D.057 – L’enlèvement post-tribulationiste

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La Dernière Trompette

 

INTRODUCTION ET MÉTHODOLOGIE

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/0000.pdf/

Traduction de Roch Richer

 

Description de la position d’un enlèvement post-tribulationiste

La position d’un enlèvement post-tribulationiste est la croyance selon laquelle Jésus va revenir de manière visible et corporelle pour ressusciter les chrétiens décédés et « enlever » les chrétiens vivants à la fin d’une période d’intenses tribulations, appelées par Jésus « grande tribulation » (Matthieu 24:21). La position post-tribulationiste est la seule perspective d’un enlèvement ne voyant qu’un retour futur unique de Jésus. Les autres positions sur l’enlèvement, le pré-tribulationisme (enlèvement avant les tribulations), le mi-tribulationisme (enlèvement au milieu des tribulations) et le « pré-colérisme » (enlèvement avant la colère de Dieu), envisagent toutes que l’événement enlèvement/résurrection précède la deuxième venue de Jésus et ce, de quelques mois à quelques années.

Historique de la position d’un enlèvement post-tribulationiste

En considérant toute l’histoire de l’Église, la position post-tribulationiste a été de loin le point de vue de la majorité, depuis les apôtres. Tous les autres points de vue n’apparurent que quelque 1 500 ans plus tard, pour les plus anciens. Les preuves tirées des premiers écrits chrétiens sont exclusivement post-tribulationistes. Quelques auteurs contemporains populaires, comme Grant Jeffrey, ont déclaré que l’on avait trouvé du pré-tribulationisme dans les écrits des premiers chrétiens. Et de nombreux croyants acceptent simplement ces affirmations sans se poser de questions. Or, ces affirmations sont fausses de manière flagrante ! Vous trouverez le détail de nos preuves dans l’article très bien documenté intitulé Preuves historiques.

Au cours des siècles d’histoire de l’Église, divers points de vue ont dominé la pensée chrétienne concernant le Millenium. Le plus ancien s’appelait chiliasme, ancien mot désignant ce que l’on nomme aujourd’hui le « pré-millénarisme » (signifiant qu’à Son retour, Jésus installera littéralement un Royaume sur la terre pour une durée de 1 000 ans). À partir du quatrième siècle, jusqu’après la Réforme, l’a-millénarisme (pas de Millenium) domina la pensée chrétienne. Le post-millénarisme (le retour de Christ après les 1 000 ans du Royaume instauré par l’Église) devint également populaire pendant un certain temps après la Réforme, alors qu’un grand nombre de protestants retournèrent au pré-millénarisme. Cependant, malgré les divers points de vue regardant le Millenium tout au long de l’histoire de l’Église, les chrétiens demeurèrent solidement ancrés au post-tribulationisme en ce qui a trait à l’événement résurrection/enlèvement, ne voyant qu’un retour unique futur de Jésus après les tribulations.

Ce n’est qu’à une époque relativement moderne du pré-millénarisme que nous trouvons la première mention de l’idée d’un « enlèvement » en tant qu’événement détaché de la Seconde Venue. Le premier à avoir séparé l’enlèvement du retour fut un ministre baptiste du nom de Morgan Edwards (1722-1795). Il écrivit un article alors qu’il était encore au séminaire, esquissant une forme hypothétique de « mi-tribulationisme » et, quelques années plus tard, il publia sa thèse. Près de quarante ans après sa mort, Edward Irving (Église catholique apostolique) et, peu après, John N. Darby (les Frères de Plymouth), tous deux d’Angleterre, prêchèrent le pré-tribulationisme. Il est donc juste et raisonnable de dire que, sans égard à leur opinion à propos du Millenium, la vaste majorité de ceux qui se disaient alors chrétiens maintenaient une position de l’enlèvement et de la résurrection post-tribulationiste. Ils ne voyaient qu’un retour futur unique de Christ, à la fois pour juger « l’homme d’iniquité » et ses serviteurs, et pour sauver l’Église.

La question de l’enlèvement à l’époque moderne

Dans de nombreuses régions du monde occidental, spécialement aux États-Unis et en Europe de l’ouest, la position pré-tribulationiste a supplanté la position post-tribulationiste dans les deux derniers siècles. Cela est dû, en grande partie, au mouvement de séminaires chrétiens, grâce à de grandes écoles, comme le Séminaire théologique de Dallas, qui ont pavé le chemin à la promotion de cette vision. Mais probablement que la plus importante raison particulière de l’acceptation répandue de la position pré-tribulationiste provient de la Bible de Références Scofield qui incorpora le schéma dispensations/pré-tribulationisme dans ses notes de référence.

