T.029 – Petites réflexions au crépuscule de la vie

Vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Ne pas reporter à demain de devenir meilleur. Ne pas faire comme s’il me restait des décennies pour améliorer mon comportement.

Comprendre et assumer les conséquences de mes fautes et oser supplier Dieu de les réparer si je ne peux pas le faire moi-même.

Ne pas rejeter la responsabilité de mes actes sur mes conditions de vie et les épreuves que je traverse, car tant que je vivrai, je serai toujours éprouvée, et tant que le péché prédominera sur la terre, les conditions idéales ne peuvent pas exister.

Si je devais comparaître aujourd’hui devant Dieu, pourrais-je Lui dire « C’est à cause des mauvaises conditions dans lesquelles j’étais réduite à vivre » ? Ces circonstances présentes sont pour la plupart indépendantes de ma volonté. Mais elles sont étroitement liées à des choix que j’ai faits, même si je pensais ne pas avoir le choix. Or, j’ai toujours le choix : dans ma manière de réagir et de faire face aux difficultés.

Une plante essaie toujours de pousser et de grandir, quelques soient les paramètres et facteurs environnementaux. Plantée dans le désert ou dans un sol non fertile, elle va centrer tous ses efforts pour capter l’humidité, mettre en réserve la moindre goutte d’eau, mettre à profit chaque rayon de soleil et se protéger du vent ou de l’excès de chaleur. Tout sera naturellement mis en œuvre pour que, malgré sa « malchance », elle pousse quand même. Sa croissance sera certes lente et sa vie bien plus courte que les autres plantes, mais elle aura fait le maximum pour surmonter son handicap et atteindre son objectif biologique, qui est de grandir et de se reproduire.

Même les plantes ont des choses à nous enseigner, comme le sens de l’adaptation… Ne sommes-nous pas appelés à optimiser notre croissance spirituelle au beau milieu de nos « facteurs environnementaux » ? Ne sommes-nous pas appelés à assurer — même dans les milieux hostiles — une « reproduction spirituelle », fruit du témoignage chrétien ?

Ne pas craindre d’être trop mauvais pour servir Dieu. Si ce jour était le tout dernier de ma vie ici-bas, je ne dirais pas « Tant pis, je suis trop mauvais, je ne peux pas parler aux autres de l’amour de Dieu ». Je me dirais au contraire que recevoir et partager l’Amour de Dieu était ma raison d’être et que, s’il ne me restait que quelques heures, il ne faudrait pas perdre une seule miette de ma vocation, indépendamment de tout ce qui me freine.

Si je ne suis pas quelqu’un de bien et si cela se voit autour de moi. Si mon témoignage de vie est médiocre, car, au quotidien, je n’arrive pas encore à me maîtriser et à apprivoiser mon caractère rebelle ou impulsif : mon approche en tant qu’évangéliste — c’est-à-dire témoin de Jésus-Christ — sera différente de celle des « chrétiens modèles ». Mais en aucun cas je suis dispensée de témoigner ; le témoignage de la foi chrétienne ne leur est pas exclusivement réservé.

J’ai le droit — quelque soit ma faiblesse — de parler de la grâce de Dieu, parce que j’ai le droit de la vivre et puisque c’est justement elle qui me fait vivre.

La Grâce de Dieu, dont je m’abreuve chaque jour, est la base de mon témoignage : je suis petite, limitée, prisonnière dans tout ce qui m’éprouve continuellement, mais Dieu m’offre Son pardon et le privilège de Le connaître et de L’aimer malgré tout. Et jour après jour, même à pas de fourmi, Il me libère. Alors, ce témoignage, que je crois minable et honteux, est un véritable témoignage de la Grâce toute-puissante et imméritée de Dieu. Le diable voudrait que je ferme ma bouche et que je ne témoigne pas ; il veut que la honte soit et reste mon partage. Mais je dois vivre ma vocation, quelques soient mes défauts et mon comportement quotidien.

Je me déteste à cause de tous mes défauts, mais je m’aime grâce à l’Amour de Dieu. L’Amour de Jésus pour moi nettoie ma honte, essuie mon manque d’amour propre et me revêt de Son estime. Une douche céleste toujours disponible, chaque fois que mon mauvais comportement me salit. Ainsi, je peux combler le fossé entre la perfection que je désire en moi-même et l’imperfection qui me caractérise.

