La génération génocide
Bulletin du pasteur Chuck Baldwin
16 janvier 2025
Tout ce qu’a fait ou n’a pas fait Joe Biden pendant son mandat de quatre ans sera toujours assombri par sa complicité calleuse dans le Génocide de Gaza. Il sera à jamais connu sous le nom de Genocide Joe. VOILÀ son héritage.
De la même façon, l’histoire rappellera toujours la complicité des églises évangéliques d’Amérique dans le génocide d’Israël à Gaza. C’est une tache qui ne va cesser d’aller en s’élargissant.
J’ai été agréablement surpris de lire une lettre écrite par un chrétien palestinien – PAS à cause de l’homme qui l’a écrite, mais parce qu’elle a été publiée sur un site baptiste. Les baptistes et les charismatiques ont formé le plus gros groupe d’évangéliques soutenant le génocide à Gaza – ou, à tout le moins, ont refusé de le condamner. Donc, il est rafraîchissant de savoir qu’il y a au moins un rédacteur ou éditeur baptiste qui offre à un chrétien palestinien une plateforme sur laquelle il peut dire aux chrétiens la vérité au sujet du vil péché par le silence concernant le génocide d’Israël à Gaza qui a enveloppé une majorité d’évangéliques chrétiens d’Amérique.
Le chrétien palestinien qui a écrit la lettre s’appelle Jack Nassar. Voici quelques extraits de son article déchirant (l’emphase se trouve dans l’original) :
À notre ère de technologie avancée, où les connections globales ne se trouve qu’à un clic, un cri désespéré fait écho provenant de la Bande de Gaza – un cri provenant d’un territoire endurant tout le poids de plus de cinquante-sept ans d’occupation israélienne et un blocus brutal qui le suffoque depuis plus de dix-sept ans. La souffrance de Gaza ne se résume pas seulement à un conte de survie ; c’est un austère témoignage des relations humaines fragiles s’effilochant entre les mains cruelles des combats de pouvoir géopolitiques.
Dans les dix derniers mois, le peuple de Gaza a regardé avec désespoir ses infrastructures s’écrouler autour de lui, particulièrement les réseaux qui le relient les uns aux autres et avec le monde extérieur. Cette dévastation a non seulement rompu les liens vitaux des Palestiniens, mais elle a également approfondi les cicatrices émotionnelles et psychologiques qu’ils portent, à Gaza comme à travers le monde.
En tant que disciples de Christ, 1 Corinthiens 12:26 nous rappelle ceci : « Et soit que l’un des membres souffre quelque chose, tous les membres souffrent avec lui. » Le génocide de Gaza est bien davantage qu’une crise géopolitique, c’est une tragédie profondément humaine qui nous fait signe, comme chrétiens, de réagir avec compassion, prière et action inébranlable. Derrière chaque titre de nouvelles se cache un récit tragique – les sanglots désespérés d’une mère, les peurs indicibles d’un père, des enfants qui se languissent d’avoir le simple réconfort d’une voix à l’autre bout du fil.
Imaginez la terreur d’une personne blessée, piégée dans les ruines de ce qui était autrefois sa maison, incapable d’appeler à l’aide parce que les lignes de communication ont été détruites. Combien de vies ont été perdues, pas seulement à cause des bombes, mais aussi à cause du cruel isolement qui s’en suit ? Dans ces moments-là, la communication est aussi essentielle que l’eau – un lien face aux ténèbres.
Proverbes 31:8-9 nous implore : « Ouvre ta bouche en faveur du muet, pour le droit de tous ceux qui s’en vont périr. Ouvre ta bouche, fais justice, et fais droit à l’affligé et au nécessiteux. » Pour le peuple de Gaza, ce commandement n’est pas seulement un appel à l’action, C’est un impératif moral qui parle au cœur de notre foi chrétienne.
Dans Jean 14:18, Jésus nous a promis : « Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai vers vous. » Pourtant, la rupture des liens de Gaza avec le monde en a laissé plusieurs avec le sentiment d’être orphelins, d’être abandonnés au moment où ils en ont le plus besoin.
Dans un monde où la technologie est célèbre pour sa capacité à nous unir, il est douloureusement ironique de voir que ces avancements mêmes servent d’armes contre Gaza, une communauté déjà dépouillée de ses droits et de ses nécessités de base. Ce génocide dépasse les frontières de la politique ; c’est un appel à la compassion, à la solidarité et à l’action chrétiennes.
Jacques 2:15-16 nous met au défi : « Et si le frère ou la sœur sont nus, et manquent de ce qui leur est nécessaire chaque jour pour vivre, et que quelqu’un d’entre vous leur dise : allez en paix, chauffez-vous, et vous rassasiez ; et que vous ne leur donniez point les choses nécessaires pour le corps, que leur servira cela ? »
La tragédie qui se déroule à Gaza n’est pas seulement un échec de gouvernance, c’est un échec de notre humanité collective. C’est un rappel austère que, même en notre monde de connections, il y a des endroits enfouis dans le silence, oubliés par une société globale qui s’enorgueillit de ses prouesses technologiques tout en fermant les yeux sur la souffrance humaine.
Il est temps de briser ce silence, d’amplifier les voix noyées dans l’injustice, de tendre une main de compassion par-delà les frontières. Nous devons prendre au sérieux notre responsabilité de chrétien – être la voix des sans voix, offrir un soutien global et amener l’histoire de Gaza des ténèbres à la lumière.
Que nos actions reflètent les valeurs que nous prêchons – valeur de connections, de compassion et d’humanité. Offrir de l’aide et de la solidarité à ceux qui sont assiégés à Gaza est non seulement un devoir chrétien, c’est un investissement dans la paix et la stabilité de notre monde. En ces temps éprouvants, agissons avec un esprit d’humanité dynamique en amenant cette histoire des ténèbres à la lumière, en affirmant que le partage de notre humanité ne connaît pas de limites.
La Bible nous rappelle que chaque être humain est fait à l’image de Dieu, méritant dignité et respect. Par nos actions et nos paroles, nous pouvons refléter l’amour de Christ et apporter de l’espoir à ceux qui souffrent.
Jésus a dit : « Bienheureux sont ceux qui procurent la paix ; car ils seront appelés enfants de Dieu ! » (Matthieu 5:9). Il est de notre devoir d’œuvrer pour la paix, de parler contre l’oppression, de nous dresser avec les marginalisés.
En réfléchissant à la situation critique de Gaza, n’oublions pas la foi indéfectible des chrétiens palestiniens, particulièrement ceux de Gaza qui continuent de rendre culte dans des églises endommagées en s’accrochant à leur foi sous le siège et le génocide. Ces communautés, enracinées dans la terre de notre Sauveur, incarnent l’esprit endurant de l’amour et du sacrifice de Christ. Leur foi et leur résilience nous rappellent l’héritage chrétien partagé et la responsabilité que nous portons de nous dresser avec eux en solidarité et en prière.
Je le confesse, je n’ai pu lire les paroles de Nasser sans verser de larmes.
Comment, au nom du ciel, des évangéliques, qui professent Jésus-Christ en tant que leur Sauveur et qui déclarent faire partie du Corps de Christ, peuvent-ils, non seulement demeurer dans un silence abject et apathique devant ce massacre d’innocents, mais aussi (en beaucoup de cas) soutenir avec enthousiasme et publiquement ce massacre ?
Cela démontre en temps réel l’aveuglement complet des yeux, la surdité des oreilles, la dureté du cœur et l’ensorcellement de l’esprit causés par le fait de suivre les enseignements du sionisme chrétien. Au nom de l’eschatologie, les évangéliques ont perdu leur humanité.
Dans les années et les générations à venir, nos enfants et nos petits-enfants vont apprendre le génocide de Gaza (avec toutes ses horreurs) et ils vont nous demander innocemment et avec intensité : « Papa (Maman, Grand-papa, Grand-maman), savais-tu que cela arrivait ? Que faisais-tu pendant que cela arrivait ? »
C’est vraiment ironique, parce qu’en grande partie, les évangéliques méprisent Biden. Or, pour le restant de l’histoire, les évangéliques d’aujourd’hui vont partager l’héritage de Biden comme étant la Génération génocide.