D.125 – Vérités titanesques à propos du Temple

 

Extrait du Chapitre 9 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Le 15 avril 1912, le Titanic coula au fond de l’océan Atlantique. Il y demeura sans être découvert pendant quelques décennies. En 1980, un riche homme d’affaires dans le domaine pétrolier décida de débloquer des fonds pour lancer une recherche du bateau perdu. Deux expéditions prirent la mer, mais ne trouvèrent rien. En 1985, un autre groupe de chercheurs s’organisa, en provenance de France. Ils localisèrent une région de douze milles dans laquelle, croyaient-ils, reposait le bateau. Après deux mois d’examen en eaux profondes, leurs instruments sophistiqués de balayage exploratoire repérèrent un objet sur le fond marin. Lorsque la silhouette du bateau se précisa, un cri se fit entendre, finalement : « Ça y est ! Nous avons trouvé le Titanic ! » La découverte fut rapportée dans tous les journaux du monde.

Dans cet article, nous allons continuer à examiner les fonds cachés de la Parole de Dieu. Nous n’avons pas besoin d’un équipement sophistiqué, mais seulement d’un cœur grand ouvert. Au fur et à mesure que nous allons naviguer dans les paragraphes qui suivent, nous allons découvrir des choses plus saisissantes que ce qu’ont dépisté les chercheurs en 1985. C’est l’heure de pénétrer dans des vérités titanesques concernant le temple !

C’est un fait que plusieurs organisations juives, à Jérusalem, se préparent, en ce moment, à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple. Un livre chrétien populaire, intitulé The Edge of Time (Le fil du temps), rédigé par Peter et Patti Lalonde, fait le rapport suivant : « Un modèle du Troisième Temple a été construit et est montré en exhibition dans le vieux Jérusalem. On a même dressé une liste informatisée des candidats remplissant les exigences du sacerdoce du Temple, et des étudiants rabbiniques ont été formés aux anciens rites et sacrifices du temple juif. » De nombreux Juifs religieux veulent un autre Temple. De nos jours, des millions de chrétiens croient que la Bible prédit qu’il y en aura un de construit. Mais est-ce bien le cas ? Est-il possible que cette théorie du « troisième temple » ne soit encore qu’une autre grande illusion des derniers jours ?

Avant tout, regardons attentivement ce qui est arrivé avant que ne soit détruit le deuxième temple. Lorsque mourut Jésus-Christ, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla » (Matthieu 27:51). En déchirant le voile, Dieu tout-puissant montra à toute l’humanité que la valeur des sacrifices d’animaux était achevée. Le service terrestre du temple prenait fin. Pourquoi ? Parce que le Sacrifice suprême avait été offert ! Quelques années plus tard, Paul écrivit, en rapport avec le temple terrestre : « ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître » (Hébreux 8:13). En l’an 70 après J.C., le second temple fut démoli par les Romains.

Pensez-y un moment. L’économie de Dieu a-t-elle déjà conduit le peuple juif à reconstruire un troisième temple ? Le Père a-t-Il déjà initié le recommencement des sacrifices qui avaient pris fin à la mort de Son Fils ? Lorsque Jésus S’est écrié : « Tout est accompli » (Jean 19:30), Il a aboli tous les sacrifices. Il était le Sacrifice final ! Dès lors, recommencer les sacrifices ne serait-il pas un flagrant déni que Jésus-Christ est le Messie ? Si Israël arrive à construire un troisième temple et commence à offrir des sacrifices, ne sera-ce pas là un autre rejet national officiel du Sauveur ? Qu’est-il arrivé, il y a 2 000 ans, quand les dirigeants d’Israël rejetèrent officiellement leur Messie ? Le résultat fut un désastre ! Plus d’un million de Juifs périrent.

