D.488 – La foi dans tous les âges

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Par Joseph Sakala

En lisant la Bible, nous découvrons avec joie que la foi a toujours existé, dès les débuts d’Israël. Car nous pouvons lire que : « Par la foi, il fit la Pâque, et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur des premiers-nés ne touchât point ceux des Israélites. Par la foi, ils passèrent par la mer Rouge comme par un lieu sec ; les Égyptiens ayant tenté le passage, furent submergés. Par la foi, les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours. Par la foi, Rahab, la courtisane, ne périt point avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions en paix. Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquerait, pour parler de Gédéon, de Barac, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel, et des prophètes ; qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent les biens promis, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant des épées, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères » (Hébreux 11:28-34).

Hébreux 11 est un répertoire merveilleux de serviteurs honnêtes de Dieu, dans les âges anciens. Il y avait également Abel, Énoch et Noé avant le Déluge ; suivis d’Abraham, de Sarah, d’Isaac, de Jacob et de Joseph, dans l’ère des patriarches, pour nous amener à Moïse, Josué et Rahab, au temps de la conquête de la Terre promise. Et finalement, aux temps des juges, (Gédéon, Barak, Samson et Jephté), au roi David, ainsi qu’aux prophètes. Tous des hommes et des femmes d’une grande foi, malgré les épreuves qu’ils et elles ont endurées. Nous voyons que : « Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent torturés, n’ayant point accepté de délivrance pour obtenir une meilleure résurrection ; d’autres passèrent par l’épreuve des moqueries et des verges ; et même des liens et de la prison : ils furent lapidés, ils furent sciés, ils furent tentés, ils moururent par le tranchant de l’épée, ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités ; (eux dont le monde n’était pas digne ;) errants dans les déserts et sur les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis ; Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection » (Hébreux 11:35-40).

Dans chaque ère, des hommes et des femmes de foi furent détestés et persécutés par le monde, même par le monde religieux, mais la Bible nous mentionne que c’était par ceux du monde qui n’en étaient pas dignes. Mais ils ont obtenu de Dieu un bon témoignage par leur foi et ils se reposent dans leurs cercueils, présentement, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection. Néanmoins, tous ces persécutés : « Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes » (Hébreux 12:2-3).

Le temps était venu pour Christ d’entrer dans le monde pour Se choisir douze personnes honnêtes à qui le Seigneur allait enseigner à développer la foi nécessaire pour continuer Son œuvre de salut. « Et il en établit douze pour être avec lui, pour les envoyer prêcher, et pour avoir la puissance de guérir les malades et de chasser les démons. C’était Simon, auquel il donna le nom de Pierre ; puis Jacques fils de Zébédée, et Jean frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanerges, c’est-à-dire, enfants du tonnerre ; et André, Philippe, Barthélemi, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Cananite, et Judas l’Iscariote, qui fut celui qui le trahit » (Marc 3:14-19).

« Alors, Jésus se retira avec ses disciples vers la mer, et une grande multitude le suivait de la Galilée, de la Judée, de Jérusalem, de l’Idumée et d’au-delà du Jourdain. Et ceux des environs de Tyr et de Sidon, ayant entendu parler des grandes choses qu’il faisait, vinrent aussi vers lui en grand nombre. Et il dit à ses disciples qu’il y eût une petite barque toute prête auprès de lui, à cause de la multitude, de peur qu’elle ne le pressât trop. Car il en avait guéri plusieurs, de sorte que tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher. Et quand les esprits immondes le voyaient, ils se prosternaient devant lui et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu ! Mais il leur défendait, avec menace, de le faire connaître », nous déclare Marc 3:7-12.

Une telle sélection de disciples ne pouvait pas être choisie à la légère et nous ne devrions pas non plus passer par-dessus ce choix ; alors, Luc nous donne des informations additionnelles : « En ce temps-là, Jésus alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu » (Luc 6:12), avant d’en choisir douze. Il serait bon de mentionner que, si Dieu le Fils S’en remettait tant à la sagesse de Dieu le Père avant de prendre des décisions si importantes, pouvons-nous également négliger la prière, comme nous le faisons si souvent ?

Quatre buts sont enregistrés pour Ses disciples, mais les trois derniers découlent du premier : que les disciples soient constamment avec Lui. Les disciples ont vu Jésus en action, ils ont appris la vérité de Lui, ils L’ont assisté dans Son travail ; mais le plus important de tout, ils ont vu Son caractère et Son comportement, et ils n’allaient plus jamais être pareils. Une partie de Leur entraînement comprenait qu’ils soient envoyés afin de mettre en pratique ce qu’ils avaient appris. Marc 3:14-15 nous dit : « Et il en établit douze pour être avec lui, pour les envoyer prêcher, et pour avoir la puissance de guérir les malades et de chasser les démons. » Jésus leur donna un message à prêcher et le pouvoir de le rendre authentique.