Toutefois, au cours des quelques dernières décennies, il y a une tendance considérable à s’éloigner du pré-tribulationisme. Je crois que cette tendance vient principalement du fait que les chrétiens étudient individuellement les Écritures et en arrivent eux-mêmes à la conclusion que la position pré-tribulationiste n’est tout simplement pas biblique. Comme autre raison, il y a l’argument de l’histoire, que les post-tribulationistes apportent de plus en plus, montrant que la vision exclusive de l’Église primitive était la position post-tribulationiste. Et les récentes racines pré-tribulationistes ont été exposées grâce aux recherches d’hommes tels que George Ladd, Robert Gundry et spécialement Dave MacPherson.

Les institutions pré-tribulationistes prennent très au sérieux cet éclaircissement de leurs rangs. Le Centre de Recherches Pré-tribulationistes a été fondé tout récemment par certains éminents « pré-tribeurs » pour tenter de contrer cette tendance, en traitant spécialement des preuves historiques très évidentes que les « post-tribeurs » ont mises de l’avant. Les pré-tribeurs réagissent également par un blitz de propagande au moyen de nouvelles de fiction et de films prophétiques, comme la série Left Behind, etc., afin d’étayer leur fondement. Mais, malgré ces efforts, des milliers de chrétiens abandonnent la vision pré-tribulationiste.

Ce site Internet (Last Trumpet) se voue à fournir aux pasteurs et aux laïcs chrétiens les raisons bibliques et historiques pour adopter l’ancienne position de l’Église regardant l’enlèvement, vision que maintinrent les martyrs des persécutions romaines. Nous affirmons que le pré-tribulationisme n’est pas explicitement enseigné dans les Écritures et ne se base que sur des déductions incorrectes, ainsi qu’une version fautive du dispensationalisme. Ce n’est pas ce que Jésus a commandé de prêcher par tout le monde jusqu’à la fin des temps. Ce n’est pas non plus le point de vue transmis par les apôtres à la génération suivante de chrétiens. La position présentée sur ce site est essentiellement la même que celle tenue par l’Église primitive, comme en font foi les écrits des premiers chrétiens. Nous ne sous-entendons pas par là qu’il faille que l’on adopte la position post-tribulationiste sur la simple base de son historique extra-biblique. Nous visons également à démontrer que c’est aussi la seule position biblique concernant le moment de l’enlèvement.

Pourquoi ce que vous croyez a de l’importance

Dans le christianisme occidental contemporain, les post-tribeurs sont regardés avec pitié et suspicion. Plusieurs croient que nous souffrons du « complexe du martyr ». D’autres nous considèrent simplement comme des trouble-fête, qui ne veulent que « secouer la baraque ». Le post-tribulationisme ne semble tout bonnement pas cadrer avec le style de vie prospère du christianisme occidental moderne. Le manque de persécution et d’épreuves réelles en ont conduit bon nombre à assumer qu’il s’agit là de la vie chrétienne normale. Mais, selon les Écritures, la persécution, la tribulation et l’épreuve constituent la véritable expérience chrétienne « normale ». Le confort dont ont joui les chrétiens occidentaux au cours des quelques dernières générations est une anomalie qui va bientôt prendre fin. La « zone de confort » théologique que nous avons construite autour de cette anomalie est sur le point de s’écrouler.

Pour ceux qui prennent honnêtement en considération les perspectives variées du moment de l’enlèvement et demeurent ouverts à la conduite de Dieu regardant cette question, attendez-vous à beaucoup d’opposition. La question de l’enlèvement s’est avérée une « vraie patate chaude », ces derniers temps. Dans certains cas, cela a divisé des églises. Les chrétiens qui ont abandonné la position pré-tribulationiste et qui l’ont un tant soit peu verbalisée se sont souvent vu montrer la porte. De nombreux pasteurs qui ont abandonné le pré-tribulationisme ont perdu la charge de leurs églises ; des missionnaires ont été délaissés par leur conseil de mission et le soutien de leurs églises à cause de leur changement vers une position post-tribulationiste. Donc, si vous ne supportez pas l’épreuve, vous êtes mieux d’arrêter ici votre lecture. Si vous avez le courage de faire face à la vérité, peu importe ce qu’elle implique, alors, s’il vous plaît, continuez.

