D.210 – L’INEXTRICABLE TOILE D’HERBERT W. ARMSTRONG – Partie 12
Regard interne sur l’Église Universelle de Dieu
Par DAVID ROBINSON
Chapitre 11
HWA EMBARRASSÉ PAR CHRIST
Dans The Bulletin du 3 juin 1975, pp. 293-294, Herbert Armstrong explique un dilemme embarrassant auquel il se confronte :
« Quelque chose est devenu un handicap sérieux et me cause, à moi et à l’équipe de tournée, un embarras, et pas des moindres. Il nous faut dire si nous représentons l’Ambassador College ou la Worldwide Church of God.
« On me considère Ambassadeur pour la PAIX MONDIALE. Mais si je représente une ÉGLISE, ils ont immédiatement le mot “RELIGION !” en tête et cela provoque des préjudices et de la compétition religieuse. Si je tente d’éviter de me poser en croisé religieux en représentant l’Ambassador College, ils me demandent : “Où est ce collège ? Combien d’étudiants avez-vous ?” Un collège, même avec deux campus, mais n’ayant qu’une inscription de 500 à 700 élèves, semble relativement petit comparé aux universités partout dans le monde et leurs 5 000 à 68 000 étudiants.
« Christ a dit que nous devons être “prudents comme les serpents et simples comme les colombes”. Il y a quelques semaines, j’ai autorisé la formation et l’incorporation d’une nouvelle FONDATION, nommée La Fondation Culturelle Internationale Ambassadeur. Elle est à but non lucratif et destinée à servir l’humanité dans le monde entier.
« Les fondations, telles que la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller, etc., sont regardées avec grand respect. Je mentionne encore le Collège Ambassadeur, mais j’explique maintenant que nous avons formé cette nouvelle Fondation pour parrainer notre programme éducationnel mondial pour tous les peuples, à tous les niveaux. En temps et lieu, nous pourrons, dans cette nouvelle dimension de l’Œuvre, laisser tomber toute mention du Collège Ambassadeur, sauf en tant qu’institution associée. En outre, pour fins d’accréditation, il est nécessaire que cette phase de l’Œuvre soit détachée du Collège Ambassadeur, comme elle le sera légalement.
« Déjà, nous trouvons que cette nouvelle fondation ajoute un grand prestige, de la crédibilité et l’approbation. Il s’agit de quelque chose que PERSONNE NE PEUT CRITIQUER ! Elle n’a aucune connotation RELIGIEUSE ! »
Trois ans plus tard, HWA criait après ceux qui l’avaient amené à être séculier et intellectuel ! Qu’y aurait-il eu de plus séculier et de plus intellectuel que de créer une fondation similaire à la Fondation Ford ? Il est à noter que le créateur de cette fondation, Henry Ford II, s’est séparé d’elle il y a quelques années, proclamant qu’elle avait complètement perdu sa vocation première, et il ne voulait plus avoir affaire avec elle. Et je pense que la Fondation Rockefeller est bien connue des Américains pour son libéralisme humanitaire. Mais Herbert Armstrong a soif de s’associer avec ce type d’institutions alors qu’il abhorre tout lien avec son église et son collège ! Pas étonnant qu’il qualifie les membres de l’église « d’idiots de moutons ». Quoi de plus révélateur ?
Aussi, pendant qu’il s’internationalise en recherchant le soutien de « tous les peuples, à tous les niveaux et partout » et qu’il cherche activement à s’associer avec les « grands et les moins grands de ce monde », il a le culot d’écrire ce qui suit à ses « idiotes de brebis » :
« EST-CE QUE LE PEUPLE DE DIEU DEVRAIT PRENDRE UNE PART ACTIVE DANS LES MOUVEMENTS COMMUNAUTAIRES LOCAUX ? »
Dans son Rapport pastoral du 28 août 1978, il répond « Non ». Pendant qu’il se paie du bon temps avec les « célébrités », et ce, de toutes les façons possibles, il veut que les « idiots de moutons » se « sacrifient jusqu’à ce que ça fasse mal » pour favoriser son œuvre, et juste son œuvre. Il n’a jamais été dans la politique d’HWA d’aider les communautés locales via les églises locales.
Alors que Jimmy Carter discute de christianisme avec les dirigeants chinois (Carter n’est même pas ministre), Herbert Armstrong, qui professe être un ministre chrétien, ne mentionna même pas le nom de Christ dans son voyage en Chine de peur d’offenser ses hôtes. Herbert Armstrong ne semble avoir aucune crainte d’offenser Christ, par contre. Mais souvenez-vous qu’il a honte de la religion. Il préférera ne pas mentionner le seul « nom qui a été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » ! Jésus a dit : « Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est aux cieux » (Matthieu 10:32-33).
Herbert Armstrong a un désir exceptionnellement puissant de marcher parmi les grands de ce monde. En mai 1978, il écrivit à ses co-ouvriers que lui et la reine Élizabeth d’Angleterre allaient co-animer une première importante lors d’une projection cinématographique caritative à Londres. À Buckingham Palace, le personnel de la reine répliqua qu’on n’y avait jamais entendu parler d’un Herbert Armstrong. L’affaire était embarrassante pour tous. Il s’était vanté de quelque chose qui n’existait pas. Mais c’est sa façon de penser. Il veut désespérément se mêler aux milieux importants « de ce monde ». On serait bien en peine d’expliquer, en tout premier lieu, pourquoi un leader religieux, enseignant les choses qu’Herbert Armstrong a enseignées, irait parrainer une projection cinématographique.
