D.407 – Une Église confortable

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Par Joseph Sakala

Dans Apocalypse 3:15-19, voici ce que Dieu déclare au sujet de Laodicée : « Je connais tes œuvres ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle, et te repens. »

Laodicée était une Église de Dieu. Mais qu’est-ce qui l’avait rendue tellement différente de Philadelphie à qui Jésus ne fait aucune remontrance ? Au contraire, Il lui offre Sa protection personnelle. Laodicée est devenue tiède par sa richesse matérielle. Elle était bénie physiquement parlant avec sa grande Église et sa chorale qui chantait ses louanges à Dieu. Mais aux yeux de Jésus-Christ, elle était devenue tiède. Son cœur lui disait qu’elle était riche et, pourtant, pour Dieu, elle était pauvre, aveugle et nue. Dans Apocalypse 3:16-17, Christ lui dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et tu ne connais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. »

Pourtant et malgré tout, son chandelier était toujours en place. Apocalypse 1:20 nous dévoile : « Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et des sept chandeliers d’or, le voici : Les sept étoiles sont les anges des sept Églises ; et les sept chandeliers que tu as vus, sont les sept Églises. » « Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres ; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place » (Apocalypse 2:5). Comment une congrégation peut-elle devenir neutre, ni chaude, ni froide ? La raison de sa chute, c’est qu’elle est devenue riche en biens matériels, très confortable dans sa culture et, pour maintenir son statut, elle faisait des concessions avec la vérité. Elle avait tendance à égaler prospérité matérielle et succès avec la faveur de Dieu.

Elle possédait de belles commodités, avait développé des programmes pour divertir ses disciples, avait attiré une variété de musiciens qui captivaient les spectateurs, des artistes pour monter de belles pièces et avait acquis une certaine mesure de puissance politique. Pourtant, Christ lui dit qu’elle est pauvre, aveugle et nue. Il y a toujours danger lorsqu’une congrégation devient trop populaire. Le désir d’attirer de grandes assemblées peut amener des compromis au sein même des standards bibliques et fausser ou tordre certaines doctrines divines pour ne pas perdre des « fidèles ». Amos 6:1 déclare : « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion, et à ceux qui sont en sécurité sur la montagne de Samarie ! Aux principaux de la première des nations, et vers lesquels va la maison d’Israël ! »

Remarquez que le Seigneur a commencé Sa lettre à l’Église de Laodicée en S’identifiant ainsi : « Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu » (Apocalypse 3:14). Cette identification suggère fortement que la raison majeure du développement d’un tel compromis au milieu d’une grande congrégation est le rejet de ces trois doctrines : La nécessité de croire en Christ, l’autorité de la Parole de Dieu, et la création de toute chose par Dieu. Pour satisfaire les disciples, on peut croire à un autre Jésus. On peut étirer la Parole de Dieu et accepter finalement la théorie de l’évolution.

La lettre à cette Église se termine avec la triste image de Christ, debout à sa porte, lui demandant accès d’entrée. Au verset 20, Jésus lui dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Christ est patient et Il frappe toujours, surtout au vingt-et-unième siècle à cause des compromis que les églises ont faits avec la vérité dans le but de conserver les brebis. Aux versets 21 et 22, Jésus lui déclare : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Avez-vous noté que Jésus est assis sur le trône de Son Père présentement et ce trône n’est accessible à personne ? Par contre, les Élus seront assis sur le trône de Christ, à Jérusalem, sur la terre, lorsqu’Il reviendra.

Mais l’Église de Laodicée devra se repentir et il paraît qu’un très grand nombre va écouter Jésus, car, après avoir passé par la tribulation, dans Apocalypse 7:13-15, nous voyons ceci : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus. Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux Son pavillon. » Ils vont finalement comprendre que le salut n’était pas au ciel, mais sur la terre à faire l’œuvre du Seigneur. Et à l’Église s’ajoutera d’autres personnes qui se convertiront durant la grande tribulation et la bonté du Seigneur sera parvenue à eux.

Dans Psaume 119:41-42, David déclare : « Que ta bonté vienne sur moi, ô Éternel ! et ton salut, selon ta parole ! Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage ; car je me confie en ta parole. » Le mot hébreu pour « bonté » est hesed et a un sens très large. Sa connotation de base est « douceur » et il est le plus souvent employé avec la patience de Dieu envers la nation d’Israël devant son attitude souvent rebelle tout au long de l’histoire. Son utilisation la plus fréquente, c’est lorsque Dieu retient Son jugement pendant une période spécifique plutôt que d’exécuter Sa juste sentence requise face à la désobéissance d’Israël à Ses lois. C’est aussi dans ce sens que le Salut est souvent lié à Sa bonté. Dieu sauve une personne ou une nation des conséquences de ses actions rebelles parce que Dieu est miséricordieux. « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par Lui de la colère de Dieu » (Romains 5:8-9).

Cette section du Psaume 119 dénote clairement que cette bonté est selon la Parole de Dieu. Aucun événement ne peut diluer la sainteté de Dieu. Aucun jugement retenu ne viole la nature innée du Créateur trois fois Saint. Sa bonté et sa miséricorde peuvent retarder le jugement pour le pécheur et la justification au-travers de la rédemption peut éliminer le jugement pour le pécheur, mais Sa sainteté ne peut pas anéantir la Loi. La sentence est placée soit sur le pécheur, soit sur Jésus-Christ à la place du pécheur. Proverbes 11:20-21 nous déclare : « Ceux qui ont le cœur dépravé sont en abomination à l’Éternel ; mais ceux qui marchent en intégrité lui sont agréables. Tôt ou tard, le méchant ne demeurera point impuni ; mais la race des justes sera délivrée. »

C’est ce qui doit arriver avec Laodicée, car Dieu est patient, mais l’Église n’a pas écouté Ses instructions. David louait le fondement de la miséricorde de Dieu et parlait de la confiance qu’il avait dans les Écritures, puis donnait ensuite une série de promesses au Seigneur, marquée par son engagement pour l’obéissance. Voici ce qu’il déclare, dans Psaume 119:44-48 : « Et je garderai ta loi constamment, à toujours et à perpétuité. Je marcherai au large, parce que j’ai recherché tes commandements. Je parlerai de tes témoignages devant les rois, et je n’aurai point de honte. Je ferai mes délices de tes commandements que j’aime. J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts. Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, en laquelle tu m’as fait espérer. »

Si seulement Laodicée avait des pasteurs qui lui auraient prêché la vérité des Écritures, au lieu d’un enlèvement inimaginable. Il ne faut pas mélanger « parousie » avec « enlèvement ». Une parousie est vraiment enseignée dans la Bible : le Retour de Christ. Le retour glorieux de Christ est la parousie. Tandis que l’enlèvement que certaines églises prêchent, c’est afin de se ramasser de grandes assemblées croyant pouvoir se cacher au ciel. David termine sa promesse en disant : « J’élèverai mes mains vers tes commandements que j’aime, et je m’entretiendrai de tes statuts. » Si seulement tous les enfants de Dieu de nos jours pouvaient avoir les mêmes sentiments que notre frère David.

Nous connaissons tous l’histoire de Jonas. Dieu lui demanda d’aller porter un avertissement à la ville de Ninive, une forteresse assyrienne. L’Assyrie était traditionnellement un ennemi fatal d’Israël. La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas en ces mots : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ; car leur méchanceté est montée jusqu’à moi. Mais Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, de devant la face de l’Éternel. Il descendit à Japho, et il trouva un navire qui allait à Tarsis ; il paya son passage, et y entra pour aller avec eux à Tarsis, de devant la face de l’Éternel » (Jonas 1:2-3).

Pendant le voyage, une grande tempête menaça de briser le bateau. Les matelots terrifiés avait commencé à jeter la cargaison par-dessus bord en criant délivrance à leurs dieux. Pendant ce temps, Jonas dormait en paix. En plein désespoir : « le pilote s’approcha de lui, et lui dit : Pourquoi dors-tu ? Lève-toi, crie à ton Dieu. Peut-être pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas » (Jonas 1:6). Réalisant le sérieux de la situation, Jonas confessa son implication et fut jeté lui-même dans la mer. Certains individus ridiculisent ce qui est arrivé par la suite, mais par un miracle tout a fait spécial, la tempête s’est soudainement calmée et Dieu délivra Jonas en utilisant un gros poisson. Le cri du capitaine à Jonas de se réveiller et de crier à Son Dieu soulève un thème familier dans la Bible.

Trop de personnes s’endorment simplement devant un danger évident, ou face à des désastres futurs, plutôt que de faire face à la réalité brutale de leur situation. De nos jours, une tempête fait rage dans notre société alors que les standards continuent de décliner. Les lignes qui définissent ce qui est vrai de ce qui est faux, l’acceptable de l’inacceptable, sont devenues confondues et désorganisées. Ce qui jadis était considéré comme aberrant est maintenant accepté comme un droit civil. Pourtant, la majorité du monde dort, complètement ignorante des conséquences spirituelles néfastes et physiques. Plusieurs dénominations religieuses populaires ont abandonné les traditions de Lévitique 18:22 où Dieu dit : « Tu ne coucheras point avec un homme, comme on couche avec une femme ; c’est une abomination. » « Ah oui, mais c’est dans l’Ancien Testament, et ça n’existe point dans le Nouveau ! » diront certains.

Voyons Romains 1:27-28 qui nous déclare : « De même aussi, les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. Et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à un esprit dépravé, en sorte qu’ils commettent des choses indignes. » Certaines dénominations ont même ordonné des homosexuels pratiquants pour veiller sur le troupeau de Dieu, dans leur ministère. Plus de 70 % des prêtres catholiques sont homosexuels et pédérastes pratiquants. L’accès facile à l’avortement a été transformé dans notre société moderne, laissant plein droit aux femmes sur leurs corps. Alors on commet l’avortement sur des femmes enceintes jusqu’à huit mois, car l’enfant n’est pas officiellement vivant selon la loi des hommes, à ce moment.

Pourtant, bon nombre de personnes semblent oublieux, même complètement ignorants des implications spirituelles en ces conditions. Comment un vrai chrétien doit-il réagir ? La Bible nous donne des instructions claires. Dans son épître aux chrétiens à Corinthe, l’apôtre Paul leur déclare : « Ne vous abusez point : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. » Le message est clair, ceux qui veulent plaire à Dieu ne se laissent pas endormir par des ministres aux paroles mielleuses qui savent tordre les versets bibliques, mais qui le font à leur perte.

Les véritables convertis préparent déjà activement le retour de notre Messie en puissance et en gloire. Le message biblique est sensible au temps et à son urgence : « Et vous devez faire cela, vu le temps où nous sommes ; car c’est ici l’heure de nous réveiller enfin du sommeil, puisque le salut est maintenant plus près de nous, que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, et le jour approche ; dépouillons-nous donc des œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière » (Romains 13:11-12). Alors que notre nation et le monde se dirigent vers l’anarchie et les problèmes qui en résultent, il sera essentiel d’être spirituellement éveillés et de poursuivre la voie de la vie offerte par la Bible, afin d’éviter un désastre personnel.

Ce thème familier doit continuellement résonner dans notre esprit : « Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi, et de la charité, et du casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a point destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec Lui » (1 Thessaloniciens 5:5-10).

Vivons alors dans l’espérance de Sa Parole et non dans celle des faux ministres. Dans Psaume 119:49, nous lisons : « Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, en laquelle tu m’as fait espérer. » Les saints de Dieu ont toujours envisagé un défi dans leur espérance. D’abord de vivre selon la volonté de Dieu et, à cause de cela, d’être persécutés. Paul nous le dis d’ailleurs : « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12). Et, en deuxième lieu, tout comme David : « Car j’ai porté envie aux insensés, voyant la prospérité des méchants. Car ils ne sont point liés jusqu’à leur mort, et leur force est en son entier. Quand les mortels sont en peine, ils n’y sont point ; ils ne sont point frappés avec les humains » (Psaume 73:3-5). La pression de faire la volonté de Dieu couplée à la perplexité dans laquelle nous plonge la persécution mettent souvent nos espoirs à l’épreuve.

Mais la Parole de Dieu nous fournit du réconfort dans nos afflictions. « C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole me rend la vie. Des orgueilleux me couvrent de railleries ; mais je ne m’écarte point de ta loi. Je me rappelle tes jugements d’autrefois, ô Éternel, et je me console » (Psaume 119:50-52). Le prophète Jérémie, appelé le prophète des lamentations, a découvert que : « Dès que j’ai trouvé tes paroles, je les ai dévorées ; et tes paroles sont la joie et l’allégresse de mon cœur. Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées ! » (Jérémie 15:16). Et lorsque David se demandait, dans Psaume 42:6 : « Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et frémis-tu en moi ? Attends-toi à Dieu, car je le louerai encore ; son regard est le salut ! »

Il savait que, de jour, l’Éternel enverrait sa grâce et, de nuit, son cantique serait dans sa bouche ; il priait le Dieu qui était sa vie ; il disait à Dieu, son rocher : « Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marcherai-je en deuil, sous l’oppression de l’ennemi ? qui me disent chaque jour : Où est ton Dieu ? Pourquoi frémis-tu en moi ? Attends-toi à Dieu, car je le louerai encore ; il est mon salut et mon Dieu ! » (Psaume 42:10-12).

Parfois, l’indignation nous saisit lorsque les méchants abandonnent Sa loi, mais nous pouvons quand même vivre avec des chansons dans le cœur. Paul nous dit : « Entretenez-vous ensemble par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; rendez grâces toujours pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Éphésiens 5:19-20). Sachant fort bien que notre grand Créateur nous a préparé toute chose selon Son désir, car : « C’est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés, d’après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté ; afin que nous servions à la louange de Sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ » (Éphésiens 1:11-12). Quand Tu Te lèves, ô Dieu, pour juger, pour délivrer tous les affligés de la terre, certes, la fureur de l’homme tourne à Ta louange, quand Tu Te revêts de tout Ton courroux.

Notre temps se fait court, car nous vivons à peine cent ans et nous nous vantons comme si nous avions toujours vécu. Mais pour Dieu : « Voilà, les nations sont comme une goutte qui tombe d’un seau, ou comme la poussière d’une balance ; voilà, les îles sont comme la poudre qui vole » (Esaïe 40:15). Nous devons donc continuellement changer notre vision du temporel à l’éternel : « Puisque nous ne regardons point aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18). Car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente. Alors nous pouvons nous réjouir, comme David qui nous déclare, dans Psaume 119:55-57 : « La nuit, je me rappelle ton nom, ô Éternel ; et je garde ta loi. C’est ici mon partage, d’observer tes commandements. Ma portion, ô Éternel, je l’ai dit, c’est de garder tes paroles. »

Regardez continuellement les paroles de David, qui était roi, mais jamais épris de lui-même, comme les autres serviteurs de Dieu, d’ailleurs. Dans les derniers temps, Paul nous déclare, dans 2 Timothée 3:2 : « Car les hommes seront épris d’eux-mêmes, aimant l’argent, vains, orgueilleux, médisants, rebelles à pères et à mères, ingrats, impies. » Un des enseignements les plus dangereux du Nouvel Age, et qui s’est répandu dans le système d’éducation évangélique, c’est cette notion de s’aimer soi-même d’abord. Plusieurs psychologues, et même des conseillers professionnels chrétiens, attribuent nos problèmes sociaux, spécialement chez notre jeunesse, à l’absence d’estime de soi, de la part de ceux qui exhibent un comportement antisocial. Ce dont ces gens ont besoin, nous dit-on, c’est d’apprendre à s’aimer plus et à apprécier leur propre valeur.

Le problème avec cette idée, c’est qu’elle est d’abord anti-biblique et irréaliste. De manière naturelle, les gens ne se haïssent pas eux-mêmes. « Car personne n’a jamais haï sa propre chair » (Éphésiens 5:29). Au lieu de s’estimer soi-même, les Écritures nous commandent : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:3). Même l’apôtre Paul, vers la fin de sa vie, a admis que : « Cette parole est certaine et digne de toute confiance ; c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier » (1 Timothée 1:15).

Certains leaders chrétiens nous prêchent à foison que la mesure de notre grande valeur aux yeux de Dieu est que Jésus ait payé un prix si élevé pour notre rédemption. Le fait demeure cependant, que Sa mort n’est pas une mesure de notre grande valeur à Ses yeux, mais plutôt que : « lorsque nous étions encore sans force, Christ est mort en son temps, pour des impies » (Romains 5:6). En effet, l’idée de s’estimer soi-même est en elle-même un signe des derniers temps où les hommes seront épris d’eux-mêmes. C’est la caractéristique humaniste du Nouvel Âge et de la Kabbale (d’où provient le Nouvel Age) qui sont fondés carrément sur le panthéisme révolutionnaire de l’ancienne Babylone. Christ est mort pour nos péchés parce qu’Il nous a aimés, et non parce qu’Il avait besoin de nous, ou que nous le méritions. Alors, vivons pour Lui avec des actions de grâce pour le salut que Notre-Sauveur et Créateur nous a si gentiment témoigné, avec un grand discernement.

Dans Hébreux 4:12-13, nous lisons : « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur ; et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de Celui auquel nous devons rendre compte. » La Parole de Dieu, soit écrite ou vivante, est efficace, comme une épée à deux tranchants capable de diviser les pensées et les intentions du cœur jusqu’à faire le discernement entre les deux. Ce discernement, par contre, est beaucoup plus que de simplement comprendre. Le mot grec pour « discerner » est kritikos et il est utilisé une seule fois dans la Bible. Le mot français « critiquer » en est un dérivé et a une importante dimension dans son sens. Son discernement est critique dans son jugement, car tout en accusant, il corrige et comprend.

Il est paradoxal que les hommes d’aujourd’hui présument être des critiques de la Bible quand, en réalité, c’est la Bible qui doit être la critique des hommes. Il y a les critiques textuels qui fouinent dans les manuscrits anciens de la Bible en tentant d’arriver aux textes originaux. Ensuite, vous avez les critiques érudits du vocabulaire qui tentent de prouver que les auteurs traditionnels n’ont pas vraiment écrits les livres qui leur sont attribués. Et, finalement, vous avez les critiques purement destructifs qui critiquent les miracles, la morale et tout le reste, en espérant justifier ainsi leur rébellion contre la Parole. Mais la Bible tient toujours ! Elle se tient en jugement face à nos vies et à nos motifs, et elle aura le dernier mot ! Car, lorsque ses livres seront ouverts, lors du jugement du trône blanc, toutes leurs vies seront étalées à nue en étant comparées à ce qui est inscrit dans ces livres.

Dans Apocalypse 20:12, Jean nous déclare : « Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts (la Bible). On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. » Donc, il est fort mieux d’accepter la critique constructive de la Parole de la Bible maintenant que de l’entendre nous condamner plus tard. Dans Psaume 119:57-64, David déclare : « Ma portion, ô Éternel, je l’ai dit, c’est de garder tes paroles. Je t’ai supplié de tout mon cœur : aie pitié de moi selon ta promesse ! J’ai fait le compte de mes voies, et j’ai tourné mes pas vers tes témoignages. Je me hâte, je ne diffère point d’observer tes commandements. Les pièges des méchants m’ont environné ; je n’ai point oublié ta loi. Je me lève à minuit pour te louer, à cause des ordonnances de ta justice. Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et qui gardent tes ordonnances. Éternel, la terre est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts ! »

Le cœur tout entier doit être impliqué à rechercher la faveur de Dieu. Car : « Éternel, tu as fait du bien à ton serviteur, selon ta parole » (v. 65). Le grand commandement cité au docteur de la loi qui demandait à Jésus : « Maître, quel est le grand commandement de la loi ? » lui fut révélé par  Jésus qui lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » (Matthieu 22:36-37). Tout repose sur le fait d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée. Si nous recherchons les bénédictions de Dieu dans notre vie terrestre ainsi que dans l’éternité, il faut Lui faire confiance de tout notre cœur. Comme le dit si bien Proverbes 3:5-8 : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os. »

Un tel cœur pense et considère les voies de Dieu, et tourne ses pieds vers Ses témoignages, comme nous le dit Psaume 119:59 : « J’ai fait le compte de mes voies, et j’ai tourné mes pas vers tes témoignages. » Une vie avec Dieu ne peut jamais être planifiée, car elle essaie constamment de comprendre et obéir encore davantage à Sa Parole. Car : « Je me hâte, je ne diffère point d’observer tes commandements. Les pièges des méchants m’ont environné ; je n’ai point oublié ta loi. Je me lève à minuit pour te louer, à cause des ordonnances de ta justice. Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et qui gardent tes ordonnances, » nous déclare David, dans Psaume 119:60-63. Certaines circonstances pourraient vous causer des problèmes temporaires dans votre vie, mais vous n’oublierez jamais les lois de Dieu. Au contraire, vous vous lèverez à minuit, comme David, pour le remercier.

Celui qui veut garder Sa Parole est un compagnon de ceux qui craignent Dieu et qui gardent Ses ordonnances. « Ne le sais-tu pas, ne l’as-tu pas entendu, que l’Éternel est le Dieu d’éternité, qui a créé les extrémités de la terre ? Il ne se lasse point, il ne se fatigue point, et on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est lassé ; il accroît la vigueur de celui qui est affaibli. Les jeunes gens se fatiguent et se lassent, les jeunes hommes deviennent chancelants. Mais ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Les ailes leur reviennent comme aux aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point ; ils marcheront, et ne se lasseront point, » nous dit Esaïe 40:28-31. « Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour garder tous mes commandements, afin qu’ils fussent heureux, eux et leurs enfants, à jamais ! » nous dit Deutéronome 5:29.

Dans Proverbes 4:23-24, nous lisons : « Garde ton cœur plus que toute autre chose qu’on garde ; car c’est de lui que procèdent les sources de la vie. Éloigne de toi la perversité de la bouche, et la fausseté des lèvres. » Le mot « garder » porte ici avec lui une protection. Il est employé dix fois dans Psaume 119 pour insister sur le fait de protéger les instructions de Dieu sur : Ses témoignages, ses Statuts, Ses lois, Ses préceptes et Ses commandements. Tout ce qui est écrit par Dieu vaut la peine d’être protégé. Dieu l’utilise dans Proverbes pour mettre l’emphase sur la « source de vie ». Jésus Lui-même n’a-t-Il pas dit, dans Luc 6:45, que : « L’homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. »

Notre cœur est en effet la clé de ce qui se passe dans notre vie. Il est évident que le premier commandement soit aussi écrit de cette façon : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. C’est là le premier commandement » (Marc 12:30). Voici quelques principes pour nous aider à garder nos cœurs pour produire les bonnes choses de la vie. Deutéronome 4:29 nous dit : « Mais si de là tu cherches l’Éternel ton Dieu, tu le trouveras, quand tu le chercheras de tout ton cœur et de toute ton âme. » Et, dans Jérémie 29:13, nous voyons : « Vous me chercherez, et vous me trouverez ; car vous m’aurez recherché de tout votre cœur. »

Nous devons croire de tout notre cœur pour être sauvés. Regardons ce qui est écrit dans Romains 10:9 : « Elle dit que si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du cœur, pour obtenir la justice, et l’on fait confession de la bouche pour le salut. » Dans Psaume 66:18, nous lisons : « Si j’eusse pensé quelque iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’eût point écouté. Mais certainement Dieu m’a écouté ; il a prêté l’oreille à la voix de ma prière. » Et, dans 1 Jean 3:21, il est écrit : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons de l’assurance devant Dieu. Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

Et, finalement : « C’est celui qui marche dans l’intégrité, et qui pratique la justice ; qui dit la vérité telle qu’elle est en son cœur ; qui n’emploie pas sa langue à médire, qui ne fait point de mal à son prochain, et ne jette point l’opprobre sur son voisin ; qui regarde avec dédain l’homme méprisable, et honore ceux qui craignent l’Éternel ; et s’il a juré, fût-ce à son dommage, il n’y change rien. Il ne donne point son argent à usure et ne prend point de présent contre l’innocent. Celui qui fait ces choses ne sera jamais ébranlé » (Psaume 15:1-5).

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