D.219 – L’INEXTRICABLE TOILE D’HERBERT W. ARMSTRONG – Partie 21

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Regard interne sur l’Église Universelle de Dieu

Par DAVID ROBINSON

Chapitre 20

INCESTE !

 

Jusqu’à quel point le péché d’inceste est-il sérieux quand un père utilise son autorité pour forcer sa propre fille, sa propre chair ? Toutes les générations de la famille humaine ont toujours considéré cette conduite comme un acte contre nature. L’apôtre Paul se référa à une situation presque similaire dans l’église de Corinthe : « …une telle impudicité, qu’entre les Gentils il n’est point fait mention de semblable ; c’est que quelqu’un entretien la femme de son père » (1 Corinthiens 5:1). L’inceste était des plus dégoûtants pour Paul qui fut amené à enregistrer sa répulsion au profit de la postérité, dans la Bible inspirée. Même à notre époque de « liberté sexuelle », la nation américaine fut choquée, tout récemment, de voir un programme télévisé, The Phil Donahue Show, dans lequel des victimes d’inceste discutaient de leur souffrance émotive résultant de ce genre d’abus parental. La punition psychologique d’un tel péché se perpétue pendant des générations.

Parfois, les auteurs de pareils crimes tentent de se justifier en citant le cas de Lot, le neveu d’Abraham, dans le livre de la Genèse. Le récit biblique de la conduite de Lot justifie-t-il d’une manière ou d’une autre qu’un homme prenne sa propre fille ? Examinons cette affaire.

1)      Lot était sans épouse puisqu’elle avait péri dans le voyage en provenance de Sodome.

2)      Lot ne fut pas l’initiateur, ce furent ses filles. Elles le soûlèrent de vin en préparation de ce qu’elles voulaient : des enfants. Elles pensaient que toute l’humanité avait été détruite et elles voulaient préserver la race.

3)      Lot s’exécuta une fois ivre et ne répéta jamais cette conduite répréhensible.

Quoi qu’il n’y ait aucune justification à ce genre d’acte, le péché de Lot, tout mauvais soit-il, ne se compare pas avec celui d’un homme marié qui, sur une base continue, a des relations sexuelles avec sa propre fille !

Beaucoup d’états américains ont légiféré la peine de mort dans de tels cas lors des premières années de l’histoire de notre pays. J’ai connu personnellement un cas, au Texas, dans les années 1950. Le père fut exécuté à Huntsville pour cet acte. Il fut condamné dans le Comté de Live Oak, au Texas. Il avait séduit sa fille de treize ans et perpétra son crime jusqu’à ce que des parents découvrent l’affaire. C’est sa propre parenté qui exigea la peine de mort et l’État du Texas les accommoda. Je ne suis pas sûr, mais je soupçonne que les lois de l’Oregon et de la Californie n’étaient pas très différentes dans les années trente et quarante.

L’inceste est un crime terrible et contre nature, une extrême perversité. Voilà pourquoi je fus choqué sans mesure quand j’entendis dire qu’Herbert Armstrong était coupable lui-même de ce vil péché. Je l’appris durant l’été de 1979 de par des membres de sa propre famille. L’histoire sordide, dépassant l’imagination, fut racontée dans tous les détails.

Garner Ted Armstrong fut une de ces sources familiales. L’été dernier, alors qu’HWA attaqua son fils avec une furie sauvage, ce dernier était dans le plus profond désespoir. Ses émotions étaient un mélange de colère et de blessure profonde. Dans cet état, il révéla des secrets familiaux qui, autrement, auraient été enfouis en lui éternellement. Il dit avoir appris en 1971 l’incroyable conduite de son père durant les années 1930-40. L’histoire lui fut contée directement, avec un luxe de détails choquants, mais il scella le tout au fond de sa conscience pendant toutes ces années. Or, au printemps de 1978, alors qu’il se trouvait dans la demeure de son père pour ce qui serait la dernière fois, HWA le menaça de le « détruire ». En réaction à cela, Ted répliqua : « Papa, c’est moi qui vais te détruire ! Je suis au courant de toi et de … » (Il parlait de la plus jeune de ses sœurs.)

