D.002 – L’Église qui a perdu son premier amour
Apocalypse 2:1-7
Par Joseph Sakala
Vous souvenez-vous du mur de Berlin que l’U.R.S.S avait érigé après la Deuxième Guerre Mondiale et comment cette forteresse avait représenté, pendant une quarantaine d’années, le symbole d’une guerre froide entre les deux puissances mondiales du temps ? Démolir ce mur par les Américains aurait certainement déclenché la Troisième Guerre Mondiale. Or, tout à coup, ce mur est tombé sans conflit et sans guerre, mais plutôt dans l’atmosphère d’une grande fête de libération. Ce phénomène avait pris le monde tellement par surprise que, même aujourd’hui, les historiens sont divisés pour expliquer la rapidité et la facilité avec laquelle tout s’est passé.
Cet incident majeur dans l’histoire contemporaine devrait sûrement nous indiquer que cet événement ne venait pas des hommes, car aucun des deux pouvoirs impliqués dans cette guerre froide n’a osé s’approprier l’exclusivité de son exécution. Mais la vérité est tout autre. D’abord l’implantation du communisme, qui a érigé ce mur, a pris naissance durant la révolution bolchevique lors de la Première Guerre mondiale par le bolchevisme russe qui fut une invention des Juifs talmudistes. Plusieurs historiens sont d’accord pour dire que 80 % de l’élite des révolutionnaires bolcheviques étaient Juifs.
Après la Deuxième Guerre Mondiale le mur de Berlin fut érigé dans le but de contrecarrer le pouvoir Américain en Europe. Quarante ans après l’érection du mur, la fin du régime communiste fut aussi décidée par ces mêmes instances gouvernementales cachées et le mur devait subséquemment disparaître. Comme l’a déjà dit un Juif célèbre, le communisme et le judaïsme, c’est du pareil au même. Le régime communiste en U.R.S.S. et en Allemagne de l’Est fut donc un banc d’essai en vue du Nouvel Ordre Mondial en préparation depuis presque deux siècles. Alors, il sera judaïque, donc, automatiquement communiste en association étroite avec l’Europe entière. Nous y reviendrons plus loin dans la prophétie.
La démolition du mur est arrivée spontanément et sans avertissement officiel apparent. Aucune réunion de politiciens ou de décideurs ne semblait être à son origine. Voilà pourquoi il se peut que certains politiciens aient été pris au dépourvu par l’effondrement du Mur de Berlin. C’est tout simplement que ces marionnettes ne sont pas au courant de tout ce qui se trame derrière la scène. Mais les tireurs de ficelles, eux, savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. En quelque part, dans les coulisses du pouvoir occulte, une bataille invisible est engagée depuis des millénaires, et une victoire semblait acquise pour l’humanité qui a visiblement ébranlé les fondations politiques de l’Europe.
Tout ceci devient encore plus intéressant quand on réalise que c’est cette même guerre invisible que nous sommes en train d’étudier et qui nous est dévoilée dans ce livre de l’Apocalypse. Dès le début de ce livre, nous voyons l’Église que Christ a fondée le Jour de la Pentecôte placée sur la première ligne de bataille dans les tranchées du combat contre cet ennemi invisible. Paul avait déclaré ceci aux Éphésiens : « Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par Sa force toute puissante. Revêtez-vous de toute l’armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes » (Éphésiens 6:10-13). Voilà où devait se situer le véritable combat du chrétien depuis la fondation de l’Église, et qui se poursuit sans cesse jusqu’à ce jour.
Lisons les instructions de Jésus à Jean, alors que cet apôtre L’avait vu dans cette puissante vision qui nous ouvre ce livre en trois étapes. Apocalypse 1, verset 19 : « Écris les choses que tu as vues… » : c’est la première étape, celle que nous avons étudiée dans le premier message et qui constitue l’introduction aux évènements dont ce livre va traiter. Continuons « …celles qui sont… » : c’est la deuxième étape, celles qui existaient déjà dans les Églises que Jésus avait choisies comme exemples et que nous allons étudier en détail. « …et celles qui doivent arriver après celles-ci. » : la troisième étape qui couvre le déroulement des évènements à partir du chapitre 4 jusqu’à la fin du livre.
Jésus continue : « 20Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et des sept chandeliers d’or, le voici : [et Jésus explique le mystère] les sept étoiles sont les anges des sept Églises ; et les sept chandeliers que tu as vus, sont les sept Églises. » Notez que le mot « étoile » est associé à un ange et « chandelier » à une Église. Le mot étoile est le même que Dieu a utilisé alors qu’il demanda à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence … Quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:4,7) Ce sont des symboles déployés par Jésus, et qui représentent toujours la même chose chaque fois qu’ils sont utilisés tout au long de cette prophétie.
Dans les chapitres 2 et 3, nous découvrons ces lettres remarquables dictées par Jésus à Jean, et rédigées aux sept Églises. Plusieurs personnes aimeraient peut-être que l’on saute par-dessus ces lettres, pour aller directement dans les récits plus intéressants, semble-t-il, où les événements des derniers jours nous sont décrits. Ce serait une grave erreur que de faire cela. Pourquoi ? Notre Seigneur a placé Son Église dans le monde comme un instrument de contrôle pour déterminer où en est rendue l’histoire humaine. Nous sommes l’armée de Christ avec laquelle Il travaille directement pour avoir ce « feedback ». Dans Sa prière au Père, quelques heures avant de mourir, Jésus a déclaré : « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:14-15). Ses disciples ne devaient pas se cloîtrer à l’écart du monde, mais devaient demeurer dans le monde pour faire Son œuvre et, en cours de processus, grandir aussi spirituellement. Et tout cela sous la protection divine contre les astuces du diable.