Herbert Armstrong n’eut pas honte de se faite photographier avec son ami, le président Jomo Kenyatta, du Kenya, impliqué dans le massacre de Britanniques et dans le cannibalisme durant la révolte d’il y a quelques années. Il a aimé la photo au point de la mettre en couverture de certaines de ses publications. Il se ferait photographier avec le diable lui-même si cela pouvait contribuer à faire avancer sa position sociale. Mais quand il revient à la maison, il doit maintenir ses brebis au pas, parce qu’elles constituent la base de son pouvoir, jusqu’à ce qu’il puisse faire autrement. Elles amènent l’argent.
Les membres de l’église qui travaillaient dans le dispendieux nouvel auditorium à Pasadena se mirent à parler franchement quand des concerts de tous les genres commencèrent à amener des artistes et des équipes de soutien venus directement d’Hollywood. Ces équipes n’avaient rien de « chrétiens nés-de-nouveau ». Elles dirigent la coupe de l’industrie du spectacle. Aux yeux des personnes religieuses, ce n’est pas une bonne chose. Ici même, dans ce qu’Herbert Armstrong a lui-même appelé « la Maison de Dieu » quand il sollicitait des fonds aux membres, il y avait des techniciens et d’autres gens qui prenaient le nom de Dieu en vain de manière automatique, et d’autres qui s’exprimaient en « langage homosexuel » parmi nos gens. À au moins une occasion, on sortit précipitamment les membres de l’auditorium après une réunion sabbatique alors qu’on était encore dans le sabbat, afin d’apprêter la salle en vue de la représentation de la soirée. Pourquoi ? Eh bien, HWA était fort occupé à se débarrasser du stigmate que constituait la représentation d’une église et d’un collège, tout ça dans le but qu’on parle de lui en bien dans le jet set de New York et de Beverly Hills.
HWA se sécularise avec le Quest
Si les concerts et les spectacles ne faisaient pas l’affaire, alors le magazine Quest le ferait ! Le premier numéro, ou un des premiers, publia un important article dans lequel un homme fut impliqué dans une expérience génétique et un enfant né d’une truie ! HWA ne condamna jamais l’article. Celui-ci était si offensant que les gens avaient un mouvement de recul en le lisant. D’autres articles étaient dans la même veine. C’était incroyable. Beaucoup de documents étaient repoussants et certains prenaient le nom de Dieu en vain. Il n’y était d’aucune façon question de religion.
Lorsque Herbert Armstrong reprit totalement le contrôle de l’Église Universelle, en juin 1978, une de ses premières promesses fut de se débarrasser bientôt du Quest. Il écrivit qu’il en avait donné l’ordre à Stan Rader. Nombre de gens y virent un test. Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Presque immédiatement, le 18 juillet 1978, il rédigea dans le Rapport pastoral un compte-rendu rayonnant sur les accomplissements du Quest. Il parla de son impact vis-à-vis les « gens de haut rang de la communauté ». C’est ce qu’avait dit Robert Kuhn en janvier. Mais l’impact ne vint pas de « l’excellence » du magazine, comme l’avait dit HWA.
Il énonça que des millions de dollars avaient été investis, et d’autres le seraient encore, dans cette tentative très séculière et « intellectuelle ». Il ne pouvait plus blâmer ceux qu’il avait congédiés. C’était son projet dès le tout début. Et il avait entreprit ce projet parce qu’il voulait désespérément l’approbation du monde !
L’Ambassador International Cultural Foundation (AICF), selon son propre aveu, était destiné à faire de lui ce qu’il n’était pas ! C’est tout un aveu pour quelqu’un qui professe être le représentant de Dieu. Il a toujours condamné les libéraux humanistes, les communistes, les socialistes, les éléments démocratiques, et le voilà au milieu de tout ça !
Ce ne fut une surprise pour personne quand il joignit les Moonies à sa cause, en 1979. Il devint le champion de « toutes les églises ». il sollicita leur support dans sa cause judiciaire en Californie. Mieux valait avoir leur soutien que d’avoir à affronter seul l’État de la Californie. Où était Dieu dans tout ça ? La surprise, c’est que les membres de l’église tolérèrent toujours sa dilution de la doctrine !
Le Quest, comme d’autres projets reliés, se développa à partir du AICF que Stan Rader contrôlait.
« Pourquoi le magazine Quest ? » se demandaient constamment les gens plus réfléchis de l’Église Universelle de Dieu, pendant les deux premières années d’existence du magazine. À la fin de cette période, ils furent tellement bombardés sur d’autres points que le Quest se perdit dans la poussière de la tempête. Mais la question demeure tout aussi pertinente et importante aujourd’hui que lorsque le premier numéro fut déposé dans leur boîte aux lettres. Ceux qui prirent le temps de lire tous les articles de ce premier numéro de Quest/77 (l’édition de mars/avril) sentirent leur foi dans le leadership de l’église mise à rude épreuve.
Les entorses à l’enseignement de l’église étaient si radicales que c’en était incroyable ! Sous la couverture glacée arborant une belle illustration du Mt Everest enneigé, s’étalait une littérature avant-gardiste tellement gauchiste qu’elle aurait été inacceptable dans la plupart des publications « intellectuelles » de New York.
Il y avait une critique (favorable) du livre Laughing Last : Alger Hiss, par son fils Tony, qui jetait le doute à savoir si la justice américaine devait se préoccuper des espions russes. (Seule l’avant-garde d’extrême gauche adoptait ouvertement cette position.)
Puis, il y avait une œuvre de fiction intitulée De rerum natura, par Coraghesson Boyle, parlant d’un homme ayant eu un enfant d’une truie ! Cette histoire commençait en page 74 et elle était illustrée !
Pas étonnant que Sherwin McMichael, directeur des Opérations festivalières, se soit plaint amèrement auprès de ses camarades ministres concernant « l’art démoniaque » de ce numéro et ceux qui suivirent ! Si Bill McDowell avait été capable de voir au-delà de la façade d’HWA et savoir ce que celui-ci pensait vraiment, ou se projeter quelques années dans le futur et voir une copie du magazine Quest, il ne se serait jamais préoccupé d’un nom comme celui du Devil’s Head Lodge au Wisconsin ! Le premier numéro du Quest/77 fut précédé d’une « édition préparatoire » du Human Potential de mars/avril 1976. Il s’agissait du premier titre choisi pour le magazine. Mais des administrateurs de l’église signalèrent qu’il y avait déjà une publication qui portait ce nom.
Cette pré-édition était remplie d’illustrations et de littérature sur les gens du Tiers-monde et saupoudrée de judaïté humaniste. Ce mélange et cette saveur a été fort bien préservée dans les numéros suivants, même sous un autre nom et un changement de personnel. La perspective libérale humaniste est indéniable. La ligne éditoriale dans son ensemble exclut la moindre allusion que Dieu puisse exister. La seule exception que j’ai pu découvrir, c’est l’usage profanatoire du nom de Dieu, comme dans The Green Bay Monster (Le monstre de Green Bay) apparaissant dans le numéro de mars/avril 1977.
En cela, on n’y verra pas une grande exception en cette époque de déchéance, sauf que cette publication est un magazine de l’Église Universelle de Dieu ! Cette église admet publiquement qu’elle injecte des millions et des millions de dollars dans ce périodique. Et tout cela s’est fait dans le même laps de temps où HWA écrivait sans cesse aux membres pour exiger de plus en plus d’argent.
Pourquoi ? Comment se fait-il que de « l’argent des dîmes de Dieu » soit canalisé vers un projet qui n’admet même pas l’existence de Dieu ? Un des récits du premier numéro (qui est supposé donner le ton aux parutions subséquentes) parle d’un « inventeur » qui se dit capable de photographier le « Dieu mort » ! Cet écrivain détaille de manière fort réaliste la monstruosité du cadavre repoussant de Dieu ! Cet article donne substance à des rumeurs circulant à l’effet que le personnel du périodique « ne laissera aucun chrétien leur dicter quoi mettre dans leur magazine ». HWA aurait écrit aux membres qu’il était pour rédiger l’article principal de chaque numéro. (Non seulement n’a-t-il pas écrit l’article principal du premier numéro, mais il n’a jamais eu d’article dans aucune publication.) À la fin de 1978, il a annoncé aux membres que son nom était en tête de la case éditoriale. Ce n’est pas le cas et ne l’a jamais été. Vérifiez vous-mêmes.
Voilà une anomalie qui exige une explication. Or, quand les membres suggèrent timidement qu’ils aimeraient mieux comprendre, ils se font dire carrément que ce n’est pas de leurs affaires ! On leur dit que Christ dirige Son « apôtre » dans les moindres détails. Est-ce que d’humbles membres de l’église vont se mettre à « questionner Christ » ? Ne croient-ils pas que Christ sait ce qu’Il fait ? Où est leur foi ? S’en suit un silence de mort.
Mais la question demeure ! Elle ne s’envole pas. Pourquoi le Quest ? Pourquoi de 7 à 10 millions de dollars ont-ils été engloutis dans des illustrations et de la littérature tellement en dehors de la doctrine de l’église ? Il doit y avoir une réponse. Et cette réponse doit être sensée.
En juin de 1975, HWA a écrit au ministère pour expliquer le besoin de la Fondation Culturelle Internationale Ambassadeur et annoncer sa formation et son financement. Il y déclarait être gêné de devoir dire à l’étranger qu’il était relié à une église ou même un petit collège comme l’Ambassador College. Il voulait de bonnes et solides institutions de soutien qui lui fourniraient une meilleure image. Il demandait que son image ne sous-entende jamais qu’une église était derrière, sous quelque forme que ce soit. Il n’y avait pas de doute que le Quest ne le désappointerait pas à cet égard.
Une fois que le Quest commença à être publié, HWA ne tarit plus d’éloges envers son « excellence », son succès et du bénéfice qu’il lui rapportait en lui « ouvrant les portes ». Le 22 novembre 1978, il écrivit aux co-ouvriers : « Quest/78 est maintenant reconnu comme le magazine de la PLUS HAUTE QUALITÉ aux Etats-Unis. » Il ne dit pas qui ni combien de gens reconnaissaient son magazine. Il ne critiqua pas ce qui y était publié, qu’importe son contenu impie comparé à ses propres enseignements à l’église. Il écrivit plutôt que le magazine n’avait jamais été destiné aux membres. (Peu après cette lettre, il demanda aux membres de s’abonner parce que trop peu de gens reconnaissaient la « haute qualité » du magazine et qu’on avait besoin de plus d’abonnés payants.)