À ce moment-là, son père, qui se trouvait jusque là à flotter dans un excès d’autocratie désinvolte, s’assit calmement et répondit : « Eh bien, Ted, il y a eu des moments où je fus vraiment loin de Dieu ». (Il faut convenir que ce fut un tournant étrange des événements dans la relation entre les deux, qu’HWA avait comparée à la relation entre Dieu le Père et Jésus-Christ.)

Ted raconta à bon nombre de gens qu’il y eut alors une lueur dans les yeux de son père qu’il n’avait jamais eue auparavant. Ted su que son père était maintenant déterminé à détruire complètement toute crédibilité qu’il possédait. C’était lui ou son fils. L’instinct de conservation exigeait dès lors une telle mesure. Il s’agissait d’une question de donner ou de prendre, et HWA entendait bien prendre !

Il n’y a personne qui, ayant entendu objectivement l’histoire de cet inceste dans ses détails atroces, puisse ensuite en douter. C’est un chapitre vital qui est absent de l’autobiographie d’HWA. Ce péché s’étendit sur une longue période d’années, une décennie après qu’il fut ordonné ministre, selon les membres de sa propre famille. Pas étonnant qu’il n’ait pas été réceptif à l’article de David Antion concernant les « qualifications pour le ministère », rédigé en 1974.

Beaucoup d’entre nous, nous sommes bien demandé pourquoi HWA couvrit si énergiquement les péchés de Ted pendant tant d’années. Dans son esprit, Ted semblait alors une extension de lui-même, même pas une entité séparée. C’était donc comme se couvrir lui-même. Mais quand il vit qu’il devait, en fin de compte, expulser son fils, il devait se rendre jusqu’au bout. Détruire ou être détruit. Et il avait encore des choses à « prendre » dans la vie, même s’il approchait quatre-vingt-dix ans.

On ne devrait pas, normalement, mentionner ces choses-là, mais il ne s’agit assurément pas d’un cas normal. Le bien-être de milliers de gens est en jeu, et ces milliers qui se tournent vers HWA, l’idolâtrant comme si c’était Dieu Lui-même, doivent venir à comprendre que cette vision est dangereuse. Des milliers de personnes de par le monde ont été blessées en suivant aveuglément cet homme. On doit maintenant donner assez d’informations aux gens pour qu’ils prennent des décisions intelligentes à savoir si c’est bien l’homme qui les mènera au lieu de sécurité durant la « crise toute proche », ou s’il continuera simplement à prendre leur argent et les appeler ses « idiotes de brebis » ! Certains auront sans doute le sentiment que je devrais cacher cette sordide affaire et l’oublier. Mais cela m’apparaît impossible parce que le bien-être de trop de gens repose sur la vérité concernant sa personnalité.

Paul écrivit aux chrétiens de son temps : « Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les. Car il est même honteux de dire ce que ces gens font en secret » (Éphésiens 5:11-12). Plus tôt, dans le même chapitre, Paul avait écrit :

« Que ni la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints » (v. 3).

« Mais, » dira-t-on, « vous ne devriez pas juger l’apôtre de Dieu. » Ce n’est pas ce que dit la Bible ! Jésus-Christ loua l’Église d’Éphèse pour avoir éprouvé et testé ceux qui déclaraient être des apôtres. Notez bien Ses paroles : « …tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les as trouvés menteurs » (Apocalypse 2:2).

Quelqu’un peut-il prêcher la vérité pendant des années et échouer sa propre vie spirituelle ? Évidemment ! Lucifer l’a fait, Salomon l’a fait et bien d’autres au fil des ans. Voilà pourquoi Jésus a dit : « Pourquoi donc m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, tandis que vous ne faites pas ce que je dis ? » (Luc 6:46). Jésus a aussi dit que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (v. 25). La façon dont un homme parle en privé démontre sa manière d’être. Ses déclarations publiques ne sont pas suffisantes pour juger du caractère d’un homme ― i.e., sa véracité. Il est particulièrement nécessaire de savoir quel genre d’homme vous allez suivre quand il promet de vous conduire dans le Royaume de Dieu.

