D.195 – Les Actes de Dieu

image_pdfimage_print

bible

Par Joseph Sakala

Jésus fit de nombreux miracles et de grandes foules se déplacèrent pour entendre Ses enseignements. Plusieurs crurent en Ses paroles et Le talonnèrent partout où Il Se déplaçait. À maintes reprises, Il leur annonça l’établissement prochain du Royaume de Dieu sur terre. Il déclara même que le Royaume était déjà parmi ce peuple, simplement parce que Lui, le Roi à venir, était là, parmi eux. Cependant, d’autres gens sont demeurés mécréants et L’ont abandonné. Un jour, alors que Jésus avait parlé pendant des heures, la foule ne voulut plus Le quitter et retourner à la maison. Voyant qu’ils avaient faim, Jésus fit un grand miracle en les nourrissant tous avec à peine cinq pains et deux poissons. « Et ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants » (Matthieu 14:21). Probablement une foule d’environ 10 000 personnes.

Regardons maintenant la suite de l’histoire. « Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à entrer dans la barque, et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait le peuple. Et après qu’il l’eut renvoyé, il monta sur la montagne, à part, pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul. Cependant la barque était déjà au milieu de la mer, battue des flots ; car le vent était contraire » (vs 22-24). Inutile de dire que Ses disciples devaient sûrement être effrayés. Poursuivons : « Et à la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Et ses disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ; et de la frayeur qu’ils eurent, ils crièrent. Mais aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous ; c’est moi, n’ayez point de peur » (vs 25-27). Les disciples semblèrent rassurés par Ses paroles.

Mais regardons le zèle de Pierre : « Et Pierre, répondant, lui dit : Seigneur ! si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Jésus lui dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la barque, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et [aussitôt] comme il commençait à enfoncer, il s’écria, et dit : Seigneur ! sauve-moi » (Matthieu 14:28-30). Pendant qu’il avait foi dans les paroles de Jésus, Pierre pouvait marcher sur les eaux, mais quand le doute s’installa dans son esprit et qu’il eut peur, il s’est mis à couler. Heureusement que Jésus était là ! « Et aussitôt Jésus étendit la main, et le prit, lui disant : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et quand ils furent entrés dans la barque, le vent cessa » (vs 31-32). Quelle fut alors la réaction des autres disciples ? Verset 33 : « Alors ceux qui étaient dans la barque vinrent, et l’adorèrent, en disant : Tu es véritablement le Fils de Dieu. » Ne sommes-nous pas comme cela, occasionnellement ? Quand tout va bien, il est facile d’être près de Dieu, mais qu’en est-il quand nous sommes frappés par l’épreuve ? N’est-ce pas à ce moment précis que nous devrions être encore plus près de Lui pour implorer Son secours et Sa protection ?

Revenons toutefois à notre récit. Le moment de livrer Jésus à la mort approchait, et le temps était venu d’annoncer à Ses disciples qu’Il allait fonder une Église afin de développer les futurs dirigeants de Son Royaume. Mais avant de leur annoncer cette merveilleuse nouvelle, notre Seigneur décide de leur faire passer une petite épreuve. Matthieu 16:13 : « Et Jésus étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, interrogeait ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? » Il est vraiment intéressant de voir leur réponse, au verset 14 : « Et ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Élie ; et les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. » Ils Lui donnent des évaluations des autres gens, mais Jésus poursuit Son interrogatoire : « Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (v. 15). Pierre est très catégorique : « Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (v. 16).

Nous avons lu ces paroles tellement souvent qu’elles semblent avoir perdu beaucoup de leur impact. Essayons néanmoins de nous placer dans le contexte de l’époque où elles furent prononcées. L’Empire romain commandait sur tous les territoires connus de la terre et ne tolérait aucune opposition à son règne. C’était un gouvernement absolu avec une armée extrêmement puissante qui n’acceptait aucune rébellion parmi ses sujets. Les Juifs détestaient les Romains et attendaient toujours leur Messie pour les délivrer de cette emprise. Le Christ, pour eux, était un personnage unique, attendu depuis des siècles, et le seul en qui ils avaient foi pour leur apporter la délivrance. C’était donc toute une déclaration de la part de Pierre à Jésus, qui a réagi immédiatement : « Et Jésus lui répondit : Tu es heureux, Simon, fils de Jona ; car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 16:17).

Jésus lui signale qu’il était impossible pour lui d’avoir compris pareille chose seulement par son esprit humain. Cette révélation lui venait directement de Dieu le Père Lui-même ! Alors, Jésus profite de cette occasion spéciale pour lui annoncer cette grande information : « Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre [petit caillou], et que sur cette pierre [ce roc, en parlant de Lui-même], je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Matthieu 16:18-19). En lui confiant les clefs du Royaume des cieux, Jésus venait de lui confier la responsabilité, non seulement de prêcher la façon de parvenir au Royaume, mais aussi de devenir le chef des apôtres dans cette grande entreprise divine.

Jésus lui a aussi dit que tout ce qu’il lierait sur la terre serait lié dans les cieux. Cette déclaration de Jésus ne fit pas de Pierre le chef de l’Église, mais simplement le chef des apôtres. Paul parla aux Éphésiens de la puissance de Dieu « qu’il a déployée en Christ, quand il l’a ressuscité des morts, et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de tout pouvoir, de toute domination, et de tout nom qui se puisse nommer, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir. Et il a mis toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour chef suprême de l’Église » (Éphésiens 1:20-22). Aucun homme n’a reçu ce pouvoir, sauf Jésus. Plusieurs églises sont dirigées par un chef qui exerce cette autorité sur son église seulement. Et il peut lier et délier ce que bon lui semble.

Pierre, en tant que chef des apôtres, avait reçu l’autorité de lier ou délier toute chose, en autant que sa décision était directement reliée aux instructions que Christ lui avait données durant Son ministère. Pierre ne pouvait changer aucune doctrine que Christ avait prêchée, ni s’approprier des pouvoirs qui contrevenaient à l’enseignement de Jésus. La toute dernière instruction que Jésus a donnée à Ses disciples fut : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que Je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20). Les règles du jeu étaient étroitement indiquées par le Chef Lui-même, Jésus-Christ. Étudiez vous-mêmes le Nouveau Testament pour voir s’il existe une seule référence à Pierre comme étant infaillible ou s’appropriant le nom de Dieu, i.e., « Saint Père ». Apocalypse 15:4 : « Seigneur ! qui ne te craindrait, et ne glorifierait ton nom ? Car tu es le seul Saint. »

Subséquemment, en recevant de Jésus l’administration de Son Église, Pierre devait continuer, avec les autres disciples, à prêcher la bonne nouvelle du salut tout en préparant une succession de nouveaux convertis pour continuer le travail jusqu’au retour de Jésus. Revenons, néanmoins, au moment où Jésus a annoncé tout cela à Pierre devant les autres disciples. D’abord : « Il défendit à ses disciples de dire à personne que lui, Jésus, fut le Christ » (Matthieu 16:20). Le temps n’était pas encore venu de proclamer cette énorme vérité au monde. Jésus devait premièrement confirmer Son ministère en accomplissant le travail que Dieu Lui avait confié.

