D.006 – La petite Église obéissante à Jésus
Apocalypse 3:7-13
Par Joseph Sakala
Depuis que les gens lisent ces lettres adressées aux sept Églises dans l’Apocalypse, je suis convaincu que la grande majorité des congrégations, dans chaque dénomination chrétienne, s’est identifiée à l’Église de Philadelphie. C’est tout à fait normal, car elle était la plus belle des sept congrégations. C’est la seule à laquelle Jésus ne fait aucun reproche. Elle reçoit plutôt des compliments avec l’assurance d’une protection divine en plus. Qui n’aurait pas voulu être à la place de ses membres ? Toutefois, que représente cette Église et quel sera son rôle prépondérant dans cette prophétie dévoilée par Jésus pour les temps de la fin ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce merveilleux livre que Dieu a révélé à Ses serviteurs, les futurs Élus de Son Royaume à venir.
Dans ce document-ci, nous allons étudier cette belle congrégation pour en apprendre un peu plus sur son histoire, sur la situation qui existait chez elle, ainsi que le contexte dans lequel elle vivait. Cette ville biblique de Philadelphie était située à quelque quarante-cinq kilomètres au sud-est de Sardes. Elle était la cadette des sept villes auxquelles Jésus S’est adressé dans Ses lettres. La ville fut fondée environ 150 ans avant la naissance de Christ, par le roi Attalos de Pergame, dont le surnom était Philadelphus. Ce roi était reconnu pour l’amour et l’admiration qu’il manifestait envers son frère Uménèse. Il a fondé cette ville de Philadelphie — qui veut dire amour fraternel — en son honneur.
En l’an 17 de notre ère, un gros tremblement de terre a détruit Philadelphie, Sardes et d’autres villes avoisinantes. Les autres villes ont été rebâties assez rapidement après ce désastre, mais les secousses, qui suivent habituellement un tel tremblement, ont continué à se reproduire régulièrement pendant quelques années à Philadelphie, avec le résultat que les habitants ont dû fuir la ville à maintes reprises durant ces années-là. Le dernier grand tremblement de terre en Turquie, si vous vous souvenez, a causé la mort de plusieurs milliers de personnes.
César Tibère a aidé financièrement la ville dans sa reconstruction et, par gratitude pour sa générosité, son nom fut changé pour Neo Ceasaria, qui veut dire « Nouveau César ». Elle a gardé ce nom pendant plusieurs années. Après un temps, elle a repris son nom de Philadelphie. Je mentionne ces faits parce que, comme nous allons voir, ils ont un rapport direct avec les promesses de Jésus à cette Église.
L’Église de Philadelphie était unique parmi les sept Églises, parce qu’elle était la seule à laquelle notre Seigneur n’a adressé aucun reproche. Elle faisait les délices de Jésus. Regardons, maintenant, comment Il Se présente à cette Église, dans Apocalypse 3:7. Il dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme ; et qui ferme, et personne n’ouvre. » Dans toutes les autres lettres, Jésus utilise des symboles pour Se décrire et qui viennent de la vision que Jean a eue au chapitre 1, si vous vous souvenez. Dans cette lettre, cependant, Jésus ne fait aucune référence à cette vision. Il utilise d’autres titres pour Se décrire.
Il leur dit clairement et simplement Qui Il est et ce qu’Il fait, sans aucun symbolisme. Il est le Saint, c’est-à-dire, moralement parfait, son caractère est sans tache et sans défaut ; Il est la réalité dans toute sa perfection ; Il est le Véritable, le responsable de tout ce qui existe. Il est incontestable dans toutes Ses décisions. Dans une de ses prières, David, faisant référence à la création, a déclaré ceci : « Qu’ils louent le nom de l’Éternel ; car il a commandé [parlé], et ils ont été créés » (Psaume 148:5). C’est Lui qui a parlé et tout fut créé à partir de rien. C’est d’ailleurs ce que créer veut dire, faire quelque chose avec rien.
Ensuite, Jésus leur déclare ce qu’Il fait. Il tient la clef de David. Ceci fait référence à un incident qui est enregistré dans Ésaïe 22. Au temps du roi Ezéchias, ce roi avait établi un dénommé Shebna comme gouverneur de son palais. Ce monsieur s’est fait prendre dans un scandale en tentant de mousser sa carrière et sa réputation personnelle, une habitude très populaire en politique, même de nos jours. Vous voyez, les temps changent, mais pas le monde. Regardons au verset 18, la façon exceptionnelle décrite par Dieu pour l’enlever de son poste. « [L’Éternel] te fera rouler, rouler comme une boule, vers un pays large et spacieux… » Un peu comme un lanceur de disque aux Olympiques, qui roule sur place afin de lancer ce disque le plus loin possible.
Ceci était une prédiction qu’il serait envoyé à Babylone, cette terre spacieuse et lointaine où il terminerait sa vie dans la honte et dépouillé de tout. Et c’est exactement ce qui lui est arrivé. Il fut cependant remplacé par un homme pieux et fiable, du nom d’Éliakim de qui, au verset 22, Dieu dit : « Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David ; il ouvrira et nul ne fermera ; il fermera et nul n’ouvrira. » Jésus prend ce passage d’Ésaïe et l’applique à Lui-même. « Je suis celui qui ouvre, » dit-Il, « et personne ne pourra fermer. Je suis aussi celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir. » On ne peut pas s’opposer à la volonté de Jésus !
