D.315 – La chair et l’Esprit

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conflit

Par Joseph Sakala

Dans Galates 5:16-18, Paul nous déclare : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez. Que si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. » Le conflit entre la chair et l’Esprit est un thème fréquent dans les Écritures, datant de bien loin, à la période antédiluvienne, où : « l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera point dans l’homme à toujours ; dans son égarement il n’est que chair ; ses jours seront de cent vingt ans » (Genèse 6:3). La chair réfère au corps physique avec tous ses appétits charnels, tandis que l’esprit dans l’homme nous réfère à sa nature spirituelle avec sa capacité de comprendre et de communiquer les valeurs spirituelles et morales. Cela nous donne le potentiel d’être en harmonie avec Dieu.

À cause du péché, cependant, l’homme naturel est mort spirituellement. C’est ce que Paul nous explique si bien dans Éphésiens 2:1-4 : « Et vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ; parmi lesquels nous vivions tous autrefois, selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. » Alors, dans cet état : « ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:8-9). Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne peut pas Lui appartenir.

Lorsque la chair domine, même Paul a été obligé d’avouer : « Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi » (Romains 7:18-20). Cet aspect de la nature humaine était devenu si dominant dans le monde antédiluvien que : « Dieu regarda la terre, et, voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi ; car la terre a été remplie de violence par eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre » (Genèse 6:12-13). Donc, Dieu devait laver la terre entière de toute cette violence en provoquant le Déluge.

Aujourd’hui, la mort de Christ nous a apporté le salut par une vie spirituelle à tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. Car : « si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice. Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:10-11). Par Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur, l’esprit humain devient vivant maintenant, par le Saint-Esprit, nous donnant droit à une résurrection à l’immortalité, lors du retour de Christ. Car : « ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5:24-25).

Cela nous est permis parce que Christ est devenu notre substitut par Sa mort. Dans Hébreux 9:27-28, nous lisons : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement ; de même aussi Christ, ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent pour le salut. » Il y a deux endroits spécifiques dans le Nouveau Testament nous montrant Christ portant nos péchés lorsqu’Il mourut sur la croix. En plus de notre texte, ici, il y a 1 Pierre 2:24 où nous lisons : « Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. »

Notre Seigneur l’a fait pour nous et ainsi : « n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant Lui-même. Car la loi institue souverains sacrificateurs des hommes soumis à l’infirmité ; mais la parole du serment qui a suivi la loi, institue le Fils, qui a été rendu parfait pour l’éternité » (Hébreux 7:27-28). Quand Christ est mort, Il est mort en expiant nos péchés par Son sacrifice substitut, le sacrifice d’un Dieu saint S’offrant simultanément Lui-même pour porter la punition de nos péchés. Il était capable de faire cela parce qu’Il était l’infini Créateur et le seul homme sans péché qui n’avait pas besoin d’offrir un sacrifice pour Ses propres péchés. Il était prêt à le faire parce qu’Il nous aimait et voulait nous sauver.

Cette doctrine de substitution par Christ est le sacrifice central de l’évangile du salut, et extrêmement précieux pour le converti. Mais Jésus parait comme provocant pour l’homme naturel, puisque plusieurs l’acclament comme le grand martyr et parfait enseignant, mais renient Sa divinité dans le sacrifice de substitution pour les péchés d’un monde perdu. Cependant, Christ a porté les péchés de plusieurs sur la croix. Car : « De même aussi Christ, ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent pour le salut » (Hébreux 9:28).

Le terme « une fois » veut littéralement dire « une fois pour toutes ». Il devait mourir une fois, mais seulement une fois, en tant que substitut pour nos péchés. Alors, quand Il reviendra, ce sera sans péché pour le salut. Dans Psaume 90:10-12, nous pouvons lire : « Les jours de nos années reviennent à soixante-dix ans et pour les plus vigoureux, à quatre-vingts ans ; et le plus beau de ces jours n’est que peine et tourment ; car il s’en va bientôt, et nous nous envolons. Qui connaît la force de ton courroux et ton indignation, selon la crainte qui t’est due ? Enseigne-nous à compter nos jours, tellement que nous puissions avoir un cœur sage. »

Lorsque Moïse a écrit ces mots a la fin de sa vie, il avait cent vingt ans. Dans Deutéronome 34:7, nous lisons : « Or, Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut ; sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée. » Mais le reste du peuple d’Israël, excepté Caleb et Josué, qui avait plus de vingt ans au début de leur périple de quarante ans dans le désert, est mort en entier. Personne ne semblait se rappeler du Déluge qui avait effacé toute vie sur la terre.

