D.451 – Le leadership dans l’Église

image_pdfimage_print

Par Joseph Sakala

Dans 1 Pierre 5:1-4, le chef des apôtres s’adresse aux anciens et leur déclare : « Je prie les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte, mais volontairement ; non pour un gain honteux, mais par affection ; non comme ayant la domination sur les héritages du Seigneur, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire. » Les leaders dans les Églises primitives étaient très déterminants, non seulement du ministère de chaque congrégation, mais aussi de la survie de chaque groupe.

D’ailleurs, dans le Nouveau Testament, de nombreux passages traitent de leurs qualifications ainsi que de leur fonction. Dans notre texte du début, Pierre exhorte ces hommes à diriger et à paître le troupeau de Dieu avec affection, volontairement et en étant toujours des modèles du troupeau. Pierre le fait en les informant que, lorsque le souverain Pasteur paraîtra, ils remporteront la couronne incorruptible de gloire. Premièrement, nous notons que Pierre s’adresse à un groupe d’anciens et non à un individu en autorité. Aucun exemple n’est donné dans le Nouveau Testament d’une Église qui se serait rendue à maturité sans recevoir la sagesse d’un groupe d’hommes spirituellement matures dans leur leadership, même si une personne devait présider chez ce groupe.

La fonction première de ces leaders pieux et saints était de paître le troupeau de Dieu en son milieu, en veillant sur lui. Et notez spécialement que le troupeau sur lequel ils devaient paître appartenait à Dieu et non à eux. Un véritable leader veille fortement sur le troupeau sans en usurper la possession. Ces leaders doivent servir volontairement et non pour un gain honteux, en cherchant à faire de l’argent sur le dos du troupeau. Ils ne doivent pas exercer la domination sur les héritages du Seigneur en devenant de petits dictateurs, mais plutôt être les modèles du troupeau. Ils doivent servir tout en établissant un esprit de service parmi le groupe. Finalement, Pierre leur rappelle qu’un service fidèle leur remportera la couronne incorruptible de gloire, lorsque le souverain Pasteur paraîtra. Que le Seigneur continue de fournir des serviteurs volontaires et fidèles dans chaque troupeau individuel !

Jésus priait Son Père et voici les Paroles qu’Il a employées, dans Jean 17:6-10 : « J’ai manifesté Ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils ont connu maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux. » Dans cette belle prière de Jésus pour Ses disciples juste avant Sa mort, il y a plusieurs références importantes en relation avec le véritable converti et le monde qui l’entoure.

D’abord, selon Jésus, ils ont été appelés hors de ce monde, ne faisant plus partie du système de ce monde, mais appartenant maintenant à Christ. Pourtant, ils doivent nécessairement vivre encore dans le monde. « Et je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un, comme nous. Pendant que j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux. Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:11-15).

Ils ne sont pas du monde, car ils ont été séparés du monde et donnés à Christ que le monde continue de crucifier quotidiennement. Alors, Christ nous dit : « Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:14-15). Donc, tout comme Christ, attendez-vous à être haïs du monde. Cependant, Christ nous a envoyés dans le monde en tant que Ses témoins. « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Or, je ne prie pas seulement pour eux ; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous ; pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un, (Moi en eux, et toi en moi), afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m’as aimé » (Jean 17:18-23).

Et le plus magnifique dans toutes ces relations dans le monde, c’est que Dieu les avait toutes planifiées avant même de créer le monde ! « Père, je désire que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux » (Jean 17:24-26).

À Ses disciples, Jésus a clairement déclaré : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jean 15:16-17). Cela veut simplement dire que chaque chrétien converti doit désirer porter du fruit permanent pour Christ.

Comme le disait si bien Pierre : « Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne se trouvent point, est aveugle, sa vue est courte, et il a oublié la purification de ses péchés passés. C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais ; et ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1:8-11).

