D.524 – Le Sauveur du monde

Par Joseph Sakala

Dans 1 Jean 4:13, nous pouvons lire : « En ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit. Et nous avons vu, et nous rendons témoignage que le Père a envoyé le Fils, le Sauveur du monde. » Ce titre unique du Seigneur Jésus-Christ nous assure que, lorsque le Père a envoyé Son Fils sur cette terre, vers un monde perdu dans ses péchés, ce n’était pas seulement le Messie des Juifs, ou pour occuper le trône de David comme Roi sur Israël, ou pour punir les nations des Gentils. « Car Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:17). En effet, ce titre spécial de Sauveur du monde a été utilisé une autre fois dans la Bible, et ce fut par les Samaritains plutôt que par les Juifs, quand Il est venu leur prêcher pendant deux jours. Ce peuple se composait de Gentils qui étaient devenus participants d’une religion à façade juive, mais fondamentalement païenne.

Ce peuple recherchait visiblement un Sauveur, par le témoignage qu’il rendait de Jésus. « Et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton récit, que nous croyons ; car nous avons entendu nous-mêmes, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde, le Christ » (Jean 4:42). Ils avaient saisi que Jésus était venu leur apporter également le salut, non seulement aux Juifs et à la Samarie, mais au monde entier. Il a dit plus tard : « Et si quelqu’un entend mes paroles et ne croit pas, je ne le juge point, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles, a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour » (Jean 12:47-48).

Ainsi, a-t-Il commandé à Ses disciples, dans Luc 24:47 : « qu’on prêchât en Son nom la repentance et la rémission des péchés, parmi toutes les nations, en commençant par Jérusalem. » À Son Père, Il est devenu la propitiation du péché, comme nous le voyons dans 1 Jean 2:2 : « C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » Lorsqu’Il a offert Sa vie pour le péché des autres, pour mourir et ressusciter, vous qui aviez cru en Lui en tant que Sauveur personnel : « vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1:8).

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2). La plupart des mots de la Bible contiennent une ou deux syllabes. Et le Saint-Esprit l’a voulu ainsi afin que la Bible soit facilement compréhensible par ceux que Dieu appelle. Mais le mot « propitiation » contient quatre syllabes et, pour ceux qui n’aiment pas utiliser un dictionnaire, cela demande une explication. Que veut dire « propitiation » ?

Le mot grec est hilasmos et paraît seulement deux autres fois dans les Écritures. La première fois, c’est lorsque Paul parle de justification, dans Romains 3:24-25 : « Et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu. » Et la deuxième fois lorsque Jean nous dit que : « L’amour de Dieu envers nous a paru en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est Lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4:9-10).

Encore une fois, notez avec quelle facilité nous pouvons comprendre le sens de ces versets. Mais il y a toujours le mot « propitiation » qui semble être un problème. Cependant, « propitiation » est certainement le mot le plus juste pour qualifier le véritable sens original. Le dictionnaire utilise des mots comme « expiation » et « conciliation » comme définition, mais cela ne nous aide pas beaucoup. De toute évidence, l’action de notre Seigneur Jésus — en soumettant Son corps en tant que sacrifice pour payer l’amende de nos péchés et ainsi endurer la colère de Dieu contre tous les péchés du monde, ce qui nous permet d’être réconciliés à Lui avec la parfaite justice de Christ créditée à notre compte — cette action, donc, est visiblement démontrée dans les trois versets en tant que thème de base de la grande vérité de Son travail de propitiation sur la croix.

Et sûrement, comme Jean nous le dévoile, qu’en ceci est l’amour et que Dieu nous aimerait tant qu’Il allait consentir à offrir Son Fils unique et que Christ nous aime à Son tour, au point d’être prêt à mourir pour nous. Ça, c’est vraiment de l’amour ! Et nous, nous avons une langue qui : « Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu. De la même bouche sort la bénédiction et la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi » (Jacques 3:9-10). Ici, nous découvrons comment il est facile de mal utiliser le privilège de la parole, en tant que don de Dieu, en faisant référence à l’usage qu’en fait l’humain créé à l’image de Dieu en l’homme. Cette vérité n’est pas simplement réelle, mais également très spécifique.

Car elle nous dévoile que, même si l’image de Dieu en l’homme fut sévèrement altérée par le péché, l’image est toujours là. Cela veut dire que Dieu est éternel, et nous avons le privilège qu’un jour nous vivrons éternellement en Sa présence. Cette image n’est pas partagée avec les animaux, qui ont été créés selon leur espèce, tandis que nous avons été créés à l’image de Dieu. Donc, nous avons une similitude avec notre Créateur. Dans Genèse 1:21, nous lisons : « Et Dieu créa les grands poissons, et tous les êtres vivants qui se meuvent, dont les eaux foisonnèrent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé, selon son espèce ; et Dieu vit que cela était bon. » Mais regardons ce que Dieu déclare dans Genèse 1:27 : « Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. »

Parmi les sens donnés au mot « similitude », il y a celui de « ressemblance physique ». Alors que Dieu, dans Sa pleine essence, est omniprésent et invisible aux yeux humains, il est également vrai que, lorsque Dieu est devenu homme, Il S’est manifesté dans un corps physique. Et de plus, notre Seigneur Jésus, Dieu le Fils, est toujours le même Jésus. Regardons ensemble Actes 1:10-11 : « Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel. »

