D.163 – La Nouvelle Alliance — plus vieille que l’on croit

 

Par Joseph Sakala

Si on demandait à n’importe quel chrétien de nous dire sous quelle Alliance nous vivons présentement, sa réponse serait spontanée : « Sous la Nouvelle Alliance bien sûr, car l’Ancienne Alliance est terminée. » Et ceux qui connaissent un peu les Écritures me citeraient même les Paroles de Dieu dans Hébreux 8:13 où : « En parlant d’une Alliance Nouvelle, il [Dieu] déclare ancienne la première [avec les Israélites] ; or, ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître ». Mais quelle est la relation entre cette Ancienne et cette Nouvelle Alliance ? Pour mieux comprendre, nous devons reculer de plusieurs années dans l’histoire.

Dieu, à un certain moment donné, avait décidé de Se créer une famille avec laquelle Il pourrait partager tout cet univers qu’Il avait créé. Au moment de Sa décision, Dieu avait aussi établi une Alliance par laquelle l’humanité pouvait avoir un contact éternel avec son Créateur. Mais puisque « Dieu est Esprit, il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24). Donc, ce contact avec Dieu devait être spirituel, mais devait surtout être une alliance dans la vérité. Le mensonge n’avait aucune place dans ce contrat. Dieu est amour, donc la relation entre l’être créé et Dieu devait aussi être une relation d’amour. Ce ne serait pas un amour commandé où appliqué avec force, ce qui aurait sûrement été une contradiction en soi, mais plutôt un amour réciproque, donné gratuitement, volontairement et sans effort.

Alors, ce choix d’aimer ainsi devait être une décision prise en toute liberté par nos premiers parents. Dieu est aussi un Dieu d’ordre, qui n’aime pas nous compliquer les choses. Le choix que devait faire Adam et Ève était relativement simple, puisque Dieu leur donnait de choisir entre seulement deux arbres qu’Il avait placés devant eux. Un se nommait « Arbre de Vie », tandis que l’autre se nommait « arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2:9). Choisir l’arbre de vie, et manger de son fruit, aurait indiqué à Dieu que nos premiers parents voulaient se faire instruire par LUI. Ce fruit représentait aussi la puissance du Saint-Esprit qui devait les guider dans toute la vérité que Dieu voulait leur révéler. Cette instruction aurait pu se faire par des visions, des songes, ou simplement par révélation spirituelle d’une manière directe.

Dès leur création : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre » (Genèse 1:28). Ils devaient engendrer des enfants avec la responsabilité de leur enseigner tout ce qu’ils avaient appris de Dieu. À leur tour, leurs enfants aussi seraient guidés par le Saint-Esprit dans toute la vérité. Cela devait se continuer de génération en génération, jusqu’au moment où le nombre des enfants dans la Famille de Dieu serait complet. Mais revenons à Adam et Ève. Quand leur cheminement aurait été complété selon le jugement de Dieu, il se serait produit un grand miracle, décrit par l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 15:51-52 : « Voici je vous dis un mystère ». La partie spécifique du mystère qui nous intéresse particulièrement se trouve dans la déclaration suivante : « Nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil … Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (v. 53).

Il est vrai que le contexte de 1 Corinthiens 15 nous décrit un évènement tout spécial qui se produira au retour de Christ, mais c’est précisément ce qui serait arrivé à Adam et Ève à la fin de leur cheminement. N’ayant jamais péché, ils n’auraient jamais connu la mort, parce qu’ils auraient été changés en un moment, en un clin d’œil. Ils auraient hérité d’un corps incorruptible, glorieux, plein de puissance et revêtu d’immortalité. Ce sont des attributs que vous pouvez vérifier vous-mêmes dans 1 Corinthiens 15:42, 43, 44 et 54. Et chacun de leurs descendants, ayant terminé sa propre période d’entraînement, aurait à son tour reçu l’immortalité en tant que Fils ou Fille de Dieu. N’oublions jamais, cependant, que nos premiers parents devaient faire un choix, car il y avait aussi l’autre arbre devant eux, celui de la connaissance du bien et du mal.

Saviez-vous que, laissés à eux-mêmes, sans aucune influence externe, ils auraient pu choisir un arbre ou l’autre ? Donc, les chances étaient 50 % pour, comme 50 % contre, mais ceci ne suffit pas à Dieu. Alors, Dieu a permis à Satan de se mêler de la situation. Dès cet instant, l’égalité à 50/50 a complètement disparu, car la caractéristique prédominante chez Satan est de posséder et non de partager. Et il inculque aussi ce désir d’être possessif chez les humains. Tandis que l’Esprit de Dieu ne possède pas, mais guide plutôt l’individu à aimer et à partager, dans la mesure où la personne se soumet à Dieu et se laisse guider. Plus la personne est humble, plus son attitude devient réceptive à l’instruction du Saint-Esprit.

Donc, dès la création, Dieu avait déjà résolu d’avoir une communication avec les humains, et qu’eux seraient en communion avec LUI. Dieu voulait partager cet univers qu’Il avait suscité par Sa création, tout comme un bon père de famille partage ses biens avec sa femme et ses enfants. Afin que les humains comprennent pour quelle raison ils avaient été créés, Dieu avait résolu de faire cette alliance avec eux, dans laquelle Dieu, qui est amour dans toute sa perfection, demanderait à l’homme de manifester son amour envers son Créateur, de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces. Et, par amour pour Dieu, il devait aussi aimer son prochain comme il s’aime lui-même. Le contrat était relativement simple.

Mais l’homme a refusé ce contrat. Il avait décidé, sous l’influence de Satan, d’acquérir sa connaissance d’une manière physique, rapidement et par le biais de l’expérience, c’est-à-dire, de manière empirique, pour employer une expression chère à certains savants. Il voulait décider lui-même ce qui est bien et ce qui est mal. Alors, il a fait son choix. Il venait de rejeter l’enseignement de Dieu pour accepter celui de Satan. Il venait de rejeter la vérité pour accepter le mensonge. Ayant rejeté Dieu, Adam ne pouvait donc plus avoir accès à la vérité puisqu’il avait accepté de vivre selon le mensonge. Selon le Plan de Dieu, il est impossible qu’il y ait compatibilité entre les deux. La vérité est lumière tandis que le mensonge est ténèbres.

Par son geste de désobéissance, Adam ne pouvait plus, dans le péché, avoir aussi accès à l’arbre de Vie et à l’immortalité. « Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Et maintenant prenons garde qu’il n’avance sa main, et ne prenne aussi de l’arbre de vie, et qu’il en mange, et ne vive à toujours » (Genèse 3:22). Si Dieu avait permis cela, Il Se serait engagé à laisser vivre les humains éternellement en rébellion contre leur créateur. Donc, spirituellement irrécupérables, tout comme Satan qui les avait séduits. Un peu comme se tirer une balle dans le pied.

Quelle sagesse divine d’avoir empêché à temps une telle catastrophe ! Souvenons-nous que le Plan de Dieu est de sauver l’humanité, pour en faire des enfants de Dieu. « Il chassa donc l’homme ; et Il plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame d’épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie » (Genèse 3:24). N’ayant plus accès à l’arbre de vie, l’homme et la femme sont devenus voilés aux choses spirituelles, donc esclaves du péché. Le Plan de Dieu est alors devenu pour eux un mystère, inexplicable par leurs propres moyens. Donc, l’arbre de la connaissance du bien et du mal est devenu complètement inutile pour eux. Et il en est encore ainsi, même à notre époque. Notez bien ce que je viens de déclarer, car nous allons voir des versets pour le prouver.

Dès cet incident dans le jardin d’Éden, Dieu avait résolu de donner Son Saint-Esprit seulement à ceux qu’Il Se choisirait personnellement pour faire Son œuvre. Paul nous décrit parfaitement la conséquence tragique de cette situation en Éden, en déclarant ceci, dans Romains 8:20 « Car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie ». Le mot vanité, ici, est le même mot utilisé par l’Ecclésiaste quand il dit : « Vanité des vanités… tout est vanité » (1:2). Son sens réel est donc : « Ce qui est en vain, dérisoire, futile, passager et frustrant ». Alors, à cause du rejet de Dieu, et l’acceptation d’avoir Satan comme instructeur, nous dit Paul, la création a été soumise à la frustration, la dérision et la vanité. Non pas de son gré ou par sa propre décision, mais plutôt à cause de l’amour de Dieu qui l’a ainsi assujettie. Mais dans quel but ? « Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée [un jour] de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8:20).

Ainsi, avant de donner la vie éternelle à l’homme (arbre de vie), Dieu avait déjà installé dans Son Plan le moyen d’extirper le péché de l’homme par le sacrifice de Christ, et ce sans contrevenir à son libre arbitre. Donc, comme l’homme, par Adam, avait choisi volontairement de pécher, il fallait qu’il revienne maintenant vers son Créateur, pour puiser dans la puissance de Dieu, afin de pouvoir rejeter volontairement le péché, par la force du Saint-Esprit en lui pour le guider. Le Plan magistral de Dieu est de libérer chaque individu de la servitude du péché, car elle pourrait éventuellement l’amener à sa destruction dans le feu de la géhenne. Dieu veut plutôt que chaque humain ait part un jour à la même liberté dans la gloire que connaîtront les Enfants de Dieu. « Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement » (v. 22).

Nous n’avons qu’à lire les journaux, ou regarder les nouvelles quotidiennes à la télévision, pour constater l’ampleur des atrocités épouvantables commises régulièrement dans le monde, afin de mieux comprendre l’exactitude précise de cette déclaration de Paul. Continuons maintenant au verset 23 : « Et non seulement elle [la création], mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps ». Alors, les Élus qui portent les prémices de l’Esprit en eux soupirent aussi, puisqu’ils attendent patiemment l’adoption éternelle dans la famille de Dieu, au moment précis où ils seront libérés de leurs corps physiques. Donc, une rédemption réelle de leur corps mortel à un corps immortel.

Quand Dieu a sorti la nation d’Israël de l’Égypte, Il ne lui a pas donné le Saint-Esprit. Dieu l’a donné à Moïse afin de diriger cette nation. Mais Il a fait une Alliance avec le peuple, devant les amener éventuellement vers Christ, qui, par Son sacrifice, viendrait rétablir l’Alliance spirituelle originelle. Dieu a donné au peuple les dix commandements, écrits sur des tables de pierre, ainsi que les autres lois et préceptes régissant la façon de vivre heureux et en paix. Puisqu’ils péchaient, Dieu a donné aux enfants d’Israël les sacrifices des animaux, dont le sang ne devait servir qu’à couvrir leurs péchés. Car le sang des animaux ne pouvait pas les pardonner. Dieu leur avait aussi établi la dîme que la nation devait verser aux Lévites, une tribu entière mise à part par Dieu, afin de les instruire dans les lois divines et agir en tant que sacrificateurs dans l’offrande des animaux sacrifiés à Dieu régulièrement, soit comme holocauste, soit comme offrande en expiation des péchés.

Dieu leur a aussi donné sept fêtes annuelles, dans l’observance desquelles était caché le secret du Plan magistral de Dieu pour le salut de l’humanité. Mais ces fêtes n’étaient que l’ombre d’une réalité qui ne s’accomplirait que par Christ, le Messie qu’ils attendaient tous. C’est l’ensemble de toutes ces choses que nous connaissons sous le nom d’Ancienne Alliance. Et le médiateur de cette Alliance physique entre Dieu et le peuple d’Israël était Moïse. Cependant, l’observance, même parfaite, de toutes ces lois, ces ordonnances et même les multiples sacrifices des animaux ne pouvait pas leur procurer le salut.

Le salut ne serait rendu possible que par leur Rédempteur, qui seul pouvait pardonner les péchés. Quelque sept cents années avant la naissance de Jésus, Ésaïe prépare déjà cette nation en leur annonçant : « Notre Rédempteur s’appelle l’Éternel des armées, le Saint d’Israël ! » (Ésaïe 47:4). Dieu Lui-même, par la bouche d’Ésaïe, déclare ceci à Israël : « …et tu sauras que moi l’Éternel, Je suis ton Sauveur, que le Puissant de Jacob est ton Rédempteur » (Ésaïe 60:16). Donc, Dieu le Père serait et leur Sauveur et leur Rédempteur. En parlant des derniers jours, au temps de l’Antichrist, Ésaïe déclare ceci : « On craindra le nom de l’Éternel depuis l’occident, et Sa gloire depuis le soleil levant : quand l’adversaire viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel lèvera l’étendard contre lui » (Ésaïe 59:19).

Verset 20 : « Le Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob, qui se convertiront de leur péché, dit l’Éternel ». Cet étendard sera levé par nul autre que Dieu Lui-même, au temps de l’Antichrist, venant dans Sa toute puissante gloire, pour accomplir cette promesse de Sauveur et Rédempteur unique. Mais avant cette grande rédemption d’Israël, Dieu est venu, il y a environ 2 000 ans de ça, vivre en chair humaine dans la personne de Jésus, qui veut dire Sauveur, et qui, par Son sang précieux, avait le pouvoir d’effacer les péchés de l’humanité entière. Ce geste exécuté par Christ, qui veut dire Messie, ouvrait la porte au salut, non seulement à Israël, mais à toutes les nations de la terre. Ainsi s’accomplira un jour la promesse de Dieu à Abram, quand Il lui avait dit : « Ton nom sera Abraham (père d’une multitude), car je t’établis père d’une multitude de nations » (Genèse 17:5). « Je bénirai ceux qui te béniront … et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12:3).

Alors, Jésus est venu pour abolir l’Ancienne Alliance physique afin d’en établir une Nouvelle. L’utilité de cette ancienne Alliance était révolue, car elle avait fait son temps. Elle avait duré quelque 1 500 années. Cette Nouvelle Alliance spirituelle avait aussi un nouveau médiateur entre Dieu et Son peuple, Jésus et non Moïse. L’ancien médiateur entre Dieu et le peuple était Moïse, un Lévite, et Dieu avait mis à part cette tribu de Lévi au complet pour exécuter toutes les ordonnances de l’Ancienne Alliance. Alors pourquoi une Nouvelle Alliance ? Simplement parce que cette alliance avec le sacerdoce lévitique était purement physique et n’était pas parfaite.

Dans la Nouvelle Alliance, c’est Jésus qui devient le Médiateur, et les Élus de l’Église deviennent maintenant les sacrificateurs, en tant que tribu spirituelle mise à part. Les prières des Saints qui furent adressées à l’Agneau tout au long des siècles le confirment quand ils Lui rendent cet hommage : « Tu nous a faits rois et sacrificateurs à notre Dieu : et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). L’accomplissement fantastique de cette belle promesse deviendra réalité lors du retour triomphal de Jésus dans la gloire. Revenons cependant à l’Ancienne Alliance et au sacerdoce lévitique.

« Si donc la perfection s’était trouvée dans le sacerdoce lévitique (car c’est à celui-ci que se rapporte la loi donnée au peuple), qu’était-il encore besoin qu’il s’élevât un autre Sacrificateur [Jésus], selon l’ordre de Melchisédec, et non selon l’ordre d’Aaron [frère de Moïse] ? Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu’il y ait un changement de loi. En effet, celui [Jésus] de qui ces choses sont dites, appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a servi à l’autel. Car, il est évident que notre Seigneur est issu de Juda, tribu de laquelle Moïse n’a rien dit concernant le sacerdoce. Et cela devient encore plus manifeste, quand il s’élève un autre Sacrificateur selon la ressemblance de Melchisédec, qui a été institué, non selon la loi d’une ordonnance charnelle [physique], mais selon la puissance d’une vie impérissable [spirituelle et immortelle] » (Hébreux 7:11-16).

Notre Grand Sacrificateur Jésus, étant issu d’une tribu dont personne n’a servi à l’autel, place Jésus premier en toute chose, même dans le sacerdoce nouveau de l’Église qu’Il a Lui-même bâtie sur le fondement des prophètes et des apôtres. Dans Psaumes 110:4, David, sous l’inspiration divine, déclare ceci : « L’Éternel l’a juré, et Il ne s’en repentira point : Tu es Sacrificateur à toujours, selon l’ordre de Melchisédec ». Paul nous cite ces mêmes paroles au sujet de Jésus, dans Hébreux 7:17 : « Car Il [Dieu] rend ce témoignage : Tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».

Regardons maintenant cette belle perle que Paul nous ajoute au sujet de cette Nouvelle Alliance. « Ainsi, la première ordonnance a été abolie à cause de sa faiblesse et de son inutilité ; (car la loi n’a rien amené à la perfection) ; mais une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu, a été mise à sa place. Et comme Jésus n’a pas été institué sans serment, (car les autres ont été faits sacrificateurs sans serment ; mais celui-ci [Jésus] l’a été avec serment, par Celui [Dieu] qui LUI a dit [à Jésus] : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira point ; tu es Sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec). Jésus est ainsi devenu garant d’une alliance d’autant plus excellente » (Hébreux 7:18-22).

Mais cette Nouvelle Alliance spirituelle, dont Jésus est le Médiateur entre Dieu et Son peuple, est très ancienne. Elle paraît nouvelle parce qu’elle est entrée officiellement en vigueur, il y a un peu plus de 1 950 années. Le fait qu’elle existait auparavant était très bien caché par Dieu à la connaissance humaine depuis que le péché est entré dans le monde par nos premiers parents. Par la mort de Christ, toutefois, ce voile fut enlevé afin de redonner aux disciples de Jésus l’accès à l’arbre de vie. Par le fait même, ceux qui voulaient se convertir à Christ avaient aussi accès au Saint-Esprit. C’était bel et bien la volonté de Jésus, pendant qu’Il enseignait, de révéler l’existence ANTÉRIEURE de cette alliance éternelle, et que Jésus  rétablissait officiellement comme une Nouvelle Alliance.

Reportons-nous à Matthieu 13. Jésus venait de donner tout un message au peuple sur le Royaume des Cieux en utilisant des comparaisons physiques, mais Il parlait en paraboles. Les gens semblaient comprendre le côté physique de ce qu’Il prêchait, mais demeuraient complètement aveugles à l’aspect spirituel de ce qu’Il venait de leur révéler. Aux versets 34-35, nous lisons que « Jésus dit toutes ces choses au peuple en similitudes, et il ne leur parlait point sans similitudes. De sorte que ce qui avait été dit par le prophète en ces termes, fut accompli : J’ouvrirai ma bouche en similitudes ; j’annoncerai des choses qui ont été cachées depuis la création du monde ».

Jésus venait de citer les paroles du prophète Asaph dans Psaumes 78:2 : « J’ouvrirai ma bouche pour prononcer des discours sentencieux ; je publierai les secrets des temps anciens ». Ceci est un verset messianique dans lequel Asaph annonçait, mille années avant Sa naissance, que le Messie qu’ils attendaient parlerait en paraboles, mais qu’Il annoncerait aussi des choses qui étaient demeurées cachées et secrètes depuis la création du monde. Le fait que Jésus pouvait faire ces choses aurait dû être pour eux un signe évident, une indication absolument certaine qu’Il était le Messie. En étudiant les Saintes Ecritures, nous voyons beaucoup de ces versets messianiques s’accomplir en Jésus-Christ tout au long de Son ministère terrestre.

La Nouvelle Alliance représente alors l’intention originelle, le but premier et éternel de Dieu pour l’humanité. Son but premier était donc relativement simple. C’était de nous créer à Son image et à Sa ressemblance, de nous instruire afin de former en nous Son caractère divin, pour nous donner enfin la vie éternelle. Ayant accompli ceci, il voulait ensuite partager Son univers avec nous dans un bonheur sans fin. Le Nouveau Testament est plein de révélations décrivant comment Jésus est venu rétablir, par Sa mort, ce que Dieu avait planifié dès le début. Regardons ensemble comment Il nous dévoile ce plan. Dans Éphésiens 3, Paul nous décrit une partie du Plan de Dieu : « Selon le dessein qu’Il avait formé de tout temps, et qu’Il a exécuté par Jésus-Christ, notre Seigneur » (v. 11).

Nous voyons donc qu’il est question d’un dessein éternel, que Dieu avait conçu depuis très longtemps. Mais, à cause du péché, il y avait une rançon à payer pour racheter les humains. Cependant, Dieu avait déjà résolu qu’Il viendrait en la personne de Jésus pour payer cette rançon. Regardons ce que Pierre nous déclare à ce sujet, dans 1 Pierre 1:18-20 : « Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l’argent et l’or, mais par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous ».

Le salut de l’humanité devait se résumer à se reposer spirituellement dans le Seigneur tout en travaillant physiquement. Et tout ceci dans leur cheminement individuel vers le Royaume. Nos premiers parents ne l’ont pas fait. La nation d’Israël non plus. Mais Paul s’adresse à des convertis qui ont compris en leur disant : « Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, suivant ce qu’Il a dit : C’est pourquoi j’ai juré dans ma colère, qu’ils [les Israélites] n’entreront point dans mon repos ! Cependant, Ses œuvres étaient accomplies depuis la création du monde » (Hébreux 4:3). La bonne compréhension de la Nouvelle Alliance, ainsi que ce verset en particulier dans Hébreux, viennent mettre en pièces la fausse doctrine des « sept dispensations » que certaines dénominations ont reçue de C.I. Scofield dans sa « tentative » d’expliquer le salut de Dieu.

Selon M. Scofield, l’Éternel aurait inventé sept façons successives de régler la conduite des hommes durant diverses périodes de temps, et qui auraient échoué les unes après les autres avant d’arriver à la « dispensation de la grâce » ou « période de l’Église », la 6e dispensation selon lui. D’après cette fausse théologie, Israël pouvait être sauvé par la Loi (5e dispensation). Et, pour ajouter à l’illogisme, la 7e dispensation serait celle du Royaume, où Israël retournera encore sous la Loi ! Cette ligne de pensée nous rappelle drôlement les sept phases de l’empire Romain, représenté par la bête avec sept têtes et dix cornes dans Apocalypse 13. Comme on est loin du Plan de Dieu avec Ses Alliances clairement rendues dans les Écritures !

Dieu n’a pas besoin d’un deuxième ou un troisième plan pour sauver ceux qui veulent faire Sa volonté. Encore moins sept ! Le plan de Dieu s’est terminé au septième jour de la création, alors que Dieu S’est reposé de toute Son œuvre qu’Il avait créée. Son œuvre étant terminée, Dieu S’occupe maintenant de l’accomplissement des détails dans tout ce qu’Il avait résolu. Dans le Plan de Dieu nous sommes : « sauvés par la grâce, par le moyen de la FOI… qui est un don de Dieu » (Éphésiens 2:8), et non par la LOI. Si le salut était possible par l’observance de la loi, le sacrifice de Christ serait inutile.

Dans Son plan, Dieu avait déjà prédestiné chaque humain comme candidat potentiel dans Son Royaume. Mais Dieu nous a aussi créés libres de choisir, et Il ne nous forcera jamais dans notre décision. Ceci veut dire en toute simplicité que, si tous les humains le voulaient, aucun ne serait perdu. Voilà ce que Dieu a prédestiné. Ce qu’il n’a pas prédestiné, c’est l’ordre selon lequel chacun sera sauvé, car cette décision est laissée entièrement à la liberté de chacun d’agir selon sa propre volonté. Et ce choix nous vient de Dieu Lui-même. Si nous étudions le Plan de Dieu avec un esprit ouvert, nous découvrons que certains individus décideront volontairement de suivre Dieu, alors que c’est encore Satan qui est le « dieu de ce siècle ». Ayant alors reçu le Saint-Esprit, ces individus sont destinés à l’élection dans le Royaume, au retour de Christ en tant qu’Élus. Ceux qui n’auront pas fait leur choix, le feront, soit durant le Millenium après le retour de Christ, ou soit à la Deuxième Résurrection. Tous ces individus, cependant, formeront les nations qui seront dirigées par les Élus.

Finalement, ceux qui décideront volontairement et sciemment de demeurer rebelles jusqu’à la toute fin seront destinés au feu de la géhenne. Je répète néanmoins que, dans le Plan de Dieu, chaque humain est prédestiné à faire partie du Royaume de Dieu. La « catégorie » dans laquelle chacun se trouvera sera entièrement déterminée par la décision de chacun et non celle de Dieu. Sinon, si tout avait déjà été décidé d’avance, nous pourrions accuser Dieu d’être le grand responsable de notre sort final, alors que chaque individu sera le seul responsable de sa décision. Donc, en analyse finale, DIEU VEUT SAUVER TOUT LE MONDE. Voilà ce que Dieu a prédestiné.

Maintenant, allons voir ce que Paul a déclaré à un petit groupe qui avait décidé de donner sa vie à Dieu dans ce monde dirigé encore par Satan. À ces Élus en formation, Paul dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ ; selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui par la charité » (Éphésiens 1:3-4). Dieu avait donc prévu, avant la fondation du monde, que, même si Lui veut sauver tout le monde, certains, à cause d’une bonne décision, seraient parmi les Élus ; d’autres, toujours selon leur décision, seraient parmi les nations ; et d’autres, malheureusement, à cause de leur rébellion jusqu’à la toute fin, seraient détruits dans le feu de la géhenne.

Mais quel bonheur pour ces Éphésiens convertis, d’apprendre qu’ils appartenaient à Dieu : « Ayant [été] prédestinés [suite à LEUR décision] à être Ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de Sa volonté, à la louange de la gloire de Sa grâce, qu’il [Dieu] nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de Sa grâce, qu’il a répandue sur nous abondamment » (v. 5-8). Voilà ce que Dieu aimerait faire pour chaque humain qu’Il a créé. Seul l’individu, par son entêtement continuel, pourrait se priver de cette richesse de Sa grâce, accordée gratuitement à ceux qui veulent Lui obéir. Dieu ne demande pas mieux que de nous préparer tous à régner un jour dans Son Royaume.

Jésus Lui-même a déclaré ceci à ceux qui seront à Sa droite : « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le Royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde » (Matthieu 25:34). Ceci veut simplement dire que le dessein de Dieu de nous sauver par Sa grâce, et qui nous serait accordée à cause du sacrifice de Christ, date de l’instant où Dieu avait résolu de créer le monde. Paul, à un certain moment donné, se voyait dans l’obligation d’encourager fortement son jeune évangéliste Timothée à ne pas se décourager dans son ministère. Cette exhortation, en passant, s’applique aussi à tout chrétien, car, à l’époque où nous vivons, il y a tellement de distractions qui nous arrivent constamment et qui pourraient nous porter au découragement.

Dans 2 Timothée 1:8-11, Paul lui dit : « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles ». Donc, en ce qui nous concerne, cette Nouvelle Alliance a toujours existé. C’était la première, spirituelle, par laquelle nos premiers parents auraient eu accès à l’immortalité s’ils ne l’avaient pas transgressée. Notez que tous les versets que j’ai cités jusqu’ici se trouvent dans le Nouveau Testament, mais se rapportent pourtant aux temps les plus anciens, avant même la création des humains.

Certains ministres ont beaucoup de problèmes avec ces versets, et tentent parfois de les refouler dans leurs messages, parce que ces versets nous ramènent avant l’Ancienne Alliance, celle que la majorité des enseignants croient être la première que Dieu avait formulée. Je ne voudrais pas les juger, mais signaler une certaine disposition dans leur attitude. Pourquoi agissent-ils ainsi ? Peut-être parce que, sans le réaliser, ils transgressent deux instructions, bien décrites dans les Saintes Écritures, et qu’ils ont eux-mêmes sûrement citées assez souvent dans leurs sermons. La première se trouve dans Romains 12:3 où Paul déclare : « Or, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous, de n’avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu’il ne doit, mais d’avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun ».

Le vrai ministre de Christ doit toujours être prêt à concéder que son esprit doit être constamment ouvert à toute nouvelle compréhension. Personne ne possède toute la vérité ! La vérité nous vient de Dieu, qui, par Son Esprit, nous instruit « loi sur loi, règle sur règle, un peu ici et un peu là » (Ésaïe 28:10). La version Martin de la Bible cite ce verset ainsi : « commandement après commandement ; ligne après ligne ; un peu ici, un peu là ». La vérité de Dieu ne change pas, mais notre compréhension OUI ! Saviez-vous qu’il est plus difficile de désapprendre une erreur que d’apprendre une vérité pour la toute première fois ? Ceux qui persistent à ne demeurer ancrés que dans leur connaissance acquise seulement, sans accepter ce qui ne vient pas d’eux, croient friser la perfection. Cette sorte d’attitude ne peut pas faire autrement que de leur apporter des conséquences néfastes à la longue.

La deuxième instruction biblique qu’ils transgressent se trouve dans Actes 17:11. En parlant des Béréens, nous voyons que : « Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact ». Voilà le genre d’attitude que Dieu aime ! Examinez toute chose et retenez ce qui est bon seulement ! Ceux qui prennent l’habitude d’agir ainsi, demeurent toujours fidèles à Christ, car rien ne peut les ébranler. Ce verset sur les Béréens est-il écrit dans la Bible pour les membres d’une congrégation seulement ? Ne serait-il pas là encore plus pour ceux qui instruisent ? Malheureusement, de trop nombreux pasteurs n’ont pas osé exercer cette instruction lorsqu’ils ont eux-mêmes reçu leurs enseignements dans leurs institutions bibliques, ainsi que leurs séminaires théologiques et doctrinaux, toutes dénominations confondues.

On dirait qu’ils éprouvent une crainte de questionner quoi que ce soit, face au risque de passer pour « rebelles » envers l’enseignement qu’on leur a disséminé. Ils refusent alors de remettre en question les doctrines prônées dans ces instituts, préférant se taire afin d’assurer leurs diplômes et obtenir un poste de pasteur. La satisfaction du ventre prime alors sur la vérité ! C’est exactement à eux que s’adresse la prophétie de Dieu donnée dans Ézéchiel 34. Toutefois, je suis sûr que, dans la majorité des cas, cette attitude n’est pas volontaire, et qu’ils sont sincères dans leur démarche. Ce qui est déplorable, c’est que rien dans ces institutions ne les encourage à adopter le comportement des Béréens. Position compréhensible, car les hauts dirigeants sont certainement plus conscients qu’eux de la fausseté de beaucoup de leurs enseignements.

Mais continuons maintenant notre étude sur la Nouvelle Alliance. L’apôtre Paul commence ainsi son Épître à Tite : « Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu, et pour la connaissance de la vérité, qui est selon la piété, en vue de l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps éternels » (Tite 1:1-2). Notre vie éternelle repose entièrement sur l’espérance de notre foi et sur notre connaissance de la vérité. Ceci nous est déclaré par un Dieu qui ne peut pas mentir, et ce, avant les temps éternels. Ne pas croire ces versets inspirés, ce serait traiter Dieu de menteur. Mais tout élu de Dieu sait que Dieu ne ment point ! Et cette Épître s’adresse à des Élus de Dieu !

Dans son Épître, Paul explique aux Colossiens que le but de Dieu, dans la Nouvelle Alliance, était d’inclure tous les peuples dans Son plan de salut. Grâce à Jésus, Dieu avait réconcilié toutes choses avec Lui-même, par Son sang versé sur la croix. Mais Paul nous déclare que tout ceci constituait : « Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à [notez bien] Ses Saints » (Colossiens 1:26). Si Dieu décide de ne pas révéler quelque chose à quelqu’un, je regrette, mais, pour cette personne, cette vérité continuera à demeurer un « mystère caché ». Et c’est ce que Dieu a fait avec la majorité des humains dans tous les siècles et tous les âges.

Mais pas avec les saints : « A qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils ; savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire » (v. 27). Aussi simple que ça ! « Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:9). C’est que cette personne, même si elle se déclare chrétienne, elle ne Lui appartient pas pour le moment, et ne pourra faire partie de la Première Résurrection réservée aux Élus. Paul nous le confirme par ces paroles : « Et si l’Esprit de Celui [Dieu] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (v. 11).

Ce grand mystère, caché depuis des âges, nous est pourtant révélé dans la Nouvelle Alliance. Dans 1 Corinthiens 2, on peut voir que toute cette connaissance était vraiment un mystère pour le monde dans le passé, mais que Dieu avait dévoilé cette connaissance à Paul, qui, au verset 7 déclare : « Mais nous prêchons la sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destiné avant les siècles pour notre gloire ». Ce mystère était si bien caché : « Qu’aucun des princes de ce monde ne l’a connue ; car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient point crucifié le Seigneur de gloire » (v. 8). Il fallait absolument que Christ meure pour payer la rançon du péché, et tout cela pour notre gloire à venir. Quel amour de Dieu, pour Sa création qu’Il veut sauver au complet !

Il devient de plus en plus évident que les éléments de cette Nouvelle Alliance étaient en opération bien avant que Dieu donne l’Ancienne Alliance à Israël. En voici quelques exemples :

1) Le ministère de Melchisédec, qui fait maintenant partie de la Nouvelle Alliance, avec Jésus-Christ comme notre Sacrificateur pour toujours, a pourtant existé avant le ministère de Lévi, bien avant l’existence même de la nation d’Israël. Et notre Grand Prêtre Jésus, a existé « en forme de Dieu » (Philippiens 2:6), bien avant Aaron, le Grand Prêtre de l’Ancienne Alliance.

2) Les fruits venant du Saint-Esprit dans cette Nouvelle Alliance existaient bien avant que les Dix Commandements fussent donnés à Israël sous l’Ancienne Alliance sur le mont Sinaï. Après tout, le Saint-Esprit est éternel ! Abel, Enoch, Noé et Abraham ont tous été guidés par le Saint-Esprit. Tous faisaient des offrandes volontaires d’actions de grâces à Dieu. Abraham avait vaincu dix rois pour sauver son neveu Lot. Dans ces victoires, il avait accumulé des richesses énormes. Quand Melchisédec, le roi de paix et Sacrificateur du Dieu Très Haut est venu à sa rencontre pour le bénir et pour lui offrir du pain et du vin, Abraham a insisté pour Lui donner la dîme de son butin. Ces offrandes et cette dîme n’étaient pas exigées par Dieu, mais tous l’ont fait volontairement par amour pour Lui. Ils seront tous dans le Royaume à cause de leur foi, et non à cause de leurs offrandes.

En passant, Melchisédec était sûrement une première apparition de ce qui serait plus tard Jésus-Christ. Le Père se fit chair en Melchisédec tout comme Il se fit chair en Jésus-Christ. Melchisédec et Jésus sont donc deux manifestations de la même personne, Dieu le Père en chair, car Melchisédec «  a été sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ; rendu semblable au Fils de Dieu. Il demeure sacrificateur pour toujours » (Hébreux 7:3). Avec cette vérité si clairement étalée, on pourrait alors déclarer, sans crainte de se tromper, que Melchisédec devait ressembler à Jésus comme deux gouttes d’eau. Vous avez ici un beau cas problème pour les prêcheurs de trinité… !

Ainsi, les quatre serviteurs de Dieu, Abel, Enoch, Noé et Abraham mentionnés plus haut, ont pourtant vécu bien avant que l’Ancienne Alliance soit faite avec Israël. Mais regardons la grande récompense qu’Abraham a récoltée par sa foi et son désir d’obéir à Dieu. À cause de son attitude, Dieu lui a annoncé d’avance ce qui arriverait lors de la venue de Jésus, le Messie. Nous pouvons voir le récit dans Galates 3:8-9, où Paul nous révèle : « Aussi l‘Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a évangélisé par avance à Abraham, en lui disant : Toutes les nations seront bénies en toi. C’est pourquoi ceux qui croient, sont bénis avec Abraham, qui a cru ». Pouvez-vous imaginer la joie extraordinaire que cet homme a dû ressentir dans son cœur quand Dieu lui a annoncé cette bonne nouvelle à cause de sa fidélité ?

Cette connaissance que la Nouvelle Alliance existait bien avant l’Ancienne est très précieuse pour les enfants de Dieu. En tant que chrétiens, elle nous ramène à cette alliance première offerte à Adam et Ève, et que Dieu avait comme dessein originel pour tous les humains, dès le début de la création. Ce serait vraiment un manque de sagesse de notre part de nous attacher à l’Ancienne Alliance physique, qui n’était qu’une imitation, une copie, une ombre de cette Nouvelle Alliance, qui elle était là dès le début. Donc, puisque l’Ancienne Alliance a pris fin, elle ne peut absolument pas nous indiquer la façon d’adorer Dieu, ni comment parvenir au salut. Cette alliance était fondée sur la Loi et non sur la Foi !

L’observance de la Loi à la lettre, les sacrifices d’animaux, les différents rituels et les offrandes au Temple ne pouvaient pas procurer le salut. « Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébreux 10:4). L’ancienne Alliance ne peut pas sauver, mais regardons ce qui suit : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit [au Père] : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors J’ai dit : Voici, Je viens, ô Dieu pour faire Ta volonté, comme cela est écrit de Moi dans le rouleau du livre » (vs 5-7). Jésus citait ici les versets messianiques prononcés par David, dans Psaumes 40:7-9, et qui annonçaient Sa venue en tant que SAUVEUR. Le corps de Jésus était alors destiné comme sacrifice expiatoire pour tous les péchés.

Non, les sacrifices et les holocaustes d’animaux ne pouvaient pas sauver. Il a vraiment fallu que Dieu forme un corps humain dans le sein d’une vierge nommée Marie, pour y faire vivre Sa Parole. Et c’est exactement ce que Jésus était : la Parole de Dieu vivant en chair humaine. Cet acte d’humilité, que seul Dieu pouvait accomplir, est expliqué en toute simplicité par Paul aux Philippiens. Paul leur dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu » (Philippiens 2:5-6). Si nous acceptons le fait que Jésus était la Parole de Dieu vivant dans la chair, Paul déclare simplement ceci : Que la Parole de Dieu étant « encore en forme de Dieu » n’a pas regardé sa position d’être égale à Dieu comme quelque chose à laquelle on s’accroche, une proie à saisir.

Au contraire, pour payer la rançon du péché, il devait verser Son précieux sang sans tache. C’était le seul acte acceptable par Dieu pour réconcilier les pécheurs avec Lui-même, afin de leur ouvrir la porte au salut. Alors : « Il s’est dépouillé Lui-même, ayant pris la forme de serviteur ; devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé Lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (vs 7-8). Voilà ce qui était nécessaire pour que nous puissions être placés sous la grâce et non plus sous la Loi comme Israël ancien. On ne pouvait absolument rien faire devant Dieu pour être justifiés. Paul nous dévoile le mystère de ce processus au salut dans Éphésiens 2:8. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie ».

Beaucoup de gens croient encore aujourd’hui pouvoir se sauver par les oeuvres que leurs différentes congrégations leur demandent de faire. Si cela était possible, nous n’aurions pas eu besoin du sacrifice de Christ. Chacun pourrait se glorifier selon ses œuvres. Désolé, mais Paul nous dit que le salut est un don gratuit de Dieu par Sa grâce. Pour recevoir cette grâce, il faut d’abord accepter la mort de Christ comme un paiement total pour nos péchés, et décider aussi de vivre selon la Foi en Dieu. Par une telle conversion, Dieu écrit Sa loi d’amour dans notre cœur. Le travail de Rédemption ayant été accompli par Christ, Dieu nous donne Son Saint-Esprit, afin de nous guider dans notre cheminement vers Son Royaume. Nous devenons, par le fait même, Son ouvrage spirituel.

C’est Lui qui fait le travail. Voilà pourquoi, dans Éphésiens 2:10 nous lisons ceci : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions ». Si nous sommes véritablement en Jésus, nous devons alors marcher selon Ses œuvres, préparées d’avance par Dieu pour nous aussi. Nous devenons, en tant que disciples, une extension de Christ, prêchant par notre exemple. D’une manière parfaite ? Pas encore, mais selon que l’Esprit nous guide. Nous devons pratiquer ces œuvres, non par crainte de châtiment, mais plutôt par amour pour Lui, tout comme Abraham et les autres serviteurs de Dieu.

Faisons alors une récapitulation des différences entre les deux Alliances. L’Ancienne était physique. La Nouvelle est spirituelle. Le sang des animaux sacrifiés couvrait les péchés. Le sacrifice de Jésus efface les péchés. L’Ancienne demandait la circoncision de la chair, un processus assez douloureux destiné aux hommes seulement. La Nouvelle demande la circoncision du cœur, un processus encore plus douloureux, parce que ça demande un changement total dans la façon de vivre. Notez que cette circoncision est destinée aux hommes et aux femmes, car pour Dieu les deux sont égaux. L’Ancienne ne s’adressait qu’à Israël seulement, tandis que la Nouvelle inclut toutes les nations de la terre.

Les dix commandements furent écrits sur des tables de pierre, symbole de la condition de leur cœur. La Loi d’amour englobe les dix commandements dans une forme amplifiée, qui, dans son ensemble, se résume à aimer Dieu de tout son être, et à aimer son prochain comme soi-même. Toute transgression de cette Loi devient également péché. Dès la conversion, cependant, cette Loi est inscrite dans le cœur, enclenchant un processus de changement complet dans l’attitude du chrétien dans son cheminement vers le Royaume. Étant toujours dans la chair, nous brisons parfois cette Loi, suite aux nombreuses tentations inspirées par l’adversaire. Mais Dieu ne nous laisse pas orphelins pour combattre seuls. Nous avons un avocat très puissant pour plaider notre cause devant Dieu. « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est Lui qui est la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 2:1-2).

Donc, en tant que chrétiens : « Puisque nous avons un Grand Souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. Car nous n’avons pas un Souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités. Au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:14-16). Le converti qui prend l’habitude d’aller toujours au trône de Dieu pour demander Son pardon dans le temps convenable, ne pourra jamais commettre le péché impardonnable, car la miséricorde de Dieu pour les Siens est sans limite.

Il y a une chose très importante dont on doit toujours se souvenir. Toutes les institutions de l’Ancienne Alliance n’étaient que l’ombre des choses que Christ viendrait accomplir pour le salut de l’humanité. La plus grande de ces institutions était les Fêtes annuelles, car chacune représentait une phase du Plan de Dieu vers le salut. La Nouvelle Alliance était la réalité par laquelle Jésus est venu accomplir toutes les étapes que ces fêtes annuelles annonçaient. Donc, la Nouvelle Alliance est venue rétablir le Plan originel de Dieu, que l’homme a temporairement brouillé par sa mauvaise décision dans le jardin d’Éden, mais que Dieu avait pourtant établi depuis le début de la création.

L’ombre ne peut pas être la réalité. Tout comme l’ombre d’un homme qui avance, projetée par une lumière derrière lui, n’est pas l’homme. C’est l’homme qui est la réalité. L’ombre nous indique simplement que l’homme s’en vient. La Nouvelle Alliance n’est pas sortie de l’Ancienne et elle n’est pas non plus une amplification de celle-ci comme certains prétendent. C’est l’Ancienne qui est sortie de cette Alliance éternelle du début, et que Dieu a temporairement mise en place afin de préparer le chemin pour Israël, en les dirigeant vers l’avènement de leur Messie. Ce qui est malheureux dans toute cette histoire, c’est que : « Jésus est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu » (Jean 1:11). « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en Son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13).

La Nouvelle Alliance n’a donc pas commencé avec la mort de Christ ; elle a plutôt été rétablie en permanence dans le versement de Son sang précieux. Jésus Lui-même, lors du dernier souper avec Ses disciples, a déclaré : « Cette coupe EST la Nouvelle Alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:20). Jésus n’a pas dit que cette coupe SERA le début de la Nouvelle Alliance. Au contraire, Jésus utilise le temps présent, indiquant que cette Alliance existe déjà, mais devait être rétablie en Son sang qui fut versé le lendemain. Encore une fois, Jésus n’a pas dit : « En mon sang qui sera versé pour vous ». Il a dit : « Qui EST répandu pour vous ». Il utilise encore le temps présent comme un fait déjà accompli.

L’apôtre Jean était très près de Jésus durant Son ministère, et Dieu lui a donné de saisir toute l’ampleur de la mission de Christ sur cette terre. Étant sorti du Père, Jésus est venu rétablir et accomplir le Plan originel de Dieu. À cause du péché, cependant, notre Sauveur l’a fait en versant Son sang pour payer cette rançon que le péché exigeait. Juste avant de mourir, Ses dernières paroles au Père furent : « Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l’esprit » (Jean 19:30). Jésus pouvait prononcer ces paroles avec assurance, car Il savait que Son sacrifice sur la croix accomplissait les exigences nécessaires pour ouvrir le salut à tous, et que, par le fait même, Sa mission était agréée par le Père.

Pour le chrétien, il n’y a qu’une conclusion possible. Cette très ancienne Nouvelle Alliance est réellement notre seule autorité sur la façon de vivre notre vie en Christ. Dieu n’est pas un démocrate, Il est Législateur. C’est Lui qui décide ! Dieu choisit les choses faibles du monde, pour les faire grandir en grâce, en connaissance et en sagesse. Et c’est avec cette sagesse qu’Il confondra les grands sages de ce monde de Satan. Pour sa part, le chrétien se doit de sonder les Écritures et de persévérer jusqu’à la fin. Car l’avenir appartient aux restants ! Ceux qui restent près de Dieu et qui persévèrent dans la foi. Et toutes nos instructions pour y arriver sont là, dans la Sainte Bible que chaque converti possède déjà.

Ce qui s’est malheureusement produit tout au long des siècles, c’est que Satan a infecté toutes les églises du monde. Certaines ont pris une partie de la vérité pour en faire leur doctrine principale. Ensuite on y rajouta des interprétations personnelles pour ainsi fonder une autre religion. Voilà pourquoi il existe tellement d’églises, se disant toutes chrétiennes, mais toutes en contradiction les unes avec les autres, alors que Satan s’amuse énormément dans tout ça. Et parce que les dirigeants tiennent mordicus à ce qu’ils possèdent déjà, les changements dans leur attitude sont quasi impossibles. Pourtant, la personne vraiment convertie devrait normalement avoir un esprit disposé à apprendre des choses nouvelles.

Ces pasteurs ressemblent drôlement à Israël ancien qui, à cause de son entêtement, ne comprend toujours pas, jusqu’à ce jour, que l’Ancienne Alliance est terminée. En parlant aux Corinthiens, Paul déclare : « Et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, afin que les enfants d’Israël ne vissent pas la fin de ce qui devait disparaître. Mais leurs esprits ont été endurcis jusqu’à présent. Car encore aujourd’hui ce même voile demeure sur la lecture de l’Ancien Testament, sans être levé, parce qu’il n’est ôté que par Christ. Encore aujourd’hui, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leur cœur. Mais quand ils se convertiront au Seigneur, le voile sera ôté » (2 Corinthiens 3:13-16). Remarquez que le voile n’est pas sur les yeux, mais bien sur le cœur.

Bon nombre de groupes « chrétiens » prétendent vivre sous la Nouvelle Alliance pour ce qui est de leur Foi, mais ils puisent la plupart de leurs enseignements dans l’Ancienne Alliance fondée sur la Loi. On ne peut ni vivre ni enseigner les deux Alliances en même temps ! Soit que l’on suive l’Ancienne qui attend toujours son Messie ; soit que l’on suive la Nouvelle en suivant le Messie et en faisant disparaître l’autre. Il faut se convertir au Seigneur, et le voile sera ôté. « Or, le Seigneur est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17). Avec une telle liberté, nous pouvons contempler la gloire du Seigneur, car nous sommes graduellement transformés à Son image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur. Donc, quand le Saint-Esprit dirige, le vrai chrétien doit être disposé à se laisser guider. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre…

La Parole de Dieu doit être prise au sérieux. Dieu nous aime et Il veut notre bien. Voilà pourquoi Paul nous exhorte : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux [Israël] qui méprisaient celui [Moïse] qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de celui qui parle des cieux » (Hébreux 12:25). Donc, les mots-clés pour le chrétien sont obéissance, persévérance et foi. Mais encore plus, ne jamais nous détourner de notre appel si précieux pour Jésus. Voilà le chemin sur lequel Dieu a placé chacun de nous.

La vérité est là pour être utilisée. Fouillez les Écritures et soyez comme les Béréens en gardant une bonne attitude dans vos recherches. Le monde vit présentement sur une marmite en ébullition, qui n’attend que le moment propice pour éclater. Regardez les bouleversements, un peu partout sur la planète, à l’heure actuelle. Je ne prétends pas être un prophète, mais je vous pose quand même cette question. En toute sincérité, combien de temps, encore, avant que tout ce qui se prépare présentement en secret dans les coulisses du pouvoir, n’éclate en conflit mondial ? Le monde cherche des solutions, mais les puissances occultes qui préparent un « Nouvel Ordre Mondial », dirigé par des hommes, devront un jour avouer que l’homme de lui-même est perdu, et sans solution.

Mais Dieu a toutes les solutions, et bientôt Christ reviendra pour établir le Royaume de Dieu ici-bas avec un « Nouvel Ordre Universel » qui sera sans fin, et ne passera jamais dans les mains d’un autre. Donc, restons près de Dieu, et surtout ne vous découragez pas. Un jour, bientôt, nous serons héritiers de ce Royaume, car la ligne d’arrivée est là, tout près. Et Jésus, toujours fidèle, nous attendra les bras grands ouverts, pour accueillir les vainqueurs. Soyez au rendez-vous !




D.162 – POURQUOI DIEU A-T-IL CHOISI ISRAEL ?

 

Par : Joseph Sakala

Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir pourquoi Dieu avait choisi l’ancienne nation d’Israël ? Une nation entièrement privée de Son Saint-Esprit, SAUF ceux parmi eux que Dieu S’est choisis comme prophètes. Les Israélites de l’Ancien Testament sont reconnus mondialement comme étant « le peuple choisi de Dieu ». Pourtant, Dieu ne leur a pas donné Son Saint-Esprit, retenant ainsi le salut éternel, pour la grande majorité d’entre eux, pour un temps futur. La nation d’Israël a donc été choisie pour quelle raison ? Pour être les préférés de Dieu afin de recevoir plus de bénédictions que les autres nations ?

Nous savons tous, selon le Nouveau Testament, que la raison primordiale de la création humaine par Dieu était de se former des enfants à « Son image et à Sa ressemblance ». Ceci nous est confirmé dans Genèse 1:26, lors de la création d’Adam. Et comme nous le verrons un peu plus loin, le Plan de Salut de Dieu est fondé sur le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ. « Par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous » (1 Pierre 1:19-20). Dieu avait donc décidé avant même la fondation du monde, qu’Il allait prendre forme humaine afin de pouvoir répandre Son sang divin pour effacer la totalité de l’amende contractée par les hommes à cause de leurs péchés. Il fallait donc que le Christ naquît au sein d’un peuple donné.

Or, une des conditions absolument essentielle pour que Son sacrifice soit parfait, était qu’Il puisse naître dans un contexte où Il pourrait accomplir toute Sa Loi sans jamais la transgresser. Un sacrifice parfait, sans tache ! Il est donc évident que cela nécessitait que la nation suscitée pour Sa naissance ait préalablement reçu cette Loi, et que celle-ci fasse partie de son mode de vie sociale. Alors pourquoi Dieu a-t-il choisi Israël et non les Chinois, ou une autre nation ? Dieu a-t-Il des préférés ? La Bible nous dit pourtant que Dieu ne fait acception de personnes. « Car l’Éternel votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et terrible, qui n’a point d’égard à l’apparence des personnes et ne reçoit points de présents » (Deutéronome 10:17).

Dieu ne peut pas être « acheté » à coups de présents ou de faveurs, comme les humains. Ferait-Il alors acception d’une nation entière ? Pour mieux comprendre, il faut absolument reculer au début de l’histoire de l’humanité. L’histoire d’Adam et Eve en est une pleine d’intrigues, où débute le plan magistral de Dieu pour l’humanité entière. Avez-vous déjà pris le temps de réaliser que la Sainte Bible est un livre ne concernant que la Nation d’Israël ? Et que toutes les autres nations mentionnées dans la Bible, ne le furent seulement que dans la mesure où elles venaient en contact avec Israël ?

La véritable histoire fantastique concernant Israël semble avoir échappé à toutes les dénominations traditionnelles du christianisme et au judaïsme lui-même. Et maintenant, voici une autre déclaration-choc incomprise par tous, incluant les adeptes du judaïsme : c’est que le Royaume d’Israël n’était pas juif ! Le tout premier endroit dans la Bible où le mot « juif » est utilisé se trouve dans 2 Rois 16:5-6, alors que : « Retsin, roi de Syrie, et Pékach, fils de Rémalia, roi d’Israël, montèrent contre Jérusalem pour combattre, et ils assiégèrent Achaz ; mais ils ne purent point en venir à bout par les armes. En ce temps-là, Retsin, roi de Syrie, déposséda les Juifs d’Élath, et les Syriens vinrent à Élath, où ils ont demeuré jusqu’à ce jour ». Ici, nous voyons clairement Israël en guerre contre les Juifs.

Il serait approprié de signaler ici que le mot « Juif » n’est apparu dans la littérature et le langage qu’au cours du 17e ou du 18e siècle. Il n’existait pas auparavant. Dans l’Ancien Testament, on fait référence à des Judahites, nom qui signifie littéralement « fils de Juda », le quatrième fils de Jacob. Dans le Nouveau Testament, le terme original est Judéens, qui veut dire « habitants de la Judée », car tous les Judéens n’étaient pas nécessairement descendants des fils de Juda. Les Judéens étaient un mélange résultant de nombreuses immigrations de gens d’autres races, comme au temps d’Esther, où de nombreuses personnes se firent Judahites afin d’échapper au massacre, à la destruction et à la persécution.

Avant de continuer, rectifions quelque chose immédiatement. Il est vrai que la Nation d’Israël était le « peuple que Dieu S’est choisi ». Toutefois, ce n’était pas pour devenir les chouchous de Dieu afin de recevoir des faveurs spéciales. Ce peuple fut choisi par Dieu expressément dans le but de préparer le futur Royaume de Dieu sur cette terre par la venue de Jésus-Christ, le Messie. Un but extraordinaire au travers duquel cette nation physique a échoué lamentablement. Dans cette histoire intrigante, cependant, se cache une vérité extraordinaire qui devait impliquer la destinée de toutes les nations de la terre. Dieu est en train de Se créer une famille divine propre à Lui, à travers les êtres humains. Cette vérité à couper le souffle nous dévoile le potentiel incroyable existant au-dedans de chaque être humain.

L’établissement de la nation ancienne d’Israël est une partie intégrante du Plan Suprême de Dieu. Afin de mieux comprendre ce Plan, retournons à la création d’Adam et Eve. Nos premiers parents furent créés en parfaite santé physique et mentale, mais il leur manquait un élément pouvant les mener vers cette perfection divine. Dieu devait bâtir en eux, ainsi que dans leur descendance, Son caractère spirituel. Pour accomplir cela, les humains devaient apporter une contribution vitale. La soumission totale à Dieu pour les guider. Physiquement parlant, ce premier couple ne souffrait d’aucun malaise chronique, ni d’aucune maladie virale. Nous en voyons le témoignage dans la Genèse, alors qu’Adam a vécu 930 ans (Genèse 5:5). Le récit de sa descendance nous indique que, pendant presque 2 000 ans, la moyenne d’années de vie chez les humains était de près de 900 ans.

Imaginez, nos premiers parents ont vécu près de 1/6 du temps qui s’est écoulé depuis leur création jusqu’à notre époque. Malgré qu’ils aient eu plusieurs enfants, seulement trois sont inscrits officiellement dans la Bible. Caïn et Abel sont les plus connus. « Or Adam vécut cent trente ans, et engendra un fils à sa ressemblance, et selon son image, et lui donna le nom de Seth. Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tout le temps qu’Adam vécut, fut donc de neuf cents trente ans ; puis il mourut » (Genèse 5:3-5). Nous voyons plusieurs détails dans ce passage qui semblent avoir échappé à bon nombre de ceux qui lisent la Bible. Adam et Ève ont eu plusieurs enfants durant leur longue vie. La naissance de Seth est arrivée alors qu’Adam avait à peu près cent trente et un ans.

Cependant, seule la naissance de Seth est signalée, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’autres naissances avant lui. Mais Dieu a mis beaucoup d’importance sur cette naissance de Seth ainsi qu’à toute sa descendance jusqu’à Noé. (Genèse 5:6-32). Voici la lignée avec laquelle Dieu voulait travailler pour des raisons que Dieu seul connaît. Il est évident que la lignée de Caïn fut exclue à cause de son meurtre d’Abel. Gardons en mémoire qu’au tout début, Adam et Eve avaient rejeté Dieu en tant que Révélateur de cette connaissance de base qui devait les amener vers Son Gouvernement. Ils avaient plutôt choisi la voie qui leur était offerte par Satan. Une connaissance centrée sur eux-mêmes en tant que déjà dieux, où l’adversaire les a très bien instruits dans la vanité, la convoitise, la jalousie, la compétition, la violence, la destruction et dans la rébellion contre toute autorité. Et toutes ces « qualités » persistent dans la nature humaine jusqu’à ce jour.

Leur premier-né, Caïn (qui veut dire acquisition), est devenu menteur et le premier meurtrier de l’histoire, en tuant son propre frère, Abel, dans une crise de jalousie et de rage. À partir de ce moment, le comportement humain s’est rapidement et continuellement détérioré. Les hommes sont devenus de plus en plus violents, au point que, depuis Adam jusqu’à Noé, une période d’environ 1 550 années, Hénoc est le seul inscrit qui « marcha avec Dieu ». Au temps de Noé, il y eut une grande croissance de la population terrestre, tout comme à notre époque. « Et l’Éternel vit que la malice de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que mauvaise en tout temps » (Genèse 6:5).

Le résultat d’un tel comportement s’est vite répandu : « Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était remplie de violence. Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre » (vs 11-12). Cette violence et cette corruption infligeaient énormément de souffrance, de douleur, d’angoisse, et de frustration à tous les humains. Il est évident que, durant tous ces siècles, l’humanité n’a jamais saisi, ni compris, que la transgression de la Loi divine finit toujours par infliger beaucoup de souffrance aux transgresseurs, mais surtout aux pauvres victimes.

Du temps de Noé, cette corruption violente était devenue universelle, au point que Dieu a décidé de mettre fin à toute cette misère et à cette angoisse en exterminant toute vie terrestre par un déluge. Même si cet acte de Dieu paraît cruel pour plusieurs, ce fut un geste de grande miséricorde, car tous ces individus ressusciteront un jour pour le Jugement du Grand Trône Blanc (Apocalypse 20:11-12). Ils reviendront à la vie à un moment où Christ régnera avec droiture dans la paix et la joie. Satan n’y sera plus ! Leur esprit sera alors ouvert à la vérité de Dieu, ouvrant ainsi pour eux la porte du salut éternel. Mais, même en amenant le déluge, Dieu a voulu préserver la vie humaine afin de donner un nouveau départ aux survivants de cette grande catastrophe.

Un seul homme, Noé, trouva grâce aux yeux de l’Éternel (Genèse 6:8). Mais pour quelle raison ? « Noé fut un homme juste, intègre, dans son temps ; Noé marcha avec Dieu » (v. 9). Voilà ce que personne d’autre dans son temps ne faisait. Il devient aussi évident que trois races majeures existaient du temps de Noé : blanche, jaune et noire. Toutes les autres variantes qui existent de nos jours sont le résultat de croisements interraciaux. Dieu ne nous révèle pas clairement l’origine précise des trois différentes races. Une seule chose nous porte à croire, même aujourd’hui, qu’elles ont fort possiblement leur origine dans les ovaires d’Eve. « Or, Adam appela sa femme Ève [qui veut dire VIE], parce qu’elle fut la mère de tous les vivants » (Genèse 3:20).

Ce tout petit verset nous révèle une vérité énorme. D’abord, c’est Adam qui lui a donné son nom. Ensuite, son nom, Ève, nous confirme qu’elle fut la « mère de tous les vivants », car de son sein sont sorties les trois races majeures. N’oublions jamais qu’Ève n’a pas été créée de la même façon qu’Adam, car : « l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre » (Genèse 2:7). Tandis que dans le cas d’Ève : « l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam qui s’endormit ; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam » (vs 21-22). Ceci nous indiquerait que cette femme, formée à partir d’une côte d’Adam était une créature unique en son genre, ayant des ovaires capables de donner naissance à des enfants noirs, jaunes et blancs.

Dieu a voulu conserver les trois races majeures au travers de la famille de Noé, car elles existaient avant le déluge. Nous voyons, dans Genèse 6:11, que, déjà du temps de Noé : « La terre était corrompue devant Dieu, et la terre était remplie de violence ». Jésus est venu quelques 2 300 années après le déluge. Dans Sa prophétie sur les temps de la fin, Jésus a déclaré que, juste avant Son avènement pour établir le Royaume de Dieu ici-bas, les mêmes conditions qui prévalaient du temps de Noé, existeraient une autre fois. « Car, de même qu’aux jours d’avant le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche … il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:38-39).

Mais quel rapport existait-il entre, d’une part, manger, boire et se marier, et, d’autre part, toute cette violence ainsi que cette méchanceté extrême qui existaient sur la terre et qui avaient décidé Dieu à les anéantir tous, sauf les huit personnes de la famille de Noé ? Manger de la nourriture saine et boire de l’eau pure sont des nécessités pour maintenir la vie humaine. Dieu avait Lui-même établi le mariage comme une sainte institution matrimoniale. Il devait donc y avoir quelque chose de contraire à la volonté de Dieu dans la façon dont les gens, du temps de Noé, mangeaient, buvaient et se mariaient. Tout comme à notre époque, ces activités étaient devenues des rituels importants appelés « œuvres de la chair », si populaires dans les différentes orgies. Pour ce qui est du mariage, l’échangisme entre maris et femmes devait sûrement exister. Les siècles se suivent, mais les groupes d’aujourd’hui qui pratiquent l’échangisme n’ont absolument rien inventé.

Déjà, au premier siècle, Paul nous dit : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables » (Galates 5:19-21). Ce sont des activités très populaires à l’époque où nous vivons. Même l’apôtre Pierre rappelle aux chrétiens de son temps « de ne plus vivre selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qu’il nous reste à vivre dans la chair. Car il nous suffit d’avoir accompli dans le temps de notre vie passée la volonté des Gentils, en marchant dans les impudicités et les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles » (1 Pierre 4:2-3). Pierre nous parle des excès du manger et du boire. Gardons toujours en mémoire que Jésus mangeait et buvait du vin, mais avec modération.

Cependant, revenons à Noé et au déluge. Nous avons vu que, dans la descendance d’Adam et Eve, nos premiers parents ont engendré des enfants blancs, noirs et jaunes. Pour continuer ces trois lignées, Dieu S’est servi des trois fils de Noé. Pour préserver les trois races, Sem aurait épousé une blanche, Japhet aurait épousé une jaune et Cham une noire. Une étude sérieuse de l’histoire des peuples l’atteste sans l’ombre d’un doute. Après le déluge, alors que la population de la terre était relativement petite, tous parlaient la même langue. Mais Nemrod les avait amenés vers une plaine du pays de Shinéar pour y demeurer. Peu de temps après : « Ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre » (Genèse 11:4).

Mais, au verset 6 : « Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté ». Ce phénomène consistant à tous parler une même langue nous démontre la puissance du cerveau humain quand la communication est parfaite. Dans un tel monde organisé, Dieu prévoyait déjà une répétition de la même situation qui prévalait avant le déluge. Il semble que la nature humaine, laissée à elle-même, veut toujours aller à l’encontre des lois de Dieu, en faisant le contraire des intentions et la voie établie par Dieu pour l’homme. Alors, Dieu a confondu leur langage de sorte qu’ils ne se comprenaient plus les uns les autres. Finalement, nous voyons, au verset 8 : « Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville ».

L’unité créée parmi le peuple, du fait de ne parler qu’une seule langue, avait été brisée et, ne pouvant plus communiquer adéquatement, leur projet de construire la tour et la ville a automatiquement cessé. Aujourd’hui, vous noterez que la langue anglaise devient de plus en plus la langue internationale du commerce mondial. Même si plusieurs langues sont utilisées dans la communication courante, nous voyons cette tendance à retourner vers une langue unique de communication lorsqu’il s’agit du commerce et des négociations au niveau international.

Sem, le fils de Noé, avait épousé une femme blanche. Il a probablement continué pendant un certain temps, selon les instructions de son père, l’enseignement de l’adoration de Dieu dans sa famille et son entourage. Mais nous n’avons aucun document officiel nous indiquant qu’en général les humains voulaient marcher avec Dieu. Néanmoins, nous savons, selon certains documents historiques, que c’est Sem qui abattit le système de Nemrod et aurait fait exécuter celui-ci pour rétablir le culte de Dieu que bon nombre avait été amenés à délaisser. Sémiramis, l’épouse de Nemrod, remit le culte à Baal en fonction, mais d’une manière très secrète, dans la crainte de devoir affronter Sem à nouveau.

Cette situation persistait encore au moment où Dieu a décidé d’appeler Abraham. Ce descendant de Sem fut choisi par Dieu Lui-même en vue de la fonction spécifique visant à préparer l’humanité pour le Royaume de Dieu. Cet homme nommé Abram, qui veut dire « père élevé », vivait à Ur. Il était très prospère et ne recherchait pas Dieu. Mais Dieu a dû voir une prédisposition toute spéciale dans son caractère avec laquelle IL pouvait travailler. Dieu vit en Abraham l’homme de qui il pourrait susciter une nation. Remarquez que ç’aurait pu être quelqu’un d’autre. Mais Abraham fit parfaitement Son affaire et Dieu y arrêta Son choix. L’ascendance de cet homme l’avait sûrement prédisposé aux exigences de Dieu à répondre avec diligence et obéissance à Son appel.

Abraham fut donc choisi de la même façon que tous ses descendants spirituels le seraient par la suite, pour former les Élus de Dieu : les prémices de Son Gouvernement mondial à venir. Dieu Se manifesta donc à lui et lui fournit Son Esprit pour qu’il comprenne sa mission spirituelle. Alors, Dieu l’a appelé, lui disant : « Va-t’en hors de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, vers le pays que Je te montrerai » (Genèse 12:1). Ce pays, vers lequel Dieu voulait le diriger, deviendrait par la suite la Terre Promise à sa descendance. Sans questionner ni protester, cet homme de soixante et quinze ans a obéi : « Et Abram s’en alla, comme l’Éternel le lui avait dit » (v. 4).

Grâce à son obéissance et à sa foi en Dieu, son nom fut changé en celui d’Abraham, qui veut dire « père d’une multitude ». Dieu lui a fait deux promesses, une de race et l’autre de grâce. De sa descendance physique (la race), Dieu lui déclara : « Je te ferai devenir une grande nation, et Je te bénirai, et Je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction » (Genèse 12:2). Mais plus que cela, Dieu lui dit aussi, au sujet de ceux qui n’étaient pas de sa descendance directe : « Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi [grâce] » (v. 3). À cause de la foi de ce seul homme, Dieu préparerait, par l’intermédiaire de sa descendance (Jésus), la possibilité pour l’humanité entière de parvenir au Salut. C’est au travers d’Abraham que la nation d’Israël devait naître un jour.

Dans ces deux promesses de Dieu à Abraham se cache une vérité que très peu de gens semblent saisir. À cause de son obéissance et de sa foi en Dieu, Abraham est devenu le père spirituel de tous les croyants. Dieu lui promit le droit d’aînesse, d’abord sur une nation physique (Israël), au travers de laquelle deviendrait ensuite disponible la promesse du sceptre, le salut éternel (Israël de Dieu — Galates 6:16) pour l’humanité entière. Jésus Lui-même avait confirmé que le « salut vient des Juifs » (Jean 4:22). Tous ceux qui prêchent autre chose devront un jour accepter cette vérité, car Jésus est la seule porte par laquelle le salut passe. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

Quatre cent trente années après Abraham, Dieu a commencé à travailler avec la nation d’Israël, les descendants physiques d’Abraham, Isaac et Jacob (dont le nom fut changé par Dieu en Israël). La nation d’Israël vivait en esclavage dans le pays d’Égypte, à cette époque, et Dieu a commencé Son plan en utilisant un homme nommé Moïse. Moïse ne cherchait pas Dieu, mais Dieu l’a préparé pour sa mission toute spéciale en le protégeant dès sa naissance et en permettant qu’il soit élevé comme un prince dans le palais du Pharaon de l’Égypte. Je reviens à la question du début, à savoir pourquoi Dieu a-t-Il pris cette nation d’Hébreux pour en faire Son peuple choisi ? Et les ayant choisis, pourquoi ne leur a-t-Il pas rendu accessible Son Saint-Esprit ?

Quand Jacob et ses fils sont descendus en Égypte avec leurs familles, Joseph, devenu le Premier Ministre d’Égypte, les avait accueillis et les avait placés à Gosen, un district égyptien convenable pour l’élevage du gros et du menu bétail. Géographiquement parlant, le peuple était séparé des Égyptiens et ne se mariaient qu’entre Hébreux seulement. Si vous vous souvenez, Abraham avait fait la même chose en envoyant son serviteur chez sa famille afin de ramener une épouse pour son fils Isaac. Avant de partir, Abraham dit à son serviteur : « Je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras point de femme pour mon fils, d’entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j’habite. Mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu y prendras une femme pour mon fils, pour Isaac » (Genèse 24:3-4).

Dans la génération suivante, Jacob a épousé Léa et Rachel, les filles de Laban, neveu d’Abraham qui vivait dans le pays de Haran, frère d’Abraham. Jacob a engendré douze fils d’où viennent les douze tribus qui forment la nation d’Israël. De la tribu de Lévi, Dieu a spécifiquement protégé Moïse, qu’il a préparé pour sortir Son peuple afin de le diriger vers la terre que Dieu avait promise à Abraham. Cela fut accompli au moyen de plusieurs plaies déversées sur l’Égypte. La dernière de ces plaies arriva au printemps, la veille du 14e jour du premier mois dans le calendrier sacré que Dieu Lui-même avait donné à Son peuple. Le lendemain, Israël sortit d’Égypte. Après toutes ces années d’esclavage, grâce à la puissance de Dieu, la nation était enfin libre.

Le peuple arriva à la Mer Rouge, mais pharaon qui l’avait laissé partir, envoya soudainement son armée à sa poursuite pour le ramener. Les enfants d’Israël étaient complètement découragés. Aucun pont disponible pour traverser la mer et impossible de nager une telle distance avec les femmes et les enfants. Pendant ce temps, l’armée de pharaon approchait toujours, et le peuple se trouvait entièrement démuni et sans défense. Encore une fois, il devait mettre toute sa foi en Dieu. Cette fois, Dieu sépara les eaux de la Mer Rouge, formant deux grandes murailles de chaque bord, laissant, au centre de la mer, un chemin sec pour franchir la distance et amener les Israélites de l’autre côté en toute sécurité. Étant sur l’autre rive, ils virent l’armée de pharaon entrant dans ce chemin au fond de la mer et s’avançant vers eux. Une fois de plus, Dieu est intervenu en laissant les eaux se refermer, détruisant ainsi d’un seul coup l’armée de pharaon.

Après un certain temps, le peuple campa près du mont Sinaï où Dieu fit alliance avec lui. Vous noterez que Dieu n’a pas fait de ce peuple Sa nation sous Son règne théocratique sans son consentement. Se servant alors de Moïse, Dieu a fait Sa proposition au peuple. S’il consentait à vivre selon Ses Lois, selon Son Gouvernement, Israël serait très prospère et la nation deviendrait la plus puissante de la terre. Toutes ces bénédictions étaient pourtant physiques, et non spirituelles (menant au salut). Ayant consenti, ce peuple est alors devenu le « peuple choisi de Dieu ». Mais pourquoi ? Simplement pour franchir éventuellement la deuxième étape de Son Plan magistral. Dieu avait décidé d’utiliser cette nation comme exemple, pour préparer le monde entier à l’établissement éventuel de Son Royaume sur tous les peuples de la terre.

Nous avons cependant le droit de nous poser une question cruciale ici. Que serait-il arrivé si la nation d’Israël, à cet instant précis, avait refusé cette alliance avec Dieu ? Dieu aurait-il été en peine de poursuivre Son Plan Magistral ? Absolument pas ! Saviez-vous que Dieu était prêt à délaisser et même détruire ce peuple quand celui-ci a préféré le veau d’or à Celui qui les avait sortis de leur esclavage en Égypte ? Ce peuple au cou raide s’est permis d’insulter son Rédempteur quand il a dit : « Voici tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte » (Exode 32:4). Quelle fut la réaction de Dieu ? Versets 9 et 10 : « L’Éternel dit aussi à Moïse : J’ai regardé ce peuple, et voici, c’est un peuple au cou roide. Or maintenant, laisse-moi faire ; que Ma colère s’enflamme contre eux, et que Je les consume ; mais Je ferai de toi une grande nation ». C’est pas plus compliqué que ça ; Dieu n’est jamais en peine !

