer. « Alors Balak dit à Balaam : Ne le maudis point, mais ne le bénis pas non plus ! Et Balaam répondit et dit à Balak : Ne t’ai-je pas dit : je ferai tout ce que l’Éternel dira ? » (vs 25-26). Puis, dans Nombres 24:12-13, il est écrit : « Et Balaam répondit à Balak : N’avais-je pas dit aussi aux messagers que tu avais envoyés vers moi : Quand Balak me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais pas transgresser l’ordre de l’Éternel, pour faire du bien ou du mal de moi-même ; je dirai ce que l’Éternel dira ? »

Donc, Balaam bénissait Israël au lieu de prononcer la malédiction pour laquelle les Moabites voulaient le payer ; car ce peuple tentait désespérément d’empêcher les Israélites d’entrer dans la terre que Dieu leur avait promise. Ces Moabites étaient les descendants de Lot qui, pourtant, connaissait le vrai Dieu. Néanmoins, au fil des années, ils ont apostasié pour se tourner vers les idoles et ils voulaient maintenant contrer la volonté de Dieu. « Or, Israël demeurait à Sittim ; et le peuple commença à se livrer à la fornication avec les filles de Moab. Elles convièrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux ; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux. Et Israël s’attacha à Baal-Peor ; et la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. » (Nombres 25:1-3).

Revenons toutefois à cette ânesse pour voir s’il n’y avait pas une autre raison plus profonde dans l’Esprit de Dieu reliée à cette anicroche avec le prophète Balaam. Dieu a aussi créé tous les animaux pour les placer sous la domination de l’homme afin que celui-ci s’en serve pour son travail et son plaisir, mais pas pour en abuser. Jésus Lui-même a exprimé Son amour pour les petits oiseaux, quand Il déclara : « Deux passereaux ne se vendent-ils pas une pite ? Or, il n’en tombera pas un seul à terre sans la permission de votre Père » (Matthieu 10:29). Donc, du fait que Balaam abusait de son ânesse, Dieu a permis qu’il soit humilié par cet animal. Cette instruction s’applique à toute personne qui abuserait de ces beaux animaux que Dieu aime. Il est important pour tout chrétien d’être concerné et sensibilisé par l’amour que Dieu manifeste envers tout ce qu’Il a créé.

Dieu est amour et, ayant créé les humains à Son image et à Sa ressemblance, il devient évident que l’amour devrait également primer dans nos vies au sein de nos relations avec notre prochain. L’apôtre Jean nous déclare : « Mes petits enfants, n’aimons pas de paroles ni de la langue, mais en action et en vérité. Car c’est en cela que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et que nous assurerons nos cœurs devant lui ; car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons de l’assurance devant Dieu » (1 Jean 3:18-21). Il y a un lien important dans ce raisonnement de Jean, puisque nos cœurs seront assurés devant Dieu si nous manifestons notre amour envers ceux avec qui nous venons en contact. Car un manque de ce côté nous condamne devant Dieu. Heureusement, que Dieu est plus grand que notre cœur, et Il connaît toutes nos faiblesses.

Lorsque notre conscience entre en interaction avec notre repentir, nous cherchons à corriger les mauvaises situations. Et si notre cœur ne nous condamne plus, nous avons de l’assurance devant Dieu. Tout se tient et l’amour nous évite des cicatrices trop souvent infligées à cause des péchés commis par manque d’amour. Il est intéressant de noter que Jean utilise le mot « amour » au moins vingt-cinq fois dans cette épître, et le mot « savoir » au moins trente fois. Le mot assurance, toutefois, n’est employé qu’une seule fois et le mot confiance à peine quatre fois. Et en chaque occasion, nous découvrons que notre confiance dans les promesses attachées à nos prières, sont directement fondées sur notre obéissance à Dieu. C’est la clé agissant dans notre relation avec Dieu, puisque notre confiance s’accroît par la réponse quasi immédiate venant de notre Créateur.

Jean nous rassure en disant : « Mais l’onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous ; et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu’elle vous a enseignés. Maintenant donc, petits enfants, demeurez en lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas confus devant lui à son avènement. Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui » (1 Jean 2:27-29).

