D.399 – Un peuple peu nombreux

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petit-peuplePar Joseph Sakala

Dans Deutéronome 7:6-8, Dieu déclare : « Car tu es un peuple consacré à l’Éternel ton Dieu ; l’Éternel ton Dieu t’a choisi, afin que tu lui sois un peuple particulier, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n’est pas parce que vous étiez plus nombreux que tous les autres peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous, et vous a choisis ; car vous étiez le plus petit de tous les peuples ; mais, c’est parce que l’Éternel vous aime, et parce qu’il garde le serment qu’il a fait à vos pères, que l’Éternel vous a retirés à main forte, et qu’il t’a racheté de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. »

Les peuples modernes, même les chrétiens, semblent mesurer le succès en termes de nombre de population. La mesure de Dieu, par contre, est basée sur la qualité et non sur la quantité. Il existait sans doute des millions de personnes sur la terre lors du Déluge : « Qui avaient été autrefois incrédules, lorsque, du temps de Noé, la patience de Dieu attendait, pour la dernière fois, pendant que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre d’âmes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau » (1 Pierre 3:20). Quelques siècles après le Déluge, la population avait de nouveau augmenté, et de grandes nations se sont développées en Égypte, en Sumer et ailleurs. Mais Dieu a appelé un homme, Abraham, pour établir une nouvelle nation ; et il a obéi.

Plusieurs grandes nations, comme les Arabes, sont descendantes d’Abraham, mais encore une fois, Dieu S’est choisi un homme, Israël, afin d’hériter de la promesse. Israël a grandi, mais, selon le texte biblique, même cette nation est demeurée petite comparée aux autres nations. Dans l’histoire d’Israël, en plusieurs circonstances, Dieu a utilisé une poignée de gens pour combattre un grand nombre. Dieu a utilisé 300 hommes de Gédéon pour vaincre une armée de 135 000 Madianites. « Alors l’Éternel dit à Gédéon : Je vous délivrerai par ces trois cents hommes, qui ont lapé l’eau, et je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le peuple s’en aille, chacun chez soi » (Juges 7:7). Des délivrances semblables arrivèrent dans les temps de Josaphat, Ézéchias, Asa et d’autres.

Dans le Nouveau Testament, Jésus a également déclaré à Ses disciples : « Je vous dis encore, que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre à demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles » (Matthieu 18:19-20). Jésus a aussi déclaré : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume » (Luc 12:32). Le critère divin est celui de la motivation plutôt que le grand nombre. Car : « étroite est la porte et resserrée la voie qui mènent à la vie, et il y en a peu qui la trouvent » (Matthieu 7:14). Mais tous Ses serviteurs fidèles l’entendront un jour leur déclarer : « Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur » (Matthieu 25:21).

Il faut cependant que notre espérance soit fondée sur la foi, la substance et l’évidence. « Or, la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point. Car par elle les anciens ont obtenu un bon témoignage. Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles » (Hébreux 11:1-3). Le 11ème chapitre de l’épître aux Hébreux — mieux connu sous le nom de « Panthéon de la Foi » — nous fournit le témoignage de plusieurs héros de l’Ancienne Alliance, en commençant par nous donner une description de ce qu’est la Foi.

En premier lieu, nous voyons que c’est la substance des choses que nous espérons. Bibliquement parlant, nous savons que la foi chrétienne est une foi si réelle qu’elle devient la matière du présent. Aucun des individus nommés dans ce chapitre n’a réellement vu l’accomplissement des promesses, mais ils y ont tellement cru qu’ils vivaient dans le présent comme si le futur était vraiment la réalité. Le mot « substance » n’est utilisé que deux autres fois dans Hébreux. Il est utilisé pour définir Christ comme une représentation exacte de la nature et de l’essence de Dieu. « Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte [substance] de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:3-4).

Il est également traduit « assurance » dans Hébreux 3:14 : « Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre première assurance [substance]. » En mettant tout cela ensemble, notre texte pourrait très bien se lire : « la foi est l’essence de notre assurance des choses encore à venir ». Le mot « évidence » pourrait être traduit « conviction ou preuve ». Le mot implique une logique imperméable que : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17).

Cette sorte d’évidence est quelque chose dont nous avons la certitude qu’elle est véritable et une conviction telle que nous agissons en harmonie. Donc, la première partie du verset amène la vérité future au présent et la deuxième partie nous promet d’engager notre vie entière vers cette vérité. Et c’est essentiellement ce que Christ tente d’établir avec chacun de ceux que Dieu Lui donne après l’avoir appelé. Nous apprenons ainsi à devenir obéissant comme Christ l’a toujours été. Imaginez un instant que vous êtes Dieu et que vous décidez vouloir sauver votre création.

Oseriez-vous, en plus de la sauver, donner également votre vie pour elle ? C’est pourtant ce que notre Sauveur a fait en S’humiliant pour Se mettre à notre niveau. Alors, Dieu a choisi de Se faire humain : « Et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:8). Donc, Dieu S’est  substitué à l’humanité entière afin de la sauver d’un jugement qu’elle méritait en toute justice. Malgré cela : « Christ, [était] destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui, par Lui, croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts, et l’a glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » (1 Pierre 1:20-21).

Il est un peu trop audacieux de suggérer que Jésus S’est réveillé subitement lorsqu’Il S’est retrouvé dans le sein de Marie, mais il est certain que : « Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2:52). Parce que Jésus est devenu humain, Il a dû expérimenter une gradation de la conscience, comme nous, la différence étant qu’Il S’est humilié Lui-même : « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché » (Hébreux 4:15). Son comportement sans péché l’a facilement magnifié alors que Sa sagesse et Ses miracles ont été connus au-travers tout Israël. En effet, plusieurs ont même tenté de Le proclamer Roi.

Ésaïe a prophétiquement enregistré ce qui suit, plusieurs années avant que Jésus soit réellement entré dans Jérusalem « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux outrages ni aux crachats. Mais le Seigneur, l’Éternel est mon aide ; aussi je n’ai point eu de honte ; aussi j’ai rendu mon visage semblable à un caillou ; je sais que je ne serai pas confondu » (Esaïe 50:6-7). Plus tard, Jésus a déclaré ceci à Ses disciples : « Mais Je dois être baptisé d’un baptême ; et combien ne suis-je pas pressé jusqu’à ce qu’il s’accomplisse ! » (Luc 12:50). Finalement, l’obéissance de notre Sauveur, admis et accepté  profondément à Gethsémani, fut complètement accomplie jusqu’à Sa mort sur la croix. Que notre cœur n’oublie jamais cela, ni se fatigue de ces grandes vérités. Tout cela nous est dévoilé par notre Créateur Sauveur.

Dans Jean 1:1-3, l’apôtre nous dévoile : « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » Il est vraiment remarquable de voir combien de noms et de titres sont associés à Jésus-Christ – qui veut dire « Sauveur-Oint » – dans le premier chapitre de l’Évangile de Jean. Au verset 9, Jésus est appelé : « La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. » Au verset 14, nous découvrons que la Parole de Dieu a pris une forme humaine pour devenir le Fils unique de Dieu : « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

Au verset 18, Jean ajoute : « Personne n’a jamais vu Dieu ; [mais] le Fils unique [Jésus], qui est dans le sein du Père, est celui qui [nous] l’a fait connaître. » Au verset 23, Jean le Baptiste appelle Jésus, Seigneur. Et, au verset 29, alors que Jésus venait vers lui, Jean Le vit et dit : « Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Et, finalement, au verset 34, Jean le Baptiste déclare : « Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage que c’est Lui qui est le Fils de Dieu. » Ensuite, Ses disciples l’ont appelé Rabbi (c’est-à-dire, maître), au verset 38. Puis, au verset 41 : « André trouva le premier Simon son frère, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie (c’est-à-dire, le Christ, l’Oint) », sans oublier le verset 45 où : « Philippe trouva Nathanaël et lui dit : Celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont annoncé, nous l’avons trouvé ; c’est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. »

Finalement, dans Jean 1:49-50, Nathanaël Le reconnaît ouvertement en Lui disant : « Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. Jésus lui répondit : Parce que je t’ai dit que je t’avais vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. » Et, au verset 51, Jésus ajouta : « En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » Jésus Lui-même Se déclare le Fils de l’homme. Néanmoins, le premier titre utilisé par Jean pour Le décrire fut « La Parole ». C’est un mot très difficile à décrire dans toute sa plénitude, car le Nouveau Testament l’associe à « parler », « raisonner », « communiquer », « la doctrine révélée » et plusieurs autres. Nous référant à Christ, les Écritures nous expriment que Christ est toujours Celui qui révèle, parle au nom de Dieu, explique et Il est la manifestation du Père céleste incarné.

L’apôtre Jean nous ramène au-delà de Genèse 1:1, où nous découvrons que Christ, en tant que la Parole préincarnée, avait tout créé : « Car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui » (Colossiens 1:16-17). Avant de prendre une forme physique, la Parole créait ! Psaumes 33:6 déclare que : « Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. » Au verset 9, il ajoute : « Car il parle, et la chose existe ; il commande, et elle paraît. » La Parole de Dieu est éternelle et omnipotente. C’est cette même Parole qui est venue Se manifester en chair dans la personne de notre Sauveur Jésus, Emmanuel, qui veut dire « Dieu avec nous » (Matthieu 1:23). Donc, Jésus-Christ est la Parole et la Parole est Dieu ! De ce fait même, Jésus est Dieu !

Le converti qui comprend tout cela s’aperçoit également jusqu’où le Saint-Esprit le guide dans toute sa connaissance. Dans Éphésiens 4:17-24, Paul nous déclare : « Voici donc ce que je dis et que j’atteste de la part du Seigneur : Ne vous conduisez plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leur esprit ; ayant leur intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ ; au moins, si vous l’avez écouté, et si, selon la vérité qui est en Jésus, vous avez été instruits en lui, à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. »

La question qui trouble beaucoup de chrétiens, c’est pourquoi les leaders les plus éduqués en science, même les théologiens, semblent avoir autant de difficulté à croire la Bible et l’Évangile de Christ. La réponse se trouve dans notre texte ci-dessus. C’est qu’ils suivent la vanité de leur esprit charnel et, par conséquent, ils ont l’intelligence obscurcie, étant éloignés de la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur. Ce n’est pas tant qu’ils ne peuvent pas comprendre comme ils ne veulent pas comprendre à cause de l’endurcissement de leur cœur. Ils ne veulent pas croire dans leur cœur, alors ils se cherchent une excuse pour ne pas croire dans leur esprit. « Et comme Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ceux-ci de même résistent à la vérité ; gens d’un esprit corrompu, et réprouvés à l’égard de la foi » (2 Timothée 3:8).

La triste vérité, c’est que Satan lui-même contrôle leur esprit. Ils peuvent être très intelligents dans les domaines séculiers, mais dans l’Évangile, quant à sa compréhension et sa belle simplicité, elles leur demeurent toujours cachées. Comme disait si bien Paul : « Que si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4). Existe-t-il un vrai remède ? Oui, bien sûr, car : « nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ ; et nous sommes prêts à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète » (2 Corinthiens 10:4-6). Le mot « pensée » est le même que le mot « esprit ». Nos armes sont la vérité, nos prières, notre amour et l’Esprit de Dieu qui peut saisir même l’esprit de ces gens. Et Dieu demeure toujours le Juste Juge.

Dans Genèse 18:24-26, nous voyons Abraham qui plaide avec Dieu pour sauver quelques humains que Dieu S’était déterminé à détruire. « Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville ; les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu point à ce lieu, à cause des cinquante justes, s’ils y sont ? Il n’arrivera pas que tu fasses une telle chose, que tu fasses mourir le juste avec le méchant, en sorte que le juste soit traité comme le méchant. Non, tu ne le feras point. Celui qui juge toute la terre, ne fera-t-il point justice ? Et l’Éternel dit : Si je trouve à Sodome cinquante justes dans la ville, je pardonnerai à toute la ville pour l’amour d’eux. »

Les gens font souvent de faux jugements, même parmi ceux qui sont officiellement élus pour juger, et c’est pourquoi nous avons toutes ces cours d’appel. Même la Cour Suprême, composée d’humains faillibles, peut être dans l’erreur. Cependant, tout comme Abraham l’a réalisé pendant qu’il intercédait pour le peuple de Sodome, nous pouvons avoir entièrement confiance que le Juge de toute la terre aura toujours raison. Il peut juger nos actions en relation avec Sa volonté, mais Dieu peut également discerner nos pensées et nos motifs, de façon que : « Ceci paraîtra au jour auquel Dieu jugera les actions secrètes des hommes, par Jésus-Christ, selon mon Évangile » (Romains 2:16). Donc, Dieu peut juger en toute droiture. « Parce qu’il a fixé un jour, où il doit juger le monde avec justice, par l’Homme qu’il a établi, ce dont il a donné à tous une preuve certaine, en le ressuscitant des morts » (Actes 17:31).

N’oublions jamais que, de Son propre aveu personnel : « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité je vous le dis, le temps vient, et il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et que ceux qui l’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas surpris de cela ; car l’heure vient que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et sortiront : savoir, ceux qui auront bien fait, en résurrection de vie ; et ceux qui auront mal fait, en résurrection de condamnation. Je ne puis rien faire de moi-même, je juge selon que j’entends, et mon jugement est juste, car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé » (Jean 5:22-30).

À ceux qui Le rejettent ou ignorent Son amour rédempteur, ne se fiant que sur leur propre valeur, ils auront un prix à payer éventuellement : « Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifices pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires » (Hébreux 10:26-27). À ceux qui auront été sauvés au-travers de la foi en Christ, il y aura sûrement un Jour de Jugement, mais ce sera un temps où les Élus recevront leur récompense pour leur service fidèle plutôt que pour leur salut, mais ceci sera fait également avec justice, car : « Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4:8).

Ce que l’Écriture dit, c’est Dieu qui le dit ! Car : « Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16-17). Parmi ces nombreuses évidences d’inspiration verbale, tant dans les Écritures qu’à l’extérieur des Écritures, nous voyons souvent un échange par Dieu, reconnu par l’Auteur d’un passage particulier vers l’auteur qui l’aurait écrit. Cependant, ceci ne peut être vrai que si les mots écrits sont inspirés par Dieu Lui-même, car la source première de toute inspiration demeure toujours la Bible, donc, la Parole, et donc Dieu.

Dans Exode 32:15-16, nous lisons : « Alors Moïse retourna et descendit de la montagne, les deux tables du Témoignage en sa main, les tables écrites des deux côtés ; elles étaient écrites sur l’une et l’autre face. Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu ; l’écriture aussi était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. » Dans ces versets, nous découvrons que, dans la Bible, le mot « écriture » est très approprié parce qu’elle parle « d’écriture par Dieu » plutôt que d’écriture par des hommes. La référence est au deux tables de la Loi et réécrites sur deux autres tables pour remplacer les premières. Dans  Exode 34:1, nous lisons : « Et l’Éternel dit à Moïse : Taille-toi deux tables de pierre comme les premières ; et j’écrirai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées. »

Toute Écriture est divinement inspirée, mais les Dix Commandements furent divinement écrits. Ce témoignage de leur importance unique est une condamnation pour quiconque ignorerait ou brouillerait leur signification. Mais il existe un autre écrit par Dieu, cette fois dans le Nouveau Testament, d’une valeur encore plus importante pour le chrétien. « Vous êtes vous-mêmes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue par tous les hommes ; car il est évident que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, celles du cœur. Or, c’est par Christ que nous avons une telle confiance devant Dieu. Non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose, comme de nous-mêmes ; mais notre capacité vient de Dieu, Qui lui aussi nous a rendus capables d’être ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (2 Corinthiens 3:2-6).

Ce n’est plus un standard externe divinement gravé dans la pierre par le doigt de Dieu, mais une conviction interne inscrite dans le cœur de chaque véritable converti par le Saint-Esprit ! « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, où la rémission des péchés est faite, il n’y a plus d’oblation pour le péché » (Hébreux 10:16-18). Cette Écriture remarquable de la loi de Dieu, écrite dans nos cœurs et notre entendement, fut accomplie par Christ Lui-même lorsqu’Il a déclaré : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis en vérité, jusqu’à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre que tout ne soit accompli » (Matthieu 5:17-18).

N’oublions jamais que : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ;) afin que la bénédiction d’Abraham se répandît sur les Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:13-14). Maintenant, avec la loi écrite dans nos cœurs (2 Corinthiens 3:2), vous êtes vous-mêmes nos épîtres de Dieu, écrite dans nos cœurs, connue et lue par tous les hommes. Et ce qui est vital c’est que cette Écriture soit prêchée clairement et fidèlement durant toutes nos vies.

Prenons comme exemple un temps où les apôtres furent emprisonnés. « Après qu’on les eut relâchés, ils vinrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. Eux l’ayant entendu, élevèrent d’un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Seigneur, tu es le Dieu qui as fait le ciel, la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont ; et qui as dit par la bouche de David ton serviteur : Pourquoi les nations sont-elles en rumeur, et pourquoi les peuples projettent-ils des choses vaines ? » Par le fait même, ils reconnaissaient que Dieu avait parlé par la bouche de David, dans Psaume 2:1-2, lorsqu’il déclara : « Pourquoi ce tumulte parmi les nations ? Et pourquoi les peuples projettent-ils des choses vaines ? Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont concertés ensemble contre l’Éternel et contre son Oint. »

Pareillement, Paul, dans sa dissertation puissante sur la souveraineté de Dieu, a dit : « Il fait donc miséricorde à qui il veut, et il endurcit celui qu’il veut. Or tu me diras : Pourquoi Dieu se plaint-il encore ? Car qui peut résister à sa volonté ? Mais plutôt, ô homme, qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? » (Romains 9:18-20). Paul répéta les paroles dites par Dieu à Moïse, dans Exode 9:12-14 : « Et l’Éternel endurcit le cœur de Pharaon, et il ne les écouta point, comme l’Éternel l’avait dit à Moïse. Puis, l’Éternel dit à Moïse : Lève-toi de bon matin, présente-toi devant Pharaon, et dis-lui : Ainsi a dit l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve ; car cette fois, je vais envoyer toutes mes plaies contre ton cœur, et sur tes serviteurs et sur ton peuple, afin que tu saches que nul n’est semblable à moi sur toute la terre. » En d’autres mots, ce que l’Écriture dit, c’est Dieu qui le dit !

Même Jésus, qui a Lui-même écrit avec Son doigt sur la pierre, dans Exode 20:12 : « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l’Éternel ton Dieu te donne », a personnellement permis à Moïse la rédaction de ce passage, parce que,  dans Marc 7:10 : « Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère ; et que celui qui maudira son père ou sa mère soit puni de mort. » Évidemment, pour Christ, il n’y avait aucune différence. Ce que Moïse avait dit sous l’inspiration du Saint-Esprit et, dans ce cas, ce qu’Il avait copié du Décalogue était pleinement la Parole de Dieu. Nous pouvons donc être certain : « que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:17). Nous pouvons avoir l’assurance, durant notre vie sur terre, de notre vision de l’histoire et de notre destin éternel selon ce qui est écrit dans les pages de l’Écriture.

Tout au long de l’histoire, vous noterez que Dieu Se range continuellement du côté du plus faible et des moins nombreux afin de nous convaincre qu’Il est le Tout-Puissant et qu’Il fait toujours grâce à celui qui veut bien agir selon Sa volonté et en toute fidélité.

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