Une étude de Ses disciples, telle que révélée dans les Évangiles, nous porte à examiner si Jésus avait fait le bon choix. Néanmoins, dans le Livre des Actes, une fois Jésus monté au ciel et les disciples régénérés par le Saint-Esprit, nous reconnaissons que leur entraînement était alors parfaitement complété. Car nous sommes le résultat direct de leur ministère efficace. À un moment donné, Jésus : « prêchait dans leurs synagogues, par toute la Galilée, et il chassait les démons. Et un lépreux vint à lui, se jeta à genoux, le pria et lui dit : Si tu veux, tu peux me nettoyer. Et Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et lui dit : Je le veux, sois nettoyé. Et dès qu’il eut dit cela, la lèpre quitta aussitôt cet homme, et il fut nettoyé. » (Marc 1:39-42). Ses disciples ont vu la réaction de Jésus.

Quand le Seigneur fait une promesse, nous pouvons être certains qu’elle sera accomplie. Lorsque Jésus a fait la promesse à ce lépreux, la lèpre quitta aussitôt cet homme et il fut nettoyé. Sa promesse ne sera pas toujours réalisée si rapidement, mais nous sommes sûrs qu’elle le sera. Examinons ensemble quelques merveilleuses volontés de Christ. Dans Matthieu 4:18-21 : « Jésus, marchant le long de la mer de Galilée, vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Et il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Et eux, laissant aussitôt leurs filets, le suivirent. De là étant allé plus avant, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, dans une barque, avec Zébédée, leur père, qui raccommodaient leurs filets, et il les appela. Et eux, laissant aussitôt leur barque et leur père, le suivirent. »

Mais il faut d’abord venir à Lui, car Il ne force personne. Jésus Lui-même a déclaré : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi. Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:37-40).

Une autre promesse gracieuse lancée à tous ceux qui viennent vers Lui se trouve dans Matthieu 11:28-30 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger. » Jésus promet un amour spécial à ceux qui Lui obéissent. « Celui qui a mes commandements, et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui » (Jean 14:21).

Jésus nous fait également une promesse merveilleuse dans Jean 14:13-14 : « Et ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Mais Sa plus belle promesse fut de revenir un jour et nous pouvons être certains que Christ le fera. Car Jésus a déclaré : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu’où je serai, vous y soyez aussi » (Jean 14:2-3).

Sa plus grande promesse fut faite à Son Père, lorsque Christ Lui a exprimé, dans Jean 17:24-26 : « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux. »

Alors, Pierre nous lance ses salutations, dans 2 Pierre 1:1-2 : « Siméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus. »

Nous remarquons un étrange paradoxe dans la manière que Pierre a de s’identifier lui-même. Il s’identifie d’abord par un nom changé de Simon à Siméon, sans doute pour se différencier de Simon le magicien qui faisait déjà ses ravages, et ensuite comme serviteur de Jésus, Son esclave en quelque sorte. Historiquement parlant, nous savons que Pierre fut celui qui a renié Christ à Son procès. Pourtant, Christ l’a racheté par Son sang, comme un esclave serait racheté, lui pardonnant beaucoup avant de l’envoyer accomplir sa mission. Ensuite, Pierre s’identifie comme apôtre de Jésus-Christ, ayant reçu de Christ les clés du Royaume. Sa mission officielle comme ambassadeur de Jésus fut de mettre ensemble tous les écrits du Nouveau Testament afin que tous ceux qui seraient appelés à servir aient la même vérité en main, et seulement la vérité.

Cette épître fut écrite à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la sienne, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. C’est-à-dire, la même précieuse foi possédée par les apôtres, impliquant le même statut et les mêmes privilèges devant DIEU, obtenus au travers de Sa droiture. Pierre utilise deux noms pour décrire Christ : « Dieu et Sauveur Jésus-Christ », nous définissant ainsi Sa double nature divine/humaine. Sa prière faite à notre égard est très émouvante aussi. « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ; ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité » (2 Pierre 1:3-7).

Une bonne partie de son épître nous met en garde contre les faux prophètes : « Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Seigneur qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une perdition soudaine. Et plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Et par cupidité ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses ; mais depuis longtemps leur condamnation ne s’arrête point, et leur perdition ne sommeille point » (2 Pierre 2:1-3).

« Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais si, les ayant précipités dans l’abîme, liés avec des chaînes d’obscurité, il les a livrés pour y être gardés en vue du jugement ; et s’il n’a point épargné l’ancien monde, et s’il a préservé Noé, lui huitième, le prédicateur de la justice, lorsqu’il a envoyé le déluge sur le monde des impies ; et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées à la destruction, les donnant en exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; et s’il a délivré le juste Lot, qui souffrait de la conduite infâme de ces abominables ; (car ce juste, qui demeurait parmi eux, affligeait chaque jour son âme juste, à cause de ce qu’il voyait et apprenait de leurs méchantes actions ;) le Seigneur saura délivrer de l’épreuve ceux qui l’honorent, et garder les injustes pour être punis au jour du jugement » (2 Pierre 2:4-9).

Ce que Dieu prépare en nous, ce sont des chrétiens qui portent beaucoup de fruit. Voilà pourquoi Jésus a déclaré : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:1-5).

Il existe, en effet, plusieurs sortes de fruits spirituels mentionnés dans les Écritures. Le plus important est de développer le caractère de Christ : « le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Galates 5:22). « Car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité », nous déclare Paul, dans Éphésiens 5:9. La sainteté est le sceau d’une vie consacrée à Dieu. Puisque : « maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle » (Romains 6:22). « Et ce que je demande, c’est que votre charité augmente de plus en plus en connaissance et en toute intelligence ; pour discerner la différence des choses, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, étant remplis par Jésus-Christ des fruits de la justice, à la gloire et à la louange de Dieu », nous déclare Paul, dans Philippiens 1:9-11.

Cela implique nécessairement de faire de bonnes œuvres au nom de Christ : « De telle sorte que vous vous conduisiez d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu ; fortifiés en toute manière selon sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et constance avec joie ; rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière ; Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le Royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés. C’est lui qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:10-15).

L’habitude de dire « merci » et de louer quelqu’un, plutôt que de se plaindre et critiquer, est un fruit chrétien de grande valeur. « Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent Son nom. Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité ; car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16). La générosité est un autre fruit important. Regardez ce que Paul déclare aux Philippiens : « Ce n’est pas que je recherche les dons, mais je cherche à faire abonder le fruit qui doit vous en revenir. Or, j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé, comme un parfum d’agréable odeur, un sacrifice accepté, et agréable à Dieu. Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ » (Philippiens 4:17-19).

Finalement, un fruit vital chez le chrétien, c’est son témoignage dans la vie des autres chrétiens. Le grand désir de Paul, c’était : « qu’étant parmi vous, nous nous consolions ensemble par la foi qui nous est commune, à vous et à moi. Or, mes frères, je ne veux pas que vous ignoriez que j’ai souvent formé le dessein d’aller chez vous, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j’en ai été empêché jusqu’à présent » (Romains 1:12-13). Mais je vous mets en garde contre ceux qui utilisent l’Évangile pour en faire un évangile de prospérité pour ceux qui donnent le plus d’argent à leurs églises.

« Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous, Lui demandant toujours dans mes prières, de pouvoir, si c’est sa volonté, trouver enfin quelque occasion favorable d’aller vous voir ; car je souhaite fort de vous voir, pour vous faire part de quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis », nous dit Paul, dans Romains 1:9-11. Il est évident que Paul ne priait pas pour prospérer financièrement à partir de cette occasion favorable d’aller voir d’autres chrétiens, mais pour faire part de quelque don spirituel, afin qu’ils soient affermis. Mais avec le temps, le mot « don » en est venu à vouloir dire « une certaine richesse matérielle » parmi ceux qui prêchent la prospérité à ceux qui leur font des dons financiers. Leur verset favori est 1 Corinthiens 16:2 où Paul leur déclare : « Chaque premier jour de la semaine, que chacun de vous mette à part chez soi, et rassemble ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas que je sois arrivé pour faire les collectes. » Notez, cependant, que ces collectes étaient faites pour aider les chrétiens dans le besoin. Elles étaient faites sur une base strictement volontaire et selon les moyens de chacun.

Le mot « prospérer » peut aussi vouloir dire prospérité spirituelle, comme dans 3 Jean 1:2, où Jean écrit : « Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et sois en bonne santé, comme ton âme est en prospérité ». Malheureusement, certains ministres, dans ces derniers jours, ont décidé de prendre cette instruction biblique et de lui faire dire « prospérité financière », et c’est ce qu’ils enseignent comme étant le droit de chaque chrétien. Néanmoins, cet évangile de prospérité est si clairement anti-biblique qu’il est devenu un témoignage de cupidité pour les chrétiens qui veulent y croire. « Mais ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs. Mais toi, ô homme de Dieu ! fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur », nous déclare Paul, dans 1 Timothée 6:9-11.

Cependant, le but du chrétien devrait être l’amour agape et non l’amour de l’argent. Allons voir un belle histoire d’amour, dans l’Ancien Testament, qui est arrivée dans la vie de Jacob. Jacob aimait Rachel. Dans Genèse 29:20-21, nous pouvons lire : « Jacob servit donc sept ans pour Rachel ; et ils ne lui semblèrent que quelques jours, parce qu’il l’aimait. Et Jacob dit à Laban : Donne-moi ma femme ; car mon temps est accompli, et je viendrai vers elle. » Il est bien connu que le mot « amour », dans le Nouveau Testament, veut dire presque toujours un amour agape. Le grec pour l’amour sexuel ou romantique est eros qui n’est jamais utilisé dans tout le Nouveau Testament.

Même l’amour marital entre mari et femme est idéalement exprimé comme agape, comme dans l’exhortation de Paul aux Éphésiens lorsqu’il déclare : « Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle » (Éphésiens 5:25). Dans l’Ancien Testament, par contre, il existe une douzaine de mots hébreux pour « amour » qui ont plusieurs variations, dépendant du contexte dans lequel ils sont utilisés. Par exemple, la volonté de Jacob de travailler pour Laban pendant sept ans pour obtenir la permission de marier Rachel nous indique clairement un très haut degré d’amour romantique de sa part. Jacob a également aimé sa sœur Léa après que Laban eût insisté pour qu’il l’épouse en premier. « Et Laban donna sa servante Bilha pour servante à Rachel, sa fille. Il vint donc aussi vers Rachel, et il aima Rachel plus que Léa, et il servit chez Laban encore sept autres années. Et l’Éternel, voyant que Léa était haïe, la rendit féconde ; mais Rachel était stérile » (Genèse 29:19-31).

Plusieurs mots différents sont utilisés dans le Cantique des Cantiques où Salomon et son épouse parlent fréquemment de leur amour romantique. Il n’y a aucun doute que Dieu approuve un tel amour quand il est véritable et pur, et qu’il implique un amour agape inconditionnel. Toutefois : « Que le mariage soit honorable en toutes choses, et le lit sans souillure ; or, Dieu jugera les fornicateurs et les adultères » (Hébreux 13:4). Cependant, le plus grand amour dans les deux Testaments est bien sûr l’amour de Dieu pour les hommes et les femmes qu’Il a créés et sauvés. Mais l’humanité n’a pas accepté la Parole de Dieu et a préféré recevoir son instruction de Satan, cet être qui, depuis le commencement, séduit la terre entière. Alors, pendant un temps, Dieu ne parla aux hommes que seulement par Ses prophètes, dont Moïse.

« C’est ce Moïse qui dit aux enfants d’Israël : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme moi, d’entre vos frères ; écoutez-le. C’est lui qui, lors de l’assemblée dans le désert, s’entretenait avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sina, et avec nos pères, et qui reçut des paroles de vie pour nous les donner » (Actes 7:37-38). « Et quand Dieu eut achevé de parler avec Moïse, sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables du Témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu » (Exode 31:18). Un autre mot pour « Parole » est « oracle » qui vient du grec logion, d’où nous vient le mot logos, la Parole. En parlant de circoncision, Paul déclare, dans Romains 3:1-2 : « Quelle est donc la prérogative du Juif, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? Elle est grande en toute manière, surtout en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. »

« Oracle » paraît encore deux autres fois ; une fois dans Hébreux 5:12, où Paul déclare aux convertis : « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. » Et l’autre dans 1 Pierre 4:10-11, où le chef des apôtres nous déclare : « Que chacun emploie le don selon qu’il a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen. »

Ces oracles sont des paroles vivantes précisément parce qu’ils nous viennent de Dieu et sont inclus dans toutes les Saintes Écritures. Il est bon de noter que ces oracles nous viennent de Jésus Lui-même, dans Matthieu 4:4, lorsque Jésus répondit à Satan : « Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Nous sommes vraiment régénérés par Sa parole. Car la parole de Dieu est vivante et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur ; et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de celui auquel nous devons rendre compte, nous dit Hébreux 4:12-13.

La Bible n’est pas juste un livre, mais Le Livre, dit David, dans Psaume 119:89 : « O Éternel, ta parole subsiste à toujours dans les cieux. » Comme le disait si bien Paul à Timothée, son jeune évangéliste : « Et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:15). « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre », dit Paul, dans 2 Timothée 3:16-17. Subséquemment, les paroles de la Bible doivent guider nos propres vies, alors que nous cheminons vers le Royaume de Dieu.

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