D.071 – Dévoilement des faussetés pré-tribulationistes – Partie 1

 

 Par Larry Simmons

 Tiré de l’article Unmasking Pre-Trib Fallacies

Traduction de Roch Richer

C’est avec joie que M. Larry Simmons, webmaster du site Larry Simmons Ministries nous a accordé le droit de faire la traduction de ses exposés bibliques. Ayant vu tout le bénéfice que nos frères et sœurs de langue française pourraient en retirer, nous vous offrons ces articles au propos plein de pertinence. Que Dieu fasse que vous en profitiez grandement.

CHAPITRE UN

Au siècle dernier, il y eut deux Guerres Mondiales dévastatrices. Mais un conflit se pointe à l’horizon qui les fera paraître insignifiantes, en comparaison. La prochaine guerre ne se limitera pas à la terre ; elle atteindra littéralement les cieux. Là, Michel et ses anges feront la guerre à Satan et ses sbires. Ensuite, ils chasseront le diable et ses démons des cieux en les précipitant sur terre. « Malheur à vous, habitants de la terre et de la mer, car le diable est descendu vers vous en grande fureur, sachant qu’il n’a que peu de temps » (Apocalypse 12:12).

Suite à cette éviction humiliante des cieux, Satan aura pour premier geste de persécuter la « femme qui avait accouché d’un fils » (v. 13). Nous interprétons ceci comme étant Israël et le peuple juif. Cette persécution n’aura toutefois pas de succès, car le Seigneur délivrera miraculeusement la femme. Enragé de cela, Satan s’aventurera à « faire la guerre contre les autres qui sont de la semence de la femme, qui gardent les commandements de Dieu, et qui ont le témoignage de Jésus-Christ » (Apocalypse 12:17).[1]

Dans le cadre de ce programme de persécution, Satan donne le pouvoir à un homme pour qu’il règne sur la terre entière. C’est la « bête » d’Apocalypse 13, mieux connue sous le nom d’Antéchrist [ou Antichrist]. Étant donné que cet homme ira dans le sens des activités inspirées par Satan, qu’il possédera un grand pouvoir et qu’il opérera des signes et des prodiges mensongers, les nations seront impuissantes à lui résister. Pour cette raison, elles abandonneront promptement entre ses mains toute autorité : « …ils adorèrent aussi la bête, en disant : qui est semblable à la bête, et qui pourra combattre contre elle ? » (Apocalypse 13:4). En fait, tout le monde va l’adorer — c’est-à-dire, tout le monde sauf ceux dont le nom est inscrit dans le livre de vie de l’Agneau. Malheureusement, cet Antichrist va utiliser le pouvoir qu’il aura reçu pour persécuter ceux qui ne l’adoreront pas ! « Et il lui fut donné [à la bête] de faire la guerre aux Saints, et de les vaincre. Il lui fut aussi donné puissance sur toute Tribu, Langue et nation » (Apocalypse 13:7).

Si une chose doit capter l’attention de la génération actuelle des croyants, c’est bien la perspective qu’il y aura une persécution de par Satan et son Antichrist. À propos du sérieux de ce péril, le Seigneur a dit : « Si quelqu’un a des oreilles, qu’il écoute » (Apocalypse 13:9). Pourtant, nombreux sont-ils dans les églises à ne porter aucun égard à ce message. Aucun doute que cela est en grande partie dû à la croyance répandue que l’Église sera enlevée avant que l’antichrist n’entre en fonction. Nous voulons parler de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste (pré-trib). Selon cette doctrine, le Seigneur va d’abord revenir secrètement dans le but d’enlever Son Église avant les tribulations. Puis, sept ans plus tard, à la fin des tribulations, Il viendra ouvertement pour juger le monde. Or, si cette doctrine est véritable, les chrétiens n’ont pas à se soucier des tribulations, car, en fin de compte, ils n’y seront pas ! Et s’ils ne sont pas sur terre, il s’en suit automatiquement qu’ils n’ont rien à gagner à se préparer en vue des afflictions à venir prophétisées pour ces jours-là.

Mais, pour l’intérêt de l’argumentaire, nous vous demandons de considérer les conséquences pour une multitude de croyants pré-tribs si l’on démontre que cette théorie est fausse. Quelle sera leur réaction lorsque l’Antichrist commencera à « faire la guerre aux saints et à les vaincre » ? Seront-ils parmi ceux qui auront « vaincu la bête » ? Seront-ils dans les rangs de ceux qui n’auront pas adoré le diable « à cause du sang de l’Agneau et des paroles de leur témoignage » et du fait qu’ils n’auront pas aimé leur vie même jusqu’à mourir ?

Considérant ce qui est en jeu, il est d’une importance cruciale que les fondements bibliques de l’enlèvement pré-tribulationiste soient examinés soigneusement et en profondeur. Si la théorie s’avère et que l’Église est, de ce fait, exclue des tribulations, alors, fort bien. Nous louerons tous Dieu dans les cieux pendant que les événements des tribulations se dérouleront sur terre. Mais si ce n’est pas le cas, si la théorie de l’enlèvement pré-trib est fausse, il nous est impératif de suivre un cours différent de celui emprunté aujourd’hui. Si l’on attend des chrétiens qu’ils demeurent fidèles en face de la persécution mondiale, il nous reste beaucoup à faire. L’attitude vis-à-vis de la souffrance doit changer. Les croyants doivent être formés pour endurer les épreuves des tribulations comme de bons soldats de Christ. Nous devons recevoir l’instruction sur la façon que le Seigneur veut nous voir vaincre Satan et son antichrist. En ayant ces éléments en tête, commençons l’examen de la doctrine de l’enlèvement pré-tribulationiste.

Quatorze raisons de croire en un enlèvement pré-tribulationiste

Il y a quelques années, un éminent écrivain chrétien, nommé Tim LaHaye, s’alarma en voyant qu’un important contingent d’amis et de ministres avaient récemment déserté le camp pré-trib. Ça l’incita à s’embarquer dans ce qu’il a lui-même qualifié de « plus grand projet de recherche » de sa vie. Il lut des milliers de pages, visita nombre de bibliothèques et écrivit à des centaines de personnes aux Etats-Unis et ailleurs. Naturellement, il examina aussi chaque verset biblique en rapport avec ce sujet. Se basant sur ses recherches, M. LaHaye arrangea tous ses arguments pré-tribulationistes en une série de 14 raisons majeures pour lesquelles, selon son opinion, tout le monde devrait être pré-tribbeurs.

Pour mener à bien notre examen, nous prendrons pour acquis que, depuis les presque deux siècles qu’existe la position pré-trib, ses adeptes ont eu tout le temps voulu pour développer leurs arguments. En outre, nous présumerons que les 14 raisons compilées par LaHaye représentent de manière adéquate tous les arguments pré-tribs connus. (En d’autres termes, nous lui accorderons de ne pas avoir négligé quoi que ce soit.) Ceci dit, notre plan est simple : nous allons évaluer le concept de l’enlèvement pré-trib en nous basant sur les mérites de ces 14 raisons. S’ils sont valides, nous pourrons assumer que l’enlèvement prét-trib est une véritable doctrine biblique. Mais si, au contraire, les mérites de ces raisons ne sont pas valides, il s’en suivra vraisemblablement que l’enlèvement pré-trib n’est pas biblique, signifiant qu’il ne tient aucun rôle dans le Plan du Seigneur. « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien, qu’il n’ait révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3:7).

Mais d’abord, le seul argument pré-trib que vous n’entendrez jamais

Avant que nous ne débutions, permettez-moi d’attirer votre attention sur un argument significatif qui ne fait pas partie de la liste. En effet, vous ne verrez nulle part dans les 14 raisons que l’on fasse appel à un verset de la Bible qui déclare de manière bien spécifique que le Seigneur va revenir avant les tribulations. Pourquoi ? Parce que ce verset n’existe pas ! D’ailleurs, LaHaye reconnaît librement l’absence de tout passage explicitement pré-tribulationiste.[2] (Cependant, il professe que toutes les positions opposées partagent la même faiblesse. Cette déclaration sera considérée dans son entier dans un chapitre ultérieur.) Pour avoir idée de ce qu’il est rare qu’une doctrine biblique majeure soit établie sans un enseignement explicite des Écritures, tenez compte du conseil de la sommité en pré-tribulationisme, John Walvoord. Dans ses écrits, il condamne vertement la promotion de toute doctrine qui ne soit pas clairement enseignée dans les Écritures. Il qualifie pareille pratique « d’exégèse désespérée ».[3] Désespérée ou pas, l’absence d’un texte définitif force pourtant les pré-tribbeurs à s’engager dans cette pratique.

Comment l’absence d’un texte pré-trib explicite peut-il influer sur notre enquête ? Cela nous démontre d’abord le standard par lequel ont été édifiés les 14 arguments. Ces arguments, ou raisons, ne nous sont pas offerts pour confirmer des preuves directes : ils nous sont offerts à la place de preuves directes. En plus, ces arguments sont les seules « preuves » que nous présentent les pré-tribbeurs. Donc, de toute évidence, s’ils ne peuvent résister à une minutieuse investigation, alors de même tout le concept de l’enlèvement pré-tribulationiste. Pour ces raisons, nous croyons que la demande de preuves doit être exigeante. Cela en tête, commençons notre analyse des 14 arguments pré-tribulationistes majeurs.

RAISON #1 d’être un pré-tribulationiste

« Le point de vue pré-tribulationiste constitue la vision la plus logique des Écritures au sujet du Second Avènement, lorsque ces passages sont pris dans leur sens véritable et littéral, à chaque fois que c’est possible. »[4]

Argument pré-trib : le point de vue pré-trib fournit l’agencement le plus logique.

Les pré-tribbeurs prétendent qu’aucun passage de la Bible ne souligne l’ordre des événements des temps de la fin. Donc, à l’image d’un casse-tête, les détails doivent être rassemblés à partir de passages variés. Ils sont convaincus que leur position fournit l’agencement le plus logique de tous les passages concernant le Second Avènement.