Certaines personnes disent qu’il n’est pas important de savoir si Jésus va revenir avant ou après la tribulation, en autant que nous soyons « prêts ». Ils pensent que nous devrions tous être « d’accord d’être en désaccord » et nous aimer les uns les autres. Mais « être prêts » est un terme bien relatif ! Cela amène la question de principe : « prêts pour quoi ? » Il existe une énorme différence entre prêts à être gentiment emportés dans les cieux sur un oreiller, et prêts à devenir martyr entre les mains de l’Antichrist ! Une harmonie de surface vaut-elle le risque qu’un grand nombre de croyants soient surpris sans aucune préparation spirituelle, émotionnelle et physique ? Qu’en est-il des nombreux croyants que Jésus a mentionnés dans Matthieu 24:9-13 et qui déserteront lorsqu’arriveront la supercherie et la persécution des derniers jours ? Si le retour de Jésus n’est que dans plusieurs décennies, alors peut-être le débat sur l’enlèvement n’est-il pas si critique. Mais si Jésus revient bientôt, comme les signes semblent l’indiquer, notre position sur le moment de l’enlèvement est crucial pour nous préparer à être vainqueurs sur les jours difficiles précédant Sa venue.

La connaissance de ce qui s’en vient motive les gens à se préparer. Un soldat recrue, sachant qu’il va être expédié au front dans une guerre brutale, aura une attitude bien différente, lors de son entraînement de base, que la recrue qui a joint l’armée pour avoir une éducation gratuite et une bonne pension ! Le soldat qui est sur le point de livrer combat contre l’ennemi sait que son entraînement peut faire la différence entre la vie et la mort. Il apprend les techniques de survie, il recherche la bonne forme physique, il apprend de fond en comble le maniement des armes ; il s’assure que son armement est en parfait état de marche ; grâce à des heures et des heures de pratique, il devient un tireur d’élite. Il se prépare également mentalement au combat et à la possibilité d’être fait prisonnier de guerre. Son objectif est clair ; il est bien équipé ; il est mentalement concentré à faire son travail et à rentrer à la maison en un seul morceau ! De l’autre côté, le novice en temps de paix, rempli d’idées de carrière confortable, pourrait avoir une attitude dubitative face à l’entraînement de base. Or, s’il est jeté de manière inattendue dans le feu de la bataille, il se trouvera sinistrement mal préparé. Lorsque les canons de fusil de l’ennemi vous sont presque pointés sous le nez, il n’est pas temps de commencer à feuilleter fébrilement son manuel d’instruction de l’armement. Ce soldat ne pourrait qu’en conclure que ce n’était vraiment pas ce pourquoi il avait signé !

Si ce que nous croyons concernant les derniers jours n’a vraiment pas d’importance, pourquoi donc Dieu a-t-Il alloué une si large portion de Sa Parole aux prophéties du temps de la fin ? N’est-ce donc que du matériel de remplissage ? Est-ce pour amusement intellectuel ? La réponse est fort simple. La prophétie a été destinée à fournir le genre de motivation propre à transformer des mollassons de bancs d’église en soldats chrétiens. Ce site Internet sert d’introduction à « l’entraînement de base » des chrétiens, en les alertant à propos des épreuves à venir qu’ils auront bientôt à affronter pour qu’ils se préparent avec leur famille, spirituellement et émotivement, et peut-être même physiquement, au moment propice. Et ne vous faites pas d’illusions quant à votre capacité, ni celle de votre famille, à digérer facilement les implications émotives. Sans d’abord un caractère spirituellement fort, les chrétiens qui vivent relativement à l’aise dans le monde occidental réagissent souvent mal à l’idée qu’ils pourraient bientôt faire face à l’Antichrist et tout le venin que l’enfer peut déverser sur les enfants de Dieu.

Méthodologie de l’édification de notre cause biblique

La Bible est une révélation progressive de Dieu à l’homme. Toute l’information disponible pour nous dans les Écritures ne fut pas disponible à tous, dans l’histoire. Certaines choses furent révélées par l’intermédiaire de Moïse ; d’autres choses le furent par les prophètes bien des générations plus tard. Davantage fut dévoilé par Jésus et encore plus ensuite dans les écrits des apôtres. Finalement, l’Apocalypse fut révélée à Jean comme le couronnement de la vérité prophétique. La totalité de la vérité prophétique fut donnée dans une période de plusieurs milliers d’années.