Christ Se met plutôt à leur expliquer l’unique façon par laquelle le salut serait rendu disponible. Matthieu 16:21 : « Dès lors Jésus commença à déclarer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il y souffrît beaucoup de la part des sénateurs, et des principaux sacrificateurs, et des scribes, et qu’il y fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. » Jésus devait mourir afin d’ouvrir la porte de réconciliation avec Dieu le Père et ressusciter le troisième jour pour prouver qu’Il était le Christ tant attendu.

Alors que Jésus enseignait, quelques-uns des scribes et des pharisiens lui dirent : « Maître, nous voudrions te voir faire quelque miracle. » Ils L’avaient pourtant vu faire des miracles incontestables, mais, toujours incrédules, ils Lui demandent de faire quelque chose de très spécial pour leur prouver qu’Il était le Messie. Jésus, connaissant leur pensée leur dit : « Une race méchante et adultère demande un miracle ; mais il ne lui en sera accordé aucun autre que celui du prophète Jonas. Car comme Jonas fut dans le ventre d’un grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits » (Matthieu 12:39-40). Jésus utilise un autre contexte pour leur dévoiler la même chose qu’Il avait dite auparavant à Ses disciples.

Cette fois, au lieu de faire un miracle, Jésus leur rappelle le miracle passé que Dieu avait accompli avec Jonas. Autant Jonas avait été délivré du ventre d’un grand poisson au bout de trois jours, autant Jésus devait ressusciter aussi au bout de trois jours. Jésus dépose toute Sa crédibilité sur la table en leur citant ce miracle. Tous ceux qui étaient là connaissaient l’histoire de Jonas et sa véracité. Tous savaient aussi qu’un homme ne peut pas ressusciter sans l’intervention divine. Alors, Jésus leur dit que ce serait pour eux le seul miracle pour prouver qu’Il était vraiment le Christ. Il devait mourir devant plusieurs témoins, passer trois jours et trois nuits dans la tombe, puis ressusciter au bout de 72 heures avant même que commence dans Sa chair le processus de décomposition. Souvenez-vous de Lazare que Jésus avait ressuscité après quatre jours alors qu’il commençait déjà à sentir. C’était à prendre ou à laisser !

En 2006, le croyons-nous réellement ? Est-ce important pour le chrétien ? Absolument, car notre salut aussi dépend de l’accomplissement de ce qu’Il a déclaré. La plus grande hérésie véhiculée de nos jours, c’est de tenter de prouver que Jésus n’est pas vraiment mort sur la croix. On voudrait semer ce doute dans l’esprit des gens en déclarant que Jésus avait seulement perdu connaissance sur la croix et, avec la complicité de Ses disciples, a pu Se sauver du sépulcre dans lequel on L’avait placé, afin de poursuivre Son enseignement et mourir éventuellement de vieillesse. Si cela s’avérerait, il faudrait maintenant détruire ou anéantir plusieurs versets de la Bible. Paul, sous l’inspiration divine, a déclaré ceci : « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ est mort en son temps, pour des impies » (Romains 5:6). Alors, doit-on croire les hommes ou la Parole de Dieu ? Ce même Paul nous dit que, si nous en sommes rendus là, « que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4).

Revenons à Matthieu 16. Après avoir entendu cette nouvelle du salut venant de la bouche même de notre Sauveur, que fait Pierre qui, inspiré quelques instants plus tôt par le Père, avait ouvertement déclaré que Jésus était le Christ ? Matthieu 16:22 : « Alors Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre et à lui dire : A Dieu ne plaise, Seigneur ! cela ne t’arrivera point. » Pauvre Pierre, conduit à ce moment-là par ses émotions ; il tente d’empêcher Jésus d’accomplir la mission pour laquelle Dieu L’avait envoyé. Celle de verser Son précieux sang jusqu’à la mort, afin de réconcilier l’humanité entière avec le Père et lui offrir, par le salut, une résurrection à l’immortalité dans la Famille de Dieu.

De ce fait, qui inspirait Pierre pour déclarer pareille chose ? Jésus le savait et a immédiatement réagi en S’adressant directement au coupable. « Mais Jésus, se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (Matthieu 16:23). Pierre était momentanément inspiré par Satan. Il y a une énorme leçon pour le chrétien ici. Spirituellement parlant, nous sommes forts en autant que nous nous laissons guider par l’Esprit de Dieu, sinon nos pensées redeviennent celles des hommes, guidées par l’Adversaire. Alors, l’enseignement adressé à Pierre devrait constamment nous servir dans notre cheminement personnel vers le Royaume.

Quand nous voyons des catastrophes, telles un tremblement de terre, nous avons tendance à dire que c’est un acte de Dieu. Vous souvenez-vous de ce que Dieu a fait avec les enfants d’Israël, juste avant de leur donner les dix commandements ? Exode 19:18 : « Or, le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l’Éternel y était descendu dans le feu ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. » Un tremblement de terre avant de recevoir Ses commandements. Le plus bel acte de Dieu à l’humanité entière, c’est le salut qui nous est offert par la mort et la résurrection de Son Fils unique. Cet acte merveilleux ne devait pas passer inaperçu non plus. Paul nous décrit, dans le livre aux Hébreux, comment nous sommes parvenus à Jésus, le Médiateur d’une Nouvelle Alliance.

Hébreux 12:18-21 : « Or, vous ne vous êtes pas approchés de la montagne qu’on pouvait toucher avec la main, et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée épaisse, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, qui fut tel que ceux qui l’entendirent, prièrent que la parole ne leur fût plus adressée. Car ils ne pouvaient supporter cet ordre : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée, ou percée d’un dard. Et ce qui paraissait était si terrible, que Moïse dit : Je suis épouvanté et tout tremblant. » Voilà l’expérience par laquelle la nation d’Israël a dû passer, mais pas ceux de la Nouvelle Alliance. « Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel » (Hébreux 12:22-24).

Il est question, ici, de tous ceux que Dieu S’est choisis comme Élus tout au long des siècles, un par un, depuis Abel le juste, les premiers-nés de Son Royaume, parvenus à la perfection, qui attendent patiemment la Première Résurrection à l’immortalité. Donc, l’Ancienne Alliance avait pris naissance avec un tremblement de terre, où le Mont Sinaï a tellement frémi que même Moïse fut épouvanté et tout tremblant. Qu’en est-il de la Nouvelle Alliance ? Nous, chrétiens, persévérant dans la foi, nous avons notre certitude ancrée dans deux tremblements de terre qui sont venus encadrer le plus bel acte de Dieu. Je parle de l’intervention directe de notre Créateur dans l’histoire de l’humanité. Ils sont là comme des piliers pour encadrer le salut par la mort et la résurrection de notre Sauveur.

Allons voir d’abord ce qui est arrivé au moment précis de Sa mort. Matthieu 27: 51 : « En même temps, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent. » Ce tremblement venait de souligner que Jésus, Dieu dans la chair, avait payé la rançon pour tous nos péchés. Cela était suffisant pour notre salut en ouvrant la porte à notre réconciliation avec Dieu Lui-même. Ce tremblement de terre était aussi une confirmation que cet acte de Dieu venait d’éclipser et de surpasser tout ce que la loi pouvait réaliser. Le voile du temple symbolisait l’Ancienne Alliance qui limitait l’accès au trône de la miséricorde. Durant l’Ancienne Alliance, seul le souverain sacrificateur pouvait traverser le voile pour entrer dans le Saint des saints, et ce, une seule fois par année.

Au moment précis où Jésus a rendu l’esprit, Dieu Lui-même a déchiré ce voile du haut en bas. Ce geste annonçait que le salaire du péché, qui donne la mort, était maintenant payé au complet par Jésus. Depuis lors, le chrétien a directement accès au trône même de Dieu, et en tout temps, pour être secouru par Lui. Réalisons-nous vraiment ce que la mort de Jésus a fondé pour nous ? Ce tremblement de terre nous indique que le salut n’est pas une question de loi et de grâce. Le salut vient par la grâce seulement, par le moyen de la foi, à cause du sang versé de Jésus. Sans cette foi, il n’y a aucun salut possible, car le salut ne peut venir d’ailleurs. Actes 4:11-12 : « Ce Jésus est la pierre, qui a été rejetée par vous qui bâtissez, qui a été faite la principale pierre de l’angle. Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Un jour, alors que la Pâque des Juifs approchait, Jésus entra dans le temple et fut indigné en voyant le désordre dans lequel les vendeurs d’animaux agissaient ; alors Il S’est approché d’eux : « Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous du temple, et les brebis et les taureaux ; il répandit la monnaie des changeurs, et renversa leurs tables. Et il dit à ceux qui vendaient les pigeons : Ôtez cela d’ici, et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché. Alors ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison m’a dévoré » (Jean 2:15-17). Ils se rappelèrent une citation de David au sujet du Messie à venir : « Je suis devenu un étranger pour mes frères, et un inconnu pour les fils de ma mère. Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi » (Psaumes 69:9-10). Ce sont des versets messianiques que les pharisiens connaissaient très bien, car le Messie serait confirmé en les prononçant durant Son ministère.

Puisqu’ils n’acceptaient pas Jésus comme étant le Messie : « Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ? » (Jean 2:18). Ils lui demandaient ouvertement un signe évident pour leur prouver qu’Il était véritablement le Messie. Alors que tout se passait au temple, Jésus utilise cette opportunité pour leur dire : « Abattez ce temple, et je le relèverai dans trois jours » (Jean 2:19). Ces paroles sont passé dix pieds au-dessus de leurs têtes et : « Les Juifs lui dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et tu le relèveras dans trois jours ? » (v. 20). Ces Juifs n’avaient pas compris que Jésus ne parlait pas du temple physique : « Mais il parlait du temple de son corps » (v. 21). Voilà encore une fois le seul signe que Jésus leur donnerait, dans un autre contexte cette fois, pour leur prouver premièrement qu’Il était réellement le Messie qu’ils attendaient et, deuxièmement, qu’Il vaincrait la mort en ressuscitant après trois jours, tel que prédit.

Jusqu’ici, nous avons vu Jésus toujours utiliser le même signe, mais de trois manières différentes pour prouver qu’Il était le Messie. Même Ses disciples n’avaient pas saisi la profondeur des paroles de Jésus : « Après donc qu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il leur avait dit cela ; et ils crurent à l’Écriture et à cette parole que Jésus avait dite » (Jean 2:22). Ce n’est qu’après Sa résurrection que Ses disciples l’ont finalement compris. Regardons ce qui s’est passé lors de cette résurrection. Matthieu 28:1-2 : « Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent pour voir le sépulcre. Et voici, il y avait eu un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur, descendu du ciel, était venu, avait roulé la pierre en dehors de l’entrée du sépulcre, et s’était assis dessus. » Mais où était Jésus ? « Or l’ange, prenant la parole, dit aux femmes : Pour vous, ne craignez point, car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était couché » (vs 5-6).

La mort et la résurrection de Christ sont le fondement et l’espérance même du christianisme. Un tremblement de terre lors de sa mort et un autre lors de Sa résurrection. Deux grandes colonnes pour encadrer notre salut. La crucifixion et la résurrection accentuées par les tremblements sont pour nous le rappel d’un souvenir extraordinaire : que Jésus est venu pour payer une dette qu’il n’avait pas contractée, parce que nous avions contracté une dette que nous ne pouvions pas payer. Donc, nous prêchons le salut par la grâce ! Alors, que pouvons-nous faire pour être sauvés ? Absolument rien, car aucune œuvre de notre part ne pourrait nous le procurer. Nous avons tous péché et nous savons que le salaire du péché, c’est la mort, et nous ne pouvons rien produire pour changer cela.

Mais Dieu nous a donné la solution pour parvenir au salut. Il faut d’abord accepter volontairement de nous repentir de nos péchés. Ensuite, il faut reconnaître le sacrifice de Jésus comme étant le seul qui peut nous sauver. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Puisque Jésus est notre Avocat auprès du Père, il faut aussi reconnaître que nous avons constamment besoin de Lui. Il est absolument essentiel de comprendre que rien qui puisse venir de nos efforts ne pourrait nous justifier aux yeux de Dieu. Seul le sacrifice de Jésus a tout accompli. Quand nous reconnaissons et acceptons cela, et que nous sommes baptisés, c’est alors que tous nos péchés passés sont effacés et nous recevons le don du Saint-Esprit. Étant ainsi réconciliés avec Dieu, notre nom est aussi inscrit dans le livre de vie, car Dieu nous a placés sous Sa grâce.