Dans Matthieu 7:21-23, nous lisons cet avertissement de Jésus :

« Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le Royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! N’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? et n’avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? et n’avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d’iniquité. »

Dans le 59e chapitre d’Ésaïe, le prophète nous met en garde contre ceux qui conçoivent la malice, le mensonge et apportent l’iniquité. Leurs pieds courent vers le mal. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix. Ils se font des sentiers tortueux et ils tissent des toiles d’araignée ! Mais Ésaïe promet, au nom de Dieu, que ces toiles ne serviront pas, en fin de compte, de couverture à leurs péchés !

Herbert Armstrong s’est fait piéger dans sa propre toile de mensonges. Et le temps est venu de le révéler pour ce qu’il est réellement. Puisse Dieu aider Ses serviteurs à voir.

Fin


Appendice

[N. du T. : Série de lettres et d’extraits de lettres dont la pertinence fait apparaître certains des plus importants problèmes que l’Église Universelle a vécus dans les années précédant la publication du livre de M. Robinson.]

Cher M. Meredith,

Nous vous écrivons en raison de plusieurs questions que nous nous posons concernant votre conception de la loyauté, dans le but de recevoir de votre part une explication sur l’énorme différence entre vos enseignements au sujet de la loyauté et votre propre exemple, de même que sur plusieurs autres questions qui nous tracassent.

Depuis que vous avez repris vos présentes fonctions, vous avez beaucoup parlé de la loyauté. Vous avez réclamé du ministère qu’il vous soit loyal. Vous nous avez rappelé que « Christ est en charge » et que « la rébellion est un péché aussi grave que la sorcellerie ». Mais, du même souffle, vous nous avez confié que, ayant été sous quatre administrations, vous vous trouviez en désaccord avec leurs politiques ! Nombre d’entre nous avons dû vous écouter débiner contre les administrations antérieures et récriminer contre la politique du bureau chef ! Nous vous avons entendu contredire ouvertement les doctrines auxquelles vous ne croyiez pas, même si, de ce que nous en savons, elles étaient approuvées par M. Armstrong.

Nous aimerions savoir jusqu’à quel point vous croyez à vos propres enseignements ! Vous dites que Dieu a maintenant remis l’administration sur les « bons rails ». Qu’est-ce que vous croyez : que Dieu l’avait mise sur les mauvais auparavant, ou bien qu’Il a tout simplement perdu le contrôle de M. Armstrong ? Si c’est le premier choix, alors toutes les fois que vous accusez l’administration précédente de s’être égarée, c’est Dieu que vous accusez. Si c’est le second choix, vous accusez donc M. Armstrong de résister à Dieu ! Vous vous montrez également incohérent en choisissant de croire que Dieu est, ou n’est pas, sur Son trône selon ce qui fait votre affaire ! Quand vous êtes en charge, Dieu est sur Son trône ; quand vous ne l’êtes pas, Dieu ne l’est pas. Très accommodant pour vous !

Lorsque vous prêchez au ministère la loyauté, M. Meredith, quel genre avez-vous en tête ? Votre genre : montrer ouvertement votre désaccord envers la politique du bureau chef, blanchir délibérément l’administration à chaque occasion, poignarder vos dirigeants dans le dos tout en prétendant les soutenir, faire de fausses accusations de déloyauté contre vos dirigeants et montrer une mauvaise attitude face aux doctrines de l’église que vous désapprouvez ? Comme vous le savez mieux que nous, voilà l’exemple de « loyauté » que vous avez établi au cours des ans.

Christ a commandé à Ses disciples de juger les gens par leurs fruits. Quels sont les fruits de votre administration ? Haine, amertume, fausses accusations, peur, suspicion, espionnage, intimidation, trahison entre frères, appareils d’écoute dans les chambres, écoutes téléphoniques, racisme, violence physique, manifestations, sit-in, caractère vindicatif, accusations sans preuves contre les frères, excommunications illégales, congédiements d’employés fidèles de longue date à qui on a refusé le droit de s’expliquer, hystérie, caractère impitoyable et confusion multiple.