Jésus appelle Son Église « la lumière du monde » et « le sel de la terre ». Dans 1 Timothée 3:15, Paul appelle l’Église « la colonne et l’appui de la vérité ». Voici la fonction et la véritable mission de l’Église sur cette première ligne de bataille. Elle doit exercer son témoignage ainsi qu’une certaine influence, si minime soit-elle, dans ce monde séduit par Satan, en tant qu’exemple à suivre, même dans les affaires mondiales, puisque certains de ses membres font partie des affaires mondiales. La société demeure toujours le reflet de ses croyances, appuyée par la spiritualité de sa majorité. Si le niveau de spiritualité est élevé, vous avez une société plus juste, avec des gouvernements plus honnêtes.
Par contre si le niveau est bas, vous avez alors une société en décadence, guidée par des gouvernements moins honnêtes, parce que ceux qui dirigent ces gouvernements sont issus de cette même société. Inutile d’élaborer sur le fait que le niveau de la société actuelle est vraiment très bas, car elle s’est éloignée de manière exponentielle du système de valeurs établi par Dieu. Elle atteindra des bas-fonds spirituels semblables à ce qui devait se passer juste avant le déluge. Dans Matthieu 24:37, Jésus nous dit ceci : « Mais comme il en était aux jours de Noé, il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » L’influence de la société moderne axée sur ses propres valeurs se fait douloureusement sentir dans les églises chrétiennes.
N’oublions jamais que ces sept Églises que nous allons étudier en détail existaient en même temps, dans le même pays et étaient des Églises de Dieu. Situées à quelques centaines de kilomètres les unes des autres, ces petites congrégations étaient pourtant complètement différentes, à cause du comportement de la société qui les entourait. Il devient donc évident que cette société influençait indirectement la conduite des Églises. Aucune congrégation de chrétiens n’est à l’abri de ces choses. Mais cela ne devrait pas empêcher un converti d’être une lumière, en accomplissant l’œuvre de Dieu dans le monde qui l’entoure.
Donc, Jésus n’a qu’à surveiller les attitudes dans toutes les Églises pour savoir comment va le reste de la société environnante. Ce serait alors un égarement spirituel que de passer par-dessus ces lettres. Vous noterez aussi que Jésus ne donne pas d’instruction ici à la société en général. Il S’adresse directement aux Siens, qui seront les élus futurs de Son gouvernement. Donc, le livre de l’Apocalypse est destiné exclusivement à Ses serviteurs pour être compris, afin d’obéir à toutes Ses instructions. Nous voyons Jésus en train de corriger certaines choses dans chaque l’Église, tout en l’encourageant et en l’instruisant à savoir comment exercer une meilleure influence dans la société qui l’entoure. On peut alors se poser la question : pourquoi seulement sept Églises ? Et pourquoi ces sept en particulier ?
Sachez qu’elles ont été soigneusement sélectionnées parce qu’elles étaient caractéristiques de ce que Jésus voulait parfaitement nous souligner. Il y avait plusieurs autres Églises en Asie, au moment où Jean a écrit ces lettres. Elles auraient pu aussi bien être choisies. Mais Jésus a opté pour ces sept, qui n’étaient même pas les plus connues en Asie. Elles ont pourtant été désignées par Christ parce qu’elles représentaient les conditions qui devaient prévaloir dans toutes les étapes de l’Église, dès son commencement, et ce jusqu’à l’avènement du Seigneur.
Chaque Église qui confesse Jésus comme son Sauveur devrait donc se reconnaître comme ayant, à certains moments, au moins un des problèmes cités par Jésus et qui doivent être corrigés. Le problème peut être typique de la congrégation entière ou seulement de quelques individus dans cette congrégation. Donc, le problème peut être collectif ou individuel. Peu importe, car dans le choix fait par Jésus, chaque congrégation peut quand même se reconnaître en quelque part dans ces sept modèles identifiés ici, à un moment donné dans son cheminement. Et chaque chrétien converti aussi. Le critère du cheminement d’un chrétien n’appartient pas au pasteur d’une congrégation, mais à Jésus directement. Subséquemment, celui qui instruit sera jugé plus sévèrement s’il déroge de ces critères déjà établis, et aura sûrement des comptes à rendre à Christ un jour.
Alors, ces paroles de la prophétie sont données aux serviteurs de Jésus parce qu’elles concernent d’abord toutes les Églises que Jésus veut garder sur la voie du Royaume. Sept, comme nous avons déjà vu, est le chiffre de la plénitude et de la perfection. Donc, Jésus identifie ici pour Ses disciples le cheminement de toute l’Église, durant toute son histoire. Il identifie aussi les choses que les congrégations et les convertis à Christ auront à corriger durant les différentes étapes de leur croissance spirituelle vers le Royaume. N’oublions surtout pas que toute la révélation fut écrite pour ces sept Églises. Chacune devait lire et comprendre le livre au complet, c’est-à-dire, toute cette vision donnée à Jean. Pas nécessairement dans chaque petit détail, mais certainement dans son ensemble.
Aujourd’hui, nous devrions rendre gloire à Dieu d’avoir conservé cette Révélation pendant tous ces siècles afin de continuer d’instruire chaque serviteur de Christ alors que nous approchons de plus en plus de la fin de cette ère sous la domination de Satan. Car, en tant que convertis, si nous portons vraiment attention à ce que Jésus dit aux Églises, nous allons sûrement nous reconnaître dans certains éléments qui s’appliquent à notre cheminement, et que Jésus veut corriger. Et l’on pourrait dire la même chose de toute congrégation qui se déclare chrétienne.
