D.124 – Le bouleversant principe de deux Israëls

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Extrait du chapitre 3 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Avez-vous déjà été si durement frappés sur la tête que vous en voyiez double ? Eh bien, de ce que j’ai étudié, le monde chrétien a besoin de se faire taper sur la tête avec la vérité du Nouveau Testament ! Alors, plus de chrétiens encore vont commencer à voir double au sujet d’Israël. D’après le Nouveau Testament, il y a maintenant deux Israëls ! La preuve ? Paul a écrit : « …tout ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (Romains 9:8). Dans cet article, nous allons découvrir qu’il y a un Israël « selon la chair » (Romains 9:3), et un Israël selon l’Esprit, composé de Juifs et de Gentils qui ont une foi personnelle en Jésus-Christ.

Paul a écrit : « Comme il est dit d’Abraham : Il crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; 7Sachez donc, que ceux qui ont la foi, sont les enfants d’Abraham. » (Galates 3:6-7). Paul a pour argument qu’Abraham eut la foi, donc, ceux qui ont la foi sont ses enfants. Nous pourrions qualifier ce concept de « lignée par la foi ». Cette vérité est comme une clé qui peut ouvrir une serrure dans notre cerveau. Une fois la serrure débarrée, nous pouvons dès lors comprendre le principe bouleversant de deux Israëls.

Jean-Baptiste avait compris et prêcha hardiment la vérité de la « lignée par la foi ». « En ce temps-là, Jean-Baptiste vint, prêchant dans le désert de Judée … Mais quand il vit venir à son baptême plusieurs des pharisiens et des sadducéens, il leur dit … Et ne pensez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Et la cognée est déjà mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu » (Matthieu 3:1, 7, 9-10).

Ces pharisiens et sadducéens faisaient partie d’Israël selon la chair. Ils n’avaient pas la foi comme Abraham et, pourtant, ils croyaient être ses enfants. Jean-Baptiste fit la lumière sur cette désillusion. Il tonna : « Ne croyez pas cela ! » Jean-Baptiste mit ensuite la hache dans la racine de l’arbre en disant que si ces hommes ne portaient pas de « bon fruit » par la foi, comme Abraham le fit, ils seraient alors « coupés et jetés au feu » (verset 10). Donc, la lignée naturelle ne suffit pas en elle-même. Sans la foi et une relation spirituelle avec Dieu, ces hommes sont condamnés.

Jésus-Christ a enseigné la même vérité. Un jour, un certain groupe de Juifs Lui dit : « Notre père est Abraham. » Jésus leur répondit : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham » (Jean 8:39). Ils proclamaient être les enfants d’Abraham, mais ils n’avaient pas la foi. En disant : « Si vous étiez enfants d’Abraham, » Jésus nia leur réclamation. Christ continua : « Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu ; Abraham n’a point fait cela. 41Vous faites les oeuvres de votre père » (Jean 8:40-41).

Ils répondirent : « Nous avons un seul Père, c’est Dieu. » Puis, « Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, parce que c’est de Dieu que je suis issu, et que je viens … Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge … Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n’êtes point de Dieu » (Jean 8:41-42, 44, 47).

Quel texte explosif ! Ici, Jésus-Christ Lui-même émit des paroles qui font éclater en morceaux une large portion des théories prophétiques maintenues actuellement dans le monde évangélique. Jésus parlait à des gens qui se déclaraient Israélites, se réclamant enfants d’Abraham. Or, ils n’étaient Israélites que par la chair ! Jésus leur dit qu’ils n’étaient réellement pas des enfants d’Abraham. Du fait qu’ils n’avaient pas la foi et qu’ils suivaient des mensonges, leur lignée remontait, en réalité, jusqu’à Satan, le père du mensonge ! Bientôt, nous séparerons les vérités de Dieu des mensonges de Satan, lorsque nous examinerons ce que l’Apocalypse enseigne vraiment au sujet d’Israël, des 144 000, de Babylone et d’Armageddon.

Jésus-Christ enseigna également ce même concept de « lignée par la foi » dans Jean, au chapitre 1. Un Juif spirituellement bien disposé, du nom de Nathanaël, se demandait si Jésus de Nazareth était vraiment le Messie. En retrait, dans son coin favori sous un figuier, il priait à ce sujet. Bientôt, un ami à lui l’introduisit auprès du Sauveur. Quand Jésus vit Nathanaël venir à Lui, Il dit : « Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a point de fraude » (Jean 1:47).