Dans Nombres 14:27-34, Dieu leur déclara : « Jusqu’à quand supporterai-je cette assemblée méchante, qui murmure contre moi ? J’ai entendu les murmures que les enfants d’Israël murmurent contre moi. Dis-leur : Aussi vrai que je suis vivant, dit l’Éternel, je vous ferai ce que j’ai entendu que vous avez dit : Vos cadavres tomberont dans ce désert ; et tous ceux d’entre vous qui ont été dénombrés, selon tout votre nombre, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, vous tous qui avez murmuré contre moi, vous n’entrerez pas au pays au sujet duquel j’ai levé ma main, jurant de vous y faire habiter ; excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun. Mais j’y ferai entrer vos petits enfants, dont vous avez dit qu’ils y seraient une proie ; et ils connaîtront le pays que vous avez méprisé. Mais vos cadavres, à vous, tomberont dans ce désert. Et vos enfants iront paissant dans le désert quarante ans, et ils porteront la peine de vos prostitutions, jusqu’à ce que vos cadavres soient consumés dans le désert. D’après le nombre des jours pendant lesquels vous avez exploré le pays, savoir quarante jours, vous porterez la peine de vos iniquités pendant quarante ans, une année pour chaque jour, et vous connaîtrez l’effet de mon éloignement. »

Alors, il ne resta personne de soixante ans et plus, sauf Caleb et Josué. Dans les années précédentes, les hommes vivaient beaucoup plus longtemps. Adam avait vécu 930 ans et Noé 950, mais soudainement Sem après le déluge n’a vécu que 600 ans. Et Abraham est décédé à 175 ans. Ainsi au temps de Moïse on ne vivait plus que 70 ou 80 ans et il a prophétisé que ce serait ainsi. Il est remarquable qu’avec toute la connaissance médicale, de nos jours, ce chiffre soit demeuré à ce niveau, sauf quelques exceptions, et il n’y a pas grand chose que les gérontophiles on pu faire pour l’augmenter. Et en plus, les dernières années ne sont que peine et tourment.

Cela revient à la malédiction que Dieu avait imposée sur la terre dans Genèse 3:17-19, lorsqu’Il dit à Adam : « Puisque tu as obéi à la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi ; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie. Et il te produira des épines et des chardons ; et tu mangeras l’herbe des champs. Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »

Peu importe comment on fait pour prolonger sa vie, elle s’en va bientôt. Ensuite, nous nous envolons. Ceux qu’on laisse ont de la peine, mais pour le chrétien : « Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Or, s’il est utile, pour mon œuvre, de vivre dans la chair, et ce que je dois souhaiter, je ne le sais. Car je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, ce qui me serait beaucoup meilleur. » Mais maintenant, alors que notre temps se fait court, il est plus important que nous nous conduisions avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Alors, comme priait Moïse, dans Psaume 90:12 : « Enseigne-nous à compter nos jours, tellement que nous puissions avoir un cœur sage. »

Dans Luc 12:29-32, Jésus nous dit : « Et ne vous mettez point en peine de ce que vous mangerez, ou de ce que vous boirez, et n’ayez point l’esprit inquiet. Car ce sont les nations du monde qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père sait que vous en avez besoin ; cherchez plutôt le royaume de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. » Dans ces temps d’inquiétude financière où les dettes écrasent le monde, il fait bon de réfléchir sur l’enseignement de Jésus concernant nos priorités. Dans ces moments de matérialisme rampant, Jésus ne veut pas nous voir troublés pour des choses temporelles, mais plutôt de nous reposer, sachant fort bien qu’Il pourvoira à nos besoins.

Si Dieu revêt ainsi une herbe qui est aujourd’hui dans les champs et qui demain sera jetée dans le four, combien plus vous revêtira-t-Il, gens de petite foi ? Et ne vous mettez point en peine de ce que vous mangerez, ou de ce que vous boirez, et n’ayez point l’esprit inquiet. Nous n’avons pas à nous inquiéter pour l’avenir, car nous sommes différents. Nous somme les enfants du Roi. Car ce sont les nations du monde qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père sait que vous en avez besoin ; cherchez plutôt le Royaume de Dieu et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Notre Père sait très bien que nous désirons certaines choses et, puisqu’Il nous aime, Il a notre intérêt à cœur : nous n’avons rien à craindre.