Puisque la grâce est un don gratuit de Dieu et non le résultat de nos œuvres, tout ce qui nous reste à faire présentement, c’est d’attendre patiemment, soit l’avènement de Jésus, soit de mourir dans la foi. Croyez-vous vraiment cela ? Pourtant, nous voyons ceci écrit dans Éphésiens 2:8-9 : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Laissez moi vous déclarer que ceux qui s’arrêtent à ces deux versets seulement, semblent avoir trop de versets dans leur Bible. Je m’explique : Car étant maintenant sauvés par la grâce, Dieu S’attend à davantage de nous : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). C’est Dieu qui Se met à nous guider par Son Esprit à accomplir les œuvres qu’Il a préparées d’avance pour nous.

Certains chrétiens, encore attachés à la loi, croient que, lorsque nous parlons de la grâce, nous voulons dire qu’il n’y a plus de loi à suivre, qu’il s’agit d’une dispense totale nous permettant de pécher sans plus de conséquence. Grâce ne veut pas dire licence ! Mais commettre un péché ne nous empêche pas de demeurer sous la grâce vers le salut. Car Dieu pardonne toujours celui qui se repent et confesse son péché. Jésus n’a pas aboli toute loi. Il a remplacé les lois de l’Ancienne Alliance par des lois nouvelles que Paul appela la Loi de Christ. Aux Galates, Paul a déclaré ceci : « Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ » (Galates 6:2). Et aux Corinthiens, Paul leur a dit : « J’ai été comme Juif avec les Juifs, afin de gagner les Juifs ; comme sous la loi avec ceux qui sont sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; comme sans loi, avec ceux qui sont sans loi (quoique je ne sois point sans loi à l’égard de Dieu, puisque je suis sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi » (1 Corinthiens 9:20-21).

En revanche, certains évangélistes prêchent ouvertement que, puisque nous ne pouvons rien faire pour mériter notre salut, le converti peut poursuivre sa vie à faire ce qui lui plaît, en toute liberté, car son salut est automatiquement assuré. « Une fois sauvé, toujours sauvé ! » Alors, il faudrait que ces pasteurs corrigent aussi leurs Bibles, car bon nombre de passages deviennent superflus et devraient être rayés. Ceux qui croient avoir le droit de faire leur propre volonté en rejetant les bonnes œuvres à faire que Dieu a préparées d’avance pour eux, ou la nécessité constante du sacrifice de Christ pour effacer les nouveaux péchés qu’ils commettent, rejettent par le fait même leur seul Avocat auprès du Père, Jésus le Juste, comme victime expiatoire pour leurs nouveaux péchés. Jean, s’adressant à des convertis, a déclaré ceci : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:8-10).

Jean s’adresse ici à des membres baptisés de l’Église que Christ a fondée. Un enfant de Dieu, étant sorti des ténèbres du monde, doit marcher dans la lumière de la vérité, étant toujours en communion avec son Sauveur. « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions [volontairement] dans les ténèbres, nous mentons, et nous n’agissons pas selon la vérité » (1 Jean 1:6). Un chrétien qui décide de poursuivre cette voie risque de se mettre en grand danger devant Dieu. « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (v. 7). Alors, Jean nous exhorte en déclarant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2).

Comment savoir, alors, si nous avons réellement connu Christ ? Est-ce lors d’une conversion spontanée dans un stade sportif, sous le coup de l’émotion ? Remarquez que c’est possible, mais la véritable conversion comporte aussi un engagement envers notre Dieu. C’est « par ceci [que] nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements » (v. 3). Garder les commandements de Dieu fait donc partie des œuvres que Dieu a préparées d’avance pour nous. Car, ayant été créés en Jésus-Christ lors de notre baptême, Dieu Se met à nous guider par Son Esprit, afin que nous marchions maintenant dans la voie qu’Il nous a tracée et qui nous amènera un jour au Royaume. Tandis que « celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui » (1 Jean 2:4). Alors, qui dit qu’une fois sauvé toujours sauvé ? Dieu, ou les hommes qui vendent un salut facile sans aucun effort ?

Si le salut était garanti sans aucun effort de la part du converti, pourquoi Paul aurait-il été inspiré d’écrire ceci aux Hébreux : « Car ceux qui ont été une fois illuminés [par la vérité], qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu’ils crucifient pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie » (Hébreux 6:4-6). Ce passage nous dit simplement que la personne ayant reçu le don du Saint-Esprit, et qui décide volontairement de retourner vivre dans le péché, rejette le sacrifice de Christ par lequel elle a été placée sous la grâce. Donc, c’est comme si cette personne crucifiait Jésus une seconde fois pour elle-même, croyant ainsi pouvoir pécher volontairement, sans en avoir à payer les conséquences. Mais Paul nous dit le contraire : « Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifices pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires » (Hébreux 10:26-27).

Cet individu commettrait, de ce fait, le péché impardonnable, le seul que même Dieu refusera de pardonner, car il expose à la honte et à la disgrâce le Fils de Dieu, par qui il avait reçu le salut. C’est de ce péché-là dont parlait l’apôtre Jean, dans 1 Jean 5:16 : « Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne mène point à la mort, il priera, et Dieu lui accordera la vie de ceux qui ne commettent pas un péché qui mène à la mort. Il y a un péché [néanmoins] qui mène à la mort : je ne dis pas de prier pour ce péché-là. » Si Jean nous parle d’un tel péché c’est qu’il peut être commis. Il n’y a plus de sacrifice possible pour un tel individu, car il porte atteinte au caractère sacré du sang de l’Alliance par lequel il fut sanctifié. Voilà pourquoi Paul ajoute : « De quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sanctifié, et qui outragera l’Esprit de la grâce ? » (v. 29). Ce péché sera impardonnable parce qu’il est une insulte et un sacrilège direct contre le Saint-Esprit.

C’est aussi  à cela que Jésus faisait allusion quand Il a déclaré : « C’est pourquoi je vous dis que tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne leur sera point pardonné. Et si quelqu’un a parlé contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais celui qui aura parlé contre le Saint-Esprit n’en obtiendra le pardon, ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir » (Matthieu 12:31-32). Paul avait très bien compris cette instruction de Jésus quand il a écrit qu’à cause de son cœur totalement endurci, il était impossible que cet individu parvienne une autre fois à la repentance, et il ne lui restait « …qu’une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires » (Hébreux 10:27). Et, au verset 31, il ajoute : « C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. »

Jésus n’est pas ému par ceux qui crient Seigneur ! Seigneur !, croyant que c’est tout ce qu’il faut pour être sauvé. Il a Lui-même dit, dans Matthieu 7:21 : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Jésus n’est pas touché par ceux qui prêchent un salut tellement facile que, quoique vous fassiez après votre conversion, la grâce vous immunise automatiquement contre le feu de la géhenne. Ces gens prêchent quasiment un salut dans le péché. Dès les débuts de l’Église, Paul avait déjà détecté un tel problème dans la congrégation qu’il avait fondée à Rome. Donc, à ces Romains convertis, Paul leur écrit : « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? » (Romains 6:1-2).

Même si les gens prêchent au nom de Jésus, faisant abondamment de miracles, Jésus nous met en garde contre ces ouvriers trompeurs déguisés en ministres de justice. « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité » (Matthieu 7:22-23). Le fait de faire abondamment de « miracles », dont beaucoup sont pure fraude, montés de toute pièce en pleine télévision, n’est pas la preuve que cet individu est un ministre de Christ. La Bible nous dit de vérifier toute chose. Alors, vérifiez ce que ces évangélistes prêchent afin de vous assurer que tout correspond parfaitement à l’enseignement de Christ, sinon ne les croyez pas. Leurs supposés miracles ne sont là que pour piquer votre curiosité afin de mieux vous séduire. Jésus nous dit : « Vous les connaîtrez donc à leurs fruits » (v. 20).

Par cupidité, ils se déguisent en ministres de Christ. Mais Jésus leur dira ouvertement : « Je ne vous ai jamais connus, vous qui faites métier d’iniquité ! » Au sujet de ces prédicateurs, Paul nous confirme : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:13-15). Lorsqu’il portait le nom de Lucifer, il était réellement un ange de lumière, car son nom voulait dire « porteur de lumière ». Mais depuis sa déchéance, il tente toujours de se déguiser en ange de lumière pour séduire les gens, même si aujourd’hui Satan est l’ange des ténèbres. Sachez cependant, qu’il réussit encore très bien dans cette fraude séductrice, mais son temps achève et il le sait.

Rappelons-nous toujours que nous avons été rachetés à grand prix. Jésus a investi Son précieux sang pour payer la rançon de nos péchés. Il a donné Sa vie pour sauver la nôtre, un sacrifice qui ne devrait jamais être pris à la légère. En conséquence, parce que nous sommes sous la grâce, Jésus S’attend à quelque chose de notre part. « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). Le salut doit alors nous pousser à agir. Pas pour être sauvé. C’est déjà fait ! Nos œuvres devraient plutôt manifester notre reconnaissance envers Dieu pour quelque chose qui est déjà accompli. Elles doivent être motivées par l’amour et non par obligation ou par crainte. Nos œuvres sont également un témoignage du salut que nous avons déjà reçu. Elles sont notre sceau d’ambassadeurs. Cependant, seule l’œuvre de Christ est parfaite aux yeux du Père, donc seul Jésus peut nous amener en Sa présence. Voilà pourquoi nous devons toujours nous présenter devant le trône de la grâce, au nom de Jésus, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans le temps convenable.

Il est extrêmement difficile pour nous, convertis, d’accepter pleinement que nos meilleurs efforts, aussi bons soient-ils, sont comme des guenilles sales devant Dieu. Nous avons constamment besoin de la justice de Jésus, gratuitement donnée par Sa grâce. Jésus n’a jamais exigé que nous soyons parfaits lors de notre appel. Si nous avions attendu d’être parfaits avant qu’Il entre dans notre vie, nous aurions attendu à tout jamais. Au contraire, Il nous a dit : « Venez comme vous êtes ». Jésus est mort pour nous alors que nous étions encore dans nos péchés. Nous connaissons cette vérité et, grâce à Jésus, cette vérité nous a libérés du joug du péché sous lequel nous étions auparavant. Nous n’avons plus à nous préoccuper de savoir si nous sommes à la hauteur devant Christ. Grâce à Lui, Jésus nous assure que nous sommes sans reproche, si nous marchons avec Lui.

Cela fait toute la différence ! Parce que Jésus a vaincu la mort, nous avons présentement la vie par Lui, car nous voulons vivre en Lui par la foi. Il nous a tout donné pour que nous devenions enfants immortels de Dieu. Nous ne pourrons jamais Le remercier assez pour cela. Voilà pourquoi ce qui ferait le plus de chagrin à Dieu, ce serait de voir un de Ses enfants rejeter volontairement tout cela en rébellion contre Jésus, après avoir goûté au Saint-Esprit. Dieu est amour et Son but n’est pas de nous détruire. Au contraire, Il veut que nous parvenions tous au salut, car Il désire nous donner Son Royaume. Regardons ensemble comment Paul rappelle cela aux Colossiens. « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre » (Colossiens 1:21-23).

Alors, étant convertis à Christ, nous sommes présentement sous la grâce. Sommes-nous, cependant, déjà sauvés ? Laissons Jésus répondre à cette question. Dans Matthieu 24:13, Jésus a dit : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé. » Le chrétien doit persévérer dans la foi jusqu’à la fin de sa vie. Par contre, il y a une promesse extraordinaire attachée à cette déclaration de Christ. Simplement dit, si le chrétien persévère jusqu’à la fin, il lui est impossible de perdre son salut. Nous avons cette garantie que personne ne pourra ravir de la main de Jésus ceux qui demeurent ainsi près de Lui. Car : « Je leur donne la vie éternelle [nous dit Jésus], elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main » (Jean 10:28).

Mais dans quoi au juste, cette foi dans laquelle nous devons persévérer nous implique-t-elle ? Elle nous engage dans l’obéissance volontaire aux commandements de Jésus d’aimer Dieu de tout notre cœur et d’aimer notre prochain, tout en pratiquant les bonnes œuvres que Dieu avait préparées d’avance pour nous. Chaque bonne œuvre que nous produisons avec joie vient de Dieu, car c’est Son Esprit qui nous guide à les accomplir. Ce travail se résume clairement à être un exemple vivant pour tous ceux avec qui nous venons en contact. Ensuite, si leur cœur est disposé à en savoir plus, on peut leur enseigner discrètement à garder tout ce que Jésus nous a commandé. Si nous faisons cela, Jésus nous dit : « Voici, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:20).

Jésus nous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par Sa mort, pour nous présenter devant Lui saints, sans tache et irrépréhensibles. Mais il y a une condition ici : « Pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel » (Colossiens 1:23). Et c’est justement pour cela que Paul lui-même avait été fait ministre. Si nous demeurons enraciné dans la foi, l’Évangile nous donne l’espérance inébranlable de faire partie du Royaume. Jésus nous a dit de faire des disciples et de les baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en leur enseignant tout ce qu’Il nous a prescrit et non n’importe quelle croyance personnelle. Si Jésus a donné cette instruction à Ses disciples, c’est qu’il y avait une raison.