Notre réponse : Cette déclaration n’est vraie que si vous ne prenez en compte que certaines hypothèses pré-tribs. Pour bien illustrer cela, veuillez considérer le statut d’un groupe particulier de personnes mentionnées dans la Bible. Malgré de terribles persécutions, ils « gardent les commandements de Dieu, et ont le témoignage de Jésus » (Apocalypse 12:17). À partir de cette description, la majorité des gens présument raisonnablement qu’il s’agit de membres du Corps de Christ, l’Église. (Si ça marche comme un canard et que ça cancane comme un canard, ce doit être un canard !) Cette conclusion, toutefois, représente un problème de taille pour les pré-tribulationistes. Pourquoi ? Parce qu’ils soutiennent que l’Église a été enlevée dès Apocalypse 4:1. Or, on ne mentionne pas ce groupe de croyants avant le Chapitre 12. ! Ce qui veut dire que les pré-tribbeurs se voient forcés de faire un choix pénible. Soit que 1) ils acceptent que l’Église n’est pas enlevée avant le chapitre 12 — ce qui signifie qu’elle passe au travers d’une bonne partie des tribulations, ou 2) ils trouvent une façon quelconque d’exclure ces croyants de l’Église. Ai-je besoin de vous dire qu’ils optent pour le dernier choix ?

Comment accomplissent-ils cette « exclusion » ? Au moyen d’une hypothèse pré-tribulationiste très « créative ». Bien que la foi de ces croyants soit véritable, ils supposent qu’il y a encore une chose qu’ils n’ont pas : le Saint-Esprit ne les habite pas ! Hal Lindsay écrit ceci : « Il [le Saint-Esprit] aura le même rapport avec ces croyants qu’Il avait pendant l’Ancien Testament. Il régénérera l’esprit humain de ceux qui accepteront le Messie. Mais Il n’habitera et ne donnera puissance qu’à ceux que Dieu aura choisis pour remplir un service spécial. »[5]

Voilà, mes amis, la solution pré-trib ! On allègue simplement que ceux qui viennent à la foi pendant les tribulations n’auront pas le Saint-Esprit en eux ! Cela signifie qu’ils ne peuvent censément faire partie de l’Église puisque, selon Romains 8:9, ceux qui n’ont pas l’Esprit de Christ ne Lui appartiennent pas. Donc, là où la lecture véritable d’Apocalypse 12:17 peut torpiller le système pré-trib entier, grâce à cette hypothèse créative, le passage « fauteur de trouble » s’accorde maintenant aux croyances pré-tribs.

Bien sûr, il y a une faiblesse flagrante dans cette explication — elle n’est tout simplement pas biblique ! En aucun endroit dans les Écritures, il n’est suggéré que le Saint-Esprit opérera de manière différente durant les tribulations, ou du fait que les gens seront régénérés d’une façon différente qu’ils ne le sont maintenant.

[N. du T. : Il est à noter également que si on les associe aux croyants de l’Ancien Testament, il faut tenir compte du fait indéniable que ceux-ci étaient habités par le Saint-Esprit (Genèse 41:38 ; Nombres 27:18 ; 1 Rois 22:24 ; 2 Chroniques 24:20 ; Psaume 51:13 ; Ézéchiel 2:2 ; Daniel 4:8 ; Michée 3:8).]

Toute l’explication s’avère une fausseté de logique connue sous le nom de petito principii, que l’on traduit par le terme « pétition de principe ».[6] On l’appelle ainsi parce que l’on suppose d’avance comme vraie la chose même que l’on tente de prouver. Et, quoique sans valeur comme argument, cela illustre bien le genre de raisonnement que doivent utiliser les pré-tribs pour établir leur point de vue en tant qu’agencement « le plus logique » de tous les passages sur le Second Avènement.

Argument pré-trib : le point de vue pré-trib est basé sur une approche littérale des Écritures.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les pré-tribbeurs ont grande confiance en la véracité de leurs interprétations. Une grande part de cette confiance est attribuable à leur assurance d’avoir une approche littérale des Écritures. Cette approche est parfois appelée la Règle d’Or de l’interprétation biblique. Cela revient à dire ceci : « Lorsque le sens véritable des Écritures a du bon sens, n’en cherchez pas un autre, mais prenez chaque mot dans sa signification première et littérale, à moins que les faits du contexte immédiat indiquent clairement autre chose. »[7] D’après l’opinion de LaHaye, prendre les Écritures au pied de la lettre conduira naturellement à une compréhension pré-trib des prophéties bibliques.[8]

Notre réponse : Cela revient à insinuer que l’approche littérale n’est, ni plus ni moins, que l’apanage exclusif du camp pré-trib. À au moins dix reprises, dans son livre, LaHaye donne à entendre que ceux qui s’opposent au pré-tribulationisme agissent ainsi parce qu’ils ont abandonné l’approche littérale. Maintes et maintes fois, les pré-tribbeurs ont accusé leurs opposants de « spiritualisation ». Walvoord va même jusqu’à statuer que « la spiritualisation des Écritures va de pair avec la dénégation de l’enlèvement pré-tribulationiste ».[9] Malheureusement, cette accusation a été soulevée si souvent qu’il n’y a plus aucun débat significatif concernant les passages sur le Second Avènement.

Il semble que le but de cet appel au littéralisme n’est pas tant de défendre la position pré-trib que d’attaquer ceux qui s’y opposent. Cette accusation récurrente de spiritualisation portée par les pré-tribbeurs nous rappelle une question du Seigneur dans Son Sermon sur la Montagne : « Et pourquoi regardes-tu la paille dans l’œil de ton frère, tandis que tu ne vois pas la poutre dans ton œil ? » (Matthieu 7:3). Nous disons cela parce que, en examinant les passages prophétiques, nous constatons que c’est le camp pré-trib qui s’engage continuellement dans la spiritualisation. Prenez, par exemple, le traitement que l’on fait d’Apocalypse 4:1. C’est évidemment le verset où les pré-tribbeurs prétendent qu’arrive l’enlèvement. LaHaye admet franchement que la lecture simple, franche et nette de ce passage ne suppose nullement l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste ; pourtant, cela ne le dissuade en rien de le déclarer comme tel quand même. Il écrit : « L’enlèvement de l’Église n’est pas démontré de façon explicite dans Apocalypse 4, mais il y apparaît définitivement de manière chronologique, à la fin de l’ère de l’Église et avant les tribulations » (italiques ajoutées).[10]

En d’autres termes, même si ce passage ne fait aucune mention de l’enlèvement, ne fait aucune mention des tribulations et ne fait aucune mention de l’Église, LaHaye n’a aucun scrupule à y voir ces trois items. Mes amis, si cela n’équivaut pas à spiritualiser la lecture claire des Écritures, rien ne le fera !

Les pré-tribbeurs sont prompts à se faire les champions de l’approche littérale d’interprétation. Généralement, c’est la manière la plus profitable de comprendre la prophétie. Nous accordons, dans la plupart des cas, aux pré-tribbeurs de chercher à interpréter littéralement les Écritures. Mais quant aux passages ayant trait au Second Avènement, on peine à trouver un exemple où l’on emploie une lecture véritable des versets en question. Au fur et à mesure que les 14 arguments seront examinés, il apparaîtra clairement que l’approche des pré-tribbeurs est tout sauf littérale.

Conclusion

Dans l’analyse des arguments pré-tribulationistes, nous appliquerons l’approche des Béréens. Cela veut dire que notre unique standard, c’est les Écritures. Donc, voici la question : Est-ce que la Bible enseigne ou soutient cet argument particulier ? Pour être juste, la Raison #1 ne fut jamais destinée à être un argument scripturaire ; il n’est donc pas possible de l’évaluer sur la base de passages spécifiques de la Bible. Mais pouvons-nous dire que le point de vue pré-trib s’en tient à la signification littérale et véritable des Écritures partout où cela est possible ? Franchement, ça n’a pas été le cas dans les passages étudiés jusqu’ici. Finalement, est-ce que les pré-tribulationistes ont prouvé que leur vision des choses soit l’agencement le plus logique pour tous les versets parlant du Second Avènement ? Jusqu’à date, nous n’avons aucune preuve que ce soit le cas. Ainsi donc, à ce point-ci de notre enquête, la Raison #1 d’être pré-tribulationiste ne peut être considérée que comme une affirmation gratuite et sans substance.

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[1] N. du T. : À Moisson des Élus, nous croyons à une autre interprétation de ce passage. La bataille ayant eu lieu entre les bons anges et les démons s’est déroulé juste après la création de la terre, entre les deux premiers versets du premier chapitre de la Genèse (voyez notre article D.186 Dieu aurait-Il créé Satan ?). Quant à la femme qui enfanta d’un fils, ainsi qu’au reste de sa postérité, vous aurez avantage à consulter D.016 La femme et le serpent.

[2] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 188.

[3] John Walvoord, The Rapture Question, p. 72.

[4] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 219.

[5] Hal Lindsay, There’s a New World Coming, p.122.

[6] Raisonnement vicieux qui consiste à tenir pour vrai ce qui fait l’objet même de la question [Petit Larousse Illustré, 1988].

[7] Tim LaHaye, No Fear of the Storm, p. 240.

[8] Ibidem, p. 220.

[9] John Walvoord, The Rapture Question, p. 72.

[10] Tim LaHaye, Apocalypse, p. 76.




D.070 – La résurrection dans l’Apocalypse

 

La Dernière Trompette

 

Apocalypse 20:1-6

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/014.pdf

Traduction de Roch Richer

Dans Apocalypse 20, Jean fit la description des saints ressuscités à qui l’on avait donné des situations d’autorité dans le Royaume du Christ.

Apocalypse 20

4Et je vis des trônes sur lesquels s’assirent des personnes, et il leur fut donné de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient point adoré la bête, ni son image, et qui n’avaient point pris sa marque sur leurs fronts, où à leurs mains. Et ils vécurent et régnèrent avec Christ mille ans.

5Mais le reste des morts ne ressuscita point, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est là la première résurrection.

6Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans.

La Première Résurrection, qui comprend les martyrs de la tribulation, est l’unique « première résurrection » dans le livre de l’Apocalypse. Vous remarquerez que Jean n’a pas réellement vu la résurrection des saints avoir lieu, mais il décrit les saints ressuscités à qui l’on donne leurs places d’autorité dans le Royaume. Il est clair qu’ils furent préalablement ressuscités. Selon le verset 4, cette résurrection comprenait ceux qui avaient été assassinés par l’Antéchrist. Donc, ils ont dû passer par les tribulations, et non pas l’éviter. Cette résurrection, nettement post-tribulationiste, fut qualifiée par Jean de « première résurrection ». Il la met en contraste avec la résurrection des inconvertis après le Millenium. Il a dit de ceux qui vivront la Première Résurrection : « Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et régneront avec lui mille ans. » Cela sous-entend que tous ceux qui régneront avec Christ seront ressuscités à la Première Résurrection. Le fait qu’il la nomme la « première résurrection » exclut la possibilité qu’il y ait une résurrection avant celle-ci, au début des tribulations.

Bon nombre essaient d’échapper à cette conclusion évidente en affirmant qu’il y a deux étapes à la Première Résurrection des saints : la première étape avant les tribulations et la seconde après les tribulations, telle que décrite dans Apocalypse 20. Mais cette interprétation est extrêmement forcée et artificielle. Si Jean avait voulu signifier qu’il s’agissait de la seconde étape de la « première résurrection », il l’aurait spécifié, surtout qu’il n’y a pas d’autre résurrection des saints mentionnée dans l’Apocalypse. C’est pourquoi il n’y a aucune résurrection avant les tribulations, nulle part dans la Bible ! Les lecteurs originaux de cette épître n’auraient eu aucun fondement pour tirer pareille conclusion. L’interprétation naturelle et fluide d’Apocalypse 20 requiert une résurrection post-tribulationiste de l’Église de Jésus-Christ.

Cela s’accorde avec les commentaires de Paul aux Corinthiens.

1 Corinthiens 15

22Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ;

23Mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémices, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement.

Paul semble dire qu’il n’y a qu’un seul avènement de Christ lorsque TOUS les saints seront ressuscités ! Aucun doute que Paul se référait à l’enseignement clair que tous ceux qui Lui appartiennent seront ressuscités le même jour.

Jean 6

39Or, c’est ici la volonté du Père qui m’a envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour.

40C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour…

44Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour…

54Celui qui mange ma chair et boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour.

Jean 11

24Marthe lui répondit : Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.

Certains pré-tribulationistes déclarent que cette résurrection ne peut survenir à l’enlèvement parce qu’elle suit le second avènement du chapitre 19. Or, cette objection est fondée sur une mauvaise compréhension des temps de verbe utilisés par Jean.

Jean n’était PAS en train de décrire la « première résurrection » ayant lieu à ce moment-là. La transcription française dans la plupart des traductions ne résulte pas d’un très bon travail dans le rendu des temps précis des verbes que l’on trouve dans le texte grec. Dans la plupart des cas, dans l’Apocalypse, Jean enregistra ce qu’il vit dans l’ordre qu’il l’a vu. Mais, dans le cas de la « première résurrection », le phrasé et le temps des verbes dans le texte grec suggèrent que la Première Résurrection était déjà passée et Jean voyait les saints régnant déjà sur les trônes. Ensuite, il explique qui étaient ces personnages.

Remarquez bien que Jean ne dit PAS qu’il a vu la résurrection. Il commence par dire qu’il voyait des TRÔNES et des gens assis dessus. Il décrivit une scène du Millenium. Ils sont déjà en train de régner avec Christ, et cela INCLUT les martyrs ressuscités de la tribulation. Ensuite, Jean explique qui sont ces gens. La deuxième occurrence des mots « et je vis » au verset 4 n’est PAS dans le texte grec; elle fut ajoutée par les traducteurs. Cela donne la fausse impression que les martyrs furent ressuscités après les autres. Ce n’est PAS DU TOUT ce que dit le texte grec.

Voici ce que le texte grec dit réellement : « Et je vis les trônes et (ils) s’assirent dessus, et le jugement leur a été donné et les âmes qui avaient été décapitées pour le témoignage de Jésus… »

Les mots « fut donné » (Ostervald) au verset 4 viennent du mot grec edothee (une forme de didomi #1325). Le temps de ce verbe indique une action qui est arrivée dans le passé, mais dont les résultats se perpétuent dans le présent. C’est précisément le verbe employé par Jésus dans Matthieu 28:18, où Il dit : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. »

Également, le mot « vécurent » au verset 4 ne signifie PAS « ressuscitèrent » ou l’action d’être ressuscité. Il s’agit de ezesan, une forme de zao (vie). Dans ce temps de verbe-ci, cela signifie l’état où l’on est après avoir été ressuscité. Voici trois autres versets qui utilisent précisément le même verbe au même temps.

Luc 15

32Mais il fallait bien se réjouir et s’égayer, parce que ton frère, que voilà, était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé.

Apocalypse 2

8Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort, et qui a repris la vie.

Apocalypse 13

14Et elle séduisait les habitants de la terre, par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de dresser une image à la bête, qui après avoir reçu le coup mortel de l’épée, était encore en vie.

Comme vous pouvez le constater, dans chaque cas, ce verbe signifie un état de vie POSTÉRIEUR à une résurrection, et non l’action d’être ressuscité. Maintenant, traduisons ce passage en laissant de côté les mots qui n’apparaissent pas dans le texte grec, et en utilisant les temps de verbe les plus précis. Les portions entre parenthèses sont celles où Jean fait un retour en arrière pour fournir des explications et qui ne faisaient pas partie de ce qui se déroulait alors devant ses yeux.

« Et je vis des trônes, et ils s’assirent dessus, (et le jugement leur avait été donné ET les âmes qui avaient été décapitées pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, et qui n’avaient pas adoré la bête, ni son image, ni n’avaient reçu sa marque sur leurs fronts, ou sur leurs mains); et ils étaient en vie et régnèrent avec Christ mille ans. (Mais le reste des morts ne ressuscitèrent pas avant que les mille ans ne fussent accomplis); (C’est la première résurrection). »

Notez le changement à partir du temps présent, où Jean racontait ce qu’il était en train de voir, vers son retour en arrière, afin d’expliquer qui étaient ces personnes, (les portions entre parenthèses). La raison pour laquelle il mentionna des « âmes » n’était PAS parce qu’il voyait des âmes, mais pour signifier que certains de ceux qui régnaient sur des trônes étaient les « âmes » qu’il avait vues auparavant sous l’autel, lors du 5e sceau.

Apocalypse 6

9Et quand l’Agneau eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été mis à mort pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient maintenu.

10Et elles criaient à grande voix, en disant : Jusqu’à quand, ô Souverain, le saint et le véritable, ne jugeras-tu point, et ne vengeras-tu point notre sang sur ceux qui habitent la terre ?

11Et on leur donna à chacun des robes blanches, et on leur dit d’attendre encore un peu de temps, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui devaient être mis à mort comme eux, fut accompli.

Jean montrait les résultats finaux de « l’attente » des martyrs pour un peu de temps. Il décrivit un groupe nombreux qui était tous assis sur des trônes. Ensuite, il expliqua que certains d’entre eux étaient les « âmes » aperçues auparavant sous l’autel, à qui l’on avait donné autorité et qui, à ce moment-là, VIVAIENT et RÉGNAIENT avec Christ dans Son Royaume. Donc, dans la séquence des événements que Jean décrivait, la Première Résurrection avait déjà préalablement eu lieu (censément lors du second avènement). Il dépeignit les suites de la résurrection, pas la résurrection elle-même.




D.069 – L’enlèvement dans l’Apocalypse

 

La Dernière Trompette

 

Apocalypse 14:14-20

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/013.pdf

Traduction de Roch Richer

Une des faiblesses les plus manifestes de la perspective pré-tribulationiste de l’enlèvement consiste en ce que le livre de l’Apocalypse ne situe aucun avènement de Jésus-Christ avant les tribulations. Le Discours du Mont des Oliviers nous a donné la séquence des événements conduisant à la fin des temps. Dans ce passage, aucun enlèvement avant les tribulations n’a été suggéré. Il n’y a que le rassemblement des élus « aussitôt après l’affliction de ces jours-là » (Matthieu 24:29). Les pré-tribulationistes sont forcés de spéculer à savoir où leur supposé « enlèvement » s’ajuste dans le schéma dans son entier. Le livre de l’Apocalypse présente pour eux des problèmes similaires, en partant des sept lettres aux Églises jusqu’aux scènes des tribulations, sans mentionner aucun avènement de Christ. De nombreux pré-tribulationistes utilisent une interprétation allégorique afin de fabriquer un enlèvement pré-tribulationiste en proclamant que le fait que Jean ait été enlevé au ciel pour voir le futur « représente » l’Église enlevée. Je ne traiterai pas de ce sujet précis dans cet article-ci. Nous en parlerons ultérieurement.

Ce ne sont pas tous les pré-tribulationistes qui croient que l’élévation au ciel de Jean en vision soit une préfigure de l’enlèvement de l’Église. Ils reconnaissent que ce genre d’interprétation à l’allégorie fantaisiste n’est pas valable. Toutefois, ils demeurent avec le problème flagrant d’absence d’enlèvement avant les tribulations. Certains formulent l’excuse que l’enlèvement n’est pas le point focal du livre. Mais l’Apocalypse s’adresse aux sept Églises d’Asie, et les exhorte à rester fidèles jusqu’à ce que Jésus vienne pour elles. Jésus parlait aux Églises dans tous les versets suivants. Dans chaque cas, Il parlait de Son avènement pour elles.

Apocalypse 2

25Mais tenez ferme seulement ce que vous avez, jusqu’à ce que je vienne.