À cause de la nature progressive de la prophétie biblique, lorsqu’on interprète un passage donné, l’on ne peut supposer des choses (connues grâce à des prophéties ultérieures) qui n’avaient pas encore été révélées à l’humanité quand ce passage particulier fut écrit ou annoncé verbalement. Par exemple, lorsque nous examinons ce que Jésus enseigna à Ses disciples concernant Son retour et la fin des temps, nous devons nous mettre dans leurs sandales. Nous devons considérer ce qu’ils savaient déjà à partir de leur formation juive basée sur les Écritures de l’Ancien Testament. Ils n’étaient certainement pas au courant des prophéties données ultérieurement, comme le livre de l’Apocalypse. Ce livre ne fut rédigé que six décennies plus tard ! Lorsque Jésus enseigna à Ses disciples, Il savait parfaitement que leur compréhension se limitait à la révélation PASSÉE. Jésus bâtit et ajouta davantage de révélations sur la base de leur compréhension fondamentale du moment. Cela est clair dans le Discours du Mont des Oliviers où Jésus référa les disciples à ce que Daniel avait écrit à propos de « l’abomination de la désolation » (Matthieu 24:15). Bien d’autres passages pourraient être cités dans le Nouveau Testament où le rédacteur, ou l’orateur, citait ou faisait allusion à une prophétie de l’Ancien Testament en référence à son enseignement sur l’eschatologie.

Dans notre étude, nous ne jouerons pas à la marelle à travers toute la Bible afin d’interpréter les passages. Nous essayerons plutôt de comprendre de notre mieux un passage de la manière que son auditoire original l’avait compris, selon le niveau d’apprentissage dont il bénéficiait à son époque. Cela sous-entend que la prophétie biblique était d’abord et avant tout destinée à l’auditoire à qui elle fut délivrée en premier. Bien sûr, la prophétie biblique nous est bénéfique à nous aussi qui vivons quelques milliers d’années plus tard. Mais elle ne fut pas originalement écrite à notre intention. Ainsi donc, nous devons résister à la tentation d’interpréter des prophéties antérieures au moyen de prophéties ultérieures. Les premiers auditeurs de la dite prophétie ne jouissaient pas du bénéfice des révélations faites par après. Lorsqu’Il faisait de nouvelles révélations, lesquelles devaient évidemment être bien comprises de l’auditoire auquel elles étaient destinées, nous supposons bien que Dieu était parfaitement au courant de ce que Ses auditeurs savaient et de ce qu’ils ne savaient pas. Il S’attendait à ce que les gens interprètent correctement les prophéties, compte tenu de leur compréhension limitée.

À cause de ces suppositions, nous allons édifier de manière progressive notre cause en faveur de l’enlèvement post-tribulationiste, en évitant les arguments fallacieux. Nous prendrons seulement pour acquis que les auditeurs originaux étaient au courant des révélations les précédant, pas des nouvelles venues après eux. Laissez-moi vous donner quelques exemples pour illustrer ce point, soit un sophisme commis par certains post-tribeurs et un sophisme fait par des pré-tribeurs.

Sophisme post-tribulationiste : Certains affirment que, lorsque Paul parla aux Corinthiens du retour de Jésus à la « dernière trompette », il entendait par-là la septième trompette de l’Apocalypse. Le problème de ce raisonnement vient du fait que Paul écrivit de façon à ce que ses lecteurs sachent de quoi il parlait. Or, ils n’avaient aucune idée de la septième trompette de l’Apocalypse parce que celle-ci ne fut révélée que plusieurs décennies plus tard. Nous devons donc chercher des « trompettes » dans les comptes-rendus prophétiques précédents, afin de les comparer ou identifier la « dernière trompette », plutôt que de chercher dans ce qui fut rédigé après l’écrit de Paul. Sinon, nous supposons des choses que l’auditoire original ne pouvait vraisemblablement pas connaître et ainsi ne pouvait certainement pas comprendre.

Sophisme pré-tribulationiste : Plusieurs affirment que Jésus enseigna un enlèvement pré-tribulationiste dans Jean 14:1-3. Pourtant, rien dans ce passage n’indique spécifiquement que le « retour » sera pré-tribulationiste ou séparé d’un « second retour ». Jésus venait juste de dire à ces mêmes disciples de surveiller les signes de Son retour « immédiatement après les tribulations », dans Matthieu 24. Le seul « retour » dont Jésus ait parlé préalablement à cela (et le seul dans l’Ancien Testament) est post-tribulationiste. Certains pré-tribeurs essaient de superposer un enlèvement pré-tribulationiste à Jean 14, en proclamant que le passage colle mieux à un scénario pré-tribulationiste et ils en concluent que c’est une nouvelle révélation concernant l’enlèvement. Mais qu’auraient pensé les disciples d’une pareille interpré-tation, étant donné leur compréhension du moment ? Auraient-ils cru que Jésus parlait d’un retour nouveau et différent avant les tribulations alors qu’Il venait juste de leur dire, deux jours plus tôt, de surveiller Son retour post-tribulationiste ? Sûrement pas !