Regardons maintenant ce que l’apôtre Jean nous déclare, dans 1 Jean 3:2-3 : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme Lui est pur. » Puisque Son incarnation et Son œuvre de salut furent planifiés avant la fondation du monde (1 Pierre 1:20), l’homme fut créé en l’image du corps que Christ avait planifié avoir lorsqu’Il deviendrait éventuellement un homme. Voilà pourquoi, lorsque Jésus est né ou S’est incarné, nous lisons, dans Matthieu 1:23 : « Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS. » Et ceci en même temps que dans Esaïe 45:6 où Dieu a pu déclarer : « Afin qu’on sache, du soleil levant au soleil couchant, qu’il n’y en a point d’autre que moi. Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. » Pas deux Dieux, mais le même, sous Sa forme visible et sous Sa forme invisible.

Cela étant le cas, nos corps sont encore plus sacrés que nous l’avions assumé, et il devient encore plus grave de mal utiliser notre langue ou tout autre partie de notre corps, qui fut vraiment créée d’après la similitude de Christ. Paul prêchait l’Évangile de Christ : « Pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils. C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là » (2 Timothée 1:11-12).

Une personne qui croit être chrétienne, ou espère être chrétienne, n’est probablement pas un chrétien. L’individu devrait savoir avec une pleine assurance lorsqu’il arrive à la plus importante de toutes les déclarations : « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5:13). C’est une question à savoir qui vous connaissez et non pas ce que vous connaissez.

Paul a déclaré : « Je sais en qui j’ai cru » (2 Timothée 1:12), c’est-à-dire que Paul connaissait Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Comment pouvons-nous savoir que nous avons la vie éternelle ? En premier lieu, nous le savons parce que Jésus l’a dit dans Sa Parole. Ensuite, Jésus a déclaré : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main » (Jean 10:27-28). « En ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4:13). « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8:16). Est-ce que vous entendez la voix du bon Berger ? Où est-ce la voix de n’importe quel berger qui veut disperser le troupeau ?

Si le Saint-Esprit fait vraiment partie de notre vie, comme cela le devrait lorsque nous sommes venus vers Christ en tant que pécheurs perdus, avons-nous placé notre entière confiance en Lui pour le pardon et le salut, en Lui soumettant nos vies ? Alors, nous allons aimer la Parole qu’Il a inspirée. Donc : « par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:3-6).

Il y a plusieurs autres choses que nous pouvons savoir lorsque nous savons d’abord que nous sommes sauvés. La plus importante est que : « nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30). Saviez-vous que les petites épreuves que vous endurez concourent à votre justification et aussi à votre glorification éventuelle ? Paul l’avait très bien compris lorsqu’il a dit, dans Philippiens 1:21 : « Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. » Combien d’Églises prêchent cette vérité ?

Cependant, malgré les corps glorieux que nous aurons, il faut attendre la deuxième venue de Christ. Alors, Paul voulait avancer l’avènement de Jésus, mais il savait parfaitement qu’il ne le pouvait pas. Donc, il a déclaré : « Car je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, ce qui me serait beaucoup meilleur ; mais il est plus nécessaire pour vous, que je demeure en la chair » (Philippiens 1:23-24). Mais Paul était au moins certain d’une chose, que : « nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur » (2 Corinthiens 5:8).

Alors, c’est un gain lorsque les chrétiens meurrent, car, dans Son corps ressuscité, Christ veille sur eux, alors qu’Il est au ciel à la droite du Père. Car l’état transitoire de la mort est semblable à un sommeil temporaire duquel le véritable chrétien se réveillera sûrement dans le Royaume. « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17).

L’une des plus grandes bénédictions dans le fait de mourir est d’avoir ce privilège d’être avec notre Seigneur en tant que prémices des humains, installés par Dieu dans des positions assurées pour l’éternité. Dans 1 Thessaloniciens 3:11-13, Paul nous affirme : « Que Dieu lui-même, notre Père, et Jésus-Christ notre Seigneur, conduisent nos pas vers vous. Et que le Seigneur vous fasse croître et abonder en charité les uns envers les autres, et envers tous, comme il en est de nous envers vous ; et qu’il affermisse vos cœurs pour qu’ils soient irrépréhensibles dans la sainteté devant Dieu notre Père, à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ avec tous ses saints. »

La mort d’un chrétien ou d’une chrétienne peut être un moment de peine pour ceux qui restent, mais c’est un moment de joie et de bénédiction pour celui qui meurt, car ceci devient le moment où le converti se repose de toutes ses oeuvres avec ceux qui l’ont précédé. Mais Christ est déjà ressuscité et c’est ce que les pharisiens craignaient. Alors, dans Matthieu 27:62-66 : « Le jour suivant, qui était le lendemain de la préparation du sabbat, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble vers Pilate, et lui dirent : Seigneur, nous nous souvenons que, quand ce séducteur vivait, il disait : Je ressusciterai dans trois jours. Commande donc que le sépulcre soit gardé sûrement jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent de nuit, et n’enlèvent son corps, et qu’ils ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, et faites-le garder comme vous l’entendrez. S’en étant donc allés, ils s’assurèrent du sépulcre, en scellant la pierre, et en y mettant la garde. »

Pilate avait vécu plusieurs expériences étranges avant la crucifixion de Jésus. Par exemple : « pendant qu’il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : Ne te mêle point de l’affaire de ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui en songe, à son sujet. Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas, et de faire périr Jésus » (Matthieu 27:19-20). Mais Pilate voulait Le relâcher : « Et le gouverneur, reprenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? et ils dirent : Barabbas. Pilate ajouta : Que ferai-je donc de Jésus qu’on appelle Christ ? Tous lui répondirent : Qu’il soit crucifié. Et le gouverneur leur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Alors ils crièrent plus fort : Qu’il soit crucifié ! » (Matthieu 27:21-23).

