D.192 – Citations de chercheurs français du début du 20e siècle qui questionnaient déjà la théorie de l’évolution

evolution

NDLR: Extrait du très intéressant site de Christian Lefèvre Science et Vérité.

La critique de l’évolution est-elle seulement d’origine récente et américaine ?

Contrairement à ce que l’on pense souvent, la majorité des biologistes français du début du XXe siècle avaient déjà fait suffisamment d’observations scientifiques pour constater le manque de fondement de la théorie, à tel point que celle-ci fut officiellement reconnue comme non crédible et parue sur le point d’être abandonnée.

Voici quelques citations de chercheurs français de l’époque. Presque tous étaient transformistes (évolutionnistes).

« Les fossiles les plus anciens sont ceux d’animaux aussi complexes que les animaux actuels. Ce sont des êtres déjà élevés, et ayant une organisation définitive bien caractérisée (Polypiers, Mollusques, Arthropodes, Brachiopodes, Poissons). Les types francs d’organisation s’imposent donc dès le début. » [Jules Lefèvre, Directeur du Laboratoire de Bio-Énergétique, Manuel critique de biologie. (Masson, 1938), p. 41.]

« Si nous pouvions nous transporter sur les bords des mers cambriennes, les plus vieilles dont nous connaissions la faune, nous verrions ramper ou courir, sur un sable et au milieu de rochers semblables à ceux de nos grèves, des animaux différents, certes, des animaux actuels, mais appartenant clairement aux mêmes groupes et vivant dans les mêmes conditions physiologiques… » [Boule et Piveteau, Les fossiles (Masson, 1935), p. 51.]

Ils apparaissent brusquement, sans signes annonciateurs.

« Parmi les exemples de brusque apparition et de rapide expansion de tout un ensemble d’êtres, il n’en est pas de plus impressionnant que la survenue des Mammifères placentaires au début de l’Éocène, pour laquelle les paléontologistes ont créé le mot significatif d’Explosion. Ces Mammifères ne se montrent pas au Crétacé ; ils ne sont annoncés par aucune forme de passage ; ils apparaissent, en grand nombre et à peu près simultanément, dans trois régions que séparent de vastes espaces : les États-Unis, la Patagonie, la France ; et déjà, ils sont différenciés en Ordres parfaitement distincts, et l’on y reconnaît des Ongulés, des Carnassiers, des Primates. » [Pierre Termier, Les grandes énigmes de la Terre (Flammarion, 1935), p. 33-34.]

Ils forment des groupes bien distincts, sans relation entre eux.

« Les classes de Vertébrés qui apparaissent aux diverses époques et sans transition sont nettement des Poissons, des Batraciens, des Reptiles, des Oiseaux, des Mammifères : ils représentent, d’emblée, les classes actuelles. » [Jules Lefèvre, Manuel critique de biologie (Masson, 1938), p. 41.]

« Les grandes lignes du règne animal sont déjà tracées aux époques les plus anciennes, et les divers groupes sont séparés les uns des autres par des discontinuités de l’ordre de celles que nous constatons aujourd’hui. » [Maurice Caullery, Les étapes de la biologie (PUF, 1941), p. 59.]

Rien n’indique que ces animaux ont dérivé des uns des autres.

« On ne trouve pas, dans l’observation directe, la preuve que les causes naturelles puissent aller jusqu’à modifier profondément ces caractères (les caractères généraux qui constituent les types d’organisation). » [Paul Broca, Bulletin de la Société d’Anthropologie de Paris (Masson, 1870), tome V, 2e série, p. 203.]

« Les recherches récentes, contrairement à ce que l’on pouvait imaginer il y a une cinquantaine d’années, ont bien plutôt renforcé l’idée de la stabilité présente des formes animales et végétales, et ramené leurs variations, soit à des phénomènes purement individuels, sans retentissement dans la lignée, soit à une diversification limitée et virtuellement contenue dans le type de chaque espèce. » [Maurice Caullery, Le Problème de l‘Évolution (Payot, 1931), p. 401.[

« La biologie moderne, et c’est là une de ses acquisitions les plus essentielles, peut-être la plus imprévue, a définitivement mis en lumière la stabilité organique. La Vie a pour régime normal la constance ; changer est, pour elle, un extraordinaire. » [Jean Rostand, La nouvelle biologie (Fasquelle, 1937), p. 84.]

On ignore, également, tout de l’origine de la vie.

« La Paléontologie ne nous apporte aucune lumière sur le plus grand des problèmes, celui de l’origine de la Vie. » [Boule et Piveteau, Les fossiles (Masson, 1935), p.851.]

« Sur l’origine de la vie, convenons sans ambages que nous ne savons rien. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 41.]

Aucune théorie ne peut expliquer un phénomène d’évolution. Ce fait est admis par les biologistes français dès le début du siècle dernier. Parlant du Lamarckisme, Jean Rostand écrit : « Ils préfèrent concéder à la formation des espèces, des milliers et des milliers de siècles, afin de noyer en quelque sorte, le mystère dans la durée… » [Jean Rostand, La nouvelle biologie (Fasquelle, 1937), p. 57.]

« Après une longue période d’ardentes polémiques, on admet généralement aujourd’hui qu’aucune des grandes théories, Lamarckiste, Darwinienne ou Mutationniste, n’est capable de fournir une explication intégrale et satisfaisante du grand phénomène de l’Évolution. » [Boule et Piveteau, Les fossiles (Masson, 1935), p. 873.]

« Aujourd’hui, le darwinisme ne nous paraît plus acceptable ; sa chaîne logique a été définitivement brisée lorsqu’on reconnut que la mort n’avait nullement cette fonction de triage automatique qui est la clé de voûte du système : il y a bien quelques tarés et anormaux qui sont éliminés dès le début, mais leur disparition a plutôt un effet conservateur du type moyen de l’espèce […] Même si la sélection darwinienne existait, elle ne saurait expliquer la genèse graduelle d’une adaptation morphologique simple ou complexe… » [Lucien Cuénot, L’adaptation chez les animaux, « Bulletin de la Société des Sciences de Nancy », (n° 9, déc. 1937), p. 276.]

L’aveu officiel en 1937, des plus hauts représentants de cette discipline.

« Le Tome V de l’Encyclopédie Française marquera certainement une date dans l’histoire de nos idées sur l’Évolution : il ressort de sa lecture que cette théorie semble à la veille d’être abandonnée…

« Il résulte de cet exposé que la Théorie de l’Évolution est impossible. Au fond, malgré les apparences, personne n’y croit plus, et l’on dit, sans y attacher autrement d’importance, “évolution” pour signifier “enchaînement”, ou “plus évolués”, “moins évolués”, au sens de “plus perfectionnés”, “moins perfectionnés”, parce que c’est un langage conventionnel, admis et presque obligatoire dans le monde scientifique.

« L’Évolution est une sorte de dogme auquel ses prêtres ne croient plus, mais qu’ils maintiennent pour leur peuple. Cela, il faut avoir le courage de le dire, pour que les hommes de la génération future orientent leurs recherches d’une autre façon. » [Paul Lemoine, ancien Directeur et Professeur au Muséum, Encyclopédie Française. (1937), Tome V, p. 5-82-3 et 5-82-8.]

Pourtant, malgré cet aveu officiel, la théorie continuera d’être enseignée et finira même par s’imposer.

« Constatant, comme la plupart des personnes ayant étudié ces questions, un abandon total ou partiel du système transformiste par les leaders des sciences de la vie, j’ai toujours été choqué de voir cependant continuer, dans l’instruction de la jeunesse, l’enseignement des doctrines transformistes, présentées comme une synthèse définitivement acquise au patrimoine intellectuel de l’humanité. » [Eugène Raguin, Professeur de Géologie à l’École Nationale Supérieure des Mines, Préface de l’ouvrage L’évolution régressive (voir ci-dessous).]

On peut affirmer en toute objectivité que l’enseignement scientifique français est actuellement totalement transformiste.

« Quoi d’étonnant, dès lors, à trouver, au Palais de la Découverte, encyclopédie vivante organisée par le Gouvernement Français, le fameux “Cône de la Vie”, ayant à son sommet l’Être monocellulaire, duquel descendent, le long de courbes savantes, les représentants de tous les êtres animés. Des milliers de visiteurs ont pu emporter, gravée dans leur souvenir, cette synthèse en relief, résumé suggestif de l’Enseignement officiel. » [Georges Salet et Louis Lafont, L’évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943), p. 21.]

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Pourquoi la théorie n’a-t-elle pas été abandonnée ?

Deux raisons à cela :

I – La science se doit de donner une explication au problème du vivant.

Le biologiste Jean Rostand adhère à la théorie de l’évolution, tout en reconnaissant qu’elle est insuffisamment fondée.

« Pour ma part, je crois donc fermement à l’évolution des êtres organisés. Mais je n’ai garde, pour cela, de méconnaître le caractère extraordinaire, voire fantastique, des transformations que nous sommes tenus d’imaginer dans le passé de la vie, et dont il semble que ne s’étonnent suffisamment ni les profanes, qui ne se doutent pas des difficultés qu’elles soulèvent, ni peut-être certains spécialistes, trop familiarisés avec l’idée transformiste. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 24-25.]

Un aveu stupéfiant : l’évolution ne repose sur aucunes preuves, mais la théorie est tellement belle que l’on peut se passer de ces dernières.

« S’il est vrai que ni le lamarckisme ni le mutationnisme ne nous font comprendre le mécanisme de l’évolution, il faut avoir le courage de reconnaître que nous ignorons tout de ce mécanisme. […] Certains, peut-être, estimeront que, par un tel aveu d’ignorance, on laisse la partie belle à ceux qui combattent encore la doctrine transformiste. Mais, outre que la plus élémentaire probité intellectuelle commande de dire : “Je ne sais pas” partout où l’on croit ne pas savoir, je pense que cette doctrine est maintenant assez solide par elle-même pour qu’on n’ait pas besoin de l’étayer d’une représentation illusoire. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 36.]

Pour nombre de scientifiques, l’évolution est la seule hypothèse plausible et on est contraint d’y croire, faute de mieux.

« S’il existait une hypothèse scientifique autre que la descendance pour expliquer l’origine des espèces, nombre de Transformistes abandonneraient leur opinion actuelle comme insuffisamment démontrée. » [Yves Delage, L’Hérédité et les grands problèmes de la Biologie générale (2e édition, 1903), p. 204.]

« Certes, nous conviendrons, en toute objectivité, qu’on n’a pas le droit de tenir l’évolution organique pour une certitude dès lors qu’il s’agit d’événements révolus sans témoins et dont il est permis de douter que la nature actuelle nous fournisse encore l’exemple ; mais, si l’on ne peut que croire en l’évolution, il est quasiment impossible pour le biologiste, de ne pas y croire, et il serait fâcheux qu’un excès de scrupule positiviste jouât au bénéfice d’hypothèses somme toute beaucoup moins plausibles que celle de l’évolution. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 23.]

Cette opinion n’est cependant pas partagée par tous les biologistes.

« Alors ― objection classique des darwiniens ― vous ne voulez pas du darwinisme, et vous n’avez rien à mettre à sa place ? Ce n’est pas la question. Cette objection, comme l’a dit un ingénieux critique, revient à garder en prison un homme pourvu d’un excellent alibi, sous prétexte qu’il faut trouver le vrai coupable avant de le libérer ! La réponse, c’est qu’il reste à faire notre métier, c’est-à-dire à chercher autre chose… » [Rémy Chauvin, ancien Professeur honoraire à la Sorbonne, Le darwinisme ou la fin d’un mythe (Éditions du Rocher, 1997), p.10-11.]

II – La théorie de l‘évolution repose sur un présupposé philosophique.

Les scientifiques ne peuvent faire totalement abstraction de leurs opinions philosophiques.

« On dit souvent qu’il faut expérimenter sans idée préconçue. Cela n’est pas possible ; non seulement ce serait rendre toute expérience stérile, mais on le voudrait qu’on ne le pourrait pas. Chacun porte en soi sa conception du Monde, dont il ne peut se défaire aisément. Il faut bien, par exemple, que nous nous servions du langage, et notre langage n’est pétri que d’idées préconçues et ne peut l’être d’autre chose. Seulement ce sont des idées préconçues inconscientes, mille fois plus dangereuses que les autres. » [Henri Poincaré, La Science et l’Hypothèse (Flammarion, 1912), p. 170.]

« Dans ce domaine, consciemment ou inconsciemment, tout savant est influencé par ses opinions métaphysiques. Le système philosophique auquel adhère son esprit l’imprègne malgré lui, et tend à le guider dans son exploration de l’inconnu. […] cet aspect de la question est très généralement passé sous silence, les théories évolutionnistes étant présentées comme d’origine et de nature exclusivement expérimentales et scientifiques… » [Georges Salet et Louis Lafont, L’Évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943), p. 26.]

« Je prends ici la première personne, pour montrer que je parle en mon nom et non en celui des Transformistes dont beaucoup seront scandalisés en lisant cette déclaration. Je suis cependant absolument convaincu qu’on est, ou qu’on n’est pas Transformiste, non pour des raisons tirées de l’Histoire Naturelle, mais en raison de ses opinions philosophiques. » [Yves Delage, zoologiste et transformiste, L’hérédité et les grands problèmes de la biologie générale (1903), p. 204.]

Dix ans seulement après la sortie du livre de Charles Darwin, les biologistes avaient été mis en garde. Un grand scientifique avait vu le danger.

« Ce que Darwin a présenté comme la théorie de l’origine des espèces, ce n’est pas le résultat graduellement conquis de recherches pénibles, s’appliquant a la solution de quelques points de détail pour s’élever ensuite à une synthèse générale et compréhensive ; non, c’est une doctrine qui de la conception descend aux faits, et cherche des faits pour soutenir une idée. Il n’est pas surprenant qu’un tel ensemble de vues ait été décoré du nom d’Unisme. Est ce un éloge, est-ce un blâme ? Je ne sais, mais le fait reste. Le Darwinisme sera une des phases par lesquelles l’Histoire naturelle aura passé dans le cours de ce siècle. Je reconnais dans le caractère et la portée de cet enseignement une certaine analogie avec ce qui s’est produit lorsque les physio-philosophes, s’inspirant de Schelling, appliquèrent sa philosophie à l’histoire naturelle. Alors aussi, on vit acclamer une doctrine toute faite, embrassant la nature tout entière, et dont le point de départ était que l’Homme est le résumé et la synthèse individualisée de toute la création animale. […] Toute la science acquise jusqu’à cette époque-là, au prix des plus longues et des plus laborieuses recherches, fut mise de côté et remplacée par des conceptions purement théoriques. L’infatuation alla si loin que les travaux les plus spéciaux et les mieux faits de l’époque contemporaine n’étaient accueillis, dans l’École, qu’après avoir été recouverts du vernis de la Doctrine. Je crois qu’il en sera de l’enseignement de Darwin comme de celui de cette secte. » [Louis Agassiz, naturaliste américain d’origine Suisse, spécialiste mondial en glaciologie, De l’Espèce et de la Classification en Zoologie (Balliere, 1869), p. 375-391, Partie 3, Chapitre 7.]

D’autres scientifiques avaient fait la même constatation.

« Dans son ouvrage : Les Transformations du Monde Animal, M. Depéret expose le développement historique des idées transformistes et montre que Lamarck, Darwin et Haekel se préoccupèrent beaucoup plus de construire un système que de chercher à contrôler leurs idées par les données paléontologiques. » [Georges Salet et Louis Lafont, L’Évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943), p. 24.]

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Le mythe de l’évolution a toujours été combattu en France par de nombreux chercheurs, et non des moindres.

« Mais considérez l’exemple de Pierre-Paul Grassé, auteur de L’évolution du vivant. Matériaux pour une nouvelle théorie transformiste. Theodosius Grigorievich Dobzhansky, une sommité de la synthèse néo-darwinienne, a écrit au sujet du livre de Grassé : “ Le livre de Pierre-P. Grassé est une attaque directe contre toutes les formes du darwinisme. Son but est de détruire le mythe de l’évolution comme phénomène simple, bien compris et expliqué, et de démontrer que l’évolution est un mystère au sujet duquel on ne connaît ― et peut-être on ne peut connaître ― que peu de chose. Maintenant, on peut ne pas être d’accord avec Grassé, mais on ne peut l’ignorer. C‘est le plus distingué des zoologistes français, le rédacteur des 28 volumes du Traité de Zoologie, l‘auteur de nombreuses recherches originales, et l’ex-président de l’Académie des Sciences. Sa connaissance du monde vivant est encyclopédique. ” » [Cité par les Professeurs George Aldhizer, Gary Johnston et Douglas Krull (membres du Sénat de Faculté, à la Northern Kentucky University (NKU) aux USA), dans un article publié dans The Kentucky Post, le 4 janvier 2000.]

Ce dernier point est partagé par le biologiste français, Rémy Chauvin, qui écrit au sujet de Grassé :

« Mais il accomplit tout de même une prouesse que je n’ai jamais vu réalisée ailleurs : il avait quasiment digéré toute la zoologie, au point de mettre en chantier son illustre Traité de Zoologie, le seul qui soit au monde. […] Mais quand Grassé donne son avis sur l’évolution, en tant que zoologiste, il mérite au plus haut point d’être écouté : personne, j’ose le dire, ne connaissait mieux que lui l’évolution animale dans son ensemble. » [Le darwinisme ou la fin d’un mythe. (Éditions du Rocher, 1997), p. 19.]

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Pour conclure, voici quelques citations de Philip E. Johnson, juriste américain :

« Le darwinisme reste un échec scientifique […] En dépit d’un triomphalisme conventionnel, les savants darwinistes ne sont toujours pas parvenus à produire les confirmations empiriques qu’ils cherchent : les archives fossiles montrent trop de discontinuité dans l’évolution, et les découvertes de la biologie moléculaire obligent à conclure, avec Yves Coppens, que “le hasard fait trop bien les choses pour être crédible”. Mais la crise qui secoue actuellement l’édifice darwinien reste largement ignorée du public. » [Postface du livre Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997).]

Mais il continue toujours d’être enseigné.

« Si le darwinisme continue d’être le catéchisme enseigné dans les manuels, c’est parce qu’il est l’unique concurrent à l’hypothèse d’une Intelligence créatrice (œuvrant éventuellement de façon progressive). Mais n’est-t-il pas lui-même un acte de foi, faisant du hasard un dieu créateur, alors même que la thermodynamique l’a reconnu comme le maître du chaos ? » [Postface du livre Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997).]

Un mauvais présupposé philosophique peut conduire à une aberration.

« Pour les scientifiques naturalistes, reconnaître une réalité surnaturelle est faire preuve de superstition, et donc trahir la science. Pour les théistes en revanche, le concept d’un esprit surnaturel, à l’image duquel nous avons été créés, constitue la base métaphysique essentielle pour croire que le cosmos est rationnel et, dans une certaine mesure, compréhensible. Pour les naturalistes scientifiques, paradoxalement, le cosmos ne peut être compris par un esprit rationnel que s’il n’a pas été créé par un esprit rationnel. Cette méprise grotesque sur la théologie et sur l’histoire de la science nous enseigne que le monde scientifique est imprégné de mauvaise philosophie… » [Phillip E. Johnson, Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997), p. 222.]

A méditer :

« Les darwinistes nous disent qu’il est inutile de considérer la possibilité que les plantes et les animaux dussent leur existence à un créateur surnaturel, parce que des mécanismes naturels comme la mutation et la sélection sont capables d’accomplir l’œuvre de la création. Ce que je veux savoir, c’est si cette affirmation est vraie, et non pas si c’est la meilleure spéculation naturaliste disponible. Je ne doute pas que les biologistes évolutionnistes soient dévoués à la théorie par laquelle ils définissent leur discipline, et je ne doute pas que les scientifiques considèrent le projet naturaliste comme une réussite fantastique. Il n’en reste pas moins que des personnes ne partageant pas leur engagement préalable au naturalisme philosophique peuvent correctement penser que la théorie régnante n’est pas simplement incomplète, mais contredite par les faits.

« Ces questions ne peuvent être laissés à l’appréciation exclusive d’une classe d’experts, qui se comporteraient en prêtrise gardienne de l’orthodoxie ; des questions importantes de religion, de philosophie et de pouvoir culturel sont en jeu, et elles concernent tout le monde. L’évolution naturaliste n’est pas simplement une théorie scientifique : c’est devenu le récit officiel de la création dans la culture moderne. La prêtrise scientifique qui s’arroge l’autorité d’écrire et d’interpréter ce récit des origines y gagne une influence culturelle immense, et pourrait la perdre si le récit s’avérait un mythe sans fondement historique. C’est pourquoi les experts ont un intérêt, sinon une mission, à protéger ce récit, et à imposer des règles de raisonnement qui le rende invulnérable. Lorsque nous demandons “ votre récit est-il vrai ? ”, nous ne pouvons pas être satisfait de nous entendre dire : “ C’est de la bonne science, telle que nous la définissons. ” » [Phillip E. Johnson, Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997), p. 215-216. ]

(Science-et-Verite.fr)




D.191 – Ce que les Religions vous Cachent

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Par : Joseph Sakala

Seriez-vous étonné d’apprendre que Dieu nous a révélé une connaissance extraordinaire que les religions nous ont dissimulée ? Mais comment s’y sont-elles prises ? En supprimant tout simplement le vrai message que Jésus nous avait apporté concernant l’incroyable destin que Dieu a réservé aux êtres humains. Préparez-vous donc à découvrir ce qui a été caché aux hommes, et ce dès le premier siècle de notre ère. Réalisez-vous que Jésus Lui-même fut mis à mort parce qu’Il nous avait révélé cette connaissance magnifique ? Et même Ses apôtres, à l’exception de Jean, ont fort possiblement tous été martyrisés pour avoir proclamé cette Bonne Nouvelle.

Pourtant, si l’humanité avait été réceptive à ce message divin, cela lui aurait épargné la majorité de ses ennuis, de ses souffrances et de ses maux. Lorsqu’on arrive à comprendre la plénitude du message que Jésus nous a enseigné, on découvre soudainement l’incroyable potentialité des humains. Elle est si grandiose qu’à prime abord, elle semble vraiment incroyable. Car l’Évangile de Jésus nous révèle le fondement de la connaissance spirituelle au sujet du Plan de Dieu pour les êtres humains. Il nous enseigne ce que sont l’homme et la femme, ainsi que le dessein pour lequel nous avons été mis sur cette terre. La Bonne Nouvelle nous indique où nous allons et quelle est la voie qui nous amènera un jour vers une paix mondiale, vers le bonheur et vers la prospérité universelle.

L’Évangile que Christ est venu nous apporter nous montre la magnifique potentialité dont bénéficie chaque humain et comment l’atteindre. Les réponses à ces questions constituent la compréhension la plus fantastique que l’humanité puisse recevoir. Malheureusement, cette révélation a été rejetée, dédaignée et, finalement, supprimée. Pourtant, l’Évangile de Christ nous dévoile ce que la science fut impuissante à découvrir. Son message contient des révélations que la majorité des religions d’aujourd’hui n’enseignent pas et dont les établissements d’enseignement supérieur ne savent à peu près rien non plus.

Jésus nous a révélé la vérité la plus prodigieuse qu’un esprit humain puisse concevoir en matière de connaissance. L’Évangile démasque aussi ce qui fait réellement défaut dans ce qu’on nous enseigne de façon traditionnelle et qui, pourtant, nous est absolument essentiel. Il s’agit de la Bonne Nouvelle que notre Créateur a bien voulu révéler à Sa création. Nous pouvons alors nous demander pourquoi les hommes ont décidé de rejeter cette connaissance jusqu’à haïr et même mettre à mort le Messager qui est venu nous l’apporter. Oui, pourquoi ? La réponse va sûrement vous surprendre. C’est que tous les êtres humains ont été séduits ! Le but de cette article est de vous exposer comment tous ont été séduits, mais surtout de mettre en évidence ce qui était au début ― et demeure toujours ― une excellente Bonne Nouvelle pour l’humanité entière.

Néanmoins, ne perdons pas de vue que cette Bonne Nouvelle divine a été supprimée volontairement et n’a pas été proclamée au monde entier depuis des siècles. Aujourd’hui, la majeure partie de l’humanité n’entend pas proclamer le véritable Évangile. Ces centaines de millions de personnes au cœur honnête sont tellement obnubilées par toutes sortes de fausses religions et d’évangiles de contrefaçon qu’ils sont littéralement « drogués », spirituellement parlant, et plongées dans la confusion la plus totale. Comment peut-on prêcher autant de « vérités » différentes au nom de Jésus et censément tirées de la même Bible ? Préparez-vous donc à apprendre que, pour le monde en général, la VÉRITÉ est devenue plus difficile à croire que le mensonge et abondamment plus étrange que la fiction.

D’abord, chez certains « érudits bibliques », il est passé de mode de parler de l’existence du diable. Pourtant, la Bible nous révèle, non seulement que Satan existe, mais qu’il est aussi « le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). Satan est donc identifié, dans la Parole de Dieu, comme étant le séducteur principal qui a trompé le monde entier. Mais comment a-t-il pu accomplir un tel tour de force ? Pour obtenir la réponse, il nous faut retourner au moment de la création d’Adam et Ève. Satan a commencé par corrompre l’esprit d’Ève. Par la suite, elle et son mari se rendirent coupables du tout premier péché commis par l’humanité.

Lors de la naissance de Jésus à Bethléem, Satan régnait déjà en maître sur la terre en tant que « le dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4). Nous découvrons aussi, dans Éphésiens 2:2, qu’il est également « le prince de la puissance de l’air. » En utilisant les ondes pour influencer ceux qui sont réceptifs à sa séduction, Satan exerce, jusqu’à ce jour, sa domination sur l’humanité entière. L’Évangile que Jésus est venu nous proclamer incluait l’abolition totale du pouvoir actuel que le diable dresse sur le monde. Mais l’Évangile nous annonce aussi qu’au retour de Christ, c’est le Royaume de Dieu qui viendra remplacer la domination que Satan étend présentement sur tous les royaumes du monde. Cette extraordinaire nouvelle nous a été prophétisée dans Daniel 7:13-14 où Daniel nous dit : « Je regardais, dans ces visions de la nuit, et je vis comme le Fils de l’homme qui venait sur les nuées des cieux, et il vint jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. Et on lui donna la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et Son règne ne sera point détruit »

Au long des siècles, Satan a fait tout en son pouvoir pour étouffer la propagation de ce merveilleux message. Il tenta d’anéantir Christ peu de temps après Sa naissance, alors qu’il inspira un de ses pantins à tuer tous les enfants âgés de deux ans et moins. Le diable croyait empêcher Jésus d’atteindre l’âge requis pour annoncer cet Évangile du Royaume. En effet, Satan influença Hérode, le chef que l’Empire romain avait placé sur le territoire d’Israël, pour commettre ce crime crapuleux. Sur ordre royal, tous les enfants de deux ans et moins qui vivaient à Bethléem et aux alentours furent mis à mort. Mais Dieu envoya Son ange pour dire à Joseph et Marie de s’enfuir en Égypte avec Jésus et d’y demeurer jusqu’à la mort d’Hérode.

Lorsque Jésus eût environ trente ans, Satan chercha encore une fois à détruire Sa mission en essayant de lui faire commettre, ne serait-ce qu’un seul péché. Mais cette tentative de terrasser Jésus démontra que le Christ est devenu la preuve vivante qu’Il était, non seulement capable de détrôner Satan, mais aussi de prouver Sa dignité en tant que Souverain de toutes les nations de la terre. Dans cette formidable épreuve, notre Sauveur Se qualifia en vue de rétablir un jour le Gouvernement divin ici-bas, en y instaurant le Royaume de Dieu sur lequel Il régnera avec Ses Élus. À l’époque de Son premier avènement, Sa mission n’était pas de prendre possession de Son Royaume, mais plutôt de proclamer Son message afin de préparer Ses Élus pour l’établissement ultérieur de Son Gouvernement. Tout cela alors que Satan était encore la puissance invisible qui dominait le monde.

Bien qu’un grand nombre de Juifs auxquels Jésus prêchait semblaient croire en Lui en tant que Messie promis dans les Écritures, ils demeurèrent néanmoins séduits en refusant de croire Son message. Ils préféraient persister dans les vieilles traditions établies depuis des siècles. Et les grands responsables de cette situation étaient justement les pharisiens, séduits par Satan, et qui instruisaient le peuple. C’est d’ailleurs à ces chefs que Jésus S’en est pris ouvertement parce qu’ils accusaient Ses disciples de ne pas se laver les mains lorsqu’ils prenaient leurs repas. Mais Jésus leur dit : « Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu par votre tradition ? Car Dieu a donné ce commandement : Honore ton père et ta mère ; et : Que celui qui maudira son père ou sa mère soit puni de mort. Mais vous, vous dites : Celui qui aura dit à son père ou à sa mère : Ce dont je pourrais t’assister est un don consacré à Dieu, n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère » (Matthieu 15:3-5).

Le lavage des mains avait beaucoup plus de portée pour eux que d’aider leurs parents dans la disette. La majorité des religions qui prônent la dîme aujourd’hui font précisément cela avec leurs brebis, en leur faisant croire que la dîme passe bien avant l’assistance aux parents ou nourrir sa famille. Sous l’Ancienne Alliance, la dîme était un don consacré à Dieu, et payée aux Lévites. Jésus est venu nous apporter une Nouvelle Alliance et, si le salut passait par la dîme, comme le prêchent certains pasteurs, Jésus a donc raté une très belle occasion de le souligner ici. D’ailleurs Jésus n’a jamais inclus la dîme comme faisant partie de Son enseignement. Notez néanmoins comment, dans Sa façon de S’exprimer, Jésus insistait beaucoup plus sur le respect des parents et l’assistance aux nécessiteux que sur le fait de payer la dîme.

Quand Christ a envoyé Ses disciples prêcher l’Évangile, ils ne devaient rien apporter, car ils devaient se contenter de ce que les gens leur donneraient dans les maisons où on les invitait. « Et demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez point d’une maison à une autre maison » (Luc 10:7). Jésus ne leur a jamais dit de quêter en rémunération de leurs services. Dommage que les pasteurs d’aujourd’hui prêchent beaucoup plus le paiement de la dîme que l’enseignement aux brebis de l’Évangile d’amour que Jésus nous a apporté. Il est évident que le chrétien doit avoir à cœur d’aider ceux qui sont dans le besoin. Par contre : « Que chacun donne selon qu’il l’a résolu en son cœur, non à regret, ni par contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9:7). La générosité du cœur converti se reflète dans sa sincérité à vouloir donner librement de son argent pour aider. Et cela par conviction personnelle, avec amour et dans la joie, et non dans la crainte d’être puni par Dieu.

C’est justement de cette disposition d’un cœur généreux dont parlait Jésus. Mais les chefs religieux avaient convaincu le peuple que, lorsqu’on réservait une offrande à Dieu, il était alors permis de négliger ses parents et sa famille. L’apôtre Paul a été inspiré d’écrire ceci : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle » (1 Timothée 5:8).  C’est en effet cette sorte d’hypocrisie que Jésus a dénoncée ouvertement en disant aux pharisiens : « Et ainsi vous avez anéanti le commandement de Dieu par votre tradition. Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, lorsqu’il a dit : Ce peuple s’approche de moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15:6-9).

Cette belle tradition, entrelacée de doctrines et de commandements d’hommes se poursuit de plus belle dans toutes les religions où l’argent, sous couvert de dîmes, est demeuré plus important que l’enseignement de la vérité à propos du Royaume. Mais comment Satan a-t-il pu séduire ― et continuer à séduire ― l’humanité ainsi ? Comment l’influence-t-il afin de mieux la dominer ? La réponse vous surprendra sûrement. Dans l’Évangile de Jean, on peut lire : « Comme Jésus disait ces choses, plusieurs crurent en lui. Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous n’avons jamais été esclaves de personne ; comment donc dis-tu : Vous serez affranchis ? » (Jean 8:30-33). Ils se croyaient déjà libres, étant de la postérité d’Abraham.

Mais Jésus parlait d’une autre sorte de liberté. Il leur dit donc : « Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham, mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne trouve point d’accès en vous » (Jean 8:37). Christ leur dit simplement : « Moi aussi Je suis de la postérité d’Abraham et, au lieu de croire Ma parole, elle ne pénètre même pas dans votre esprit. » Alors, Jésus poursuit : « Je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; et vous aussi, vous faites ce que vous avez vu chez votre père » (Jean 8:38). Aux versets 39-42, « Ils lui répondirent : Notre père est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu ; Abraham n’a point fait cela. Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes point issus de la fornication ; nous avons un seul Père, c’est Dieu. Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, parce que c’est de Dieu que je suis issu, et que je viens ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé ».

Nous arrivons maintenant à l’argument principal de Jésus où Il veut leur prouver pourquoi ils ne veulent pas L’écouter. « Mais parce que je dis la vérité, vous ne me croyez point. Qui de vous me convaincra de péché ? Et si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n’êtes point de Dieu » (Jean 8:45-47). Et Jésus leur pose à nouveau la question : « Pourquoi ne comprenez-vous point mon langage ? C’est parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:43-44). Leur esprit était tellement imbibé de mensonges que même la vérité enseignée par le Messie, qui leur avait été promis et qu’ils entendaient, ne pouvait plus pénétrer en eux.

Après trois ans et demi de prédication, Jésus fut mis à mort, crucifié. Mais Il fut ressuscité des morts et retourna au ciel d’où Il était venu. Avant de quitter Ses disciples, Il leur a donné des instructions. Actes 1:4-5 : « Et les ayant assemblés, il leur commanda de ne point s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez entendue de moi. C’est que Jean a baptisé d’eau, mais que vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit dans peu de jours. » Dans Matthieu 28:18-20, nous lisons : « Et Jésus, s’approchant, leur parla et leur dit : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre ; allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! »

Les disciples, devenus aussi apôtres de Christ, se dispersèrent comme il leur fut ordonné afin de proclamer Son message aux nations, baptisant tous ceux qui voulaient accepter cette vérité. C’est ainsi qu’au jour de la Pentecôte, prit officiellement naissance l’Église que Jésus a fondée. Au début, elle commença à croître assez rapidement. Ce même jour, Pierre avait donné un sermon qui avait touché le cœur de plusieurs. Actes 2:37-41 : « Ayant entendu ces choses, ils furent touchés de componction en leur cœur, et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera. Et il les conjurait par plusieurs autres discours et les exhortait, en disant : Sauvez-vous de cette race perverse. Ceux donc qui reçurent de bon cœur sa parole, furent baptisés ; et ce jour-là environ trois mille âmes furent ajoutées aux disciples. »

Toutefois, Satan suscita un puissant dirigeant religieux qui se mit à répandre une fausse religion : la religion babylonienne à mystères. Cet homme conspira en répandant un autre évangile que celui de Christ. Il eut même la hardiesse de s’approprier le nom de Christ en appelant sa propre religion « christianisme ». Au nord de Jérusalem, en Samarie, vivaient jadis dix des douze tribus de la maison d’Israël. Ces dix tribus furent amenées en captivité en Assyrie, aux environs de 700 av. J.-C., par divers rois, dont Salmanasar. Le territoire fut peuplé par des familles importées de certaines régions de l’Empire babylonien. 2 Rois 17:18 : « Aussi l’Éternel s’irrita fort contre les Israélites, et les rejeta de devant sa face. Il ne demeura de reste que la seule tribu de Juda [à Jérusalem]. » Nous voyons, au v. 21, pourquoi Dieu s’irrita contre eux : « Car Israël fit schisme d’avec la maison de David. Ils établirent roi Jéroboam, fils de Nébat, et Jéroboam détourna Israël de suivre l’Éternel ; et il leur fit commettre un grand péché. »

Non seulement Jéroboam avait-il amené ces dix tribus dans le paganisme, mais il leur a aussi fait DEUX veaux à adorer en place de l’Éternel. 2 Rois 17:16 : « Et, ayant abandonné tous les commandements de l’Éternel leur Dieu, ils se firent des images de fonte, deux veaux ; ils firent des emblèmes d’Ashéra, ils se prosternèrent devant toute l’armée des cieux, et ils servirent Baal ». Ainsi, l’Éternel les envoya en captivité en Assyrie. « Alors le roi des Assyriens fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’Avva, de Hamath et de Sépharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie, à la place des enfants d’Israël ; ils prirent possession de la Samarie, et habitèrent dans ses villes » (2 Rois 17:24). Donc, les Israélites furent remplacés par un peuple de païens que les Juifs du temps de Jésus méprisaient abondamment, au point de les appeler des « chiens ». Car ces gens avaient aussi apporté avec eux, dans le pays de Samarie, leur religion babylonienne à mystères.

Au huitième chapitre du livre des Actes, nous apprenons quelques faits saillants à propos d’un de leur dirigeant religieux, Simon le magicien, qui vivait à l’époque de Jésus. Peu de temps avant Sa mort, Jésus déclara ceci à Simon, un de Ses disciples : « Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16:18). La pierre à laquelle Jésus faisait allusion n’était nulle autre que Lui-même, le Rocher de notre salut. Et l’Église prit officiellement naissance au jour de la Pentecôte. Cette Église devait appuyer les apôtres dans leur proclamation de l’Évangile. Vers l’an 33, suite à une croissance initiale assez rapide, une persécution fut lancée contre l’Église de Dieu à Jérusalem. Actes 8:1 : « Or, en ce jour-là, il y eut une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie. »

Regardons maintenant le miracle extraordinaire qui s’est produit chez ceux qui furent dispersés : « Ceux donc qui avaient été dispersés, allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole. Or, Philippe [un des premiers sept diacres] étant descendu dans une ville de la Samarie, y prêcha Christ. Et le peuple était attentif, d’un commun accord, à ce que Philippe disait, en apprenant, et en voyant les miracles qu’il faisait. Car les esprits immondes sortaient, en jetant de grands cris, de beaucoup de gens qui en étaient possédés ; et beaucoup de paralytiques et d’impotents furent guéris. Ce qui causa une grande joie dans cette ville » (Actes 8:4-8). Entre maintenant en scène un certain Simon, bien connu dans cette contrée. « Or, il y avait auparavant, dans la ville, un homme nommé Simon, qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se faisant passer pour un grand personnage. Tous lui étaient attachés, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ; et ils disaient : Celui-ci est la grande puissance de Dieu. Et ils étaient attachés à lui, parce que depuis longtemps il les étonnait par ses opérations magiques. Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle de ce qui concerne le royaume de Dieu et le nom de Jésus-Christ, ils furent baptisés, tant les hommes que les femmes » (Actes 8:9-12).

À la vue de toutes ces choses merveilleuses, que fit Simon ? Actes 8:13 « Et Simon lui-même crut aussi, et ayant été baptisé, il ne quittait point Philippe ; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était étonné. » Alors ce magicien croit à ce qu’il voit, au point de se faire baptiser, et il ne quitte plus Philippe. Quelle sincérité et quelle conversion ! Poursuivons toutefois ce récit biblique. Actes 8:14-17 : « Cependant, les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean, qui étant descendus, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; mais ils avaient été seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors les apôtres leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit. »

Quelle fut alors la réaction de Simon, notre magicien « converti » ? Actes 8:18-19 : « Simon voyant que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, leur offrit de l’argent, en disant : Donnez-moi aussi ce pouvoir, afin que tous ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent le Saint-Esprit. » Il essaya ouvertement d’acheter la puissance du Saint-Esprit afin de pouvoir à son tour la revendre à tous ceux à qui il imposerait les mains. Pierre reconnaît immédiatement cette « simonie ». Actes 8:20-23 : « Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait avec de l’argent. Il n’y a pour toi ni part, ni lot en cette affaire ; car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie Dieu, que, s’il est possible, la pensée de ton cœur te soit pardonnée. Car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité ». Nous venons pourtant de voir, que cet homme fut effectivement baptisé, mais Dieu donne Son Esprit en relation avec la conversion du cœur et non selon les apparences extérieures.

Ce Simon était si faux qu’il a même refusé de faire ce que Pierre lui avait dit, c’est-à-dire, de se repentir et de prier Dieu de lui pardonner.  Actes 8:24 : « Mais Simon répondit et dit : Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit. » Il tenta d’acheter son apostolat dans l’Église de Dieu, mais il fut immédiatement repoussé par Pierre qui lui dit : « Il n’y a pour toi aucune part dans ce ministère de Christ ! » Selon la tradition, Simon le magicien se serait approprié le nom de Christ (Messie), en appelant « christianisme » sa religion à mystères babylonienne. De son côté, Satan fit pression sur cet homme et s’en servit comme instrument de persécution contre la véritable Église de Dieu dans le but de l’anéantir. Selon certains érudits bibliques, les activités de Simon seraient à l’origine de la terrible persécution des chrétiens par Néron. Avant même la fin du premier siècle, Simon avait pratiquement réussi à supprimer le message original de Christ en le remplaçant par un évangile pollué.

Vint ensuite ce qu’on appelle le « siècle perdu » de l’histoire de la véritable Église fondée par Jésus. Il y eut une conspiration bien organisée dont le but premier fut de rayer tout ce qui avait trait à l’enseignement original de l’Église par les apôtres. Déjà dans les années 60, Paul, ayant découvert les débuts de cette conspiration, s’est vu obligé de mettre en garde les convertis de Corinthe contre cette infiltration satanique au sein des congrégations chrétiennes. Dans sa deuxième épître, Paul dit : « Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:3-4). Le mal commençait déjà à se répandre dans l’Église.

Ayant averti les chrétiens de Corinthe contre cet enseignement, Paul ne se gêne pas pour dénoncer les coupables. « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière [Lucifer]. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:13-15). La séduction fut telle que, une centaine d’années plus tard, l’histoire nous révèle un « christianisme » complètement différent de celui de l’Église que Christ avait fondée. Cette religion, tout en s’appropriant le nom de Christ, remplaça Son message de la part de Dieu par un « évangile » ne concernant que la personne de Christ. On prêche le Messager tout en supprimant l’élément essentiel relatif à Son message.

Évidemment, il n’est pas mal en soi qu’une Église parle de la personne de Christ. Mais Celui-ci étant venu sur terre pour annoncer Son Royaume ― ce qui constitue le nœud de Son Évangile ― il devient incontournable que Christ et Son Évangile soient indissociables. Certaines églises ne prêchent que le Royaume, sans élaborer sur le sacrifice suprême de Christ ; elles ont alors souvent tendance à mal comprendre la Nouvelle Alliance et s’attachent toujours aux lois mosaïques de l’Ancienne. Il est impossible pour un converti de vivre dans les deux Alliances en même temps. Soit qu’il vit dans l’Ancienne, et attend patiemment le premier avènement du Messie, comme les Juifs, ou bien il accepte la Nouvelle et vit selon les enseignements de Christ, qui est venu nous l’apporter. « En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’y aurait pas eu lieu d’en établir une seconde » (Hébreux 8:7). « Mais maintenant Christ a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est Médiateur d’une alliance plus excellente, et qui a été établie sur de meilleures promesses » (Hébreux 8:6).

D’autres églises, plus nombreuses, ne se concentrent que sur la grâce et le sacrifice de Jésus-Christ, en ne comprenant pas le Plan de Dieu et ce que sera Son Royaume. On prêche une grâce aisément acquise sur une simple déclaration de foi devant plusieurs spectateurs et c’est tout. Une foule de fausses doctrines sont ainsi rattachées aux nombreux concepts qu’elles véhiculent, comme l’achat d’indulgences plénières qui peuvent conduire le plus grand inconverti directement au ciel au moment de son décès. On prêche aussi un salut par les œuvres, empêchant ainsi leurs brebis de saisir la profondeur de la rançon que Christ a dû payer par Sa mort. Cela empêche aussi leurs fidèles d’avoir une idée globale de la raison pour laquelle Dieu a fait l’homme et ce qu’Il lui réserve comme potentiel.

Le chrétien doit cependant faire de bonnes œuvres : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). Mais sûrement pas dans le but d’être sauvé : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:8-9). Si nous pouvions nous sauver par nos œuvres, alors à quoi aurait servi la mort de Jésus ? Ainsi, pendant les dix-neuf siècles qui suivirent, le véritable Évangile ne fut plus proclamé au monde entier. Un « autre évangile » finit par trouver créance chez les gens.

Nous voyons donc que tout ceci ne fut pas le résultat d’une fraude récente. Elle prit naissance dès le premier siècle ! Quand Paul a écrit aux Galates, plusieurs voulaient quitter la congrégation qu’il avait établie en se tournant déjà vers cet « évangile » de contrefaçon. Alors, Paul leur déclara : « Je m’étonne que vous abandonniez si promptement celui qui vous avait appelés à la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile ; non qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ » (Galates 1:6-7). Il s’agissait de la religion babylonienne à mystères dont le principal « apôtre » était Simon le magicien « qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se faisant passer pour un grand personnage. Tous lui étaient attachés, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ; et ils disaient : Celui-ci est la grande puissance de Dieu » (Actes 8:9-10).

Simon le magicien était un de ces Juifs initiés à la kabbale, c’est-à-dire, à la tradition ésotérique juive où la sorcellerie est au centre de la pratique. Par la kabbale, les initiés contactaient les esprits démoniaques qui leur communiquaient toutes sortes d’idées, dont des doctrines contrefaisant le vrai christianisme. C’est ainsi que Simon le magicien semble avoir été à l’origine de la fondation romaine du catholicisme, qui n’est, en fait, qu’un genre de judaïsme babylonien « christianisé ». D’ailleurs la tradition papale de porter la petite « calotte » ronde sur la tête dans ses fonctions officielles se poursuit jusqu’à ce jour, et ressemble drôlement à celle des rabbins qui, selon la tradition juive, font précisément la même chose. Revenons cependant à notre fameux Simon.

Il préconisait une religion d’iniquité et de confusion qui rejetait les lois divines. Dans le livre de l’Apocalypse nous voyons deux Églises identifiées. La première est dépeinte comme la véritable Église de Dieu. Le nombre de ses fidèles est modeste à cause des persécutions et du martyre qu’elle a dû souffrir. L’autre, par contre, est appelée « Mystère : Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre » (Apocalypse 17:5). Il est question ici de la religion babylonienne à mystères, datant du temps de la construction de la tour de Babel, plongée dans l’iniquité, et qui continuera jusqu’à la toute fin d’abolir les lois divines dans son enceinte. Durant le ministère de Paul, les ministres de Simon le magicien travaillaient déjà à semer le trouble dans la congrégation à Corinthe.

Voilà pourquoi Paul a écrit ceci à ces nouveaux chrétiens : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:2-4). Remarquez qu’au nom de Jésus, ces gens-là proclamaient un autre Jésus, un autre évangile, et suivaient un autre esprit, celui de la rébellion et non de l’obéissance à Dieu.

Cette séduction disséminée dans l’enseignement religieux s’est poursuivie au fil des siècles et, à l’heure actuelle, s’est introduite dans la prédication de plusieurs religions dites « chrétiennes » et ce, comme jamais auparavant. Ces gens usurpent le nom de Christ et appellent indûment « christianisme » une religion à caractère essentiellement babylonien. Non seulement y prêche-t-on un évangile de contrefaçon, mais également un esprit centré sur soi-même, tout en utilisant l’image d’un Jésus entièrement différent de celui dont nous parle la Bible. Le Jésus de la Bible, identifié comme le Fils unique de Dieu, était vraiment… unique ! Il ne fut pas conçu au moyen d’une relation sexuelle entre deux êtres humains, mais fut directement engendré par l’Esprit de Dieu et placé indépendamment dans le sein d’une vierge nommée Marie. Et cette vierge est devenue la servante du Seigneur et non la mère de Dieu.

Voici ce que Marie elle-même a déclaré à l’ange Gabriel quand il lui a annoncé cette merveilleuse nouvelle. « Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange se retira d’auprès d’elle » (Luc 1:38). Ce qu’il faut absolument comprendre, c’est que l’enfant Jésus était la manifestation de la Parole même de Dieu en chair, et non pas qu’Il était simplement habité par la Parole. Jésus et Dieu n’étaient pas deux entités séparées. D’ailleurs, nous le voyons clairement souligné dans Jean 1:14 :  « Et la Parole [de Dieu] a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14). Jésus n’était pas une deuxième personne dans une trinité divine, mais plutôt la manifestation de la Parole même de Dieu dans une chair humaine, engendrée par Son Esprit. Donc, Jésus et le Père étaient vraiment UN.

Est-ce ce genre de Jésus que l’on prêche dans les Églises ? Ou est-ce une espèce d’efféminé au regard hagard de drogué et aux cheveux longs et bouclés d’un ancien hippie portant les yeux au ciel ? Ou pire encore, comme un petit enfant sans défense, impuissant et totalement dépendant du sein de sa mère pour survivre ? Le vrai Jésus est demeuré sur la croix environ six heures, Il est mort et Il fut mis au tombeau. Il fut ressuscité au bout de trois jours et trois nuits et demeure toujours vivant ! Alors, pourquoi est-Il toujours représenté comme mort sur une croix dans toutes les églises ? Pouvez-vous mettre votre foi et votre espérance dans un tel Jésus avec la certitude qu’Il viendra établir Son Gouvernement mondial ici-bas ?

Certains argumenteront à l’effet que ces représentations ne leur servent que de rappel du sacrifice de Christ ou qu’un Enfant-Sauveur nous est né. Mais pourquoi ont-ils besoin de ces images pour se rappeler ? Il s’agit d’un sérieux handicap que d’avoir si courte mémoire. Ils seraient mieux de se rappeler que Dieu a dit : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ; 5Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Exode 20:4-5). S’ils ne sont pas capables de faire la relation entre ces versets et leurs icônes, ils devraient se demander s’ils ont l’Esprit pour comprendre.

Jésus avait sûrement un regard doux et agréable avec Ses disciples. Il avait également un sens de l’humour hors pair et savait S’amuser, si l’on en juge par la noce à Cana et les autres réunions entre amis auxquelles Il a assisté. Mais voici aussi ce que Ses ennemis verront lors de Son avènement. « Je vis ensuite le ciel ouvert, et voici un cheval blanc, et celui qui était monté dessus, s’appelait le FIDELE et le VÉRITABLE, qui juge et qui combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; il avait sur sa tête plusieurs diadèmes. Il avait un nom écrit que personne ne connaît que lui-même. Il était vêtu d’un manteau teint de sang, et son nom s’appelle, LA PAROLE DE DIEU » (Apocalypse 19:11-13). Nous sommes loin d’un hippy aux allures de drogué, ici.

Jésus reviendra en combattant pour détruire toutes les armées de la terre avant d’y établir une PAIX mondiale. Jésus ne viendra pas tenter de réparer la confusion déjà en place, Il viendra établir quelque chose d’entièrement nouveau, du jamais vu auparavant. Le Jésus prêché aujourd’hui est un faux Christ, une contrefaçon aux apparences d’un sauveur. C’est une véritable fraude que même Paul dénonçait dès les débuts de l’Église, en exposant les fautifs pour ce qu’ils sont vraiment. Dans 2 Corinthiens 11:13-15, Paul nous déclare : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres. »

Satan a donc ses ministres et, au risque de désenchanter bon nombre de personnes honnêtes qui ne demandent pas mieux que de servir Dieu, ces faux ministres enseignent couramment au sein des religions portant le nom de Christ, et déclarant leurs églises « chrétiennes ». Mais comment faire pour les reconnaître ? L’apôtre Pierre nous dit : « Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Seigneur qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une perdition soudaine. Et plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera blasphémée à cause d’eux. Et par cupidité ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses ; mais depuis longtemps leur condamnation ne s’arrête point, et leur perdition ne sommeille point » (2 Pierre 2:1-3).

Combien de gens prennent vraiment le temps de vérifier ce qu’ils ont entendu dans le sermon de leur pasteur, savoir si tout correspond à la Parole de Dieu ? Prenez le temps d’examiner si les messages que vous recevez sont orientés continuellement vers des levées de fonds sans fin, ou vers les dons, les dîmes et les offrandes, ou s’ils portent plutôt sur le salut et le Royaume de Dieu. Votre pasteur, s’il prêche la vérité, observe-t-il les commandements qu’il prêche ou est-il au-dessus de tout cela ? Jean a également parlé de ceux qui pervertissaient le véritable Évangile en refusant d’obéir eux-mêmes aux lois divines. « Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:4-6).

Comment, alors, reconnaître le véritable Évangile du faux ? De nos jours, même le mot « évangile » est mal compris. C’est encore plus évident quand on prend en considération la façon dont il est utilisé par la plupart des groupes évangéliques, les missionnaires, les télévangélistes, ainsi que dans les nombreux ouvrages qu’on publie chaque année. Voilà pourquoi, lorsque vous dites à quelqu’un que l’Évangile de Christ n’est plus proclamé au monde depuis dix-neuf siècles, on vous traite de désaxé ou de détraqué. Les gens ne se rendent pas compte que l’évangile de contrefaçon leur est diffusé avec énormément de subtilité, de déclarations charismatiques aux  paroles mielleuses et appuyées par de multiples témoignages personnels. Et sans oublier que le tout est accompagné d’une musique envahissante. Mais c’est un évangile uniquement bâti autour de la personne de Jésus et parlant très peu ou pas du tout de Son Message.

Vous noterez aussi que cet évangile est fondé sur la présomption que l’époque présente est la seule où Dieu tente désespérément de sauver le monde entier. Ceci donne automatiquement l’impression que si aujourd’hui est le seul jour pour être sauvé, tout ceux qui ont vécu sur cette terre avant aujourd’hui, ou qui naîtront demain et par la suite, n’ont aucune chance de salut. Pour ajouter un peu à cette confusion, j’ai entendu un télévangéliste dire avec conviction, en 1986 : « Aujourd’hui est votre seul jour de salut ! » Si c’est vrai, alors nous sommes tous perdus, en 2006, car ce fameux jour, en 1986, est passé depuis longtemps ! Ceux qui déclament un tel message ne savent même pas ce qu’est le salut. Que contenait donc le Message de l’Évangile de Christ pour que Satan s’acharne tellement à vouloir le supprimer de la sorte, au point de le contrefaire dans ses moindre détails ? Le moment est venu de révéler au monde cette vérité si grandiose et merveilleuse.

Le véritable Évangile était la Bonne Nouvelle que Dieu nous a envoyée par Jésus-Christ sur l’établissement futur d’un Gouvernement Mondial sous le règne du Messager Lui-même qui est venu nous l’apporter. Cette vérité étonnante nous révèle la raison pour laquelle l’humanité a été créée sur cette terre. Elle concerne notre bonheur ici-bas avec la possibilité d’avoir une vie éternelle. C’est la dimension totalement en manque dans toute la connaissance humaine. Ce savoir fut pourtant révélé, mais la science humaine, loin de son Créateur, n’a jamais pu le découvrir. C’est ainsi que l’éducation supérieure, axée sur l’évolution, n’est évidemment pas en mesure de l’enseigner. Et, puisque les éducateurs religieux sont, à leur tour, issus de ces hauts lieux de l’instruction universitaire, les religions, séduites par Satan, ne l’ont point révélé ni enseigné.

Vous verrez rarement quelqu’un poser la question à savoir pourquoi nous avons été mis sur terre. S’il y a un dessein spécial, quel est-il ? Y a-t-il, après tout, une raison pour notre existence ? Pourquoi la science, qui se vante d’avoir réponse à tout, n’est-elle pas capable d’expliquer la raison de l’existence humaine, ainsi que l’avenir extraordinaire qui lui est réservé ? Simplement parce que cette connaissance pourtant si essentielle, surpasse le domaine de compétence de la science, de l’éducation universitaire et même de la religion. Pourquoi sommes-nous nés ? Quelles sont la potentialité et la destinée ultime de l’homme ? Mais, encore plus important, quelle est la voie à suivre afin d’accomplir cette potentialité et cette destinée ?

Il existe une seule voie qui mène à la paix, que ce soit entre individus ou entre nations, et seul le véritable Évangile nous en révèle le chemin. Cette voie nous explique les raisons de tous les maux qui affligent les humains et pourquoi nous sommes incapables de résoudre nos problèmes. L’Évangile nous révèle une loi fondamentale qui œuvre au moyen d’une puissance inexorable et inflexible. Elle nous définit ce qu’est la nature humaine et comment elle fonctionne ; ce qu’est l’esprit dans l’homme et comment, à cause de cet esprit en lui, son cerveau diffère complètement du cerveau animal. Pourquoi l’homme peut-il raisonner, formuler des plans, prendre des décisions complexes, inventer toute la technologie existante, envoyer des astronautes dans l’espace, alors qu’ici-bas, il ne peut pas trouver la solution pour vivre en paix avec ses semblables ?

Alors, qui sommes-nous, après tout ? Le véritable Évangile, lorsqu’il est lu, étudié profondément et assimilé avec l’aide de Dieu, nous donne les réponses à toutes ces questions. Les êtres humains gaspillent leur énergie dans la poursuite de fausses valeurs. Et, peut-être inconsciemment, consacrent leur travail et leurs pensées à de vaines occupations. L’Évangile nous explique l’origine du diable et comment, par la séduction, il fourvoie et harcèle sans cesse les humains afin de les détourner de leur potentialité réelle. Bien qu’invisible, il est une puissance qui régit le monde par la ruse et le mensonge. C’est ainsi qu’il a réussi à supprimer la vérité de l’Évangile en y substituant un simple message qui ne peut pas mener au salut.

Le message couramment prêché par certaines communautés à l’apparence chrétienne prête à l’humain la capacité, soit de se sauver tout seul par ses oeuvres, soit d’être réincarné à l’infini, ce qui ne nécessiterait aucune résurrection à l’immortalité. On assure l’homme qu’il n’a vraiment pas besoin de Dieu, car il possède déjà en lui tous les éléments pour être dieu. Si vous croyez que le Nouvel Âge a inventé quelque chose de merveilleux, laissez-moi vous affirmer que cette croyance date de très loin. Alors que Dieu avait défendu à nos premiers parents de manger du fruit d’un unique arbre dans le jardin d’Éden sous peine de mourir, le diable les a sournoisement rassuré en leur disant simplement : « Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:4-5).

Donc, Satan à mis la Parole de Dieu en doute pour tenter de séduire Adam et Eve. A-t-il réussi ou si Eve a demandé à Dieu ce qu’elle devait faire ? Jugez par vous-même ! « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea » (Genèse 3:6). Ils ont douté de ce que Dieu leur a déclaré pour croire plutôt un mensonge. Et c’est ainsi que, jusqu’à ce jour, Satan continue de manipuler habilement tous ceux qui se laissent prendre à ses astuces et à ses ruses. Rappelons-nous que, si l’humanité avait voulu mettre en pratique le vrai message que Jésus est venu nous apporter, nous aurions été épargnés de presque tous les maux, les angoisses, les ennuis et les souffrances endurés inutilement jusqu’ici. Il est impossible de saisir toute la sagesse formidable du véritable Évangile dans un message seulement, car sa portée constitue une étude continue pendant toute la vie du converti.

Même aujourd’hui, la profondeur de l’Évangile est rarement comprise dans sa majestueuse signification parce que Satan, tout au long des siècles, a réussi à produire un écran de fausses religions, prêchant un évangile falsifié ayant l’apparence de vérité, mais rempli d’enseignements erronés. Il existe tellement de contradictions dans ces fausses pédagogies que même les fidèles honnêtes deviennent parfois entièrement confus et emplis de doutes frôlant l’incrédulité. Imaginez maintenant ceux qui sautent d’une religion à l’autre dans le but, au mieux, de savoir ce que chacune prêche. Dans leur emportement, ces pauvres gens risquent de devenir indifférents et tièdes à l’égard des choses exceptionnellement importantes pour leur vie spirituelle.

Peu importe, néanmoins, car Dieu a décrété qu’avant le retour de Jésus pour rétablir toutes choses sur cette terre, « cet Évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera » (Matthieu 24:14). Car cet Évangile exige la nécessité d’un salut spirituel pour celui ou celle qui souhaite faire partie, un jour en tant qu’élu, de ce merveilleux Royaume à venir. Quand Jésus est venu la première fois pour proclamer Son message de salut, Son chemin avait été préparé par Jean le Baptiste qui devait accomplir la prophétie : « Une voix crie : Préparez dans le désert le chemin de l’Éternel ; aplanissez dans la solitude une route pour notre Dieu ! » (Ésaïe 40:3).

Lorsque le moment fut venu de commencer Son ministère : « Alors Jésus vint de Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Et Jésus, répondant, lui dit : Ne t’y oppose pas pour le moment ; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir tout ce qui est juste. Alors il ne s’y opposa plus. Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau ; et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir » (Matthieu 3:13-17).

Ensuite, Jésus fut emmené par l’Esprit de Dieu dans le désert où Il jeûna pendant quarante jours. Alors que Son corps épuisé était à son plus faible, Satan est venu le tenter afin de Le faire pécher. Suite à la monumentale défaite du diable, « Jésus, ayant appris que Jean avait été mis en prison, se retira dans la Galilée. Et ayant quitté Nazareth, il vint demeurer à Capernaüm, ville proche de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali » (Matthieu 4:12-13). Et, au v. 17, nous lisons : « Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous ; car le royaume des cieux est proche. » Dès ce moment Jésus commença à accomplir une prophétie sur Lui-même, donnée par Dieu à Malachie. « Voici, je vais envoyer Mon messager, et il préparera la voie devant Moi, et soudain entrera dans Son temple le Seigneur que vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, a dit l’Éternel des armées. Et qui pourra soutenir le jour de sa venue, et qui pourra subsister quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, et comme la potasse des foulons. Il sera assis, fondant et purifiant l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme on affine l’or et l’argent ; et ils seront à l’Éternel, et ils présenteront des offrandes dans la justice » (Malachie 3:1-3).

Nous avons dans ces trois petits versets une description comprimée de la première venue du Messie en tant que Messager de la Nouvelle Alliance, et son retour quelques 2 000 années plus tard en puissance et en majesté pour établir Son Gouvernement Mondial qu’Il était Lui-même venu nous annoncer. Son temple ne sera pas un bâtiment de pierres ordinaires. Ce sera un temple construit de pierres précieuses formées par les Élus de Dieu, Jésus étant Lui-même la pierre angulaire. En s’adressant aux chrétiens à Éphèse, Paul a déclaré ceci pour nous le confirmer : « Ainsi, vous n’êtes plus ni des étrangers, ni des gens de dehors, mais concitoyens des Saints, et de la maison de Dieu ; étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, en qui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint au Seigneur, en qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être la maison de Dieu par l’Esprit » (Éphésiens 2:19-22).

Aux Corinthiens, Paul a déclaré ceci : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes point à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à un grand prix ; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:19-20). Jésus a donc établi le fondement de ce temple par Son Église qui devait, à son tour, proclamer le même message de l’Évangile que Jésus leur avait donné. Lors de Son premier avènement, Jésus, ayant accompli une partie de cette prophétie de Malachie en fondant Son Église, a convoqué Ses disciples sur le Mont des Oliviers juste avant de monter au ciel. « Et Jésus, s’approchant, leur parla et leur dit : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre ; allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:18-20).

Et c’est ce que les vrais disciples de Christ ont continué de faire jusqu’à présent. L’essence de leur message a toujours été : « Repentez-vous donc et vous convertissez, afin que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’Il vous envoie celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:19-21). Alors, Jésus doit revenir pour terminer le travail et rétablir toute chose ici-bas. Il reviendra subitement sur des nuées pour enlever Ses élus dans les airs et les prendre auprès de Lui où ils seront instruits du fonctionnement du Gouvernement mondial sous Son règne.

C’est précisément ce que Malachie nous annonce quand il déclare : « et soudain entrera dans Son temple le Seigneur que vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, a dit l’Éternel des armées. Et qui pourra soutenir le jour de sa venue, et qui pourra subsister quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, et comme la potasse des foulons. Il sera assis, fondant et purifiant l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme on affine l’or et l’argent ; et ils seront à l’Éternel, et ils présenteront des offrandes dans la justice » (Malachie 3:1-3). N’oublions jamais que les sept dernières coupes de la Colère de Dieu sont versées sur la terre après l’enlèvement des Élus de Dieu. Alors, qui pourra subsister quand Christ paraîtra dans toute Sa splendeur pour détruire à tout jamais le système babylonien qui s’est toujours opposé aux lois de Dieu ? Jésus et Ses prémisses viendront ensuite établir le Gouvernement de Dieu sur terre. Pendant mille années, les Élus enseigneront les nations dans la voie de Dieu. Ils apprendront à vivre dans la paix et en harmonie.

Regardons la prophétie donnée par Dieu à Ésaïe, en rapport direct avec l’installation du Royaume de Dieu sur terre. Ésaïe 2 : « 1La parole qui fut révélée à Ésaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem. 2Il arrivera, aux derniers jours [lors du retour de Christ], que la montagne [le Royaume, le Gouvernement de Dieu] de la maison de l’Éternel sera établie au-dessus des montagnes [Daniel 2:44], et s’élèvera par-dessus les collines [gouvernements mondiaux] ; et toutes les nations y afflueront. 3Et plusieurs peuples viendront et diront : Venez et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob [faisons partie du Gouvernement de Dieu] ; il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers ! Car la loi sortira de Sion et la parole de l’Éternel de Jérusalem. 4Il jugera entre les nations, et sera l’arbitre de plusieurs peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre. 5Maison de Jacob, venez et marchons à la lumière de l’Éternel ! 6Car tu as rejeté ton peuple, la maison de Jacob, parce qu’ils sont pleins des pratiques de l’Orient [rites babyloniens] et adonnés à la divination [tout genre de sorcellerie] comme les Philistins, et qu’ils s’allient aux enfants des étrangers. 7Son pays est plein d’argent et d’or, et il n’y a point de fin à ses trésors [prêts indéfiniment disponibles chez les banquiers mondiaux pour l’armement] ; son pays est plein de chevaux, et il n’y a point de fin à ses chars [des milliards consacrés à la production militaire]. 8Son pays est plein d’idoles [des bâtiments ecclésiastiques partout] ; ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains [les innombrables statues et icônes], devant ce que leurs doigts ont façonné. 9Et les hommes sont humiliés, et les grands sont abaissés ; mais tu ne leur pardonneras point ! 10Entre dans les rochers et cache-toi dans la poussière, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté ! [Apocalypse 6:15-16]. 11L’homme aux regards superbes sera abaissé, et l’homme orgueilleux sera humilié ; et l’Éternel seul sera grand en ce jour-là. 12Car l’Éternel des armées aura son jour, contre tout ce qui est orgueilleux et hautain, et contre tout ce qui s’élève, pour l’abaisser ; 13Contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Bassan ; 14Contre toutes les hautes montagnes, et contre tous les coteaux élevés [tous les gouvernements du monde] ; 15Contre toute haute tour, et contre toute muraille forte ; 16Contre tous les navires de Tarsis, et contre tout ce qui plaît à la vue.17Et l’arrogance des hommes sera humiliée, et la fierté des grands sera abaissée ; et l’Éternel sera seul élevé en ce jour-là, 18Et toutes les idoles disparaîtront [destruction de tous les temples du monde, toutes religions confondues]. 19Et l’on entrera dans les cavernes des rochers et dans les trous de la terre, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper la terre [Apocalypse 6:15-16]. 20En ce jour-là, l’homme jettera aux taupes et aux chauves-souris ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qu’il s’était faites pour les adorer ; 21Et ils entreront dans les fentes des rochers et dans les creux des montagnes, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper la terre. 22Cessez de compter sur l’homme, qui n’a qu’un souffle dans ses narines [le gouvernement de l’homme par l’homme aura cessé pour toujours] ; car quel cas peut-on faire de lui ? » Il est question ici de la descendance d’Israël, c’est-à-dire, le « christianisme » moderne tel que décrit dans Ézéchiel 16 !

Viendra ensuite la deuxième Résurrection pour tous ceux que le système babylonien, tout au long de l’histoire de l’humanité, a séduits à tout croire, sauf à l’Évangile véritable du salut. Et finalement, nous arrivons à la résurrection des rebelles que Dieu détruira dans le feu de la géhenne. La terre sera donc purifiée pour recevoir la Jérusalem céleste. « Après cela viendra la fin, quand il [Jésus] remettra le royaume à Dieu le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance ; car il doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses lui sont assujetties, il est évident que celui qui lui a assujetti toutes choses, est excepté. Et après que toutes choses lui auront été assujetties, alors aussi le Fils même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous » (1 Corinthiens 15:24-28).

Jésus est venu prêcher l’Évangile annonçant l’établissement du Royaume de Dieu sur cette terre. Dès le départ, Il a dit : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:15). Jésus annonçait simplement que la période de temps où Dieu Lui-même viendrait Se manifester dans la chair humaine pour annoncer au monde ce qui avait été prophétisé dans l’Ancien Testament, était en effet accompli. Le temps était donc venu d’annoncer que l’établissement du Royaume de Dieu approchait. C’est précisément ce que les apôtres, qui furent instruits par Jésus, ont aussi prêché abondamment avec conviction.

Paul pareillement a proclamé ce même Évangile aux Gentils. Mais c’est Jésus qui avait entamé ce processus quand Il a déclaré : « Il faut que j’annonce aussi le royaume de Dieu aux autres villes ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé » (Luc 4:43). Alors : « Ayant assemblé ses douze disciples, Jésus leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. Et il les envoya annoncer le royaume de Dieu, et guérir les malades » (Luc 9:1-2). Pendant ce temps, Jésus « prêchait dans les synagogues de la Galilée » (Luc 4:44). Les paraboles utilisées par Jésus se rapportaient en grande majorité au Royaume de Dieu. En expliquant une des paraboles à Ses disciples, Jésus leur a déclaré : « Il vous est donné de connaître le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux du dehors, tout est annoncé en paraboles » (Marc 4:11).

Jésus employait souvent des choses physiques comme comparaison pour passer Son message. Dans Luc 13:18, Il dit : « A quoi est semblable le royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? » Et, au verset 19, Jésus leur dit : « Il est semblable à une graine de moutarde, qu’un homme prend et met dans son jardin ; et elle croît et devient un grand arbre, de sorte que les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. » Jésus prêchait avec tellement de puissance et de conviction que plusieurs croyaient que le Royaume serait établi par Jésus à ce moment-là. « Comme ils écoutaient ce discours, Jésus continuant, proposa une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils croyaient que le royaume de Dieu allait paraître bientôt » (Luc 19:11). Mais au verset 12, Il dit donc : « Un homme de grande naissance s’en alla dans un pays éloigné pour prendre possession d’un royaume, et s’en revenir ensuite. »

Cette parabole explique clairement que Jésus devait retourner au Père, Sa mission accomplie, pour revenir plus tard pour prendre possession du Royaume, après avoir préparé Ses Élus devant régner avec Lui durant le Millénium. Apocalypse 5:9-10 nous dévoile ce moment futur magnifique où les Élus s’adressent à Jésus et chantent « un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre. » Pas au ciel, mais bel et bien ici sur la terre !

Pour passer leur message, beaucoup de télévangélistes utilisent à l’heure actuelle l’expression « prêcher le Christ aux nations ». Ils parlent de Christ, prêchent un évangile de grâce, et parlent de salut. Alors, qu’y a-t-il de mauvais à parler de ces choses ? Absolument rien, car l’Évangile parle aussi de cela. Mais quand on prêche ces choses dans un contexte où Jésus aurait aboli les commandements de Son Père, ayant transformé la grâce en licence pour désobéir, on appelle cela prêcher un autre évangile. Je ne parle pas d’une pratique récente, car cette situation existait déjà au premier siècle. Paul a été obligé de mettre les chrétiens de Corinthe en garde contre cette infiltration satanique dans l’Église par de faux ministres. Dans 2 Corinthiens 11:4, Paul leur dit : « Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien. »

Paul ne plaisante pas ici, car, aux versets 13 à 15, il dit expressément : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres. » Jude également abonde dans le même sens que Paul. Ayant le salut des convertis à cœur, plein d’ardeur, il écrit ceci aux disciples de Christ : « Touchant notre salut commun, j’ai jugé nécessaire de le faire, pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:3-4).

Quand on prêche « qu’une fois sauvé, vous êtes toujours sauvé », peu importe ce que vous faites après votre supposée conversion, on est loin de prêcher ce que Jésus a prêché. À Rome, quelques nouveaux convertis crurent à ces faux prophètes qui prêchaient qu’il était impossible de pécher sous la grâce, car, une fois sous la grâce, tout était permis. Alors Paul rectifie la situation en leur disant : « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Romains 6:1-4).

Pourquoi ces chrétiens de Rome pensaient-ils cela ? Ils croyaient, comme beaucoup aujourd’hui, que le sacrifice de Christ, en plus de pardonner nos fautes passées, pardonne aussi d’avance nos fautes FUTURES ! Donc, selon leur logique, plus nous péchons, plus cette « grâce » abonde ! Or, il y a certains problèmes graves attachés à cette logique fallacieuse : 1) il devient inutile de demander pardon à Dieu parce que nos péchés sont « déjà pardonnés » ; 2) le péché impardonnable, celui qui mène à la seconde mort, ne peut ainsi exister, car Dieu pardonnant D’AVANCE nos péchés, il n’y a plus de péché qu’Il ne peut pardonner (même si nous refuserions de nous en repentir) ; et enfin, 3) nous n’avons donc plus à persister et à persévérer jusqu’à la fin, le travail du salut étant déjà inexorablement scellé ! Constatons que ce n’est manifestement pas ce qu’a prêché Jésus…

A certains chrétiens baptisés qui avaient demandé à Jean si, après leur baptême, ils pouvaient encore pécher, ayant déjà été purifiés par le sang de Jésus, voici la réponse de Jean : « Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1:8-10). Oui, il est encore possible pour un converti de pécher, mais si nous confessons nos péchés, Dieu demeure toujours fidèle pour nous les pardonner. Ceux qui prêchent le contraire ne peuvent même pas prétendre être ministre de Christ, car Sa parole n’est pas en eux. Jésus a également déclaré ceci : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour » (Jean 15:10). La transgression de la Loi divine demeure toujours un péché et Jésus en était une preuve vivante en gardant les commandements de Son Père.

Certaines dénominations affirment que le Royaume est dans le cœur des chrétiens ; qu’une sorte de sensation euphorique dans le cœur et de bien-être spirituel. Or, Paul a dit « que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). À Nicodème un des principaux Juifs, Jésus a déclaré ceci : « si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Et, au verset 5, Jésus a ajouté : « si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Donc, selon les paroles mêmes de Jésus, le Royaume de Dieu sera quelque chose qu’on pourra non seulement voir, mais y entrer aussi. Alors à ces « ministres » qui prêchent le contraire de Christ, j’aimerais tout simplement leur répondre par la Parole de Dieu. Si notre seule alternative se limite à croire un homme ou croire Dieu : « que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4).

Il est donc grand temps que nous venions à comprendre réellement ce qu’est le Royaume de Dieu. L’Éternel donna à Daniel de pouvoir expliquer au roi Nébucadnetsar de Babylone que son propre royaume était le précurseur d’une succession de quatre royaumes qui seraient, un jour, remplacés par un dernier Royaume composé de la Famille divine et où Dieu gouvernera. Car « le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement » (Daniel 2:44). Notez que le Royaume qui viendra anéantir tous ces autres royaumes subsistera à leur place éternellement. Comment, alors, a-t-on pu corrompre le monde entier à croire que ce Royaume de Dieu serait installé au ciel ou dans le coeur, alors que les royaumes qu’il viendra remplacer étaient, et sont toujours sur la terre ? Satan a vraiment séduit tout le monde depuis sa rébellion, quand : « le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:9).

Donc, ce Royaume, composé d’immortels, ne sera jamais remplacé, car il subsistera éternellement. Mais que feront ces immortels durant l’éternité ? Dieu Se révèle à nous dans la Bible en tant que Créateur de tout ce qui existe. Pas seulement de la terre, mais de l’univers infini, un univers dont les frontières demeurent, jusqu’à ce  jour, un mystère pour nos hommes de science. Est-ce possible qu’il puisse y avoir un rapport entre les multiples galaxies ― avec leurs puissants soleils, leurs innombrables planètes ― et l’homme créé à l’image de Dieu ? Vous êtes-vous déjà posé des questions au sujet de toutes ces étoiles brillantes que vous pouvez facilement contempler par une nuit sans nuage ? Elles forment un prodigieux spectacle lumineux étalant à certains endroits de véritables cascades de lumières étincelantes.

Les hommes de science nous assurent que bon nombre d’entre elles sont de formidables soleils, amplement plus volumineux que le nôtre. Ces savants nous affirment que ces étoiles, tout comme notre soleil, sont entourées de planètes. Nos astronomes prétendent aussi que, selon la théorie de l’évolution, beaucoup de ces planètes seraient habitées. Est-il possible que tout cela aurait tout bonnement évolué à l’improviste, ou si tout est le résultat d’une création planifiée par un Créateur Tout-Puissant, doué d’une Intelligence Suprême ? Pour ce qui est d’autres planètes habitées, les Saintes Écritures nous révèlent ceci : « Quant aux cieux, les cieux sont à l’Éternel ; mais il a donné la terre aux enfants des hommes » (Psaumes 115:16). Il n’y a aucun endroit dans la Bible laissant paraître le moindre soupçon qu’il puisse y avoir de la vie humaine ailleurs que sur la terre.

Même les hommes de science n’ont jamais trouvé de signes probants de vie sur aucune autre planète de notre système solaire, encore moins dans notre galaxie. Malgré cela, ils entretiennent quand même l’espoir de trouver autre chose dans les innombrables galaxies ― qui demeurent pourtant un mystère pour eux ― dans la vraisemblable espérance de prouver leur théorie sur l’évolution. Mais rassurez-vous : jusqu’à ce jour, l’évolution reste une théorie et NON une réalité. Toutefois, sous l’inspiration divine, le roi David a dit ceci : « Éternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre ! Tu as établi ta majesté au-dessus des cieux … Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as formées, je dis : Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui ? le fils de l’homme, que tu prennes garde à lui ? » (Psaumes 8:2, 4-5). Néanmoins, Dieu « n’a point soumis aux anges le monde à venir dont nous parlons » (Hébreux 2:5). Notez bien qu’il est question d’un événement futur ici.

Ce texte d’Hébreux se réfère maintenant à Jésus, bien qu’il soit tiré du Psaume 8. Hébreux 2:8-12 nous dit : « Tu as mis toutes choses sous ses pieds. Car Dieu lui ayant assujetti toutes choses, n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; or, nous ne voyons point encore maintenant que toutes choses lui soient assujetties. Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges [Lui aussi], afin que par la grâce de Dieu il souffrît la mort pour tous. En effet, il était convenable que celui pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances. Car tous, et celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, relèvent d’un seul ; c’est pourquoi il n’a point honte de les appeler frères, en disant : J’annoncerai ton nom à mes frères ; je te louerai au milieu de l’assemblée. »

En d’autres termes, les chrétiens habités par l’Esprit de Dieu, seront cohéritiers de Christ lors de Son avènement. Ils hériteront de tout ce que Christ a déjà reçu. Voici de quelle manière Christ a déjà été couronné de gloire et d’honneur, et est déjà en possession de Son héritage. Dans les temps anciens, Dieu parlait aux hommes par Ses prophètes. Mais Dieu « nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1:2-3). Ici, nous sommes loin d’un Christ mort, impuissant et pendu à une croix, comme on le présente dans les églises.

Jésus ressuscité soutient déjà tout l’univers, car Sa Puissance divine est illimitée. Ceci établit aussi Sa supériorité sur les anges qui sont des êtres créés pour servir. « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14). Leur rôle est de subvenir à nos besoins alors que, présentement, nous sommes inférieurs à eux. Mais nous sommes destinés à être héritiers avec Christ de tout ce qu’Il possède, en tant que fils et filles nés de Dieu. « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères » (Romains 8:29). Le chrétien en qui le Saint-Esprit vit doit se laisser conduire par Lui. « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père » (Romains 8:14-15).

Jésus, le Fils unique engendré du Père, est déjà passé, par la résurrection, à l’immortalité afin d’être « le premier-né de plusieurs frères » (Romains 8:29). Nous, les êtres humains, nous avons « reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père » (Romains 8:15). Voilà la destinée réservée à tous ceux et celles qui décident de donner librement et volontairement leur vie à Christ, notre grand frère et le Pionnier de notre salut. Notre potentiel et notre destin sont si merveilleux et magnifiques que toute la création de Dieu attend la manifestation de Ses Enfants. « En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés, car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:19-21).

Il est impossible d’écrire un passage plus grandiose et plus révélateur à propos du potentiel que Dieu a mis en chaque individu qu’Il a créé et qui est disposé à suivre volontairement son Créateur. « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères » (Romains 8:29). Donc, au retour de Jésus dans toute Sa puissance et Sa gloire, Ses Élus naîtront subitement, immortels, par une résurrection, dans la Famille divine. Ésaïe 66:8-9 : « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui en a vu de semblable ? Un pays est-il enfanté en un jour, ou une nation naît-elle en une seule fois, que Sion ait enfanté ses fils aussitôt qu’elle a été en travail ? 9Moi, qui ouvre le sein, ne la ferai-je pas enfanter, dit l’Éternel ? Moi qui fais enfanter, l’en empêcherai-je, dit ton Dieu ? »

« Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans » (Apocalypse 20:6). Donc, nous régnerons avec Jésus pendant mille ans afin d’instruire d’abord les survivants de la grande tribulation. Ensuite ceux qui naîtront et se convertiront durant ce Millénium formeront subséquemment les nations sur lesquelles les Élus régneront éternellement. Paul encourageait continuellement les chrétiens à Corinthe à grandir dans la connaissance de Dieu et en sagesse. Voici pourquoi : « Ne savez-vous pas que les Saints jugeront le monde ? et si vous jugez le monde, êtes-vous indignes de juger des moindres choses ? » (1 Corinthiens 6:2).

Viendra ensuite la deuxième Résurrection où les Élus enseigneront les milliards d’êtres humains que Satan à séduit depuis Adam et Ève en les détournant de la véritable Parole de Dieu. « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres » (Apocalypse 20:11-12). Notez que Dieu ouvre les livres par lesquels ces morts seront jugés. Mais de quels livres est-il question ? Il ne peut s’agir que des mêmes 66 livres qui forment le canon de la Bible et par lesquels les Élus aussi avaient été instruits et jugés. 1 Pierre 4:17 : « Car le temps vient où le jugement doit commencer par la maison de Dieu. » Les Élus ! Mais notez également qu’un autre livre, le livre de vie est aussi ouvert par Dieu pour accepter les noms de toutes les personnes séduites par Satan tout au long des siècles, et qui recevront leur première chance au salut. Ceux qui se convertiront seront alors inscrits dans le livre de vie et viendront s’ajouter aux nations qui se sont converties durant le Millenium.

Cette deuxième Résurrection est très mal comprise et mal enseignée par presque toutes les églises chrétiennes qui prétendent qu’il ne s’agit seulement que d’une résurrection destinée à la destruction. Si cela est vrai, alors pourquoi Dieu ouvre-t-Il le LIVRE de VIE ? Si celui-ci est déjà complet, il devrait rester fermé ! Nous vous proposons de lire notre article La Deuxième Résurrection où sont donnés tous les détails. Il y a cependant une Troisième Résurrection consacrée à la destruction par le feu de tous ceux qui, jusqu’à la fin, résisteront à la conversion. C’est alors que la terre entière sera également purifiée du même coup par ce feu et, quand elle sera purifiée, la Jérusalem céleste descendra du ciel sur la terre et Dieu Lui-même viendra habiter ici-bas avec Ses enfants. C’est alors que Dieu placera la domination de l’univers entier sous l’administration éternelle de Sa Famille.

Même les hommes de science, avec leurs puissants télescopes, nous dépeignent un univers qui, à l’heure actuelle, baigne dans un état de détérioration. C’est pourquoi la création entière attend impatiemment la manifestation des enfants de Dieu, car notre travail sera de rendre l’univers entier semblable au jardin d’Éden que Dieu avait créé pour nos premiers parents. Voilà la vérité que Satan a toujours réussi à cacher à l’humanité tout au long des siècles au moyen d’un faux évangile rempli de culpabilité, de mensonges et non d’espoir. Mais Paul nous dit : « Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement ; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption [dans la Famille de Dieu], la rédemption de notre corps [de mortel à immortel] » (Romains 8:19-23).

L’Évangile que Jésus est venu nous donner se rapporte au Royaume de Dieu et à son établissement futur sur cette terre. Jésus est venu nous instruire personnellement sur la seule façon d’y parvenir. Dieu est Créateur et le Souverain Maître de Sa création. Son Plan a toujours été de Se former une famille composée d’êtres vivants à Son image et à Sa ressemblance, avec qui Il pourrait partager Sa création en nous donnant juridiction sur elle. Alors que Satan a séduit l’humanité entière à croire qu’elle pouvait aller au ciel, Dieu nous dit exactement le contraire. C’est Lui qui descendra du ciel pour venir vivre avec Sa Famille divine sur la terre qui deviendra le Quartier Général de l’administration de l’univers entier.

Regardons ensemble ce que Dieu a donné à Jean de voir et d’écrire. « Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et moi, Jean, je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s’est ornée pour son époux. Et j’entendis une grande voix du ciel, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées » (Apocalypse 21:1-4). Fini la souffrance, le deuil et les malheurs causés par Satan.

« Il n’y aura plus aucun anathème ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront point besoin de lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera ; et ils régneront aux siècles des siècles. Il me dit ensuite : Ces paroles sont certaines et véritables, et le Seigneur, le Dieu des saints prophètes, a envoyé son ange, pour déclarer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. » (Apocalypse 22:3-6).

Pour ceux qui prêchent que seuls les Élus de la première résurrection auront accès à cette sainte cité, regardons la description que Jean nous donne de cette Jérusalem céleste. « Je n’y vis point de temple ; car le Seigneur Dieu Tout-Puissant et l’Agneau en sont le temple. Et la ville n’a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau. Et les nations qui auront été sauvées [durant le Millénium et lors de la deuxième Résurrection], marcheront à sa lumière, et les rois [les Élus] de la terre y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations ». (Apocalypse 21:22-26).

Pour ceux qui raisonnent que ce ne sont que des fables et des illusions d’enfants, voici ce que Dieu nous déclare : « Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:5). Alors, que ceux qui ont des oreilles pour entendre…

Dans la Famille de Dieu, il y aura de l’harmonie et de la joie, dans une immortalité passée à embellir éternellement toutes ces galaxies qui attendent présentement la manifestation de ceux qui feront ce travail merveilleux. Nous ne serons jamais fatigués ou au bout de nos forces. Nous serons pleins d’énergie, de vitalité, de force, et ce, éternellement. Quelle potentialité ! Quelle espérance !

Voilà ce que Dieu a préparé pour tous les humains, et ce que je souhaite personnellement à chacun de ceux qui lisent ces mots. Mais ne tardez pas, parce que Jésus nous exhorte fortement par ces mots : « Voici, je viens bientôt ; heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! » (Apocalypse 22:7). Soyons obéissants à Dieu et, si nous persévérons dans la foi jusqu’à la fin de notre vie, notre salut est assuré !




D.190 – Comment guérir de la psychologie

 

Article de John MacArthur

L’original peut être consulté en Anglais à l’adresse suivante :

http://www.biblebb.com/files/MAC/J91-21-1.HTM

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale et que les sources soient indiquées.

Aujourd’hui, de plus en plus de chrétiens cherchent un conseil, non plus dans la Bible, mais auprès des psychologues. Le ministère de « conseiller spirituel » s’est professionnalisé. C’est tragique, parce que les sciences du comportement ne sont justement pas scientifiques ! En outre, elles ne sont nullement efficaces pour changer le cœur humain.

La « Psychologie chrétienne » a envahi l’Église, mais elle n’est qu’une pâle copie de la Psychologie du monde, se contentant d’en « christianiser » l’apparence, avec l’appui de quelques références bibliques. La seule manière, pour l’Église, de répondre aux besoins spirituels de ceux qui cherchent un conseil, est de revenir à Celui qui est le Conseiller Admirable, Christ, et à Sa Parole. Ils sont toujours parfaitement suffisants !

La professionnalisation du ministère de conseiller spirituel

Malheureusement, le privilège de pouvoir conseiller des gens en leur apportant la vérité biblique risque sans doute d’être sérieusement compromis, non par des obstacles légaux qui viendraient de l’extérieur de l’Église, mais, de l’intérieur de l’Église, par un changement d’attitude envers la Bible. Au cours d’un procès récent intenté à une église, (pour « non-assistance à personne en danger », suite au suicide d’un jeune membre de l’église), un certain nombre « d’experts » ont donné leur témoignage.

Le plus surprenant fut d’entendre de soi-disant « psychologues et psychiatres chrétiens » affirmer que la Bible seule ne suffisait pas pour répondre à nos besoins personnels et émotionnels les plus profonds. Ces hommes affirmèrent devant un tribunal du monde que la Parole de Dieu n’était pas une ressource adéquate pour conseiller les gens sur des problèmes spirituels ! Mais ce qui est réellement ahurissant, c’est de voir le nombre de chrétiens évangéliques qui sont prêts à accepter la parole de ces « professionnels » sur ce sujet !

Au cours des dix dernières années, on a vu surgir un grand nombre de cliniques psychologiques évangéliques. Presque toutes affirment offrir des conseils fondés sur la Bible. Toutefois, dans la pratique, la plupart emploient les méthodes de la Psychologie du monde, déguisée sous une terminologie chrétienne.

En outre, elles enlèvent le ministère de conseil spirituel du cadre normal du Corps de Christ, et conditionnent les chrétiens pour leur faire croire qu’ils sont incompétents dès qu’il s’agit d’apporter un conseil qui touche à la vie de l’âme.

Presque tous les livres prétendant former les pasteurs à la « relation d’aide » ont été écrits selon une perspective freudienne, en ce sens qu’ils ont été fortement influencés par l’éthique freudienne de non responsabilité.

De nombreux pasteurs, qui se sentent incompétents dans ce domaine, et qui ont peut-être peur qu’on leur intente un procès pour « insuffisance professionnelle », sont tout à fait d’accord pour laisser des « professionnels » prendre en mains ce qui constituait auparavant une part importante du ministère pastoral. Trop d’entre eux ont fini par accepter ce mensonge, selon lequel il existerait, en-dehors des Ecritures et de notre relation personnelle avec Jésus-Christ, un vaste domaine de ressources de la sagesse humaine. Ils ont fini par croire qu’il existe, en-dehors de la Bible, des théories et des techniques capables d’apporter à ceux qui souffrent de problèmes personnels profonds la clef dont ils ont besoin.

En fait, la véritable Psychologie (ce qui signifie « science de l’âme ») devrait être le domaine exclusif des chrétiens, car seuls les chrétiens disposent des ressources permettant de comprendre et de transformer l’âme. La Psychologie du monde et des hommes est fondée sur des principes impies ou sur des théories évolutionnistes, et ne peut apporter que des solutions superficielles et temporaires aux problèmes humains. Bien avant l’apparition d’une Psychologie sans Dieu, les Puritains parlaient déjà du « travail sur l’âme » pour désigner leur ministère de conseil spirituel.

La Bible est le manuel fondamental pour tout travail sur l’âme. Elle suffit parfaitement à diagnostiquer et à traiter tous les problèmes psychologiques et spirituels. S’appuyant sur la puissance du Saint-Esprit dans la vie du chrétien, l’Ecriture doit aboutir à nous transformer à l’image de Jésus-Christ ! C’est tout le processus de la sanctification biblique.

Les hommes peuvent raisonnablement chercher un secours médical pour une jambe cassée ou une maladie physique. La Psychologie peut aider les alcooliques, les drogués, ou ceux qui ont subi des traumatismes sévères, suite à un viol, un inceste ou des mauvais traitements, à surmonter leur traumatisme.

Certaines techniques de la Psychologie humaine peuvent certainement atténuer des traumatismes, ou modifier certains comportements de chrétiens ou de non chrétiens. Il existe aussi certaines maladies émotionnelles dont les causes sont organiques ou physiques, et pour lesquelles la Médecine et la Psychologie peuvent permettre de stabiliser une personne qui, sinon, pourrait devenir dangereuse.

En outre, certains psychologues du monde sont parfois plus honnêtes que leurs collègues chrétiens, qui débitent souvent des clichés, sans aborder les vrais problèmes de l’âme. Il en résulte que des psychologues non chrétiens sont parfois plus efficaces que des psychologues chrétiens, pour aider ceux qui ont des problèmes émotionnels profonds.

Mais de tels problèmes sont relativement rares, et ne devraient pas servir d’exemples pour justifier l’usage immodéré des techniques de la Psychologie du monde pour régler des problèmes dont l’origine est nettement spirituelle. Traiter les désordres émotionnels et psychologiques de cette manière n’est certainement pas synonyme de sanctification !

Parler de « Psychologie chrétienne », comme on le fait aujourd’hui, est une contradiction dans les termes ! Le mot « psychologie » ne consiste plus à étudier l’âme. Cela décrit plutôt tout un ensemble disparate de thérapies et de théories dont le fondement est clairement humaniste. Les principes de base de la plupart des théories psychologiques sont contradictoires avec la vérité chrétienne. En outre, l’irruption de la Psychologie dans l’enseignement biblique a rendu confuse la distinction entre « modification du comportement » et « sanctification ».

Quand on parle de problèmes psychologiques, le chemin de la guérison passe par celui de la sanctification spirituelle. Il est insensé de vouloir échanger le Conseiller Admirable, Source des eaux vives, contre la sagesse charnelle de cette terre, et les eaux stagnantes de ses Sciences Humaines ! Le Seigneur Jésus a toujours réagi parfaitement et en toute sainteté, face à chaque tentation, à chaque épreuve et à chaque traumatisme de Sa vie, qui furent certainement les plus sévères qu’un être humain ait pu subir.

Il doit être clair que nous ne pourrons jamais avoir une parfaite victoire sur tous les problèmes de la vie, tant que nous ne marcherons pas comme Jésus-Christ a marché. Aucun ministère travaillant sur l’âme humaine ne pourra jamais élever quelqu’un au-dessus du niveau de spiritualité qu’il a lui-même atteint. C’est pourquoi, la qualification suprême d’un psychologue chrétien devrait consister à être semblable à l’image de Christ.

Cette folie de vouloir adopter les doctrines de la Psychologie du monde constitue sans doute le plus grand danger que court l’Église aujourd’hui. Ces doctrines représentent une masse de conceptions humaines que Satan a réussi à infiltrer dans l’Église, lui faisant croire qu’elles sont des vérités divines assez puissantes pour changer la vie des gens.

La plupart des psychologues sont adeptes en fait d’une sorte de néo-gnosticisme, qui prétend posséder une connaissance secrète permettant de résoudre les problèmes humains. Certains affirment même mettre en œuvre une technique thérapeutique qu’ils appellent « cure d’âme chrétienne », quand, en réalité, ils utilisent les théories de la Psychologie humaine, habillée de quelques références bibliques, pour prétendre traiter les problèmes spirituels.

La conséquence, c’est que les pasteurs ou les ministères chrétiens qui continuent à utiliser la Parole de Dieu pour conseiller les chrétiens sont dédaigneusement traités de naïfs et de « simples d’esprit » dépourvus de toute compétence. La prière et l’étude de la Bible sont méprisées, et considérées comme des « solutions de paille », incapables d’aider les déprimés et les anxieux.

Pourtant, les conseillers spirituels chrétiens, dans le passé, ont toujours encouragé les chrétiens à se tourner vers l’Écriture, le Saint-Esprit, Christ, la prière et la grâce divine. Mais aujourd’hui, la plupart des chrétiens en sont venus à croire que rien de tout cela ne permet réellement de soigner et de guérir leurs problèmes personnels.

La Psychologie est-elle réellement scientifique ?

La Psychologie ne constitue pas un corps unifié de connaissances scientifiques, comme la thermodynamique ou la chimie organique. Elle consiste plutôt en un assemblage disparate et complexe d’une multitude de conceptions et de théories, dont beaucoup sont contradictoires. La Psychologie n’a pas prouvé qu’elle fût capable de soigner efficacement le mental de l’homme, ni ses troubles émotionnels. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas la considérer comme une science.

Nombreux sont ceux qui n’acceptent pas que l’on traite la Psychologie de pseudoscience, mais c’est exactement ce qu’elle est : la plus récente des nombreuses inventions humaines qui se sont efforcées d’expliquer, de diagnostiquer et de traiter les problèmes du comportement humain, en se gardant bien d’aborder les aspects moraux et spirituels.

Il y a un peu moins d’un siècle, le débat tournait autour d’une autre « science humaine », appelée la phrénologie. La phrénologie partait du principe que les caractéristiques de la personnalité étaient déterminées par la forme du crâne. Les diagrammes des phrénologues montraient des « cartes » du crâne, avec un certain nombre de zones censées correspondre à des émotions ou des caractéristiques particulières. Un phrénologue tâtait ainsi le crâne de ses patients pour diagnostiquer leurs problèmes, en localisant les « bosses » qu’ils pouvaient avoir !

Si vous croyez que les sciences du comportement ont beaucoup progressé depuis cette époque, demandez-vous s’il est plus raisonnable de conseiller à un adulte de se mettre en position fœtale, au milieu d’oreillers, pour qu’il puisse revivre ses anxiétés prénatales ! Si, l’on avait à choisir, on pourrait encore préférer le diagnostic des bosses du crâne !

Les psychologues modernes emploient des centaines de techniques et de modèles, fondés sur des myriades de théories conflictuelles. Il est donc impossible de parler de la Psychothérapie comme formant une science unifiée et cohérente.

Toute une série de présupposés, popularisés par la Psychologie, se sont introduits dans l’Église, qui les a puisés dans le vaste réservoir qui lui était présenté. Ces présupposés ont exercé une influence profonde et néfaste sur le ministère du conseil spirituel. En voici quelques-uns :

–> La nature humaine est fondamentalement bonne.
–> Les hommes peuvent trouver la solution à leurs problèmes au-dedans d’eux.
–> Pour comprendre et corriger les problèmes psychologiques d’un être humain, il faut nécessairement sonder son passé.
–> Les problèmes psychologiques de l’être humain forment une classe de problèmes indépendants, sans relation avec des facteurs physiques ou spirituels.
–> Les problèmes psychologiques profonds ne peuvent être résolus que par des conseillers professionnels employant une psychothérapie appropriée.
–> La Bible, le Saint-Esprit et la prière sont inadéquats, et représentent des ressources simplistes pour résoudre certains problèmes psychologiques.

Il est ironique de constater que c’est au moment où l’Église s’entiche tant des Sciences du Comportement, que ceux qui les connaissent le mieux commencent à se demander si la Psychothérapie est bien une science ! Il y a onze ans, le magazine Time a publié un article de fond sous le titre : La Psychiatrie sur le divan. En voici quelques extraits :

« Sur tous les fronts, la Psychiatrie semble être sur la défensive… De nombreux psychiatres sont prêts à abandonner le traitement des “banales névroses” aux psychologues et aux thérapeutes amateurs. »

Après tout, est-ce nécessaire de tant travailler à obtenir un doctorat durement gagné, pour bavarder gentiment avec un patient, et lui dire qu’il se traite trop durement ?

Si la Psychiatrie offre des traitements médicaux, pourquoi tant de praticiens sont incapables de fournir des résultats scientifiques mesurables, comme ceux qui sont obtenus par les autres médecins ?

« Les Psychiatres reconnaissent eux-mêmes que leur profession a souvent des relents d’alchimie moderne, avec son jargon et sa tendance à la mystification, mais sans corps de connaissances réellement utilisables…

« Comme toujours, les psychiatres sont leurs propres critiques les plus sévères. Thomas Szasz, longtemps le plus célèbre praticien de sa profession, a soutenu que les maladies mentales n’existaient pas, mais qu’il n’y avait que les problèmes normaux de l’existence. E. Fuller Torrey, un autre psychiatre critique de la Psychiatrie, veut bien concéder qu’il existe quelques maladies mentales, comme la schizophrénie, mais ajoute qu’on ne peut les traiter qu’avec quelques drogues, qui pourraient aussi bien être prescrites par n’importe quel médecin…

« En revanche, le psychiatre et poète Ecossais R. D. Laing assure que la schizophrénie est bien réelle, mais qu’elle est bonne pour vous ! Selon lui, il s’agit d’une sorte d’extase psychédélique, bien supérieure à toute expérience “normale”. Les principaux praticiens eux-mêmes ne sont pas certains que la Psychiatrie puisse bien distinguer le normal de l’anormal. »

Le même article poursuit en soulignant les échecs de la Psychiatrie, faisant remarquer « qu’un tiers de tous les patients finissent par guérir, un tiers reçoivent une aide relative, et le dernier tiers reste avec ses problèmes. Puis il ajoute :

« “Le problème, c’est que la plupart des autres thérapies prétendent aboutir aux mêmes conclusions, et affirment obtenir certains résultats pour les deux tiers de leurs patients. Les critiques font remarquer que, de toute manière, ceux qui sont passés par une expérience traumatisante, comme un divorce ou le décès d’un être cher, finissent en général par aller mieux, lorsque le choc initial est passé ! Une étude a montré que des personnes ont vu leur état s’améliorer, simplement pour s’être fait inscrire sur une liste d’attente chez un psychanalyste. Sans doute que le seul fait d’avoir décidé de suivre un traitement les a aidés !” »

L’article conclut par une prévision pessimiste de Ross Baldessarini, psychiatre et biochimiste au Centre de Recherches Mailman. Il a déclaré au Time : « Nous sommes incapables de dire dans quel avenir prévisible nous pourrons identifier les causes et les traitements des maladies mentales. »

Plusieurs années plus tard, à Phœnix, en Arizona, se sont réunis les principaux experts mondiaux de la Psychothérapie. Cette conférence, appelée L’Évolution de la Psychothérapie, a réuni 7 000 experts des maladies mentales, venus du monde entier. Ce fut la conférence la plus importante jamais réunie sur ce thème. Son organisateur a dit qu’il s’agissait d’un vrai « Woodstock de la Psychothérapie ». Cette conférence fut l’occasion de plusieurs révélations fracassantes.

Par exemple, le Los Angeles Times cita Laing, qui avait déclaré que, selon lui, « un siècle de Psychothérapie n’avait abouti à aucune découverte fondamentale en matière de relations humaines ». Il ne pensait pas « que l’on ait beaucoup progressé depuis Socrate, Shakespeare, Tolstoï ou même depuis le Flaubert de quinze ans ». Il avait ajouté : « Je pense que la Psychiatrie n’est pas du tout une science. Ce n’est pas comme la Chimie ou la Physique, où vous pouvez construire tout un corps de connaissances et le faire progresser ». Il dit aussi qu’il luttait lui-même contre une dépression, et qu’écouter certains de ses morceaux de musique préférés lui faisait beaucoup plus de bien que n’importe quelle cure psychothérapeutique !

Le magazine Time, dans son reportage sur cette conférence, fit remarquer que, lors du panel de discussion sur la schizophrénie, trois ou quatre des « experts » présents ont affirmé que cette maladie n’existait pas.

D. Laing, héros des étudiants rebelles des années 1960, réaffirma sa conviction romantique que les schizophrènes sont de braves victimes qui défient une culture cruelle. Il a suggéré que beaucoup de gens sont déclarés schizophrènes simplement parce qu’ils dorment le jour et veillent la nuit. Pour lui, la schizophrénie n’existait pas avant « l’invention » du monde… Un peu plus tard, l’une des participantes à un autre panel demanda à Laing comment il soignait les schizophrènes. Laing évita de répondre pendant près d’une demi-heure, puis finit par dire : « Voici le seul traitement possible pour des gens que je ne considère pas comme malades : je les traite exactement de la même manière que les autres ! Je me conduis avec eux en suivant les règles habituelles de la courtoisie et de la politesse ! »

Une autre vérité a émergé clairement de cette conférence : il y avait bien peu d’unanimité entre tous ces thérapeutes ! La Psychothérapie ne se présentait pas comme une belle science unifiée, mais comme une cacophonie de théories et de thérapies divergentes. Le Dr Joseph Wolpe, pionnier de la thérapie comportementale, a caractérisé cette conférence de Phœnix comme une « tour de Babel de voix conflictuelles ».

C’était manifestement le cas ! Un spécialiste, Jay Haley, a décrit l’une de ses techniques, qu’il qualifiait de « chien à longs poils ». Pour lui, il était clair que sa technique ressemblait à l’un de ces chiens, qui semblent bien gras tant qu’ils ne sont pas mouillés ! Ils semblent avoir plus de chair qu’ils n’en ont en réalité ! C’était son approche de la thérapie ! Il lui suffisait de réussir à convaincre le patient d’être déterminé à changer, puis de lui garantir un traitement efficace, sans lui dire, pendant plusieurs semaines, en quoi ce traitement consistait. En reculant le délai, les patients continuaient à venir le consulter, jusqu’à ce qu’ils trouvent en quoi consistait ce traitement. Haley dit un jour à une femme boulimique, qui se faisait vomir entre 5 et 25 fois par jour, de lui donner dix cents la première fois qu’elle se ferait vomir, puis de doubler la somme chaque fois qu’elle se refaisait vomir. Elle ne tarda pas à comprendre qu’à ce régime, elle allait bientôt devoir à son thérapeute des centaines de milliers de dollars, et elle s’arrêta d’elle-même !

Jeffrey Zeig, organisateur de la conférence, déclara que dans les seuls Etats-Unis, il existait une centaine de théories psychothérapeutiques différentes, et que la plupart étaient condamnées à disparaître.

Non seulement les, psychologues vendent des prétendues thérapies pour un prix très élevé, mais ils inventent aussi des maladies qui justifient ensuite l’utilisation de ces thérapies. Leur stratégie commerciale s’est avérée efficace. Il leur suffit d’inventer des problèmes, de persuader les gens qu’ils sont désespérément malades, puis de leur proposer le remède « adéquat ».

Certains de ces prétendus problèmes sont d’une nature pathétiquement banale. Toutes ces « infirmités » modernes ne sont en général que les conséquences de l’égoïsme personnel : mauvaise image de soi, souci de l’apparence, dépendance d’autrui, abus émotionnels, crise de l’âge mûr, et aspirations manquées. Le traitement de l’égocentrisme est devenu une stratégie commerciale essentielle pour les psychothérapeutes. En encourageant la tendance naturelle des gens à se préoccuper d’eux-mêmes, la Psychologie a réussi à se vendre à un public très demandeur. Et l’Église n’a fait que prendre stupidement le train en marche !

La Psychologie n’est pas plus une science que la théorie athée de l’évolution sur laquelle elle est fondée. Tout comme l’évolutionnisme théiste, la Psychologie s’est efforcée d’harmoniser deux systèmes de pensée complètement contradictoires. La Psychologie moderne et la Bible sont incapables de se mêler sans faire de graves compromis, ni sans abandonner complètement le principe du caractère suffisant de l’Écriture.

Bien qu’elle soit devenue une activité commerciale très profitable, la Psychothérapie est incapable de résoudre les problèmes spirituels. Tout au plus peut-elle modifier temporairement et superficiellement le comportement humain. Elle a les mêmes effets pour les chrétiens que pour les non chrétiens, parce qu’elle ne permet d’atteindre qu’un réajustement temporaire, par une sorte de gymnastique mentale. Même les experts reconnaissent qu’elle ne peut pas changer le cœur humain.

La faillite de la « Psychologie chrétienne »

Malgré tout cela, la tendance, dans l’Église, a été d’avoir de plus en plus recours à la Psychothérapie. Si les médias chrétiens peuvent servir de baromètre pour toute l’Église, on constate une évolution dramatique. Par exemple, la radio chrétienne, autrefois le bastion de l’enseignement biblique et de la musique chrétienne, est envahie d’émissions creuses présentant une Psychologie à bon marché, et même des thérapies « en direct ». La prédication de la Bible appartient au passé ! Les psychologues et les conseillers en Psychologie sont devenus les nouveaux héros de la chrétienté évangélique. La radio chrétienne a été le principal instrument publicitaire permettant à la Psychologie de réaliser autant de profits.

L’Église est donc en train d’absorber de fortes doses de « dogmes psychologiques » et d’accepter la sagesse du monde, en s’efforçant de la sanctifier en la baptisant « sagesse chrétienne ». Ce faisant, elle est aussi en train de redéfinir les valeurs fondamentales du christianisme évangélique. On entend beaucoup parler de « santé mentale et émotionnelle ». Ce n’est pas un concept biblique, quoiqu’il ressemble au concept de « santé spirituelle ». On en vient à considérer que le péché est une maladie. Les gens pensent donc qu’ils ont besoin d’une psychothérapie, mais pas de repentance. On dit qu’un péché habituel n’est plus qu’une sorte de toxicomanie ou de comportement compulsif, dont on ne peut être délivré que par une cure médicale, et non par une correction morale.

Ces thérapies humaines sont surtout recherchées par ceux qui sont spirituellement faibles, ceux qui sont superficiels, ceux qui ignorent les vérités bibliques, ou ceux qui refusent de s’engager sur le chemin de la souffrance qui conduit à la maturité spirituelle et à une communion plus profonde avec Dieu. Le résultat, c’est que toutes ces personnes restent immatures, continuent à dépendre de méthodes pseudo chrétiennes et de psycho-remèdes de charlatans toujours plus prospères.

Plus la Psychologie du monde influence l’Église, et plus les chrétiens s’éloignent des perspectives et des solutions bibliques. La parole des thérapeutes remplace la Parole de Dieu, qui représente pourtant le principal moyen de grâce du Seigneur (1 Corinthiens 1:21 ; Hébreux 4:12).

Les conseils prodigués par ces professionnels sont souvent spirituellement désastreux. Il n’y a pas très longtemps, j’ai écouté avec stupéfaction un psychologue chrétien, en direct à la radio, conseiller à un auditeur de manifester sa colère contre son thérapeute en lui faisant un geste obscène : « Allez-y ! » lui disait-il, « ce n’est qu’une manière honnête d’exprimer vos sentiments ! N’essayez pas de refouler votre colère ! »

L’auditeur demanda ensuite : « Et envers mes amis ? Est-ce que je dois me comporter de la même manière envers eux, quand je suis fâché contre eux ? » – « Mais oui, bien sûr ! Vous pouvez le faire pour tout le monde, chaque fois que vous en aurez envie ! Sauf pour ceux qui ne comprendront pas, ils ne pourront pas vous aider ! » Je résume la conversation, mais je l’ai enregistrée sur cassette. En réalité, le psychologue « chrétien » a conseillé quelque chose de plus explicite encore, mais que je ne puis reproduire ici.

Au cours de la même semaine, j’ai écouté une autre émission chrétienne très populaire, qui offre des « conseils en direct » aux auditeurs qui appellent de tout le pays. Une femme a appelé, en disant qu’elle avait un problème depuis des années, celui de la « fornication incontrôlée ». Elle disait qu’elle couchait avec n’importe qui, et se sentait incapable de modifier ce comportement.

Le conseiller lui suggéra que son comportement représentait une forme d’autoprotection, suite aux blessures qui lui avaient été infligées par un père démissionnaire et une mère dominatrice. Le thérapeute ajouta : « Ce ne sera pas facile pour vous de guérir. Votre problème ne partira pas immédiatement. C’est comme pour une drogue. Il vous faudra une psychothérapie prolongée, sans doute pendant des années, pour vous permettre de vaincre ces pratiques sexuelles illicites. » Puis il ajouta qu’elle devait s’efforcer de trouver une église « tolérante », tout le temps qu’il lui faudrait pour régler le problème de ses « blessures douloureuses » qui la « poussent » à forniquer.

Comment pourrait-on qualifier ce genre de « conseils » ? Tout d’abord, ce conseiller a clairement permis à cette femme de continuer à désobéir à un commandement clair de l’Écriture : « Fuyez la fornication » (1 Corinthiens 6:18 et 1 Thessaloniciens 4:3). Ensuite, il a accusé ses parents, en justifiant l’attitude de cette femme envers eux, qui s’assimile à une sorte de vengeance. Troisièmement, il a semblé lui faire croire qu’elle ne pourrait que se dégager graduellement de son péché, en suivant, bien entendu, une psychothérapie prolongée.

En outre, il a fait écouter à tout le pays le message clair qu’il n’avait aucune confiance en la puissance du Saint-Esprit pour transformer instantanément un cœur, et un comportement pécheur. Pis encore, il a encouragé les églises à tolérer au milieu d’elles le péché de ses membres, jusqu’à ce que la psychothérapie commence à produire ses effets.

Par contraste, la profonde simplicité de Galates 5:16 tranche avec les conseils de ces deux psychologues de radio : « Je vous dis donc : marchez selon l’Esprit ; et vous n’accomplirez point les convoitises de la chair. » Est-il possible d’apprendre à marcher par l’Esprit, suite à des années de psychothérapie ? Certainement pas, si ces thérapeutes recommandent de faire des gestes obscènes, de ne pas se repentir, et de fréquenter des églises qui tolèrent l’immoralité chronique !

De tels conseils ne peuvent aucunement se prévaloir d’un fondement biblique ! En fait, ils contredisent grossièrement la Parole de Dieu ! L’apôtre Paul a demandé à l’Église de Corinthe d’exclure l’un de ses membres qui se livrait à l’adultère, et leur a dit qu’il livrait à Satan celui qui pratiquait ouvertement ce péché sans s’en repentir (1 Corinthiens 5).

Que Dieu soit béni pour tous ceux qui, dans l’Église, dépendent de la Bible pour donner des conseils spirituels ! Que Dieu soit béni pour les conseillers vraiment spirituels, qui exhortent les gens à prier, et qui les tournent vers les Écritures, en leur montrant qu’elles seules offrent toutes les ressources divines pour répondre à tous nos besoins ! Je ne rejette pas ceux qui ont recours à leur bon sens, ou à quelques principes de base utiles offerts par les sciences sociales, comme première approche pour aider ceux qui ont des problèmes psychologiques. Cela peut être utile pour préparer un « traitement » réellement spirituel. Mais un conseiller réellement spirituel a déjà compris que toute psychothérapie ne fait que gratter la surface. Elle ne permet aucunement de répondre aux réels besoins de l’âme humaine. Ces besoins ne peuvent être satisfaits qu’en Christ.

En revanche, j’affirme que l’on ne devrait pas tolérer dans l’Église tous ceux qui exaltent la Psychologie au-dessus de la Bible, de l’intercession, et de Dieu Lui-même, qui est parfaitement suffisant. L’Église ne devrait plus encourager en son sein ceux qui mêlent la Psychologie à l’intervention divine, pour fabriquer et vendre leur mixture comme un élixir spirituel. Leurs méthodes constituent une approbation tacite du mensonge selon lequel tout ce que Dieu nous a donné en Christ ne suffit pas à solutionner nos problèmes personnels les plus profonds.

Dieu Lui-même n’a pas une haute opinion des conseillers qui prétendent Le représenter, mais qui ne font que distiller la sagesse humaine :

« Il emmène dépouillés les conseillers, et il met hors du sens les juges. 18Il détache la ceinture des Rois, et il serre leurs reins de sangles. 19Il emmène nus ceux qui sont en autorité, et il renverse les forts. 20Il ôte la parole à ceux qui sont les plus assurés en leurs discours, et il prive de sens les anciens … 24Il ôte le coeur aux Chefs des peuples de la terre, et les fait errer dans les déserts où il n’y a point de chemin. 25Ils vont à tâtons dans les ténèbres, sans aucune clarté, et il les fait chanceler comme des gens ivres » (Job 12:17-20, 24-25).

La sagesse de Dieu est infiniment supérieure à la sagesse des hommes, au point qu’Il livre en spectacle les hommes qui sont considérés comme les plus grands conseillers ! Si quelqu’un a dû supporter la folie de conseillers humains, c’est bien Job ! Il a autant souffert de leurs conseils fâcheux et inappropriés que des souffrances que Satan lui a infligées !

Les profondeurs dans lesquelles peut sombrer la Psychothérapie « sanctifiée » sont insondables ! Récemment, un journal local a publié un article présentant une nouvelle clinique « de 34 lits » qui venait de s’ouvrir en Californie du Sud, et qui était spécialisée dans le traitement des « obsédés sexuels chrétiens » ! L’article ne dit pas pourquoi il était nécessaire de les hospitaliser. Cette clinique était affiliée à une grande église protestante très connue dans la région. Son personnel comprenait des spécialistes présentés comme des « pionniers dans le domaine des obsessions sexuelles ». Tous étaient des psychothérapeutes diplômés, possédant « une forte orientation thérapeutique chrétienne », selon le directeur de la clinique.

Est-ce que leur « forte orientation chrétienne » était suffisante pour que tous ces psychothérapeutes admettent que l’obsession sexuelle est un péché ? Non, évidemment ! Plusieurs d’entre eux étaient interviewés dans l’article. Ils employaient beaucoup de termes comme « maladie, problème, conflit, comportement compulsif, traitement, ou thérapie ». Tout ce qui touchait à la morale était soigneusement évité. Ils n’ont jamais parlé de péché ni de repentance.

Pis encore, tous ces prétendus experts se sont moqués de la puissance de Dieu pour transformer des cœurs et briser la puissance de ces péchés sexuels. L’article citait de directeur de la clinique, qui expliquait pourquoi il avait été jugé essentiel d’ouvrir un centre spécialisé dans le traitement des chrétiens : « Il existe des groupes de chrétiens qui croient que la Bible est tout ce dont vous avez besoin ! »

Une telle déclaration n’est qu’une forme de néo-gnosticisme. En rabaissant ceux qui croient que la Bible nous suffit, ces « nuées sans eau » des derniers temps, dont nous parle Jude 12, prétendent avoir accès à une connaissance secrète plus élevée, qui détient la clef des problèmes de l’âme humaine !

Les chrétiens ne doivent pas se laisser intimider par de telles prétentions ! Il n’existe aucune sagesse secrète, aucune science cachée, qui puisse se comparer aux ressources infinies que nous pouvons trouver en Christ, qui Seul peut changer le cœur humain !

Tout conseiller spirituel qui veut honorer Dieu et être réellement efficace doit faire tous ses efforts pour conduire à Christ ceux qu’il conseille. Car Christ nous suffit ! Croire que l’homme est capable de résoudre ses propres problèmes, ou que les hommes peuvent aider leurs semblables en leur appliquant une « thérapie », ou tout autre moyen purement humain, revient à nier la doctrine de la dépravation de la nature humaine, et le fait que nous avons désespérément besoin de Dieu. On veut remplacer la puissance transformatrice du Saint-Esprit par une sagesse humaine impuissante.

Le Conseiller Admirable

Il est significatif que l’un des noms bibliques de Christ soit « l’Admirable, le Conseiller » (Ésaïe 9:6). Il est le meilleur Conseiller, vers qui les chrétiens peuvent se tourner pour recevoir un conseil. Sa Parole est un puits de sagesse divine, dans lequel nous pouvons constamment puiser ! Qu’y a-t-il de plus merveilleux que cela ? En fait, l’une des caractéristiques les plus merveilleuses de Christ est qu’Il nous suffit parfaitement, quand nous voulons obtenir le meilleur conseil qui soit, et Lui seul peut nous donner la parfaite sagesse dont nous avons besoin en temps de désespoir, de crainte, d’anxiété et d’affliction ! Il est le Parfait Conseiller !

Je ne dis pas cela pour dénigrer l’importance des conseillers chrétiens. Nous avons un besoin crucial de véritables conseillers spirituels dans le Corps de Christ, de conseillers qui s’appuient vraiment sur la Bible. Je ne remets pas en question le rôle important joué par ceux qui sont spirituellement compétents pour encourager, discerner, réconforter, conseiller, aider et donner de la compassion à leurs semblables.

En vérité, l’une des causes qui ont ouvert les portes de l’Église aux mauvais conseillers a été l’incapacité des églises à reconnaître en leur sein ceux qui avaient reçu de véritables dons de conseillers spirituels. Notre société est complexe. Il est de plus en plus difficile de trouver le temps nécessaire pour écouter et servir les autres, en s’impliquant personnellement avec compassion, et en offrant une communion fraternelle assez profonde pour que le Corps de Christ jouisse d’une bonne santé et d’une bonne vitalité spirituelles.

Les églises ont eu recours à la Psychologie pour combler ce besoin. Mais cela n’a pas marché ! Les psychologues professionnels ne pourront jamais remplacer les vrais conseillers spirituels, et les conseils offerts par la Psychologie ne remplaceront jamais la sagesse biblique et la puissance divine. En outre, la Psychologie tend à rendre les gens dépendants de leur thérapeute. Tandis que les chrétiens possédant de vrais dons spirituels conduiront toujours les gens vers leur Sauveur et Sa Parole toute-puissante, car ils savent que cela leur suffira.

Le roi David a parfois cherché l’avis de conseillers humains, mais il s’est toujours tourné vers Dieu pour avoir l’ultime réponse. Comme le révèlent de nombreux Psaumes, il avait l’habitude de dépendre de Dieu seul quand il était confronté à de graves problèmes personnels. Quand il était touché par la dépression ou une tempête intérieure, il se tournait vers Dieu et luttait dans la prière. Confronté à son propre péché, il manifesta un cœur repentant, brisé et contrit. Voici comment il priait : « Eternel, sonde-moi et m’éprouve, examine mes reins et mon cœur » (Psaume 26:2). Ceux qui ont atteint la maturité spirituelle se tournent toujours vers Dieu pour recevoir Son secours, en temps d’anxiété, de détresse, de confusion ou de trouble de l’âme. Ils sont assurés de recevoir le sage conseil et la délivrance dont ils ont besoin.

Si cette délivrance peut leur être assurée, c’est parce que la cause profonde de tous les problèmes de notre âme est spirituelle. Il n’existe aucun « problème psychologique » indépendant, coupé de ses causes spirituelles ou physiques. C’est en Dieu que nous pouvons satisfaire parfaitement tous nos besoins spirituels.

David avait compris cela. Ses écrits reflètent la profondeur des émotions humaines. Il avait acquis le discernement spirituel de ceux qui sont allés au bout d’eux-mêmes. Il avait connu l’exaltation que peut ressentir un berger appelé à la royauté. Il a tout connu, le triomphe absolu et le découragement le plus profond. Il a lutté contre des souffrances si profondes que la vie même lui était devenue intolérable. Son propre fils Absalom a essayé de le tuer, avant d’être lui-même exécuté. Il a connu la terrible culpabilité provoquée par l’adultère et le meurtre. Ses enfants étaient une cause constante d’affliction. Il luttait constamment pour mieux comprendre la nature de Dieu, mais aussi son propre cœur.

David a dit de Dieu : « L’Éternel est grand et très-digne de louange, il n’est pas possible de sonder sa grandeur » (Psaume 145:3). Mais il a dit de lui-même : « Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et me nettoie de mon péché. 3Car je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi » (Psaume 51:2-3). Il a exposé ses sentiments à Dieu, et a crié à Lui pour qu’Il le soulage, tout en admettant que Dieu avait parfaitement le droit de le punir.

Parfois, dans ses Psaumes, David entrevoyait une lueur d’espoir, parfois il n’en était rien. Mais David s’est toujours tourné vers Dieu, parce qu’il avait compris la souveraineté de Dieu, et la dépravation de sa propre nature humaine.

Aujourd’hui, les chrétiens devraient suivre l’exemple de David, et s’appuyer avec assurance sur leur Sauveur et Lui seul, car Il est parfaitement suffisant pour leur apporter les bonnes réponses à tous leurs problèmes. Il possède aussi la puissance de faire passer ces réponses de manière concrète dans leur vie.

Les chrétiens devraient rester convaincus que seule la Parole de Dieu, Sa Vérité révélée, peut nous apporter ces réponses. La Bible nous suffit parfaitement ! Dieu S’est révélé dans Sa Parole, et cela nous suffit !

Tiré de Source de vie




D.189 – Nous sommes aux derniers jours

 

Par : Joseph Sakala

Avec toute la connaissance et la technologie moderne mise à notre disposition au début de ce 21ème siècle, pourquoi n’avons-nous pas encore trouvé la façon d’établir une paix mondiale sur cette terre ? Pourquoi fabriquons-nous toujours des instruments de guerre, au lieu d’utiliser ces matériaux pour fabriquer des instruments de paix utiles et facilement accessibles à tous les humains ? Pourquoi ne vivons-nous pas dans un monde de prospérité, où la pauvreté ne serait qu’un souvenir du passé ? C’était pourtant ce que la technologie moderne devait censément nous procurer. La triste vérité nous expose néanmoins que la technologie a créé beaucoup plus de problèmes et de besoins qu’elle n’en a comblés. Pourquoi la justice n’est-elle pas appliquée avec droiture et honnêteté dans notre société pourtant si évoluée ? Ce ne sont sûrement pas les ressources naturelles et humaines qui manquent pour accomplir un tel miracle. Cependant un tel monde de justice et de paix nous est décrit à plusieurs endroits dans les prophéties bibliques.

Le prophète Ésaïe nous déclare ceci : « Il arrivera, aux derniers jours, que la montagne [gouvernement] de la maison de l’Éternel sera établie au-dessus des montagnes, et s’élèvera par-dessus les collines ; et toutes les nations y afflueront. Et plusieurs peuples viendront et diront : Venez et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ; il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers ! Car la loi sortira de Sion et la parole de l’Éternel de Jérusalem. Il jugera entre les nations, et sera l’arbitre de plusieurs peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre » (Ésaïe 2:2-4).

Michée aussi nous l’a dit : « Mais il arrivera, aux derniers jours, que la montagne de la maison de l’Éternel sera établie au-dessus des montagnes, et elle s’élèvera par-dessus les collines, et les peuples y afflueront. Et des nations nombreuses iront, et diront : Venez et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ; il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers ! Car la loi sortira de Sion, et la parole de l’Éternel, de Jérusalem. Il jugera entre des peuples nombreux, et sera l’arbitre de nations puissantes, jusqu’aux pays lointains ; ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs lances, des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre. Mais chacun habitera sous sa vigne et sous son figuier, sans que personne les épouvante ; car la bouche de l’Éternel des armées a parlé » (Michée 4:1-4). Enfin une période de paix mondiale !

Ces deux passages bibliques nous orientent vers la fin d’une époque, et le commencement d’une nouvelle ère magnifique. Il y a deux mille années de cela, ces mêmes prophéties faisaient l’objet des attentes de plusieurs citoyens de la Judée lors de la naissance de Jésus. L’Empire romain dominait sur tout le territoire, et les évènements qui eurent lieu durant la vie et le ministère de Jésus semblaient sûrement augmenter l’espoir des habitants de la région. Car beaucoup croyaient que le Messie viendrait établir Son Royaume en renversant la puissance des Romains qui les opprimaient. La Bible nous cite au moins une occasion où Jésus a dû fuir, car la foule voulait s’emparer de Lui afin de Le couronner roi. Voici ce que l’apôtre Jean nous dit : « Et ces gens, voyant le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui devait venir au monde. C’est pourquoi Jésus connaissant qu’ils allaient venir l’enlever, pour le faire roi, se retira encore seul sur la montagne » (Jean 6:14-15).

Même les premiers disciples de Jésus n’avaient pas compris. Pourtant, ils avaient entendu tous Ses enseignements. « Comme ils écoutaient ce discours, Jésus continuant, proposa une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils [les disciples] croyaient que le royaume de Dieu allait paraître bientôt » (Luc 19:11). Ses propres disciples croyaient que Jésus établirait Son royaume de leur vivant. Alors, Jésus leur donna une parabole afin de leur faire comprendre qu’avant l’établissement du Gouvernement de Dieu sur cette terre, Il devait les quitter pour le ciel, et revenir après une longue période de temps. Pendant cet intervalle, ils devaient s’occuper à remplir leurs responsabilités dans l’espérance de faire partie, un jour, de ce merveilleux gouvernement.

Nous pouvons lire le récit de cette parabole de Jésus dans Luc 19:12-27. « Il dit donc : Un homme de grande naissance s’en alla dans un pays éloigné pour prendre possession d’un royaume, et s’en revenir ensuite. 13Et ayant appelé dix de ses serviteurs, il leur donna dix marcs d’argent, et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne. 14Mais les gens de son pays le haïssaient ; et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. 15Il arriva donc, lorsqu’il fut de retour, après avoir pris possession du royaume, qu’il commanda qu’on fît venir ces serviteurs auxquels il avait donné l’argent, pour savoir combien chacun l’avait fait valoir ». Notez qu’aucune période de temps n’est mentionnée, mais suivons de près le reste de cette parabole.

Verset 16 : « Et le premier se présenta et dit : Seigneur, ton marc a produit dix autres marcs. 17Et il lui dit : C’est bien, bon serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de choses, tu auras le gouvernement de dix villes ». Juste le fait qu’un marc avait été converti en dix marcs nous indique que, pour accomplir cela, une certaine durée de temps devait se passer entre la période non spécifiée, où l’homme de grande naissance (Jésus) devait S’absenter dans un pays éloigné (le Ciel), et revenir subséquemment pour prendre possession d’un royaume (Gouvernement mondial de la terre entière). Ses serviteurs devaient donc grandir spirituellement et en talents afin de pouvoir administrer la partie du Royaume que le Seigneur voudrait bien leur accorder lors de Son retour. Ici, la récompense est l’administration de dix villes.

Avec cela en tête, poursuivons notre étude de cette parabole de Jésus au verset 18 : « Et le second vint et dit : Seigneur, ton marc a produit cinq autres marcs. 19Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, commande à cinq villes ». Ces deux hommes n’avaient reçu qu’un seul marc de leur maître, mais leur accomplissement de ce qu’ils ont reçu est différent. Le marc dans cette parabole représente le don du Saint-Esprit accordé à chaque individu qui veut donner sa vie à Christ, afin de poursuivre son cheminement vers le Royaume de Dieu. Nous avons ici deux exemples parfaits à savoir comment deux serviteurs font fructifier le même don. Chacun est donc récompensé selon ses œuvres. C’est précisément ce que Jésus nous a aussi déclaré dans l’Apocalypse au sujet de Son retour. « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été » (Apocalypse 22:12).

Ce passage détruit complètement les enseignements de certaines religions chrétiennes qui prêchent qu’après la conversion, le chrétien n’a rien d’autre à faire qu’attendre le retour de Christ. Désolé, mais ce n’est que dans le dictionnaire que « réussite » vient avant « travail ». Pour promettre l’éternité à leurs brebis, ces religions les contrôlent et restreignent ainsi leur liberté individuelle de pouvoir grandir spirituellement comme Christ veut que Ses élus croissent. Au moment de la conversion, l’individu doit manifester ouvertement deux choses, et Dieu, qui voit au cœur de la personne, lui accordera alors le don gratuit de Son Esprit. Regardons ensemble ce que l’apôtre Pierre a déclaré à ceux qui furent touchés au cœur par son sermon le jour de la Pentecôte. Actes 2:38 « Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » La personne doit donc manifester sincèrement devant Dieu le repentir de sa vie passée, et ensuite se faire baptiser au nom de Jésus-Christ et personne d’autre. C’est à ce moment qu’elle est réconciliée avec Dieu, qui lui accorde Son Saint-Esprit.

Mais quand Dieu fait ce don au converti, le Saint-Esprit doit commencer à transformer spirituellement cette personne en éliminant progressivement ce qui était auparavant ses oeuvres de la chair, pour refléter maintenant le fruit de l’Esprit en elle. Ceci ne se fait pas subitement lors de la réception du Saint-Esprit ; c’est un travail qui se poursuit chez l’individu dans la persévérance, jusqu’à la fin de sa vie. Exactement comme les deux cas mentionnés dans la parabole que nous venons de lire. Alors, qu’est-ce au juste que le converti doit changer pour accomplir les œuvres que Jésus viendra récompenser lors de Son retour ?

C’est à l’apôtre Paul que Jésus a inspiré d’écrire ceci : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:19-21). Voilà ce que nous vivions tous à différents niveaux avant notre conversion, et que l’Esprit de Dieu s’engage à nous aider à éliminer graduellement de notre comportement.

Le travail du Saint-Esprit en nous est de nous guider à porter du fruit de l’Esprit, et c’est encore Paul qui nous le révèle. Galates 5:22 : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Voilà ce qui doit se manifester dans le comportement du vrai converti après sa conversion, et que Jésus viendra récompenser dans les postes de responsabilités accordés à ceux qui auront fait fructifier ce fruit de l’Esprit dans leur cheminement. Ce travail prend donc du temps et doit de ce fait se poursuivre dans la foi et dans la persévérance. Pour empêcher un relâchement dans ce domaine, Paul nous dit : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5).

Revenons maintenant à cette parabole de Jésus, dans Luc 19, pour voir ce qui se passe au verset 20 : « Et un autre vint et dit : Seigneur, voici ton marc que j’ai gardé enveloppé dans un linge ; 21Car je te craignais, parce que tu es un homme sévère, tu prends où tu n’as rien mis, et tu moissonnes où tu n’as point semé. 22Et son maître lui dit : Méchant serviteur, je te jugerai par tes propres paroles ; tu savais que je suis un homme sévère, qui prends où je n’ai rien mis, et qui moissonne où je n’ai point semé ; 23Et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ; et à mon retour, je l’eusse retiré avec les intérêts ? » Comment cet homme pouvait-il décider qu’il lui était impossible de plaire à son maître au point de cacher son don ? C’est comme si Jésus lui disait : Personne ne peut savoir ce qu’il peut accomplir avant de l’avoir au moins essayé.

Malheureusement, cet homme croyait, comme beaucoup trop de chrétiens de nos jours, qu’il n’avait absolument rien à accomplir avec le marc qui lui avait été confié par son maître. Il n’a même pas tenté de le doubler en le déposant à la banque. Avec ce simple geste, il aurait pu dire à son maître : « Voici, ton marc a rapporté deux marcs ». Et le maître lui aurait donné la gérance de deux villes. La bonté de Dieu n’a pas de limites. Le moindre effort est noté et mérite une récompense, mais pas la paresse. Ce serviteur croyait que tout ce qu’il avait à faire, c’était d’attendre le retour du Maître et hériter d’un beau poste dans le Royaume sans aucun effort de sa part. Mais son Maître lui dit : « Méchant serviteur, je te jugerai par tes propres paroles. Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ; et à mon retour, je l’eusse retiré avec les intérêts ? » Cette situation me fait penser au salut facile vendu un peu partout dans les stades sportifs où se tiennent les réunions d’évangélisation télévisées.

« Acceptez tout simplement Jésus dans votre cœur et vous êtes sauvés », prêchent certains télévangélistes. Je trouve cette situation infortunée, car ces gens qui s’approchent de la tribune sont sincères et sûrement touchés par les beaux cantiques et le message qu’ils ont entendu. Mais ce geste de leur part ne constitue que le début du cheminement vers le Royaume et non son arrivée. Ces pauvres gens croient être déjà sauvés tout en continuant à vivre leur même train de vie coutumier d’avant cette « conversion ». Ceci n’est pas l’Évangile que Christ est venu nous apporter. Le chrétien doit grandir en esprit et en œuvres pour se qualifier en tant que futur Élu pour diriger des nations dans le Royaume.

Mais n’est-il pas écrit, dans Éphésiens 2:8-9 : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » ? C’est absolument vrai, car, si nous pouvons nous sauver par nos œuvres, le sacrifice de Christ devient inutile et sans valeur. Toutefois, regardons ce que Paul ajoute, dans Éphésiens 2:10 « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions. »

Le salut est un don gratuit de Dieu, mais la profondeur de la conversion à Christ doit se manifester dans les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour nous, et dans lesquelles nous devons marcher. Cela se fait à force de persévérance et de foi au travers des différentes afflictions de la vie. Voici ce que Jésus nous déclare, dans Jean 16:33 : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » Le salut n’est pas conditionnel aux œuvres, mais celles-ci détermineront quel poste nous occuperons dans le gouvernement de Christ. C’était d’ailleurs le message que Jésus voulait nous passer dans Sa parabole sur l’homme de grande naissance que nous venons d’étudier.

Paul venait de se faire lapider par des Juifs et fut laissé pour mort. « Mais les disciples s’étant assemblés autour de lui, il se leva, et rentra dans la ville. Et le lendemain, il s’en alla avec Barnabas à Derbe. Et après avoir annoncé l’Évangile dans cette ville-là, et y avoir fait plusieurs disciples, ils retournèrent à Lystra, à Iconium et à Antioche ; fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et leur représentant que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Actes 14:20-22). Paul n’a jamais prêché un salut facile et les autres apôtres non plus. La sainteté ne consiste pas nécessairement à vaincre la souffrance, mais plutôt à l’accepter. Cette idée d’un salut sans efforts, où « une fois sauvé, toujours sauvé », ne vient pas de Dieu, mais directement de Satan qui voudrait détruire le Plan de Dieu pour l’humanité.

Jésus l’illustre très bien dans Sa parabole sur le méchant serviteur qui, en demeurant inutile, s’attendait à recevoir le même salaire que le serviteur le plus compétant. Il avait peut-être l’apparence d’un bon serviteur devant ses camarades, mais l’apparence n’est rien. C’est au fond du cœur qu’est la sincérité, et voilà ce que Jésus recherche. Malheureusement, cette même manœuvre est utilisée par bon nombre de syndicats du monde, où toute initiative personnelle est carrément amoindrie, et où toute rémunération est nivelée par un critère basé sur la performance du moins compétent. Il n’en sera pas ainsi dans le Royaume de Dieu. En parlant du méchant serviteur : « Il [le maître] dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui le marc, et le donnez à celui qui a les dix marcs. Et ils lui dirent : Seigneur, il a déjà dix marcs. Je vous dis qu’on donnera à quiconque a ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a ». (Luc 19:24-26). La paresse et la nonchalance ne seront  jamais récompensées dans le Royaume de Dieu à venir.

Revenons toutefois à l’établissement de ce Royaume que Jésus est venu annoncer. Plus tard, après Sa mort et Sa résurrection, Ses disciples ne comprenaient toujours pas. Ils croyaient continûment que le temps était enfin venu pour Lui d’établir Son Royaume. La scène se passe juste avant l’ascension de Jésus au ciel. Actes 1:6-8 « Eux donc étant assemblés, l’interrogeaient en disant : Seigneur, sera-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de savoir les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Les disciples ont donc entrepris leur tâche de prédication en débutant par la ville de Jérusalem. Cependant, alors qu’ils prêchaient le message, ils continuaient quand même de croire qu’ils vivaient dans les « derniers jours ».

Nous avons souvent tendance à croire que des expressions telles que : « Le temps est proche », « La grande crise des temps de la fin », « Les derniers jours », « Voici la dernière heure » ou « La fin de toutes choses est proche », sont des exclamations du 20ème ou 21ème siècle. C’est en partie vrai, mais certaines de ces déclarations datent du premier siècle, du temps des apôtres. Jacques, le frère de Jésus, avait fait allusion aux derniers jours comme faisant partie de son temps. Jacques 5:3 « Votre or et votre argent se sont rouillés, et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé un trésor pour les derniers jours ». Paul l’a aussi fait dans Romains 13:11-12 : « Et vous devez faire cela, vu le temps où nous sommes ; car c’est ici l’heure de nous réveiller enfin du sommeil, puisque le salut est maintenant plus près de nous, que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, et le jour approche ; dépouillons-nous donc des œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière. »

Dans deux de ses Épîtres, Paul n’a laissé aucun doute quant au fait qu’il espérait être vivant au retour de Jésus. Dans 1 Corinthiens 15:51-52, il nous déclare : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés ». Le « nous » incluait Paul, et ce au premier siècle. Dans 1 Thessaloniciens 4:15-17, Paul dit : « Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts ; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ». Nous les vivants incluait sûrement Paul qui prononçait ces paroles. Il ne se voyait pas parmi les morts ressuscités.

Voici ce que l’apôtre Pierre a écrit au sujet des derniers temps, dans 1 Pierre 1:20 « Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous ». Pierre était convaincu qu’il vivait dans les derniers temps. Et encore dans 1 Pierre 4:7 : « Au reste, la fin de toutes choses approche ; soyez donc sobres et vigilants dans les prières ». L’apôtre Jean a dit ceci, dans 1 Jean 2:18 : « Petits enfants, c’est ici la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que l’antichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists ; par où nous connaissons que c’est la dernière heure ». Ce n’est que vers la fin de leurs vies que tous ces hommes comprirent qu’ils devaient mourir avant le retour de Christ. Ils ont alors commencé à parler des « derniers jours » comme d’un événement futur.

Voici ce que Paul a écrit à Timothée : « Or, sache que dans les derniers jours, il y aura [futur] des temps difficiles » (2 Timothée 3:1). Et encore : « Car pour moi, je vais être immolé, et le temps de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4:6-8). Pierre aussi a utilisé les termes suivants, dans 2 Pierre 1:15 : « Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses ». Jude aussi a tenu à nous rappeler : « Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des choses qui ont été prédites par les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ ; qui vous disaient que dans le dernier temps, il y aurait des moqueurs, qui marcheraient suivant leurs convoitises impies » (Jude :17-18).

Ces apôtres n’étaient pas les seuls à prêcher ainsi. Durant les siècles qui ont suivi, la majorité des prédicateurs s’attendaient à ce que la fin vienne durant leur génération, prêchant le retour imminent du Messie pour établir Son Royaume ici-bas. Ces hommes le proclamaient ouvertement et sans crainte, car ils anticipaient avec intensité l’accomplissement crucial de cet événement. Voilà le phénomène merveilleux de la puissance de l’Évangile ! Malgré la profondeur de leur conviction, néanmoins, eux aussi devaient se résigner au fait que le retour de Jésus ne serait pas pour leur époque. Jésus a permis à Ses apôtres, ainsi qu’à tous ceux qui leur ont succédé, de vivre réellement dans l’espérance que le retour de Jésus était très près, même si leur foi les exposait à devenir objets de ridicule de la part des incrédules.

Avant de subir lui-même le martyre, Pierre, ridiculisé par les incrédules de son temps, instruisait son auditoire ainsi : « Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de Son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3:3-4). Au long des siècles, tous les serviteurs de Christ ont dû endurer la critique, les afflictions, de se faire ridiculiser et même de subir le martyre, mais le Saint-Esprit les poussait à persévérer dans la foi, peu importe les conséquences, car ils avaient tous le regard fixé sur le Royaume. Ils savaient fort bien ce qui les attend au retour de Jésus, et tout le reste était, pour eux, sans aucune importance ou conséquence.

Jésus aurait pu facilement expliquer à Ses disciples qu’Il reviendrait au bout d’un certain nombre de siècles, mais qu’il leur fallait quand même prêcher l’Évangile. Dieu a cependant jugé bon de garder cette date secrète, au point de ne pas même dévoiler à Jésus cette vérité avant Son ascension au ciel. Actes 1:6-8 : « Eux donc étant assemblés, l’interrogeaient en disant : Seigneur, sera-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de savoir les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Les apôtres devaient donc agir par la foi, sans connaître la date exacte de Son retour.

Ce qu’ils ont néanmoins eu comme information, c’est l’endroit où Jésus poserait Ses pieds lors de Son avènement. Zacharie 14:4 « Ses pieds se poseront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers qui est en face de Jérusalem, à l’orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l’orient et à l’occident, et il s’y fera une très grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers l’Aquilon et l’autre moitié vers le midi. » Donc, l’endroit est prédéterminé, mais pas la date. Avez-vous déjà songé a cela ? Les dernières paroles de Jésus, dans l’Apocalypse furent : « Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Oui, je viens, bientôt. Amen [qu’il en soit ainsi] ! » (Apocalypse 22:20). Jean, qui avait reçu cette étonnante prophétie s’empresse de réaffirmer : « Oui, Seigneur Jésus, viens ! » Cette adorable déclaration de Jésus a eu pour effet de garder Son Église éveillée et alerte depuis Son départ au ciel, et ce, jusqu’à Son retour dans la gloire.

Il y avait un but spécifique derrière tout cela. Pouvez-vous imaginer un seul instant quel aurait été l’effet sur le moral de Ses disciples s’ils avaient su d’avance que les derniers jours n’arriveraient que dans plusieurs siècles, voire deux millénaires ? La tendance humaine à se décourager, à abandonner ou à sombrer dans une léthargie, aurait été épouvantable. Imaginez dans quel laxisme se serait effectué l’évangélisation. Beaucoup se seraient tout simplement assoupis spirituellement en se disant que, de toute manière, le retour de Christ n’était pas pour demain. Le zèle du plus grand nombre se serait éteint et beaucoup d’élus, au travers des siècles, n’auraient pas été convertis.

Au contraire, Jésus voulait absolument que Ses disciples, dans tous les siècles, demeurent vigilants et éveillés dans l’anticipation de Son retour. Se rendre au Royaume de Dieu doit être le but central de l’existence humaine. Jésus nous a prêché de chercher d’abord le Royaume, avant toute autre chose dans notre vie, même si certains biens matériels nous sont nécessaires. « Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus », nous dit Jésus dans Matthieu 6:33. Ceux qui vivent réellement ce verset ne sont jamais inquiets, car ils ont cette assurance que Dieu est constamment près d’eux dans tout ce qu’ils entreprennent.

Dans la prière donnée à Ses disciples, Jésus a dit : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié ; ton règne vienne, » a-t-Il souligné, dans Matthieu 6:9. Ses disciples, toutefois, qui vivaient dans toutes les différentes sortes de sociétés au fil des siècles, auraient-ils pu combattre dans la persévérance et mettre leur cœur entier dans une telle prière, sachant d’avance que son accomplissement ne se réaliserait que des millénaires plus tard ? Alors, consentir à ce que Son Église vive toujours dans l’attente imminente de Son retour, a permis à Ses élus, tout au long des siècles de, non seulement demeurer près de Dieu, mais aussi de leur donner le courage et la force d’endurer les attaques, les persécutions et même le martyre, sans jamais renier leur Sauveur. Comment sommes-nous différents aujourd’hui ? Comment pouvons-nous savoir si nous vivons réellement dans les temps de la fin ? Nous devons puiser dans les paroles mêmes de Jésus pour trouver notre réponse.

Jésus a spécifiquement ciblé notre époque dans Sa prophétie conservée dans Matthieu 24. « Comme Jésus sortait du temple et qu’il s’en allait, ses disciples vinrent pour lui faire considérer les bâtiments du temple. Et Jésus leur dit : Ne voyez-vous pas tout cela ? Je vous dis en vérité qu’il ne restera ici pierre sur pierre qui ne soit renversée » (vs 1-2). Jésus leur annonce tout simplement que le temple de Jérusalem d’où ils sortaient serait un jour complètement détruit, ne laissant pas pierre sur pierre. Les disciples étaient sûrement bouleversés. Alors, nous lisons au verset 3 : « Et s’étant assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples vinrent à lui en particulier et lui dirent : Dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde. »

Les disciples associaient vraiment la destruction du temple à Son avènement et à la fin du monde, comme si tout cela devait arriver en même temps. Quelle fut la réaction de Jésus ? « Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront en mon nom, disant : Je suis le Christ, et ils séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:4-5). Notez que Jésus ne répond pas immédiatement à leur question, mais commence par leur parler de séduction religieuse où, tout en déclarant que Jésus est le Christ, nombre d’enseignants séduiraient beaucoup de gens. Cette séduction a en effet commencé bientôt après l’ascension de Jésus au ciel. Des gens assoiffés de pouvoir, séduits par Satan, se sont infiltrés dans les congrégations et, au nom de Jésus, se sont mis à prêcher un autre évangile.

Ils déclaraient que Jésus était le Christ, mais tordaient Son message. Paul a écrit ceci aux Saints à Corinthe : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:2-4). La séduction était déjà commencée dès les débuts de l’Église au premier siècle. Sachez, chers amis, que, pour triompher, la séduction n’a besoin que de l’inaction de ceux qui disent chercher vraiment la vérité.

Imaginez maintenant vingt siècles plus tard ! Écoutez prêcher les grands prédicateurs de nos jours. Notez ce qu’ils disent au nom de Jésus, et vérifiez vous-mêmes dans la Bible si TOUT correspond à la Parole de Dieu. Prêchent-ils l’Évangile que Christ est venu nous donner, ou un « autre évangile » ? Se déclarer apôtre de Christ et enseigner autre chose que la vérité de Dieu n’a pas beaucoup de poids dans Sa balance. Déjà, au premier siècle, Paul avait déclaré ceci, en parlant de ces hommes qui se glorifiaient dans leur propre version de l’Évangile : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:13-15).

Mais revenons à la prophétie de Matthieu 24 où Jésus commença par leur dévoiler des événement qui précéderaient Son retour. En plus de la séduction religieuse, Jésus a aussi énuméré d’autres calamités. « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde de ne pas vous troubler, car il faut que toutes ces choses arrivent ; mais ce ne sera pas encore la fin. Car une nation s’élèvera contre une autre nation, et un royaume contre un autre royaume ; et il y aura des famines, des pestes et des tremblements de terre en divers lieux. Mais tout cela ne sera qu’un commencement de douleurs. Alors ils vous livreront pour être tourmentés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres » (Matthieu 24:6-10). Des déchirures au sein même de l’Église entre les congrégations des différentes dénominations !

Tous ces évènements se sont produits au fil des siècles. Fait à noter, cependant, que l’intensité avec laquelle toutes ces choses se produisent, et surtout depuis quelques années, s’en va constamment en augmentant et ce de façon exponentielle. Et c’est ici que les gens en général se laissent endormir, prétendant que tous ces trucs ont toujours existé. Alors, pourquoi en faire tout un plat ? Surtout que Jésus a Lui-même déclaré, dans Matthieu 24:8 « Mais tout cela ne sera qu’un commencement de douleurs ». Nous amenant lentement dans les derniers jours où la persécution contre les chrétiens sera grande, Jésus a dit : « Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira » (Matthieu 24:10-12).

La séduction répandue par ces faux prophètes sera si acharnée contre les serviteurs de Christ, que plusieurs de ceux qui se laisseront endormir par les mensonges de ces faux apôtres se trahiront les uns les autres pour sauver leur peau. Satan a réussi ce coup de maître en créant la multiplicité dans les églises, les batailles doctrinales et de la jalousie entre « chrétiens », donnant ainsi une douche froide à l’amour divin, engendrant aussi des affrontements pleins d’acrimonie entre membres sincères des diverses dénominations et confessions. Regardez simplement ce qui arrive quand un « frère » quitte une dénomination chrétienne pour aller dans une autre dénomination chrétienne. Ceux qui auparavant se réjouissaient d’être ses frères et sœurs en Christ le rejettent précipitamment et le considèrent brusquement comme presque condamné au feu de la géhenne.

Cela est particulièrement vrai envers ceux qui ont décidé, après mûre réflexion, de ne plus fréquenter les églises institutionnalisées, et qui ont tout simplement résolu de quitter cette confusion organisée, tout en demeurant fermement attachés au Corps de Christ. Pourtant ces gens convertis ne font que ce que Jésus nous dit dans Apocalypse 18:4-5, où Jean, qui avait reçu la révélation, a écrit : « Puis j’entendis une autre voix du ciel, qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple ; de peur que, participant à ses péchés, vous n’ayez aussi part à ses plaies ; car ses péchés sont montés jusqu’au ciel et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. » Il y a plus de cent millions de chrétiens « indépendants » de par le monde, et ce chiffre augmente sans cesse. Mais souvent, les membres des églises les rejettent, ne comprenant pas ce qui a pu motiver leur départ qu’ils qualifient de « désertion ».

Considérez également la nouvelle levée de boucliers contre ceux que l’on nomme les « fondamentalistes », en donnant à ce mot une connotation péjorative afin de les assimiler à des « fanatiques de la Bible ». Ceux qui veulent ne s’en tenir qu’à la Bible comme véritable Parole de Dieu et, donc, guide de vie, sont de plus en plus regardés de travers et comparés aux « fondamentalistes musulmans » et ce, même au sein des congrégations dites « chrétiennes » ! De plus en plus de blâmes sont formulés contre ce qu’on appelle « la droite chrétienne fondamentaliste » et c’est le Corps de Christ qui doit finalement en supporter le poids de manière discriminatoire. Les humains, de plus en plus séduits par Satan, ne savent pas faire la différence entre « chrétiens » et « chrétiens », c’est-à-dire, le vrai du faux.

Au travers de ces multiples injustices, l’amour de plusieurs se refroidira et chacun ne spéculera qu’en sa faveur. C’est ici que le test du vrai chrétien sera mis à l’épreuve par Jésus, qui nous dit au verset 13 : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé ». Est-ce qu’un telle déclaration de Jésus vous donne l’impression que le futur Élu de Son Gouvernement n’a absolument rien à faire pour être sauvé ? Ce verset dit pourtant qu’il faut persévérer jusqu’à la fin. Mais ce n’est qu’au verset 14 que Jésus répond à la question de Ses disciples. « Et cet Évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera ».

Donc, les véritables serviteurs de Dieu devront prêcher le même Évangile du Royaume que Jésus a prêché, et alors la fin arrivera. Fait très important à noter aussi que l’Évangile devra être prêché non pour convertir tout le monde, mais pour servir de témoignage à toutes les nations. Quand cela se fera, « alors la fin arrivera », selon les paroles mêmes de Jésus. Je pose donc la question suivante : Si c’est le véritable Évangile du Royaume qui est prêché présentement, pourquoi la fin n’arrive-t-elle pas ? Jésus Se serait-Il trompé ou est-ce possible que l’Évangile du Royaume tel qu’enseigné par Jésus n’est pas prêché en ce moment comme témoignage à toutes les nations ? Pourtant, la Parole de Dieu ne change pas ! La réponse devient évidente : c’est que cette mission, ordonnée par Jésus pour les temps de la fin, n’est pas encore accomplie.

Mais, après 2 000 années d’existence de l’Église fondée par Jésus, pour la première fois de son histoire, grâce aux moyens de communications modernes, le moment approche où le véritable Évangile du Royaume sera prêché par les serviteurs de Dieu au monde entier comme témoignage. Alors la fin viendra ! Les implications attachées à cette déclaration de Jésus sont énormes. Car quand ce témoignage sera terminé, la fin viendra. Pas cent ans après, ou mille ans après, mais vite, comme Jésus l’a déclaré. Ainsi, il ne faut donc pas confondre l’Évangile dont Jésus parlait avec le message traditionnel couramment prêché sur Jésus dans toutes les congrégations dites chrétiennes. Même les chefs religieux du temps de Jésus se sont fait corriger, alors qu’ils prétendaient honorer Dieu dans leur enseignement. Dans Matthieu 15:7-9, Jésus leur dit : « Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, lorsqu’il a dit : Ce peuple s’approche de moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes. »

De nos jours, les religions parlent de Dieu et adorent la Sainte Vierge. On parle de Jésus et on adore Allah, qui a pour seul prophète Mahomet. Toutes les religions sont bonnes, croit-on, en autant qu’on prêche l’amour. Certains passages de la Bible sont considérés comme faisant partie du mythe et non de la Parole de Dieu. La tradition est présentée comme doctrine divine. Il n’existe pourtant aucun lien entre les deux. La Chrétienté Traditionnelle a prêché son message au sujet de Jésus à toutes les nations de la terre depuis des siècles, et pourtant la fin n’est pas encore venue. Jésus a déclaré ceci aux chefs religieux de Son temps : « Mais c’est en vain qu’ils m’honorent, enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes. Car, en abandonnant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, lavant les pots et les coupes, et faisant beaucoup d’autres choses semblables. Il leur dit aussi : Vous annulez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition » (Marc 7:7-9).

Faites-vous le compagnon de la tradition et vous deviendrez bientôt son esclave. Les rituels religieux d’aujourd’hui sont quelque peu différents de ceux du premier siècle, mais la tradition des hommes persiste. La Bonne Nouvelle dont Jésus parlait, n’était pas une promesse d’aller au ciel, mais plutôt l’établissement de Son Royaume ici-bas sur la terre. Cette vérité fut cachée ou diluée au point que très peu de chrétiens y croient à l’heure actuelle. Une société qui tolère l’enseignement d’une déviation du véritable Évangile apporté par Christ, devient facilement son complice. Donc, ce qui est présentement offert aux chrétiens du monde n’est pas l’Évangile de Jésus, et la fin par conséquent n’est pas encore arrivée. À titre d’exemple, comme enseignements déviants, courants au sein de la chrétienté moderne, nous pourrions citer la doctrine de la trinité, le châtiment éternel dans un feu qui ne consume pas, une âme immortelle inhérente à l’être humain, toutes sortes d’interprétations contradictoires des prophéties etc.

Jésus a aussi identifié ainsi l’époque où la fin arriverait : « Car alors il y aura une grande affliction ; telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et telle qu’il n’y en aura jamais. Que si ces jours-là n’avaient pas été abrégés, aucune chair n’eût échappé ; mais à cause des élus ils seront abrégés » (Matthieu 24:21-22). Jésus ne parle pas d’une tribulation ordinaire quelconque, mais plutôt d’une affliction comme il n’y en a jamais eue de pareille depuis le commencement du monde. Elle sera d’une intensité telle que, si sa durée n’était pas écourtée, l’humanité entière serait détruite. Jésus ne parlait sûrement pas des armes raffinées des Romains, avec leurs épées en fer trempé et leur lance-pierres. Il ne parlait pas non plus des armes plus modernes comme les carabines, les bazookas, les grenades ou les bombes. Jésus faisait référence à une époque où les armes de destruction seraient tellement sophistiquées qu’il serait possible d’éliminer en très peu de temps l’humanité entière sur la terre, sauf si Dieu Lui-même intervenait pour arrêter le carnage. Mais à cause des élus, ces jours seront abrégés.

Cette époque, chers amis, est maintenant à notre porte ! Aujourd’hui, tel un apprenti sorcier, l’homme manipule la création : il se sert de la couche magnétique terrestre pour jouer avec les forces météorologiques (Projet HAARP) ; il manipule la génétique des animaux et des produits de la terre (Monsanto, OGM, etc.) ; il crée, contrôle et répand de nouveaux virus modifiés et sortis de ses laboratoires (sida, sras, H5N1 ou grippe aviaire, etc.). Il ne se contente plus des guerres classiques pour éliminer les êtres humains ; il a découvert des armes de destruction massive ! Combien de temps pareille civilisation peut-elle encore tenir le coup ? Ce n’est que de nos jours que nous pouvons vraiment commencer à comprendre comment l’humanité peut-être amenée à s’autodétruire.

Une bonne partie de la prophétie fut rédigée de façon à ne pas être comprise avant « les derniers jours ». Dieu a donné une prophétie à Daniel sur les derniers temps. Quelle fut sa réaction ? Daniel 12:8 : « Et moi j’entendis, mais je ne compris pas. Et je dis : Mon seigneur, quelle sera l’issue de ces choses ? » L’ange Gabriel le lui a-t-il expliqué ? Au contraire : « Et il dit : Va, Daniel, car ces paroles sont cachées et scellées jusqu’au temps de la fin » (v. 9). Il existe un vieux dicton qui dit : « Une personne ne peut savoir combien de jours il reste dans la semaine sans savoir à quel jour il est rendu ». Il en est de même avec la Prophétie biblique. L’histoire nous dévoile qu’après la chute de l’Empire romain, des gouvernements se sont succédés en séquence sur ce territoire tout au long des siècles.

Une personne vivant en l’an 1 000 ne pouvait donc pas savoir où elle se situait dans les récits prophétiques, car le nombre de gouvernements qui devaient se succéder n’avait pas tout passé sur ce territoire. La même chose pour celui qui y vivait il y 500 ans de cela. Dans les années 90, quand Jean reçut l’Apocalypse, l’ange a déclaré ceci au sujet du quatrième gouvernement mondial, en l’occurrence l’Empire romain. Cet empire est représenté dans la prophétie comme une bête ayant sept têtes et dix cornes. Dans Apocalypse 17:7, Jean déclare : « Et l’ange me dit : Pourquoi es-tu stupéfait ? Je te dirai le mystère de la femme, et de la bête qui la porte, et qui a les sept têtes et les dix cornes. »

En parlant de l’Empire romain, l’ange dit à Jean, au verset 8 : « La bête que tu as vue, a été et n’est plus ; elle doit monter de l’abîme, et s’en aller en perdition ; et les habitants de la terre, dont les noms ne sont pas écrits dans le livre de vie, dès la création du monde, s’étonneront en voyant la bête, car elle était, et elle n’est plus, bien qu’elle soit. » Jean, dans une vision, est projeté vers une époque où cet empire dans lequel il vivait et qui était, ne serait plus. Je peux en toute confiance vous déclarer qu’en 2005, cet empire n’existe toujours pas d’une manière officielle. Mais une dernière résurrection doit remonter de l’abîme pour durer un peu de temps et s’en aller en perdition pour toujours. Cette résurrection se prépare en coulisse présentement et n’attend que le moment propice pour surgir subitement sur la scène politique. Mais revenons à Jean qui reçoit la prophétie.

Jean ne comprend toujours pas, alors l’ange lui dit, aux versets 9-10 : « C’est ici l’intelligence qui possède de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois, cinq sont tombés ; l’un vit, et l’autre n’est point encore venu, et quand il sera venu, il ne doit durer que peu. » Donc, depuis Romulus, qui avait fondé ce système qui porte son nom, jusqu’au temps de Jésus, cinq structures de ce même gouvernement romain étaient tombées, et la sixième, ou celle des césars, était en place et existait toujours. Notez cependant qu’un septième système devait soudainement apparaître, mais ne durer que peu de temps. Il reste donc un « dernier  roi » ou la septième renaissance de l’Empire romain. Aujourd’hui, il nous est présenté sous la forme d’un Nouvel Ordre Mondial. Ce sera un rassemblement de plusieurs nations, unies ensemble et ayant la même ambition de former un seul gouvernement mondial sur la terre entière.

Les préparatifs en vue de ce gouvernement mondial vont déjà bon train à la face du monde entier dans l’unification de l’Europe avec ses 25 pays et d’autres qui veulent y adhérer. Afin de réussir dans leur dessein, il leur faut, à l’image de toutes les générations passées, l’appui spirituel des différentes religions pour assembler toutes les nations dans un seul troupeau. En l’an 2000, à Pittsburgh, en Pennsylvanie, a pris naissance une formation édifiée sous le nom de « Initiative des Religions Unies ». Avec l’accord des Nations Unies, elle réunissait toutes les religions du monde sous la bannière de la Paix Mondiale entre toutes les nations. À peine cinq ans plus tard, son nom est devenu le « Congrès des Religions Unies ». La croissance vertigineuse de ce mouvement fut tellement rapide qu’un temple pyramidal est maintenant en construction au Kazakhstan, avec sa consécration planifiée pour 2006. Voici ci-après une illustration de ce temple.

Est-il possible que cette pyramide soit le fameux temple prophétisé dans l’Apocalypse ? J’ai hâte de voir sa consécration en 2006, car je suis certain qu’il sera sûrement consacré à Dieu dans le but avoué de réunir toutes les religions du monde dans la PAIX. Une approche en apparence très biblique. « Mais quand les gens parleront de paix et de sûreté… » ; ajoutez vous-même le reste du verset.

Sa forme pyramidale correspond aussi à la Cité Sainte qui descendra du ciel après la purification de la terre, et qui deviendra l’habitation permanente et éternelle de la Famille de Dieu. C’est incroyable comment Satan a séduit ceux qui préparent le Nouvel Ordre Mondial afin de reproduire une stupéfiante imitation de ce qui est décrit dans l’Apocalypse. Encore plus incroyable, c’est que le monde entier attend sa consécration officielle avec joie !

Pendant plusieurs décennies, la majorité des érudits bibliques attendaient la construction d’un temple à Jérusalem à cause de la prophétie de Paul. Dans 2 Thessaloniciens 2:3-4, Paul nous dit ceci : « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. »

Alors, tous ont cru que ce temple devait être construit dans la ville de Jérusalem, comme au temps de Jésus. Sachez qu’il n’est pas obligatoire que ce temple satanique soit bâti dans la ville même de Jérusalem. La Bible parle certes d’un temple, mais pas nécessairement de son emplacement. Regardons ensemble la déclaration de Jésus, dans Marc 13:14, au sujet de cette période future de l’histoire. « Or quand vous verrez l’abomination qui cause la désolation et qui a été prédite par Daniel le prophète, ÊTRE ÉTABLIE OÙ ELLE NE DOIT PAS ÊTRE (que celui qui le lit y fasse attention) ; alors que ceux qui sont en Judée, s’enfuient dans les montagnes. »

Le Temple de Jérusalem fut détruit en l’an 70 par l’armée de Titus qui y mit le feu. La chaleur intense a fait fondre les décorations murales en or, et les pilleurs ont par la suite défait chaque pierre afin d’extraire l’or qui s’y trouvait collé. Donc, la prophétie de Jésus qu’il ne resterait pas pierre sur pierre fut accomplie à la lettre. Mais cette déclaration de Jésus devient encore plus claire avec la construction de ce temple au Kazakhstan, sûrement établi où il ne doit pas être. Il est donc très vraisemblable que cette abomination qui causera la désolation de Jérusalem vienne de cet endroit.

Il est fort possible qu’après que ce siège mondial de la Paix, regroupant toutes les religions, sera établi, que s’accomplira aussi ce que Jésus a déclaré dans Luc 21:23-24, au sujet de Jérusalem : « Malheur aux femmes enceintes, et à celles qui allaiteront en ces jours-là ; car il y aura une grande calamité sur ce pays, et de la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, et ils seront menés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. »

Il est très intéressant de voir comment les questions de RELIGION et de SÉCURITÉ nationale sont jumelées et font aussi partie des préoccupations du Nouvel Ordre Mondial. De ce fait, l’antichrist militaire et le faux prophète travaillent déjà de concert. La construction de cette pyramide en est la preuve flagrante. Cela a commencé avec la lutte contre le terrorisme ; car c’est le fanatisme RELIGIEUX qui est perpétuellement au centre de l’action. Donc, comme toujours, la religion s’avère le déclencheur des fléaux causés par les puissances occultes qui veulent imposer leur gouvernement mondial. On peut alors conclure que tous ceux qui ne feront pas partie de l’une ou l’autre des religions regroupées présentement dans ce mouvement œcuménique seront persécutés ; car ils seront reconnus comme étant des terroristes et adversaires de la Paix.

Dans les derniers jours, nous dit Daniel, il s’élèvera un roi impudent et artificieux. Daniel 8:24-25 « Sa puissance s’accroîtra, mais non pas par sa propre force. Il fera des ravages extraordinaires ; il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints. Et par son habileté, il fera réussir la fraude dans sa main. Il s’enorgueillira dans son cœur, et à l’improviste il fera périr beaucoup de gens. » Pendant cette même période de trois ans et demi, Jean nous annonce, dans Apocalypse 7:2-3 « Puis je vis un autre ange qui montait du côté de l’Orient, tenant le sceau du Dieu vivant, et il cria à grande voix aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de nuire à la terre et à la mer, en disant : Ne nuisez point à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué d’un sceau le front des serviteurs de notre Dieu ». Voilà le moment où l’Évangile du Royaume sera prêché comme témoignage à toutes les nations par les serviteurs de Dieu marqués de Son sceau pour signifier Sa protection.

Suite à cette prédication, beaucoup de gens se convertiront enfin à Jésus, mais devront passer par le martyre à cause de l’antichrist. Dans sa colère furieuse contre ces nouveaux convertis, il fera périr beaucoup de gens. L’apôtre Jean voit des personnes revêtues de robes blanches et il écrit : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau » (Apocalypse 7:13-14). Les convertis de la grande tribulation, que l’antichrist croyait avoir détruits, sont soudainement ressuscités et se tiennent devant le trône de Dieu. Mais qu’arrivera-t-il à cette bête, temporairement si puissante et arrogante, lors du retour de Christ ?

Dans Daniel 8:25, à la fin du verset, on peut lire : « Il [l’antichrist] s’élèvera contre le Prince des princes ; mais il sera brisé sans le secours d’aucune main. » Et quel sort lui sera-t-il réservé ? Apocalypse 19:20 : « Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui devant elle avait fait des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient adoré son image ; tous deux furent jetés vifs dans l’étang de feu brûlant, dans le soufre. » Dans Apocalypse 13:2, Jésus, le Révélateur, montre à Jean d’où viendra la puissance de l’antichrist militaire. Alors, Jean écrit : « Et la bête que je vis ressemblait à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme la gueule d’un lion. Et le dragon [Satan lui-même] lui donna sa force, et son trône, et un grand pouvoir. »

Dans 2 Thessaloniciens 2:3-4, Paul nous déclare ceci : « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Et dans ce temple rassembleur, en construction présentement, l’antichrist religieux (ou faux prophète) pourra tenter en toute confiance de se proclamer dieu puisqu’il sera chez lui. Nous sommes très près de ces temps implacables et incomparables qui sont sur le point de se produire, et beaucoup plus près du retour de Jésus que certains chrétiens voudraient croire. La Bible ne laisse aucun doute, et les évènements mondiaux non plus.

Nous sommes dans les « temps de la fin ». Les désastres prophétisés sont très près de leur déclenchement. Mais la Bible nous assure qu’ils ne dureront que trois ans et demi. Voici ce que Jésus Lui-même nous dit qui arrivera, lorsque le travail de Ses serviteurs sera terminé : « Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout » (Matthieu 24:29-31).

Pendant ce temps : « Les hommes seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui surviendront dans le monde ; car les puissances des cieux seront ébranlées » (Luc 21:26). Pour ce qui est des Élus : « Ils verront venir le Fils de l’homme sur une nuée, avec une grande puissance et une grande gloire. Or quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (vs 27-28). « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:16-18).

Voilà la Bonne Nouvelle ! C’est que le Royaume de justice et de véritable paix mondiale, annoncé par Jésus à Ses serviteurs, se pointe à l’horizon et ne cessera jamais d’exister. Daniel 2:44 « Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. » Voilà la seule et unique espérance du chrétien d’un vrai Nouvel Ordre Mondial sous la gouverne même de Jésus. Je vous souhaite à tous de faire partie de ce gouvernement.




D.188 – Que veut dire « naître de nouveau » ?

 

Par : Joseph Sakala

De nos jours, nous voyons fréquemment bon nombre de gens proclamer ouvertement qu’ils sont soudainement devenus des chrétiens « Nés de Nouveau ». Comprennent-ils vraiment ce que Jésus voulait dire par cette déclaration ? Il s’agit pourtant d’une des plus grandes vérités que la Parole de Dieu puisse nous révéler. Le premier individu à qui Jésus a fait cette proclamation fut Nicodème, le pharisien. Allons voir ce récit dans Jean 3:1-2. « Or il y avait un homme, d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, l’un des principaux Juifs. Cet homme vint, de nuit, trouver Jésus et lui dit : Maître, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui. »

Regardons maintenant les versets 3 et 4 : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître [de nouveau], quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois ? » Nicodème était pourtant un homme instruit, un des principaux Juifs parmi les pharisiens de son temps. Pourquoi n’a-t-il pas compris cette déclaration de Jésus ? Pourquoi les gens aujourd’hui ne la comprennent-ils toujours pas ? Combien de personnes savent vraiment que l’Évangile que Jésus est venu nous annoncer était quelque chose de véritablement sensationnel simplement parce que cette nouvelle n’avait jamais été proclamée auparavant ?

Les habitants de la Judée connaissaient la prophétie de Malachie au sujet de la venue du Messie. Du moins ils auraient dû la connaître, car elle s’entretenait de l’Évangile de Dieu. Évangile veut dire « Bonne Nouvelle » et le Messie devait être le porteur de cette bonne nouvelle. Jésus était le Messager envoyé par Dieu pour nous l’annoncer. C’était une nouvelle tout à fait inédite, qui n’avait jamais été proclamée à l’humanité avant Sa venue. C’était une dépêche absolument phénoménale, presque incroyable, car elle annonçait une vérité sur l’avenir magnifique de l’humanité. Elle annonçait la possibilité de naître de nouveau, un phénomène encore incompris par la majorité des humains, même aujourd’hui.

Alors, pourquoi n’a-t-elle jamais été reconnue comme la plus étonnante nouvelle qui soit ? Tout simplement parce que les chefs religieux du temps de Jésus ont rejeté le Messager ainsi que le message qu’Il est venu leur apporter. Ces chefs montèrent aussi la plupart des gens de l’époque contre cette vérité. En fait, elle a été tellement dénaturée, déformée et calomniée, que toutes les nations du monde ont été séduites au sujet de cet Évangile. Du temps de Christ, le moment était donc venu d’annoncer ce Message. Combien encore plus de nos jours, il est temps d’expliquer sa signification réelle, afin que les gens assurément intéressés puissent la comprendre.

Dans une de ses prophéties, Malachie cite Dieu ainsi : « Voici, Je vais envoyer Mon messager, et il préparera la voie devant Moi, et soudain entrera dans Son temple le Seigneur que vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, a dit l’Éternel des armées » (Malachie 3:1). Examinons brièvement le commencement de ce message en nous reportant à l’Évangile selon Marc, où nous lisons ceci : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Conformément à ce qui avait été écrit dans les prophètes : Voici, j’envoie Mon messager devant ta face, qui préparera le chemin devant toi » (Marc 1:1-2). Donc, Jésus cite exactement les mêmes paroles que Dieu avait données à Malachie au sujet de la première venue du Messie.

Le messager à qui Jésus faisait allusion était Jean le baptiste, la : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez Ses sentiers. Jean baptisait dans le désert, et prêchait le baptême de la repentance, pour la rémission des péchés » (vs 3-4). La mission de Jean fut de courte durée. « Or, après que Jean eut été mis en prison, Jésus s’en alla en Galilée, prêchant l’Évangile du Royaume de Dieu, et disant : Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:14-15). L’Évangile de Jésus concernait le Royaume de Dieu, et celui qui prétend appartenir à Christ (chrétien) doit croire cette Bonne Nouvelle (Évangile).

Le message de Christ était pourtant simple. Par définition, Son royaume devrait être composé de sujets, formant dans leur ensemble une nation sainte sous la gouverne de Dieu. Dans le Plan de Dieu, ce royaume sera composé de plusieurs nations enfin réunies en un seul gouvernement, dirigé par Jésus avec Ses Élus. Jésus, le Messie, est venu en qualité de « Messager de l’Alliance » que Dieu avait auparavant conclue avec Abraham. L’Ancienne Alliance avait établi les enfants d’Israël en tant que nation, formant le royaume physique d’Israël. Néanmoins, Jésus est venu proclamer le Message de la Nouvelle Alliance, dans laquelle seront formés des enfants immortels et qui hériteront un Royaume spirituel sur terre en tant qu’Israël de Dieu (Galates 6:16). Autant l’ancien royaume d’Israël se composait de descendants physiques d’Israël, de même le Royaume de Dieu sera composé de la Famille immortelle Divine. Mais quel rapport cela a-t-il avec le fait de « naître de nouveau » ? Absolument tout !

Le prophète Daniel avait beaucoup à dire au sujet du Royaume de Dieu. Dans le second chapitre de son livre, il prophétise sur une succession de quatre empires qui devaient nous amener jusqu’aux temps de la fin et au retour de Jésus. Ce serait une période dominée par une formation militaire gigantesque, souhaitant s’emparer de la terre entière pour y imposer son gouvernement mondial, mais administré par des humains. Nous sommes actuellement à l’époque où nous entendons parler de plus en plus d’un Nouvel Ordre Mondial dirigé par une puissance militaire. Cette puissance, déjà en formation, se situe présentement en Europe, formée de trente pays, et qui continue de grandir avec d’autres pays voulant s’y joindre. Alors que cette puissance continue de grandir, le prestige des Etats-Unis diminue mondialement, étant même en chute libre.

En parlant de notre époque, Dieu nous dit : « Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce Royaume ne passera point à un autre peuple » (Daniel 2:44). Ceci est en nette contradiction avec ce que les hommes puissants préparent pour cette terre. De plus, Dieu nous déclare que ces puissances militaires ne réussiront pas dans leur conquête. Au contraire, le gouvernement que Dieu viendra établir : « brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même [le Royaume de Dieu] subsistera éternellement » (fin du v. 44). S’il doit subsister éternellement, il devient évident que ce Royaume devra être composé d’êtres, non pas mortels, mais immortels. Dans le septième chapitre de Daniel, la dernière puissance économique et militaire est décrite en utilisant quatre bêtes pour symboliser les pouvoirs qui s’uniront pour tenter d’accomplir leur projet de domination mondiale.

Regardons ensemble ce qui nous est dévoilé au sujet de ces quatre animaux. « Ces quatre grandes bêtes sont quatre rois qui s’élèveront de la terre » (Daniel 7:17). Mais cette formation puissante ne réussira pas dans son objectif de domination. « Mais les saints du Souverain recevront le royaume éternellement, et jusqu’au siècle des siècles » (v. 18). Depuis les débuts de l’Église, la Bible précise que la puissance religieuse romaine fit la guerre aux saints par une série de persécutions, dans sa tentative de détruire le peuple de Dieu. Cette poursuite contre les Élus de Dieu sera de nouveau accentuée durant les tribulations des temps de la fin. Daniel nous dit : « Je regardais comment cette corne [l’antichrist] faisait la guerre aux saints, et prévalait contre eux ; jusqu’à ce que l’Ancien des jours vint, et que le jugement fut donné aux saints du Souverain, et que le temps arriva où les saints entrèrent en possession du Royaume » (Daniel 7:21-22).

Et, au verset 27, on peut lire : « Et le règne, et la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Souverain. Son Royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront ». Notez comment Dieu nous parle de Son Royaume qui régnera sur les royaumes qui sont sous les cieux. Donc, tout se passera sur cette terre, où sont présentement les royaumes dirigés par des humains, sous les cieux, et non au ciel. Le second Avènement de Christ est décrit ainsi : « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à Son Christ, et il règnera aux siècles des siècles » (Apocalypse 11:15).

Chose curieuse, néanmoins, qu’en dépit de ces passages bibliques, et de plusieurs autres aussi, un bon nombre de théologiens proclament toujours que, même si l’Église constitue le Royaume de Dieu, ce « Royaume » est quelque chose de mystérieux, ne se trouvant que dans le cœur des hommes ! Pourtant, Jésus avait bien dit : « Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu est proche » (Marc 1:15). Nous venons tout juste de voir que ce Royaume s’emparera de tous les royaumes déjà existants sur la terre. Que voulait alors dire Jésus ? Pourquoi ce Message n’avait-il pas été proclamé auparavant ? Pourquoi devait-il être proclamé à ce moment là ? Pour trouver notre réponse il nous faut remonter le cours de l’histoire.

Il n’est pas populaire de nos jours de mentionner l’existence du diable. Pourtant la Bible en parle à plusieurs endroits. Selon les révélations bibliques, à l’origine, la paix et le bonheur régnaient sur la terre. (Voir notre article « Dieu aurait-il créé Satan ? »). C’était une belle époque où le Gouvernement de Dieu était administré sur la terre par un archange nommé Lucifer. Malgré cela, à cause de l’iniquité qui fut trouvée en lui, ponctuée par l’orgueil et la convoitise, cette paix et ce bonheur ont cessé d’exister sur la terre. Le royaume que Jésus est venu annoncer viendra un jour restaurer ce gouvernement qui jadis avait déjà régné ici-bas. Aux Juifs de son temps, Pierre avait dit ceci, le jour de la Pentecôte : « Repentez-vous donc et vous convertissez, afin que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’il vous envoie Celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous Ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:19-21).

Mais que s’était-il passé à l’époque, et pourquoi n’avons-nous plus ce Gouvernement, même aujourd’hui ? Pourquoi n’y a-t-il pas de paix ici-bas ? Lors de la création de la terre, nous pouvons lire, dans Job 38:7, que les anges poussaient des cris de joie. Donc, à l’origine, notre globe était habité par des anges, et non des êtres humains. Elle était magnifique et paisible, dirigée par le Gouvernement divin. Lucifer, un chérubin dont le nom veut dire « porteur de la lumière », avait la charge de gouverner sur elle avec le tiers des anges de Dieu. Mais Dieu gouverne par l’intermédiaire de Ses lois spirituelles, fondées sur l’amour. Tout d’abord l’amour envers Dieu dans la soumission et l’obéissance. Ensuite l’amour envers notre prochain, orienté sur le bien et le bonheur des autres.

Quand Lucifer apprit que Dieu avait inclus dans Son Plan de créer des humains, à l’état physique, inférieurs à lui, mais ayant la possibilité de devenir les héritiers de Dieu, Lucifer s’est révolté contre son Créateur. Son cœur s’est enflé d’orgueil au point de corrompre sa sagesse, et il s’est mis à convoiter le trône même de Dieu au ciel. Dans sa rébellion, il séduisit les anges sous sa charge, afin de le suivre dans une guerre pour détrôner Dieu et s’emparer ainsi de l’univers entier. « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé de diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9).

Cette rébellion le disqualifia en tant que gouverneur de la terre. Toutefois, le gouvernement divin fut établi sur le fondement qu’un chef, même disqualifié, doit demeurer en place jusqu’au moment où son successeur qualifié le remplace. Nous avons vu cela avec Saül qui fut disqualifié comme roi sur Israël, mais qui est demeuré en place jusqu’au moment où David, un successeur qualifié et oint, soit venu le remplacer quelques années plus tard. Après sa défaite, le nom de Lucifer fut changé en celui de Satan, et le nom de ses anges en démons. Dans sa colère et sa rage, le diable, appuyé par ses démons, a causé des dommages épouvantables sur la terre au point qu’elle est devenue informe et vide (tohu et bohu). Mais nous voyons, dans Genèse 1, comment Dieu, à un moment donné, avait décidé de renouveler en six jours la surface de la terre en créant la flore, la faune et, finalement, l’homme pour couronner sa création.

Lisez vous-même le récit de ce renouvellement et vous noterez que la végétation, les arbres, les êtres marins, les oiseaux, et tous les animaux terrestres ont été créés selon leur espèce, sauf l’homme. Pour couronner Sa Création : « Dieu créa l’homme à Son image ; Il le créa à l’image de Dieu ; Il les créa mâle et femelle » (Genèse 1:27). Ce seul verset crée un abîme infranchissable entre les « créationnistes » et les « évolutionnistes » qui croient que tout existe aujourd’hui suite à une mutation lente s’étant développée tout au long des millénaires. Dieu nous dit qu’Il a tout créé selon « son espèce », permettant ainsi à tout ce qui est vivant de se reproduire continuellement selon son espèce, et non de se muter éventuellement en quelque chose d’entièrement différent.

Néanmoins, là où les choses deviennent davantage confuses, c’est quand les évolutionnistes prétendent que l’homme descend du singe, qui pourtant devait, lui aussi, se reproduire selon son espèce, comme tous les autres animaux. Dieu déclare, en contrepartie, qu’Il a créé l’homme à Son image et non selon sa propre espèce comme les animaux. L’homme est alors beaucoup plus qu’une simple espèce. D’avoir créé l’homme à Son image, Dieu voulait carrément nous confirmer que l’homme avait la possibilité de ressembler un jour à Dieu, en devenant Son enfant et héritier de tout ce que Dieu avait créé. Rien d’autre dans la création n’a reçu une telle promesse, même pas les anges. Cette promesse nous vient directement de Dieu, qui : « Nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’Il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde » (Hébreux 1:2).

Notre ancêtre Adam, le premier homme façonné à l’image de Dieu, a été créé physiquement parfait, mais il devait choisir librement et volontairement d’obéir à Dieu pour devenir éventuellement spirituellement parfait aussi. Malheureusement, Adam a permis à l’attitude satanique de pénétrer dans son cœur en se laissant séduire, et à convoiter ce que Satan lui promettait, s’il consentait à manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Au lieu de devenir un fils de Dieu, Adam voulait aussi devenir un dieu. Par cette décision, il ne se montra pas digne d’être le successeur de Lucifer. Alors la Parole même de Dieu devait venir vivre en chair humaine, dans la personne de Jésus-Christ : « Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de sa toute puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes » (Philippiens 2:6-7). Même en Se dépouillant volontairement de Sa toute-puissance, Il a malgré tout vaincu Satan en refusant de Se laisser tenter par le péché.

Jean nous dit : « Au commencement était la Parole [de Dieu], la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu … Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous [en forme de Jésus], pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » Jean 1:1, 14). Jésus était donc littéralement la Parole même de Dieu dans la chair humaine, descendu du ciel. Christ nous l’a d’ailleurs confirmé en déclarant : « Personne n’est monté au ciel, que Celui qui est descendu du ciel… » (Jean 3:13). Alors, aussitôt après Son baptême par Jean, Jésus fut conduit dans le désert par l’Esprit pour affronter le diable de face. Christ a commencé par jeûner quarante jours et quarante nuits.

Complètement affaibli physiquement, il a livré une bataille suprême contre l’adversaire. Étant sorti victorieux, Il est devenu le seul digne de détrôner Satan de son trône terrestre, et restaurer enfin le Gouvernement divin ici-bas. Parfaitement qualifié pour apporter la paix universelle, Jésus S’est mis à enseigner l’Évangile pour former les futurs dirigeants du Royaume qu’Il viendra établir lors de Son retour. Alors, de même que le premier homme, Adam, succomba à la tentation satanique, de même Jésus affronta Satan et le vainquit. Jésus triompha dans cette épreuve, malgré les conditions difficiles et éprouvantes. Rappelons-nous qu’après avoir passé quarante jours et quarante nuits sans nourriture, Il était totalement démuni de force physique. Cependant, Sa faiblesse physique Le rendait complètement dépendant de Son Père, devenant ainsi invincible spirituellement parlant.

Par Son propre exemple, Jésus « le Prince de notre salut » (Hébreux 2:10), nous a aussi montré la solution pour vaincre Satan. Elle se situe dans l’entière soumission à Dieu pour combattre à notre place, et à Lui obéir en reconnaissance de ce qu’Il fait pour nous. Peu de gens semblent saisir la profondeur de cette lutte prodigieuse que Jésus a livrée à Satan. Étant complètement soumis à Son Père, Jésus résista au diable en lui citant, comme il convient, les Écritures dans l’obéissance totale à Dieu. Par cette épreuve, Christ nous a démontré qu’Il obéirait toujours aux lois divines, nous servant ainsi d’exemple vivant pour faire la même chose. Au comble de la faiblesse physique, Jésus fut rempli de force spirituelle. C’est ainsi qu’Il prouva qu’Il était le Maître de Satan. Et quand Il lui commanda de se retirer, l’adversaire, complètement vaincu, s’éclipsa.

Ayant prouvé qu’Il était digne d’être l’Administrateur du Royaume de Dieu, Jésus S’est alors mis à prêcher la bonne nouvelle de l’établissement futur de ce royaume, disant : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:15). Pourquoi le temps était-il accompli à ce moment et non avant ? Tout simplement, parce qu’un successeur venait de Se qualifier, et le Gouvernement divin sur la terre était enfin assuré. Jésus pouvait maintenant annoncer l’Avènement de Son Royaume. Mais Jésus n’a pas pris immédiatement possession de Son règne, car il y avait des choses à préparer avant son établissement.

1 Dieu avait établi un Plan précis pour exécuter Son dessein. Il nous l’a Lui-même dévoilé au moment du renouvellement de la terre. Il s’agit d’un plan de sept mille années. Sept « jours » millénaires préfigurés par les sept jours de la recréation décrite dans le premier chapitre de la Genèse. Les six premiers jours furent attribués à l’homme. Puisque l’homme s’est laissé influencer par le diable, ces six jours millénaires furent aussi alloués à Satan pour accomplir son oeuvre de séduction. Ces six jours, par contre, devaient être suivis du « sabbat » millénaire, durant lequel Satan sera banni. C’est alors que Dieu enseignera Sa vérité à l’humanité entière, en utilisant Ses Élus.
2 Pour préparer Ses futurs enseignants, Jésus S’est choisi des disciples qu’Il a Lui-même enseignés. Ces premiers disciples sont devenus Ses apôtres, envoyés pour répandre cette Bonne Nouvelle, devenant ainsi le fondement de l’Église que Christ avait établi, et dont Il est la Tête. Les apôtres devaient former d’autres disciples qui, à leur tour, propageraient l’Évangile, formant ainsi d’autres futurs Élus du Royaume.
3 Quand Christ reviendra pour établir Son Gouvernement mondial sur toutes les nations de la terre, Ses administrateurs seront déjà entraînés et expérimentés pour faire le travail. Mais ces six mille années d’expérience humaine auront aussi prouvé que l’homme, sous l’influence de Satan, est incapable de se gouverner lui-même. Les gouvernements humains, bien que l’homme soit réticent à le reconnaître, ont toujours échoué dans leurs tentatives d’apporter la paix sur cette terre. C’est justement ici qu’intervient la notion d’une « nouvelle naissance ».

La nouvelle naissance a toujours été mal comprise, car le Gouvernement divin sera formé de saints transformés en êtres immortels, nés de Dieu. Ces Élus régneront sur les nations de la terre, les enseignant dans la Parole de Dieu, tout en leur offrant le salut et l’immortalité à leur tour. C’est curieux comme les gens n’ont aucune difficulté à comprendre comment fonctionne un royaume du monde, qui se compose normalement de sujets dirigés par un gouvernement, élu par ces mêmes sujets. Les gens cependant ont énormément de difficulté à croire que le Royaume de Dieu sera aussi un gouvernement, mais cette fois composé d’une Famille divine. Mais 1 Corinthiens 15:50 nous dit clairement que : « la chair et le sang ne peuvent pas hériter ce Royaume ». Donc, on parle d’un événement futur que chaque enfant de Dieu attend avec impatience.

Il faut absolument naître de nouveau, devenir immortel, nés de Dieu, pour faire littéralement partie d’une Famille parfaite incapable de pécher. Quand Dieu parle de Sa Famille, née de Dieu, il en parle au présent, car pour Dieu l’éternité sera un présent continuel sans fin. Voici comment Jean nous le décrit : « Celui qui commet le péché, est du diable ; car le diable pèche dès le commencement. Or, le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du diable. 9Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. » (1 Jean 3:8-9). Notez comment Jean nous parle de cet événement futur au présent, comme un fait accompli. Et, enfin, 1 Jean 5:4 et 18 : « Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi … 18Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point. »

Il est évident que Jean nous parle d’un temps où le malin (Satan) ne pourra plus nous toucher, alors que présentement dans la chair, même avec le Saint-Esprit en nous, nous commettons encore des péchés. Heureusement que le trône de la grâce est toujours là, afin que nous puissions nous en approcher pour confesser nos péchés, et Dieu qui est toujours fidèle à Lui-même est toujours prêt à nous pardonner. (Hébreux 4:14-16). Jean nous dit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste » (1 Jean 2:1). Regardons aussi ce qu’il nous dit dans 1 Jean 2:28-29 : « Maintenant donc, petits enfants, demeurez en lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas confus devant lui à son avènement. 29Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui. » Ici, le verset 28 nous explique ce qui arrivera à la 1e Résurrection. 1 Jean 4:7 : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu. »

Même si nous avons été créés de substance physique, nous avons été créés à l’image de Dieu. Nous sommes pourvus d’un esprit qui nous inculque l’intelligence. Donc, la famille humaine a été faite de sorte qu’elle puisse recevoir le Saint-Esprit, lui donnant la possibilité d’entrer dans la Famille divine. Aucun animal n’a reçu ce privilège. Dans Son magnifique Plan pour l’humanité, Dieu a alloué un laps de temps entre le premier Avènement de Jésus dans la chair humaine, et Son second Avènement dans la gloire et la puissance. Durant ce temps, certains seraient appelés pour recevoir le Saint-Esprit, afin d’être formés spirituellement par Sa Parole. Ces appelés deviendront les Élus, qui régneront avec le Christ lorsqu’Il viendra établir Son Royaume ici-bas. Ceci fut accompli par un processus de réconciliation de l’homme avec Dieu, par la mort de Jésus.

En répandant Son sang à notre place, Jésus a ainsi payé la rançon de nos péchés. La résurrection de Christ d’entre les morts était absolument nécessaire afin que nous puissions recevoir le don gratuit de la vie éternelle. « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils ; à plus forte raison, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie [résurrection] » (Romains 5:10). Notre seul espoir demeure dans la résurrection. Jésus est par la suite monté au ciel au trône de Dieu, afin de devenir notre Souverain Sacrificateur pendant les années de formation spirituelle des héritiers de Dieu. Alors, Jésus ne pouvait pas occuper Son poste de Roi pendant qu’Il était encore humain. Ayant accompli la mission pour laquelle Il était descendu du ciel, Jésus devait retourner vers Son Père, afin que Son sacrifice soit agréé par Dieu, et être couronné en tant qu’héritier de toutes choses.

Jésus avait Lui-même confirmé ceci a Ses disciples avant de monter au ciel. S’approchant d’eux, Jésus leur déclara : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Mais les disciples devaient continuer ce que le Christ avait commencé. « Allez donc, » leur dit Jésus, « et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que Je vous ai commandé ; et voici, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (vs 19-20). La cérémonie de Son couronnement aura lieu au ciel, devant le trône divin, avant la septième trompette et le retour de Jésus. Daniel avait reçu une vision de ce couronnement. « Je regardais, dans ces visions de la nuit, et je vis comme le Fils de l’homme qui venait sur les nuées des cieux, et il vint jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de Lui » (Daniel 7:13).

Et, au verset 14, nous assistons au couronnement de Jésus. « Et on lui donna la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et Son règne ne sera point détruit ». Jean a vu cette même vision qu’il décrit ainsi : « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à Son Christ, et Il régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu » (Apocalypse 11:15-16). Donc, Jésus doit revenir avec puissance et gloire, après avoir reçu l’autorité suprême pour gouverner. Même les disciples de Jésus ne comprenaient pas cela, car ils croyaient que Jésus allait établir Son Royaume de leur vivant.

Les chefs juifs, du temps de Jésus, croyaient aussi qu’Il établirait Son gouvernement immédiatement en renversant l’Empire romain qui dominait sur la Judée. Un de leurs chefs se nommait Nicodème. Il était pharisien et membre d’une secte qui était hostile à Jésus à cause de l’Évangile qu’Il proclamait. Il voulait cependant faire la connaissance de ce surprenant Messager de Dieu. Mais pour ne pas être critiqué par ses pairs, il vint voir Jésus de nuit. « Maître, nous savons, » lui dit-il, « que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3:2). Le « nous » ici, implique que l’identité de Jésus ainsi que Son Message étaient connus des pharisiens. Ce qui semblait les préoccuper encore plus, néanmoins, c’était leur position en tant que chefs sous la domination romaine, plutôt que la révélation divine du Message. Ils voulaient maintenir leur autorité sur les juifs.

Jésus ne perdit aucun instant pour aller droit au but, en disant à Nicodème que le Royaume de Dieu n’était pas destiné à leur époque, mais pour un temps futur, un monde à venir. Et que ce Royaume ne serait pas composé d’êtres humains mortels, mais d’êtres immortels, membres de la Famille Divine. Alors Jésus lui dit : « …si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Il y a deux choses qu’il faut noter ici. D’abord, que le Royaume n’est pas quelque chose de mystérieux qui se passe dans le cœur de l’homme, mais bien quelque chose qu’on puisse VOIR. Deuxièmement, il existe un rapport étroit entre « naître de nouveau » et le Royaume de Dieu, qui à cette date, n’est toujours pas établi sur cette terre. Inutile de dire que cette déclaration de Jésus confondit Nicodème. De même, les dirigeants religieux de notre époque, sans oublier les milliers de confessions et de sectes qui se disent « chrétiennes », mais demeurent toujours dans leur confusion.

Nicodème comprenait bien ce que signifiait naître d’une mère physique. Voilà pourquoi « Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître, quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois ? » (Jean 3:4). Ce qu’il ne pouvait pas comprendre, c’était la façon de naître de nouveau. Doté d’une nature charnelle, il ne pouvait imaginer une seconde naissance que sur le plan physique. Mais Jésus venait de lui dire que le Royaume de Dieu est quelque chose qu’on peut voir, mais seulement après être « né de nouveau ». Et pour ajouter à sa confusion, Jésus lui dit : « En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (v. 5). Donc, on pourra même entrer dans le Royaume, mais il faut d’abord naître d’eau et d’esprit.

L’apôtre Paul nous dit : « Que la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Ceci veut simplement dire, qu’à l’état physique, il est impossible pour un humain ni de voir, ni d’entrer dans le Royaume de Dieu. Il faut donc passer par une naissance complètement différente pour y arriver. Jésus ajoute un autre clou à son argument en disant à Nicodème : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3:6). L’homme est composé de chair, de substance physique. Dieu a pris l’homme de la terre, et à moins d’une transformation extraordinaire, il doit retourner à la terre, dit l’Éternel. « Car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:19). Jésus précise cependant, que celui qui est né de l’Esprit sera esprit. Alors, le Royaume de Dieu sera composé d’êtres spirituels et non physiques.

Naître d’Esprit veut dire que la vie ne dépendra plus de la nourriture, de la respiration de l’air, ni de la circulation du sang. La vie sera inhérente, composée d’esprit, et pas dépendante des même choses qu’à l’état physique. L’humain devra passer par une résurrection qui le rendra complètement changé, tout en conservant son identité. Allons voir un passage où Jésus S’est présenté au milieu de Ses disciples après Sa résurrection, et ceux-ci croyaient voir un fantôme. Mais dans Luc 24:39 Jésus leur a dit : « Voyez mes mains et mes pieds, car c’est moi-même. Touchez-moi et regardez-moi ; car un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. » Par ce commentaire, Jésus leur a démontré que même avec un corps glorifié, immortel, sûrement né de nouveau, Il avait conservé Son identité afin d’être reconnaissable par eux. Jésus leur a même demandé s’ils avaient quelque chose à manger (v. 41).

Présentement, même si nous sommes encore dans cette chair mortelle et corruptible, nous devons néanmoins marcher en nouveauté de vie. Dès le moment de notre conversion, l’Esprit en nous fait que nous sommes déjà, aux yeux de Dieu, une nouvelle créature, ayant rejeté de vivre comme avant, selon le monde, ayant accepté plutôt de vivre selon les instructions divines. Nous sommes alors en Christ dès le moment de notre baptême. Voici ce que Paul nous déclare dans 2 Corinthiens 5:17 : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Nous ne devons plus nous préoccuper des choses physiques, quoique nécessaires, car notre Père a promis de pourvoir à nos besoins. À chaque jour suffit sa peine, mais notre vision doit rester fixée sur le Royaume et seulement le Royaume.

Alors quel corps aurons-nous à la résurrection ? Sûrement pas semblable à celui que nous avons maintenant. « Mais quelqu’un dira : Comment les morts ressusciteront-ils ? Avec quel corps viennent-ils ?… Mais Dieu lui donne un corps comme Il veut » (1 Corinthiens 15:35, 38). Ce corps corruptible sera revêtu de l’incorruptibilité, et ce corps mortel sera revêtu de l’immortalité (v. 54). Même le mariage, comme nous le connaissons actuellement n’existera plus. Jésus nous dit : « Car à la résurrection les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel » (Matthieu 22:30). Nous voyons dans Hébreux 1:7 que les anges sont composés d’esprit. Notez bien que Jésus n’a pas dit que nous serons des anges, mais comme les anges. Alors nous pourrons nous déplacer comme les anges l’ont toujours fait, sans trop de bruit et très rapidement. Un peu comme le vent.

Jésus utilise cette analogie quand Il déclare : « Le vent souffle où il veut ; et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est né de l’Esprit » (Jean 3:8). En comparaison, le vent est comme l’Esprit ; on l’entend mais on ne peut pas le voir. C’est la raison principale pour laquelle nous, composés de chair, ne pouvons pas voir le Royaume présentement. Tandis que ceux qui en seront les héritiers seront esprit, normalement invisibles à l’œil humain. Il nous sera possible de voir les autres esprits quand nous serons esprits, étant nous-mêmes enfants immortels de Dieu. Ayant Son Esprit en nous, Dieu nous considère déjà comme Ses enfants. Jean nous dit : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jean 3:2). Notez que ce que nous serons (futur), ne peut pas se voir présentement à l’œil nu.

Cependant, regardons ce que Jean ajoute dans la seconde partie de ce verset : « Mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’Il est ». Rappelons-nous que celui qui naîtra de l’Esprit sera esprit. Donc, il y a un élément de temps impliqué dans cette question de nouvelle naissance. « Tel qu’est le terrestre, tels aussi sont les terrestres… » nous dit Paul dans 1 Corinthiens 15:48. C’est exactement ce que Jésus avait déclaré à Nicodème. Nous sommes tous terrestres. Mais Paul poursuit : « …et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes » (v. 48). Dans le verset 49, nous avons une promesse future : « Et comme nous portons [présentement] l’image du terrestre, nous porterons [futur] aussi l’image du céleste ». Alors, quand ce changement aura-t-il lieu pour les Élus ? Pas dans cette vie !

Ce qui importe, néanmoins, c’est que, de même que nous sommes maintenant chair, nous serons un jour, selon la promesse, changés en esprits. Donc, c’est à la résurrection que se situe la nouvelle naissance, et c’est alors que les Élus entreront dans le Royaume de Dieu. « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette [la septième] sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles ; et nous [encore vivants] serons changés » (1 Corinthiens 15:50-52). C’est à ce moment précis que nous serons nés de nouveau, soit par une résurrection, pour ceux qui sont morts en Christ, soit par un changement de mortel à immortel pour ceux qui seront encore vivants lors de Son Avènement.

De quel changement s’agit-il, alors ? C’est Paul qui nous donne la réponse. « Car il faut que ce corps corruptible [dont nous sommes composés] soit revêtu de l’incorruptibilité [corps spirituel], et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (1 Corinthiens 15:53). Pour naître de nouveau, il faut absolument que le corps mortel soit changé en corps spirituel et immortel. Tant que nous ne sommes pas nés de nouveau, nous ne pouvons pas voir le Royaume de Dieu (Jean 3:3). Tant que nous ne sommes pas nés de nouveau, nous ne pouvons pas entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:5). Tant et aussi longtemps que nous sommes charnels, il nous est impossible d’hériter le Royaume de Dieu (1 Corinthiens 15:50). Et finalement, nous ne serons pas changés en esprit, incorruptibles, avant la résurrection, qui n’arrivera qu’à la septième ou dernière trompette, au retour de Jésus (1 Corinthiens 15:22-23, 50-53).

Où se situe alors l’espérance du chrétien de naître de nouveau un jour ? Le processus commence au moment où une personne décide librement et volontairement de se repentir de tous ses péchés, en acceptant le sacrifice de Jésus comme la seule rançon pour payer l’amende de ses péchés. Dieu ne juge pas aux apparences extérieures, mais au cœur. Et si le cœur est sincère, Dieu S’engage à mettre Son Esprit dans cette personne, et à cheminer avec elle vers le Royaume. La personne reçoit donc un dépôt du Saint-Esprit pour sceller le contrat entre Dieu et elle-même. Paul nous l’explique ainsi : « Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, qui nous a aussi marqués de Son sceau, et nous a donné dans nos cœurs les arrhes [gages] de Son Esprit » (2 Corinthiens 1:21-22). Au moment de notre conversion, Dieu nous donne un gage pour assurer l’exécution du contrat dans lequel nous nous sommes engagés avec Lui. Et ce gage est Son Esprit.

Son Esprit en nous, est donc le seul signe qui nous identifie comme appartenant à Dieu. « Nous sommes dans l’esprit, si l’Esprit de Dieu habite en nous. Or si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:9). En d’autres termes, quiconque n’a pas reçu le Saint-Esprit, ne peut même pas se déclarer chrétien. Le fait d’appartenir à une église quelconque ne change absolument rien pour Dieu. Un chrétien est une personne en qui habite l’Esprit de Dieu et qui appartient ainsi à Christ ! L’espérance du salut pour le chrétien demeure alors dans la puissance du Saint-Esprit lors de la résurrection pour cette raison très spécifique. Car : « Si l’Esprit de Celui [le Père] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui [le Père] qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11).

Il y a ici une comparaison directe entre une naissance physique et une naissance spirituelle. Jésus a dit à Nicodème qu’un être né de la chair est chair. Par contre, ce qui est né de l’Esprit, est esprit. Naître de nouveau veut donc dire revêtir un corps spirituel, immortel, incapable de se détériorer ni mourir une autre fois. En mettant Son Esprit en nous, Dieu nous a littéralement engendrés pour faire partie de Sa Famille Divine. Notez que, lorsqu’un humain est physiquement engendré, il ne naît pas immédiatement ; le processus prend normalement neuf mois. Dans la nouvelle naissance, le processus de la naissance commence lorsque la vie spirituelle divine est communiquée par le Saint-Esprit, au moment où nous sommes engendrés spirituellement. Mais la véritable naissance nouvelle n’arrivera pas avant la résurrection.

Il faut absolument que ce sujet soit bien clair dans notre esprit, car des millions de gens sincères sont présentement persuadés qu’au moment où ils ont fait la profession d’accepter Christ, ils sont « DÉJÀ NÉS DE NOUVEAU ». Lorsqu’une personne se convertit, parce qu’elle croît en Dieu et qu’elle se fait baptiser pour le pardon de ses péchés, elle reçoit le don du Saint-Esprit (Actes 2:38). Elle naît symboliquement d’eau et d’Esprit. Le nouveau baptisé est alors placé dans l’Église qui est le corps du Christ. « Car nous avons tous été baptisés par un même Esprit, pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d’un même Esprit » (1 Corinthiens 12:13). L’Église est appelée la « Jérusalem céleste » (Hébreux 12:22). Et : « La Jérusalem d’en haut est libre, et c’est Elle qui est la mère de nous tous » (Galates 4:26).

Ceci veut simplement dire que lorsque nous sommes convertis à Christ, nous sommes aussi spirituellement engendrés de Dieu. En recevant Son Saint-Esprit, nous sommes placés dans l’Église, qui devient notre mère durant notre période de gestation spirituelle. Nous devons aussi vivre en nouveauté de vie, car nous avons été libérés de la servitude du péché duquel nous étions auparavant esclaves. C’est l’Esprit de Dieu qui se met à nous fortifier maintenant. « Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8:15-16).

Et tout comme une mère humaine nourrit l’enfant dans son sein, l’Église aussi nourrit ses enfants avec la nourriture spirituelle de la Parole de Dieu. Mais tout ne se termine pas là ! Avec l’étude de cette Parole, le chrétien doit, non seulement grandir en grâce et en connaissance dans la foi, mais surtout dans la persévérance de ce que Dieu a déjà préparé pour lui dans le Royaume, s’il persévère jusqu’à la fin de sa vie. Voilà pourquoi Jésus a déclaré : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin SERA sauvé » (Matthieu 24:13). Le salut est la récompense future pour avoir persévéré dans notre engagement envers Dieu jusqu’à notre mort.

Nous sommes loin, ici, d’un salut sans aucun effort de la part du converti, idée trimbalée dans les grands auditoriums et les stades sportifs où, sur une simple déclaration de donner son cœur à Jésus devant des milliers de témoins, la personne se croit déjà assurée d’être sauvée, déjà née de nouveau et ayant déjà la garantie « d’aller au ciel » après sa mort. Dieu seul sait combien de personnes honnêtes et sincères ont été séduites, croyant avec conviction d’aller au ciel, simplement par le biais des « indulgences plénières » accumulées à coup d’argent ! Ce genre de salut dilué ne vient pas du Saint-Esprit. Il a été introduit dans l’Église depuis des siècles par Satan lui-même pour endormir la foi de ceux que Dieu veut sauver.

Lisez, s’il vous plaît, la parabole des vierges folles ! Jésus ne l’a pas donnée pour rien. La plus grande intimidation néfaste de la part du chrétien, c’est d’endormir l’Esprit de Dieu qui est en lui. Déjà du temps de Paul, Satan avait commencé à infiltrer l’Église avec ses ministres pour prêcher un autre Jésus et un autre Évangile que celui de Christ. Un message qui donnait le droit au converti de continuer tout simplement à vivre comme avant sa « conversion », sans rien changer dans sa vie après son baptême. Et tout cela était enseigné sous la bannière « une fois sauvé, toujours sauvé ». Car sous cette vision de la grâce, il était impossible de pécher.

La congrégation à Rome s’en allait déjà dans cette direction, et Paul les a vite repris à cause de leur mauvaise conduite. « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous sommes [supposés être] morts au péché, comment vivrons-nous encore en lui ? Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en Sa mort ? » (Romains 6:1-3). Le diable faisait des ravages dans toutes les congrégations dès les débuts de l’Église pour tenter de détruire l’enseignement de Jésus au sujet du Royaume. Une des « doctrines » que Satan répandait par ses ministres était que, puisque Jésus avait payé la rançon du péché, le péché n’existait plus. Le converti avait donc cette permission de pouvoir pécher sans retenue, et la grâce effaçait tout à mesure que les transgressions étaient volontairement commises.

Mais Paul les ramène rapidement à la réalité en leur déclarant : « Quoi donc, pécherons-nous, parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? Nullement ! Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché [Satan] pour la mort, soit de l’obéissance [Jésus], pour la justice ? » (Romains 6:15-16). Au verset 4, Paul leur rappelle : « Nous avons donc été ensevelis avec lui [Jésus] par le baptême en Sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle ». Donc, le vrai chrétien se doit de marcher dans une nouvelle vie, différente de celle qui précédait sa conversion, afin de pouvoir naître éventuellement de nouveau dans l’immortalité, pour prendre possession de l’héritage qui l’attend au retour de Jésus.

Dans la congrégation de Corinthe, les instructions de Jésus commençaient aussi à se faire diluer ainsi que Son Évangile. Ce qui était surprenant, c’est que plusieurs se sont laissés séduire par ces beaux parleurs. Une autre fois, Paul a dû intervenir : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste » ( 2 Corinthiens 11:2). Et aux versets 3 et 4, Paul aborde directement le problème en leur disant : « Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par la ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en vous détournant de la simplicité qui est en Christ. Car s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez bien ».

Le Jésus prêché dans les églises de nos jours ressemble-t-il à celui de l’Évangile ? Écoutez l’évangile qui est prêché un peu partout, et vérifiez ensuite si c’est ce que Jésus est venu nous donner. Paul avait raison de déclarer que, dans les derniers jours : « Les hommes seront épris d’eux-mêmes, aimant l’argent, vains, orgueilleux, médisants, rebelles à pères et a mères, ingrats, impies, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant la volupté plutôt que Dieu » (2 Timothée 3:2-3). Ce que Paul nous décrit est précisément l’époque dans laquelle nous vivons. Vous noterez, cependant, que ces gens se cachent derrière une façade : « Ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là » (v. 5). Combien encore plus de nos jours faut-il se méfier et s’éloigner de ces gens !

Les gens animés par Satan, qui prêchaient un autre Jésus et un autre évangile, s’étaient déjà infiltrés dans la congrégation de Corinthe, et Paul ne se gêne pas pour les démasquer. « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice : mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:15). Écoutez le genre de salut qui est populairement prêché dans les endroits de grands rassemblements. On aurait nettement l’impression que l’Évangile de Jésus fut complètement changé par notre Sauveur, précisément pour accommoder les intéressés d’entendre des fables plutôt que la vérité. Ces ministres de Satan sont prêts à vous prêcher n’importe quoi par amour de l’argent. Malheur à eux, car Paul nous dit que : « Leur fin sera la perdition ; leur Dieu, c’est leur ventre, leur gloire est dans leur infamie, et leurs affections sont aux choses de la terre » (Philippiens 3:19).

Après sa conversion, le véritable chrétien doit devenir une extension de Christ, qui est la Tête du corps dans lequel le chrétien converti devient un membre. Car : « Dieu a placé chaque membre dans le corps comme Il a voulu … Maintenant il y a plusieurs membres, et un seul corps …Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes Ses membres, chacun en particulier » (1 Corinthiens 12:18, 20, 27). C’est dans ce corps et nulle part ailleurs que le chrétien doit grandir spirituellement dans l’attente de la vraie naissance nouvelle dont Jésus parlait à Nicodème. « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de Sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:20-21).

Il y a un passage extraordinaire dans Ésaïe, où Dieu nous décrit cette nouvelle naissance par laquelle les prémices de Son Royaume devront passer. Car il s’agit bel et bien d’une nouvelle naissance de tout un peuple en même temps : « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui en a vu de semblable ? Un pays est-il enfanté en un jour, ou une nation naît-elle en une seule fois, que Sion ait enfanté ses fils aussitôt qu’elle a été en travail ? 9Moi, qui ouvre le sein, ne la ferai-je pas enfanter, dit l’Éternel ? Moi qui fais enfanter, l’en empêcherai-je, dit ton Dieu ? » (Ésaïe 66 :8-9).

Voilà le moment tant attendu par ceux qui appartiennent à Christ, un évènement extraordinaire où Christ transformera littéralement notre corps physique, pour le rendre conforme au corps de Sa gloire (IMMORTEL), parce que Jésus a reçu le pouvoir illimité de S’assujettir toute chose. Voilà aussi le moment où chaque Enfant de Dieu naîtra de nouveau, pour partager l’héritage préparé depuis le commencement du monde, par Dieu pour Sa Famille ! L’invitation demeure toujours ouverte à tous ceux qui veulent vraiment faire partie de cette merveilleuse famille éternelle !




D.187 – Le dispensationalisme et le Texte Reçu

 

Par Roch Richer

La Version biblique d’Ostervald et la Version David Martin ont été produites à partir du Textus Receptus (Texte Reçu) en ce qui concerne la langue française. La plus grande partie des autres versions ont été tirées des manuscrits corrompus d’Alexandrie, c’est-à-dire, environ 1 % du total des manuscrits existants découverts jusqu’à ce jour.

Cet article est destiné à démontrer au lecteur l’incompatibilité entre le Texte Reçu et la doctrine du dispensationalisme prémillénaire, ainsi que l’enlèvement pré-tribulationiste. Ce n’est pas un travail complet, car nous découvrons périodiquement de nouvelles preuves, lesquelles nous vous ferons part subséquemment, à mesure qu’elles apporteront davantage de lumière. Grâce aux informations présentées dans d’autres articles de notre site, nous exposons la thèse selon laquelle les doctrines ci-haut mentionnées, ayant mystérieusement fait leur chemin dans le christianisme, tirent leur origine de Satan. Elles supposent de fausses interprétations relatives à la grande révolte décrite dans 2 Thessaloniciens 2:3 et à l’enlèvement des Élus (1 Thessaloniciens 4:17). Pour ce faire, l’on a dû apporter des changements à la Parole de Dieu en la corrompant de façon assez subtile pour que l’ensemble demeure crédible tout en étant presque indécelable, ceci dans les temps anciens comme aux temps modernes, afin de propager les mensonges nécessaires à l’émergence de ces fausses doctrines. Voici la documentation touchant ces changements.

La première question que nous aborderons a trait à l’enseignement dispensationaliste des « sept ans » de tribulations et une alliance/traité de la même durée impliquant l’Antichrist et Israël. L’on y suppose que ce traité sera brisé par l’Antichrist aux environs du milieu de cette durée. En ce qui me concerne, ce qui a trait aux « sept ans » de tribulations, ainsi que le reste du dogme, n’est pas gravé dans la pierre, bien au contraire. Il s’agit plutôt d’une tradition populaire du dispensationalisme. Quand on leur demande la preuve de cet enseignement particulier, les dispensationalistes amènent Daniel 9:27 sur le tapis, faisant croire que celui qui « confirmera l’alliance » n’est autre que l’Antichrist des temps de la fin. Et c’est parce qu’une grande partie de cette doctrine pivote sur ce verset que nous devons examiner soigneusement sa véritable signification :

« Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice, et l’oblation ; puis par le moyen des ailes abominables, qui causeront la désolation, même jusqu’à une consomption déterminée, la désolation fondra sur le désolé » (Daniel 9:27, version David Martin, tirée du Texte Reçu).

Tout d’abord, tentons de prouver que cette alliance existait déjà entre le Seigneur et Son peuple, et que Celui qui la confirmera est, en vérité, le Messie Lui-même. Genèse 3:15 rapporte la première promesse messianique des Écritures. Un présage de la venue de Jésus, l’écrasement de la tête du serpent et la mort sur la croix en tant que sacrifice unique d’expiation pour le péché (Hébreux 7:27 ; 9:28). Et, dans Genèse 17, Dieu établit Son alliance avec Abraham. Si vous lisez Deutéronome 29 à 33, vous voyez une extension de la même alliance, mais que Dieu a promise à Israël en l’adaptant à ce peuple charnel (ce qui en faisait une alliance physique et conditionnelle) et décrivant comment les Israélites se tourneraient vers le mal et seraient dispersés (Deutéronome 29:24-28) ; et Dieu les rassemblera à nouveau (Deutéronome 30:3) et ils vivront en sûreté dans leur propre pays (Deutéronome 33:28-29). Voici l’alliance déployée et introduite dans Deutéronome 29:1 :

« Ce sont ici les paroles de l’alliance que l’Eternel commanda à Moïse de traiter avec les enfants d’Israël, au pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait traitée avec eux en Horeb »

C’est l’alliance physique (la Loi) qui devait mener au Messie et Celui-ci devait ramener l’alliance faite avec Abraham (la Grâce). Maintenant, si vous lisez le livre de Daniel, au chapitre 9, vous voyez que le prophète intercède pour son peuple à cause de sa méchanceté jadis prophétisée dans Deutéronome 29:25-26. Il reconnaît, aux versets 4 et 11, que cette transgression est en relation avec la même alliance donnée à Moïse. Le verset 4 dit :

« Et je priai l’Eternel mon Dieu, je lui fis ma confession, et je dis : Hélas ! Seigneur, le Dieu Fort, le Grand, le Terrible, qui gardes l’alliance et la miséricorde à ceux qui t’aiment, et qui gardent tes commandements… »

C’est au moment de ses prières et de ses supplications que Gabriel le visite, annonçant des nouvelles à propos de l’alliance spirituelle, celle passée avec Abraham, et qui viendrait remplacer l’alliance physique, celle passée avec Moïse. Les versets 24 et 25 donnent le déroulement chronologique par lequel le Messie allait venir et confirmer l’alliance faite avec Abraham. Vous noterez que la prophétie des 70 semaines (490 ans) couvre plusieurs événements qui n’arrivent toutefois pas nécessairement dans l’ordre chronologique établi par les hommes. Ces événements arrivent plutôt selon l’ordre de Dieu, ce qui veut simplement dire que ce qui est prophétisé doit arriver, un point, c’est tout !

« Soixante-dix semaines sont déterminées sur [1] ton peuple et sur la ville sainte, [2] pour enfermer la rébellion, [3] pour sceller les péchés, [4] pour expier l’iniquité, [5] pour amener la justice éternelle, [6] pour sceller la vision et le prophète, et [7] pour oindre le Saint des saints. 25Sache-le donc et comprends ; depuis l’émission de la parole ordonnant de retourner et de rebâtir Jérusalem, jusqu’à Christ, le Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines » (vs 24-25, version d’Ostervald).

Nous ne nous attarderons pas sur les 69 premières semaines, sauf pour établir qu’à la fin de la 483e année (69 semaines), Jésus est né et Il a environ 30 ans (Luc 3:23) ; Il est donc prêt à compléter la 70e semaine de cette prophétie. C’est au moment où Jésus a consenti à être baptisé, malgré le fait qu’Il n’ait jamais commis de péché, que le ciel s’est ouvert et qu’Il a reçu le nom de Christ, car l’Esprit de Dieu est descendu comme une colombe pour « oindre le Saint des saints ». « Christ » veut dire « l’Oint de Dieu ». Notez qu’au verset 24, le Christ est nommé en septième. La chronologie de Dieu est bien différente que celle des hommes.

« Et après ces soixante-deux semaines, le CHRIST sera retranché, mais non pas pour soi… » (v. 26).

Jésus fut mis à mort bien qu’Il n’ait jamais péché, même si « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Donc, le ministère de 3½ ans de Jésus est bel et bien inclus dans la première moitié de la 70e semaine. Vous noterez, au verset 27, « Et il [Jésus] confirmera l’alliance à plusieurs dans [ou pendant dans la Ostervald] une semaine [7 ans]… » Nous avons vu qu’il s’agit de l’alliance de la foi faites avec Abraham, qui fut temporairement remplacée par l’alliance de la Loi du temps de Moïse et d’Israël physique qui n’avait pas reçu le Saint-Esprit. Jésus ayant été retranché après 3½ ans, l’alliance confirmée par Christ avec plusieurs pendant une semaine, ou 7 ans, demeure alors inachevée ! Pourtant, la cinquième chose mentionnée au verset 24 est d’« amener la justice éternelle ». Ceci ne deviendra réalité qu’au retour de Jésus-Christ et l’instauration de Son règne millénaire. Lors de Sa crucifixion, Jésus a déjà « expié l’iniquité », item quatre du verset 24, en payant de Son sang la rançon du péché. Au retour de Jésus, alors que Daniel sera ressuscité, la « vision et le prophète » Daniel seront scellés officiellement (item six).

Jésus a Lui-même déclaré, lors de Son dernier repas avec Ses disciples, la veille de Sa mort : « Cette coupe est la nouvelle alliance [de la foi] en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:20). Cela est arrivé pile, le lendemain, tel qu’annoncé par Jésus !

Mais quand les derniers trois ans et demi seront-ils accomplis pour compléter les sept ans pendant lesquels Christ a confirmé cette alliance de la foi ? Assurément, ils doivent coïncider avec la période d’évangélisation de 3½ ans effectuée par les serviteurs de Dieu, marqués et protégés durant la Grande Tribulation (Apocalypse 7). Donc, entre la mort de Jésus sur la croix et Son retour pour enlever Ses Élus vers Lui dans les nuées pour compléter cette 70e semaine, il devait aussi se passer une période de temps que personne ne connaît, sauf Dieu et Son Christ.

On la connaît mieux sous le nom de « période de la Grâce ». Dieu y rend le Salut accessible à l’humanité entière, ceci incluant tous ceux qui sont morts AVANT cette Nouvelle Alliance avec Abraham. Toutefois, ils y accéderont lors de la Deuxième Résurrection qui s’avérera leur première chance, car ils ne l’ont jamais eue auparavant ! Aujourd’hui, cette période de la Grâce se poursuit toujours et, donc, la deuxième tranche de la 70e semaine est réservée aux temps de la FIN. Au moment précis où Daniel a reçu cette prophétie, Jésus était au ciel, sous forme de Dieu, en tant que la Parole. Son Église, par contre, qui prit officiellement naissance au jour de la Pentecôte, poursuit inlassablement son cheminement vers le Salut. Dans les derniers trois ans et demi, l’Église de Christ sera sur terre, prêchant l’Évangile, et ce, en même temps que l’Antichrist tentera d’établir son Nouvel Ordre Mondial.

Cependant, Dieu nous dit que le règne de l’Antichrist sera de trois ans et demi et qu’il sera suivi d’un Millénium de paix sous le règne éternel de Jésus-Christ. La seconde partie du verset 27 nous déclare : « et sur l’aile des abominations [au pluriel, car il en fera plusieurs] viendra le désolateur » Le désolateur, c’est l’Antichrist qui blasphémera contre le nom de Dieu et contre les Saints. Il persécutera et martyrisera ceux qui se convertiront à Christ durant les trois ans et demi (deuxième tranche de la 70e semaine) de la tribulation (colère de Satan qui sait qu’il n’a que peu de temps). Il fera tuer les deux témoins à Jérusalem après leur témoignage de 3½ ans. Finalement, il profanera le Saint des saints du Temple jusqu’à s’asseoir sur le Trône de la Miséricorde en se proclamant lui-même dieu. Toutes ces choses sont des abominations aux yeux de Dieu, mais cette dernière amènera aussi sa fin.

Vers la fin du verset 27, nous voyons que cet Antichrist effectuera toutes ces choses « jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé. » Dieu est toujours en charge, car c’est Lui qui nous donne la prophétie. Et la fin de cet énergumène est déjà DÉTERMINÉE. En fin de compte, l’Antichrist n’est mentionné simplement que comme un ennemi dans l’accomplissement du Plan de Dieu. Cela avait été expliqué à Nébucadnetsar par Daniel au sujet d’un quatrième et dernier royaume humain avant le retour de Christ. Daniel 2:44 : « Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. » Et à la toute fin du verset 45, Daniel déclara que son interprétation en était certaine parce qu’elle provenait directement de Celui qui est le Tout-Puissant et qui seul a le pouvoir d’accomplir SES prophéties.

L’Alliance de Dieu avec Abraham existait toujours lors du premier avènement du Messie qui est venu pour la confirmer comme une Alliance éternelle fondée sur la foi et l’obéissance d’Abraham. Jésus a certainement confirmé cette alliance durant Son ministère de 3½ ans. Mais gardons toujours en mémoire que le ministère de Jésus n’a duré que jusqu’au milieu de la 70e semaine. Néanmoins, à partir de ce moment précis, Son témoignage se poursuit au travers de Son Église. La toute dernière chose que Jésus a déclaré avant de mourir, c’est : « Tout est accompli. Et, ayant baissé la tête, il rendit l’esprit » (Jean 19:30). C’est ainsi qu’au travers de la postérité (Jésus) d’Abraham, toutes les nations sont bénies. Car, par la grâce, toute personne peut venir présentement à Christ et faire partie de Son Royaume.

Retournons maintenant au verset 26 de Daniel pour compléter notre étude du passage.

« …et le peuple d’un conducteur qui viendra, détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin sera dans ce débordement ; les désolations sont déterminées jusqu’au terme de la guerre » (v. 26).

Après la mort du Messie, il est prédit la venue d’un conducteur — autre que Christ — (il s’agit de Titus, fils de l’empereur Vespasien) et la destruction de la ville et du temple survenue en l’an 70 apr. J.-C.. Jésus a prophétisé cet événement dans Mathieu 24:2. Beaucoup de gens présument que ce conducteur est l’Antichrist, bien que rien ne vienne soutenir cette affirmation gratuite.

Forts de cette exploration, essayons maintenant d’élucider le verset 27 :

« Il… [Jésus] confirmera l’alliance[Hébreux 9:16 : « Car où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne. » Voyez aussi le verset 15.] avec plusieurs[mais pas avec tous, car certains refuseront Son offre ; Hébreux 9:28 dit : « De même aussi Christ ayant été offert une seule fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l’attendent à salut. »]pendant une semaine[7 ans]et à la moitié de la semaine [Jésus fut sacrifié après 3­½ ans de ministère]il fera cesser le sacrifice, et l’oblation[Hébreux 9:12 : « Il est entré une fois dans les lieux Saints avec son propre sang, et non avec le sang des veaux ou des boucs, après avoir obtenu une rédemption éternelle. » — certaines personnes affirment que les sacrifices ne cessèrent pas, mais ils cessèrent pour ceux qui acceptèrent Son offre sacrificielle pour notre expiation — je ne vois nulle part dans le Nouveau Testament où Paul, Pierre ou quiconque des pères de l’Église se soient rendus dans le Temple pour sacrifier des animaux en rédemption de leurs péchés. Au contraire, les épîtres des apôtres sont remplies de recommandations à cesser de pratiquer les rituels de l’Ancienne Alliance (la physique, celle passée avec Moïse). Hébreux 7:27 : « Qui n’eût pas besoin, comme les souverains Sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses péchés, et ensuite pour ceux du peuple, vu qu’il a fait cela une fois, s’étant offert lui-même. »] et sur l’aile des abominations[notez qu’elles sont au pluriel, ce qui n’est pas la même chose que l’abomination unique de la désolation dont parle Daniel 11:31 et 12:1 — ces abominations nous reportent à la fin du témoignage de l’Église vers l’autre portion de 3½ ans mentionnée, elle, dans l’Apocalypse. Ces abominations sont perpétrées par l’homme du péché, le fils de la perdition (2 Thessaloniciens 2:3), l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le Temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu (v. 4). Alors donc, paraîtra l’impie que le Seigneur détruira par le souffle (l’Esprit) de Sa bouche et qu’Il anéantira par l’éclat de Son avènement (v. 8), un peu comme c’était déjà arrivé au roi Hérode (Actes 12:20-23).] « …viendra le désolateur… » [l’Antichrist déjà prophétisé dans les autres prophéties de Daniel.] « …jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé » [Dans Zacharie 14, nous voyons l’arrivée du Seigneur, dans toute Sa gloire, et ce qu’Il fera des armées de l’Antichrist afin de prendre Lui-même le contrôle du gouvernement sur terre. Nous voyons aussi ce qui arrive à la Bête et au Faux Prophète, dans Apocalypse 19 : « Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui devant elle avait fait des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient adoré son image ; tous deux furent jetés vifs dans l’étang de feu brûlant, dans le soufre » (v. 20).

Galates 3:17

Voilà sans aucun doute le meilleur verset du Nouveau Testament pour jeter toute la lumière sur l’identité de Celui qui a confirmé l’alliance de Daniel 9:27. Il y est dit ceci :

« Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ, la Loi qui est venue quatre cent trente ans après, ne peut point l’annuler, pour abolir la promesse. »

Évidemment, les suppôts de Satan ont vite remarqué ce verset important de Paul aux Galates et l’ont reformulé dans les manuscrits d’Alexandrie et, par conséquent, les versions modernes afin que vous ne puissiez pas établir de corrélation avec Daniel 9:27. Par exemple, la version du Semeur a changé « confirmé » par « conclue », ce qui donne un sens différent ; de plus, on a enlevé entièrement « en Christ » du verset. (Je peux avoir tort… Peut-être que la conspiration provient des traducteurs de la version Martin et de la version d’Ostervald, en collusion avec les copistes originaux du Texte Reçu et du texte massorétique afin de vous mystifier et vous pousser à croire que Dieu a fait une promesse et a accompli cette promesse par Jésus-Christ… Cela va pourtant dans le sens de toutes les Écritures !) Voici la liste de quelques versions dites bibliques, citant Galates 3:17, en comparaison avec la version de David Martin écrite plus haut. Pouvez-vous constater les différences dans la formulation de ces nouvelles versions, et qui en changent la signification ? Pouvez-vous trouver Christ dans l’une d’elles ?

Galates 3:17 :

« Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard. »

Louis Segond 1910

« Eh bien, je dis ceci : une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d’un testament ; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard : elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant. »

Bible du Semeur

« Voici ce que je veux dire : Dieu avait établi un testament et avait promis de le maintenir. La Loi, qui est survenue quatre cent trente ans plus tard, ne peut pas annuler ce testament et supprimer la promesse de Dieu. »

Français Courant

« Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet. »

N. Darby

Je ne suis évidemment pas seul à affirmer ce que j’avance en ce qui a trait à l’alliance. Je suis même en bonne compagnie. Matthew Henry, avantageusement reconnu, dit ceci dans ses Commentaires concernant Daniel 9:27 :

« Les soixante-dix semaines symbolisent un jour pour une année, ou 490 ans. Aux environs de la fin de cette période, un sacrifice serait offert, faisant expiation complète pour le péché et apportant une justification éternelle pour l’entière sanctification de tous les croyants. Alors, les Juifs, lors de la crucifixion de Jésus-Christ, commettraient un crime par la mesure duquel leur culpabilité serait comblée, entraînant des troubles sur leur nation. Toute bénédiction accordée à l’homme pécheur arrive par le moyen du sacrifice expiatoire de Christ, lequel a souffert une seule fois pour les péchés, le juste pour les injustes, pour nous amener à Dieu. Voilà notre porte d’accès au trône de la grâce et de notre entrée [dans le Royaume]. Ce qui scelle l’apogée de la prophétie et confirme l’alliance avec plusieurs ; et, alors que nous nous réjouissons dans la bénédiction du salut, rappelons-nous du prix que cela a coûté au Rédempteur. Comment ceux qui négligent un aussi grand salut échapperont-ils ? »

La Bible de Genève de 1599 s’accorde harmonieusement avec cette interprétation de Daniel 9:27. Je la reproduis textuellement ici avec les annotations (sans l’orthographe archaïque).

« 27Et il aconfirmera l’alliance avec plusieurs pendant une semaine : et au milieu de la semaine, il fera bcesser le sacrifice et l’oblation, cet à cause des excès des abominations, viendra le désolateur, jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé. »

a    Par la prédication de l’Évangile, il confirmera sa promesse, premièrement aux Juifs, et ensuite aux Gentils.

b    Christ a accompli ceci par Sa mort et Sa résurrection.

c    C’est-à-dire que Jérusalem et le sanctuaire seraient entièrement détruits à cause de leur rébellion contre Dieu et leur idolâtrie, ou, comme le lisent certains, que la plaie sera si grande qu’ils en seront tout étonnés.[1]

Si vous prenez le temps de vérifier chacun des versets qui, dans l’Ancien Testament, mentionnent « l’alliance », même en ce qui a trait à l’arche de l’alliance, c’est toujours en relation, soit avec l’alliance établie entre l’Éternel et Abraham (une alliance basée sur la foi), soit avec l’alliance établie entre l’Éternel et Moïse — et donc, le peuple — (une alliance basée sur la Loi), sauf dans quelques rares exemples où un autre parti est spécifiquement mentionné, comme dans Ézéchiel 17:15, entre Sédécias et Babylone. Le peuple d’Israël a été appelé « les enfants de l’alliance (Actes 3:25). La plupart des nouvelles versions de la Bible ont changé l’alliance dans Daniel 9:27 pour une alliance ou un synonyme, continuant ainsi dans la foulée du Septuagint grec qui fut rédigé à Alexandrie, en Égypte, aux alentours de 285 apr. J.-C., par des Juifs gnostiques (comme Origène). Le but en était de s’assurer que vous ne l’associiez pas avec « l’alliance » mentionnée dans Daniel 9, au verset 4 et tout au long du reste de l’Ancien Testament. Ce verset a été modifié pour que, lorsque Satan eut introduit son plan de dispensationalisme, il ait des « écritures » pour le soutenir. Toutefois, ce changement contredit le contexte entier du texte massorétique hébraïque original de Daniel, chapitre 9.

Fait intéressant à noter, ici. Avant que des bibles dites « protestantes », comme la version de J. N. Darby, voient le jour, les seules assises que possédaient les dispensationalistes pour étayer leur croyance en sept ans de tribulations reposaient sur l’obscure conviction — introduite en 1832 — que les sept jours de la Fête des Tabernacles (Lévitique 23:34) représentaient sept ans durant lesquels l’Église serait dans les cieux avec Dieu, jouissant des Noces pendant les tribulations.[2] Ironiquement, lorsque l’on comprend réellement la signification des fêtes de l’Éternel et de quelle manière elles symbolisent Son Plan, l’on voit que la Fête des Tabernacles est le signe précurseur du règne millénaire de Christ sur la terre, après Son arrivée en triomphe et en gloire ! Incidemment, c’est la Fête des Trompettes qui symbolise cette Avènement même. À la fin de la Fête des Tabernacles, il y a le Dernier Grand Jour, symbole de la Deuxième Résurrection et de la venue du Père qui habitera sur une terre renouvelée avec les hommes rendus immortels. Ce sera l’accomplissement d’Apocalypse 21:2-3. Les dispensationalistes de l’époque souffraient-ils d’ignorance ou avaient-ils intentionnellement tordu la signification des fêtes de Dieu ? Christ en jugera.

La version New Living Translation of the Bible, en parfait accord avec l’agenda maçonnique du dispensationalisme, traduit Daniel 9:27 comme suit :

« Il fera un traité avec le peuple pour une période de sept ans, mais après trois ans et demi, il mettra fin aux sacrifices et aux offrandes. Alors, à l’apogée de toutes ses terribles actions, il érigera un objet de sacrilège qui causera la désacralisation, jusqu’à ce que la fin qui a été décrétée fonde sur le profanateur » [la traduction est la nôtre].

La version en Français Courant n’est pas en reste, quant à elle, et nous offre une mouture tout aussi écartée du manuscrit original de Daniel :

« Pendant la dernière période de sept ans, il imposera de dures obligations à un grand nombre de gens. Au bout de trois ans et demi, il fera même cesser les sacrifices et les offrandes. Ce dévastateur accomplira ses œuvres abominables avec rapidité, jusqu’à ce que la fin qui a été décidée s’abatte sur lui. »

Quelles mauvaises interprétations ! Quelle grossièreté ! La version New Living Translation traduit le même mot « traité » par « promesse » dans Daniel 9:4 de manière à ce que les lecteurs ne fassent pas le lien entre les deux. Dans les deux cas, elle fait une mauvaise interprétation. La traduction exacte est « alliance », celle de Dieu, telle que l’écrivent les manuscrits originaux, traduit du mot hébreu berith. Le « il » dont il est question en début de verset est appelé « profanateur » et on lui attribue de nombreuses et terribles actions, ainsi que l’érection d’un objet de sacrilège. Il s’agit de changement injustifiés faits à la Parole de Dieu. Les auteurs de ces versions font donc tout pour nous faire croire que Daniel 9:27 ne se réfère pas à Jésus-Christ, mais à l’Antichrist.

Or, il est communément accepté que Jésus exerça un ministère de 3½ ans où Il a traité avec Son propre peuple (Matthieu 15:24). Il est intéressant de noter que Jésus-Christ introduisit la nouvelle alliance, celle qui avait auparavant été passée avec Abraham par la foi (Matthieu 26:28), mais que le peuple d’Israël ne pouvait supporter, n’ayant pas reçu le Saint-Esprit pour l’observer. Il restait donc au Christ encore un autre 3½ ans pour compléter l’alliance avec la nouvelle maison d’Israël — l’Église. Les autres aspects que Christ doit encore accomplir sont de ramener le peuple de l’alliance à son pays (Deutéronome 30:3) et de le lui redonner en possession en tant qu’héritage éternel (Deutéronome 33:28-29). C’est ce qu’on peut voir s’accomplir dans Ézéchiel 39:25-28 lorsqu’Il ramène toutes les tribus et réunit Juda et Israël (représentant les dix tribus perdues) tel que promis (Ézéchiel 37:16-23). Cela ne se fera toutefois pas avant la venue de Jésus-Christ en gloire, dans un premier temps, qui prendra possession du Royaume de Dieu sur terre et, dans un deuxième temps, lors de la Deuxième Résurrection, alors que Dieu répandra Son Esprit sur tous les hommes ayant vécu sur ce globe (Ézéchiel 39:29).

Nulle part ne pouvons-nous trouver de preuve scripturaire pour asseoir la croyance en une période de sept ans de tribulations. Même si le livre de l’Apocalypse mentionne le chiffre sept pour un total de quarante quatre fois, aucune d’elles ne fait référence à une période de sept ans ! De plus, en aucun endroit la Parole de Dieu ne nous autorise ou nous encourage à ajouter 3½ ans aux 3½ ans existant pour aboutir à sept ans de tribulations. Je crois avoir démontré avec succès que l’on ne peut employer Daniel 9:27 pour prouver l’enseignement d’une période de sept ans de tribulations et d’un soi-disant traité que l’Antichrist passerait avec Israël pour ensuite le briser. Ces enseignements mourraient probablement de leur belle mort si ce n’était de la promesse flatteuse d’un enlèvement pré-tribulationiste donnant vie à toute cette doctrine.

L’on doit tordre les Écritures pour promouvoir l’enlèvement pré-tribulationiste parce qu’il y a des passages clairs dans le Textus Receptus qui désapprouvent cet enlèvement. Ci-après, j’ai sorti trois notes tirées des Commentaires de C. I. Scofield de la version Louis Segond de 1975. Elles ont été insérées pour amener les gens à penser que le Texte Reçu est incorrect dans les passages qui causent problème au concept de l’enlèvement pré-tribulationiste. Scofield tenta de « corriger » le Texte Reçu (dans son cas, la version King James autorisée de 1611) pour la conformer à la Revised Version ou tout autre version moderne. Ces notes, qui satisfont pleinement aux manuscrits d’Alexandrie (1 % du total des manuscrits découverts) ont été rédigées pour vous confondre et vous cacher que le « Jour du Seigneur » et le « Jour de Christ » sont un seul et même jour. (Les notes qui suivent sont tirées de la bible Louis Segond avec Commentaires de C. I. Scofield de 1975.)

Page 1297, 1 Corinthiens 1:8, deuxième paragraphe.

Le jour de Christ (…) est en relation avec les récompenses et les bénédictions de l’Église après son enlèvement, tandis que le jour du Seigneur (cp. És. 2:12 ; voir Joël 1:15 ; Ap. 19:19, notes) est en rapport avec le jugement frappant les Juifs et les païens incrédules, et avec la bénédiction réservée aux saints pendant le règne de mille ans (Sop. 3:8-20).

 

Page 1301, 1 Corinthiens 5:5, note de marge « v ».

D’anciens mss omettent le nom Jésus.

 

Page 1365, 2 Thessaloniciens, Introduction, deuxième paragraphe.

(…) Cette lettre a donc pour but de rassurer les chrétiens de Thessalonique et de les instruire, plus précisément sur le « jour de Christ » (notre réunion avec Lui ; cp. 1 Th. 4:14-17 ; 2 Th. 2:1), qui doit précéder le « jour de l’Éternel » ou le « jour du Seigneur » qui suivra.

Selon l’enseignement dispensationaliste, le Jour de (Jésus) Christ et le Jour du Seigneur sont deux jours complètement différents. Le Jour de Christ, affirme-t-il, constitue l’enlèvement, c’est-à-dire, lorsque Jésus viendra « secrètement » nous prendre, au début des « sept ans » de tribulations, et nous amener au ciel pour nous donner nos récompenses. Le Jour du Seigneur, d’un autre côté, devrait arriver sept ans plus tard, lorsque le Seigneur descendra et exécutera Ses jugements. Selon les propres mots de Scofield, tirés de la Scofield Reference Bible, page 1212 :

« L’expression “jour de Christ” se trouve dans les passages suivants : 1 Cor. 1:8 ; 5:5 ; 2 Cor. 1:14 ; Phil. 1:6 ; 2:16. La Version King James Autorisée a “jour de Christ” dans 2 Thes. 2:2 de manière incorrecte, au lieu de “jour du Seigneur” (És. 2:12 ; Apoc. 19:11-21). Le “jour de Christ” n’est en relation qu’avec les récompenses et les bénédictions des saints lors de son retour, alors que le “jour du Seigneur” est en rapport avec le jugement. »

Si, à prime abord, vous lisez 2 Thessaloniciens 2:2-3 et que vous voyez que le « Jour de Christ » arrive après la révolte et après la révélation de l’Antichrist, vous ne pouvez qu’en conclure qu’il n’y a pas d’enlèvement pré-tribulationiste. Ainsi, l’on doit changer la formulation pour vous dérouter. John Darby, tout comme son émule Scofield, insista également pour employer l’expression « Jour du Seigneur » au lieu de « Jour de Christ » dans le verset de 2 Thessaloniciens 2:2[3] Très significatif parce que, à cette époque (1850), les seules versions immédiatement accessibles au public avec le rendu « Jour du Seigneur » dans 2 Thessaloniciens 2:2 étaient les bibles catholiques, comme la Rheims-Douay. Darby n’allait produire sa propre version, fondée sur les textes d’Alexandrie, que 21 ans plus tard. S’il était protestant chez les Frères de Plymouth, comme il l’affirmait, alors pourquoi utilisait-il une bible catholique pour prouver ses enseignements ? Le site Internet Not Deceived explique ici la différence dans les manuscrits.

Notez que la version Martin emploie « Jour de Christ » au verset 2 :

« Or, mes frères, nous vous prions pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion en lui, 2De ne vous laisser point subitement ébranler de votre sentiment, ni troubler par esprit, ni par parole, ni par épître, comme si c’était une épître que nous eussions écrite, et comme si le jour de Christ était proche » (2 Thessaloniciens 2:1-2).

Notez que le mot christou est le dernier mot. De toute évidence, il s’agit de Christ, en français. Voici le texte grec duquel la version Martin a été traduite :

« Erôtômen de umas adelphoi uper tês parousias tou kuriou êmôn iêsou christou kai êmôn episunagôgês ep auton eis to mê tacheôs saleuthênai umas apo tou noos mête throeisthai mête dia pneumatos mête dia logou mête di epistolês ôs di êmôn ôs oti enestêken ê êmera tou christou » (2 Thessaloniciens 2:1-2, Textus Receptus).

Notez maintenant que le mot kuriou remplace le mot christou dans cette version-ci. Le mot kuriou est traduit par Seigneur dans les bibles basées sur cette série de manuscrits :

« Erôtômen de umas adelphoi uper tês parousias tou kuriou êmôn iêsou christou kai êmôn episunagôgês ep auton eis to mê tacheôs saleuthênai umas apo tou noos mêde throeisthai mête dia pneumatos mête dia logou mête di epistolês ôs di êmôn ôs oti enestêken ê êmera tou kuriou » (2 Thessaloniciens 2:1-2, Textes d’Alexandrie).

Vous pouvez constater que l’évolution du dispensationalisme progressait au même rythme que les bibles corrompues du Vatican s’introduisaient dans les cercles protestants. En fait, plus nous examinons, plus nous sommes en mesure de trouver une connexion catholique associée au dispensationalisme et à l’enlèvement pré-tribulationiste, comme bon nombre le constatent déjà. Le porte-parole moderne du Vatican, Jack Van Impe, a manifestement été recruté pour maintenir vivace ce mensonge hérétique voulant que le « Jour du Seigneur » et le « Jour de Christ » soient deux jours différents. Voici la définition des deux que l’on retrouve dans son Dictionnaire prophétique :

Jack Van Impe, Dictionnaire des termes prophétiques

« JOUR DE CHRIST : Le jour spécial dans la vie de notre Seigneur où Il vient chercher Son Épouse est appelé l’Enlèvement (Philippiens 1:10 ; 2:16). Il est aussi appelé le Jour du Seigneur Jésus-Christ (1 Corinthiens 1:8), le Jour du Seigneur Jésus (1 Corinthiens 5:5 ; 2 Corinthiens 1:14), le Jour de Jésus-Christ (Philippiens 1:6). Ce terme ne doit pas être confondu avec le Jour du Seigneur. Notez que le terme Jour de Christ, dans 2 Thessaloniciens 2:2, devrait être traduit par Jour du Seigneur.

« JOUR DU SEIGNEUR : Le Jour du Seigneur débute lorsque la période des tribulations commence. Il se continue pendant les 1 000 ans de règne de Christ parce que la destruction du monde par le feu après cela est encore appelée le Jour du Seigneur (voir 2 Pierre 3:10). Certains essaient d’en faire le moment de l’Enlèvement. C’est la raison pour laquelle le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit (1 Thessaloniciens 5:2). »

Deux choses attirent l’attention dans les énoncés de Van Impe. 1) Dans sa définition du Jour du Seigneur, il additionne une période de sept ans au Millénium, arrivant ainsi à un total de 1 007 ans. Devrait-on changer 2 Pierre 3:8 : « Mais, vous mes bien-aimés, n’ignorez pas ceci, qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour » pour refléter les calculs de Jack ? Apparemment, Jack « ignore cette chose ». 2) Jack affirme ci-haut que le Jour du Seigneur débute immédiatement après l’enlèvement. Je le cite, car il dit : « C’est la raison pour laquelle le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit (1 Thessaloniciens 5:2). » Jésus a dit, dans Apocalypse 3:3 et 16:15, qu’Il viendra comme un voleur, ou un larron. Comment Jésus viendra-t-Il comme un voleur et comment le Jour du Seigneur viendra-t-il comme un voleur si ce n’est parce que l’enlèvement et le Jour du Seigneur sont un même jour ?

J’ai horreur de désapprouver les gens, mais le Seigneur Jésus-Christ ne reviendra qu’une seule fois (Hébreux 9:28) et Il récompensera les justes et jugera les injustes à ce moment-là (Apocalypse 11:18), immédiatement après les tribulations (Matthieu 24:29-30).

Avant de croire ce que les beaux parleurs racontent, s’il vous plaît, vérifiez toutes choses afin de discerner le vrai du faux. Retenez ce qui est vrai et rejetez le faux. De cette façon, la vérité vous apparaîtra de plus en plus claire dans toutes les Écritures et celles-ci deviendront extrêmement cohérentes à mesure que vous comprendrez le Plan de notre grand Dieu, Créateur et Rédempteur. N’ajoutez pas foi à toute doctrine proposée sans examiner préalablement et soigneusement si elle est fondée sur toutes les Écritures.

Si vous recherchez vraiment la vérité, elle vous affranchira.

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[1] La Bible de Genève de 1599, L. L. Brown Publishing, Ozark, MO, 1990, p. 109 (la traduction est la nôtre).

[2] Dave MacPherson, The Rapture Plot, Millenium III Publishers, Simpsonville, SC, 1995, p. 65.

[3] Dave MacPherson, The Rapture Plot, pp. 124-125, tel que cité de J. N. Darby, Short But Serious examination of… « Daniel the Prophet », 1850, Prop. No. 4, p. 67.




D.186 – Dieu aurait-Il créé Satan ?

 

Par : Joseph Sakala

Dieu est amour et Il est miséricorde. Mais Dieu est aussi le Créateur de tout ce qui existe, et Satan existe. Les Saintes Écritures nous disent à plusieurs endroits que le monde entier est sous l’influence de cet être malin. Mais d’où vient Satan ? Dieu l’aurait-Il créé pour nous tenter ? Bien des gens parlent du diable, et le connaissent sous le nom de Satan. D’autres n’y croient pas du tout et se moquent même de son existence, le reléguant au rang de superstition, ou du simple produit de l’imagination humaine. Mais le diable existe-t-il vraiment ? Remarquez que la Bible l’identifie comme « le dieu de ce siècle » qui aveugle l’esprit de tous les incrédules. (2 Corinthiens 4:4).

Mais Dieu l’a-t-Il réellement créé ? Que nous dit la Bible ? Pour le savoir, il faut absolument remonter à son origine. Ouvrons notre Bible à Genèse 1:1 où nous lisons : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ». Dieu était donc là avant la création de l’univers puisque le récit nous dit que c’est Lui qui a créé les cieux et la terre. Le verset suivant, par contre, nous déclare : « Or la terre était informe et vide » (v. 2). Les mots hébreux traduits par « informe et vide », sont TOHU et BOHU. Ils veulent dire : dans un état chaotique, désertique et sens dessus dessous. Dieu serait-Il l’auteur du chaos ? Lorsque Dieu créa les cieux et la terre, l’univers était-il dans un chaos et un désordre complet, entièrement désorganisé ?

Pour ceux qui rejettent la Bible, leur lecture de ce message pourrait donc se terminer ici. Pour ceux, cependant, qui croient que la Sainte Bible est un livre d’instructions, donné par le Créateur Lui-même à Sa création, il faut alors le consulter en profondeur, afin de découvrir ce que Dieu veut que nous sachions au sujet de Son Plan pour l’humanité. Dieu aurait-Il alors intentionnellement créé l’univers avec la terre dans un état chaotique et sens dessus dessous ? Dans 1 Corinthiens 14:33, nous pouvons lire : « Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix ». Alors, croire qu’un Dieu qui n’est pas pour la confusion puisse avoir créé la terre dans un état chaotique, ce serait vraiment illogique et sans fondement.

Pourquoi aurait-Il créé la terre en désordre, pour ensuite tout remettre en ordre ? Cela n’aurait aucun sens. Il y a donc un élément dissimulé dans ce bref récit biblique qu’il nous faut découvrir. Selon un grand nombre d’érudits bibliques, le mot hébreu bara [)rb], traduit par « créa » dans Genèse 1:1, implique que la création originale était parfaite, et sous-entend un ordre parfait et magnifique, et non chaotique et confus. Dans le livre de Job, Dieu questionne ce dernier sur la Création. Il lui demande : « Où étais-tu quand Je jetai les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. » (Job 38:4) Le texte ici implique que Job s’y connaissait très bien en grandes constructions, et qu’il avait lui-même dirigé la construction d’un très grand bâtiment en Égypte. Certains historiens croient que ce serait probablement la Grande Pyramide de Guizèh. Dieu le décrit ainsi : « Il y avait dans le pays d’Uts, un homme dont le nom était Job ; cet homme était intègre, droit, craignant Dieu et se détournant du mal » (Job 1:1).

Job possédait toutes les qualités pour plaire à Dieu. Il était toutefois un peu trop fier de ses réalisations, et Dieu en a profité pour le descendre un peu de son piédestal. Le but de Dieu était de lui inculquer un peu de modestie en comparant ses prouesses humaines à la grandiose Création divine. Dieu poursuit alors son interrogatoire : « Qui en a réglé les mesures, si tu le sais, ou qui a étendu le niveau sur elle [la terre] ? Sur quoi en a-t-on fait plonger les bases, ou qui en a posé la pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (vs 5-7). Il est intéressant de noter comment Dieu questionne Job, car celui-ci aurait dû normalement être en mesure de répondre à Dieu suite à ses projets imposants. Les « étoiles du matin », selon l’interprétation que la Bible elle-même donne à ses propres symboles, sont des anges et des archanges, porteurs de lumière, au service de Dieu.

En tant que créations divines, les anges sont aussi appelés « fils de Dieu ». Le fait qu’ils poussaient des cris de joie et des acclamations vers Dieu dénote également une création originale parfaite et glorieuse de cette terre. Comment alors, dans des conditions si magnifiques, la terre a-t-elle pu devenir chaotique et en confusion ? Dans Genèse 1:2, le mot hébreu, traduit « était » est hayah. Ce mot apparaît également dans Genèse 19:26 où on peut lire : « Mais la femme le Lot regarda derrière elle, et elle devint [hayah] une statue de sel ». Dans Genèse 2:7 nous lisons ceci : « Et l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, et souffla dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme devint [hayah] une âme vivante ». La traduction dans ces deux versets est correcte.

Si nous prenons ceci en considération, nous voyons immédiatement que l’implication dans Genèse 1:2 est que la terre « devint » ou « était devenue » informe et vide, et non que Dieu l’ait initialement créée ainsi. À tous les endroits de la Bible où le mot hébreu hayah apparaît, il dénote dans la plupart des cas, une condition qui diffère d’une condition initiale. En d’autres termes, la condition de la terre DEVINT ou ÉTAIT DEVENUE chaotique, et non qu’elle fut créée ainsi au départ. Dans Jérémie 4:23, il est écrit : « Je regarde la terre, et voici elle est informe et vide [tohu bohu] ; et les cieux, et leur lumière n’est plus ». Si nous lisons le contexte dans lequel ce verset est écrit, nous voyons que cette destruction et ce chaos sont le résultat du péché.

Regardons maintenant ce que Dieu nous déclare au sujet de Sa Création : « Car ainsi dit l’Éternel, qui a formé les cieux, lui, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, lui qui l’a fondée ; qui ne la créa pas pour être déserte, mais qui la forma pour être habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ! » (Ésaïe 45:18. Le mot hébreu traduit ici par « déserte » ou vide, est tohu. C’est exactement le même mot qui apparaît dans Genèse 1:2, une situation qui implique le désordre et la transgression de la Loi divine. Nous venons tout juste de lire qu’à l’origine Dieu n’a pas créé la terre dans un état tohu, c’est-à-dire de confusion et déserte. La terre a été créée pour être habitée, mais elle est devenue tohu et bohu un certain temps après sa création.

Qu’est-ce qui a bien pu arriver pour causer cette confusion et ce chaos ? Qui avait péché, plongeant ainsi la terre dans le désordre total ? Qui est à l’origine du péché qui engendra le tohu et bohu dont parle Genèse 1:2 ? Quel évènement épouvantable aurait pu causer une telle dévastation ? Il est impossible que ce péché ait été commis par la race humaine, car, à l’époque, cette dernière n’avait pas encore fait son apparition. L’homme ne fut pas créé avant le sixième jour de la semaine dite de la « Création ». « Et Dieu créa l’homme à Son image ; Il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle … Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour » (Genèse 1:27,31). Cette semaine fut en réalité une œuvre de « re-Création » par Dieu de ce qui avait auparavant été créé beau et parfait, mais qui par la suite était devenu tohu et bohu.

Donc, cette dévastation que Dieu a décidé de réparer en sept jours ne fut pas causée par des êtres humains. Adam fut le premier homme. Paul nous le confirme en déclarant que : « Suivant qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante» (1 Corinthiens 15:45). D’autre part, dans le livre de la Genèse on peut lire : « Or, Adam appela sa femme, Eve [vie], parce qu’elle fut la mère de tous les vivants » (Genèse 3:20). Donc, avant Adam et Eve, il n’existait aucune race humaine ! C’est ce que la Bible nous dit, n’en déplaise aux évolutionnistes. L’homme, que Dieu a créé à Son image et à Sa ressemblance n’existe pas depuis des millions d’années ; il fut créé il y a environ 6 000 ans, dans un but spécifique, ayant la possibilité de devenir ce que le diable ne sera plus jamais : un Fils de Dieu.

Le péché qui dévasta littéralement la terre ne pouvait donc pas être commis par l’homme. Pourtant, il devait bien y avoir, ici-bas, l’existence d’une forme de vie quelconque, car c’est le péché, qui est la transgression des Lois divines, qui plongea notre globe dans le chaos et la confusion décrite au tout début de la Bible. L’apôtre Jean nous l’affirme : « Quiconque pèche, transgresse aussi la Loi ; car le péché est une transgression de la loi » (1 Jean 3:4). Alors, de quelle forme de vie pouvait-il bien s’agir ? Nous venons de voir que ce ne pouvait pas être la vie humaine, car elle n’existait pas encore. Alors, quelle forme de vie existait sur cette terre avant Adam, et avant cette semaine dite de la « Création » ? Allons voir un verset qui nous donnera une indication.

Dans 2 Pierre 2:4 nous lisons : « Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché… . Ce verset fait directement allusion au péché des anges. Nous allons voir de quels anges il s’agit, mais lisons le reste du verset 4 pour découvrir leur châtiment : « …mais si, les ayant précipités dans l’abîme, liés avec des chaînes d’obscurité, il [Dieu] les a livrés pour y être gardés en vue du jugement… ». Les anges ont été créés pour servir Dieu et pour apporter la lumière à Sa création. Ceux qui ont péché ont perdu ce privilège et sont maintenant liés avec des chaînes d’obscurité, et destinés à un jugement éternel à la fin des temps. Cette obscurité fut, par la suite, transmise aux humains par la séduction. D’abord, à nos premiers parents par Satan lui-même et, subséquemment, à leur descendance.

Les conséquences des péchés commis par les humains, séduits par le diable, ont plus tard amené une catastrophe épouvantable qui aurait pu effacer la race humaine de la terre. Lisons ce qui est écrit dans 2 Pierre 2:5 : « Et s’il [Dieu] n’a point épargné l’ancien monde, et s’il a préservé Noé, lui huitième, le prédicateur de la justice, lorsqu’il a envoyé le déluge sur le monde des impies… ». L’ancien monde représente la période de l’histoire entre Adam et Noé. Dieu a donc détruit tous les humains impies par le déluge, sauf Noé et sa famille, car Noé était un prédicateur de la Justice de Dieu. Il est alors question ici des transgressions commises depuis Adam jusqu’à Noé, et la destruction apportée par le Déluge, résultat des péchés commis par ces humains. Tandis que le péché dans Genèse 1:2, qui a rendu la terre informe et vide, fut commis par des anges, bien avant la création des humains. Lorsque Dieu créa Adam, le diable existait déjà.

Même après le déluge, Satan a poursuivi son oeuvre de destruction contre les humains, et Dieu a été obligé d’intervenir une autre fois pour avertir les impies de ce que serait la conséquence du péché. Pierre nous dit : « Et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il [Dieu] les a condamnées à la destruction, les donnant en exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété… » (2 Pierre 2:6). Ces deux villes nous sont données en exemple même aujourd’hui, afin d’avertir l’humanité impie qu’à moins de se repentir, un autre cataclysme inimaginable est prédit pour les temps de la fin. Revenons cependant à notre histoire où, avant Adam, il y eut une destruction cataclysmique à la surface de la terre entière, à cause de certains anges.

Jude, le frère de Jésus, nous dit ceci : « Il [Dieu] retient par des chaînes éternelles dans les ténèbres, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur puissance, mais qui ont quitté leur propre demeure » (Jude 6). Il est question d’un groupe d’anges qui ont reçu un pouvoir, mais qui n’ont pas gardé leur dignité, et ont abandonné leur propre demeure. Ils avaient donc une demeure attitrée, mais ils quittèrent cette dernière. Vous noterez que ce sont ces anges iniques que Dieu avait condamnés aux ténèbres. Ils sont privés de la lumière, c’est-à-dire, de la vérité, et ce jusqu’au jour de leur jugement. Puisqu’ils ont suivi Satan, le père du mensonge (Jean 8:44), le mensonge est maintenant la seule chose que ces anges déchus peuvent inspirer aux humains incrédules, dans leur travail acharné de séduction.

La Bible nous indique que ces anges avaient une demeure, mais ils n’y sont pas restés. Ils voulaient s’accaparer de quelque chose qui ne leur était pas destinée par leur Créateur. Dans Hébreux 2:5, nous lisons : « Car il [Dieu] n’a point soumis aux anges le monde à venir dont nous parlons ». Autrement dit, le monde à venir, dans lequel le Royaume de Dieu sera en autorité, ne sera pas gouverné par des anges. Cette gouverne est destinée aux Élus de la première Résurrection « qui régneront avec Christ pendant mille ans » (Apocalypse 20:6). Le monde actuel, cependant, est soumis aux anges déchus. Ces démons, conduits par le diable, règnent présentement sur cette terre, et ils égarent ses habitants. Mais comment sont-ils venus à régner sur ce globe ? Comment ont-ils acquis cette puissance, et comment l’ont-ils conservée ? De qui le diable détient-il ce pouvoir de contrôle et de souveraineté sur ce monde ?

Plusieurs passages de la Bible nous indiquent que Satan est le chef des anges déchus. Jésus dit de Satan : « Maintenant se fait le jugement de ce monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12:31). A ceux qui doivent passer par le feu de la géhenne, Jésus déclare : « Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges » (Matthieu 25:41). Dans 2 Corinthiens 4:4, Satan est appelé « le dieu de ce siècle » qui aveugle l’esprit des incrédules, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ. Il est aussi appelé « le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2:2). C’est par les ondes qu’il a continuellement manipulé les rois et les princes de la terre, pour créer, au fil des siècles, le monde mauvais dans lequel nous vivons actuellement. Mais qui était-il, avant de devenir ainsi ?

Allons voir un récit dans Ésaïe 14, pour nous mettre dans le contexte des évènements. Dieu déclare à Ésaïe, au v. 4 : « Tu commenceras ce chant sur le roi de Babylone, et tu diras : Comment a fini le tyran, comment a fini l’oppression ». Il est question ici d’un roi, en l’occurrence, celui de Babylone. Ce conquérant et guerrier avait semé la destruction sur la terre en saisissant les biens d’autrui par la force de ses armées. Sa façon d’agir était aux antipodes de la voie divine. Il avait vraiment la philosophie du diable et s’avérait un instrument parfait entre ses mains. Le roi de Babylone, dont il est question ici, symbolise aussi le dirigeant antichrist militaire à venir, le dictateur auquel fait allusion Apocalypse 13:1-10. Il s’agit d’un système politique et militaire qui tentera d’établir le Nouvel Ordre Mondial, ayant reçu toute sa puissance et son autorité de Satan (v. 4).

Revenons maintenant dans Ésaïe 14 où, au verset 12, la préfiguration de ce roi humain de Babylone cède la place à l’archétype, c’est-à-dire, à Satan lui-même. Soudainement, Dieu Se met à le questionner ainsi : « Comment es-tu tombé du ciel astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? » Notez comment Dieu l’appelle « astre brillant », car c’est ce que Lucifer veut dire. Donc, avant de s’appeler Satan, le prince des ténèbres, il portait le nom de Lucifer, astre brillant, porteur de la lumière. Nous verrons plus loin comment Satan sera un jour détrôné et lié pendant mille ans au retour de Jésus. Mais quand Dieu S’adresse à lui, Dieu le ramène à un temps où il s’appelait Lucifer. Qui était cet archange dès sa création ?

Dans Ézéchiel 28, nous voyons une situation semblable à celle d’Ésaïe 14, mais cette fois Dieu S’adresse au prince de Tyr (Ézéchiel 28:2), un homme aussi méchant que le roi de Babylone. Tout comme avec le roi de Babylone, Ézéchiel nous déclare, dans Ézéchiel 28:11 « La parole de l’Éternel me fut adressée en ces termes : Fils de l’homme, prononce une complainte sur le ROI de Tyr ». Dieu S’adresse au diable ici, le roi qui dirigeait le prince de Tyr. Continuons au verset 11 : « Dis-lui : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Tu étais [auparavant] le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté ; tu te trouvais dans l’Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, la sardoine, la topaze, la calcédoine, le chrysolithe, l’onyx, le jaspe, le saphir, l’escarboucle, l’émeraude et l’or. Les tambours et les flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé » (vs 11-13).

Dieu lui rappelle comment il avait été originalement créé pour accomplir une œuvre magnifique. Il représentait la perfection chez les anges, plein de sagesse, d’une beauté extraordinaire, et recouvert de toutes sortes de pierres précieuses. Même les instruments de musique furent créés pour être à son service. Au verset 14, Dieu lui dit : « Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu ». Lucifer faisait partie du gouvernement de Dieu en tant qu’archange protecteur aux ailes déployées derrière le trône de Dieu. Son Créateur le préparait pour être Son porteur de lumière, « Lucifer ». Il avait été créé intègre et fidèle, mais quelque chose s’est produit en lui à un moment donné.

Aux vs 15 à 17, Dieu lui dit : « Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi. Au milieu de ton riche commerce, ton cœur s’est rempli de violence, et tu devins coupable ; je te précipiterai de la montagne de Dieu ; je te détruirai, ô chérubin protecteur, du milieu des pierres de feu ! Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre ; je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu’ils te regardent ». Notez la dernière partie de ce verset, où Dieu lui dit : « Je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu’ils te regardent ». Ceci est une prophétie annonçant que l’extrême humiliation de Satan sera d’être donné en spectacle aux Élus, devenus rois dans le Royaume de Dieu.

Il y a une croyance de plus en plus répandue de nos jours parmi certains cercles chrétiens présumant que Dieu aurait créé Lucifer déjà avec le mal en lui. Cette croyance se trouve aussi dans la pensée du Nouvel Âge où le bien et le mal sont deux éléments indissociables l’un de l’autre (le yin et le yang — rien n’est à cent pourcent bon ou mauvais. C’est qu’il y a toujours une petite parcelle de bien dans le mal et toujours une petite parcelle de mal dans le bien), soi-disant pour apporter l’équilibre dans l’univers. Ce faisant, cette croyance est un blasphème envers Dieu, car elle sous-entend que c’est donc Dieu qui aurait créé le mal et en serait l’auteur, et non Lucifer. Pourtant la Parole de Dieu nous dit : « Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne » (Jacques 1:13).

Il ne se trouve aucun mal en Dieu. Il s’agit donc, en définitive, d’une autre tentative de Satan pour discréditer Dieu en essayant continuellement de fausser notre vision du Créateur de toutes choses. Il serait incroyable sinon impensable, que Dieu ait pu créer le mal et ensuite nous exhorter par la bouche même de Christ, en nous disant : « Soyez parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait » (Matthieu 5:48). Non, Dieu a créé Lucifer parfait et plein de sagesse. Il était intègre depuis sa création, jusqu’au moment où il s’est enflé d’orgueil à cause de sa beauté. Soudainement, ce que Dieu lui avait confié n’était pas suffisant, il en voulait davantage. Il voulait s’emparer de toute la montagne de Dieu.

C’est ce que nous découvrons dans Ésaïe 14:13-14, où Dieu lui dit : « Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles [anges] de Dieu ; je siègerai sur la montagne [gouvernement] de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut ». Son orgueil l’avait poussé à vouloir s’emparer du trône même de Dieu au ciel. Cette iniquité trouvée en lui l’a motivé à séduire le tiers des anges sous sa charge afin de l’accompagner dans sa conquête. « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9).

Lucifer, cet ancien archange intègre, avait été placé sur un trône au-dessus d’un certain nombre d’anges pour l’assister dans le travail que Dieu lui avait confié. Mais quand l’orgueil l’avait poussé à vouloir s’asseoir sur le trône de Dieu, il s’est mis à manipuler ses anges, qui éventuellement finirent par pécher en acceptant sa philosophie de séduction. Donc, il régnait déjà sur les anges habitant la terre. Néanmoins, comme nous avons vu, cela ne lui suffisait pas. Il voulait s’accaparer de la domination sur les anges qui étaient avec Dieu. Pour réussir, selon lui, il devait envahir la demeure céleste du Créateur de l’univers, renverser Son trône, et usurper Sa place. Depuis sa défaite cinglante, Lucifer, devenu Satan (adversaire) s’est mis à implanter cette idée de détrôner Dieu dans l’esprit de tous ceux qui sont prédisposés à le suivre aveuglement.

J’aimerais profiter de cette occasion pour mentionner que le monde en général ne semble pas faire la distinction entre Lucifer et Satan. Et, par conséquent, les gens alternent les deux noms, croyant qu’ils sont pareils ou synonymes. Ceci ne devrait pas se faire, car depuis que l’iniquité fut trouvée en lui, Satan a perdu le nom de Lucifer. Satan n’est plus, et ne sera jamais plus, le porteur de lumière de Dieu. Satan est le prince des ténèbres ! En lisant le livre d’Ézéchiel, nous découvrons aussi le résultat frappant de l’œuvre de séduction du diable dans la manipulation des dictateurs. Au chapitre 28, il est question du prince humain de Tyr, un monarque ayant des richesses énormes et entouré de splendeurs. Dieu S’adresse à Son prophète Ézéchiel et lui dit : « Fils de l’homme, dis au prince de Tyr : Ainsi a dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que ton cœur s’est élevé et que tu as dit : Je suis Dieu ; je suis assis sur un trône de dieux au sein des mers, quoique tu ne sois qu’un homme et non pas Dieu… » (Ézéchiel 28:2).

Dans les Saintes Écritures, les grandes prophéties des temps de la fin ont souvent deux accomplissements; un mineur comme préambule, afin de nous préparer pour le majeur dans les temps de la fin. Le prince de Tyr, ici, est alors une préfigure d’un autre prince à venir : « L’adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu » (2 Thessaloniciens 2:4). Dans Ézéchiel 27:7, nous lisons : « Le fin lin d’Égypte, orné de broderie, te servit de voile et de pavillon ; tu te couvrais de pourpre et d’écarlate des îles d’Élisha ». Comparons ceci à Apocalypse 18:16 : « Malheur ! Malheur ! La grande cité, vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierreries et de perles ! Qu’en une seule heure tant de richesses aient été détruites ! »

Tous ces passages se rapportent à un seul et même système voulant dominer le monde entier. Ézéchiel 26 fait allusion à l’antique ville de Tyr en tant que type ou préfigure d’un système pour les temps de la fin, déjà en préparation, et probablement beaucoup plus prêt qu’on le croit à faire son apparition inattendue sur la scène internationale. Le monde en général, de nos jours, ne semble pas se soucier outre mesure que les puissances occultes préparent des catastrophes épouvantables dans leurs réunions secrètes. Mais aux chrétiens, en parlant des temps de la fin, Jésus dit : « Prenez donc garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie et par les inquiétudes de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne subitement. Car il surprendra comme un filet tous ceux qui habitent sur la face de la terre » (Luc 21:34-35). Jésus, néanmoins, en nous annonçant ces choses d’avance, S’attend à ce que ceux qui lui appartiennent, soient sur leurs gardes.

La seconde réalisation, majeure cette fois, de ce que nous avons vu dans Ezéchiel 28, va sûrement surprendre le monde entier comme un filet qui tombe sur une proie, car la seule préoccupation des gens de notre époque est de s’occuper de soi et peu importe les autres. Quand l’antichrist des temps de la fin paraîtra, il sera trop tard pour eux. Et comme toujours, le type humain recevra son pouvoir temporaire de l’antitype satanique. La Bête militaire sera manipulée par Satan lui-même, juste avant le retour de Christ dans la gloire, et l’instauration d’un monde de Paix. Et Satan sera mis complètement hors d’état de nuire à qui que ce soit. Mais revenons à Lucifer de qui Dieu a dit : « Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté » (Ézéchiel 28:12). Jamais Dieu n’a déclaré une chose pareille en parlant d’un humain, mais Il le déclare au sujet de cet être spirituel à son origine. Au verset 14, Dieu dit : « Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ». Lucifer se trouvait au trône même de l’univers entier. Il était donc parfaitement familier avec le fonctionnement du Gouvernement divin.

Dieu avait dit à Moïse de demander aux enfants d’Israël de prendre une offrande : « Et ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25:8). Dans les versets 17 à 20, Dieu lui dit de faire un propitiatoire avec deux chérubins en or, aux ailes déployées, leurs visages dirigés vers le propitiatoire. Ce propitiatoire était une représentation du trône céleste, d’où le Créateur gouverne sur l’univers. Et, couvrant ce trône dans le sanctuaire, se trouvaient deux chérubins super archanges. Il s’agirait possiblement, selon plusieurs érudits bibliques, de Lucifer et de Michel, placés derrière le trône, et très bien familiarisés avec le gouvernement divin. Une autre possibilité néanmoins s’offre à nous. Puisque cette instruction de Dieu fut donnée à Moïse bien après la rébellion de Lucifer, pourquoi Dieu lui aurait-Il alors accordé cet honneur ? Qu’est-ce qui pourrait nous permettre de croire avec certitude que ces deux archanges sculptés étaient Lucifer et Michel ? Pourquoi pas Michel et Gabriel ?

Gabriel veut dire « Dieu est puissant », de gabar (être puissant) et El (Dieu). C’est un archange de haut rang, qui fut envoyé au prophète Daniel pour lui expliquer une vision dans Daniel 8:16-27. Gabriel parla à nouveau à Daniel pour l’instruire et lui révéler la prophétie des 70 semaines (Daniel 9:21-27). Beaucoup plus tard, Gabriel fut envoyé d’abord à Jérusalem, afin d’annoncer à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste (Luc 1:11-22), puis à Nazareth pour annoncer à une vierge nommée Marie, qu’il lui fut accordé l’insigne honneur de porter en elle et donner naissance à Jésus (Luc 1:26-31). Gabriel a lui-même déclaré qu’il assiste devant Dieu, c’est-à-dire, en Sa présence (Luc 1:19). Sans pouvoir le prouver concrètement, il serait fort possible qu’après la chute de Lucifer, l’archange Gabriel ait été placé derrière le trône, pour assister Dieu.

Cette deuxième éventualité aurait beaucoup de sens, puisque depuis sa rébellion contre son Créateur, la Bible nous dépeint le diable comme étant présentement sur la terre, parce que sa place ne fut plus trouvée au ciel. Mais souvenons-nous que Lucifer était jadis au trône même de Dieu. Il était sur la sainte montagne de Dieu, et il marchait au milieu des pierres de feu (Ézéchiel 28:14). Ayant cependant totalement tordu cette connaissance qu’il avait reçue, le diable l’utilise infatigablement pour tenter constamment de contrer le plan de Dieu. Car son œuvre démoniaque consiste à détruire l’humanité, si seulement ça lui est possible.

Nous avons aussi appris que Lucifer s’est enflé d’orgueil à cause de sa beauté, et par la suite est devenu violent, car le péché avait corrompu sa sagesse. La vanité l’a donc poussé à commettre l’iniquité, jusqu’à vouloir prendre la place de son Créateur. Depuis ce temps, il inspire cette iniquité aux humains dans le but de détruire l’humanité entière. Dans le cas du prince de Tyr, nous voyons que ce type qui prétend être Dieu, est assis dans ses sanctuaires. « Tu as profané tes sanctuaires par la multitude de tes iniquités ; par l’injustice de ton trafic ; je ferai surgir de ton sein un feu qui te consumera, et je te réduirai en cendre par toute la terre, en la présence de tous ceux qui te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples seront frappés de stupeur à ton sujet ; tu seras un sujet d’épouvante, et tu ne seras plus jamais » (Ézéchiel 28:18-19).

Ceci est arrivé au prince de Tyr, mais c’était l’accomplissement mineur d’un évènement majeur dans les derniers jours, où il y aura un « adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu … l’impie que le Seigneur détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de Son avènement » (2 Thessaloniciens 2:4, 8). Ce personnage humain, contrôlé par Satan, sera directement impliqué dans les évènements terrifiants qui ébranleront le monde entier. Heureusement, tout se terminera au retour de Christ, alors qu’Il viendra établir Son Gouvernement divin sur toutes les nations.

Faisons alors une récapitulation de ce que nous avons couvert jusqu’ici. Lors de sa création originale, la terre était parfaite. Nous avons vu dans Job que les anges, témoins de cette magnifique création, poussaient des cris de joie. Puis, elle devint la demeure d’un certain nombre d’anges dirigés par un archange nommé Lucifer. Il avait son trône ici-bas et, ayant été formé au trône céleste de Dieu, il possédait la connaissance sur la façon que le Gouvernement divin était administré. Son travail était d’administrer le Gouvernement Divin sur les anges qui habitaient cette terre. Et pendant un temps, le bonheur, la joie et la paix régnaient sur notre globe. Donc, nous voyons que Dieu n’a PAS CRÉÉ SATAN. Il a créé un archange de rang supérieur, plein de sagesse, parfait en beauté, et magnifiquement doué pour diriger le Gouvernement de Dieu sur la terre. Tous les anges ont été créés libres, avec un esprit capable de penser, de raisonner et de choisir.

Tout allait bien jusqu’au moment où Lucifer a appris que Dieu avait planifié de créer des humains à Son image et à Sa ressemblance, et qui, un jour, deviendraient Ses héritiers. Lucifer était complètement hors de lui-même quand il apprit cela et que lui et ses anges étaient « tous des esprits destinés à servir, et envoyés [sur terre] pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut » (Hébreux 1:14). Les anges ont été créés pour servir les héritiers immortels du monde à venir. « Car il [Dieu] n’a point soumis aux anges le monde à venir dont nous parlons » nous dit Paul dans Hébreux 2:5.

Au lieu d’être un héritier, Lucifer et ses anges devaient servir ceux qui seraient créés inférieurs à lui, mais qui deviendraient éventuellement les vrais héritiers. Lucifer s’est laissé emporter par la vanité, et sans doute par une folle jalousie, et il commença à se justifier et à se glorifier au point d’envier le pouvoir et la puissance de Dieu. Il s’est mis à agir à sa guise et à résister à l’autorité exercée par Dieu sur lui. À force de manipulation psychologique, il a réussi à rallier à sa cause les anges sur lesquels il gouvernait. Avec ces anges, il se fit une armée puissante pour envahir le troisième ciel, dans le but unique de détrôner Dieu et de s’emparer du trône de l’univers.

Dans sa folie et sa convoitise, Lucifer, rempli de violence, a donc corrompu sa sagesse et croyait vraiment pouvoir devenir Dieu. N’ayant pas réussi, et ayant été précipité sur la terre avec ses anges devenus des démons, ce magnifique archange est devenu l’adversaire de Dieu et de Sa création. Son nom fut alors changé de Lucifer à Satan (adversaire). Tout au long de l’histoire humaine, Satan a réussi à séduire tous ceux qui convoitaient le pouvoir, à croire qu’ils étaient des dieux. Il l’a fait avec le prince de Tyr et il le fera sûrement avec la Bête politique à venir, « l’adversaire et celui qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, ou qu’on adore, jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu » (2 Thessaloniciens 2:4).

Nous sommes alors rendus au point de nous demander comment la terre a pu devenir si chaotique, informe et vide ? Suite à cette rébellion, où le tiers des anges se joignit à Satan dans sa tentative de détrôner Dieu, on ne peut qu’imaginer les ravages épouvantables qu’ils ont commis, quand ils furent tous précipités sur la terre, après leur cuisante défaite. Comment alors, des êtres spirituels en se combattant, pouvaient-ils altérer de la matière physique ? Dieu est Esprit ! (Jean 4:24). Pourtant il a créé la matière physique. Étant le Créateur, Dieu a aussi le pouvoir de la détruire. Les anges aussi sont des esprits. Par contre, ils n’ont pas le pouvoir de créer, car cette puissance n’appartient qu’à Dieu. Mais les anges peuvent causer des dommages à ce qui fut créé. Il apparaîtrait donc logique que ces êtres spirituels (les démons, Satan en tête) aient voulu saccager la création de Dieu après leur défaite, en réaction de ce que la terre était destinée à recevoir la création de l’homme comme héritier de Dieu.

Quand Lucifer eut connaissance que l’homme serait créé et que lui et les autres anges seraient alors destinés à être les serviteurs de ces héritiers, il a dû sentir son orgueil piqué au vif en apprenant qu’il devrait œuvrer à servir des êtres inférieurs à lui et, de plus, charnels, donc au physique corruptible ! Quelle déchéance pour sa personne ! Il aurait au début refusé en son for intérieur d’adhérer au Plan de Dieu et en aurait conclu que le seul moyen d’échapper à pareil déshonneur était de renverser le trône même de Dieu. Sa jalousie envers l’homme et son destin expliquerait le comportement de l’archange Lucifer et donnerait une explication logique à la folle tentative de renversement du trône divin. L’orgueil seul ne pouvait entièrement expliquer cette folie, mais, couplé à la jalousie, on imagine davantage l’urgence qu’à dû ressentir Lucifer à s’emparer des commandes de l’Univers. Cela explique aussi son acharnement continuel à vouloir détruire l’homme par tous les moyens que Dieu lui permet temporairement d’exercer.

Donc, notre globe fut plongé dans le chaos total, suite au péché de désobéissance commis par les anges déchus. Jusqu’à ce jour, ce que les géologues et les astronomes observent, ce n’est pas un univers qui « évolue », mais plutôt les décombres d’une bataille gigantesque épouvantable, menée par des créatures spirituelles. Une destruction et une décomposition progressive, suite à un conflit qui a eu lieu AVANT la création de l’homme. La « théorie » de l’évolution demeure et ne sera toujours qu’une « théorie », sans preuve physique ni fondement prouvable. Avez-vous déjà songé que si la théorie de l’évolution était prouvée, elle cesserait tout simplement d’être une THÉORIE, et deviendrait la preuve de l’évolution ?

Non, la terre avait été créée parfaite pour être habitée, mais à cause de la rébellion de Lucifer et de ses anges, elle devint une ruine. « Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » (Genèse 1:2). Certains érudits bibliques avancent-ils une théorie selon laquelle la terre fut possiblement couverte d’eau par un déluge, juste après le saccage par les démons ? Et, par conséquent, celui du temps de Noé serait-il alors un deuxième déluge ? Je n’ai aucune opinion personnelle à offrir là-dessus, autre que de re-citer Genèse 1:2 qui dit simplement : « Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux ».

Le temps était cependant venu pour Dieu de refaçonner la terre en six jours, de la renouveler, afin d’y placer l’homme. « Envoie-tu Ton Esprit ? Ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre » (Psaume 104:30). En créant Adam, Dieu lui donna aussi l’occasion extraordinaire de remplacer Satan, et de s’asseoir sur son trône afin de restaurer le Gouvernement divin ici-bas. Dieu lui a donné deux choix, cependant. Pour se qualifier, il devait choisir de s’alimenter ou non spirituellement à l’arbre de vie qui symbolisait de se faire instruire directement par Dieu.

Notez qu’après avoir créé Adam le sixième jour, Dieu Se reposa le septième jour de toute Son œuvre qu’Il avait faite (Genèse 2:2), ayant réservé tout Son temps à S’occuper personnellement des humains qu’Il avait créé à Son Image. Mais Adam rejeta cette occasion singulière, en se pliant au mensonge de Satan, qui lui disait qu’en mangeant de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, lui et sa femme seraient comme des  dieux (Genèse 3:5). La convoitise, inspirée par le diable, les a fait pécher à leur tour. Satan a donc conservé son trône et, jusqu’à ce jour, il règne continuellement en souverain, étant le « dieu de ce siècle, qui aveugle l’esprit des incrédules, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui [LUI] est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4).

Mais tout n’est pas perdu ! Car Christ, le « dernier Adam » (1 Corinthiens 15:45), viendra bientôt pour détrôner Satan de son poste, et installer Son trône pour diriger le Royaume de Dieu sur cette terre. Aux Élus de la première Résurrection, Jésus nous déclare : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur Mon trône, comme Moi j’ai vaincu et suis [maintenant] assis avec Mon Père sur Son trône [au ciel] » (Apocalypse 3:21). Ce sont les paroles mêmes de Christ à l’apôtre Jean, qui avait reçu cette Révélation de notre Seigneur. Présentement, Jésus est au ciel, et Il y demeurera « jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses [sur cette terre], dont Dieu a parlé par la bouche de tous Ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:21).

Alors, quand le temps sera prêt, Jésus reviendra pour rétablir toutes choses comme au début de la création des humains, lorsque « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon » (Genèse 1:31). Si Dieu qualifie quelque chose de « très bon », c’est que ça doit être vraiment parfait !  Gardons toutefois en mémoire qu’avant de créer les humains, Dieu avait placé le grand chérubin Lucifer sur notre terre pour gérer le Gouvernement divin ici-bas, mais Lucifer refusa de respecter les ordres du Créateur. N’étant pas satisfait de la responsabilité que Dieu lui avait communiquée, il s’est mis à convoiter et à en vouloir plus. Quand sa convoitise a corrompu sa sagesse, il décida de remplacer Dieu, et dans sa tentative, il s’est ainsi disqualifié. Adam a eu sa chance et il aurait pu remplacer Satan. Ayant préféré désobéir à Dieu en se laissant séduire par le diable, il s’est aussi disqualifié. En choisissant d’obéir à Satan, Adam devint, de ce fait, l’esclave du diable. Depuis lors, toute sa descendance a emprunté la même voie.

Quatre mille ans plus tard, vint Jésus-Christ. Mais, avant de commencer Son ministère de trois ans et demi, Jésus livra à Satan un combat spirituel sans merci. Christ résista à la tentation en refusant de céder là où tous les autres avaient échoué. Jésus ne convoitait rien ! Il est venu donner et non prendre. Satan a même essayé de Le séduire en tordant les Saintes Écritures. Allons voir ce récit de plus près. Matthieu 4:1-2 : « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Et après qu’il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ». Notez que Satan ne le tente pas au moment où Jésus entre dans le désert. Il attend patiemment pendant quarante jours et quarante nuits, sachant fort bien qu’il serait physiquement affaibli et aurait sûrement faim.

Alors, Satan agit immédiatement sur cette faiblesse et cette faim. Verset 3 : « Et s’étant approché de lui, le tentateur lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains ». Satan savait très bien que Jésus était le Fils de Dieu, mais il utilisa sa ruse habituelle en mettant en doute cette réalité. Il lui dit plutôt : SI tu es le Fils de Dieu. Un humain, blessé dans son propre orgueil, lui aurait certainement dit : « Je vais te montrer qui je suis ! » Ce faisant, toutefois, il aurait aussi péché en cédant à l’orgueil. « Mais Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (v. 4). Bien sûr, nous devons manger pour vivre, mais cette vie physique cessera un jour. Tandis que de s’alimenter de la Parole de Dieu nous amène à vivre éternellement dans l’immortalité. Ceci est d’une importance capitale pour le converti, car l’immortalité est dans la résurrection.

Mais Satan n’abandonne pas si facilement. Vs 5-6 : « Alors le diable le mena dans la ville sainte, et le mit sur le haut du temple ; et il lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit qu’il [Dieu] ordonnera à Ses anges d’avoir soin de toi ; et ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre quelque pierre ». Toujours ce fameux SI pour implanter le doute dans l’esprit. Il est évident que si Jésus était monté sur le haut du temple et avait accidentellement trébuché, les anges seraient immédiatement venus pour le secourir. N’oublions jamais que Dieu avait consenti à Se dépouiller de Sa toute puissance (Philippiens 2:6-7) en acceptant de vivre temporairement dans un simple corps humain. Alors, dans les situations d’urgences, les anges devaient toujours être prêts à Le secourir. Mais Satan Lui demande carrément de provoquer Dieu en se jetant délibérément en bas du temple.

Regardons la simplicité dans sa réponse, alors que « Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu ». Certains chrétiens donnent parfois l’impression que, parce qu’ils se sont convertis à Christ, rien de mal ne peut plus leur arriver. Rappelons-nous toujours que Dieu pourvoit pour Ses enfants en toutes choses. Mais nous avons aussi un minimum d’effort à fournir, que ce soit de travailler pour gagner notre pain, d’utiliser la sagesse divine pour éviter les situations pénibles, ou encore d’exercer des précautions pour éviter de nous blesser ou même de nous tuer. Si nous faisons ce que nous devons accomplir, alors, dans un tel cas, Dieu veillera sur nous et S’occupera du reste. Le mot clé ici, c’est qu’il ne faut jamais provoquer ou tenter Dieu. Voilà la profondeur du message de Christ pour nous.

Finalement, aux versets 8-9 : « Le diable le mena encore sur une montagne fort haute, et lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire ; et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, SI, te prosternant, tu m’adores ». Combien de chefs de gouvernement Satan a-t-il conquis, tout au long des siècles, avec cette ruse épouvantable de convoiter le pouvoir au point d’adorer le diable ? Mais le diable pousse son arrogance hors limites en demandant à Jésus de l’adorer ! Satan savait fort bien que tous ces royaumes qu’il étalait devant Jésus étaient à sa disposition. Ce qui semble lui avoir échappé, c’est que Dieu avait créé toutes ces choses, même si, temporairement, Satan était toujours « le dieu de ce siècle ». Demander à Christ, Emmanuel (Dieu parmi nous), de l’adorer, c’était incontestablement de la folie poussée à son comble.

Alors, Jésus, sans aucune hésitation, lui dit : « Arrière, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (v. 10). À ce stade, le combat était définitivement terminé. Donc, au verset 11, nous lisons : « Alors le diable le laissa ; et voici des anges vinrent, et le servirent ». Ils vinrent adorer Celui qui était digne d’adoration, et Le servirent, Lui seul. La leçon extraordinaire pour le chrétien ici, c’est qu’il lui est impossible de servir Dieu tout en convoitant la richesse et le pouvoir. Jésus Lui-même nous dit : « Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Matthieu 6:24). Paul nous dit : « Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ? » (Romains 6:16).

Mais il y a tout un avantage à devenir esclave de Celui qui est venu verser Son précieux Sang, afin que nous puissions être sauvés. « Car l’esclave qui a été appelé par le Seigneur, est affranchi du Seigneur ; de même aussi, l’homme libre [affranchi du Seigneur] qui a été appelé, est l’esclave [maintenant] de Christ. Vous avez été achetés à un grand prix ; ne devenez point esclaves des hommes » (1 Corinthiens 7:22-23). Et surtout pas de Satan ! Jésus doit revenir bientôt et quand Il reviendra, le diable sera destitué de son poste de « dieu de ce siècle » et enchaîné dans l’abîme avec ses démons pendant mille ans. C’est le Christ qui régnera ici-bas, et les lois divines seront à nouveau universellement respectées. L’ordre et la paix s’installeront enfin.

Non, Dieu n’a pas créé Satan ! Il a créé un archange d’une beauté parfaite, rempli de sagesse et intègre dans ses voies. Il devait être l’outil de Dieu pour apporter la lumière aux humains que Dieu devait éventuellement créer pour devenir Ses héritiers. En se révoltant contre son Créateur, il s’est mis à faire exactement le contraire. Il a semé la noirceur et les ténèbres dans l’esprit des humains afin de brouiller toutes leurs activités, soit physiques, soit spirituelles. Pourtant, Dieu l’avait créé parfait ! Mais, libre de choisir, il décida de se transformer en adversaire, en convoitant le trône même de Dieu. Lucifer est donc devenu Satan le diable, après s’être rebellé contre le Gouvernement divin. Et pour cette convoitise, et tous les dégâts qu’il a causés sur cette terre depuis Adam et Eve, lui et ses démons « seront tourmentés jour et nuit aux siècles des siècles » (Apocalypse 20:10).

Que Dieu inspire tous ceux qui seront touchés par ce message à se tourner vers Jésus, qui est l’Image même de Dieu. Car « il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Et c’est ce que je souhaite à vous tous !




D.185 – QUELLE EST VOTRE NOTION DE L’ENFER ?


feux

Par : Joseph Sakala

Si on demandait aux différents groupes religieux dans le monde de nous donner leur conception de ce qu’est l’enfer, on percevrait très vite qu’il n’y a pas unanimité dans leurs croyances respectives sur ce sujet. Pourtant, c’est un sujet auquel chaque individu qui prétend croire en Dieu s’intéresse sûrement, peu importe la dénomination religieuse à laquelle il témoigne de son appartenance. La grande majorité des religions du monde prêche l’enfer comme étant un endroit épouvantable, où le tourment est continuel et les souffrances inimaginables. Un feu infernal où Satan et ses démons savourent continuellement la souffrance éternelle de ceux qui ont raté leur salut. Cette évaluation a-t-elle du sens ? Sur quoi est-elle fondée ? Voilà ce que nous allons étudier ensemble.

Laissez-moi vous assurer dès le début que cette notion si populaire sur l’enfer, prêchée par la majorité des dénominations religieuses, toutes croyances incluses, comme étant la vérité divine, ne vient pas de la Bible ! Elle a été inspirée et propagée dans l’esprit des humains par nul autre que Satan, « le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2:2), le même personnage qui, ayant pris la forme d’un serpent, avait réussi à séduire nos premiers parents dès leur création. Cette séduction s’est poursuivie tout au long des siècles par « le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). Et cette séduction du monde entier se poursuit encore davantage aujourd’hui qu’auparavant, car le diable sait fort bien que son temps achève.

Le concept fondamental de Satan sur l’enfer est de présenter Dieu comme une espèce de monstre sadique qui Se plaît à détruire systématiquement Sa propre création. Et Satan a une raison toute spéciale de vouloir aveugler l’humanité avec ce mensonge sur l’enfer. Avec la désobéissance d’Adam et Eve face aux instructions reçues de Dieu, cette même attitude s’est propagée dans l’esprit de toute leur descendance. Ceci est donc devenu l’outil principal du diable pour empêcher l’humanité de connaître la vérité divine, qui leur était pourtant disponible, mais qu’ils ont volontairement rejetée. Alors, chaque personne, depuis le commencement du monde, porte en elle la culpabilité de naître avec un péché originel qu’elle ne peut pas expliquer, mais qui est néanmoins là, bien entretenue dans son subconscient par le vrai coupable.

Cette culpabilité a aussi créé chez l’humain une rébellion inconsciente contre son Dieu, le Seul qui possède le pouvoir d’enlever cette culpabilité par la vérité. Elle ne se trouve seulement que dans la Bible qui nous explique en détail la façon de parvenir à cette connaissance si précieuse. Cette vérité nous est révélée dans l’Évangile que Jésus Lui-même est venu apporter au monde entier. En implantant cette culpabilité dans l’esprit des humains, et en y substituant une rébellion contre Dieu, Satan a temporairement réussi à séduire tout le monde. Avec cet enseignement horrible sur l’enfer, imaginez un seul instant à quel point des millions de personnes ont vécu leur vie entière perpétuellement dans le doute, la crainte et le désespoir, ne sachant aucunement ce qui les attendait après la mort. Et leurs ministres, curés, ou pasteurs, n’ont certainement pas protégé leurs brebis contre cet enseignement fautif, ayant été eux-mêmes séduits.

La plus grande victoire de Satan jusqu’à ce jour fut de voiler l’Évangile. Mais sa victoire est temporaire, car un jour ce problème sera rectifié et éliminé. Sachez que cet obstacle existait déjà dans les débuts de l’Église, et Paul l’explique ainsi aux nouveaux convertis de Corinthe : « Si notre Évangile est voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4). Par son truc d’enchantement, Satan garde la majorité des humains carrément dans l’incrédulité, les ayant bien aveuglés dans la crainte, en leur cachant la vérité.

Voilà pourquoi ceux qui ne saisissent pas encore la raison divine de la Deuxième Résurrection, demeurent eux aussi perplexes et voilés à la lumière du glorieux Évangile de Christ. Et dans cet état d’esprit lamentable, ils citent ce passage de Paul textuellement, et de manière exclusivement littérale, prêchant dur comme fer que seulement ceux de la Première Résurrection seront sauvés. TOUT LE RESTE des humains, selon eux, sera précipité dans la géhenne, où ils brûleront éternellement, sans même savoir pourquoi ils se sont ramassés dans un tel pétrin. Dans le Texte Reçu de ce que nous appelons la Sainte Bible, le mot « enfer » est traduit de trois sources différentes dans la langue grecque. Ces mots sont : tartaroo [tartarόw], hades [άdhj] et gehenna [gέenna], et chacun a un sens complètement différent. Il devient alors très important de comprendre le véritable enseignement biblique au sujet de l’enfer, en reconnaissant le contexte dans lequel ces trois mots sont utilisés dans les Saintes Écritures.

Commençons avec le mot tartaroo traduit simplement comme « abîme » ou « enfer » dans le Nouveau Testament. Dans 2 Pierre 2:4, nous lisons ceci : « Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais si, les ayant précipités dans l’abîme [tartaroo], liés avec des chaînes d’obscurité, il [Dieu] les a livrés pour être gardés en vue du jugement… ». Pour saisir le contexte dans lequel ce verset est écrit, un peu d’histoire biblique est utile ici. La Bible nous décrit un temps où l’archange Lucifer avait suscité une rébellion contre Dieu, ayant séduit le tiers des anges sur lesquels Dieu lui avait donné autorité, pour détrôner le Dieu Tout-Puissant de Son poste de Roi sur l’univers. Allons voir une description de cet évènement tragique qui a complètement changé le statut de Lucifer et de ses anges.

Dans Ésaïe 14:12, Dieu interroge Son archange déchu : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? » Maintenant, Dieu lui explique comment : « Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles [anges] de Dieu ; je siégerai sur la montagne [gouvernement] de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut » (vs 13-14). « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9).

En utilisant l’archange Michel, Dieu a écrasé la rébellion de Lucifer et ses anges, et les a tous précipités sur la terre, car leur place ne se trouva plus au ciel. Dès lors, Lucifer est devenu Satan (adversaire), et ses anges sont devenus des démons. Quand Jésus envoya soixante et dix disciples pour évangéliser, ils revinrent avec joie, disant : « Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom » (Luc 10:17). Ce transfert de pouvoir aux disciples de Christ pour apporter la lumière de l’Évangile dans le monde, fait déclarer ceci à Jésus : « Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair » (v. 18). Donc, nous voyons le véritable contexte dans lequel le mot tartaroo est utilisé. C’est une condition de restriction dans l’obscurité, et non la vérité, où tous ces démons sont maintenant enchaînés, attendant le jour de leur jugement final.

Jude, le frère de Jésus, nous dit ceci au sujet de ce que Dieu a fait de ces anges déchus : « Qu’il retient par des chaînes éternelles dans les ténèbres, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur puissance, mais qui ont quitté leur propre demeure » (Jude 6). Ces versets démontrent clairement que le mot tartaroo définit une espèce de prison ou abîme, dans lequel les démons sont retenus dans l’attente de leur jugement par les Saints de Dieu, un jour. « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges [déchus] ? », nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 6:3. Il est évident que Paul nous parle des démons ici, car les saints anges qui sont demeurés fidèles à Dieu sont déjà jugés, et sont continuellement au service de leur Créateur.

Donc, les anges qui ont péché en décidant de suivre Satan plutôt que Dieu sont présentement enfermés dans le tartaroo ou « enfer ». Mais nul autre verset dans la Sainte Bible ne nous déclare que l’homme aussi pourrait être destiné à aller dans cette espèce d’enfer. La référence de Pierre à tartaroo est le seul verset dans tout le Nouveau Testament où ce mot est utilisé, car il est réservé exclusivement aux anges qui se sont rebellés contre Dieu, et non à des humains.

Le deuxième mot grec traduit comme enfer est hades. Ce mot apparaît onze fois dans le Nouveau Testament, et fait référence au séjour des morts dans la terre. Hades a le même sens dans le grec que sheol [lwH)#] dans l’hébreu, qui veut aussi dire le sépulcre où les morts dorment en attendant la résurrection. Cet endroit est le sort destiné aux humains, et auquel aucun n’a pu échapper. « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Hébreux 9:27). Salomon abonde dans le même sens quand il a déclaré : « Tout va en un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne dans la poussière » (Ecclésiaste 3:20). Il y a cependant pour les humains un espoir de sortir de cet enfer. Comment ? Par une résurrection ! « Parce que tu ne laisseras point mon âme dans le sépulcre [hades], et que tu ne permettras point que Ton Saint voie la corruption » (Actes 2:27).

Ce passage, auquel Pierre fait allusion, est une citation prophétique de David sur la résurrection de Jésus, sur qui même la mort ne pouvait avoir aucun pouvoir, sauf pendant les trois jours qu’il avait consenti à demeurer dans le cercueil. Pierre a tiré ce verset de Psaume 16:10 : « Car tu n’abandonneras pas mon âme au Sépulcre [sheol] ; tu ne permettras point que Ton Saint voie la corruption ». Nous voyons clairement ici que sheol dans l’Ancien Testament est l’équivalent de hades dans le Nouveau Testament. Et les deux font référence au cercueil dans lequel les morts séjournent. Il est extrêmement intéressant de noter que, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, l’âme est mentionnée comme étant dans le sépulcre et non au ciel. Car l’âme, c’est l’individu au complet, et non une partie spirituelle de l’individu qui peut se détacher.

Le patriarche Jacob savait fort bien ce qui lui arriverait après sa mort : « Je descendrai en deuil vers mon fils au Sépulcre ! ». Jonas, qui avait passé trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, a fait cette prière à Dieu : « Dans ma détresse j’ai invoqué l’Éternel, et il m’a répondu ; du sein du Sépulcre [sheol] j’ai crié, et tu as entendu ma voix » (Jonas 2:3). Jésus a même utilisé cet incident pour donner aux incrédules scribes et pharisiens de Son temps le seul miracle par lequel ils devaient reconnaître qu’IL était le Messie. Jésus leur répondit : « Une race méchante et adultère demande un miracle ; mais il ne lui sera accordé aucun autre que celui du prophète Jonas. Car comme Jonas fut dans le ventre d’un grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits » (Matthieu 12:40).

Plusieurs versets nous citent que Jésus fut effectivement dans Son cercueil trois jours et trois nuits, mais pas plus longtemps. Sinon, la seule preuve que Jésus leur avait donnée aurait été invalide pour leur prouver qu’Il était véritablement le Messie promis par Dieu. « Mais Dieu l’a ressuscité, ayant rompu les liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il [Jésus] fût retenu par elle [la mort] » (Actes 2:24). Le corps de Lazare que Jésus avait ressuscité avait déjà commencé le processus de la corruption. N’ayant plus aucun espoir, Marthe, la sœur de Lazare dit à Jésus : « Seigneur, il sent déjà mauvais, car il est là depuis quatre jours » (Jean 11:39). Donc, Jésus ne pouvait absolument pas demeurer dans le cercueil plus de trois jours. Parce que Dieu ne pouvait pas permettre que Son Saint voie la corruption (Actes 2:27).

Certains prêchent qu’après la mort une personne peut continuer à penser et avoir une communication soit avec Dieu ou avec sa famille et ses amis. David fut inspiré d’écrire ceci : « Car dans la mort on ne se souvient point de Toi ; qui te célèbrera dans le Sépulcre ? » (Psaume 6:6). Et, dans Psaume 146:4, David nous déclare ceci au sujet de l’homme qui meurt : « Son souffle s’en va, il retourne à sa terre, et en ce jour-là, ses desseins [pensées] périssent ». Salomon a déclaré : « Tout ce que ta main trouve à faire [de ton vivant], fais-le selon ton pouvoir ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le Sépulcre où tu vas » (Ecclésiaste 9:10). Dieu lance un avertissement ici, à tous ceux qui croient pouvoir communiquer avec les morts, car c’est une activité purement satanique.

Il n’existe aucun record biblique nous indiquant qu’une personne décédée et ressuscitée ait mentionné quelque souvenir que ce soit de ce qui est survenu durant la durée de son décès. Encore plus important, dans aucun endroit où les mots hades (grec) ou sheol (hébreu) sont employés dans la Bible, est-il question d’un feu infernal en train de brûler des gens morts, mais assez conscients pour souffrir, suite aux brûlures perpétuelles reçues. L’enfer auquel hades, dans le Nouveau Testament, et sheol, dans l’Ancien Testament, se réfèrent est simplement un sépulcre ou un tombeau dans lequel on place les morts qui n’ont aucune connaissance de ce qui se passe sur cette terre après leur décès. Et ce, jusqu’à leur résurrection.

Il y a cependant un troisième enfer, nommé gehenna. Celui-ci est un véritable étang de feu très bien expliqué dans le Nouveau Testament. La Sainte Bible nous révèle que Dieu va Lui-même allumer cet enfer, qui sera extrêmement plus chaud que tous ceux avec lesquels Satan a séduit le monde entier depuis des siècles. Ce feu sera tellement chaud qu’il va incinérer entièrement les rebelles non repentants, pour en faire de la cendre. Jésus compare ces méchants à de la paille : « Mais il [Dieu] brûlera la paille au feu, qui ne s’éteint point » (Matthieu 3:12). Et aux Élus immortels, Dieu leur déclare : « Vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que Je prépare, a dit l’Éternel des armées » (Malachie 4:3).

Pour ceux qui croient toujours qu’ils possèdent une âme immortelle qui ne peut être détruite, laissez-moi vous citer les paroles mêmes de Jésus. Pour encourager Ses disciples à prêcher la vérité, même si les méchants les menaçaient de mort, Jésus a dit ceci : « Ne craignez point ceux qui ôtent la vie du corps, et qui ne peuvent faire mourir l’âme » (Mathieu 10:28). Un humain peut tuer un autre humain (corps), mais il ne peut pas détruire l’individu (l’âme), car Dieu peut facilement le ressusciter. Alors, qui faut-il craindre ? « Mais craignez plutôt Celui qui peut faire périr et l’âme et le corps dans la géhenne » (v. 28, deuxième partie). Quand Dieu détruit, il ne reste rien de la personne. « Elles seront comme si elles n’avaient  jamais été » (Abdias 1:16). Dieu est tellement spécifique, qu’il vaudrait mieux sacrifier une partie de son corps que de demeurer rebelle à Dieu jusqu’à la fin. « Car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne » (Matthieu 5:30).

Le mot utilisé pour cet enfer est gehenna. L’individu qui sera destiné à la destruction dans ce feu ne sera pas torturé interminablement, mais périra en très peu de temps. La punition, par contre, sera éternelle, car ces gens seront éternellement privés de participer au Royaume de Dieu et à l’immortalité qui en est la récompense. Gehenna est une translittération de l’hébreu Gay Hinnom, qui veut dire « Vallée de Hinnom ». Cette région rocheuse qui longe le côté sud de Jérusalem, était l’endroit où, dans les temps anciens, des feux étaient continuellement alimentés dans l’adoration du dieu païen Moloch. Du temps de Christ, la vallée de Hinnom était devenue le dépotoir municipal où les gens brûlaient leurs ordures. On y jetait aussi les corps morts des animaux ainsi que les corps des criminels exécutés, mais non réclamés par leurs familles.

Avec tous ces déchets, les feux brûlaient sans jamais s’éteindre, mais les objets qu’on y lançait, ne brûlaient pas d’une manière continuelle. Ils étaient complètement consumés, incluant les corps humains. Cette Vallée de Hinnom du Nouveau Testament est aussi appelée Thopheth dans les écrits hébreux. « Car dès longtemps, il est réservé pour Thopheth, et Thopheth est préparé pour le roi. On a fait son bûcher, profond et large, avec du feu, du bois en abondance ; le souffle de l’Éternel, comme un torrent de soufre, va l’embraser » (Ésaïe 30:33). Ce verset nous parle du châtiment réservé à l’antichrist lors de la venue de Jésus dans la gloire. « Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète … tous deux furent jetés vifs dans l’étang de feu brûlant, dans le soufre » (Apocalypse 19:20).

Après la destruction de ces deux énergumènes, le Royaume de Dieu sera établi sur la terre entière, et Jésus et Ses Saints commenceront le règne de mille ans. « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection … ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et règneront avec Lui mille ans » (Apocalypse 20:6). Ce feu, allumé pour détruire la bête militaire et le faux prophète religieux, sera maintenu allumé comme un témoignage aux survivants de la Grande Tribulation qui voudraient entretenir la pensée de se rebeller contre Christ et Son Gouvernement. Ce feu sera aussi un rappel continuel d’un autre feu à la fin des temps, où tous les rebelles seront détruits, alors que la terre entière sera purifiée par le feu. « Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15). C’est la seconde mort (v. 14) de laquelle il n’y a pas de résurrection possible.

Ne trouvez-vous pas cela incroyable que Dieu nous parle d’un feu qui sera la seconde mort pour les rebelles, alors que les religions du monde nous parlent d’une souffrance épouvantable dans un feu qui brûle mais ne détruit pas, et qui gardera les méchants vivants et conscients dans leurs douleurs atroces durant l’éternité ? La Bible est claire et précise concernant cette doctrine ; pourtant, Satan a bien réussi à séduire le monde entier pour que celui-ci croie toutes sortes d’astuces sur l’enfer, au point de donner des cauchemars aux gens. Laissez-moi vous citer les croyances de quelques religions et ce qu’elles enseignent au sujet de l’enfer :

Bouddhisme : Les enfers sont des endroits où les âmes sont, soit purifiées, ou punies pour leurs méchancetés d’avoir violé les lois du Bouddha. Cette phase du purgatoire doit les préparer pour renaître, après un temps, dans un de leurs six états d’existence. Après un laps de temps prédéterminé (minimum 500 ans), chaque individu doit quitter ces enfers afin de passer par les autres étapes jusqu’au moment d’atteindre le Nirvana, ou l’extinction finale de son existence personnelle [A Dictionary of Chinese Mythology, par E. T. C. Werner.].

Islam : Dans l’enfer, les coupables sont enchaînés. Pour s’abreuver, ils reçoivent de l’eau chaude. Leurs vêtements sont faits de feu, et de l’eau chaude est versée sur leurs têtes. Quand leur peau sera adéquatement brûlée, Allah leur donnera une peau neuve afin de continuer à poursuivre la punition de leurs souffrances [Le Coran, iv : 590.].

Hindouisme : L’enfer dans la mythologie hindoue est divisé en sept régions, collectivement appelées naraka. Pour les péchés d’ignominie, de honte et bassesse profonde, la torture est très sévère. Les victimes reçoivent une sensibilité extrêmement aigue, afin de pouvoir souffrir chaque raffinement d’angoisse et de douleur au maximum [The Hindu World, par Benjamin Walker.].

Christianisme : Fondé sur les concepts juifs, le christianisme prêche que l’enfer est le domaine enflammé du diable et ses anges déchus. Un endroit de damnation éternelle pour ceux qui ont vécu une vie de péché, et qui, selon l’apôtre Paul ont renié Dieu. [Encyclopedia Britannica, « Hell », Vol. IV, 1974].

Le monde : Il est couramment accepté que l’enfer soit la demeure des esprits méchants, situé dans les régions infernales. Les âmes perdues sont condamnées à y aller, immédiatement après la mort, pour souffrir des tourments indescriptibles durant l’éternité. Certains croient que l’enfer est un endroit déjà existant, créé par Dieu, où Il punit avec une sévérité inconcevable durant toute l’éternité les âmes de ceux qui, par incrédulité, ignorance ou par adoration de faux dieux, se sont attirée Sa colère. C’est un endroit de vengeance divine, sans relâche et sans fin. Cette croyance fut généralement prêchée depuis bon nombre de siècles par la grande majorité des congrégations chrétiennes, catholiques comme protestantes. Nous constatons chez les théologiens du monde, qu’en général ces croyances sont essentiellement les mêmes chez les Hindous, les Perses, les Égyptiens, les Grecs et les Chrétiens.

Vous remarquerez que ces croyances forment un amalgame des trois sortes « d’enfer » que nous avons vues précédemment (tartaroo, hades et gehenna) savamment entremêlés par Satan pour faire croire au sort de la grande majorité des êtres humains ayant vécu sur terre : un abîme d’étang de feu éternel où rôtissent les ignorants du plan de salut.

Viendra un temps, cependant, où la vérité divine sera enseignée partout pendant les mille années qui suivront le retour de Christ. La vérité sur l’enfer sera aussi enseignée. Alors, on aurait tendance à croire qu’après mille années d’instructions dans la vérité, les gens ne pourront plus être séduits par Satan. Désolé, mais la Bible nous dit que plusieurs auront l’esprit disposé à accueillir sa séduction. « Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délivré de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, et il [Satan] les assemblera pour combattre ; et leur nombre est comme le sable de la mer » (Apocalypse 20:7-8). Imaginez un instant que, même après mille années de paix sans la présence du diable, il se trouvera, parmi cette dernière génération d’humains, un bon nombre toujours prêt à écouter les séductions de Satan quand il sera relâché pour un peu de temps.

Temporairement libéré de sa prison, le diable, en colère, séduira ceux qui tarderont jusqu’à la fin à se convertir à Christ, et les incitera à attaquer la ville de Jérusalem, le quartier général de Jésus et Ses saints. « Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; mais un feu venant de Dieu descendit du ciel et les dévora » (Apocalypse 20:9). Leur jugement sera rapide et final. Car, avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, Dieu enverra un feu du ciel pour les dévorer vivants, et c’en sera fini de la dernière rébellion organisée par Satan. « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète » (v. 10).

Vous noterez que le diable est jeté dans le même feu où, mille années auparavant, furent précipités la bête et le faux prophète. Rappelons-nous que ces deux personnages sont morts et déjà complètement calcinés depuis longtemps. Mais là où va le diable, ses démons le suivent. Donc, les démons suivront Satan dans ce feu « préparé au diable et à ses anges » (Matthieu 25:41). Un humain, jeté dans un feu aussi ardent, brûle immédiatement et devient poussière. Il ne souffre plus et cesse d’exister comme « s’il n’avait jamais été » (Abdias 1:16). Mais Satan et ses démons sont des esprits, et un esprit ne peut pas brûler ni ressentir la chaleur du feu. Ils peuvent cependant ressentir la frustration et le tourment éternel d’avoir œuvré en vain, en voyant dans l’impuissance tout leur travail complètement anéanti par Dieu. Voilà pourquoi la deuxième partie du verset 10, dans Apocalypse 20, nous décrit clairement ce que ressentiront et Satan et ses démons : « Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ». Un tourment éternel dans la frustration absolue.

Nous avons ici la véritable raison cachée derrière ce monstrueux mensonge du diable à l’humanité entière durant tous ces siècles. Car c’est Satan et ses démons qui seront tourmentés éternellement, et non les humains. Les rebelles, ressuscités physiques et mortels, seront anéantis et effacés complètement de l’histoire par le feu de la géhenne ; ils ne brûleront pas éternellement dans une souffrance atroce et indescriptible. Par contre, le diable et ses démons sont des esprits et ne peuvent pas mourir. Ils pourront, cependant, être tourmentés mentalement. Regardons ce que Jésus a déclaré au sujet de Ses Élus. « Mais ceux qui seront jugés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts, ne se marieront ni ne donneront en mariage. Car ils ne pourront non plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront enfants de Dieu, étant enfants de la résurrection » (Luc 20:35-36). Les Élus seront immortels !

Gardons toujours en mémoire que les démons étaient jadis des anges, avant leur rébellion. Même déchus, ils demeurent immortels et ne peuvent mourir. Donc, quand le diable et ses démons verront leur œuvre contre Dieu, depuis Adam et Eve, entièrement détruite, ils vivront sûrement une expérience où leur agonie et leur tourment mental seront pour eux un supplice tel qu’ils préféreraient mourir, si cela leur était possible. Ils seront plutôt tourmentés aux siècles des siècles. Sachez que ces démons sont parfaitement au courant de ce qui les attend un jour. Quand Jésus a commandé à une légion de démons de sortir de deux démoniaques : « Ils se mirent à crier en disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » (Matthieu 8:29). Oui, les démons croient en Dieu, et ils tremblent ! (Jacques 2:19).

Satan et ses démons savent fort bien que c’est eux et non les humains qui seront tourmentés éternellement après la destruction des méchants par le feu de la géhenne. Dans leur folie tordue, néanmoins, ils persistent à vouloir détruire et anéantir tous les humains que Dieu avait pourtant créés pour devenir Ses enfants, à Son image et à Sa ressemblance. Alors, pourquoi Dieu a-t-Il consenti à ce qu’il y ait un feu de la géhenne pour les méchants ? Pour mieux répondre à cette question, il est nécessaire de faire une courte révision du but de Dieu pour l’homme sur cette terre. « L’Éternel Dieu prit donc l’homme [Adam], et le plaça dans le jardin d’Éden, pour le cultiver et pour le garder » (Genèse 2:15). Il devait entretenir ce que Dieu lui avait donné et non le détruire.

« Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, en disant : Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras » (Genèse 2:16-17). Il pouvait se nourrir librement de tous les arbres, sauf un. Il ne devait pas convoiter celui-là, car en faisant cela il désobéissait à Son Créateur. Ce n’était pas une suggestion de la part de Dieu, mais bien un commandement. Malgré cela, Satan est venu sournoisement dire à Eve : « Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant [vous aussi] le bien et le mal » (Genèse 3:4-5). Déjà, dès leur création, Adam et Eve avaient rejeté les instructions reçues pour les empêcher de pécher. En désobéissant, ils ont confirmé leur incrédulité en commentant le péché qui les ferait certainement mourir.

Satan a donc planté le péché de convoitise dans le cœur de nos premiers parents. C’était exactement le même péché qui l’avait poussé à convoiter le Trône même de Dieu au ciel. L’échec de Satan lui a sûrement donné l’idée à savoir comment tenter de détruire les humains par ce même péché. Et si nous étudions l’histoire de l’humanité, nous devons honnêtement admettre que son truc de séduction a drôlement bien réussi jusqu’à présent. Nos premiers parents, séduits à croire qu’ils ne mourraient pas et qu’ils seraient des dieux, se croyaient aussi immortels. Tout ce qui restait à faire à Satan pour que sa séduction soit complète, c’était de leur faire croire que, même si leur corps mourrait, ils avaient une âme immortelle qui survivrait au-delà de leur corps.

Et cette âme pourrait aussi aller au ciel, exactement là où sa propre place ne fut plus trouvée après sa rébellion contre Dieu. Ce mensonge perdure dans l’esprit des humains jusqu’à ce jour. Alors, depuis la création d’Adam et Eve, les humains croient pouvoir vivre éternellement tout en convoitant tout ce que Dieu nous défend. Pourtant, Dieu nous dit que : « L’âme qui pèche est celle qui mourra » (Ézéchiel 18:20). Jésus a aussi déclaré : « Craignez plutôt celui qui peut faire périr et l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10:28). L’apôtre Paul nous dit : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). L’immortalité n’est pas quelque chose que nous possédons déjà ! Elle ne peut venir que de Dieu comme un don « à ceux qui, persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité » (Romains 2:7).

Pourquoi l’homme refuse-t-il de croire la Parole de Dieu ; qu’il est mortel et périra, à moins de recevoir la vie éternelle comme un don gratuit de Dieu ? « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). L’homme doit se repentir de ses péchés et accepter Jésus-Christ en tant que son Sauveur personnel. Il doit aussi prendre la décision d’obéir à Dieu. Sinon, il ne peut recevoir le Saint-Esprit, ni l’immortalité qui lui sera accordée en Jésus. La parabole de Lazare et l’homme riche illustre bien cette vérité. Le riche (non converti) mourut et fut enseveli. « Et étant en enfer [hades, le cercueil], dans les tourments, il leva les yeux [dans une résurrection] » (Luc 16:23). L’homme riche ouvre les yeux et n’a aucune connaissance du temps écoulé depuis sa mort.

Il est soudainement frappé de peur, voyant qu’il sera détruit dans le feu de la géhenne avec tous les autres méchants incorrigibles qui ont persisté dans le mal sans jamais vouloir se convertir. La terre est en flammes et l’homme riche s’aperçoit qu’il y a un énorme abîme entre lui et Lazare. Il se met à crier : « Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, pour me rafraîchir la langue : Car je suis extrêmement tourmenté dans cette flamme » (Luc 16:24). Mais quelle flamme ? C’est Paul qui nous donne la réponse. « Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifices pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires [ennemis de Dieu] » (Hébreux 10:26-27). J’aimerais que vous portiez attention au fait que pour commettre ce péché impardonnable, il faut pécher volontairement, APRÈS avoir reçu la connaissance de la vérité.

Ceci veut simplement dire qu’une personne n’ayant aucune connaissance de la vérité révélée dans la Parole de Dieu ne peut pas commettre le péché impardonnable. Car il faut pécher volontairement, après avoir décidé de se repentir de ses péchés passés, et d’avoir consacré sa vie à Christ. Pour reprendre l’exemple de l’homme riche de la parabole, veuillez noter que celui-ci était revêtu de pourpre et de fin lin (v. 19), habits typique des membres du Sanhédrin, et qu’il appelait Abraham son « père » (v. 24). Cet homme devait être un Pharisien haut placé. Par ailleurs, Jésus avait déjà mentionné que les Pharisiens fermaient intentionnellement les portes du Royaume aux hommes, ne voulant pas y entrer eux-mêmes (Matthieu 23:13), et Il concluait donc, au verset 33 du même chapitre, par cette remontrance extrêmement sévère : « Serpents, race de vipères ! Comment éviterez-vous le supplice de la géhenne ? »

Il n’est donc pas étonnant de voir que l’homme riche de la parabole symbolise quelqu’un qui avait reçu le Saint-Esprit et qui par la suite avait commis le péché impardonnable, et se retrouvait maintenant dans le feu de la géhenne. Alors pour ceux qui décident de rejeter volontairement le seul sacrifice par lequel leur salut fut rendu possible, Pierre nous révèle que : « Les cieux et la terre d’à présent sont gardés par la même parole [de Dieu], et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes impies » (2 Pierre 3:7). « Or le jour du Seigneur viendra, comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre avec les œuvres [des hommes] qui sont en elle, sera entièrement brûlée » (v. 10).

Toutefois, ce feu qui ne sera pas éteint par la main de Dieu ne brûlera pas éternellement. Comme tout feu qui brûle et détruit, quand tout sera brûlé et  consumé, le feu s’éteindra tout seul, et la terre entière sera renouvelée et purifiée. C’est exactement ce que Jean voit dans sa vision. « Je vis ensuite un ciel nouveau [dépollué] et une terre nouvelle [purifiée par le feu] : car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus » (Apocalypse 21:1). Le prophète Malachie nous parle de ce même jour : « Car voici, le jour vient, ardent comme un four : tous les orgueilleux et tous ceux qui commettent la méchanceté, seront comme du chaume, et ce jour qui vient les embrasera, a dit l’Éternel des armées, et ne leur laissera ni racine ni rameau … 3Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que Je prépare, a dit l’Éternel des armées » (Malachie 4:1, 3).

Dieu est pourtant exceptionnellement clair et précis dans cette description où les méchants seront brûlés comme de la paille et deviendront de la cendre sous les pieds de ceux qui seront immortels. Vous remarquerez que ces versets ne sont jamais cités par ceux qui prêchent un feu ardent qui brûle la chair des méchants dans une souffrance atroce sans les détruire. Doctrine d’hommes, complètement contraire à la déclaration divine ! Quelle devrait alors être notre réaction ? Les Saintes Écritures nous disent néanmoins que, lorsque nous sommes confrontés avec une situation où seulement deux choix sont disponibles : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Il faut vérifier toute chose, avec la Parole de Dieu à l’appui.

Jean aussi nous donne une description de cette destruction des méchants dans sa vision apocalyptique. « Et la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer [séjour des morts] rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:13-15). Il est vraiment intéressant de noter comment Dieu s’exprime ici. Si l’enfer existait déjà, dans lequel des gens souffrent déjà, pourquoi, à la fin des temps Dieu prendrait-il cet enfer pour le jeter dans l’étang de feu ? Et ensuite prendre tous ceux qui sont en enfer pour les précipiter encore une fois dans l’étang de feu. Nous voyons ici une autre preuve évidente que, lorsque l’homme veut prêcher sa vérité pour contredire Dieu, il est capable des plus grands mensonges imaginables et de beaucoup d’incohérence.

Dieu a prédestiné et préconçu un plan de salut, dans lequel Il avait inclus tous les humains. Mais Dieu, dans son infinie bonté et Son amour, nous a aussi donné le libre choix de Lui obéir ou de Lui désobéir. C’est l’homme qui sera uniquement responsable de son choix et de sa destinée ultime. Ce choix décidera de son immortalité et son accès au Royaume de Dieu, où de sa seconde mort dans un étang de feu, duquel il n’y aura aucune résurrection possible. Ce feu le détruira complètement comme s’il n’avait jamais existé, et les justes marcheront sur la cendre que son corps consumé produira. Allez visiter les crématoriums où les corps sont incinérés pour vous convaincre si les morts souffrent éternellement sans jamais se consumer.

Pourtant, bon nombre de chefs religieux sont prêts à jurer que tout cela est possible et leurs pauvres brebis les suivent aveuglement dans la peur et la soumission totale, craignant l’excommunication qui les amènerait sûrement en enfer. Si l’excommunication d’une église quelconque était l’équivalent de commettre le péché impardonnable, il faudrait alors admettre que tous ceux qui sont rendus à leur troisième ou quatrième église, sont condamnés à une condition spirituelle très alarmante et même décourageante. Toutes les églises chrétiennes prétendent posséder les clefs du Royaume que Christ avait confiées à Pierre. Donc, on peut se demander combien de copies de ces clefs existent présentement ? Dieu Se serait-il rangé du côté de Satan pour l’aider à détruire Sa création ? Croire semblable mensonge serait réellement mal connaître la bonté, la compassion et la miséricorde d’un Dieu qui est amour.

La simple vérité des Saintes Écritures, c’est que Dieu n’a pas prédestiné tous les humains à être sauvés en même temps. Ce que les Ecritures nous dévoilent, cependant, c’est qu’il y a une petite récolte que Dieu Se prépare depuis la création humaine, formée de gens qui ont décidé volontairement de Lui obéir et de se laisser guider par Son Esprit. Dieu les appelle Ses prémices (Jacques 1:18), Ses Élus du Royaume, que Jésus viendra établir lors de Son second avènement. Tous les survivants de la Grande Tribulation des temps de la fin, seront instruits par ces Élus, et formeront les nations sur lesquelles les Élus régneront pendant mille ans. À ces nations s’ajouteront tous ceux qui se convertiront à Christ dans la deuxième Résurrection, alors que le « Livre de Vie » sera ouvert pour les accueillir (Apocalypse 20:12). Et finalement, nous avons vu ce qui arrivera à ceux qui rejetteront le salut, préférant désobéir à Dieu jusqu’à la toute fin. « Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15).

Aucun humain ne pourra jamais accuser Dieu d’être responsable de sa propre destruction dans l’étang de feu. Au contraire, Dieu veut sauver tout le monde ! Ce que très peu de gens savent, c’est que Dieu n’est pas en train de sauver tout le monde en même temps. Mais le plan de Dieu a été conçu, dès le commencement, de façon à ce que chaque individu soit appelé au moment le plus propice à son propre salut. En général, les humains connaissent mal la bonté et la patience de Dieu dans Sa promesse de vouloir sauver le monde entier. Dieu sait fort bien que tous les humains ne sont pas prêts à vouloir suivre Ses lois, et ce, pour toutes sortes de raisons. Mais : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais Il use de patience envers nous, ne voulant qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Nous avons un Dieu vraiment admirable : « Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4).

Une chose est certaine, toutefois, Dieu ne forcera personne à se convertir. Chaque individu doit consentir à le faire volontairement ! Dieu n’est pas un dictateur qui profère des menaces sur Sa création par la promesse d’un enfer qui brûlera les rebelles éternellement sans jamais les consumer. Chaque humain a été créé libre de choisir, en commençant par Adam et Eve. Le fait qu’ils aient rejeté la vérité de Dieu pour croire le mensonge de Satan n’a aucunement annulé le plan de Dieu de donner l’immortalité à Ses enfants. Il avait déjà la solution toute prête dans le sacrifice de Jésus : « Par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné [à mourir] déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous » (1 Pierre 1:19-20). Si tous les humains avaient consenti à obéir à Dieu, le sacrifice de Christ n’aurait jamais eu lieu, mais Dieu savait que l’humain par lui-même, sans le Saint-Esprit, ne pourrait jamais se sauver.

Les humains doivent ardemment désirer le don gratuit de la vie éternelle, au point de reconnaître qu’on ne peut le recevoir que par Sa Grâce, et selon Ses conditions. Dieu ne fait pas acception de personnes ; donc, Il surveille le moment propice pour appeler les individus quand les indications sont visibles qu’ils veulent cheminer avec persévérance, vers ce Royaume que Dieu veut partager avec nous tous. Ce n’est qu’à ce moment que Dieu met Son Esprit dans le converti, afin de le guider et l’instruire dans la voie divine. Cette sorte de conversion n’est pas le contrecoup d’une émotion spontanée, ressentie pendant une évangélisation à l’emporte pièce. Elle est plutôt le fruit d’une décision mûrie dans la prière, la méditation, et l’étude de la Bible. C’est un contrat personnel entre Dieu et le converti. Ce contrat est tellement important pour Dieu, que la personne doit persévérer jusqu’à la fin de sa vie pour être sauvée (Matthieu 24:13).

Jésus prêchait un jour sur le Royaume à venir : « Et quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Et il [Jésus] leur dit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ; car je vous dis que plusieurs chercheront à y entrer, et qu’ils ne le pourront » (Luc 13:23-24). Le salut facile vendu par certains télévangélistes n’existe pas. La véridique conversion n’est pas une simple déclaration de donner son cœur à Jésus, pour ensuite poursuivre sa vie comme avant, sans rien changer. Ces gens ne sont pas réellement prêts à entrer maintenant par la porte étroite et, par conséquent, risquent d’être drôlement désappointés de ne pas être de la première Résurrection.

Ils vont plutôt se réveiller à la Deuxième Résurrection, surpris de ne pas faire partie des Élus de la Première. Par contre, si notre véritable but est de choisir la vie éternelle et d’y persévérer, nous ne serons jamais détruits dans l’étang de feu, qui est la seconde mort. « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et règneront avec Lui mille ans » (Apocalypse 20:6).

Les Enfants immortels de Dieu vivront dans une atmosphère remplie de joie, de coopération, de productivité abondante durant l’éternité, étant les héritiers de l’univers entier. C’est Dieu Lui-même qui nous le confirme, en nous déclarant : « Celui qui vaincra, héritera toutes choses [l’univers] ; Je serai Son Dieu, et il sera Mon fils » (Apocalypse 21:7). Donc, chaque individu qui a vécu sur cette terre a une décision personnelle à prendre. Soit de se tourner vers ce Dieu d’amour et récolter la promesse réservée aux vainqueurs. Sinon, une autre rétribution leur est réservée ! « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de souffre ; ceci est la seconde mort » (v. 8). Dieu n’accordera jamais l’immortalité à des gens qui Lui sont rebelles ! Ils seront brûlés et anéantis comme s’ils n’avaient jamais existé.

Cependant, à ceux qui aiment Dieu et veulent être guidés par Sa Parole, il est physiquement impossible d’imaginer la grandeur et la splendeur de l’avenir glorieux qui les attend dans Son Royaume. Notre Créateur veut partager tout Son univers avec ceux qui ont le cœur disposé à choisir librement et volontairement de suivre le seul chemin de vérité qui mène à l’immortalité. Mais comment faire pour y arriver ? Les non convertis qui ont entendu le discours de Pierre, le jour de la Pentecôte et qui furent touchés de componction en leur cœur, lui dirent : Que ferons-nous ? « Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). Le don gratuit de l’Esprit de Dieu passe par Jésus et personne d’autre. C’est par Lui que l’accès au Royaume devient disponible, car : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

Beaucoup de religions prêchent un salut par un autre que Jésus. La Bible nous dit le contraire ; donc, chaque individu est responsable de prendre sa propre décision, à savoir, qui il ou elle jugera de croire. Mais la Parole de Dieu ne nous laisse pas plusieurs choix. Un seul ! Jésus ! Et ceux qui choisissent Christ et se convertissent à Lui doivent aussi continuer à persévérer dans la foi jusqu’à leur mort. À ces chrétiens, Paul déclare : « Ainsi mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens 2:12). Mais comment accomplir tout ça ? Tout simplement avec ce don du Saint-Esprit, gratuitement donné à ceux qui veulent lui obéir. « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire, selon Son plaisir » (v. 13).

Le plaisir de Dieu est de sauver Sa création. La folie de Satan est de tenter de détruire la création de Dieu. Pourtant, l’humanité entière, séduite par Satan, a préféré, dès le commencement, croire au mensonge. Dans le jardin d’Éden, l’arbre de vie symbolisait la vérité de Dieu qui amènerait Ses enfants à la vie éternelle. L’autre arbre, celui de la connaissance humaine de ce qui est bien ou mal, leur était défendu. Or, Satan a fait croire à Adam et Eve qu’en mangeant de ce fruit, ils seraient des dieux. Depuis ce temps, tous les êtres humains, dans leur for intérieur, se prennent pour des dieux. C’est dans cette séduction totale que Dieu a commencé à appeler Ses prémices du Royaume, que Jésus viendra établir ici-bas. Ces Élus de la première Résurrection sont aussi appelés Ses sacrificateurs, qui règneront avec Christ durant le Millenium pour rétablir toutes choses dans Son gouvernement à venir (Actes 3:21).

Ceux qui se convertiront durant le millénium formeront les nations sur lesquelles les Élus régneront. Mais la bonté de Dieu ne s’arrête pas là. Après le millénium, Dieu ressuscitera tous ces milliards d’humains séduits tout au long des siècles, et qui sont morts sans jamais recevoir la vérité de Dieu. Cette vérité leur sera enfin offerte par les livres de la Bible qui leur seront ouverts à la connaissance de Dieu. Le Livre de Vie sera aussi ouvert, pour accueillir les noms de tous ceux qui se convertiront à Christ (Apocalypse 20:12). Ces individus s’ajouteront aux nations déjà existantes dans l’accroissement de la famille de Dieu. Et quand la Jérusalem céleste descendra sur cette terre renouvelée et purifiée par le feu, il ne restera que des êtres immortels prêts à faire éternellement le travail de Dieu.

Jean nous dit : « Et la ville n’a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau. Et les nations [d’immortels] qui auront été sauvées, marcheront à Sa lumière, et les rois de la terre [les Élus], y apporteront leur gloire et leur honneur » (Apocalypse 21:23-24). Les seuls qui n’y seront pas seront ceux que Dieu devra détruire, car ils ne seront d’aucune utilité dans Son Royaume. « Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui s’adonne à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (v. 27). Chaque humain a donc deux choix. Soit de choisir la voie de Dieu et d’être inscrit dans le Livre de Vie pour l’immortalité ; ou de choisir la voie de Satan sans jamais s’en repentir et ne pas être inscrit dans le Livre de Vie de l’Agneau. Ces gens ressusciteront mortels pour être jugés, puis détruits et brûlés complètement dans l’étang de feu, qui sera pour eux la seconde mort.

J’espère de tout coeur que, puisque la Bible nous dit qu’il y en aura, ils seront peu nombreux, très peu nombreux. Que Dieu soit plutôt avec chacun et chacune de vous pour vous guider et vous inspirer à prendre la BONNE DÉCISION !




D.184 – Élie est-il monté au ciel ?

 

Par : Joseph Sakala

La majorité des congrégations chrétiennes enseignent qu’Elie est monté au ciel dans un tourbillon. Néanmoins, plus de 900 ans après cet enlèvement d’Elie, Jésus a osé déclarer ceci : « Personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Sommes-nous face à une contradiction biblique ici ? Elie serait-il véritablement monté au ciel, au trône même de Dieu, alors que Jésus nous a clairement dit qu’il n’en est rien ? Par conséquent, si Elie n’est pas au ciel, où donc est-il allé ? Avant de poursuivre notre étude, sachons que trois cieux, et non un seul, sont mentionnés dans la Sainte Bible. Or, puisque nul homme, incluant Elie, n’est jamais monté au ciel d’où Jésus venait, le ciel vers lequel Elie fut transporté doit sûrement être un ciel différent. Alors, de quel ciel s’agit-il ?

Commençons avec le troisième ciel, où se trouve le Trône de Dieu, le Quartier Général de l’univers. C’est au troisième ciel, près du Père où Jésus se trouve présentement avec les saints anges. En tant que notre Souverain Sacrificateur auprès de Dieu, Jésus est le seul à avoir le droit d’être dans CE ciel avec le Père. Notez bien maintenant pourquoi ! Paul nous déclare ceci : « Or, le point capital de ce que nous avons dit, c’est que nous avons un tel souverain Sacrificateur, qui est assis à la droite du trône de la Majesté dans les cieux, et qui est Ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, que le Seigneur a dressé, et non l’homme » (Hébreux 8:1-2). Un modèle physique de ce « sanctuaire et du véritable tabernacle » fut dressé dans le Temple de Dieu par Israël.

Paul explique que le tabernacle original terrestre de l’Ancienne Alliance, avec son lieu très saint, symbolisait le type du trône divin dans le ciel. Seul le souverain sacrificateur était autorisé à y pénétrer, et ce, une seule fois par année, le jour de la Fête des Expiations. Ce geste symbolisait Christ qui, par Sa mort, avait expié tous nos péchés, devenant notre Souverain Sacrificateur pour toujours. Sous la Nouvelle Alliance, cette fête annuelle de l’Ancienne Alliance n’existe plus, car Jésus : « Est entré une seule fois dans le Saint des Saints, non avec le sang des boucs et des veaux [comme le souverain sacrificateur humain], mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:12). Voilà pourquoi Christ est le seul Sacrificateur, ayant vécu dans la chair, qui ait été autorisé à monter au ciel, d’où Il était préalablement descendu.

Jésus n’était pas un homme ordinaire. Il était la Parole de Dieu descendue sur terre : « Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jean1:14). Jésus était véritablement un personnage unique. Voilà pourquoi l’archange Gabriel, en parlant de Jésus, pouvait déclarer : « Et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie : DIEU AVEC NOUS » (Matthieu 1:23). Revenons présentement aux trois cieux mentionnés au début de ce message. Nous venons d’avoir un aperçu du troisième ciel.

Saviez-vous que la Bible nous dit que deux apôtres ont eu le privilège de voir, en partie, ce qui se passe au troisième ciel, mais en vision seulement ? Un de ces apôtres était Jean à qui Jésus avait confié de rédiger le livre de l’Apocalypse. Dans Apocalypse 4:1 une voix venant du ciel lui dit : « Monte ici, et Je te ferai voir les choses qui doivent arriver après celles-ci ». Mais Jean n’est pas monté physiquement au ciel, car il nous dit clairement au verset 2 : « Et aussitôt je fus ravi en esprit. » Jean a eu une vision de ce qui se passait au ciel ! L’autre apôtre était Paul qui a dit : « Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu’au troisième ciel ; (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait.) » (2 Corinthiens 12:2). Donc, Paul aussi a été privilégié d’assister à certains évènements qui se passent au ciel mais en vision seulement.

Allons maintenant voir le deuxième ciel. Le deuxième ciel représente l’étendue de ce vaste univers où sont situés le soleil, la lune, les étoiles, les comètes et les autres planètes. Ayant créé toutes ces choses : « Dieu les mit dans l’étendue des cieux, pour éclairer la terre » (Genèse 1:17). Il est extrêmement intéressant de voir comment la Bible est écrite, et avec une clarté et une simplicité telle, que les grands intellects de notre monde semblent complètement passer outre à ce que Dieu Lui-même veut révéler à Ses serviteurs. Dieu a bien voulu nous dire que le soleil, la lune et les étoiles ont été mis dans le firmament pour éclairer la terre. Ne serais-ce pas une belle façon de nous annoncer que la terre serait le centre de l’univers ? Et quand la cité Sainte, la Jérusalem céleste descendra du ciel pour venir s’y poser, la terre deviendra alors le Quartier Général de Dieu pour l’univers entier. Prenez le temps de lire Apocalypse 21:1-27.

David se faisait un plaisir de contempler toute cette création magnifique en déclarant : « Quand je regarde Tes cieux, l’ouvrage de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as formées, je dis : Qu’est ce que l’homme, que Tu te souviennes de lui ? » (Psaume 8:4-5). Et, dans son élan d’émerveillement, Dieu lui a donné de prophétiser sur l’avènement futur de notre Sauveur : « Le Fils de l’homme, que tu prennes garde à Lui. Tu l’as fait un peu inférieur aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui as donné l’empire sur les ouvrages de Tes mains ; Tu as mis toutes choses sous Ses pieds » (vs 5-7). Juste avant de monter au ciel, Jésus a confirmé cette prophétie de David en déclarant : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Jésus Lui-même S’identifiait comme le Fils de l’homme. Quand Sa mission de salut fut accomplie, Dieu l’a couronné de gloire et d’honneur et Lui a donné toute puissance sur tous les ouvrages de Ses mains.

Mais à part le ciel étoilé, nous constatons, dans les Saintes Écritures, que l’atmosphère qui entoure la terre est aussi appelée ciel. Dans Genèse 1:20 nous lisons : « Que des oiseaux volent sur la terre devant l’étendue des cieux ». Ceci est le premier ciel qui forme l’étendue au-dessus de la terre et dans lequel nous voyons les oiseaux se déployer. Il devient donc évident que les oiseaux ne volent pas autour du Trône de Dieu, au troisième ciel, mais bien dans le ciel qui entoure notre globe terrestre. Au moment de donner sa bénédiction à Jacob, son père Isaac a dit : « Que Dieu te donne la rosée des cieux et la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût » (Genèse 27:28). Moïse a déclaré ceci : « Et Israël habitera en sécurité ; la source issue de Jacob jaillit à part dans un pays de froment et de moût, et dont les cieux distillent la rosée » (Deutéronome 33:28).

Dans ces deux versets, il est toujours question du premier ciel qui produit la rosée dans l’atmosphère où se déplacent le vent et les nuages. Nous respirons tous présentement l’air de ce ciel. Il est donc très important pour nous de saisir la différence biblique entre ces trois cieux, afin de mieux réaliser ce qui est arrivé à Elie. Jésus, qui venait de descendre du ciel, a dit que personne n’était monté là ! Et Jésus était très bien placé pour faire une telle déclaration, simplement parce qu’Il n’y avait pas vu Elie ! Alors, soit que Jésus a menti, ou bien ceux qui prétendent qu’Elie est monté au ciel mentent. Il n’y a pas de troisième choix ! Puisque Dieu nous a créés libres de croire et de choisir, il nous incombe de prendre une décision ! Mais sur quoi devons-nous baser ce choix ? Dans 1 Thessaloniciens 5:21 Paul nous dit : « Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon [seulement]. »

Cette même Bible nous exhorte aussi en disant que, si notre seule option demeure de choisir entre la « vérité » d’un homme versus la Parole de Dieu : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Si nous nous déclarons « serviteurs de Dieu », alors il faut obéir à la Parole de Dieu, et seulement la Parole de Dieu. Jésus était la Parole de Dieu dans la chair, « DIEU AVEC NOUS », et Dieu ne peut pas mentir (Tite 1:2). Le père du mensonge, c’est Satan. Puisqu’il n’est pas possible qu’Elie soit monté au troisième ciel, le siège du Trône de Dieu, à quel ciel est-il allé ? Comme toujours, allons chercher la réponse dans la Parole de Dieu. Dans II Rois 2:1, on peut lire : « Lorsque l’Éternel enleva Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée venaient de Guilgal. »

Avez-vous noté qu’Élie est monté dans un tourbillon ? Cette constatation devrait déjà être suffisamment évidente comme réponse. Il n’est pas écrit que son ascension se fit « au Trône de Dieu », mais plutôt dans un tourbillon, à l’intérieur de l’atmosphère terrestre, le premier ciel. Je suis certain que, par le truchement de la télévision ou au cinéma, vous avez sans doute assisté à l’impressionnante force d’aspiration déployée par un tourbillon. La puissance du vent peut déraciner des arbres, déplacer des autos, ainsi que causer des dommages considérables aux bâtiments. La même chose s’est produite dans le cas d’Élie, sauf qu’ici le tourbillon venait de Dieu. Il est physiquement impossible qu’il y ait eu un tourbillon ailleurs que dans ce ciel et dans l’atmosphère enveloppant la terre, savoir, là où volent les oiseaux. Mais pour quelle raison Dieu a-t-Il choisi cette façon extraordinaire d’enlever Élie ?

Était-ce pour le rendre immortel ? Absolument pas, car ce verset de 2 Rois ne dit rien de semblable. Les anciens prophètes ne reçurent aucune promesse d’immortalité autre que celle que reçoivent les chrétiens aujourd’hui, et Élie fait partie de ce nombre. « Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis [par Dieu] » (Hébreux 11:39). Pourtant, ils sont tous demeurés dans la foi des élus de Dieu : « En vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels » (Tite 1:2). Cette promesse de Dieu de l’immortalité pour Ses Élus existe depuis toujours et fut confirmée par Christ à maintes reprises durant son propre ministère. Et elle ne peut pas changer, car : « Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité » (Hébreux 13:8).

Donc, nous ne recevrons pas notre promesse non plus, avant le retour de Christ ! « Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous [encore vivants], afin qu’ils [les Élus qui attendent dans leurs cercueils] ne parvinssent pas sans nous à la perfection » (Hébreux 11:40). Cette perfection nous sera donnée au même moment que l’immortalité et pas avant. Regardons le cheminement de Jésus dans la chair humaine. « Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu, il [Jésus] souffrit la mort pour tous. En effet, il est convenable que celui [Dieu] pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire plusieurs enfants, rendît parfait le Prince de leur salut, par les souffrances » (Hébreux 2:9-10). Si Élie avait été rendu immortel, il aurait alors profité d’un privilège de prééminence, ce qui l’aurait placé au-dessus de Jésus Lui-même que Dieu rendît parfait par les souffrances, quelques 900 années plus tard.

Que nous révèle donc la Bible sur la raison de l’enlèvement d’Élie ? Allons voir le passage de 2 Rois 2. Remarquez ce que les fils de prophètes dirent à Élisée. À Béthel, au v. 3, ils lui dirent : « Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va t’enlever ton maître ? ». Et à Jéricho, au v. 5 : « …ils s’approchèrent d’Élisée et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va t’enlever ton maître ? » Aujourd’hui, Jésus-Christ est la tête de l’Église. Élie était à la tête des disciples, ou fils des prophètes en ce temps-là. Après la mort du roi Achab, Achazia son fils régna à sa place. Il eut un accident en tombant par le treillis de sa chambre haute et fut très malade. Au lieu de se tourner vers Dieu, il envoya ses messagers en leur disant : « Allez consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron, pour savoir si je relèverai de cette maladie » (2 Rois 1:2). Dieu envoya Élie au-devant des messagers du roi afin de leur dire : « N’y a-t-il point de Dieu en Israël, que vous alliez consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron ? » (v. 3). Cette insulte envers l’Éternel comportait aussi une sentence pour le roi.

Élie leur dit de retourner vers Achazia pour lui annoncer : « C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté, mais certainement tu mourras. Et Élie s’en alla » (v. 4). Cette nouvelle choqua tellement le roi qu’il envoya un de ses capitaines avec cinquante hommes pour capturer Élie. Alors que le prophète se tenait sur le haut de la montagne le capitaine lui donna l’ordre de descendre. « Mais Élie répondit, et dit au capitaine des cinquante hommes : “Si je suis homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te consume, toi et tes cinquante hommes.” Et le feu descendit des cieux et le consuma, lui et ses cinquante hommes » (2 Rois1:10). Ceci aurait certainement dû effrayer le roi. Pas du tout !

Au v. 11 : « Achazia lui envoya encore un autre capitaine de cinquante hommes, avec ses cinquante hommes, qui prit la parole et lui dit : Homme de Dieu, ainsi dit le roi : Hâte-toi de descendre ». Mais, au v. 12, Élie lui dit la même chose qu’au premier capitaine : « “Si je suis homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te consume, toi et tes cinquante hommes”, Et le feu de Dieu descendit des cieux, et le consuma, lui et ses cinquante hommes ». Enfin, le roi avait compris qu’on ne joue pas avec un prophète de Dieu… non ? Faux ! C’est incroyable comme l’orgueil d’un homme ayant un certain pouvoir peut le pousser à commettre des actes vraiment sataniques.

Alors, au verset 13, nous lisons ceci : « Achazia envoya encore le capitaine d’une troisième cinquantaine, avec ses cinquante hommes ». Il était prêt à sacrifier tous ses soldats serviteurs pour arriver à son but de capturer Élie.

Mettons-nous dans les souliers de ce pauvre capitaine qui, au péril de sa propre vie et celle de ses hommes, devait exécuter les ordres du roi. Nous voyons, cependant, chez ce capitaine une attitude complètement différente des deux premiers. Au verset 13, nous lisons : « Et ce troisième capitaine de cinquante hommes monta, vint, et fléchit les genoux devant Élie, et, le suppliant, il lui dit : Homme de Dieu, je te prie, que ma vie et la vie de ces cinquante hommes, tes serviteurs, soit précieuse à tes yeux ! Voici, le feu est descendu des cieux, et a consumé les deux premiers capitaines de cinquantaine, avec leurs cinquante hommes ; mais maintenant, que ma vie soit précieuse à tes yeux ! ». Il apparaît évident que le cœur de cet homme n’était pas animé de la même arrogance que les deux premiers qui sont venus s’exécuter devant Élie.

Le plaidoyer de ce troisième capitaine a sûrement touché Dieu : « Et l’ange de l’Éternel dit à Élie : Descends avec lui ; n’aie point peur de lui. Il se leva donc, et descendit avec lui vers le roi ; et il [Élie] lui dit : Ainsi a dit l’Éternel : Parce que tu as envoyé des messagers, pour consulter Baal-Zébub, dieu d’Ékron, comme s’il n’y avait point de Dieu en Israël pour consulter Sa Parole, tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté ; mais certainement tu mourras ! » (vs 15-16). Alors, selon la parole de l’Éternel qu’Élie avait prononcée, Achazia mourut et, comme il n’avait pas de fils, Joram régna à sa place. Le temps était venu où la volonté de Dieu fut de remplacer Élie par Élisée. Alors, que fit Dieu ? Il ne voulait pas permettre qu’Élie reste au milieu du peuple tandis qu’Élisée dirigerait désormais le travail. Ceci aurait pu être interprété comme si Élie n’était plus à la hauteur de la situation dans l’exécution de son travail.

Dieu n’enlève jamais la charge à un de Ses serviteurs lorsque celui-ci s’est fidèlement acquitté de ses responsabilités. Par conséquent, Dieu avait quand même décidé d’enlever complètement Élie de cet endroit afin que son successeur puisse entrer entièrement en fonction sans interruption. C’est précisément ce qui est arrivé. Quand Élie fut enlevé dans les airs par le tourbillon, seul son manteau s’est détaché de ses épaules pour retomber par terre (2 Rois 2:13). Élisée le ramassa, mais que signifiait ce « manteau » ? En enlevant Élie, le but de Dieu était de le remplacer par un autre homme, au même poste, pendant la durée d’une nouvelle génération en Israël. Ce poste d’Élisée a commencé sous Joram, un nouveau roi, car Achazia venait de mourir. Or, Élie était déjà avancé en âge, et le manteau qu’il portait était un symbole de sa dignité et de sa sagesse. Donc, même avec un successeur, le souvenir d’Élie devait rester gravé dans la mémoire et l’estime du peuple.

Dieu l’enleva donc du milieu des fils des prophètes et du peuple, faisant en sorte que son manteau, signifiant la dignité officielle dont Élie fut revêtu, revienne maintenant à Élisée. En agissant ainsi, Dieu sauvegarda, et le nom et le respect des fonctions de Son prophète Élie. Mais de quelle manière Dieu l’a-t-Il enlevé ? Élie et Élisée étaient tous deux au bord du Jourdain. Alors, Élie prit son manteau, frappa les eaux qui se séparèrent, et les deux passèrent de l’autre côté à sec. « Et comme ils continuaient leur chemin et s’entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon » (2 Rois 2:11). La violence du vent fit que son manteau s’envola des épaules d’Élie pour retomber au sol. Avant d’être enlevé dans ce tourbillon, Élie avait remarqué une certaine appréhension ainsi qu’une crainte chez Élisée, face à cette énorme responsabilité qui lui incombait.

Alors, après avoir franchi le Jourdain : « Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit : Que j’aie, je te prie, une double portion de ton esprit » (2 Rois 2:9). Élisée croyait sincèrement qu’en recevant une double portion du même esprit qui animait Élie, sa mission de lui succéder serait d’autant plus facilitée. Mais, au verset 10, Élie lui dit : « Tu demandes une chose difficile ». Dieu ne donne pas Son Esprit en double ou en triple pour fortifier qui que ce soit. Une seule portion suffit, car c’est Dieu qui fait le travail et le serviteur est seulement l’instrument par lequel Son Esprit agit. Élie savait cela, alors, dans la deuxième partie du verset 10, Élie propose ceci à Élisée. « Si tu me vois enlever d’avec toi, il t’arrivera ainsi ; sinon, cela n’arrivera pas. »

Mais, soudainement, les deux sont séparés par un char de feu tiré par des chevaux de feu, dans lequel Élie monta aux cieux dans un tourbillon. Vous avez sans doute tous vus ce qu’un tourbillon de vent peut faire. Observez les tornades dans les différents documentaires à la télé. Il n’est donc pas surprenant de voir la réaction de panique chez Élisée qui, en regardant ce qui se passait, se met à crier: « Mon père, mon père, char d’Israël et sa cavalerie ! Et [subitement] il ne le vit plus » (v. 12). Croyant qu’il n’avait donc pas reçu ce qu’il avait demandé à Élie : « …saisissant ses vêtements, il les déchira en deux pièces » (v. 12, 2ème partie). Alors, un peu découragé, au verset 13 : « Élisée releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; et il s’en retourna, et s’arrêta sur le bord du Jourdain. » Mais il lui fallait traverser ce fleuve, alors que fait-il ?

Dans un geste de désespoir : « Élisée prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber de dessus lui ; il en frappa les eaux et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? » Remarquez le miracle que Dieu lui accorde immédiatement afin de rassurer Élisée. « Lui aussi il frappa les eaux, qui se partagèrent ça et là, et Élisée passa » (v. 14). Notez maintenant ce qui arriva ! « Quand les fils des prophètes qui étaient à Jérico, vis-à-vis, l’eurent vu, ils dirent : L’esprit d’Élie repose maintenant sur Élisée. Et ils vinrent au-devant de lui [et] se prosternèrent en terre devant lui ». Ce geste d’acceptation confirmait le transfert de la succession d’Élie au nouveau chef des fils des prophètes. Mais où est allé Élie ? Au ciel où se trouve le trône de Dieu ? Je regrette de désappointer ceux dont leur croyance les dirige dans cette direction, car, au-delà de 900 années plus tard, Jésus nous a confirmé qu’Élie n’était pas là. « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13).

Et comme Jésus était Celui qui est descendu du ciel, Il était sûrement très bien qualifié pour faire cette affirmation catégorique, mais véritable, qu’en effet, Élie non plus n’était pas là ! Mais Élie ne pouvait pas demeurer en l’air dans ce tourbillon interminablement ! Notez aussi que Dieu n’avait pas dit qu’Élie devait mourir au moment du transfert de ses pouvoirs à Élisée. Autrement, Élisée aurait pu simplement assumer sa nouvelle charge sans que l’éloignement d’Élie soit devenu nécessaire. Dieu avait décidé de garder Son prophète en vie pendant un certain temps encore ; donc, Il est venu le déplacer ailleurs dans un char de feu tiré par des chevaux de feu, au moyen d’un tourbillon de vent. Par contre, nous savons qu’Élisée mourut alors qu’il était encore à son poste, après avoir accompli le travail que Dieu lui avait confié. « Or comme Élisée était malade de la maladie dont il mourut, Joas, roi d’Israël, descendit et pleura sur son visage … Et Élisée mourut, et on l’ensevelit » (2 Rois 13:14, 20).

Revenons toutefois à Élie. Les fils des prophètes savaient fort bien que leur maître, même s’il leur serait enlevé, ne mourrait pas au même moment. C’est pourquoi ils craignaient que l’Esprit de Dieu le laisserait choir « sur quelque montagne ou dans une vallée ». Ils dirent donc à Élisée : « Voici, il y a parmi tes serviteurs cinquante hommes vaillants ; nous te prions qu’ils s’en aillent chercher ton maître, de peur que l’Esprit de l’Éternel, l’ayant enlevé, ne l’ait jeté dans quelque montagne ou dans quelque vallée. Et il répondit : N’y envoyez point » (2 Rois 2:16). Élisée savait que Dieu empêcherait Élie de tomber, mais, devant leur insistance, il permit qu’un groupe parte à la recherche d’Élie, mais ce fut en vain. Élie était parti pour ne plus jamais revenir parmi eux.

Maintenant, regardons attentivement ce qui arriva juste avant la disparition d’Élie. La maison d’Israël était déjà divisée en deux nations depuis la mort du roi Salomon. Dix des douze tribus d’Israël avaient décidé de suivre Jéroboam, formant le royaume d’Israël, et dont la capitale était à Samarie. Les deux tribus de Juda et Benjamin restèrent avec Réhoboam et formèrent le royaume de Juda, avec Jérusalem comme capitale. Quand Achazia mourut, n’ayant aucun fils, c’est Joram, un autre fils de son père Achab, qui est devenu roi d’Israël à Samarie. À la même époque, dans le royaume de Juda, le fils de Josaphat régnait déjà en compagnie de son père depuis près de deux ans. Le nom de ce fils était aussi Joram. (2 Rois 1:17). C’est à cette époque du nouveau roi sur le royaume d’Israël, que Dieu avait décidé d’enlever Élie pour céder la place à Élisée.

Dans la cinquième année du règne de Joram, roi d’Israël, le fils de Josaphat, l’autre Joram, est officiellement devenu roi de Juda. « La cinquième année de Joram, fils d’Achab, roi d’Israël [Josaphat étant encore roi de Juda], Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, commença à régner sur Juda » (2 Rois 8:16). Donc, ce Joram avait régné pendant près de sept années auprès de son père Josaphat avant de disposer d’une pleine autorité sur le royaume. Après la mort de Josaphat, son fils Joram est devenu le seul souverain en Juda. « Quand Joram se fut élevé sur le royaume de son père, et s’y fut fortifié, il fit mourir par l’épée tous ses frères, et quelques-uns aussi des chefs d’Israël » (2 Chroniques 12:4). Donc, une fois en position d’autorité absolue, Joram de Juda fit massacrer ses frères ainsi que plusieurs chefs en Israël afin d’affermir sa place sur le trône.

Un an après la mort de Josaphat, Édom se révolta contre le roi de Juda. « Joram se mit donc en marche avec ses chefs de nuit, il battit les Édomites qui l’entouraient, et tous les chefs des chars » (2 Chroniques 21:10). Après cette courte guerre, Joram, roi de Juda, entreprit l’édification de hauts lieux païens, tout comme le royaume d’Israël l’avait fait sous Jéroboam. Le roi Joram de Juda avait abandonné l’Éternel, le Dieu de ses pères, et commença à introduire plusieurs coutumes païennes dans le royaume. « Lui aussi fit des hauts lieux dans les montagnes de Juda ; il fit que les habitants de Jérusalem se prostituèrent, et il y poussa ceux de Juda » (v. 11). Arrêtons-nous pendant quelques instants pour faire un bilan du temps écoulé depuis l’enlèvement d’Élie.

D’abord, on doit prendre en considération les cinq années que Joram, fils d’Achab, était déjà au pouvoir quand ce Joram, fils de Josaphat, est devenu officiellement roi de Juda. Ajoutons à cela le temps du massacre de ses frères et certains princes d’Israël. Ces coups d’état prennent quand même une certaine période de temps de préparation. Un an plus tard Édom se révolte contre lui et une guerre s’ensuit. Ajoutons maintenant la période de temps nécessaire pour introduire les hauts lieux et les coutumes païennes dans le royaume, en prostituant la population de Juda et de Jérusalem. À ce stade, il est tout à fait logique de conclure qu’il s’était facilement passé entre sept à dix ans depuis l’enlèvement d’Élie du milieu du peuple. Mais où était Élie pendant tout ce temps ? Ce qui prime ici, c’est ce qui suit !

Oui, après ce règne abominable de Joram, roi de Juda, Dieu chargea ÉLIE d’écrire UNE LETTRE et de la faire livrer directement au roi. Nous voyons le texte complet de cette missive dans 2 Chroniques 21:12-15 : « Alors il lui vint un écrit de la part d’Élie, le prophète, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu de David ton père : Parce que tu n’as point suivi les traces de Josaphat, ton père, ni celles d’Asa, roi de Juda, mais que tu as suivi le train des rois d’Israël, et que tu débauches Juda et les habitants de Jérusalem, comme l’a fait la maison d’Achab, et que tu as tué tes frères, la maison de ton père, meilleurs que toi, voici l’Éternel va frapper d’une grande plaie ton peuple, tes enfants, tes femmes et tous tes biens. Et toi, tu auras de grandes souffrances, par une maladie d’entrailles ; jusque-là que tes entrailles sortiront par la force de la maladie, qui augmentera de jour en jour. »

Prenons quelques instants pour étudier la teneur de cette lettre. Il est clair qu’Élie a écrit cette lettre après les évènements qu’il décrit, car il en parle comme d’évènements passés. Pourtant, il parle de la malédiction sur son peuple et surtout de la maladie de Joram comme une chose future. Tel que prédit, après les malédictions contre la nation de Juda : « L’Éternel frappa Joram dans les entrailles, d’une maladie incurable. Et il arriva, au bout d’un certain temps, vers la fin de la seconde année, que ses entrailles sortirent par la force de sa maladie, et il mourut dans de grandes souffrances ; son peuple ne fit point brûler sur lui de parfums, comme on avait fait sur ses pères » (2 Chroniques 21:18-19). Au verset 20, nous lisons que Joram a régné seulement huit brèves années.

Prenant en considération le fait que Joram est devenu publiquement roi de Juda dans la cinquième année du règne de Joram, roi d’Israël, et qu’il a régné huit ans, il s’est alors passé presque treize ans entre le moment de l’enlèvement d’Élie et la mort de Joram, roi de Juda. Si on enlève les deux dernières années de sa maladie, après avoir reçu cette lettre, ceci nous donne une preuve additionnelle que la lettre d’Élie fut écrite au moins DIX ans après que Dieu l’a transporté dans un autre lieu par le tourbillon. Il est exceptionnellement intéressant de découvrir que Dieu a bien voulu Se servir d’Élie pour révéler à Joram Sa condamnation pour tous ses actes odieux. Dieu en avait décidé ainsi, parce qu’Élie était le prophète de Dieu du temps où le père de ce monarque abominable était roi, et parce que le fils ne suivait pas les voies d’obéissance de son père Josaphat. Le fait que d’autres furent chargés de transmettre cette lettre était aussi une reconnaissance, par le messager, qu’elle venait d’Élie. Elle servait aussi de preuve irréfutable qu’Élie était réellement vivant en quelque part.

La Bible ne nous révèle pas combien d’années Élie vécut encore. Ce que la Bible nous révèle, cependant, c’est ceci : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Hébreux 9:27). Donc, Élie a dû mourir à un certain moment donné après ces évènements. Tous les êtres humains nés d’Adam, et cela inclut Élie, doivent mourir parce que : « Tous meurent en Adam » (1 Corinthiens 15:22), et Élie, comme tous les humains d’ailleurs, descend d’Adam, et non du singe ! Élie était un homme de la même nature que nous, sujet aux mêmes affections que nous, et soumis à la mort. (Jacques 5:17). Il se trouve alors parmi les prophètes qui moururent dans la foi, sans avoir encore reçu la promesse de la vie éternelle dans l’immortalité. Pourtant ils sont tous mort, ayant obtenu un bon témoignage de la part de Dieu par leur foi (Hébreux 11:13, 39).

Mais poussons notre raisonnement encore davantage, en supposant que Dieu aurait consenti à Élie le pouvoir de mener une existence sans fin qui, présentement, compterait près de 3 000 années déjà. Une telle hypothèse serait vouloir faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit certainement pas. Élie était mortel, assujetti à la mort ! Après avoir été enlevé dans les airs, il passa les dernières années de sa vie dans une résidence terrestre, sûrement choisie par Dieu, et vivant à la manière de tout être humain, jusqu’au moment où il s’endormit en paix, dans une mort naturelle. Mais que dire de cette apparition de Moïse et d’Élie sur la montagne où Jésus leur aurait parlé lors de Sa transfiguration ? Élie serait-il toujours sur cette montagne ?

Avant de formuler des déclarations personnelles, allons voir ce que la Bible nous enseigne sur cet évènement unique du temps de Jésus. Un jour : « Jésus prit Pierre, Jacques et Jean, son frère, et les mena sur une haute montagne, à l’écart. Et il fut transfiguré en leur présence ; son visage devint resplendissant comme le soleil, et ses habits devinrent éclatants comme la lumière. En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui [Jésus]. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous demeurions ici ; si tu veux, faisons-y trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici Mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le. Les disciples, entendant cela, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d’une très grande crainte. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul » (Matthieu 17:1-8). Élie et Moïse étaient disparus !

Quand la Parole de Dieu est citée, il est très important de la citer dans son véritable contexte, sinon on risquerait de tordre la Parole de Dieu. Alors, quel était le but de Jésus d’amener Pierre, Jacques et Jean sur cette montagne ? Jésus venait d’instruire Ses disciples au sujet de Sa mort à venir et de Sa résurrection, mais surtout de Son retour dans la gloire. Et, comme pour leur donner un avant-goût de ce jour merveilleux : « Il leur dit aussi : Je vous dis en vérité, qu’il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu venir avec puissance » (Marc 9:1). Notez que Jésus parlait aux douze, mais de ceux-là quelques-uns seulement devaient avoir un aperçu du royaume à venir. Donc, six jours plus tard, Jésus Se choisit trois de Ses disciples pour leur montrer de quoi Il parlait. La transfiguration était un petit avant-goût de Son corps glorifié. La vision de Moïse et d’Élie dialoguant avec Jésus, leur démontrait la véracité d’une résurrection future, car Ses disciples savaient que ces deux prophètes étaient morts.

Ce qu’ils venaient de voir ne devait pas être répété tout de suite. « Et comme ils descendaient de la montagne, il [Jésus] leur défendit de dire à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme fût ressuscité des morts » (v. 9). Après Sa résurrection, ils devaient en parler à tout le monde. Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir pourquoi Jésus leur a demandé cela ? Regardons le verset 10 : « Et ils [les disciples] retinrent cette parole, se demandant les uns les autres ce que voulait dire, ressusciter des morts ». Comment pouvaient-ils parler de résurrection, alors qu’ils n’en savaient absolument rien ? Mais ils l’ont définitivement appris plus tard, avec la résurrection de Jésus, ce qui les rendait amplement qualifiés pour l’enseigner. Cette vision de Moïse et d’Élie sur la montagne n’était pas la réalité de la résurrection, mais plutôt une manifestation surnaturelle de ce qui deviendra un jour une réalité absolue.

La Bible nous dit : « Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, au pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel, et il [Dieu] l’ensevelit dans la vallée, au pays de Moab… » (Deutéronome 34:5-6). Au moment de cette vision, Moïse et Élie étaient encore dans leurs tombeaux, mais à la faveur d’une vision, les deux prophètes apparurent en compagnie de Jésus dans la gloire de la résurrection. Et même s’ils ont obtenu un bon témoignage de Dieu par leur foi, Moïse et Élie n’ont pas encore accédé à l’immortalité qui leur est sûrement promise au retour de Christ. Voilà pourquoi cette vision fut accordée à ces trois disciples, après que Jésus leur parla de la gloire de l’immortalité dans le Royaume de Dieu.

Il nous reste un dernier passage à étudier qui, selon certaines personnes, semble leur indiquer qu’Élie vit toujours au ciel, et cela les rend perplexes. Il s’agit de Malachie 4:5-6 : « Voici, je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que le jour grand et redoutable de l’Éternel vienne. Il ramènera le cœur des pères vers les enfants, et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que Je ne vienne et que Je frappe la terre d’interdit ». Le fait qu’il soit fait mention, ici, du « grand jour redoutable de l’Éternel » nous montre clairement qu’il s’agit de l’époque qui précédera l’intervention divine dans les affaires des humains. Une autre expression, souvent utilisée pour décrire ce temps, est « le jour du Seigneur ». Jésus a Lui-même utilisé cette prophétie pour identifier l’œuvre que Jean le Baptiste accomplissait pour préparer le chemin pour le ministère de Jésus.

Allons voir ce passage dans Matthieu 17:10-13, où les disciples de Jésus l’interrogèrent en disant : « Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et Jésus leur répondit : Il est vrai qu’Élie devait venir premièrement, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont point reconnu, mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; c’est ainsi qu’ils feront souffrir le Fils de l’homme. Alors les disciples comprirent que c’était de Jean-Baptiste qu’il leur avait parlé ». Luc, sous l’inspiration divine a écrit ceci : « Et il [Jean-Baptiste] marchera devant lui [Dieu] dans l’esprit et avec la vertu d’Élie, pour tourner les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:17). Remarquez que Luc a dit que Jean marcherait « dans l’esprit et avec la vertu d’Élie ». Luc n’a pas insinué que Jean-Baptiste serait Élie !

Luc savait fort bien qu’Élie était mort depuis des siècles. Jean-Baptiste, par contre, devait recevoir une puissance par le même Esprit qui animait Élie, pour attirer l’attention d’Israël de son époque sur le vrai Dieu. Cependant, d’après Jésus, un autre Élie doit encore venir, pour l’accomplissement d’un dessein du même ordre que Jean-Baptiste, qui était mort au moment de la déclaration de Christ, mais cette fois avant « le grand jour du Seigneur ». Ainsi, Jean-Baptiste fut le précurseur de Jésus avant sa première parution pour nous annoncer la venue du Royaume de Dieu. Il aura un successeur, dans le même esprit que Jean, qui se manifestera juste avant le grand jour redoutable du Seigneur. Il sera donc le précurseur du Christ à son Second Avènement. À l’instar de Jean, il viendra avec l’Esprit et la puissance d’Élie pour accomplir la mission dont parle Malachie. « De peur, dit l’Éternel, que Je vienne et que Je ne frappe la terre [entière] d’interdit ». (Malachie 4:6).

Nous avons vu au début de ce message comment Jésus, après avoir parlé à Ses disciples de Sa mort, Sa résurrection et Son retour dans la gloire, leur avait dit ceci : « Je vous le dis en vérité : Il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, [avant] qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu » (Luc 9 :27). C’est ainsi qu’environ une semaine plus tard, Jésus a pris trois de Ses disciples sur une haute montagne où, dans une vision, Il fut transfiguré devant eux, et S’est entretenu avec Élie et Moïse. Il est assez intéressant de noter que Jésus n’a pas amené les douze disciples sur cette montagne, mais seulement Pierre, Jacques et Jean. Pourquoi ces trois ?

Commençons avec Pierre. Jésus l’avait personnellement choisi pour être le chef des apôtres, en lui donnant les clefs du royaume des cieux (Matthieu 16:19). Sa responsabilité était de guider les apôtres dans l’enseignement que Christ Lui-même leur avait promulgué durant Son ministère, avant de retourner au ciel. Cette responsabilité comprenait, non seulement la prédication de la Parole de Dieu, mais aussi de voir à la rédaction d’une bonne partie du Nouveau Testament qui contient toutes les instructions, ou clefs, pour parvenir au salut. Quand son travail fut accompli, les clefs sont revenues à Christ. À l’Église de Philadelphie, Jésus S’identifie ainsi : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David; qui ouvre, et personne ne ferme, et qui ferme, et personne n’ouvre » (Apocalypse 3:7).

Dans cette seule déclaration, Christ nous confirme tout ce que Pierre avait déclaré au sujet de ce Jésus qui a été rejeté par ceux qui bâtissent, mais qui a été fait la principale pierre de l’angle (de Son Église). Donc : « Il n’y a de salut en aucun autre, car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). David était le roi d’Israël à qui Dieu avait confié la clef du royaume physique d’Israël. Jésus, étant un descendant de David, est venu fonder un royaume spirituel, l’Israël de Dieu (Galates 6:16). Et les clefs de ce royaume avaient été confiées à Pierre. Aujourd’hui, Christ, le chef et la tête de Son Église, détient toutes ces clefs. Alors, quand Il ouvre, personne ne peut fermer, mais quand Il ferme, personne ne peut ouvrir. Ainsi, pour Jésus, Pierre devait avoir cet aperçu en vision du royaume à venir.

Jacques, le deuxième du trio choisi par Jésus, devait prêcher avec un brio et une détermination telle que Christ avait reconnu cette qualité ainsi que cette capacité de s’exprimer avec une grande conviction dans ses discours. Jésus lui a donc donné, ainsi qu’à Jean son frère, le nom de Boanerges, qui veut dire « enfants du tonnerre » (Marc 3:17). Après le jour de la Pentecôte, nous n’avons pas beaucoup de détails sur la « prédication du tonnerre » de Jacques, mais il a certainement dû brasser un bon nombre de Juifs par ses messages aux alentours de Jérusalem. Les gens dans son entourage ont sûrement été se plaindre à Hérode lui-même. Car : « En ce même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques-uns de l’Église. Il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean » (Actes 12:1-2). Jacques serait alors le premier martyr parmi les douze apôtres originaux, et Jésus avait décidé de lui donner une vision du royaume vers lequel il se dirigeait.

Le troisième du groupe était Jean, le frère de Jacques, et un des « enfants du tonnerre ». Lui aussi devait prêcher avec beaucoup d’autorité et aurait pu, à son tour, passer par le martyre. Mais Jésus a permis qu’il soit le dernier des apôtres originaux à mourir, parce qu’Il l’avait choisi pour rédiger le livre de l’Apocalypse que l’ange est venu lui dicter. Jean a donc eu le privilège de, non seulement assister à la transfiguration de Jésus, mais de recevoir aussi un compte-rendu détaillé de tout ce qui doit arriver avant que Jésus revienne dans la gloire pour établir Son Gouvernement ici-bas. Mais qu’en est-il de Moïse et d’Élie, que Pierre, Jacques et Jean ont vu dans cette vision sur la montagne ?

Dans le livre de l’Apocalypse, Jésus nous annonce une prédication par Ses deux témoins pendant une période de trois ans et demi. Il sera impossible d’éteindre leur témoignage pendant ces trois années et demie. Personne ne pourra les éliminer tant et aussi longtemps que leur travail ne sera pas terminé. Ils seront sous la protection directe de Dieu. Au verset 5, dans Apocalypse 11, regardez ce qui est écrit : « Et si quelqu’un veut leur faire du mal, il sortira de leur bouche un feu qui dévorera leurs ennemis ; car si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il périsse de cette manière. » Il est extrêmement difficile pour le commun des mortels de croire ceci, car en aucun moment dans l’histoire de l’humanité a-t-on vu du feu sortir de la bouche d’un homme sans avoir recours à des effets spéciaux. Mais ceci sera une situation unique qui ne se reproduira plus jamais. Donc, les deux Témoins auront, pendant trois ans et demi, le pouvoir d’être de véritables lance-flammes humains !

Voilà la puissance même du Saint-Esprit en action, ici. Cet indice nous rappelle fortement le ministère d’Élie. Dans 2 Rois 1:9-12, le roi Achazia envoya un chef avec cinquante hommes, à deux reprises, pour capturer Élie. Deux fois le feu est descendu du ciel pour consumer, et le chef et ses cinquante soldats ! Quand Dieu dit : « Tu ne touches pas ! » alors « tu ne touches pas à Mon serviteur ! » Vous noterez, cependant, que le feu était descendu du ciel, et non sorti de la bouche d’Élie.

Peu importe, car nous avons une forte indication, ici, qu’un des deux témoins à Jérusalem va témoigner dans cette même puissance d’Élie, mais avec ce pouvoir spécial ajouté par Dieu. Dans Apocalypse 11:6 : « Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne pleuve point, pendant qu’ils prophétiseront… » Élie aussi avait reçu ce pouvoir d’empêcher la pluie de tomber sur Israël pendant trois ans et demi. Ce n’est que lorsqu’il eut prié que Dieu envoya la pluie de nouveau. Je ne sais pas combien de fois ils devront utiliser ce pouvoir pour convaincre leurs ennemis, mais il est évident qu’ils l’auront à leur disposition.

Regardons maintenant la deuxième partie du verset 6 : « ils ont aussi le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront. » Ce pouvoir nous fait penser à qui ? Cela nous ramène à Matthieu 17:1 où on voit Jésus monter sur une haute montagne avec Pierre, Jacques et Jean. Au verset 2, Il est transfiguré devant eux et Ses trois apôtres Le voient dans toute Sa gloire. Verset 3 : « En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui. » Jésus parle ici à deux de Ses témoins fidèles qui avaient reçu certains pouvoirs pour accomplir le travail que Dieu leur avait confié.

Donc, pour ce qui est de pouvoir changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaies, cela nous réfère automatiquement à Moïse. Celui-ci avait reçu ces pouvoirs lors de sa mission visant à sortir son peuple, Israël, de l’esclavage qu’il endurait en Égypte. Par conséquent, la puissance et l’autorité de Moïse aussi s’ajoutent à ces deux témoins des temps de la fin. Cette scène de la transfiguration était alors une vision de l’avènement de Jésus dans la gloire. Mais c’était aussi un portrait pour identifier les deux témoins qui prépareront Son retour. Et ils le feront dans la puissance d’Élie et de Moïse avec le pouvoir de Dieu à leur portée. Un pouvoir qu’ils devront utiliser avec beaucoup de sagesse.

Qui seront-ils ? On ne le sait pas ! Mais si nous sommes encore vivants, nous le saurons assurément en temps et lieu. Ils ne seront pas nommés par une dénomination religieuse quelconque ! Mais ils seront, toutefois, deux serviteurs de Dieu, garanti, placés à Jérusalem par Jésus Lui-même, trois ans et demi avant Son retour ! Nous voyons continuellement dans les grandes prophéties qui sont reliées aux temps de la fin, qu’il y a eu d’abord un accomplissement mineur, afin de nous préparer pour son accomplissement majeur. Le monde contemporain de Christ n’avait pas reconnu en Jean la puissance et l’esprit d’Élie. Notre monde présent, encore plus aveuglé par le « dieu de ce siècle », ne le verra pas non plus en celui que Dieu enverra peu avant le terrible jour du Seigneur.

Les humains, en général, ne lisent pas la Bible, et ceux qui la lisent, ne font seulement que cela, lire la Bible. Très peu de gens étudient la Parole de Dieu pour découvrir le trésor immense et extraordinaire dont elle abonde, pour les Élus que Dieu S’est choisis au long des siècles, comme prémices de Son Gouvernement Mondial à venir. La Bible est pourtant très claire ! Élie est mort comme tous les serviteurs de Dieu, sans avoir encore reçu sa récompense, et il est retourné dans la poussière de la terre, où il attend la résurrection des justes. Élie mourut quelques années après avoir été enlevé dans un tourbillon, mais le moment viendra où il entendra la voix du Seigneur et il ressuscitera pour vivre éternellement. C’est d’ailleurs ce que je souhaite à tous ceux et celles qui veulent faire la volonté de Dieu.




D.183 – OÙ EST HÉNOC ?

 

Par : Joseph Sakala

Un des arguments favoris utilisés par ceux qui prêchent sur la possibilité de monter au ciel est celui dans la Genèse concernant l’enlèvement d’Hénoc. Dieu a bien voulu conserver ce récit dans Sa Parole, tout en l‘incluant dans la liste des patriarches qui se sont succédés depuis Adam jusqu’au déluge. Ce qui est couramment enseigné au sujet d’Hénoc, c’est que ce patriarche fut enlevé au ciel pour ne pas voir la mort. Cette simple affirmation suggère cependant deux choses. La première : qu’il est donc possible pour un humain d’aller au ciel. La deuxième : qu’Hénoc serait déjà immortel, car il n’a pas vu la mort. Le récit biblique sur Hénoc est pourtant très condensé pour tenter d’affirmer ces deux « vérités ».

Allons voir ce passage biblique sur Hénoc, afin de découvrir la surprenante vérité, dictée à Moïse par l’Éternel Lui-même. Le père d’Hénoc fut Jéred qui, ayant engendré Hénoc à l’âge de 162 ans, vécut encore 800 ans, jusqu’à l’âge respectable de 962 ans, puis il mourut. (Genèse 5:18-20). Et aux versets 21 à 23, nous lisons : « Hénoc vécut soixante-cinq ans, et engendra Méthushélah. Et Hénoc marcha avec Dieu, après qu’il eut engendré Méthushélah, trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tout le temps qu’Hénoc vécut fut donc de trois cent soixante-cinq ans ». Chose à noter dans ce passage condensé, c’est que, jusqu’à l’âge de 65 ans, Hénoc ne marchait pas avec Dieu. Il a marché avec Dieu pendant les 300 années qui ont suivi la naissance de Méthushélah.

Nous arrivons maintenant au verset clé qui nous déclare : « Hénoc marcha donc avec Dieu, puis il disparut, car Dieu le prit » (v. 24). Hénoc est donc disparu, ou « ne parut plus » (version Martin). Où est alors passé Hénoc ? Quand Dieu le prit, où fut-il amené ? Directement au ciel ? Il faut chercher très fort dans ce verset 24 pour découvrir le mot ciel, ou toute allusion au ciel. Au-delà de trois millénaires plus tard, Jésus Lui-même a déclaré : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13). Nul, à l’exception du Christ, n’est monté au ciel ! Mais comment Jésus pouvait-Il savoir cela pour faire une affirmation aussi catégorique ? Simplement parce qu’Il arrivait de là, et Il n’avait pas vu Hénoc, ni aucun autre humain ! Alors, où se trouve Hénoc présentement ? Pour la vérité, retournons au récit biblique.

Nous avons vu qu’à l’âge de 65 ans, Hénoc eut un fils nommé Méthushélah (ou Mathusalem). Et Hénoc, après la naissance de son fils bien connu, se mit à marcher avec Dieu pendant les 300 dernières années de sa vie. Mais pourquoi s’est-il soudainement mis à marcher avec Dieu alors que, pendant les 65 premières années, il ne marchait pas avec Dieu ? Sachez, mes amis, que, dans la Bible, les noms ont pour Dieu un but, ainsi qu’une signification toute particulière. Nous voyons donc à plusieurs endroits dans les Saintes Écritures, que Dieu a changé le nom de certains individus qu’Il S’est choisis, afin de refléter leur nouveau caractère. Voici quelques exemples pour illustrer mon point.

Prenons Jacob. Jacob voulait dire « usurpateur » ou « supplanteur ». Quand cet homme a réussi à passer au travers des expériences qui ont complètement transformé sa vie, Dieu a changé son nom pour Israël, qui veut dire « vainqueur » ou « qui lutte avec Dieu » (Genèse 32:28). Dieu a aussi changé le nom d’Abram, qui veut dire « père élevé » ou « père exalté », en celui d’Abraham, ou « le père d’une multitude de nations ». À cause de sa foi en Dieu, il était prêt à sacrifier son fils unique par lequel Dieu devait lui donner une postérité à l’infini. Alors, Dieu l’a appelé « père d’une multitude de nations ». Dieu a changé le nom de Saraï, qui veut dire « dominante ». Quand elle est devenue plus douce, elle devint Sarah, qui veut dire « princesse ». Quelle différence !

Jésus Lui-même a changé le nom de Simon en celui de Pierre, qui veut dire « roc », dans le sens de « petit caillou », par opposition à Christ qui est le « rocher » de notre salut. L’intention de Jésus était sûrement de préparer le chemin pour toutes les pierres vivantes qui forment aujourd’hui ce temple spirituel dont Christ est la pierre angulaire. Et finalement, nous avons Saul, qui veut dire « demander », comme demander à Dieu. Après sa conversion, son nom fut changé en celui de Paul, qui veut dire « petit ». Il s’est lui-même identifié comme étant le moindre ou le plus petit des apôtres. Mais Paul a pourtant accompli de très grandes choses. Voilà la merveille des Saintes Écritures. Dans Proverbes 25:2, regardez ce que Salomon est inspiré à dire : « La gloire de Dieu est de cacher les choses ; mais la gloire des rois est de sonder les affaires. » Les Élus de Christ, ne sont-ils pas tous destinés à devenir des rois dans le Royaume de Dieu, un jour ?

Alors à nous de sonder les Écritures pour découvrir ce que Dieu a bien voulu y cacher pour nous. Dans cet incident unique de la Genèse, par un nom que Dieu avait choisi, une génération entière devait recevoir une leçon tragique. Tous les humains de cette époque furent enseignés par le nom d’un seul homme. Son nom : Méthushélah. Il lui fut donné par son père Hénoc, qui marcha avec Dieu après la naissance de son fils. Hénoc n’a pas toujours marché avec Dieu. Il a commencé à le faire à 65 ans, au moment de la naissance de son fils. Hénoc l’a nommé Méthushélah, à cause de quelque chose que Dieu lui avait confié à ce moment-là. Quoi au juste ? Son nom veut dire « quand il mourra, ça arrivera ».

Mais que devait-il arriver ? Le texte biblique ne le dit pas littéralement, mais Hénoc devait sûrement prêcher aux gens de son époque de changer, car la méchanceté était devenue très grande sur la terre. « Et l’Éternel vit que la malice de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que mauvaise en tout temps » (Genèse 6:5). Avec une telle prédication, la vie d’Hénoc devait être souvent en danger à cause des nombreuses menaces de mort de la part de ses concitoyens. Dieu Lui-même est venu à son secours, car lorsque Méthushélah eût 300 ans, son père Hénoc, qui avait marché avec Dieu pendant tout ce temps, fut pris alors qu’il n’avait que 365 ans. Un âge relativement jeune, si on le compare aux autres patriarches de son temps.

Par la suite, tous les yeux étaient fixés sur Méthushélah, car tous savaient qu’à sa mort, « ça arriverait » ! Personne ne savait quoi, mais personne n’avait hâte de le savoir non plus ! J’ai l’impression que le monde devait le traiter copieusement, aux petits soins, afin qu’il vive très longtemps. Imaginez cet homme, maintenant, qui est rendu à 869 ans, et qui voit son petit-fils, Noé, âgé alors de 500 ans, en train de bâtir une arche selon les instructions qu’il avait reçues de Dieu. Noé, à son tour, prêche au monde de se repentir de leur façon de vivre, mais personne ne l’écoute. Tout le monde prend soin de Méthushélah, car c’est lui, leur police d’assurance. Tant qu’il vivra, « ça n’arrivera pas ».

Dieu laisse Méthushélah vivre un autre cent ans et décide finalement que c’est assez. Alors, le doyen de l’humanité meurt à 969 ans et, tel que prédit par son nom, le déluge arriva. Méthushélah, mes chers amis, n’est pas mort dans le déluge, comme certains spéculent. Le déluge est venu après sa mort. Mais revenons à Hénoc, qui était agréable à Dieu et qui, pendant 300 ans, marchait avec Lui. Il fallait absolument que cet homme ait la foi, car, dans Hébreux 11:6, il est écrit : « Or, il est impossible de Lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent ». Hénoc marchait avec Dieu, Lui obéissant, et suivait Ses voies, par la foi.

Personne, alors, ne peut prétendre marcher avec Dieu, à moins d’être en harmonie avec la volonté divine. Cela se manifeste dans le comportement de cette personne, alors qu’elle décide librement et volontairement d’agir en conformité avec la Parole de Dieu. « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ? » (Amos 3:3). C’est la même chose avec Dieu ! Un prédicateur peut-il prêcher autre chose que la Parole de Dieu, et prétendre marcher avec Dieu ? Parmi les gens de sa génération, Hénoc est le seul qui, selon la Bible, faisait la volonté de Dieu, même si cela avait pris 65 ans avant d’apprendre comment. Mais une fois converti, il marcha avec Dieu pendant 300 ans. Et, puisque Dieu l’a pris à 365 ans, Hénoc a « persévéré jusqu’à la fin et sera sauvé » (Matthieu 24:13).

Remarquez que Moïse, l’auteur de la Genèse, n’a pas écrit qu’Hénoc « marche encore avec Dieu ». Ce que la Bible déclare clairement, c’est qu’Hénoc MARCHA avec Dieu pendant 300 ans, et pas une année de plus. Il ne marche donc plus avec Dieu maintenant. Pourquoi ? Simplement parce que : « Tout le temps qu’Hénoc vécut, fut de trois cent soixante-cinq ans » (Genèse 5:23). Si Hénoc n’était pas mort, et que son corps fut transformé en être immortel, ses années vécues ne se seraient pas terminées à 365, elles continueraient de s’accumuler. La Bible est pourtant expressément spécifique en disant que « Tout le temps fut de 365 ans » et pas davantage. Cette expression « tout le temps » est employée plusieurs fois au cinquième chapitre de la Genèse, et veut toujours dire la même chose. La personne en question a invariablement vécu pendant cette durée seulement. Puis elle mourut !

Mais dans le cas d’Hénoc, que penser de sa disparition ? Est-ce que cela veut dire qu’il ne mourut point ? Pourtant, c’est ce que beaucoup de prédicateurs augurent et professent, sans aucune preuve biblique pour appuyer leur argument. Rappelons-nous que Moïse n’a pas écrit qu’Hénoc ne mourut point. Il faut lire ce que Dieu a inspiré Moïse d’écrire. Ce qu’il a écrit, c’est : « Hénoc marcha donc avec Dieu, puis il disparut, car Dieu le prit » (Genèse 5:24). Paul nous parle de ce même évènement en disant : « Par la foi, Hénoc fut enlevé pour qu’il ne vit point la mort, et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé ; car avant qu’il fût enlevé, il avait obtenu le témoignage d’avoir été agréable à Dieu » (Hébreux 11:5). Dans la génération où Hénoc vivait, orientée seulement sur le mal, Hénoc était le seul digne de recevoir ce témoignage d’avoir été « agréable à Dieu ».

Je vous laisse le soin de méditer sur ce qu’Hénoc devait endurer de la part de ses concitoyens, qui étaient complètement en désaccord avec ce qu’il enseignait, et surtout à cause de la prophétie contenue dans le nom de son fils Méthushélah. Nous avons vu qu’Hénoc ne marchait pas avec Dieu avant la naissance de Méthushélah. Ce n’est qu’au moment où Dieu lui eût dévoilé le nom qu’il devait lui donner, qu’Hénoc s’est converti et a marché avec Lui pendant les 300 années qui ont suivi. Il a donc enduré 300 ans de persécution et de menaces de mort venant de son entourage immédiat. Mais parce qu’il a persévéré dans la foi, malgré les menaces d’être assassiné s’il ne se taisait pas, à un moment précis : « Hénoc fut enlevé [par Dieu], pour qu’il ne vit point la mort, et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé » (Hébreux 11:5).

Il devient alors évident qu’Hénoc fut l’objet d’un enlèvement, mais que signifie ce mot ? Dans le grec original, le mot est metatithemi. Son vrai sens, proposé pour la traduction par les lexiques est : « transporter dans un autre endroit… transférer ». Ce même mot est utilisé dans le livre des Actes en parlant des ossements de Jacob : « Qui furent transportés [metatithemi] en Sichem, et mis dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté » (Actes 7:16). Donc, le corps de Jacob fut simplement transporté ou transféré en Sichem, pour y être enseveli dans un sépulcre acheté par Abraham. Voilà pourquoi Moïse a dit que Dieu PRIT Hénoc. Dieu l’a enlevé de l’endroit où il était, et l’a transféré ailleurs, de sorte qu’il « ne fut plus trouvé ». Dieu l’enleva et l’ensevelit loin de la vue de ses ennemis.

Hénoc n’est pas le seul à qui cela est arrivé. Quand Dieu veut cacher le corps d’un de ses serviteurs, soyez assurés que, sauf si Dieu le décidait, ce corps ne serait jamais trouvé par un humain. Allons voir une preuve dans Deutéronome, où Dieu décida de transférer le corps de Moïse du milieu du peuple, et le cacher dans un endroit introuvable par les hommes. « Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, au pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel. Et IL [l’Éternel], l’ensevelit dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor; et personne n’a connu son tombeau jusqu’à aujourd’hui » (Deutéronome 34:5-6). Méditez sur la puissance de cette déclaration qui date de plusieurs millénaires, et qui demeure toujours vraie. Nous sommes en 2005, et jamais personne n’a pu trouver le sépulcre de Moïse jusqu’à aujourd’hui. Donc, tout comme Hénoc, Moïse aussi ne fut plus trouvé.

Hénoc ne fut pas rendu immortel. Il fut simplement enlevé devant ses ennemis, et enseveli ailleurs, et on ne le trouva plus. Allons voir une autre preuve où enlèvement ne signifie pas toujours de rendre « immortel ». La Bible nous commande : « Éprouvez toutes choses ; [et] retenez ce qui est bon [seulement] » (1 Thessaloniciens 5:21). Alors, le contexte dans lequel le mot enlèvement est utilisé devient extrêmement important. On peut lire ceci, dans Colossiens 1:13, en parlant de Dieu le Père : « Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer [transporter, transférer] dans le royaume de Son Fils bien-aimé ». Notez que Paul s’adresse à des chrétiens toujours vivants, pour leur annoncer que, spirituellement parlant, ils sont déjà passés dans le Royaume de Jésus. Pourtant, aucun d’eux n’était au ciel à ce moment là, dans le Royaume.

Dès le début de Son ministère : « Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous ; car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4:17). Jésus l’appelle le « Royaume des Cieux », car il est présentement au ciel, mais sera un jour établi par Christ ici-bas. Néanmoins, les chrétiens meurent, sont ensevelis et attendent toujours la résurrection. Notre corps, même converti à Christ, n’est pas immortel, car il est fait de chair et de sang, et demeure alors mortel. Ce qui change pour le moment, c’est qu’avant notre conversion, nous faisions partie des ténèbres de ce monde. Le miracle, accompli par Dieu Lui-même lors de notre conversion, c’est que nous sommes maintenant passés des ténèbres pour être transférés à la lumière du Royaume de Dieu. Aucun humain ne peut accomplir cela de lui-même. Seule la puissance du Saint-Esprit peut faire un tel miracle.

Hénoc est présentement inclus au nombre des pères mentionnés dans Hébreux 11 qui, par leur foi, ont obtenu le témoignage d’avoir été agréables à Dieu. Mais est-il monté au ciel dans le « royaume des cieux » lors de son enlèvement ? Je suis désolé de désappointer un très grand nombre de croyants, mais les Saintes Écritures nous confirment que : « Tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point remporté les biens promis » (Hébreux 11:39). Dans leurs sépulcres, ils dorment et attendent toujours cette promesse. Or, quelle est cette promesse ? C’est « l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels » (Tite 1:2).

Nous sommes réellement en face d’un véritable dilemme, ici. Si Hénoc est déjà au ciel ayant reçu les biens promis d’une vie éternelle, la déclaration d’Hébreux 11:39 est FAUSSE. Mais nous voyons aussi, dans Tite 1:2, que Dieu ne peut pas mentir, et Sa promesse de la vie éternelle date d’avant les temps éternels. Vous voyez ce qui arrive quand les hommes veulent substituer « leur vérité » à la Parole de Dieu. Je ne puis m’empêcher de répéter que, si votre seule option est de choisir entre la « vérité d’un homme » versus la Parole de Dieu : « Que Dieu soit reconnu véritable et tout homme menteur » (Romains 3:4). Donc, vérifiez toute chose, si vous voulez éviter d’avaler les couleuvres qu’on pourrait vous servir dans les sermons de certains « ministres » soi-disant de Dieu.

Hénoc, par conséquent, demeure toujours parmi : « Tous ceux-là qui, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, n’ont point [encore] remporté les biens promis [par Dieu d’une vie éternelle] ». (Hébreux 11:39 ; Tite 1:2). Donc, Hénoc ainsi que tous les autres « pères », incluant tous les vrais convertis à Christ tout au long des siècles, sont jugés dignes, ayant reçu un bon témoignage. Tous recevront l’objet de cette magnifique promesse d’une vie éternelle, au retour de Christ et non avant. Pourquoi ? Parce que : « Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous [encore vivants], afin qu’ils [tous ceux ayant obtenu un bon témoignage], ne parvinssent pas sans nous à la perfection » (Hébreux 11:40). Cet évènement appartient encore à l’avenir.

Puisque Hénoc, comme tous les autres pères, n’a pas encore hérité de la vie éternelle, il serait tout à fait logique de conclure qu’il doit être mort. C’est exactement ce que Paul nous confirme dans Hébreux 11:13 « Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu les choses promises [par Dieu], mais les ayant vues de loin, crues, et embrassées, et ayant fait profession d’être [de leur vivant], étrangers et voyageurs sur la terre ». Ces « tous », qui étaient-ils ? Dans Hébreux 11:1-12, Paul énumère ceux qui avaient la foi et, parmi eux, figure Hénoc. Et, au verset 13, Paul nous donne la preuve qu’ils n’avaient pas encore hérité les choses promises, car : « Tous ceux-là sont morts dans la foi [incluant Hénoc] ». Mais comment expliquer ce que Paul avait dit au sujet d’Hénoc : « pour qu’il ne vit point la mort » ? Y a-t-il une contradiction ici ? Continuons notre étude.

Étant donné qu’Hénoc vécut 365 ans, que voulait dire Paul en déclarant que : « Par la foi, Hénoc fut enlevé pour qu’il ne vit point la mort, et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé » ? Notez bien que ce verset ne dit pas qu’Hénoc ne mourut pas, mais plutôt : « pour qu’il ne vit point la mort ». De quoi est-il alors question ? Rappelons-nous toujours que la Bible parle de DEUX morts. D’abord, tout corps physique doit éventuellement passer par une première mort. Et pour prévenir toute spéculation sur la possibilité d’une série de réincarnations physiques suite à cette mort, la Bible nous dit clairement : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Hébreux 9:27). Mais il y est aussi fait mention d’une seconde mort dans l’étang de feu (Apocalypse 20:14), réservée à quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie (v. 15).

À quelle mort Paul faisait-il alors allusion ? La première mort comme nous avons vu dans Hébreux 9:27, est réservée à tous les hommes. Hénoc mourut de cette mort, comme nous l’avons déjà prouvé. Mais Paul ne parlait pas de cette mort là. L’expression « qu’il ne vit point » se rapporte à un événement futur. Hénoc reçut un bon témoignage de la part de Dieu et il est mort dans la foi. Il fera donc partie de ceux de la première résurrection et échappera ainsi à la seconde mort. « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection !! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et règneront avec Lui mille ans » (Apocalypse 20:6). Jésus a-t-Il déjà fait référence à une mort qui peut être évitée ? Absolument ! Dans Jean 8:51, Jésus a déclaré ceci : « En vérité, en vérité je vous dis, que si quelqu’un garde Ma parole, il ne verra jamais la mort ». Notez le verbe voir utilisé par Jésus, ici, en parlant sûrement de la seconde mort, que Ses élus ne subiront jamais.

Hénoc a gardé la parole de Dieu jusqu’à la fin de sa vie, et ne verra jamais la seconde mort. Sans avoir vu Jésus, Hénoc croyait dans la promesse que Dieu lui avait faite lors de la naissance de Méthushélah. La seconde mort peut donc être évitée, à la condition d’observer les paroles de Jésus et de croire en Lui. Jésus Lui-même a dit : « Quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais » (Jean 11:26). Cela ne peut pas faire allusion à la première mort, car tous les chrétiens qui gardent les paroles de Jésus passent par cette mort. Voici cependant notre assurance dans la foi. Elle se trouve dans cette merveilleuse déclaration de Jésus : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11:25). La mort à laquelle Hénoc échappera sera donc la seconde mort qui ne pourra jamais toucher ceux qui ont part à la première résurrection (Apocalypse 20:6).

Hénoc sera de cette résurrection, parce qu’il a rempli les conditions. Il avait la foi, croyait en Dieu et Lui obéissait. En gardant les paroles de Dieu, Hénoc gardait aussi les paroles de Jésus, car Jésus était la personnification de la Parole de Dieu, dans une chair humaine. Regardons la profondeur de cette déclaration de Jésus à Philippe : « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait Lui-même les œuvres que je fais » (Jean 14:10). Puisque les paroles que Jésus prononçait venaient du Père, alors Jésus disait seulement ce que le Père Lui commandait de dire. En gardant ces mêmes paroles, la seconde mort n’atteindra jamais Hénoc, à cause de sa foi et de son obéissance.

Nous sommes maintenant en mesure de mieux comprendre Hébreux 11:5. Paul dit : « Par la foi, Hénoc fut enlevé pour qu’il ne vit point la mort, et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé ; car avant qu’il fût enlevé, il avait obtenu le témoignage d’avoir été agréable à Dieu ». Analysons ce verset de plus près, afin de découvrir que ce passage fait référence à deux enlèvements. Notez d’abord qu’Hénoc avait la foi et fut enlevé. Cet enlèvement ou transfert, était alors subordonné à la FOI. Quel est donc le « transfert » dont la Bible nous parle, et qui est soumis à la condition d’avoir la foi ? Précisément le même qui est mentionné dans Colossiens 1:13, où le Père « nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de Son Fils bien-aimé ». Il s’agit d’un déplacement de l’obscurité spirituelle de ce monde, dans laquelle nous étions tous avant notre conversion, vers la lumière de l’Église, qui deviendra un jour le Royaume de Dieu sur cette terre.

Dans Colossiens 1:10, Paul nous dit que, pour habiter ce royaume, nous devons nous « conduire d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant dans la connaissance de Dieu ». C’est exactement ce que fit Hénoc, car il marcha avec Dieu et Lui plut. En conséquence, Hénoc fut délivré de la puissance du péché et des ténèbres, dans lesquels il avait vécu pendant les soixante-cinq premières années de sa vie. Ayant marché avec Dieu pendant les 300 années suivant sa conversion, il fut enlevé quand « il avait obtenu le témoignage d’avoir été agréable à Dieu ». En suivant les voies divines, il pourra hériter de la vie éternelle au retour de Christ. Poussons cependant notre argument un peu plus loin.

Par la foi, Hénoc fut séparé, « enlevé » du monde, tout comme chaque chrétien ne doit pas faire partie du monde, bien que vivant dans le monde. Mais dans le cas d’Hénoc, il n’a pas été simplement retiré de la société de son temps, il en fut littéralement enlevé, de telle sorte qu’on ne le trouva plus. Dieu l’enleva physiquement du milieu du peuple, tout comme plus tard, Il prit Moïse. Dieu les ensevelit chacun si parfaitement que, jusqu’à ce jour, ni l’un ni l’autre n’ont jamais été retrouvés. Examinons maintenant le cinquième chapitre de la Genèse en entier. La longévité la plus courte parmi ces patriarches, à part celle d’Hénoc, est celle de Lémec qui fut de 777 ans (Genèse 5:31). Celle de Méthushélah fut la plus longue, soit 969 ans. Mais Hénoc vécut seulement 365 ans. Pourquoi ?

Basé sur la longévité des patriarches dans Genèse 5, nous percevons assez clairement qu’Hénoc mourut prématurément, sans avoir accompli un cycle de vie normal. Un peu comme s’il avait été enlevé dans la fleur de l’âge. Que s’est-il donc passé ? La Bible nous donne-t-elle des indices ? Il y a un Lémec dans la généalogie de Caïn, différent de celui issu de la lignée de Seth qui est mentionné dans Genèse 5:25. Ce Lémec, un descendant de Caïn, s’est vanté devant ses femmes en disant : « J’ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure. Car si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois » (Genèse 4:23-24). L’homme en question ici serait Caïn, d’où la raison, pour Lémec, de citer les paroles mêmes de Dieu, de venger Caïn au cas où on oserait le tuer. Car l’Éternel avait dit ceci à Caïn : « C’est pourquoi, si quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois » (Genèse 4:15).

Lémec aurait donc assassiné Caïn. Mais qui était ce « jeune homme » à qui Lémec faisait allusion ? Afin de mieux comprendre, voici la longévité des patriarches avant le déluge :

Adam 930 ans
Seth 912 ans
Énosh 905 ans
Kénan 910 ans
Mahalaleel 895 ans
Jéred 962 ans
Méthushélah 969 ans
Lémec 777 ans
Noé 950 ans

Prenant ceci en considération, il faut admettre qu’à l’âge de 365 ans, Hénoc devait sûrement  passer pour un jeune homme aux yeux de sa génération. Souvenons-nous aussi que, pendant les 300 dernières années de sa vie, Hénoc marcha avec Dieu, alors que le reste de sa génération Lui était rebelle. Sans broncher, cependant, il prophétisait sur la venue de Christ pour exercer un jugement sur tous les impies. Voici ce que Jude, le frère de Jésus, a écrit : « C’est sur eux qu’Énoch [Hénoc], le septième homme [dans la généalogie] depuis Adam, a prophétisé, en disant : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et convaincre tous les impies, de toutes les œuvres d’impiété qu’ils ont commises, et de toutes les choses injurieuses que les pécheurs impies ont proférées contre Lui » (Jude 15).

Hénoc était en fait un prédicateur de justice, tout comme son petit fils Noé, de qui l’apôtre Pierre déclare : « Et si Dieu n’a point épargné l’ancien monde, et s’il a préservé Noé, lui huitième, le prédicateur de la justice, lorsqu’il a envoyé le déluge sur le monde des impies… » (2 Pierre 2:5). Mais le Message Divin n’a jamais été populaire. Étant un serviteur de Dieu, Hénoc a certainement enragé beaucoup de consciences coupables par sa prédication. De ce fait, sa vie était constamment en danger. Comme dans toutes les générations, la population du temps d’Hénoc finit par ne plus pouvoir supporter ses prédications. On peut alors faire un rapprochement, entre les paroles de Lémec à ses femmes, et l’âge d’Hénoc à sa mort. Cela nous permet de déduire que Lémec, soit seul ou avec une foule, fit taire la voix du prophète Hénoc, en le tuant.

Ne trouvez-vous pas cela extraordinaire que Noé aussi, qui était le petit-fils d’Hénoc, a dû lui-même avoir énormément de foi dans la puissance de l’Éternel pour conserver sa propre vie ainsi que celle de sa famille, afin de poursuivre l’œuvre divine après le déluge ? Car : « La terre était corrompue devant Dieu, et la terre était remplie de violence. Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre » (Genèse 6:11-12). Ce que ces gens faisaient déplaisait sûrement à Noé. Mécontent de leur conduite, il les admonestait pour qu’ils changent leur comportement, mais, malgré ses efforts, les gens ne réagissaient pas à ses exhortations. Au contraire, ils étaient devenus plus méchants et encore plus esclaves de leurs mauvais penchants, au point de menacer de mort Noé, sa femme, ses trois fils et leurs femmes.

C’est alors que : « Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant Moi ; car la terre a été remplie de violence par eux ; et voici, Je vais les détruire avec la terre » (Genèse 6:13). Ensuite, Dieu lui a clairement donné les instructions sur la façon de construire une arche, afin de sauver les huit personnes de sa famille. Dieu a cependant permis le martyre d’Hénoc ; mais n’a pas toléré qu’on le déshonore, en exposant publiquement son corps pour être ridiculisé. Dieu l’a donc subtilisé physiquement, au vu et au su de ses meurtriers, avant que ceux-ci ne l’avilissent. Car autrement, comment cette génération corrompue aurait-elle pu reconnaître que son enlèvement et sa disparition venaient de Dieu Lui-même ? Il y a une très grande leçon attachée à cette disparition d’un serviteur fidèle, qui marchait avec Dieu.

Dieu donna à Hénoc ce signe de transfert physique pour servir de préfiguration à tous ceux qui, plus tard, suivraient l’exemple de foi laissé par Hénoc. Il fut physiquement ôté du milieu du peuple, de même que les chrétiens doivent être spirituellement séparés des voies du monde. Son enlèvement physique doit également servir de signe à tout chrétien converti d’un enlèvement réel futur à la rencontre de Christ lors de Son avènement. Dieu opère parfois des signes comme un geste d’amour et de condescendance, afin de nous simplifier la compréhension de Son grand plan pour Ses Élus. Mais on pourrait quand même se poser la question, à savoir, pour quelle raison Dieu a-t-Il permis l’assassinat d’Hénoc, Son juste serviteur ? La Bible contient un bon nombre de témoignages donnant le récit sur la mort des prophètes et des apôtres de Dieu, tout au long de l’histoire.

Il est vrai que, malgré leur foi et leur attachement à la Parole de Dieu, de nombreux personnages bibliques furent martyrisés. La chose était si bien connue que les scribes et les pharisiens, quoique vexés par les paroles de Jésus, devaient sûrement se reconnaître quand Il leur déclara : « Ainsi vous êtes témoins contre vous-mêmes, que vous êtes les enfants de ceux qui ont tué les prophètes. Et vous comblez la mesure de vos pères. Serpents, race de vipères, comment éviterez-vous le châtiment de la géhenne ? » (Matthieu 23:31-33). Notez que ces prophètes dont Jésus parle furent exécutés par la maison d’Israël, dont ces scribes et pharisiens étaient des descendants. Donc, Israël tuait ses propres prophètes, afin de mieux les remplacer par des faux qui les endormaient par des paroles flatteuses et agréables à entendre.

Heureusement que cela ne constitue pas un problème pour Dieu, car ils seront tous ressuscités en tant qu’Élus du Royaume. Alors, Jésus déclara ceci à ces hypocrites menteurs, qui s’exaltaient eux-mêmes devant le peuple. « C’est pourquoi, voici, je vous envoie [encore] des prophètes, des sages et des scribes ; vous ferez mourir et vous crucifierez les uns ; vous fouetterez dans vos synagogues et vous persécuterez de ville en ville les autres. Afin que tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre retombe sur vous, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel » (Matthieu 23: 34-35). Les plus grands ennemis et persécuteurs des premiers chrétiens, selon la juste prophétie de Jésus, étaient sans aucun doute ces faux juifs.

Voilà pourquoi Jésus a fait cette magnifique promesse à Philadelphie, (philos adelphos), la Véritable Église des « frères qui s’aiment ». En parlant de Son retour, Jésus a déclaré ceci au sujet de ces faux juifs et persécuteurs des chrétiens : « Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici Je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que Je t’ai aimée » (Apocalypse 3:9). Ces faux juifs reconnaîtront enfin ce qu’est un vrai Juif aux yeux de Dieu. « Car, celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la [vraie] circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là EST Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre, et la louange de CE Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:28-29).

Dieu Se préoccupe continuellement du bien-être de chacun des Siens. Mais ce qui L’intéresse encore davantage, c’est le côté spirituel et la vie éternelle de l’individu. Le vrai serviteur de Christ ne se pose pas de questions sur ces choses, car son obéissance à Dieu sera couronnée par l’immortalité, lors de l’avènement de Jésus. Les Saintes Écritures nous instruisent qu’à un moment précis, vers la fin de la grande tribulation : « Le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec une grande puissance et une grande gloire. Il [Jésus] enverra Ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront Ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout » (Matthieu 24:30-31).

Paul continue cette merveilleuse prophétie en déclarant : « Car le Seigneur Lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement » (1 Thessaloniciens 4:16). Voilà ce qui sera fait pour ceux qui dorment et attendent dans leurs cercueils. Mais qu’en est-il de ceux qui seront encore vivants lors de Son avènement ? Verset 17 : « Ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés avec eux [en même temps] sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs [pas au ciel], et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:16-17). Paul lui-même vient planter un dernier clou dans cette formidable description, en nous annonçant à quel moment précis cela arrivera. « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts [en Christ] ressusciteront incorruptibles [immortels], et nous [les vivants], serons changés [de mortels en immortels] » (1 Corinthiens 15:51-52). Tout ça en un clin d’œil !

Comme tous les prophètes, les apôtres et tous les saints martyrs que Dieu a bien voulu utiliser pour accomplir Son œuvre, Hénoc aussi attend le retour glorieux de Jésus, dans l’espérance d’une résurrection à l’immortalité, où la seconde mort n’aura aucun pouvoir sur lui. Et avec tous les autres prémices du Royaume « ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec Lui mille ans » (Apocalypse 20:6).

Tout au long de l’histoire, plusieurs disciples de Jésus furent maltraités, persécutés et parfois martyrisés. Jésus Lui-même nous a dit : « Vous serez haïs de tous à cause de Mon nom, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, c’est celui-là qui sera sauvé. Or quand ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre » (Matthieu 10:22-23). Nous ne pouvons pas renier Christ, mais nous avons pleinement le droit de fuir les situations où nous pourrions être inutilement persécutés. Mais quand nous le sommes, Jésus nous dit : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice ; car le Royaume des cieux est à eux. Vous serez heureux lorsqu’à cause de Moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous » (Matthieu 5:10-13).

Tout comme pour Hénoc et les autres, Jésus accumule notre récompense au ciel présentement. Avant d’y monter, Jésus avait fait cette promesse à Ses disciples : « Et quand Je serai parti [au ciel], et que Je vous aurai préparé une place [un poste dans Mon Royaume], Je reviendrai [sur une nuée], et Je vous prendrai avec Moi [l’enlèvement des Élus], afin qu’où Je serai [à partir de ce moment-là], vous y soyez aussi » (Jean 14:3).

Donc, ce n’est pas au ciel que nous irons chercher notre récompense. C’est Jésus Lui-même qui descendra du ciel, un jour, pour venir nous la donner. « Or, voici, Je viens bientôt, » nous dit Jésus, « et j’ai Mon salaire avec Moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été » (Apocalypse 22:12). En attendant : « Vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint-Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur pour la vie éternelle » (Jude 20-21). Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous !