D.279 – Ordre de Melchisédec

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Par Joseph Sakala

Dans Psaume 110:1-4, David déclare : « L’Éternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds. L’Éternel étendra de Sion ton sceptre puissant : Domine, dira-t-il, au milieu de tes ennemis ! Ton peuple sera un peuple de franche volonté, au jour où ton armée sortira dans une sainte pompe ; ta jeune milice sera devant toi comme la rosée naissant du sein de l’aurore. L’Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur à toujours, selon l’ordre de Melchisédec. » L’importance de ce passage intriguant nous indique, par sa structure, qu’il fait partie d’une prophétie messianique citée au moins douze fois dans le Nouveau Testament.

Le verset 4 où David a écrit : « L’Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur à toujours, selon l’ordre de Melchisédec, » constitue le thème majeur d’Hébreux, des chapitres  5 à 7. Dans Hébreux 5:5-6, nous lisons : « De même Christ ne s’est point attribué la gloire d’être souverain Sacrificateur, mais il l’a reçue de Celui qui lui a dit : C’est Toi qui es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Comme il lui dit aussi ailleurs : Tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec. » Au verset 10, en parlant de Jésus, il est écrit que : « Dieu l’ayant déclaré souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec. » Dans Hébreux 6:19-20, Paul parle de l’espérance que nous gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre au-dedans du voile où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec.

Allons voir dans Hébreux 7:14-17, où nous découvrons : « Car il est évident que notre Seigneur est issu de Juda, tribu de laquelle Moïse n’a rien dit concernant le sacerdoce. Et cela devient encore plus manifeste, quand il s’élève un autre Sacrificateur selon la ressemblance de Melchisédec, qui a été institué, non selon la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable, car Il rend ce témoignage : Tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec. » Le sacerdoce qui appartenait aux Lévites est maintenant transféré à Jésus de la tribu de Juda dont Moïse n’a rien dit concernant le sacerdoce.

Donc, dans Hébreux 7:18-25, nous voyons : « Ainsi, la première ordonnance a été abolie à cause de sa faiblesse et de son inutilité ; (car la loi n’a rien amené à la perfection) ; mais une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu, a été mise à sa place. Et comme Jésus n’a pas été institué sans serment, (car les autres ont été faits sacrificateurs sans serment ; mais Celui-ci l’a été avec serment, par Celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira point ; tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec), Jésus est ainsi devenu garant d’une alliance d’autant plus excellente. Puis, quant aux sacrificateurs, il y en a eu un grand nombre, parce que la mort les empêchait de subsister toujours. Mais Lui, parce qu’Il subsiste pour l’éternité, Il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. »

Reculons un peu dans l’histoire : « quand Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier. Il arma trois cent dix-huit de ses fidèles, nés dans sa maison, et poursuivit ces rois jusqu’à Dan. Puis, ayant partagé ses troupes, il se jeta sur eux de nuit, lui et ses serviteurs ; et il les battit, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à gauche de Damas. Et il ramena toutes les richesses qu’on avait prises ; il ramena aussi Lot son frère, ses biens et les femmes aussi, et le peuple » (Genèse 14:14-16). C’est ici que nous découvrons pour la première fois : « Melchisédec, roi de Salem, [qui] fit apporter du pain et du vin. Or, il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Et il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, fondateur des cieux et de la terre ! » (Genèse 14:18-19).

Chose curieuse cependant, que ce personnage, qui était roi de Salem (Paix), était également sacrificateur du Dieu Très-Haut. Pourtant, il n’existe aucun compte-rendu historique ou biblique, qu’il y eut une ville de Salem avec un roi de ce nom à l’époque d’Abram. D’abord, Melchisédec signifie roi de justice ; de plus, il était roi de Salem, c’est-à-dire, roi de paix. Toutefois, nous découvrons la clé de l’intrigue dans Hébreux 7:3, où il est dévoilé que : « Il a été sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ; rendu semblable au Fils de Dieu, il [Melchisédec] demeure sacrificateur pour toujours. » Il est apparu soudainement à Abraham, et il est disparu comme il est arrivé.

Certains érudits ont tenté d’expliquer Melchisédec comme étant le chef d’un petit peuple de qui il n’existe aucun registre officiel. Mais ceci ne lui rend aucune justice quand nous découvrons la description exaltée attribuée à cet individu dans les Saintes Écritures. Melchisédec était incontestablement plus grand qu’Abraham, et même Aaron. « Considérez combien est grand celui à qui Abraham le patriarche donna la dîme du butin. Et tandis que ceux d’entre les fils de Lévi, qui exercent la sacrificature, ont l’ordre, selon la loi, de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d’Abraham. Pourtant, Lui, qui n’était pas de la même famille qu’eux, il leva la dîme sur Abraham, et bénit celui qui avait les promesses. Or, sans contredit, c’est l’inférieur qui est béni par le supérieur » (Hébreux 7:4-7).

Et le fait que Melchisédec : « a été sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie et rendu semblable au Fils de Dieu, et qu’il demeure sacrificateur pour toujours, » nous indique clairement que ce roi n’était pas un simple humain. Tous les humains ont un père, une mère et une généalogie. Donc, si nous prenons la Bible littéralement, une telle description ne pourrait s’appliquer qu’à Dieu Lui-même, dans un état qui préincarnait Jésus en tant que le futur Roi de Paix et de Justice. « Mais Lui, parce qu’il subsiste pour l’éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux » (Hébreux 7:24-26).

Que Melchisédec ait été Dieu Lui-même, explique aussi qu’Il était Roi de la JéruSALEM céleste. On peut lire, dans Psaumes 76:2-3 : « Dieu est connu en Juda, son nom est grand en Israël. Son tabernacle est en Salem, et son domicile en Sion. » Le tabernacle de Dieu se trouve en la Jérusalem céleste, où Il a Son trône. Salem veut également dire « sommet ». Le trône de Dieu est véritablement au sommet de tout l’univers.

D’autre part, nous savons que la loi institue souverains sacrificateurs des hommes soumis à l’infirmité ; mais la parole du serment qui a suivi la loi, institue le Fils, qui a été rendu parfait pour l’éternité en S’offrant Lui-même sur la croix pour payer la rançon de tous les péchés du monde, en versant Son sang pur et sans tache. Jésus est donc le Roi de Gloire à venir que nous attendons tous pour qu’Il établisse Son Royaume éternel sur cette terre. Dans Psaume 24:10, le roi David s’est posé une simple question : « Qui est-il, ce roi de gloire ? L’Éternel des armées ; c’est Lui qui est le roi de gloire ! (Sélah) ». Donc, l’Éternel des Armées et Melchisédec dans l’Ancienne Alliance sont la même personne. L’Esprit de Dieu avait dévoilé la réponse instantanément à David. Le mot Sélah veut dire « pause », c’est à dire un moment de méditation profonde pour bien comprendre ce qui fut dévoilé.

Dans la chambre haute, peu de temps avant Son reniement par Judas, Jésus a prié le Père, Se souvenant de ce qu’Il était avant de prendre une forme physique. S’adressant directement au Père, Jésus Lui dit : « Et maintenant, glorifie-moi, Père, auprès de Toi, de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût » (Jean 17:5). Pour le véritable converti, cette seule déclaration devrait amplement suffire pour accepter la divinité de Jésus. Combien de gens, se disant chrétiens, croient cela ? Avant que le monde fut, y avait-il deux personnes distinctes, le Père et la Parole, ou simplement un seul Dieu qui parlait et tout fut créé ? La Parole de Dieu fait partie de Dieu, tout comme votre parole fait partie de vous. C’est ce que l’apôtre Jean nous explique en toute simplicité lorsqu’il dit : « Au commencement était la Parole [de Dieu], [et] la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1). C’est l’évidence même.

Jésus (Sauveur), a quitté le ciel, sous forme d’un embryon, au moment où la Parole de Dieu fut faite chair, afin de vivre parmi les humains qu’Il avait créés. « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Au tout début de Sa mission, Jésus fut invité aux noces à Cana, où Il a miraculeusement changé l’eau en vin d’une grande qualité. « Jésus fit ce premier miracle à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire ; et ses disciples crurent en lui » (Jean 2:11). Durant cette période où Il vécut dans la chair, Sa véritable gloire était voilée, sauf dans Ses paroles de grâce et de vérité, dans une vie parfaite sans péché qu’Il a toujours vécue et dans les œuvres puissantes qu’Il a accomplies.

Jésus n’a pas déployé Sa toute puissante gloire lorsqu’Il vivait dans la chair : « Mais il s’est dépouillé lui-même [de sa toute puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:7-8). Décidément, Sa gloire semblait disparue à tout jamais lorsque Son corps inanimé fut couché dans un sépulcre emprunté pendant trois jours et trois nuits. Mais soudainement, Christ est ressuscité et tout a changé.

Car Christ était déjà destiné à mourir pour nos péchés, avant la création du monde et Il s’est manifesté dans les derniers temps à cause de nous, qui, par Lui, croyons en Dieu qui L’a ressuscité des morts et L’a glorifié afin que notre foi et notre espérance fussent en Dieu. Ayant purifié nos âmes en obéissant à la vérité, par l’Esprit, pour avoir un amour fraternel et sans hypocrisie, aimons-nous avec constance les uns les autres d’un cœur pur, étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole de Dieu qui vit et qui demeure éternellement.

Présentement, notre Seigneur Jésus-Christ est glorifié : « Étant la splendeur [de Dieu] de Sa gloire et l’empreinte de Sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par Lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1:3). Après sa résurrection, Jésus a continué d’instruire Ses disciples pendant quarante jours et, le jour de Son Ascension, les myriades d’anges L’ont accueilli au ciel par des louanges de gloire, disant : « Portes, élevez vos linteaux ! Élevez-les, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera. Qui est-il, ce Roi de gloire ? L’Éternel des armées ; c’est Lui qui est le Roi de gloire ! » (Psaume 24:9-10). Jésus est également notre Seigneur. Avons-nous le droit de remettre en question une décision prise par Jésus ? Allons voir un beau passage où Pierre est poussé par le Saint-Esprit à aller vers Corneille, centenier dans l’armée de César.

Dans Actes 10:10-14, nous lisons : « Et ayant faim, il voulut prendre son repas ; et comme on le lui apprêtait, il tomba en extase. Il vit le ciel ouvert, et un vase qui descendait sur lui semblable à une grande nappe retenue par les quatre coins, et qui s’abaissait vers la terre ; dans lequel il y avait tous les quadrupèdes de la terre, et les bêtes sauvages, et les reptiles, et les oiseaux du ciel. Et une voix lui dit : Pierre, lève-toi, tue, et mange. Mais Pierre répondit : Non, Seigneur ; car je n’ai jamais rien mangé d’impur ou de souillé. » Cette réponse de Pierre au commandement du Seigneur était une contradiction de sa fidélité envers Lui. Comment Jésus pouvait-Il être le Seigneur de Pierre, si Pierre se croyait libre de désobéir au commandement de Son Seigneur ?

Plusieurs, qui appellent Jésus leur Sauveur et Seigneur, se sentent pourtant libres de questionner, ou même de se détourner de Sa Parole. On peut avoir une divergence d’opinion dans l’interprétation de la Parole de Dieu, mais nous n’avons jamais la justification de remettre en question Son autorité, en dépit des prétentions des intellectuels modernes, ou des pressions venant de l’opinion publique. C’est d’ailleurs ce que Jésus Lui-même a dit à ceux qui L’écoutaient : « Pourquoi donc m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, tandis que vous ne faites pas ce que je dis ? » dans Luc 6:46. Il y a croire en Dieu, c’est à dire que Dieu existe. Mais vraiment croire en Dieu veut dire croire ce que Dieu dit, et surtout agir selon Sa Parole.

Si Jésus déclare que : « personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13), alors un prédicateur, qui se dit ministre de Christ, peut-il prêcher qu’il est possible pour un chrétien de monter au ciel ? Ce prédicateur est en contradiction avec sa prétendue fidélité envers Jésus. C’est la même chose pour celui qui prêche un enlèvement secret au ciel pendant sept ans avant la tribulation, alors qu’il tord plusieurs versets bibliques pour arriver à ses fins. C’est de ces faux ministres que Jésus parlait lorsqu’Il a déclaré : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en Ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en Ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en Ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité » (Matthieu 7:22-23). Il est défendu de prêcher des mensonges au nom de Jésus ! Ces gens auront des explications à donner au Seigneur.

Allons voir une autre circonstance où Pierre a démontré la même faiblesse ou inconsistance. Dans Matthieu 16:21 : « Jésus commença à déclarer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il y souffrît beaucoup de la part des sénateurs, et des principaux sacrificateurs, et des scribes, et qu’il y fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. » Quelle fut la réaction de Pierre ? « Alors Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre et à lui dire : A Dieu ne plaise, Seigneur ! cela ne t’arrivera point » (v. 22). « Mais Jésus, se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (v. 23). Plusieurs croient que Jésus a agi durement avec Pierre.

Notez cependant à qui Jésus S’adressait lorsqu’Il S’est tourné vers Pierre. Il a dit : « Arrière de moi, Satan ! » Jésus S’adressait directement au diable qui avait inspiré Pierre à remettre en question ce qui avait déjà été résolu dans le Plan de Dieu avant la fondation du monde. Le salut ne pouvait pas arriver sans le sacrifice de Jésus sur la croix par Son sang versé. Jésus avait entièrement raison de corriger Pierre, car ce n’était pas son droit, ni le nôtre d’ailleurs, de questionner la Parole de Dieu, même si nous ne la comprenons pas. Une telle attitude pourrait, dans certaines circonstances, mener un individu à des conséquences graves. Un ministre qui ne comprend pas certains passages prophétiques n’a aucun droit de questionner la Parole de Dieu en y donnant son interprétation personnelle faussée.

Plusieurs fausses doctrines circulent dans les églises et se font passer pour vraies, séduisant des milliards de personnes honnêtes qui cherchent la vérité. Une erreur demeure toujours une erreur, même si tout le monde y croit. Jésus jugera sévèrement les prédicateurs qui s’enrichissent sur le dos des pauvres brebis qu’ils séduisent par leurs mensonges. Dans Matthieu 7:22-23, Jésus a déclaré : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Pierre a appris sa leçon et, au lieu de questionner, nous le voyons déclarer ceci dans Actes 10:35-36 : « Mais qu’en toute nation, celui qui Le craint et qui s’adonne à la justice, Lui est agréable. Telle est la parole qu’il a donnée aux enfants d’Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous. » Et Jésus en a fait le chef de Ses Apôtres. Nous, qui croyons au Seigneur Jésus-Christ pour le salut, devrions sûrement croire et obéir à Sa Parole en toutes choses. Comme par exemple lorsque Paul nous déclare ceci, dans Éphésiens 4:17-19 : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. »

Dans Éphésiens 4:1-3, Paul encourage les croyants de la prison où il était incarcéré, en disant : « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ; vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. » Cette conduite dans l’humilité, la patience, l’amour et la paix, contraste fortement avec celle du monde. « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous », dit Paul, dans Romains 1:21-22.

Spirituellement parlant, ces gens sont ignorants et aveugles selon ce texte, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment envers leurs Créateur, ils se sont abandonnés à la dissolution pour commettre toutes sortes d’impuretés avec une ardeur insatiable. Le résultat d’une telle attitude est qu’ils ne ressentent aucune honte pour leur style de vie où tout est permis sans même chercher à s’en repentir. Tandis que, dans Éphésiens 4:20-23, Paul dit : « Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement. »

Paul insiste, dans Éphésiens 5:2, à : « marcher dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. » Et, au verset 8, Paul ajoute : « Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. » Aux versets 15 et 16, Paul nous exhorte en disant : « Prenez donc garde à vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des personnes sages ; rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. » Regardons ce qui se passe un peu partout dans le monde présentement, pour avoir la confirmation de ces paroles de Paul. Alors, soyons remplis du Saint-Esprit dans tous nos comportements.

Christ, notre Seigneur, vous exhorte : « À vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, que chacun parle selon la vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres » (Éphésiens 4:23-25). Regardons ensemble le beau compliment que Jésus fait à l’Église d’ÉPHÈSE : « Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or : Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience ; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les a trouvés menteurs » (Apocalypse 2:1-2). N’ayez jamais peur de dévoiler le menteur qui se dit ministre de Dieu et ne l’est pas. Un ministre de Dieu prêche la Parole de Dieu et non sa version de la Parole.

Cette Église fondée par Paul avait grandi dans sa précision doctrinale en faisant toujours attention pour vérifier les enseignements selon les Écritures, pouvant ainsi repérer les menteurs ambulants qui voulaient leur prêcher des erreurs, se faisant même passer pour apôtres. Les nombreux chrétiens des assemblées d’aujourd’hui feraient bien d’êtres vigilants en plaçant leur centre d’intérêt sur la pureté de la Parole enseignée par ceux qui les instruisent en suivant l’exemple de ces Éphésiens. Il serait vraiment rafraîchissant de constater le zèle des différentes congrégations qui recevraient enfin la vérité comme instruction au lieu d’une formation en une théologie diluée et trop souvent hérétique.

Regardons la belle exhortation de Pierre aux véritables ministres de Christ, lorsqu’il leur dit : « Paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire » (1 Pierre 5:2-4). Les Élus seront les sacrificateurs de Dieu et non des dominateurs sur le peuple de Dieu. Toutefois, il y a une leçon pour nous dans cette lettre à l’Église d’Éphèse. Dans Apocalypse 2:4, Jésus lui dit : « Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné ta première charité. »

Avec le temps, ils avaient perdu leur chaleur du début, devenant comme plusieurs congrégations de nos jours, où les gens se réunissent une fois par semaine, pendant quelques heures, se font raconter de belles fables où tout est beau et merveilleux et, comme récompense, ils monteront au ciel à leur mort pour jouer de la harpe devant Dieu pendant l’éternité. Le Seigneur n’était pas prêt à accepter le déclin de l’Église d’Éphèse. Ainsi, au verset 5, Jésus lui dit : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place. » Jésus ne plaisante pas avec la vérité ! La vérité est toujours la vérité, même si tout le monde la rejette. Une église qui rejette la Parole de Dieu pour prêcher « sa vérité » risque d’être rejetée à son tour par Christ, si elle ne se repent pas.

Paul essaya d’éviter que cela se produise parmi les élus en réunissant les anciens, avant d’être lui-même jeté en prison. Dans Actes 20:28-30, Paul les exhorte fortement en déclarant : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par Son propre sang. Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. » Dans les versets 36 à 38, nous lisons : « Quand il eut dit cela, il se mit à genoux, et pria avec eux tous. Alors tous fondirent en larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le baisaient, affligés principalement de ce qu’il avait dit, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils le conduisirent jusqu’au vaisseau. »

Un chrétien ne devrait jamais penser à se détourner de son premier amour pour Christ. Les doctrines sans précision ne devraient jamais être admises dans l’esprit du chrétien pour brouiller la vérité de Christ. Dans 1 Pierre 2:2-6, le chef des apôtres nous exhorte ainsi : « Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait spirituel et pur, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est bon, en vous approchant de lui ; qui est la pierre vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse ; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ. C’est pourquoi il est dit dans l’Écriture : Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; et qui croira en elle, ne sera point confus. »

L’instruction de Pierre est simple. Les individus qui forment le corps de l’Église ont été formés dans le but principal de s’offrir comme des sacrifices vivants pour Dieu. Ce ne sont plus des sacrifices d’animaux selon l’Ancienne Alliance. Nous sommes des sacrifices vivants et spirituels au service de notre Souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec, acceptables à Dieu par Jésus. Quelles sortes de sacrifices spirituels sont alors acceptables ? Le premier est la prière. Un étonnant modèle nous est donné au ciel par un ange près de l’autel, offrant de l’encens à Dieu. « Et la fumée des parfums, avec les prières des saints, monta de la main de l’ange, devant Dieu » (Apocalypse 8:4). Nos prières sont extrêmement précieuses aux yeux de Dieu, tel qu’indiqué dans Apocalypse 5:8. « Et quand il [Jésus] eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre Anciens se prosternèrent devant l’Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes d’or pleines de parfums, lesquelles sont les prières des Saints. »

Viennent ensuite nos offrandes qui, bien investies, servent à la propagation de l’Évangile du Royaume. Cela est expliqué simplement par Paul, dans Philippiens 4:17-19. « Ce n’est pas que je recherche les dons, mais je cherche à faire abonder le fruit qui doit vous en revenir. Or, j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce que vous m’avez envoyé, comme un parfum d’agréable odeur, un sacrifice accepté, et agréable à Dieu. Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon Ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ. »

Vient ensuite la louange selon l’instruction de Paul, dans Hébreux 13:15, où il déclare : « Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. » À ceci s’ajoute la bienfaisance dans les bonnes œuvres. Comme nous dit Paul, dans Hébreux 13:16 : « Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité ; car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices. » Gardons cependant en mémoire que ces choses ne nous donnent pas le salut. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:8-10).

Finalement, il y a le don de nous-même. Dans Romains 12:1, Paul dit : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. » Dieu est un Père magnifique ! Il agrée nos prières, le fruit de nos offrandes, nos louanges, Se réjouit de nos bonnes œuvres et accepte nos vies en sacrifice. Son sacrifice parfait, vivant Lui-même dans la chair pour payer la rançon de nos péchés, fait en sorte que nos sacrifices Lui sont agréables. Il est impensable alors, que celui qui donne sa vie au Seigneur, pour prêcher Sa Parole, puisse par la suite questionner ou contester cette Parole, et prêcher autre chose. C’est un affront que Jésus n’acceptera jamais.

Dans Hébreux 2:2-3, Paul déclare : « Car si la parole annoncée par les anges a eu son effet, et si toute transgression, toute désobéissance a reçu une juste punition, comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant été premièrement annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu ? » Un des plus merveilleux mots de la Bible est « salut ». Notre salut a tellement de valeur que son prix fut le sang versé du Fils unique de Dieu. « Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par Lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » (1 Pierre 1:18-21).

Notez l’emphase mise sur le mot salut avec son qualificatif de « si grand » afin de nous démontrer sa grande importance. Un autre endroit où Dieu a jugé bon de décrire ainsi un mot se trouve dans Apocalypse 16:18 où nous lisons : « Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un grand tremblement de terre ; un si grand tremblement, qu’il n’y en avait jamais eu de pareil depuis qu’il y a des hommes sur la terre. » Cette fois, pour décrire un cataclysme si puissant que toutes les îles et les montagnes en seront affectées. Notre salut a, non seulement été acheté à grand prix, mais ce qui le rend unique, c’est qu’il sera sans fin. Car : « Bien qu’étant Fils, [Jésus] a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent ; Dieu l’ayant déclaré souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec. »

Le salut n’est pas seulement l’application d’une meilleure façon de vivre dans cette vie physique, mais une vie éternelle future, en présence de son Auteur et Créateur. Cependant, nous découvrons le mot « salut » qualifié par un autre adjectif bien différent, dans Jude 1:2-3, où l’apôtre dit : « La miséricorde, la paix et la charité vous soient multipliées. Bien-aimés, plein de zèle pour vous écrire touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. » Notez que l’emphase est carrément placée sur une exhortation à combattre en commun contre une attaque envers l’Église. Et quel était le problème ? « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes [dit Jude], dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:4).

Le mot « commun » est également utilisé par Paul dans sa lettre à Tite dans le contexte de la foi, lorsqu’il dit : « A Tite, mon vrai fils dans notre commune foi : Grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père, et du Seigneur Jésus-Christ notre Sauveur ! La raison pour laquelle je t’ai laissé en Crète, c’est afin que tu achèves de mettre en ordre ce qui reste à régler, et que tu établisses des anciens dans chaque ville, suivant que je te l’ai ordonné » (Tite 1:4-5). Ainsi, en dépit des valeurs infinies associées à notre si grand salut, ce salut est aussi un salut commun, car il est offert gratuitement aux gens ordinaires et honnêtes qui le cherchent avec un cœur disposé à obéir à Jésus-Christ, notre souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec.

N’oublions jamais que notre appel vient directement du Père à qui nous déclarons : « Tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). Pas selon l’ordre temporaire d’Aaron, mais selon l’ordre éternel de Melchisédec. Pour être Élus dans ce Royaume, les participants devront toujours suivre les lois et les commandements de notre Roi des rois, dans une évangélisation massive de tous les habitants survivants de la grande tribulation. « Alors Je changerai les lèvres des peuples en des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, pour qu’ils Le servent d’un commun accord, » nous confirme Dieu, dans Sophonie 3:9. J’espère de tout cœur que tous ceux qui lisent ce message se préparent déjà avec zèle et ferveur à être dignes du poste que Jésus nous confiera, lorsqu’Il reviendra dans toute Sa gloire bientôt.

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