Sont-ce les fruits du Saint-Esprit de Dieu ? Pas selon les Écritures !

Qu’en est-il des rumeurs persistantes disant que vous « empruntez » de la troisième dîme pour acheter des pièces de monnaie en argent et des lingots d’or et que vous empochez tous les profits provenant de leur revente ? Si elles sont vraies, vous devriez immédiatement démissionner. Qu’en est-il de vos pratiques antérieures consistant à espionner les ministres et à compiler des dossiers sur eux ? Et de votre utilisation de ces dossiers dans le but d’intimider individuellement les ministres ? Allez-vous le faire encore ? Cela se rapporte davantage aux trucs employés par la CIA, le FBI et le KGB que par l’Église de Dieu ! Qu’en est-il de vos déclarations clairement racistes en chaire, proclamant que l’élection d’un maire nègre est l’accomplissement de la prophétie disant que « l’étranger se soulèvera contre vous » ? Allez-vous imposer vos préjugés personnels à toute l’église ?

Nous ne posons pas ces questions pour vous pousser à une chasse aux sorcières ou pour vous harasser, mais dans l’espoir sincère d’en parler ouvertement. Nous espérons que vous accepterez de croire à nos bonnes intentions.

 

PLUSIEURS MINISTRES INQUIETS

* * *

 

Cher M. Rader,

Étant donné que les points de cette lettre, en rapport avec la Conférence de Tucson, vous concernent directement, nous avons décidé de vous écrire personnellement. Nous en avons envoyé une copie à M. Meredith. Nous vous écrivons de façon anonyme parce que nous croyons que, vu l’atmosphère actuel de crainte, de suspicion, d’intimidation et d’hystérie, agir autrement s’avérerait suicidaire.

Bien que nous voyions avec appréhension les développements récents opérés dans l’église, dont, en tête de liste, l’incroyable traitement qu’a reçu M. Cole et la désintégration évidente de l’Œuvre et de l’Église ayant eu lieu depuis son excommunication injustifiée, nous nous inquiétons également des motifs de M. Meredith vous « disculpant » de toute allégation de conduite « homosexuelle » avec M. Cornwall. Nous sommes préoccupés pour plusieurs raisons : non seulement ces allégations n’étaient-elles pas en question, mais peu de ministres en avaient entendu parler avant. En les amenant sur le tapis lors de la conférence, M. Meredith s’est assuré que tous les ministres dans le monde sachent que de telles allégations circulaient à votre propos. Maintenant, nombre de ministres en parlent (ou murmurent entre eux). M. Meredith a réussi à mettre un point d’interrogation sur votre conduite personnelle. En vous reliant de cette manière à M. Cornwall, il a fait en sorte que les ministres se demandent si ce ne serait pas la véritable raison de votre étroite relation personnelle et d’affaires (le nom de M. Cornwall a-t-il à être nommé ?) Les gars relient les dénégations de M. Meredith avec les allégations de Gotoh et se demandent si ce n’est pas un autre cas de « il n’y a pas de fumée sans feu ». Ils se rappellent les rumeurs concernant Ted et de ce qu’on les niait avec force jusqu’à ce qu’elles soient admises tacitement lorsqu’il quitta l’église. Ils s’inquiètent de ce que cela peut encore se produire.

Ce qui nous ramène aux motifs de M. Meredith. Ceux d’entre nous qui étions sur le terrain pendant la première administration de M. Meredith se souviennent qu’il utilisait des tactiques identiques envers ceux qu’il semble maintenant employer contre vous. Pour discréditer la compétition, il partait une rumeur et sautait ensuite sur toutes les occasions pour la « nier » publiquement, sachant que chaque dénégation ajoutait de la substance à la rumeur.

M. Meredith est-il en train de vous discréditer de la même manière qu’il l’a fait pour d’autres ?

Il y a aussi une rumeur qui circule voulant que M. Meredith ait confié à quelques amis qu’il aurait « composé » les Comités de façon à ce que, si M. Armstrong mourait, il puisse vous congédier. Nous espérons que ces menaçants jeux de pouvoir prendront bientôt fin au nom de Christ et au nom de l’Église.

 

UN GROUPE DE MINISTRES FORT INQUIETS

* * *

 

[Voici des extraits de lettres co-ouvrières d’Herbert Armstrong démontrant l’évolution tordue de sa politique « d’évangélisation ».]

HWA, lettre co-ouvrière du 24 décembre 1967.

« « Afin que The WORLD TOMORROW soit capable d’acheter du temps d’antenne des STATIONS TRÈS PUISSANTES ET DE PRESTIGE, nous avons dû changer le format de notre programme lors des récentes dernières années. Vous ne l’avez peut-être pas réalisé, mais la plupart des stations radios les plus IMPORTANTES, aux cotes d’écoute les plus hautes, n’acceptent pas d’émissions religieuses. The WORLD TOMORROW n’a JAMAIS été un programme « RELIGIEUX » comme ceux du monde. Mais nous l’avons rendu plus ÉDUCATIF. Cela nous a donné un AUDITOIRE BIEN PLUS GRAND ! »

HWA, lettre co-ouvrière du 26 août 1969, pp. 1-2.

« J’ai cité sa lettre en entier. J’ai voulu que vous, dont les dîmes et les offrandes font que cette diffusion puissante soit possible sur terre, sachiez jusqu’à quel point son impact est ÉNORME. Co-ouvriers, je sais que vous ne réalisez pas comme il a été DIFFICILE, au fil des ans, de faire accepter notre programme aux stations radios pour qu’elles lui accordent du temps et qu’elles acceptent notre argent. Elles veulent l’argent ― mais ELLES NE VEULENT PAS d’émissions religieuses. Nous devons habituellement les convaincre de la nature et de la valeur ÉDUCATIVES de The WORLD TOMORROW ― de son énorme potentiel D’ÉCOUTE ― du fait qu’il est DIFFÉRENT des programmes religieux Dans certains cas, il nous a fallu des années pour convaincre le gérant d’une station qu’il devait avoir The WORLD TOMORROW sur les ondes. Mais lorsque nous y sommes [sur les ondes] et que ces gens RÉALISENT ce qu’est notre émission, et qu’ils voient l’énorme POTENTIEL D’ÉCOUTE ― sa cote d’écoute des plus élevées ― ils se sentent comme M. Klym. »

HWA, lettre co-ouvrière du 27 mars 1970, pp. 1-2.

« Ce changement est grandement nécessaire en raison du SUCCÈS inespéré et très réjouissant du nouveau dynamisme de la circulation mondiale du PLAIN TRUTH. Cette nouvelle politique fut inaugurée en juillet 1968. À cette époque, nous avons changé le format éditorial du PLAIN TRUTH. Il acquit une apparence et un langage séculiers. Même s’il n’avait plus l’apparence ou le ton d’un magazine religieux (en vérité, il n’a jamais été comme les magazines religieux du monde), il continue pourtant à offrir la merveilleuse connaissance des VRAIES VALEURS, et LE CHEMIN vers une vie meilleure, mieux remplie, plus riche, plus abondante.

* * * *

« MAIS, j’ai appris, après plus de quarante ans d’expérience, qu’en général seule une petite minorité recherchant la vérité ― et ceux qui s’intéressent à la religion ― écouteront ou liront lorsque le message sera livré sur un ton religieux et dans un langage biblique ! Au cours des derniers cinquante ou soixante ans, le concept évolutionniste anti-Dieu et anti-biblique a pénétré toute l’éducation, du primaire à l’université. La croyance en Dieu a presque entièrement disparu de l’esprit de ceux qui enseignent notre jeunesse et nos collégiens. Un PRÉJUGÉ bien ancré fut implanté dans la plupart des esprits contre tout ce qui émane de la Bible, ou tout ce qui est associé à Christ ou à Dieu.