L’ange Gabriel a dit à Marie que Dieu donnerait à Jésus le trône de David et que Son règne n’aurait pas de fin (Luc 1:32-33). Jésus ne S’est jamais marié, Il n’a laissé aucune succession physique à David. Il est donc le dernier descendant de cette lignée royale d’Abraham que l’on voit au premier chapitre de Matthieu. Un tintamarre court depuis plusieurs années à l’effet que Jésus ne serait pas monté au ciel après Sa résurrection, mais qu’Il aurait marié Marie-Madeleine, à qui Il aurait laissé une descendance royale qui se manifesterait dans les derniers jours. Ce ragot, monté de toute pièce par les ennemis de Jésus, apparaît avoir canalisé l’imagination d’un très grand nombre de partisans qui attendent l’apparition pour bientôt de ce Messie physique.
Dans diverses sociétés secrètes, c’est ce qu’on appelle le « Saint Graal », déformation de l’expression « Sang Réal » ou « Sang Royal ». Ces sociétés ont suivi avec passion la soi-disant succession des descendants de la lignée qu’aurait engendré, selon eux, Jésus-Christ et Marie-Madeleine jusqu’à nos jours. Justinien de l’empire Byzantin, couronné par le Pape Vigile en 554 se réclamait de cette descendance royale. L’empereur Charlemagne ou Charles le Grand serait, selon plusieurs historiens, également issu de cette lignée omnipotente royale. La lignée royale des Carolingiens et des Mérovingiens ferait aussi partie de cette « lignée de Jésus »… !
Mais la Parole de Dieu nous dévoile une autre transposition des événements subséquents à la crucifixion et la résurrection de notre Sauveur. La Bible nous donne aussi le compte-rendu de l’ascension de Jésus vers Son Père. Avant de quitter Ses disciples, Jésus leur a donné des instructions. « Après qu’il eut dit ces paroles, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel » (Actes 1:9-11). Si un jour on vous annonce l’avènement du messie en avion ou même en soucoupe volante, ne le croyez pas.
Jésus est monté au ciel sans la nécessité d’un avion et reviendra pareillement, selon la déclaration d’un ange, sans la nécessité d’une soucoupe volante. Subséquemment, à l’heure actuelle, c’est du ciel que Jésus dirige tous les événements historiques du monde. Il se réserve le droit d’ouvrir certaines portes et d’en fermer d’autres. Mais quand Il ouvre, personne ne peut fermer. Et quand Il ferme, oubliez ça, personne ne peut ouvrir. Avant de monter au ciel, Christ a réuni Ses disciples afin de les instruire une dernière fois. Et Jésus, S’approchant, leur parla et leur dit : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Aucun pouvoir humain ne peut aller à l’encontre de ce qu’Il décide. Nous avons un Chef puissant, très puissant.
Retournons dans Apocalypse 3:8 où Jésus explique à cette Église comment Il va utiliser cette puissance. « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. » Nous avons ici une petite Église avec très peu de puissance, mais qui mettait toute sa confiance dans le pouvoir de Christ. À cause de cela, Jésus leur dit que Lui, va ouvrir la porte, afin qu’ils puissent Le servir davantage dans Son ministère. Et personne ne pourra les empêcher. Nous allons voir plus loin dans cette prophétie comment cette déclaration de Jésus prendra encore beaucoup plus d’ampleur dans les derniers jours.
Paul a expérimenté cette puissance, lors de son deuxième voyage missionnaire. Il a tenté d’aller dans la province d’Asie pour prêcher l’Évangile, mais le Saint-Esprit l’a empêché. La porte était fermée. Il essaya d’aller en Bithynie, près de la Mer Noire, mais l’Esprit de Jésus ne le lui permit pas plus (Actes 16:6-7). Encore une porte fermée. Mais quand il arriva à Troas, au verset 9, Paul a eu une vision durant la nuit, dans laquelle un Macédonien le priait d’aller les secourir. Enfin, Jésus lui ouvrait une porte en Europe ! Le fait d’y avoir été a changé l’histoire du monde occidental au complet, en affectant toute cette civilisation depuis ce temps ! Une grande porte merveilleusement ouverte par Jésus.
Dans 1 Corinthiens 16:9, Paul dira, au sujet d’Éphèse, qui était une ville importante dans cette province romaine d’Asie : « Car une grande porte m’y est ouverte, avec espérance de succès ; mais il y a beaucoup d’adversaires. » Alors, la porte qui était auparavant fermée lui fut dès lors ouverte par le Seigneur. Nous voyons un certain parallèle à ceci en Europe, depuis une vingtaine d’années. Sans tambour ni trompette, Jésus, à la surprise générale de tous, a soudainement ouvert des portes en Pologne, en Allemagne de l’Est, en République Tchèque, en Slovaquie et en Hongrie. Des portes qui avaient été fermées à l’évangélisation pendant des décennies, à cause du communisme ! C’est extraordinaire de voir ces peuples réagir à ces portes ouvertes, en revenant vers les Églises qui leur étaient auparavant défendues !