Cela établi, rappelons-nous qu’Israël ancien n’avait pas le Saint-Esprit, donc ce peuple devait aussi servir d’exemple démontrant que les hommes charnels sont incapables d’observer la Loi, rendant ainsi l’accomplissement de cette Loi par Jésus-Christ d’autant plus extraordinaire. Alors, oublions la supposée « transcendance » des Juifs ; ou que certains parmi eux croient avoir été choisis à cause de leur supériorité innée, raciale, intellectuelle, ou je ne sais quoi d’autre. Jésus est né de ce peuple à cause de la promesse de Dieu faite à Abraham, et point à la ligne ! Le but de Dieu était d’avoir un peuple où IL puisse naître, ayant un système de Loi que Lui seul pouvait accomplir parfaitement. Ce seul geste de Sa part, suivi de Sa mort comme sacrifice ultime, ouvrirait par la suite l’accès à un Royaume spirituel. Un royaume, offrant le salut et l’immortalité à tous ceux qui accepteraient d’y adhérer consciemment en désirant faire la volonté de Dieu.

Au moment où cette Alliance avec Israël fut contractée, la connaissance augmentait au sein des différentes nations païennes. Mais, suite à la rébellion de nos premiers parents, toute cette connaissance n’était que purement physique, limitée seulement aux choses matérielles. Tout comme à notre époque, les hommes de science ont toujours déclaré : « Donnez-nous suffisamment de connaissances et nous trouverons les solutions pour éliminer tous les problèmes de l’humanité, tels la maladie, les infections et tous les autres maux de la société. L’utopie est à notre portée ! » Jusqu’au moment de cette Alliance, l’humanité était en général privée de la connaissance spirituelle. Dieu avait alors décidé d’utiliser la nation d’Israël et de rendre disponible la connaissance spirituelle de Sa Loi, de Sa façon de gouverner, et de Sa manière de vivre.

Par ce fait, Dieu voulait aussi prouver au monde entier que, sans Son Saint-Esprit, il était impossible à leur esprit de comprendre et d’utiliser une telle connaissance des choses de Dieu. Il utiliserait cette nation choisie pour démontrer que l’esprit dans l’homme, sans l’ajout du Saint-Esprit, ne pouvait pas avoir un discernement spirituel. À lui seul, même avec les Lois de Dieu à sa disponibilité, l’esprit de l’homme ne pouvait tout simplement pas résoudre les problèmes humains, ni n’apporter aucune cure contre tous les maux qui écrasent les humains depuis les débuts de la création. Et Dieu, pour le démontrer sans l’ombre d’un doute, a décidé d’utiliser la nation d’Israël pour prouver Son point.

S’adressant à des chrétiens convertis, Paul, en parlant des malheurs subis par les Israélites, leur déclare : « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemple, afin que nous ne désirions point de mauvaises choses, comme ils en désirèrent » (1 Corinthiens 10:6). Ce petit verset nous décrit en résumé, la raison principale pour laquelle cette nation, demeurée rebelle à son Rédempteur, a tant souffert tout au long de son existence. Et Paul exhorte les chrétiens à ne pas tomber comme Israël, dans ce piège de Satan, en nous enseignant davantage sur le sujet au verset 11 : « Or, toutes ces choses leur arrivaient pour servir d’exemple [aux Élus de Dieu] ; et elles sont écrites pour nous instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps ». N’oublions surtout pas que cette nation, descendante d’Abraham, avait hérité des qualités de ses patriarches Abraham, Isaac et Jacob (Israël).

Quand Dieu a fait Alliance avec cette nation, c’était aussi un mariage avec Israël en tant qu’épouse, promettant obéissance à son époux — Dieu. Cette Alliance était physique, mais préparait l’éventuelle Nouvelle Alliance Spirituelle, avec l’Église comme épouse de Christ. Alors, pourquoi Dieu a-t-Il choisi Israël ? Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’humanité ? Simplement parce que Dieu avait décidé de se créer une famille à Son image et à Sa ressemblance. Tout comme avec ceux que Dieu a spécifiquement appelés comme prophètes sous l’Ancienne Alliance, Il est présentement en train de former Son caractère saint, juste et parfait en tous ceux qu’Il prépare en tant qu’élus dans Son Gouvernement à venir. Dieu a créé l’univers, qu’Il veut partager avec Ses Fils et Ses Filles, afin de le maintenir et l’embellir durant l’éternité ! Mais encore plus : créer des choses que Lui seul Se réserve le droit de nous révéler lorsque le temps sera approprié.

Tout ce que Dieu a fait depuis la création d’Adam et Eve se fait selon Son Plan Suprême. Ce plan se déroule progressivement depuis le début de l’histoire de l’humanité, pour préparer l’établissement éventuel du Royaume de Dieu sur cette terre entière. Le Royaume de Dieu sera une naissance réelle d’immortels dans la Famille de Dieu. Paul déclare : « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15:50). À Nicodème, Jésus a déclaré ceci : « En vérité, en vérité, Je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3:3). Sans cette nouvelle naissance, il est impossible de VOIR le Royaume de Dieu. Il est donc question de la transformation littérale d’une personne, d’un état charnel et corruptible, à un état immortel et incorruptible.

Pour les Élus, cette transformation extraordinaire arrivera au moment précis de la Première Résurrection, au retour de Christ. Ésaïe nous donne une description poétique de ce phénomène fantastique, quand cette nation d’immortels, qui avait été engendrée spirituellement, un par un, par l’Esprit de Dieu, naîtra soudainement pour prendre possession de ce Royaume. « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui en a vu de semblable ? Un pays est-il enfanté en un jour, ou une nation naît-elle en une seule fois, que Sion ait enfanté ses fils aussitôt qu’elle a été en travail ? Moi, qui ouvre le sein, ne le ferai-je pas enfanter, dit l’Éternel ? Moi qui fais enfanter, l’en empêcherai-je, dit ton Dieu ? » (Ésaïe 66:8). « Et si l’Esprit de Celui [Dieu] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11).

Quand Dieu parle d’engendrer et faire naître dans Sa Famille des Fils et des Filles, Il ne parle pas de ceux qui ont été séduits par les multiples mouvements religieux où les gens, sur une simple déclaration de « foi », reçoivent le Seigneur et deviennent automatiquement des « chrétiens nés de nouveau ». Et, lorsque l’émotion du moment disparaît au bout de quelques jours, on retourne dans le monde à faire exactement ce que l’on faisait avant sa « conversion ». Très populaire à notre époque, c’est une déception orchestrée par Satan lui-même pour endormir ceux qui recherchent un salut facile et sans effort. Ces gens sont sûrement sincères, mais ils sont néanmoins séduits. Sachez qu’une personne séduite ne le réalise pas, mais dans toute sa sincérité elle demeure toujours séduite.

Le vrai converti doit vivre dans le monde, mais il doit aussi comprendre que, pour faire partie du peuple de Dieu, il ne peut plus vivre selon le système babylonien du monde, ni en faire partie. « C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et vous séparez, dit le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur, et Je vous recevrai. Et Je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur Tout-Puissant » (2 Corinthiens 6:17-18). L’idolâtrie du système de Babylone n’a rien à voir avec le Temple de Dieu. Il n’y a aucun accord entre Christ et Bélial, il ne peut donc y avoir accord entre le fidèle et l’infidèle. « Et quel rapport entre le Temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le Temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple » (v. 16).

Revenons, cependant, à notre question du début à savoir quel rôle la nation d’Israël de l’Ancien Testament a-t-elle joué dans la préparation progressive du Royaume de Dieu sur cette terre ? Il y a une dualité dans le récit biblique concernant ce sujet du Royaume. Adam avait un choix à faire. Soit de manger le fruit de l’arbre de vie, alors que le péché n’était pas encore entré dans le monde, démontrant ainsi sa foi en Dieu pour l’instruire ; soit de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, démontrant ainsi sa foi en Satan qui l’avait séduit pour qu’il en mange. Sans le Saint-Esprit, Adam et Eve ont échoué le test. Après le déluge, Dieu a encore une fois commencé par un homme, alors que le péché était déjà entré dans le monde, mais, cette fois, un homme qui avait         décidé de mettre sa foi en Dieu et de Lui obéir. Dieu lui a donc donné Son Saint-Esprit, ainsi qu’à Isaac et à son fils Jacob. Qu’en est-il cependant de la nation d’Israël, issue de Jacob ?

En tant que nation, Israël, sans le Saint-Esprit, a échoué tout comme nos premiers parents. Pourtant, quand Dieu lui a proposé de devenir Sa nation : « Tout le peuple ensemble répondit et dit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple » (Exode 19:8). Mais la nation n’a pas tenu parole et s’est rebellée contre son Rédempteur qui l’avait libérée de l’esclavage égyptien. Elle était pourtant dans une relation « mari/épouse » avec Dieu : « Mais comme une femme est infidèle à son compagnon, ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, dit l’Éternel » (Jérémie 3:20). Cette Ancienne Alliance avec Israël, à Sinaï, était cependant précurseur de la Nouvelle Alliance dans laquelle Dieu entrerait avec Son Église du Nouveau Testament.

« Voici les jours viennent, dit l’Éternel, que Je traiterai une Alliance Nouvelle avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda [d’où naîtrait Jésus]. Non comme l’alliance que Je traitai avec leurs pères, au jour où Je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte — alliance qu’ils ont violée, toutefois j’avais été pour eux un époux, dit l’Éternel » (Jérémie 31:31-32). Néanmoins, quelques-uns ont obéi à Dieu sous l’Ancienne Alliance. En devenant Ses Prophètes, ils sont, par le fait même, devenus la fondation sur laquelle fut établie l’Église de Dieu du Nouveau Testament. Jésus a donc bâti Son Église sur la fondation solide des prophètes (Ancien Testament), et des apôtres (Nouveau Testament), dont Jésus-Christ est la pierre angulaire (Éphésiens 2:20).

Nous avons mentionné, au début de ce message, comment les érudits, les intellectuels de ce monde, ont toujours prétendu qu’avec suffisamment de connaissances, l’homme, à l’état charnel, pourrait résoudre tous ses maux. Alors, Dieu a laissé plusieurs générations à Israël ancien pour prouver, sans l’ombre d’un doute, qu’après tous ces siècles d’expérience qui lui ont été accordés, sans le Saint-Esprit de Dieu, les meilleurs cerveaux au monde ne peuvent pas résoudre les problèmes majeurs de l’humanité. Le système démocratique n’a pas réussi à les solutionner. Le système communiste croyait fermement qu’en ayant le contrôle de la terre, le communisme apporterait sûrement une solution adéquate à tous nos maux. Mais, en bout de ligne, tous les empereurs, les rois, les présidents, les premiers ministres, et tous les autres chefs de gouvernements, doivent admettre, en toute honnêteté, que résoudre tous ces problèmes est bien au-delà de leur capacité d’y arriver.

La principale raison de cela étant une vérité qui leur a toujours échappé. C’est que les maux et les problèmes majeurs de ce monde sont de nature spirituelle et non physique. Et l’esprit charnel, sans le Saint-Esprit, ne peut absolument pas arriver à comprendre les choses spirituelles. Plusieurs siècles accordés à Israël ancien en sont une preuve évidente et concluante. Les grands penseurs de ce monde prétendent qu’ils n’ont pas besoin du Saint-Esprit. Jusqu’à l’avènement de la nation d’Israël, Dieu avait retenu toute connaissance spirituelle à l’endroit de l’humanité concernant la bonne façon de diriger un gouvernement. À Israël, cependant, Dieu donna Ses statuts, Ses jugements, ainsi que Sa loi spirituelle. Mais cette nation choisie par Dieu, avec toutes ces lois parfaites, n’a jamais pu régler ses problèmes sans le Saint-Esprit.

Dieu aurait pu facilement s’imposer avec force, et dire au monde entier : « Je suis Dieu ; acceptez Ma Parole ». Mais Dieu a voulu lui donner toutes les preuves, au travers d’Israël, que l’homme, sans le Saint-Esprit, est complètement impuissant et perdu ! Israël avait la puissance de Dieu à sa disposition et pouvait à tout moment se tourner vers Lui. Seuls les prophètes qui avaient Son Esprit l’ont fait, alors que le peuple Lui était rebelle. Mais, avec le ministère de Christ, nous avons reçu une Nouvelle Alliance où le Saint-Esprit est disponible à tous ceux qui veulent faire la volonté de Dieu. « Mais maintenant Christ a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est Médiateur d’une Alliance plus excellente, et qui est établie sur de meilleures promesses » (Hébreux 8:6).

L’ancienne Alliance était une alliance physique avec un peuple physique, sans le Saint-Esprit. Elle ne pouvait donc pas amener ce peuple charnel au salut, tandis que l’Alliance que Christ est venu établir était fondée sur de meilleures promesses. Le Salut et l’immortalité ! « En effet, si la première Alliance avait été sans défaut, il n’y aurait pas eu lieu d’en établir une seconde. Car leur adressant des reproches, [à cause de leur entêtement], Dieu dit aux Juifs : Voici, les jours viendront [futur], dit le Seigneur, que Je traiterai une Alliance Nouvelle avec la maison d’Israël, et avec la maison de Juda. Non une Alliance comme celle que Je fis avec leurs pères, au jour où, les prenant par la main, Je les tirai du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans Mon Alliance, et Je les ai abandonnés, dit le Seigneur » (Hébreux 8:7-9). Ces versets sont une citation de Jérémie 31:31-32.

Donc, Dieu promet aux enfants de l’Israël ancien une Nouvelle Alliance complètement différente de celle que Dieu avait traitée avec leurs pères. Une Alliance qu’ils ont violée, alors que Dieu avait été comme un époux pour eux. Donc, pendant un temps, Dieu les a abandonnés à faire leur propre volonté. Mais quand Dieu va-t-Il entrer dans cette Nouvelle Alliance avec ce peuple, tous morts et enterrés depuis des siècles ? Lors du jugement du « Grand Trône Blanc » à la fin du Millénium (Apocalypse 20:11-13) où Jésus, le Juste Juge, leur ouvrira tous les livres de la Bible pour les instruire en même temps que tous les païens. Regardez le verset 12 où on peut lire : « On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le Livre de Vie ». Ceux qui se convertiront seront alors inscrits dans le Livre de Vie, qui sera ouvert pour recevoir leurs noms.

Mais quelle sorte de Nouvelle Alliance Dieu va-t-Il traiter avec eux ? Tenez-vous bien ! Exactement la même Alliance que Jésus a traitée avec Son Église, dans laquelle le Saint-Esprit était donné au converti, et où Jésus a commencé à préparer Ses Élus pour Son Gouvernement à venir. « C’est ici l’Alliance que Je traiterai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, [lors de la Deuxième Résurrection], dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et je l’écrirai dans leur cœur ; et Je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple » (Jérémie 31:33). Le prophète Jérémie leur annonce qu’il est donc question ici de « circoncision du cœur » et non de la chair, comme sous l’Ancienne Alliance. C’est alors que tous ces Hébreux et tous les Païens découvriront ce qu’est un vrai Juif aux yeux de Dieu. « Car celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre ; et la louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:28-29).

Pour résumer, Israël ancien n’avait pas le Saint-Esprit et a servi ainsi d’exemple aux Élus de l’Église. Puis l’Église, fondée par Christ Lui-même a reçu le Saint-Esprit, et servira à son tour d’exemple aux Israélites, lors de la Deuxième Résurrection. Israël ancien et l’Église sont donc offerts tous deux en contraste pour tous ceux qui vivront APRÈS la seconde venue de Christ, Israélites comme Païens, mais principalement à la multitude de la Deuxième Résurrection. L’Ancienne et la Nouvelle Alliance sont alors deux opposés, que Dieu a suscités dans l’histoire de l’humanité.

Mais pour quelle raison ? Dans le but spécifique de les mettre en contraste devant cette foule énorme de dizaines de milliards de ressuscités qui reviendront soudainement à la vie et qui seront en mesure d’établir pleinement la comparaison entre les deux Alliances. Ils pourront ainsi choisir d’entrer volontairement dans la Nouvelle Alliance qui seule offre la Vie éternelle. Tout cela arrivera quand ils comprendront, enfin, l’énorme différence que confère le Saint-Esprit au simple esprit dans l’homme.

Alors, malgré leur entêtement et leurs rébellions multiples contre ce Dieu d’amour qui les a sortis de l’esclavage physique, imposé par les Égyptiens, Dieu a continué d’utiliser la nation d’Israël pour prouver au monde entier que, sans le Saint-Esprit, l’humanité, n’utilisant que ses propres moyens pour solutionner ses maux, est vouée à la destruction totale. Un jour, cependant, Dieu Lui-même interviendra pour détruire toutes les armées de la terre et pour établir Son Gouvernement Mondial, sous Jésus-Christ. Un gouvernement où régnera une paix sans fin, et où l’amour les uns pour les autres sera la seule et unique Loi en vigueur. Non seulement sur la terre, mais dans l’univers entier. Voilà la merveilleuse nouvelle que Dieu nous dévoile dans Sa Parole et qui deviendra réalité quand Dieu aura prouvé à toute l’humanité que, par ses propres solutions, la terre entière sera au bord du gouffre de sa propre destruction.

« Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à Notre Seigneur, et à Son Christ, et il régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, QUI ES, et QUI ÉTAIS, et QUI SERAS, de ce que tu as pris en main ta grande puissance, et de ce que tu es entré dans Ton règne » (Apocalypse 11:15-17). Voilà les royaumes du monde enfin soumis au Royaume de Dieu, où Christ régnera aux siècles des siècles.

Ce temps est beaucoup plus près de nous que l’on voudrait le croire.




D.161 – Ministres pour Christ ou ouvriers de Satan

 

Par : Joseph Sakala

Dans 2 Corinthiens 3, Paul nous déclare quelque chose de fantastique. S’adressant à la congrégation de Corinthe, il leur dit que toute notre capacité d’agir vient de Dieu : « Qui Lui aussi nous a rendus capables d’être ministres de la Nouvelle Alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (v. 6). Paul fait allusion ici aux deux Alliances : l’Ancienne, basée sur la lettre de la loi (donc, physique), et la Nouvelle, basée sur le salut par l’Esprit de Dieu. L’Ancienne Alliance démontrait au peuple seulement ce qui était péché et, par le fait même, le condamnait, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23).

La Nouvelle Alliance, par contre, est une Alliance qui mène au salut, car l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Christ, vivifiera à l’immortalité tous ceux qui Lui appartiennent (Romains 8:11). Paul exhorte les Corinthiens à réaliser que chacun d’eux avait un ministère à accomplir. « Car il est évident [leur dit Paul], que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre [comme l’Ancienne Alliance], mais sur des tables de chair, celles du cœur » (2 Corinthiens 3:3). Grâce à l’enseignement de Paul, chacun était destiné à accomplir son ministère comme s’il avait reçu une lettre de référence directement de Christ. Et, à la fin du verset 5, Paul leur assure que « notre capacité vient de Dieu ».

En tant que chrétiens convertis, circoncis de cœur, notre ministère aussi est spirituel, entièrement orienté vers Christ qui vit maintenant en nous. Son Esprit doit donc devenir notre seul et unique guide dans l’accomplissement du ministère que Jésus a confié à chacun d’entre nous. Nous jouissons alors d’une grande liberté en regard de l’exécution de notre part dans cette mission divine. Rappelons-nous toujours que Dieu a placé chacun de nous dans le Corps de Christ, comme IL l’a voulu. Il y a donc diversité de dons et diversité de ministères. La dernière chose qu’un chrétien devrait faire, c’est de se comparer à un autre chrétien. Car, malgré la diversité d’opérations dans le Corps de Christ : « C’est le même Dieu qui opère toutes choses en tous … Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il LUI plaît » (1 Corinthiens 12:6, 11).

Tous ces dons et ces ministères doivent alors servir d’outils au Corps de Christ dans son Évangélisation, animée par la tête, Jésus. Cette liberté qui nous est accordée par la connaissance de la vérité doit cependant être utilisée avec beaucoup de sagesse et d’une manière responsable. Parce que : « Nous faisons la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous » (2 Corinthiens 5:20). Au verset 18, Paul nous dit : « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui [d’abord] par Jésus-Christ, et qui nous a [maintenant] confié le ministère de la réconciliation ».

Combien de fois avons-nous lu ces versets ? Les avons-nous vraiment compris ou sont-ils tout simplement une accumulation de mots destinés à remplir une partie d’une page de notre Bible ? C’est quoi au juste le ministère de la réconciliation ? Souvenons-nous qu’avant notre conversion nous étions ennemis de Dieu par nos pensées et nos agissements, hostiles à Lui et à Ses lois. Nous commettions des péchés avec une facilité déconcertante, sans comprendre la profondeur de leurs conséquences. Je ne dirais pas que nous étions heureux de commettre des péchés, mais je ne crois pas que nous ayons passé des heures à méditer sur le fait que « le salaire du péché, c’est la mort ». La mort, ici, faisant allusion à la mort éternelle.

Grâce à Dieu, cependant, et à Son amour pour Sa création, IL a décidé de venir vivre dans une chair humaine et mourir pour nous. Donc, Sa Parole, vivant en chair dans la personne de Jésus, a pu, par Son sang, nous réconcilier avec le Père, en payant à notre place la rançon pour nos péchés. « Nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu » nous exhorte Paul, dans 2 Corinthiens 5:20. « Car Jésus qui n’a point connu le péché, IL [Dieu] l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui [Jésus] » (v. 21). Imaginez un seul instant que, pour nous faire paraître justes devant Lui, Dieu a sacrifié Son Fils unique en rémission de nos péchés. Il ne peut y avoir un plus grand amour que ça !

Il n’y a rien de plus révoltant pour un converti à Christ que d’entendre ou lire des gens se proclamant athées nous accuser de croire en un Dieu sadique prêt à tuer Son Fils unique. Dieu n’a pas tué Son Fils unique, IL a permis que Son Fils soit tué en rémission de tous les péchés du monde. Les athées qualifient cet acte de barbarie, de cruauté et de violence. Non pas de la part de Dieu dont ils rejettent l’existence, mais de notre part de croire en ce concept. Se bornant alors à cette vision pour le moins sommaire du sacrifice de Christ, ils refusent de croire qu’un Dieu qu’on dit rempli d’amour aurait pu accomplir un acte pareil qu’ils qualifient d’atrocité. Voilà un bel exemple de la subtile puissance d’égarement de Satan, qui a souillé l’esprit de ces personnes avec un tel blasphème. Persister dans une telle croyance pourrait éventuellement les mener au péché impardonnable, si ce type de rébellion ouverte continuait sans relâche dans leur esprit, contre le Plan de Dieu.

Dans leur esprit, toute la dimension de l’amour infini de Dieu a été évacuée de Son acte grandiose. Ces gens n’arrivent pas à saisir l’amour de Dieu dans ce don inexprimable de Son Fils unique. Et, en cela, les films comme La Passion du Christ, de Mel Gibson, ne sont pas là pour clarifier les choses. Ce que ces individus ne comprennent absolument pas, c’est que ce geste fut décidé de manière volontaire par Dieu Lui-même avant la création du monde. Pierre déclare ceci à des chrétiens, leur expliquant : « Que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères … par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde » (1 Pierre 1:18-20). Jésus-Christ, étant la Parole de ce Dieu et vivant dans la chair humaine, ne pouvait pas se contredire.

À plusieurs reprises, Dieu, tout au long des siècles, a parlé aux humains par la bouche des Ses prophètes. Mais Dieu : « Nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’Il [Dieu] a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi IL a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de Sa gloire et l’empreinte de Sa personne … a opéré par Lui-même la purification de nos péchés » (Hébreux 1:2-3). Dieu S’est donc sacrifié Lui-même en parfait accord avec Lui-même. Si les gens cessaient de croire en la « trinité », la compréhension de cette simple vérité serait plus aisée. Soyez assurés, chers amis, qu’il n’existe point d’action comportant un plus grand amour que celui manifesté par Dieu pour Sa création. Ayant accompli Sa mission, Jésus « s’est assis à la droite [en autorité], de la Majesté Divine dans les lieux très hauts » (dernière partie du verset 3).

Quand nous avons accepté ce sacrifice de rédemption comme étant pour nous, Dieu nous a donnés à Christ. En tant que prémices de Son Royaume à venir, ambassadeurs pour Son Église, Jésus nous exhorte à pratiquer ce ministère de la réconciliation avec d’autres personnes que Dieu veut appeler. Mais comment pouvons-nous y arriver ? Sachons que la mort de Jésus fut exécutée pour le pardon des péchés. Donc, avant tout, le ministère de la réconciliation est un ministère de pardon, fondé sur l’amour. Et cet amour se manifeste de différentes façons chez le chrétien. Ce ministère de Christ peut se dévoiler dans la joie avec laquelle nous accomplissons les œuvres de la foi qui nous sont inspirées par l’Esprit de Dieu. L’amour peut se manifester dans la paix intérieure qui se dégage du chrétien qui vit vraiment cette paix. C’est une chose que le chrétien doit constamment demander à Dieu, surtout dans le monde actuel, car une personne bouleversée ne peut pas dégager cette paix, si elle ne la vit pas vraiment.

L’amour se déclare aussi dans la patience que nous exerçons envers les autres. Devant ceux qui ne fonctionnent pas exactement comme nous, c’est l’Esprit qui doit nous guider dans la manière d’être patient avec eux. Car l’impatience n’est pas une option, comme si nous étions le seul modèle à suivre. Pouvez-vous imaginer de vivre dans une société où tous les individus réagiraient exactement de la même façon dans chaque situation ? De vrais petits robots… Pourtant, n’avons-nous pas, à l’occasion, tendance à exiger cela de nos enfants, ou même de nos amis ? La liberté d’action appartient à chaque personne, car elle vient de Dieu. Mais chaque individu doit aussi apprendre à subir les conséquences de ses actions.

Le ministère chrétien pourrait aussi se manifester dans la bonté et la gentillesse que nous exprimons par notre comportement avec les gens de notre entourage. Il devrait donc se voir de manière évidente, d’abord dans notre famille immédiate, entre mari et femme, entre parents et enfants, et entre frères et sœurs dans une famille. Ensuite, notre bonté et notre gentillesse devraient se manifester dans toutes nos activités quotidiennes, comme au travail, sur la route, dans les centres commerciaux, dans les lignes d’attente, et j’en passe. Combien de fois avons-nous entendu ou prononcé des remarques désobligeantes pour des peccadilles, comme si ces paroles blessantes pouvaient changer quelque chose ?

Et que dire de la douceur, surtout quand nous sommes confrontés à quelqu’un qui n’en démontre pas du tout ? Quelle belle occasion pour mettre en valeur ce ministère de réconciliation, en demeurant calme, tout en répondant doucement à cette personne. Malgré nos faiblesses et nos imperfections lors de notre appel, Jésus nous observe continuellement dans notre croissance spirituelle. Ce qui fait vraiment Son bonheur dans cette relation qu’Il a avec nous, c’est de voir les efforts que nous déployons, mais surtout ce désir de vouloir faire Sa volonté. Et tout ça au travers de toutes nos tribulations personnelles quotidiennes.

Nous arrivons maintenant à la fidélité et le contrôle de soi. Ces deux grandes vertus semblent former la ligne de démarcation qui identifie si cet individu est ministre pour Christ, ou occasionnellement ouvrier de Satan. Ce sont les deux domaines dans lesquels même le converti semble avoir le plus de difficulté. Si le chrétien se laisse guider volontairement par l’Esprit de Christ, sa fidélité envers Dieu et son prochain se manifestera dans son comportement. La même chose devient vraie avec le contrôle de soi. Je ne voudrais pas insinuer que cette personne devient soudainement parfaite. Personne n’est parfait, sauf Dieu. Le but du chrétien est de tendre vers cette perfection divine.

Nous flanchons tous à l’occasion, mais l’Esprit nous pousse au repentir quand nous sommes fautifs. Ce qui est primordial, c’est de ne pas résister à la volonté de se repentir. « Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé : ô Dieu, tu ne méprises pas le cœur contrit et brisé » (Psaumes 51:19). Ensuite, à chacun de surveiller ses actions afin d’éviter, autant que possible, les rechutes. Mais si rechute il y a : « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:16). Quand nous flanchons, ce temps est sûrement convenable pour nous tourner vers Dieu.

Par contre, si le chrétien résiste et permet à l’esprit de l’adversaire de le guider, il devient temporairement un ouvrier de Satan, et ses œuvres deviennent manifestes aussi. « Mais, » vous allez me dire, « est-il possible pour un chrétien converti d’être parfois un ouvrier de Satan ? » Volontairement, je dirais non ! Le fait d’être converti, cependant, ne nous immunise pas contre la séduction. Laissez-moi vous étaler quelques situations, et jugez par vous-mêmes si cette exhortation de Paul à des convertis est juste et à point. « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes [toujours] dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5). Puis, il ajoute à la fin du verset : « A moins que, peut-être, vous soyez réprouvés [rejetés par Dieu] ». S’examiner soi-même, pour le chrétien, devrait se faire régulièrement et ne jamais être pris à la légère !

Situation # 1 : Si un chrétien devient le centre d’un conflit plus souvent qu’à son tour, ce n’est pas normal. Pire encore, si, au lieu d’analyser son propre comportement dans le conflit, il cherche plutôt à se justifier en tentant de culpabiliser l’autre, ce chrétien utilise une très mauvaise approche. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « Si tu veux trouver le coupable, regarde d’abord dans le miroir ». Parole de sagesse…

Situation # 2 : Si un chrétien a tendance à envier un autre qui aurait une qualité quelconque plus développée que la sienne, et que ce chrétien se met à diminuer cette personne, il accomplit le travail de qui ? A ces chrétiens, Paul déclare : « Car nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns, qui se recommandent eux-mêmes ; mais en se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et en se comparant eux-mêmes avec eux-mêmes, ils se montrent sans intelligence » (2 Corinthiens 10:12).

Situation # 3 : Si un chrétien décide de ne côtoyer seulement que ceux qui pensent comme lui, tout en excluant tous les autres, sous prétexte qu’ils ne sont pas à sa hauteur, il fait l’œuvre de qui ? La familiarité engendre le mépris ! C’est l’arme favorite de Satan pour polluer les esprits en semant la discorde parmi des amis. Se tenir toujours avec les mêmes personnes peut devenir très dangereux, surtout quand les sujets négatifs deviennent le centre de la discussion. Ce n’est qu’une question de temps. C’est l’outil idéal que Satan utilise depuis des siècles pour tenter de détruire les Enfants de Dieu dans l’accomplissement de leur vrai ministère, celui de la réconciliation.

Situation # 4 : Si la jalousie pousse un chrétien à dire du mal d’un autre, est-ce poussé par l’Esprit de Dieu ? Le but de l’exercice, ici, n’est pas d’accuser, mais plutôt d’essayer d’identifier certains défauts, afin de nous améliorer. J’aimerais qu’on puisse m’expliquer clairement, verset biblique en main, comment un chrétien pourrait salir ou détruire la réputation d’un autre chrétien, tout en prétendant appartenir à Christ. Pourtant, Jésus nous exhorte à être la lumière du monde ! Aimeriez-vous vivre éternellement à côtoyer un tel chrétien(ne) ? « C’est à ceci, » nous dit Jésus, « que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35).

Situation # 5 : Que dire de ceux qui ont le don de créer des disputes ou des divisions chaque fois que quelques chrétiens se réunissent pour fraterniser ? Quel esprit les anime à ce moment-là ? Quel ministère sont-ils en train d’accomplir ? Ou bien ceux qui affirment être des amis et à qui on confie une chose personnelle, croyant qu’ils auront la discrétion de ne pas la répéter. Ils vous déçoivent par la suite à cause de leur facilité à l’étaler sur la place publique, trop souvent assaisonnée de commentaires additionnels. Nous avons tous besoin d’un ami à qui se confier, mais le don de consoler les autres doit être appuyé par beaucoup de discrétion, de compassion et surtout d’amour.

Nous ne venons pas au monde avec ces tendances. Elles se développent tout au long des années, quand le contrôle de soi est négligé. Je le répète, nous sommes humains et imparfaits, alors nous sommes tous exposés à devenir instigateurs de ce genre d’agissement. Mais la miséricorde de Dieu est sans limite et toujours disponible pour nous pardonner quand nous manifestons le désir de nous repentir. Ce qu’il faut absolument éviter, c’est de nous complaire dans ces mauvaises habitudes, tout en croyant que ce n’est pas si grave. Parmi les comportements que Dieu déteste, il y a ceux qui ont : « Les yeux hautains, la langue fausse … le cœur qui forme de mauvais dessins … et celui qui sème des querelles entre les frères » (Proverbes 6:17 à 19). Dieu hait tout ce qui peut diviser Ses enfants.

En tant que chrétiens, comment pourrait-on aimer ces choses ? Elles vont complètement à l’encontre de cette loi d’amour que Dieu veut écrire dans nos cœurs. Voilà pourquoi Paul a été inspiré de nous exhorter à nous examiner régulièrement afin d’identifier ce que nous avons à changer. Si un problème particulier persiste, celui-là doit être examiné plus souvent afin de mieux constater s’il y a amélioration. Le caractère divin n’est pas automatique lors du baptême. Il se développe en nous lentement, avec l’aide du Saint-Esprit. « Ainsi, mes bien-aimés, » nous dit Paul, « comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens 2:12). C’est un travail individuel auquel chaque chrétien doit consacrer du temps selon ses besoins.

Et dire que certains ministres prêchent que : « Une fois sauvé, toujours sauvé ». Alors, pourquoi Paul nous dirait de travailler à notre salut ?! Enseigner l’Évangile est un don de l’Esprit que tout chrétien doit désirer avec ardeur. J’ai bien dit désirer et non convoiter. Car la parole de science (connaissance des Saintes Écritures), est donnée par l’Esprit de Dieu (1 Corinthiens 12:8). Mais l’enseignement de cette Parole comporte une grande responsabilité. Dès le premier siècle, plusieurs chrétiens dans l’Église s’étaient appropriés le don d’enseigner et Jacques, le frère de Jésus, a été obligé de leur rappeler ces paroles de Paul : « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme IL lui plaît » (1 Corinthiens 12:11).

Alors Jacques, à son tour, les ramène sur terre, pour ainsi dire, en leur déclarant : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Si tous les pasteurs pouvaient seulement prendre ce verset un peu plus au sérieux. On entendrait sûrement plus de Parole de Dieu enseignée dans leur congrégation et beaucoup moins de traditions humaines et de fables qui détournent les brebis de la vérité. Matthieu 18:6 : « Mais si quelqu’un scandalise un des ces petits qui croient en moi, » déclare Jésus, « il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât une meule au cou, et qu’on le jetât au fond de la mer ». Bibliquement parlant, c’est quoi, scandaliser quelqu’un ? Allons voir le sens que Jésus Lui-même donne à ce mot.

Jésus venait d’expliquer à Ses disciples que le temps était venu pour Lui d’aller à Jérusalem, où Il souffrirait beaucoup de la part des sénateurs et des scribes, et qu’il serait ensuite mis à mort (Matthieu 16:21). Jésus l’avait pourtant dit aux disciples à plusieurs reprises durant Son ministère, mais cette fois le temps était vraiment proche. Que fait Pierre ? « Alors Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre et Lui dire : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera point. Mais Jésus se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (vs 22-23). Où était le scandale ? Ce que Pierre venait de déclarer n’était pas la pensée de Dieu ! La chose que Dieu avait résolue, c’est que Jésus devait mourir !

La Parole de Dieu prophétisait la mort de Christ, et Pierre disait le contraire, que cela n’arriverait pas ! Donc, prêcher autre chose que la Parole de Dieu à des petits (convertis) qui croient en Jésus, est de les scandaliser ! Que ceux qui se déclarent Ministres de Christ et qui ont des oreilles pour entendre, entendent ! Enseigner des doctrines qui ne sont pas bibliques, en utilisant le nom de Christ, sera jugé sévèrement par Jésus. « Celui qui garde sa bouche, garde son âme ; mais celui qui ouvre trop ses lèvres, y trouvera sa perte » (Proverbes 13:3). Quand la Bible parle de cette sorte de perte, elle définit un problème très grave. Dieu veut donner l’immortalité à ceux avec qui Il pourra travailler durant l’éternité, et non à ceux qui scandalisent Ses enfants.

La Parole de Dieu est pure et éprouvée, et ne doit jamais être tordue pour convenir au prédicateur. Car, à ce moment-là, ses pensées « ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes [et il est en scandale à Christ] » (Matthieu 16:23). Il fait l’œuvre de Satan ! Cependant, Dieu est bon et veut que chaque converti travaille à corriger ce qu’il doit corriger, sinon Dieu Lui-même Se chargera d’intervenir afin de corriger la situation. La bonté de Dieu devrait nous pousser à réagir volontairement pour Lui plaire. Dieu nous donne plusieurs passages dans Sa Parole pour nous dévoiler d’abord comment reconnaître un problème, et ensuite comment le corriger. Si nous nous nourrissons de Sa Parole avec une bonne attitude, il y a une récompense énorme qui attend chaque Élu : la vie éternelle dans l’équipe de Jésus. Regardons quelques-uns de ces passages, qui sont de vrais bijoux spirituels.

Pour identifier une attitude portant sur le mal, Dieu nous déclare : « Car il n’y a point de sincérité dans leur bouche ; leur cœur n’est que malice, leur gosier est un tombeau ouvert ; ils flattent avec leur langue » (Psaumes 5:10). Comme il est donc vrai que les gens qui veulent faire du mal à quelqu’un ont cette manière toute spéciale de flatter leur victime ! Le chrétien qui reconnaîtrait cette tendance dans son attitude, pourrait s’inspirer des paroles de David : « Je prendrai garde à mes voies, afin de ne pas pécher par ma langue ; je mettrai un frein à ma bouche » (Psaumes 39:2). Dans quel but ? Afin que : « Mon cœur bouillonne pour prononcer une parole excellente ; je dis : Mon œuvre sera pour le Roi ; ma langue sera comme la plume d’un écrivain habile » (Psaumes 45:2). Ce verset est une prophétie merveilleuse, sur l’union de Jésus-Christ avec Son Église.

Regardons maintenant ces paroles inspirées à David pour nous aider à reconnaître les flatteurs sans sincérité : « Ils portent leur bouche jusqu’au ciel, et leur langue parcourt la terre » (Psaumes 73:9). Mais David nous apporte aussi la solution en prenant la résolution suivante : « Ma langue ne parlera que de ta parole » (Psaumes 119:172). Que ce serait facile de réagir ainsi, si nous n’avions pas à affronter Satan, qui a manipulé l’humanité entière depuis nos premiers parents. Imaginez l’influence de cet être malin, qui a réussi à leur faire prendre la décision de manger le fruit du seul arbre dans le jardin d’Éden qui leur était défendu, et qui, en plus, pouvait produire la mort.

Comment a-t-il pu réussir ce tour de force ? Certainement pas juste à leur parler. Satan est « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Avec ce pouvoir sournoisement utilisé, Satan a d’abord implanté une attitude de convoitise et de vanité dans l’esprit de nos premiers parents. Le reste fut relativement facile. Car, sans rien entendre ni ne rien voir, ils ont eu le temps de nourrir cette attitude puissante. Ayant fait son travail, Satan s’est ensuite adressé directement à Eve afin d’influencer sa décision. Adam ayant déjà été prédisposé à vouloir, lui aussi, être dieu, le reste de cet affrontement fait maintenant partie de l’histoire. Et c’est ce que Satan fait encore aujourd’hui, en utilisant ses ministres, même avec les chrétiens qui laissent tomber leur garde.

« Ils portent leur bouche vers le ciel, et leur langue parcourt la terre » (Psaumes 73:9). Voilà un portrait remarquable de la grande légion de télévangélistes qui n’ont toujours que de belles phrases à saveur biblique en bouche ! Ils parcourent le monde, physiquement ou par le moyen des ondes télévisuelles, pour prononcer d’onctueux mensonges que leurs auditeurs trouvent savoureux. Ils parlent beaucoup de Dieu, certes, mais tordent continuellement Ses Paroles. Paul avait dont raison de dire : « Car il viendra un temps où les hommes [et les femmes] ne souffriront pont la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs, selon leurs convoitises, et fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4:3-4).

Alors, comment savoir si un pasteur ou un télévangéliste procède du Saint-Esprit ? Si vous constatez qu’il commet une erreur doctrinale et qu’il enseigne une fausseté, cela en soi ne signifie pas automatiquement qu’il n’a pas l’Esprit en lui. « Or nous bronchons tous en plusieurs choses. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait » (Jacques 3:2). Comme nous ne sommes pas parfaits, il est alors possible qu’un pasteur bronche en paroles. Toutefois, si, en voyant produire devant lui l’évidence biblique dévoilant son erreur, il ne s’en repent pas, mais persiste dans son égarement, posez-vous alors la question suivante. Si ce ministre est habité par Jésus-Christ, Son Esprit n’a-t-il pas la puissance de révéler la vérité à cette personne, surtout lorsque les Saintes Écritures lui sont clairement étalées ?

Alors, comment un pasteur ou un télévangéliste pourrait-il demeurer aveugle à la vérité si la plus grande puissance de compréhension existant dans tout l’univers habite en lui ? Le Saint-Esprit serait-Il d’accord pour qu’un Enfant de Dieu diffuse de manière continue et persistante une fausseté diffamant Sa Parole ? Seul un orgueilleux pourrait agir ainsi. Jacques, le frère de Jésus, nous dit que : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais IL fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Et l’humilité chez ces gens est une vertu presque inexistante. Alors s’ils persistent dans leur entêtement, ils risquent « d’encourir un jugement plus sévère » (Jacques 3:1).

Or, contrairement à Adam et Eve, nous sommes convertis à Christ, qui est en train de bâtir Son caractère en nous. Nous avons donc Son Saint-Esprit, ce même Esprit que nos premiers parents ont refusé. Alors nous sommes sûrement supposés de voir venir les coups de l’adversaire. Pas nécessairement ! Sachez, chers amis, que même si nous sommes appelés à ne pas participer aux choses de ce monde, nous vivons toujours dans le monde et nous sommes constamment tentés de retourner dans ce monde et de participer à son influence. Ce n’est pas que nous voulions le faire volontairement, mais plutôt que son influence est forte et subtile.

Cette influence agit sur nos sentiments et nos émotions, avec lesquels nous étions jadis si confortables, avant notre conversion. Alors, nous flanchons occasionnellement ! Ne croyez surtout pas que vous êtes les seuls à qui cela peut arriver. Paul avait noté ce même processus chez les Corinthiens convertis, dès le premier siècle. C’est comme si entendre parler de Jésus était devenu un peu monotone et, influencés par Satan, ces chrétiens commençaient à tendre l’oreille vers quelque chose de différent. Paul les exhorte en leur disant : « Je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ » (2 Corinthiens 11:2-3).

Déjà, ils cherchaient autre chose, et Jésus n’était plus le centre de leur foi ! Paul les met en garde contre le danger qu’une telle attitude peut engendrer en leur déclarant, au verset 4 : « Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou [même] un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez bien ». Cette parole de Paul, au premier siècle, en plus d’être une exhortation envers ces premiers chrétiens, était aussi une prophétie pour les temps de la fin. Prenez le temps d’écouter ce qui se prêche dans les différentes dénominations, de nos jours, où chaque religion « chrétienne » prêche sa propre conception de Jésus et de Ses Paroles, selon ce qui les accommode le mieux. Toutes, sauf quelques exceptions, se sont détournées de la simplicité de Christ qui, pourtant, demeure toujours dans l’enseignement original de Jésus.

Ces Corinthiens se sentaient tellement libres que d’autres enseignements, venant de la pensée de certains prédicateurs, leur semblaient tout à fait acceptables, en autant que le nom de Jésus était souvent mentionné. Quand un prédicateur vous dit : « Il peut y avoir d’autres sources que la Bible pour avoir la vérité », une petite lumière rouge devrait immédiatement s’allumer dans votre esprit. Ce prédicateur vous prépare sournoisement à gober les « Traditions des hommes » à la place de la Parole de Dieu. Dans Sa dernière prière au Père, avant de mourir, Jésus Lui dit : « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde [maintenant] … Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver [dans le monde] du malin … Sanctifie-les par Ta Vérité : Ta Parole EST la vérité » (Jean 17:14, 15, 17).

Trouvez-moi un endroit dans la Bible où il est fait mention que la vérité peut exister ailleurs que dans la Parole de Dieu et indépendamment d’elle ! Paul lui-même, sous l’inspiration divine, nous exhorte très fortement : « Éprouver toutes choses : retenez [seulement] ce qui est bon [la vérité] » (1 Thessaloniciens 5:21). Alors, que doit-on faire si la « vérité » venant d’ailleurs vient en conflit avec la Parole de Dieu ? Doit-on accepter un peu de chaque, en faisant des compromis, nous donnant ainsi le droit de former de nouvelles vérités ? « Nullement ! » nous dit Paul, « Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Le compromis avec la Parole de Dieu risque de créer une tiédeur spirituelle inacceptable aux yeux de Christ.

Vers la fin du premier siècle, dans les années 90, une des Églises que Paul avait fondées en Asie Mineure avait déjà ce problème de tiédeur que Jésus ne se gêne pas de signaler afin de la ramener vers Lui. Un chrétien doit être bouillant pour Christ, ce que certains avaient cessé de croire dans la congrégation de Laodicée. Pourtant, cette Église appartenait toujours à Jésus qui la voulait bouillante. Pour la secouer de sa léthargie, Jésus lui dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3:16).

Bonne leçon, ici, pour chaque chrétien, surtout à l’époque où nous vivons présentement. L’attrait du monde est tellement fort que, si nous cessons de combattre, il deviendra facile pour nous aussi de faire des compromis qui pourraient corrompre notre esprit. Les conséquences d’une telle décision seraient de, non seulement retourner à nos anciennes manières d’agir, mais d’y être confortables aussi. « En effet, » nous dit Pierre, « si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première. Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné » (2 Pierre 2:20-21).

Notez que Pierre ne fait pas allusion à quelqu’un de converti qui agit à l’occasion comme le monde, et qui se ressaisit en revenant vers le Trône de Grâce pour invoquer le pardon et la miséricorde de Dieu. Pierre parle carrément de s’engager de nouveau dans le monde et d’y être vaincu, aussi confortable, sinon plus, qu’avant sa conversion. À ces gens, Pierre confirme : « Il leur arrive selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier » (v. 22). L’adversaire nous surveille sans relâche, cherchant toutes les occasions imaginables pour nous influencer afin de nous faire chuter. Ceux qui tardent à vouloir corriger certains défauts de leur comportement contractés avant leur conversion, semblent être les meilleures victimes de Satan.

Mais où est Dieu dans tout cela ? Dieu nous observe et Il ne force pas Son influence sur nous. Au contraire, nous devons faire le choix volontairement, et désirer en toute liberté vouloir développer Son caractère divin. Avec notre connaissance des Saintes Écritures, nous devons aller de plein gré à l’encontre de l’influence de Satan. Nous devons désirer librement faire la volonté de Dieu, simplement par amour pour Lui, sans aucune pression de Sa part. Voilà de quelle façon Dieu veut développer Son caractère divin en nous. L’humain, de lui-même, sans le Saint-Esprit, ne peut pas le faire. Vous avez ici la raison principale pourquoi il est plus facile pour l’humain, à l’état naturel, de faire le mal que le bien.

Toutefois, l’apôtre Jean nous rassure en déclarant ceci : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point [volontairement] ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point » (1 Jean 5:18). Le chrétien doit donc veiller sur sa façon d’agir, et même s’il pèche à l’occasion, il ne le fait pas volontairement. Seule la puissance du Saint-Esprit en nous peut accomplir un tel miracle en nous donnant la force de résister. Car ce converti sait fort bien que : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste » (1 Jean 2:1). C’est Lui qui demeure la propitiation continuelle pour nos péchés auprès du Père, et le malin ne peut pas nous toucher. Jacques, le frère de Jésus, nous le confirme aussi en déclarant : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:7).

Le fait de commettre des lapsus ne devrait toutefois pas être un sujet de découragement pour le chrétien. Quand nous péchons, nous avons cette assurance que nous avons toujours accès au Trône de Dieu pour confesser nos péchés. Et Jésus, notre Avocat, est toujours là pour intercéder en notre faveur. « Ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14:13). Que nous faut-il de plus que de savoir que tout ce que nous demandons au Père, au nom de Jésus pour notre bien-être spirituel, IL nous l’accordera. Nous voyons nettement, ici, l’unicité qui existe entre Dieu et Jésus, alors que le « Père est glorifié dans le Fils ».

Pour le chrétien, le danger survient quand il pèche et se met à se justifier au point de penser ne plus avoir besoin de se soumettre à Dieu. Cette sorte d’attitude, moussée et influencée par Satan, pourrait même l’amener à croire qu’il agit bien. Si ce chrétien ne se ressaisit pas, il pourrait refouler la puissance du Saint-Esprit en lui, ce qui le dirigerait éventuellement vers de très sérieux problèmes. Jésus nous a demandé à maintes occasions de prier les uns pour les autres, afin que Dieu puisse ouvrir l’esprit de ces gens qui sont devenus justes à leurs propres yeux au repentir et à la miséricorde divine, avant qu’il soit trop tard. Le chrétien qui n’hésite pas à se repentir de ses péchés, n’a pas à craindre de commettre le péché impardonnable, car son repentir est le témoignage qui lui indique clairement que le Saint-Esprit agit toujours en lui.

Nous savons que le seul qui n’a jamais succombé à l’influence de Satan fut Jésus. Il a pourtant été tenté en toutes choses, comme nous, mais sans pécher. Donc, Jésus connaît très bien la grandeur de notre combat quotidien avec notre nature humaine. Jésus comprend parfaitement de quelle façon Satan s’y prend pour influencer notre esprit, ayant Lui-même vécu dans la chair.

Il est intéressant de noter qu’il existe plusieurs groupes qui n’acceptent pas la divinité de Jésus. Dommage, car ils se privent du seul Sauveur leur étant disponible. Si Jésus avait été seulement humain, Il aurait succombé au péché, même avec le Saint-Esprit en Lui. Le converti reçoit le Saint-Esprit, et cela ne l’empêche pourtant pas de pécher. Paul nous déclare qu’aucun humain n’est juste devant Dieu. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Donc, tous les humains, sans exception, ont péché et méritent la mort éternelle. Mais bonne nouvelle pour ceux qui viennent à Dieu, car : « Ils sont justifiés gratuitement par Sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ » (v. 24). Alors, la rédemption est rendue possible seulement en Jésus qui, étant la Parole même de Dieu vivant en chair, n’a jamais péché.

Jacques nous dit que : « Dieu ne peut être tenté par le mal » (Jacques 1:13). Vivant néanmoins dans la chair, Jésus a quand même connu toute la gamme des tentations que nous ressentons, ainsi que les tiraillements attachés à ces tentations. Voilà pourquoi, même si Lui n’a jamais péché, Il peut en tout temps compatir avec nous dans nos faiblesses. Jésus a donc réussi là où Lucifer, ainsi qu’Adam et Eve ont échoué. Christ, en nous, nous prépare maintenant pour régner un jour dans un monde dirigé par Son Gouvernement. Il nous a révélé cette merveilleuse connaissance que nous ne possédions pas auparavant, alors que nous vivions sous l’influence constante de l’adversaire. Mais Son Esprit en nous, nous donne la capacité, présentement, de discerner entre le bien et le mal.

Dieu veut que nous apprenions à contrôler nos pensées, nos paroles, ainsi que notre comportement général. Son désir, c’est de nous voir orientés sur le bien seulement, et, pour y arriver, toutes nos instructions sont accessibles dans la Bible. La Parole de Dieu contient une fortune spirituelle extraordinaire, et Jésus nous l’a confiée, en tant que Banquier. Il nous surveille pour contempler le progrès de notre croissance ainsi que dans l’administration de cette connaissance. Il tient compte de nos efforts, étant toujours prêt à nous guider vers de bonnes décisions. Si nous Lui demeurons fidèles, jamais nous ne consentirons à faire les œuvres de Satan, car c’est cette même vérité qui nous libère de l’esclavage spirituel dans lequel nous étions auparavant retenus.

La connaissance de la vérité nous ouvre une multitude de ministères pour mettre en valeur la diversité des dons que l’Esprit a distribués à chacun pour le bien commun. Il serait alors impensable pour le chrétien, ayant été béni ainsi, de retourner dans l’ignorance et l’esclavage précédant sa conversion. La première manifestation du pouvoir de l’Esprit en nous doit se dégager dans l’amour que nous témoignons les uns pour les autres. Cela requiert le contrôle de sa langue, qui, en soi, est un acte d’humilité remarquable envers Celui qui nous a donné cette capacité d’aimer. « Humiliez-vous devant le Seigneur, » nous dit Jacques, « et IL vous élèvera. Frères, ne médisez point les uns des autres. Celui qui médit d’un frère, médit de la loi, et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es point observateur, mais juge de la loi » (Jacques 4:10-11).

Mais de quelle loi est-il question ici ? De la seule loi qui identifie le chrétien des gens du monde. « Je vous donne un commandement nouveau [une nouvelle loi] ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme Je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres », nous dit Jésus, dans Jean 13:34. Ce commandement était tellement puissant que Jésus leur a confirmé que : « C’est à ceci que tous [les non convertis] reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, SI vous avez de l’amour les uns pour les autres » (v. 35). C’est précisément à cette loi que Jacques faisait allusion quand il a déclaré aux chrétiens de son époque : « Il y a un seul Législateur, qui peut sauver et perdre. Toi, qui es-tu, qui juges les autres ? » (Jacques 4:12).

Un observateur de cette loi ne jugera pas ses frères et sœurs en Christ, car, en les jugeant, il juge le Législateur qui l’a donnée. S’il juge, il n’est plus observateur de la loi d’amour, mais il s’improvise juge. Comment retourner à ce comportement de jadis, alors que nous ne savions même pas que la mort et la vie étaient au pouvoir de notre langue ? À l’état naturel, sans la puissance du Saint-Esprit : « Aucun homme [femme] ne peut dompter la langue ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine de venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu » (Jacques 3:8-9). La préoccupation première de Jacques était de faire comprendre à ces chrétiens que, même convertis, ils n’étaient pas à l’abri de dénigrer d’autres chrétiens.

Jacques tente de planter un dernier clou dans ce cercueil spirituel en insistant sur le fait que : « De la bouche sort la bénédiction ET la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi [parmi vous] » (v. 10). Regardez ce qui se passe dans le monde, à la télé, à la radio, ou dans les différents journaux et revues. Notez avec quelle facilité ces médias se permettent de démolir les réputations d’à peu près n’importe qui. On démolit à la Une, en grosses lettres, et quand on ressent la soupe chaude, on se rétracte à la page 40, dans un entrefilet que très peu de gens lisent. Mais quiconque aime à jouer ce jeu, nous dit la Bible, en mangera les fruits. Et ces fruits sont souvent très amers.

Dieu, par contre, en faisant l’éloge de la femme vertueuse, nous dit : « Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue » (Proverbes 31:26). En parlant du juste, Dieu déclare : « La langue du juste est un argent de choix » (Proverbes 10:20). Faisant allusion à ceux qui enseignent la vérité avec douceur, Dieu dit : « Une langue qui corrige est comme l’arbre de vie » (Proverbes 15:4). Comme c’est bien dit ! Faire le ministère de Christ, c’est l’art de faire ressortir ce qu’il y a de plus positif chez quelqu’un. Le chrétien doit être prêt à consoler et encourager, afin de rehausser le moral d’une personne qui souffre. « Une parole dite à propos est comme des pommes d’or dans des paniers d’argent » (Proverbes 25:11). Quel beau ministère que d’avoir cette capacité de formuler des paroles, poussé par l’Esprit, venant directement du cœur et prononcées avec sincérité et douceur.

Voilà une part importante du ministère de chaque chrétien. Mais être ministre de Christ va au-delà de cela. Jean, surnommé l’apôtre de l’amour, nous dit ceci : « Mes petits enfants, n’aimons pas de parole ni de la langue [seulement], mais en action et en vérité » (1 Jean 3:18). Notre amour doit donc se manifester encore plus dans nos actions et surtout dans la façon avec laquelle nous agissons envers ceux que nous côtoyons sur une base quotidienne. Si nous étudions les Saintes Écritures régulièrement, nous constatons la profondeur des paroles de Jésus. Prenons comme exemple Sa demande au Père au sujet de Ses disciples de les « sanctifier par Sa vérité » (Jean 17:17). Il n’y a qu’une vérité, celle de Dieu ! « Ta Parole EST la vérité », nous dit Jésus dans ce même verset. Donc, tout ce qui vient en contradiction avec cette vérité est mensonge !

Dieu est amour, et Sa Parole nous dit d’aimer. C’est quoi aimer, en vérité ? Si nos actions sont fondées sur la vérité divine, alors nos œuvres ne pourront qu’être bonnes. La récompense qu’apportera Christ, lors de Son retour, sera basée sur ça. Le mot utilisé par Jésus, dans Apocalypse 22:12, est rétribution, qui veut simplement dire « rendre à chacun selon son œuvre ». Étant nés de Dieu, sauvés par la grâce, par le moyen de la foi, nous savons maintenant que tout ceci est un don de Dieu. Nous ne sommes pas sauvés par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:9). Si nous sommes nés de Dieu, quelles œuvres devons-nous alors accomplir ? Paul nous déclare simplement : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (v. 10).

Tout se résume alors à deux voies disponibles à tout être humain. Chacune de ces deux voies est sous la direction d’un esprit. Soit la voie divine, dirigée par l’Esprit de Dieu ; soit la voie du monde, dirigée par l’esprit de Satan. Tout ce que nous faisons peut se classer dans une de ces voies. La Bible nous dit que Satan est celui qui : « …séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). Étant le « prince de la puissance de l’air », cet esprit malin peut injecter ses pensées dans l’esprit de tous ceux qui sont en rébellion contre Dieu (Éphésiens 2:2). Jean nous dit de sonder les esprits, afin de déterminer si ce que nous faisons est poussé par l’Esprit de Dieu ou par l’esprit de Satan.

Le ministre de Christ a cependant un avantage sur les gens du monde, car l’Esprit de Dieu guide Ses Enfants à marcher selon la vérité. « Mais comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme [non converti, mais] que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9). Comment Dieu a-t-Il pu accomplir un tel Miracle ? « Dieu nous les a révélées par Son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (v. 10). Ceci veut simplement dire que ceux qui n’ont pas le Saint-Esprit en eux ne peuvent PAS être Ministres de Christ, ni faire Son œuvre. « Ce sont des ministres de Satan, qui se déguisent en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs oeuvres » (2 Corinthiens 11:15). Si vous prenez le temps d’examiner ces gens, tout comme Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits » (Matthieu 7:20).

Le ministre de Christ veut être dirigé par Son Esprit ! Ceux qui se laissent ainsi guider accomplissent le ministère de Celui qui les a appelés, et, si nous persévérons jusqu’à la fin, nous deviendrons « rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » avec Christ. (Apocalypse 5:10). Voilà de quelle façon Jésus veut nous voir accomplir notre ministère terrestre pour Lui, en attendant de recevoir notre récompense éternelle. « Car c’est en cela que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et que nous assurerons nos cœurs devant Lui » (1 Jean 3:19). À tous ceux qui lisent ces lignes, nous espérons qu’ils puissent un jour faire partie de ce merveilleux Gouvernement de Dieu à venir bientôt !




D.160 – La prière – Partie 8

 

par James-H. Mac Conkey

VIII –

PRIÈRE ET COMMUNION

 

Par la communion, l’Esprit de Dieu nous oint de Sa vie. La description de la communion est étroitement liée à ce point ; elle est le regard journalier sur Jésus qui nous remplit de Sa vie divine.

La vie vient par le regard. Avez-vous jamais remarqué l’admirable relation qu’il y a entre l’histoire des Israélites mordus par les serpents du désert et les versets de Jean 3:14-15, dans lesquels Jésus en fait le commentaire ? En lisant l’histoire des Israélites mourants, il nous est dit qu’ils devaient regarder au serpent pour recevoir la vie et que, quand ils le regardaient, la vie leur était rendue. Le Saint-Esprit, en parlant de régénération, reprend l’image et dit que « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le fils de l’homme soit élevé afin que quiconque… » (vous vous attendriez, selon l’image employée, qu’il va continuer) « … regarde à lui ». Au lieu de cela, l’auteur divin, par un rapide tour de métaphore, dit : « … afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ». Quelle est ici la suggestion ? Quelle pensée en résulte ? Simplement que croire en Jésus, c’est regarder à Lui pour avoir la vie. L’image de l’Israélite qui regarde au serpent pour avoir la vie est la pensée la plus simple et la meilleure description qu’on puisse faire pour votre âme et pour la mienne. Voilà ce qu’est la foi, elle n’est ni une chose ni une émotion. C’est une attitude, celle de regarder à Jésus pour recevoir la vie.

Si, par un acte de foi, nous recevons la vie, l’attitude journalière continue de la foi nous communique, d’une manière ininterrompue, la vie de notre Seigneur Jésus-Christ. Comme nous recevons la vie dès l’instant où nous regardons à Jésus avec foi, de même, à travers toute notre vie, nous avons à regarder à Lui en demeurant dans Sa communion, pour avoir une onction continuelle de la vie de Dieu. « Si vous ne buvez de mon sang, vous n’avez pas la vie ». Et qu’est-ce que Son sang ? « Le sang, c’est la vie ». Et Jésus voulait dire que, comme un homme est rafraîchi et reçoit la vie jour après jour en buvant, dans le domaine de la vie spirituelle, la vie de Jésus doit être constamment bue dans le secret de la prière et de Sa communion. Cette simple pensée de regarder à Jésus est le point central de la communion avec Lui. Comme hommes, nous sommes spirituellement morts en nous-mêmes, c’est-à-dire, dans notre vieille nature, et nous avons à dépendre de la vie de Jésus-Christ descendant du ciel en nous. Dans les moments de prière et de communion, dans le secret du cabinet, nous avons à regarder à notre Sauveur vivant, et à boire continuellement Sa vie comme nous buvons de l’eau pour nous rafraîchir.

Voici un homme qui a un effet de commerce avec endossement. Le débiteur fait faillite et les créanciers commencent à le menacer. Un jour, l’homme riche, qui a endossé l’effet, vient et lui dit : « Sois tranquille, n’aie aucune crainte, compte sur moi pour payer l’effet à l’échéance. Tu n’as ni fonds, ni ressources, tu es incapable de payer. Tout ce que je te demande, c’est de compter sur moi. » Dorénavant, cet homme compte simplement sur son endosseur et, au jour où l’effet échoit, bien que lui-même soit absolument incapable d’y faire face, il est payé. C’est l’image de notre besoin de communion. Par nous-mêmes, nous sommes spirituellement en faillite. Quoique, à notre conversion, nous recevions la vie de Dieu, nous dépendons absolument de Jésus-Christ, instant après instant, pour avoir Sa vie et, pendant que, dans nos instants de communion, nous regardons à Lui, Sa vie entre en nous d’une manière imperceptible. Nous, comme enfants de Dieu, reconnaissons que toutes les choses dont nous sommes conscients pendant et après l’heure de la prière, le sentiment de la présence de l’Esprit de Dieu en nous est le plus réel et le plus béni. Dans la prière, comme nulle part ailleurs, nous réalisons Sa présence et, en sortant du lieu de la prière, oints et rafraîchis par Sa présence, nous sentons que la vie du Seigneur a vraiment touché nos âmes.

C’est donc là qu’est la bénédiction de la communion, c’est que, par elle, nous buvons réellement, comme le dit Jésus, Sa vie spirituelle. Direz-vous que c’est mystique ? En effet, toute Sa vie est mystique et nous ne saurions la comprendre. Mais vous savez que c’est un fait ; vous savez que votre propre âme est vivifiée et rafraîchie par la communion et Christ interprète cette communication de vie en disant que c’est Sa vie, la vie de Son Esprit qui nous touche et nous rafraîchit.

Par la communion, l’Esprit de Dieu nous révèle l’âme de Dieu.

Dans Apocalypse 1:10, nous lisons : « Le jour du Seigneur, l’Esprit de Dieu se saisit de moi, et j’entendis derrière moi un voix forte… » Pourquoi Jean entendit-il une voix ? Parce qu’il était dans l’Esprit. Parce que Jean était dans le lieu de communion, s’attendant à Dieu, et, parce qu’il était dans l’Esprit, oint de l’Esprit, l’Esprit de Dieu qui prend les choses de Dieu pour nous les révéler, put les montrer à Jean.

C’est dans les heures de prière et dans le lieu de Sa communion que l’Esprit de Dieu est capable de nous montrer les choses de Dieu. « L’Esprit de Dieu se saisit de moi » et « j’entendis derrière moi une voix ». La connaissance de la volonté de Dieu ne nous fait-elle pas souvent défaut ? Et la raison n’en est-elle pas que nous ne nous plaçons pas dans cette atmosphère dans laquelle seule l’Esprit de Dieu peut Se révéler à nous ; que nos oreilles spirituelles n’ont pas été, par la communion, formées à entendre la voix par laquelle l’Esprit de Dieu voudrait nous parler ? La révélation de la volonté de Dieu ne nous fait-elle pas souvent défaut parce que nous ne sommes pas dans la place où, mieux que dans toute autre, Dieu nous fait part de Sa pensée ? Nous ne pouvons entendre Sa voix parce que nous négligeons de nous enfermer dans la seule place où l’on puisse l’entendre.

Un jour, sur la plage du lac Huron, un petit groupe attendait au débarcadère l’arrivée du bateau à vapeur. Tout autour de nous, il y avait un babil de voix. Un jeune employé du port me dit : « Entrez donc dans la cabine des poissons. » (C’était un village de pêcheurs, et il y avait une cabine où on emballait le poisson.) Nous y entrâmes et, ayant fermé la porte, il me dit : « Écoutez ! » Étant là, debout, nous pouvions entendre distinctement le bruit du bateau qui s’approchait, le battement particulier et régulier des roues frappant l’eau sur le côté du vapeur. Puis, nous sortîmes sur le quai où tout le monde causait et le bruit du vapeur approchant s’évanouit. Je rentrai dans la cabine avec un ami et le bruit revint, clair et distinct à nos oreilles. Nous étions dans le lieu du silence. Il n’y avait pas de voix pour nous distraire et nous déranger et nous pouvions distinctement entendre le bruit du bateau qui s’approchait. Sortant de nouveau, nous nous assîmes sur le quai et, peu de minutes après, la fumée de ses cheminées fut visible dans le détroit. « Quelle leçon ! » pensions-nous. Quand nous entrons dans la chambre de communion, seuls avec Dieu, nous pouvons entendre Sa voix, Il peut Se révéler à nous comme nulle part ailleurs. Mais Ses pensées, Sa direction, nous font défaut, nous n’entendons pas Sa voix, parce que, dans le bruit et les distractions de la vie, nous sommes dans un endroit où l’Esprit, qui parle d’une voix douce et subtile, ne peut nous faire connaître Sa volonté. Connaissons-nous ce fait de la vérité se révélant subitement à notre âme pendant où après la prière ? Y a-t-il un homme qui ait demandé la direction de l’Esprit et qui n’ait pas été conscient que cette direction lui était donnée pendant ou après la prière ? Quelque chose nous saisissait, une parole de Dieu, un incident dans notre vie qui, soudainement, nous donnait la direction désirée et nous disait : « Voilà le chemin, marches-y. » Et, quand nous trouvions d’où nous venait cette direction, nous voyions que c’était pendant ou après la prière que nous l’avions reçue. C’est dans la communion que Dieu projette sur nous la lumière de Sa volonté, et qu’Il nous révèle Sa pensée.

Nous parlions avec un ami de retour de l’Afrique du Sud, où il avait visité un homme connu par sa vie de communion avec Dieu. « Quel est le secret de sa puissance ? » avons-nous demandé.

— La communion ; il semble toujours être en communion avec Dieu, nous fut-il répondu. En voici une illustration : Quand nous allâmes chez lui, un pasteur de la contrée me donna un Nouveau Testament avec ces mots : “Voudriez-vous demander à M… d’inscrire pour moi dans ce Testament un mot de sa part ?” Après quelques jours, je communiquai la demande de mon collègue. M… prit le Nouveau Testament et dit : “Permettez que je me retire un instant.” Il alla s’asseoir dans une alcôve, au coin de la chambre, attendant ce que le Seigneur lui donnerait. Puis, je le vis écrire et, quand il revint, je lus sur la première page du Testament : “Le Fils ne peut rien faire de Lui-même, mais seulement ce qu’Il voit faire au Père.” J’emportai le livre et, par la grâce de Dieu, la vie de ce pasteur fut presque complètement transformée par ce simple verset : “Le Fils ne peut rien faire de Lui-même.”

« Ah, voilà le secret, » pensions-nous. Nous aurions pris le livre et aurions écrit la première phrase qui se fût présentée à notre esprit, mais cet homme, qui connaît le Seigneur comme peu de personnes Le connaissent et qui sait que Sa pensée se communique dans la communion et la prière, alla à part pour la connaître. Et alors, quand il écrivit la phrase, c’était celle du Seigneur et non la sienne, et elle put pénétrer dans le cœur et la vie de celui qui la reçut. Que Dieu nous aide à attendre Sa pensée dans la communion afin que les paroles que nous donnons aux hommes soient celles de Dieu et produisent la vie bénie de Dieu en eux.

Par la communion, l’Esprit de Dieu nous transforme à l’image de Dieu.

Remarquez la relation de 2 Corinthiens 3:18. En marge, dans notre Bible, sont écrits ces mots : « La salle de photographie de Dieu. » Si vous avez quelques notions de la photographie, vous savez aussi qu’elle exige trois choses. D’abord l’objet à photographier. Puis, la plaque sensible qui doit être tournée contre cet objet pour en recevoir l’empreinte. Enfin, la lumière du soleil qui reproduit l’objet sur la plaque. Lisant un jour ce verset, nous pensions : « Oui, c’est bien la photographie divine. » Écoutez plutôt : « Et nous tous qui, le visage découvert [voilà la plaque sensible tournée vers le Seigneur] contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur [voilà l’objet à photographier] nous sommes transformés en son image dans une gloire dont l’éclat ne cesse de grandir [c’est le procédé]. C’est là l’œuvre du Seigneur, c’est-à-dire, de l’Esprit [c’est la lumière du soleil qui, dans Sa puissance merveilleuse, reproduit l’image en vous et en moi]. » Transformés par la contemplation, transformés « en regardant à Jésus ». Pensée merveilleuse ! Et c’est dans la communion, en regardant à Lui, que cette transformation s’accomplit.

Vous connaissez l’histoire de la mer et du nuage. La mer regardant au ciel vit la beauté des grands nuages d’été, brillants de blancheur, et désira devenir un nuage. Elle se démena, se souleva, sauta en l’air, se jeta contre les rochers, en vain. Alors le soleil, voyant cela, dit à la mer : « Tiens toi tranquille et regarde-moi. » Et la mer agitée se calma, cessa ses efforts et resta tranquille, le visage découvert, en contemplant la gloire du soleil. Pendant ce temps, le soleil attirant, d’instant en instant, la mer avec persistance, la changea et la transforma de telle sorte qu’un nuage de plus, brillant de toute sa beauté, se forma dans le ciel. Ce que la mer n’avait pu faire malgré tous ses efforts, le soleil le fit parce qu’elle regardait simplement à lui. C’est ainsi que nous nous agitons en vain pour devenir comme Jésus, et nous ne savons comment y parvenir ; nous ne comprenons pas comment cela peut se faire, comme nous ne comprenons pas comment un magnifique paysage se reproduit sur la pellicule. Quand nous regardons à Jésus dans la prière et dans la communion, notre âme cesse alors ses efforts pour faire vivre notre vieil homme de la vie de Jésus, ce qui ne pourra jamais être ; devenue dépendante, elle regarde à Jésus qui la transforme à Sa propre image. Le regard sur Jésus nous communique Sa ressemblance. Ceux qui s’attendent à Lui, brillent de Sa gloire. Quand Moïse descendit de la montagne, son visage brillait de la gloire de Dieu (Exode 34:29-35). Pourquoi ? Parce qu’il avait été face à face avec Dieu pendant quarante jours et, quand il descendit, c’était un homme transfiguré portant l’image de Dieu sur son visage de telle sorte qu’il dut le couvrir parce que le peuple n’en pouvait supporter la vue. Quelle grâce, n’est-ce pas, qu’en regardant à Jésus nous soyons transformés à Son image ; que nous Lui devenions semblables ici-bas, même dans la nuit sombre de la foi. Au moment où un homme verra Jésus tel qu’Il est, il Lui sera parfaitement semblable. « Quand il apparaîtra, nous lui serons semblables, car nous le verrons tel qu’il est. » Nous Lui serons semblables, car nous Le verrons. À travers le verre imparfait de la foi, la ressemblance est imparfaite. Lors de la vision parfaite face à face, l’image sera parfaite. Ici-bas, l’image est prise par un jour nuageux, au moyen d’un verre sombre qui demande à être longuement exposé et le travail semble lent. Alors, ce sera un éclair instantané et « nous Lui serons semblables ». « En un moment, en un clin d’œil », le Seigneur, Sa gloire et Sa ressemblance ! Grâces soient rendues à Dieu ! Nous attendons cet heureux moment. Dès l’instant où nous verrons Jésus-Christ face à face, nous serons changés en la gloire de Jésus-Christ. Et dès maintenant, dès ici-bas, nous Lui devenons semblables dans la proportion où nous sommes dans Sa communion.

Par la communion, l’Esprit de Dieu nous rend propres à Son service.

Dirons-nous que la communion est passive ? Dirons-nous qu’un homme occupé n’a pas de temps à passer dans la communion ? Ceux qui vivent dans les pays où circulent des chemins de fer à vapeur savent que, quelles que soient la multiplicité et la charge des trains, quels que soient les nombreux devoirs des employés, jamais le trafic n’est trop fort, jamais les trains de passagers ou de marchandises ne sont trop nombreux pour que les locomotives ne prennent plus de temps de s’arrêter pour prendre de l’eau et du combustible. Pourquoi cela ? Parce que la houille et l’eau produisent la force. Ainsi, l’homme qui dit qu’il est trop occupé pour donner du temps à la communion avec Dieu, dit simplement qu’il est trop occupé pour avoir la puissance de Dieu. Et de même que cette grande voie de chemin de fer serait encombrée de locomotives « mortes », en terme des équipes de chemin de fer, si elles ne prenaient pas le temps de se munir des agents de la force, de même une grande partie du travail pour Dieu est frappée d’impuissance à cause des nombreux chrétiens sans force et sans vie qui ne veulent pas s’arrêter pour se munir de la puissance de Dieu.

Il nous est dit de Gabriel que, quand il vint vers Zacharie, il lui dit : « Je suis Gabriel qui me tient devant Dieu et je suis envoyé. » Dirons-nous que c’est une vie passive que de se tenir devant Dieu dans la communion ? Ce sont ceux qui se tiennent devant Lui qui sont envoyés par Lui. Aucun homme dans le service n’est apte à regarder la face des hommes avant d’avoir regardé la face de Dieu dans la communion. Et il nous est dit (Apocalypse 8:2) que c’est aux sept anges qui se tenaient devant Dieu que furent données les trompettes. « Œuvre passive, dirions-nous, d’être là devant Dieu, regardant Sa face » ? Mais c’est à ceux-ci que l’exécution de Ses ordres fut confiée. Ah ! Quand nous nous pénétrerons de la pensée que regarder à Lui signifie recevoir la révélation de Sa pensée, la reproduction de Son image, la plénitude de Sa vie et la communication de Sa force, nous comprendrons que celui qui est ainsi préparé est aussi apte à aller porter le message de Dieu et à faire Son service, étant transformé à Son image, rempli de Sa vie et de la connaissance de Sa volonté. Voilà pourquoi la communion nous prépare au service de Dieu. Quand David Brainerd eut passé huit jours au centre de la forêt, priant Dieu de répandre Sa vie sur les sauvages couverts de ténèbres parmi lesquels il travaillait, il en sortit pour annoncer la Parole de Dieu. Ignorant leur langue, il dut se servir d’un interprète. Quel ne fut pas son effroi en découvrant que celui-ci avait bu. Et néanmoins, à travers cet interprète ivre, la puissance de Dieu fut répandue à tel point par Son serviteur oint du Saint-Esprit qu’un grand nombre de sauvages furent conduits à Jésus-Christ par son ministère.

EEE

Frères, si nous désirons que le cœur des hommes soit touché par la puissance de Dieu, il nous faut être souvent en communion avec Lui. Pénétrant alors dans le monde avec Sa grâce, nous ne pourrons pas vivre d’une vie plus élevée dans le meilleur sens du mot. Certainement, l’Esprit de Dieu nous remplira de la vie de Dieu, nous révélera Sa volonté, nous transformera à Son image et Se servira de nous par la puissance de Dieu.




D.159 – La prière – Partie 7

 

par James-H. Mac Conkey

VII –

PRIÈRE ET GUÉRISON

 

La vérité concernant cette phrase importante sur la prière peut être considérée sous quatre chefs, à savoir :

Dieu est-Il capable de guérir ?

Arrive-t-il que Dieu guérisse ?

Dieu guérit-Il toujours ?

Dieu emploie-t-Il des moyens pour guérir ?

  • Dieu est-Il capable de guérir ?

Nous n’avons pas à nous arrêter à cette question. Il ne peut y avoir qu’une réponse. Le Dieu tout-puissant qui a fait le corps, peut tout aussi bien le guérir, si c’est Sa volonté. Il n’y a pas de limite à Sa puissance et, pour tout enfant qui croit en Sa toute-puissance, il ne peut y avoir de doute à cet égard.

  • Arrive-t-il que Dieu guérisse?

Ici aussi il y aura peu de divergences. La Parole de Dieu parle clairement de l’action de Dieu pour guérir les malades. Et ceci a été vrai non seulement pendant les années que Jésus passa sur la terre, mais dans tous les siècles qui se sont écoulés depuis. En ces temps-ci, Dieu a exercé Son pouvoir de guérison dans de si nombreux cas, qu’aucun homme sincère ne peut le nier. Mais voici une question plus importante et plus contestée :

  • Est-ce toujours la volonté de Dieu de guérir ?

Il y a une classe nombreuse d’enfants de Dieu qui répondent à cette question par un oui assuré. Ils affirment avec certitude que c’est la volonté de Dieu de guérir toute maladie ; que ce n’est que notre incrédulité, le manque de foi, qui nous empêche d’être guéris en cas de maladie, et que tous ceux qui veulent réellement se confier au Seigneur pour leur guérison et la Lui demander, la réaliseront. C’est là un des enseignements les plus vitaux et les plus importants en la matière ; les arguments de ses défenseurs méritent notre plus respectueuse attention, ils disent :

La guérison est comprise dans la propitiation.

Ceci est vrai, toute délivrance spirituelle nous vient de la propitiation, mais il faut nous souvenir que celle-ci comprend le Millenium à venir aussi bien que le siècle dans lequel nous vivons. Et il ne s’en suit pas que les enfants de Dieu doivent être délivrés de tout malaise et de toute maladie ; que la délivrance doive être pour le présent plutôt que pour l’avenir. « Les habitants de Jérusalem » (c’est-à-dire, ceux qui vivront pendant le Millenium) « ne diront plus : Je suis malade. » Car il est clair qu’il y a bien des bénédictions dans la propitiation pour lesquelles nous n’avons pas atteint encore le temps du complet épanouissement. Ainsi, la délivrance de la mort résulte de la propitiation de Christ. Cependant, nous n’y participerons pas dans ce siècle, mais dans un siècle à venir, après le retour du Seigneur. On conclut, de ce que Christ a été fait malédiction pour nous, que nous sommes délivrés de toute la malédiction de la loi dans laquelle la maladie est comprise. Mais que nous ne soyons pas maintenant délivrés de toute malédiction de la loi est manifesté en ce que la malédiction pesant sur notre terre ne sera pas enlevée avant le retour du Seigneur et, dans Romains 8:19-23, nous voyons que toute la création gémit sous cet asservissement et regarde à un autre âge pour être délivrée. Nous voyons donc bien que nous ne pouvons pas prétendre, dans ce siècle, à tout ce que nous apporte la propitiation de Christ et, par conséquent, à être en général exempt de maladie, parce que celle-ci serait ôtée par la propitiation du Seigneur. La maladie vient de Satan, dit-on, cela doit donc être la volonté de Dieu de l’enlever. Mais il y a bien d’autres choses qui viennent de Satan et que Dieu permet jusqu’au temps marqué où elles pourront être ôtées. Comme nous venons de le voir, la mort vient de Satan et Dieu la permet pour un moment. Il en est de même des épreuves et des souffrances. La tentation vient de Satan et cependant Dieu permet que Ses enfants y soient exposés. Ainsi, la maladie peut être un assaut de l’ennemi sur nos corps et Dieu le permet. Il a manifestement donné l’autorisation à Satan d’attaquer Son serviteur Job. L’écharde dans la chair de Paul est déclarée être un « ange de Satan » et pourtant Dieu ne l’ôte pas. Que ce ne soit pas toujours la volonté de Dieu de guérir, cela se voit souvent :

Dans l’expérience de Ses enfants. N’est-ce pas un fait d’observation journalière que Dieu emploie l’épreuve corporelle pour reprendre et purifier Ses enfants, et qu’Il lui permet de demeurer jusqu’à ce qu’elle ait accompli sa mission d’amour et d’éducation ? C’est certainement le cas dans la vie de myriades de Ses enfants les plus consacrés. Qui de nous n’a vu telle vie forte, mais peut-être rebelle, passer par les voies des meurtrissures de tous genres, celles du corps y comprises, et en sortir purifiée comme aucun autre moyen n’avait jusque-là été capable de le faire ? Nous nous souvenons du cas d’une ouvrière du Seigneur ayant travaillé dans Sa vigne avec beaucoup de dévouement et de succès. Pendant seize ans, elle fut invalide et percluse, souffrant le plus souvent d’une manière terrible. Une nuit, à la fin de ces longues et pénibles années, elle se réveilla, consciente de n’avoir jamais été complètement soumise à la volonté de Dieu. Pendant sa maladie, une racine d’amertume, un esprit de révolte étaient restés au fond de son cœur.

À l’instant même, elle livra complètement et sans condition cette volonté à son Père céleste, disposée à accepter patiemment les afflictions qu’Il lui enverrait, tant dans son corps que dans sa vie. Elle était alors (c’est sa propre expression) tout aussi disposée à être couchée là mille ans, si c’était la volonté de Dieu, qu’à être guérie. Par la puissance de Dieu, elle fut miraculeusement guérie dans l’espace d’une semaine.

Pendant toutes ces années, Dieu avait permis qu’elle demeurât ainsi dans la souffrance pour l’amener enfin à cette soumission entière à Sa volonté, sans laquelle Il n’eût jamais pu s’en servir pour le travail glorieux auquel Il l’appelait. Et ne voyons-nous pas que chez d’autres Il permet à l’affliction de durer non seulement des années, mais toute la vie, sans la faire suivre de guérison, comme dans ce cas-ci ? Et quand nous constatons la patience, la douceur et la soumission chrétiennes qui sont le résultat de ces années de souffrances, ne devons-nous pas reconnaître que Dieu a Ses raisons pour permettre que les choses demeurent ainsi ? Et oserons-nous affirmer que la seule raison pour laquelle ces âmes pieuses ne trouvent pas la guérison, c’est l’incrédulité ? Au chapitre 11 des Hébreux, nous trouvons une leçon frappante de cette vérité. Il y est parlé de ceux « qui ont obtenu les promesses, fermé la gueule des lions, éteint la force du feu, échappé au tranchant de l’épée et, en général, reçu des puissantes délivrances de Dieu ». Mais il y est aussi dit que « d’autres furent éprouvés par les moqueries et le fouet, d’autres par les liens et par la prison, qu’ils furent lapidés, sciés, mis à l’épreuve, qu’ils sont morts par le tranchant de l’épée, qu’ils ont été errants ça et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, destitués de tout, affligés, maltraités ». Quelle était donc la différence entre ces deux classes ? Ceux qui échappèrent le devaient-ils à leur foi, tandis que ceux qui n’étaient pas délivrés en manquaient ? Certes non. Car il est clairement dit que « tous obtinrent un bon témoignage par la foi ». Tous, ils avaient la même foi en Dieu. Par conséquent, ces « autres » qui furent affligés, destitués de tout et tourmentés, le furent, non par leur manque de foi, mais parce que, dans Sa sagesse insondable, la volonté de Dieu était autre pour eux que pour ceux qu’Il délivra de ces mêmes périls et persécutions. Ne voyons-nous pas très souvent Dieu agir de même envers ceux qui sont éprouvés et affligés dans leur corps ? Il guérit les uns merveilleusement, miraculeusement. D’autres, pour des raisons à Lui connues, demeurent dans l’infirmité et l’affliction. N’est-il pas clair que ce n’est pas faute de foi pour être guéris, mais parce que ce n’est pas la volonté de Dieu de les guérir ?

Nous voyons encore que ce n’est pas toujours la volonté de Dieu de guérir par le silence de la Parole de Dieu à ce sujet.

Si, ainsi que plusieurs le prétendent, c’est toujours la volonté de Dieu de guérir et que ceux qui ne le sont pas ne le doivent qu’à leur incrédulité, alors il semble étrange qu’une vérité aussi importante et merveilleuse ne soit pas clairement enseignée dans la Parole de Dieu, et spécialement dans les épîtres par lesquelles Dieu donne à Son Église la lumière et l’enseignement. Et cependant, les épîtres gardent à cet égard un silence notoire et significatif. Il est vrai qu’il y a, dans les évangiles, des passages comme celui de Matthieu 8:16-17, où il nous est dit qu’« Il guérissait tous ceux qui étaient malades, afin que fussent accomplies les paroles d’Ésaïe le prophète, disant qu’Il s’est chargé de nos douleurs et qu’Il a porté nos maladies ». Cependant, ceci semble un avant-coureur du temps à venir, quand toute maladie et toute infirmité seront ôtées plutôt que pour la période que nous vivons. Car Paul, nous est-il dit (2 Timothée 4:20), laisse Trophime malade à Milet, atteint de l’une de ces « maladies » ; et Paul lui-même continue de porter en sa chair l’une de ces mêmes « infirmités » qui ne fut certainement pas enlevée dans son cas (2 Corinthiens 7:7-9). Si la délivrance de la maladie et des infirmités est aussi absolue qu’on le dit, pourquoi ceux-ci et d’autres sont-ils laissés en leur pouvoir ? Mais tandis que les épîtres observent ce silence significatif quant à la volonté de Dieu de guérir toute maladie, elles montrent clairement et simplement ce qu’est la pensée de Dieu à cet égard par les paroles de Jacques 5:15 :

« La prière de la foi guérira le malade. »

Qu’est-ce que cela nous enseigne ? Évidemment que la maladie se trouve dans la sphère de la prière.

Dans la maladie, nous devons venir à Dieu par la prière aussi bien qu’en toute autre circonstance de la vie. Par conséquent, placée par Dieu dans la sphère de la prière, elle participe aux mêmes lois et conditions que toutes les autres choses qui sont de ce domaine. Et l’une des lois suprêmes et immuables de la prière est celle-ci : ce n’est que quand nous prions selon la volonté de Dieu que nous pouvons nous attendre à ce qu’Il entende et exauce nos requêtes. Et ceci nous amène au second point de l’enseignement de ce passage de Jacques, à savoir que :

La prière de la foi sauvera le malade. En d’autres termes, le simple fait d’apporter le malade à Dieu par la prière n’assure pas la guérison. Il faut un certain genre de prière qui, appelée ici prière de la foi, peut seule assurer la guérison par le Seigneur de celui pour lequel on prie ; c’est alors seulement que « le Seigneur le relèvera ». Il est donc d’une importance extraordinaire de bien répondre à la question : « Qu’est-ce que la prière de la foi ? »

Notons d’abord que la foi de cette prière de la foi n’est pas une foi de contrainte. Ce n’est pas cette sorte de foi qui dit : « Si je demande la guérison, tout ce que j’ai à faire, c’est de croire que je suis guéri et je le serai. » Ce serait là une foi humaine et illégitime. Il n’est pas vrai que « tout ce que nous demandons à Dieu nous l’aurons, pourvu que nous ayons assez de foi », comme nous essayons parfois de le dire. Une pareille conception de la prière est irrationnelle et fausse. Toute vraie foi repose, non pas sur sa propre hardiesse et témérité, mais sur la volonté de Dieu révélée. Nous n’avons pas le droit de nous confier en Dieu pour ce qui n’est pas Sa volonté à notre égard. Le même Christ qui Se confia à Lui pour Sa faim dans le désert, n’osa pas Se confier à Lui pour Se jeter du haut du temple — chose qui n’était pas selon Sa volonté. La grandeur de la foi ne consiste pas à imposer à Dieu des choses difficiles et téméraires sans chercher à connaître Sa volonté, mais bien à s’attendre à Lui pour connaître cette volonté et celle-ci, une fois révélée, à se reposer sans trembler sur Ses promesses éternelles, aussi certains que la prière a été entendue que si nous avions déjà en main la chose demandée. « C’est ici la confiance que nous avons en Lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, Il nous entend, et nous savons qu’Il nous exauce, quoi que nous Lui demandions. » Dieu ne nous demande de croire que sur une évidence de Sa part. Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, Il nous donne cette évidence par Sa Parole, par son intervention, ou par le témoignage intérieur de Son Esprit. Si, comme nous l’avons vu, il n’y a pas, dans Sa Parole, de révélation permettant la guérison universelle, et qu’il n’y en ait point dans les circonstances providentielles, nous n’avons pas le droit de croire en la guérison, à moins que nous ne nous basions sur la seule évidence qui reste, Sa révélation en nous par le témoignage intérieur de l’Esprit. La prière de la foi sera donc celle dans laquelle, par Son Esprit, Dieu donne Lui-même au suppliant l’assurance que la chose qu’il demande est selon Sa volonté et qu’elle lui sera accordée. Elle ne peut donc être formulée pour la guérison du malade qu’en conformité avec la volonté de Dieu, à moins que ce défaut d’assurance ne soit dû, non à ce que Dieu n’est pas disposé à la donner, mais à notre incapacité de la recevoir, provenant de notre manque de discernement spirituel quant au témoignage intérieur. Hormis ce cas, il faut que notre confiance et notre assurance, nées de l’Esprit de Dieu et non de notre imagination, nous donnent l’évidence que Dieu a entendu notre prière pour le malade. Aucune autre prière que cette prière de la foi ne guérira le malade et, si nous ne la possédons pas, nous ne pouvons réclamer la guérison dont elle est l’unique témoignage divin. Nos exigences de guérison, si elles ne sont pas ainsi fondées, peuvent être des contrefaçons nées de notre propre présomption, au lieu d’être ce témoignage intérieur de Dieu par lequel « nous connaissons que nous avons obtenu ce que nous avons demandé ». La foi générale que Dieu guérira parce qu’Il est capable de le faire ; ou parce qu’Il en a guéri d’autres, peut-être nous-mêmes précédemment, ou parce que Jésus-Christ est « le même hier, aujourd’hui et éternellement », n’est pas suffisante pour produire la guérison. Il faut que ce soit une foi spéciale donnée de la part de Dieu, pour le cas particulier au sujet duquel nous prions.

Nous distinguerons cette foi en Dieu qui apporte la guérison, d’avec la foi produite par nos propres efforts, qui ne donne que désappointements, déceptions et fausses exigences. Nous nous souvenons d’une illustration de cette vérité, dont nous avons été témoins, il y a quelques années.

Des amis s’étaient assemblés à l’appel de l’un d’entre eux pour prier pour un des leurs, malade à la mort dans un champ de mission très éloigné. À mesure qu’ils priaient avec toujours plus de ferveur, la confiance et l’assurance remplirent leurs cœurs et leur donnèrent la certitude que leurs prières avaient été exaucées. Un mois après, la nouvelle parvint que cet ami avait subitement retrouvé la santé et repris ses occupations. Sa famille s’était à diverses reprises réunie autour de son lit, croyant sa fin proche, et cette guérison eut lieu peu de jours après celui où ses amis avaient reçu l’assurance qu’ils étaient exaucés. Peu après, nous fûmes appelés chez un autre ami dont le désir était aussi tourné vers la mission, mais qui était empêché de donner suite à son vœu par la maladie. Nous priâmes souvent, avec beaucoup de persévérance. Finalement, après de nouvelles supplications à genoux, nous nous relevâmes sans avoir reçu l’assurance de son rétablissement. Nous ne nous sentions libres qu’en demeurant d’une manière absolue dans la soumission à la volonté de Dieu, quelle qu’elle fût. Une semaine après, le jeune homme était allé auprès du Seigneur. Et pourtant, nous tous avions foi en la capacité de Dieu pour rétablir cet ami comme Il l’avait fait pour le premier. La leçon semblait péremptoire. Dans un cas, la volonté de Dieu était de guérir, et, dans l’autre, Il ne le voulait pas. C’est pourquoi la suprême vérité qui ressort de cette question de la guérison par la prière, c’est la souveraineté de Dieu.

Si c’est Sa volonté de guérir quand nous venons à Lui pour cela, Il nous en donnera l’assurance, nous rendant ainsi capables de prier la prière de la foi, laquelle, inspirée par Lui, sera à la fois la promesse et le gage de Sa réponse. Mais, si ce n’est pas Sa volonté de guérir, sachons alors, dans la prière, plier notre volonté à souffrir avec patience et accepter ce qu’Il envoie afin de ne perdre aucune bénédiction par manque de soumission.

Un mot au sujet de l’onction d’huile mentionnée dans le même passage de Jacques. L’huile est certainement le symbole du Saint-Esprit, comme seul agent de guérison. L’onction faite au malade honore Dieu, elle reconnaît qu’Il est le médecin du corps, aussi bien qu’Il en est le Créateur. Quand Ses enfants sont conduits dans ce chemin, Il les voit sans doute avec plaisir lui donner ce témoignage dans la maladie. D’autre part, les nombreux cas dans lesquels Il a guéri sans cette cérémonie montrent que l’onction par l’huile n’est que l’ombre dont le Saint-Esprit est la réalité. Absolument comme Dieu baptise du Saint-Esprit sans le baptême d’eau auquel Il l’associe habituellement dans Sa Parole, Il guérit de nombreux malades sans l’onction d’huile. Nous devons évidemment en faire usage quand le Saint-Esprit nous le dit. Mais il est clair que nous ne sommes pas liés à cette cérémonie comme ayant quelque efficacité en elle-même, si ce n’est comme type du Saint-Esprit. La même interprétation de l’esprit, plutôt que de la lettre de ce passage, nous fera voir que là où, pour une raison quelconque, les anciens de l’Église ne pourraient être appelés, des amis chrétiens, connaissant le Seigneur et vivant en communion avec Lui, rempliraient pleinement les conditions requises pour cette prière commune en faveur du malade.

  • Dieu emploie-t-Il des remèdes pour guérir ?

Il y a deux classes de croyants dans l’erreur sur ce point:

— ceux qui regardent à Dieu et excluent les moyens ;

  • — ceux qui regardent aux moyens et excluent Dieu.

Considérons-les dans cet ordre :

I. Ceux qui regardent à Dieu et excluent les moyens.

Deux principes peuvent être posés concernant la guérison. D’abord, il y a trois formes de guérison.

La surnaturelle qui s’explique par elle-même. C’est la forme de guérison dans laquelle Dieu Lui-même guérit le corps par l’attouchement direct de Sa toute-puissance, sans l’usage d’aucun autre moyen.

La naturelle par laquelle la santé revient avec le repos, le sommeil, la nourriture, le changement d’air et en cessant de transgresser les lois de la nature par la violation desquelles la santé s’est perdue et par l’observation desquelles elle revient.

Celle au moyen de remèdes dans laquelle des remèdes, des moyens médicaux ou chirurgicaux sont employés pour ramener la santé.

Ensuite : Toute guérison est divine. Dieu seul guérit. Aucun médecin ne dira que les médecines ou les remèdes guérissent. Ils fournissent un moyen à la force vitale qui est en nous de se servir d’eux pour amener la guérison, mais ils ne guérissent pas eux-mêmes. Et la source de toute vie est dans le Dieu vivant qui seul guérit, car Lui seul, qui est le Créateur, peut restaurer et renouveler la vie qui est endommagée. Que la guérison soit naturelle, surnaturelle ou produite par des remèdes, Dieu est au fond de tout et la source de tout. Par conséquent, puisque c’est Dieu qui est le point de départ de toutes ces formes de guérison, c’est à Lui, et non à nous à décider quelle forme devra être employée. Ce n’est pas à moi, le patient, mais à Dieu, le médecin, de décider quels moyens seront employés ou s’il n’en faut aucun. Ainsi, aucun chrétien n’a le droit de dire « Je ne veux aucun moyen » de peur de dire par là : « Je ne veux pas obéir à Dieu ». Regarder à Dieu seul et Lui refuser les moyens, c’est confiner Dieu au surnaturel et l’exclure du naturel. Mais Dieu ne veut pas cela. Car, ce que nous appelons les moyens naturels, c’est simplement Dieu agissant par la façon naturelle. En condamnant celle-ci et en insistant sur le naturel, c’est simplement vouloir dicter à Dieu qu’Il ait à agir de telle manière et non de telle autre. Le naturel est la manière ordinaire de Dieu de travailler, et le surnaturel est la manière extraordinaire. C’est à Dieu de choisir s’Il veut guérir et comment Il veut le faire. Ce n’est pas à nous à choisir ce que nous voulons faire, mais à nous à faire ce que Dieu choisit pour nous.

Que ferons-nous donc ? Simplement ceci. Supposons que Dieu nous donne, dans la prière, l’assurance que c’est Sa volonté de guérir. Attendons alors dans la prière et la communion qu’Il nous montre, par Son Esprit, ce qu’Il veut que nous fassions. Et alors, « quoi qu’Il vous dise, faites-le ». S’Il nous invite à nous confier en Lui pour une délivrance miraculeuse sans l’intervention d’hommes ou de moyens, faisons-le. S’Il nous dirige vers quelque moyen ou instrument humain, recevons-le comme venant de Lui et croyons que c’est Lui qui agit, que ce soit d’une manière naturelle ou surnaturelle. À Dieu seul Il appartient de choisir. À nous d’avoir confiance et d’obéir. Et, en toutes choses, si notre attente est en Lui, nous ne serons jamais désappointés.

II. Ceux qui ne regardent qu’aux moyens et excluent Dieu.

Pourquoi est-ce une erreur ? Et pourquoi devrions-nous prier Dieu en ce qui concerne la maladie ?

1. Par obéissance. « Quelqu’un parmi vous souffre-t-il : qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie : qu’il chante des cantiques. Quelqu’un est-il malade, parmi vous : qu’il appelle les anciens de l’Église et que les anciens prient pour lui… » De même que ceux qui sont dans la joie doivent chanter des cantiques, les affligés et les souffrants doivent prier. Le corps est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps. C’est pourquoi, quand nous prions pour tout ce qui concerne notre corps, Dieu est honoré et cela Lui plaît. Nous obéissons à la Parole de Dieu, et nous nous conformons au commandement de Dieu qui veut « qu’en toutes choses nous Lui apportons nos requêtes avec prières et supplications. »

2. Selon l’enseignement de la Parole. Le corps est le temple du Saint-Esprit, la demeure de Dieu, et il ne devrait être regardé et employé que comme tel. Et pourtant, combien de croyants le traitent-ils ainsi ? Nous transgressons journellement les lois faites pour son bien. Nous vivons pour manger au lieu de manger pour vivre ; nous nous surmenons de travail et négligeons le repos ; nous nous échauffons et nous nous inquiétons ; nous abusons en bien des manières du temple admirable dans lequel Dieu demeure. « C’est pour cela, » dit Paul, en parlant de semblables transgressions, « qu’il y a parmi vous plusieurs infirmes et malades » (1 Corinthiens 11:30). Beaucoup de nos maladies sont dues aux diverses manières dont nous abusons de notre corps ; c’est le résultat naturel de la violation de Ses lois. Dieu désire nous enseigner dans ces choses et nous voir marcher dans l’obéissance et dans la sainteté du corps aussi bien que de l’âme. En outre, à la même école, nous aurons à apprendre des leçons de soumission, de purification et de patience. C’est pour cela qu’Il nous demande de venir à Lui dans la maladie, pour que nous apprenions ces leçons et que nous « travaillions à notre sanctification dans la crainte du Seigneur », pour le corps aussi bien que pour l’âme.

3. À cause de la guérison. — L’homme qui ne regarde qu’aux moyens et ignore Dieu dans la maladie, peut, par défaut de prière, perdre une des plus grandes bénédictions de sa vie. Manquer de prier peut faire manquer un miracle de guérison. Car il peut être selon la volonté de Dieu de guérir par attouchement spirituel plutôt que par des moyens. Ainsi que nous l’avons vu, c’est à Dieu à en décider. Et ce n’est que dans la prière que nous pouvons sonder Sa volonté et apprendre à connaître Sa toute-puissance.

L’Église de Dieu est en déficit sur ce point, des doctrines sur la guérison l’ont poussée dans l’autre extrême et, par sa pratique, elle nie chaque jour le pouvoir de Dieu dans le domaine de la guérison. Le temps des miracles n’est pas plus passé que celui de Sa toute-puissance. La méfiance que montre tant d’enfants de Dieu à la pensée qu’Il peut encore, de nos jours, guérir par le surnaturel, est un symptôme certain d’affaiblissement de la foi. La puissance divine de Sa main est requise aujourd’hui comme autrefois pour l’affermissement de la foi de Ses enfants et comme un signe qui atteste Son omnipotence vis-à-vis d’un monde incrédule. Si, dans leurs maladies, les enfants de Dieu venaient toujours à Lui par la prière, l’Église verrait beaucoup plus de guérisons miraculeuses à la gloire de Son nom. Ayant admis que celui qui se confie en Dieu à l’exclusion de tous les moyens est dans l’erreur, il est certain que le chrétien qui ne se confie qu’aux moyens, en excluant Dieu, y est pour le moins autant. Si le premier limite Dieu aux moyens surnaturels, le second le limite aux naturels. Il insiste pour que Dieu ne travaille que par des moyens auxiliaires. Il en arrive à ne voir que les moyens et ne voit plus Dieu derrière ceux-ci. Négliger l’enseignement de Dieu concernant la guérison divine, parce que l’enseignement de l’homme l’a faussé par ses erreurs, c’est risquer de perdre des bénédictions infinies dans notre vie et tomber dans un des pièges tendus par l’adversaire de nos âmes.




D.158 – La prière – Partie 6

 

par James-H. Mac Conkey

VI –

LA PRATIQUE DE LA PRIÈRE

 

La manière de se procurer une chose qui s’achète, c’est de la payer. La manière d’obtenir quelque chose que l’on gagne, c’est de travailler. La manière d’obtenir une chose qui doit nous être donnée, c’est de la demander. Le chrétien qui reçoit de Dieu n’a ni à travailler, ni à payer. Ce qu’il reçoit de Dieu est un don, et, pour le recevoir, il doit simplement le demander. Dans Matthieu 7:7, Dieu dit : « Demandez et vous recevrez. » Dans Matthieu 7:11 : « Combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent. » Dans Jean 14:11 : « Quoi que vous demandiez en mon nom… » Dans Jean 14:14 : « Si vous le demandez, Je le ferai. » Ainsi donc, puisque la bénédiction certaine de la prière consiste à demander simplement, la première grande leçon à apprendre est celle-ci :

1. Commence à demander. Quand survient, dans notre vie, une crise ou une détresse, nous faisons tout, sauf cela. Nous réfléchissons, nous nous inquiétons, nous nous démenons, mais nous ne demandons pas. Mais Dieu ne dit pas : « Si vous vous tourmentez, si vous faites des projets et des plans, Je le ferai » ; mais bien : « Si vous demandez, Je le ferai. » Quelqu’un dira-t-il : « Je ne sais comment demander. Je ne comprends pas les mystères de la volonté de Dieu. Je ne sais comment vivre cette vie de prière » ? La réponse est simple : le moyen d’apprendre à le faire, c’est de commencer. Ceci est vrai de tout effort. C’est vrai aussi de la prière. La difficulté n’est pas que nous ne sachions pas demander, mais que nous ne demandions pas. Dieu peut aider l’homme qui ne sait pas prier. Le Saint-Esprit le lui enseignera. Mais Dieu ne peut pas aider celui qui ne veut pas prier, car il n’offre aucune prise à Dieu. Dieu ne s’attend pas à ce que nous connaissions tous les secrets de la prière avant que nous entrions à l’école de la prière. Il nous demande de commencer, de nous asseoir sur les bancs de l’école primaire, d’apprendre d’abord l’ABC de cette vie. Et alors, en continuant à prier, nous apprendrons à le faire. La responsabilité de l’enseignement de la prière repose sur Dieu. Mais la responsabilité de la prière repose sur nous. Ce qui chagrine le cœur de Dieu, ce n’est pas notre ignorance de la vie de prière, mais bien notre négligence voulue à cet égard.

2. Demande avec instance. C’est-à-dire, demande en premier lieu, avant d’agir. Les hommes disent : « Aide-toi, Dieu t’aidera. » « Fais de ton mieux et, quand tu ne pourras plus rien, crie à Dieu pour qu’Il vienne à ton secours. » Ceci paraît sage, mais c’est une sagesse superficielle. Nous n’avons en nous-mêmes aucune puissance pour parer aux ruses de Satan et, si nous essayons de le faire seuls, nous serons vaincus. C’est pourquoi va d’abord à Dieu dans la prière. Va d’abord à Lui pour être dirigé. Va d’abord à Lui pour avoir la lumière de Sa Parole. Va d’abord à Lui pour être fortifié par Son Esprit. Va d’abord à Lui pour être gardé d’erreurs qui prendraient des jours longs et pénibles à être rectifiées. Un exemple magnifique de spontanéité dans la prière se trouve dans le second chapitre de Néhémie. Le cœur de Néhémie était chargé par la pensée de la reconstruction de la ville bien-aimée et de la restauration du temple. Il entra en la présence du roi avec une contenance triste. Le roi le voyant, lui dit : « Pourquoi es-tu triste, aujourd’hui ? Que me demandes-tu ? » Et Néhémie répondit et dit : « Qu’il plaise au roi de m’envoyer à la ville de mes pères pour la rebâtir. » Notez pourtant que, dans le court instant qui s’écoule entre la question du roi et la réponse de Néhémie, se place cette phrase remarquable : « Alors je priai le Dieu des cieux ». Néhémie, en répondant au roi, n’osa pas se fier à sa propre sagesse, mais, dans les quelques secondes dont il disposait, il éleva son cœur à Dieu et cria à Lui pour avoir la sagesse dans sa réponse. On a appelé cela « la prière jaculatoire », du mot latin jaculum qui signifie une javeline ou un dard. Cela veut dire que Néhémie a comme envoyé une petite flèche à Dieu pour demander Son secours. Il y a là une précieuse leçon pour nous. Nous sommes devant une crise de notre vie, un besoin pressant se fait sentir. Nous n’avons pas le temps d’aller dans notre cabinet rechercher la communion avec Dieu. Mais nous pouvons faire ce que fit Néhémie. Nous pouvons être un de ces hommes de Dieu à prière spontanée. Où que nous soyons, dans la rue, à notre bureau, au milieu du bruit et de la poussée des affaires, nous pouvons faire monter à Dieu une de ces prières-flèches : « Seigneur, aide-moi ; Seigneur, éclaire-moi ; donne-moi la sagesse dans cette crise. » L’habitude de la prière spontanée qui nous fait recourir instantanément à Dieu dans l’entraînement de notre vie si affairée, peut être, en son genre, aussi utile que les périodes plus longues de communion que nous trouvons dans le silence de notre cabinet.

3. Persévère dans ta demande. « Priez sans cesse » dit l’apôtre (1 Thessaloniciens 5:17). Qu’entend l’Esprit par ces mots ? Que nous ayons à passer tous les moments de notre vie en prières clairement exprimées ? Certes non, mais sans doute avant tout que nous soyons constamment dans une attitude de prière au milieu des circonstances de la vie ; que l’atmosphère même de votre vie soit une atmosphère de prière. Ajoutez à cette pensée celle-ci : que nous devons prier « sans arrêt », c’est-à-dire sans de grands blancs ou de longues interruptions. Nous savons le mal que font de continuels arrêts ou interruptions dans notre travail journalier. Le garçon qui va à l’école une semaine et qui la manque la suivante ne mérite pas le nom d’écolier. Le musicien qui pratique fidèlement son art pendant un temps et le néglige ensuite ne deviendra jamais un maître. De même si nous prions aujourd’hui et que nous ne le fassions pas demain, si nous crions à Dieu cette semaine et que, la suivante, nous restions dans le silence, notre vie de prière souffrira en proportion. Nous tolérons des arrêts, des interruptions dans la vie de prière et ainsi nous en perdons la puissance. Dieu nous demande de prier, d’intercéder sans interruption. « Priez sans cesse » est donc un avertissement contre l’irrégularité. C’est un appel à une prière habituelle plutôt qu’ininterrompue. C’est une dépendance de Dieu journalière, régulière, habituelle, qui produira des effets dans le royaume de la prière. Un pétitionnaire de ce genre finit par avoir le sentiment d’une victoire, l’assurance qu’il va gagner sa cause ; il a conscience que sa prière produit son effet comme ne l’aura jamais celui qui laisse l’inconstance et l’irrégularité affaiblir l’action de la prière. L’apprenti qui retire souvent ses mains du travail qu’il doit faire ne saurait devenir un bon ouvrier et si nos lèvres et notre cœur s’abstiennent de la pratique journalière de la prière, le succès nous fera aussi sûrement défaut.

Mais nous ne sommes pas appelés seulement à prier sans cesse, mais aussi sans relâche. « Et il leur dit une parabole pour leur montrer qu’il faut toujours prier et ne se relâcher point » (Luc 18:1). Le premier est un avertissement contre l’irrégularité, le second contre le manque de persévérance. L’un et l’autre sont en piège à plusieurs. Nous commençons à prier pour une certaine chose, nous apportons nos pétitions un jour, une semaine, un mois, puis, ne recevant pas de réponse, nous nous relâchons et cessons de prier pour cet objet. C’est une faute mortelle. C’est un piège qui nous fait beaucoup entreprendre et ne nous laisse rien terminer. Il est ruineux dans toutes les sphères de la vie. L’homme qui prend l’habitude de commencer sans terminer, prend simplement l’habitude de l’insuccès. Il en est de la prière comme de toute autre chose. Se relâcher, c’est faillir. La défaite produit le découragement et le doute quant à l’efficacité de la prière, ce qui devient fatal à tout succès. Il vaudrait mieux prier pour moins de choses et recevoir plus de réponses que d’avoir sur les bras une quantité de pétitions que nous n’amenons pas à bonne fin, avec toute la démoralisation spirituelle qui en découle.

Il y a plus d’un siècle, Georges Müller, ce prince dans l’intercession auprès de Dieu, commençait à prier pour un groupe de cinq amis personnels. Après cinq ans, l’un d’entre eux vint à Christ.

Après dix ans, deux autres trouvèrent la paix auprès du même Sauveur. Il continua à prier pendant vingt-cinq ans et le quatrième fut sauvé. Pour le cinquième, il pria jusqu’à sa mort et lui aussi se convertit peu de mois après. Pour ce dernier ami, M. Muller avait prié près de cinquante-deux ans ! Devant une persévérance semblable, nous constatons que nous avons à peine touché le bord de la réelle importunité dans l’intercession.

Mais quelqu’un dira : « Combien de temps prierons-nous ? N’y a-t-il pas un moment où nous pouvons cesser nos intercessions et remettre la chose entre les mains de Dieu ? » À cela, il n’y a qu’une réponse : priez jusqu’à ce que l’objet de votre prière vous soit accordé ou que vous ayez l’assurance dans votre cœur qu’il le sera. Ce n’est qu’après avoir atteint l’un ou l’autre de ces deux résultats que nous pouvons nous arrêter dans notre importunité. Car la prière n’est pas seulement un appel à Dieu, mais aussi une lutte avec Satan. Et pour autant que Dieu veut employer notre intercession comme un puissant facteur de victoire dans ce conflit, c’est à lui, et non pas à nous, à décider quand nous devons cesser nos requêtes. Nous ne devons donc pas nous relâcher jusqu’à ce que la réponse soit venue ou que nous ayons reçu l’assurance qu’elle viendra. Dans le premier cas, nous cessons parce que nous voyons, et dans le second parce que nous croyons. Et la foi qui est dans notre cœur est tout aussi sûre que la vue de nos yeux, car c’est la foi de Dieu qui est en nous. En vivant de plus en plus la vie de prière, nous avancerons en expérience, nous connaîtrons cette assurance donnée de la part de Dieu et nous saurons quand nous pouvons nous reposer tranquillement en elle ou si nous avons à continuer nos sollicitations jusqu’à exaucement.

4. En toutes choses demandez. — « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais exposez vos besoins à Dieu en toutes occasions par des prières » (Philippiens 4:6). Nous allons à Dieu par la prière lors d’une grande détresse ou d’une crise dans notre vie, mais dans les petites choses qui remplissent ces vies, nous oublions de prier ; Dieu désire que nous priions pour toutes choses.

Et la raison en est bien claire. La prière nous apporte la paix de Dieu. Par conséquent, quand nous apportons à Dieu quelque difficulté ou anxiété, nous nous déchargeons de notre fardeau sur Dieu ; c’est là ce qui nous apporte la paix. Donc, si nous n’apportons à Dieu et ne Lui remettons dans nos prières que les grands fardeaux de la vie, nous n’obtenons la paix qu’en ce qui les concerne. Mais la grande partie de notre vie est faite de petites choses, d’incidents journaliers, de multiples riens. En sorte qu’en les laissant en dehors de nos prières, nous excluons la paix de nos vies. Et voilà pourquoi notre paix est intermittente au lieu d’être parfaite. C’est que nos prières sont partielles au lieu de tout embrasser. Si nous priions pour toutes choses, nous aurions la paix en toutes choses. Partout où manque la prière, la paix est absente. Stonewall Tackson, parlant de cette vérité, dit : « Quand j’écris une lettre, je demande à Dieu de l’accompagner. Quand je dis un mot, je demande à Dieu de le bénir. Quand je fais quelque chose pour Lui, j’implore Sa présence. En toutes choses je m’efforce de m’approcher de Lui par la prière. » C’est ainsi que Dieu voudrait voir tous Ses enfants vivre la vie de prière.

5. Demandez et vous connaîtrez Dieu. — Manassé, s’éloignant de Dieu, perdit son trône et fut emmené en captivité. Dans sa détresse, il cria à Dieu qui l’entendit et le ramena. « Et Manassé reconnut que c’est l’Éternel qui est Dieu. » (2 Chroniques 33:13). Une réponse à notre prière est une introduction personnelle auprès de Dieu. Voir un artiste peindre devant nos yeux, jusqu’à ce que la toile resplendisse de beauté, nous rend la peinture très vivante. Voir le sculpteur tailler dans le marbre une belle statue rend la sculpture très réelle. Crier à Dieu dans l’inquiétude et voir la chose elle-même se réaliser dans notre vie exactement comme nous l’avions demandé, donne un merveilleux sentiment de la réalité de Dieu. Ce fut quand Manassé cria et que Dieu lui répondit qu’il Le connut comme jamais auparavant. Comme lorsque nous entendons la voix, touchons la main et plongeons notre regard dans celui d’un ami que nous ne connaissions auparavant que de réputation. « Vous reconnaîtrez à ceci que le Dieu vivant est au milieu de vous, » dit Josué aux Israélites (Josué 3:10). C’est là les œuvres puissantes que Dieu fera pour ceux auxquels Il devient réel et tangible par la prière. Supposons que vous êtes étudiant ou écrivain et qu’un jour vous laissiez votre pupitre dans la confusion et le désordre. À votre retour, vous le trouvez bien arrangé. Vos livres sont fermés, vos papiers bien classés, chaque chose est à sa place ; une rose, une branche d’héliotrope embaument la chambre. Vous reconnaissez la présence et la prévenance d’une personne aimée. Vous y voyez le ministère de sa main. De même dans la prière. Pour l’homme qui prie, Dieu, en répondant à sa demande, devient si réel et si manifeste qu’il ne vous sera plus possible de le convaincre que ces choses sont arrivées par hasard, par accident ou par quelque autre raison que l’intervention divine accomplissant dans sa vie des oeuvres puissantes et admirables. Il reconnaît Dieu, parce qu’il réalise Sa main aimante dans tous les intérêts de sa vie. L’homme qui ne prie pas n’en fera jamais l’expérience.

6. Demandez — et votre foi sera rendue parfaite. Il y a plusieurs sortes de joie dépeintes dans la Parole de Dieu. Il y a la joie du salut. « Ne vous réjouissez pas seulement en cela, mais réjouissez-vous encore plus de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » dit le Christ aux soixante-douze (Luc 10:20). Il y a la joie de voir une âme amenée à Christ, joie qui remplit même le cœur des anges dans les cieux quand ils voient la chose s’accomplir (Luc 15:7). Il y a la joie d’être complètement consacré à Dieu pour faire Sa volonté, qui est la joie de Christ Lui-même en nous et qui « rend notre joie parfaite » (Jean 15:11). De même la joie de la prière exaucée est précieuse entre toutes. « Demandez et vous recevrez afin que votre joie soit accomplie », dit le Seigneur (Jean 16:24). Elle est merveilleuse, en effet, la joie qui remplit nos cœurs, lors d’un grand exaucement dans notre vie. Prier Dieu dans l’obscurité et le voir envoyer Sa lumière merveilleuse ; prier en face d’une barrière puissante et voir Dieu l’abattre sous nos yeux, crier à Dieu dans une détresse pressante et Le voir aussitôt nous secourir — quelle joie inonde le cœur, quand Dieu donne de semblables réponses ! C’est la joie même du ciel que ces expériences nous communiquent. Elle est née de Dieu et aucune joie terrestre ne peut l’égaler. Les dons, qu’à sa demande l’enfant reçoit de son père, déversent un fleuve de joie incessant dans sa vie. Le même fleuve de joie ne se répandrait-il pas dans la vie de bien des enfants de Dieu, aujourd’hui tristes et malheureux, si seulement ils connaissaient et pratiquaient ce secret de la joie que donne la prière exaucée ?

7. Demandez — car il y a une libéralité de Dieu qui ne s’exerce que sur notre demande. La prière est une puissance. Par la prière, Dieu est amené à faire des choses qui ne se feraient pas sans cela. Quand il dit : « Si vous demandez, Je le ferai », il indique clairement que, si nous ne demandons pas, il y aura quelque lacune dans Son action. C’est là un grand mystère, mais un fait important. Quand Ezéchias, en détresse, pria Dieu de le délivrer de l’armée des Assyriens et que Dieu envoya Son ange qui détruisit 185 000 hommes d’entre eux, la raison de cette victoire est relatée en ces mots : « Ainsi a dit l’Éternel [à Ezéchias], parce que tu m’as prié. » La délivrance vint parce qu’il avait prié (Esaïe 37:21). Christ aussi, parlant de l’ami qui vient à minuit pour du pain, dit : « Quand même il ne se lèverait pas pour en donner parce qu’il est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui en donnerait autant qu’il en aurait besoin » (Luc 11:8). Christ enseigne par là qu’il y a des choses que Dieu donne, non pas simplement parce qu’Il est un Dieu de grâce et parce qu’Il est « notre ami », mais « à cause de notre importunité ». Dieu, en effet, nous donne bien des choses simplement parce qu’Il est Dieu et un Dieu de grâce. Il envoie Sa pluie sur les justes et les injustes. Il est des bénédictions qu’Il répand, qu’on les demande ou non. Mais il y a des grâces spéciales et précieuses qu’Il garde en réserve pour ceux qui prient, qu’Il accorde « à cause de notre importunité ».

Voici la voûte des cieux qui nous entoure. Elle est toujours chargée de l’humidité prête à descendre sous forme de pluie. Cette pluie est constamment suspendue au-dessus des enfants des hommes. Mais elle ne descend pas jusqu’à ce qu’un courant frais rencontre les nuages chargés d’humidité et les condense en ondées sur un point particulier. C’est ainsi que les dons spéciaux de Dieu sont suspendus au-dessus de nous et attendent le courant de nos prières pour les soulever et les condenser en ondées de bénédictions ; mais si nous ne prions pas, ils passeront outre sans nous visiter et nous rafraîchir. Nous avons, dans la vie de Samson, une belle illustration de cette vérité (Juges 15:18-19). Samson vient d’avoir une belle victoire en tuant mille de ses ennemis. Il est fatigué et a une soif ardente. Dieu le regarde et voit à quoi il en est, mais ne lui donne pas de délivrance jusqu’à ce qu’il ait « crié à l’Éternel ». Alors la main de Dieu fend le rocher et l’eau vive jaillit pour rafraîchir et sauver le solliciteur en détresse. C’est pourquoi Samson a appelé ce lieu : « En Hakkoré », c’est-à-dire, « la source de celui qui invoque ». Par ce nom, il témoigne clairement que ce qui lui a fait le plus d’impression, c’est qu’elle lui fut donnée quand il cria. C’est au moment où il cria que Dieu ouvrit la source. Et comme les ans passaient et que les hommes étanchaient leur soif à la source vive, son nom rappelait constamment que Dieu l’avait ouverte parce que quelqu’un avait crié à Lui.

Combien cela est vrai dans nos vies ! Nous arrivons à une heure de détresse, l’angoisse est poignante, le fardeau lourd ; l’espérance faiblit, la vue de la foi est obscurcie. Et, tandis que nous sommes en détresse, Dieu attend — attend que nous criions à Lui. Le sol même que foulent nos pieds est sous la pression de la fontaine vive qui ne demande qu’à jaillir aussitôt que nous crierons. Mais, si nous ne crions pas, nous n’aurons pas d’eau, car c’est « la source de celui qui invoque ». Un puits d’huile peut être ouvert par une cartouche dont la force projette le liquide en l’air. C’est ainsi que la prière ouvre les puits de Dieu. Quand nous crions, le rocher se fend et la source jaillit. La prière est le détroit entre la soif spirituelle et le rafraîchissement spirituel. « Pressé par la soif, il cria et son esprit se remit. » C’est le pont qui nous fait passer de la détresse à la délivrance. Dans ma « détresse, je criai, » et « Il me délivra. » Il est des hommes qui ne connaissent que la soif, la détresse, parce qu’ils n’emploient pas le chemin qui en fait sortir — le cri. Dieu ne veut pas que nous vivions dans un état permanent de besoin et de détresse, mais, pour sortir de l’un et de l’autre, Il veut que nous criions pour ouvrir la source de la délivrance. Tel dira, en montrant le passé : « Ici, j’eus une grande affliction, là une terrible tentation, là un chagrin cuisant, puis encore une perte sérieuse. Ma vie a été toute de besoins et de détresses. » Un autre dira : « J’ai passé aussi par les mêmes tribulations ; mais vois : Dieu m’a ouvert ici un puits rafraîchissant, là une fontaine d’eau vive, là une source jaillissante et là enfin un courant d’eau pure. La vie est triste pour toi parce que tu n’en connais que les besoins, elle est bénie pour moi parce que j’en connais aussi les délivrances : “car Il délivre celui qui est dans le besoin, quand il crie”. » Qui est-ce qui, inquiet, découragé, las à la mort, n’a pas crié à Lui dans sa détresse et fait alors l’expérience d’une paix, d’une consolation, d’un repos semblables à un fleuve de rafraîchissement pour son âme, comme si ses oreilles en avaient entendu la musique et que les lèvres altérées en eussent bu l’eau vivifiante ?

Le Saint-Esprit a un mot pénétrant dans ce même sens, dans Jacques 4:2 : « Vous ne recevez pas, parce que vous ne demandez pas. » Si vous ne priez pas, un ouvrier ne partira pas pour la moisson, quelque âme dans les ténèbres en Chine ou en Afrique ne recevra pas l’Évangile de Jésus-Christ, un père, une sœur ou un ami bien-aimé ne sera pas convaincu de péché, une porte que Dieu eût ouverte, reste fermée, telle barrière demeure que Dieu eût abattue si vous aviez prié. Si vous négligez de prier, l’éternité seule révélera la perte qui en résulte pour Dieu, pour vous, et pour l’univers. Enfant de Dieu, il y a aujourd’hui, dans ta vie, des obstacles qui semblent te priver des desseins les plus glorieux de Dieu à ton égard. Tu as travaillé, peiné, tu t’es fatigué et tu n’as pas abouti. Le désespoir commence à te saisir et l’espoir se retire de ton cœur, car tout ton labeur a été inutile. Ne veux-tu pas maintenant essayer la demande qui mène l’action de Dieu ? Commence à vivre la vie de prières. Demande, demande, demande, et, te détournant des déceptions qui ont suivi ton travail, regarde à celui qui dit : « Si vous demandez, Je le ferai ». Prie — et Il touchera des cœurs que tu n’aurais jamais pu atteindre. Prie — et Il guérira ce sentiment de crainte qui t’accable. Prie — et Il pourvoira à tes besoins temporels et spirituels. Prie — et Il débrouillera l’écheveau de tous les liens de ta vie qui semblent emmêlés au-delà de toute expression, Il les réunira en une chaîne d’or de Sa pensée à ton égard. Prie — et ta vie, débarrassée des errements et des manquements, de tes efforts propres, produira les miracles de Son action à Lui, qui rempliront un jour ton cœur de chants de louange. Prie — et Il produira des changements auxquels jamais tu n’aurais pensé et des interventions providentielles auxquelles tu n’aurais jamais songé. Prie — et Il renversera et Il transformera jusqu’à ce que la nuit soit changée en jour, l’esclavage en liberté, les abîmes sans pont en une route sûre, les murs de granit en étoupe, car le Dieu des miracles aura tenu Sa promesse.

« Si vous demandez, Je le ferai. »




D.157 – La prière – Partie 5

 

par James-H. Mac Conkey

V

LA GRANDE CONDITION

 

Si toute prière conforme à la volonté de Dieu reçoit une réponse, combien ne devrions-nous pas être avides de connaître cette volonté, si c’est possible ! Mais « nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut. » Ne nous jetons-nous pas, en la présence de Dieu, avec nos propres plans tout prêts, insistant pour avoir Son approbation, plutôt que d’attendre de connaître Sa volonté pour prier ensuite d’une manière conforme à celle-ci ? N’essayons-nous pas de gagner Dieu à nos désirs plutôt que de Lui céder et de prier conformément à Ses désirs pour nous ? Nous sommes attentifs à agir selon Sa volonté ; le sommes-nous aussi à demander des choses s’accordant avec celle-ci ? Nous Lui envoyons d’innombrables supplications sans nous attendre à une réponse, parce que nous n’avons pas cherché à les conformer à Sa volonté, ce qui seul nous eût donné cette confiance. Nous sommes en cela semblables aux enfants qui jouent au bord d’une rivière rapide et jettent capricieusement à l’eau leurs batelets d’écorce sans jamais attendre leur retour, tandis que nous devrions être comme ces armateurs prudents qui, après s’être entendus avec un port éloigné, lui expédient un tonnage modeste et attendent avec confiance le riche chargement promis en retour. Il peut y avoir un manque de maturité dans la vie de prière aussi bien que dans la marche chrétienne. Dans nos premières expériences, nous nous servons de la prière uniquement pour obtenir l’objet de nos désirs. Plus tard, elle devrait devenir pour nous un moyen puissant pour réaliser la volonté de Dieu. Alors, nous faisions davantage de demandes, à présent nous recevons plus de réponses. Alors, nous jetions plus de semences, maintenant il y en a davantage qui lève. Le chien, qui a le flair sûr, court avec assurance, tandis que son compagnon indécis hésite et aboie dans la perplexité et le désappointement. Le chrétien qui, par l’Esprit, a le jugement clair (Ésaïe 11:3) pour discerner la volonté de Dieu, prie avec assurance et possède une puissance inconnue à celui qui ne sait que demander pour prier comme il faut.

Ce n’est qu’en faisant des demandes conformes à la volonté de Dieu que nous pouvons avoir cette confiance et cette assurance dans la prière.

Car « c’est la confiance que nous avons en Lui, que si nous demandons quelque chose qui soit conforme à Sa volonté, Il nous entend ». Si nous ne demandons pas selon Sa volonté, nous ne saurions être assurés d’une réponse.

C’est pourquoi, dans la mesure du possible, cherchez à connaître la volonté de Dieu à l’égard de l’objet de vos prières.

Supposez que vous vous rendiez auprès de quelqu’un pour emprunter une somme d’argent. Vous savez qu’il peut le faire. Vous savez aussi que vous en avez grandement besoin. Mais vous ne savez pas s’il lui convient de vous la donner ; ou s’il pense que réellement elle vous est indispensable, et que vous serez à même de la rendre. Bref, vous ne connaissez pas sa volonté à ce sujet. Alors, vous pouvez avoir l’espoir, mais non pas la certitude, la confiance que vous toucherez la somme. Tout en ayant foi en lui, vous ne connaissez pourtant pas sa volonté, et vous resterez par conséquent dans le doute et l’incertitude quant au résultat, jusqu’à ce que vous ayez obtenu sa réponse. Mais supposez maintenant que vous ayez une lettre de lui, disant qu’il est au courant de vos besoins et promettant de vous remettre une certaine somme si vous passez auprès de lui tel jour ; vous irez alors chez lui avec assurance. Vous y arriverez avec la confiance complète, absolue, que vous recevrez l’argent désiré. Vous n’avez plus besoin de vous enquérir de sa volonté, qui déjà vous est révélée par la promesse faite. Il vous suffit de faire votre demande selon cette volonté, étant absolument certain de recevoir. Ainsi en est-il pour la prière. Nous désirons quelque chose. Allant à Dieu, comme à un Père qui nous aime, nous demandons. Mais, si nous ne sommes pas sûrs que notre désir soit selon Sa volonté, nous ne pouvons que dire : « Si c’est Ta volonté » en Lui remettant la chose. Nous pouvons avoir de l’espoir, mais non de l’assurance, si nous ne demandons pas selon Sa volonté. Car notre espérance est en la Personne de Dieu et ne saurait être détournée par l’ignorance de Sa volonté sur un point quelconque. Mais notre confiance en une réponse précise à notre prière repose sur le fait que nous prions conformément à la volonté de Dieu, car nous ne pouvons nous attendre à ce qu’Il nous donne ce qui est contraire à Sa volonté. Voilà pourquoi, en priant dans la ligne de Sa volonté, nous nous sentons dans une place forte. Nous attendons avec tranquillité, confiance, assurance. La chose demandée doit arriver, car Il la veut et rien ne peut l’empêcher.

Comment donc arriverons-nous à connaître Sa volonté pour accorder nos prières avec elle et ainsi être assurés qu’Il fera ce que nous Lui demandons ? Il y a trois moyens par lesquels nous pouvons connaître la volonté de Dieu, savoir :

  • par Sa Parole ;
  • par les circonstances ;
  • par Son Esprit.

1. PAR SA PAROLE

Nous pouvons connaître Sa volonté avec évidence en premier lieu par Sa Parole. Car Sa Parole est la révélation de Sa volonté pour nous et pour le monde, soit pour le présent, soit pour l’avenir. Quand nous la méditons, recherchons soigneusement quelle est Sa volonté, puis plaidons d’une manière bien définie pour la réalisation de cette volonté. De là l’utilité pour notre vie de prière de bien connaître les promesses de Dieu. Quand nous trouvons une de Ses promesses bien définies, elle devient la base de notre confiance dans la prière. Nous nous reposons sur elle avec une certitude absolue. Nous ne dirons pas « Si c’est Ta volonté » mais « Seigneur, c’est ici Ta volonté clairement révélée et puisque je prie en conformité avec elle, je sais que je serai entendu. » Pensez par exemple aux mots : « Dieu pourvoira à tous vos besoins. » La promesse est claire. Non pas que Dieu donne le luxe, mais qu’Il pourvoit aux besoins de Ses enfants. Il est des choses dans la vie, comme la nourriture, le vêtement et autres choses semblables, dont Christ dit : « Votre Père qui est aux cieux sait que vous avez besoin de ces choses. » Ainsi donc, quand un enfant de Dieu prie son Père pour ces choses, il n’a pas à dire : « Père, si c’est Ta volonté » mais à plaider : « Père, Tu as clairement révélé que c’est dans Tes desseins d’amour de pourvoir à mes besoins, je viens donc à Toi conformément à cette volonté, avec une grande assurance, sachant que, si je demande quelque chose selon Ta volonté, Tu le feras. » Recherchez donc soigneusement dans la Parole de Dieu Ses promesses explicites. Pourvus de celles-ci, nous aurons une provision de munitions qui ne nous fera jamais défaut dans les batailles contre le Malin. C’est parce que Jésus put dire : « Il est écrit » qu’Il put porter à Satan des coups sûrs et victorieux. Toutefois, soyons sur nos gardes.

De même que le phare qui a si souvent guidé les bateaux au port est obscurci, déplacé, faussé, détruit par l’ennemi qui cherche leur perte, la Parole de Dieu, mal interprétée, tordue, mal appliquée, devient l’instrument le plus dangereux entre les mains de l’adversaire pour détourner le croyant de la véritable volonté de Dieu. C’est cette parole dont Satan s’est servi pour tenter et chercher à détourner notre Seigneur. Et toute erreur, toute fausse doctrine que les hommes propagent, doit son influence dangereuse aux passages de l’Écriture mal appliqués qu’on cite à leur appui. Il est donc d’une importance extrême pour le croyant de sonder la Parole avec infiniment de soin, de crainte que l’Ennemi ne s’en serve pour le tromper subtilement à cet égard. Qu’il s’assure donc que les passages cités par les hommes à l’appui de leurs doctrines sont bien la Parole de Dieu et non pas seulement l’opinion des hommes à l’égard de cette Parole.

Soyez sûrs de la traduction. La Parole de Dieu, telle que nous l’avons, étant une traduction d’une autre langue, a besoin d’être examinée à la nouvelle lumière que de nouvelles traductions nous apportent.[1] Voyez le passage dans Actes 19:2. Dans la version autorisée, on dit : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? »[2] Ceci a provoqué l’enseignement donné par plusieurs que l’Esprit de Dieu n’est pas reçu à la régénération, mais lors d’un état subséquent parce que l’Écriture dit : « depuis que vous avez cru ». Mais quand nous consultons la version [du Texte Reçu], nous trouvons ce passage traduit comme suit : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? » ce qui donne un sens tout autre et montre que l’on s’attendait à ce que le Saint-Esprit fût reçu lors de et non pas après la régénération. De même, dans 1 Thessaloniciens 4:15, nous lisons que les vivants ne préviendront pas les morts. Cette traduction apporte en anglais de l’obscurité et de la confusion puisque le mot prévenir (prevent) signifie aujourd’hui et dans cette langue : empêcher, tandis qu’autrefois, et dans le sens de l’ancienne traduction, il signifiait précéder. Nous comprenons quelle différence est ainsi produite par les mots prévenir et empêcher, sens plus récent du mot « prevent ». Bien d’autres passages pourraient ainsi être cités pour montrer combien il est urgent de bien nous assurer de la traduction de la Parole.

Soyez sûrs du contexte. Il n’y a pas, dans la lecture de la Bible, d’erreur plus fréquente, et qui donne aussi plus de confusion, que celle qui consiste à lire une portion sans son contexte. Souvent, par exemple, l’on cite 1 Jean 1:7 : « Le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché », comme démontrant que, par un seul acte de foi défini, le croyant est purifié par le sang de Christ de la nature pécheresse qui est en lui. Mais remarquez le contexte : « Si nous marchons dans la lumière, comme lui aussi est dans la lumière », le sang purifie ou conserve pur, etc. En d’autres termes, la purification est journalière, continuelle et conditionnée à la marche du croyant en Christ. Sans le contexte, le verset est peut-être interprété comme montrant une œuvre instantanée du sang de Christ par un acte de foi. Mais, avec le contexte, le verset se rapporte à une œuvre continue du sang de Christ par une marche journalière dans la foi ; à une communion du croyant, et non à un état de celui-ci. La condition n’est pas : « Si nous croyons », mais bien « Si nous marchons ». Le résultat n’est pas « purifie » par un acte, mais nous « conserve purs » par un procédé, c’est là le sens du mot. Sortir ainsi un passage de son contexte, c’est comme si l’on saisissait une sentence d’un passant sans connaître le sujet dont il parle. Le procédé est aussi peu correct vis-à-vis de celui qui a parlé, qu’il est fatal à la vérité. Puis encore : soyez sûrs de l’application. Bien des textes de l’Écriture ne s’appliquent pas du tout au peuple de Dieu en général, mais bien à ceux auxquels ils sont spécialement adressés. Il y a, par exemple, quantité de prophéties écrites pour les Juifs, mais qui ne sont d’aucune application quelconque pour l’Église, bien que tous puissent en tirer une leçon générale et spirituelle. Il y a, d’autre part, des promesses faites à l’Église qui ne concernent pas Israël. C’est pourquoi, quand nous sondons la Parole de Dieu pour connaître Sa volonté, il convient de nous demander, à chaque constatation spécifique : « Ceci s’applique-t-il à tous et, par conséquent, à moi, ou cela a-t-il été écrit seulement en vue de personnes ou de classes de personnes spéciales ? » Prenez, par exemple, la précieuse vérité du retour du Seigneur, prophétisée dans des passages tels que 1 Thessaloniciens 4:13-18. Plusieurs l’appliquent à la mort du croyant et prétendent que c’est ainsi que le Christ revient. L’étude la plus élémentaire du contexte démontrera d’une manière éclatante combien une telle application est erronée. De même, voilà l’admirable chapitre 11 d’Ésaïe spiritualisé et appliqué à la gloire de l’Église durant la période du Saint-Esprit que nous traversons, tandis qu’une lecture attentive montrera clairement qu’il a trait à la restauration d’Israël et aux conditions de paix et de justice qui ne se rencontreront sur la terre que pendant le règne millénaire du Seigneur et jamais auparavant. Combien vivement nous souvenons-nous du cas d’une recrue dans un camp de l’armée pendant la guerre des États-Unis avec l’Espagne, qui vint à nous dans une grande excitation d’esprit parce qu’elle était persuadée, par une lecture fortuite de Romains 15:28, qu’elle serait désignée pour aller en Espagne avant la fin de la guerre. On fait souvent, verbalement ou dans des écrits, de fausses applications qui ne sont guère moins grotesques que dans le cas cité. La pire conséquence des erreurs de cette nature, c’est le tort sérieux qu’elles font à la foi de la personne trompée. Celle-ci pense pouvoir prier sur la base d’une promesse de Dieu et selon Sa Parole et, parce que Dieu ne réalise pas cette promesse, elle perd foi en Lui et en la réalité de la puissance de la prière, tandis que la raison du manque d’exaucement ne gît que dans le fait qu’elle n’a pas prié selon la volonté de Dieu, mais selon la fausse conception qu’elle s’était faite de celle-ci.

Soyez sûrs des conséquences que vous tirez d’un texte biblique. Une autre expérience, trop commune, qui fait mal comprendre la Parole de Dieu, est la suivante : un orateur ou un écrivain cite un texte et le cite correctement ; mais voilà qu’il en tire une conclusion toute personnelle et le lecteur, qui n’est pas sur ses gardes, accepte cette déduction humaine comme Parole de Dieu. La plupart des enseignements absurdes de la Science chrétienne et les arguments trompeurs qu’elle tire de la Bible proviennent de ces fausses interprétations auxquelles elle est réduite. Les victimes acceptent inconsciemment comme Parole de Dieu ces attestations humaines, faibles, absurdes, illogiques, alors que ce ne sont que des conséquences subtilement tirées des textes et entrelacées dans ceux-ci. Veillons donc à nous garder de ces erreurs par les simples précautions citées et nous trouverons dans la Parole de Dieu un guide sûr et infaillible quant à la révélation de Sa volonté dans notre vie de prière.

En outre, Dieu révèle Sa volonté à Ses enfants par

2. LES CIRCONSTANCES

La vie d’un homme peut être si bien enserrée par les circonstances que celles-ci peuvent devenir une indication très claire au sujet de choses que la Parole de Dieu ne mentionne pas particulièrement. Ainsi, celle-ci pourra appeler un homme à aller prêcher l’Évangile dans le monde. Mais la question de savoir dans quelle partie du monde il devra aller, aux Indes, en Afrique, en Chine ou ailleurs, devra être résolue essentiellement par les circonstances. Un homme auquel manquerait un bras ne sera pas appelé par Dieu à un travail exigeant l’emploi de celui-ci. Un homme auquel Dieu a manifestement donné des charges vis-à-vis de son prochain dans son pays ne pourra pas s’en départir avant que Dieu ait changé ses circonstances. Dieu dirige soit en fermant des portes, soit en en ouvrant d’autres. Quelquefois, une circonstance ouvrant ou fermant un chemin devient l’indication capitale de la volonté de Dieu dans une affaire en suspens. Les dons que quelqu’un possède pour le service de Christ, la joie qu’il trouve à les employer, le sceau de succès que Dieu appose à son travail, peuvent devenir autant de circonstances bien définies par lesquelles Dieu amène un homme à comprendre sa vocation. Notons cependant que les circonstances seules ne sont pas toujours un moyen suffisant de reconnaître les directions de Dieu. La voie sûre, dans ces cas, sera toujours de confirmer les circonstances par l’Esprit de Dieu, ce qui signifie s’attendre à Dieu dans la prière, chaque fois que Sa volonté n’est pas clairement révélée, jusqu’à ce que nous soyons assurés, par l’Esprit, que le point vers lequel les circonstances semblent aboutir est bien celui qui doit être atteint. En d’autres termes, nous trouvons parfois dans les circonstances une apparence, un quelque chose de plausible, qui peut nous induire en erreur, à moins qu’il ne soit éprouvé et confirmé par l’Esprit de Dieu.

Qui de nous n’a passé par telle expérience où toutes les circonstances semblaient indiquer une direction, une manière de faire qui cependant a laissé dans notre esprit une légère hésitation, un manque de liberté complète pour aller de l’avant. Nous avons attendu. Et alors, tandis que nous demeurions en prière, les circonstances ont changé ou perdu leur valeur et nous avons pu voir clairement que nous nous serions trompés en nous laissant conduire par elles. Cette apparence des circonstances est bien illustrée dans le 9e chapitre de Josué. Les Gabaonites étaient une partie des anciens habitants de la Terre promise, destinés à être détruits ou expulsés par Josué et les Israélites. Sachant quelle destinée les attendait, s’ils étaient reconnus comme habitants du pays, ils vinrent à Josué, feignant d’être des messagers arrivant d’une contrée lointaine, en lui montrant leur pain sec et moisi comme preuve de leur prétendu long voyage. Josué et les Israélites furent trompés par une circonstance : le pain sec et moisi. Selon le langage exact du texte (Josué 9:14) « Ces hommes donc avaient pris de la provision ; mais on ne consulta point la bouche de l’Eternel. ». La conclusion est clairement celle-ci, c’est que s’ils s’étaient attendus au Seigneur et avaient pris Son conseil, Il eût démasqué les Gabaonites et eût montré à Josué que les circonstances étaient fausses et décevantes. C’est ainsi même que Satan est toujours prêt à tromper les enfants de Dieu par toutes sortes de ruses qu’il emploie comme appât pour les enlacer. Notre seule sécurité consiste à toujours « consulter la bouche de l’Éternel » et à le prier de confirmer la valeur des circonstances qui paraissent douteuses ou même plausibles.

3. PAR L’ESPRIT

Nous pouvons aussi connaître la volonté de Dieu par l’Esprit de Dieu. Car il y a bien des situations dans notre vie où ni la Parole de Dieu, ni les circonstances ne peuvent nous communiquer la pensée de Dieu et, à moins d’être guidés par l’Esprit de Dieu, Ses enfants devraient marcher dans l’obscurité. Par exemple, la Parole de Dieu peut nous appeler à prier pour les malades, mais rien dans cette Parole, ni dans les circonstances, ne nous révélera, si, oui ou non, c’est la volonté de Dieu de guérir celui pour lequel nous prions ou de le reprendre à Lui. La Parole de Dieu nous ordonne d’aller par tout le monde et d’y prêcher cette Parole à toute créature. Mais il n’y a rien dans cette Parole qui nous dise dans quelle partie du monde l’homme ainsi appelé doit aller et si les circonstances ne lui donnent pas une indication particulière, il peut arriver qu’il en soit remis complètement aux directions de l’Esprit pour être éclairé sur ce point. Il y a ainsi des centaines de détails dans notre vie, dans lesquels nous avons besoin que Dieu nous préserve d’entrer dans une fausse voie et où, n’étant guidés directement ni par la Parole, ni par les circonstances, l’Esprit devient l’unique et suprême révélateur de la volonté de Dieu. Et pourquoi penser qu’il est impossible à Dieu, qui est Esprit, de conduire les Siens par cet Esprit qui est en eux comme un don de sa part ? C’est précisément par l’Esprit de Dieu que les choses de Dieu sont révélées. Et nos doutes et notre scepticisme, quant à la conduite de l’Esprit, ne démontreraient-ils pas notre manque de perception plutôt que l’absence de Ses directions ? Le fait qu’aucune voix ne nous parvient par le téléphone ne prouve pas que cette voix n’existe pas. Il se peut que, simplement, nous ne l’ayons pas entendue. Le fait que nous n’entendons pas la voix de Dieu ne prouve pas le silence de la part de Dieu, mais plutôt la pesanteur de notre ouïe spirituelle. Ce n’est pas Dieu qui est muet, c’est nous qui sommes sourds. Ne nions pas le fait de la voix intérieur de l’Esprit simplement parce que nous sommes trop charnels pour l’entendre. La Parole de Dieu prouve clairement qu’il a parlé aux hommes par la voix de l’Esprit. Il est dit de Paul et Silas, Actes 16:7, qu’ils se disposaient à aller en Bithynie, mais que « l’Esprit ne le leur permit pas ». À Philippe, selon Actes 8:29, l’Esprit dit : « Approche-toi et rejoins ce chariot. » De même qu’il nous est dit qu’Agabus parla à Paul « par l’Esprit » (Actes 21:11). Quand les disciples, à Antioche, jeûnaient et priaient, l’Esprit leur dit : « Séparez Barnabas et Paul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Et c’est ainsi que Dieu parle encore de nos jours par l’Esprit à Ses enfants.

Il y a trois leçons que nous avons besoin d’apprendre concernant la révélation de la volonté de Dieu par l’Esprit. Ce sont :

La volonté

« Si quelqu’un veut faire Sa volonté, il connaîtra. » Pour connaître la volonté de Dieu, il nous faut vouloir la volonté de Dieu. La volonté propre est le voile le plus sûr et le plus épais entre nous et la connaissance de la volonté de Dieu. S’approcher de Dieu dans un esprit de volonté propre, c’est la disparition d’un train dans un grand tunnel, l’obscurité et la nuit en sont le résultat certain. C’est par le cœur plutôt que par la tête que nous discernons la volonté de Dieu, et la révolte ou le manque de soumission dans le cœur, c’est l’obscurité sur le sentier. Si nous nous posons cette question : « Suis-je prêt à accepter la volonté de Dieu, qu’Il m’accorde ma requête ou qu’Il me la refuse ? » Nous trouverons un moyen sûr de démasquer notre volonté propre. Et, en nous en servant, nous serons effrayés de découvrir à quel point notre vie de prière est un effort pour gagner Dieu à consentir à faire notre propre volonté et à l’exécuter, plutôt qu’une demande se conformant à la Sienne. C’est une condition suprême et essentielle pour connaître la volonté de Dieu, que d’aller à Lui dans un esprit de soumission absolue.

Attendre

Les neuf dixièmes de nos erreurs concernant la volonté de Dieu proviennent de notre hâte. L’homme pressé devra refaire péniblement bien des pas qui seront évités par celui qui sait attendre. S’attendre à Dieu c’est comme un filtre spirituel qui fait passer l’obscurité et l’erreur et retient la vérité claire et lumineuse. Ne vous précipitez pas dans quelque décision inconsidérée sous prétexte de hâte. Quand vous êtes dans le doute, c’est un appel certain à la patience. La personne qui attend verra le brouillard s’éclaircir et la lumière paraître d’une manière étonnante. L’esprit de hâte, au contraire, est né de la chair et ses résultats ne peuvent manquer d’être charnels.

Marcher par l’Esprit

Dieu est Esprit. Si nous désirons recevoir les messages de l’Esprit, il nous faut apprendre à marcher par l’Esprit.

Supposez qu’un de vos bien-aimés qui vous a devancé vous envoie l’avis qu’un message de sa part vous arrivera le lendemain. Supposez encore que ce message soit celui d’un être spirituel, vous marcheriez dans l’Esprit pour pouvoir le saisir et, dès le lendemain matin, vous mettriez tous vos soins à ne pas le manquer. Vous attendriez Dieu, vous prépareriez vos oreilles pour le message attendu et vous vous garderiez de tout bruit et de toute clameur pouvant affaiblir votre faculté de le percevoir. Combien de temps vous passeriez en prière dans le silence de votre chambre, attendant et écoutant ! Combien sérieusement vous chercheriez à être dans l’Esprit quand le message viendrait de votre Bien-aimé de l’Au-delà, afin de le bien entendre, connaître et comprendre. Ce devrait être là notre attitude habituelle envers Dieu. Nous devrions nous efforcer d’être aussi intensément dans l’Esprit pour entendre le message de Dieu que si c’était celui d’un bien-aimé décédé (si cette hypothèse était réalisable).

Ne perdons pourtant pas courage si nous sommes lents à apprendre à marcher dans l’Esprit, de manière à discerner et à comprendre promptement la voix intérieure quand elle parle. Cette faculté est la preuve la plus forte de l’intimité de notre vie en Dieu. Pour obtenir une si précieuse bénédiction, il vaut la peine d’y apporter beaucoup de temps et de patience. Il y a plus d’un siècle, le pieux pasteur Blumhardt excellait merveilleusement dans la prière pour les malades. Sa puissance dans ce ministère dépendait, comme toute puissance dans la prière, de l’accord intime entre sa prière et la volonté de Dieu. Il affirme qu’au commencement de ce ministère d’intercession, il passait des heures en prière avant de pouvoir s’assurer quelle était la volonté de Dieu à l’égard du malade. Mais, après deux ans, cette voix intérieure de Dieu lui devint si familière que souvent la pensée de Dieu lui était clairement révélée aussitôt qu’il avait élevé son âme à Lui dans la communion. Pour nous, comme pour lui, Dieu est disposé à Se révéler, si seulement nous sommes patients, confiants et persévérants dans la prière. Ici, comme ailleurs, Dieu fera selon le désir de notre cœur et pour nous, Ses enfants, se réalisera aussi, au moins à un certain degré, cette parole que « le Père aime le Fils et Lui montre tout ce qu’Il fait ».

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[1] Malheureusement, M. Mac Conkey ne devait pas avoir toute l’information que nous possédons aujourd’hui sur les manuscrits corrompus d’Alexandrie, à l’origine des dites versions modernes. Attachez-vous donc aux manuscrits du Texte Reçu, Parole complète de Dieu préservée dans la version David Martin et la version d’Ostervald.

[2] « Avez-vous reçu l’Esprit Saint après voir cru ? » dans la version Darby (manuscrits d’Alexandrie).




D.156 – La prière – Partie 4

 

par James-H. Mac Conkey

– IV

LA PORTÉE DE LA PRIÈRE

 

« Quelque chose que vous demandiez en mon nom, je le ferai » (Jean 14:14).

Si vous demandez, Dieu agira dans vos besoins. Une illustration frappante de cette vérité s’imposa récemment à moi. Nous promenant un soir dans un parc créé par une société en faveur des convalescents, nous rencontrâmes une femme chrétienne en grande détresse d’âme. Ouvrant son cœur, elle nous confia l’histoire de ses peines. « Je suis, » nous dit-elle, « la fille unique d’une mère veuve, qui dépend entièrement de moi pour sa subsistance. Depuis bien des années, cela a été mon bonheur et mon privilège de la soigner et de pourvoir à ses modestes besoins. Il y a quelques mois, ma santé faiblit et je dus venir à ce sanatorium dans l’espoir de me remettre. Ma petite réserve d’argent fut bientôt absorbée et je n’ai plus assez pour payer ce que je dois. En outre, je dois passer après-demain par une opération dangereuse, dans laquelle je pourrais succomber. Je ne crains rien pour moi-même, car j’ai fais ma paix avec Dieu, mais si l’opération entraîne ma mort, personne ne prendra soin de ma mère et je l’aime comme ma propre vie. » L’avenir sombre et incertain au-devant duquel elle s’avançait, la plongeait dans une agonie qui se fit jour par des pleurs et des sanglots. Nous lui avons rappelé les promesses de Dieu, par lesquelles Il était engagé à l’entendre et à pourvoir à ses besoins, pourvu qu’elle fit appel à Lui avec une confiance complète, Lui rappelant en particulier le passage : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins. » « Ah, » dit-elle, « je ne connais guère cela. J’ai toujours gagné ma vie par moi-même ; maintenant que je suis à bout de ressources, ce sera une expérience toute nouvelle à faire que de recourir à Dieu pour qu’en réponse à la prière de Son enfant désorientée, Il supplée, dans Son amour, directement à ses besoins. Vraiment, je n’ai jamais su ce que c’est que d’avoir une réponse directe à mes prières, telle que vous dites qu’Il me la donnera si j’ai recours à Lui avec une confiance entière. » Nous nous efforçâmes de la convaincre que, Dieu étant son Père céleste et rempli d’amour pour elle, Il suppléerait à ses besoins, même pendant le temps où elle-même serait incapable d’y coopérer, y étant engagé par Sa promesse, pourvu qu’elle « remît sa voie sur l’Éternel », avec la confiance d’un petit enfant. À la fin, elle céda à la vérité et à la pression de l’Esprit de Dieu dans son cœur. Elle Lui confia l’avenir si inquiétant, l’opération redoutée avec ses suites possibles, sa mère bien-aimée, ses propres besoins pressants, elle-même enfin avec tout ce qui la concernait pour le temps et l’éternité. Puis, nous criâmes à Dieu au sujet de ses besoins pécuniaires si urgents, plaidant pour elle selon la promesse « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins » et « Si vous demandez, Je le ferai » ; et nous partîmes.

Deux jours plus tard, le matin de l’opération, nous nous rendîmes dans notre chambre pour intercéder pour elle pendant la crise suprême, ainsi que nous le lui avions promis, puis, passant par le vestibule du sanatorium, nous y trouvâmes deux hommes d’affaires chrétiens qui étaient en conversation. Ils nous interpellèrent par cette question : « Où étiez-vous avant-hier à telle heu-re ? » mentionnant le soir de l’incident en question. « Nous priions avec une enfant de Dieu qui va passer par une opération chirurgicale critique », fut la réponse. « Je me demande, » dit spontanément l’un d’eux, « si, financièrement, elle a ce qu’il faut ? » À ces mots, cette pensée nous traversa l’esprit : « Notre Père agit en réponse à nos prières. » Et, comme le bienveillant questionneur nous pressait de répondre, nous lui dîmes : « À dire la vérité, ses notes ne sont pas payées. » Il mit sa main dans la poche et en tira une liasse de billets de banque, disant : « Voici vingt-cinq dollars, employez-les pour elle. » Cinq autres dollars furent ajoutés et, l’argent en mains, nous nous dirigeâmes vers l’antichambre de la salle d’opération où nous fûmes admis à voir notre amie. « Voyez, voici trente dollars que le Seigneur vous envoie pour vos besoins, sans que nous n’en ayons parlé à personne. » De nouveau, ses yeux se remplirent de larmes, mais cette fois de larmes de joie. « Comment pourrais-je jamais plus douter ? » dit-elle en tremblant ; puis, avec un sourire de bonheur, elle passa dans la salle d’opération.

Il faut dire ici que ni elle, ni nous, ne connaissions le montant du compte dû par elle. Nous avions simplement demandé à Dieu de pourvoir à ses besoins et avions reçu cette somme de trente dollars. Nous demandâmes alors au bureau la note de Mlle A.. Le commis nous la remit. Elle était de vingt-neuf dollars soixante-quinze cents ; nous la prîmes et, après avoir écrit sur le dos : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins », elle fut mise dans sa boîte aux lettres, afin que ce joyeux message l’accueillit au sortir de la narcose de l’opération. Elle se remit avec une rapidité étonnante. En quatre semaines, elle fut complètement guérie et rejoignit sa mère bien-aimée, à qui Dieu l’avait rendue. Quand, au départ, nous lui fîmes nos adieux, son visage rayonnait de joie ; c’était une femme transformée, une femme qui connaissait maintenant la réalité de la prière et de la fidélité de Dieu qui délivre, même des crises les plus obscures de la vie.

Si vous demandez, Dieu agira dans votre service. Pour ce qui concerne les choses que Dieu seul peut faire, nous recourons naturellement à la prière. Car, sachant que nous ne pouvons les faire nous-mêmes, nous n’avons d’espoir que dans la prière qui fait agir Dieu. Mais rappelons-nous que notre service personnel, dans les choses que nous pouvons faire, a aussi besoin de cette prière qui permettra à l’action de Dieu de se mêler à la nôtre. Est-ce que nous réalisons bien que tout ce que nous faisons a besoin d’être pénétré de l’esprit de prière pour qu’en réalité ce soit Dieu qui agisse par les choses que nous faisons ? C’est là pourtant une vérité profonde : le « Si vous demandez, Je le ferai » s’applique à votre propre service aussi bien qu’à l’intercession pour autrui.

Voyez la télégraphie. Vous voulez envoyer dans l’espace un message important. Le poste émetteur est actionné et pourtant rien n’est transmis, le poste récepteur ne capte aucun signe. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de courant électrique qui porte sur ses ondes le message délivré. Tout le travail accompli est un effort sans résultat, sans force ni puissance. Vous enclenchez maintenant le courant et immédiatement chaque lettre, chaque mot écrits envoient un message vivant dans l’esprit et le cœur de celui qui les reçoit, même à une grande distance. Par votre travail, machinal et mort lui-même, le poste émetteur transmet une énergie qui remplit de vie et de force chaque mouvement des doigts de l’opérateur. La leçon est claire. Il en est de la télégraphie spirituelle comme de la matérielle. Peut-être que nous travaillons, mais si ce n’est pas Dieu qui agit par nous, tout notre travail est vain. Si nous travaillons avec notre propre force charnelle, nous n’obtiendrons que des résultats charnels, car « tout ce qui est né de la chair, est chair ». Dieu seul peut engendrer la vie spirituelle. Il est le seul Auteur de la vie.

Le service suprême pour un croyant, c’est d’être le reproducteur de la vie divine. Il est un canal entre le monde mort et le Dieu vivifiant. Privé de prières, le canal est bouché et aucune vie ne peut se déverser sur les hommes. Rempli de prières, le canal est grand ouvert et la vie de Dieu peut en découler sans obstacle sur ceux qui en ont un si grand besoin. C’est l’Esprit qui vivifie, et si le croyant ne se met pas par la prière dans une attitude dans laquelle cet Esprit peut agir par lui, ses oeuvres sont des « oeuvres mortes » dont la vie et la puissance de Dieu sont absentes.

C’est un privilège glorieux que d’être placé comme messager ou ministre entre un Dieu qui vivifie et des hommes qui meurent, mais c’est une faute grave que d’être, par manque de prière, privé de communication avec Dieu ; Sa vie ne peut alors atteindre les âmes qui en ont un si grand besoin. Car l’éloquence n’est qu’une vaine clameur et la rhétorique une suprême impertinence, quand elles se mettent en avant et veulent se substituer à la vie de Dieu qui se répand par Ses serviteurs et Ses servantes. Remplis de cet Esprit par le contact divin de la prière et de la communion, ils ouvrent le canal par lequel Sa puissance vivifiante peut avoir un libre cours. De la chambre de la prière, vous sortez auprès des hommes avec l’onction, la subtile puissance, l’empreinte de la vie même de Dieu sur vous, et quand alors vous entrez en relations avec eux par la parole, l’action ou la prière, une vertu sort de vous, car ce n’est plus vous qui agissez, mais Dieu par vous. Tandis que vous demeurez en prière, Dieu agit. En vous privant de prière, vous vous privez de puissance dans le travail. Ne présidez aucune réunion sans demander que ce soit Dieu qui la préside ; ne donnez aucun message sans demander que ce soit Dieu qui le donne par vous ; ne commencez aucun travail sans demander que Dieu agisse par vous, car :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

Si nous demandons, Dieu fera ce qui nous est impossible.

Si nous demandons, Dieu fera des choses qui nous sont impossibles. Voici un grand train de marchandises sur une voie qui monte. Une centaine d’hommes d’équipe sortent et essayent de le mettre en mouvement. Appliquant leurs épaules au wagon, ils y mettent toutes leurs forces, mais ne réussissent pas à le faire avancer d’un pouce. À la fin, ils y renoncent comme à une tâche impossible. Survient un petit garçon ; il n’essaie pas de faire mouvoir le train, il sait que c’est inutile, il court à la tête du train où un homme est tranquillement assis dans la cabine de la machine : « Mécanicien, » dit-il, en levant son visage vers lui, « auriez-vous l’obligeance de faire aller le train ? » Le mécanicien pousse alors un petit levier d’acier et voilà l’immense train qui monte la pente aisément sous la traction d’une locomotive gigantesque. Ce qu’une centaine d’hommes n’ont pu accomplir, un faible enfant l’a fait, par une simple demande. Que pouvaient faire les sœurs de Lazare quand il mourut ? Elles ne pouvaient ramener les couleurs de la vie sur son front pâle, elles ne pouvaient rendre la force et la santé au bien-aimé étendu froid et rigide. Mais ce qu’elles ne pouvaient faire, Christ pouvait le faire pour elles, et quand elles l’eurent appelé, le mort se leva à Sa seule parole. Cinq mille hommes écoutaient un jour Son message sur la pelouse verte, les disciples ne pouvaient pas leur donner à manger, mais Jésus le pouvait, et quand ils le Lui demandèrent, Il le fit. Une nuit, ils étaient sans secours sur la mer déchaînée, ils ramaient de toutes leurs forces, la nuit devenait plus sombre et l’orage plus fort ; ils ne pouvaient rien faire pour calmer la tempête. Mais quand ils crièrent à Lui, Il le fit et la tempête se calma à Sa parole.

Pensez un peu à cette personne qui n’est pas sauvée et que vous cherchez à convertir depuis des années. Vous avez plaidé, exposé et argumenté en vain, vous avez prêché Christ, vous avez essayé de vivre Christ ; vous avez épuisé tous les moyens et tous les expédients que l’amour, la foi et l’espérance pouvaient concevoir. Et maintenant que tout votre travail est resté sans succès, pensez combien il sera beau de faire pénétrer dans cette vie l’action de Dieu par votre prière.

N’envisageriez-vous pas comme un privilège incomparable de voir Jésus-Christ Lui-même s’occuper d’une âme que vous aimez ? De savoir qu’Il travaille, non pas corporellement, mais par Son Esprit, chez vous, dans votre Église, dans votre communauté ; d’avoir Jésus pour envoyer des messages à vos bien-aimés, pour parler, supplier et gagner comme aucun autre ne pourrait le faire ; d’avoir Jésus avec tout Son tact, Sa sagesse, Sa patience, Son amabilité, Son charme pour gagner les cœurs ; de l’avoir pour suivre de Son amour le plus tendre et de Son zèle infatigable l’âme pour laquelle Il est mort ? Quelle promesse ! et c’est pourtant exactement cela que la prière accomplira, car Il l’a dit explicitement : « Si vous demandez, Je le ferai. »

Écoutez-le vous dire : « Mon enfant, tu ne sais pas convaincre ton frère de péché, mais Moi, J’agis tandis que tu pries, Je puis courber cette âme dans une agonie d’humiliation. Tu ne sais pas quand il faut encourager et quand il faut reprendre, mais Moi, J’agis pendant que tu demandes, et Je sais exactement quand il convient d’employer le baume de l’amour, et quand il est bon de frapper par le sentiment profond du péché. Tu ne saurais suivre une âme journellement et assidûment, car tu es limité, tu dois manger, te reposer et dormir, mais Moi, qui fais ce que tu demandes, Je surveille cette âme nuit et jour à travers chaque seconde de son existence avec une suite qui n’a pas de défaillance. Je lui donne la consolation et l’humiliation, la nuit et la lumière, la prospérité ou l’adversité ; J’emploie la lancette ou le baume adoucissant suivant le besoin ; Je châtie, Je trouble, Je dépouille, Je bénis, Je courbe, Je casse, Je redresse, Je fais tout ce qui est nécessaire pour amener celui qui erre à rentrer en lui-même et à s’écrier : « Je me lèverai et j’irai vers mon Père. » C’est ainsi que, si nous demandons, Dieu fera des choses qui nous sont impossibles. Y a-t-il, dans notre vie, des obstacles insurmontables ? Ils ne le sont pas pour Dieu, si seulement vous voulez Lui demander de les aplanir. Y a-t-il, sur votre sentier, quelque obscurité qui vous paraît impénétrable ? Dieu en percera la densité si seulement vous allez à Lui dans une prière confiante. As-tu sur le cœur un fardeau trop lourd pour pouvoir le porter ? Dieu le portera et l’ôtera en temps opportun si tu veux le Lui demander. Que la difficulté de la chose à faire ne te retienne jamais loin de la prière. Pose-toi cette seule question : « Est-ce la volonté de Dieu de me délivrer sur ce point ? S’il en est ainsi, peu importe la difficulté au point de vue humain. Dieu ne dit pas : « Si tu demandes, Je t’aiderai à le faire », mais « Je le ferai ». C’est-à-dire que les réponses à nos prières sont l’œuvre de Dieu ; ne soyons donc pas surpris si elles portent le sceau de la toute-puissance. Un acte de toute-puissance est-il plus difficile à accomplir, pour un Dieu tout-puissant, qu’un acte facile pour un être faible ? Rappelons-nous bien une chose : Il est toujours facile à Dieu d’accomplir des choses difficiles. « Est-il rien d’impossible à l’Éternel ? » Telle était la question que le Saint-Esprit posait à l’incrédule Sarah. Et la réponse est donnée par ce même Esprit : « Il n’y a rien qui te soit difficile, ô Dieu ». Il est aussi facile à Dieu de faire un miracle, s’Il le veut, qu’à nous d’aspirer l’air, même bien plus facile, car pour Dieu il n’existe pas de difficulté. Apportons-Lui donc les choses difficiles, insurmontables, impossibles et nous verrons qu’Il nous dira, au sujet des choses que nous n’avons aucune possibilité d’accomplir nous-mêmes :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

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Si nous demandons, Dieu agira dans notre dépendance. Quel message pour ceux des enfants de Dieu qui, infirmes ou paralysés, ont souffert de ne pouvoir, avec d’autres, être actifs au service de Dieu. Chers amis qui souffrez, soyez consolés. Béni est le ministère de l’activité, mais il n’est sous le ciel aucun ministère plus élevé et plus saint que celui de l’intercession qui provoque l’action de Dieu dans la vie d’autrui. Notre Seigneur Jésus-Christ, dans les demeures éternelles, déverse Son âme pour nous en demandes incessantes. (« Il est toujours vivant pour intercéder. ») Quel honneur que Dieu vous appelle à ce même grand ministère auquel Son Fils s’est donné tout entier ! Si c’est le tien, n’en convoite pas d’autre. Intervenir par notre activité dans une vie dépouillée est une chose précieuse, mais voir Dieu y entrer sur notre demande est une chose infiniment plus grande encore.

L’un des plus grands écrivains de ce siècle, dans le domaine des choses spirituelles, a dit : « Je crois bien que Dieu fais davantage par nos prières que par notre activité ! » En pensant à l’activité des ouvriers dans le Royaume de Dieu, le contraste de votre propre incapacité à la vue du peu que vous pouvez accomplir pour Son règne vous pèse. Mais, bien-aimés, ce qui fait défaut aujourd’hui, ce n’est pas tant l’action que la prière. L’Église a quantité de personnes qui agissent avec leurs propres forces, mais il en est peu qui sachent faire descendre la puissance de Dieu par la prière. L’Église est si occupée de son propre travail qu’elle ne trouve pas le temps de prier pour que Dieu agisse, si bien que Dieu doit isoler des âmes pour ce travail d’intercession si indispensable. « Si seulement, » dites-vous, « j’étais fort et bien portant, que de choses je pourrais faire pour Dieu ! » Oui, et si vous étiez fort et bien portant, vous feriez probablement comme tant d’autres qui travaillent toujours, indépendamment de Dieu. Dans votre faiblesse, vous êtes dépendants de Lui, ceux qui sont forts ne le sont pas et, par là même, ne sont pas en état d’attirer sur la vigne du Seigneur des bénédictions. Écoutez-le vous parler : « Cher enfant mis à part sur un lit de dépendance et de souffrance, cesse de te chagriner de ce que tu ne peux, comme d’autres, travailler toi-même. Car Je te dis que quand, dans le silence des veilles de la nuit, tu cries à Moi au sujet d’un monde perdu, Je fais ce que tu Me demandes selon Ma volonté. Ne préfères-tu pas provoquer l’action de Ma toute-puissance, si c’est à cela que Je t’ai appelé, plutôt que de travailler toi-même ? Car, si tu demandes, selon Ma volonté, J’agirai. » O, que votre réponse soit joyeuse : « Seigneur, je Te bénis, enfermé entre ces quatre murs, je ne puis avoir de rapport avec les hommes, mais Tu as promis de le faire pour moi, Tu veux les toucher à salut, si je Te le demande. Quoique je sois toujours fatigué et faible, Toi qui as promis d’agir à ma place, Tu es fort et tout-puissant. Quoique je ne puisse mouvoir ni pied ni main, Tu as promis d’agir et je le demande, Tu remueras ciel et terre pour bénir ceux pour lesquels je prie. À ma mort, mes demandes terrestres cesseront, mais Ton action puissante, provoquée par mes prières, continuera à travers le temps et même l’éternité. Non, Seigneur, puisque je puis, en priant, Te faire agir puissamment dans la vie de ceux que j’aime, je ne m’affligerai pas davantage d’être arrêté dans ma propre activité ! Qu’importe que moi je ne puisse pas agir, si Toi Tu agis à ma demande, et si Tu fais des miracles ? C’est pourquoi, Seigneur, quoique je ne puisse rien faire, aide-moi à me souvenir avec joie et espérance de Ta promesse bénie :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »




D.155 – La Prière – Partie 3

 

par James-H. Mac Conkey

– III –

LA GRANDE PROMESSE

 

Combien souvent un verset de l’Écriture semble être un trésor fermé. Vous le lisez et le relisez, mais il semble être scellé pour votre entendement. Aucune lumière n’en sort malgré vos recherches. Mais un jour, au moment où vous vous y attendez le moins, il vous ouvre subitement ses trésors absolument comme s’ouvrirait une cassette dont vous auriez touché le ressort secret. Vos yeux sont éblouis par le rayonnement du joyau qui y est enfermé. De même si, par l’Esprit de vérité, vous sortez de ce passage la condition centrale : « En Mon nom », voyez l’admirable joyau de vérité qui est ainsi mis à nu. Non pas que cette condition ne soit pas nécessaire. Elle l’est absolument toujours. Car aucune supplication ne peut arriver à Dieu et être entendue de Lui à moins qu’elle ne soit faite au nom du Seigneur. Mais admettons un instant que cette condition soit remplie, que nous demandions en Son nom et selon Sa volonté ; alors ces mots merveilleux ressortent du cœur de ce verset :

« Si vous demandez… Je le ferai. »

Considérez la grandeur de cette promesse.

Les promesses données par Dieu à Ses enfants qui prient sont nombreuses et précieuses. Il nous dit qu’à mesure que nous prions et recevons, notre joie sera parfaite (Jean 16:24) ; que si nous Lui apportons toutes choses dans la prière, Sa propre paix, qui surpasse toute intelligence, gardera nos cœurs et nos esprits en Jésus-Christ (Philippiens 4:7), que de tous ceux qui Lui demandent, aucun ne sera envoyé à vide ; que pour tous ceux qui frappent à Sa porte, elle sera certainement ouverte (Matthieu 7:7-8). Combien est familière et bienfaisante cette assurance de Sa part, c’est-à-dire que, quand nous demandons, Il donne ! C’est ainsi que Sa Parole répète souvent : « Demandez, et on vous donnera. » « Combien plus votre Père céleste donnera-t-Il de bonnes choses à celui qui demande. » Mais ici, au centre de ce grand chapitre, nous trouvons la plus considérable des promesses que Dieu ait jamais données à Ses enfants. Étant admis que l’enfant de Dieu demande en Son nom ou conformément à Sa volonté, l’affirmation merveilleuse faite ici est que, non seulement Dieu donne tandis que nous prions, mais…

tandis que nous prions, Dieu agit.

Dieu, le Dieu souverain et éternel de l’univers, S’offre, dirons-nous, comme un Serviteur tout-puissant et dit : « Si toi, Mon enfant, tu consens à prier, Moi J’agirai ; si tu veux bien t’occuper de demander, Je m’occuperai à faire ce que tu demandes. » Il répond à notre cri, non seulement en donnant, mais en agissant. Nos prières ne provoquent pas seulement Sa bonté, mais elles mettent en mouvement Sa toute-puissance. Aussi, quand nous nous retirons pour prier, rien ne nous stimulera à une intercession puissante, rien ne fera de nous des maîtres dans l’intercession auprès de Dieu, pour un monde perdu, comme de répéter et de redire à notre propre âme cette vérité merveilleuse : « Tandis que je Te prie, Dieu travaille véritablement à la chose que je Lui soumets. »

C’est ainsi que, tandis qu’un enfant de Dieu l’implore à genoux afin que l’Évangile soit envoyé aux païens, sans qu’il le voie, Dieu déjoue les puissances des ténèbres ; Dieu dirige le cœur des rois ; Dieu abat les barrières qui s’opposent à l’évangélisation ; Dieu ouvre les chemins dans les pays fermés ; Dieu ouvre la bourse de Ses enfants ; Dieu suscite et envoie les messagers de l’Évangile dans la moisson qui blanchit. Tandis qu’il prie, Dieu agit. Ceci est explicitement affirmé. « Sondez Ma Parole, » dit le Seigneur. « Faites-y de soigneuses recherches quant à Ma volonté à l’égard du monde. » Priez conformément à Sa volonté. « Et alors, tandis que vous priez : “Seigneur, envoie des ouvriers dans la moisson”, Je les enverrai ! Tandis que vous priez : “Seigneur, abats les obstacles”, Je les abattrai ! Tandis que vous priez : “Seigneur, incline le cœur des hommes à donner”, Je les y inclinerai ! Quoi que vous demandiez, Je le ferai ! » Bien-aimés, quelle responsabilité effrayante que la nôtre ! Quel privilège unique ! La puissance d’un Dieu tout-puissant attend la prière irrésistible d’un de Ses enfants pour être mise en mouvement d’une façon triomphante ! L’appel persévérant, qui s’accorde avec la volonté de Dieu, met en branle les armées des cieux envoyées à l’assaut de l’ennemi. Il déclare que toute puissance Lui est donnée dans les cieux et sur la terre, et Se met pour ainsi dire à notre disposition : « Maintenant, Mon enfant, prie, dit-Il, et Moi J’agirai ; demande, et Moi Je le ferai. »

De même qu’un ingénieur permettrait à un faible enfant d’ouvrir le robinet qui met en action une puissante machine, ainsi Dieu nous dit à nous, êtres sans force : « Toute puissance est à Moi, mais il vous est donné de la mettre en action par vos prières. » Si cela est vrai, c’est donc que la toute-puissance de Dieu est mise à notre disposition ; nous sommes responsables de son emploi par la prière, comme si nous la possédions nous-mêmes. Mais alors, considérez la honte d’un monde qui n’est pas évangélisé, de deux mille ans de retard, de nos craintes et de notre lâcheté en face des difficultés. Car, quoique nous n’ayons pas de force pour agir, le Dieu puissant, S’unissant à nous sous un même joug et comme un compagnon de travail, a dit :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »

EEE

Considérez aussi le besoin que nous avons de cette promesse. Remarquez le travail de Dieu dans le cœur des hommes, en réponse aux prières ; c’est le grand secret de la puissance de l’Église apostolique. C’est Dieu qui répand le Saint-Esprit sur la multitude dans l’attente ; c’est Dieu qui convainc de péché les trois mille qui s’écrient dans l’agonie de leur cœur : « Hommes frères, que ferons-nous ? » C’est le Seigneur qui ajoutait tous les jours des membres à l’Église afin qu’ils soient sauvés ; c’est encore Lui qui guérit l’impotent à la parole de Pierre. « Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche », furent les mots que Pierre lui adressa. Ce fut le Seigneur qui étendit Sa main pour guérir, pour faire des signes et des miracles au nom de Son saint Fils Jésus. Il est dit que c’est à Dieu qu’Ananias et sa femme mentirent et non aux hommes ; ce fut l’ange du Seigneur qui ouvrit la prison et fit sortir les disciples ; ce fut le Seigneur qui envoya Philippe au désert et qui lui dit de rejoindre le chariot ; ce fut le Seigneur qui rencontra Saul sur la route, et la réponse de celui-ci fut : « Seigneur, que veux-Tu que je fasse ? » Et encore, quand Ananias vint vers lui, il lui dit : « Mon frère Saul, le Seigneur m’a envoyé. » Voyez comme Il agit avec Pierre et avec Corneille. Il les manipule comme des figures sur une estrade. Ce fut le Seigneur qui attira Pierre à part pour la prière, lui parla et fit descendre la nappe du ciel ; c’est encore Lui qui dit : « Va avec eux et ne crains rien », et Lui qui descendit vers la multitude dans l’attente, quand ils ouïrent le message de Pierre. Il en est de même de nos jours.

Charles Finney réalisait à tel point la nécessité du travail de Dieu dans tout son service qu’il avait l’habitude d’envoyer d’avance le pieux père Nash dans les réunions qu’il devait tenir afin d’y faire descendre la puissance de Dieu. David Brainerd pria pendant huit jours dans le désert, demandant que l’Esprit de Dieu travaillât parmi les Indiens et des centaines furent amenés à Dieu en réponse à ses prières. Dans le grand réveil irlandais du siècle dernier, le fait le plus saillant était le travail de l’Esprit de Dieu dans le cœur des hommes. La conviction de péché les atteignait dans la rue, aux champs, dans la forêt. L’Église était dans la crainte et l’adoration à la vue du travail admirable de Dieu dans le cœur des hommes perdus. Et tout cela en réponse aux prières de Ses enfants.

Combien cette même puissance de l’action de Dieu est absente de nos milieux d’aujourd’hui ! Nous en avons besoin dans la prédication, besoin dans les champs de mission, besoin dans le cœur des inconvertis, et nous en avons besoin dans nos propres vies comme serviteurs de Dieu. Cette puissance manque plus que jamais dans l’Église de Jésus-Christ. Il est triste de constater combien les réveils sont rares. Une forte conviction de péché dans le cœur des hommes les courbant dans un profond repentir est presque une chose du passé. De plus en plus, nous voyons prévaloir les formes d’une piété dont la force est absente. De toutes les machineries existantes, l’Église est la mieux organisée. On entend partout le bruit de ses rouages, mais nulle part celui d’un vent impétueux. Or, « la machine est un instrument pour la transmission d’une force », mais, s’il n’y a pas de force, à quoi sert la machine ? La force appartient à Dieu. Elle descend sur nous d’auprès de Dieu par la prière. C’est pourquoi le manque de force est le résultat de la pauvreté des prières.

Nous pouvons arranger des réunions évangéliques ; appeler l’évangéliste ; exercer de beaux chœurs ; organiser et préparer la réunion dans tous ses détails ; annoncer les services ; bourrer les salles d’auditeurs de la Parole, si la force de Dieu ne saisit pas prédicateur et auditeurs, si l’Esprit de Dieu n’agit pas dans le cœur des perdus, si la présence de Dieu n’est pas vue et sentie dans la multitude assemblée, nos efforts demeurent vains. Seule la puissance de Dieu est à la hauteur de la crise que rencontre toute âme perdue, au moment de décision qui suit la prédication de Sa Parole. « Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? » demandaient au Seigneur les disciples qui n’avaient pu faire sortir le démon de l’enfant lunatique. C’est ainsi que nous nous surprenons à dire : « Pourquoi ne pouvons-nous pas chasser les démons de la boisson et de l’impureté du cœur des hommes ? Pourquoi n’obtenons-nous pas des résultats puissants dans la sphère où Dieu nous a placés ? La réponse se trouve dans les termes mêmes de la question : parce que nous essayons de le faire par nos propres forces. Nous pensons que c’est notre énergie, nos plans et nos efforts, notre sagesse, notre force qui produiront les résultats. Et, un beau jour, nous nous réveillons pour constater l’absence de force, le manque de fertilité et de bénédiction dans nos vies, et nous nous disons, comme les apôtres : « Pourquoi n’avons-nous pu faire ces choses ? » Et la réponse nous arrive de la part de Jésus, pareille à celle qu’Il fit aux disciples : « Ayez foi en Dieu », c’est-à-dire : « Vous ne pouvez chasser les démons, ni rien faire par votre propre force. Dieu seul peut faire ces choses. Mais si vous voulez apprendre le secret de la vie de prière et venir à Lui, alors, quoique vous ne puissiez rien faire vous-mêmes, et que Dieu ne l’attende pas de vous, vous réaliserez la grandeur de Sa promesse : “Si vous demandez, Je le ferai”. »

EEE

Considérez le privilège de cette promesse. Si vous étiez fatigué et découragé, désireux d’être calmé et égayé par la douce influence de la musique, combien vous apprécieriez le privilège d’avoir un Mozart, un Beethoven, un Liszt disposé à calmer vos nerfs surexcités, à la seule demande que vous leur auriez faite de jouer quelque chose. Si vous aviez un ami dont vous voudriez conserver le souvenir sur une toile, vous apprécieriez le privilège d’avoir à votre disposition un Raphaël, un Raynolds ou un Van Dyck, prêts à peindre le visage bien-aimé avec un art parfait et sur simple désir de votre part. Avoir de tels maîtres à votre disposition serait considéré comme un rare et grand privilège.

Mais qui donc S’offre à agir pour nous, si seulement nous voulons le demander ? Ce n’est pas un apprenti novice, ce n’est pas un ouvrier maladroit, habitué à gâcher l’ouvrage. C’est Dieu Lui-même. C’est le plus puissant Agent de l’univers qui dit : « Je le ferai, si vous le demandez. » Il dispose d’une sagesse sans pareille, d’une habileté incomparable, d’une puissance sans limite, de ressources infinies. Réfléchissez un instant Qui est Celui qui promet. Celui qui couvrit le pays d’Égypte d’une obscurité effrayante ; Celui qui transforma ses fleuves d’eau en fleuves de sang ; Celui qui remplit le pays de deuil en mettant Sa main sur tous les premiers-nés ; Celui qui brisa la volonté d’un roi impie ; Celui qui fit sortir Son peuple d’Israël à main forte et à bras étendu ; Celui qui partagea la mer et de ses murailles d’eau fit des remparts de sécurité pour lui et des avalanches mortelles pour l’ennemi qui le poursuivait ; Celui qui, quand Ses enfants crièrent à Lui pour avoir de l’eau, transforma l’eau amère en eau douce, afin de calmer leur soif ; Celui qui, quand ils eurent faim, leur envoya le pain du ciel ; Celui qui, alors qu’ils marchaient autour de Jéricho, dans une impuissance absolue, fit tomber ses hautes murailles par la puissance de Sa parole ; Celui qui marcha dans la fournaise ardente avec Ses trois enfants, les préservant même de l’odeur du feu, chassa les démons, guérit les vivants et ressuscita les morts, c’est Lui qui dit qu’Il veut aussi travailler pour moi, si seulement je veux demander ! Cette toute-puissance est bien celle qui attend ma prière pour agir !

Oui, le Dieu qui tient la mer dans le creux de Sa main ; le Dieu qui tient le soleil dans son orbite plus facilement que l’enfant sa balle ; le Dieu qui, avec une sûreté parfaite, commande l’univers et dirige les étoiles ; le Dieu du Sinaï et de l’Horeb ; le Dieu Créateur des cieux, Vainqueur des démons ; le Dieu de résurrection, c’est ce Dieu même qui nous dit, à vous et à moi :

« Si vous demandez, Je le ferai. »

EEE

Considérez la certitude de la promesse. Dieu ne dit pas : « Si vous demandez, peut-être que Je le ferai » ; « Si vous demandez, il se pourrait que Je le fasse », mais : « Si vous demandez, Je le ferai. » C’est Satan qui nous fait mettre en question cette promesse de Dieu à la prière : « Je le ferai ». C’est lui qui nous incite à nous demander si vraiment Dieu répondra à nos prières comme Il l’a fait pour d’autres. C’est exactement ainsi qu’il a induit Adam et Ève à douter de la Parole de Dieu : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement ». Mais la promesse de Dieu à notre égard « Je le ferai » est aussi certaine que la punition « Tu mourras » le fut pour eux. En opposition aux subtils mensonges de Satan, plaçons toujours la certitude éternelle de la promesse bénie : « Je le ferai. » Ces paroles sont certaines et inébranlables. « Quand même il vous paraît difficile, impossible même, qu’une chose soit faite, Je le ferai, si vous le demandez. Quand même, pour des raisons d’amour et d’éducation, Je tarde, si cependant vous demandez, Je le ferai. Malgré l’opposition acharnée de Satan, si cependant vous demandez, Je le ferai. Quand même vous seriez dans une affreuse détresse, J’y suppléerai sûrement, si vous le demandez. Quand même vous êtes dans l’obscurité, ne discernant pas votre chemin, Je vous guiderai, si vous le demandez. Quoique les obstacles soient nombreux et que le cœur de Mes enfants soit lent à M’obéir, J’enverrai des ouvriers parmi les païens, si seulement vous le demandez avec foi. »

Dans tous les âges, Dieu a confirmé la certitude de cette parole à Ses enfants : « Si vous demandez, Je le ferai. » Combien elle fut certaine quand l’Église, nouvellement née, priait pour que Pierre fût délivré de la main d’Hérode ; dans quelle crainte ils devaient être en priant, pensant aux portes d’airain, aux murs massifs, aux gardiens nombreux et toujours présents ! Et pourtant, la Parole de Dieu eut Son accomplissement. Quand ils prièrent, Dieu agit. Quand ils demandèrent, les portes furent ouvertes par une main invisible, la prison fut aussi secouée par une force invisible, et le disciple étonné se trouva conduit par un étrange gardien envoyé par Dieu Lui-même et qui agissait tandis que Son peuple priait. Peut-être Élie eut-il la crainte en fermant les portes des cieux par sa prière, mais la Parole de Dieu était certaine, quand il demanda. Dieu agit pour lui et les cieux furent d’airain au-dessus de la terre sèche et désolée. Puis, il demanda de nouveau, Dieu agit encore, les cieux s’ouvrirent et couvrirent cette même terre d’ondées de bénédiction. Daniel demanda et Dieu lui répondit en lui montrant la vision merveilleuse du Roi à venir. Ezéchias demanda et Dieu agit : Il chassa les Syriens et l’ange de la mort en tua des milliers. Les disciples demandèrent de la hardiesse et Dieu les remplit du Saint-Esprit, « et ils annoncèrent la Parole avec hardiesse ». Charles Finney demanda et Dieu accorda à Son serviteur une grande puissance pour convaincre de péché. Georges Muller demanda et Dieu lui permit de construire des orphelinats ; Il pourvut au nécessaire de milliers d’enfants sans parents et Il envoya plus de trente mille réponses aux prières de Son vieux serviteur. Hudson Taylor demanda et Dieu agit en fondant, entretenant et bénissant d’une manière merveilleuse une des plus grandes entreprises missionnaires du monde par la seule puissance de la prière de la foi. John-G. Paton demanda et Dieu lui accorda des délivrances et des bénédictions inénarrables parmi les sauvages des Nouvelles-Hébrides.

Des flots grossissants mirent en péril mortel Jacob Chamberlain dans les jungles de l’Inde ; il demanda à Dieu Ses directives et Il les lui donna dans le fond de son cœur. Il le mena aux rives submergées du Godavari, détacha à dix milles de là un bateau de son mouillage, procura à Son serviteur, au cœur même de l’Inde, un moyen de passage et de salut par un vrai miracle. De tous temps notre Dieu a été fidèle aux promesses concernant les bénédictions promises à la prière.

Jamais un mot de Sa part n’a fait ou ne fera défaut. Quand Élie pria pour la pluie, elle était aussi certaine qu’au moment où les cieux commencèrent à déverser leurs torrents. Quand l’Église pria pour la délivrance de Pierre, celle-ci était aussi certaine que quand les portes verrouillées s’ouvrirent et que l’ange de la délivrance marcha à ses côtés. Que ces paroles merveilleuses : « Je le ferai » retentissent jour après jour à nos oreilles, jusqu’à ce qu’au tréfonds de notre cœur il ne reste plus l’ombre d’un doute que le Dieu tout-puissant est engagé et disposé à faire des oeuvres puissantes pour nous, si seulement nous voulons demander avec foi ce qui est selon Sa divine volonté.

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Considérez la simplicité de la promesse. Dieu ne dit pas : « Si, par de bonnes actions, vous gagnez Mes bonnes grâces, Je le ferai » ; ou « Si vous apportez des sacrifices et des holocaustes sur Mon autel, Je le ferai ». Mais simplement « Si vous me le demandez, Je le ferai ». La manière d’acquérir un objet qui se vend, c’est de le payer ; le moyen d’obtenir quelque chose qu’il faut gagner, c’est de travailler ; le moyen de recevoir un objet qu’on donne, c’est de le demander. Nous vivons au temps de la grâce. La méthode de Dieu pour bénir Ses enfants n’est pas de vendre, mais de donner. Le plan de Dieu pour qu’ils reçoivent ne consiste pas à acheter ou gagner, mais à demander. La simplicité même de ce procédé nous est un piège. Nous sommes comme Naaman, le lépreux. Quand on lui dit d’aller se laver au Jourdain, il se sentit insulté et refusa : « Pourquoi le prophète ne vient-il pas et ne fait-il pas une action d’éclat ? Pourquoi n’étend-il pas la main pour chasser la maladie ? Pourquoi me demande-t-il de faire un acte aussi simple que d’aller me laver au Jourdain ? N’y a-t-il pas à Damas des rivières bien meilleures que celle-ci ? » Et il était sur le point de partir, furieux. Ses conseillers, pourtant, lui donnèrent cet avis : « Si le prophète t’avait ordonné de faire quelque chose de difficile, ne l’eusses-tu pas fait ? Pourquoi ne pas aller te laver au Jourdain ? » Il y alla, se lava et fut rendu net. Il en est exactement ainsi de nous. Si les bénédictions de Dieu étaient à acheter, nous travaillerions nuit et jour pour nous procurer l’argent et l’or nécessaires à leur achat. Si elles étaient promises à nos bonnes oeuvres, nous gravirions bien des degrés de l’église Saint-Pierre et nous ferions de longs et pénibles voyages à de distantes Mecques pour gagner ces bénédictions, mais parce que les actions puissantes de Dieu en notre faveur n’ont d’autre condition que celle de les demander en toute simplicité, nous nous y achoppons et perdons maintes bénédictions qu’Il a en réserve pour ceux qui savent simplement demander.

Le Dr Gordon raconte l’histoire d’une enfant, dans un des États de la Nouvelle-Angleterre, qui s’était cassé le bras en tombant. Son père, étant médecin, remit le bras, sur quoi l’enfant lui demanda : « Papa, peux-tu guérir mon bras ? »

— Non, mon enfant, je ne puis faire davantage.

— Eh bien, papa, je vais demander à Jésus de le guérir, ce que le père lui permit de faire, tout en souriant par-devers lui.

Le soir, cette enfant demanda simplement à Jésus de guérir son bras. Le lendemain matin, elle arriva triomphante auprès de son père avec son bras absolument guéri, et celui-ci fut frappé d’étonnement et de respect à cette vue. Ne croyez-vous pas que le Seigneur aimerait à voir davantage de cette foi enfantine parmi les Siens ? Ne pensez-vous pas que notre grande sagesse humaine, qui est une folie devant Dieu, nous empêche d’avoir une foi aussi enfantine ? Nous sommes devenus si sages que nous avons perdu la capacité de nous confier. Nous dépendons à tel point de nous-mêmes, que nous ne savons plus dépendre entièrement de Dieu. « À moins de devenir comme de petits enfants, vous ne sauriez entrer dans le Royaume de Dieu. » À moins de vivre comme eux, nous ne pouvons connaître les secrets de la bénédiction. Dieu désire que nous en usions avec Lui comme le petit enfant qui entre et sort de la maison de son père. Demandons-Lui ce dont nous avons besoin et ce qui contribue à Sa gloire avec cette foi simple et naïve à laquelle Il répond toujours. Il se peut que nous trouvions ce service pour Dieu moins intéressant, honorable et entraînant que notre activité religieuse moderne, mais il aura le parfum, la simplicité et l’onction divine qui ne peuvent découler que de celui qui vit une vie de prière et de confiance enfantine en Dieu son Père et se confie absolument en Sa promesse :

« Si vous le demandez, Je le ferai. »

Considérez combien cette promesse est personnelle. Dans Jacques 5:17, la Parole de Dieu, après nous avoir relaté l’admirable vie de prière d’Élie, nous montrant comment, par sa prière, les cieux furent fermés jusqu’à ce qu’ils fussent d’airain ; puis comment, par sa même simple foi en Dieu, il les rouvrit de telle sorte qu’ils déversèrent la pluie à flots sur la terre desséchées, continue par ces mots : « Élie était un homme tel que nous. » L’Esprit-Saint, qui a écrit ce livre, savait qu’en lisant le récit des faits merveilleux accomplis par la prière d’Élie, nous nous dirions, dans la faiblesse de notre foi : « Oui, un homme comme Élie peut attendre des réponses aussi merveilleuses à ses prières ; mais moi, je ne suis pas Élie, et je ne puis m’attendre à ce que Dieu fasse des choses pareil-les en réponse à mes prières. » C’est pourquoi Dieu intercale dans le récit ces mots frappants, en vue de prévenir notre incrédulité. Il dit en effet : « Élie était comme vous, de chair et de sang, et si vous venez à Moi avec la même foi simple, Je ferai des choses merveilleuses pour vous comme pour lui. Non seulement J’ai agi quand Élie, Moïse ou Paul ont demandé, mais si vous demandez, Je le ferai aussi pour vous. Il n’y avait rien dans la nature d’Élie qui fût différent de la vôtre. Ce n’est pas Élie qui était un homme merveilleux, mais il se confiait en un Dieu merveilleux. Et si vous faites comme lui et que vous demandez avec la même foi, Je ferai aussi de grandes choses pour vous. »

Une femme pieuse, mère de six enfants, était dans une grande détresse. Son mari, qui gagnait le pain de la famille dans une ville éloignée, avait eu des revers ; l’argent attendu pour la famille n’était pas arrivé et le dernier pain avait été mangé au souper. Le lendemain arriva sans qu’aucune nourriture se trouvât dans la maison, la mère confiante mit les sept assiettes sur la table et rassembla ses enfants autour d’elle : « Il nous faut demander à Dieu de pourvoir à nos besoins, » dit-elle, et, comme elle terminait sa prière, l’un des petits s’écria : « Voilà le boulanger à la porte. » Celui-ci heurta et dit en entrant : « J’ai été arrêté dans la neige ce matin et je me permets d’entrer pour me réchauffer. Avez-vous peut-être besoin de pain ce matin ? »

— Oui, dit la mère, mais nous n’avons plus d’argent pour en acheter.

— Comment, dit le boulanger, en remarquant les assiettes vides et en comprenant la situation, vous ne voulez pas dire que vous n’avez pas de pain pour ces enfants ?

— Pas un morceau, dit la mère.

— Eh bien, vous en aurez, dit l’homme bien-veillant, et, allant vers son char, il y prit sept pains et en mis un dans chaque assiette.

Là-dessus, un des petits prit son pain dans ses bras et se mit à danser autour de la chambre en s’écriant : « Oh maman, j’ai demandé un pain au bon Dieu, Il m’a entendu et m’en a envoyé un. » « Et à moi ! » « Et à moi ! » dit en chœur l’heureuse petite troupe. Chacun des enfants sentit qu’il avait reçu un pain directement et individuellement. N’était-ce pas vrai ?

Notre Père qui est aux cieux fait exactement de même pour Ses enfants qui se confient en Lui. Il ne dit pas : « Je ne puis entendre et répondre qu’aux plus grands dans le Royaume des cieux, aux Élie, aux Daniel, aux Élisée et aux Paul. » Mais, dans Sa grande promesse à la prière, Il emploie le petit mot : « vous » et l’applique à tous Ses enfants qui croient en Lui. Vous, pasteurs, votre travail sera stérile s’il n’est accompagné de la puissance de Dieu pour convaincre le peuple ; vous avez vous-mêmes besoin de l’onction de l’Esprit-Saint pour la prédication efficace de la Parole ; vous avez profondément conscience de la nécessité du travail de Dieu par la prière pour que votre travail ne reste pas sans fruit. Vous, missionnaires, aux prises avec les puissances effrayantes des ténèbres du paganisme, qui rencontrez à tout instant la colère rageuse de l’adversaire, qui êtes conscients de ses assauts mortels contre votre propre vie spirituelle, vous qui percevez mieux qu’aucun de nous le péché et la noirceur du cœur humain, qui êtes face à face avec des problèmes insolubles en dehors de Dieu. Vous, qui avez des bien-aimés encore en dehors de la grâce de Christ, résistant journellement à Son appel, s’avançant vers la mort éternelle à moins que Dieu ne travaille dans leurs cœurs par l’action de la prière. Vous, qui servez le Seigneur et réalisez la nécessité de Son pouvoir fécondant dans tout ce que vous faites et dites. Vous, qui êtes travaillés et chargés ; vous, qui marchez sans lumière dans les ténèbres ; vous, qui êtes dans une situation élevée ou modeste, riches ou pauvres, savants ou ignorants, peu importe ; à tous Ses enfants Il dit : « Si vous demandez, J’agirai pour vous. »




D.154 – La Prière – Partie 2

 

par James-H. Mac Conkey

– II –

CERTITUDE DE LA PRIÈRE

 

Quand nous entendons l’appel de Dieu et que nous entrons dans la retraite de la prière, la première grande vérité avec laquelle Il vient à notre rencontre est celle de la certitude de la prière exprimée en ces termes :

« Quiconque demande, reçoit. »

Remarquez bien, pour commencer, que Christ ne dit pas que quiconque demande, reçoit ce qu’il a demandé. Nous, nous le lisons entre les lignes, mais Christ ne le dit pas. Car ce n’est pas vrai.

Ce n’est pas vrai dans notre expérience. Bien souvent nous avons demandé des choses que nous n’avons pas reçues. Et souvent nous avons été bien embarrassés par l’opposition apparente entre ce verset et notre défaut d’obtenir tout ce que nous demandions. Et ce n’est pas vrai non plus, selon la Parole de Dieu. Le Seigneur Se garde, dans ce passage, de dire que quiconque demande reçoit la chose même qu’il demande. Il dit : « Quiconque demande, reçoit », puis Il S’arrête. Et encore : « Quiconque cherche, trouve », nouvelle pause. Pourquoi, dans Sa sagesse, S’arrête-t-Il court et ne dit-Il pas que celui qui demande reçoit la chose qu’il demande et celui qui cherche reçoit la chose qu’il cherche ? Observons, en réponse à cette question, que le Seigneur enseigne ici des débutants dans la vie de prière. Il enseigne l’ABC de la prière. Et ce qui pourrait arriver de pire à un débutant dans la vie de prière, ce serait de lui enseigner qu’il recevra tout ce qu’il demande.

Combien cela nous est clair pour l’enfant ! Un petit garçon, par exemple, demande un couteau ou un rasoir. Il sait ce qu’il veut, mais ne sait pas ce qui lui vaut le mieux ; il ne sait pas que cela signifierait pour lui mutilation et souffrance. Quand il les demande, il demande mal à propos, et son père le sachant, ne le lui donne pas. Donner à un enfant tout l’argent, les compagnons, les loisirs qu’il demande, serait le moyen le plus sûr de le conduire au naufrage de sa vie. On ne peut ruiner un enfant plus sûrement qu’en lui donnant tout ce qu’il demande. Souvent, on appelle cela de l’affection paternelle, tandis que c’est de la faiblesse paternelle, confondant l’indulgence et l’amour. L’amour véritable, pareil à celui de Dieu, ne donne pas tout ce qu’on demande, mais ce qui vaut le mieux.

Nous devrions être aussi reconnaissants envers Dieu de ce qu’Il ne nous donne pas tout selon notre volonté, que de ce qu’Il nous donne toutes choses selon Sa volonté. Cela n’est-il pas vrai au commencement de la vie de votre enfant ? N’est-ce pas vrai dans notre propre vie ? Ce que nous désirons avoir et ce que Dieu désire nous donner se rencontrent en accord parfait quand nous avons appris à vivre nos vies selon la volonté de Dieu. Car alors nous ne désirons plus que ce que Dieu veut, et Dieu peut nous donner et nous donne avec joie « toutes les choses que nous désirons ». Mais au commencement de notre vie chrétienne, nous ne sommes pas ainsi dans la volonté de Dieu. Il y a beaucoup de volonté propre et de désirs égoïstes en nous, et ce serait ruineux pour nous si Dieu nous donnait tout ce que nous demandons tandis que nous sommes encore nos propres maîtres. Voilà pourquoi notre Seigneur, dans Son premier grand enseignement sur la vie de prière, tout en affirmant que « quiconque demande, reçoit », Se garde bien de dire qu’il reçoit toujours ce qu’il demande.

Remarquez aussi que Christ ne dit rien ici concernant la prière se conformant à la volonté de Dieu. Il ne mentionne pas la grande promesse de l’évangile de Jean, que si nous demandons quelque chose conformément à la volonté de Dieu, nous le recevrons. Ou que, si nous demeurons en Lui et Lui en nous, nous pouvons demander tout ce que nous voudrons et il nous sera accordé. Tout cela est vrai. Mais ce n’est pas ce que Christ enseigne ici. Ce n’est pas la vérité utile aux débutants dans la vie de supplication. Pourquoi ? Mais parce qu’un enfant qui ne pourrait demander qu’à condition qu’il se conforme à la volonté de son père et de sa mère, serait bientôt découragé. Il arriverait à dire : « Si je ne puis recevoir de Dieu que ce que je sais être Sa volonté, je ne saurais entrer dans la vie de prière. Car souvent la volonté de Dieu est mystérieuse, et je ne puis toujours la connaître. Et alors si la prière ne m’apporte une bénédiction que quand elle est conforme à la volonté de Dieu, je crains de ne pouvoir commencer à prier que quand je serai bien plus avancé dans la vie spirituelle. » Mais alors, qu’est-ce que le Seigneur enseigne ici ? Simplement ceci :

Quiconque demande, reçoit quelque chose.

Il enseigne la certitude de la prière. Il veut que nous sachions que, non seulement celui qui demande quelque chose selon la volonté de Dieu reçoit la chose qu’il a demandée, mais que tout enfant de Dieu qui prie reçoit quelque chose en réponse à sa prière. Il enseigne que toute prière apporte une bénédiction. Au sens le plus profond, il n’y a pas de prière sans réponse. Le cabinet de prière est la place de distribution de Dieu. Il ne renvoie personne les mains vides. En dehors de la question de recevoir ce que l’on demande, il y a, dans la prière, des bénédictions générales que Dieu donne à quiconque s’approche de Lui par la prière.

C’est comme si un enfant venait dire à sa mère : « Maman, à quelque moment que j’aille vers papa, il me donne chaque fois quelque chose, mais pas toujours ce que je lui demande. Et il me dit d’aller auprès de lui toutes les fois que quelque chose me tourmente et il m’aidera toujours. » N’est-ce pas là précisément la leçon nécessaire à celui qui commence la vie de prière ? Notre Père nous appelle : « Viens, Mon enfant, dans le cabinet de la prière ; car quiconque y vient, reçoit quelque chose. Tu recevras quand bien même tu ne sais pas encore demander selon Ma volonté. Tu recevras quand même tu n’aurais pas encore appris à demeurer en Moi. Tu ne sais pas encore prier comme il faut, et cependant tu recevras quelque chose. Toutes les fois que tu viendras, Je t’attendrai pour te donner. » Quel précieux encouragement pour un enfant de Dieu qui, simple débutant dans la vie de prière, est faible, timide et ignorant ! C’est là la promesse qui, mieux que toute autre, est faite pour l’encourager à entrer dans l’école bénie de la prière à laquelle l’invite un Père aimant.

Quiconque demande, reçoit de bonnes choses.

« Combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent ! » (Matthieu 7:11). C’est-à-dire qu’à part la demande spéciale que nous Lui faisons, Dieu a à notre service des bénédictions et des dons spéciaux, « de bonnes choses » qu’Il donne à ceux qui prient, même s’ils ne reçoivent pas la chose particulière qu’ils ont demandée. C’est comme si nous allions demander quelque chose dans un magasin. Le marchand refuse, disant qu’il n’a pas cet article, mais en même temps il nous offre les soies et les satins les plus riches, de l’or, de l’argent, des joyaux et des pierres précieuses, et nous renvoie possesseurs de choses superbes. N’avons-nous pas reçu de lui ? Quand même il ne nous a pas donné les choses que nous demandions, il nous a pourtant donné de bonnes choses, d’une valeur beaucoup plus grande que celles que nous demandions. Ainsi, que nous recevions ou non la chose demandée, ce qui sera le cas quand nous demeurerons en Lui, Dieu donne toujours de « bonnes choses ». Nous nous sommes si bien habitués à nous attendre, comme seule réponse à notre prière, à recevoir la chose même que nous demandions, que nous n’avons plus su voir l’excellence des bénédictions générales de la prière. Et maintenant, voyons un peu quelles sont ces « bonnes choses ». En premier, nous recevons de la part de Dieu, dans le lieu secret de la prière :

la lumière.

« Crie à moi… et Je te déclarerai des choses grandes et cachées ». Le cabinet de la prière est la chambre des révélations. Nulle part ailleurs nous ne recevons la lumière comme là. Car nous y entendons des voix que nous ne pouvons entendre ailleurs. Il n’y a aucun autre endroit où, comme là, nous recevons des jets de lumière, où, comme là, certains passages des Écritures sont illuminés pour notre intelligence et notre compréhension. Si vous entrez dans une chambre obscure, chaque objet vous est caché, voilé. Mais que vous touchiez le bouton de l’électricité et la lumière jaillit de toutes parts des lampes qui y étaient cachées. Ainsi quand, inquiet et perplexe, vous cherchez à comprendre la volonté de Dieu, c’est par la prière que la lumière jaillira et que le chemin s’éclairera.

Obscur était le sentier de Pierre, dont l’âme était dominée par les préjugés israélites et qui ne savait pas que Dieu voulait donner l’Évangile aux Gentils. Mais, tandis qu’il était en prière dans le haut de la maison, Dieu ouvrit les cieux et lui donna la lumière par une grande vision. C’est tandis que Paul était en prière que Dieu lui dit : « Lève-toi, vas en ville, et Je te dirai ce qu’il faut que tu fasses. » Et c’est encore tandis qu’il était en prière qu’Ananias vint vers lui et lui toucha les yeux, ce qui lui rendit la vue. C’est tandis que Corneille priait que le Seigneur lui donna les instructions qui, finalement, l’amenèrent à la lumière de l’Évangile et à la connaissance de Jésus-Christ. Quand Chrétien et Plein d’Espoir furent enfermés dans le Château du Doute, ils y restèrent pendant quatre jours dans l’obscurité et le désespoir. Tout à coup, Chrétien dit : « Prions ». Et l’histoire raconte que, tandis qu’ils priaient tard dans la nuit, Chrétien se souvint, vers le matin, qu’il avait une clef sur lui : « Mais, j’ai une clef qui nous fera sortir d’ici ! » dit-il, et, la retirant de son sein, au bout de quelques instants, ils furent en liberté. C’est quand ils prièrent que vint la lumière, mais pas avant.

En outre, par la prière, Dieu donne (2 Corinthiens 12:8-9) :

la soumission.

Il nous arrive de demander quelque chose qui n’est pas selon la volonté de Dieu. Et alors, c’est souvent au milieu de notre prière que nous sommes conduits à renoncer à notre volonté et que nous arrivons humblement à nous soumettre à la volonté infiniment bonne de Dieu. Il en fut ainsi de Paul. Il pria trois fois sans que Dieu lui accordât ce qu’il demandait, mais Dieu lui donna la soumission à Sa volonté et une grâce surabondante dans sa faiblesse. Nous ne comprenons pas le mystère de Gethsémané et osons à peine le commenter. Nous voyons pourtant qu’au commencement, il y avait un « Ta volonté » et « Ma volonté », puisque Jésus dit : « Non pas ma volonté, mais la tienne. » Mais le résultat final est : « Que ta volonté soit faite. » Quel est le mystère de la lutte de notre Seigneur ? Nous le savons, mais, tandis que le commencement était la supplication, la fin en fut la soumission. Vous et moi, nous sommes entrés en prière pour la vie en suspens d’un bien-aimé. Combien n’était-il pas dur de demander autre chose que la guérison ! Nous priions et priions encore, et, à mesure que nous restions devant Dieu, le sentiment nous saisit que telle pourrait ne pas être Sa volonté. Mais, à mesure que cette conviction s’imposait, au lieu de la révolte, Dieu nous remplit d’un esprit de soumission consciente. Et, de plein cœur, nous pouvions dire : « Que Ta volonté soit faite. » N’eussions-nous reçu aucune autre bénédiction dans la prière, que celle-ci suffirait, car il ne peut y en avoir dans toute la vie de plus précieuse que celle d’une volonté entièrement soumise à Dieu. Et elle nous est communiquée dans la prière, que nous recevions ou non la chose que nous demandons.

Une autre de ces « bonnes choses » que Dieu donne dans la prière, c’est :

la paix.

Rappelez-vous ici le passage si familier de l’épître aux Philippiens 4:6-7 : « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais exposez vos besoins à Dieu en toutes occasions, par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu gardera vos cœurs. » Dieu ne dit pas : « Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais apportez-les Moi par la prière et la supplication, et Je ferai exactement ce que vous demandez. » Mais que dit-Il ? « La paix de Dieu gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. » Que nous enseigne-t-Il par là ? Ceci : c’est que le poids des soucis et des inquiétudes pèse sur nous parce que nous les portons nous-mêmes. Mais si nous nous en déchargeons sur Dieu, Il nous donnera la paix. Voici donc encore une de ces bénédictions générales de la prière, une de ces « bonnes choses » promises ; c’est que nous trouverons la paix à mesure que nous nous habituerons à nous décharger sur autrui, sur Dieu Lui-même, du poids de nos anxiétés qui nous prenaient la paix du cœur, tant que nous les portions nous-mêmes. Le cabinet de prière est le lieu de naissance de la paix. Trop souvent, nous nous représentons la paix de Dieu comme une chose élastique qui nous tombe du ciel sans l’accomplissement d’aucune condition de notre part. Et nous sommes surpris de ne pas toujours en être remplis. Mais il y a un côté humain qui consiste de notre part à tout apporter à Dieu dans la prière. L’enfant a l’habitude de recourir à sa maman pour tout, pour chaque bagatelle, et cela le tranquillise : ainsi l’enfant de Dieu trouvera la paix en venant à Lui de la même manière. Si nous désirons avoir la paix de Dieu en permanence, il nous faut aller à Lui par la prière en toutes choses. Et quelle sera alors la promesse ? La paix de Dieu « tiendra garnison » (tel est le mot grec), dans nos cœurs. N’est-ce pas magnifique ? L’armée en campagne campe une nuit ici et, le jour suivant, se trouve à bien des lieues de là. Elle campe de nouveau et repart d’étape en étape. Mais une garnison s’établit dans une forteresse et y reste continuellement. Ainsi, si nous apportons toutes choses à Dieu dans la prière, la paix de Dieu tiendra garnison dans nos cœurs ; elle y restera, elle y demeurera. L’habitude de la prière nous apporte la paix permanente.

Et, enfin, dans la prière, Dieu nous donne :

le Saint-Esprit.

« Si donc vous, qui êtes mauvais, savez bien donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-Il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11:13). Non pas que les enfants de Dieu n’aient pas reçu le Saint-Esprit lors de la régénération. Certainement, c’est le cas, car « si quelqu’un n’a pas reçu l’Esprit de Christ, il n’est pas à lui ». Mais il ne suffit pas à un enfant d’avoir reçu la vie quand il naît. Il a besoin après cela de nourriture journalière pour entretenir cette vie. De même, le fait ici que Dieu parle d’« enfants » prouve qu’Il S’adresse à ceux qui sont nés de l’Esprit. Et les mots « poisson », « pain » et « œuf », nourriture pour nos besoins journaliers, semblent montrer clairement qu’Il parle ici d’un renouvellement et d’une onction journaliers, dont a besoin chaque enfant, tout comme il a besoin journellement de nourriture nouvelle pour le corps. La vérité mise ici en lumière est : « Un baptême, plusieurs onctions. » C’est une chose que d’avoir l’Esprit en nous ; c’en est une autre que d’être journellement et continuellement « dans l’Esprit ». Et c’est là ce que produit la prière en nous. Elle apporte l’onction, l’attouchement continu de l’Esprit de Dieu dans nos vies. S’il est une chose dont nous sommes conscients, après nous être agenouillés devant Dieu, c’est de l’attouchement de Son Esprit. La prière nous replace « dans l’Esprit » mieux que tout autre moyen. Et quelle bénédiction plus grande pourrait-elle nous apporter ? Quand nous serons dans l’Esprit, nous n’aurons pas de paroles rudes et caustiques ; nous ne reprendrons personne si ce n’est avec amour ; nous ne marcherons pas selon les convoitises charnelles : dans l’Esprit, nous porterons les fruits de l’Esprit, nous porterons la flamme de l’Esprit ; remplis d’amour, de joie et de paix, nous seront conduits, guidés et consolés par l’Esprit. La prière ne saurait nous apporter de plus grande bénédiction que de nous mettre dans l’Esprit, et quand Jésus nous dit : « Combien plus votre Père céleste donnera-t-Il le Saint-Esprit à ceux qui le demandent », Il prononce cette prière comme étant le don suprême de la prière, celui qui comporte toutes « les bonnes choses » promises à quiconque demande.

Quiconque demande, reçoit cela même dont il a besoin. « Car votre Père sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » (Matthieu 6:8). Non seulement quand nous demandons, Dieu nous donne quelque chose, non seulement Il donne de bonnes choses, mais Il nous donne la chose même dont nous avons besoin. « Votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » « Mon Dieu pourvoira à vos besoins. » Dieu, par la prière, nous donne toujours exactement la chose dont nous avons besoin, que nous le demandions ou non. De quoi pourrions-nous avoir plus besoin que de cela ? La prière est le cri de l’âme vers Dieu, afin qu’Il supplée à quelque grand besoin. Notre supplication n’est que l’interprétation de ce besoin de l’âme. Mais l’âme peut se tromper quant à cette interprétation, car souvent elle est consciente d’un besoin, mais ne sait pas le traduire comme il faut en supplication. Et Dieu voit au-delà de ce que marque l’expression de nos lèvres : Il découvre le besoin secret de notre vie qui est le cri réel, bien qu’inconscient, de notre cœur. C’est ce cri-là qui est la prière véritable. Les mots de nos lèvres n’en sont souvent que la fausse interprétation. Nous ne savons pas prier comme il faut. Et ainsi, il peut y avoir des supplications qui ne reçoivent pas de réponse, mais au sens profond, il n’y a pas de prière inexaucée.

Terminons par une illustration. Il y a quelques années, le corps affaibli, nous passions nos vacances sur les rives des Grands Lacs. Par suite de notre faiblesse physique, les courses de bateau à voile étaient presque notre unique récréation. Jour après jour, nous voguions dans la baie magnifique, et, par la bénédiction de Dieu, les forces nous revenaient petit à petit. Un jour, au milieu de la baie, le vent tomba soudain, notre nacelle était absolument immobile ; pas la moindre brise en perspective : la surface du lac était aussi calme et unie qu’un miroir. Les rayons ardents du soleil d’août descendaient torrides sur notre corps affaibli, et nous savions qu’à moins d’un prompt secours, nous serions bientôt dans un sérieux embarras. Nous étions partis avec une bonne et fraîche brise ; alors, tout naturellement, nous nous mîmes à prier afin que la brise nous ramenât à la maison ; mais rien ne se produisit : la baie restait immobile et sans ride, unie comme un miroir. Peu après, cependant, nous vîmes apparaître une tache noire du côté de la rive. Elle tourna la pointe qui, du village d’où nous étions partis, avançait dans le canal, et se rapprocha insensiblement de nous. Bientôt, nous distinguâmes la forme courbée et la tête blanche du vieux pêcheur chez qui nous demeurions. Dès qu’il fut à portée de voix, nous le saluâmes : « Eh bien, grand-père, nous sommes heureux de vous voir. Qu’est-ce qui vous amène ? »

— Mais, dit-il, je savais que vous n’êtes pas fort et que jamais vous n’auriez pu ramener votre bateau à la côte par la force des rames ; j’ai donc eu l’intuition que je devais venir à votre recherche et me voici.

Il entra dans notre bateau, appuya sa robuste carrure sur les rames de frêne, et, vingt minutes après, nous étions tranquillement assis chez nous. Cela nous fut une leçon de la part du Seigneur. Nous avions prié afin que la brise se lève. Dieu n’avait pas répondu aux mots de notre supplication, mais le but réel de notre prière était la délivrance ; Dieu l’avait compris et nous avait exaucé. Soyons reconnaissants envers Dieu, qui nous donne toujours ce qui vaut le mieux. Et remercions-Le aussi de ce qu’Il nous refuse ce qui n’est pas pour notre bien. Nous ne voudrions pas posséder un autre Dieu, même si nous le pouvions. Et il n’y a aucun autre Dieu en qui nous pourrions avoir confiance, quand même nous le voudrions. Qu’Il soit béni de ce que, même quand nous nous trompons en demandant, Lui ne Se trompe jamais en donnant. Il peut ne pas donner ce que nous demandons, Il ne manque jamais de nous donner quelque chose. Et si ce qu’Il nous donne vaut mieux que ce que nous demandons et que ce soit toujours précisément ce dont nous avons besoin, que pouvons-nous désirer de plus ? Voudrions-nous qu’il en fût autrement ? Vois et saisis bien la certitude de l’exaucement, même pour un débutant à l’école de la prière, selon ces grandes promesses de Dieu :

Quiconque demande, reçoit quelque chose.

Quiconque demande, reçoit de bonnes choses.

Quiconque demande, reçoit ce dont il a besoin.

Quiconque demande, selon la volonté de Dieu, reçoit la chose qu’il a demandée.