Apocalypse 3

3Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te repens. Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un larron, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai vers toi.

Apocalypse 3

11Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.

Apocalypse 22

7Voici, je viens bientôt ; heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.

Apocalypse 22

12Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été.

Apocalypse 22

20Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Oui, je viens, bientôt. Amen ! Oui, Seigneur Jésus, viens !

Dans Ses exhortations aux Églises, Christ mentionne l’enlèvement au moins six fois dans les versets ci-haut. Selon moi, cela prouve que l’avènement de Christ pour Son Église est, en réalité, une question au cœur de l’Apocalypse. Les pré-tribulationistes ferment simplement les yeux devant l’évidence, savoir que l’enlèvement survient en conjoncture avec l’avènement de Christ lors de la bataille d’Armageddon. Et c’est exactement ce que dépeint l’Apocalypse. Elle ne donne qu’une description unique de l’enlèvement. Il y est décrit en terme de moisson. On voit Christ sur les nuées moissonnant la terre. Le symbolisme d’une moisson était une façon courante de décrire l’enlèvement que connaissaient les croyants du premier siècle. La parabole de Jésus du bon grain et de l’ivraie montre que les deux devaient pousser jusqu’à l’époque de la « moisson », alors que les anges sépareraient les deux au commandement de Christ. Jacques 5:7-8 décrit aussi l’enlèvement en terme de moisson, appliquant ainsi la parabole de Jésus à l’Église.

Jacques 5

7Frères, attendez donc patiemment jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend avec patience le précieux fruit de la terre, jusqu’à ce qu’il ait reçu la pluie de la première et de la dernière saison.

8Vous aussi, attendez patiemment, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche.

Ici, nous voyons le délai aboutissant à l’enlèvement comparé à un fermier attendant l’époque de la moisson. Lorsque vient la saison des pluies, il sait que le moment est venu de moissonner. De la même manière, Jacques nous exhorte à être patients et à attendre l’enlèvement.

Apocalypse 14:14-20 dépeint de façon saisissante cette moisson des élus suivie immédiatement de la bataille d’Armageddon.

Apocalypse 14

14Je regardai encore, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée quelqu’un assis qui ressemblait au Fils de l’homme, ayant sur la tête une couronne d’or, et en sa main une faux tranchante.

15Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Jette ta faux et moissonne ; car le temps de moissonner est venu, parce que la moisson de la terre est mûre.

16Alors celui qui était assis sur la nuée, jeta sa faux sur la terre, et la terre fut moissonnée.

C’est l’enlèvement de l’Église que Jacques nous a donné instruction d’attendre avec patience. On retrouve la même scène dans Matthieu 24:29-31. C’est le Fils de l’homme venant sur une nuée, moissonnant Ses élus. Tout de suite après, les méchants sont moissonnés par l’ange et jetés dans la cuve où Christ les détruit. Apocalypse 14, comme Luc 17:24-37, relie ensemble l’enlèvement et la bataille d’Armageddon.

Apocalypse 14

18Et ils sortit de l’autel un autre ange, qui avait pouvoir sur le feu, et il cria, d’un grand cri, à celui qui avait la faux tranchante, et lui dit : Jette ta faux tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car les raisins en sont mûrs.

19Et l’ange jeta sa faux sur la terre, et vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu.

20Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et il sortit de la cuve du sang jusqu’aux mors des chevaux sur l’espace de mille six cents stades.

Comparer les Écritures aux Écritures constitue une technique fondamentale dans toute bonne étude biblique. Cela est spécialement évident dans l’Apocalypse où abondent les allusions faites aux prophéties de l’Ancien Testament. La comparaison avec des passages parallèles nous aide à accoler l’Apocalypse aux prophéties antérieures.

Apocalypse 14 est un important passage parce qu’il met ensemble plusieurs éléments d’autres passages parallèles. Je pense qu’il n’y a aucun doute quant au fait qu’Apocalypse 14:17-20 soit directement tiré de Joël 3:12-16. Comparez vous-mêmes ces deux passages. Joël ajoute quelque chose de très important à cet événement. Premièrement, il inclut les signes cosmiques, l’obscurcissement du soleil et de la lune. Et il appelle cela « le jour de l’Éternel ». La cuve en parallèle dans Apocalypse 19:15 certifie que chacun de ces passages se réfère à la bataille d’Armageddon. Or, les signes du soleil et de la lune se rattachent au Discours du Mont des Oliviers où Jésus annonça que ces événements allaient arriver « aussitôt après l’affliction de ces jours-là ». Jésus a également parlé du Fils de l’homme venant sur les nuées pour moissonner Ses élus, faisant encore le parallèle avec Apocalypse 14:14-16.

Le jour du Seigneur Soleil et lune obscurcis Armées rassemblées Cuve de la Colère Second Avènement Royaume qui suit
…dans Joël 3 Verset 15 Versets 9-11 Verset 13 Versets 12 et 16 Versets 7-21
…dans Apoc. 14 Verset 18 Verset 19
…dans Apoc. 19 Verset 19 Verset 15 Verset 11 Chapitre 20

La comparaison entre ces trois passages démontre clairement qu’ils parlent du même événement, le second avènement de Christ après les tribulations. Donc, l’emplacement de la première moisson du Fils de l’homme, sur les nuées, reflète de manière nette l’idée que l’enlèvement des saints arrive juste avant la bataille d’Armageddon.

L’enseignement uniforme de Jésus, Pierre et Paul, l’absence d’un enlèvement pré-tribulationiste dans l’Apocalypse et la description dans l’Apocalypse d’une double moisson, en font un cas irrésistible en faveur de la position post-tribulationiste. Ces passages en parallèle font également un bon cas favorable à l’idée que l’Apocalypse n’est pas entièrement séquentielle du début à la fin. Si l’on retrouve la bataille d’Armageddon aux chapitres 14 et 19, c’est donc que l’Apocalypse, comme le livre de Daniel, contient un certain nombre de récapitulations. Nous parlerons ultérieurement de la chronologie de l’Apocalypse.

 




D.068 – La bienheureuse espérance

 

La Dernière Trompette

Tite 2:13

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/012.pdf

Traduction de Roch Richer

Tite 2

13En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ.

Ce verset est tellement simple et, pourtant, si profond. Il comporte de fortes insinuations regardant le moment de l’enlèvement. Dans la version d’Ostervald, il semble sous-entendu que la « bienheureuse espérance » et la « manifestation de la gloire » puissent être des événements séparés. Mais dans le texte grec original, il est bien clair que la « bienheureuse espérance » EST la « manifestation de la gloire ». La Ostervald est techniquement correcte, ici, en traduisant le mot « et » [grec – kai]. Mais elle ne tient pas compte de la « règle Granville-Sharp » qui s’applique au verset.

Afin d’apprécier pleinement l’importance de ce verset, je dois vous donner une brève leçon (facile) de grammaire grecque. Le mot grec kai (kai) est l’équivalent de notre mot français « et » ou « aussi ». Il est utilisé pour relier deux noms d’une manière quelconque. Parfois, il signifie que le second nom est « en addition au » premier nom. C’est-à-dire que deux choses distinctes sont mentionnées ensemble. Exemple : « le ciel et la terre ». Mais lorsque la règle Granville-Sharp s’applique, « kai » est employé pour répéter ou relier deux noms se référant à la même personne ou à la même chose. (Exemple : « le Dieu et Père ».) C’est-à-dire que le second nom est une description ajoutée, additionnelle au premier nom. Les deux noms réfèrent à la même chose ou à la même personne.

La règle Granville-Sharp s’énonce de la façon suivante :

« Si deux noms de même cas sont reliés par un « kai » [et] et que l’article est utilisé avec les deux noms, ceux-ci se réfèrent à des personnes ou des choses différentes. Si le premier nom seulement est précédé de l’article, le deuxième nom réfère à la même personne ou à la même chose que le premier nom. »

[Vaughn et Gideon, Une grammaire grecque du Nouveau Testament

(Nashville : Broadman Press, 1979), p. 83.]

La clé pour comprendre cette règle réside dans l’emploi des articles définis (le, la, les). Quand nous avons deux noms reliés avec « kai » (et), nous devons regarder si l’article défini (le, la, les) est utilisé avant les deux noms, ou seulement devant le premier. S’il est utilisé devant LES DEUX noms, la règle Granville-Sharp ne s’applique pas, et les deux noms se réfèrent à des personnes ou des choses séparées. Mais si le premier nom seulement est précédé d’un article défini, la règle Granville-Sharp s’applique. Les deux noms se réfèrent alors à une seule personne ou une seule chose.

Dans notre exemple précédent, « le Dieu et le Père » se rapporteraient à deux personnes séparées. Mais, « le Dieu et Père » se rapporteraient à la même personne. De la même manière, « le ciel et la terre » se réfèrent à deux choses séparées, alors que « le ciel et terre » indiquerait que la terre est aussi ciel. Maintenant appliquons cette règle à Tite 2:13. Voici le texte grec suivi d’une traduction mot à mot :

“prosdecomenoi thn makarian elpida kai epifaneian thV doxhV tou megalou Qeou kai swthroV hmwn Cristou Ihsou.”

« Attendant la bienheureuse espérance et manifestation la gloire le grand Dieu et Sauveur de nous Christ Jésus. »

En vérité, la règle Granville-Sharp s’applique deux fois dans ce verset[i] . Elle s’applique aux mots « le grand Dieu et Sauveur ». « Grand Dieu » et « Sauveur » sont tous les deux des noms du même cas (masculin singulier). Le premier nom, « grand Dieu », est précédé de l’article défini « le », mais pas le second nom. Cela signifie que le mot grec « kai » [et] est employé pour répéter, et le second nom se réfère à la même personne que le premier nom. Donc, effectivement, « Sauveur » [qui est Jésus-Christ] EST « le grand Dieu ». C’est une déclaration sans équivoque de la divinité de Christ qui est perdue si l’on n’applique pas la règle Granville-Sharp.