« Donc, pour être capable d’apporter LA VÉRITÉ aux 95 % que nous ne pourrions atteindre en utilisant un langage biblique, The PLAIN TRUTH offre maintenant CETTE MÊME VÉRITÉ dans le propre langage du monde. Il évite toute apparence de religiosité ou de biblicisme. Même là, il y a beaucoup d’enseignement biblique trop profondément spirituel pour être compris par les esprits non-convertis. D’où la nécessité d’un NOUVEAU magazine, TOMORROW’S WORLD, pour ceux qui ont soif et qui ont faim de vérités plus approfondies. »

HWA, lettre aux souscripteurs du Tomorrow’s World, 24 mars 1972, p.1.

« Il y a des années, le PLAIN TRUTH était avant tout un magazine de compréhension biblique, comme le TOMORROW’S WORLD l’est aujourd’hui. Mais, il y a quelques années, les circonstances ont fait que son apparence plus religieuse limitait passablement le lectorat du PLAIN TRUTH à la minorité de la population qui s’intéresse déjà à la Bible et à ses vérités.

« Notre mission est, non seulement d’atteindre cette petite minorité de la population du monde s’intéressant déjà à la Bible et au vrai Message de l’Évangile ― mais la POPULATION ENTIÈRE, ou au moins à la plus grande partie possible. Pour ce faire, nous voulions annoncer The PLAIN TRUTH en achetant de l’espace publicitaire dans les médias à grande circulation comme le LIFE, le LOOK, le London Sunday Times, et d’autres magazines à grand tirage en Allemagne, en Afrique du Sud, en Australie, aux Philippines, etc. La plupart de leurs souscripteurs n’étaient pas intéressés à la Bible et au Message évangélique. Nous voulions encourager leurs millions de lecteurs à s’abonner au PLAIN TRUTH.

« Pour cela, et pour rendre le PLAIN TRUTH plus acceptable et plus attrayant aux yeux de leur vaste lectorat, nous avons trouvé qu’il était plus désirable que le PLAIN TRUTH ait un ton moins religieux.

« Bien sûr, nous avons continué à conserver les enseignements bibliques actuels comme la bonne MANIÈRE DE VIVRE de Dieu ― les causes des problèmes personnels, familiaux et mondiaux ― LE CHEMIN menant aux solutions heureuses des problèmes et des maux sociaux et moraux mondiaux. Ce qui était de PRIME IMPORTANCE, c’était de mettre ces vérités dans les mains des gens dans leur propre langage, plutôt que dans un langage au ton religieux.

HWA, Le BULLETIN, 3 juin 1975, pp. 293-294

« Quelque chose est devenu un handicap sérieux et me cause, à moi et à l’équipe de tournée, un embarras, et pas des moindres. Il nous faut dire si nous représentons l’Ambassador College ou la Worldwide Church of God.

« On me considère Ambassadeur pour la PAIX MONDIALE. Mais si je représente une ÉGLISE, ils ont immédiatement le mot “RELIGION !” en tête et cela provoque des préjudices et de la compétition religieuse. Si je tente d’éviter de me poser en croisé religieux en représentant l’Ambassador College, ils me demandent : “Où est ce collège ? Combien d’étudiants avez-vous ?” Un collège, même avec deux campus, mais n’ayant qu’une inscription de 500 à 700 élèves, semble relativement petit comparé aux universités partout dans le monde et leurs 5 000 à 68 000 étudiants.

« Christ a dit que nous devons être “prudents comme les serpents et simples comme les colombes”. Il y a quelques semaines, j’ai autorisé la formation et l’incorporation d’une nouvelle FONDATION, nommée La Fondation Culturelle Internationale Ambassadeur. Elle est à but non lucratif et destinée à servir l’humanité dans le monde entier.

« Les fondations, telles que la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller, etc., sont regardées avec grand respect. Je mentionne encore le Collège Ambassadeur, mais j’explique maintenant que nous avons formé cette nouvelle Fondation pour parrainer notre programme éducationnel mondial pour tous les peuples, à tous les niveaux. En temps et lieu, nous pourrons, dans cette nouvelle dimension de l’Œuvre, laisser tomber toute mention du Collège Ambassadeur, sauf en tant qu’institution associée. En outre, pour fins d’accréditation, il est nécessaire que cette phase de l’Œuvre soit détachée du Collège Ambassadeur, comme elle le sera légalement.