Un dernier commentaire avant de nous engager dans le texte même. Les Églises, ici, sont appelées des « chandeliers » ou porteuses de lumière. Elles ne sont pas la lumière, mais elles doivent la porter vers d’autres par leur enseignement dans la Parole de Dieu. Cette lumière, bien sûr, c’est la vérité qui se trouve en Jésus et que Dieu veut donner à toute la race humaine. L’homme, à l’état naturel, ne peut pas comprendre les choses de Dieu. Pour comprendre, il lui faut absolument l’Esprit de Dieu en lui. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Paul est très clair là-dessus, dans 1 Corinthiens 2:10.
De ce fait, aucune université mondaine, grande ou petite, ne possède cette connaissance de la vérité que l’Église a reçue, et qu’elle doit transmettre au monde. C’est à l’Église qu’incombe la responsabilité de prêcher la vérité, tout en étant la lumière morale qui doit briller dans ce monde de ténèbres. Rappelons-nous que la responsabilité de chaque chrétien n’est pas simplement de se débrouiller du mieux qu’il peut en se réunissant, à l’occasion, avec d’autres chrétiens afin de survivre jusqu’à l’avènement de Christ. Être chrétien consiste à faire beaucoup plus que ça. Notre comportement devrait avoir une influence sur notre entourage immédiat. S’il est bon, tant mieux. S’il est mauvais, Jésus dit de le corriger. Les lettres à ces sept Églises le démontrent d’une façon merveilleuse. Car le véritable chrétien est toujours dans un état de développement et de changement. Il doit avancer, sinon il recule.
Gardons toujours en mémoire que ces messages que nous allons étudier sont adressés exclusivement à des Églises de Dieu, donc à des chrétiens, disciples de Christ. Nous verrons que, dans les années 90 où Jean a reçu cette vision, une seule congrégation était demeurée entièrement fidèle à Jésus et, par conséquent, ne reçoit que Ses félicitations. Les autres obtiennent des louanges pour le bien qu’elles accomplissent, mais aussi des exhortations à changer ce qui ne va plus. Les problèmes que Jésus identifie dans ces lettres sont tellement réels que toute communauté chrétienne pourrait se reconnaître en quelque part comme ayant quelque chose à se reprocher. Si ces problèmes existaient déjà dans les années 90, combien davantage aujourd’hui, après dix-neuf siècles de séduction continuelle par Satan ! Les ministres qui dirigent les congrégations chrétiennes devraient donc avoir une très grande implication dans les exhortations de Jésus aux Églises afin de n’enseigner que la Parole de Dieu. Sinon, Jésus les tiendra coupables de leurs agissements. Ayant reçu plus, ils seront jugés plus sévèrement.
Avec le fractionnement multiplié des dénominations, tout au long des siècles, nous avons aujourd’hui des milliers de confessions se déclarant chrétiennes, mais qui sont ouvertement en contradiction les unes avec les autres et avec l’Évangile originel de Jésus. Ceci, mes chers amis, ne vient pas de Dieu, car Dieu n’est pas pour la confusion, mais pour la paix, comme nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 14:33. C’est Satan qui a réussi ce coup de maître en faisant appel à des hommes cupides qui recherchent le pouvoir et la domination sur leurs fidèles. Le chrétien ne doit pas suivre un tel homme, puisque le but de Satan est de détruire l’Église que Christ a fondée le jour de la Pentecôte.
Cette lutte acharnée existe depuis que Lucifer a appris qu’en tant que porteur de lumière aux humains, il demeurerait néanmoins leur serviteur et non leur maître. Paul nous dit : « Et auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous [les anges] des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:13-14). Mais n’ayez crainte, car il ne réussira pas. Jésus n’est pas en peine, car Son Église est composée d’individus que Dieu le Père a appelés et qui, lors de leur conversion, furent donnés à Jésus. Dans Jean 6, au verset 44, Jésus Lui-même a dit ceci : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. »
Ce sont ces individus qui forment le Corps de Christ et dont Jésus est la Tête. « Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier » (1 Corinthiens 12:27). « Et c’est Lui [Jésus] qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses » (Colossiens 1:18). De ce fait, l’Église n’est pas un bâtiment ou une hiérarchie d’hommes. L’Église est composée de serviteurs de Jésus qui ont consacré leur vie à Son service. Cette simple logique devrait aussi nous indiquer que tous les chrétiens ne sont pas au même endroit, appartenant à une seule dénomination !
Aucun humain ne placerait tous ses oeufs dans le même panier, Dieu encore moins ! Les serviteurs de Christ sont éparpillés un peu partout dans le monde, effectuant leur part pour annoncer ce que Jésus est venu nous prêcher. Chacun le fait selon le don que l’Esprit lui a donné, lors de sa conversion. Certains le font en petite congrégation, alors que d’autres le font par une évangélisation personnelle, conseillant un individu à la fois. Ces chrétiens ne sont jamais seuls, car ils sont toujours en contact avec Jésus et les uns avec les autres. Jésus Lui-même a déclaré ceci, dans Jean 14:18 « Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. » Et, dans Matthieu 18:20 : « Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles. »
Voilà aussi une définition biblique de ce qui constitue une assemblée chrétienne selon Jésus. Premièrement, deux ou trois convertis forment déjà une assemblée. S’il y en a plus, tant mieux. Mais il y a un autre critère nécessaire afin que la présence de Jésus y soit : il faut être assemblés au nom de Christ, c’est-à-dire, ceux qui appartiennent à Christ avec d’autres qui se dirigent dans cette direction. Dans une telle assemblée, même les petites divergences d’opinion se résolvent assez rapidement, surtout quand l’Esprit de Dieu est invoqué pour éclairer ces chrétiens réunis. Avec ceci bien ancré dans notre esprit, revenons maintenant dans l’Apocalypse.