Alors, pour calmer les politiciens, apaiser les leaders Juifs et pallier à une révolte potentielle, Pilate a consenti à l’exécution de Jésus. Mais une fois mort et dans le sépulcre, les troubles de Pilate au sujet de Jésus n’ont pas cessé. Avez-vous noté un peu de sarcasme et d’impatience dans les paroles de Pilate lorsqu’il dit aux pharisiens : « allez, et faites-le garder comme vous l’entendrez » ? Qu’y avait-il à craindre d’un homme mort ? « Faites-Le garder, si vous voulez. » Mais peut-être que Pilate était, lui aussi, assailli de doutes inexplicables. Peut-être qu’un gardien pouvait empêcher les craintes bizarres des pharisiens de se réaliser.

De notre perspective, cependant, nous pouvons voir un peu d’ironie divine dans ces paroles. N’était-il pas écrit que même la mort ne pouvait Le retenir dans les griffes de Satan, qui semblait avoir gagné une puissante victoire sur la croix, car l’Héritier du Royaume était décédé ? Ainsi l’initiative principale de Satan était d’empêcher la résurrection de Christ, car tous Ses messages dépendaient de Sa victoire sur la mort. Jusqu’à quel point le cercueil devait-il être bien scellé et bien gardé pour contenir le Créateur de toutes choses ? Si Son but était de mourir et de ressusciter, les efforts des hommes et même de Satan pouvaient-ils l’en empêcher ? « Allez, et faites-le garder comme vous l’entendrez » n’était sûrement pas assez.

Aujourd’hui, nous savons que l’entrée scellée du sépulcre fut ouverte par un ange. Car, dans Matthieu 28:2-4, nous pouvons lire : « Et voici, il y avait eu un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur, descendu du ciel, était venu, avait roulé la pierre en dehors de l’entrée du sépulcre, et s’était assis dessus. Son visage était comme un éclair, et son vêtement blanc comme la neige. Et dans leur frayeur les gardes avaient tremblé et étaient devenus comme morts. »

Cependant, dans Matthieu 28:12-15, nous lisons : « Alors ils s’assemblèrent avec les anciens, et après qu’ils eurent délibéré, ils donnèrent une bonne somme d’argent aux soldats, et ils leur dirent : Dites : Ses disciples sont venus de nuit, et ont dérobé son corps pendant que nous dormions. Et si cela vient à la connaissance du gouverneur, nous le gagnerons et nous vous tirerons de peine. Et les soldats, ayant pris l’argent, firent selon qu’ils avaient été instruits ; et ce bruit a couru parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui. » C’est d’ailleurs cet épouvantable mensonge qui est encore écrit dans le livre le plus sacré des Juifs du 21e siècle, le Talmud.

Et les ouvriers de Satan renient toujours la résurrection de Christ, mais leurs efforts sont aussi futiles que ceux qui ont tenté de Le conserver dans Son sépulcre. Or, la vérité demeure que Christ a triomphalement quitté la tombe et offre gratuitement la vie éternelle à tous ceux qui croient. Cependant, pour tous ceux qui reniaient Christ et Sa résurrection : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).

La Bible, dans laquelle se trouve la glorieuse promesse du pardon, fut entièrement écrite au saint de Dieu, et non au pécheur non converti. La confession est ce que les saints font lorsqu’ils pèchent. La repentance est ce que les pécheurs font avant de devenir saints. Alors, la confession est la prise de conscience qui identifie le péché contre Dieu. Et la repentance est le renversement de notre esprit vers la soumission et la confiance totale en Dieu.

Le Psaume 51 est la prière classique d’une confession. Le roi David avait vidé son cœur de sa peine et de son comportement terrible avec Bath-Shéba. Alors, il cria vers Dieu : « O Dieu, aie pitié de moi, selon ta miséricorde ! Selon la grandeur de tes compassions, efface mes forfaits ! Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et nettoie-moi de mon péché ! » (Psaume 51:3-4). « Car je connais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi. J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, de sorte que tu seras juste quand tu parleras, et sans reproche quand tu jugeras, » déclare David, dans Psaume 51:5-6.

Avez-vous remarqué que David se confesse directement à Dieu et non à un homme ? Donc, ayant reconnu vraiment son péché, David le confesse et demande à Dieu : « Détourne ta face de mes péchés ; efface toutes mes iniquités ! O Dieu, crée en moi un cœur pur, et renouvelle en moi un esprit droit ! Ne me rejette pas loin de ta face, et ne m’ôte pas ton esprit saint ! » (Psaume 51:11-13).