La personne vraiment convertie désire que le fruit venant du Saint-Esprit soit efficace, car : « le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance ; [et] la loi n’est point contre ces choses », nous dit Paul, dans Galates 5:22-23. « Or, mes frères, je ne veux pas que vous ignoriez que j’ai souvent formé le dessein d’aller chez vous, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j’en ai été empêché jusqu’à présent », nous dit Paul, dans Romains 1:13. La promesse de Christ, qui nous a établis afin que nous allions et que nous portions du fruit, et que notre fruit soit permanent, parce qu’Il nous a personnellement choisis, reste constamment vraie.

Car Jésus demeure toujours le cep et nous sommes toujours les sarments. Dans Jean 15:4-14, Jésus nous dit : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples. Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie. Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. »

Il est très significatif que le mot grec traduit « demeurez » est meno qui veut littéralement dire « faire sa demeure en Christ ». En effet « demeurer » paraît au moins douze fois dans le texte plus haut. Demeurer en Christ ne veut pas dire être continuellement conscient de Sa présence ou de ne penser constamment qu’à Lui, mais cela veut dire de continuer de croire en Sa Parole et de Le servir. Dans Jean 15:9-10, Jésus nous dit : « Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » Christ a également déclaré : « aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32). Et dans Jean 15:7, Jésus nous dit : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. »

Notez la progression. Jésus nous dit : « Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi » (Jean 15:4). Cela veut dire que Sa Parole doit demeurer en nous et nous devons demeurer dans Son amour, ce qui implique de garder Ses commandements. Il s’en suit que si nous continuons dans Sa Parole, nous allons produire du fruit permanent et Dieu sera glorifié.

Alors, tout comme ceux qui ont questionné Christ, nous Lui demandons : « Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Alors ils lui dirent : Quel miracle fais-tu donc, que nous le voyions et que nous croyions en toi ? Quelle œuvre fais-tu ? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu’il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. Et Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel ; mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu est Celui qui est descendu du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Et Jésus leur répondit : Je suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6:28-35).

Cette question est souvent posée par ceux qui veulent se sauver eux-mêmes. Elle est aussi posée de différentes façons par des individus dans le Nouveau Testament et il est d’une importance vitale de recevoir la vraie réponse aux questions. Par exemple, un jeune homme riche accourut à Jésus : « et, s’étant mis à genoux devant lui, lui demanda : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets point d’adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne commets point de fraude ; honore ton père et ta mère. Il répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Et Jésus, jetant les yeux sur lui, l’aima et lui dit : Il te manque une chose : Va, vends tout ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; après cela viens, suis-moi, en te chargeant de la croix. Mais affligé de cette parole, il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Marc 10:17-22).

Jésus venait de lui expliquer que rien de ce qu’il possédait ne pouvait être amené à Jésus pour se gagner le salut. On doit simplement mettre Jésus à la première place, être désireux de Le servir et se donner entièrement à Christ. Un avocat a posé la même question à Jésus pour le tenter. Cette fois : « Jésus lui dit : Qu’est-ce qui est écrit dans la loi, et qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Et Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras » (Luc 10:26-28). Mais ce standard est humainement impossible à atteindre par soi-même ; il faut absolument passer par Jésus pour hériter la vie éternelle.

Lorsque Pierre, le jour de la Pentecôte, a déclaré : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Ayant entendu ces choses, ils furent touchés de componction en leur cœur, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ;  et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera » (Actes 2:36-39). Ce qu’ils avaient à faire, c’était de se repentir de leurs péchés à Dieu et de témoigner ouvertement de la réalité du changement intérieur de leur cœur et de leur esprit.

Des années plus tard, à Philippe : « le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra promptement, et tout tremblant se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis les menant dehors, il leur dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Ils lui dirent : Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, et à tous ceux qui étaient dans sa maison. Et les ayant pris avec lui à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies ; et il fut aussitôt baptisé, lui et tous les siens. Et les conduisant dans son logement, il leur servit à manger ; et il se réjouit de ce qu’il avait cru en Dieu, avec toute sa famille » (Actes 16:29-34).

Alors, Paul déclare en toute simplicité : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:17-24).