« Déjà, nous trouvons que cette nouvelle fondation ajoute un grand prestige, de la crédibilité et l’approbation. Il s’agit de quelque chose que PERSONNE NE PEUT CRITIQUER ! Elle n’a aucune connotation RELIGIEUSE ! »

HWA, lettre co-ouvrière du 25 juillet 1978, p. 2.

« Ce sont l’Église et l’Œuvre du DIEU VIVANT ― pas des HOMMES ! Pas de ce monde ! La programmation télévisuelle est devenue de plus en plus séculière ― comme l’ont dit plusieurs téléspectateurs, “politique, sans le Dieu vivant et la Bible !” Mais Jésus-Christ y a remis Dieu et la Bible ― et le nombre de stations télévisuelles et radiophoniques s’accroît chaque semaine, maintenant. Notre programme de brochures devenait plus séculier ― moins biblique. Tout le profil de l’Œuvre devenait de plus en plus séculier ― la VÉRITÉ de Dieu se diluait !

« Jésus-Christ est VIVANT ET IL VIT AUJOURD’HUI ― et Il CHANGE TOUT CELA avec dynamisme !

« Cette approche documentaire et séculière dans la diffusion et la littérature fut un coûteux gaspillage ! Quatre-vingt-six pourcent des gens qui répondent et demandent de la littérature par l’émission ont laissé tomber tout intérêt aussitôt qu’ils ont appris que l’église était reliée à l’œuvre.

« Vous lisez dans le Pastor’s Report qu’une variété de personnes sont souvent en contact avec moi. Pensez-vous qu’ils ne me disent que de temps à autre ce que décide le BUREAU CHEF ?

« Depuis maintenant un an, j’ai repris le CONTRÔLE COMPLET de l’Église, du Collège, de la Fondation. J’AI PRIS TOUTES LES DÉCISIONS ! J’ai bâti tous les plans pour le futur. Si, à Pasadena, l’on a des idées que l’on désire implanter, l’on doit m’en éclairer et obtenir mon approbation.

« Ce que j’essaie de vous dire, c’est que, SUR LE PLAN HUMAIN, L’ŒUVRE ENTIÈRE EST DIRIGÉE PAR MOI, COMME SI JE DEMEURAIS ENCORE À PASADENA ET QUE J’Y TRAVAILLAIS TOUS LES JOURS DANS MON BUREAU !

« Je suis en contact CONSTANT avec tous les chefs de TOUS LES DÉPARTEMENTS. Je reçois beaucoup d’appels téléphoniques chaque jour. J’appelle des individus, des paires ou des groupes de gens à Tucson lorsque je dois discuter personnellement certaines choses avec eux au lieu de le faire par téléphone. Je n’ai pas abandonné mon leadership sur l’œuvre d’aucune façon.

« Une partie du personnel du Bureau chef est déménagé ici ― particulièrement ceux du Département du Traitement de Courrier. L’argent est traité ici, enregistré, mis en banque, exactement comme à Pasadena, et par le même personnel fiable et loyal.

« Quand Jésus était sur terre, le “Bureau chef” se trouvait là où était Jésus à l’instant. Il opère maintenant cette Œuvre par Son apôtre élu ― le Bureau chef se trouve PARTOUT OÙ SE TROUVE SON APÔTRE ! »

 


LETTRE OUVERTE À HERBERT ARMSTRONG

Le 19 novembre 1979

 

Herbert W. Armstrong

P. O. Box 431

Tucson, Arizona  85702

 

Cher M. Armstrong,

Dans les deux dernières années et davantage, beaucoup d’entre nous qui sommes proches du centre nerveux de l’Église Universelle de Dieu nous demandions ce qui a bien pu se passer de mauvais dans votre famille. Beaucoup de terribles déclarations acrimonieuses ont fusé de toute part entre vous et vos enfants, et voilà que maintenant vos petits-enfants sont impliqués. Selon l’information que je possède, vous n’êtes en bons termes avec aucun de vos enfants ! Nous entendons parler, sur les ondes, dans les talk shows et dans les médias écrits, de la profonde division régnant au sein de votre famille. Ce problème familial a blessé de nombreuses personnes de l’Église qui ne savent pas ce qui arrive.