Non loin, cependant, vous avez l’Albanie, sur le bord de la Mer Adriatique, qui demeure toujours fermée à l’Évangile. Il est même défendu aux chrétiens de pratiquer leur religion. Ils ne sont pas les seuls. Que dire des pays musulmans où la Bible est non seulement interdite, mais où le fait qu’un musulman veuille se convertir au christianisme est aussi punissable de mort. Il faut alors prier pour ces individus afin que Celui qui peut ouvrir, ouvre ces portes à l’Évangile, comme Il le fait actuellement en Afrique.
Pour revenir à Philadelphie, vous remarquerez pourquoi Jésus a ouvert cette porte pour eux. Ce qu’Il dit, c’est : « J’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer parce que, de toi-même, tu n’aurais jamais réussi. » Ces gens avaient mis leur foi entièrement en Jésus, à cause de leur peu de puissance. Si nous apprenons à faire cela, c’est dans notre faiblesse que Christ nous rendra forts, afin de mieux nous utiliser. Nous apprenons quelque chose de très important, ici. C’est que Jésus ouvre une porte quand la congrégation remplit les conditions qui lui permettront de passer par cette porte, lorsqu’elle deviendra ouverte.
Qu’est-ce que cela donne à Christ d’ouvrir une porte que personne ne veut franchir ? Une congrégation qui se laisse guider par le Saint-Esprit, sans résister, devient l’outil idéal pour Jésus afin de lui ouvrir cette porte pour faire de bonnes œuvres. Ces œuvres peuvent se faire par l’ensemble de la congrégation, comme un projet collectif, mais elles peuvent aussi se faire de façon individuelle, ou par petits groupes. Le Saint-Esprit va pousser ces chrétiens à rechercher les endroits où ils seront les plus utiles. Plus nous deviendrons engagés pour Christ, plus Il ouvrira d’autres portes. C’est ainsi que de nouveaux convertis viendront vers nous pour s’engager à leur tour, comme des sacrifices vivants pour Jésus.
Regardons comment Paul nous décrit la raison d’être d’un chrétien, dans Éphésiens 2:10 : « Car nous sommes son ouvrage [ce mot ouvrage peut aussi vouloir dire Son chef-d’œuvre], ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions. » C’est ça, la raison d’être du chrétien ! Ces œuvres peuvent souvent paraître banales, comme simplement écouter quelqu’un vous raconter sa peine, ou de consoler quelqu’un qui souffre. Certains ont ce don de pouvoir encourager une personne qui passe par une période difficile dans sa vie. On peut aller prendre un café avec quelqu’un qui s’ennuie. Que dire de ceux qui ont cette facilité d’offrir de bons conseils ou de simplement prier pour les autres ! Ou ceux qui ont ce magnifique talent d’écrire un petit mot de réconfort au bon moment. Qu’est-ce qu’il en coûte d’appeler une personne âgée pour s’informer de sa santé et lui « piquer une petite jasette » ? Il ne faut jamais rater ces occasions d’aider qui s’offrent à nous. Dans Jean 13:35, Jésus nous dit : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Vous voulez savoir quels sont vos dons ? Engagez-vous. Les œuvres qui vous procurent de la joie, sont vos dons ! D’autres se chargeront des œuvres qui pourraient être une corvée pour vous. Ce qui peut être une corvée pour l’un fera la joie d’un autre. Nous avons tous reçu des dons différents. « Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur » (1 Corinthiens 12:4-5). Et Paul ajoute au verset 11 : « Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît ». Ne vous butez pas au Saint-Esprit en essayant de tout faire tout seul ! Nous ne sommes pas tout seuls. Dieu a préparé Ses œuvres d’avance pour nous, afin que nous les pratiquions dans la joie. C’est ainsi que Dieu veut nous utiliser et ouvrir des portes pour amener d’autres disciples à Christ.
Vous remarquerez que les chrétiens qui agissent ainsi sont eux-mêmes récipiendaires d’innombrables bénédictions. Ils sont heureux et ont le bonheur écrit sur le visage. Simplement parce qu’ils vivent la conséquence d’une promesse de Jésus qui nous a dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Et ça ne s’explique pas ! Il faut le vivre pour le ressentir. L’amour, vous savez, ne se prêche pas, il se vit. À quand la dernière fois que vous avez dit à un(e) ami(e) dans sa peine, et qui souffre, que vous allez prier pour lui ou elle ? Faites-le, et regardez son visage changer complètement. Les gens ne sont pas habitués à se faire dire de telles choses de nos jours. Vous verrez peut-être même des larmes de joie couler.
Revenons à Philadelphie, et remarquez encore ce que Jésus dit à cette Église : « Tu as peu de force… » Il met en évidence le fait que très peu d’Églises réalisent leur potentiel dans ce ministère pour Christ, parce qu’elles tentent de réaliser ce potentiel par leurs propres forces. Pourtant, Jésus a dit : « Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5). Si chaque membre, cependant, décidait d’être ministre de Christ, ce que vous êtes, et de l’appliquer directement dans chacune de ses activités distinctives, c’est incroyable d’imaginer tout le bien qu’il en ressortirait. Je n’exhorte pas du tout de servir à contrecœur ; ceci n’a aucune valeur spirituelle. Je parle de faire des choses que nous aimons, mais de les faire avec joie et avec amour, au service de notre Sauveur. Tous ces petits dons, combinés ensemble, auraient un impact énorme sur ceux avec qui nous sommes régulièrement en contact dans notre communauté.
Jésus a dit : « Tu as peu de pouvoir, » dans l’espoir que, au travers des œuvres de la foi, ce pouvoir irait en augmentant. Rappelons-nous toujours que la puissance du Saint-Esprit est offerte à chaque congrégation d’une façon inconditionnelle. Il faut toutefois l’utiliser ! Mais cette puissance semble se manifester davantage dans les Églises qui gardent Sa Parole et qui ne renient pas Son nom. Qu’est-ce que cela veut dire ? Garder Sa Parole veut dire de l’avoir bien implantée dans notre esprit et dans notre cœur. Cela veut dire être capable de rejeter toute doctrine qui ne vient pas de Dieu. Tout ce qui ne se prouve pas par les Saintes Écritures doit être rejeté !
Vous vous rappelez de l’Église d’Éphèse, cette Église qui avait perdu son premier amour, mais qui avait tout un don ? Elle était capable d’éprouver les faux apôtres, et les a trouvés menteurs. Fallait le faire ! Donc, il faut étudier Sa Parole, afin de bien la comprendre. C’est ainsi qu’on pourra ensuite l’enseigner à ceux qui auront le cœur disposé à l’entendre. Nous sommes tous des étudiants avec qui Christ travaille pour enseigner, un jour. Disciple veut dire étudiant. Comment pourrions-nous enseigner quelque chose que nous n’avons pas d’abord réellement compris et pratiqué ? La personne négative, par exemple, qui ne fait pas d’effort pour s’en sortir, pourrait-elle un jour enseigner le secret du bonheur ? J’en doute fort. Il faut le vivre avant. La Bible nous partage le secret à savoir comment vivre heureux. Alors, il faut se laisser instruire et garder ces instructions en mémoire. Il faut marcher selon cette connaissance, au point d’y être complètement immergé.
La Parole de Dieu nous révèle le caractère de Jésus. Donc, à nous d’être constamment en communion avec Lui en acceptant Ses instructions afin que notre caractère devienne le reflet du Sien. Le plus beau compliment que quelqu’un pourrait vous faire, serait de vous dire qu’il n’a jamais rencontré un autre chrétien comme vous, que vous êtes vraiment spécial à ses yeux. Porter le nom de Christ, sans le renier, signifie que notre façon de vivre devrait être le reflet de ce que Son nom représente. Jésus était la personnification même de l’amour. Nous devons donc manifester de l’amour envers les autres au travers des choses que nous accomplissons chaque jour. Il est évident que nous flanchons, parfois. Nous ne sommes pas parfaits, du moins pas encore. Mais le chrétien qui flanche se repent, et il continue d’aimer.
Au verset 9 : « Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. » Ça aussi, il faut le faire ! Nous avons vu cette expression, synagogue de Satan, utilisée dans la lettre de l’Église persécutée de Smyrne. Jésus parlait de certains Juifs qui se réclamaient de descendance spirituelle d’Abraham, mais qui, en réalité, n’étaient que des descendants physiques. Leur attitude contre ces chrétiens et contre la Parole de Dieu était loin d’être celle d’Abraham. Jésus Lui-même a vécu pareille situation avec les pharisiens de Son temps qui se disaient descendants d’Abraham. Dans Jean 8:44, Jésus leur dit : « Vous avez pour père le diable. » Alors ici, à Philadelphie, Jésus fait encore allusion à cette opposition juive en les appelant la synagogue de Satan.
De nos jours, l’expression de Jésus est encore plus vraie, car ceux qui se disent Juifs ― dans le sens de fils de Juda ― ne le sont même pas physiquement. En effet, 92 % des Juifs sont descendants de l’ancien peuple des Khazares, tribu turco-mongole d’Asie qui s’est convertie au judaïsme autour du 7e siècle apr. J.-C.. Leur langue originale, le khazar, a évolué pour devenir ce qu’on appelle aujourd’hui le yiddish et qui n’a rien à voir avec l’hébreu ! Ils ont adopté comme livres sacrés le Talmud babylonien et la Kabbale. C’est cette synagogue de Satan qui prépare l’émergence du Nouvel Ordre Mondial avec leur propre messie à sa tête.
Comme toutes les autres, la petite Église de Philadelphie pratiquait de bonnes œuvres, mais malgré cela elle était continuellement persécutée par cette communauté juive qui était dans son entourage. Et parce qu’elle faisait beaucoup de bien, la persécution a certainement dû être plus sévère à son égard. Mais il lui arrive quelque chose de merveilleux ! Pourquoi ces Juifs viennent-ils se prosterner devant cette petite Église avec si peu de puissance ? Simplement parce que ces chrétiens pratiquaient ce que Jésus demande à chaque chrétien : faire du bien à ses ennemis et prier pour eux. Ça, c’est moins drôle… Mais ces chrétiens se souvenaient aussi de ces paroles de Jésus : « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5:43-45).