Trois segments principaux des Écritures sont aujourd’hui utilisés par les chrétiens pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ce sont Daniel 9:27, des « textes du temple » assortis dans le livre de l’Apocalypse et 2 Thessaloniciens 2:4. Or, dans tous les trois segments, rien n’est dit regardant une quelconque « reconstruction » du temple. Dans l’Ancien Testament, des portions majeures des Écritures sont vouées à la construction du tabernacle au désert, du premier temple et du deuxième temple (Exode 35 à 40 ; 1 Rois 6 ; Esdras 3 à 6). Pourtant, nous ne trouvons rien sur la construction d’un troisième temple juif.

Argument 1 — L’utilisation de Daniel 9:27

Les érudits prophétiques populaires d’aujourd’hui soutiennent comme raisonnement que, lorsque Daniel 9:27 décrit la venue de quelqu’un qui « fera cesser le sacrifice », cela se réfère à un Antichrist de la fin des temps qui arrêtera les sacrifices d’un temple juif reconstruit. Toutefois, nous avons prouvé dans le chapitre 5 de ce livre[1] que c’était Jésus-Christ qui avait déjà fait « cesser le sacrifice », 2 000 ans auparavant, par Sa mort sur la croix. Matthew Henry a déclaré de façon fidèle que c’était Jésus qui ferait « cesser le sacrifice et l’oblation. En offrant Lui-même un sacrifice une fois pour toutes, Il aura mis fin à tous les sacrifices lévitiques. » Ainsi, quand les gens utilisent Daniel 9:27 comme fondement textuel pour supporter l’idée de « la reconstruction d’un troisième temple », ils essaient, en réalité, de bâtir une maison sur le sable. Pire encore. Ils bâtissent au-dessus d’une faille tectonique majeure !

Argument 2 — Les « textes du temple » dans le livre de l’Apocalypse

Ces textes ont tous rapport au temple céleste, non pas à un troisième temple construit sur terre. Apocalypse 11:19 dit « Et le temple de Dieu s’ouvrit dans le ciel. » Apocalypse 14:17 dit que « un autre ange sortit du temple, qui était dans le ciel. » Apocalypse 15:5 déclare « et voici le temple du tabernacle du témoignage s’ouvrit dans le ciel. » Et Apocalypse 16:17 dit « et il sortit du temple du ciel, du trône une grande voix. » Donc, il y a un temple au ciel. Et c’est dans ce temple que Jésus-Christ, notre Grand Souverain Sacrificateur administre aujourd’hui Son sang en notre faveur (Hébreux 8:1-2 ; 9:12, 14). C’est aussi vers ce temple que Paul conseille les chrétiens de porter leur regard (Hébreux 10:19-22). Nous allons étudier plus profondément ce sujet dans le Chapitre 12 de ce livre.[2]

Argument 3 — L’emploi de 2 Thessaloniciens 2:4

C’est probablement le passage le plus important utilisé pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ici, Paul a écrit que l’Antichrist s’assoirait « dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Hal Lindsey y va de ce commentaire : « Il est sûr que le temple va être reconstruit. La prophétie l’exige (…) [L’Antichrist] établit son siège dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu (2 Thessaloniciens 2:4) (…) Nous devons en conclure qu’un troisième Temple devra être construit sur son ancien site dans le vieux Jérusalem. »

2 Thessaloniciens 2:1-8 est un des passages les plus controversés de la Bible. Il est temps d’examiner soigneusement cette section. Dans cette analyse, je vais apporter les anciennes perspectives des protestants de l’histoire, lesquelles formaient une doctrine communément acceptée en Europe, en Angleterre et en Amérique pendant les 300 ans suivant la Réforme.

Analyse de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1 — « Pour ce qui regarde lavènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui… » Jésus S’en vient pour rassembler Ses enfants. Le mot grec employé ici pour désigner « avènement » est parousia qui fait référence de manière claire au second Avènement de Jésus-Christ (Matthieu 24:27).

Verset 2 — « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre quon dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. » Ici, Paul avertit les Thessaloniciens de ne pas être troublés par quiconque leur suggérerait que « le jour de Christ », où Il réunira Ses enfants, était proche, au premier siècle. Non. Quelque chose d’énorme doit d’abord arriver.

Verset 3 — « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant [avant le jour de la réunion de Ses enfants], et quon ait vu paraître lhomme du péché [l’Antichrist], le fils de la perdition. » Paul est très clair, ici. Le jour où Jésus nous rassemblera ne viendra pas avant qu’il n’y ait « auparavant » une révolte et que l’Antichrist soit apparu ! Donc, contrairement à l’opinion populaire, l’Antichrist arrive avant que Jésus ne vienne pour réunir Son peuple ! Paul nous met en garde : « Que personne ne vous séduise en aucune manière » dans le but de croire n’importe quoi.

Le mot « révolte » est traduit du grec apostasia, qui veut dire « apostasie », i.e., l’abandon public de la vérité. Donc, il y aurait dans l’histoire du christianisme, comme dans l’histoire d’Israël, une apostasie majeure de la Parole de Dieu qui aboutirait à l’émergence de l’Antichrist. Paul appelle cet Antichrist « l’homme du péché ». Ces expressions relèvent d’une prophétie antérieure se trouvant dans Daniel 7.

Daniel, dans le chapitre 7, a prédit la montée d’une « petite corne » avec « des yeux comme des yeux d’homme » (Daniel 7:8). Daniel n’a pas dit que la petite corne serait un homme, mais qu’elle aurait « des yeux comme des yeux d’homme ». Cette corne surgirait de « la quatrième bête » ou « quatrième royaume » (verset 23), qui était l’Empire romain. Elle monterait « du milieu » de 10 cornes en Europe (verset 8), proférant de grandes choses contre Dieu (versets 8 et 25) et ferait « la guerre aux saints » (verset 21) dans l’histoire de la chrétienté.

Paul a également qualifié l’Antichrist de « fils de la perdition », ce qui revient à la manière dont Jésus-Christ a appelé Judas (Jean 17:12). Judas oeuvrait à l’interne, c’était un apôtre, l’un des douze. Judas baisa Jésus en l’appelant « Maître » (Marc 14:45). Or, c’était un baiser de trahison. En appelant l’Antichrist « fils de la perdition », Paul nous donne un indice à savoir que ce trompeur ne serait pas un dictateur païen comme Adolf Hitler, mais plutôt un apôtre supposé de Jésus-Christ. Toutefois, en réalité, ce serait un faux apôtre (voyez 2 Corinthiens 11:13).

Verset 4 — « Ladversaire et celui qui sélève au-dessus de tout ce quon appelle Dieu, ou quon adore, jusquà sasseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Paul n’a pas dit, comme beaucoup le croient, que l’Antichrist va entrer dans un temple et dire : « Je suis Dieu ». Il va plutôt « sasseoir comme dieu … se proclamant lui-même dieu » La différence est subtile, mais fort importante. L’Antichrist ne le « dira pas », car ce serait trop gros. Seulement, il va le proclamer par ses actions. [Voyons la version très précise de David Martin : « …voulant se faire passer pour un Dieu. » (v. 4)].

L’Antichrist « s’assoira ». Cela ne signifie pas qu’il va s’asseoir littéralement sur une chaise quelconque. Dans le langage de la Bible, « s’asseoir » veut dire prendre une position d’autorité. Jésus-Christ est maintenant « assis » à la droite de Dieu (Marc 16:19). Il est notre autorité suprême, seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5). D’après Paul, l’Antichrist « s’assoira » aussi d’une façon trompeuse, en position d’autorité. Or, cette « assise » sera, en vérité, en directe opposition à l’autorité suprême de Jésus-Christ !