Encore une fois : quelle était la fonction véritable du Quest ? Quelles portes devait-il ouvrir ? Pourquoi ? Une chose est parfaitement claire : le magazine n’était pas destiné à publier l’évangile de Christ.
Une fois que l’on eut communiqué aux membres la formation de la fondation (AICF), ceux-ci crurent en grande partie qu’HWA allait opérer la « volonté de Dieu » à l’endroit des personnages haut placés et sans méfiance. Beaucoup de ces leaders se retrouveraient soudainement convertis en se demandant ce qui s’était passé. Dieu prend des chemins merveilleux pour opérer des merveilles, pensait-on. Leur « apôtre » allait battre ces gens-là à leur propre jeu ! Évidemment, cela ne devait jamais arriver, et ce n’était d’ailleurs pas ce qui avait été planifié. Les personnes informées et éduquées savent voir au travers de l’image savamment cultivée d’HWA, même au sein d’une société autoritaire et étroitement réglementée.
En janvier 1978, les plaintes des membres de l’église s’étaient accumulées suffisamment pour que soient nécessaires quelques explications pouvant justifier le Quest.
Parmi les personnes qui occupaient des postes de second ordre au niveau hiérarchique, il y en a peu qui notèrent de manière intéressée que deux hommes de l’église, et deux seulement, étaient impliqués de façon significative dans le Quest, c’est-à-dire, Stan R. Rader et Robert L. Kuhn. La signification de ce fait n’échappa pas aux observateurs minutieux. Les surveillants hiérarchiques dans l’église avaient le sentiment qu’en 1977, Robert Kuhn travaillait pour Ted Armstrong. Ted lui-même semblait le croire. Toutefois, à des postes subalternes, il y en avait d’autres qui avaient conscience que Robert Kuhn travaillait pour Stan Rader, spécialement en ce qui regardait la haute politique. C’est avec cette toile de fond que l’on doit comprendre certaines remarques faites par Robert Kuhn à un groupe de ministres durant la conférence de cette année-là. À l’un de ces groupes, il expliqua la fonction et la valeur du magazine new-yorkais. Voici à peu près ce qu’il dit :
L’église a eu ses problèmes, comme ceux survenus au début de la décennie. L’église ne pouvait plus se permettre de mauvaise publicité ; nous devions donc avoir les médias de notre bord. Les gens (très peu nombreux) qui ajustent le tir dans les médias nationaux se concentrent à New York. Si nous les contactions et qu’ils nous trouvaient amicaux, ils étaient en mesure de faire beaucoup pour nous. C’est ainsi que ça fonctionne (et ici, Robert Kuhn baissa la voix encore plus bas, comme si, même dans la plus stricte des confidences, il y avait des choses qu’il n’aurait pas dû nous dire.)
Un reporter ou un journaliste énergique déterrerait alors une histoire réellement juteuse sur l’église et l’écrirait. Il l’apporterait à son rédacteur qui penserait que c’est très bon. Mais, à cause de nos contacts acquis par le Quest et de nos arrangements antérieurs, une note arriverait d’un bureau situé au sommet disant que ce genre d’article est « dépassé » ou « qu’il ne vaut pas la peine d’être publié », ou alors qu’il y a eu un « changement dans la politique éditoriale », ou toute autre raison fournie pour que l’article ne soit pas publié. Il serait mort dans l’œuf. L’église en tirerait bénéfice. Robert Kuhn expliqua que ce pouvoir constituait la valeur intrinsèque du Quest et, à cause de cette fonction, ça valait les millions dépensés pour lui.
Je me demande si, en janvier 1978, Robert Kuhn savait jusqu’à quel point on aurait besoin de ces contacts l’année suivante, pas pour couvrir les problèmes de Ted, mais pour ralentir les mauvais articles écrits au sujet d’HWA et de Stan Rader ?
Peut-être Robert avait-il raison. Pourquoi l’église aurait-elle dépensé tant de millions dans ce genre de publication séculière ? Pourquoi faire ça au lieu de construire des bâtiments locaux pour l’église, par exemple ? Sept millions de dollars en argent comptant, ç’aurait été assez pour construire un nombre respectable de bâtiments locaux du type le moins dispendieux pour l’église, et ce, dès le début de 1976. La valeur accrue de ces bâtiments serait aujourd’hui considérable.
Qu’est-ce donc que l’on devait tellement cacher pour qu’HWA soit prêt à aller si loin ? Et est-ce que ce genre de dissimulation est la bonne façon chrétienne d’agir ? Le christianisme ne requiert-il pas la confession, la contrition et le repentir, suivis de la miséricorde et du pardon ? Qu’est-ce que l’église a enseigné ? Les dirigeants de l’église ont-ils été pris dans une spirale de dilution des doctrines fondamentales de l’église à cause de ses actions ? On dit que les actions parlent plus fort que les mots. Mais les pièces commençaient alors à tomber en place. Le portrait complet du casse-tête devenait plus clair.
Voici un autre événement en rapport avec tout ceci. Pendant les troubles de janvier 1979, lorsque HWA exigea de grosses sommes d’argent des membres et quand les finances furent si serrées que des chèques de paye des employés rebondirent, le Quest poursuivit, comme d’habitude. Il parraina même un sweepstake.
En juin 1978, lorsque HWA écrivit aux membres pour leur dire qu’il avait donné instruction à Stan Rader de se débarrasser immédiatement du Quest, les observateurs chevronnés attendirent pour voir ce qui allait se passer. Ils n’eurent pas à attendre très longtemps. Stan réagit dès le mois suivant.
C’est le 3 janvier 1978 que le ministère fut informé pour la première fois du rapport d’HWA sur ce qu’il surnommait son « comité de directeurs prête-nom ». Imprimé dans le Rapport Pastoral du 18 juillet 1978 et accompagné de longs commentaires de Stan Rader, ce compte-rendu se voulait une réaction face à la promesse du mois précédent d’HWA de se départir du Quest. Stan dit aux ministres qu’il avait eu un long entretien avec HWA à ce sujet et que ce dernier était en parfait accord avec lui. La voie fut préparée psychologiquement par le ministère pour que les membres acceptent la continuité de l’association de l’église et du Quest. C’était un chef-d’œuvre de conditionnement mental.
On en profita aussi en même temps pour renvoyer tous les membres de l’église du personnel du magazine. Il n’y aurait donc plus de fuite d’information vers les fonctionnaires de l’église sur des questions qui n’étaient censément pas de leurs affaires !
Mais revenons-en au rapport d’HWA. Il contenait des renseignements qui devinrent de plus en plus intéressants à mesure que les événements se déroulèrent. Dans ce compte-rendu, il déclare avoir donné la responsabilité première de l’opération à Stan Rader, et non à Robert Kuhn ! Il mentionne l’importance d’exercer un impact sur « les personnes du plus haut niveau de la communauté ». Robert Kuhn avait souligné cet impact sur les gens les plus haut placé dans la communauté de la presse de New York. Beaucoup de gens eurent l’impression qu’HWA et Robert parlaient des mêmes personnes !
HWA admet qu’il y a eu des articles et des illustrations dans le Quest ayant semblé en conflit avec les enseignements fondamentaux de l’église et leurs valeurs sous-jacentes. En d’autres termes, les membres ne devaient pas faire confiance à leur perception visuelle ou au sens direct des Écritures ; ils devaient plutôt se fier à un homme : HWA !
Dans le dernier paragraphe, il poursuit en disant qu’on devait être en parfait accord et que tous devaient être « d’un seul esprit » à ce propos. On ne devait permettre aucune opposition contre le Quest.
Voici les commentaires d’HWA du 3 janvier 1978, faits lors d’une réunion du Comité des Directeurs concernant le AICF et le magazine Quest, et tirés du Rapport Pastoral du 18 juillet 1978 :
« J’ai approuvé la Fondation et le QUEST/77. Je sais que Stan Rader et Robert Kuhn ont été précis en prédisant les résultats de leurs efforts créatifs. J’ai personnellement constaté ce que la Fondation et le QUEST/77 ont fait pour moi et l’œuvre lors de mes efforts outremer ces trois dernières années. Je n’ai pas lu chacun des numéros du QUEST/77, mais j’ai donné mon plein accord et mon autorité à Stan Rader pour accomplir le meilleur [en dehors des professionnels] et faire un succès du QUEST/77.
« Je sais que le QUEST/77 [et maintenant le QUEST/78] a été fort bien reçu là où on le destinait, particulièrement dans certains milieux que nous ne pourrions probablement pas atteindre par nos autres moyens. Cela nous a donné plus de prestige et nous a aidé à contourner les attaques de nos ennemis à cause de son impact chez les personnes de haut rang dans la communauté.
« Mais je suis conscient de certains problèmes causés par le QUEST/77. Bon nombre de ces difficultés proviennent de ce que plusieurs membres et même certains ministres ne réalisent pas que le QUEST/77 n’était pas sensé être un véhicule pour toucher tous les gens, même directement quelqu’un, grâce aux idiomes et au message bibliques. En plus, il s’est créé de l’inquiétude dans l’église quand sont apparus des articles et des illustrations qui ont semblé en conflit avec nos valeurs fondamentales sous-jacentes et ayant semblé en contradiction avec nos enseignements de base.
« Nous devons combattre et éliminer cette confusion et être d’un seul esprit concernant l’efficacité du QUEST/77 comme moyen de porter l’évangile au monde. De plus, je suis conscient que le QUEST/77 peut avoir exercé sur notre budget un impact plus grand que ce que j’avais anticipé et peut-être plus grand que ce qu’avaient prévu nos financiers. En conséquence, on peut restreindre le QUEST/77 ou même l’abandonner s’il coûte trop cher ou s’il nous empêche d’accomplir notre œuvre dans d’autre domaines reliés plus directement à notre grande mission. Le coût des opérations du QUEST/77 doit être réduit pour l’œuvre ou on peut le vendre, ou même l’abandonner si sa publication régulière est pour diminuer notre habilité à accomplir notre mission. »
Cette note envoyée au ministère préparait le terrain pour ce qui devait suivre quatre mois plus tard, dans une lettre co-ouvrière datée du 22 novembre 1978. Cette lettre expédiée à ses contributeurs, ceux de l’église comme ceux d’en dehors, fut un chef-d’œuvre de tous les temps, qu’elle soit venue d’HWA ou de Stan. Peut-être les deux ont-ils travaillé longtemps sur elle. En tout cas, il s’agissait d’une œuvre de maître vendeur. [Nous vous en faisons ci-après la traduction.]
« 22 novembre 1978
« Chers frères et co-ouvriers en Jésus-Christ,
« Je dois faire appel à votre aide quant aux affaires reliées à notre prédication de la GRANDE MISSION VERS LE MONDE ENTIER en préparation au retour de Christ dans son RÈGNE.
« À la fin de juin dernier, au moment où je souffrais d’un traumatisme personnel, ayant la tâche très pénible d’excommunier mon propre fils de l’Église de Dieu, j’eus le sentiment que nous devions nous débarrasser du Quest/78 et je crois vous avoir écrit que j’avais donné instruction à M. Rader de nous en défaire. Je pense que je fus probablement influencé à ce moment-là par le fait que mon fils était violemment contre et, étant donné son animosité personnelle, contre tout ce qui impliquait M. Rader.
« Toutefois, aussitôt que j’examinai le problème qui se poserait advenant le cas où l’on s’en débarrasserait, c’est-à-dire, le laisser mourir, cela nous coûterait approximativement de 1 à 1½ million $ pour nous acquitter des engagements actuels. De plus, cela nous couvrirait de ridicule aux yeux de l’industrie de la presse et nous occasionnerait une publicité désobligeante dans les médias ― les journaux et les magazines de nouvelles.
« J’ai décidé qu’il était préférable d’attendre quelques mois, laisser passer le mot dans l’industrie que le Quest/78 pourrait être à vendre. Cela nous a amené quelques offres provenant de deux ou trois réseaux majeurs de la télévision et de la radio. Ces réseaux veulent pénétrer d’autres champs d’affaires à part la télévision et la radio. Par exemple, il y a peu de gens qui soient au courant que la CBS a acheté, il y a quelques temps, l’usine de piano Steinway de New York. Les trois réseaux entrent maintenant dans le domaine des magazines. Deux nous ont approchés dans le but de faire du Quest/78 leur magazine phare de qualité.
« Quest/78 est RECONNU aujourd’hui comme étant le magazine de LA PLUS HAUTE QUALITÉ aux Etats-Unis. Cela ajouterait un prestige considérable à l’un ou l’autre de ces réseaux.
« De la même façon, il commence à ajouter un prestige considérable à l’Église Universelle de Dieu.
« Déjà, son important prestige nous permet d’acheter du temps d’antenne à la télévision et à la radio. Couplé aux dépliants illustrés décrivant l’Auditorium Ambassadeur et ses spectacles de concerts artistiques, ainsi que la Fédération Culturelle Internationale Ambassadeur, il en résulte que l’on nous a ouvert un site de Fête où l’on n’avait jamais permis auparavant à un autre conclave ecclésiastique d’avoir lieu. Il permet également à l’œuvre de sauver de grosses sommes d’argent dû au fait qu’à cause de ce prestige, plusieurs organisations nous donnent accès gratuitement aux sites de Fête.
« Le Quest n’a jamais été prévu comme publication religieuse ou évangélique. Or, même si Dieu nous a appelés à SORTIR du monde et de ne pas en faire PARTIE, NOUS DEVONS VIVRE DANS LE MONDE, et nous devons aller VERS le monde avec le message de l’évangile de Christ. Pour porter l’Œuvre de Dieu, nous devons traiter avec le monde, bien que nous ne soyons pas du monde. J’en suis maintenant venu à réaliser que le Quest nous donne une bonne image et nous favorise aux yeux de ceux avec qui nous avons à traiter dans L’ŒUVRE DE DIEU.
« Donc, je dois vous informer que le portrait a changé en ce qui a trait au Quest.
« La semaine dernière, j’ai envoyé M. Rader à New York pour examiner minutieusement la situation ― combien nous avons investi dans le magazine ― quand serons-nous « dans le noir » et quand ferons-nous des profits ― combien devrons-nous investir en plus pour que le magazine devienne financièrement indépendant et rapporte.
« J’ai maintenant tous les faits et les chiffres, en plus des estimations ultra conservatrices pour les mois et les années à venir.
« Un problème m’est apparu pour lequel je dois prendre une décision MAINTENANT. Quest fut d’abord un bimestriel ― six numéros par année. Nous n’avons pas terminé notre deuxième année, mais cette année, il a été étendu à sept par an ― avec un numéro de décembre offert comme bonus sans coût d’abonnement additionnel. La question se pose maintenant à savoir si nous devrions en faire un magazine MENSUEL. Plusieurs magazines mensuels sautent deux mois durant l’été et ne publient que DIX numéros par an.
« Les gens de la publicité ont constaté ce que j’aurais pu leur dire qu’ils trouveraient : une grande difficulté à vendre de l’espace publicitaire. Or, vous savez probablement qu’aucun magazine ou journal ne peut exister en ne se fiant qu’aux revenus d’abonnement. C’est la PUBLICITÉ qui paie les factures et qui les maintient en affaires.
« Vous savez, pour la plupart, que je possède une expérience de vingt ans dans le domaine de la publicité dans les magazines et les journaux. Ce que j’y ai appris est toujours vrai aujourd’hui. J’ai commencé à Chicago comme représentant d’un journal bancaire dont la circulation s’étendait sur sept états. J’ai effectué des enquêtes d’envergure qui amenèrent des manufacturiers de tracteurs à faire de la publicité dans les journaux bancaires. Mais pas uniquement avec ce magazine de seulement cinq états. Je me suis aperçu que les acheteurs d’espace publicitaire des agences de publicité et les gérants publicitaires des corporations manufacturières achètent par contrats annuels et en vue d’une circulation nationale. Je constatai qu’en ajoutant huit autres journaux bancaires, ce qui me donnait une couverture NATIONALE, je pouvais vendre une pleine page, et même deux pleines pages pour tous les neuf journaux, alors que je ne pouvais vendre le plus petit espace pour UN seul magazine ne couvrant que cinq états. Ayant appris comment se vend la publicité dans les magazines, je comprends parfaitement la difficulté que le personnel de vente de publicité du Quest peut rencontrer, ne serait-ce que pour vendre UN SEUL espace ! Dans le domaine de la publicité des magazines, les agences et les gérants de publicité achètent À L’ANNÉE OU RIEN ! Je crois que le personnel de vente de publicité du Quest a fait un travail exceptionnel en vendant autant que faire se peut pour un magazine ne sortant que sept fois par année.
« Or, je crois que beaucoup d’entre vous savez que j’ai toujours dit qu’une décision sage nécessite que l’on possède TOUS les faits avant de prendre cette décision.
« Je vais vous donner les faits et les chiffres réels. Nous sommes engagés à publier le Quest/79 au moins jusqu’à la fin de l’année fiscale, soit le 30 juin de l’année prochaine. Jusqu’au 8 novembre de cette année (1978), nous avons déjà investi 5,6 millions $. Le déficit maximum de la marge brute d’autofinancement que nous aurons à effacer pendant l’année 1978 est de 1 410 000 $. Nous sommes déjà, et en définitive, engagés pour la moitié, de toute façon ― jusqu’au 30 juin. Pour passer au travers de 1980, nous devrons subvenir à un montant de 903 000 $. Nous projetons que 1981 nous coûtera 95 000 $ et 1982 devrait produire pour l’Œuvre un profit de 334 000 $.
« J’ai bien d’autres chiffres détaillés relatifs à l’analyse des coûts éditoriaux, des coûts du département de la publicité, des coûts de production, etc.
« Cela se résume ainsi : nous sommes déjà engagés pour la moitié du déficit de 1979, 705 000 $, ce qui fait un total d’investissement, depuis les débuts, de 6 305 000 $. Et nous prévoyons encore débourser 1 703 000 $ additionnels pour les années 1979 à 1981. Nos projections démontrent que 1982 produira un profit de 334 000 $ à l’Œuvre. Et il est bien entendu que chaque année future verra augmenter le profit.
« Considérons un autre facteur. L’industrie des magazines est à son apogée, en ce moment. De nombreux nouveaux magazines ont vu le jour, ces deux dernières années, et les magazines établis sont remplis de publicité.
« Sans doute le PLUS IMPORTANT DE TOUT, c’est que le Quest m’accorde, ainsi qu’à l’Œuvre, un BIEN PLUS GRAND PRESTIGE et davantage de CRÉDIBILITÉ aux yeux des leaders gouvernementaux, dans l’effort que nous déployons à ouvrir leur porte pour livrer le message de l’ÉVANGILE de Christ à leur peuple. C’est notre MISSION !
« Il m’incombe donc, maintenant, de prendre les décisions suivantes :
« 1) Si nous nous débarrassons du Quest immédiatement en le sortant du marché, je vous ai démontré ci-haut que nous aurions quand même à rencontrer nos lourdes obligations actuelles, soit 705 000 $ additionnels ; nous perdrions beaucoup de prestige et risquerions d’être la risée de la presse publique. Étant donné les deux acheteurs potentiels qui nous ont approchés afin que nous leur VENDIONS le magazine, vous pouvez pleinement constater que je dois décider que nous ne quittions pas maintenant.
« 2) Puisque nous ne nous en départirons pas tout simplement en le fermant et que nous attendrons, à tout événement, jusqu’à ce que nous ayons des offres fermes de nos acheteurs potentiels, je dois donc décider MAINTENANT de maintenir le nombre de numéros annuels au chiffre peu commode de sept, ou y aller pour DIX, ce qui sera vu dans l’industrie médiatique comme une publication s’étendant sur toute l’année. J’ai décidé. Nous y allons maintenant pour DIX, et nous accorderons aux abonnés qui souscrivent MAINTENANT une année complète d’abonnement pour le même prix que nous chargeons actuellement pour sept numéros. Si nous vendons le magazine à l’un des réseaux, le Quest deviendra un achat bien plus désirable à leur yeux qu’avec les sept numéros présents. Donc, même si nous le vendons, nous DEVONS y aller pour dix numéros.
« Jusqu’à date, je n’ai pas décidé que nous ne vendrions PAS. J’attends de voir ce qui va se développer dans les deux ou trois prochains mois. Toutefois, il y a des raisons de croire que ce qui se développe nous indique fortement qu’il serait mieux pour l’Œuvre de garder le magazine. Nombre de ministres de haut rang nous poussent à le garder. Encore une fois, j’ai besoin de temps pour prier à cet effet, afin de voir les choses selon la perspective de DIEU. Je prendrai alors la décision selon ce que me dictera Dieu et en considérant TOUS les faits.
« Je voudrais ajouter un commentaire. J’ai toujours prêché que la VOIE DE DIEU est la voie de l’EXCELLENCE. Dieu dit : “ Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir ” (Eccl. 9:10). Tout ce que Dieu a créé et fabriqué est “ TRÈS BON ”. J’ai tenté le plus consciencieusement possible, sous Christ, de bâtir l’Église de Dieu, l’Œuvre et le Collège de cette manière.
« Le Quest est maintenant reconnu comme le magazine situé au SOMMET de la QUALITÉ dans notre pays. Il est voué à la “ recherche de l’EXCELLENCE ”. J’espère que vous me pardonnerez de dire que je demeure juste assez humain pour ressentir une certaine fierté (pas de la vanité) du fait que, si mon nom apparaît dans le titre d’un magazine national séculier en tant que Fondateur et Président, il apparaît dans le magazine reconnu au sommet de la QUALITÉ, “ à la recherche de l’EXCELLENCE ”.
« Cela m’amène encore au fait que, même si Dieu nous a appelés à sortir du monde, nous devons rester DANS le monde et nous avons pour mission d’aller VERS lui avec l’Évangile de Christ.
« Et, bien que je veuille vous encourager à mettre LA BIBLE en priorité sur la liste de vos lectures, ensuite La Pure Vérité, le Good News et le Worldwide News (maintenant restauré), vous lisez pourtant, dans le domaine séculier, vos journaux et d’autres magazines, peut-être ― et vous regardez probablement des émissions de nouvelles et d’autres programmes télévisés, même si vous êtes, ou devriez être, prudents en sélectionnant les programmes télé qui sont bons et appropriés au peuple de Dieu.
« Abonnez-vous. Le Quest/79 n’est PAS un magazine religieux ou d’évangélisation et ce n’est pas son intention. Mais il a UNE INFLUENCE INSPIRANTE sur ce monde. Il n’apportera pas le salut spirituel, mais il va influencer ses lecteurs vers les VRAIES VALEURS, vers des standards plus élevés.
« Ci-inclus, vous trouverez un bon de commande ― dix numéros pour le prix demandé jusqu’ici pour sept ― et, tant que la quantité le permettra, une brochure illustrée. (Si votre brochure n’est pas incluse avec cette lettre, vous en recevrez une dans un prochain envoi.) Il est canalisé vers la potentialité HUMAINE du caractère, la qualité et l’excellence sur le plan humain, comme la Pure Vérité le fait sur le plan SPIRITUEL.
« Lisez ces brochures. Montrez-les à vos amis non membres, à vos voisins et à votre parenté. Abonnez-en quelques-uns. Vous constaterez qu’ils vous respecteront davantage pour cela. Pourquoi ne pas montrer la brochure (nous vous en fournirons des copies additionnelles sur demande) à votre médecin, à votre dentiste, à ceux qui possèdent des salles d’attente ayant des magazines disposés à la lecture de leurs clients et patients ?
« Frères, avec l’Église de Dieu et les prières du peuple de Dieu pour le soutenir, nous pouvons certainement nous attendre à ce que son avenir nous soit beaucoup moins coûteux et bien plus profitable. Je vous demande donc de prier là-dessus comme je le fais et que je prie pour VOUS !
Avec amour, au nom de Jésus,
(signature d’Herbert W. Armstrong)
Dans le premier paragraphe, il demande de l’aide. Puis, il poursuit en produisant un homme de paille, son propre fils Ted, et il l’assomme dans le second paragraphe. Il se « rappelle » vaguement avoir écrit aux membres qu’il promettait de se débarrasser du Quest. Mais tout était de la faute de Ted. Ensuite, il explique qu’il serait trop onéreux pour l’église de se défaire du magazine. L’église ne pouvait tout simplement pas se passer d’un atout aussi précieux ! Pourquoi ? Deux des trois réseaux majeurs de la télévision avaient très envie du magazine. Et ça n’en finit plus. Il touche toutes les cordes et justifie l’opération entière aux yeux de ses « idiots de moutons ».
Il étale même les nombreux millions de dollars que l’opération coûte à son église qui vit de sérieux problèmes financiers. Il déclare de nouvelles et lourdes dépenses en raison de l’accroissement du nombre de numéros par année.
Il annonce qu’il a déjà pris une décision majeure en insistant, non seulement pour que les membres s’abonnent au magazine, mais qu’ils vendent également des abonnements auprès de leurs amis, de leurs parents et de leurs voisins !
Tout cela fut fait au moment même où HWA critiquait l’intellectualisme et le sécularisme des « libéraux » qui, suppose-t-on, fomentent une conspiration pour s’emparer de l’église ! Quiconque a lu le Quest s’aperçoit immédiatement qu’il n’y a pas de magazine plus « intellectuel » et séculier ! Les gens intelligents ne peuvent que secouer lentement la tête de perplexité face à ce qui se déroule devant leurs yeux. Ils doivent se demander quelle est cette main secourable « invisible » qui vient en aide à Stan Rader…