Vous noterez aussi que chaque lettre est adressée à l’ange de cette Église. Il y a toutes sortes de spéculations à savoir qui est l’ange d’une Église. Nous voyons les anges identifiés comme messagers, ailleurs dans le Nouveau Testament. Ceci est aussi son sens dans l’Apocalypse. Nous allons voir le mot « ange » apparaître plusieurs fois en dehors de ces sept Églises, dans ce livre, et chaque fois il sera question d’un être céleste que nous connaissons sous le nom d’ange, et qui accomplit une fonction spécifique pour Dieu. Quelques-uns pensent que c’est une référence au pasteur de la congrégation. C’est peu probable, car dans toutes les congrégations du Nouveau Testament, vous ne verrez jamais un seul leader identifié dans les épîtres. Le leadership est toujours au pluriel : un pasteur entouré d’anciens, de conseillers et de disciples. C’est l’effort collectif de plusieurs qui, au long des siècles, a fait toute la différence dans chaque Église. Et la suggestion, ici, c’est que chaque congrégation avait un ange assigné à elle et dont la responsabilité était de veiller sur cette congrégation.
L’ange ne dirige pas la congrégation, il veille sur elle. Il surveille ses activités durant ses réunions, toujours prêt à apporter son témoignage à Jésus. Donc, notre Seigneur est parfaitement au courant de tout ce qui se passe, quand Ses serviteurs se réunissent. Souvenez-vous de cela lorsque vous vous réunissez au nom de Christ. Soyez assurés que vous êtes dirigés par le même Esprit. L’apôtre Jean nous déclare ceci : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu. Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu. Or, c’est là celui [l’esprit] de l’antichrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:1-3).
Alors, ces sept lettres vont chacune à l’ange qui a la responsabilité d’aider le leadership humain à comprendre la pensée de Jésus. Plus le leadership est réceptif à la volonté de Jésus, plus il est facile pour l’ange d’accomplir son travail. Allons voir Hébreux 1:14 et regardons ensemble ce que Jésus a inspiré à Paul d’écrire au sujet de ces anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir [Dieu] et envoyés [sur terre] pour exercer un ministère en faveur [de qui ?] de ceux qui doivent hériter du salut ? » Voilà le véritable but des assemblées chrétiennes : comprendre la pensée de Jésus afin de vivre selon Ses instructions. Plus nous avancerons dans ce livre, plus nous découvrirons le travail fantastique de ces anges pour protéger les serviteurs de Dieu. Donc, dans ce domaine invisible, qui est pourtant réel, il y a des anges gardiens assignés à veiller sur chaque chrétien, ainsi que sur chaque assemblée des serviteurs de Dieu, réunis pour mieux connaître la volonté du Seigneur.
Dans Apocalypse 2:1, Jésus déclare à Jean : « Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or. » Vous noterez que dans toutes les lettres aux Églises, Jésus commence Ses salutations en utilisant les symboles qu’Il nous a déjà donnés au premier chapitre. Donc ici, Il utilise immédiatement le symbole qu’on vient tout juste de voir. La première chose que Jésus veut faire comprendre à cette Église, c’est qu’Il est le Seigneur de toutes Ses Églises. Il est au milieu d’elles, surveillant les chandeliers. Et puisqu’Il tient les sept étoiles dans Sa main droite, Jésus a également un contrôle complet sur les anges de chaque Église. Donc, un contrôle et un accès total au leadership de chaque assemblée chrétienne sur cette terre.
Paul avait fondé cette Église d’Éphèse, comme vous pourrez vous-mêmes le constater dans Actes 19. Quand il arriva à Éphèse, il a trouvé bon nombre de disciples qui avaient été instruits par un grand orateur nommé Apollos, dans cette Église primitive. « Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, vint à Éphèse. Il y trouva quelques disciples et leur dit : Avez-vous reçu le Saint-Esprit, lorsque vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit » (Actes 19:1-2). Ils ne connaissaient que le ministère de Jean le Baptiste. « Alors Paul dit : Il est vrai que Jean a baptisé du baptême de la repentance, en disant au peuple de croire en Celui qui venait après lui, c’est-à-dire, au Christ Jésus. Ce qu’ayant entendu, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Et après que Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit descendit sur eux, et ils parlaient diverses langues, et prophétisaient. Et ils étaient en tout environ douze hommes » (Actes 19:4-7). Ainsi fut formée cette petite Église d’Éphèse.
Vous noterez que, même à Éphèse, lors de la descente du Saint-Esprit sur ces convertis, un grand miracle s’est produit. Environ douze hommes n’ont pas parlé en langues, mais se sont mis à parler diverses langues connues pour prophétiser. Plus tard, Paul a lui-même travaillé avec eux pendant plus de deux ans. Et, plusieurs années plus tard, il leur envoya le jeune Timothée. Les deux lettres de Paul à Timothée lui ont été envoyées alors qu’il travaillait à Éphèse. La tradition veut que Jean, après avoir écrit l’Apocalypse, soit allé lui-même à Éphèse où il a passé les dernières années de sa vie.