Paul nous donne cette raison, car, avant la prédication de Jésus, la Parole de Dieu fut : « Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses saints ; à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire » (1 Colossiens 1:26-27). Par conséquent, les chrétiens doivent participer personnellement à cette évangélisation. De quelle façon ? Nous savons que, lors de notre conversion, le Saint-Esprit nous a donné un don que nous devons utiliser. Au fil des siècles, certains l’ont fait en tant qu’apôtres, tandis que d’autres l’ont fait comme prophètes, ou prédicateurs, ou pasteurs de congrégations. Certains ont été utilisés pour l’enseignement individuel. Alors, l’on ne devrait jamais se comparer entre chrétiens, car : « un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît » (1 Corinthiens 12:11).

Voilà la raison principale pour laquelle Jésus a fondé Son Église. Tous les dons énumérés dans 1 Corinthiens 12 doivent servir dans le but de perfectionner les saints afin de mieux les préparer dans leur ministère individuel pour l’édification du corps de Christ. Ce travail s’est poursuivi tout au long des siècles, de manière à ce que tous ceux que Dieu S’est choisis comme élus parviennent à l’unité de la foi et de la véritable connaissance de Jésus. Cela veut dire que nous devons étudier la vie de Jésus avec une ardeur telle que nous désirerons devenir imitateurs de Christ. Même dans notre imperfection, nous devons tenter d’agir comme Lui, enseigner comme Lui, ayant toujours cette vision de Lui ressembler de plus en plus. À cela, Paul ajoute : « Et prenons garde les uns aux autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N’abandonnons point notre assemblée, comme quelques-uns ont coutume de faire, mais exhortons-nous les uns les autres, et cela d’autant plus que vous voyez approcher le Jour » (Hébreux 10:24-25).

Ce passage est toujours demeuré un prétexte clé pour empêcher certaines gens de quitter une congrégation. Certains pasteurs l’ont même utilisé pour donner l’impression qu’en quittant leur congrégation, l’individu était presque destiné au feu de la géhenne. Mais que voulait dire Paul en déclarant de ne pas abandonner notre assemblée ? D’abord, il faut noter que Paul utilise le singulier, ici, car il ne dit pas « nos assemblées ». Pourtant, Paul en avait créées plusieurs dans ses multiples déplacements. Vous noterez aussi que Paul ne s’adresse pas à une congrégation particulière, mais à des Hébreux convertis et probablement dans la dispersion à cause des persécutions venant des Juifs non convertis. Paul lui-même nous dit, dans 1 Corinthiens 11:1 : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ. » Il devient donc évident que Paul fait référence à notre assemblée avec Jésus notre Sauveur, et pas n’importe quelle sorte d’assemblée. L’assemblée en tant que membres du Corps de Christ et non comme rassemblement obligatoire d’un groupe de chrétiens supervisés.

Alors, qu’est-ce qui constitue une assemblée avec Jésus ? Est-ce une foule de gens réunie dans un bâtiment appelé « église » ? C’est possible. Cette assemblée pourrait-elle se réunir dans une salle quelconque ou même dans une maison ? Sûrement ! Combien faut-il être de personnes pour se désigner comme assemblée ? Laissons Jésus Lui-même nous répondre : « Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en Mon nom, je suis là au milieu d’elles » (Matthieu 18:20). Donc, aussi peu que deux ou trois personnes suffisent, mais il faut que ce soit au nom de Christ.

On est très loin des « mega-churches » à l’américaine où s’assemblent des dizaines de milliers de personnes, et où les dirigeants de ces opulentes assemblées rivalisent entre eux pour savoir qui aura la congrégation la plus volumineuse ! Et il faut vraiment écouter les messages déversés sur ces brebis spirituellement maigrichonnes qui absorbent à peu près n’importe quoi comme doctrines et qui, sans le réaliser, se dirigent aveuglément vers l’œcuménisme… ! On y entend de plus en plus de concepts nouvel âge et de moins en moins de vérités bibliques ! Quand des chrétiens s’assemblent, le Saint-Esprit les instruit, alors la réunion doit se faire dans l’unité et dans la paix, car Dieu n’est pas un Dieu de confusion. Pour vivre cette unité dans la foi toute assemblée de chrétiens, peu importe le nombre, doit posséder au moins trois qualités.

D’abord, on ne doit pas se réunir uniquement par tradition ou par habitude. Ceux qui se réunissent doivent vraiment désirer se rassembler pour rendre gloire à Dieu, pour fraterniser dans la joie, et s’instruire mutuellement dans les Écritures, afin de pouvoir utiliser cette connaissance pour éduquer, à leur tour, ceux qui ont le cœur bien disposé à rechercher la vérité. La deuxième qualité qui doit régner dans toute assemblée de chrétiens, c’est l’esprit d’harmonie parmi les participants. Une pareille ambiance nous prépare à vouloir vivre et partager une telle unité pendant l’éternité. Je ne veux pas insinuer que chaque assemblée sera parfaite, mais en sera plutôt une qui fait des efforts vers cette perfection, où les participants souhaitent le bien-être des autres. Paul nous encourage à créer une telle atmosphère dans Hébreux 10:24, en déclarant : « Prenons garde les uns aux autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. » Une assemblée qui travaille dans ce but est un bon rassemblement.

Une troisième qualité que doit rechercher une assemblée au nom de Christ, c’est de découvrir les dons de chacun afin de les mettre en évidence pour aider ceux de l’extérieur par une évangélisation individuelle. Voilà pourquoi Paul nous dit : « Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur ; il y a aussi diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère toutes choses en tous. Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune » (1 Corinthiens 12:4-7). Croyez-le ou non, chaque chrétien, après sa conversion, devient en quelque sorte un ministre de Christ pour propager la bonne nouvelle du Royaume. Une assemblée au nom de Jésus se résume alors à ceci : rendre gloire à Dieu, avoir une bonne réunion fraternelle, et tout cela afin de rendre un bon témoignage dans le monde en tant qu’ambassadeurs de Christ.

Est-ce vraiment ce qui se passe présentement dans les assemblées des différentes églises ? Quand les pasteurs auront réussi à établir cette sorte d’unité dans leurs congrégations, ils pourront aussi se réjouir d’avoir une fraternisation bien équilibrée. Ce qui arrive malheureusement dans bon nombre de congrégations, c’est qu’elles deviennent trop centrées sur elles-mêmes, au lieu d’évangéliser par l’exemple à l’extérieur. L’évangélisation efficace doit se faire d’une manière discrète et sage, afin de ne pas toujours donner l’impression d’accuser en prêchant. À ceux qui agissent de la sorte Paul leur déclare : « Car je leur rends ce témoignage, qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais un zèle sans connaissance ; car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu » (Romains 10:2-3). C’est un zèle qui  peut facilement produire plus d’ennemis que d’amis. Prêchons plutôt par l’exemple en étant une lumière parmi ceux avec qui nous venons en contact.

Soyons polis, souriants, gentils et coopératifs. Néanmoins, rappelons-nous aussi que, même si nous sommes dans le monde, nous ne devons pas en faire partie. Le chrétien est un ambassadeur de Christ. Alors, que notre Sauveur puisse être fier de la façon que nous Le représentons. N’ayons pas crainte d’exprimer nos croyances avec douceur, mais avec fermeté également et sans compromis. N’ayons pas peur d’affirmer que Jésus a vécu une vie parfaite à notre place, chose que nous n’aurions jamais pu accomplir. Proclamons ouvertement qu’Il nous a offert le salut et Sa perfection, à la place de notre imperfection, comme un don gratuit de Son grand amour pour nous. Il était impossible pour nous de mériter cette perfection qui nous procure le salut, peu importe la quantité de bonnes œuvres exécutées par nos propres efforts. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:8-9).

N’ayons crainte de reconnaître que nous sommes pécheurs, ayant besoin du Sauveur ; que Son pardon est là, aussi souvent que nous le demandons ; que nous tendons notre main de mendiant, afin de recevoir de Lui le cadeau du Roi ; que nous sommes prêts à confesser nos péchés et nous en repentir, afin de faire le volte-face qui nous pointe vers le Royaume. N’ayons pas peur d’admettre que nous ne sommes pas maître de notre vie, mais que le véritable Maître est Jésus. Soyons capables de proclamer ouvertement que Jésus était la Parole même de Dieu vivant en chair. Jésus l’a prouvé en triomphant sur la mort, qui, pourtant, est le lot de chaque humain jusqu’à ce jour. « Mais Dieu l’a ressuscité, ayant rompu les liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il [Jésus] fût retenu par elle » (Actes 2:24). Si nous faisons cela, alors, tout comme Paul, nous devenons des imitateurs de Christ.

Cette attitude ne peut que porter de bons fruits puisqu’elle nous fait percevoir l’unité d’esprit, voulue par Dieu, avec ceux qui croient les mêmes choses essentielles que nous, savoir, que Jésus est le seul Sauveur de l’humanité. Ces gens partagent aussi notre croyance qu’il va y voir une résurrection, qu’il faut continuer à accepter le sacrifice de Jésus, et qu’il faut  persévérer jusqu’à la fin ; qu’il y a un Royaume de Dieu qui sera établi sur cette terre pour remplacer tous les royaumes du monde. Ne perdons surtout pas notre temps à générer de vaines discussions sur des détails qui n’ont rien à voir avec le salut. Les gens qui s’intéressent au salut sont beaucoup plus réceptifs à écouter ce que la Bible enseigne, car c’est un sujet qui peut être très captivant pour quelqu’un qui veut se tourner vers Dieu. Faisons de la conversation et laissons Dieu S’occuper de la conversion.

Continuons à prêcher un Christ Sauveur, tout-puissant, héritier de tout ce qui existe au ciel et sur la terre. Pas un petit enfant né dans la faiblesse et sans pouvoir, ou un homme toujours mort sur une croix. Jésus est ressuscité et toujours vivant. Ayant convoqué Ses disciples juste avant de monter au ciel : « Jésus, s’approchant, leur parla et leur dit : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Regardons maintenant ce que Paul nous dit : « Or, que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné dans sa grâce une consolation éternelle, et une bonne espérance, console vos cœurs, et vous affermisse en toute bonne doctrine et en toute bonne œuvre » (2 Thessaloniciens 2:16-17, version d’Ostervald tirée des Textes Reçus). Voyez-vous ici deux personnes divines ? Non, vous remarquez que Paul ne distingue absolument pas le Père du Fils. Tous les verbes sont au singulier, car il s’agit d’une seule Personne ! Jésus est Dieu !

Regardons ensemble la prophétie d’Ésaïe annonçant la venue de Jésus quelques 700 années avant Sa naissance en chair humaine. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de la paix » (Ésaïe 9:5). Jésus et le Père sont un, et le même. Regardons ce qui se passera alors que Jésus reviendra en puissance pour établir Son Royaume ici bas. « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il [singulier] régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, QUI ES, et QUI ÉTAIS, et QUI SERAS, de ce que tu as pris en main ta grande puissance, et de ce que tu es entré dans ton règne » (Apocalypse 11:15-17). Jésus est appelé Seigneur Dieu Tout-puissant, l’Éternel qui es, qui étais et qui seras, et qui entre maintenant dans Son règne.

Un jour, Jésus reviendra dans la gloire et nous allons partager cette gloire dans Son Royaume avec un corps glorieux et immortel. En tant qu’héritiers avec Christ dans ce Royaume, nous attendons avec foi et assurance la manifestation d’un autre acte de Dieu. Tout comme lors de Sa mort et de Sa résurrection, il y aura un autre tremblement de terre lors du retour de Jésus. Durant la grande tribulation de trois ans et demi, deux témoins vont témoigner pour Dieu pendant cette même période. Ils seront tués et laissés sur la place publique pendant trois jours et demi (une journée pour chaque année de témoignage). Allons voir les détails de cet événement futur. Jean nous l’explique ainsi : « Mais après ces trois jours et demi, l’Esprit de vie envoyé de Dieu entra en eux, et ils se relevèrent sur leurs pieds [debout et ressuscités], et une grande crainte saisit ceux qui les virent, et ils entendirent une grande voix du ciel, qui leur disait : Montez ici ; et ils montèrent au ciel dans une nuée [vers un nuage], et leurs ennemis les virent. A cette même heure il se fit un grand tremblement de terre ; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille hommes furent tués par le tremblement de terre, et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel » (Apocalypse 11:11-13).

Le verset 15 nous dit qu’immédiatement après cet événement : « Le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles des siècles. » Paul nous donne une description claire de cette belle aventure qui nous attend : « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement [incluant les deux témoins] ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux [en même temps] sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17).

Je ne voudrais pas décourager tous ces gens honnêtes, mais séduits par des évangélistes qui croient aller au ciel de leur vivant, ou quelque part dans les nuées pendant sept années avant le retour de Jésus pour enlever Ses élus. Paul nous explique clairement que cette sorte de prédication est fausse ! « Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:15). Pour planter un dernier clou dans le cercueil de ces télévangélistes prospères, Paul lui-même nous explique de quelle façon les vivants pourront aller à la rencontre de Jésus puisque les morts ressusciteront déjà immortels. « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette [la septième] ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles [immortels], et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (1 Corinthiens 15:51-53). Voilà ce que la Bible dit !

Jésus avait aussi prédit ce moment merveilleux où Il descendrait du ciel pour amener Ses élus vers Lui dans les nuées. Dans Matthieu 24:29, on peut lire : « Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. » En parlant de cette époque, vers la fin de la grande tribulation, Luc nous affirme : « Les hommes seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui surviendront dans le monde ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors ils verront venir le Fils de l’homme sur une nuée, avec une grande puissance et une grande gloire. Or quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (Luc 21:26-28). Matthieu ajoute ce détail en parlant de Jésus : « Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout » (Matthieu 24:31).

Jean nous raconte ce qu’il a vu dans une vision au sujet d’une noce pour célébrer cette rencontre de Christ avec Ses élus : « Et j’entendis comme la voix d’une grande multitude, comme le bruit de grosses eaux, et comme la voix de grands tonnerres, qui disait : Alléluia ! car il règne le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant. Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée. Et il lui a été donné d’être vêtue d’un fin lin, pur et éclatant, car le fin lin, ce sont les justices des saints. Alors l’ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont appelés au banquet des noces de l’Agneau ! Il me dit aussi : Ce sont là les véritables paroles de Dieu » (Apocalypse 19:6-9). Mais avant d’établir Ses élus dans les différents postes de Son Royaume, il faudra mettre un terme à toute domination mondiale des hommes, en détruisant pour toujours leurs armées.

Comment va-t-Il s’y prendre ? L’Éternel nous dit : « J’assemblerai toutes les nations à Jérusalem pour lui faire la guerre ; et la ville sera prise ; les maisons seront pillées, les femmes violées, et la moitié de la ville s’en ira en captivité. Mais le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville. Et l’Éternel sortira, et combattra contre ces nations, comme lorsqu’il combattit au jour de la bataille » (Zacharie 14:2-3). Au verset 5, nous voyons : « Alors l’Éternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints seront avec toi. » En parlant de ces armées assemblées pour faire la guerre à Jérusalem, Jean nous dit : « Et on les rassembla dans le lieu qui s’appelle en hébreu Armageddon (montagne de la déroute) » (Apocalypse 16:16). C’est justement là que Dieu entrera en jugement contre eux. Dieu permettra même aux démons de séduire les rois des nations. « Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, qui vont vers les rois de la terre et du monde entier, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant » (Apocalypse 16:14).

Cette guerre sera de courte durée, car Jésus voudra en finir au plus vite. « Et voici quelle sera la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem : il fera tomber leur chair en pourriture pendant qu’ils seront debout sur leurs pieds, leurs yeux se fondront dans leur orbite, et leur langue se fondra dans leur bouche » (Zacharie 14:12). « L’Éternel sera roi de toute la terre ; en ce jour-là, l’Éternel sera seul, et Son nom seul » (v. 9). Ce sera sûrement un temps de grande réjouissance, car les noces de l’Agneau seront venues, et son épouse (l’Église) se sera parée. Et il lui sera donné d’être vêtue d’un fin lin, pur et éclatant, car le fin lin, ce seront les justices des saints. Cependant, tout ne sera pas terminé après la noce. Jean nous dit, dans Apocalypse 20:4 « Et je vis des trônes, sur lesquels s’assirent des personnes, et il leur fut donné de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient point adoré la bête, ni son image, et qui n’avaient point pris sa marque sur leurs fronts, ou à leurs mains. Et ils vécurent et régnèrent avec Christ mille ans. »

Voilà ce à quoi les élus de Dieu sont appelés : régner avec Christ ! « Et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). Pas au ciel, mais bien sur cette terre ! C’est la récompense des saints de la Première Résurrection. « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux [ils seront immortels], mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans » (Apocalypse 20:6). Voilà l’espérance de chaque chrétien, car nous avons un Sauveur qui ne ment pas. Quand Il fait des promesses, Il les tient. Jésus a dit qu’Il mourrait sur la croix pour nos péchés. Il l’a fait ! Jésus a dit qu’Il ressusciterait. Il l’a fait ! Jésus a dit qu’Il reviendrait. Il le fera ! Avant de monter au ciel, Jésus nous a donné cette confiance en parlant de Son Royaume à venir : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi » (Jean 14:2-3).

Pour quelle raison ? Parce que nous sommes les heureux invités à Sa noce. Jean nous le déclare dans Apocalypse 19:9 : « Alors l’ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont appelés au banquet des noces de l’Agneau ! Il [l’ange] me dit aussi : Ce sont là les véritables paroles de Dieu. » Beaucoup de prophéties nous ont été données dans les Saintes Écritures, dont plusieurs font déjà partie de l’histoire. Un jour, toutes les prophéties seront accomplies et feront aussi partie de l’histoire. Les multiples langues, qui ont eu pour effet de créer tant de confusion depuis la Tour de Babel, cesseront aussi. Nous parlerons une seule langue pure par laquelle tous les enfants de Dieu se comprendront parfaitement. La recherche de la connaissance humaine existera tant et aussi longtemps que nous aurons des choses à apprendre. Mais quand nous aurons reçu de Dieu toutes les instructions nécessaires pour le travail qui nous attend durant l’éternité, la connaissance humaine telle qu’elle existe présentement disparaîtra aussi. Alors, qu’est-ce qui demeurera ? Le plus grand acte de Dieu est à venir.

Jean nous le décrit ainsi, dans Apocalypse 21:1-4 : « Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s’est ornée pour son époux. Et j’entendis une grande voix du ciel, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. » Fini le deuil, la souffrance, ou la perte d’un être cher. Santé et joie parfaite nous attendent dans l’immortalité. Pour nous rassurer sur le fait que ce ne sont pas des spéculations, Jean écrit dans Apocalypse 21:5 « Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. »

Pour résumer, nous avons découvert que le plus bel acte d’amour de la part de notre Créateur fut de Se sacrifier pour nous, afin que Son sang versé puisse nous réconcilier à Lui et nous offrir le salut. Mais Son plus grand acte sera de nous donner l’immortalité afin de vivre éternellement à administrer et embellir ce vaste univers qu’Il a créé. Jésus nous a dit : « Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis » (Jean 10:11). Dans Jean 10:10 Jésus nous dit : « …je suis venu, pour que mes brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » Il faisait directement allusion à la vie sans fin, mais, pour y arriver, il faut passer par une porte toute spéciale.

Donc, Jésus nous a affirmé : « Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera de la pâture » (v. 9). La pâture, ici, c’est l’univers entier dont Jésus est l’héritier principal et qu’Il veut partager avec Ses frères et sœurs. Alors, pour nous encourager et nous exhorter à persévérer jusqu’à la fin, Dieu nous déclare, dans Apocalypse 21:7 : « Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. » Et nous nous occuperons de ce merveilleux héritage dans un amour parfait qui constituera, pour l’humanité, le dernier et plus bel acte de Dieu pour l’éternité.

Facebooktwitterredditpinterestlinkedintumblrmail