La même règle s’applique en début de phrase. « La bienheureuse espérance » et « la manifestation » sont des noms de même cas. Et le premier nom [bienheureuse espérance] est précédé de l’article défini, alors que le second nom [manifestation] ne l’est pas. Cela signifie que « la manifestation » et « la bienheureuse espérance » sont rapportées en tant qu’unité. Le mot « kai » [et] est utilisé pour répéter ou ramener au premier nom. Cela ne veut donc PAS dire que « la manifestation de la gloire » soit quelque chose que nous devrions considérer comme une ADDITION à la « bienheureuse espérance ». Nous n’attendons qu’UN SEUL avènement, pas deux.

Étrangement, la version du Semeur a mieux capté la signification du verset :

Tite 2

13en attendant que se réalise notre bienheureuse espérance : la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur.

Donc, en essence, ce verset dit que notre « bienheureuse espérance » est « la manifestation de la gloire » de Christ. Cela mène à la question : qu’est-ce que « la manifestation de la gloire » ?

Matthieu 16

27Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.

Matthieu 24

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

30Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire.

31Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout.

Marc 8

38Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, parmi cette race adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, lorsqu’il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges.

La « manifestation de la gloire », c’est lorsque Christ viendra dans toute Sa puissance et toute Sa gloire, qui se manifesteront au monde entier. Donc, effectivement, Tite 2:13 nous dit bien que notre « bienheureuse espérance » est l’avènement de Christ en puissance et en gloire, et se trouve après les tribulations. Notez également que cela dit que c’est ce que nous, les chrétiens, « attendons ». Cela implique fortement que l’enlèvement suit les tribulations.

[i] Il a été démontré que la règle Granville-Sharp s’applique sans aucune exception lorsque sont employés des pronoms personnels singuliers et lorsqu’il n’y a aucune autre personne en évidence dans le contexte vers qui tend clairement le deuxième nom. Cependant, quand on utilise des noms pluriels ou neutres, il existe d’occasionnelles exceptions à la règle. Cela signifie que dans les deux occurrences de la règle Granville-Sharp de Tite 2:13, la déclaration concernant la divinité de Christ est absolument inattaquable. Toutefois, la déclaration regardant « la manifestation de la gloire » est fondée sur une version plus adoucie de la règle générale (parce que les noms sont neutres), de laquelle il existe d’occasionnelles exceptions. En effet, cela veut dire que si, à partir de la règle Granville-Sharp, notre preuve est pesante concernant « la manifestation de la gloire », elle n’est pas absolue.




D.067 – L’Antéchrist vient d’abord

 

La Dernière Trompette

 

2 Thessaloniciens 2:1-3

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/011.pdf

Traduction de Roch Richer

Dans 2 Thessaloniciens 2, Paul aborde directement le problème qui précipita son épître. L’excitation de certains croyants thessaloniciens disant que les tribulations achevaient et que l’enlèvement était imminent fut traité de manière décisive par Paul.

2 Thessaloniciens 2

1Pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui,

2Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour de Christ [ou le jour du Seigneur] était proche.

3Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition.

Ces versets affirment que l’enlèvement, que Paul relie à nouveau avec le « jour du Seigneur », ne peut arriver avant que deux signes majeurs ne soient accomplis. Au verset 1, Paul employa l’expression « notre réunion avec lui » pour décrire l’enlèvement. Jésus utilise la même expression, exprimée par « ils rassembleront ses élus », dans Matthieu 24:31. En corrigeant l’erreur des Thessaloniciens, Paul les réfère une nouvelle fois au Discours du Mont des Oliviers. Les deux choses dont Paul dit qu’elles doivent advenir avant le « jour du Seigneur » sont deux des moments forts du Discours de Jésus au Mont des Oliviers.

PAUL – 2 choses qui précèdent l’enlèvement JÉSUS – 2 choses qui précèdent l’enlèvement

« …car il faut que la révolte soit arrivée auparavant… »

« Alors ils vous livreront pour être tourmentés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24:9-13).

« …et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition … jusqu’à s’asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. »

« Quand donc vous verrez dans le lieu saint l’abomination de la désolation, dont le prophète Daniel a parlé (que celui qui lit fasse attention) » (Matthieu 24:15).

La preuve est criante à savoir que Paul faisait allusion au Discours du Mont des Oliviers. Il corrigea l’erreur disant que le jour de Christ approchait d’eux et que l’enlèvement pouvait survenir à tout moment, en les rapportant aux choses mêmes que Jésus dit devoir précéder Son avènement après les tribulations. Encore ici, nous voyons un modèle de conformité de la part de Paul vis-à-vis du Discours fait au Mont des Oliviers, au lieu de l’enseignement d’un enlèvement pré-tribulationiste en opposition à l’enseignement de Christ. Cette déclaration de Paul est claire, nette et directe. Nous ne devons pas nous laisser tromper par ceux qui disent que la venue de Christ pour nous réunir à Lui est « imminente ». Il dit distinctement que cela n’arrivera pas avant la « révolte » (ou apostasie) et que n’apparaisse l’homme du péché [l’Antéchrist]. En conséquence, l’enlèvement n’est pas imminent avant la fin des tribulations, tout comme Jésus l’avait dit dans Son Discours au Mont des Oliviers.

Matthieu 24

15Quand donc vous verrez dans le lieu saint l’abomination de la désolation dont le prophète Daniel a parlé (que celui qui le lit fasse attention) …

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

30Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire.

31Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout.

32Or, comprenez la similitude prise du figuier : Quand ses rameaux sont tendres, et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. 

33Vous aussi de même, quand vous verrez toutes des choses, sachez que le Fils de l’homme est proche et à la porte [ou est imminent].

Il y a parfait accord entre Jésus et Paul en ce qui regarde l’enlèvement. Et cet accord ne démontre qu’un seul rassemblement post-tribulationiste des élus de Jésus.

De nombreux pré-tribulationistes ont une mauvaise conception ce 2 Thessaloniciens 2:2 parce que plusieurs versions modernes traduisent par « était arrivé » ou « était là » ou « était déjà là »[1] au lieu de « était proche » comme dans la version d’Ostervald [Texte Reçu].

2 Thessaloniciens 2

2Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche.

Le mot grec peut vouloir dire « était là » ou « proche » [imminent]. A. T. Robertson, probablement le plus éminent spécialiste du grec de notre époque, dans sa fameuse étude étymologique, Robertson’s Word Pictures, déclare ce qui suit :

« Dans 1 Thessaloniciens 4:13 – 5:3, Paul dit nettement que Jésus reviendra comme un larron dans la nuit et il a démontré que les morts ne seraient pas délaissés lors de l’enlèvement. Mais, de façon évidente, quelqu’un proclama posséder une épître personnelle venant de Paul et soutenant le point de vue que Jésus arrivait immédiatement [« comme si le jour du Seigneur était déjà là »] (|hôs hoti enestêken hê hêmera tou kuriou|). Indicatif parfait actif de |enistêmi|, ancien verbe, placer en, mais intransitif dans ce sens-ci, pour se tenir en ou à ou près. Donc « est imminent » (Lightfoot). Le verbe est commun dans les papyrus. »

Puisque Paul continua en disant que certaines choses doivent arriver avant le « jour de Christ » et « notre réunion avec lui », il disait donc clairement que l’enlèvement n’était pas encore imminent. Le contexte soutient cette compréhension, et la version d’Ostervald rend la chose correctement.

[1] N. du T. : Versions bibliques tirées des manuscrits d’Alexandrie.




D.066 – Le repos après les tribulations

 

La Dernière Trompette

 

2 Thessaloniciens 1:4-10

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/010.pdf

Traduction de Roch Richer

Second Thessaloniciens fut écrit peu après la première épître pour répondre à certaines questions et corriger certaines mauvaises conceptions surgies à propos de l’avènement de Christ. Dans son épître précédente, Paul relia la résurrection à l’enlèvement et, de ce fait, réconforta les croyants de Thessalonique concernant ceux qui sont morts dans la foi. Dans le chapitre 5, il les encouragea à anticiper l’avènement de Christ. L’Église thessalonicienne  subissait de sévères persécutions et avait perdu certains de ses membres par le martyre (1 Thessaloniciens 2:14). Apparemment, cette persécution était interprétée par plusieurs comme l’accomplissement de « la grande tribulation » que Jésus avait mentionnée dans Son Sermon sur le Mont des Oliviers. Puisque Paul leur avait donné comme instruction de surveiller le « jour du Seigneur », nombreux étaient-ils à penser faussement que la tribulation approchait de sa fin et que Christ était sur le point de revenir à tout moment. Cette excitation non fondée fit en sorte que Paul dut encore écrire à ces chers saints pour corriger leur mauvaise conception et les encourager à attendre les signes que Jésus donna dans Son Discours au Mont des Oliviers.

2 Thessaloniciens 1

4De sorte que nous nous glorifions de vous dans les Églises de Dieu, à cause de votre constance et de votre foi dans toutes les persécutions et dans les afflictions que vous endurez,

5Ce qui est une preuve du juste jugement de Dieu, afin que vous soyez rendus dignes du Royaume de Dieu pour lequel vous souffrez.

6Car il est juste, devant Dieu, qu’Il rende l’affliction à ceux qui vous affligent,

7Et le repos avec nous, à vous qui êtes affligés, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, 

8Dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ.

9Ils subiront leur peine, une perdition éternelle, par la présence du Seigneur, et par sa puissance glorieuse ;

10Lorsqu’il viendra pour être glorifié en ce jour-là dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru ; (car vous avez cru à notre témoignage.)

Remarquez avant tout que les croyants auront le repos de leur affliction lorsque Jésus apparaîtra du ciel dans Son jugement (1:7). Étant donné que cet avènement dans Son jugement est post-tribulationiste, l’enlèvement doit aussi être post-tribulationiste.