Dans trois des quatre Évangiles, nous pouvons lire la déclaration de Jésus : « Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je suis venu appeler à la repentance non les justes, mais les pécheurs » (Marc 2:17). La repentance n’est pas une apologie pour des péchés spécifiques, c’est une transformation cœur/esprit/âme de notre vaniteuse propre justice vers la sainteté de Dieu. Ce sont ceux qui se savent perdus qui se repentent et non pas ceux qui se croient déjà sauvés sans besoin de repentance. Jésus a déclaré : « Je vous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15:7).

Un jour, malgré cela : « que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:11). C’est beaucoup mieux de se repentir dans la peine, aujourd’hui, que de se confesser dans la terreur du jugement. Alors, il existe un danger de diluer ou de retrancher de l’Écriture, et ceux qui prêchent doivent sûrement en tenir compte. Car : « si quelqu’un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie, et de la sainte cité, et des choses qui sont écrites dans ce livre », nous déclare Jésus, dans Apocalypse 22:19. Ce témoignage final de Christ et cet avertissement à ceux qui professent être Ses ministres sont un commandement clair de ne pas augmenter (Apocalypse 22:18) ou retrancher des Paroles inspirées par l’Esprit.

Il existe plusieurs personnes, dans des sectes variées, qui suivent un leader prétendant qu’il ou elle aurait reçu quelque nouvelle inspiration venant de Dieu. Ceci est un véritable manque de sagesse ou bien un mensonge délibéré cachant de mauvaises intentions. Car il s’agit de leaders de dénominations religieuses qui tentent d’expliquer certains versets de la Bible qu’ils ou elles considèrent non scientifiques, ou offensives de quelques manières. Cela est encore plus dangereux, car : « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu », nous dit Jésus en toute simplicité, dans Apocalypse 20:15. Que les humains le croient ou non, la Bible est la véritable Parole de Dieu. Spécialement s’ils croient vraiment que Dieu est capable de dire tout ce qu’Il entend dire.

Les écrivains de la Bible utilisent occasionnellement un langage figuratif, bien sûr, où certains symboles sont habituellement expliqués en contexte. Lorsque le rédacteur veut être clairement et littéralement compris, il devient toutefois dangereux pour nous d’imposer un sens métaphorique au passage biblique à cause de nos croyances ou de nos considérations extérieures. Paul nous rassure en disant : « Mais nous avons rejeté les choses honteuses qu’on cache, ne nous conduisant point avec artifice, et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais nous recommandant nous-mêmes auprès de toute conscience d’homme devant Dieu, par la manifestation de la vérité » (2 Corinthiens 4:2).

Cela peut très bien devenir la pente glissante pour ceux qui choisissent la manière facile d’agir, pour ceux qui veulent plaire à leurs troupeaux. Mais rappelez-vous qu’il sera plus facile et agréable, lors du jugement de Christ, d’expliquer pourquoi nous avons cru en Dieu plutôt que pourquoi nous avons cru aux hommes qui questionnaient Dieu. « Que si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, Pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu. Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus-Christ le Seigneur ; et pour nous, nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus » déclare Paul, dans 2 Corinthiens 4:3-5.




D.496 – La clarté de l’Évangile

« Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain » (1 Corinthiens 15:1).

Nombreux sont ceux qui ont transformé l’Évangile.

Vivant sur une terre multiculturelle, je vois autour de moi des personnes qui baignent dans divers courants religieux, mais qui se disent majoritairement « chrétiens ». Par exemple : un mélange loufoque de religion hindouiste et catholique, parce que la grand-mère de la famille était hindoue. Ils envoient les enfants au catéchisme par devoir moral ou par tradition, puis ils accomplissent avec eux des rites païens propres aux coutumes des ancêtres… Qu’apprennent les enfants ? Ils apprennent que tout chemin mène à Dieu, que Dieu peut prendre toutes les formes et qu’une bonne dose de religiosité suffit pour aller au paradis !

Il y a ici une chanson très à la mode. Cette chanson est en créole, et elle dit : « Appelle-Le comme tu veux : appelle-Le Allah, appelle-Le Bouddha, appelle-Le Jésus, appelle-Le Krishna… C’est Lui-même qui va t’aider… ». Cette chanson passe souvent à la radio. On l’entend dans le bus, dans la rue lors des évènements et fêtes commerciales et elle s’imprègne avec magie dans les esprits humains. Je dis « avec magie », car, malheureusement, la musique est magnifique et la voix de la chanteuse, sublime… Même moi, qui hais ce mensonge, je me surprends à fredonner cet air ! C’est le nouvel âge qui s’installe sournoisement, balayant les frontières, poussant les portes des conventions morales et réduisant à néant la logique la plus basique.

Que nous dit l’Évangile ? Qu’il y a une seule porte : Jésus-Christ. Qu’il y a un seul chemin (étroit) : Jésus-Christ. Dieu nous dit qu’il n’y a qu’une seule Vérité : celle qui sort de Sa bouche et qu’Il a envoyée sur la terre pour sauver les hommes, Jésus-Christ. Comme le signifie ce nom que tant de personnes prononcent : « Messie-Sauveur ». Son autre nom, Emmanuel, nous dit clairement qu’Il est Dieu parmi nous, car Il est la Parole de Dieu incarnée. Mais l’humanité cherche d’autres vérités, d’autres sauveurs et d’autres rois.