Alors, voici ce que cette belle Église faisait. Quand les membres apprenaient qu’un de ces Juifs était malade ou dans le dénuement, ils allaient discrètement vers eux pour les consoler, leur apporter même un peu de nourriture, en les assurant qu’ils allaient prier Dieu afin d’adoucir leurs souffrances. Et Dieu agissait immédiatement, selon leurs prières. Les résultats n’ont pas tardé. Ces Juifs se sont très vite aperçu jusqu’à quel point Jésus aimait ces chrétiens. Ils avaient réagi à l’opposition et à l’hostilité de ces Juifs avec amour, sans leur rendre la pareille. Ils ont donc mis en pratique ce que Jésus leur avait dévoilé : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Ils étaient convaincus que Jésus les délivrerait de leurs problèmes avec ces ennemis.
Cet amour manifesté par ces chrétiens a complètement déboussolé cette communauté juive au point où ils ont cessé de les persécuter. Ayant reconnu la puissance de Dieu, qui bénissait les membres de cette Église, ces Juifs se sont mis à les aimer et quelques-uns se sont même convertis au christianisme. C’était l’équivalent de venir se prosterner à leurs pieds, en reconnaissant que Jésus les aimait. Et ces Juifs les ont laissés en paix.
De quelle façon réagissons-nous quand des gens insultent nos croyances ? En les insultant à notre tour ? Ou en essayant de leur faire comprendre que ce sont nos croyances et que nous ne les imposons pas aux autres ? Que nous les respectons même si nous ne sommes pas prêts à adhérer à leur conviction religieuse ? Vous savez, la douceur, la gentillesse et l’amour peuvent éviter bon nombre de disputes et de discussions inutiles. Notre but n’est pas de les convertir. C’est Dieu qui touche les cœurs. Ce devrait être de leur faire réaliser, par notre comportement, que nous sommes différents d’eux. Tellement différents, que cela pique leur curiosité à vouloir en apprendre davantage sur nous. Après, l’on peut parler de Jésus et de nos convictions. Laissons le Saint-Esprit nous guider !
Au verset 10, Christ leur dit : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. » Jésus fait clairement allusion à la grande tribulation qui va s’abattre sur le monde entier ; un temps de détresse comme le monde n’en a jamais connu et ne connaîtra plus jamais. Remarquez, cependant, ce que Jésus déclare ici au sujet de cette tribulation finale. Ce sera une période pour éprouver les habitants de la terre et non les serviteurs de Dieu ! J’aimerais que vous notiez que dans l’Ancien Testament, il y avait deux sortes de nations. Vous aviez Israël et tout le reste était classé comme païens. Dans l’Apocalypse, selon la Nouvelle Alliance, vous avez également deux groupes : vous avez les chrétiens convertis, ou « serviteurs de Jésus » à qui ce livre est adressé, et tout le reste est appelé « les habitants de la terre ».
Jésus dit à Ses serviteurs qu’Il les gardera durant cette période de tribulations. Tandis que pour les habitants de la terre, ce sera un test permis par Dieu pour éprouver l’attitude mentale et l’état d’esprit des humains rebelles à Christ. Le but sera de changer radicalement ces gens de leur mentalité purement matérialiste. Il leur fera comprendre qu’il y a autre chose dans la vie que l’égoïsme, le plaisir charnel, la luxure et les sensations fortes. Ce que ce temps d’épreuves va leur révéler, c’est le côté spirituel de la vie, qui sera le seul moyen par lequel ils pourront parvenir au salut. Les humains devront réaliser que Dieu seul possède la puissance pour enlever toute cette souffrance causée par l’adoration de Mammon. Seul Jésus pourra les amener finalement au repentir, et à l’adoration du Dieu TOUT-PUISSANT qui, Lui, mettra fin à toute cette tribulation humaine.
Mais l’Église reçoit une remarquable promesse, pendant ce temps de crise. Les adeptes pré-tribulationnistes de notre époque affirment avec beaucoup de conviction que l’Église sera enlevée secrètement en quelque part dans les nuages, ou même au ciel selon certains évangélistes, avant que tout ce trouble ne commence. C’est leur droit. Moi, j’ai demandé à Dieu de vous instruire selon les Saintes Écritures, et seulement les Saintes Écritures. Sachez qu’on peut faire dire à la Bible tout ce qu’on veut croire ou espérer, mais nous risquerions d’être ensuite drôlement déçus. Je crois sincèrement qu’il serait abondamment préférable de laisser Jésus, le Révélateur de ce livre, nous instruire, car c’est Lui le fidèle Témoin, Celui qui dit vrai.