Nathanaël possédait un lignage naturel qui remontait à Abraham. Cependant, il avait plus. Dans sa vie spirituelle, il avait remporté des victoires sur les ruses, c’est-à-dire, les supercheries. Lorsque Jésus discerna la lignée spirituelle de Nathanaël en regard d’Abraham et Jacob, Il le qualifia de « véritable Israélite ». Donc, comme l’homme Jacob devint un Israël spirituel, ainsi cet homme Nathanaël devint-il un véritable Israélite. Il faisait partie du vrai Israël spirituel de Dieu.

Comme il y a maintenant deux Israëls, il y a également aujourd’hui deux sortes de Juifs. Il y a des Juifs selon la chair et des Juifs selon l’Esprit. En avertissant certains Juifs qui brisaient les commandements, Paul écrivit : « Toi donc, qui portes le nom de Juif, et qui te reposes sur la loi, et qui te glorifies en Dieu … Il est vrai que la circoncision est utile, si tu observes la loi ; mais si tu es transgresseur de la loi, de circoncis tu deviens incirconcis. Si donc l’incirconcis [Gentil] garde les commandements de la loi, ne sera-t-il pas réputé circoncis, quoiqu’il soit incirconcis ? … Car celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre ; et la louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:17, 25-26, 28-29).

Avez-vous saisi ? Quelqu’un qu’on appelle Juif parce qu’il est de la descendance physique d’Abraham et qui, pourtant, vit en brisant la loi, « n’est pas Juif ». Sa circoncision est devenue incirconcision. Pour Dieu, il est un Gentil. Et le Gentil qui, par la foi, garde « les commandements et la loi », son incirconcision est devenue circoncision. Donc, pour Dieu, il est Juif. Les enseignements de Jean-Baptiste, de Jésus-Christ et de Paul s’accordent tous à dire que la lignée naturelle ne suffit pas. Il dépend, pour que quelqu’un soit un « véritable Israélite », de la foi et du caractère spirituel de cette personne. Paul résume ainsi : « Car c’est nous qui sommes la vraie circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair » (Philippiens 3:3). Tout le monde peut aujourd’hui devenir un de ces « Juifs », même si son père a été Adolph Hitler !

Ce concept de « lignée par la foi », de Juifs rendus Gentils et de Gentils rendus Juifs, nous amène à un des plus importants sujets que le monde évangélique a à affronter. Cette question est au cœur de l’interprétation prophétique. Nous y faisons face à deux options. Une est la vérité ; l’autre, le mensonge. L’une conduit au Royaume ; l’autre, possiblement à la géhenne.

Voici la grande question : « Qu’en est-il des promesses de Dieu faites à Israël dans l’Ancien Testament ? » Si nous en venons à conclure que ces promesses doivent être remplies pour l’Israël dans la chair, nous devons également conclure que Jérusalem et la nation juive moderne vont éventuellement devenir le centre de la bataille finale d’Armageddon. Mais si nous en venons à la conclusion que ces promesses peuvent légitimement être accomplies à l’endroit de l’Israël de Dieu selon l’Esprit, nous devons dès lors réétudier le livre de l’Apocalypse pour découvrir comment ses prophéties de la fin des temps s’appliquent aux chrétiens.

Paul traite de ce sujet détonant dans Romains 9:2-8. Ses paroles exigent une réflexion profonde. Avec un « continuel tourment dans le cœur », Paul parlait de ses « parents [les Juifs] selon la chair ; qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, l’établissement de la loi, le service divin et les promesses » (versets 2 à 4). Dieu a fait des promesses à Israël dans l’Ancien Testament. Or, qu’est-ce qui se passe si les Juifs ne croient pas en Lui ? Dieu peut-il remplir Ses promesses à un Israël incrédule dans la chair ? Si non, Sa Parole a-t-elle failli ?

La réponse de Paul à ces questions importantes est claire : « Ce n’est pas que la parole de Dieu ait failli ; car tous ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (verset 6). Remarquez que le concept de « deux Israëls » est l’assurance de Paul que la Parole de Dieu n’a pas failli ! Regardez attentivement : « tous ceux qui descendent d’Israël [la nation juive], ne sont pas Israël [l’Israël de Dieu]. » Donc, un Juif peut être de la nation juive et pourtant ne pas appartenir à l’Israël de Dieu. Maintenant, voici la question à haute teneur explosive : Pour quel Israël Dieu accomplira-t-Il Ses promesses ?