L’Antichrist ira même jusqu’à « sasseoir … dans le temple de Dieu ». Voilà le texte clé ! Des millions de chrétiens sincères, à l’image d’Hal Lindsey, appliquent ceci à un troisième temple juif reconstruit à Jérusalem. Mais est-ce correct ? Pensez-y. Disons qu’un groupe de personnes juives, qui ne croient pas au sacrifice suprême de Jésus-Christ, doivent construire un troisième temple sur le Mont du Temple. Ce temple peut-il s’appeler « le temple de Dieu » ? Non ! Car ce temple serait en lui-même un reniement de Jésus-Christ ! Notez ce que le célèbre commentateur chrétien, Adam Clarke, disait des paroles de Paul : « Par “temple de Dieu”, l’apôtre pouvait difficilement signifier le temple de Jérusalem, parce que celui-ci, il le savait, serait détruit dans les quelques années à venir. Après la mort de Christ, le temple de Jérusalem ne fut plus jamais qualifié de temple de Dieu par les apôtres. »

Le mot grec que Paul utilise ici pour « temple » est naos. Une des vérités titanesques concernant le temple est que, chaque fois que Paul emploie le mot naos dans ses lettres, il ne l’applique pas à une construction à Jérusalem, mais toujours à l’Église ! Paul écrivit à « l’Église de Dieu qui est à Corinthe », en disant « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple [“naos”] de Dieu ? » (1 Corinthiens 1:2 ; 3:16). Voyez aussi 2 Corinthiens 6:16 et Éphésiens 2:19-22. Donc, pour Paul, « le temple de Dieu » est l’Église chrétienne ! Adam Clarke fait encore le commentaire suivant : « Sous la dispensation évangélique, le temple de Dieu est l’Église de Christ. » Et c’est là que s’assoira l’Antichrist ! Il entrera trompeusement dans l’Église, comme Judas qui était l’un des douze ! Ensuite, il « s’assoira » en position d’autorité suprême et apparemment infaillible, ce qui sera une subtile contrefaçon de la suprême autorité de Jésus-Christ !

Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas essayé de faire la même chose ? Vous n’auriez pas dépensé le plus gros de votre temps à végéter dans un bar. Votre but aurait été de tenter et de tromper les chrétiens ! Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas voulu aller sentir dans l’Église, vous mettre au lutrin et puis prêcher un sermon ? (Voir Actes 20:28-31 ; 1 Timothée 4:1 ; 2 Timothée 4:3-4.) C’est exactement ce que Paul a dit que ferait l’Antichrist ! Il s’introduira adroitement dans le temple de Dieu, i.e., l’Église chrétienne, et là, il « s’assoira » en position d’apparente autorité suprême alors qu’il se prononcera en matière de doctrines chrétiennes.

Le très célèbre Matthew Henry, dont les racines étaient fermement plantées dans le sol de l’histoire du protestantisme, émit ce commentaire : « [Paul] parle d’une certaine très grande apostasie (…) Le christianisme n’était pas sitôt implanté et enraciné dans le monde qu’il commença à y avoir défection dans l’Église chrétienne (…) Il est appelé l’homme du péché (…) le fils de la perdition (…) Ces noms peuvent être proprement appliqués, pour ces raisons, à l’état de papauté (…) Les évêques de Rome se sont, non seulement opposés à l’autorité de Dieu (…) mais se sont élevés au-dessus de Dieu (…) L’Antichrist ici mentionné est quelque usurpateur de l’autorité divine dans l’Église chrétienne (…) et à qui cela peut-il mieux se rapporter qu’aux évêques de Rome ? »

Ce point de vue était partagé par John Wycliffe, William Tyndale, Martin Luther, Jean Calvin, les traducteurs de la Bible King James, [David Martin], John Wesley, Sir Isaac Newton, Charles Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle, le Dr Martyn Lloyd-Jones, [Charles Chiniquy] et d’innombrables autres Réformateurs protestants. Ne venons-nous pas de découvrir une vérité titanesque ?