Éphèse n’était pas la capitale de cette province romaine, mais elle était la ville la plus importante à cause de son commerce, une espèce de croisée des chemins de l’Empire romain. Elle était connue dans tout l’empire grâce à son temple dédié à la déesse Artémis (pour les Grecs) ou Diane (pour les Romains). Ce temple était plus grand que deux terrains de football et fut classé comme une des sept merveilles du monde. On peut encore contempler ses ruines, même aujourd’hui. Donc, Éphèse avait une grande influence, dans ce monde romain.
Dans Apocalypse 2:2, Jésus commence à évaluer cette Église. Il leur dit qu’ils étaient des disciples engagés et persévérants, des chrétiens actifs ; ils prenaient leur foi au sérieux et produisaient de bonnes œuvres. Ils s’occupaient de ceux qui étaient dans le besoin, secouraient les malades et Dieu sait combien d’autres activités. Jésus les félicite pour cela. Ils ne pouvaient pas supporter les faux ministres : ils les ont éprouvés ! Ils ont testé certains prédicateurs qui se faisaient passer pour des apôtres, mais ne l’étaient même pas. Ils savaient où ils allaient et défendaient bien leur foi. Ils ne gobaient pas n’importe quelle prédication ; au contraire, ils vérifiaient tout ce que ces itinérants leur servaient, et ils les ont trouvés menteurs ! Néanmoins la dernière fois que Paul a visité cette Église, il les a avertis qu’ils auraient éventuellement des problèmes.
Dans Actes 20:17, on peut lire : « Mais il [Paul] envoya [une missive] de Milet à Éphèse, pour faire venir les anciens de l’Église. » Vous voyez le pluriel ? Le pasteur avec son équipe. Paul leur a livré un message d’adieu rempli d’émotions, car il savait qu’il ne les reverrait peut-être plus. Au verset 28, il les exhorte en disant : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur qu’il s’est acquise par son propre sang. 29Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravisseurs qui n’épargneront point le troupeau ; 30Et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. » Des ministres de Satan dans l’assemblée annonçant un autre Jésus et un autre évangile.
Paul avait découvert ces mêmes symptômes à Corinthe, où Paul leur dit : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:2-4). Alors, il connaissait le problème que l’Église d’Éphèse aurait à confronter face aux ministres de Satan et leurs doctrines pernicieuses, dans le but d’attirer les disciples après eux.
Il les met donc en garde contre ces individus et Jésus les félicite d’avoir écouté Paul. Comme nous avons vu, ils vérifiaient tout et refusaient nettement l’enseignement de plusieurs. Ils ont même éprouvé ceux qui se disaient apôtres et les ont trouvés menteurs. Ah, si les chrétiens d’aujourd’hui éprouvaient tous ceux qui se disent apôtres de Christ pour déterminer quel esprit les anime ! Éphèse était une congrégation solide à qui on ne pouvait pas faire avaler n’importe quelle doctrine ! Je me demande si certains télévangélistes auraient fait le poids, à Éphèse… Je dis bien « certains », parce qu’il y en a qui sont sincères et j’ai beaucoup de respect pour eux.
Mais comment faire pour tester une doctrine ? Quel est le critère par lequel une doctrine doit passer pour être crédible ? Regardons ce que Paul a déclaré aux anciens d’Éphèse : « Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce » (Actes 20:32). L’enseignement doit être entièrement fondé sur les Écritures, c’est-à-dire, la Parole de Sa grâce, celle de Dieu, un point, c’est tout ! Si la doctrine ne peut pas se prouver dans les Écritures, elle coule, elle est fausse ! Dorénavant, si vous êtes devant une situation où vous devez assurément choisir entre la Parole de Dieu et une doctrine d’homme, sachez : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4).
Saviez-vous que, si cette vérification était pratiquée par tous les chrétiens, on aurait beaucoup moins de dénominations et de fraction dans les confessions ? Sans parler des scandales honteux qu’on trouve trop souvent publiés à la une des journaux, sur certains dirigeants de ces dénominations. Si les gens avaient pris le temps d’analyser les enseignements de Jim Jones, ou de David Korech, ou du Temple Solaire de cette façon, combien de vies auraient pu être sauvées ?
Jésus félicite les Éphésiens d’avoir fait cela. Notez que Jésus ne leur dit pas : « Soyez gentils, il ne faut pas juger les autres, ce n’est pas chrétien. Un peu d’arsenic dans votre Kool-Aid spirituel n’est pas si dramatique que cela… » Au contraire, Jésus leur rappelle que c’était le bon enseignement qu’ils avaient reçu de Paul et Il les félicite d’avoir écouté ! Je pense qu’il est grand temps que nous fassions la même chose avec tout ce qui se prêche un peu partout par certains messieurs sans scrupules, sur l’Internet et à la télévision ! Il est grand temps de passer ces messieurs au test, si nous voulons recevoir les félicitations de Jésus, un jour. Car, en ce moment, la saine doctrine est de plus en plus bafouée, questionnant même la mission messianique de Jésus dans un nombre croissant de confessions chrétiennes et les membres sont devenus trop négligents pour s’en apercevoir. Dans certaines églises, on va jusqu’à commencer à nier Christ ! Or, la négation de Christ, c’est l’œuvre antichristique !
La troisième chose pour laquelle Christ les félicite se trouve dans Apocalypse 2:3 : « Tu as souffert, tu as eu de la patience, et tu as travaillé pour mon nom, et tu ne t’es point découragé. » Ils n’étaient pas des déserteurs. Ils étaient plutôt persévérants, solidement ancrés dans leurs croyances, déterminés et fidèles à témoigner de la vérité qu’ils avaient reçue. Jusqu’ici, Jésus les grade avec un A+ dans leur bulletin spirituel ! Malheureusement, ceci n’est pas la fin de l’histoire.
Je ne sais pas en quelle année Paul a fondé cette Église, mais nous sommes rendus dans les années 90 et, au verset 4, nous voyons cette même Église aux prises, maintenant, avec un grave problème. « Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné la première charité. » Elle avait abandonné son premier amour. C’est tellement sérieux, pour Christ, qu’à la fin du verset 5, Il leur dit que s’ils ne corrigent pas ce problème : « …j’ôterai ton chandelier de sa place. » Ceci ne veut pas dire que les membres individuels de cette congrégation seraient condamnés au feu de la géhenne. Pas du tout ! Ce que Jésus leur disait, c’est qu’en tant que groupe, ils cesseraient d’être une lumière pour Christ dans leur entourage. Un chandelier qui ne dégage plus sa lumière est inutile. Sans le repentir, cette Église n’aurait plus aucune influence spirituelle dans sa communauté. Voilà le message que Jésus voulait faire passer aux Éphésiens.
Il existe malheureusement beaucoup trop de ces congrégations dans le monde où les membres se rencontrent, semaine après semaine, comme des automates, chantent des cantiques à Dieu, et retournent chez eux pour accomplir leurs petites besognes, espérant que personne ne les dérange. Quand ils se rencontrent, ils se parlent à peine et ne prennent pas le temps de se connaître. Cette quasi indifférence mine l’amour des gens et lentement la lumière du groupe s’éteint. Jésus nous dit que ce qui cause un tel problème, c’est la perte du premier amour. Et il faut le corriger.
Qu’est-ce donc que le premier amour ? Vous rappelez-vous ce que nous avons ressenti pour Jésus la première fois que nous l’avons vraiment connu ? Cette sensation de découvrir qu’Il nous aimait, et nous avait libéré du joug de nos péchés… Nous étions si heureux que nous n’avions d’yeux que pour Lui ! Regardez un couple d’amoureux et remarquez leurs yeux comme ils pétillent. Vous leur parlez et ils vous entendent à peine. Ils ne font que penser l’un à l’autre. C’était la même chose avec Jésus : notre cœur était rempli de gratitude pour tout ce qu’Il nous avait pardonné. Nous étudiions la Bible et nous en mangions. Parfois, lorsque nous méditions sur Lui, des larmes de joie se mettaient à couler et cette joie débordait sur les frères et les sœurs. C’est ça, le premier amour. Dans cet état d’euphorie, nous étions zélés pour entreprendre n’importe quel ministère, pour servir dans l’Église et aider les autres. C’était le moins que nous puissions faire pour Jésus.
Mais, lentement, avec le temps, ce zèle peut subir un transformation imperceptible s’il n’est pas sauvegardé. La personne a soudainement d’autres préoccupations qui deviennent plus importantes. Certains chrétiens se sont fait avoir tellement de fois par des profiteurs qu’ils hésitent à s’engager, par crainte de se faire prendre une autre fois. Réaction tout à fait normale, mais qui devrait développer la sagesse chez le chrétien, et non l’amertume. Comment reconnaître si nos mauvaises expériences nous ont aidé à grandir spirituellement ou si elles ont commencé à saper notre premier amour, en laissant des séquelles négatives sur notre caractère ? Voici trois signes pour nous aider à identifier les dégâts. (Il y en a d’autres, mais je vous en donne trois) :
Le premier signe se manifeste à l’intérieur même de l’individu. Il perd lentement son enthousiasme, parce que les assemblées religieuses ont perdu leur impact. Ceci est trop souvent le résultat quand le contenu du message est dilué. Ce qui était auparavant inspiré par les Saintes Écritures, devient un sermon routinier, machinal et terne. Mes chers amis, vérifiez ce qu’on vous prêche. Quand la Parole de Dieu est utilisée pour des fins personnelles et non pour instruire dans la vérité, le chrétien ne devrait pas demeurer dans une telle congrégation. Satan avait infiltré les congrégations de l’Église de Christ dès ses débuts dans le but de détruire le message de Jésus.
Les apôtres avaient un travail énorme à protéger le peuple de Dieu contre ces incursions dans les assemblées des chrétiens. Imaginez les ravages que Satan a pu faire jusqu’à ce jour. La fraternisation est toujours à recommander, mais pas dans n’importe quelle condition. Il devient de plus en plus évident qu’étudier votre Bible, en faisant régulièrement des études personnelles, serait beaucoup plus profitable. Voilà le premier signe qui pourrait vous éloigner de votre Sauveur et votre premier amour. Ne laissez jamais ceci vous arriver !
Le deuxième signe : on aime moins les autres pour toutes sortes de prétextes. Pourtant, la grande révélation donnée dans les Écritures nous indique que la raison première pour laquelle nous aimons les autres, c’est parce que Jésus nous a aimés le premier ! Et que nous a-t-Il dit ? « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35) ; et « Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 15:12).
Si nous perdons conscience de ceci, nous cessons peu à peu de reconnaître que Christ vit également dans les autres convertis, et l’amour risque de s’essouffler lentement. La personne se met à critiquer pour tout et pour rien, à juger les autres selon ses propres normes et à se plaindre. Elle devient très sélective dans le choix de ses amis et elle perd cette compassion du début pour les autres. Paul nous déclare : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5).
Le troisième signe. La personne commence à se déposséder de cette perspective équilibrée d’elle-même. Elle commence à se donner de plus en plus d’importance. Au lieu de faire ce qui plaît à Jésus, elle insiste pour faire ce qui lui plaît à elle-même d’abord. Doucement, mais sûrement, elle devient « soupe au lait », incapable d’accepter aucune critique, ni aucune correction. Elle, et seulement elle, a raison. Cette attitude crée des divisions chez les chrétiens, et c’est exactement ce que Satan souhaite. « Pourquoi s’occuper des autres ? Pourquoi être gentil avec eux ? Qu’ils se débrouillent ! Qu’on me laisse tranquille ! » Et avec le temps, la personne devient centrée sur elle-même !
Voilà ce qui se passait déjà chez quelques disciples à Éphèse. Quelle bénédiction pour nous d’avoir cette instruction pour empêcher, justement, que ceci puisse se produire dans notre vie. Et si, parfois, l’on se reconnaît dans l’un de ces symptômes, merci Seigneur de nous donner cette possibilité de corriger cette situation avant qu’il ne soit trop tard ! Nous ne devrions jamais être insultés d’apprendre que nous avons quelque chose à « dompter » dans notre comportement. Le travail du chrétien est de se ressaisir, de redresser son problème avec l’aide du Saint-Esprit et de continuer son cheminement dans la persévérance vers le Royaume.
Ce qui peut tuer une congrégation, c’est quand plusieurs membres commencent à manifester ces trois symptômes. Des petites cliques impénétrables se forment dans la congrégation, composées de ceux qui pensent et réagissent d’une certaine façon, refusant toute entrée à ceux qui ne sont pas acceptables à leur palier. C’est alors que l’atmosphère dans les assemblées se refroidit, son influence diminue, son zèle disparaît, sa lumière s’éteint, et Satan danse. Il ne reste à Jésus qu’à enlever le chandelier et dire à l’ange : « Attends qu’une autre congrégation se forme ailleurs et qui voudra fidèlement agir selon Mes instructions, et tu iras veiller sur elle. »
Que faut-il faire pour empêcher cela ? Jésus nous donne la solution dans trois gestes simples : souviens-toi, repens-toi et reviens vers moi (verset 5). Et voilà ! Le premier geste : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu… » « Souviens-toi comment c’était quand tu m’as connu. Souviens-toi, » dit Jésus, « de la joie que tu ressentais et de cette intimité que nous avions l’un pour l’autre. Souviens-toi comment tu venais vers moi dans tes moments de crise et de problème pour solliciter mon aide. Te souviens-tu avec quelle facilité tu pouvais prier et le plaisir que tu ressentais d’être avec les frères et sœurs ? Comment tu aimais étudier la Bible et te faire instruire ? Te souviens-tu comment tu faisais des pieds et des mains pour ne pas manquer une occasion de fraterniser ? Te souviens-tu ? Te souviens-tu ? Pense, médite et souviens-toi donc d’où tu es déchu. »
Le deuxième geste, au verset 5 : « …repens-toi… » « Change ta façon de penser ! Qu’est-ce qui a pris place, dans ton esprit, pour me remplacer ? Qu’est-ce qui a pris place dans ta vie pour t’éloigner de moi ? » Perdre son premier amour identifie toute congrégation où le pasteur, qui devrait paître les brebis de Jésus, s’éloigne mollement de l’Évangile de Christ pour y injecter des ordonnances d’hommes. Abondamment de prêcheurs et de télévangélistes enseignent des commandements selon leur dénomination et en sont devenus très riches. Combien de fois les a-t-on entendu prêcher aux brebis de ne pas s’attacher à l’argent, sans réaliser que Paul les vise directement quand il a déclaré : « Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs » (1 Timothée 6:10).
Est-ce l’ambition, l’orgueil, où simplement la cupidité qui est devenu leur motivation ? Jésus leur dit de cessez de se fier uniquement sur leurs connaissances et sur leurs aptitudes à exercer un impact sur les autres ! Malheureusement, cette tendance peut se propager aussi chez le chrétien qui se met à faire passer ses propres ambitions devant son engagement à Christ. Il est bien d’avoir des ambitions, mais pour être dignes aux yeux de Jésus, elles ne doivent jamais passer devant notre engagement à Christ, même avec notre famille. « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:37). « Repens-toi, » dit Jésus, « et remets-moi au centre de ta vie et au centre de toutes tes activités. »
Le troisième geste du verset 5 : « …et fais tes premières œuvres… », nous dit Jésus. « Utilise tes expériences pour aider les autres avec sagesse et avec les yeux ouverts. Aide ceux qui ne peuvent vraiment pas s’aider. Conseille ceux qui sont enlisés dans leurs problèmes sur la façon de mieux se débrouiller afin de s’en sortir. Instruis ceux qui voudraient s’impliquer dans l’œuvre, mais ne savent pas exactement comment, que ce soit dans l’Église ou dans la communauté, afin de briller de nouveau ! Je t’ai appelé pour être une lumière dans ce monde de ténèbres. Sois Mon ambassadeur dans l’œuvre que J’ai débutée. »
Vous rappelez-vous combien vous aimiez étudier la Bible ? On se levait même la nuit pour le faire ! Et avec quelle facilité nous pouvions prier ? Prier même pour qu’un stationnement se dégage tout près de l’endroit où nous allions ? Je ne sais pas pour vous, mais je le fais encore. Et ça marche ! Combien nous réagissions avec amour et compassion envers ceux qui souffraient ? Comme nous louions Dieu pour tout ce qu’Il nous donnait ? Et avec quel entrain nous chantions en travaillant ? Jésus dit de recommencer à faire cela !