Pendant des années, vous avez enseigné, comme d’autres l’on fait, le principe de « cause à effet ». Nous croyons en ce principe. De même que l’apôtre Paul lorsqu’il écrivit : « On ne se joue point de Dieu ; car ce que l’homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Il y a une cause à chaque problème.

Quelle est la cause de vos problèmes familiaux ? Dans des circonstances normales, l’on ne poserait pas la question. Mais voilà que vous êtes un personnage public et, en tant que tel, vu le bien-être de milliers de gens en jeu, votre vie privée n’est plus privée. Elle est devenue fort publique. Vous vous êtes établi enseignant dans le domaine religieux et vous avez dit que vous seul connaissiez le chemin de la paix. Pourquoi n’y a-t-il pas de paix dans votre propre vie ? Ou, pourquoi n’y a-t-il pas de paix dans votre famille ?

Je me suis questionné à ce sujet. J’ai su que vous aviez de graves problèmes personnels, mais que vous ne pouviez comprendre pourquoi vous étiez si malheureux. Vous devez amener la consolation et provoquer le sommeil comme tels en buvant toujours plus de vin.

Ce n’est que tard cet été, quand j’ai entendu les rumeurs détaillées au sujet du début de votre vie familiale que j’ai commencé à comprendre pourquoi vous semblez sous le coup d’une malédiction spéciale. Si les choses que j’ai entendu dire de vous sont vraies, alors je comprends pourquoi il n’y a pas de paix au sein de votre famille. Ça expliquerait également pourquoi il n’y a pas de paix non plus dans la famille de l’église. On ne se moque certainement pas de Dieu ! Quand ce morceau est tombé en place, tout le portrait devint clair.

On dirait que Satan vous a capturé en utilisant le sexe comme traquenard, ce qu’il a souvent fait par le passé. Ce que vous exigiez des autres, vous étiez incapable de le faire vous-même. Qu’est-ce qui s’est tordu, M. Armstrong ? Qu’est-il arrivé pour que votre foi soit détruite ? Est-ce l’échec de vos prophéties ? Vous n’aviez pas à prendre le même chemin que Salomon ! Pourquoi avez-vous fait cela à l’Église ?

Vos proches, sachant votre obsession du sexe, trouveront difficile de ne pas croire aux rumeurs. Ils ont entendu parler de votre visite en Roumanie, en 1976, et de votre départ précipité pour une raison fort étrange !

Ou bien vous commandez une conférence de presse publique, dans laquelle on posera toutes les questions appropriées, toute votre famille étant présente et consentante à contribuer ; ou vous devez démissionner pour le bien de l’église !

Toute l’église n’a pas besoin d’avoir à vivre cette souffrance continuelle à cause de la malédiction qui est sur vous.

Tout le monde parle des enregistrements et des manuscrits de Lochner, et aucun démenti n’est offert. Agir comme s’ils n’existaient pas ne fonctionnera pas toujours.

La vérité possède par elle-même un grand pouvoir ! La raison en est que Dieu Lui-même est du côté de la Vérité ! Aucun homme ne peut stopper cette Force-là !

La réponse, ce n’est pas de vous associer à l’Église catholique, celle-là même que vous avez si longtemps qualifiée de « Grande Prostituée ». Ni de vous faire le champion de « toutes les Églises » dans votre combat contre l’État de la Californie. Si vous ne pouvez vous repentir devant Dieu, alors, pour le bien de tous, « Démissionnez ! » Excommuniez-vous, car la preuve est évidente et votre devoir est clair ! Ayez confiance que Christ prendra soin de l’église. Vous êtes devenu un boulet trop pesant à porter par l’église ! Votre propre « Chappaquidock » est en route, plus gros que celui de Ted Kennedy ! Soyez un homme. Affrontez carrément la question ! N’allez pas blâmer les autres pour vos terribles péchés !

Au nom de Christ,

dont la parole est vérité,

(Signature)

David Robinson

Tulsa, Oklahoma

P.S. : Après vous avoir fait confiance pendant trente ans, M. Armstrong !

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