La perfection est attirante, mais paradoxalement souvent agaçante ou ennuyante pour nous autres, les humains. La tendance naturelle chez l’Homme est de toujours chercher la petite bête chez son prochain. Si l’on me pense visiblement trop parfaite, on cherchera sans relâche mes défauts et mes faiblesses, et on finira par les découvrir. On testera mes limites, on m’éprouvera jusqu’à ce que je montre ne serait-ce qu’une seule faiblesse. C’est ce qu’on appelle le harcèlement…

Ainsi se conduisent les humains. C’est pourquoi bien souvent on regrette amèrement de s’être montré trop bon. Alors, à quoi bon vouloir à tout prix cacher ses défauts ? On sera éprouvé d’une manière ou d’une autre : les défauts agacent l’entourage, mais la perfection est tout aussi dérangeante. L’absence apparente de défaut est parfois même un argument de rupture ; sans doute est-elle quelque peu difficile à vivre dans une relation.

Les personnes à priori parfaites sont effrayantes et parfois démoralisantes, car elles sont le miroir inversé de notre imperfection : on se sent petit et misérable à côté d’elles. Elles sont intimidantes ; on ose à peine leur adresser la parole. C’est sans doute l’effet que produisaient les beaux et prestigieux pharisiens, il y a 2 000 ans, sur le peuple de simples paysans sans grande éducation, ni vie religieuse assidue. Je n’aurais moi-même jamais osé les approcher.

Pourtant aux yeux de Dieu, la perfection sur terre n’existe pas encore : Il voit les défauts cachés aussi nettement que les défauts visibles. En vérité, même les personnes à priori irréprochables ont des luttes cachées qu’ils n’aiment pas mettre en lumière.

Jésus a rétabli dans la foi l’égalité entre tous : Juifs et non Juifs, citoyens libres et esclaves, riches et pauvres, hommes et femmes. Il en est de même à propos de l’évolution spirituelle : si mon aspiration la plus profonde est de Lui appartenir et de vivre à Sa Gloire, Il me place dans Son estime au même rang que les chrétiens irréprochables, parce que je vis par la foi en Sa Grâce, tout comme Abraham.

Cela ne me donne pas le droit de vivre n’importe comment et n’est pas un prétexte pour me contenter de ma médiocrité et ne pas évoluer. Au contraire, ce principe fondamental est le moteur de ma vie. Quand je me lève, quand je me couche, quand je tombe, quand je me sens misérable, c’est cela qui me permet de continuer à vivre sans abandonner le combat.

Quand je regarde les apparences, ce combat me semble tout à fait absurde. Mais l’apparente absurdité n’est qu’un mensonge, un argument de Satan, une arme pour nous réduire à néant. La Grâce de Dieu à elle seule anéantit l’absurdité de nos efforts éphémères et, donc, la soi-disant absurdité du combat : voilà la victoire que nous pouvons vivre dès à présent !

Je continuerai à prier, même si toutes mes prières commencent par « Je t’en supplie, pardonne-moi, Seigneur ». Je continuerai à écrire lorsque de nouvelles impulsions spirituelles bousculeront encore et encore mon esprit repentant. Je continuerai à partager ma lumière dans ces moments qui illuminent ma vie. Je continuerai à partager mes trésors, même si à mes yeux je suis plus pauvre que tous ceux qui aiment les recevoir.

Vivre chaque jour comme si c’était le dernier, c’est ne pas manquer une occasion de donner, même si l’on pense qu’on n’a rien à donner. C’est ne pas manquer une occasion de mettre de l’ordre, là où le chaos ou la confusion ont régné jusqu’à présent. C’est ne pas manquer une occasion de réparer les torts que nous avons pu causer. C’est ne pas manquer une occasion de nous rapprocher de Dieu, car notre dernière heure ici-bas, nous ne savons quand elle adviendra et il faut qu’elle soit vécue en toute conscience auprès de notre Père et Maître.