Il n’y a qu’une seule interprétation logique de ce passage en ce qui regarde le moment de l’enlèvement. Personne ne niera que cet avènement est « post-tribulationiste ». Aucun pré-tribulationiste ne croit que Jésus reviendra dans un feu flamboyant pour exercer la vengeance contre les impies avant les tribulations ! Toutefois, de nombreux passages parlent de l’avènement de Christ dans Son jugement après les tribulations. Ce passage dit d’une manière parfaitement claire que les chrétiens se « reposeront » de leurs tribulations à ce moment-là. Paul leur dit, en effet, quand leur épreuve prendra fin : soit à l’avènement post-tribulationiste de Christ dans Son jugement.

Dans un scénario pré-tribulationiste, les chrétiens se reposeraient déjà depuis sept ans avant cet événement, rendant douteuse et illogique la déclaration de Paul. Celui-ci tentait plutôt de réconforter les croyants de Thessalonique dans leurs persécutions. Or, ses encouragements n’étaient pas centrés autour d’un supposé enlèvement pré-tribulationiste pouvant survenir « à tout moment », et par lequel ils se seraient attendu à un soulagement immédiat, mais Paul voyait plus loin, vers l’apparition de Christ en toute gloire. En reliant leur soulagement des persécutions à l’avènement post-tribulationiste du Christ, Paul situait effectivement l’enlèvement après les tribulations. Notez également qu’il reliait leur vision de Christ et leur admiration à Son égard pour la première fois avec ce même avènement dans Son jugement (2 Thessaloniciens 1:10).




D.065 – Le Jour du Seigneur

 

La Dernière Trompette

 

1 Thessaloniciens 5:1-9

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/009.pdf

Traduction de Roch Richer

Dans 1 Thessaloniciens 4, Paul traita de la relation entre la résurrection et l’enlèvement. Les morts en Christ vont ressusciter premièrement, puis les vivants seront enlevés avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, dans les airs. Paul continua, dans le chapitre 5, en parlant de la question à savoir quand arriverait l’enlèvement et la résurrection.

1 Thessaloniciens 5

1Pour ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive.

2Vous savez bien, en effet, vous-mêmes, que le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit.

Notez que Paul situait l’enlèvement au « jour du Seigneur ». C’est un point extrêmement important. Ici, Paul, qui venait de faire la description des événements entourant l’enlèvement, se met à parler du moment où l’enlèvement peut survenir. Et il réfère ensuite encore les Thessaloniciens à quelque chose qu’ils savaient déjà, « vous savez bien, en effet, vous-mêmes… . Le « jour du Seigneur » devait arriver « comme un larron dans la nuit ».

Paul utilise une expression familière à ces chrétiens. On retrouve « le jour du Seigneur » à plusieurs endroits de l’Ancien Testament, toujours dans le contexte de l’avènement du Christ pour détruire les ennemis d’Israël (voir Ésaïe 13:6-13, Joël 3:9-17, Zacharie 14). C’est exactement le compte-rendu qu’Apocalypse 19 fait de la « bataille d’Armageddon ».

La nature du « jour du Seigneur » est cruciale pour comprendre ce passage. Elle est également de prime importance pour toute compréhension fondamentale de l’eschatologie en générale. Les pré-tribulationistes déclarent que « le jour du Seigneur » comprend le supposé enlèvement pré-tribulationiste et les tribulations en leur entier. Cela leur permet de réconcilier 1 Thessaloniciens 5 avec le pré-tribulationisme, puisque Paul a donné aux croyants l’instruction de surveiller le « jour du Seigneur » (1 Thessaloniciens 5:1-6). Si le « jour du Seigneur » arrive après les tribulations, comme toutes les occurrences de l’Ancien Testament semblent l’indiquer, alors les chrétiens devront encore être ici-bas à la fin des tribulations afin de surveiller ce jour.

Les pré-tribulationistes ont écrit beaucoup de choses pour essayer d’étirer le « jour du Seigneur » en remontant le temps pour y inclure toutes les tribulations et un enlèvement pré-tribulationiste. Des comparaisons de termes similaires, comme « colère », « jugement », etc., ont été amenées comme preuves. Pourtant, personne n’a pu apporter le support biblique requis démontrant qu’ils sont synonymes. Aucun des passages de l’Ancien Testament ne soutient cette conclusion. Leur théorie est le produit d’une technique d’inversion des Écritures dans le but d’obtenir le résultat désiré au lieu d’appliquer de saines règles d’interprétation. Le fait est qu’il y a des passages bibliques bien définis qui interdisent que le « jour du Seigneur » chevauche les tribulations. Les deux s’excluent mutuellement.

Premièrement, tout au long de l’Ancien Testament, un signe catastrophique est associé à l’avènement du « jour du Seigneur ». L’obscurcissement du soleil et de la lune annoncent ce jour (voir Ésaïe 13:9-10; 24:19-23 ; Joël 3:13-15). En voici un exemple :

Joël 2

31Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que le grand et terrible jour de l’Éternel vienne.

Matthieu 24

29Et aussitôt après l’affliction[1] de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

Ces versets établissent une séquence claire des événements. Ils placent les signes, i.e., l’obscurcissement du soleil et de la lune, entre la fin des tribulations et le début du « jour du Seigneur ».

Cela défend formellement tout chevauchement des tribulations sur le « jour du Seigneur ». Ce sont des événements différents. Aucune autre interprétation n’est possible sans faire violence à ces passages.

Deuxièmement, la toute première fois où le « jour du Seigneur » est mentionné dans la Bible, le texte interdit clairement qu’on l’associe aux tribulations. Ésaïe 2 décrit le « jour du Seigneur » de la façon suivante :

Ésaïe 2

10Entre dans les rochers et cache-toi dans la poussière, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté !

11L’homme aux regards superbes sera abaissé, et l’homme orgueilleux sera humilié ; et l’Éternel seul sera grand en ce jour-là.

12Car l’Éternel des armées aura son jour, contre tout ce qui est orgueilleux et hautain, et contre tout ce qui s’élève, pour l’abaisser; …

17Et l’arrogance des hommes sera humiliée, et la fierté des grands sera abaissée; et l’Éternel sera seul élevé en ce jour-là,

18Et toutes les idoles disparaîtront.

19Et l’on entrera dans les cavernes des rochers et dans les trous de la terre, pour fuir la frayeur de l’Éternel et la gloire de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper la terre.

Par deux fois, ces versets indiquent que seul l’Éternel sera élevé « au jour du Seigneur ». C’est une déclaration exclusive. Personne ne peut-être élevé et adoré pendant le « jour du Seigneur ». Pourtant, pendant les tribulations, l’Antéchrist sera adoré comme dieu (voir Apocalypse 13:3-8, 14 ; 2 Thessaloniciens 2:3-4). Et son image aussi sera adorée. Les déclarations d’Ésaïe disant que seul le Seigneur sera élevé et que les idoles disparaîtront durant le « jour du Seigneur » interdisent tout chevauchement sur les tribulations et le règne de l’Antéchrist.

Le signe céleste et les déclarations d’Ésaïe 2 défendent absolument de superposer le « jour du Seigneur » aux tribulations, comme tentent de le faire les pré-tribulationistes. Du reste, Paul fit une autre déclaration qui élimine la possibilité que le « jour du Seigneur » inclue les tribulations entières et le supposé enlèvement pré-tribulationiste.

2 Thessaloniciens 2

1Pour ce qui regarde l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui,

2Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche.

3Que personne de vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition.

La plupart des traductions écrivent « jour du Seigneur », au verset 2. Il y a une variation dans les manuscrits grecs, ici[2]. Certains manuscrits anciens [N. du T. : le Texte Reçu] écrivent « le jour de Christ » [N. du T. : version d’Ostervald, en français] et d’autres écrivent « le jour du Seigneur ». Je ne veux pas déclencher un débat à savoir lequel est exact. Ça n’a pas d’importance, ici. Si « le jour du Seigneur » est correct, le texte indique donc que « le jour du Seigneur » vient après les tribulations parce que les événements qui arrivent durant les tribulations (la révolte et l’apparition de l’Antéchrist) surviennent, dit-on, avant le « jour du Seigneur ». Si le « jour de Christ » est la bonne expression, alors ce verset seul règle tout le débat pré/post-tribulationiste, puisque le terme « jour de Christ » n’est employé qu’une seule autre fois par Paul et ce, en référence à l’enlèvement de l’Église. Dans ce cas, Paul dit que l’enlèvement ne peut survenir avant la révolte ou apostasie, ainsi que la parution de l’Antéchrist.

La signification du terme « jour du Seigneur » contient la clé de l’interprétation des instructions de Paul aux croyants, dans 1 Thessaloniciens. La signification de 1 Thessaloniciens 4:13 à 5:9 dépend entièrement du sens à donner à ce terme. Il n’y a aucun doute que l’enlèvement et l’avènement du « jour du Seigneur » sont étroitement reliés par Paul dans ce passage. Il utilise le terme « le jour du Seigneur » comme synonyme de l’enlèvement. Remarquez que Paul donne aux chrétiens instruction de surveiller l’avènement du « jour du Seigneur ». Et, comme nous venons de le démontrer, le « jour du Seigneur » a lieu après les tribulations. Donc, les chrétiens doivent traverser les tribulations afin de surveiller le « jour du Seigneur ». L’enlèvement dont parle Paul se trouve après les tribulations.

1 Thessaloniciens 5

2Vous savez bien, en effet, vous-mêmes, que le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit.

3Car lorsqu’ils diront : Paix et sûreté ! alors une ruine subite les surprendra, comme les douleurs surprennent la femme enceinte ; et ils n’échapperont point.

4Mais quant à vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour-là vous surprenne comme un voleur.

5Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres.

6Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres.