Dans les versets 1 à 3, Paul encourage les croyants en disant : « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ; vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix. » Ce comportement en toute humilité et douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité, contraste énormément avec le comportement des gens du monde. La démarche hors de Christ est caractérisée par la vanité de l’esprit jonchée de pensées futiles. « Parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces : au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles » (Romains 1:21-23).

« C’est pourquoi aussi, Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à une impureté telle qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont adoré et servi la créature, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement, » nous déclare Paul, dans Romains 1:24-27.

« Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité, » nous dit Paul, dans Éphésiens 4:20-24. Marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et S’est offert Lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière. Prenez donc garde à vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des personnes sages ; rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. « Ne vous enivrez point de vin, qui mène au dérèglement ; mais soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5:18). Notre Seigneur nous a promis de nous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité.

Proverbes 10:12 nous confirme que : « La haine excite les querelles ; mais la charité couvre toutes les fautes. » Nous devrions haïr le péché, mais aimer le pécheur. Cela peut paraître un peu bizarre, mais c’est biblique et pratique. C’est facile et tentant d’être critique et accusateur envers quelqu’un qui a péché contre nous, mais cette sorte d’attitude produit rarement la repentance chez le pécheur. Comme le proverbe nous le rappelle, la haine excite les querelles et génère encore plus de disputes. Cependant, une attitude d’amour et non de condamnation, de compréhension et d’intérêt sincère dans le comportement de l’individu nous mènera vers un changement de cœur et de restauration.

L’apôtre Pierre cite un texte de l’Ancien Testament pour donner un conseil à des croyants chrétiens. Dans 1 Pierre 4:8, l’apôtre nous dit : « Surtout ayez les uns pour les autres une ardente charité ; car la charité couvrira une multitude de péchés. » Le mot « charité » utilisé ici vient du grec agape qui veut dire « avoir un amour inconditionnel ». L’apôtre Jacques, qui comprenait très bien ce qu’agape voulait dire, l’a utilisé pour couvrir plusieurs péchés. C’est pourquoi, dans Jacques 5:19-20, il nous déclare : « Frères, si quelqu’un d’entre vous s’écarte de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui a ramené un pécheur du sentier de l’égarement, sauvera une âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés. »

N’oublions jamais que : « la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Et Il l’a fait afin de donner Sa vie comme rançon pour nos péchés. Donc, Dieu S’est incarné afin de nous offrir le salut. « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:18-20).

La richesse de vérité impliquée dans la déclaration plus haut va au-delà de toute notre compréhension humaine. Nous ne pourrions jamais comprendre comment un Dieu infini pourrait devenir un homme, pour nous sauver, mais  là ou l’intellect manque, la foi prévaut. C’était la Parole qui était Dieu et par qui toute chose fut créée. « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle » (Jean 1:1-3). Dieu a formé Son propre corps dans le sein de Marie, afin de pouvoir vivre parmi nous pendant trente-trois années et demie. « Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ? » (Hébreux 1:5).

Comment cela a-t-il pu se faire ? « De l’aveu de tous, le mystère de piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire »         (1 Timothée 3:16). C’est véritablement un grand mystère, mais : « Jésus, les regardant, leur dit : Quant aux hommes, cela est impossible ; mais quant à Dieu, toutes choses sont possibles » (Matthieu 19:26). Dieu a créé un corps pour Adam ; donc, Dieu pouvait sans doute faire un corps parfait dans lequel Il vivrait. « Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair » (Romains 8:3). « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché, » nous dit Paul, dans Hébreux 4:15.

Cependant, puisque : « Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne » (Jacques 1:13), alors, Jésus a vécu dans un corps semblable au péché pour nous prouver qu’avec Lui nous aussi pourrions devenir parfaits comme le Père est parfait. Donc, Jean pouvait facilement témoigner que nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jésus-Christ était véritablement un homme comme Dieu voulait que nous devenions. Voilà le Christ que nous prêchons à ceux qui ont le cœur et l’esprit disposés à le recevoir.

Facebooktwitterredditpinterestlinkedintumblrmail