Versets 5-6 — « Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque jétais encore avec vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin quil ne soit manifesté que dans son temps. » Voilà une phrase très controversée. Une multitude d’érudits prophétiques modernes croient aujourd’hui que l’Église est « ce qui le retient ». Ils enseignent que, lorsque l’Église sera enlevée lors de l’Enlèvement, alors apparaîtra l’Antichrist. Ils enseignent également qu’après que l’Antichrist se sera montré, il entrera ensuite dans le temple juif rebâti à Jérusalem et proclamera qu’il est Dieu. Cela est censé se produire durant « les sept ans de tribulations ». Toutefois, partant de ce que nous avons étudié jusqu’ici, ne pouvez-vous voir que quelque chose cloche dans cette illustration ?

Paul n’a pas spécifié, dans cette lettre, « ce qui » restreignait l’Antichrist. Cependant, les Thessaloniciens le savaient, car Paul a dit, au verset 5, qu’il leur avait déjà « dit » ces choses. Une étude des écrits des pères de l’Église primitive, leaders chrétiens ayant vécu après les apôtres, révèle exactement ce que croyaient les premiers chrétiens. « L’Église primitive — de qui seule nous pouvons apprendre ce que Paul lui avait dit de façon orale, mais qu’il s’enfreint à mettre par écrit — a mentionné, dans un compte-rendu, que l’apôtre avait dit aux membres que ce pouvoir d’entrave était la domination des Césars romains ; que tant qu’ils continueraient à régner à Rome, le développement du pouvoir d’iniquité prédit serait impossible (…) Tant que les Césars régneraient, il [l’Antichrist] ne pouvait apparaître, mais que, lorsqu’ils seraient passés, il leur succèderait. »

Selon des recherches historiques, Matthew Henry est d’accord avec cela. « L’on suppose [croit] que c’est la puissance de l’Empire romain, que l’apôtre ne crut pas nécessaire de mentionner plus clairement à ce moment-là ; et il est reconnu que, tant que cette puissance se poursuivit, cela empêcha la marche des évêques de Rome vers ces sommets de tyrannie qu’ils allaient atteindre très bientôt après. » Donc, la force qui le « restreint » ou le « retient », était la puissance impériale de l’Empire romain dirigée par les Césars. Ce n’est qu’après que Rome fut tombée, en 476 après J.C., que les papes furent libres de régner. C’était l’interprétation commune répandue chez les érudits luthériens, baptistes, presbytériens et méthodistes pendant les 300 ans suivant la Réforme. Mais les temps ont changé. Nous avons aujourd’hui de nouveaux érudits avec de nouvelles idées…!

Verset 7 — « Car le mystère diniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. » Au temps de Paul, du fait de l’entrave exercée par la puissance de l’Empire romain, la montée au pouvoir de l’Antichrist était retenue. Or, une prophétie antérieure de Daniel prédisait la chute éventuelle de la quatrième bête (l’Empire romain), ce qui permettrait alors à la « petite corne » (l’Antichrist) de bondir pleinement dans l’action (Daniel 7:7-8). Dans son épître aux Thessaloniciens, Paul ne spécifia pas par écrit que l’Empire romain serait éventuellement « enlevé du chemin ». La raison en était que sa lettre aurait pu être découverte par les autorités romaines, ce qui aurait eu comme conséquence davantage de « persécutions et d’afflictions » contre ses convertis pour ce qui aurait été perçu comme de la déloyauté envers César. (Voir 2 Thessaloniciens 1:4.) Cette perspective s’accorde avec la prophétie et l’histoire. Non seulement cela, mais c’est le gros bon sens !

À l’époque de Paul, le « mystère de l’iniquité » opérait déjà. Cependant, il était en grande partie caché. Ce n’est pas avant que ne tombe finalement l’Empire romain, en 476 après J.C., que ce « mystère » se révéla pleinement pour ce qu’il était, aux yeux du monde. Puis, vint l’Âge des Ténèbres, lorsque l’Europe fut maintenue dans un étau de terreur pendant près de 1 000 ans. Les historiens estiment que le « Saint-Office de l’Inquisition » fut responsable de la torture brutale et de la mort de 50 à 100 millions de chrétiens. Et cela exécuté au nom de Jésus-Christ ! Il est sûr que l’Antichrist était entré dans le temple de Dieu.

