D.453 – Connaissance de la vie éternelle

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Par Joseph Sakala

L’apôtre Jean nous fait cette déclaration, dans 1 Jean 5:13-15 : « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu. Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées. » Il est important que le croyant ait cette assurance qu’il possède la vie éternelle, car c’était le but principal pour lequel Jean a écrit son épître.

Il est cependant dangereux d’utiliser comme preuve ce verset, pris hors du contexte dans lequel Jean l’a écrit, pour nous donner l’assurance que tout le monde a la vie éternelle. Parce que la question doit être examinée à la lumière de ce qui constitue croire au nom du Fils de Dieu. Beaucoup de chrétiens ont une assurance superficielle du salut à cause d’une foi superficielle. Selon l’apôtre Jean, une véritable croyance dans le Fils de Dieu peut être éprouvée par les choses qu’il a rédigées. Nous allons n’en étudier que quelques unes, mais toutes sont importantes. Dans 1 Jean 2:5-6, l’apôtre déclare : « Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même. » Et, dans 1 Jean 2:29, nous lisons : « Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui. »

Nous savons que nous avons passé de la mort à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. « Quand nous aimons nos frères, nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier ; et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui » (1 Jean 3:14-15). « Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné, » dit Jean, dans 1 Jean 3:24. Et finalement : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point » (1 Jean 5:18).

De telles paroles d’assurance ne requièrent pas que le croyant soit sans péché, car notez que, dans 1 Jean 1:8-10, l’apôtre dit : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. [Par contre,] si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » Car, dans le grec, l’implication est que nous ne péchons pas habituellement. Mais quand nous péchons, nous confessons nos péchés, ce que les gens du monde ne font pas.

Cependant, les chrétiens qui sont confortables avec une déclaration collective de foi, sans aucune évidence extérieure de cette foi, feraient bien d’examiner leur foi à la lumière des tests présentés par Jean qui nous déclare que nous savons avec conviction que nous avons la vie éternelle. Dans Actes 20:27-30, Paul a déclaré : « Car je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang. Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. »

Les églises évangéliques ont prêché un message sur l’Évangile en portant leur attention sur le retour de Christ et l’espoir d’aller au ciel. Cependant, quelques fois, il est bon de prendre un peu de recul pour voir le portrait élargi, la perspective fondamentale sur laquelle toute l’Écriture est fondée. Quatre passages du Nouveau Testament nous fournissent des piliers sur tout le conseil de Dieu.

Dans Jean 1:1-14, nous lisons : « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. Il y eut un homme, appelé Jean, qui fut envoyé de Dieu. Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était envoyé pour rendre témoignage à la lumière. La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

Nous voyons clairement que la Parole, qui était Jésus, était et est Dieu. Pas une deuxième personne dans une trinité, mais Dieu Lui-même qui a pris une chair humaine pour vivre parmi les hommes. La Parole a tout créé ce qui existe par Son Esprit créateur. Ensuite, nous apprenons, dans Romains 11:36, que : « toutes choses sont de lui, et par lui, et pour lui : à lui soit la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » Et, dans Colossiens 1:16-20 : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. »

Nous comprenons par cela que, par Lui, toutes les puissances au ciel et sur la terre furent faites et, par Lui, toutes choses furent sauvées de la destruction et, par Lui, tout sera un jour réconcilié. Et, par le chef des apôtres, nous avons cette déclaration : « Bien-aimés, voici déjà la seconde épître que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je réveille par mes avertissements votre saine intelligence ; afin que vous vous souveniez des choses qui ont été prédites par les saints prophètes, et de notre commandement à nous, les apôtres du Seigneur et Sauveur. Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de Son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création. Car ils ignorent volontairement ceci, c’est que les cieux furent autrefois créés par la parole de Dieu aussi bien que la terre, tirée de l’eau, et qui subsistait au moyen de l’eau ; et que ce fut par ces choses que le monde d’alors périt, submergé par l’eau. Or, les cieux et la terre d’à présent sont gardés par la même parole, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes impies » (2 Pierre 3:1-7).

« Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite, » nous déclare Pierre, dans 2 Pierre 3:8-13.

Dieu avait détruit le premier monde à cause de sa méchanceté et Il détruira le présent monde par le feu, et Dieu créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Nous pouvons perdre la réalité de la forêt parce que nous nous concentrons seulement sur un arbre. Parfois, il est bon de prendre un peu de recul des aspects techniques de la théologie et regarder le conseil entier concernant la raison pour laquelle Dieu le Créateur a tout créé. Dans Ésaïe 46:9-10, Dieu nous dit : « Rappelez-vous les premières choses, celles des temps anciens ; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre ; je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi ; J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas fait encore ; je dis : Mon dessein tiendra, et j’exécuterai toute ma volonté. » Notez le singulier que Dieu utilise pour nous convaincre que Lui seul a tout créé.

Mais les humains ont toujours voulu se buter à leur Créateur, alors : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades pour exercer un jugement contre tous, et convaincre tous les impies, de toutes les œuvres d’impiété qu’ils ont commises, et de toutes les choses injurieuses que les pécheurs impies ont proférées contre Lui. Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent toujours, qui marchent suivant leurs convoitises, dont la bouche profère des paroles d’orgueil, et qui, par intérêt, admirent les personnes d’apparence » (Jude 1:15-16). Cette description des impies est une traduction du grec huperonkos qui veut littéralement dire « enflés de vanité », à cause du contexte utilisé.

Cette locution n’est utilisée seulement qu’une autre fois dans le Nouveau Testament dans un passage parallèle cité par Pierre lorsqu’il a dit : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité. Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:17-19).

Les deux apôtres nous mettent en garde contre les faux enseignants qui, après avoir obtenu des positions d’autorité parmi un groupe de croyants spirituellement immatures, les mèneraient à agir et à penser selon le monde. Dans 2 Pierre 2:22, l’apôtre nous affirme : « Mais il leur est arrivé selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier. » De tels enseignants peuvent paraître intellectuels et charismatiques avec leurs paroles soyeuses : « Et par cupidité ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses ; mais depuis longtemps leur condamnation ne s’arrête point, et leur perdition ne sommeille point » (2 Pierre 2:3). Ils vous font des promesses de liberté : « Comme étant libres, non pour vous servir de la liberté comme d’un voile pour la malice ; mais comme des serviteurs de Dieu, » nous affirme Pierre, dans 1 Pierre 2:16.

Mais c’est une erreur mortelle de suivre ces hommes. Pierre, comme Jude, nous donne les différentes façons de les reconnaître. « Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Seigneur qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une perdition soudaine » (2 Pierre 2:1). Ils vont renier la valeur rédemptrice de Christ, nous dit Pierre, et pourtant plusieurs suivront leurs doctrines de perdition et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Mais : « Le Seigneur saura délivrer de l’épreuve ceux qui l’honorent, et garder les injustes pour être punis au jour du jugement ; principalement ceux qui suivent la chair, dans la convoitise de l’impureté, et qui méprisent la domination, audacieux, arrogants, et qui ne craignent point d’injurier les dignités » (2 Pierre 2:9-10).

Ces gens : « ont les yeux pleins d’adultère, et qui ne cessent de pécher ; ils amorcent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à l’avarice ; ce sont des enfants de malédiction » (2 Pierre 2:14). Jude nous certifie : « Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; en effet, ils se sont jetés dans l’égarement de Balaam, l’amour du gain ; ils ont péri de la rébellion de Coré » (Jude 1:11). Et, dans Jude 1:4, l’apôtre nous confirme : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur. » Il y a d’autres caractéristiques qui identifient ces enseignants décevants, alors nous avertissons les nouveaux convertis d’être alertes face à ce danger et de demeurer proches de l’œuvre de Dieu, et obéissants à Sa volonté.