Notre amour spontané pour notre prochain enlèvera toute condamnation venant du cœur. Alors, dans 1 Jean 3:21-24, l’apôtre confirme ceci : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons de l’assurance devant Dieu. Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné. »

Ce comportement chrétien change tout dans la vie d’une personne. Car : « Pour nous, nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous : Dieu est charité ; et celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui. En ceci la charité est accomplie en nous, afin que nous ayons confiance au jour du jugement, c’est que nous sommes dans ce monde tels qu’il est lui-même. Il n’y a point de crainte dans la charité, mais la parfaite charité bannit la crainte ; car la crainte renferme une punition, et celui qui craint n’est pas parfait dans la charité. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:16-19).

Pendant ce temps, notre ferme croyance au salut nous enlève tout doute sur le fait que Dieu nous entend vraiment quand nous prions. « Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:14-15). Notre repos est ainsi dans le Seigneur, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, même pendant que nous travaillons. Parce que ce repos n’est pas seulement physique, mais surtout spirituel.

Vous noterez que, lorsque Dieu a créé le Sabbat, ce n’est pas parce qu’Il était fatigué, mais parce que Son œuvre était terminée. Ce Sabbat fut créé pour l’homme — et non l’homme pour le sabbat — afin qu’il se repose dans l’œuvre de Dieu. Pas pendant une période de vingt-quatre heures, mais continuellement en tant que peuple de Dieu. Si nos premiers parents avaient obéi à Dieu, ils seraient entrés immédiatement dans ce repos. Toutefois, ce repos est déjà réservé aux Élus de Dieu. Voilà pourquoi : « Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. Car celui qui est entré dans Son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes » (Hébreux 4:9-10). Dans la véritable Famille de Dieu, Ses enfants vivent déjà présentement dans ce Sabbat en attendant le retour de Jésus dans la gloire.

Voyez-vous comme il existe un croisement continuel au sein de ces messages bibliques ? Notre confiance augmente dans la mesure où nous agissons dans la vérité. Nous bâtissons toujours avec plus de fermeté au fur et à mesure que nous comprenons et ressentons les réponses de Dieu à nos prières, que ce soit en notre faveur ou pour les autres. Cela renforce l’assurance que nous avons que Dieu écoute nos prières en mettant dans nos cœurs une confiance inébranlable dans notre relation constante avec notre Père céleste. Ce travail se poursuit en nous, présentement, tandis que nous attendons la venue de Jésus pour nous indiquer quelles seront nos tâches et nos responsabilités dans Son Royaume.

Ce que nous apprenons maintenant nous sers déjà, mais servira davantage à instruire les multiples millions de survivants de la grande tribulation, afin de les préparer à l’obéissance aux lois de Christ et aux grandes bénédictions qui s’y rattacheront lors de leur conversion. Dans Apocalypse 21:4, nous lisons : « Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. » Tous les malheurs et toutes les cicatrices causées par Satan seront guéris, effacés, et n’existeront plus. Et, au verset 5, il est écrit que : « Celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, Je fais toutes choses nouvelles. Puis, il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. » Quel formidable avenir que celui que Dieu réserve à Sa Famille divine durant l’éternité.




D.253 – Le péché du diable

diable

Par Joseph Sakala

Dans Exode 18:9-11, nous lisons : « Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël, de ce qu’il l’avait délivré de la main des Égyptiens. Et Jéthro dit : Béni soit l’Éternel qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main de Pharaon ; qui a délivré le peuple de la puissance des Égyptiens ! Maintenant je connais que l’Éternel est plus grand que tous les dieux ; car lorsqu’ils se sont élevés avec orgueil, il l’a emporté sur eux. » C’est la première mention du péché d’orgueil dans la Bible et elle se réfère très spécifiquement aux multiples péchés incités aux humains par les « dieux » des païens. Mais qui est ce dieu des dieux qui encourage les gens à pécher ?