La plupart des gens ne trouve pas que le seul vrai Dieu est suffisant, alors ils y ajoutent des idoles, à l’image du peuple hébreu de l’Ancien Testament. Je ne crois pas que Dieu fasse la différence entre une idole et une autre. Peu importe le nom de l’entité vénérée et peu importent les rites, il n’y a pas différents paniers pour dire qu’une tradition est pire qu’une autre. Si une prière est prononcée à l’adresse d’une tierce personne ou esprit, cette prière atterrit directement dans la boîte aux lettres spirituelle des prières païennes, sur laquelle est inscrit « Lucifer ».

Car comment Dieu pourrait accueillir une prière qui n’est pas à Son intention ? Même si la prière est « gentille » et la requête honorable, et même si elle est faite avec un signe de croix, un chrétien qui s’adresse à « la Reine du Ciel » ou à un esprit défunt ne peut obtenir grâce aux yeux de Dieu, à moins qu’il ne se repente en se tournant réellement vers la Vérité.

Le repentir n’est pas seulement de reconnaître que l’on est dans l’erreur, mais c’est d’essayer de la corriger.

La largesse de Dieu ne se traduit pas en tolérance pour le paganisme, mais en profonde compassion envers ceux qui Le cherchent réellement. Il entend les prières maladroites et incertaines de ceux qui ne Le connaissent pas encore et admettent leur ignorance, leur petitesse et leurs éventuelles erreurs. C’est pourquoi des païens qui reçoivent l’appel de Dieu sortent de leur religion ou de leur athéisme et trouvent grâce auprès de Dieu.

Le Seigneur ne peut compter parmi Ses élus des personnes qui ont deux Maîtres, et qui jusqu’à leur dernier souffle se refusent à choisir l’Unique.

Malheureusement, l’Evangile n’est pas seulement changé dans les mœurs populaires, au sein de l’église catholique. Si c’était le cas, il y aurait beaucoup d’élus, mais la Bible dit qu’il y en a peu. Le monde regorge d’églises locales et d’assemblées (plus ou moins sectaires) où des hommes et des femmes se réunissent et se confortent dans un étrange mélange de vérité et de compromission. Ils disent croire en la vérité et ils croient la prêcher, mais ils se basent sur un fondement qui penche comme la tour de Pise. Or, quand le sol est bancal, rien n’est assuré.

« Et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton. Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Corinthiens 15:8-10).

Dieu a montré à de nombreuses reprises combien Il Se plaît à choisir la petitesse pour manifester Sa Grandeur, à choisir la médiocrité pour manifester Son Excellence. Il puise dans un univers plein de haine pour y déverser Son Amour. Il choisit des étrangers pour en faire Ses intimes. Il plonge Sa main dans l’ignorance humaine pour semer ça et là des graines incorruptibles.

A l’image de Paul, je comptais aussi parmi ces vases poreux et fêlés, dans lesquels il n’y avait rien de bon ; et, malgré la mauvaise opinion que j’ai de moi, je suis devenue autre chose. La graine divine plantée dans mon cœur produit un fruit dont le jus étanche ma soif et calme mes frayeurs. Je ne suis plus un vase d’argile, mais une coupe royale qui doit contenir l’élixir que le Roi des rois réclame.

La grâce de Dieu envers l’apôtre Paul n’a pas été vaine, et je pense que, s’il l’a mentionné ainsi, c’est que de toute évidence, ce n’est pas toujours le cas.

Dans l’église évangélique à laquelle j’avais adhéré lors de ma conversion, on me disait que le salut ne peut pas se perdre : une fois sauvé, toujours sauvé ! Et pourtant, j’entendais les membres de l’assemblée parler de « chrétiens rétrogrades ». Je demandais ce que cela signifiait ; il s’agissait de ceux qui étaient revenus à leur état antérieur, c’est-à-dire, retournés dans leur vie de péché. N’est-ce pas là une incohérence ?

Dieu garderait-t-Il parmi Ses élus des êtres qui foulent Sa Grâce comme des pourceaux les perles qu’on leur offrirait ?

Mais on m’expliqua que ces personnes dites « faibles » iront au paradis, quoique nues et sans aucune récompense, telles des rescapées d’un bateau qui aurait pris feu. Car, selon leur doctrine, ce qui compte est le fait d’avoir oui ou non « accepté Jésus » au cours de leur vie terrestre. Ainsi expliquent-ils leurs propos contradictoires.

Je crois plutôt que la grâce de Dieu peut être vaine si un chrétien s’entête délibérément à s’attacher à autre chose qu’à la Vérité et à préférer cette chose à la Vérité, ce qui serait pour Dieu, à la longue, comme un blasphème. L’Esprit de Dieu dans le cœur du croyant n’est pas une garantie totale, mais plutôt une aide, un guide et un consolateur.

La force agissante de Dieu est-elle encore agissante si on la refoule et si on lui préfère d’autres forces agissantes ?