Puisqu’il a donné aux chrétiens instruction de surveiller le « jour du Seigneur » et que, comme nous l’avons vu, ce jour arrivera après les tribulations, Paul ne faisait que confirmer l’enseignement de Jésus dans Son Sermon donné sur le Mont des Oliviers. Rien, ici, ne suggère une révélation nouvelle d’un enlèvement pré-tribulationiste secret. En fait, le contraire est vrai. Paul a dit, au verset 2, qu’ils savaient déjà cela parfaitement. Il ne faisait que rafraîchir leur mémoire. Oui, dans le chapitre 4, Paul donne quelque révélation nouvelle. Il situe le moment de la résurrection juste avant l’enlèvement des vivants. La séquence exacte leur était auparavant inconnue. Mais, au chapitre 5, son commentaire concernant leur familiarité avec l’avènement du « jour du Seigneur » démontre qu’il les ramenait à quelque chose qui avait déjà été révélé dans les Écritures.

Comment les croyants de Thessalonique savaient-ils parfaitement que le « jour du Seigneur » devait venir « comme un larron dans la nuit » ? C’est qu’ils étaient familiers avec l’enseignement de Jésus donné lors de Son Sermon au Mont des Oliviers ! L’idée que l’avènement du Christ arrivât « comme un larron dans la nuit » provenait de Jésus Lui-même lorsqu’Il décrivit Son avènement. Après avoir décrit Son avènement dans la gloire « aussitôt après l’affliction de ces jours-là », Jésus dit à Ses disciples :

Matthieu 24

42Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra.

43Or, considérez ceci, que si un père de famille était averti à quelle veille de la nuit le larron viendra, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.

44C’est pourquoi vous aussi tenez-vous prêts ; car le Fils de l’homme viendra à l’heure que vous ne pensez pas.

De toute évidence, Paul se rapporte à l’enseignement de Jésus ! Le fait qu’il leur rappelle l’illustration de Jésus d’un « larron » conduit à la conclusion qu’il confirmait la chronologie que donna Jésus. Le tableau qui suit montre que Paul utilisa l’enseignement de Jésus dans Son Sermon au Mont des Oliviers comme fondement de son instruction à l’égard des croyants de Thessalonique. Il ne fit que répéter les instructions de Jésus à Ses disciples. En effet, il appliquait aux Thessaloniciens l’enseignement de Jésus en reliant leur « surveillance » de l’enlèvement avec les instructions que Jésus donna de surveiller Son avènement « aussitôt après l’affliction de ces jours-là ».

Paul se rapportant àl’enseignement de Jésus

JÉSUS

PAUL

Avènement du Seigneur arrivant des cieux

Matth. 24:30: « …et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire. »

1 Thess. : « Car le Seigneur lui-même descendra du ciel… »

Ange

Matth. 24:31 : « Il enverra ses anges… »

1 Thess. 4:16 : « …avec une voix d’archange…»

Éclat de trompette

Matth. 24:31 : « …avec un grand éclat de trompette… »

1 Thess. 4:16 : « …et au son d’une trompette de Dieu… »

Enlèvement des vivants

Matth. 24:31 : « …ils rassembleront ses élus…»

1 Thess. 4:17 : « …nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés avec eux… »

Larron dans la nuit

Matth. 24:43 : « …si un père de famille était averti à quelle veille de la nuit le larron viendra… »

1 Thess. 5:2 : « …le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit. »

Avertissement contre « l’assoupissement »

Marc 13:36 : « De peur qu’arrivant tout à coup il ne vous trouve endormis. »

1 Thess. 5:6 : « Ne dormons pas comme les autres… »

Avertissement contre « l’ivrognerie »

Luc 21:34 : « Prenez donc garde … que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie… »

1 Thess. 5:6-8 : « …soyons sobres … ceux qui s’enivrent, sont ivres la nuit … soyons sobres. »

« Surveiller » l’avènement du Seigneur

Marc 13:35-37 : « Veillez donc … Or, ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez. »

1 Thess. 5:6 : « …mais veillons… »

Il est absolument certain que Paul référait ses lecteurs au Sermon du Mont des Oliviers qui n’enseignait qu’un avènement unique et post-tribulationiste, pour répondre à leurs questions concernant l’enlèvement. C’est la preuve évidente que Paul enseignait un enlèvement post-tribulationiste. Son utilisation du terme « jour du Seigneur » (que d’autres Écritures situent après les tribulations) afin de décrire l’enlèvement, rend, quant à moi, toute réconciliation impossible de ce passage avec le pré-tribulationisme. Encore une fois, nous avons toutes les raisons de relier l’enseignement de Paul sur l’enlèvement à l’enseignement de Jésus sur le second avènement. Rien, ici, n’exclut cette liaison. Et, comme l’illustre le tableau ci-haut, il y a de nombreuses preuves de cette connexion. Dès lors, la déduction naturelle en est que Paul ne faisait que construire sur la base des enseignements de Jésus, et il encourageait les croyants thessaloniciens à surveiller l’avènement de Jésus après les tribulations !

[1] N. du T. : Nous utilisons la version d’Ostervald qui parle de « l’affliction de ces jours-là ». Ce terme désigne spécifiquement, et est synonyme de la période des tribulations. La version anglaise de la King James dit bien : « Immediately after the tribulation… ». Affliction et tribulation sont synonymes.

[2] N. du T. : Cette variation est due au changement qu’ont effectué les rédacteurs des manuscrits d’Alexandrie. Dans le Textus Receptus (ou Texte Reçu), i.e., la série de manuscrits préservés par Dieu, on lit « jour de Christ ». Dans les manuscrits d’Alexandrie, manipulés par des scribes gnostiques, on lit « jour du Seigneur ». La majorité des versions bibliques modernes découlent de ces derniers manuscrits d’Alexandrie non inspirés et falsifiés.




D.064 – La vision de Paul de l’enlèvement

 

La Dernière Trompette

 

1 Thessaloniciens 4:13-18

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/008.pdf

Traduction de Roch Richer

Paul indiqua aux chrétiens de Thessalonique que la raison principale pour laquelle il abordait la question de l’événement résurrection/enlèvement visait à ce qu’ils ne s’inquiètent pas comme ceux qui sont sans espérance. Il appert que les Thessaloniciens se posaient une question au sujet de la résurrection et Paul y répondait. Leur tristesse concernait ceux qui étaient morts dans le Seigneur. Dans sa réponse, Paul clarifia le déroulement exact des événements entourant la résurrection et l’enlèvement. Bien que la question ne soit pas formulée, nous pouvons la déduire de par la réponse de Paul. Notez que sa réponse reliait le moment de la résurrection à l’enlèvement des saints encore vivants. Ainsi, leur question concerne tout probablement le fait et le moment de la résurrection des morts en Christ. Remarquez que Paul, en répondant à leur question, prenait pour acquis que ses lecteurs étaient au courant de l’avènement du Christ en tant que tel. Il attacha donc ce moment de la résurrection des saints décédés à un moment avec lequel ils étaient déjà très familiers, soit l’enlèvement des saints encore vivants.

1 Thessaloniciens 4

13Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance.

14Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts.

15Car nous vous déclarons ceci par la Parole du Seigneur, que nous les vivants qui seront restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts.

Je voudrais que vous notiez qu’avant que Paul ne commence à parler du moment de la résurrection, il mentionna « l’avènement du Seigneur » comme quelque chose avec lequel ils étaient familiers. Il prit pour acquis qu’ils savaient ce qu’était « l’avènement du Seigneur ». Dès lors, il commença à relier le moment de la résurrection des saints décédés à cet événement.

16Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange, et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ;

17Ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

Ces chrétiens étaient déjà familiers avec la descente des cieux du Seigneur, ainsi qu’avec le fait que ceux qui seront demeurés vivants seront enlevés dans les nuées au son de la trompette. Paul n’a fait que placer la résurrection des morts en Christ au bon endroit dans la séquence des événements. En essence, Paul l’a fait en disant que les morts en Christ ressusciteront juste avant qu’ils ne soient « enlevés ». Ainsi, il appert que les Thessaloniciens étaient au fait de l’avènement de Christ et de « l’enlèvement » des saints demeurés vivants. Mais ils n’étaient pas sûrs à savoir où situer la résurrection des morts en Christ. Comment se fait-il qu’ils connaissaient l’avènement de Christ et l’enlèvement des saints demeurés vivants, mais qu’ils ne comprenaient pas où se situait la résurrection des morts en Christ ? C’était dû à ce qu’ils savaient du Discours au Mont des Oliviers. Dans ce passage, Jésus décrivit Son avènement et le rassemblement des élus, mais Il ne mentionna pas spécifiquement la résurrection des saints en Christ.

Matthieu 24

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

30Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; alors aussi toutes les tribus de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire.

31Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout.

Les paroles de Paul ramenaient sans aucun doute en mémoire les Paroles de Christ prononcées dans Son Discours au Mont des Oliviers. Remarquez la similarité du langage. Les deux mentionnent l’avènement du Seigneur. Les deux mentionnent le son de la trompette. Les deux mentionnent la participation des anges. Mais lorsque nous examinons les Paroles de Jésus, nous voyons qu’Il ne fit pas mention de la résurrection des saints de manière spécifique dans le Discours au Mont des Oliviers. Sur cette base, la question des Thessaloniciens à Paul devient manifeste. Ils voulaient savoir, lorsque la trompette sonnerait et que Jésus reviendrait dans Sa puissance et Sa gloire, en envoyant Ses anges pour rassembler Ses élus, ce qu’il adviendrait de ceux préalablement décédés en Christ. Seraient-ils ressuscités pour être témoins de la révélation au monde de Christ dans toute Sa gloire, et pour participer à l’établissement du Royaume de Christ ? Ou seraient-ils ressuscités à un autre moment ? Ou peut-être pas du tout ? Le fait que Jésus n’ait parlé que des vivants et qu’Il ne plaça pas la résurrection dans Sa séquence des événements tels que décrits dans le Discours au Mont des Oliviers, causa une certaine inquiétude chez ces chrétiens concernant leurs frères décédés qui ne participeraient pas aux événements spectaculaires entourant la révélation de Christ au monde, dans Sa gloire et Sa toute-puissance, et l’établissement de Son Royaume millénaire. La réponse de Paul indique qu’il s’agissait bien de ce problème. En reliant le moment de la résurrection au rassemblement des saints encore vivants dont avait parlé Jésus, Paul résolut complètement leur problème, et leur donna raison d’espérer en ce qui regarde leurs bien-aimés décédés.