Croyez-le ou non, lors de sa création, il s’appelait Lucifer, un archange d’une grande intelligence et très beau. Voici ce que déclare l’Éternel à son égard : « Fils de l’homme, prononce une complainte sur le roi de Tyr, et dis-lui : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté ; tu te trouvais dans l’Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, la sardoine, la topaze, la calcédoine, le chrysolithe, l’onyx, le jaspe, le saphir, l’escarboucle, l’émeraude et l’or. Les tambours et les flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu. Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi » (Ézéchiel 28:12-15).

Son nom était Lucifer, « porteur de lumière », et il fut formé au trône même de Dieu pour apporter la vérité aux hommes que Dieu avait projeté de créer. Il se jugeait si parfait qu’il présupposa que ces humains l’adoreraient comme un dieu et ce, jusqu’au moment où il a entendu dire : « Auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:13-14). Bien sûr, ce n’est pas au moment où Dieu a dicté ce verset à Paul que Lucifer a pris connaissance de la fonction des anges. Dieu a certainement donné cette directive avant même la création des hommes, étant donné que les anges ont toujours protégé les hommes depuis leur création et que Satan et ses démons ont toujours essayé de détruire ces mêmes hommes depuis leur création. Or, quand il apprit que ce sont les humains qui devaient hériter du salut pour ensuite juger et peut-être diriger les anges, en plus, il est devenu furieux et très jaloux ; et l’iniquité a été trouvée en lui. Alors, conduits par Lucifer, le tiers des anges sous sa charge se sont rebellés contre Dieu, désirant Le déloger de Son trône et Lucifer croyant devenir le maître de l’univers.

« Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9). Regardons ensemble comment, par la bouche de Son prophète Ésaïe, Dieu questionne celui qui est devenu Son adversaire, en lui demandant : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu ; je siégerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (Ésaïe 14:12-14).

Le péché de Satan, ainsi que de tous ceux qui se proclament « dieux » dans tous les domaine, est carrément celui de l’orgueil. Satan a donc tenté d’injecter cette imperfection parmi les membres de l’Église que Jésus a fondée. Dans le choix d’un évêque ou d’un ministre, Paul a donné cette instruction à Timothée : « Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire ; point adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête, mais doux, éloigné des querelles, exempt d’avarice, gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. Car si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? Qu’il ne soit point nouvellement converti, de peur que, enflé d’orgueil, il ne tombe dans la condamnation du diable. Il faut aussi qu’il ait bon témoignage de ceux du dehors, de peur qu’il ne tombe dans l’opprobre et dans le piège du diable » (1 Timothée 3:2-7).

Les « apôtres » autoproclamés des multiples congrégations religieuses, qui se cachent derrière une façade portant le nom de Dieu, auraient grand intérêt à étudier cette instruction de Paul à Timothée. Ne soyons pas surpris quand l’apôtre Jacques nous dit : « Pensez-vous que l’Écriture parle en vain ? L’Esprit qui habite en nous, a-t-il des désirs qui portent à l’envie ? Au contraire, il accorde une grâce plus grande. C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:5-7). Ce fut aussi le péché commis par Adam et Ève, car Satan les avait séduits jusqu’à supposer qu’en mangeant de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, « vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5). Donc, pourquoi se fier à Dieu pour acquérir la connaissance ?

Somme toute, c’est également le péché de tous les philosophes et les éminents penseurs évolutionnistes depuis Adam jusqu’à ce jour. Car tous hasardent de se passer de Dieu en se faisant eux-mêmes « dieux ». « Et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles … Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » (Romains 1:23, 25). Ce que tous ces individus ne semblent pas réaliser, c’est que « l’orgueil va devant l’écrasement, et la fierté d’esprit devant la ruine » (Proverbes 16:18). Notre Dieu est au-dessus de tous les faux dieux créés par les êtres humains. Le péché d’orgueil fut le premier péché et demeure toujours celui qui est le plus difficile à vaincre. Mais qu’est-ce au juste que le péché ?