Dans Apocalypse 3:10, Jésus a dit : « Parce que tu as gardé… » Soulignez ce mot-là, s’il vous plaît. « …la parole de ma patience, moi-même je te garderai [c’est le même mot] de l’heure de la tentation. » Il n’a pas dit « Parce que tu as enlevé la parole de ma patience, moi-même je t’enlèverai en dehors de l’heure de la tentation… » Pourtant, c’est ce que les pré-tribulationnistes prêchent à ceux qui veulent bien les entendre. Jésus est très clair ; les humains… trop souvent un petit peu moins ! Nous faisons partie d’un groupe de protection de voisinage, dans notre ville. Un jour, un petit garçon pleurait devant notre maison et avait l’air complètement abandonné. Nous l’avons fait entrer chez nous pour le consoler et le garder en sécurité, le temps de faire venir la police pour le reconduire chez lui. Nous ne l’avons pas enlevé ! Nous l’avons gardé. C’est ce que Dieu promet à ceux qui gardent la parole de Sa patience : de les garder aussi ! Il n’y a qu’un seul enlèvement de ceux qui appartiennent à Christ, clairement décrit dans la Bible et qui sera très bien expliqué, en temps et lieu. Alors, patience et persévérance, s’il vous plaît.
Au verset 11, Jésus dit : « Je viens bientôt… » Quand nous lisons ceci, nous avons le droit de nous poser des questions. Comment Jésus a-t-Il pu déclarer une chose pareille ? Ça fait au-delà de 1 900 ans que cette lettre fut écrite, et Jésus n’est toujours pas venu ! Pourquoi alors faire des promesses de protection et dire : « Je viens bientôt » ? La réponse se trouve dans le contexte dans lequel cette promesse est donnée. D’abord, rappelons-nous que tous ceux qui ont reçu cette lettre, dans les années 90, sont présentement tous morts et enterrés. Et chacun attend patiemment l’avènement de Jésus et la promesse d’être ressuscité. Mais Jésus promet de garder, ou de protéger, ceux qui gardent leur espoir en Lui, durant cette période de crise épouvantable à la fin des temps. Il était donc tout à fait correct pour Lui de dire : « Je viens bientôt, » car bientôt définit le temps qui restera avant Sa venue, au moment de cette tribulation finale.
Alors, qui est cette Église de Philadelphie ? Dans les derniers jours, elle devient la personnification de tous les serviteurs de Christ qui ont écouté et corrigé les problèmes que Jésus avait identifiés aux cinq premières Églises. Elle sera formée de chrétiens fin prêts pour la dernière évangélisation qui aura lieu juste avant le retour de Jésus. Matthieu 24:14 : « Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera ». Donc, les serviteurs de Christ accompliront cette prophétie annonçant la fin de ce système satanique. Et quand toutes les nations auront reçu le témoignage, la fin arrivera, car Jésus Lui-même nous en a donné le signe. Soit dit en passant, Christ ne vit plus dans le temps, mais dans l’éternité. Pour Lui, n’importe quand est bientôt.
Dans Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21, Jésus décrit ce temps terrible de la tribulation, un temps après lequel même le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière et la terre sera arrosée de météorites, décrites comme des étoiles tombant du ciel. Un temps où les hommes mourront de crises cardiaques en voyant tous ces évènements atroces se dérouler devant leurs yeux. Allons voir le récit de Luc, qui ajoute un détail que Matthieu et Marc ne donnent pas. À partir de Luc 21:5, vous avez une description qui est parallèle aux événements du temps de la fin qui sont aussi décrits par Matthieu et Marc. Au verset 27, nous voyons Jésus venant sur un nuage avec puissance et une grande gloire. Au verset 28, Jésus S’adresse à Ses disciples qui sont à Ses côtés. Mais ceux à qui Il parlait, sont tous morts, à l’heure actuelle ! Eux aussi attendent la résurrection, la première !
Il est donc évident que ce verset 28 s’adresse aux disciples encore vivants lors des temps de la fin, et auxquels Jésus dit : « Or, quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête parce que votre délivrance approche. » Vous êtes des êtres extrêmement intelligents ; je vous pose alors une question : Si l’Église était déjà enlevée en quelque part dans les nuages depuis sept ans, pourquoi Jésus leur dirait-Il une chose pareille, i.e. de lever leur tête vers le ciel ? C’est simple, c’est que lors de Son avènement, ils seront en quelque part sur cette terre, protégés, gardés fort possiblement par ses anges ! Dans Psaumes 91:10-11 nous lisons : « Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente. Car il [Dieu] ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. » Voilà encore une fois ce mot garder utilisé ici. Avons-nous oublié l’existence des anges ? Sommes-nous devenus tellement évolués spirituellement que de parler de protection par les anges est devenu un peu incommodant pour nous ?
Laissez-moi vous citer une belle scène qui se passe au ciel devant le Trône de Dieu. « Un fleuve de feu sortait et se répandait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions [d’anges] se tenaient devant Lui » (Daniel 7:10). Si vous concevez que Dieu est en manque de personnel pour protéger Ses enfants, détrompez-vous, ce verset nous confirme au moins dix milliards d’anges. Je crois qu’il est grand temps que l’on enterre, une fois pour toutes, ce concept que beaucoup de gens ont sur les anges. Ce ne sont pas de petits êtres rondelets, un peu efféminés, et qui n’ont pour toute responsabilité que de jouer de la harpe devant le trône de Dieu, ou encore de tirer des petites flèches dans le cœur des amants, le 14 février de chaque année !
Un prédicateur a déclaré, un jour, que « les anges sont des êtres extrêmement puissants. Ils ont du feu dans les narines et le ciel écrit dans les yeux ! » Quelle description vivante et réelle ! C’est ça, un ange ! Quand vous avez peur et que vous demandez à Dieu de vous protéger, voici ce qu’Il vous envoie, comme protection ! Oubliez Cupidon ! Sommes-nous devenus si riches en connaissance ? Ou avons-nous plutôt assez d’humilité et de foi pour croire ce que nous dit Hébreux 1:14 : « Ne sont-ils pas [ces anges] tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » Vous et moi ! Et ce ministère inclut la protection, même si quelques-uns sont embarrassés à l’idée de dialoguer au sujet de ces anges.
Donc, au moment de Son avènement, alors que Jésus viendra sur un nuage, Il dira à ceux qui seront encore vivants, parmi Ses élus, de se redresser et de lever leur tête vers ce nuage, car leur délivrance sera enfin arrivée ! Voilà le véritable moment de l’enlèvement ! Nous y reviendrons plus tard.
Retournons dans Apocalypse 3, au verset 11. Jésus y dit : « …tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » Au fur et à mesure que nous approchons des temps de la fin, il sera beaucoup plus difficile pour le chrétien de résister à l’hostilité de ceux qui rejettent Jésus. Il y aura plus de choses pour nous séduire, et pour nous éloigner de cette simplicité que nous avions en Christ. Les gens seront de plus en plus orientés vers les choses mondaines, comme le prestige, la gloire et de leur importance aux yeux des citoyens de leur communauté. Ils étaleront leurs biens matériels, leur grande maison, leur piscine intérieure, tandis que les valeurs spirituelles et morales iront en se détériorant. Mais Jésus nous dit : « Ne tombez pas dans ce panneau ! Retenez ce que vous avez, car il y a toujours cette possibilité que Satan vienne vous ravir votre couronne si vous suivez ces tendances. »
Jésus parle de cette couronne glorieuse de salut, qui nous donnera l’opportunité de mieux Le servir durant l’éternité. Il parle de postes d’importance qu’Il déterminera dans Son Royaume et qu’Il donnera à ceux qui Lui seront demeurés fidèles jusqu’au bout. La rétribution dont Jésus parle au chapitre 22 n’est pas un salaire dans le sens que c’est quelque chose que l’on s’est mérité. Pas du tout ! C’est plutôt un don généreux, par Sa grâce, beaucoup au-delà de ce que nous méritons ; c’est plutôt une amplification d’un million de fois, ou même davantage, de ce que nous accomplissons présentement par amour pour Lui.
Est-ce que nous saisissons l’importance des œuvres de la foi ? C’est à cette couronne que Paul faisait allusion quand il a déclaré : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » (2 Timothée 4:7-8). Ne laissons personne nous ravir cette couronne en déviant notre attention sur autre chose. Soyons plutôt de ceux à qui Paul fait allusion quand il dit à Timothée, au verset 8 : « …le Seigneur, le juste juge, me la donnera [cette couronne] en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »
À ceux qui vaincront en bons partisans jusqu’à la fin, Jésus fait deux promesses, au verset 12 d’Apocalypse 3. La première : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus. » Concernant un bâtiment, les piliers supportent habituellement la superstructure de la bâtisse. Une colonne est un symbole de force et de permanence. C’est cette position de puissance et de permanence que Jésus promet aux Élus dans Son Royaume. Dans sa lettre aux Galates, Paul parle de Pierre, Jean et Jacques comme étant des piliers dans l’Église, car elle reposait sur eux pour être guidée par la connaissance divine qu’ils transmettaient aux chrétiens.
Devant le temple à Jérusalem, construit par le roi Salomon, il y avait deux grandes colonnes (1 Rois 7:21). Une s’appelait Jakin, qui veut dire « permanent », et l’autre Boaz, qui veut dire « force ». Alors, ces deux piliers étaient un symbole de permanence et de force. Dans les ruines, un peu partout en Grèce, tout ce qui demeure de nos jours sont les piliers des temples, même si les structures principales se sont depuis longtemps effondrées. Quand Jésus dit aux chrétiens de Philadelphie qu’ils ne sortiront plus de Son temple, Il faisait allusion aux nombreuses fois où ces chrétiens ont dû quitter leur ville, par crainte des secousses fréquentes à cause du tremblement de terre que nous avons vu au début.
Ce que Jésus leur dit, c’est « si vous œuvrez avec Moi, je vais vous amener dans un endroit où vous ne serez plus jamais obligés de sortir avec précipitation. » Donc, être une colonne dans le Temple de Dieu et ne plus en sortir, veut surtout évoquer une condition future plus magistrale. En parlant de la Jérusalem céleste qui sera établie sur cette terre, voici ce que Jean fut inspiré d’écrire : « Je n’y vis point de temple ; car le Seigneur Dieu Tout-Puissant et l’Agneau en sont le temple » (Apocalypse 21:22). Être une colonne dans ce temple signifie devenir membre permanent dans la Famille Divine sans jamais en sortir ou en être exclu. Jésus leur promet une sécurité éternelle dans la « Grande Cité, la Sainte Jérusalem » (Apocalypse 21:10).
La deuxième promesse que Jésus leur fait dans Apocalypse 3:12 : « …et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. » Ces trois noms seront écrits sur chaque vainqueur. Cela avait du sens pour ces Philadelphiens qui ont vu deux changements de nom, durant leur courte histoire. Si vous vous rappelez, la ville fut renommée Neo Caesaria en l’honneur de Tibère, cet empereur qui avait financé une bonne partie de leur reconstruction. Plus tard, pour honorer Vespasien Flavius, elle fut appelée Flavia. Par la suite, elle reprit finalement son nom de Philadelphia. Ces gens étaient donc familiers avec des changements de nom. Mais ces trois noms que Jésus leur promet, devaient révéler le caractère de ceux qui les recevraient.
Premièrement, Jésus dit : « …j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu. » Ceci est une promesse à ceux qui veulent développer le caractère divin. Le Saint-Esprit en nous nous permet de développer cette maturité chrétienne à l’image de notre Créateur. Elle va se refléter dans le changement de notre caractère au niveau de l’amour, de la douceur, de la patience et de la compassion. Elle va se traduire par une meilleure attitude envers les autres, démontrant du discernement dans notre façon de juger les différentes situations dans lesquelles nous serons impliqués. Par la foi, le Saint-Esprit peut faire toutes ces choses en nous.
Deuxièmement, Jésus dit « …j’écrirai sur lui… le nom de la cité de mon Dieu. » Les deux derniers chapitres de ce livre nous donnent une description fantastique de cette nouvelle Jérusalem qui descend du ciel. Elle est comparée à une épouse qui s’est parée pour son époux. Quelle belle promesse, pour contraster avec ce monde en décadence ! Avoir le nom de la Cité de Dieu écrit sur nous sera notre clé d’un accès permanent dans cette Ville. Avec Jésus, nous allons connaître cette intimité d’un Époux qui est en amour avec Son épouse. Il ne nous cachera rien. Jésus partagera tous Ses projets avec nous durant l’éternité.
Troisièmement, Jésus dit : « …j’écrirai sur lui … mon nom nouveau. » Lequel ? Puisqu’un nom, dans la Bible, symbolise la particularité de la personne, ceci fait alors référence au fait que, quand le plan de Rédemption sera terminé, Jésus recevra un nom nouveau qui viendra s’ajouter à ceux qu’Il possède déjà. Nous aimerions tous savoir quel sera ce nom, ce nom nouveau, mais dans Apocalypse 19:12, dans la deuxième partie du verset, on voit qu’Il aura un nom écrit sur Lui, que personne ne connaît sauf Lui.
Avant la naissance de Jésus, un ange est apparu à Joseph pour lui annoncer que Marie donnerait naissance à un fils. L’ange lui dit : « Tu lui donneras le nom de Jésus. » Pourquoi ? Parce que c’est Lui qui sauvera Son peuple de ses péchés. En effet, Jésus veut dire Sauveur. Mais quand ce travail de Rédemption sera terminé, et que tous Ses Élus seront devenus immortels, et que la Jérusalem céleste sera établie sur cette terre, Jésus va S’engager dans un nouveau projet avec nous. Personne ne sait, pour le moment, quel projet, mais ce sera un nouveau rôle, avec un nom nouveau pour Lui. Puisque nous ferons partie de Son projet, dans Apocalypse 2:17, Il nous dit que nous allons recevoir un caillou blanc sur lequel sera écrit notre nom nouveau que personne ne connaît sauf celui qui le reçoit.
Le plan de Rédemption terminé, nous serons donc engagés, avec Jésus, à partager un nouveau travail. Est-ce possible que ce soit l’administration du reste de l’univers ? Je ne le sais pas, ce n’est pas écrit clairement dans la Bible. Dieu n’a pas créé l’univers pour Lui-même, mais plutôt afin de le partager avec Sa Famille Divine. Ce nom, nouveau pour nous, sera alors une identification de ce rôle nouveau. Nous ne connaissons pas ce nom maintenant, mais un jour, il nous sera révélé par Jésus Lui-même. Et ce nom nouveau sera inscrit sur nous aussi comme un symbole d’appartenance dans Son Équipe. Avez-vous déjà remarqué comment les compagnies font cela en fournissant des costumes à leurs employés pour leur donner cette perception d’appartenance à une équipe ?
Et, comme d’habitude, il termine sa lettre, au verset 13 d’Apocalypse 3, en nous disant : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » « Arrêtez-vous, » dit Jésus, « regardez, écoutez ! Entendez ce que l’Esprit est en train de vous dire ! Que cela pénètre dans votre cœur ! »
Scrutez ce qui est écrit dans les sept lettres ! Portez attention à toutes ces instructions, car elles sont en train de définir notre destin futur ! Merci, Jésus, de nous instruire sur les choses que nous devons changer. Mais surtout, merci pour tous ces merveilleux projets que Tu prépares pour nous, dans Ton Royaume.