La fin d’une histoire est toujours plus importante que le début. Si elle commence mal, elle peut se terminer bien. Il faut qu’elle se termine bien. Si, jusqu’à présent, j’ai raté ma vie, même si je suis au crépuscule de mon existence terrestre : si je vis mon dernier jour dans le bain spirituel du véritable repentir et de l’Amour céleste, régénéré par une foi vivante, cette dernière journée à elle seule suffit pour remplir entièrement le livre de ma vie que je laisserai derrière moi. Les chapitres antérieurs auront été comme arrachés : l’Editeur ne s’en soucie guère.

La foi vivante, c’est la foi en la Grâce imméritée de Dieu, offerte par le biais du sacrifice de Jésus-Christ, notre Sauveur : foi qui transforme, qui ressuscite les morts et qui donne la vie éternelle.

Voilà peut-être le pourquoi de ma petitesse : être remplie ponctuellement de la grandeur de la Grâce divine et de sa Plénitude, ce qui à mon niveau ne peut être vécu qu’avec une grande intensité. Cela afin d’être un canal — même ponctuellement — de cette Grâce qui nous est accordée à nous tous aussi longtemps que Dieu le voudra.

Non, Satan, je ne me tairai pas.

Voici donc quelques notes, mes chers frères et sœurs en Christ, rédigées spontanément dans un moment de lutte personnelle, tandis que je traverse douleur et doute. Je me lève dans le noir et, à la lumière d’une lampe de poche, j’écris ces réflexions par peur qu’elles disparaissent aussitôt. Je vous les envoie, car je crois que beaucoup de chrétiens luttent et souffrent secrètement, beaucoup se pensent indignes de se voir comme des témoins de notre Seigneur, malgré leurs difficultés.

« Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence. Car je suis frappé tous les jours, et mon châtiment revient chaque matin » (Psaume 73:13-14).

Que Dieu purifie, non seulement votre cœur et votre corps, mais aussi votre regard, afin que vous puissiez vous voir selon Sa perception.

« Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17).

Que Dieu vous accorde la Grâce de vivre pleinement la relation miraculeuse et privilégiée entre sauvé et Sauveur.

 « J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? On en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. Goûtez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui se retire vers lui ! » (Psaume 34:5-9).

Que Dieu vous donne la Grâce de vivre chaque jour qu’Il vous offre, comme si ce fut le dernier.

Soyez bénis,

Anne-Gaëlle

 




D.404 – Hâter le retour de Christ

bible-16

Par Joseph Sakala

Dans Actes 1:7-8, nous lisons : « Mais Jésus leur dit : Ce n’est pas à vous de savoir les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Ces paroles familières de Jésus sont considérées comme la déclaration de Son Grand Message : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15). En réalité, il n’était pas donné comme un commandement, mais plutôt comme une déclaration formelle, en effet, une prophétie nous exprimant que nous allons devenir Ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre.

Ensuite, Ses disciples reçurent la promesse que ce même Jésus reviendrait, promesse émise par les deux anges qui, dans Actes 1:11, leur dirent : « Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel, » avec la même promesse attachée à la prophétie. Quelques semaines plus tôt, les disciples Lui avaient posé une question : « Et s’étant assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples vinrent à lui en particulier et Lui dirent : Dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde » (Matthieu 24:3). Jésus leur donna le signe : « Mais il faut que l’Évangile soit auparavant prêché à toutes les nations » (Marc 13:10).

Pierre nous dit que le Seigneur semble avoir retardé la promesse de Son avènement à ceux qui diront : « Où est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3:4). Mais Pierre déclare aussi que : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Et il ajoute ceci, au verset 15 : « croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. » Pierre suggère cependant : « Attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite » (2 Pierre 3:12-13).

Nous ne pouvons faire autrement que de conclure, par de tels passages, que si nous désirons que le Seigneur revienne rapidement, nous pouvons hâter Sa venue ainsi que Sa prophétie en prêchant Son message. « Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera » (Matthieu 24:14). Il est important de savoir que ce travail aurait bien pu être accompli à n’importe quel moment. Mais il est évident que cela ne s’est pas fait encore, sinon Jésus serait déjà revenu. Subséquemment, il faudra que la dispensation de la grâce se fasse plus efficacement.