Vous êtes-vous déjà demandé s’il y a un endroit dans la Bible qui définisse clairement ce qu’est le péché ? L’apôtre Jean nous l’explique ainsi avec précision, dans 1 Jean 3:4 : « Quiconque pèche, transgresse aussi la loi ; car le péché est une transgression de la loi. » Il est extrêmement utile pour un chrétien de savoir ceci : « Car le péché, c’est la mort. Mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:23). Il est donc impossible de vivre dans le péché et de s’attendre à recevoir la vie éternelle à la fin de sa vie. La Bible est très claire là-dessus. Ézéchiel 18:20 est encore plus clair : « L’âme qui pèche est celle qui mourra. Le fils ne portera point l’iniquité du père, et le père ne portera pas l’iniquité du fils ; la justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. »

Avez-vous noté que l’âme qui pèche est celle qui mourra ? Donc, l’âme n’est pas immortelle, elle peut mourir. Ceux qui prêchent l’immortalité de l’âme mentent. Il est nettement question ici que l’âme soit identifiée à une personne créée par Dieu, et que Dieu pourrait la détruire éternellement par la mort. Cependant, l’âme peut devenir immortelle par le don de Dieu de la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. Il est richesse pour le converti de savoir cela, parce que nous vivons présentement dans un monde où la sagesse humaine veut faire passer le bien comme mal et le mal comme bien. Toutefois, Dieu nous dit ceci : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal ; qui font des ténèbres la lumière, et de la lumière les ténèbres ; qui font l’amer doux, et le doux amer ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et intelligents à leur propre jugement ! Malheur à ceux qui sont forts pour boire le vin, et vaillants pour mêler la boisson forte ! Qui justifient le coupable pour un présent, et ravissent aux justes leur droit ! » (Ésaïe 5:20-23). Certains juges et tous les avocats devraient lire cette déclaration divine.

De nos jours, qui est qualifié pour déterminer ce qui constitue le bien et le mal ? Même la Cour Suprême des Etats-Unis statut qu’il n’y a pas d’absolu. Cela ne devrait pas nous surprendre car, dès la création de nos premiers parents, ceux-ci ont préféré rejeter la Parole de Dieu et décider de déterminer eux-mêmes ce qui est bien ou mal. Dans Genèse 3:6, nous lisons : « Et la femme [Ève] vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari [Adam] auprès d’elle, et il en mangea [aussi]. »

Mais comment Ève a-t-elle pu décider que cet arbre était désirable pour devenir intelligent ? Elle a sûrement été assistée dans sa décision, qui ne venait pas de Dieu. Et comment Adam a-t-il pu se faire séduire alors que, dans Genèse 2:16-17, « l’Éternel Dieu commanda à l’homme, en disant : Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras » ? Et, six mille ans plus tard, nous voyons les conséquences des décisions intelligentes prises par eux et toute leur descendance. Pourtant, il y avait un autre arbre qui leur était permis au milieu du jardin d’Éden. « Et l’Éternel Dieu fit germer du sol toute sorte d’arbres agréables à la vue, et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2:9).

C’est Dieu qui définit ce qu’est le péché, car c’est Lui qui jugera le péché. Sa définition prend plusieurs formes. À la base, le péché est la transgression de la Loi. Pas seulement quelques lois, mais toute la Loi de Dieu. « Car quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous » (Jacques 2:10). Il doit donc y avoir plus que la simple obéissance aux commandements de Dieu. Car : « toute iniquité est péché ; mais il est un péché qui ne mène point à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est plongé dans le mal » (1 Jean 5:17-19). De plus, il existe des péchés d’omission comme des péchés de commission. « Celui-là donc pèche, qui connaît le bien et qui ne le fait pas » (Jacques 4:17).

