D.305 – Chercher le Seigneur

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Joseph Sakala

Dans Amos 5:5-6, Dieu dit à Son peuple : « Et ne cherchez pas Béthel, n’allez pas à Guilgal, ne passez pas à Béer-Shéba. Car Guilgal s’en ira en exil, et Béthel sera réduit à rien. Cherchez l’Éternel, et vous vivrez ; de peur qu’il ne saisisse comme un feu la maison de Joseph, et que ce feu ne la dévore, sans qu’il y ait personne à Béthel pour l’éteindre. » Béthel partageait une longue histoire avec Israël. Abraham a campé à Béthel lorsqu’il entra dans la terre de Canaan : « Et il passa de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et il tendit ses tentes, ayant Béthel à l’Occident, et Aï à l’Orient. Et il bâtit là un autel à l’Éternel, et invoqua le nom de l’Éternel. Puis Abram partit, marchant de campement en campement, vers le Midi » (Genèse 12:8-9).

« Puis il s’en retourna, par ses campements, du Midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où avait été sa tente au commencement, entre Béthel et Aï ; au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant, et Abram y invoqua le nom de l’Éternel », lorsqu’il revint d’Égypte (Genèse 13:3-4). Le rêve de Jacob avec l’échelle a eu lieu à Béthel. Dans Genèse 28:10-12, nous lisons : « Mais Jacob partit de Béer-Shéba, et s’en alla à Charan. Et il arriva en un lieu où il passa la nuit, parce que le soleil était couché. Il prit donc une des pierres du lieu, en fit son chevet, et se coucha en ce lieu-là. Alors il eut un songe ; et voici, une échelle était dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici les anges de Dieu montaient et descendaient par elle. » Suite à cet événement : « il appela ce lieu-là Béthel (maison de Dieu), tandis qu’auparavant la ville s’appelait Luz » (Genèse 28:19).

Plus tard : « Dieu apparut encore à Jacob, lorsqu’il venait de Paddan-Aram ; et il le bénit. Et Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; tu ne seras plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et il lui donna le nom d’Israël. Et Dieu lui dit : Je suis le Dieu Tout Puissant : augmente et multiplie. Une nation, même une multitude de nations naîtront de toi ; des rois sortiront de tes reins. Et je te donnerai le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après toi. Et Dieu remonta d’avec lui, du lieu où il lui avait parlé. Et Jacob dressa un monument au lieu où il lui avait parlé, un monument de pierre, et il fit dessus une aspersion, et y versa de l’huile. Et Jacob appela le lieu où Dieu lui avait parlé, Béthel (maison de Dieu) » (Genèse 35:9-15).

Plus tard, Béthel est devenue Beth-Aven où Dieu lui déclara : « Si tu te prostitues, Israël, que Juda ne se rende pas coupable ! N’entrez pas à Guilgal ! Et ne montez point à Beth-Aven ! Et ne jurez point : ‟L’Éternel est vivant !” Parce qu’Israël a été rebelle comme une génisse indomptée, maintenant l’Éternel les fera paître comme un agneau dans des lieux spacieux. Éphraïm s’est associé aux idoles : abandonne-le ! » C’est arrivé après que Jéroboam eût établi un temple aux veaux d’or. « Et le roi, ayant pris conseil, fit deux veaux d’or et dit au peuple : C’est trop pour vous de monter à Jérusalem. Voici tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait monter hors du pays d’Égypte ! Et il en mit un à Béthel, et plaça l’autre à Dan » (1 Rois 12:28-29).

Ce fut une occasion de péché ; car le peuple alla même devant l’un des veaux, jusqu’à Dan. Il fit aussi des maisons dans les hauts lieux et il établit des sacrificateurs pris de tout le peuple et qui n’étaient pas des enfants de Lévi. Et Jéroboam fit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fête qu’on célébrait en Juda, et il offrit des sacrifices sur l’autel. Il fit ainsi à Béthel, sacrifiant aux veaux qu’il avait faits ; et il établit à Béthel les sacrificateurs des hauts lieux qu’il avait faits. Et le quinzième jour du huitième mois, du mois qu’il avait imaginé de lui-même, il offrit des sacrifices sur l’autel qu’il avait fait à Béthel et il fit une fête pour les enfants d’Israël, et monta sur l’autel pour offrir le parfum.

Et encore plus tard, après la captivité d’Israël, les Assyriens ont laissé de faux prêtres à Béthel. Dans 2 Rois 17:27-34, nous lisons : « Alors le roi des Assyriens donna cet ordre : Faites-y aller quelqu’un des sacrificateurs que vous avez amenés captifs ; qu’il y aille, qu’il y demeure, et qu’il enseigne la manière de servir le dieu du pays. Ainsi l’un des sacrificateurs qu’on avait transportés de Samarie, vint et habita à Béthel ; et il leur enseigna comment ils devaient craindre l’Éternel. Mais chaque nation se fit ses dieux, et les mit dans les maisons des hauts lieux que les Samaritains avaient faits ; chaque nation les mit dans les villes où elle habitait. Les gens de Babylone firent Succoth-Bénoth ; les gens de Cuth firent Nergal ; les gens de Hamath firent Ashima ; les Avviens firent Nibchaz et Tharthac ; et les Sépharviens brûlaient au feu leurs enfants en l’honneur d’Adrammélec et d’Anammélec, dieux de Sépharvaïm. Ils adoraient aussi l’Éternel. Mais ils établirent pour sacrificateurs des hauts lieux, des gens pris d’entre eux tous, qui sacrifiaient pour eux dans les maisons des hauts lieux. Ainsi ils craignaient l’Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux, à la manière des nations d’où on les avait transportés. Et ils suivent jusqu’à ce jour leurs premières coutumes ; ils ne craignent pas l’Éternel ; ils ne font ni selon leurs ordonnances et leurs coutumes, ni selon la loi et le commandement que l’Éternel Dieu donna aux enfants de Jacob, qu’il avait nommé Israël. »

L’endroit était devenu un substitut de la personne de Dieu. Le danger survient lorsque Dieu est fixé à un endroit d’adoration ou à un événement et où nous avons plus d’inquiétude pour la propriété que pour le peuple. Le genre de dénomination où on substitue la théologie à la vérité. L’adoration de l’endroit prend préséance sur l’adoration de Dieu. Les deux peuvent produire l’erreur. L’avertissement d’Amos au peuple était : « Cherchez l’Éternel » (Amos 5:6). Nous ne trouverons pas Dieu dans un bâtiment, mais dans la personne de Jésus-Christ, car : « il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

Nous ne pouvons pas trouver Dieu non plus dans une église qui quête, mais dans un véritable engagement pour Dieu. Jésus nous a donné l’exemple lorsqu’Il nous a déclaré, dans Matthieu 6:33 : « Mais cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Nous ne trouverons sûrement pas Dieu dans les promesses d’hommes, mais dans le pouvoir venant de Dieu : « Par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:4).

Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine. Il y a des choses innombrables à faire. Comment choisir parmi elles ? Un guide nous est donné. Dans les temps de la fin, qu’allons-nous chercher premièrement lorsque les moqueurs viendront ? « Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3:3-4). Allons-nous les suivre ou resterons-nous fermes dans notre conviction ?

Dans les derniers jours, l’hérésie intellectuelle sera une philosophie anti-Dieu évoquant une évolution naturelle, comme le passage le suggère. « Était-ce une farce où viendra-t-Il bientôt ? » Les pensées de notre cœur contrôleront les mots qui sortiront de notre bouche et l’œuvre de nos mains. Dans Matthieu 23:26, Jésus leur dit : « Pharisien aveugle, nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors en devienne aussi net. » La priorité doit être dans le don : « Et ils n’ont pas seulement fait comme nous l’avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu » (2 Corinthiens 8:5). Nos possessions, nos talents, notre temps et nos autres ressources appartiennent au Seigneur, mais de telles possessions sont acceptables par Dieu seulement lorsqu’elles sont offertes par un cœur qui s’est donné d’abord à Lui.

Commençons par la priorité du témoignage. « Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j’avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15:3-4). Voilà ce qu’il faut prêcher. Il faut ensuite se soucier des autres : « Je recommande donc, avant toutes choses, qu’on fasse des requêtes, des prières, des supplications et des actions de grâces pour tous les hommes » (1 Timothée 2:1). Finalement, comme le Seigneur nous l’a commandé, notre priorité dans toutes nos décisions devrait être de faire tout ce qui honore le Royaume de Christ et Sa Justice.

Avec la crise financière devenue mondiale, chacun recherche un peu de bonnes choses pour améliorer sa vie. Mais Jésus nous rassure en disant : « Ne soyez donc point en souci, disant : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? Ou de quoi serons-nous vêtus ? Car ce sont les païens qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses-là. Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6:31-34). Ce passage explique la réalité que vit chaque individu d’une façon quotidienne. Regardons attentivement ce que ces versets nous disent réellement.

Remarquez en premier lieu le temps utilisé pour le verbe « chercher ». C’est un commandement de Jésus pour établir la véritable priorité dans notre vie. Il nous commande d’établir nos priorités sur une base continuelle et de regarder ensuite comment Dieu prend soin des items secondaires. Notre priorité devrait être la même que celle de Dieu, afin de mouler notre esprit à penser comme Lui dans nos agissements. Cela veut simplement dire que notre vie doit exhiber la pureté et la justice que Jésus a démontrées lors de Son passage sur la terre. Il est vrai que nous ne pourrons jamais atteindre Sa perfection ; nous devrions cependant axer notre comportement vers ce but par la puissance de Son Esprit en nous.

Si nous axons notre comportement vers ce but, non seulement nous allons entrer dans le Royaume que Jésus viendra nous préparer, mais nous ne serons pas en train d’ajouter quelque chose à notre caractère. Jésus l’aura déjà accompli au travers de nous. Sûrement, dans notre recherche à devenir parfait, notre devise devrait être que Sa volonté se fasse. Et c’est ce qu’Il nous a laissé : prier. Pourquoi ? Dans Matthieu 6:9-10 : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié ; ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

Job croyait à la résurrection par ces paroles qu’il a prononcées : « Pour moi, je sais que mon Rédempteur est vivant, qu’à la fin il se lèvera sur la terre, et qu’après cette peau qui se détruit, et hors de ma chair, je verrai Dieu ; moi, je le verrai, à moi propice ; mes yeux le verront, et non un autre. Mes reins se consument en mon sein ! » (Job 19:25-27). Ce fameux témoignage de Job en a encouragé plusieurs. Il connaissait, comme nous le pouvons aussi, la réalité de son Rédempteur vivant, qui régnera un jour sur Sa création et qui est venu racheter ce qui est tombé entre les mains d’un ennemi. Originalement, la création était entre très bonnes mains, mais Adam et Ève ont péché et leur descendance rebelle est tombée dans l’esclavage de Satan. Romains 5:12 nous dit que : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ; de même la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. »

Nous sommes donc devenus des esclaves du péché. C’est ce que Paul nous dit, dans Romains 6:20 : « Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. » Afin d’être libérés, un esclave doit être racheté, alors, en tant qu’esclaves, pouvions-nous nous racheter ? Pas du tout, car l’argent et l’or ne peuvent pas le faire. « Quel fruit retiriez-vous donc alors des choses dont vous avez honte présentement ? Car leur fin est la mort. Mais maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle ; car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:21-23).

Seul pouvait nous racheter le précieux sang de Jésus : « Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:6-8). Donc, Dieu S’est dépouillé Lui-même, prenant la forme d’un serviteur, est venu pour vivre sur terre en la forme de Jésus (Sauveur) tout en demeurant Emmanuel (Dieu parmi nous), pour accomplir ce sacrifice parfait. En faisant cela, Jésus était l’image de Dieu, pas une deuxième personne dans une trinité, mais bien une autre manifestation de la même personne de Dieu. Pourquoi se séparer en deux personnes alors que le tout-puissant Seigneur n’avait qu’à Se manifester sous une autre forme. Comme Dieu voyait qu’il n’y avait aucun homme capable de devenir rédempteur de l’humanité, Il a décidé de le faire par Son Bras Fort, par Son propre sang, payant ainsi la rançon du péché.

Notez que cette Rédemption n’était pas simplement une chose à espérer, c’était un fait ! Il l’a fait et ne devra jamais le refaire. Dans Esaïe 60:15-16 nous lisons : « Au lieu que tu étais délaissée et haïe, et que personne ne passait chez toi, Je ferai de toi une magnificence éternelle, une joie qui durera d’âge en âge. Et tu suceras le lait des nations ; tu suceras la mamelle des rois, et tu sauras que moi, l’Éternel, Je suis ton Sauveur, que le Puissant de Jacob est ton Rédempteur. » Paul le confirme en disant à Timothée : « C’est pour cela aussi que je souffre ces choses ; mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé que par sa puissance il gardera mon dépôt jusqu’à ce jour-là. Retiens dans la foi, et dans la charité qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines instructions que tu as entendues de moi. Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous. »

Mais pour devenir Rédempteur, il Lui a fallu Se faire homme, en chair et en os, et verser Son sang pour le rachat de l’humanité. Dans Psaume 103:2-3, nous lisons : « Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; qui guérit toutes tes infirmités. » Lorsque Jésus fut cloué sur la croix, comme sacrifice expiatoire, tous nos péchés y furent également cloués. « Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes. Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant à la croix » (Colossiens 2:13-14). Alors : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).