Dans Éphésiens 3:1-7, nous lisons cette déclaration de Paul : « C’est à cause de cela que moi, Paul, je suis le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les Gentils ; si en effet vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée pour vous ; c’est par révélation qu’Il m’a fait connaître ce mystère, comme je viens de l’écrire en peu de mots. Par où vous pouvez comprendre en lisant, quelle est l’intelligence que j’ai du mystère de Christ, mystère qui n’a pas été manifesté aux enfants des hommes dans les générations passées, comme il a été révélé maintenant, par l’Esprit, à ses saints apôtres et aux prophètes ; savoir, que les Gentils sont cohéritiers, et qu’ils font un même corps, et qu’ils participent à sa promesse en Christ par l’Évangile ; duquel j’ai été fait ministre, par un don de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée par l’efficace de sa puissance. »

La soi-disant dispensation avait en effet ses avocats, mais également ses opposants parmi les croyants d’antan. Le mot grec pour « dispensation » est oikonomia d’ou vient le mot « économie ». Il veut aussi dire « intendance », ou « rendre compte de sa gestion ». Le nombre ou la nature des différentes dispensations ou économies, par lesquelles Dieu agit avec Sa création durant l’histoire, fut le sujet de discussions considérables parmi ses exégètes. La dispensation de l’économie post-Éden, instituée après le péché, et la malédiction divine qui s’en suivit, s’introduisit dans le monde. L’économie postdiluvienne établie par Noé après le Déluge, et l’économie commencée par Abraham lorsque Dieu commença à œuvrer d’une manière distincte avec la nation d’Israël.

Cependant aucune des ces économies n’est appelée « dispensation » dans les Écritures. Il n’y a que deux dispensations spécifiquement appelées comme telles dans la Bible. Une est la dispensation de la plénitude des temps : « Et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre. C’est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés, d’après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté ; afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ » (Éphésiens 1:10-12). Ce sera l’économie éternelle avec de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Lisez Apocalypse 21-22 pour en avoir les détails.

Ensuite, il y a la présente dispensation de la Grâce de Dieu, où l’apôtre Pierre nous déclare : « Que chacun emploie le don selon qu’il a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pierre 4:10-11). Alors, tout comme Paul, chacun de nous peut déclarer que la dispensation de l’Évangile nous a été accordée. « Que si je le fais de bon gré, j’en ai la récompense ; mais si c’est à regret, l’administration ne m’en est pas moins confiée. Quelle récompense ai-je donc ? C’est qu’en prêchant l’Évangile, j’établirai l’Évangile de Christ sans qu’il en coûte rien, et sans me prévaloir de mon droit dans l’Évangile. Car, quoique je sois libre à l’égard de tous, je me suis assujetti à tous, afin d’en gagner un plus grand nombre, » nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 9:17-19.

Dans Colossiens 1:25-29, Paul nous confie : « Dont j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, pour annoncer pleinement la parole de Dieu, le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses saints ; à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire. C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Jésus-Christ. C’est aussi à quoi je travaille, en combattant par sa vertu, qui agit puissamment en moi. » Ainsi, la dispensation de la grâce est une responsabilité commise à chaque croyant, comme devant en rendre compte à Dieu.

La seule façon de l’accomplir, c’est de marcher dans Ses pas. Dans Psaume 37:23-24, nous apprenons que : « Les pas de l’homme de bien sont affermis par l’Éternel, et il prend plaisir à sa voie. S’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu, car l’Éternel lui soutient la main. » Il n’y a rien de plus satisfaisant pour un croyant que d’apprendre qu’il vit selon la volonté de Celui qui l’a créé. Et il est également bon de savoir que Dieu Se réjouit de nous conduire dans la voie qu’Il a préparée pour nous. Il existe plusieurs versets bibliques à cet effet. Un des plus populaires est Proverbes 3:6-7 qui dit : « Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. »

Cela nous donne une base à suivre pour connaître Ses voies. Nous devrions rechercher Sa voie en tout ! Il est certain que ce ne sera pas facile. Mais : « c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:21-25).