Ces deux exemples illustrent la nécessité absolue de continuellement avoir à l’esprit l’auditoire original dans sa situation particulière. Ce faisant, nous nous protégerons contre les erreurs typiques commises par de nombreux étudiants de la Bible.

Au fur et à mesure que vous lirez les articles suivants, vous noterez qu’ils suivent un chemin continu au travers du Nouveau Testament. Il est hors de la portée de ce site Internet de faire la même chose avec les prophéties de l’Ancien Testament. Cependant, en temps opportun, nous jetterons aussi un coup d’œil sur la prophétie de l’Ancien Testament et nous prendrons en considération son implication dans les connaissances de l’auditoire original des Écritures prophétiques du Nouveau Testament. En adoptant ce format, nous édifierons notre cause de manière séquentielle et démontrerons le niveau de l’appui établi sur les prophéties antérieures, comme nous examinerons les nouvelles révélations données. Par défaut, nous prendrons pour acquis que les détails prophétiques donnés ont un fondement dans les prophéties passées. La où des détails uniques sont donnés qui n’ont apparemment pas de fondement dans les prophéties passées, nous assumerons que ce sont des révélations nouvelles. Souvent, le texte lui-même nous signale lorsqu’une nouvelle révélation est donnée et lorsqu’une ancienne révélation est réitérée. Par exemple, quand Paul écrit « Voici, je vous dis un mystère » (1 Corinthiens 15:51), nous pouvons en conclure qu’il est sur le point de nous révéler quelque chose qui ne fut pas compris auparavant. Mais lorsque Pierre écrit qu’il réveille les souvenirs de ses lecteurs vis-à-vis des « choses qui ont été prédites par les saints prophètes » (2 Pierre 3:1-2), nous pouvons conclure qu’il va parler de prophéties déjà révélées antérieurement.

Le procédé séquentiel de développement de notre eschatologie conduit à coup sûr à une compréhension post-tribulationiste de l’enlèvement. Une des raisons pour lesquelles la position pré-tribulationiste ne peut être correcte est qu’elle dérive du fait qu’on effectue, dans le texte biblique, la lecture de nombreuses idées (certaines bibliques, d’autres pas) que les auditeurs originaux ne pouvaient censément pas connaître. Le pré-tribulationisme est le résultat d’une longue série d’arguments sophistes, et ignore en grande partie l’arrangement historique et la nature progressive des prophéties. C’est une « construction renversée » plutôt qu’une construction progressivement érigée sur la fondation appropriée.

Si vous êtes pré-tribulationiste, pendant que vous progressez dans les prochains articles, posez-vous la question suivante : si le pré-tribulationisme est vrai, où a-t-il été introduit dans la révélation progressive de la prophétie biblique ?

Une remarque finale sur les méthodes. Les pré-tribulationistes proclament souvent être les champions de la méthode d’interprétation « littérale ». Bien que le littéralisme mène nécessairement à une compréhension pré-millénariste de la prophétie, cela ne favorise pas la position d’un enlèvement pré-tribulationiste au sein du camp pré-millénariste. Les pré-tribeurs font fréquemment appel à des interprétations non littérales comme premier support de leur point de vue. Voici quelques exemples probants :

a) la montée au ciel de Jean dans Apocalypse 4:1 représente l’Église ;

b) les 24 Anciens au ciel représentent l’Église entière au ciel ;

c) les 7 lettres aux Églises représentent 7 « ères consécutives » de l’Église ;

d) l’enlèvement d’Énoc et d’Élie sont des « types » de l’enlèvement pré-tribulationiste.

Les articles sur ce site Internet prouveront de façon concluante que les post-tribulationistes peuvent surpasser de loin les pré-tribulationistes quant à ce qui est de s’appuyer sur une méthodologie conséquente « grammatico-historique » ou « littérale ». Et une méthodologie littéraliste consistante conduira nécessairement à un enlèvement post-tribulationiste.

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