Car si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. « Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:24-25). Le fait que nos péchés soient effacés et qu’Il ait éloigné de nous nos iniquités, autant que l’orient est éloigné de l’occident, et aussi le fait que nous ne les portions plus nous donne le courage et la force d’endurer toutes nos infirmités. Et si jamais les circonstances de notre vie présente deviennent des fardeaux : « considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes » (Hébreux 12:3). La certitude de notre avenir dépasse toute incertitude de cette vie.

« Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir. Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:20-23). Quelques-uns ont tenté de diriger leur vies selon Jésus, simplement en tentant de se poser la question : « Que ferait Jésus dans une telle situation ? » Mais dans le contexte-ci, nous découvrons qu’il s’agit de Son Sacrifice.

Mais ce n’est pas l’exemple qu’Il nous a laissé. Il nous a laissé comme exemple Sa mort sur la croix pour payer la rançon de nos péchés. « Car c’est une chose agréable à Dieu, que quelqu’un, par un motif de conscience, endure des afflictions en souffrant injustement. Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir » (1 Pierre 2:19-20). Suivre l’exemple de Christ serait d’abord d’endurer de souffrir injustement en supportant, avec grâce et patience, la diffamation allant jusqu’à la persécution.

Mais ce n’est pas tout, il faut le faire aussi en silence. Dans Esaïe 53:7 : « Il est maltraité, il est affligé ; et il n’ouvre point la bouche ; comme un agneau mené à la boucherie, comme une brebis muette devant celui qui la tond, il n’ouvre point la bouche. » C’est une réaction tout à fait naturelle de se défendre contre celui qui nous injure, spécialement si l’injure suit en réponse à un acte de gentillesse. Mais telle ne fut pas la réaction de Christ. « Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait plus de douze légions d’anges ? », déclara Jésus, dans Matthieu 26:53. Il a souffert plutôt en silence.

Pourquoi ne l’a-t-Il pas fait ? D’abord, parce que nous serions encore dans nos péchés. « Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:24-25). Deuxièmement, Jésus nous a laissé comme exemple de marcher dans Ses pas. Il n’était pas seulement silencieux dans Ses souffrances, Il a souffert pour nous. Si nous voulons Lui ressembler, nous devrons être capables de souffrir en silence pour un autre, même si c’est lui qui devrait souffrir. Ceci serait acceptable à Dieu.

Dans Exode 12:13, nous lisons : « Et le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point parmi vous de plaie de destruction, lorsque je frapperai le pays d’Égypte. » Les Juifs du monde observent plus ou moins cette fête annuelle de la Pâque depuis près de 3 500 ans, accomplissant ainsi l’ancienne prophétie d’Exode 12:24-27 : « Vous garderez ceci comme une ordonnance perpétuelle, pour vous et pour vos enfants. Et quand vous serez entrés au pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, vous observerez cette cérémonie. Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous cette cérémonie ? Alors vous répondrez : C’est le sacrifice de la Pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des enfants d’Israël en Égypte, quand il frappa l’Égypte et qu’il préserva nos maisons. »

Ce fut le début de la nation d’Israël, quand elle a quitté l’esclavage égyptien pour entreprendre son périple vers la Terre Promise. L’agneau fut tué et mangé. Son sang placé sur les montants et le linteau des portes, et le Seigneur épargna tous ses premiers-nés quand l’ange de la mort passa sur l’Égypte. Cette fête devait servir à lui rappeler l’ancienne délivrance, mais également lui signaler par anticipation le jour où « l’Agneau de Dieu » viendrait enlever le péché du monde. Dans Jean 1:29, nous voyons la confirmation de cet événement : « Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait à lui, et il dit : Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »

La nuit précédant Sa crucifixion, Jésus a dit à Ses disciples : « J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre. Car je vous dis, que je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu. Et ayant pris la coupe et rendu grâces, il dit : Prenez-la, et la distribuez entre vous. Car je vous dis, que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le règne de Dieu soit venu. Puis il prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:15-19). C’est la seule fête que tout véritable chrétien est tenu d’observer en anticipation de celle qui sera accomplie dans le Royaume de Dieu.

Ainsi fut établie la Pâque du Nouveau Testament que les vrais chrétiens continuent d’observer : « Car toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26). Jésus a accompli tout ce que la Pâque devait accomplir, lorsque Paul déclare : « Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain ; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. C’est pourquoi, célébrons la fête, non avec le vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité » (1 Corinthiens 5:7-8).

Maintenant, nous regardons vers un plus somptueux repas, quand Christ reviendra : « Alors l’ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont appelés au banquet des noces de l’Agneau ! Il me dit aussi : Ce sont là les véritables paroles de Dieu » (Apocalypse 19:9). Ces paroles s’accompliront aussi vrai que le soleil s’est levé ce matin.

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