Même si Sa voie semble parfois difficile, c’est une bonne voie parce qu’elle honore Dieu. Car : « Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent » (Psaume 23:3-4). Dieu est le bon Berger, et quand nous nous éloignons du chemin pour un bout de temps, Il peut facilement nous ramener. Comme disait si bien le prophète Jérémie : « Éternel ! je connais que la voie de l’homme ne dépend pas de lui, et qu’il n’est pas au pouvoir de l’homme qui marche, de bien diriger ses pas. O Éternel ! châtie-moi, toutefois avec mesure ; non pas en ta colère, de peur que tu ne me réduises à néant » (Jérémie 10:23-24).

Une bonne façon de sonder si nous ne nous éloignons pas trop de Sa voie, c’est de nous assurer de ne jamais désobéir à Sa Parole ou de la remettre en question. Faisons comme David, dans Psaume 119:133-135, qui Lui demandait : « Affermis mes pas dans ta parole, et ne laisse aucune iniquité dominer sur moi ! Délivre-moi de l’oppression des hommes, afin que je garde tes commandements ! Fais luire ta face sur ton serviteur, et m’enseigne tes statuts ! » « Et quand vous irez à droite, ou quand vous irez à gauche, vos oreilles entendront derrière vous la voix qui dira : C’est ici le chemin, marchez-y ! » nous dit Esaïe 30:21. Ce ne sera pas une voix audible par tous, mais vous l’entendrez. Jésus a promis : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main » (Jean 10:27-28).

Rappelez-vous constamment que les choses immuables persistent toujours. Hébreux 12:25-29 nous dit : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux qui méprisaient celui qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de celui qui parle des cieux ; dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse en disant : Encore une fois j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Or, ces mots : Encore une fois, marquent l’abolition des choses muables, en tant que faites, pour que les immuables subsistent. C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte car notre Dieu est aussi un feu dévorant. »

Dans ce monde méchant, il existe plusieurs impulsions qui pourraient tendre à ébranler notre foi afin de nous amener dans le compromis. Paul exhortait les fidèles persécutés à tenir ferme. Dans 2 Thessaloniciens 2:2, Paul déclare : « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. » Alors, au verset 15, il ajoute : « C’est pourquoi, frères, demeurez fermes et retenez les enseignements que nous vous avons donnés, soit de vive voix, soit par notre lettre. »

L’espérance placée devant nous : « Afin que par ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui cherchons un refuge dans la ferme possession de l’espérance qui nous est proposée, espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec » (Hébreux 6:18-20). La parole à laquelle notre texte nous réfère se trouve dans Aggée 2:6-9 : « Car ainsi a dit l’Éternel des armées : Encore une fois, dans peu de temps, j’ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et le sec. J’ébranlerai toutes les nations, et les trésors de toutes les nations arriveront, et je remplirai cette maison de gloire, a dit l’Éternel des armées. L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées. La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, a dit l’Éternel des armées ; et je mettrai la paix en ce lieu, dit l’Éternel des armées. »

« C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte, » nous dit Paul, dans Hébreux 12:28. Notez cependant la merveilleuse promesse divine : « Élevez vos yeux vers les cieux, et regardez en bas vers la terre ; car les cieux s’évanouiront comme une fumée, la terre s’usera comme un vêtement, et, comme des mouches, ses habitants périront : mais mon salut durera toujours, et ma justice ne passera point » (Esaïe 51:6). De la même manière, Jésus a également dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24:35). Même l’apôtre Jean a déclaré : « Et le monde passe, et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement » (1 Jean 2:17).

Le présent système périra et même nos corps retourneront en poussière, mais grâce à la résurrection des morts, la Parole de Dieu subsistera ainsi que Sa justice, Son Royaume sur terre à venir et surtout Son grand Salut. Si notre espérance est en Lui, et seulement en Lui, et si nous cherchons à faire Sa volonté, notre foi et notre destin ne pourront jamais être ébranlés. « Car, comme les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je vais créer, subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre race et votre nom. Et de mois en mois, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel » (Esaïe 66:22-23).

La volonté de Dieu se fera toujours, mais Dieu veut simplement que Ses enfants sachent : « De qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:15-19). Cette prière de Paul s’applique aussi bien à nous qu’aux saints à Éphèse. Notez que Paul dirige sa prière vers le Père de Jésus en déclarant : « C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom » (Éphésiens 3:14-15).