« Ne détruis point l’œuvre de Dieu pour un aliment. Il est vrai que toutes choses sont pures, mais il y a du péché pour celui qui donne du scandale en mangeant. Il est convenable de ne point manger de chair, de ne point boire de vin, et de s’abstenir de tout ce qui peut faire broncher ton frère, ou le scandaliser, ou l’affaiblir » (Romains 14:20-21). Voilà un principe biblique donné aux chrétiens pour les aider à évaluer s’ils doivent s’engager dans certaines pratiques qui ne sont pas endossées ni prohibées par les Écritures. La question n’est pas de savoir si la pratique ferait du tort à un chrétien fort qui sait qu’il peut manger de tout, mais plutôt si sa façon d’agir pourrait offenser ou décourager un nouveau frère encore faible dans la foi.

Dieu prend cette sorte d’offense au sérieux. Dans 1 Corinthiens 10:30-33, Paul nous dit : « Et si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé pour une chose dont je rends grâces. Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne donnez aucun scandale, ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’Église de Dieu ; comme moi aussi, je m’efforce de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant point mon intérêt, mais celui de plusieurs, afin qu’ils soient sauvés. » Ce problème de manger de la viande achetée dans les marchés du temple, après qu’elle fut offerte en sacrifice aux idoles, n’est plus un problème pour les chrétiens d’aujourd’hui, mais ce fut un véritable problème pour les nouveaux convertis du premier siècle.

Or, ce principe proposé par Paul pour décider est encore valide de nos jours, sur le modèle d’habillement, les jeux en groupes, fumer, etc. Voici comment Paul explique ce problème, dans 1 Corinthiens 8:9-13 : « Mais prenez garde que cette liberté que vous avez, ne soit en scandale aux faibles. Car, si quelqu’un te voit, toi qui as la science, assis à table dans le temple des idoles, la conscience de celui qui est faible, ne sera-t-elle pas déterminée à manger de ce qui est sacrifié aux idoles ? Et le frère faible, pour lequel Christ est mort, périra par ta science. Ainsi en péchant contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. C’est pourquoi, si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, pour ne pas scandaliser mon frère. »

Cependant, le chrétien fort doit faire attention de ne pas être offensé lui-même par quelque chose qu’un autre converti peut faire. Comme le dit si bien Psaumes 119:165 : « Il y a une grande paix pour ceux qui aiment ta loi, et rien ne peut les renverser. » La loi à suivre pour le chrétien mature et soucieux est de chercher avec diligence à ne pas offenser ni à être offensé par quoi que ce soit, par la grâce de Dieu. Car : « si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7).

Il y a une hérésie commune qui circule à l’effet que le sang de Christ n’a aucun pouvoir de purification. Jean a écrit ces mots longtemps après que le sang de Christ fut versé sur la croix. Mais Son sang a miraculeusement purifié les pécheurs dans Son temps, aussi bien qu’aujourd’hui. Il est vrai que le sang de Christ servait à supporter Sa vie physique, comme on peut lire dans Lévitique 17:11 : « Car l’âme de la chair est dans le sang. » Malgré cela, son sang n’était pas comme le sang des autres hommes. « Mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » (1 Pierre 1:19-21).

Quand le sang de Christ fut versé, il n’est pas simplement disparu dans la terre pour devenir poussière, pas plus que Son corps dans la tombe, car ce fut une partie intégrante de Son Plan que Son Corps parfait soit ressuscité et glorifié. En tant que notre Grand-Prêtre, Jésus a pris Son sang rédempteur pour le placer dans le Saint Tabernacle dans les cieux. Dans le tabernacle terrestre, le grand-prêtre entra une fois par année, non sans porter du sang qu’il offrait pour lui-même et pour les péchés du peuple. « Mais Christ, étant venu comme Souverain Sacrificateur des biens à venir, ayant passé par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est point de cette création, est entré une seule fois dans le saint des saints, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:11-12).