Verset 8 — « Et alors paraîtra limpie, que le Seigneur détruira par le souffle [l’Esprit] de sa bouche, et quil anéantira par léclat de son avènement. » Donc, « le mystère de l’iniquité » devait commencer au temps de Paul et se perpétuer jusqu’à la fin. Alors, il serait détruit par « l’éclat de son avènement ». Le mot grec traduit par « avènement », au verset 8, est le même que celui utilisé pour « avènement » au verset 1. Ce mot est parousia, qui se rapporte clairement au second Avènement de Jésus-Christ. Ainsi, selon les versets 1 et 8, c’est au second Avènement, après que l’Antichrist soit révélé, que Jésus-Christ viendra « réunir » Ses enfants.

Résumé succinct de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1

Jésus-Christ S’en vient [la parousie] pour réunir Ses enfants.

Verset 2

Paul dit aux premiers croyants thessaloniques de ne pas être troublés par les fausses idées que le jour de Christ était proche, en ce premier siècle.

Verset 3

Avant que n’arrive « le jour de Christ », une grande révolte [ou apostasie de la foi] doit d’abord arriver et « l’homme du péché » prophétisé doit paraître.

Verset 4

Cet « homme du péché » s’élèvera lui-même et s’assoira même dans « le temple de Dieu » qu’est l’Église, se proclamant lui-même Dieu.

Verset 5

Paul avait déjà auparavant averti les Thessaloniciens de cela.

Verset 6

Les Thessaloniciens savaient donc « ce » qui retenait alors l’Antichrist.

Verset 7

L’Antichrist opérait déjà en secret au premier siècle. Bientôt, la puissance limitative serait « enlevée du chemin ».

Verset 8

Alors apparaîtrait l’Antichrist dans toute sa plénitude. Après son apparition, il se perpétuerait jusqu’au second Avènement de Jésus-Christ. Il sera alors détruit par l’éclat de l’avènement de Christ [la parousie]. Et c’est lors de ce second Avènement, donc à la parousie, après que sera paru l’Antichrist, que Jésus-Christ rassemblera Ses enfants qui sont demeurés fidèles à la vérité !

Ainsi donc, qu’avons-nous découvert dans les eaux profondes de la Bible ? Quelque chose de bien plus gros que ce qu’ont découvert les chercheurs, en 1985. Nous avons découvert de titanesques vérités à propos du temple ! Nous avons appris qu’il n’existe rien, dans les Écritures, se rapportant à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple ! Quand l’Apocalypse parle d’un temple, cela se réfère toujours au « temple du ciel » (Apocalypse 16:17). Et quand Paul parlait de l’Antichrist entrant dans le temple de Dieu, il disait qu’il pénétrerait dans l’Église ! Si certaines personnes juives qui rejettent le sacrifice final de Jésus-Christ se mettent à reconstruire un troisième temple sur le Mont du Temple, dans Jérusalem, ce ne sera absolument pas le « temple de Dieu » !

Alors ne vous y trompez pas. Ils sont des millions, aujourd’hui, à attendre qu’un rusé Antichrist apparaisse après que tous les chrétiens soient enlevés de ce monde. Les bouquins qui l’enseignent sont des best-sellers. Dans toute l’Amérique, on regarde avec avidité des vidéos qui en font la promotion. Rares sont ceux qui remettent ces idées en question. Encore plus rares ceux qui s’attendent à ce que la duperie survienne au sein même de l’Église ! Pourtant, c’est à nous que s’adresse Paul quand il donne cet avertissement : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière » (2 Thessaloniciens 2:3). Ce mot « vous » veut dire vous et moi ! Puisse Dieu nous aider à demeurer près de Jésus-Christ et à éviter les séductions de ceux qui se « révoltent » contre la vérité.

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[1] Voir article intitulé La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel.

[2] MME : Nous ne publions que le chapitre disponible sur Internet.