Notre but unique est de faire partie de Sa Famille divine et, pour y arriver, cela prend une nouvelle naissance. Dans Galates 6:15-16, nous apprenons : « Car en Jésus-Christ, la circoncision ne sert de rien, ni l’incirconcision ; mais la nouvelle naissance. Et pour tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu ! » Dans la Bible Louis-Segond, la traduction de nouvelle naissance est « nouvelle créature ». Mais Paul met beaucoup d’emphase sur une nouvelle naissance en Christ par le baptême au lieu de se faire circoncire comme jadis. « Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est Lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses » (Colossiens 1:16-18).

Et c’est cette même puissance créatrice qui fut utilisée lorsque l’univers fut appelé à exister et que Jésus a mis en action pour créer une nouvelle naissance dans la famille divine. C’est l’éternelle fraternisation avec Dieu, créée pour l’homme et la femme dès le commencement. Cette nouvelle création ou naissance ne fut pas créée seulement pour sauver leurs âmes, mais également pour transformer leurs vies. « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17). Nous savons que les bonnes œuvres ne peuvent jamais nous amener le salut, mais le salut doit inévitablement amener de bonnes œuvres. « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10).

Alors, Paul vous exhorte : « à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:24). Adam et Ève furent originalement créés à l’image de Dieu (Genèse 1:27). Mais cette image à l’état physique fut gravement altérée par leur désobéissance en commettant le péché. Cette image, résidant toujours en l’homme et la femme, et les distinguant des animaux, doit être renouvelée par le salut que l’on trouve seulement en Notre-Créateur/Rédempteur Jésus-Christ. Alors, les Écritures rappellent à tout véritable croyant : « Ne mentez point les uns aux autres ; ayant dépouillé le vieil homme avec ses œuvres, et ayant revêtu le nouvel, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3:9-10). Donc, nous devenons de vaillants guerriers pour notre Seigneur.

Dans Juges 6:12-14, nous lisons : « Et l’ange de l’Éternel lui apparut, et lui dit : Vaillant guerrier, l’Éternel est avec toi ! Et Gédéon lui répondit : Hélas ! Mon Seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ces merveilles que nos pères nous ont racontées, en disant : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Car maintenant l’Éternel nous a abandonnés et nous a livrés entre les mains des Madianites. Et l’Éternel tourna sa face vers lui et lui dit : Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main des Madianites. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? » Gédéon n’était pas un leader qui promettait, selon les apparences extérieures. Il était de la tribu divisée de Manassé : « Et il lui répondit : Hélas ! Mon Seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël ? Voici, mon millier est le plus pauvre en Manassé ; et je suis le plus petit dans la maison de mon père » (Juges 6:15).

Mais c’est exactement le genre d’hommes que Dieu peut utiliser, car : « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, et Dieu a choisi les choses viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont » (1 Corinthiens 1:27-28). Alors, Dieu l’a accueilli ainsi : « Vaillant guerrier, l’Éternel est avec toi ! » En fait, il y avait sûrement d’autres qualités chez Gédéon que Dieu recherchait. Car Gédéon battait du froment dans le pressoir pour le soustraire aux Madianites. Il n’était pas assis à se prélasser, mais s’occupait déjà de ce qu’il pouvait faire pour son peuple.

Même s’il vivait à un moment de grande apostasie où son père avait un autel pour Baal, Gédéon adorait le véritable Dieu. Il était donc préoccupé à se demander pourquoi toutes ces choses leur étaient arrivées ? Et où étaient toutes ces merveilles que leurs pères leur avaient racontées ? Car maintenant l’Éternel les avait abandonnés et les avait livrés entre les mains des Madianites. Il était peiné pour son peuple et tout ce qu’il pouvait faire était de les nourrir et cacher du blé au regard de leurs envahisseurs. Cependant, avant d’être utilisé par Dieu, il devait détruire l’idole de son père et offrir son propre sacrifice à son Dieu, même s’il savait que sa famille et ses voisins tenteraient de le tuer.