Dans Hébreux 9:19-21, nous lisons : « En effet, après que Moïse eut déclaré à tout le peuple tous les commandements de la loi, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate, et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, disant : C’est ici le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée en votre faveur. Il fit aussi aspersion du sang sur le tabernacle et sur tous les vases du culte. » Cependant, dans Hébreux 12:22-24, nous lisons : « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. »

Nous sommes des : « Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » nous confirme le chef des apôtres, dans 1 Pierre 1:2. Ainsi, Son sang peut littéralement continuer à nettoyer ceux qui se convertissent de tous leurs péchés, dans tous les siècles. Dieu veille sur Ses élus. « Car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et Ses oreilles sont attentives à leur prière ; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous vous conformez au bien ? » (1 Pierre 3:12-13).

Voilà pourquoi il faut que l’Évangile soit prêché comme témoignage dans le monde entier. C’est ce que Paul dit à son jeune évangéliste, dans 1 Timothée 1:5-7 : « Le but du commandement, c’est la charité, qui procède d’un cœur pur, et d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. Quelques-uns s’en étant détournés, se sont égarés dans de vains discours ; prétendant être docteurs de la loi, quoiqu’ils n’entendent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils donnent comme certain. » Le nom grec parangelia et son verbe correspondant  paranello paraissent six fois dans 1 Timothée et sont traduits comme « charge » ou « commandement ». Paul était très préoccupé envers son jeune disciple Timothée et a manifesté beaucoup d’efforts afin de lui rappeler la vérité et le charger de bien la répandre dans la vie de ceux qu’il devait enseigner.

Premièrement, Paul voulait que Timothée soit fort dans sa foi personnelle. Alors, Paul lui déclare : « Mon fils Timothée, ce que je te recommande, c’est que, conformément aux prophéties qui ont été faites précédemment sur toi, tu combattes suivant elles le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience ; quelques-uns ayant perdu celle-ci, ont fait naufrage quant à la foi ; de ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne point blasphémer » (1 Timothée 1:18-20). Ensuite, Paul lui dit : « Je te recommande devant Dieu, qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce-Pilate, de garder le commandement, sans tache et sans reproche, jusqu’à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Timothée 6:13-14).

Dans la même veine, Paul connaissait les dangers des fausses doctrines. Alors, Paul lui confirme : « Comme je t’exhortai, lorsque je partis pour la Macédoine, à demeurer à Éphèse, pour recommander à certaines personnes de ne pas enseigner une doctrine étrangère » (1 Timothée 1:3). Car : « L’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons ; par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces. Car tout ce que Dieu a créé, est bon, et rien n’est à rejeter, quand on en use avec actions de grâces ; parce que cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. Si tu représentes ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. Mais rejette les fables profanes et extravagantes, et exerce-toi à la piété. Car l’exercice corporel est utile à peu de chose ; mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. Cette parole est certaine et digne de toute confiance » (1 Timothée 4:1-9).

Paul conclut en lui disant : « Annonce et enseigne ces choses. Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles par la parole, par la conduite, par la charité, par l’esprit, par la foi, par la pureté. Applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’instruction, jusqu’à ce que je vienne. Ne néglige point le don qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie, par l’imposition des mains du conseil des anciens. Médite ces choses, sois-en toujours occupé, afin que tes progrès soient évidents en toutes choses » (1 Timothée 4:11-15). Enseigne aux croyants que : « ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs » (1 Timothée 6:9-10).

« Recommande aux riches du présent siècle de n’être point orgueilleux ; de ne point mettre leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu vivant, qui nous donne toutes choses abondamment pour en jouir ; de faire le bien, d’être riches en bonnes œuvres, prompts à donner, faisant part de leurs biens ; s’amassant ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un bon fonds, afin d’obtenir la vie éternelle, » déclare Paul, dans 1 Timothée 6:17-19. Vivre selon ces charges ou commandements nous apporte de grands bienfaits dans cette vie comme dans l’éternité. Car un cœur pur plein d’amour (agape), une conscience claire de péché et de fausse doctrine, une foi forte non affaiblie par l’hypocrisie, si nous sommes disciples, voilà ce que suivre Jésus nous accorde, avec la vie éternelle lors de l’avènement du Christ.

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