Prenons comme exemple la question des aliments. Dans Romains 14:19-21, Paul nous dit : « Recherchons donc les choses qui tendent à la paix, et à l’édification mutuelle. Ne détruis point l’oeuvre de Dieu pour un aliment. Il est vrai que toutes choses sont pures, mais il y a du péché pour celui qui donne du scandale en mangeant. Il est convenable de ne point manger de chair, de ne point boire de vin, et de s’abstenir de tout ce qui peut faire broncher ton frère, ou le scandaliser, ou l’affaiblir. » Regardons maintenant ce que Paul ajoute aux versets 22 et 23 : « Toi, as-tu cette foi ? garde-la en toi-même devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne point lui-même dans ce qu’il approuve. Mais celui qui doute au sujet d’un aliment, est condamné s’il en mange, parce qu’il n’agit pas avec foi ; or tout ce que l’on ne fait pas avec foi, est un péché. »

Il y a tellement de cas que l’on pourrait dénombrer ici que personne ne serait capable de tout observer : « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Par contre : « ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus » (vs 24-26). Chaque individu a donc péché durant sa vie et mérite le salaire du péché, qui est la mort éternelle : « Mais maintenant, la justice de Dieu a été manifestée sans la loi, la loi et les prophètes lui rendant témoignage ; la justice de Dieu, dis-je, par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient » (vs 21-22).

Regardons d’autres façons par lesquelles le diable tente de piéger les enfants de Dieu. Dans 1 Timothée 3:1-7, Paul explique les critères nécessaires afin de devenir un pasteur de Christ. « Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à être évêque, il désire une œuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire ; point adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête [fraudeur], mais doux, éloigné des querelles, exempt d’avarice, gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. Car si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? Qu’il ne soit point nouvellement converti, de peur que, enflé d’orgueil, il ne tombe dans la condamnation du diable. Il faut aussi qu’il ait bon témoignage de ceux du dehors, de peur qu’il ne tombe dans l’opprobre et dans le piège du diable. »

Un piège est normalement utilisé pour surprendre et attraper un animal sauvage. Cependant, chaque fois que ce mot est utilisé dans le Nouveau Testament, il fait allusion aux astuces employées par le grand séducteur, Satan, afin de piéger des êtres humains imprudents. Il y a d’abord le piège des activités mondaines. Dans Luc 21:34-36, Jésus a dit : « Prenez donc garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie et par les inquiétudes de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne subitement. Car il surprendra comme un filet tous ceux qui habitent sur la face de la terre. Veillez donc, et priez en tout temps, afin que vous soyez trouvés dignes d’éviter toutes ces choses qui doivent arriver, et de subsister devant le Fils de l’homme. »

Ensuite, nous découvrons le piège consistant à rejeter la Parole écrite de Dieu, ainsi que Jésus qui était la Parole vivante de Dieu dans la chair humaine. Quand les Juifs ont rejeté le Christ, Dieu a consenti aux paroles de David qui a dit : « Que leur table leur soit un filet et un piège, une occasion de chute, et leur salaire ; que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et que leur dos soit courbé continuellement. Je demande donc : Ont-ils bronché, afin de tomber ? Nullement ! Mais le salut est venu aux Gentils par leur chute, afin de les exciter à la jalousie » (Romains 11:9-11). Paul citait les paroles prophétiques au sujet de Jésus écrites dans Psaume 69:23-27.Regardez les Juifs, même à l’heure actuelle. Ont-ils accepté Jésus comme leur Messie ? Pas du tout ! Ils attendent toujours Sa première venue. Néanmoins, dans Romains 11:12, Paul ajoute : « Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur diminution la richesse des Gentils, combien plus le sera leur conversion entière ? »

La convoitise des richesses peut également devenir un piège. « Mais ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs » (1 Timothée 6:9-10). Le chrétien se doit d’être toujours sur ses gardes afin que Satan n’ait pas la domination sur lui. Car nous connaissons ses projets visant à détruire le Plan de Dieu pour Sa création. Même les pasteurs qui savent ces choses ne sont pas immunisés contre les attaques et les pièges que Satan leur tend pour succomber dans leur ministère.

C’est la responsabilité de chaque serviteur du Seigneur d’être doux envers les autres, apte à bien enseigner et patient à instruire ceux qui s’opposent à la vérité. « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté » (2 Timothée 2:24-26). Donc, en tant que chrétiens, il ne faut pas seulement éviter les pièges que Satan nous tend, mais également travailler à délivrer ceux qui sont piégés. Et finalement, demandons à Dieu de nous fortifier continuellement dans notre propre cheminement vers ce merveilleux Royaume que Jésus nous prépare.