« Or, dans cette même nuit, l’Éternel lui dit : Prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans, et démolis l’autel de Baal qui est à ton père, et coupe l’emblème d’Ashéra qui est au-dessus. Et bâtis un autel à l’Éternel ton Dieu, sur le haut de ce lieu fort, dans l’enceinte ; tu prendras le second taureau, et tu l’offriras en holocauste, avec le bois de l’emblème d’Ashéra que tu auras coupé. Et Gédéon prit dix hommes parmi ses serviteurs et fit comme l’Éternel lui avait dit ; et comme il craignait la maison de son père et les gens de la ville, il le fit de nuit et non de jour. Et au matin les gens de la ville se levèrent de bonne heure, et voici, l’autel de Baal avait été démoli, et l’emblème d’Ashéra, qui était au-dessus, était coupé, et le second taureau était offert en holocauste sur l’autel qui avait été bâti. Et ils se dirent les uns aux autres : Qui a fait cela ? Et ils s’en informèrent et firent des recherches, et on dit : C’est Gédéon, fils de Joas, qui l’a fait. Les gens de la ville dirent à Joas : Fais sortir ton fils, et qu’il meure ; car il a démoli l’autel de Baal, et il a coupé l’emblème d’Ashéra qui était au-dessus. Et Joas répondit à tous ceux qui s’adressèrent à lui : Est-ce à vous de prendre parti pour Baal ? Est-ce à vous de le sauver ? Quiconque prendra parti pour Baal sera mis à mort avant que le matin vienne. S’il est dieu, qu’il plaide pour lui-même, puisqu’on a démoli son autel. Et en ce jour-là, on appela Gédéon Jérubbaal (que Baal plaide), disant : Que Baal plaide contre lui, puisque Gédéon a démoli son autel » (Juges 6:25-32).

C’est alors que : « l’Éternel tourna sa face vers lui et lui dit : Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main des Madianites. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? » (Juges 6:14). Si nous étions tous vaillants pour Dieu comme Gédéon, nous devrions lui ressembler. Fidèles et préoccupés par la vérité de Dieu, faisant tout ce que nous pouvons, détruisant toute idole dans notre esprit et acceptant le Sacrifice de notre Sauveur pour nous.

Un autre vaillant guerrier fut Jacob, le serviteur choisi de Dieu pour une grande œuvre. Dans Genèse 46:2-4, on peut lire : « Et Dieu parla à Israël dans les visions de la nuit, et il dit : Jacob, Jacob ! Et il répondit : Me voici. Puis il dit : Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Égypte ; car je t’y ferai devenir une grande nation. Je descendrai avec toi en Égypte, et je t’en ferai aussi infailliblement remonter ; et Joseph mettra sa main sur tes yeux. » Imaginez la joie que Jacob a pu ressentir quand il apprit que Joseph était vivant et voulait qu’il déménage en Égypte. Son fils qu’il croyait mort depuis plusieurs années était, non seulement vivant, mais gouverneur en Égypte. Aussi peu crédible que puisse avoir semblé cette nouvelle, Jacob avait une myriade d’autres émotions qui l’occupait.

Dieu l’avait dirigé vers Canaan, tout comme ses pères Abraham et Isaac. C’était la Terre promise et, pourtant, les circonstances semblaient indiquer que Dieu le dirigeait ailleurs. Par le passé, Dieu lui avait parlé directement avant chaque déplacement et Jacob devait avoir cela à l’esprit comme il se déplaçait. La compagnie s’était arrêtée à Béer-Shéba, la frontière sud de la Terre promise. Ici, Jacob avait vécu avec ses parents et Dieu avait répété Son alliance avec Isaac. « Et l’Éternel lui apparut cette nuit-là, et lui dit : Je suis le Dieu d’Abraham, ton père ; ne crains point, car je suis avec toi ; et je te bénirai, et je multiplierai ta postérité, à cause d’Abraham, mon serviteur. Alors il bâtit là un autel, et invoqua le nom de l’Éternel, et dressa là sa tente ; et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits » (Genèse 26:24-25).