Le fils prodigue pourrait ne jamais revenir chez son père. Il peut continuellement choisir une autre solution et finir dans la fosse, contaminé par toutes sortes de maladies. Jésus a centré l’histoire sur les retrouvailles et le pardon, car Il S’adressait aux péagers, aux gens de mauvaise vie, pour leur lancer une invitation attractive, non pas en les menaçant, mais en leur expliquant la grande miséricorde et l’immense générosité de Dieu ; le deuxième volet de l’histoire sur la rivalité de l’aîné devait concerner les hommes religieux (pharisiens, scribes) orgueilleux qui se trouvaient dans l’auditoire.

Si le fils prodigue ne retourne pas chez son père, ou si l’aîné – qui croyait connaître ce père – s’enfonce indéfiniment dans sa mauvaise conception basée sur le mérite et dans sa rancœur, ils n’accèderont ici-bas ni l’un ni l’autre à la grâce du Père.

Or, sans la grâce de Dieu, tout n’est que difficulté et vanité.

Mon travail ne me procurera de la joie que s’il me rapporte un gain ou de l’honneur. Ma personnalité sera fondée sur ce que j’aurai acquis en termes de richesse ou de compétences. Toute ma vie ne sera qu’un château de sable… Et toutes mes petites gloires ne seront que les prémices de ma chute.

La grâce de Dieu, au contraire, me donnera une force qui se renouvelle : la force de braver les difficultés, la force de faire face à mes ennemis (visibles et invisibles), la force de me relever après chaque déception, chaque échec et chaque faux pas.

Quand un chrétien a compris combien la grâce de Dieu est indispensable, il ne se vante pas de ne pas pouvoir la perdre, mais vit plutôt dans une attitude repentante, car on ne peut jamais trop se repentir.

Si j’ai expérimenté la vie sans la grâce de Dieu et que j’ai été appelée et conquise par Sa grâce, je ne peux que m’émerveiller des changements que Dieu a opérés en moi, de l’endurance dont Il m’a parée et de tout ce qu’Il me permet de réussir par Sa grâce, puisqu’il n’y a rien en moi de méritoire qui n’ait été reçu de mon Créateur et Rédempteur : « non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi ».

« S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ aussi n’est point ressuscité. Et si Christ n’est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine […] et vous êtes encore dans vos péchés. Ceux donc qui sont morts en Christ sont aussi perdus. Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables » (1 Corinthiens 15:13, 19).

N’est-ce pas là une invitation à plonger notre regard dans une sphère ô combien plus élevée que notre condition terrestre ?

Il arrive parfois que la grâce de Dieu disparaisse de mon champ de vision. Elle a beau être là, je ne la perçois plus ! Il m’arrive de me sentir plus misérable qu’une personne athée qui se fiche de toutes les conventions et lois morales. Mais Paul me fait comprendre que ma misère n’est due qu’à ma limitation de pensée : si je vis avec un champ de vision uniquement terrestre, quelque chose en moi se demande à quoi bon les souffrances, les privations et sacrifices que j’endure. La vie perd de sa saveur, elle devient comme une contrainte, ainsi que mon appartenance à Dieu. Alors, oui, je vis de manière misérable !

Et pourtant, qui sont en réalité les plus misérables ?

Ceux qui croient en Jésus sans croire à Sa résurrection ou aux conséquences de Sa résurrection, donc, sans connaître le plan extraordinaire de Dieu qui se réalisera sous peu, sont misérables.

Ceux qui sont aveuglés par leur vie terrestre, leur matérialisme, les diverses attentes de la société, leur ensorcellement opéré au travers des médias – sous la coupe du prince de ce monde – sont misérables.

Mais moi qui suis affranchie par la Vérité, moi qui suis élue de Dieu, choisie par Lui pour connaître Sa mystérieuse Sagesse, je n’ai pas le droit de me croire misérable !

Selon la science, ressusciter est impossible. Nous vivons dans un monde où l’expérience des apôtres a été bannie du réel. Mais c’est Dieu seul qui, par Sa Parole, définit la réalité.

Dans ce monde si contradictoire, on crée des chimères, on invente des fables et des légendes, on laisse au peuple un espace sans frontière pour explorer l’inconnu : ésotérisme, religions transcendantales, spiritisme, divination, pratiques orientales issues de traditions occultes… Tout semble permis pour encourager la recherche frénétique de forces cachées et du développement intérieur. Toutes cette panoplie d’apprentissages mystérieux est devenue si accessible, si attrayante !

Mais le vrai Dieu – Celui-là seul qui possède la connaissance – n’est accessible et attrayant que pour celui ou celle qu’Il appelle.

Dans l’immense masse informe de fausses vérités, de fausses promesses, de troubles compromis, je dois considérer ma fortune, moi qui préfère attendre avec foi le retour du Christ en tenant fermement ce qu’Il m’a appris, sans m’empresser de chercher le bonheur et sans jamais plus chercher la vérité ailleurs.

« Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ; mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémisses, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement. Après cela viendra la fin, quand il remettra le royaume à Dieu le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance ; car il doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:22-26).

La définition de « prémisses » dans mon dictionnaire de mots anciens est « premiers fruits de la terre ou du bétail ».

La glorieuse résurrection de Jésus est le commencement.

Jésus a expliqué que le grain doit mourir pour donner la vie. Il est Lui-même ce grain mis en terre – la semence incorruptible – mort pour ressusciter ensuite dans la Gloire. Il a parlé en paraboles, dont celle qu’Il a expliquée en détail à Ses disciples : « la semence est la Parole de Dieu ». Cette Parole incarnée est la graine qui devait être mise en terre pour revenir à la vie sous forme glorifiée et éternelle.

Cette nouvelle forme de vie glorieuse que, dans notre condition actuelle limitée, nous ne pouvons pas encore concevoir, est le premier fruit issu de la semence divine : « le premier fruit de la terre ».

Mais partout, on enseigne que ceux qui se sont éteints dans la foi en Jésus-Christ – les croyants de l’Ancien Testament – ont déjà eu droit à la glorieuse résurrection et à la nouvelle forme de vie glorieuse et éternelle. Or, rien ne peut venir avant le commencement : aucun fruit ne peut pousser avant le premier fruit. De même, la croyance populaire s’appuie sur la certitude que les disciples de Jésus, les martyres, les chrétiens décédés ont directement accès au Royaume de Dieu et sont « auprès du Seigneur à présent ». Mais Paul nous affirme avec assurance que ce ne sera vrai que le jour de l’avènement du Roi des rois !

La majorité des chrétiens pensent pouvoir « déballer » leur cadeau de la vie éternelle avant l’heure. N’est-ce pas là un trait enfantin de ne pas vouloir attendre ? Faut-il vraiment se mentir pour se rassurer ou pour se consoler ? Tout le monde se ment à un moment ou à un autre ; il y a toujours un sujet dans nos vies à propos duquel nous ne sommes pas honnêtes avec nous-mêmes : c’est typiquement humain et propre à nos mécanismes psychologiques. Mais Dieu nous donne des paroles précises et claires pour ne pas nous mentir à propos de notre foi, afin que nous soyons inébranlables au-dedans, et non en proie aux courants extérieurs.

« Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal et il y a un corps spirituel, suivant qu’il est écrit : le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après » (1 Corinthiens 15:42-46).

Je déteste la corruption et toute forme de déclin, y compris le déclin en tant que phénomène naturel. Quel ouvrier ou quel artiste aime voir son œuvre s’altérer et se détériorer ? Qui aime voir ses parents vieillir ? Moi-même, je suis une création et la vieillesse se tapit à ma porte, toujours plus menaçante au fur et à mesure que de nouvelles maladies et de nouveaux risques sont annoncés, offrant une vision déprimante de mon avenir ici-bas. Mais est-ce nécessaire de me lancer dans la quête éphémère de l’incorruptible santé, de l’incorruptible beauté, de l’incorruptible bien-être ? Non. La nouvelle forme de vie glorieuse qui m’attend, si je demeure en Jésus-Christ, sera au-delà de tout ce que je peux imaginer. Mon infirmité ne sera plus. Tout ce qui est charnel aura disparu.

La croyance populaire – toutes religions confondues – est basée sur l’inversion de la vérité que Paul énonce.

La chronologie de Dieu est simple : d’abord la création terrestre avec la vie animale, puis la nouvelle création, cette fois céleste et donc incorruptible, avec la vie spirituelle.

Mais le monde croit en une création spirituelle (âme ou esprit) venue s’incarner dans un corps – création terrestre – pour retourner à Dieu, ou aller en enfer, ou bien se réincarner indéfiniment…

En y réfléchissant, pourquoi Dieu créerait des entités spirituelles pour les « injecter » dans des corps terrestres ? Puisque le céleste est infiniment plus noble et plus merveilleux que le terrestre, pourquoi faire connaître à Sa créature la condition céleste (libre, incorruptible) pour l’envoyer dans une condition infiniment inférieure,  et être soumis à des contraintes pénibles et à la captivité ? Ce pourrait être éventuellement une forme de pénitence, mais si l’âme humaine était avant tout une création céleste, elle ne serait pas en proie au péché. Or, c’est notre esprit charnel qui nous conduit dans le péché.

Le seul cas où le céleste est devenu terrestre, c’est le Seigneur Lui-même qui se l’est imposé par amour pour Ses créatures : lorsque Dieu a quitté Son Royaume incorruptible pour rejoindre la création terrestre et devenir l’un des nôtres, ceci afin de porter nos souffrances et de mourir pour nous.

Les seules entités spirituelles que Dieu a créées, ce sont les anges. Et Il ne les a jamais créés dans le but de leur donner une vie terrestre. Même ceux qui sont tombés – et ne peuvent faire pénitence – sont restés entités spirituelles, quoique impures, errantes et condamnées à perpétuité. Le jugement de Dieu est juste et il s’opère en fonction de la nature de l’accusé et à la dimension de sa faute.

Ainsi, le plan de Dieu n’est pas de faire du yoyo avec Ses créatures en les faisant descendre du milieu divin où elles auraient été engendrées vers un milieu terrestre bien fragile, pour remonter ensuite ou descendre encore plus bas dans un gouffre de feu logé au centre de la terre…

Le plan du Seigneur est bien d’élever la condition de Ses créatures terrestres au niveau céleste en leur offrant de participer à Son Royaume incorruptible, et d’élever leur statut de simple créature au rang d’enfant de Dieu.

Le premier Adam, qui fut comme nous tous un être humain, était, comme nous tous, une âme vivante : une vie humaine, un organisme biologique doté d’un esprit intelligent. Il fut comme l’esquisse terrestre de la création définitive qui doit venir, une esquisse assez pâle et bien moins glorieuse que l’originale. Le second Adam ne pouvait que le surpasser : Jésus-Christ le Juste, ressuscité, entré dans Sa Gloire éternelle, Esprit vivifiant, Etre spirituel et incorruptible.

Ainsi, attendant notre glorieuse résurrection, nous ne serons plus les fils et les filles d’Adam, nous serons de la race du nouvel Adam, quand Il nous revêtira de Sa nature céleste.

Où donc se trouve la fable de l’âme immatérielle et immortelle ? L’âme vivante que Dieu a créée à partir de la poussière de la terre et de la respiration insufflée dans ses narines – prévue initialement pour demeurer vivante – a été piquée par l’aiguillon du puissant insecte qui envahit la terre : la mort.

« L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi » (1 Corinthiens 15:56).

L’humanité ne semble pas avoir pris conscience qu’elle est sous la loi du péché.

Un esclave ne connaît-il pas son maître ? Lorsque l’esclavage est déguisé en liberté, il oublie sa condition et croit ne pas avoir de maître. Mais, soit que nous appartenions au mensonge, soit que nous appartenions à la vérité, il y a toujours une appartenance, il y a toujours un maître.

La plupart des chrétiens pensent être complètement libres : « je ne vis plus dans le péché », témoignent-t-ils. Sans doute pensent-ils que la loi du péché n’a plus de pouvoir sur eux. S’il en était ainsi, la vie chrétienne ne serait pas un combat ! Je trouve ce point de vue quelque peu superstitieux, comme si la foi en Jésus-Christ était une amulette magique qui anéantirait d’ores et déjà ici-bas la loi du péché, cette loi qui agit dans la nature charnelle de chaque être humain depuis la chute d’Adam et Eve.

« Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur, mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. […] Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché » (Romains 7:21-23, 25).

L’apôtre Paul n’est pas trop fier pour nous faire part de sa dualité. Se qualifiant lui-même comme le moindre des apôtres, mot par lequel il a du mal à s’identifier, il est avant tout un homme, comme Adam. Et connaissant ses travers, il doit avouer de son vivant qu’il est loin d’être « quelqu’un de bien ».

Contrairement à ceux qui se croient libres, il a conscience de sa captivité dans le péché, due à sa condition humaine. Il reconnaît simplement qu’il y a deux forces distinctes et totalement opposées qui agissent en lui, ceci étant vrai pour chaque personne convertie.

L’Esprit de Dieu n’est pas une garantie « anti-péché », mais une force divine qui va à l’encontre de notre tendance naturelle à pécher et à choisir la mauvaise voie. Sans cette force surhumaine, nous sommes perdus et voués à la destruction. Car la force ennemie que nous abritons en notre propre chair est puissante au point de nous rendre incapable de faire le bien et de nous pousser à penser mal et à agir mal.

Le diable sait si bien ce que nous convoitons, ce qui nous stimule, ce qui nous manque. Il sait quelle partie de nous-mêmes chatouiller. Il sait comment provoquer la tentation pour laquelle la loi du péché, qui est dans nos membres, sera trop forte.

Mais si nous gardons l’esprit enraciné dans la loi de Dieu, le secours divin arrivera à temps. Soit que nous ayons trempé le doigt dans le poison, soit que nous en ayons bu une goutte, le Saint-Esprit de Dieu nous donnera le courage de renverser la coupe et de nous repentir.

« Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur. » (1 Cor 15 ; 57-58)

Le travail pour le Seigneur peut revêtir plusieurs formes : partager la vérité avec qui veut bien l’entendre, faire le bien autour de soi, travailler sur soi, sur son caractère, faire le ménage dans sa vie de manière à vivre plus en harmonie avec la Loi de Dieu, accomplir la justice de Dieu en visitant la veuve et l’orphelin – c’est-à-dire, ceux qui sont seuls et désemparés – et surtout croire en Jésus-Christ avec une foi vivante, inébranlable et renouvelée de jour en jour.

Il y a beaucoup d’autres choses que l’on peut faire pour servir Dieu et souvent, on pense aux grands ministères implantés ça et là dans divers pays, ces immenses entreprises qui œuvrent pour la gloire de Dieu. Mais sommes-nous tous prédestinés à œuvrer dans les mêmes domaines ? Si notre Créateur a mis des dons différents en chacun de nous, si nos aptitudes et nos talents divergent, ainsi que nos lacunes, il est fort probable que le Dieu de la créativité ne tienne pas à œuvrer au travers de Ses enfants d’une seule et même manière.

La Bible dit qu’il y a un temps pour tout.

Un jour, Dieu me montrera clairement ce qu’Il attend de moi à une plus grande échelle. Ainsi, la véritable foi est celle qui attend, non pas de manière passive, mais en suivant les signes de l’avènement du Seigneur et en restant spirituellement éveillé et actif, afin de ne pas se trouver sans huile le jour venu.

Que l’amour de notre Dieu et l’attachement à Sa Vérité vous gardent dans les parvis de Sa Grâce.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle