D.391- La persécution des prophètes

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Par Joseph Sakala

Dans Luc 11:49-52, Jésus a dit : « C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des messagers ; et ils feront mourir les uns et persécuteront les autres ; afin que le sang de tous les prophètes, qui a été répandu dès la création du monde, soit redemandé à cette génération, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui fut tué entre l’autel et le temple ; oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. Malheur à vous, docteurs de la loi, parce qu’ayant pris la clef de la connaissance, vous n’y êtes point entrés vous-mêmes, et vous avez encore empêché d’y entrer ceux qui voulaient le faire. » Les vrais prophètes de Dieu furent persécutés dès le début et Dieu va redemander leur sang.

Abel, le fils d’Adam et Ève, fut le premier selon Jésus, parce que son sang fut répandu par Caen dès la création du monde. En terme biblique, un prophète était un homme qui proclamait des paroles inspirées de Dieu, pas nécessairement des prédictions sur l’avenir, mais des paroles inspirées par le Saint-Esprit lorsque Dieu voulait parler au peuple sur des évènements concernant le peuple de Dieu. Notez ce que Pierre nous dit au sujet du salut : « C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:10-12).

Et un peu plus tard, le chef des apôtres nous déclare : « Et nous avons entendu cette voix venue du ciel, lorsque nous avons été avec Lui sur la sainte montagne. Nous avons aussi la parole des prophètes, qui est très ferme, à laquelle vous faites bien de vous attacher, comme à une lampe qui brillait dans un lieu sombre, jusqu’à ce que le jour resplendît et que l’étoile du matin se levât dans vos cœurs ; sachez tout d’abord ceci, que nulle prophétie de l’Écriture ne vient d’une interprétation particulière. Car la prophétie n’a point été apportée autrefois par la volonté humaine ; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé » (2 Pierre 1:18-21). Évidemment, Abel répétait les Paroles mêmes de Dieu à Caen lorsque celui-ci l’a tué dans une colère de jalousie.

C’est la même chose avec Zacharie le prophète. « Alors l’Esprit de Dieu revêtit Zacharie, fils de Jéhojada, le sacrificateur, et, se tenant debout au-dessus du peuple, il leur dit : Dieu a dit ainsi : Pourquoi transgressez-vous les commandements de l’Éternel ? Vous ne prospérerez point ; car vous avez abandonné l’Éternel, et il vous abandonnera. Mais ils conspirèrent contre lui, et l’assommèrent de pierres, par le commandement du roi, dans le parvis de la maison de l’Éternel. Ainsi le roi Joas ne se souvint point de la bonté dont Jéhojada, père de Zacharie, avait usé envers lui ; et il tua son fils, qui dit en mourant : L’Éternel le voit, et il en demandera compte ! » (2 Chroniques 24:20-22).

Joas ne se souvenait plus des bontés de Zacharie envers lui lorsqu’il lui annonça : « Vous ne prospérerez point ; car vous avez abandonné l’Éternel, » alors il a fait lapider le prophète Zacharie qui fut le dernier mentionné dans l’Ancien Testament comme étant mort pour son témoignage. Ainsi la période entière couverte par le Seigneur s’échelonnait à partir de la fondation du monde jusqu’à l’avènement de Christ. La même expérience attendait la plupart des prophètes qui ont écrit le Nouveau Testament.

Il y a une autre vérité importante dans ce passage. Le sang que les précieux prophètes de Dieu ont commencé à verser le fut depuis le commencement du monde. Alors, il était bien de prêcher : « Repentez-vous donc et vous convertissez, afin que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’Il vous envoie celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:19-21).

Dans 2 Timothée 3:16-17, nous lisons que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. » Dans les Écritures, chaque point, chaque virgule, même chaque portion de lettres furent inspirés et sont éternels. Dans plusieurs parties de l’Écriture, l’enseignement repose sur une portion d’un mot ou une phrase. Par exemple, considérez la phrase « encore une fois » dans Hébreux 12:25-26, où nous lisons : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux qui méprisaient celui qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de Celui qui parle des cieux ;  dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse en disant : Encore une fois j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. »

« Or, ces mots : Encore une fois, marquent l’abolition des choses muables, en tant que faites, pour que les immuables subsistent. » Ce passage cite Aggée 2:6-7 où il est écrit : « Car ainsi a dit l’Éternel des armées : Encore une fois, dans peu de temps, j’ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et le sec. J’ébranlerai toutes les nations, et les trésors de toutes les nations arriveront, et je remplirai cette maison de gloire, a dit l’Éternel des armées. » L’argument requiert un jugement futur sur toute la création pointant sur un jugement similaire par le passé.

Pareillement, dans Galates 4:9-11, Paul déclare : « Et maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous encore à ces faibles et misérables rudiments, auxquels vous voulez vous assujettir de nouveau ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années. Je crains pour vous que je n’aie travaillé en vain à votre égard. » Ces Galates voulaient retourner à leur système légaliste d’antan. Dans Jean 8:58, Jésus utilise la forme du verbe être « je suis » quand Il dit aux Juifs : « En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, je suis, » confirmant par le fait même Sa divinité.

Notez également, dans Jean 10:34-36, où Jésus leur répondit : « N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux. Que si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée (et l’Écriture ne peut être rejetée), dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié et qu’il a envoyé dans le monde, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? » Christ a habilement utilisé le texte du Psaume 82:6 dans lequel Dieu dit : « Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut ; toutefois vous mourrez comme des hommes, et vous tomberez comme l’un des princes. » Dieu S’adressait aux juges qu’Il appelait « des dieux ». Jésus a utilisé ce passage pour désamorcer les charges de blasphème contre Lui.

Dans Galates 3:16-18, Paul déclare : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : Et à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais comme d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ. Voici donc ce que je dis : Quant au contrat que Dieu a auparavant confirmé en Christ, la loi, qui n’est venue que quatre cent trente ans après, n’a pu l’annuler, pour abolir la promesse. Car, si l’héritage vient de la loi, ce n’est plus de la promesse. Or, Dieu l’a donné gratuitement à Abraham par la promesse. » Paul venait de citer Genèse 22:17-18 où Dieu dit à Abram : « Je te bénirai certainement, et je multiplierai ta postérité comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. »

Considérez la réponse de Christ aux saducéens qui rejetaient la résurrection des morts, lorsqu’Il leur répondit : « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Matthieu 22:32). Christ est leur Dieu et non simplement était. « Et le peuple entendant cela, admirait sa doctrine » (Matthieu 22:33). Toute Écriture est donnée sous l’inspiration divine, donc demeurons avec la vérité que toute Écriture est inspirée par Dieu et fut respectée par Christ.

David avait la bonne attitude envers la Parole de Dieu. Voici ce qu’il déclare, dans Psaume 119:161 : « Les grands m’ont persécuté sans cause ; mais mon cœur n’a craint que tes paroles. » Cette partie du Psaume 119 est riche en description sur la façon que Sa Parole enveloppe le croyant d’étonnement et de crainte. Le centre d’intérêt est ici dirigé vers le cœur plutôt que vers l’esprit. La volonté de Dieu concernant l’esprit est claire : « ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Romains 12:2). Tandis qu’au sujet du cœur : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. »

David déclare : « Je me réjouis de ta parole, comme celui qui trouve un grand butin », disait-il, dans Psaumes 119:162. Pierre enseignait que : « la Parole de Dieu vit et demeure éternellement » (1 Pierre 1:23). C’est beaucoup mieux que la parole écrite car : « Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles, a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car je n’ai point parlé par moi-même, mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit ce que je devais dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que je dis, je les dis comme mon Père me les a dites » (Jean 12:48-50). Nous apprenons ici que Jésus dans la chair ne répétait que ce que le Père Lui avait prescrit de dire et d’annoncer. Cela nous prouve que Jésus et le Père était Le même.

L’amour de la Parole de Dieu crée quelque chose de différent et visible chez les enfants de Dieu : « J’ai en haine et en abomination le mensonge ; j’aime ta loi. Je te loue sept fois le jour, à cause des ordonnances de ta justice. Il y a une grande paix pour ceux qui aiment ta loi, et rien ne peut les renverser » (Psaume 119:163-165). Alors : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4:6-7). Se réjouir ainsi dans les Écritures amène la stabilité chez le converti. Dans Psaume 119:166-169, nous lisons : « Éternel, j’espère en ta délivrance, et je pratique tes commandements. Mon âme observe tes témoignages, et je les aime d’un grand amour. J’observe tes commandements et tes témoignages, car toutes mes voies sont devant toi. Éternel, que mon cri vienne en ta présence ! Rends-moi intelligent, selon ta parole. »

Voici ce que Dieu a inspiré Salomon d’écrire dans Ecclésiaste 12:15-16 : « Écoutons la conclusion de tout ce discours : Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme. Car Dieu fera venir toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » Ce qui inclut toutes les prophéties que Dieu nous a annoncées par la bouche de Ses prophètes. « Je leur susciterai un prophète comme toi [Moïse], d’entre leurs frères, et je mettrai mes paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et il arrivera que quiconque n’écoutera pas mes paroles, qu’il dira en mon nom, je lui en demanderai compte » (Deutéronome 18:18-19).

Il faut distinguer entre deux sortes de prophéties. Lorsqu’un prophète prédit un événement, il peint l’avenir à la lumière du présent. Mais fréquemment le message prophétique consiste a réprouver, conseiller, gouverner, ou soulever un problème présent, plutôt que de le prédire. Dans un tel cas, le prophète représente la lumière présente de l’avenir qui pourrait arriver. C’est le type de prophétie prédictive qui nous fournit un argument fort pour notre foi. Car aucune intuition humaine sur l’avenir, ni aucun contrôle satanique du futur ne peut expliquer les centaines de prophéties bibliques qui ont littéralement et spécifiquement été accomplies. Celles-ci ne pouvaient arriver que par l’intervention divine, révélées par Celui qui connaît et contrôle l’avenir.

Présentement, la prophétie prédicatrice nous fournit une double défense. Non seulement elle nous prouve qu’elle est d’origine divine, inspirée et a l’autorité des Écritures, mais presque au-delà de la moitié des prophéties converge vers la personne et l’œuvre de Jésus-Christ, ce qui nous assure de Sa divinité et de Son messianisme. Nous n’avons qu’à lire Ésaïe 52:13-15 qui nous déclare : « Voici, mon serviteur prospérera ; il montera, il s’élèvera, il grandira puissamment. Comme plusieurs ont été étonnés à cause de lui, tant son visage était défait et méconnaissable, tant son aspect différait de celui des hommes ; ainsi il remplira de joie plusieurs nations ; les rois fermeront la bouche devant lui ; car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté, ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu », pour reconnaître qu’on parle de Christ.

Et surtout, dans Esaïe 53:3-9, où nous découvrons : « Méprisé, délaissé des hommes, homme de douleurs et connaissant la souffrance ; comme un homme devant qui on se couvre le visage ; si méprisé que nous n’en faisions aucun cas. Cependant il a porté nos maladies, et il s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous pensions qu’il était frappé de Dieu, battu et affligé. Mais il était meurtri pour nos péchés, et frappé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous apporte la paix est tombé sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison. Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin, et l’Éternel a fait venir sur lui l’iniquité de nous tous. Il est maltraité, il est affligé ; et il n’ouvre point la bouche ; comme un agneau mené à la boucherie, comme une brebis muette devant celui qui la tond, il n’ouvre point la bouche. Il a été retiré de l’angoisse et de la condamnation ; et qui dira sa durée ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; il a été frappé pour le péché de mon peuple. On lui avait assigné sa sépulture avec les méchants, et dans sa mort il a été avec le riche ; car il n’a point fait d’injustice, et il n’y a point eu de fraude en sa bouche. »

Comment ne pas reconnaître aussi notre Sauveur, dans Esaïe 53:10-12, où on peut lire : « Or il a plu à l’Éternel de le frapper ; il l’a mis dans la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de l’Éternel prospérera dans ses mains. Il jouira du travail de son âme, il en sera rassasié ; mon serviteur juste en justifiera plusieurs, par la connaissance qu’ils auront de lui, et lui-même portera leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai son partage parmi les grands ; il partagera le butin avec les puissants ; parce qu’il a livré sa vie à la mort, qu’il a été mis au nombre des méchants, qu’il a porté les péchés de plusieurs, et intercédé pour les pécheurs. » Comment ne pas reconnaître dans ce passage notre Messie, mort pour nous ?

Plusieurs autres prophéties prédisent Son avènement et Son Royaume, dans lequel Christ sera Roi et Ses Élus régneront avec Lui. Ayant reconnu bon nombre de Ses prophéties littéralement accomplies, nous pouvons avec certitude déclarer que les autres prophéties futures seront également accomplies. Dans 1 Jean 3:2-3, l’apôtre Jean nous déclare clairement : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur. »

Aux nouveaux convertis romains qui trouvaient parfois ardus les malheurs qu’ils éprouvaient pour Jésus, Paul a déclaré : « Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:28-30).

Un des plus grands dangers auquel le chrétien fait face, c’est la tentation de se conformer aux choses du monde, détruisant ainsi le témoignage de Paul qui nous dit ceci, dans Romains 12:1-2 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. » Nous ne pouvons pas servir deux maîtres et le grand privilège du croyant, c’est de devenir conforme, non à ce monde qui meurt, mais au Christ toujours vivant !

Néanmoins, nous devons d’abord nous conformer à la mort de Christ, i.e., mourir aux standards de ce monde. Le plus grand désir de Paul était d’être vainqueur avec Christ. Donc : « Ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi » (Philippiens 3:7-9).

Voilà le but de Paul ! Connaître Christ, l’efficacité de Sa résurrection et être en communion avec Ses souffrances en devenant conforme à Lui dans Sa mort ; pour parvenir, si nous le pouvons, à la résurrection des morts. Alors, dans Romains 8:31-33, Paul dit : « Que dirons-nous donc sur cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui les justifie. » La mort du chrétien ne signifie aucunement la fin. Quand Christ reviendra, Il enverra Ses anges pour faire la récolte de Ses Élus, morts et vivants. C’est Jésus : « Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21).

Dans Hébreux 2:9-10, Paul nous dit : « Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu il souffrît la mort pour tous. En effet, il était convenable que celui pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances. » Le Seigneur ne nous demande  jamais d’aller là où il n’est jamais allé Lui-même. Il est le Capitaine de notre salut et nous n’avons qu’à suivre Son exemple : « Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:2).

Alors, écoutez Jésus, le Capitaine de notre salut et notre Chef. « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à Celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris » (1 Pierre 2:21-24). Dieu l’a élevé à Sa droite, comme le Prince et Sauveur, afin de donner à Israël la repentance et la rémission des péchés (Actes 5:31).

La même merveilleuse vérité apparaît sous des visages variés. Il est notre Berger, par exemple, lorsque Christ nous dit : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:27-30). Jésus parla encore au peuple, et dit : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Jésus est notre lumière qui illuminera notre vie éternelle.

Mais ce n’est pas tout. Dans Jean 16:12-14, Jésus leur fait une révélation : « J’ai encore plusieurs choses à vous dire ; mais elles sont encore au-dessus de votre portée. Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir. C’est Lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. » Avez-vous bien noté que le Christ ne parlait pas de Lui-même, mais disait seulement ce que le Père lui disait de dire ? Et maintenant, le Saint-Esprit ne parle pas de Lui-même, mais dira tout ce qu’Il aura entendu. Donc, qui parle ? De toute évidence, c’est le Père (Emmanuel – Dieu avec nous) qui parlait par la bouche de Jésus et, quand Jésus est monté au ciel, c’est encore le Père qui parla par Son Esprit de vérité. Car Dieu est Esprit (Jean 4:24). Dommage pour les trinitaires.

Avec un tel leader impeccable, un exemple parfait, un Berger tendre et amoureux, une lumière éblouissante et un guide infaillible, nous devrions être heureux de Le suivre, même si parfois le chemin semble coriace et escarpé. Dieu est notre but, notre grand prix et la fin de notre voyage. Pour Lui, Paul a déclaré : « Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:8-11).

Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Les corps corruptibles dans lesquels nous sommes obligés de vivre présentement ne sont que l’ombre des corps glorifiés que nous aurons en Jésus-Christ, lors de Son apparition. Nous aurons, en tant que fils et filles de Dieu, des corps IMMORTELS. À l’image de Jésus lors de Sa propre résurrection et nous vivrons éternellement.

Lisons ensemble ce merveilleux témoignage de Jean : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:1-2). Nous sommes littéralement prédestinés à devenir conformes à l’image même du Fils de Dieu dans Sa Famille Divine. Qui d’autre que le Créateur même de l’univers pourrait réaliser un tel miracle, pour ceux qu’Il a créés à Son image et à Sa ressemblance ?!

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