Paul poursuit : « Et pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera une postérité de ton nom » (verset 7). Puisque tous les descendants physiques d’Abraham ne sont pas automatiquement les enfants de Dieu, Ses promesses sont donc pour ceux « en Isaac ». Abraham eut deux fils. Le premier, Ismaël, naquit selon la chair. Le second, Isaac, naquit lorsqu’Abraham eut foi en la promesse de Dieu (Genèse 16:1-3, 15 ; 21:1-3 ; Romains 4:18-21). Dans Galates 4:22-31, Paul révèle qu’Ismaël représente les Juifs non croyants, alors qu’Isaac représente et les Juifs et les Gentils qui ont la foi ! « Pour nous, frères, nous sommes les enfants de la promesse, de même qu’Isaac » (Galates 4:28). Les enfants de la promesse sont ceux qui ont reçu « par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:14). Ainsi donc, l’Israël qui est « en Isaac » est l’Israël de Dieu selon l’Esprit !

Paul conclut : « C’est-à-dire, que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Voici un résumé de l’argumentation de Paul : 1) Dans l’Ancien Testament, Dieu fit des promesses à « la postérité d’Abraham » ; 2) Cette postérité devait se continuer « en Isaac » ; 3) Isaac naquit par la foi ; 4) Isaac représente ceux qui ont la foi ; 5) Tous ceux qui ont la foi — Juifs et Gentils — « sont réputés être la postérité » ; 6) Cette postérité est « l’Israël de Dieu » ; 7) Dieu accomplira Ses promesses pour le compte de cet Israël-là et ainsi « la parole de Dieu » n’aura pas été « sans effet », même si plusieurs Juifs naturels ne croient pas ! Donc, nous avons la réponse au sujet dont la signification veut tant dire dans l’interprétation de la prophétie. La Bible est claire. Dieu remplira Ses promesses faites dans l’Ancien Testament à l’endroit de ceux « en Isaac », c’est-à-dire, à l’endroit de Son Israël selon l’Esprit. Ceux qui ne sont seulement que « les enfants selon la chair ne sont pas les enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Nous ne devons pas nous attendre à ce que Dieu accomplisse Ses promesses pour le bénéfice d’un Israël non croyant selon la chair, à moins, bien sûr, que ces Israélites naturels choisissent de croire en Jésus-Christ.

Nous allons examiner une autre section « atomique » avant de clore cet article. Que signifie la question de Paul : « Dieu a-t-il rejeté son peuple ? » Ce verset est cité partout dans le monde dans le but de prouver que Dieu n’a pas rejeté l’Israël selon la chair. Or, notez la réponse de Paul : « Nullement ; car je suis moi-même Israélite, de la postérité d’Abraham » (Romains 11:1). Remarquez que Paul utilise son propre exemple afin de prouver que Dieu n’a pas « rejeté son peuple ». Qui est « son peuple » ?

Dans les trois versets suivants, Paul fait référence à l’apostasie d’Israël à l’époque d’Élie. Dieu dit à Élie : « Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Bahal » (verset 4). Au temps d’Élie, il y avait aussi deux Israëls. L’un suivait Bahal, alors que l’autre suivait Dieu. Ensuite, Paul en fait l’application : « Il y en a donc aussi qui ont été réservés en ce temps, selon l’élection de la grâce » (verset 5). Comme il y avait un reste fidèle d’Israël au temps d’Élie, de même à l’époque de Paul il y avait aussi un reste de Juifs croyants qui, comme lui-même, avaient été sauvés par la grâce. C’est le peuple de Dieu, ce reste spirituel que Dieu n’a « certainement pas rejeté ».

Bientôt, nous verrons cette question traitée dans le livre de l’Apocalypse. Comme aux jours d’Élie, nous sommes présentement au centre d’une terrible apostasie. Pourtant Dieu a aujourd’hui Ses « sept mille » qui n’ont pas « fléchi le genou devant Bahal ». C’est Son fidèle reste, Son Israël selon l’Esprit. Comme Élie, ils seront du côté de Jésus-Christ et de la vérité à Armageddon.

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