Encore une fois, nous ne voyons rien, jusqu’ici dans les écrits de Paul, qui entre en conflit avec le scénario élaboré par Jésus. Et nous voyons également que Paul se rallie au Discours de Jésus au Mont des Oliviers. Dans les articles qui vont suivre, vous allez voir que Paul utilise réellement le Discours au Mont des Oliviers comme toile de fond de son enseignement au sujet de l’enlèvement. L’enseignement de Jésus servait d’autorité, et Paul ne fit simplement qu’y ajouter certains détails supplémentaires et traitait de questions que le discours de Jésus soulevait.




D.063 – La dernière trompette

 

La Dernière Trompette

 

1 Corinthiens 15:50-54

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/007.pdf

Traduction de Roch Richer

La majorité des pré-tribulationistes savent qu’un enlèvement ne fut pas enseigné par Jésus. Ils croient que Paul l’a reçu comme une révélation spéciale. Aussi, nous apparaît-il important de voir si ce qu’enseigna Paul à propos de l’enlèvement était distinct des enseignements de Jésus. S’il y a des différences exclusives mutuelles entre ce qu’a enseigné Jésus concernant Son second avènement, et ce qu’enseignait Paul au sujet de l’enlèvement, nous pourrons conclure qu’il s’agit de deux événements différents, comme le supposent les pré-tribulationistes. Cependant, si l’enseignement de Paul à propos de l’enlèvement est compatible avec l’enseignement de Jésus au sujet du second avènement, il n’y a aucune raison de croire que Paul eut parlé d’un retour distinct de Christ, à part de celui que mentionna Jésus.

Les post-tribulationistes croient que l’enseignement de Paul concernant l’enlèvement est entièrement compatible avec, et même fondé sur l’enseignement de Jésus dans Son Discours au Mont des Oliviers. Il y a certains détails ajoutés par Paul, mais la séquence générale des événements est identique.

Dans 1 Corinthiens 15, Paul parle d’abord de la résurrection des croyants et du fait que nous allons être ressuscités « incorruptibles ». Ici, nous n’avons pas l’espace nécessaire à une exégèse approfondie de ce passage. Toutefois, je voudrais souligner trois choses qui, je crois, relient ces événements à l’avènement post-tribulationiste de Jésus de Matthieu 24.

  1. Paul dit que la raison pour laquelle nos corps seront changés est que « la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Le futur Royaume de Dieu dont il parle, c’est le Royaume du Millenium. Puisque le but de revêtir l’incorruptibilité, c’est que nos corps ne peuvent hériter du Royaume du Millenium pour régner avec Christ, cela sous-entend que ce changement surviendra au début de ce Royaume. Il n’est pas question, ici, d’aller au ciel. On ne parle jamais du ciel comme étant le « Royaume de Dieu ». Le contexte indique aussi clairement que Paul se rapportait au Millenium (voir les vs 22 à 28).

  2. Paul a dit que cela arrivera « à la dernière trompette » (1 Corinthiens 15:52). Si nous devions assumer un scénario pré-tribulationiste, cette « dernière trompette » ne pourrait être la dernière, parce que Jésus a dit qu’Il sonnera la trompette pour rassembler Ses élus « aussitôt après l’affliction de ces jours-là » (Matthieu 24:31). Pour que ce soit la « dernière », il semble qu’elle doive être identique à la trompette dont parlait Jésus et, de cette façon, placer la résurrection des croyants après les tribulations.

  3. Lorsque surviendra cette transformation, Paul a dit que s’accomplirait alors une prophétie de l’Ancien Testament.

1 Corinthiens 15:54

54Or, QUAND ce corps corruptible aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, ALORS cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire.

C’est une citation directe d’Ésaïe 25:8. Et la prophétie d’Ésaïe parle clairement de l’avènement du Royaume millénaire de Christ. Paul dit que cette prophétie particulière sur le Millenium s’accomplira à la résurrection de l’Église. Ainsi donc, l’enlèvement doit avoir lieu au début du Royaume qui est post-tribulationiste.

Ces trois éléments relient ce passage à l’avènement post-tribulationiste de Christ. Que pourraient souligner les pré-tribulationistes dans ce passage qui puisse exclure ce lien, ou qui puisse démontrer le caractère séparé de « l’enlèvement » paulinien que proposent les pré-tribulationistes ? Rien du tout ! Jusqu’ici, les écrits de Paul s’accordent et s’harmonisent avec ce qu’a enseigné Jésus dans le Discours fait au Mont des Oliviers.




D.062 – Les épîtres de Pierre

 

La Dernière Trompette

 

Par Tim Warner

Tiré d’un article paru en anglais à l’adresse Internet suivante :

http://www.answersinrevelation.org/006.pdf

Traduction de Roch Richer

À moins que l’on pense que Pierre eut changé d’idée par la suite, nous voyons que, dans ses épîtres, celui-ci enseignait encore aux croyants d’anticiper l’avènement post-tribulationiste de Christ dans Sa grande gloire, plutôt qu’un enlèvement secret. Son témoignage est constant et conséquent à la fois dans ses sermons et dans ses épîtres.

1 Pierre 1

13C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement, et étant sobres, attendez avec une parfaite espérance la grâce qui vous sera apportée à la manifestation de Jésus-Christ.

Pierre exhortait les croyants à demeurer fidèles à Christ jusqu’à « la manifestation de Jésus ». Le mot « manifestation » est la traduction du mot grec apocalypsis. Ce mot est utilisé à plusieurs reprises pour parler du second avènement. Chaque fois, il rend l’idée du retour de Christ en grande gloire, Se montrant au monde dans Sa Toute-Puissance. Paul illustre de manière vivante la manifestation de Christ, dans les versets suivants :

2 Thessaloniciens 1

7Et le repos avec nous, à vous qui êtes affligés, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance,

8Dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus-Christ.

Pierre entreprend ensuite d’avertir les croyants des épreuves à venir, les encourageant à demeurer fidèles, et à partager ensemble les souffrances de Christ. Il les exhorte encore à fixer leurs yeux sur l’espérance de l’avènement de Christ dans Sa grande gloire et Sa grande puissance, comme décrit au Mont des Oliviers (Matthieu 24:29-31).

1 Pierre 4

12Bien-aimés, ne soyez point surpris de la fournaise qui est au milieu de vous, pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange.

13Mais réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances de Christ, afin que lorsque sa gloire sera  manifestée, vous serez aussi comblés de joie.

La « fournaise » était une époque spécifique de test qui prendrait fin avec la manifestation de Christ dans Sa gloire. Il est probable que Pierre se référait à la tribulation, même si ce n’est pas certain dans le texte [NDT : La première épître de Pierre a été rédigée aux alentours de l’an 65, soit à peine cinq ans avant l’invasion romaine de l’an 70, conduite par le général Titus. Pierre et les autres apôtres croyaient vivre les tribulations précédant le retour imminent de Christ.]. Toutefois, ce qui importe ici, c’est que Pierre les encouragea à mettre leur espoir dans l’avènement de Christ dans Sa gloire et Sa puissance. Ce n’est définitivement pas un enlèvement secret. Le retour de Christ dans Sa gloire est toujours post-tribulationiste (Matthieu 16:27 ; 24:30 ; 25:31 ; Marc 8:38 ; 13:26 ; Luc 9:26 ; 21:27 ; 2 Thessaloniciens 1:9).

Dans sa seconde épître, Pierre consacre tout le chapitre 3 au second avènement. Il aborde le délai apparent du retour de Christ selon les perspectives des moqueurs impies et des croyants espérant ce retour. Aux versets 3 à 7, Pierre écrit que les impies ne doivent pas interpréter ce délai comme Christ ne devant pas venir. Ensuite, il explique aux croyants la raison de ce délai.

2 Pierre 3

9Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance.

Remarquez, il n’est pas dit que le Seigneur use de patience envers les perdus, mais envers nous. Il ne veut pas qu’aucun périsse. Cela sous-entend fortement que Dieu attend que les chrétiens aient terminé la Grande Mission ! Cette idée origine directement du Discours au Mont des Oliviers et fut renforcée par Jésus après Sa résurrection.

Matthieu 24

14Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera.

Actes 1

6Eux donc étant assemblés, l’interrogeaient en disant : Seigneur, sera-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ?

7Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de savoir les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.

8Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.

Pierre poursuivit en décrivant l’avènement du Seigneur, l’appelant « le jour du Seigneur » (v. 10), et « le jour de Dieu » (v. 12). Dans son premier sermon, Pierre établit clairement que le jour du Seigneur arrivera après les signes cosmiques, l’obscurcissement du soleil et de la lune. Et Jésus lui avait dit que ces signes mêmes arriveraient « aussitôt après l’affliction de ces jours-là », ou les tribulations.

Actes 2

20Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que la grande et éclatante journée du Seigneur vienne.

Matthieu 24

29Et aussitôt après l’affliction de ces jours-là le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera point sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

Pierre relie le retour espéré de Christ par les croyants avec l’avènement du « jour du Seigneur » (comparez les vs 9 et 10). Et il comprenait que cela doit arriver « aussitôt après l’affliction de ces jours-là ».

Il est intéressant de noter qu’au verset 12, Pierre se répète, mais en substituant l’expression « jour de Dieu » à l’expression « jour du Seigneur ». Les deux expressions sont assurément interchangeables. On ne retrouve « le jour de Dieu » qu’à un seul autre endroit dans la Bible, et c’est indéniablement dans un contexte post-tribulationiste (Apocalypse 16:13-16).

Aucun indice de pré-tribulationisme ne se trouve dans les sermons ou les épîtres de Pierre. Il a fidèlement obéi au commandement de Christ en répétant l’enseignement de Jésus concernant la bienheureuse espérance des croyants.