D.088 – Histoire occultée des faux hébreux : les Khazars – Partie 3

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2. Les sens dérivés du mot « Juif »

Mon cher Docteur Goldstein, si le mot « Juif » et le mot « Judéen » désignaient une chose identique, comme cela devrait être le cas si l’on se basait uniquement sur leurs étymologies respectives, soyez bien persuadé que je ne me serais pas lancé dans toutes ces fastidieuses énumérations, et que l’emploi de l’un ou de l’autre pour désigner Jésus-Christ dans le Nouveau Testament ou ailleurs, me serait parfaitement égal. Mais voilà, dans l’esprit des gens, ce que désigne le mot « Judéen », et ce que désigne le mot « Juif », sont deux idées aussi éloignées l’une de l’autre que le blanc l’est du noir. Le mot « Juif » n’est jamais considéré comme synonyme de « Judéen », ni le mot « Judéen » comme synonyme du mot « Juif ». Ainsi que nous l’avons vu, lorsque le mot « Juif » fut introduit dans la langue anglaise au XVIIIe siècle, sa seule signification était celle de « Judéen ». Mais pendant les XVIIIe, XIXe, et XXe siècles, un groupe de pression international, très bien organisé et très bien financé, a généré un sens dérivé au mot « Juif ». Et ce sens dérivé, profondément implanté dans l’esprit des gens, n’a plus rien à voir avec le sens que le mot « Juif » (Jew) avait au XVIIIe siècle. Ce nouveau sens est le résultat d’une déformation calculée.

Le sens dérivé du mot « Juif » a aujourd’hui autant de points communs avec son sens initial, que le sens du mot Coca, par exemple, a de points communs avec le sens initial du mot coca ; ou encore que le sens du mot Camel a de points communs avec le sens initial du mot camel[1]. Le sens dérivé du mot Coca correspond à la boisson gazeuse ainsi dénommée, mais son sens initial est celui d’un arbuste d’Amérique du Sud. De même que le sens initial du mot camel correspond à l’animal du désert à deux bosses qui porte ce nom en anglais.

Le sens dérivé des mots supplante souvent leur sens initial… C’est le résultat d’une quantité astronomique d’argent, dépensée dans des campagnes publicitaires d’envergure mondiale. Aujourd’hui, si vous dites à l’un de vos amis : « passe-moi une Camel », il n’ira jamais vous chercher un chameau. De même que si vous lui demandez « un Coca », il n’ira jamais vous déterrer un arbuste en Amérique du Sud. Ainsi, les sens dérivés parviennent à éclipser presque complètement le sens correct et initial des mots dans l’esprit des gens. Et le sens dérivé du mot Jew aujourd’hui ne fait pas exception, il a pratiquement éclipsé le sens correct et initial du mot Jew, lorsque celui-ci a été introduit dans la langue anglaise, au XVIIIe siècle. Un tel phénomène n’est pas rare.

D’ailleurs, la Cour suprême des États-Unis a reconnu la validité des sens dérivés des mots. L’instance juridique suprême de notre pays nous a donné une loi fondamentale selon laquelle « les sens dérivés des mots peuvent acquérir un droit de préséance sur la définition de n’importe quel dictionnaire ». Et pendant trois siècles, une campagne mondiale abondamment financée et précisément minutée, ayant à son actif tous les médias disponibles du monde entier, a développé un sens secondaire au mot « Juif », qui a fini par oblitérer totalement le sens correct et initial du mot « Juif ». Il n’y a pas l’ombre d’un doute à ce sujet.

Plus une seule personne dans tout le monde anglophone, ne considère encore aujourd’hui un « Juif » comme un « Judéen » au sens littéral. Alors que c’était le seul sens de ce mot au XVIIIe siècle. Dans l’esprit des gens, le mot « Juif » fait maintenant référence à un ensemble de cinq théories qui sont universellement admises :

·        Un « Juif » est une personne qui professe la religion du judaïsme.

·        Un « Juif » est une personne qui appartient à un groupe racial lié aux anciens Sémites.

·      Un « Juif » est une personne dont les ancêtres appartenaient à une nation qui prospérait aux temps bibliques dans la zone géographique de la Palestine : les Israélites, ou les Hébreux.

·        Un « Juif » est une personne qui bénéficie de par son origine d’une sorte d’élection divine, et qui présente de part son histoire des caractéristiques culturelles supérieures, dont les autres races sont dépourvues.

·         Un « Juif » est « Juif » tout à la fois par sa race, sa religion et son identité nationale.[2]

Or mon cher Docteur Goldstein, ce sens dérivé du mot « Juif » est la cause principale des confusions récentes qui s’observent dans l’esprit des chrétiens au sujets des principes fondamentaux de la foi chrétienne. C’est même la cause principale de la dissolution de la foi chrétienne.

Cependant, sachez que tous les sous-entendus qui se cachent maintenant derrière le mot « Juif », sont petit à petit replacés dans leur juste perspective par un nombre croissant de chrétiens sensés dans ce pays… De tels chrétiens savent que ces sous-entendus sont en contradiction flagrante avec des faits historiques certains. Depuis longtemps déjà, les chrétiens qui ne tolèrent plus qu’on les prenne pour des imbéciles, soupçonnent la hiérarchie ecclésiastique qui lui régurgite à longueur de dimanche son cantique préféré : « Jésus était juif », « Jésus était juif », « et Marie… était juive ! ». Leur litanie commence même à friser la psychose.

Un nombre incalculable de chrétiens comprend que le clergé leur a fait subir un véritable lavage de cerveau, en les matraquant systématiquement par cette phrase : « Jésus était juif, alors vous comprenez… ». Les chrétiens ne veulent désormais entendre qu’une seule chose de la part du clergé : « la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité ». Il est urgent maintenant que le clergé dise aux chrétiens ce qu’il aurait dû leur dire depuis longtemps ; car de tous les groupes religieux du monde, les chrétiens sont les moins informés sur ces questions qui les concernent pourtant de très près… La hiérarchie ecclésiastique aurait-elle fait quelques compromis avec la vérité ?

Les chrétiens intelligents n’admettent plus comme parole d’Évangile l’assertion sans fondement selon laquelle Jésus, pendant sa vie en Judée, ait appartenu à un groupe qui pratiquait le culte religieux connu aujourd’hui sous le nom de « judaïsme ». Ils ne croient pas non plus que Jésus-Christ, pendant sa vie, ici sur Terre, ait appartenu à la même communauté raciale que la grande majorité des « Juifs » d’aujourd’hui (prétendus ou autoproclamés) ; ni que ces « Juifs » d’aujourd’hui (prétendus ou autoproclamés) soient les descendants de ce peuple qui vivait en Judée et auquel Jésus-Christ appartenait. Ils ne croient pas non plus que l’ambiance culturelle dans laquelle Jésus-Christ a baigné, pendant son court passage ici sur Terre, et qui se reflète dans Son enseignement, ait eu le moindre point commun avec les caractéristiques culturelles des « Juifs » d’aujourd’hui (prétendus ou autoproclamés tels)… Les chrétiens refusent désormais de croire que la race, la religion, la nationalité et la culture de Jésus-Christ, et la race, la religion, la nationalité et la culture des « Juifs » d’aujourd’hui (prétendus ou autoproclamés) aient sur le fond une origine commune, ou entretiennent ne serait-ce qu’une simple communauté de caractère.

Le ressentiment des chrétiens est bien plus menaçant que ne le soupçonne la hiérarchie ecclésiastique. La hiérarchie ecclésiastique va bientôt s’apercevoir que la vérité n’est pas une folie, ni l’ignorance une bénédiction. Partout et de plus en plus, les chrétiens cherchent fiévreusement à apprendre la relation véritable qui existe entre les habitants de la Judée de l’époque de Jésus-Christ, et les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) du monde actuel. Les chrétiens veulent que la hiérarchie ecclésiastique leur dise tout ce qu’elle sait sur le contexte racial, religieux, national et culturel des « Juifs » du monde actuel (prétendus ou autoproclamés) et sur quelles bases la hiérarchie ecclésiastique se fonde pour affirmer que le contexte racial, religieux, national et culturel des « Juifs » d’aujourd’hui (prétendus ou autoproclamés) est le même que celui que connaissait Jésus-Christ pendant Sa vie. Les chrétiens qui s’informent savent désormais que le mythe selon lequel les « Juifs » d’aujourd’hui (prétendus ou autoproclamés) seraient les descendants des Judéens parmi lesquels vivait Jésus, n’est plus désormais qu’un mythe « explosé »…

Les chrétiens comprennent également de mieux en mieux pourquoi les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) ont dépensé pendant trois siècles des sommes colossales pour forger la fiction selon laquelle « Jésus était juif », dans le sens dérivé du mot. Les chrétiens sont de plus en plus conscients de tous les avantages économiques et politiques que les « Juifs » ont directement tiré de cette fiction selon laquelle « Jésus était juif », dans le sens dérivé du terme. Les chrétiens ont compris que les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) voulaient ainsi nous faire croire qu’ils avaient de nombreuses affinités avec Jésus-Christ, le fondateur de notre religion ; et ils cherchent en permanence à entretenir cette fiction dans nos esprits. Mais voyez-vous, cette image d’Épinal commence vraiment à se décolorer dans l’esprit des chrétiens ; et il est même étonnant de voir avec quelle régularité elle s’effrite un peu plus, jour après jour.

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[1] « Chameau » en anglais.

[2] Ainsi le Longman English dictionary, sorte de Petit Larousse Illustré pour les Anglais, donne la définition suivante au mot « Juif » : « Membre d’un peuple dont la religion est le judaïsme, et qui vivait autrefois sur la terre d’Israël, certains d’entre eux vivent dans l’état moderne d’Israël, et les autres dans divers pays du monde. »

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