Au verset 6, Jésus dit quelque chose d’un peu étrange : « Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi. » Mais pourquoi n’a-t-Il pas mentionné ceci alors qu’Il les félicitait au début ? Pourquoi ici ? Simplement pour donner à ces Éphésiens un point de départ, c’est-à-dire, un endroit où commencer dans le processus de retrouver leur premier amour. Il y a beaucoup de controverse sur ces Nicolaïtes. Jésus en parle aussi dans Sa lettre à Pergame où nous allons ultérieurement élaborer davantage à leur sujet. Mais Jésus dit aux Éphésiens de continuer dans cette direction et à s’opposer à leurs œuvres, ce qui indique que leur passion n’était pas toute disparue. Il leur restait encore ceci de leur premier amour : ils détestaient les pratiques de ces Nicolaïtes.
Les Nicolaïtes étaient des adeptes des doctrines de Balaam, dans l’Ancien Testament, si vous vous rappelez. Et quelques-uns de ces adeptes se sont infiltrés dans l’Église d’Éphèse. Ils enseignaient aux chrétiens (lisez attentivement ceci) qu’ayant été libérés du péché par la grâce, ils pouvaient présentement se permettre de pratiquer l’immoralité comme les païens, sans pour autant craindre d’en subir les conséquences ! Allons voir dans Jude, verset 4. Jude adresse sa lettre à tous ceux qui sont appelés, autant à Éphèse qu’ailleurs ; donc, ce verset s’applique à Éphèse aussi. On peut y lire : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur. » Paul a aussi dit, en regard de cette fausse doctrine de permissivité : « Que dirons-nous donc ? demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? A Dieu ne plaise ! Car nous qui sommes morts au péché, comment y vivrons-nous encore ? » (Romains 6:1-2).
Ces gens disaient aux Éphésiens que la vérité les avait libérés du péché. On pouvait alors être un bon chrétien tout en continuant les pratiques sexuelles du monde. Misère ! On se croirait quasiment en l’an 2008 ! Surtout avec ce qu’on nous sert sur la grâce par nos Nicolaïtes modernes. Combien de fois ai-je entendu : « Sous la grâce, impossible de pécher ». Et ceux à Éphèse qui s’opposaient à leur doctrine étaient considérés comme des prudes animés d’une fausse piété. Ces gens prétendaient jouir d’un statut spécial avec Dieu qui leur permettait d’agir ainsi. Ah oui ? Montrez-moi ce statut spécial dans votre Bible, s’il vous plaît ? Je vous mets l’eau à la bouche. Attendez dans la lettre à Pergame pour voir ce que ces gens à statut spécial faisaient…
Mais Jésus leur dit : « Retenez cette haine contre de telles pratiques. Voici ce qui vous reste de votre premier amour, nourrissez cet haine de leurs œuvres parce que je les hais aussi. Continuez à tenir ces pratiques abominables en aversion, mais recommencez surtout à pratiquer vos bonnes œuvres du début aussi. Gardez précieusement l’Évangile que Je vous ai offert alors que j’étais encore parmi vous et fuyez ces hommes qui s’élèveront parmi vous et qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux.. »
Dans Apocalypse 2 :7, Jésus fait un dernier appel à l’Église, mais qui contient aussi une promesse : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Sommes-nous prêts à ouvrir volontairement notre esprit pour accepter d’écouter ces paroles de Christ ? Sommes-nous prêts à mettre en pratique ce que nous venons de lire, et de vaincre avec Lui ? À ceux-là, Jésus dit : « À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu. » Cet arbre de vie était dans le jardin d’Éden, au début. Adam et Ève étaient libres d’en manger avant de pécher. Néanmoins, suite à leur péché, Dieu n’a pas arraché cet arbre. Il a mis des chérubins puissants pour le garder. Mais Adam et Ève ont été chassés du Jardin, pour les empêcher de revenir et d’en manger. Cet arbre revient encore à la fin de ce livre. Là, nous voyons des cieux nouveaux et une nouvelle terre et, au milieu de la ville, l’arbre de vie. Notre Seigneur est Lui-même cet arbre de vie ! « Je suis la vie, » a-t-Il déclaré, dans Jean 11:25. Cet arbre est donc le symbole de Jésus, le SEUL par qui l’immortalité est disponible.
Si nous pensons souvent à Lui, nous puiserons notre force en Lui. C’est une force qu’Il nous donne volontiers et qui nous aidera à affronter le stress et les assauts de chaque jour. Mangeons librement de cet arbre de vie. Écoutons ce que Jésus a à nous dire. Soyons prêts à agir. Nous verrons fleurir notre vie spirituelle et nous aurons plus de facilité à passer au travers de nos épreuves. L’arbre de vie fera cela pour nous. Soyons toujours en communion avec Jésus, notre Christ ressuscité qui veille sur nous.
Posons-nous souvent ces questions : « Est-ce que j’aime encore Jésus ? Est-ce que mon amour pour Lui s’en va en grandissant comme jamais auparavant ? » Si oui, nous comprendrons qu’il y a quelque chose de vraiment particulier dans ce nom de Jésus, un nom synonyme de douceur : Christ, Maître, Sauveur. C’est comme l’arôme exquise d’une fleur après la pluie. Les rois et les royaumes passeront, vous savez, mais il y a quelque chose d’extraordinaire dans ce nom de Jésus qui demeure toujours comme un doux parfum dans nos cœurs, chaque fois que nous nous approchons de Lui.
Que les cieux et la terre louent Son nom !