Mais il y a plus, car il ne faut pas seulement nous fixer sur les biens que le monde recherche, il faut nous fixer sur le Royaume de Dieu. Il faut s’occuper de Ses affaires. Ses priorités devraient également être nos priorités. Il nous faut connaître Dieu et Sa Parole si bien que nous conformons nos actions à Ses désirs tout naturellement. Si nous faisons cela, Il ne prendra pas seulement plaisir à nous fournir nos biens physiques, mais aussi à nous donner le Royaume. C’est notre privilège de participer à Son travail sur cette terre, mais également à nous faire des bourses qui ne s’usent point, un trésor dans les cieux qui ne manque jamais, d’où les voleurs n’approchent point et où la teigne ne gâte rien. Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

Si notre désir premier est de travailler pour le Royaume, alors Il mettra ce désir en nous et nous verrons rapidement du fruit qui durera pour l’éternité. Aux Éphésiens, Paul a déclaré : « C’est à moi, le moindre de tous les saints, qu’a été donnée cette grâce d’annoncer, parmi les Gentils, les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que la sagesse de Dieu, infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Église aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes, selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui » (Éphésiens 3:8-12). En tant que chrétiens, c’est tout un privilège de la part de Celui qui nous a appelés au salut.

L’auteur d’Hébreux 4:14-16 nous explique : « Puis donc que nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable. » Nous sommes vraiment privilégiés d’avoir un Souverain Sacrificateur qui, dans la chair, a été éprouvé en toutes choses, comme nous. Cependant, Lui n’a jamais péché. Jésus peut donc compatir à toutes nos infirmités et dans les épreuves que nous éprouvons quotidiennement.

Nous ne devrions jamais nous approcher du trône de grâce avec arrogance, mais plutôt en priant avec confiance, sachant fort bien que Dieu nous aime et fera tout pour exaucer les prières que nous Lui faisons en toute humilité. Ce n’est pas par notre mérite, mais plutôt parce que Christ Lui-même nous a ouvert la voie. « Ayant donc, frères, la liberté d’entrer dans le sanctuaire, par le sang de Jésus, chemin nouveau et vivant, qu’il nous a frayé à travers le voile, c’est-à-dire à travers Sa chair ; et ayant un grand Sacrificateur établi sur la maison de Dieu ; approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. Retenons sans fléchir la profession de notre espérance ; car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10:19-23).

Parce qu’Il a été éprouvé en toutes chosesr sans péché, et parce qu’Il a versé Son sang pour nous en ouvrant le voile du Saint des saints, si nous venons vers Lui avec foi, nous avons accès au Trône de Dieu pour Lui présenter nos demandes. Elles doivent néanmoins Lui être présentées selon Sa volonté. Et par la confiance que nous avons dans Sa volonté, nous savons que Dieu les entend. « Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:14-15). Peu importe si une demande particulière est immédiatement exaucée ou non, nous savons qu’elle le sera en Son temps. Mais nous avons la liberté de toujours aller vers Lui en temps de besoin. Car Il est notre Grand-Prêtre, notre Médiateur, notre Avocat auprès du Père, et Il fait intercession pour nous.

De nos jours, le mot que nous entendons le plus est « liberté ». Tout le monde veut être libre. Mais la Bible nous dit que la création est assujettie à la vanité et la servitude ou l’esclavage. Néanmoins, il existe une porte de sortie pour le chrétien : « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:21). Ce verset contient la première de onze mentions du mot grec eleutheria qui veut dire « liberté » et qui définit le message spirituel de ce mot splendide. Car c’est à cause du péché que Dieu a assujetti la création entière, animée et inanimée, à l’esclavage de la corruption. Ceci veut dire que tout ce qui existe est gouverné par la loi de la décadence. C’est une loi universelle d’une grandeur telle qu’elle est même reconnue par la science. La loi de l’entropie qui stipule que tout ce qui existe tend à se désagréger et à mourir.

Le Christ est venu pour mourir et payer la rançon du péché. Par Sa résurrection, Il a vaincu la mort afin qu’un jour Il délivre la création entière de la servitude de la corruption pour l’amener à la liberté glorieuse que partageront les enfants de Dieu. Ce sera un temps où tous les humains qui seront de la Famille de Dieu auront l’immortalité par la foi qu’ils ont eue en leur Sauveur Jésus. Cette ultime liberté parfaite peut être appropriée même présentement par : « celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais pratiquant les œuvres, celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait » (Jacques 1:25).

Quand nous devenons enfants de Dieu, le Saint-Esprit habite nos corps, et : « le Seigneur est l’Esprit ; et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17). Quelquefois, cependant, certains chrétiens abusent de cette nouvelle liberté de la loi du péché pour la tourner en licence et cela devient une perversion tragique de la liberté chrétienne. « Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne prenez pas prétexte de cette liberté pour vivre selon la chair ; mais assujettissez-vous les uns aux autres par la charité. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Galates 5:13-14). Tenez-vous donc fermes dans la liberté dont Christ vous a rendus libres et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de la servitude. Regardez plutôt vers la merveilleuse liberté qui vous attend dans l’éternité et dès maintenant sous la protection des anges.

Dans Psaume 34:5-9, le roi David nous annonce cette merveilleuse vérité : « J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? On en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. Goûtez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui se retire vers lui ! » Puisque les anges de Dieu sont normalement invisibles, nous avons peine à apprécier leur implication intime dans nos vies. Pourtant : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14). Ceci veut simplement dire que Dieu nous a donné un ange protecteur pour nous délivrer dans les moments dangereux.

Moïse fut inspiré de déclarer ceci, dans Psaume 91:11-12 : « Car il [Dieu] ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » Car : « Puisqu’il m’aime avec affection, dit le Seigneur, je le délivrerai ; je le mettrai en sûreté, car il connaît mon nom. Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je serai avec lui dans la détresse ; je l’en retirerai et le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir ma délivrance » (vs 14-16). Les anges sont parfois appelés par Dieu à frapper les ennemis de Dieu et de Son peuple. « Qu’ils soient honteux et confus, ceux qui en veulent à ma vie ; qu’ils reculent et qu’ils rougissent, ceux qui méditent mon malheur ! Qu’ils soient comme la paille livrée au vent, et que l’ange de l’Éternel les chasse ! Que leur chemin soit ténébreux et glissant, et que l’ange de l’Éternel les poursuive ! », nous dit David, dans Psaume 35:4-6.

Dieu nous a doué d’un esprit équilibré. Dans 2 Timothée 1:7, il est écrit : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence. » Le don dont parle Dieu est fondé sur un transfert d’autorité venant directement de Lui : « C’est pourquoi je te rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. » Le don ne fonctionne pas très bien si nous sommes trop timides pour l’employer. Et ce don n’est pas un don de pouvoir, mais le don d’utiliser « le don ». Ce que le Saint-Esprit nous accorde lors de notre baptême, Il nous l’accorde avec la capacité de l’utiliser pleinement.

Dans 1 Corinthiens 12:4-11, nous découvrons ceci : « Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur ; il y a aussi diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère toutes choses en tous. Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune. Car la parole de sagesse est donnée à l’un par l’Esprit ; la parole de science est donnée à l’autre par ce même Esprit ; un autre reçoit la foi par ce même Esprit ; un autre reçoit du même Esprit le don de guérir ; un autre, les opérations des miracles ; un autre, la prophétie ; un autre, le discernement des esprits ; un autre, la diversité des langues ; et un autre, le don d’interpréter les langues. Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît. » Donc, il ne faut jamais se comparer entre chrétiens.

N’oublions jamais que chaque don est donné avec amour. L’amour n’est pas le don, mais il fait partie du fruit de l’Esprit qui vient avec le don. N’eut été de la réflexion en nous du Sacrifice unilatéral de l’amour de notre Rédempteur, ces dons surnaturels pourraient bien être mal utilisés, ou même abusés pour une gloire personnelle. N’oublions jamais qu’ils doivent être utilisés pour le bien commun de l’Église et non pas pour s’enrichir. Remarquez ce que l’apôtre Jean déclare : « J’ai écrit à l’Église ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je viens, je lui rappellerai les œuvres qu’il fait, en tenant des discours malins contre nous, et que, ne se contentant pas de cela, il ne reçoit pas lui-même les frères, mais empêche ceux qui veulent le faire, et les chasse de l’Église » (3 Jean 1:9-10).

Le mot grec unique sophronismos qui veut dire « esprit équilibré » est une combinaison des verbes « sauver » et « contrôler ». Une combinaison parfaite d’amener le salut sous contrôle sans dommage volontaire. « Que chacun emploie le don selon qu’il a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! » (1 Pierre 4:10-11).

Les prophètes étaient intensément intéressés à notre salut, malgré qu’il : « leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:12). « Car je pense que Dieu nous a exposés, nous les apôtres, comme les derniers des hommes, comme des gens voués à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, et aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles mais vous êtes forts ; vous êtes dans l’honneur, mais nous sommes dans le mépris », nous déclare Paul dans 1 Corinthiens 4:9-10. Subséquemment, n’oubliez point l’hospitalité ; car par elle quelques-uns ont logé des anges sans le savoir.

Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance et du sang de l’aspersion qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. Ils ne sont pas omnipotents, omniprésents ou omniscients, parce que, comme nous, les anges furent créés par Dieu, simplement pour Lui obéir. Alors, c’est avec assurance que David leur dit : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges puissants en force, qui exécutez son commandement en obéissant à la voix de sa parole ! Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté ! Bénissez l’Éternel, vous toutes ses œuvres, dans tous les lieux de son empire ! Mon âme, bénis l’Éternel ! » (Psaumes 103:20-22).

Finalement, nous serons portés par eux en la présence de Dieu. C’est alors que nous comprendrons davantage tous les merveilleux services qu’ils nous ont rendus pendant notre séjour sur la terre dans nos corps physiques.

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