C’est ici que Jacob décida de bâtir un autel pour demander à Dieu de le diriger avant de quitter ce pays. Dans Genèse 46:1-5, on peut lire : « Et Israël partit, avec tout ce qui lui appartenait, et vint à Béer-Shéba, et offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Et Dieu parla à Israël dans les visions de la nuit, et il dit : Jacob, Jacob ! Et il répondit : Me voici. Puis il dit : Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Égypte ; car je t’y ferai devenir une grande nation. Je descendrai avec toi en Égypte, et je t’en ferai aussi infailliblement remonter ; et Joseph mettra sa main sur tes yeux. Alors Jacob partit de Béer-Shéba, et les fils d’Israël mirent Jacob leur père, et leurs petits enfants, et leurs femmes, sur les chariots que Pharaon avait envoyés pour le porter. »

Notez comment Dieu dit à Jacob que, lorsque son œuvre en Égypte serait accomplie, Il le ferait remonter vers la Terre promise. Plusieurs détails étaient encore inconnus à Jacob, mais il a obéi.  Ce pattern s’applique à nous aussi, qui obéissons sans trop savoir le plan de Dieu pour nous, mais nous procédons au meilleur de notre connaissance, en poursuivant notre cheminement et en priant pour obtenir la sagesse et la clarification. Dieu peut fermer une porte afin de nous rediriger, ou Dieu peut confirmer notre décision. Nous pouvons sans crainte procéder avec confiance et Dieu sera toujours avec nous, lorsque le temps sera convenu. Dieu nous conduira selon Sa volonté, car Il est notre Sauveur.

Dans Tite 3:4-7, nous lisons : « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. » Dans les épîtres de Paul, Dieu est reconnu six fois comme notre Sauveur. Dans 1 Timothée 1:1, nous lisons : « Paul, apôtre de Jésus-Christ, par le commandement de Dieu, notre Sauveur, et du Seigneur Jésus-Christ, notre espérance. » Et, dans 1 Timothée 2:3-4, Paul dit : « Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité. » Et, dans 1 Timothée 4:9-10, Paul confirme que : « Cette parole est certaine et digne de toute confiance. Nous endurons, en effet, tant de travaux et tant d’opprobres, parce que nous espérons au Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des fidèles. »

Ensuite, dans Tite 1:3, Paul déclare : « qu’il a manifestée en son temps par Sa parole, dont la prédication m’a été confiée, selon l’ordre de Dieu notre Sauveur. » Et, dans Tite 2:10, Paul nous dit : « A ne rien détourner, mais à montrer une entière fidélité, afin de faire honorer en toutes choses la doctrine de Dieu notre Sauveur. » Et, finalement, dans Tite 3:4-7, Paul souligne : « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. » Avez-vous noté que, dans ce passage, Jésus devient notre Sauveur ?

Sommes-nous obligés de vous rappeler que Jésus est notre Sauveur : « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12) ? Donc, soit que Dieu le Père et Jésus sont Le même, une Personne unique, ou bien la Bible ment. Même le chef des apôtres nous le confirme, dans 2 Pierre 3:18, quand il nous dit : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen. » Paul nous affirme avec autorité : « Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1:11-12).

Est-ce une contradiction ? Pas du tout, en autant que vous ne croyiez pas que Dieu puisse être une trinité. En effet, dans l’Ancien Testament, Dieu le Père est souvent cité comme Sauveur. Comme dans Esaïe 49:26 : « Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair ; ils s’enivreront de leur sang, comme de vin nouveau ; et toute chair connaîtra que je suis l’Éternel, ton Sauveur, et que le puissant de Jacob est ton Rédempteur. » Jésus a Lui-même déclaré : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi. Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:37-40).

En écrivant à Tite, Paul fut très confortable de dire : « En vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels ; et qu’il a manifestée en son temps par sa parole, dont la prédication m’a été confiée, selon l’ordre de Dieu notre Sauveur, à Tite, mon vrai fils dans notre commune foi : grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père, et du Seigneur Jésus-Christ notre Sauveur ! » (Tite 1:2-4). Cela nous confirme aussi que Jésus est Dieu. L’apôtre Jean nous explique : « En ceci est l’amour, c’est que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c’est Lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4:10). Voilà tout ce que Dieu a fait pour nous afin que nous puissions combattre contre Satan et hâter la venue de Christ.