D.007 – Laodicée, l’Église pauvre/riche

 

Apocalypse 3:14-22

Par Joseph Sakala

La ville de Laodicée était située à environ 160 kilomètres à l’est d’Éphèse, la première ville à laquelle ces lettres ont été adressées. Laodicée faisait partie d’un territoire associé de près aux villes de Colosse et de Hiérapolis, qui était célèbre pour son sanctuaire dédié à Cybèle, déesse de la fertilité. Pour les populations grecques et romaines, Cybèle était la mère d’Adonis. Si l’on remonte à son origine historique, il s’agit donc de Sémiramis, première « déesse » de l’ancienne Babylone, et épouse de Nemrod, « déifié » lui aussi après sa mort et réincarné en la personne de Tammuz, le messie de l’ancienne Babylone. Ce coup magistral de Satan donna naissance à la première trinité religieuse de l’histoire humaine. Cette trinité s’est perpétuée chez toutes les civilisations du monde, depuis des millénaires, et fait partie intégrante des plus diverses religions du globe terrestre.

Les Romains aussi célébraient l’Annonciation à la Vierge (mère de leur messie), en l’honneur de Cybèle, simplement un autre nom donné à Sémiramis, la mère du messie babylonien. Elle porte aussi les noms d’Astarté et de Diane sous lesquelles elle était vénérée comme la reine du ciel, età qui Israël aussi, s’étant beaucoup éloigné de Dieu, offrait des gâteaux. L’Éternel reprend Son peuple d’Israël en lui disant : « Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour faire des gâteaux à la reine des cieux et des libations à d’autres dieux, afin de m’offenser » (Jérémie 7:18). Cette reine du ciel est encore vénérée et fêtée de nos jours par l’église catholique aussi, mais cette fois comme l’Immaculée Conception.

Laodicée était reconnue, dans cette province romaine d’Asie, pour sa richesse, son commerce florissant ainsi que pour sa médecine avancée. Étant aussi un centre bancaire, elle était la plus prospère de ces sept villes qui sont identifiées dans Apocalypse 2 et 3. Beaucoup de belles grandes maisons y furent construites, dont on peut toujours discerner les décombres même aujourd’hui. Certaines appartenaient vraisemblablement à des chrétiens.

La ville était aussi reconnue pour son industrie spécialisée dans les vêtements de luxe. On y faisait l’élevage d’une race de moutons noirs dont la laine douce et lisse était très recherchée dans la confection de vêtements. Laodicée était populaire pour sa médecine de pointe et spécialement pour son collyre et son onguent contre les infections d’oreille. Il y avait un centre médical qui était dédié à Esculape qui, en passant, veut dire « le serpent qui instruit ». Vous noterez que la pratique médicale de nos jours utilise pareillement ce symbole du serpent qui entoure une verge.

Donc, Laodicée était une espèce d’assortiment de la Banque Royale, la Maison Dior, Macy’s, Sears, Wal-Mart et la clinique Mayo, toutes aménagées dans la même ville. Ces choses expliquent un peu les références utilisées par Jésus pour corriger l’Église de cette ville. Comme dans toutes les lettres, Jésus Se présente d’une manière toute spéciale. Ses remarques du début forment la clé pour nous indiquer ce dont cette Église avait besoin comme instruction.

Apocalypse 3:14. Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu. » Jésus y met le paquet. Il voulait, sans aucun doute, que les membres de cette Église Le voient dans Sa toute puissance. D’abord Il dit qu’Il est l’Amen ; nous sommes tous familiers avec ce mot. Nous l’utilisons régulièrement à la fin d’une prière, ou simplement pour exprimer notre accord avec une déclaration pleine de sens. Mais c’est un mot que Jésus utilisait souvent aussi dans Son enseignement.

Dans les versions modernes de la Bible, nous voyons Jésus débuter certaines déclarations avec les mots « En vérité, en vérité ». Dans le grec, l’expression est Amen Amen. Le fait que ce mot soit répété deux fois nous indique que Jésus veut nous déclarer quelque chose d’une extrême importance. C’est toujours pour marquer une vérité. Alors, quand vous verrez l’expression « En vérité, en vérité » venant de Jésus, portez beaucoup d’attention à ce qui suit, car Jésus est en train de souligner Lui-même que ce qu’Il veut nous déclarer est, non seulement vrai, mais abondamment important aussi. Nous utilisons régulièrement le mot amen à la fin d’une prière afin de témoigner notre accord avec ce qui vient de se dire. Cela aussi est bien.

Le tout premier verset, dans Hébreux, commence ainsi : « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils. » Les paroles de Jésus représentent alors les dernières paroles de Dieu données directement aux hommes. Tout ce qui nous est cité par les évangélistes et les apôtres, ne sont que des références pour rendre plus resplendissantes les déclarations venant des paroles de Jésus. Si quelqu’un va au-delà, ou ajoute, à ce que Jésus a dit, il ne nous apporte aucune nouvelle vérité. Au contraire, très souvent, il s’éloigne de la vérité que Dieu nous a donnée. Tous ceux qui ont écrit le Nouveau Testament l’ont fait sous l’inspiration de Jésus et ces livres sont donc complets.

Ensuite, dans Apocalypse 3:14, Jésus S’identifie comme le Témoin fidèle et véritable. Il met l’emphase sur le fait que, non seulement Il dit vrai, mais Il déclare toute la vérité. Il parle clairement et révèle tout sans rien dissimuler. C’est ce qu’Il veut faire comprendre à cette Église, à Laodicée. La troisième chose qu’Il leur dit, c’est qu’Il est le Commencement (le Principe) de la création de Dieu. C’est le même mot utilisé par Jean dans Jean 1:1, quand il nous déclare : « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Et au verset 3 de ce premier chapitre de Jean, il continue : « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole], et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans [la Parole de Dieu]. » Alors Jésus, en tant que la manifestation de la Parole de Dieu dans un corps humain, est subséquemment à l’origine de tout ce qui existe. Il est Celui par qui toute la création de Dieu a commencé. Dieu a parlé et tout fut créé. Mais, non seulement la vieille création, c’est-à-dire, l’univers physique, incluant les galaxies, notre système solaire et cette terre sur laquelle nous vivons, Il est aussi la source d’une nouvelle création, divine celle-là.

Dans 2 Corinthiens 5:17, Paul nous dit : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature [ou création]. » Nous faisons partie d’une nouvelle création de Dieu dont la transformation ultime de nos corps à l’immortalité est déjà commencée. Regardez ce que Paul ajoute dans la deuxième partie du verset 17 : « …les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Et comment cette nouvelle création a-t-elle pu se faire ? Verset 18 : « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ. » Donc, chaque personne qui porte en elle le Saint-Esprit, est déjà une nouvelle création divine et assurée de participer au Royaume lors du retour de Jésus.

La seule chose, et j’insiste, la seule chose qui pourrait changer ceci, serait que cet individu qui a reçu le Saint-Esprit prenne une décision bien mûrie de rejeter volontairement le Saint-Esprit, lequel est absolument indispensable à son immortalité, commettant ainsi le seul péché qui soit impardonnable par Dieu. Paul nous dit formellement : « Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:10-11). Je ne crois pas que beaucoup de gens vont commettre ce péché, car sans la puissance du Saint-Esprit, la résurrection d’un individu à l’immortalité est impossible.

L’Église à Laodicée avait besoin de savoir cette vérité. Vers la fin de sa lettre aux Colossiens, Paul leur dit : « Et après que cette lettre aura été lue parmi vous, faites en sorte qu’elle soit lue aussi dans l’Église des Laodicéens et que vous lisiez aussi celle de Laodicée » (Colossiens 4:16). Les Laodicéens devaient être familiarisés avec cette lettre aux Colossiens, car Paul met beaucoup d’emphase sur le lien de Jésus avec la création. Paul dit, en parlant de Jésus : « C’est lui qui est l’image [visible] du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15). Il parle évidemment de Sa résurrection qui devenait cette nouvelle création dont Jésus en est aussi le Commencement. Nous voyons cela au verset 18 où Paul déclare que Jésus « est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. » Il semblerait que, déjà dans les années 60, ces Laodicéens commençaient à oublier cette vérité.

Revenons maintenant à Apocalypse 3, où Jésus les évalue dans les années 90. Au verset 15, Il leur dit : « Je connais tes œuvres… » Jésus est au courant de tout ce qui se passe dans Son Église, car Il y a un ange assigné à chaque congrégation. C’est ce que nous avons vu dans notre étude de l’Église d’Éphèse (D.002). Gardez cela en mémoire. Et l’ange Lui rapporte tout. Donc, l’ange surveillait cette Église de Laodicée de très près. « …je sais que tu n’es ni froid ni bouillant, » dit Jésus, « Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »

Il y avait deux problèmes majeurs dans cette Église. Le premier était un problème de désengagement. Ni chaude, ni froide, elle souffrait de ce qu’on pourrait appeler « la leucémie du non engagement ». Et cette attitude tiède donnait la nausée à Christ au point de Le faire vomir. Le deuxième problème était l’image qu’ils se sont donnée. Au verset 17, nous voyons qu’ils se croyaient très riches, mais en réalité, spirituellement parlant, ils étaient très pauvres. Ils avaient la connaissance et croyaient n’avoir besoin de rien. Voilà ce qui arrive trop souvent, car beaucoup de connaissance tend à enfler d’orgueil les personnes qui la possèdent. Ces gens deviennent alors difficilement enseignables car ils prétendent tout savoir. Des intellectuels comblés et confortables.

Si vous vous rappelez, l’Église de Sardes était devenue froide, une Église morte, victime d’une absence d’amour entre les membres. C’est l’orgueil et l’égoïsme qui peuvent créer cette froideur mortelle dans une congrégation. L’Église de Philadelphie était complètement différente ; elle était chaude, vivante et pleine de vitalité. Ce devait être un véritable régal de se réunir ensemble pour vivre et partager cet amour que chacun dégageait ; une Église bouillante ! Tandis qu’ici, à Laodicée, végétait une Église d’une tiédeur dégoûtante, comme boire un café tiède ou manger une soupe tiède en hiver. Absolument rien là pour réchauffer les esprits.

Si cette Église ne changeait pas son attitude, dit Jésus, elle finirait par Le faire vomir, tellement son comportement Lui donnait la nausée. Jésus ne met pas de gants blancs, ici ! Il est très direct. Mais qu’est-ce qui avait causé cette condition de tiédeur ? C’est simple : le compromis ! Si vous voulez créer quelque chose de tiède, vous mélangez un ingrédient chaud avec un ingrédient froid. Nous faisons cela durant l’été avec nos climatiseurs pour créer une belle température confortable à la maison. À Laodicée, la congrégation était devenue axée sur le confort. On avait commencé à faire des compromis avec le spirituel.

Vous savez, il est beaucoup plus agréable d’assister à une réunion où l’on prêche seulement ce qui fait plaisir, sans prendre le côté doctrinal au sérieux. Pour garder la paix et satisfaire les membres, on prêchait ce qu’ils aimaient bien entendre. Pourquoi insister sur les doctrines bibliques ? Les membres disaient posséder assez de connaissance pour faire la part des choses. Alors, pourquoi devenir des fanatiques de la Bible ? On prêchait juste assez de vérités pour satisfaire tout le monde. Aucune correction dans les sermons, aucune exhortation à changer quoi que ce soit. Tout était beau et merveilleux. On était libre et l’on exigeait le respect de cette liberté. On avait l’option d’agir ou de ne pas agir. Donc, on se donnait le droit aussi de faire des compromis avec la Parole de Dieu dans la limite du tolérable. Tout était devenu optionnel, chacun profitant de son droit d’exercer toutes ses options. Une belle petite Église confortable.

Que pense Jésus d’une telle assemblée d’individus ? Il leur dit : « Vous me donnez la nausée ! Vous êtes répugnants. Vous êtes probablement confortables, mais vous me faites vomir ! » N’allez surtout pas croire que cette sorte de congrégation n’existe pas aujourd’hui. Il en subsiste plusieurs dans toutes les dénominations chrétiennes, car toute congrégation est composée d’individus. Et comme la majorité semble dicter le comportement du ministère, la vérité est enrobée de paroles douces pour ne pas froisser, de peur de perdre des membres. Ceci ouvre la possibilité à la tiédeur de s’installer facilement au sein d’une telle congrégation.

La plus dangereuse attitude destructive qu’une Église puisse posséder, c’est quand elle décide d’appartenir aux membres et non à Jésus. Elle devient ainsi l’Église des adjoints pour leur bénéfice, un espèce de country-club religieux, pour avoir de l’agrément. Alors tous les compromis sont légitimes, en autant que l’on se divertisse bien ensemble. Saviez-vous qu’il y a des congrégations où les membres votent pour annuler ou renouveler le mandat de leur ministre ? Ainsi le ministre devient l’employé du groupe qui décide de son salaire et de la sévérité de l’enseignement qu’il peut prêcher.

Laissez-moi vous faire part d’une situation où le comité d’une église s’était réuni avec son pasteur pour mettre cartes sur table. Le porte-parole a dit au ministre : « Il y a déjà un an que vous êtes notre pasteur et nous vous aimons bien. Vous connaissez très bien les Écritures et vous enseignez avec autorité. Mais il y a quelques petits points que nous aimerions clarifier avant de renouveler votre contrat. D’abord sachez que ceci est notre église. Nous étions ici bien avant votre arrivée et nous serons encore ici après votre départ. Alors, s’il vous plaît, allez-y un peu plus mollo dans vos sermons. Nous voulons poliment vous rappeler que nous vous avons embauché et nous pouvons aussi vous congédier. Alors il n’en tient qu’à vous de décider si vous vous ajustez ou si vous partez. » Assez clair, merci !

Le pasteur a pris le temps de réfléchir quelques instants. Il ouvrit ensuite sa Bible dans Matthieu 16 et leur dit : « J’ai l’impression que quelques-uns parmi vous croient que ceci est votre Église. Seriez-vous assez gentils pour me montrer cela dans les Saintes Écritures ? Car dans ma Bible, dans Matthieu 16, au verset 18, je vois Jésus déclarer, en parlant de Lui-même : « Sur cette pierre [ou sur ce roc] je bâtirai mon Église, et même les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » Pour leur avoir déclaré cette vérité, le pasteur fut congédié. Et la congrégation est allé se chercher un homme avec un « doctorat en divinité », un homme peu charismatique, plutôt réservé, mais très bon négociateur. Il savait ce que la congrégation voulait et c’est exactement ce qu’il leur prêchait… ! On dit qu’un ouvrier mérite son salaire. Cet homme fut très aimé. A force de se faire dire comme ils étaient beaux, fins et merveilleux, chacun s’est endormi dans sa perfection. Et ce pasteur a fondé la plus belle congrégation « laodicéenne » de son quartier.

Quand Paul s’est adressé aux anciens d’Éphèse pour la dernière fois, il leur a dit ceci, dans Actes 20:28 : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang. 29Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravisseurs, qui n’épargneront point le troupeau ; 30Et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. »

Nulle part, dans les Écritures, verrez-vous une Église appartenir à ses membres ! Les congrégations chrétiennes appartiennent toutes à Christ, et Lui seul a le droit de déterminer comment elle sera, ce qui y sera enseigné et ce qui se passera entre ses murs. Chacune est jugée par Christ selon son comportement. Les Saintes Écritures sont là pour notre instruction. Jésus avait confié cette responsabilité d’instruire le troupeau à Ses pasteurs, qui devaient, cependant, s’entourer d’anciens et de conseillers responsables guidés par le Saint-Esprit. Tout ceci sous la surveillance de l’ange que Jésus avait spécifiquement placé sur chaque congrégation. Quand une église décide d’appartenir à ses membres, elle se cache simplement  derrière une façade de piété ou de religiosité, tout en s’éloignant de la vérité, et en prenant une telle décision elle n’appartient plus à Dieu. Les membres « ont [peut-être] du zèle pour Dieu ; mais un zèle sans connaissance ; car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se soumettent point à la justice de Dieu » (Romains 10:2-3).

Chaque Église chrétienne appartient à Christ,car elle porte Son nom. C’est ce que Laodicée avait oublié. Cette congrégation n’avait pas seulement choisi d’être confortable, mais, encore pire, elle se vantait de l’être ! Ceci ressemble drôlement à ce que nous voyons présentement un peu partout, dans un christianisme moderne très dilué dans son enseignement, où les membres sont relativement confortables, mais dans des bâtiments presque déserts. Les pasteurs entretiennent néanmoins des listes gonflées de noms de membres non pratiquants qui n’assistent même plus aux assemblées.

Au verset 17 d’Apocalypse 3, Jésus déclare : « Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien… » Ils se vantaient de leur situation. « Tu es tellement mêlé, » leur dit Jésus, « que tu ne réalises même pas “que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu.” » Quelle condition épouvantable ! Notez que Jésus utilise le singulier pour parler à chaque membre individuellement. Il est important pour nous de comprendre qu’il y a une très grande distinction entre « tu dis » et « tu es ». Jésus est très précis. Le Témoin fidèle et véritable leur témoigne toute la vérité, même si ça fait mal.

Nous avons vu, au début du message, que la ville était très prospère. Les membres devaient être financièrement bien à l’aise, et quelques uns même riches. Il est possible que leur salle de réunion était un bâtiment de grande qualité et leur pasteur un prédicateur tout à fait doué. La salle devait être équipée de plusieurs instruments de musique pour accompagner leur magnifique chorale. Physiquement parlant ils étaient autosuffisants et respectés dans la communauté. Ils se voyaient riches, n’ayant besoin de rien, mais ce n’était qu’une façade. Spirituellement parlant, Jésus les perçoit plutôt malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus.

Pourquoi une si grande différence dans les deux évaluations ? Simplement parce qu’ils se faisaient évaluer selon deux standards complètement différents. La congrégation se mesurait à partir des standards du monde. Ils étaient prospères, respectés dans la communauté et croyaient sûrement que Christ était fier d’eux malgré certains de leurs compromis. Tandis que Jésus utilise un autre standard, qui nous indique clairement Sa volonté sur la façon selon laquelle Son Église doit agir et fonctionner. On ne peut pas faire de compromis avec la Parole de Dieu. « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur » (Hébreux 4:12).

De nos jours, nous sommes de plus en plus témoins de certains télévangélistes et de plusieurs confessions qui prônent un « évangile de prospérité », où la richesse de quelqu’un est associée à sa grande dévotion. Plus la personne est prospère, plus Dieu serait d’accord avec ses agissements. Et si le chrétien vit des difficultés financières, cela semblerait indiquer que Dieu ne le bénit pas simplement parce qu’Il est en désaccord avec son attitude. Ces télévangélistes et ces pasteurs se servent de ce principe mercantile pour soutirer le plus d’argent possible à leurs membres, pour ensuite se vanter que Dieu bénit leur ministère. Il est extrêmement dangereux d’utiliser de tels arguments au nom d’un Dieu à qui appartiennent l’univers et toutes ses richesses. Ce n’est pas Sa volonté pour Son Église !

Premièrement, elle ne doit pas être un club social orienté seulement sur le bien-être des membres. Elle ne doit pas être une espèce de Place des arts où les gens ne se réunissent que pour entendre de la belle musique. Elle ne doit pas être un lieu local de rassemblement politique pour discourir contre le gouvernement, et pour organiser des mouvements de protestation contre le système en place. Une partie de ces éléments doit certainement exister dans une congrégation, mais ils ne devraient jamais constituer sa raison d’être. Oui, on doit se sentir bien dans une Église. Oui, on doit se réjouir en louant Dieu par de beaux cantiques et de la belle musique. Oui, on doit se tenir au courant de ce qui se passe dans la communauté. Oui, on doit avoir une bonne fraternisation afin de nous donner le goût de revenir chaque semaine.

Mais ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles l’Église existe. Jésus nous dit clairement ce que l’Église doit être. Elle doit être le sel de la terre, pas du sel ordinaire, mais du sel vraiment salé. Jésus nous dit que le sel qui perd sa saveur n’a aucune valeur. L’Église doit être un sel très salé. Tout comme dans la nourriture, ce sel doit se répandre de façon à donner sa saveur à tout ce qu’il touche. L’Église doit d’abord bien fonctionner quand elle se réunit. Les membres doivent se rencontrer dans le but de se ressourcer spirituellement.

Ensuite, le sel du chrétien doit ajouter de la saveur dans son milieu de travail, dans les endroits où il magasine, dans son comportement sur la route, à la maison avec sa famille, et avec ses voisins. Être chrétien, mes chers amis, c’est du sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. L’Église fait son œuvre au travers de ses membres, que ce soit en groupe ou d’une façon individuelle et discrète. Le chrétien doit agir différemment du monde, avec une attitude qui refuse de faire des compromis juste pour faire plaisir au monde. L’Église doit aussi être une lumière, puisque la lumière symbolise la vérité. Le chrétien doit être une source de vérité, d’amour et de vision.

Ce sont les chrétiens qui ont fait connaître le programme de Dieu tout au long de l’histoire à ceux qui étaient ignorants de ces choses. Il faut apprendre à analyser les événements courants afin de découvrir ce que Dieu est en train d’accomplir versus ce que l’homme aurait l’intention d’accomplir. Et si on vous posait des questions sur la détérioration continuelle de la condition humaine dans le monde, quelle serait votre réponse ? Puisqu’ils démontrent un tel intérêt, il faudrait saisir cette occasion pour l’expliquer à ces gens, et profiter aussi de cette belle chance pour leur faire part de cette bonne nouvelle que Christ va revenir un jour, pour corriger et rectifier tout cela. Mais surtout qu’Il offre déjà le salut à ceux qui sont prêts à accepter Son sacrifice de Rédemption et à s’engager dans Son ministère.

Jugée selon ce standard, Laodicée était nue, pauvre, misérable, malheureuse et aveugle. Mais elle était confortable. Dans chaque lettre, nous avons aussi regardé l’aspect prophétique pour évaluer la période de l’histoire que chaque Église représentait. Il n’y a rien, dans ce texte, pour nous indiquer cette période. Cependant, en étudiant les six lettres précédentes, nous avons pu voir certaines tendances qui correspondaient à des périodes de l’histoire de l’Église, durant les vingt siècles de son existence. Cette septième lettre semblerait être très bien placée pour identifier la dernière ère de l’Église.

Nous avons vu l’Église de Philadelphie devenir la personnification de tous les chrétiens qui ont corrigé les choses que Jésus voulait voir changer dans leur attitude tel que démontré dans les cinq premières lettres. Nous verrons cette belle Église en action durant la grande tribulation. Subséquemment, l’Église de Laodicée devient, à son tour, la personnification de tous ceux qui étaient convertis et observaient les commandements de Dieu, mais qui ont accepté tellement de compromis dans leur croyance qu’ils ont développé une tiédeur envers la Parole de Dieu. Nous verrons également cette Église durant la tribulation, mais qui devra devenir bouillante afin d’arriver elle aussi à l’immortalité au retour de Jésus.

Tout semble nous indiquer que ce sera une période qui est déjà en préparation à l’heure actuelle, mais qui deviendra prééminente durant la grande tribulation. Elle se composera de gens qui seront très confortables dans un système religieux peu exigeant, où le côté spirituel de la vie sera considéré comme une béquille utilisée par les faibles seulement. Cette Église comptera dans ses rangs des chrétiens devenus tièdes, parce qu’ils ont tout simplement refusé d’obéir aux instructions de Jésus de corriger certaines choses dans leur comportement. Des instructions qui auraient servi à régler ce qui leur manquait pour augmenter en eux l’amour les uns pour les autres. Un amour si prédominent dans l’Église de Philadelphie, qui est la seule à recevoir une promesse de protection divine, durant la tribulation.

Donc, nous verrons deux Églises dans les derniers jours : une protégée par Jésus, l’autre reprise, châtiée et corrigée. Laodicée, mes chers amis, sera caractérisée par ce phénomène si évident, de nos jours, où les gens veulent décider de ce qui leur sera enseigné. C’est curieux, quand on réalise que le mot Laodicée veut dire « jugement du peuple » ou « droit du peuple ». C’est le signe des temps, n’est-ce pas ? Tous veulent exercer leurs droits, leurs libertés et leurs options, où le peuple dit au ministère quoi prêcher. Nous voyons ceci de plus en plus, de nos jours. Depuis quelques années, un grand nombre de chrétiens se sont tournés vers le Nouvel Age néo-gnostique, une église très connue et très populaire qui prêche une abondance de liberté personnelle, et où chaque individu dispose déjà en lui toutes les caractéristiques indispensables pour devenir dieu. Alors pourquoi se soumettre à un Dieu qui trace notre cheminement pour arriver à Son Royaume ?

L’apôtre Paul l’avait bien prédit dans sa deuxième lettre à Timothée. Il tombe pile quand il dit : « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine [trop dure !], mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises » (2 Timothée 4:3). Avez-vous remarqué que Paul ne dit pas des « docteurs de la loi » ? Non, il dit « docteurs », n’importe quelle sorte de docteurs fera l’affaire. De gentils bons gars à qui l’on pourra dire : « Laisse faire les doctrines ! Dis-moi de belles choses douces et confortables. Tu peux même y ajouter quelques fables, pas de problème. » Une apostasie, ou l’abandon de la saine doctrine, afin de se tourner vers un enseignement qui plaît à l’oreille.

Cette apostasie fut d’ailleurs prédite par ce même Paul quand il annonça les signes principaux qui précéderaient le retour de Christ : « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte [apostasie] soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition » (2 Thessaloniciens 2:3). Paul confirmait ce que Christ avait prophétisé en disant : « Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira » (Matthieu 24:10-12).

Il y eut une époque où l’Église, c’est-à-dire, la communauté chrétienne, enseignait qu’il fallait crucifier le vieil homme, abandonner nos vieilles habitudes et apprendre plutôt à se contrôler en s’imposant des restrictions. Mais nous vivons à une époque où ces magnifiques valeurs bibliques ont été doucement abandonnées et où plusieurs églises prêchent ouvertement l’orientation sur le soi, prônant les avantages de découvrir toutes les possibilités bénéfiques que cette sorte d’orientation peut nous procurer. « Je suis mon propre dieu ! » prêche le Nouvel Age. Tout ce que l’individu décide est correct, il est dieu.

Il fut un temps où la vérité incontestable des Écritures était le fondement de toutes les Églises chrétiennes. La Parole de Dieu était le fondement de la foi. De nos jours, vous avez des églises, des séminaires et des collèges, qui se disent évangéliques, en train de repenser toute la nature des Écritures ! Certains doutent qu’elles ne contiennent toute la vérité, prétendant même que les Écritures ne sont pas fiables. Nous vivons dans l’âge du compromis, créant des séparations dans les Églises comme jamais auparavant. The Jesus Seminary, par exemple, est un groupement qui prend des versets bibliques et vote pour déterminer si le groupe est d’accord ou non avec les Écritures ! Très démocratique… S’il n’est pas d’accord, le verset est tout simplement rejeté. Et ensuite, on prétend que la Bible est pleine d’erreurs !

Dans le passé, l’Église prêchait qu’à l’état naturel, l’homme ne se soumet pas aux lois de Dieu, car dans cet état naturel, il ne le peut même pas. L’apôtre Paul nous déclare ceci : « Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:7-8). Donc, de lui-même, l’homme ne peut pas se sauver. La corruption, la méchanceté, la pollution de la planète, l’élimination de plusieurs espèces animales, l’augmentation du crime, les ravages de la drogue, ainsi que les souffrances propagées par les MTS et le sida sont un témoignage clair de ce que les hommes, avec leur nature humaine, peuvent accomplir d’eux-mêmes.

Pourtant, certaines églises, de nos jours, prêchent que Dieu est bien trop aimant pour condamner qui que ce soit, car Dieu est amour ! Et on s’endigue là. Certains prêchent que le péché impardonnable n’existe même pas ! Il était impensable, dans le passé, d’approuver l’avortement ou l’homosexualité comme des choses convenablement  acceptables dans les Églises. Pourtant, l’avortement est très bien accepté, de nos jours. Il est même recommandé par certains psychologues dans les écoles, comme un libre choix, sans même en discuter avec les parents, sauf après l’opération si l’enfant le juge bon. La présente société est rendue très loin du côté permissivité !

Depuis quelques années, certaines églises ordonnent ouvertement des homosexuels pratiquants comme pasteurs ou évêques dans leurs congrégations. Je suis convaincu que plusieurs versets dans l’Ancien et le Nouveau Testaments ne sont jamais cités dans leurs sermons. Et si vous avez le courage et l’audace d’élever la voix pour dénoncer leurs agissements, vous risquez d’être vivement rabroués,et traités d’homophobes par ceux qui pensent comme eux. Paul avait tellement raison de dire : « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés. Mais les hommes méchants et les imposteurs iront en empirant, séduisant et étant [eux-mêmes] séduits » (2 Timothée 3:12-13). Nous sommes vraiment dans l’ère de Laodicée.

Jésus leur dit, dans Apocalypse 3:18 : « Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » Les trois mots clés, dans ce verset, sont : ACHETER DE MOI. Pas de ceux qui pensent qu’ils ont le droit de décider ce qui est bien et mal, mais « de moi », dit Jésus. « Acheter de Moi » veut simplement dire de se documenter dans la Parole de Dieu seulement. Jésus a tout ce dont cette Église avait besoin pour bien fonctionner. Elle avait besoin de l’or, des vêtements blancs, et du collyre. Seul Jésus les possède, donc il faut les acheter de Lui.

Analysons ces trois symboles. D’abord l’or éprouvé par le feu. L’apôtre Pierre nous explique ce symbole en nous disant que « l’épreuve de votre foi [est] plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu » (1 Pierre 1:7). Donc, il faut mettre notre foi en Christ. Si Jésus est au centre de notre vie, de notre foi, eh bien, notre foi demeurera éveillée et active ! Elle nous aidera à mieux comprendre les Écritures, afin de mieux les appliquer dans notre vie quotidienne. Cette sorte de foi développe en nous une confiance divine inébranlable, un or qui nous rend riche. C’est ce qui manquait à l’Église de Laodicée : la foi en Christ. Elle se reposait allègrement sur ses propres ressources et celles du monde.

La deuxième chose dont elle avait besoin était des vêtements blancs, pour couvrir sa honte et sa nudité. Moralement parlant, nous sommes tous nus devant Dieu. Nous connaissons des vérités sur nous-mêmes que nous ne voulons pas dévoiler aux autres. Mais Dieu nous connaît et Il voit notre nudité. Alors qu’est-ce qu’Il fait ? Il nous offre la justice de Christ ! Nous cessons d’être vêtus de notre propre justice qui n’est rien d’autre que des vêtements impurs (Ésaïe 64:6), mais nous sommes maintenant revêtus de la justice de Christ, une justice parfaite que Dieu accepte. Les vêtements blancs représentent la Rédemption, c’est-à-dire, un changement complet dans le caractère du converti. Ils symbolisent l’individu dont les vêtements ont été lavés dans le sang de l’Agneau.

La troisième chose dont Laodicée avait besoin : du collyre pour oindre ses yeux afin de voir. Nous avons vu, au début, que cette ville était reconnue pour son collyre. Jésus utilise ce symbole pour leur dire d’acheter un collyre spirituel afin de guérir leur aveuglement devant tous les bons conseils qu’Il était en train de leur donner. Un peu partout dans les Écritures, il y a mention de cette onction par l’Esprit qui ouvre nos yeux à la compréhension de la vérité de Dieu. L’apôtre Jean en parle aussi, dans sa première épître. Regardez ce qu’il nous dit ici : « Mais l’onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous ; et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu’elle vous a enseigné » (1 Jean 2:27).

Fantastique, plus besoin de sermons ! Hein ? N’est-ce pas ce qui est écrit ici ? Je regrette, mais ceci ne veut pas dire que l’on doive cesser de recevoir d’autres instructions de ceux que Dieu veut bien inspirer. Mais ce verset nous assure aussi que le chrétien qui réalise que son pasteur s’éloigne de la Parole de Dieu dans son enseignement peut, en toute confiance, quitter cette assemblée et se laisser guider par le Saint-Esprit dans toute la vérité, car il n’a plus besoin d’un homme voilé par Satan pour l’enseigner. Ce merveilleux passage biblique est simplement une confirmation de ce que le Saint-Esprit peut accomplir chez le véritable converti, par les enseignements directs de la Parole de Dieu que nous recevons. Car cette onction nous enseigne toutes bonnes choses, parce qu’elle est véritable. Elle n’est pas mensonge, car c’est la Parole de Dieu !

Si un individu n’a pas le Saint-Esprit en lui, pour ouvrir son esprit à la compréhension de la vérité, cette vérité va tomber dans l’oreille d’un sourd. Elle ne sera jamais comprise. Voilà pourquoi Jésus finit toutes les lettres en disant que celui qui a des oreilles écoute, prenant pour acquis qu’Il parle à des serviteurs animés par le Saint-Esprit. Parce que l’Apocalypse est écrite exclusivement pour Ses serviteurs. C’est ce qu’on découvre dès le premier verset du premier chapitre de ce livre. Le Saint-Esprit nous ouvre l’entendement pour saisir la Bible d’une façon rafraîchissante, merveilleuse et nouvelle. Ne vous découragez surtout pas si vous avez encore de la difficulté à comprendre certains passages. Demandez plutôt au Saint-Esprit d’activer votre esprit vers une meilleure compréhension de ce qui vous est enseigné.

Jésus explique ensuite aux Laodicéens comment arriver à acheter cet or, ces vêtements blancs et ce collyre. Vous avez ici un des plus beaux passages des Écritures, une offre venant de Jésus, remplie de Sa grâce, aux individus de cette Église pour changer. Aux versets 19 et 20, Il leur dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et te repens. 20Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Quelles belles paroles d’amour et d’intimité ! Jésus n’abandonne pas cette Église, elle Lui appartient et Il veut l’aider ! Malgré leurs faiblesses et leurs problèmes, Jésus leur dit : « Je vous aime ! Et parce que je vous aime, je vous reprends et je vous châtie. »

Ça me fait un peu penser à mon père qui, à l’occasion, quand j’avais fait un coup pendable, m’administrait une bonne claque là où la colonne vertébrale finit et le cerveau commence… ! Ensuite, il me disait : « Tu sais, je fais cela parce que je t’aime. » Après cela, il m’embrassait et moi aussi je devais l’embrasser, lui pour me montrer que tout se terminait là, et moi pour lui montrer que je ne lui en voulais plus. Il y avait quelque chose de très profond là-dedans. Et là, je partais en me tenant à deux mains la cheminée qu’il venait de me ramoner en me disant : « Ô, si seulement tu m’aimais un peu moins… » Aujourd’hui, mon père est décédé, mais quand je pense à ces choses, je me dis : « Merci, papa, de m’avoir tant aimé. »

Jésus leur parle ainsi, d’une façon directe, parce qu’Il aime cette Église et Il offre à ses membres une façon merveilleuse de s’en sortir en leur demandant de franchir trois étapes. Car la tiédeur peut se corriger. La première, c’est en créant chez eux cette sensation qu’Il était à l’extérieur de leur vie et frappait à la porte de leur cœur pour entrer. Quand la tiédeur s’installe chez un chrétien, sa vie devient mêlée au-dedans et il se crée un vide spirituel. Mais l’on ne peut pas demeurer indéfiniment dans cet état. Heureusement que le Saint-Esprit continue de travailler pour nous rappeler les événements heureux depuis notre conversion à Christ. Et nous en avons tous vécus, des événements qui nous ont tellement touchés que notre esprit réagit et soudainement, comme par miracle, on désire ardemment que Jésus reprenne Sa place au centre de notre vie, comme avant. Dieu seul peut accomplir un tel miracle.

La deuxième étape est très importante. Il faut désirer Lui ouvrir la porte. Jésus ne l’ouvrira jamais. Il ne forcera jamais le salut sur qui que ce soit. Mais Il l’offre gratuitement à ceux qui le désirent. Tout au long des Écritures, nous voyons Jésus S’offrir aux humains. Ce qu’Il déplore, c’est quand les gens refusent Son offre. Rappelez-vous la scène touchante, durant Sa dernière semaine à Jérusalem, alors que, du Mont des Oliviers, Jésus regarde cette ville rebelle et déclare : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ; et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37).

Il S’offre ici à Laodicée, ainsi qu’à tous ceux de notre époque qui ont lentement développé cette même sorte d’attitude laodicéenne. « Ô, si seulement, » dit Jésus, « ils voulaient ouvrir la porte de leur cœur et m’inviter à l’intérieur ! » Il faut L’inviter et Lui dire : « Entre dans ma vie, Seigneur ! Sois mon Sauveur, délivre-moi de mes péchés, mais surtout, délivre-moi de moi-même ! »  Parce que nous sommes trop souvent notre plus grand ennemi. L’orgueil est toujours là, alimenté par Satan, pour inciter même le converti à résister à l’humilité.

La troisième étape est très claire. Il va entrer, car Il nous le dit. On ne Le ressentira peut-être pas, au début, mais avec le temps, cela surviendra. « Si tu ouvres la porte, » nous dit-Il, « j’entrerai et je demeurerai avec toi, nous allons manger ensemble. » Quel beau portrait d’intimité où Jésus vient S’installer en permanence dans notre vie ! Se nourrir de Sa Parole, c’est manger régulièrement avec Notre Sauveur. Jésus nous déclare: « En vérité, en vérité je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui » (Jean 6:53-56). Comment se nourrir de Christ ? Il est la Parole faite chair et Il a dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4).

Au verset 21 d’Apocalypse 3, Il fait une promesse extraordinaire aux vainqueurs : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône. » Aux vainqueurs, Jésus leur donne l’assurance de régner avec Lui dans Son Royaume ! Il apporte, cependant, une distinction entre Son trône et celui du Père. Le trône du Père représente le gouvernement souverain de l’univers entier. Tout ce qui existe, incluant tout ce qui se fait sur la terre, est sous la juridiction du trône du Père. Quand Jésus eut fidèlement accompli tout ce que Son Père Lui avait demandé, Il a en effet accompli exactement ce que Dieu avait prédit à Ésaïe, Son prophète. « Ainsi en est-il de Ma Parole, qui sort de Ma bouche ; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j’ai voulu, et accompli l’œuvre pour laquelle Je l’ai envoyée » (Ésaïe 55:11).

Jésus était tout simplement la Parole de Dieu vivant dans la chair humaine et non la deuxième personne d’une trinité. « Et la Parole [de Dieu] a été faite chair, et a habité parmi nous » (Jean 1:14) L’œuvre pour laquelle Dieu L’a envoyé était d’apporter le salut aux humains, en versant Son sang pour la rédemption de leurs péchés. Quand Sa mission fut accomplie, Jésus, la Parole de Dieu dans la chair maintenant glorifiée par une résurrection, est retourné au Père. Il est donc évident que la Parole qui est sortie du Père est maintenant revenue vers Lui, pour S’asseoir sur le trône d’où Elle était partie. Voilà pourquoi Jésus a pu, en toute confiance, déclarer : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » Il est donc allé S’asseoir sur le trône de Son Père, en tant que la Parole du Père revenue à Lui. Seul Jésus avait le privilège unique de pouvoir faire cela.

Mais Jésus a aussi hérité d’un trône, qu’Il appelle Son trône ! Dans les Écritures, il est appelé le trône de David. Dans Luc 1:32, l’ange Gabriel a dit ceci à Marie, en parlant de Jésus : « Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. 33Il régnera éternellement… » Jésus ne S’est jamais marié et n’a laissé aucune descendance. Il a été mort pendant trois jours, a ressuscité et vit éternellement. Cette prophétie par l’ange Gabriel est donc accomplie. La descendance de David par Salomon s’est terminée avec Jésus, et le trône de David Lui appartient. Il était alors tout à fait correct pour Jésus de déclarer, dans les années 90, que le vainqueur pourrait S’asseoir sur Son trône, légué par David, car il Lui appartenait déjà pour l’éternité.

Satan, en passant, n’occupe pas ce trône présentement, comme plusieurs prédicateurs voudraient nous le faire croire, en attendant le retour de Jésus. Jésus ne viendra pas S’asseoir sur un trône souillé par Satan. Sortez-vous cela de la tête tout de suite ! Satan a son propre trône au Musée de Pergame, en Allemagne, si vous avez lu le message sur Pergame (D.003). Spirituellement parlant, Satan a son trône où il s’installe, pour tenter d’accomplir son œuvre de destruction du plan de Dieu. Il y a des indications qu’un temple sera probablement construit à Jérusalem, selon une entente passée avec le gouvernement israélien et l’ONU. Le Vatican, semble-t-il, planifie de déménager le « saint-siège » de Rome à Jérusalem. Reste à savoir comment les Juifs sionistes accueilleront ce programme… Voilà des choses que tout chrétien converti devrait surveiller de très près.

Notez maintenant ce que Jésus dit au verset 22 : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit [à Laodicée ? Non, ce qu’Il dit] aux Églises. » Les sept ! Le chrétien doit étudier ce que Jésus dit aux sept Églises ; et s’il découvre que son attitude ressemble à une de ces Églises, il ou elle doit demander à l’Esprit Saint de lui montrer comment vaincre cette attitude. Voilà pourquoi Jésus S’occupe d’abord de Ses serviteurs, avant de nous dévoiler ce qui arrivera dans le monde. Il existe un vieux dicton qu’un homme averti en vaut deux. Dieu nous donne Ses instructions, d’abord pour nous exhorter à corriger nos défauts, et ensuite il nous prépare à affronter les temps extrêmement difficiles qui approchent à grand pas. Lorsque le monde entier sera saisi de panique, les serviteurs de Jésus avanceront vers le Royaume d’un pas sûr et confiant.

C’est étrange comment la majorité des dénominations sautent par-dessus ces messages aux Églises, sauf peut-être celle à Philadelphie, parce qu’elles sont convaincues d’être toutes les seuls « Philadelphiens ». Sachez mes chers amis que cette attitude même est laodicéenne ! Et pour ce qui est de la protection divine, sept années dans les nuages, ça vous va ? Donc, ces messages aux Églises ne seraient pas pour eux. Tous semblent beaucoup plus intéressés de voir la destruction du monde méchant, par ces trompettes et ces plaies. Ce serait beaucoup plus motivant que de travailler sur leur propre caractère, afin de devenir de meilleurs serviteurs. Laissez-moi vous mettre en garde. Si nous ne voulons pas nous ramasser dans le monde, riches et confortables, séduits par Satan, il est grand temps que nous écoutions tous ce que Jésus a dit aux Églises. Je plains les pauvres gens qui me disent : « Mon idée est faite. Ne me mélange pas avec des preuves ! » Ce monde aveuglé n’a aucune idée de ce qui s’en vient.

À chaque Église, Jésus déclare : « Celui qui vaincra… » Mais remarquez : Il ne nomme pas l’Église en question. Donc, les promesses aux Églises concernent TOUS les vainqueurs, dans TOUTES les Églises. Sept est le chiffre de la plénitude, de la récompense divine aussi, à ceux qui persévéreront jusqu’à la fin.

Alors, chaque vainqueur aura comme bénédiction de pouvoir manger de l’arbre de vie qui est dans le Paradis de Dieu (nous avons vu cela dans la lettre à Éphèse) ; étant immortels, nous n’aurons pas à souffrir la seconde mort (comme nous avons vu dans Smyrne) ; nous recevrons la manne cachée, ainsi qu’un caillou blanc sur lequel sera écrit le nom nouveau de chaque chrétien que personne ne connaît, sauf celui qui le recevra (nous avons vu cela dans Pergame) ; nous aurons autorité sur les nations, elle nous sera donnée par nul autre que Jésus, l’Étoile du matin (nous avons vu cela dans Thyatire) ; nous serons revêtus de vêtements blancs et notre nom ne sera jamais effacé du livre de vie, car Jésus va confesser notre nom devant Son Père et devant Ses anges (nous avons vu cela dans Sardes) ; nous serons une colonne dans le Temple de Dieu, nous ne serons jamais expulsés de ce Temple, car nous aurons Son nom écrit sur nous, le nom de la ville de Dieu, la nouvelle Jérusalem, nous aurons aussi le nom nouveau que Jésus portera (nous avons vu cela dans Philadelphie) ; et finalement, nous pourrons nous asseoir avec Jésus sur Son trône (comme nous venons de le voir).

En attendant d’être comblés de tous ces honneurs, Jésus nous demande simplement de persévérer dans la foi, de nous laisser guider par le Saint-Esprit, de vivre selon Sa vérité et d’être, par notre comportement, le sel et la lumière dans ce monde de ténèbres. Un monde qui sera un jour complètement renouvelé et dans lequel nous allons tous régner avec Jésus.




D.006 – La petite Église obéissante à Jésus

 

Apocalypse 3:7-13

Par Joseph Sakala

Depuis que les gens lisent ces lettres adressées aux sept Églises dans l’Apocalypse, je suis convaincu que la grande majorité des congrégations, dans chaque dénomination chrétienne, s’est identifiée à l’Église de Philadelphie. C’est tout à fait normal, car elle était la plus belle des sept congrégations. C’est la seule à laquelle Jésus ne fait aucun reproche. Elle reçoit plutôt des compliments avec l’assurance d’une protection divine en plus. Qui n’aurait pas voulu être à la place de ses membres ? Toutefois, que représente cette Église et quel sera son rôle prépondérant dans cette prophétie dévoilée par Jésus pour les temps de la fin ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce merveilleux livre que Dieu a révélé à Ses serviteurs, les futurs Élus de Son Royaume à venir.

Dans ce document-ci, nous allons étudier cette belle congrégation pour en apprendre un peu plus sur son histoire, sur la situation qui existait chez elle, ainsi que le contexte dans lequel elle vivait. Cette ville biblique de Philadelphie était située à quelque quarante-cinq kilomètres au sud-est de Sardes. Elle était la cadette des sept villes auxquelles Jésus S’est adressé dans Ses lettres. La ville fut fondée environ 150 ans avant la naissance de Christ, par le roi Attalos de Pergame, dont le surnom était Philadelphus. Ce roi était reconnu pour l’amour et l’admiration qu’il manifestait envers son frère Uménèse. Il a fondé cette ville de Philadelphie — qui veut dire amour fraternel — en son honneur.

En l’an 17 de notre ère, un gros tremblement de terre a détruit Philadelphie, Sardes et d’autres villes avoisinantes. Les autres villes ont été rebâties assez rapidement après ce désastre, mais les secousses, qui suivent habituellement un tel tremblement, ont continué à se reproduire régulièrement pendant quelques années à Philadelphie, avec le résultat que les habitants ont dû fuir la ville à maintes reprises durant ces années-là. Le dernier grand tremblement de terre en Turquie, si vous vous souvenez, a causé la mort de plusieurs milliers de personnes.

César Tibère a aidé financièrement la ville dans sa reconstruction et, par gratitude pour sa générosité, son nom fut changé pour Neo Ceasaria, qui veut dire « Nouveau César ». Elle a gardé ce nom pendant plusieurs années. Après un temps, elle a repris son nom de Philadelphie. Je mentionne ces faits parce que, comme nous allons voir, ils ont un rapport direct avec les promesses de Jésus à cette Église.

L’Église de Philadelphie était unique parmi les sept Églises, parce qu’elle était la seule à laquelle notre Seigneur n’a adressé aucun reproche. Elle faisait les délices de Jésus. Regardons, maintenant, comment Il Se présente à cette Église, dans Apocalypse 3:7. Il dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David ; qui ouvre, et personne ne ferme ; et qui ferme, et personne n’ouvre. » Dans toutes les autres lettres, Jésus utilise des symboles pour Se décrire et qui viennent de la vision que Jean a eue au chapitre 1, si vous vous souvenez. Dans cette lettre, cependant, Jésus ne fait aucune référence à cette vision. Il utilise d’autres titres pour Se décrire.

Il leur dit clairement et simplement Qui Il est et ce qu’Il fait, sans aucun symbolisme. Il est le Saint, c’est-à-dire, moralement parfait, son caractère est sans tache et sans défaut ; Il est la réalité dans toute sa perfection ; Il est le Véritable, le responsable de tout ce qui existe. Il est incontestable dans toutes Ses décisions. Dans une de ses prières, David, faisant référence à la création, a déclaré ceci : « Qu’ils louent le nom de l’Éternel ; car il a commandé [parlé], et ils ont été créés » (Psaume 148:5). C’est Lui qui a parlé et tout fut créé à partir de rien. C’est d’ailleurs ce que créer veut dire, faire quelque chose avec rien.

Ensuite, Jésus leur déclare ce qu’Il fait. Il tient la clef de David. Ceci fait référence à un incident qui est enregistré dans Ésaïe 22. Au temps du roi Ezéchias, ce roi avait établi un dénommé Shebna comme gouverneur de son palais. Ce monsieur s’est fait prendre dans un scandale en tentant de mousser sa carrière et sa réputation personnelle, une habitude très populaire en politique, même de nos jours. Vous voyez, les temps changent, mais pas le monde. Regardons au verset 18, la façon exceptionnelle décrite par Dieu pour l’enlever de son poste. « [L’Éternel] te fera rouler, rouler comme une boule, vers un pays large et spacieux… » Un peu comme un lanceur de disque aux Olympiques, qui roule sur place afin de lancer ce disque le plus loin possible.

Ceci était une prédiction qu’il serait envoyé à Babylone, cette terre spacieuse et lointaine où il terminerait sa vie dans la honte et dépouillé de tout. Et c’est exactement ce qui lui est arrivé. Il fut cependant remplacé par un homme pieux et fiable, du nom d’Éliakim de qui, au verset 22, Dieu dit : « Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David ; il ouvrira et nul ne fermera ; il fermera et nul n’ouvrira. » Jésus prend ce passage d’Ésaïe et l’applique à Lui-même. « Je suis celui qui ouvre, » dit-Il, « et personne ne pourra fermer. Je suis aussi celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir. » On ne peut pas s’opposer à la volonté de Jésus !

L’ange Gabriel a dit à Marie que Dieu donnerait à Jésus le trône de David et que Son règne n’aurait pas de fin (Luc 1:32-33). Jésus ne S’est jamais marié, Il n’a laissé aucune succession physique à David. Il est donc le dernier descendant de cette lignée royale d’Abraham que l’on voit au premier chapitre de Matthieu. Un tintamarre court depuis plusieurs années à l’effet que Jésus ne serait pas monté au ciel après Sa résurrection, mais qu’Il aurait marié Marie-Madeleine, à qui Il aurait laissé une descendance royale qui se manifesterait dans les derniers jours. Ce ragot, monté de toute pièce par les ennemis de Jésus, apparaît avoir canalisé l’imagination d’un très grand nombre de partisans qui attendent l’apparition pour bientôt de ce Messie physique.

Dans diverses sociétés secrètes, c’est ce qu’on appelle le « Saint Graal », déformation de l’expression « Sang Réal » ou « Sang Royal ». Ces sociétés ont suivi avec passion la soi-disant succession des descendants de la lignée qu’aurait engendré, selon eux, Jésus-Christ et Marie-Madeleine jusqu’à nos jours. Justinien de l’empire Byzantin, couronné par le Pape Vigile en 554 se réclamait de cette descendance royale. L’empereur Charlemagne ou Charles le Grand serait, selon plusieurs historiens, également issu de cette lignée omnipotente royale. La lignée royale des Carolingiens et des Mérovingiens ferait aussi partie de cette « lignée de Jésus »… !

Mais la Parole de Dieu nous dévoile une autre transposition des événements subséquents à la crucifixion et la résurrection de notre Sauveur. La Bible nous donne aussi le compte-rendu de l’ascension de Jésus vers Son Père. Avant de quitter Ses disciples, Jésus leur a donné des instructions. « Après qu’il eut dit ces paroles, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux attachés au ciel pendant qu’il s’en allait, deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et leur dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel » (Actes 1:9-11). Si un jour on vous annonce l’avènement du messie en avion ou même en soucoupe volante, ne le croyez pas.

Jésus est monté au ciel sans la nécessité d’un avion et reviendra pareillement, selon la déclaration d’un ange, sans la nécessité d’une soucoupe volante. Subséquemment, à l’heure actuelle, c’est du ciel que Jésus dirige tous les événements historiques du monde. Il se réserve le droit d’ouvrir certaines portes et d’en fermer d’autres. Mais quand Il ouvre, personne ne peut fermer. Et quand Il ferme, oubliez ça, personne ne peut ouvrir. Avant de monter au ciel, Christ a réuni Ses disciples afin de les instruire une dernière fois. Et Jésus, S’approchant, leur parla et leur dit : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Aucun pouvoir humain ne peut aller à l’encontre de ce qu’Il décide. Nous avons un Chef puissant, très puissant.

Retournons dans Apocalypse 3:8 où Jésus explique à cette Église comment Il va utiliser cette puissance. « Je connais tes œuvres ; voici, j’ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer ; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as point renié mon nom. » Nous avons ici une petite Église avec très peu de puissance, mais qui mettait toute sa confiance dans le pouvoir de Christ. À cause de cela, Jésus leur dit que Lui, va ouvrir la porte, afin qu’ils puissent Le servir davantage dans Son ministère. Et personne ne pourra les empêcher. Nous allons voir plus loin dans cette prophétie comment cette déclaration de Jésus prendra encore beaucoup plus d’ampleur dans les derniers jours.

Paul a expérimenté cette puissance, lors de son deuxième voyage missionnaire. Il a tenté d’aller dans la province d’Asie pour prêcher l’Évangile, mais le Saint-Esprit l’a empêché. La porte était fermée. Il essaya d’aller en Bithynie, près de la Mer Noire, mais l’Esprit de Jésus ne le lui permit pas plus (Actes 16:6-7). Encore une porte fermée. Mais quand il arriva à Troas, au verset 9, Paul a eu une vision durant la nuit, dans laquelle un Macédonien le priait d’aller les secourir. Enfin, Jésus lui ouvrait une porte en Europe ! Le fait d’y avoir été a changé l’histoire du monde occidental au complet, en affectant toute cette civilisation depuis ce temps ! Une grande porte merveilleusement ouverte par Jésus.

Dans 1 Corinthiens 16:9, Paul dira, au sujet d’Éphèse, qui était une ville importante dans cette province romaine d’Asie : « Car une grande porte m’y est ouverte, avec espérance de succès ; mais il y a beaucoup d’adversaires. » Alors, la porte qui était auparavant fermée lui fut dès lors ouverte par le Seigneur. Nous voyons un certain parallèle à ceci en Europe, depuis une vingtaine d’années. Sans tambour ni trompette, Jésus, à la surprise générale de tous, a soudainement ouvert des portes en Pologne, en Allemagne de l’Est, en République Tchèque, en Slovaquie et en Hongrie. Des portes qui avaient été fermées à l’évangélisation pendant des décennies, à cause du communisme ! C’est extraordinaire de voir ces peuples réagir à ces portes ouvertes, en revenant vers les Églises qui leur étaient auparavant défendues !

Non loin, cependant, vous avez l’Albanie, sur le bord de la Mer Adriatique, qui demeure toujours fermée à l’Évangile. Il est même défendu aux chrétiens de pratiquer leur religion. Ils ne sont pas les seuls. Que dire des pays musulmans où la Bible est non seulement interdite, mais où le fait qu’un musulman veuille se convertir au christianisme est aussi punissable de mort. Il faut alors prier pour ces individus afin que Celui qui peut ouvrir, ouvre ces portes à l’Évangile, comme Il le fait actuellement en Afrique.

Pour revenir à Philadelphie, vous remarquerez pourquoi Jésus a ouvert cette porte pour eux. Ce qu’Il dit, c’est : « J’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer parce que, de toi-même, tu n’aurais jamais réussi. » Ces gens avaient mis leur foi entièrement en Jésus, à cause de leur peu de puissance. Si nous apprenons à faire cela, c’est dans notre faiblesse que Christ nous rendra forts, afin de mieux nous utiliser. Nous apprenons quelque chose de très important, ici. C’est que Jésus ouvre une porte quand la congrégation remplit les conditions qui lui permettront de passer par cette porte, lorsqu’elle deviendra ouverte.

Qu’est-ce que cela donne à Christ d’ouvrir une porte que personne ne veut franchir ? Une congrégation qui se laisse guider par le Saint-Esprit, sans résister, devient l’outil idéal pour Jésus afin de lui ouvrir cette porte pour faire de bonnes œuvres. Ces œuvres peuvent se faire par l’ensemble de la congrégation, comme un projet collectif, mais elles peuvent aussi se faire de façon individuelle, ou par petits groupes. Le Saint-Esprit va pousser ces chrétiens à rechercher les endroits où ils seront les plus utiles. Plus nous deviendrons engagés pour Christ, plus Il ouvrira d’autres portes. C’est ainsi que de nouveaux convertis viendront vers nous pour s’engager à leur tour, comme des sacrifices vivants pour Jésus.

Regardons comment Paul nous décrit la raison d’être d’un chrétien, dans Éphésiens 2:10 : « Car nous sommes son ouvrage [ce mot ouvrage peut aussi vouloir dire Son chef-d’œuvre], ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions. » C’est ça, la raison d’être du chrétien ! Ces œuvres peuvent souvent paraître banales, comme simplement écouter quelqu’un vous raconter sa peine, ou de consoler quelqu’un qui souffre. Certains ont ce don de pouvoir encourager une personne qui passe par une période difficile dans sa vie. On peut aller prendre un café avec quelqu’un qui s’ennuie. Que dire de ceux qui ont cette facilité d’offrir de bons conseils ou de simplement prier pour les autres ! Ou ceux qui ont ce magnifique talent d’écrire un petit mot de réconfort au bon moment. Qu’est-ce qu’il en coûte d’appeler une personne âgée pour s’informer de sa santé et lui « piquer une petite jasette » ? Il ne faut jamais rater ces occasions d’aider qui s’offrent à nous. Dans Jean 13:35, Jésus nous dit : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Vous voulez savoir quels sont vos dons ? Engagez-vous. Les œuvres qui vous procurent de la joie, sont vos dons ! D’autres se chargeront des œuvres qui pourraient être une corvée pour vous. Ce qui peut être une corvée pour l’un fera la joie d’un autre. Nous avons tous reçu des dons différents. « Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur » (1 Corinthiens 12:4-5). Et Paul ajoute au verset 11 : « Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît ». Ne vous butez pas au Saint-Esprit en essayant de tout faire tout seul ! Nous ne sommes pas tout seuls. Dieu a préparé Ses œuvres d’avance pour nous, afin que nous les pratiquions dans la joie. C’est ainsi que Dieu veut nous utiliser et ouvrir des portes pour amener d’autres disciples à Christ.

Vous remarquerez que les chrétiens qui agissent ainsi sont eux-mêmes récipiendaires d’innombrables bénédictions. Ils sont heureux et ont le bonheur écrit sur le visage. Simplement parce qu’ils vivent la conséquence d’une promesse de Jésus qui nous a dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Et ça ne s’explique pas ! Il faut le vivre pour le ressentir. L’amour, vous savez, ne se prêche pas, il se vit. À quand la dernière fois que vous avez dit à un(e) ami(e) dans sa peine, et qui souffre, que vous allez prier pour lui ou elle ? Faites-le, et regardez son visage changer complètement. Les gens ne sont pas habitués à se faire dire de telles choses de nos jours. Vous verrez peut-être même des larmes de joie couler.

Revenons à Philadelphie, et remarquez encore ce que Jésus dit à cette Église : « Tu as peu de force… » Il met en évidence le fait que très peu d’Églises réalisent leur potentiel dans ce ministère pour Christ, parce qu’elles tentent de réaliser ce potentiel par leurs propres forces. Pourtant, Jésus a dit : « Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5). Si chaque membre, cependant, décidait d’être ministre de Christ, ce que vous êtes, et de l’appliquer directement dans chacune de ses activités distinctives, c’est incroyable d’imaginer tout le bien qu’il en ressortirait. Je n’exhorte pas du tout de servir à contrecœur ; ceci n’a aucune valeur spirituelle. Je parle de faire des choses que nous aimons, mais de les faire avec joie et avec amour, au service de notre Sauveur. Tous ces petits dons, combinés ensemble, auraient un impact énorme sur ceux avec qui nous sommes régulièrement en contact dans notre communauté.

Jésus a dit : « Tu as peu de pouvoir, » dans l’espoir que, au travers des œuvres de la foi, ce pouvoir irait en augmentant. Rappelons-nous toujours que la puissance du Saint-Esprit est offerte à chaque congrégation d’une façon inconditionnelle. Il faut toutefois l’utiliser ! Mais cette puissance semble se manifester davantage dans les Églises qui gardent Sa Parole et qui ne renient pas Son nom. Qu’est-ce que cela veut dire ? Garder Sa Parole veut dire de l’avoir bien implantée dans notre esprit et dans notre cœur. Cela veut dire être capable de rejeter toute doctrine qui ne vient pas de Dieu. Tout ce qui ne se prouve pas par les Saintes Écritures doit être rejeté !

Vous vous rappelez de l’Église d’Éphèse, cette Église qui avait perdu son premier amour, mais qui avait tout un don ? Elle était capable d’éprouver les faux apôtres, et les a trouvés menteurs. Fallait le faire ! Donc, il faut étudier Sa Parole, afin de bien la comprendre. C’est ainsi qu’on pourra ensuite l’enseigner à ceux qui auront le cœur disposé à l’entendre. Nous sommes tous des étudiants avec qui Christ travaille pour enseigner, un jour. Disciple veut dire étudiant. Comment pourrions-nous enseigner quelque chose que nous n’avons pas d’abord réellement compris et pratiqué ? La personne négative, par exemple, qui ne fait pas d’effort pour s’en sortir, pourrait-elle un jour enseigner le secret du bonheur ? J’en doute fort. Il faut le vivre avant. La Bible nous partage le secret à savoir comment vivre heureux. Alors, il faut se laisser instruire et garder ces instructions en mémoire. Il faut marcher selon cette connaissance, au point d’y être complètement immergé.

La Parole de Dieu nous révèle le caractère de Jésus. Donc, à nous d’être constamment en communion avec Lui en acceptant Ses instructions afin que notre caractère devienne le reflet du Sien. Le plus beau compliment que quelqu’un pourrait vous faire, serait de vous dire qu’il n’a jamais rencontré un autre chrétien comme vous, que vous êtes vraiment spécial à ses yeux. Porter le nom de Christ, sans le renier, signifie que notre façon de vivre devrait être le reflet de ce que Son nom représente. Jésus était la personnification même de l’amour. Nous devons donc manifester de l’amour envers les autres au travers des choses que nous accomplissons chaque jour. Il est évident que nous flanchons, parfois. Nous ne sommes pas parfaits, du moins pas encore. Mais le chrétien qui flanche se repent, et il continue d’aimer.

Au verset 9 : « Voici, je t’en donnerai de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, afin qu’ils se prosternent à tes pieds, et qu’ils connaissent que je t’ai aimée. » Ça aussi, il faut le faire ! Nous avons vu cette expression, synagogue de Satan, utilisée dans la lettre de l’Église persécutée de Smyrne. Jésus parlait de certains Juifs qui se réclamaient de descendance spirituelle d’Abraham, mais qui, en réalité, n’étaient que des descendants physiques. Leur attitude contre ces chrétiens et contre la Parole de Dieu était loin d’être celle d’Abraham. Jésus Lui-même a vécu pareille situation avec les pharisiens de Son temps qui se disaient descendants d’Abraham. Dans Jean 8:44, Jésus leur dit : « Vous avez pour père le diable. » Alors ici, à Philadelphie, Jésus fait encore allusion à cette opposition juive en les appelant la synagogue de Satan.

De nos jours, l’expression de Jésus est encore plus vraie, car ceux qui se disent Juifs ― dans le sens de fils de Juda ― ne le sont même pas physiquement. En effet, 92 % des Juifs sont descendants de l’ancien peuple des Khazares, tribu turco-mongole d’Asie qui s’est convertie au judaïsme autour du 7e siècle apr. J.-C.. Leur langue originale, le khazar, a évolué pour devenir ce qu’on appelle aujourd’hui le yiddish et qui n’a rien à voir avec l’hébreu ! Ils ont adopté comme livres sacrés le Talmud babylonien et la Kabbale. C’est cette synagogue de Satan qui prépare l’émergence du Nouvel Ordre Mondial avec leur propre messie à sa tête.

Comme toutes les autres, la petite Église de Philadelphie pratiquait de bonnes œuvres, mais malgré cela elle était continuellement persécutée par cette communauté juive qui était dans son entourage. Et parce qu’elle faisait beaucoup de bien, la persécution a certainement dû être plus sévère à son égard. Mais il lui arrive quelque chose de merveilleux ! Pourquoi ces Juifs viennent-ils se prosterner devant cette petite Église avec si peu de puissance ? Simplement parce que ces chrétiens pratiquaient ce que Jésus demande à chaque chrétien : faire du bien à ses ennemis et prier pour eux. Ça, c’est moins drôle… Mais ces chrétiens se souvenaient aussi de ces paroles de Jésus : « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5:43-45).

Alors, voici ce que cette belle Église faisait. Quand les membres apprenaient qu’un de ces Juifs était malade ou dans le dénuement, ils allaient discrètement vers eux pour les consoler, leur apporter même un peu de nourriture, en les assurant qu’ils allaient prier Dieu afin d’adoucir leurs souffrances. Et Dieu agissait immédiatement, selon leurs prières. Les résultats n’ont pas tardé. Ces Juifs se sont très vite aperçu jusqu’à quel point Jésus aimait ces chrétiens. Ils avaient réagi à l’opposition et à l’hostilité de ces Juifs avec amour, sans leur rendre la pareille. Ils ont donc mis en pratique ce que Jésus leur avait dévoilé : « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Ils étaient convaincus que Jésus les délivrerait de leurs problèmes avec ces ennemis.

Cet amour manifesté par ces chrétiens a complètement déboussolé cette communauté juive au point où ils ont cessé de les persécuter. Ayant reconnu la puissance de Dieu, qui bénissait les membres de cette Église, ces Juifs se sont mis à les aimer et quelques-uns se sont même convertis au christianisme. C’était l’équivalent de venir se prosterner à leurs pieds, en reconnaissant que Jésus les aimait. Et ces Juifs les ont laissés en paix.

De quelle façon réagissons-nous quand des gens insultent nos croyances ? En les insultant à notre tour ? Ou en essayant de leur faire comprendre que ce sont nos croyances et que nous ne les imposons pas aux autres ? Que nous les respectons même si nous ne sommes pas prêts à adhérer à leur conviction religieuse ? Vous savez, la douceur, la gentillesse et l’amour peuvent éviter bon nombre de disputes et de discussions inutiles. Notre but n’est pas de les convertir. C’est Dieu qui touche les cœurs. Ce devrait être de leur faire réaliser, par notre comportement, que nous sommes différents d’eux. Tellement différents, que cela pique leur curiosité à vouloir en apprendre davantage sur nous. Après, l’on peut parler de Jésus et de nos convictions. Laissons le Saint-Esprit nous guider !

Au verset 10, Christ leur dit : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi-même je te garderai de l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. » Jésus fait clairement allusion à la grande tribulation qui va s’abattre sur le monde entier ; un temps de détresse comme le monde n’en a jamais connu et ne connaîtra plus jamais. Remarquez, cependant, ce que Jésus déclare ici au sujet de cette tribulation finale. Ce sera une période pour éprouver les habitants de la terre et non les serviteurs de Dieu ! J’aimerais que vous notiez que dans l’Ancien Testament, il y avait deux sortes de nations. Vous aviez Israël et tout le reste était classé comme païens. Dans l’Apocalypse, selon la Nouvelle Alliance, vous avez également deux groupes : vous avez les chrétiens convertis, ou « serviteurs de Jésus » à qui ce livre est adressé, et tout le reste est appelé « les habitants de la terre ».

Jésus dit à Ses serviteurs qu’Il les gardera durant cette période de tribulations. Tandis que pour les habitants de la terre, ce sera un test permis par Dieu pour éprouver l’attitude mentale et l’état d’esprit des humains rebelles à Christ. Le but sera de changer radicalement ces gens de leur mentalité purement matérialiste. Il leur fera comprendre qu’il y a autre chose dans la vie que l’égoïsme, le plaisir charnel, la luxure et les sensations fortes. Ce que ce temps d’épreuves va leur révéler, c’est le côté spirituel de la vie, qui sera le seul moyen par lequel ils pourront parvenir au salut. Les humains devront réaliser que Dieu seul possède la puissance pour enlever toute cette souffrance causée par l’adoration de Mammon. Seul Jésus pourra les amener finalement au repentir, et à l’adoration du Dieu TOUT-PUISSANT qui, Lui, mettra fin à toute cette tribulation humaine.

Mais l’Église reçoit une remarquable promesse, pendant ce temps de crise. Les adeptes pré-tribulationnistes  de notre époque affirment avec beaucoup de conviction que l’Église sera enlevée secrètement en quelque part dans les nuages, ou même au ciel selon certains évangélistes, avant que tout ce trouble ne commence. C’est leur droit. Moi, j’ai demandé à Dieu de vous instruire selon les Saintes Écritures, et seulement les Saintes Écritures. Sachez qu’on peut faire dire à la Bible tout ce qu’on veut croire ou espérer, mais nous risquerions d’être ensuite drôlement déçus. Je crois sincèrement qu’il serait abondamment préférable de laisser Jésus, le Révélateur de ce livre, nous instruire, car c’est Lui le fidèle Témoin, Celui qui dit vrai.

Dans Apocalypse 3:10, Jésus a dit : « Parce que tu as gardé… » Soulignez ce mot-là, s’il vous plaît. « …la parole de ma patience, moi-même je te garderai [c’est le même mot] de l’heure de la tentation. » Il n’a pas dit « Parce que tu as enlevé la parole de ma patience, moi-même je t’enlèverai en dehors de l’heure de la tentation… » Pourtant, c’est ce que les pré-tribulationnistes prêchent à ceux qui veulent bien les entendre. Jésus est très clair ; les humains… trop souvent un petit peu moins ! Nous faisons partie d’un groupe de protection de voisinage, dans notre ville. Un jour, un petit garçon pleurait devant notre maison et avait l’air complètement abandonné. Nous l’avons fait entrer chez nous pour le consoler et le garder en sécurité, le temps de faire venir la police pour le reconduire chez lui. Nous ne l’avons pas enlevé ! Nous l’avons gardé. C’est ce que Dieu promet à ceux qui gardent la parole de Sa patience : de les garder aussi ! Il n’y a qu’un seul enlèvement de ceux qui appartiennent à Christ, clairement décrit dans la Bible et qui sera très bien expliqué, en temps et lieu. Alors, patience et persévérance, s’il vous plaît.

Au verset 11, Jésus dit : « Je viens bientôt… » Quand nous lisons ceci, nous avons le droit de nous poser des questions. Comment Jésus a-t-Il pu déclarer une chose pareille ? Ça fait au-delà de 1 900 ans que cette lettre fut écrite, et Jésus n’est toujours pas venu ! Pourquoi alors faire des promesses de protection et dire : « Je viens bientôt » ? La réponse se trouve dans le contexte dans lequel cette promesse est donnée. D’abord, rappelons-nous que tous ceux qui ont reçu cette lettre, dans les années 90, sont présentement tous morts et enterrés. Et chacun attend patiemment l’avènement de Jésus et la promesse d’être ressuscité. Mais Jésus promet de garder, ou de protéger, ceux qui gardent leur espoir en Lui, durant cette période de crise épouvantable à la fin des temps. Il était donc tout à fait correct pour Lui de dire : « Je viens bientôt, » car bientôt définit le temps qui restera avant Sa venue, au moment de cette tribulation finale.

Alors, qui est cette Église de Philadelphie ? Dans les derniers jours, elle devient la personnification de tous les serviteurs de Christ qui ont écouté et corrigé les problèmes que Jésus avait identifiés aux cinq premières Églises. Elle sera formée de chrétiens fin prêts pour la dernière évangélisation qui aura lieu juste avant le retour de Jésus. Matthieu 24:14 : « Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera ». Donc, les serviteurs de Christ accompliront cette prophétie annonçant la fin de ce système satanique. Et quand toutes les nations auront reçu le témoignage, la fin arrivera, car Jésus Lui-même nous en a donné le signe. Soit dit en passant, Christ ne vit plus dans le temps, mais dans l’éternité. Pour Lui, n’importe quand est bientôt.

Dans Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21, Jésus décrit ce temps terrible de la tribulation, un temps après lequel même le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière et la terre sera arrosée de météorites, décrites comme des étoiles tombant du ciel. Un temps où les hommes mourront de crises cardiaques en voyant tous ces évènements atroces se dérouler devant leurs yeux. Allons voir le récit de Luc, qui ajoute un détail que Matthieu et Marc ne donnent pas. À partir de Luc 21:5, vous avez une description qui est parallèle aux événements du temps de la fin qui sont aussi décrits par Matthieu et Marc. Au verset 27, nous voyons Jésus venant sur un nuage avec puissance et une grande gloire. Au verset 28, Jésus S’adresse à Ses disciples qui sont à Ses côtés. Mais ceux à qui Il parlait, sont tous morts, à l’heure actuelle ! Eux aussi attendent la résurrection, la première !

Il est donc évident que ce verset 28 s’adresse aux disciples encore vivants lors des temps de la fin, et auxquels Jésus dit : « Or, quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête parce que votre délivrance approche. » Vous êtes des êtres extrêmement intelligents ; je vous pose alors une question : Si l’Église était déjà enlevée en quelque part dans les nuages depuis sept ans, pourquoi Jésus leur dirait-Il une chose pareille, i.e. de lever leur tête vers le ciel ? C’est simple, c’est que lors de Son avènement, ils seront en quelque part sur cette terre, protégés, gardés fort possiblement par ses anges ! Dans Psaumes 91:10-11 nous lisons : « Aucun mal ne t’atteindra, aucune plaie n’approchera de ta tente. Car il [Dieu] ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. » Voilà encore une fois ce mot garder utilisé ici. Avons-nous oublié l’existence des anges ? Sommes-nous devenus tellement évolués spirituellement que de parler de protection par les anges est devenu un peu incommodant pour nous ?

Laissez-moi vous citer une belle scène qui se passe au ciel devant le Trône de Dieu. « Un fleuve de feu sortait et se répandait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions [d’anges] se tenaient devant Lui » (Daniel 7:10). Si vous concevez que Dieu est en manque de personnel pour protéger Ses enfants, détrompez-vous, ce verset nous confirme au moins dix milliards d’anges. Je crois qu’il est grand temps que l’on enterre, une fois pour toutes, ce concept que beaucoup de gens ont sur les anges. Ce ne sont pas de petits êtres rondelets, un peu efféminés, et qui n’ont pour toute responsabilité que de jouer de la harpe devant le trône de Dieu, ou encore de tirer des petites flèches dans le cœur des amants, le 14 février de chaque année !

Un prédicateur a déclaré, un jour, que « les anges sont des êtres extrêmement puissants. Ils ont du feu dans les narines et le ciel écrit dans les yeux ! » Quelle description vivante et réelle ! C’est ça, un ange ! Quand vous avez peur et que vous demandez à Dieu de vous protéger, voici ce qu’Il vous envoie, comme protection ! Oubliez Cupidon ! Sommes-nous devenus si riches en connaissance ? Ou avons-nous plutôt assez d’humilité et de foi pour croire ce que nous dit Hébreux 1:14 : « Ne sont-ils pas [ces anges] tous des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » Vous et moi ! Et ce ministère inclut la protection, même si quelques-uns sont embarrassés à l’idée de dialoguer au sujet de ces anges.

Donc, au moment de Son avènement, alors que Jésus viendra sur un nuage, Il dira à ceux qui seront encore vivants, parmi Ses élus, de se redresser et de lever leur tête vers ce nuage, car leur délivrance sera enfin arrivée ! Voilà le véritable moment de l’enlèvement ! Nous y reviendrons plus tard.

Retournons dans Apocalypse 3, au verset 11. Jésus y dit : « …tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » Au fur et à mesure que nous approchons des temps de la fin, il sera beaucoup plus difficile pour le chrétien de résister à l’hostilité de ceux qui rejettent Jésus. Il y aura plus de choses pour nous séduire, et pour nous éloigner de cette simplicité que nous avions en Christ. Les gens seront de plus en plus orientés vers les choses mondaines, comme le prestige, la gloire et de leur importance aux yeux des citoyens de leur communauté. Ils étaleront leurs biens matériels, leur grande maison, leur piscine intérieure, tandis que les valeurs spirituelles et morales iront en se détériorant. Mais Jésus nous dit : « Ne tombez pas dans ce panneau ! Retenez ce que vous avez, car il y a toujours cette possibilité que Satan vienne vous ravir votre couronne si vous suivez ces tendances. »

Jésus parle de cette couronne glorieuse de salut, qui nous donnera l’opportunité de mieux Le servir durant l’éternité. Il parle de postes d’importance qu’Il déterminera dans Son Royaume et qu’Il donnera à ceux qui Lui seront demeurés fidèles jusqu’au bout. La rétribution dont Jésus parle au chapitre 22 n’est pas un salaire dans le sens que c’est quelque chose que l’on s’est mérité. Pas du tout ! C’est plutôt un don généreux, par Sa grâce, beaucoup au-delà de ce que nous méritons ; c’est plutôt une amplification d’un million de fois, ou même davantage, de ce que nous accomplissons présentement par amour pour Lui.

Est-ce que nous saisissons l’importance des œuvres de la foi ? C’est à cette couronne que Paul faisait allusion quand il a déclaré : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m’est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » (2 Timothée 4:7-8). Ne laissons personne nous ravir cette couronne en déviant notre attention sur autre chose. Soyons plutôt de ceux à qui Paul fait allusion quand il dit à Timothée, au verset 8 : « …le Seigneur, le juste juge, me la donnera [cette couronne] en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »

À ceux qui vaincront en bons partisans jusqu’à la fin, Jésus fait deux promesses, au verset 12 d’Apocalypse 3. La première : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus. » Concernant un bâtiment, les piliers supportent habituellement la superstructure de la bâtisse. Une colonne est un symbole de force et de permanence. C’est cette position de puissance et de permanence que Jésus promet aux Élus dans Son Royaume. Dans sa lettre aux Galates, Paul parle de Pierre, Jean et Jacques comme étant des piliers dans l’Église, car elle reposait sur eux pour être guidée par la connaissance divine qu’ils transmettaient aux chrétiens.

Devant le temple à Jérusalem, construit par le roi Salomon, il y avait deux grandes colonnes (1 Rois 7:21). Une s’appelait Jakin, qui veut dire « permanent », et l’autre Boaz, qui veut dire « force ». Alors, ces deux piliers étaient un symbole de permanence et de force. Dans les ruines, un peu partout en Grèce, tout ce qui demeure de nos jours sont les piliers des temples, même si les structures principales se sont depuis longtemps effondrées. Quand Jésus dit aux chrétiens de  Philadelphie qu’ils ne sortiront plus de Son temple, Il faisait allusion aux nombreuses fois où ces chrétiens ont dû quitter leur ville, par crainte des secousses fréquentes à cause du tremblement de terre que nous avons vu au début.

Ce que Jésus leur dit, c’est « si vous œuvrez avec Moi, je vais vous amener dans un endroit où vous ne serez plus jamais obligés de sortir avec précipitation. » Donc, être une colonne dans le Temple de Dieu et ne plus en sortir, veut surtout évoquer une condition future plus magistrale. En parlant de la Jérusalem céleste qui sera établie sur cette terre, voici ce que Jean fut inspiré d’écrire : « Je n’y vis point de temple ; car le Seigneur Dieu Tout-Puissant et l’Agneau en sont le temple » (Apocalypse 21:22). Être une colonne dans ce temple signifie devenir membre permanent dans la Famille Divine sans jamais en sortir ou en être exclu. Jésus leur promet une sécurité éternelle dans la « Grande Cité, la Sainte Jérusalem » (Apocalypse 21:10).

La deuxième promesse que Jésus leur fait dans Apocalypse 3:12 : « …et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. » Ces trois noms seront écrits sur chaque vainqueur. Cela avait du sens pour ces Philadelphiens qui ont vu deux changements de nom, durant leur courte histoire. Si vous vous rappelez, la ville fut renommée Neo Caesaria en l’honneur de Tibère, cet empereur qui avait financé une bonne partie de leur reconstruction. Plus tard, pour honorer Vespasien Flavius, elle fut appelée Flavia. Par la suite, elle reprit finalement son nom de Philadelphia. Ces gens étaient donc familiers avec des changements de nom. Mais ces trois noms que Jésus leur promet, devaient révéler le caractère de ceux qui les recevraient.

Premièrement, Jésus dit : « …j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu. » Ceci est une promesse à ceux qui veulent développer le caractère divin. Le Saint-Esprit en nous nous permet de développer cette maturité chrétienne à l’image de notre Créateur. Elle va se refléter dans le changement de notre caractère au niveau de l’amour, de la douceur, de la patience et de la compassion. Elle va se traduire par une meilleure attitude envers les autres, démontrant du discernement dans notre façon de juger les différentes situations dans lesquelles nous serons impliqués. Par la foi, le Saint-Esprit peut faire toutes ces choses en nous.

Deuxièmement, Jésus dit « …j’écrirai sur lui… le nom de la cité de mon Dieu. » Les deux derniers chapitres de ce livre nous donnent une description fantastique de cette nouvelle Jérusalem qui descend du ciel. Elle est comparée à une épouse qui s’est parée pour son époux. Quelle belle promesse, pour contraster avec ce monde en décadence ! Avoir le nom de la Cité de Dieu écrit sur nous sera notre clé d’un accès permanent dans cette Ville. Avec Jésus, nous allons connaître cette intimité d’un Époux qui est en amour avec Son épouse. Il ne nous cachera rien. Jésus partagera tous Ses projets avec nous durant l’éternité.

Troisièmement, Jésus dit : « …j’écrirai sur lui … mon nom nouveau. » Lequel ? Puisqu’un nom, dans la Bible, symbolise la particularité de la personne, ceci fait alors référence au fait que, quand le plan de Rédemption sera terminé, Jésus recevra un nom nouveau qui viendra s’ajouter à ceux qu’Il possède déjà. Nous aimerions tous savoir quel sera ce nom, ce nom nouveau, mais dans Apocalypse 19:12, dans la deuxième partie du verset, on voit qu’Il aura un nom écrit sur Lui, que personne ne connaît sauf Lui.

Avant la naissance de Jésus, un ange est apparu à Joseph pour lui annoncer que Marie donnerait naissance à un fils. L’ange lui dit : « Tu lui donneras le nom de Jésus. » Pourquoi ? Parce que c’est Lui qui sauvera Son peuple de ses péchés. En effet, Jésus veut dire Sauveur. Mais quand ce travail de Rédemption sera terminé, et que tous Ses Élus seront devenus immortels, et que la Jérusalem céleste sera établie sur cette terre, Jésus va S’engager dans un nouveau projet avec nous. Personne ne sait, pour le moment, quel projet, mais ce sera un nouveau rôle, avec un nom nouveau pour Lui. Puisque nous ferons partie de Son projet, dans Apocalypse 2:17, Il nous dit que nous allons recevoir un caillou blanc sur lequel sera écrit notre nom nouveau que personne ne connaît sauf celui qui le reçoit.

Le plan de Rédemption terminé, nous serons donc engagés, avec Jésus, à partager un nouveau travail. Est-ce possible que ce soit l’administration du reste de l’univers ? Je ne le sais pas, ce n’est pas écrit clairement dans la Bible. Dieu n’a pas créé l’univers pour Lui-même, mais plutôt afin de le partager avec Sa Famille Divine. Ce nom, nouveau pour nous, sera alors une identification de ce rôle nouveau. Nous ne connaissons pas ce nom maintenant, mais un jour, il nous sera révélé par Jésus Lui-même. Et ce nom nouveau sera inscrit sur nous aussi comme un symbole d’appartenance dans Son Équipe. Avez-vous déjà remarqué comment les compagnies font cela en fournissant des costumes à leurs employés pour leur donner cette perception d’appartenance à une équipe ?

Et, comme d’habitude, il termine sa lettre, au verset 13 d’Apocalypse 3, en nous disant : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » « Arrêtez-vous, » dit Jésus, « regardez, écoutez ! Entendez ce que l’Esprit est en train de vous dire ! Que cela pénètre dans votre cœur ! »

Scrutez ce qui est écrit dans les sept lettres ! Portez attention à toutes ces instructions, car elles sont en train de définir notre destin futur ! Merci, Jésus, de nous instruire sur les choses que nous devons changer. Mais surtout, merci pour tous ces merveilleux projets que Tu prépares pour nous, dans Ton Royaume.




D.005 – Sardes, l’Église des morts-vivants

 

Apocalypse 3:1-6

Par Joseph Sakala

Cette lettre à Sardes est une mise en garde de la part de Jésus à l’égard de Ses serviteurs. Nous allons découvrir ce qui peut arriver à une congrégation chrétienne qui s’éloigne progressivement de la simplicité de l’enseignement que Jésus est venu nous apporter de Son Père. Christ est venu pour nous montrer, par Son exemple, comment devenir une lumière dans ce monde, en utilisant fidèlement Ses instructions pour les enseigner à d’autres qui auraient le cœur disposé par Dieu à les entendre. Ceci ne peut se faire que par la liberté que la nouvelle alliance est venu nous donner ; une liberté avec laquelle le chrétien, qui s’est donné entièrement à Christ, doit maintenant utiliser la Parole de Dieu, et seulement la Parole de Dieu, pour instruire, mais en évangélisant aussi par son exemple.

Jésus est venu fonder une Église dans laquelle l’amour, manifesté les uns envers les autres, devait être le critère principal pour reconnaître le chrétien. « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Et cet amour devrait être si contagieux, comme nous l’avons vu dans un message précédent, que d’autres voudront nous imiter, pour devenir, à leur tour, une lumière dans leur entourage.

Vous noterez que l’amour ne se prêche pas, il se vit ! Il doit émaner de l’intérieur du chrétien. Ce qui est malheureux, c’est que, tout au long des siècles, plusieurs individus, assoiffés de pouvoir, ont réussi à séduire beaucoup de brebis pour former leurs propres bergeries. Jude, le frère de Jésus, l’avait pourtant prédit dès les débuts de l’Église, quand il a écrit ceci aux convertis : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:4). Des gens séduits, inspirés par Satan, prêchant que, sous la grâce, on ne pouvait plus pécher. Et ainsi, ce qui était l’Église primitive de Jésus du premier siècle, est devenu, avec le temps, une multitude de dénominations religieuses « chrétiennes », utilisant malgré cela la Sainte Bible, mais toutes en contradiction les unes avec les autres. C’est que la simplicité des commandements de Jésus fut remplacée par la complexité des traditions formulées par des hommes, car il apparaît que, plus c’est compliqué, plus ça colle à l’intellect humain. Et ainsi, les grands intellectuels ecclésiastiques de toutes les églises pavoisent en se targuant d’être les seuls à pouvoir décortiquer les règles complexes que les érudits ont élaborées depuis des siècles.

Mais quel était le véritable but de Jésus en fondant Son Église ? Pas compliqué du tout ! Simplement de former des convertis orientés sur ce qu’Il a prêché et où le ministère, avec les brebis, œuvrerait en harmonie dans leur cheminement vers le Royaume. Pourtant, à peine soixante ans après l’ascension de Jésus au ciel, l’Église de Sardes se mourait. Ne trouvez-vous pas bizarre que ces sept Églises de l’Apocalypse, qui existaient en même temps et dans le même pays, pouvaient être si complètement différentes les unes des autres ? Elles étaient toutefois toutes des Églises de Dieu. Pourquoi Sardes était-elle devenue si différente de Philadelphie ? Très peu d’Églises chrétiennes le savent, car elles ne prennent pas le temps d’étudier et de comprendre la profondeur des instructions que Jésus, dans cette Révélation, voulait donner à Ses congrégations. Alors, la majorité des églises ne le prêchent pas !

La grande majorité des religions chrétiennes sautent par-dessus ces instructions de Jésus aux Églises pour se diriger vers les Quatre Chevaliers, les deux Bêtes, les deux Témoins, les 144 000 et la Troisième Guerre Mondiale qui prendra fin à Armageddon (montagne de la déroute). La Troisième Guerre Mondiale sera plutôt l’outil utilisé par les Juifs pour écraser l’Islam et anéantir le Vatican en faisant croire que le pape est le faux prophète et que l’Église catholique est la grande prostituée. C’est ensuite qu’émergera leur Mochiash qu’ils feront passer pour le Messie attendu, et c’est ainsi que leur Nouvel Ordre Mondial sera institué pour les derniers trois ans et demi du règne de l’humanité. Un règne de courte durée avant l’implantation éternelle du véritable Gouvernement de Dieu.

Cela semble beaucoup plus intéressant que l’étude des sept Églises ! Et n’oublions surtout pas cet « enlèvement de l’Église » en quelque part dans les nuages censé arriver sept années avant le début de la colère de Dieu… ! Nous allons néanmoins étudier cette Église, justement pour découvrir ce qu’il faut faire pour empêcher qu’une pareille chose puisse se produire chez les véritables chrétiens d’une congrégation. J’inclus ici toute réunion de personnes et qui se disent chrétiennes, peu importe leur confession. N’oublions jamais que ces messages aux Églises sont adressés aux serviteurs de Jésus, peu importe où ils se trouvent, et non au monde en général. Nous voyons cela dans Apocalypse 1:1. Ne l’oublions jamais !

Ouvrons donc notre esprit bien grand à ce que Jésus veut nous dire. Notre protection divine, durant les tribulations, en dépend. Je vous le promets : cette protection vous sera très bien expliquée, puisqu’elle fait partie intégrante de cette Révélation de notre Seigneur. Tout ce que je vous demande, c’est de persévérer dans la foi jusqu’à la fin de votre vie. Laissons Jésus nous instruire clairement parce que c’est Lui qui est le Révélateur.

Dans 2 Timothée 4:2, Paul dit à Timothée de prêcher la Parole et d’insister sur cette Parole, que certains individus y soient favorables ou non. Pourquoi ? Au verset 3 : « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine [celle qui avait été prêchée par Jésus et les apôtres], mais où, désireux d’entendre des choses agréables [i.e., ce qui fait leur affaire], ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises. » Bien oui ! Imaginez que Paul, sous l’inspiration du Saint-Esprit, avait prophétisé cette éventuelle pollution de la saine doctrine par Satan, à Timothée dès les années 60 du premier siècle. Un temps où les traditions remplaceraient les commandements de Dieu dans les assemblées dites chrétiennes.

Nous vivons présentement à une époque où « docteur » est égal à « sage », n’importe quelle sorte de soi-disant docteur. Pourtant, Jésus avait mis Ses disciples en garde en leur disant : « Et ne vous faites point appeler docteur ; car vous n’avez qu’un seul Docteur, le Christ » (Matthieu 23:10). Jésus a ensuite poursuivi Son enseignement avec cette belle instruction dans les versets. 11-12 : « Mais que le plus grand d’entre vous soit votre serviteur. Car quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé. » Paul nous déclare que Dieu va confondre ces sages un jour. Avec quoi ? « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre  les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (1 Corinthiens 1:27). Dieu nous dit ceci : « Voici à qui je regarde ; à celui qui est humble, qui a l’esprit abattu, et qui tremble à Ma Parole » (Ésaïe 66:2). Dieu fait nettement allusion à Ses convertis qu’Il inspirera Lui-même par Son Esprit. Les humbles dans la foi !

Pour ceux qui ne jurent que par ces docteurs, Paul nous dit qu’ils « fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4:4). En d’autres mots : « Parles-moi seulement de ce que je désire entendre ! Ça, c’est beaucoup plus agréable que de croire en Jésus ». Pourtant Jésus nous demande d’évangéliser ce qu’Il nous a enseigné. Le chrétien doit croire ce que Jésus nous a déclaré, incluant la promesse de Sa protection à l’heure de cette tribulation, ou tentation qui va venir s’abattre sur le monde entier, dans les temps de la fin ! Très peu de gens ont cette sorte de FOI.

Allons maintenant visiter cette Église située à Sardes. Sardes fut jadis une des plus grandes villes du monde de son époque. Elle était la capitale de l’ancien royaume de Lydie. Durant le 6ième siècle avant Jésus, elle avait pour roi un dénommé Crésus, extrêmement riche et dont le nom demeure bien connu, même de nos jours. Quand j’étais jeune, on disait « riche comme Crésus ». Aujourd’hui, les jeunes diraient peut-être « riche comme Bill Gates ». Sardes était située sur le flanc d’une montagne, à environ 500 m au-dessus d’une vallée.

À cause de son emplacement, elle fut considérée comme un véritable bastion contre tout assaut militaire. À plusieurs reprises, des armées ont tenté de l’attaquer, mais sans succès. À deux reprises, toutefois, elle est tombée aux mains de ses assaillants. Elle fut prise, la première fois, en l’an 549 av. J.-C., par Cyrus, le roi de Perse, dix ans à peine avant qu’il ne s’attaque à Babylone. La deuxième fois, elle est tombée aux mains des Grecs. Dans les deux cas, Sardes fut prise parce qu’elle était tellement certaine de ses barricades qu’elle n’avait pas protégé sa muraille adéquatement. Dans le cas des Grecs, une bande de commando est entré durant la nuit, par la barrière principale qui fut laissée sans surveillance ! Et, en toute liberté, les Grecs ont réussi à saccager la ville.

Sardes avait une réputation caractérisée par le laisser-aller. L’Église, fondée par Paul dans cette ville, passe, dans les années 90, pour la moins attrayante des sept congrégations auxquelles ces lettres avaient été adressées. Dans Apocalypse 3, Jésus n’a aucune félicitation à leur offrir. Au verset 1, Il dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Sardes… » Remarquez que Jésus S’adresse toujours à l’ange qui veille sur l’Église et surveille ses activités. « Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu, et les sept étoiles… » La façon par laquelle Jésus Se présente à chacune de Ses Églises nous donne une bonne indication de ce dont cette Église avait besoin. Ici, Il S’identifie comme Celui qui a les sept Esprits de Dieu. Ce symbole, si vous vous souvenez, avait été expliqué dans le tout premier message (D.001) en utilisant Ésaïe 11:2. Les sept Esprits sont nul autre que le Saint-Esprit dans la plénitude de Sa façon de travailler. Et cette Église avait désespérément besoin d’être rechargée par le Saint-Esprit afin de reprendre vie.

Les sept étoiles représentent les anges des sept Églises. Cette Église de Sardes devait se rappeler que seul Jésus est le Seigneur de toutes les congrégations de Son Église. Il n’est pas laissé aux membres de diriger l’Église de Christ en y installant leurs propres formes de gouvernement ou en déterminant eux-mêmes la nature de son ministère et de son enseignement. Dans une de ses prières, le roi David avait déclaré ceci : « Tu es proche, ô Éternel, et tous tes commandements sont la vérité » (Psaumes 119:151). Donc, la nation d’Israël devait se fier aux commandements de Dieu pour l’honorer dans la vérité. Néanmoins, Jésus leur a clairement dit : « Ce peuple s’approche de moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15:8-9).

Dieu avait donné la Torah à Moïse, qui comprend les cinq premiers livres de la Bible et qui contient les Lois et les Commandements que Dieu voulait qu’Israël observe. Mais les enseignants y ont ajouté le Talmud aménagé des traditions que le peuple devait observer aussi. Ainsi Jésus discourait avec le peuple, mais S’attaquait aussi directement aux pharisiens qui instruisaient davantage dans les différentes traditions que dans les instructions divines. La responsabilité de diriger l’Église incombe à Christ. C’est Christ qui est la tête de Son Église, c’est Lui qui Se tient au milieu des sept chandeliers et qui travaille au travers de Ses pasteurs. Le pasteur, à son tour, doit s’assurer que ses enseignements sont inspirés uniquement de la Parole de Dieu. Il doit aussi s’entourer de personnes fiables pour bien le conseiller, afin de prendre de bonnes décisions pour la congrégation qu’il dirige.

Cette vérité, si bien enseignée par Paul, avait malheureusement été délaissée et oubliée à Sardes, quelque 30 années après la mort de Paul. Dans toutes ces lettres, ce qui caractérise une congrégation est révélé dans ses œuvres. Voilà pourquoi Jésus utilise l’expression « Je connais tes œuvres. » Et Jésus utilise ces expressions pour ensuite les identifier. À Sardes, semble-t-il, on faisait des œuvres pour impressionner les gens. La congrégation avait une bonne réputation, mais, à toute fin pratique, derrière cette façade, elle était morte. La plupart de ses membres n’étaient plus croyants. Ils étaient devenus des chrétiens peu pratiquants et traditionalistes, se disant libres d’accepter leur religion comme bon leur paraissait.

C’est ce qui arrive inévitablement si une personne considère sa foi comme simplement une religion qui se pratique lors des assemblées hebdomadaires seulement, laissant aux membres de vivre le reste de la semaine comme bon leur semble. Jésus fut très sévère avec les pharisiens de Son temps qui accusaient les disciples de ne pas se laver les mains avant de manger. Eux aussi mettaient beaucoup plus d’emphase sur les traditions physiques (Talmud), que sur la Loi (Torah). « Jésus leur répondit : Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais c’est en vain qu’ils m’honorent, enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes. Car, en abandonnant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, lavant les pots et les coupes, et faisant beaucoup d’autres choses semblables. Il leur dit aussi : Vous annulez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition » (Marc 7:6-9).

Aujourd’hui, nous voyons des assemblées où toutes les activités sont régies par la hiérarchie qui dicte et contrôle tout. Ce sont des cercles fermés où le pasteur est maître. On y enseigne des portions de la Bible, mais qui, trop souvent, sont tordues afin d’accommoder la doctrine principale du groupe. Alors, on assiste fréquemment à des spectacles où un individu, saisi par « l’esprit », se met soudainement à parler une langue incohérente qu’il ne reconnaît pas lui-même et qui nécessite le service d’un « spécialiste » pour interpréter ses paroles. Pendant ce temps, d’autres, saisis par « l’esprit », se roulent par terre comme des animaux. D’autres groupes trouvent bon de se flageller jusqu’au sang pour plaire à Dieu. Ce sont des traditions qui prennent préséance sur l’enseignement biblique de l’Évangile de Christ.

Ce n’est sûrement pas ce que Jésus a demandé à Ses disciples. Ce genre de démonstrations impressionne peut-être le monde, mais déplaît à Dieu. Jésus ne voulait certainement pas que Son Église vienne à s’enfoncer dans de telles pratiques. C’est pourquoi, à Sardes, Jésus leur dit : « …tu as la réputation d’être vivant, mais tu es mort. » Notez que Jésus S’adresse à l’ange pour passer le message aux membres, et Il va directement au nœud du problème. Vous avez ici des chrétiens qui se disaient disciples de Christ, se pensaient croyants, mais qui énonçaient des disciplines devenues traditionnelles d’où n’émane aucune lumière animée par le Saint-Esprit.

Il y a beaucoup d’églises comme cela, de nos jours. Il y a à peine quelques années, leurs bâtiments étaient pleins de fidèles aux réunions. Aujourd’hui, elles gardent des centaines de noms sur leur registre, mais seulement quelques braves croyants y participent d’une façon régulière. Les gens semblent s’intéresser à d’autres choses. Je me souviens, il y a plusieurs années de ça, on avait produit un film, à Hollywood, intitulé « The Zombies ». C’était des cadavres, si vous vous rappelez, qui se promenaient lentement, donnant l’impression d’être vivants, mais qui, en réalité, étaient morts. En lisant cette lettre à Sardes, nous avons nettement l’impression de faire affaires avec une Église de zombies ou de morts-vivants quoique affichant une façade spirituelle devant ceux de l’extérieur.

Il y eut un temps, toutefois, où cette Église était vivante et remplie de gens convertis. Elle faisait de bonnes œuvres et s’occupait de ceux qui étaient dans le besoin. Elle s’était même établi une bonne réputation dans ce domaine. Mais quelque chose avait lentement changé tout cela. Paul nous explique comment une telle condition peut envahir une congrégation. Il nous déclare : « Quand je parlerais les langues des hommes, même des anges ; si je n’ai point la charité, je suis comme un airain qui résonne, ou comme une cymbale qui retentit. 2Et quand même j’aurais le don de prophétie, et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; et quand même j’aurais toute la foi jusqu’à transporter les montagnes [ça donne quoi ?] ; si je n’ai point la charité, je ne suis rien » (1 Corinthiens 13:1-2). En d’autres mots, que me donnerait de vous parler d’amour si je n’en dégage pas à votre égard dans mon comportement envers vous ? Vous pourriez me dire : « Ne me dites pas que vous m’aimez, montrez-le moi ! » Et vous auriez raison.

Cette Église avait jadis accompli un grand ministère, avec beaucoup d’impact dans cette ville. Mais lentement, ce ministère s’était dissipé et maintenant, dans les années 90, plus rien ! Comment peut-on en arriver là ? Sachez, mes amis, qu’une congrégation est en danger de mort lorsqu’elle se met à glorifier son passé, et quand ses souvenirs deviennent plus importants que ses œuvres présentes. Elle est en danger de mort quand le côté matériel prend le dessus sur le côté spirituel. Quand on se met à aimer le système traditionnel en place plus que l’amour enseigné par Jésus ! Cette Église à Sardes était devenue tellement dépourvue de vie que plus personne ne voulait mettre l’épaule à la roue. Que les autres s’en occupent ! De toute façon, l’on n’est pas sauvé par les œuvres. Pourquoi s’impliquer, alors ?

Il est quand même intéressant de noter la différence entre Sardes et les autres Églises que nous avons étudiées jusqu’ici. À cause de leur comportement excentrique, les Juifs ne les accusaient pas, même s’il existait une grande colonie de Juifs dans la ville. Ils ignoraient tout simplement cette congrégation. Qui sait, peut-être qu’ils ne savaient même pas qu’elle existait, dans les années 90. Il n’y avait pas de faux apôtres, comme nous avons vu à Éphèse, probablement parce qu’il ne restait plus assez de personnes à séduire. Aucun Nicolaïte, de qui l’on devait se méfier ! Aucune femme séductrice, comme à Thyatire ! Même pas de fomenteurs de troubles pour brouiller les assemblées. Rien ! Une petite congrégation donnant l’impression d’être heureuse dans ses traditions.

Mais qu’est-ce qu’on fait avec une Église qui se meurt ? Jésus ne perd aucun temps pour leur dire. Il est extrêmement intéressant de noter, ici, que Jésus ne rejette pas cette Église, en lui disant : « Je ne veux plus rien savoir de toi. » Non, cette Église Lui appartenait toujours et Jésus voulait lui dire quoi faire afin de la ranimer.

D’abord, dans Apocalypse 3:2, Il lui dit : « Sois vigilant… ». C’est-à-dire, réveille-toi et regarde ta condition, donne-toi une camouflet en quelque part pour te stimuler. C’est exactement la même instruction que Paul avait donnée aux Éphésiens. Voyez dans Éphésiens 5:14 ce que Paul leur dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » L’Église d’Éphèse s’en allait aussi vers cette direction. Cette congrégation à Sardes devait faire face à son échec. Elle devait ressentir les dégâts de cette stagnation qui s’y était installée. Certains devaient se poser des questions : « Qu’est-ce qui ne va plus ? Pourquoi les réunions sont-elles devenues si ternes et sans éclat ? Pourquoi si peu de fraternisation ? Pourquoi les gens ont-ils si hâte de quitter les lieux immédiatement après l’assemblée ? Pourquoi restent-ils chez eux, au lieu de venir aux réunions ? » Dans son état actuel, Sardes avait de gros problèmes.

Revenons dans Apocalypse 3. Ensuite, Jésus leur dit, au verset 2 : « …et affermis le reste qui s’en va mourir ; car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant Dieu. » Jésus S’adresse ici à ceux qui demeuraient toujours dans la foi, mais qui étaient maintenant dans la minorité. C’est à ce reste que Jésus parle, de ne pas se laisser mourir. Jésus les supplie de reprendre leurs bonnes œuvres, du moins ce qui en restait, avant qu’ils ne meurent eux aussi. Ils étaient rendus à un point où leurs efforts semblaient corrects, certes, mais pas leurs motifs, à cause de l’infection spirituelle venant de ceux qui se sont laissés endormir. Ces pauvres chrétiens essayaient de maintenir la réputation qu’ils avaient déjà possédée, en faisant des œuvres juste pour impressionner les autres. Mais Jésus n’est pas d’accord, et leur dit de continuer à faire de bonnes œuvres, mais pour les bons motifs, par amour pour Lui, et non pour impressionner ou pour se glorifier.

Que dire, aujourd’hui, des congrégations figées dans leur routine de petits rituels où, chaque semaine se répètent les mêmes gestes, confortables et rassurants parce qu’ils ne dérangent rien dans leur culte ? La soif de connaître la vérité biblique, sans être étanchée, fut si bien occultée avec le temps, qu’on ne soupçonne même plus si elle existe encore chez ces chrétiens. Leurs dirigeants vont jusqu’à mépriser la recherche de la vérité, en arguant que « la connaissance enfle, mais l’amour vivifie » ! Parce que ces chrétiens ne saisissent pas le contexte dans lequel Paul a déclaré ceci, ces pauvre gens sont prêts à tous les compromis, afin de ne pas froisser ceux qui leur enseignent des mensonges.

Tout au long des Écritures, nous découvrons que Dieu nous juge, pas nécessairement d’après ce que nous faisons, mais plutôt d’après les motifs pour lesquels nous faisons certaines choses. Il nous juge au cœur pour connaître le but réel de notre comportement ! Il regarde si nos œuvres se font par amour pour Lui, sans nous préoccuper de savoir si les gens vont les remarquer. Dieu veut savoir si elles se font par gratitude pour tout ce qu’Il a fait pour nous, sans nous glorifier nous-mêmes. Jésus voulait qu’à Sardes, on réapprenne à faire des œuvres par amour pour Lui. Un point, c’est tout !

Voilà ce dont cette Église à Sardes avait désespérément besoin : servir Christ, simplement par amour pour Lui. Regardons maintenant ce que Jésus leur dit au verset 3 : « Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te repens. » Grâce à ceux qui les avaient précédés, et qui avaient supporté l’œuvre, ils ont entendu l’Évangile, ils ont reçu le message de Jésus et de Sa mort sur la croix pour leurs péchés. Ils ont reçu le message de Sa résurrection, rendant ainsi le salut disponible à toute l’humanité. Par la prédication, ils ont appris que Jésus était toujours disponible pour les fortifier par Son Esprit. Parce qu’ils avaient réagi à la puissance du Saint-Esprit, ils se sont convertis à Christ.

C’est ce que Jésus voulait voir revivre en eux, à ce moment-là. Mais comment ? Jésus leur donne la solution : « Garde ce que tu as reçu et repens-toi. » Simple, allez-vous me dire. Pas si simple, cependant, à mettre en pratique. Ceci voulait dire avoir le courage de se regarder honnêtement dans leur miroir spirituel et de reconnaître vraiment leur mauvaise attitude. Cela voulait aussi dire de se repentir de leur façon biaisée d’évaluer certaines pratiques dans leurs réunions. C’est la même chose aujourd’hui. On ne peut pas être d’accord avec tout ce qui se fait dans chaque assemblée de chrétiens. Mais on doit éviter de faire des évaluations personnelles et spontanées parce que certaines choses ne correspondent pas à nos attentes. Laissons Jésus décider si elles sont acceptables à Ses yeux. C’est Son Église, pas la nôtre.

N’oublions jamais que chaque chrétien fait partie du Corps de Christ, avec un ministère à remplir. Et un jour, il devra répondre à Jésus pour son comportement dans son ministère. Ceux qui se déclarent pasteurs seront aussi jugés sur leur façon d’exercer leur ministère et la manière de diriger le troupeau que Jésus leur a confié. C’est un grand honneur que Dieu accorde à un disciple de Christ d’enseigner Son peuple. Voilà pourquoi le travail du ministre doit se faire selon les doctrines de Dieu sans y entrelacer ses doctrines personnelles. De ce fait, Jacques nous exhorte de méditer fermement sur cette grande responsabilité que Dieu nous accorde en déclarant : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Et, au verset 13, Jacques ajoute : « Y a-t-il parmi vous quelque homme sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. » Et l’ange de la congrégation veille sur ce qui se passe, et rapporte tout à Christ. Rien ne Lui échappe.

Vous souvenez-vous de l’histoire de Jacob, dans Genèse 28:12-14, où nous lisons : « Alors il eut un songe ; et voici, une échelle était dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici les anges de Dieu montaient et descendaient par elle. Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d’elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité. Et ta postérité sera comme la poussière de la terre ; et tu te répandras à l’Occident et à l’Orient, au Nord et au Midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. » Ce passage nous indique que Dieu est au courant de tout ce qui se passe sur cette terre.

Notez bien ici la lignée de bénédictions par laquelle le salut devait passer à l’humanité entière. D’abord par Abraham, un homme qui avait cru en Dieu. Ensuite par Abraham à son fils Isaac. D’Isaac à son fils Jacob, devenu Israël. De cette postérité devait naître le Messie, Jésus, de la tribu de Juda, et qui devait fonder Son Église. Par cette Église, Jésus était le seul choisi de Dieu à pouvoir offrir le salut. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Donc, il faut absolument passer par Jésus pour appartenir à l’Israël spirituel, qui peut seul amener un individu à l’immortalité. À ceux qui se sont engagés à obéir à la Parole de Dieu, Paul les salue ainsi : « Et pour tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu ! » (Galates 6:16).

Alors soumettons-nous à Jésus en laissant Ses enseignements pénétrer profondément dans nos cœurs. Laissons le Saint-Esprit faire Son travail, car Il est beaucoup mieux qualifié que nous. C’est ce que Sardes aussi avait besoin de mettre en pratique. Alors, Jésus lui rappelle de se souvenir de ce qu’elle avait reçu, de se repentir et d’obéir. La dernière chose qu’Il lui dit au verset 3, pour la secouer, est : « Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un larron, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai vers toi. » Il y a beaucoup de passages, dans la Bible, qui nous donnent cet espoir de l’avènement de notre Seigneur et comment tout va se passer. Mais surtout comment Il viendra sans avertissement pour recueillir Ses élus, les futurs dirigeants de Son Royaume.

Rappelons-nous, toutefois, de la parabole de Jésus sur les vierges sages et les vierges folles, car cette parabole semble s’appliquer parfaitement à ceux qui ont laissé le Saint-Esprit S’éteindre lentement à Sardes. C’est un avertissement direct de Jésus à ceux qui de nos jours aussi pensent que le retour de Jésus est si loin qu’on pourrait se permettre d’endormir notre foi, et que l’on aura tout le temps voulu d’allumer nos lampes à temps pour ranimer notre zèle. C’est un petit jeu dangereux que ces gens jouent. Le retour de Jésus est notre seul espoir, c’est l’ancre à laquelle tout disciple converti doit absolument s’accrocher. C’est l’assurance vers laquelle l’Église, l’Épouse de Christ, se dirige aussi, et ce, depuis sa fondation en l’an 31.

Avez-vous déjà réalisé qu’à l’heure actuelle, de nombreux chrétiens, des élus de cette première résurrection, sont morts et se reposent en terre ? Ils attendent patiemment cet événement magnifique d’être réunis avec Jésus lors de Son retour. Mais voici à Sardes une Église qui avait déjà perdu cette espérance de Son avènement. Le spectacle de l’arrivée de leur Seigneur avec gloire et puissance, où tout œil Le verra, était refoulé au fond de leur esprit. Alors, Jésus leur dit, à la fin de ce premier siècle, qu’Il viendra comme un voleur dans le but de les stimuler au réveil. Il ne faut pas être surpris, vous savez, de ces paroles de Jésus.

Alors qu’Il était avec Ses disciples sur le Mont des Oliviers, notre Seigneur leur a donné des prophéties sur plusieurs des événements des temps de la fin. Ces mêmes événements se retrouvent dans ce livre de l’Apocalypse, mais avec beaucoup plus de détails. Après leur avoir tout expliqué au sujet de Son avènement, Il leur a aussi déclaré qu’au moment où Il leur donnait toute cette information, même Lui ne savait pas le jour exact de Son retour, et ce, simplement parce que le Père ne Lui avait pas révélé cette information à ce moment-là.

Méfions-nous alors des spéculateurs qui « annoncent » ce que Jésus ne nous a pas encore dévoilé. Jésus a Lui-même déclaré qu’Il ne parlait pas de Son propre chef, mais qu’Il ne disait que ce que le Père Lui disait de dire. Dans Jean 14:10, Jésus a déclaré ceci : « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait lui-même les oeuvres que je fais. » Alors, Jésus ne spéculait pas. Il a dit, cependant, qu’au moment de Son retour, tout comme au temps de Noé, les hommes exécuteront exactement les mêmes choses qu’avant le déluge et ne se douteront de rien. Et soudainement, Il sera là. Pour les gens qui ne connaissent pas les signes de Son avènement, Jésus viendra sûrement comme un voleur, sans aucun avertissement.

Au verset 42, de Matthieu 24, Jésus a dit à Ses fidèles : « Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra. » Être alertes et rester éveillés ! À peine quelques soixante années plus tard, Il est obligé de répéter la même chose aux chrétiens de Sardes, parce qu’ils l’avaient oublié. Alors je me permets de nous le rappeler gentiment, 1 900 années plus tard. Pourquoi ? Parce que, plus que jamais dans le passé, Jésus veut que nous aussi restions éveillés et que nous soyons sur nos gardes, alors que nous sommes encore plus près de Son avènement.

Prophétiquement parlant, il y a une période dans l’histoire où la condition prédominante dans l’Église ressemblait à celle caractérisée par Sardes. Elle se situe vers la fin du 16ième siècle jusqu’au milieu du 18ième siècle, donc immédiatement après l’illustre période de la Réforme qui fut l’œuvre personnelle de Martin Luther. J’aimerais y revenir un peu. Durant la période de la Réforme, l’Église s’est soudainement réveillée de sa mort spirituelle du Moyen Âge, pour reprendre vie.

Quand Martin Luther a découvert la grande vérité que nous sommes justifiés par la foi, il s’est mis à prêcher cette bonne nouvelle un peu partout en Allemagne. La bonne nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre, dans toutes les nations du nord de l’Europe. Quand les gens ont réalisé la grandeur de la liberté que l’évangile leur apportait, toute l’Europe fut embrasée par cette vérité. On pourrait comparer leur joie et leur enthousiasme à ce que l’on a vu sur le visage des Allemands de l’Est lors du démantèlement du Mur de Berlin, si vous vous rappelez. Je pense que la dernière fois que les gens ont ressenti autant de surexcitation, ce fut lors de la chute des murs de Jéricho. C’est ainsi que, du temps de Luther, l’évangile a fait tomber les murs de l’esclavage spirituel, par la puissance de la Parole de Dieu.

Les Réformateurs ont recommencé à prêcher la vérité sur Jésus, ainsi que sur la puissance du Saint-Esprit. Martin Luther l’a fait en Allemagne, le Comte Ulrich Zwingli en Suisse, Jean Calvin à Genève, et John Knox en Écosse. Tous se sont mis à prêcher la justification par la foi ; tous prêchaient que le sacrifice de Jésus était suffisant pour sauver, dans la mesure où on acceptait Jésus en tant que Sauveur personnel. Les Saintes Écritures nous disent qu’il faut aussi persévérer avec Lui dans la foi jusqu’à notre mort. « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24:13). Notez que Jésus parle d’un événement futur pour le chrétien, à la condition de persévérer jusqu’au bout. La récompense des Élus sera cependant inimaginable.

Cette bonne nouvelle s’est répandue très rapidement, mais elle n’a malheureusement persisté que pendant une période relativement courte. Ceux qui sont familiers avec cette Réforme doivent se poser des questions à savoir pourquoi ce grand feu de l’évangélisation s’était éteint si vite après la mort de ses réformateurs. Simplement parce qu’ils ont tous commis la même erreur fatale. Leurs Églises ont commencé à chuter, même de leur vivant, car ils ont négligé la pureté du protectorat en Jésus-Christ pour rechercher cette sécurité ailleurs. Ils ont plutôt autorisé le gouvernement de leurs pays à exercer la surveillance et la protection de leur foi.

Imaginez : on enseignait la foi en Dieu, mais on recherchait la protection humaine. On prêche une chose, mais on fait exactement le contraire. Luther est allé chercher sa protection chez les princes allemands contre la puissance de Rome. En Suisse, Zwingli s’est associé avec le gouvernement de son pays en liant ses églises directement à l’État. Calvin l’a fait en tentant de convertir la ville de Genève en théocratie. Et John Knox a fait la même chose que Zwingli, mais en Écosse. Tous ont commis la même erreur fatale. Où était Jésus, dans tout cela ? On prêchait Jésus, on invoquait la puissance du Saint-Esprit dans des sermons enflammés à l’emporte-pièce en assurant les congrégations de Sa merveilleuse protection. Mais, intérieurement, ils n’y croyaient pas !

Cela a eu pour conséquence que Satan a pu enfermer les nouveaux convertis de la Réforme dans une série d’enclos confessionnels : l’anglicanisme, le luthéranisme, le calvinisme, le mennonisme, et puis, plus tard, le baptisme, le méthodisme, le pentecôtisme et bien d’autres, ad nauseam. Cela a aussi permis aux Jésuites de s’infiltrer, au fil des siècles, dans le monde protestant et de réaliser ce qui avait été planifié lors du Concile de Trente (1534). Les Jésuites reçurent comme mandat du pape de combattre l’hérésie par la Contre-réforme afin de récupérer les églises « égarées ». Tout ceci pour les ramener dans le giron catholique, au moyen du mouvement œcuménique, ce à quoi nous assistons aujourd’hui.

Et que dire de l’insidieuse infiltration juive sioniste au sein même des églises chrétiennes existantes, sans compter celles qui sont créées de toute pièce par eux, et ce afin de les amener à devenir les vassales des sionistes internationaux ? Ce poison est en train de détourner les chrétiens de Jésus-Christ pour les offrir, pieds et poings liés, au Moshiach, futur messie juif qui cherchera à anéantir ces mêmes chrétiens !

En effet, saviez-vous que plusieurs dénominations chrétiennes, aujourd’hui, ne croient même plus que Jésus est assez puissant pour les protéger, sur cette terre, durant les tribulations ? On prêche plutôt un enlèvement, en quelque part dans les nuages, avant la tribulation, pour les protéger pendant sept ans. La Bible nous indique clairement que la période de tribulation sera de trois ans et demi, toutefois des hommes, se disant ministres de Dieu, ont réussi à endormir des troupeaux de fidèles à croire qu’un enlèvement pour leur protection sera dans les nuages, et cela trois ans et demi avant même le début de cette grande tribulation. C’est incroyable ce que ces hommes charismatiques ont pu faire gober aux gens qui ne cherchent qu’à sauver leur peau. Pourtant, Jésus Lui-même nous déclare : « Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera » (Matthieu 16:25). La vraie vie ne se trouve que dans l’immortalité disponible par Jésus seulement.

Quelle différence entre ces Réformistes et les Apôtres ! Ces derniers savaient d’où venait leur protection, quand on leur défendait de prêcher Jésus en les menaçant de mort. « Mais Pierre et les apôtres répondirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29). Ceci avait tellement touché Gamaliel, pharisien et docteur de la Loi, qu’il a pris la défense des apôtres. Utilisant une sagesse et une logique sans doute inspirée par le Saint-Esprit, Gamaliel a réussi à calmer les accusateurs. Regardez cette vérité qu’il a déclarée dans la deuxième partie du verset 38 : « …si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle sera détruite ; 39Mais si elle vient de Dieu, vous ne pouvez la détruire ; et prenez garde qu’il ne se trouve que vous ayez fait la guerre à Dieu. »

Les apôtres savaient où était leur lieu de refuge : près de Jésus, et nulle part ailleurs. Tout le reste était secondaire, pour eux. Ils avaient mis leur foi en Lui, tandis que les réformateurs se sont tournés vers les hommes, pour s’inventer ce refuge. Ainsi, le système des Églises d’état fut adopté.

Saviez-vous que depuis Henry Vlll, la Reine ou le Roi d’Angleterre est aussi automatiquement le chef de l’Église anglicane ? Et le leader religieux, l’archevêque de Canterburry, est sous les ordres du Roi ou de la Reine. À la longue, cette pratique politique a eu comme résultat de dessécher l’évangile de son contenu spirituel. Il n’y avait plus de vie dans les congrégations des réformistes. Le credo était correct comme façade, mais son impact était, à toute fin pratique, disparu, et les Églises se sont mises à se vider. Jésus avait été remplacé par des doctrines et des traditions d’hommes et, selon la prophétie de Gamaliel, ces congrégations ont aussi commencé à se détruire.

C’est qu’en étant sous la charge du gouvernement, les pasteurs sont devenus de simples employés civils. C’était l’état qui déterminait le secteur dans lequel le pasteur devait présider sur les baptêmes, les mariages et les cérémonies de sépulture, et ce, de tous les citoyens de son arrondissement. Cela occupait tellement le pasteur qu’il avait très peu de temps disponible pour s’occuper des choses spirituelles, telles que la préparation de ses sermons, de conseiller les fidèles, ou même de faire son étude biblique personnelle. Et, lentement, la mentalité de Sardes s’est installée dans les congrégations.

Évidemment, les États, étant porteurs des idées du babylonisme et, étant dirigés de près ou de loin par le pape, l’influence du Vatican se faisait sûrement sentir au sein même de ces nations dites réformées. C’est ainsi que le credo des églises protestantes vint graduellement à ressembler au credo catholique. Voilà pourquoi de nos jours, on peut entendre un Billy Graham, considéré comme le « plus grand évangéliste du 20ème siècle », dire ouvertement que, selon lui, Jean-Paul II est la « figure de proue » du monde chrétien ! On est rendu très loin des 95 thèses de Martin Luther !

Mais Jésus n’abandonne jamais Son Église, et Il ne l’a pas fait avec Sardes non plus en effectuant une croix sur cette congrégation. Regardons ensemble les trois belles promesses qu’Il fait aux chrétiens qui Lui demeurent fidèles même dans une assemblée chrétienne qui se meurt. La première se trouve au verset 4 d’Apocalypse 3, où Jésus déclare : « Tu as aussi à Sardes quelque peu de personnes qui n’ont point souillé leurs vêtements, et qui marcheront avec moi en vêtements blancs, car ils en sont dignes. » Quelques-uns sont demeurés solides à Christ. Dans les Écritures, le vêtement blanc porté par un être humain symbolise toujours la Rédemption. Dans le septième chapitre de ce livre, on voit une grande foule de personnes qui ont passé par la grande tribulation. Elles ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7:14).

Il est question dans ce passage de l’Église ayant une attitude laodicéenne, qui sera bien évidente dans les derniers temps, et qui sortira de sa tiédeur léthargique durant la tribulation. Les « ouvriers de la dernière heure », selon la parabole, que nous avons parfois enviés parce qu’ils n’ont fait qu’une heure pour avoir le même salaire que ceux qui ont peiné durant des années. Le salaire ici symbolisant le salut. J’espère que nous ne les envierons plus, car ceux qui fourniront un effort de courte durée, le feront au prix de leur vie, les tièdes devenus soudainement chauds et bouillants, mais que la Bête haïra et fera mettre à mort.

Quand on y pense sérieusement, j’ai du chagrin pour ces gens-là. Mais ce qui m’émeut encore davantage, ce sont tous ces millions de chrétiens qui croient en cet enlèvement « avant les tribulations » ! Car j’ai crainte qu’ils deviennent tièdes aussi, par découragement, quand ils verront réellement que cette promesse de la part de leurs gouvernants était un mensonge bien orchestré par ceux qui les ont séduits par le souhait d’un salut facile, sans aucune collaboration spirituelle du « sauvé ». Saviez-vous que ça ne fait que deux cents ans environ, que cette doctrine est prêchée par des hommes sans scrupules, pour vendre leurs livres sur le sujet ? Mes chers amis, il n’y a pas un seul verset dans la Bible pour prouver clairement un enlèvement avant la tribulation. Je vous mets au défi : trouvez m’en un et apportez-le moi ! Avant la tribulation ! Jésus ne l’a jamais  prêché, ni Ses apôtres. Jésus a parlé d’un enlèvement qui, n’ayez crainte, sera très bien expliqué, un peu plus loin dans cette série de messages.

Nous vivons à une époque où le monde voudrait tout avoir, mais sans aucun sacrifice. Satan a sauté sur cette attitude des gens pour leur donner ce qu’ils veulent. Un salut facile en leur proposant ceci : « Si la saine doctrine devient trop difficile à suivre, donne tout simplement ton petit cœur à Jésus et tu es déjà sauvé, peu importe ce que tu fais ». Pour ceux qui pensent qu’ils n’ont qu’à descendre une série de marches dans un stade de baseball, sous le coup de l’émotion, pour recevoir le salut, je regrette de possiblement vous décevoir. Jésus Lui-même a déclaré ceci : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6:44).

Donc, le processus est relativement simple, mais son exclusivité appartient à Dieu le Père. C’est Lui qui sonde le cœur de l’individu et l’attire vers Christ. Si l’individu accepte, il doit à son tour donner sa vie à Christ. Il devient ainsi réconcilié avec Le Père, et appartient dès lors à Jésus. Vous avez ici un engagement, non de quelques instants sous le coup de l’émotion, mais un contrat avec Lui pour l’éternité. C’est un contrat dans lequel le chrétien doit persévérer dans la foi pour le reste de sa vie, coûte que coûte. « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé », nous dit Jésus, dans Matthieu 24:13. « Et je le ressusciterai au dernier jour », nous rassure Jésus, à la fin du verset de Jean 6:44. Pas sept ans avant le dernier jour !

Nous savons tous, en parlant du sang de l’Agneau, dans Apocalypse 7:14, qu’il est impossible de laver, et surtout de blanchir, un vêtement dans du sang. Le vêtement blanc est subséquemment un symbole de Rédemption et de Salut par la grâce de Dieu. Allons voir une autre référence à cette Rédemption dans Ésaïe 1:18 : « Venez maintenant et débattons nos droits, dit l’Éternel. Quand vos péchés seraient comme le cramoisi, ils seront blanchis comme la neige ; quand ils seraient rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine. » Voilà le miracle merveilleux que le sang de l’Agneau peut accomplir.

Aux chrétiens fidèles de Sardes, Jésus leur dit qu’ils marcheront avec Lui en vêtements blancs parce qu’ils en sont dignes. Ils ne sont pas dignes parce que leur vie était sans péché ou meilleure que celle des autres. Mais, à cause de leur repentance, leurs péchés furent lavés dans le sang de l’Agneau et ils sont maintenant dignes, car ils sont justifiés par Christ. Voilà le don gratuit disponible à tous ceux qui sont prêts à mettre leur foi en Lui. Nous savons qu’il est impossible de gagner notre salut par nos œuvres. Nous devons cependant faire de bonnes œuvres, par gratitude envers Jésus pour le pardon de nos péchés grâce à Lui. Car : « la foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2:26). Voilà ce qu’on appelle les œuvres de la foi, et non la foi par les œuvres. Complètement différent comme attitude.

La deuxième promesse de Jésus se trouve dans Apocalypse 3:5 « Celui qui vaincra sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie… » Malheureusement, certains lisent ceci en se demandant : « Si je ne vis pas une vie parfaite, depuis ma conversion, mon nom pourrait-il être effacé ? » Il faut lire ce qui est écrit, et non spéculer sur ce que nous pensons être écrit. Jésus ne menace personne ici à Sardes. Il S’adresse à des gens qui avaient peut-être des doutes sur leur salut à cause de certaines choses qu’ils ont faites et dont ils avaient honte. Qui ne s’est jamais posé de telles questions ? Alors, il est bienveillant pour le chrétien de s’examiner régulièrement, à savoir s’il est toujours dans la foi (2 Corinthiens 13:5).

Un véritable chrétien sait quand il agit mal, mais il sait aussi qu’il peut s’approcher du trône de Dieu en tout temps pour Lui demander pardon. « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:16). À ceux-là, Jésus leur donne la plus belle assurance-vie possible. Il dit à ceux qui vaincront ainsi que, s’ils ont foi en Lui jusqu’à la fin de leur vie, il est impossible que leur nom soit effacé du Livre de Vie. C’est la plus belle promesse que Jésus puisse nous faire. Si nous tenons bon jusqu’à la fin, il est impossible de ne pas faire partie de Son Royaume.

Regardons maintenant la troisième promesse, dans la deuxième partie du verset 5, où Jésus ajoute : « …et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. » Je ne crois pas que nous réalisions la profondeur de ce que Jésus nous dit ici. En parlant du monde, Jésus a déclaré ceci : « Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi les choses que vous aurez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière ; et ce que vous aurez dit à l’oreille, dans les chambres, sera prêché sur les maisons » (Luc 12:2-3). Nous avons déjà des exemples de l’accomplissement de cette prophétie de Jésus exposant les puissances occultes inspirées par le « dieu de ce siècle » qui préparent dans les ténèbres un Nouvel Ordre Mondial pour dominer sur l’humanité entière.

Un jour, à leur tour, les gens non convertis verront leurs péchés, ainsi que leurs mauvaises œuvres, exposés devant tout le monde, au vu de tous. Mais pas les élus ! Car celui qui vient à Jésus et se convertit reçoit d’abord le pardon de tous ses péchés passés et, au fur et à mesure qu’il fléchit, qu’il pèche, parce que nous sommes tous des pécheurs, il sait que le trône de Dieu est toujours là, disponible pour lui pardonner, pour le justifier et garder son vêtement blanc à cause du sang de Christ. Et tout est effacé.

Si nous nous repentons, saviez-vous que Dieu ne peut pas refuser de nous pardonner ? C’est ça, Son alliance de grâce avec nous ! Mais si quelqu’un refuse de se repentir, le péché impardonnable est toujours là. Quand Jésus a dit qu’Il confessera notre nom devant Son Père, et devant Ses anges, c’est qu’à Son retour, à Son avènement, lorsqu’Il établira son gouvernement ici-bas, Il va nous présenter à ceux que nous allons diriger et enseigner. Il leur dira alors : « Tous ceux-ci de la première résurrection étaient des pécheurs comme vous, mais ils se sont repentis. Ces anciens pécheurs, ces anciens souillés au caractère indigne sont tous devenus blancs comme neige. Je veux maintenant que l’univers entier le sache : ils sont à Moi ! » Et nous serons à Lui pour l’éternité. Voilà la promesse que Jésus nous fait, si nous persévérons jusqu’à la fin. Nous serons vainqueurs avec Lui. La même chose est arrivée à Jacob quand il a demandé à Dieu de le bénir. « Et il [Dieu] lui dit : Quel est ton nom ? et il répondit : Jacob. Alors il dit : Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël [qui lutte avec Dieu] ; car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as vaincu » (Genèse 32:27-28). Quand nous luttons avec Dieu nous sommes toujours vainqueurs. Et personne ne pourra nous arracher de Sa main.

Et, comme dans toutes les autres lettres, Il termine en disant, au verset 6 : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Avez-vous remarqué le pluriel ? Pas seulement celle-ci, mais toutes ces Églises de par le monde entier. Jésus choisit bien Ses mots quand Il parle. Rappelons-nous que toute Écriture est profitable pour ceux qui ont la vie de Jésus en eux, et qui veulent grandir en grâce et dans la connaissance du Seigneur. Demeurons toujours près de Lui, prêts à nous repentir quand nous péchons. Mettons en tout temps notre foi en Lui, au lieu d’essayer de tout régler par nos propres moyens. Christ est là. Il nous surveille. Il nous aime, car Il veut absolument nous voir dans Son Royaume.

N’oublions jamais que notre Salut nous vient par Son sacrifice sur la croix. Gardons toujours dans nos cœurs le souvenir qu’Il est notre Seigneur et Sauveur. C’est ce que l’Église de Sardes avait besoin de redécouvrir. Faisons en sorte que ce qui est arrivé à Sardes ne se produise jamais dans notre vie de chrétien. Gardons nos cœurs toujours ouverts à ce que Jésus veut nous enseigner, et ainsi nous resterons vigilants et prêts pour Son avènement.




D.004 – Thyatire, l’Église mondaine

 

Apocalypse 2:18-29

Par Joseph Sakala

En étudiant les sept lettres de l’Apocalypse, il est important pour le chrétien de se rappeler deux choses à leur sujet. D’abord, elles sont un magnifique tableau nous étalant les attitudes individuelles qu’on pourrait identifier à n’importe quelle époque de l’histoire de l’Église. Aujourd’hui, chaque congrégation pourrait facilement se reconnaître dans une de ces catégories. Si nous prenions le temps de méditer, chaque chrétien pourrait se considérer comme ayant, du moins en partie, le comportement ou l’attitude d’une de ces Églises. Pas nécessairement celle de Thyatire, mais certainement une des sept.

En deuxième lieu, il faut reconnaître la nature prophétique de ces lettres, car elles couvrent aussi l’attitude de l’Église en général, au travers des siècles, provoquée par les circonstances historiques par lesquelles elle a dû passer. Ce que l’Église a dû subir au travers des âges l’a sans doute influencée et ce, à partir de sa fondation par Jésus jusqu’à Son avènement dans la gloire. Nous allons étudier ici la quatrième de ces lettres, celle destinée à Thyatire.

Thyatire était située à quelque cinquante-cinq kilomètres au sud-est de Pergame. C’était une petite ville, mais un centre commercial actif. Elle se trouvait sur l’une des routes majeures de l’Empire romain. Et, par conséquent, beaucoup de métiers étaient pratiqués dans cette ville. Tout comme de nos jours, ces gagne-pain étaient formés en associations ou syndicats, tels que les menuisiers, les teinturiers, les marchands, les corroyeurs, ainsi de suite.

Dans Actes 16:14, Paul nous parle d’une dame nommée Lydie qui était marchande de pourpre à Thyatire. Il était très difficile de trouver du travail dans cette ville, à moins d’appartenir à l’une de ces unions. Il faut se rappeler de ces choses, car ceci devient un facteur très important pour mieux comprendre et apprécier ce qu’aborde Jésus dans cette lettre.

Apocalypse 2:18. Comme toujours, Jésus dit à Jean d’écrire à l’ange de l’Église. Ce verset 18 nous indique qu’un jugement, soit sévère, soit favorable, s’en vient. « Voici ce que dis le Fils de Dieu… » Jésus utilise pour la première et la seule fois, dans ce livre, le titre de « Fils de Dieu » pour S’identifier. Jésus fait cette déclaration d’une façon claire et directe, car « Fils de Dieu », ici, veut dire sorti ou « ISSU de Dieu le Père » (Jean 16:27-28), et engendré par Son Esprit (Matthieu 1:20), sans aucune participation humaine. Nous avons ici la preuve parfaite rendue à son plus simple dénominateur, que ce que les religions ont adopté comme une trinité n’est en réalité qu’un Seule personne S’identifiant, soit comme Père, soit comme Fils, étant Dieu et Esprit. Cela, Jésus Lui-même nous l’a dévoilé en disant : « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24). Donc, la doctrine de la trinité, c’est à dire Dieu en trois personnes distinctes, est une fausse conception de ce que Dieu est, purement humaine et non prouvable par la Bible.

Au risque d’en insulter plusieurs, Marie n’était pas la mère de Dieu ! Elle a déclaré ceci à l’ange Gabriel, dans Luc 1:38 « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». Dès ce moment, Marie apprenait précisément son rôle en tant que la servante fidèle du Seigneur, celle que Dieu avait choisie pour porter Son Fils Unique et en prendre soin comme toute bonne mère. Aucun de nous ne peut faire une telle affirmation, car nous sommes tous fils ou fille de deux autres être humains. Jésus, par contre, fut le résultat divin d’une Immaculée Conception, jamais vue avant ni après Sa naissance. Donc, Jésus le fait ici, pour insister sur Sa divinité. En tant que Fils issu de Dieu, Il Se décrit comme Celui « qui a les yeux comme une flamme de feu », des yeux qui peuvent facilement transpercer les façades, les déguisements, les prétentions et les impostures des gens, pour se diriger directement au cœur de ce que les gens font.

« …et les pieds semblables à un cuivre très fin, » capables d’écraser le péché et de punir sévèrement toute injustice, si nécessaire. Ces deux jugements seront nécessaires, à Thyatire, car cette Église était devenue la plus corrompue des sept congrégations présentées dans ces deux chapitres. Tout comme dans les autres Églises, au début tout allait bien. Au verset 19, Jésus leur dit : « Je connais tes œuvres, ta charité, ton ministère, ta foi, et ta patience ; et je sais que tes dernières œuvres surpassent les premières. » Toutes de bonnes évaluations, et qui s’enchaînaient, en plus ! La charité les conduisait à servir fidèlement dans leur ministère chrétien, tandis que la foi mène à la patience, à la constance et à la persévérance ; quand on aime Dieu, on veut servir Son peuple… c’est le signe par lequel l’amour se manifeste ! Quand on a la foi, on va persévérer, car la foi nous fait comprendre que Dieu est toujours en charge et que tout se poursuit selon Son plan pour nous. Et nous allons persévérer parce que nous avons cette assurance que Dieu ne permettra rien qui soit au-delà de nos forces.

Voici une Église qui, à ses débuts, aimait Dieu et servait Son peuple. Les membres avaient foi en Lui. Ils persévéraient dans tout ce qu’ils faisaient. Ils s’entraidaient mutuellement, ce qui attirait de nouveaux disciples qui les imitaient. Et ainsi l’Église grandissait. Si nous avions vécu à Thyatire dans ses débuts, nous aurions été très touchés par cette Église. Une congrégation remplie d’activités, composée de gens merveilleux, soucieux les uns des autres. Que pouvait-on demander de mieux ? Elle devait avoir beaucoup d’attrait dans la communauté, car, en croissant en nombre, Jésus lui dit que ses dernières œuvres étaient encore plus nombreuses que les premières.

Mais au verset 20, on voit les yeux brûlants et les pieds de cuivre fin entrer en action. C’est que, vers la fin des années 80, des atrocités se sont infiltrées dans la congrégation et ont commencé à changer cette Église. « Mais j’ai quelque peu de chose contre toi, c’est que tu souffres que la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs… » Il y avait dans cette Église, une femme avec un caractère très dominant. Jésus l’appelle « Jézabel ». Ceci n’était pas son vrai nom, mais le Seigneur appelle les gens selon leur caractère. Nous avons vu Jésus faire cela avec Simon qu’Il a appelé « Pierre ». Tout comme avec cette secte que Jésus identifie comme des Nicolaïtes à Éphèse et Pergame, Il utilise le nom de Jézabel pour identifier cette femme qui se disait prophétesse.

Dans cette circonstance, Jésus choisit le nom de la plus méchante femme de l’Ancien Testament pour identifier cette dame à Thyatire. La vraie Jézabel était la fille du roi de Sidon, qui avait épousé le roi Achab d’Israël. Elle était très dominante, mais devait être aussi très belle, car, non seulement a-t-elle réussi à lui faire adorer Baal, mais elle a aussi séduit Achab pour lui faire ériger une idole à Astarté, la déesse de la fertilité. Elle a popularisé l’adoration de Baal en Israël qui, combinée avec celle d’Astarté, finissait toujours par des orgies. Pour y ajouter du piquant, Jézabel utilisait des prostitués, mâles et femelles, pour animer les réjouissances d’adoration. Cela plaisait beaucoup aux dix tribus du Nord, au point de devenir la religion du royaume. La Bible nous déclare que plus de huit cents prophètes de Baal et d’Astarté mangeaient régulièrement à sa table (1 Rois 18:19).

C’est Jézabel qui donna l’ordre de tuer Élie, quand celui-ci eut fait égorger les 450 prophètes de Baal, au Mont Carmel, après que le feu du ciel soit descendu, et qu’il ait consumé le sacrifice, le bois et l’eau sur l’autel ainsi que dans les fossés (1 Rois 18:38-40). Imaginez un instant, cet homme de Dieu qui a eu le courage de faire face à tous ces faux prophètes, et qui s’est sauvé, les jambes à son cou, quand cette femme l’a menacé de mort. Jézabel était dominatrice, immorale,  séductrice et sans pitié.

Voici pourquoi Jésus a choisi son nom pour décrire cette femme dominante à Thyatire. Elle se faisait passer pour une prophétesse. Remarquez qu’il n’y a absolument rien de mal pour une femme à prophétiser. On le voit dans l’Ancien Testament et même dans le Nouveau. Voyez avec moi dans Actes 21:8. Durant un de ses voyages, Luc nous dit : « Le lendemain, Paul et nous qui étions avec lui, étant partis, nous vînmes à Césarée ; et étant entrés dans la maison de Philippe l’évangéliste, qui était l’un des sept diacres, nous logeâmes chez lui. » Si vous vous souvenez, Philippe était l’un des sept premiers diacres qui avaient été choisis dans l’Église dans Actes 6:5. On le voit ici devenu évangéliste. Maintenant, au verset 9 : « Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. » Fantastique ! Les femmes peuvent prophétiser. Il était tout à fait bienséant pour une femme de prophétiser, si elle avait ce don.

Donc, dans le cas de cette dame à Thyatire, le problème n’était pas son sexe, mais plutôt ce qu’elle enseignait ! Regardons dans la deuxième partie d’Apocalypse 2:20. Jésus déclare que, par son enseignement, elle séduisait Ses serviteurs « pour les engager dans la fornication, et leur faire manger des choses sacrifiées aux idoles, » vraisemblablement pendant leurs orgies. Cette femme enseignait à la congrégation que ce comportement était tout à fait acceptable pour les chrétiens. Pourquoi ? À cause des unions syndicales dans la ville… ! Je m’explique. Pour trouver un bon travail à Thyatire, les chrétiens devaient appartenir à l’un de ces syndicats qui contrôlaient tout le commerce. Le pauvre artisan avait très peu de chance de devenir prospère dans une telle société. Et, comme la plupart des membres de ces unions étaient composés de païens, leurs réunions fréquentes étaient un mélange d’adoration d’idoles suivie d’un festin.

Ces corps de métiers se rencontraient souvent pour fraterniser et pour partager un repas ensemble. Jusqu’ici, ça va. Mais ces réunions se tenaient habituellement dans un de leurs temples. La réunion débutait par une cérémonie religieuse où l’on offrait des libations aux dieux païens et le repas lui-même était composé de viandes qui avaient été offertes à ces idoles. La position officielle de l’Église était qu’un chrétien ne devait pas assister à ces repas. Cela constituait, en effet, le nœud du problème, car pour travailler, il fallait faire partie de l’une de ces unions. Les syndicats, en retour, mettaient énormément de pression sur les épaules des membres afin qu’ils participent à ces activités sociales et religieuses qui finissaient souvent par des orgies. Alors le chrétien devait faire un choix.

Or, cette dame dans l’Église professait qu’il était tout à fait honnête de participer à ces activités païennes, parce qu’il fallait travailler pour gagner sa vie, et que Dieu comprendrait leur problème en fermant les yeux sur tout ce qu’ils faisaient. Sa philosophie était semblable à celle qu’on entend trop souvent de nos jours : « Les affaires sont les affaires ! » Si le travail vient en conflit avec les principes chrétiens, alors on écrase les principes chrétiens parce qu’il faut gagner sa vie.

Au fond de cette fausse idée, se cachait une ruse satanique pour leur faire manquer de foi en Dieu, qui est le Grand Pourvoyeur de Ses enfants. Durant Son ministère, Jésus avait bien spécifié de ne pas nous inquiéter pour les choses matérielles. « Mais cherchez premièrement le Royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6:33). Jésus rappelle donc à ces chrétiens de Thyatire de mettre leur foi en Dieu, qui peut facilement ouvrir les portes que les syndicats tentaient de leur fermer.

Évoquant donc ce raisonnement devenu très populaire, certaines personnes se permettent de tricher, de mentir, et même de frauder sous prétexte qu’il faut gagner sa vie. « Dieu comprendra tout ça ! » Cette sorte d’attitude s’est malheureusement introduite, de nos jours, dans plusieurs églises aussi, qui acceptent certaines activités et comportements déréglées en abaissant leurs standards au niveau de ceux de la société. Ces congrégations acceptent l’homosexualité comme étant simplement un style de vie alternatif, exclusif à ceux qui le pratiquent, et étant tout à fait acceptable, que ce soit parmi leurs membres et même leurs pasteurs. Certains groupes ordonnent publiquement des homosexuels avoués ! Ils tolèrent la fornication et l’adultère aussi, comme étant un choix personnel entre adultes consentants… ! Ensuite, pour mieux se justifier, on cite des versets comme : « Dieu est amour », pour disculper leur conduite tout en donnant l’impression que l’amour de Dieu va les sauver dans leurs péchés.

Jésus, cependant, tient cette Église à Thyatire responsable de son manque de discipline, en tolérant que cette femme, Jézabel, puisse les séduire ainsi. Donc, les Églises aujourd’hui, qui acceptent ces astuces comme étant normales, souffrent exactement du même problème que cette Église du premier siècle ! Vous remarquerez que dans la lettre à Pergame, ainsi que dans celle-ci, Jésus associe l’immoralité sexuelle avec l’idolâtrie. Cela peut paraître surprenant, mais, en réalité, un comportement conduit inévitablement à l’autre. Je n’ai pas besoin de vous convaincre que la fornication et l’adultère transgressent des commandements de Dieu. En aucun endroit dans la Bible, Dieu permet ces activités. Alors, quand quelqu’un viole délibérément, et je dis bien délibérément, l’autorité de Dieu, à toute fin pratique, Dieu n’est plus son Dieu ! Et comme on ne peut pas vivre sans Dieu, ces gens s’en trouvent un autre… Alors, tout ce qui rend leur vie acceptable devient de ce fait leur nouveau dieu !

Ceci ne s’applique pas seulement au plaisir et au sexe. Ce peut être la richesse, la soif du pouvoir, une ambition désordonnée ou la gloire. Le point que Jésus veut amener ici, c’est que le lieu de travail de quelqu’un peut très souvent devenir, pour lui, l’endroit de sa plus grande tentation. C’est là que se créent les pressions pour faire des compromis qui peuvent aller à l’encontre des standards établis par Christ. Les compagnies recherchent en général vos talents et non votre âme. Elles s’intéressent à votre travail ardu et non à vos convictions spirituelles. C’est alors au chrétien de décider si son travail peut se marier avec ses croyances ou si, à un moment donné, il doit s’asseoir avec son patron, pour régler certains procédés qui sont tolérés au travail. Les patrons sont habituellement très réceptifs aux suggestions venant de leurs bons employés parce qu’ils veulent les garder.

C’était devenu le cas à Thyatire. Des chrétiens devaient choisir entre le travail et le standard immoral qu’on leur imposait, ou obéir à Dieu. N’oublions surtout pas qu’il n’y avait pas, au premier siècle, des Droits de la Personne, ou le Comité paritaire, ou « J.E. » pour les défendre. Et, en plus, il y avait cette femme dans l’Église qui les encourageait à faire toutes sortes de compromis. Mais Jésus est patient, très patient, et n’attend que le repentir, car sévir, pour Lui, est la dernière alternative : celle qu’Il aimerait à tout prix éviter. C’est pourquoi, au verset 21, Il dit : « Et je lui ai donné du temps, afin qu’elle se repentît de sa fornication ; et elle ne s’est point repentie. » C’est donc son attitude rebelle et arrogante qui sera alors la cause principale de son jugement.

La punition imposée par Christ est le reflet de ce que l’idolâtrie et l’immoralité provoquent toujours, et elle est imposée de trois façons, au verset 22. D’abord, elle est dirigée vers Jézabel elle-même : « Voici, je vais la jeter sur un lit de douleur… » Il y a quasiment de l’ironie et du sarcasme, ici. C’est comme si Jésus lui disait : « Tu aimes les lits, alors je vais t’en donner un. Mais au lieu d’un lit de plaisir, ce sera un lit d’agonie et de souffrance. » Ce lit deviendra pour elle sa seule chance de réaliser pleinement la conséquence de son comportement, dans l’espoir de l’amener, peut-être, au repentir.

Ensuite, on voit la deuxième façon de sévir, au verset 22 : « …et ceux qui se livrent à l’adultère avec elle, seront dans une grande affliction, s’ils ne se repentent de leurs actions. » Il est question ici de ceux qui ont, non seulement écouté ses enseignements, mais qui pratiquaient aussi l’immoralité et, par conséquent, l’idolâtrie avec elle. La grande affliction fait référence aux maladies vénériennes qui sont souvent la conséquence de telles activités. Les condoms n’existaient pas au premier siècle, tandis que la gonorrhée et la syphilis étaient très bien connues et répandues, même à cette époque ! Avec cette différence que la pénicilline n’existait pas non plus… Les souffrances endurées avant de mourir étaient atroces.

Aujourd’hui, la plaie moderne du sida vient s’ajouter à toutes les autres maladies transmises sexuellement depuis ce temps. Il est quand même intéressant de noter que les MTS en général peuvent être traitées avec des anti-biotiques que la médecine a pu créer dans les différents laboratoires de recherche. Mais le sida est un peu spécial. Ce virus fut aussi créé et développé dans un laboratoire à Chicago par une équipe scientifique secrètement subventionnée par le gouvernement américain, mais cette fois dans un but diabolique visant à contrôler la population de la terre.

Les puissances qui veulent introduire le Nouvel Ordre Mondial ont déjà établi le nombre idéal de population désirée afin de mieux « gouverner ». Ce virus administré comme un vaccin peut dégager une maladie qui fera mourir une personne en dedans de deux ans. Le virus fut d’abord introduit en Afrique dans le but de constater les véritables effets sur la population noire. La maladie est présentement plus ou moins contrôlée, mais en absorbant une quantité énorme de médicaments sous forme de « cocktail ». Cette maladie réintégrera néanmoins la prophétie biblique dans son utilisation extrême par les puissances occultes comme aveuglement ultime dans leur tentative de domination mondiale.

Il y a cependant un élément spirituel attaché à cette correction par Jésus à l’Église de Thyatire. Dans la Bible, une femme représente aussi une église, soit celle que Christ a fondée et qui deviendra Son épouse, soit toute autre église qui est séduite par le « dieu de ce siècle ». Jézabel représente une fausse église, et tout chrétien converti qui se lie avec elle commet un adultère à l’endroit de Jésus à qui le chrétien doit entière fidélité. Alors, quand Jésus dit que ces gens « seront dans une grande affliction, s’ils ne se repentent de leurs actions », cela nous indique que, dans les derniers jours, les fautifs qui persisteront dans cet état devront passer par la grande tribulation sans aucune protection divine, s’ils ne se repentent pas de leurs actions.

Nous arrivons maintenant au troisième groupe, au verset 23, où Jésus dit : « Et je ferai mourir ses enfants… » L’expression « ses enfants » représente la génération suivante. Il serait alors question de ceux qui, non seulement étaient spirituellement d’accord pour pratiquer cette débauche, mais qui étaient prêts à polluer l’esprit des autres en l’enseignant, tout comme cette Jézabel. Donc, cela devient évidemment une question de perpétuation de ces fausses doctrines dans les générations subséquentes. Ceux qui s’engagent dans de telles pratiques, au point même de l’enseigner, compromettent ainsi leur propre vie spirituelle, puisque le danger éventuel se situe dans l’absence de remords, ce qui peut rendre la repentance pour cette personne extrêmement difficile, sinon impossible. La conséquence d’une telle attitude pourrait l’amener à la mort spirituelle, ainsi que l’éventuelle destruction dans le feu de la géhenne.

Mais ce n’est pas ce que Jésus désire. Remarquez à la fin du verset 22, où Jésus déclare que ces choses vont arriver seulement s’ils ne se repentent pas de leurs œuvres. Notre Seigneur ne peut pas Se repentir pour eux, mais Il laisse toujours la porte ouverte au repentir. Il n’y a pas de limite à la miséricorde de Dieu. Je ne sais pas si le deuxième et le troisième groupe se sont repentis. J’espère de tout cœur que oui. Malheureusement, dans le cas de cette Jézabel, Jésus nous dit, au verset 21, qu’elle ne voulait point se repentir. Sa décision fut donc prise en toute liberté.

Jézabel symbolise alors toute église ayant une bonne connaissance des Écritures mais qui, malgré cela, agit à l’encontre des instructions divines, pour professer plutôt ce qui plaît aux brebis qui enrichissent les coffrets de cet organisme. Alors son jugement est certain. On peut voir l’impact de ce jugement au verset 23, où Jésus dit : « …et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs ; et je rendrai à chacun de vous selon ses œuvres. » Nous verrons le véritable impact de ce que Jésus dit ici lorsque la Bête et le Faux Prophète seront en place pour tenter d’implanter le Nouvel Ordre Mondial de force, secondé par sa fausse religion, aux habitants de la terre.

Le jugement et la discipline ont toujours pour but de purifier l’Église. Elle devient ainsi spirituellement plus forte ; pas nécessairement plus nombreuse, mais spirituellement plus forte. Les membres fortifiés commencent à reconnaître plus aisément les mauvaises tendances qui pourraient contribuer à les faire s’enliser dans le « pattern » de la société ambiante. Ils commencent à développer le courage nécessaire pour nager à contre courant. C’est ce que Jésus voulait de cette congrégation à Thyatire. Christ donne cette instruction à toutes Ses Églises, afin qu’elles ne craignent pas de sévir contre ceux qui détruisent la discipline dans une congrégation en semant la division.

Aux Romains, Paul a écrit ceci : « Cependant, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d’eux. Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses ils séduisent le cœur des simples » (Romains 16:17-18). Cependant, un bon pasteur doit utiliser cette autorité avec sagesse, guidé par Jésus. Le résultat évident d’une telle purification réveillera ceux que Christ appelle « les colonnes » dans l’Église, les futurs Élus dans Son gouvernement futur (Apocalypse 3:12).

Ces chrétiens seront également aux aguets afin de ne pas laisser l’immoralité, tant physique que spirituelle, s’infiltrer parmi le troupeau. Les congrégations doivent comprendre que les bons pasteurs font la volonté de Christ, pendant que Lui sonde les reins et les cœurs. Les reins, dans la Bible, font référence au siège des émotions, qui sont la source de nos sentiments et de nos larmes. Quelqu’un a déclaré, un jour, que « les pierres aux reins sont simplement la cristallisation des larmes qui n’ont pas encore coulé. » N’est-ce pas magnifique… ? L’endurcissement empêche les larmes de faire leur travail. Les émotions bien gérées, cependant, leur facilitent la voie pour mieux couler. Avez-vous déjà remarqué comme on se sent bien après avoir pleuré à chaudes larmes, sans se retenir ? Comment tout le stress disparaît soudainement ? Pour ce qui est du cœur, il représente l’amour, ou la source des bons choix et des décisions sages que nous allons prendre.

Ce que Jésus veut faire comprendre aux convertis, lorsque nous Le voyons agir en jugement, c’est qu’il est grand temps de mettre de l’ordre dans nos émotions ainsi que dans nos choix et dans nos décisions. Chacun sera récompensé selon ses œuvres, bonnes ou mauvaises. Ceci est une référence directe à Apocalypse 22:12, où Jésus utilise les mots « mon salaire », qui veut simplement dire « rendre à chacun selon ses œuvres ». Chacun est donc responsable de ses choix et l’on ne pourra jamais mettre le blâme sur personne, sauf sur soi-même ! Par conséquent, jamais personne ne pourra nous ravir de la main de Jésus, tant et aussi longtemps que nous décidons fermement de demeurer en Lui (Jean 10:27-28).

En étudiant l’Église de Thyatire dans son contexte prophétique, elle représente ce qui est arrivé au christianisme entre le 6e et le 16e siècle, parfois identifié comme « le millenium du diable », mais mieux connu, historiquement, comme le Moyen Âge. C’est l’époque où l’église dominante de Rome s’est beaucoup corrompue en ajoutant un très grand nombre de pratiques purement païennes, aux enseignements chrétiens déjà en décadence. Pour augmenter le nombre de ses convertis ainsi que ses finances, elle a encouragé l’adoration des « images saintes », des icônes et des statues dans les églises. Plusieurs pratiques religieuses, inconnues au premier siècle, se sont infiltrées dans les églises durant cette période de l’histoire. L’église romaine s’était beaucoup mêlée de politique aussi, au point où son pouvoir était souvent sollicité par les chefs de pays.

Ce « christianisme » était devenu une très grande et très puissante religion. C’est durant cette période que l’évêque de Rome s’est approprié le nom de « pape », s’étant coiffé de toute l’autorité de Souverain Pontife, un titre jadis exclusif au César de l’Empire romain. Dès les débuts, le pape a commencé à exercer son pouvoir, même sur les empereurs et les rois, se déclarant dorénavant le « souverain pontife », à l’image de l’Empire romain. C’est pendant cette époque que la hiérarchie de l’Église fut établie comme un système gouvernemental, au lieu de celui de serviteur du peuple, tel qu’établi par Jésus au premier siècle. Mais durant cette même période de corruption, le commun des chrétiens voulait servir Christ et faisait des œuvres de foi par amour pour Lui ! Les fidèles étaient sincères, c’est la tête qui était pourrie.

« Toute la tête est malade, et tout le cœur languissant. De la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien de sain ; ce ne sont que blessures, meurtrissures et plaies vives, qui n’ont point été pansées, ni adoucies avec l’huile » (Ésaïe 1:5-6). Ces paroles, que Dieu avait dirigées vers Son peuple d’Israël, s’avèrent une description parfaite de ce que cette puissante église de Rome est devenue. Quand nous regardons les autres églises qui se sont formées en rébellion contre Rome, elles  ont temporairement eues leur période de gloire, mais l’œuvre de Satan a fait ses ravages sur elles aussi, à cause du même problème où éventuellement la tête est devenue malade et le cœur languissant.

Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! De très bonnes choses ont aussi été accomplies durant ce millénaire de ténèbres. Beaucoup de monastères, construits durant ces années, servaient très souvent comme hôpitaux ou refuges pour les pauvres et les misérables. Les moines transcrivaient les livres de la Bible afin de les rendre accessibles aux intéressés de La Parole. Quelques-uns des plus beaux cantiques chantés aujourd’hui ont été composés durant cette époque. Les vrais chrétiens, tout au long des siècles, se sont toujours comportés avec beaucoup de respect et sincérité envers Jésus, peu importe leur dénomination religieuse. Mais le système, ou la hiérarchie, est subséquemment devenu corrompu, à cause de l’orgueil des dirigeants et leur soif de pouvoir. C’est à ce système que Jésus S’attaque, dans les chapitres 17 et 18, et qu’Il identifie comme une grande prostituée assise sur une bête écarlate qui dominera sur les rois de la terre, dans les derniers jours.

Jésus est venu pour prêcher le Royaume de Dieu. Il nous a aussi apporté le moyen unique pour y parvenir, et Son Église devait être au service des autres pour propager Ses enseignements, avec amour et humilité. Jésus-Christ n’est pas venu pour fonder des hiérarchies financières dans le but de dominer et exploiter leurs brebis sous le voile de la religion. Ceci n’a jamais été la volonté de Christ ! C’est le dieu de ce siècle qui a aveuglé l’esprit de ces incrédules, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ (2 Corinthiens 4:4). C’est la convoitise et la domination sur les masses, sous l’inspiration de Satan, qui a rendu les religions exactement le contraire du but original pour lequel Jésus avait fondé Son Église.

Quand nous observons l’évangile extrêmement dilué qui est prêché un peu partout de nos jours, on ne peut faire autrement que de constater l’accomplissement de cette prophétie de Paul, dans 2 Corinthiens 4:4. Satan est « le prince de la puissance de l’air », nous dit Paul dans Éphésiens 2:2. Il est celui qui utilise les ondes pour y injecter ses pensées afin d’influencer l’esprit de ceux qui se plaisent à faire leur propre volonté plutôt que celle de Dieu. Écoutez vous-mêmes ce qui se prêche aujourd’hui et posez-vous la question à savoir si ces gens sont éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ. Notez les variétés d’objets que les télévangélistes tentent de vous vendre dans leur campagne de salut, soit pour vous guérir, vous faire gagner une loterie ou simplement pour recevoir un montant d’argent d’une source inattendue. C’est un évangile fondé sur la convoitise à recevoir et non sur l’amour à aider son prochain.

Mes chers amis, seule la Bible peut vous éclairer sur l’Évangile de Christ. S’il vous plaît, étudiez la Parole de Dieu. Lire n’est pas assez ! Il faut l’étudier, tout en priant l’Esprit de Dieu de vous éclairer. C’est l’instruction primordiale que chaque chrétien devrait continuellement tirer de ces messages de Christ aux sept Églises dans ce livre. Voilà pourquoi Jésus a choisi cette Église à Thyatire, parce qu’elle devait servir d’exemple des choses à éviter pour garder une congrégation pure et hors de ce système mondain. Je vous réserve une énorme surprise à savoir qui sera cette grande prostituée, dans les temps de la fin…

Regardons maintenant ce que Jésus leur déclare au verset 24 : « Mais à vous, et aux autres qui sont à Thyatire, à tous ceux qui ne professent pas cette doctrine, et qui n’ont point connu, comme ils disent, les profondeurs de Satan, je dis : Je ne mettrai point sur vous d’autre charge. » C’est une parole merveilleuse de Jésus, le reflet de Sa pensée et pleine de sensibilité à leur égard ! Car plusieurs dans cette congrégation sont demeurés fidèles à Christ, même au travers des atrocités spirituelles qui s’étaient infiltrées dans la congrégation. Remarquez, cependant, l’expression « les profondeurs de Satan ». Ceci nous indique que, lorsqu’une Église se laisse glisser vers une moralité malsaine, impure et indécente, elle sera inévitablement aux prises avec ce que cet esprit malsain lui inspirera.

Comme quoi, par exemple ? Les membres se mettent à questionner certaines doctrines devenues trop exigeantes et moins populaires. Par curiosité, on entreprend paisiblement de s’intéresser plutôt à la parapsychologie, à l’ésotérisme, à la cartomancie, aux horoscopes et au spiritisme, souvent avec l’aide d’un(e) médium. Et on va jusqu’à prétendre qu’il n’y a rien là ! Croyez-moi, ces pratiques sont très populaires, de nos jours, et elles sont probablement endossées et pratiquées par certains de vos amis chrétiens à votre insu ! Ces gens aiment se sentir guidés dans ces choses spéciales et secrètes. Bel exemple de fornication spirituelle de style « Jézabel » ! Le Nouvel Âge, par exemple, intrigue les nombreux nouveaux prospects avec des révélations qui seraient transmises par des esprits puissants, capables de leur révéler des informations non disponibles aux gens ordinaires. Ces esprits qui connaissent parfaitement tout votre passé peuvent facilement révéler des choses sur vous à ces médiums qui, sans vous connaître, peuvent vous étaler des vérités que vous pensiez totalement secrètes. Et les gens deviennent tout emballés par ces révélations.

Les gens qui deviennent tout excités par ces nouvelles découvertes ne connaissent sûrement pas les origines lointaines de ces pratiques. Ce sont les mêmes qui furent amenées par Nemrod et Sémiramis du temps de la première Babylone d’il y a 4 000 ans. Ce sont des pratiques occultes contre lesquelles Sem, le fils de Noé, a combattu avec acharnement, en perpétuant le culte du Vrai Dieu. Mais ces rites secrets se sont transmis au travers des âges par l’entremise d’abord de l’ancienne Égypte (le culte mithraïste), ensuite par l’élite d’Israël (le judaïsme talmudique et kabbalistique), dans les nombreux mystères du catholicisme, chez les Illuminati, la franc-maçonnerie, et le culte rosicrucien. Sans oublier une multitude d’autres sociétés secrètes et religions toujours actives de nos jours. Il n’y a donc « rien de nouveau sous le soleil ».

Voilà ce que Jésus appelle « les profondeurs de Satan ».

Dans 1 Corinthiens 2:10, Paul nous dit « …car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. » À chaque fois que Dieu fait quelque chose de bon, Satan se met à l’imiter en créant une contrefaçon. Il attire ainsi les gens avec des imitations de ce qui devrait normalement produire le bonheur. Et il le fait d’une façon tellement alléchante, que les gens se disent : « Si ça nous procure tant de plaisir et de bonheur, comment cette chose pourrait-elle être mal ou péché ? » Mais ce bonheur et ce plaisir est-il vraiment réel ou simplement temporaire ?

Il y a de ces petits « bonheurs » subtils qui, sans qu’on le réalise, cachent d’horribles effets insoupçonnés. Des enchaînements parfois si bien cachées que, lorsque les gens les subissent, ils sont incapables d’en comprendre l’origine tangible dans les gestes bizarres qu’ils posent et ils recommencent perpétuellement le cycle d’actions de « bonheurs » instantanés qui occasionnent et leur déclenchent inlassablement les mêmes conséquences désastreuses. Le cercle vicieux satanique par excellence !

Combien d’individus se sont laissés séduire croyant que, parce qu’ils sont sous la grâce, forniquer ou commettre l’adultère à l’occasion n’est pas si grave que cela, en autant que c’est bien caché et entre adultes consentants… ? Et que dire de voler ou frauder, des pratiques de plus en plus populaires chez des exécutifs « nés de nouveau » dans les grandes corporations de nos jours ? Quelle hypocrisie ! Quel affront épouvantable envers notre Sauveur dans leur prétention d’être un serviteur de Christ, poste qu’ils se déshéritent !

J’aimerais que quelqu’un puisse me montrer, versets bibliques en main, où Jésus est d’accord avec de telles activités, même dans la Nouvelle Alliance… ! Au contraire, au verset 25, Jésus dit à Thyatire : «  Mais tenez ferme seulement ce que vous avez, jusqu’à ce que je vienne. » Ici, pour la première fois dans ces lettres, notre Seigneur met de l’emphase sur Sa venue. À ceux qui sont branchés sur Christ, Il leur dit : « Accrochez-vous à ce que vous avez. Retenez ce que vous avez de bon. Ne vous laissez pas séduire par le comportement dégradant des autres. » Soyez vigilants, car il serait extrêmement difficile de vivre pour Christ dans une Église mondaine. Il serait quasiment impossible de maintenir les bons standards de moralité. Voilà pourquoi Jésus dit : « Retenez ce que je vous ai enseigné, jusqu’à ce que je vienne. » En d’autres mots, persévérez dans la pureté spirituelle jusqu’à la fin !

Verset 26 : « Car à celui qui aura vaincu, et qui pratiquera mes œuvres jusqu’à la fin, je lui donnerai puissance sur les nations. 27Il les gouvernera avec un sceptre de fer, et comme on brise des vases d’argile, ainsi que je l’ai moi-même reçu de mon Père. » Nous avons ici une référence directe au règne de Jésus sur cette terre, mieux connu comme le Millenium. Il n’est pas encore question du temps où les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront en place, il est question plutôt d’un temps où le règne de Christ sera établi avec autorité pour restaurer l’ordre sur une terre qui vient de subir la pire crise de son histoire ; un temps où un certain degré de jugement sera exercé sur les rebelles, comme on brise des vases d’argiles. Jésus nous dit qu’Il a reçu ce pouvoir de Son Père. Nos puissants avocats pour la défense des rebelles se trouveront soudainement sans travail.

Notre travail à nous sera d’instruire ces survivants de la grande tribulation, à savoir, comment vivre selon les Lois de Dieu et selon Sa justice, car le péché sera encore présent dans la nature humaine, même si Satan est lié et impuissant durant ces mille années. La mort éternelle sera également là, pour ceux qui refuseront nettement d’accepter le salut. Mais le salut sera offert gratuitement par Jésus aux véritables repentants. Ces individus formeront les futures nations immortelles au service de Dieu. Mais à chaque élu du Royaume à venir Jésus nous dit : « je lui donnerai puissance sur les nations ». Les élus gouverneront alors sur ces nations converties. Apocalypse 21:24 : « Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [les élus] y apporteront leur gloire et leur honneur. » Fini les élections aux quatre années pour perpétuer un système satanique qui détruit au lieu d’édifier.

Au verset 28, Jésus devient spécifique : « Et je lui donnerai l’étoile du matin [à celui qui vaincra] » Quel symbole magnifique ! Vous savez, pour voir l’étoile du matin, il faut absolument se lever alors qu’il fait encore noir. Allons voir une belle prophétie, à ce sujet, dans Malachie 4:2. Dieu y dit : « Mais pour vous, qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice, et la santé sera dans ses rayons… » Notre Seigneur va revenir avec puissance et une grande gloire. Il sera comme le soleil qui apparaît dans la noirceur pour éclairer un monde entier qui, jusque là, était dans les ténèbres. Nous savons tous que le soleil est une étoile, la plus proche de notre planète. En plus de sa lumière, il nous fournit une multitude de choses nécessaires pour notre survie. Il fait pousser les fruits, les légumes, les arbres fruitiers. Il est même la source de notre vitamine C.

Apocalypse 22:16, à la toute fin du verset : « Je suis … l’étoile brillante du matin. » Jésus est notre soleil qui nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour notre vie spirituelle et physique ! Il va revenir pour établir Son gouvernement ! Et qui seront Ses rois et Ses sacrificateurs ? Ce sont des êtres jadis imparfaits, mais qui se sont convertis à Jésus avec la foi en Son sacrifice de Rédemption. Ce sont des individus prêts à se laisser mouler par l’Esprit de Dieu, ayant cette facilité à se repentir quand ils transgressent une loi de Dieu. C’est ça, un chrétien ! À Son retour c’est Jésus qui va nous rendre parfaits, en nous ressuscitant. C’est Jésus « Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de Sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21). Voilà le moment de notre perfection.

Finalement, au verset 29 d’Apocalypse 2, regardez ce qu’Il dit : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » et notez le pluriel. Pas seulement à cette Église, mais à toutes les Églises. Ces promesses et ces avertissements sont là pour nous diriger dans tout ce qui se passe dans nos assemblées avec d’autres chrétiens, ainsi que dans nos vies personnelles. Vous savez, tout ce qu’on entend entre par l’oreille seulement, mais ce qu’on écoute, pénètre dans le cerveau et se dirige au cœur. Voilà pourquoi Jésus utilise toujours le mot écoute et non pas seulement « entendre ».

Jésus répète ces mots à la fin de chaque lettre pour nous faire saisir qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas écouter. Si vous vous rappelez, Jésus a dit aux Éphésiens : « Ne laissez pas votre amour pour moi se refroidir ». Ne perdez jamais ce premier amour. À Smyrne, Il a dit : « Ne craignez pas les persécutions venant de ce monde. Ayez foi en moi. » À Pergame, Il a dit : « Ayez confiance dans Ma Parole pour vous garder forts dans la foi. » Et à Thyatire, Il dit : « Évitez l’adultère sexuel et spirituel. Évitez les deux, afin de maintenir votre haut standard de moralité. »

Ce sont des lettres extrêmement importantes, mais encore plus à l’époque dans laquelle nous vivons présentement. Il faut surtout les garder à l’esprit, afin de continuer à mouler notre caractère chrétien, sûrement plus aujourd’hui qu’au premier siècle. Car il reste peu de temps à Satan, et il le sait très bien. Par conséquent, les temps dans lesquels nous vivons maintenant seront très explosifs et extrêmement dangereux. Regardez ce qui se passe un peu partout dans le monde ces jours-ci. Heureusement pour nous, le SAINT-ESPRIT est là, et ne demande rien de mieux que nous L’utilisions, afin de nous donner tous les outils nécessaires pour parvenir au Royaume.

Et c’est ce que je souhaite à chaque serviteur fidèle de Jésus.




D.003 – Smyrne, la persécutée ; Pergame, la séduite

 

Apocalypse 2:8-17

Par Joseph Sakala

Quand nous contemplons ce qui se passe dans le monde depuis quelques temps, nous avons nettement l’impression que le chrétien devrait vivre chaque jour avec le journal dans une main et la Bible dans l’autre. On dirait que l’un requiert l’autre pour comprendre. Le journal devrait normalement avoir comme objectif premier de nous faire part des événements visibles qui ont lieu à différents endroits sur la terre. Mais une mise en garde devient absolument nécessaire ici, car les journaux, et tous les médias en fait, sont manipulés depuis au-delà d’un siècle, de telle manière que les gens n’ont pas vraiment accès aux nouvelles véridiques. Pratiquement tout est décanté au compte goutte par les grandes puissances qui contrôlent les agences d’information.

Gardons toujours à l’esprit que les journaux restent le premier outil de propagande que les individus de « la synagogue de Satan » se sont ingéniés à manipuler dans le but de fausser l’information en général. De plus, les grandes agences de presse (AFP, Reuter, APC, etc.), soit internationales ou nationales, leur appartiennent. Pour de plus amples informations, consultez les Protocoles des Sages de Sion. Heureusement, l’Internet fait encore exception jusqu’à maintenant et c’est par ce moyen que Dieu nous révèle les événements mondiaux qui collent également à Sa Parole et Sa Prophétie. Cependant, il faut faire preuve de discernement, car il y a incontestablement n’importe quoi sur Internet ! Il devient subséquemment la responsabilité de chaque personne de vérifier toute chose.

Alors, les événements majeurs, que l’on pourrait avantageusement comparer aux prophéties de la Bible, sont soigneusement camouflés et occultés par les médias aux yeux de la masse des citoyens par les manipulateurs des nouvelles. Satan ne veut absolument pas que les gens soient éveillés aux prophéties. Peu importe, cependant, car la Bible va au-delà des événements qui nous sont révélés, et même ceux qui nous sont cachés. Elle pénètre dans le domaine invisible où c’est la sagesse de Dieu qui détermine ce qui prendra place sur cette terre.

Pour bien comprendre le monde dans lequel nous vivons, il faut alors étudier ces deux domaines, visible et invisible. La compétence de l’Apocalypse est d’ouvrir ce domaine qui nous est invisible, d’une façon toute particulière. En étudiant ce livre magnifique, nous allons apprendre, non seulement ce qui doit arriver sur cette terre, mais aussi ce qui se passe dans la vie des chrétiens maintenant, alors que les évènements des derniers jours se préparent déjà en coulisse.

Ceci nous est présenté sous forme de lettres envoyées par Jésus à Ses sept Églises qu’Il avait Lui-même choisies. Car ces lettres nous étalent certaines attitudes que chaque chrétien doit éviter, ou bien corriger. Elles nous déclarent aussi les choses que Christ veut que nous fassions dans notre cheminement spirituel. N’oublions jamais que ces sept Églises existaient en même temps, dans le même pays, et étaient toutes des Églises de Dieu. Situées à quelques centaines de kilomètres les unes des autres, ces congrégations étaient pourtant complètement différentes à cause de l’influence de la société qui les entourait. Ceci est une preuve évidente qu’aucune congrégation n’est à l’abri d’une telle influence. C’est alors le rôle de chaque chrétien de combattre ces influences environnantes.

Les conditions existantes dans ces Églises, dès la fin du premier siècle, nous dévoilent aussi les étapes par lesquelles l’Église entière devait passer, dès ses débuts et ce, jusqu’à l’avènement de Jésus. Toutes ces choses seront portées à notre attention, car Jésus S’occupe d’abord de Son Église avant de nous dévoiler le reste de la prophétie. Les convertis sont l’armée du Seigneur et comme toute armée bien adaptée, elle doit connaître la véritable mission de son existence et de son utilité, sinon elle combattrait dans les ténèbres. Notre véritable mission doit être claire et Jésus veut S’assurer que Son armée combattra dans la lumière vers un but spécifique qui est le Royaume à venir.

De plus, il est primordial que les généraux d’armée sachent prendre connaissance des tactiques de l’ennemi en présence. C’est pour cette raison que le Grand Général en chef, Jésus-Christ, dévoile à Ses soldats les actions stratégiques de l’ennemi à combattre, Satan et ses hordes, démoniaques et humaines. L’armée qui découvre les manœuvres de l’ennemi a toutes les chances de remporter la victoire. Paul nous a dit qu’il avait combattu le bon combat et que la victoire lui était acquise. À nous, maintenant, à faire de même en étudiant attentivement le Plan de campagne de notre Général toutes étoiles, Jésus-Christ !

Reportons-nous à présent à Apocalypse 2:8. Si vous vous souvenez, dans le message précédent, nous avons étudié l’Église d’Éphèse qui avait un problème : elle avait perdu son premier amour. Poursuivons, maintenant, avec Sa lettre à Smyrne.

Smyrne la persécutée

Smyrne était une belle ville sur le bord de la mer Égée, située à environ 60 kilomètres au nord d’Éphèse. Elle était l’une des villes les plus prospères de cette province d’Asie. Au fond de la ville, à l’intérieur des terres, se trouvait une colline appelée Pagos. Plusieurs temples païens furent érigés autour de son sommet, formant un cercle donnant l’impression d’une couronne. En effet, la ville fut appelée La couronne de l’Asie. Cela explique pourquoi Jésus fait référence à une autre sorte de couronne, un peu plus loin dans cette lettre.

Vous noterez que tout au long de Ses exhortations aux Églises, Jésus Se sert de chaque détail pertinent dans les villes concernées afin d’encourager les Siens. Smyrne était un des grands centres d’adoration de l’Empereur. Vers l’an 26, durant le règne de César Tibère, un temple fut érigé en son honneur. Imaginez maintenant ces chrétiens qui, une fois par année, devaient choisir entre déclarer que Jésus est Seigneur ou que César est Seigneur. C’était le test d’allégeance par lequel chaque citoyen de cette ville devait passer. Alors, l’Église vivait sous une pression énorme, souvent persécutée parce qu’elle refusait d’invoquer que César était Seigneur.

Il y avait aussi une grande communauté juive dans cette ville, qui témoignait ouvertement son agressivité envers ces chrétiens. Au verset 9, Jésus aborde immédiatement ce problème en leur disant : « Je connais tes œuvres, et ta tribulation, et ta pauvreté (quoique tu sois riche)… » Selon cette évaluation, nous percevons une Église sous pression. Smyrne, en passant, veut dire « myrrhe ». Ce nom convient bien à l’état de cette congrégation, car la myrrhe est un parfum dont l’odeur est relâchée par la pression. Voilà une Église écrasée par la persécution venant de son entourage. Il était alors très ardu d’être chrétiens à Smyrne car ils vivaient constamment entre deux extrêmes. Lors des assemblées, ces disciples manifestaient beaucoup d’amour dans l’Église. Donc, dans ce sens, elle était riche. Cela devait fortement affermir ces chrétiens dans leur foi. Tandis qu’à l’extérieur, dans la ville, il y avait toujours cette hostilité persistante, cruelle et soutenue venant des Juifs. Donc, ces chrétiens vivaient entre ces deux extrêmes.

Remarquez, maintenant, comment Jésus Se révèle à eux au verset 8 : « Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort, et qui a repris la vie. » Il S’identifie par des extrêmes ! « Le Premier et le Dernier », « le mort et le vivant ». Il Se présente véritablement comme le Seigneur même des extrêmes ! Il est le Maître en charge de tous les événements et de toutes les conditions entre les deux extrêmes aussi. Vous rappelez-vous ce qu’Il a dit à Ses disciples juste avant Son ascension au ciel ? « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Il est le Seigneur universellement.

Cette déclaration de leur Sauveur a certainement dû encourager ces chrétiens, surtout venant de la bouche même de Jésus. La première chose qu’Il leur dit, au verset 9, c’est « …je connais ta tribulation… » Ils étaient dans la détresse, écrasés de tout bord et de tout côté. Il faut admettre une réalité évidente ici. Le but premier de Satan est d’enrayer systématiquement tous les enfants de Dieu à cause de la grande promesse qui les attend dans le Royaume. Subséquemment toute occasion qui se présente pour accomplir ce but lui est favorable et il en profite pleinement. Les guerres, les purifications ethniques, les révolutions et tout acte terroriste sont pour Satan un endroit idéal pour manifester sa colère en inspirant ces atrocités à ceux qui lui sont réceptifs. Donc, c’est aussi ce que les Églises ont dû endurer en Europe sous le régime communiste, alors qu’on les poursuivait avec acharnement et sans relâche, les empêchant de se réunir pour rendre gloire à Dieu.

La deuxième chose que Jésus leur exprime c’est : « …je connais ta pauvreté… » Mais qu’est-ce qui pouvait les rendre pauvres ? Smyrne était pourtant une ville prospère. C’était sans aucun doute cette persécution, où l’on saccageait leurs maisons et l’on volait leurs biens. Ceci fut chose commune dans toutes les persécutions de l’histoire, et celles contre l’Église ne font pas exception. Et, en plus de cela, ces chrétiens devaient se contenter de faire des travaux minables au salaire minimum, car c’est vraisemblablement tout ce qui leur était rendu disponible. Mais l’amour qu’ils avaient les uns pour les autres, soutenu par leur fraternisation chaleureuse malgré les conditions extérieures, les rendait riches, selon Jésus. Pour Jésus, c’est la seule richesse qui compte, celle qui vient d’un cœur rempli d’amour pour Dieu, ainsi que pour les frères et les sœurs. Ces chrétiens de Smyrne disposaient de cette sorte d’amour.

La troisième chose que Jésus leur dit au verset 9 : « je connais les calomnies de ceux qui se disent Juifs, et ne le sont point, mais qui sont une synagogue de Satan. » Il y avait une campagne de salissure contre ces chrétiens par l’élite pharisaïque de ces Juifs, fondée sur des mensonges, des calomnies et des ouï-dire. Vous rappelez-vous quand Jésus a dit, dans Jean 6:54, « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle… » ? Ces chrétiens communiaient en prenant le pain et le vin, pour célébrer la résurrection de Jésus et la vie éternelle qui nous vient par cette résurrection. Avons-nous oublié que nous sommes réconciliés au Père par la mort de Jésus ? Mais nous sommes sauvés par Sa vie ! Sa résurrection ! On voit cela dans Romains 5:10. Pas de résurrection, pas de salut. Tout comme Jésus avait déclaré à Nicodème, dans Jean 3:5-6 : « En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit. » Il faut littéralement naître de nouveau, immortel dans une résurrection, pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu.

Ces chrétiens du premier siècle obéissaient à ce commandement de Jésus de se nourrir de la Parole de Dieu, parce qu’ils l’ont compris. Or, parce qu’ils déclaraient ouvertement qu’ils mangeaient le corps de Christ et buvaient Son sang, on les traitait de cannibales. Les gens les regardaient avec dédain, tout horrifiés, les accusant même de manger la chair de leurs morts ! Les langues malpropres, vous savez, ont toujours existé…

Imaginez la pression endurée par ces chrétiens. Demeurant fidèles à Christ, ils refusaient aussi de visiter les temples païens pour rendre hommage à César et à ses dieux. Donc, on les appelait athées, et on les traitait avec arrogance et mépris. Ces Juifs les entendaient souvent déclarer qu’ils s’aimaient les uns les autres. C’était un autre commandement de Jésus. Alors, on les accusait de se réunir pour s’adonner à des orgies remplies de pratiques sexuelles immorales ! Ce sont ces calomnies qui étaient à l’origine des persécutions. Elles leur venaient constamment de ces faux Juifs. Oh, ces Juifs étaient des descendants physiques d’Abraham, et ils avaient leur synagogue à Smyrne, mais, tout comme les pharisiens qui harcelaient Jésus sans cesse, et à qui Jésus avait dit qu’ils avaient le diable pour père, ces Juifs persécutaient maintenant les disciples de Christ.

Les Juifs talmudistes, imprégnés de leurs traditions, ont toujours rejeté Jésus comme étant le Messie. Alors, pour eux, adorer Jésus-Christ était une hérésie méritant la mort ! C’est ce qu’ils pensaient à l’époque de Jean et c’est ce qu’ils déclarent encore aujourd’hui ! Cette ligne de pensée, inspirée par nul autre que Satan, leur a bien servi pour persécuter les véritables disciples de Jésus durant tous les siècles jusqu’à ce jour. C’est d’ailleurs ce point névralgique de discorde qui amènera la grande persécution des temps de la fin que nous aurons l’occasion d’étudier plus loin dans notre examen de l’Apocalypse.

Ces Juifs qui n’étaient pas circoncis de cœur (Romains 2:28-29), étaient toutefois vendus corps et âme aux idées talmudiques. C’était la preuve évidente qu’ils n’avaient pas la perspicacité spirituelle d’Abraham. Alors Jésus les appelle une « synagogue de Satan », loin d’être de véridiques descendants d’Abraham. Saviez-vous que la disposition la plus pénible à redresser dans l’esprit d’un accusateur, ce sont les ragots, les calomnies, et la diffamation qu’ils dirigent vers quelqu’un ? Car l’accusé se trouve dans un inévitable dilemme : s’il se défend, on dit qu’il se justifie ; s’il se tait, alors tout ce qu’on a dit de lui doit être vrai. Pris d’un bord comme de l’autre. Voilà ce que ces chrétiens de Smyrne vivaient inlassablement, mais ils supportaient tout dans la foi. Toutefois le pire demeurait à venir.

Au verset 10, Jésus leur dit : « Ne crains rien des choses que tu auras à souffrir ; voici, le diable va jeter en prison quelques-uns de vous, afin que vous soyez éprouvés. » Voici la première fois que Jésus utilise le mot « diable » dans ce livre de la révélation. Christ leur dit qu’Il est le Premier et le Dernier, mais Il va permettre que ces choses arrivent, et que le diable en mette quelques-uns en prison. Lisez un peu l’Histoire et vous verrez que les prisons romaines étaient des endroits terribles. Quand on était trop nombreux, pour faire de la place aux nouveaux prisonniers, on exécutait quelques-uns de ceux qui s’y trouvaient déjà. On était loin de nos prisons modernes où, pour faire de la place aux nouveaux venus, on en sort d’autres après avoir purgé à peine le tiers ou le sixième de leur sentence. Pas à Smyrne !

Mais Jésus leur déclare trois choses encourageantes afin de les consolider. La première : quelques-uns seulement seraient mis en prison, afin d’être éprouvés. Nous avons parfois l’impression que Dieu va certainement apprendre quelque chose sur nous par ces épreuves. C’est faux ! Dieu connaît déjà nos cœurs ; Il sait ce que nous pouvons endurer avant même que nous soyons courbaturés. Pensez-vous que Dieu aurait permis à Satan d’éprouver Job comme il l’a fait, s’Il n’avait pas su d’avance que Job passerait au travers ? N’oublions jamais que : « Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:13). Non, Dieu connaissait Job. Dieu n’apprend absolument rien, mais nous, oui !

L’épreuve est pour nous, afin de nous former, nous raffermir dans la persévérance et pour nous faire voir notre croissance spirituelle. Elle est là pour faire développer notre certitude en Dieu, par le biais de notre foi. Dans l’épreuve, c’est comme si nous étions soudainement dépouillés de tous les supports artificiels sur lesquels nous pouvions nous appuyer, pour Lui dévoiler enfin jusqu’à quel point nous avons appris à ne nous appuyer que sur Jésus. L’épreuve nous enseigne à dépendre entièrement de notre Sauveur. Voilà son but : elle nous fait grandir dans notre préparation à régner un jour.

La deuxième chose que Jésus leur dit, au verset 10, c’est que ce sera pour un temps limité : « …et vous aurez une affliction de dix jours. » Nous ne connaissons pas les circonstances exactes dans lesquelles certains chrétiens avaient été emprisonnés, mais puisque Jésus l’a clairement dit, c’est sans doute arrivé à Smyrne. Il est fort envisageable que le conflit entre ces faux Juifs et les chrétiens relevait directement de la Loi vs la Grâce. Les Juifs des synagogues tenaient mordicus à la Loi de Moïse, non pas à cause de la Loi en tant que telle, mais parce qu’ils y avaient bâti au préalable tout un système de pouvoir. Et ils se servaient de ce système pour écraser le peuple. Donc, il leur fallait absolument museler ces chrétiens qui venaient brouiller leur eau en libérant les convertis du peuple d’un joug abondamment accablant.

Ce qui est cependant encourageant, c’est que le Seigneur avait déjà établi un temps limite, et l’épreuve ne pouvait pas aller au delà de cette limite. Nulle puissance sur cette terre, incluant celle du diable, n’avait le pouvoir de les faire souffrir onze jours. Jésus avait établi le nombre à dix et quand Il dit dix, c’est dix ! C’est ce qu’Il fait aussi, d’ailleurs, avec toutes nos épreuves. Il fixe un temps, et déjà Il nous prépare à nous en sortir. « Sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais que la patience ait une efficacité parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant en rien » (Jacques 1:3-4). Dieu paraît associer patience avec perfection, vertu que tout chrétien doit éventuellement développer. C’est d’ailleurs l’exhortation même de Jésus quand il nous a déclaré, dans Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait ». S’il vous plaît, méditez là-dessus, quand vous avez des épreuves. Cela vous aidera.

Lorsque Jésus a dit que tout pouvoir Lui avait été donné dans le ciel et sur la terre, ce n’était pas une plaisanterie de Sa part ! Jésus savait exactement ce qu’Il disait. Quand Il nous dit qu’Il ne nous laissera pas souffrir au-delà de nos forces, Le croyons-nous vraiment, ou voyons-nous encore ce petit bébé fragile, rempli du Saint Esprit, certes, mais seulement humain pour nous défendre ? Si oui, nous avons encore du chemin à faire dans notre cheminement spirituel ! Beaucoup de chemin à parcourir.

La troisième chose que Jésus leur dit, à la fin du verset 10 : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » Son intention, bien sûr, était d’établir un contraste avec cette couronne de l’Asie que nous avons vue au début. Vous souvenez-vous de ces temples païens bâtis sur le sommet du mont Pagos ? Ils formaient une couronne terrestre, signe de statut, de fierté et d’orgueil accordé à cette ville. Mais Jésus leur promet quelque chose de bien meilleur : une couronne de vie éternelle ! Une couronne de gloire !

Il n’y a aucune comparaison possible entre les souffrances que nous endurons présentement et la gloire que Dieu nous prépare. Paul nous déclare : « Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés » (Romains 8:18-19). Paul nous déclare pareillement que nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire (2 Corinthiens 4:17). La Parole de Dieu nous rassure quant au fait que nous sommes constamment encouragés dans nos afflictions et que ces épreuves sont en train de former quelque chose de très précieux en nous, afin de recevoir éventuellement cette gloire éternelle.

Prophétiquement parlant, ce que cette petite Église a dû endurer représente aussi la grande époque des persécutions et des martyrs chrétiens jusqu’à l’an 320, lors du couronnement de Constantin, le premier soi-disant empereur chrétien. J’insiste sur l’expression « soi-disant chrétien », car nous y reviendrons un peu plus loin. Dès les années 50, l’Église de Rome avait déjà été corrompue par plusieurs fausses doctrines au point qu’il n’y restait que peu de véritables chrétiens. Simon le Magicien avait déjà fait ses ravages après avoir été rabroué par Pierre à Jérusalem, alors qu’il voulait acheter la puissance du Saint-Esprit. (Actes 8:9, 18-23). Ses adeptes ont persécuté les Apôtres par leur jeu en coulisse, faisant martyriser un grand nombre de vrais chrétiens. Paul lui-même fut maltraité par ces Juifs, qu’il eut à combattre après sa propre conversion durant tout le reste de sa vie.

Cette période est historiquement identifiée comme l’âge des martyrs. Remarquez que ce ne fut pas la seule période où des chrétiens furent martyrisés. Il y en a eu dans tous les siècles, même au 20ième siècle, et beaucoup au 20ième siècle. Ce qui rendait cette première période si épouvantable, ce sont les façons atroces utilisées pour torturer ces pauvres chrétiens. Je vous ferai grâce des détails, mais il y a un livre, écrit par un M. Fox, intitulé Fox’s Book of Martyrs, qui explique tout en détail, pour ceux qui ont des estomacs capables de digérer de telles histoires. Dans Hébreux 11:37, Paul ne fait qu’effleurer certaines méthodes qui avaient été utilisées.

Un des grands martyrs, à Smyrne, était un évêque du nom de Polycarpe. En l’an 155 après J.-C., à l’âge de 86 ans, on l’avait condamné à être brûlé au bûcher. Savez-vous pourquoi ? Il a refusé d’évoquer que César est Seigneur ! Et il y a tenu mordicus jusqu’au bout. Avant que le feu ne consume son corps, il fit un éloquent témoignage sur son amour pour Christ. Pour l’empêcher de continuer, il fut tué d’un coup d’épée. Polycarpe n’a pas eu peur de donner sa vie pour Jésus. Pour cet homme, son lieu de refuge était en Jésus, entièrement convaincu que sa vie lui serait rendue, un jour, pour l’éternité. Dans sa jeunesse, Polycarpe avait personnellement connu l’apôtre Jean. Il est fort possible qu’il ait même entendu de ses lèvres le récit de cette révélation que nous sommes en train d’étudier.

Durant cette époque de persécutions, il y eut aussi dix édits ou ordonnances de la part des différents empereurs afin de persécuter les chrétiens. Donc, la prophétie était double. Certains disciples à Smyrne ont été emprisonnés pendant dix jours, mais durant cette phase historique jusqu’à Constantin, dix édits de persécution ont également été proclamés contre tous les chrétiens. Le premier fut ordonné par Domitien, en l’an 96 après J.-C., suivi de neuf autres jusqu’à Dioclétien, qui abdiqua en l’an 305 pour être succédé par Constantin.

Au verset 11, Jésus S’adresse aux individus dans l’Église : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises… » Remarquez le pluriel. Vous noterez, dans toutes ces lettres, que ce que l’Esprit déclare à chaque Église doit être écouté et suivi par toutes les Églises. Et aujourd’hui, ceci s’applique à toutes les Églises de par le monde entier. Pouvez-vous imaginer quelle belle société existerait sur cette terre si toutes les églises du monde mettaient en pratique ces instructions de Christ ? Ce serait le bonheur, mais hélas… Ensuite, Jésus termine en disant : « Celui qui vaincra, ne recevra aucun dommage de la seconde mort. » Quelle assurance magnifique pour nous de savoir que, si nous obéissons à Dieu, Jésus nous fait la promesse formelle d’une vie éternelle où la seconde mort ne pourra pas nous toucher !

Ceux qui persisteront à dire : « Je ne veux rien savoir de Christ ! Je veux qu’Il S’enlève de ma vie », auront leur récompense aussi. Jésus respectera leur décision, mais ces individus ne pourront jamais faire partie du Royaume de Dieu. « Or je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent [pas] hériter le Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Ce Royaume sera réservé exclusivement aux immortels. Cependant, la fin de ce livre nous confirmera quel sera le sort réservé aux rebelles. Et je vous assure que ce ne sera pas une vie éternelle dans un feu qui ne consume pas. Une souffrance sans fin en « enfer » n’est PAS ce que la Bible enseigne. Une mort éternelle, coupée de la grâce de Dieu et de Son amour, OUI !

Chacun est libre, et à chacun de choisir. Mais à ceux qui veulent entendre et obéir, Jésus nous dit : « Vous n’avez rien à craindre, je vous donnerai l’immortalité. Vous serez éternellement avec moi. » C’est ce qu’Il vient de nous dire dans Apocalypse 2:11. Avec cette assurance, la joie de Paul était telle que, dans Romains 8:38, il déclare : « Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, 39Ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Chaque chrétien est de ce fait appelé à être fidèle à Dieu jusqu’à la mort, peu importe de quelle manière viendra cette mort. Voilà ce que signifie donner sa vie à Christ ! Ceux qui furent martyrisés étaient-ils moins consacrés que ceux qui ont été protégés ? Au contraire, Paul nous dit qu’ils n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection (Hébreux 11:35). La souffrance, pour eux, était devenue secondaire. La résurrection était le seul but dans leur esprit. Ils se sont tournés vers Christ qui leur a donné la force d’endurer et de témoigner pour Lui. Je suis convaincu que leurs souffrances ne sont pas allées au-delà de leurs forces. Le but de Jésus n’est pas de nous faire souffrir ou nous laisser souffrir, mais plutôt de Lui prouver que nous sommes prêts à cheminer jusqu’au bout pour Lui.

Pergame la séduite

Poursuivons, maintenant, avec l’Église de Pergame. Dans Apocalypse 2:12, Jésus dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants. 13Je connais tes œuvres, et le lieu que tu habites où Satan a son trône. » Nous voyons, par cette déclaration, qu’il y a tout un contraste entre cette Église et celle de Smyrne. Cette dernière endurait la persécution et le martyre ; Pergame faisait face à la séduction et à la corruption, comme nous allons le voir.

Souvenez-vous que le diable a deux façons d’agir : ou bien il vous écrase par de l’hostilité et la persécution, ou bien il vous séduit pour vous attirer dans une situation dangereuse. Ou bien c’est par la violence d’un lion rugissant, ou bien c’est par la séduction, se faisant passer pour un ange de lumière. Deux confections vieilles comme le monde, mais qui ont toujours fonctionné. Voici ce qu’il a fait à Pergame. Satan a utilisé la séduction pour miner cette petite Église, par des enseignements et des pratiques corrompus. Jésus S’identifie, ici, comme ayant une épée aiguë à deux tranchants. Nous avons étudié ce symbole dans le premier message (D.001), mais dans Hébreux 4:12-13, le symbole est encore mieux identifié comme étant nul autre que la Parole de Dieu. « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur ; et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux yeux de celui auquel nous devons rendre compte. »

Notez ce symbole et ces versets, car chaque fois que le symbole revient, il veut toujours dire la même chose. Jésus peut donc nous réveiller à la réalité au point de nous faire comprendre ce que nous n’avons jamais compris auparavant. Jésus peut aussi nous faire voir les choses comme Dieu les voit. Il peut nous motiver en touchant directement notre cœur. Vous rappelez-vous, le jour de la Pentecôte, quand Pierre a eu fini de parler, et comment les gens avaient été vivement touchés au cœur ? Ce fut au point de s’écrier : « Hommes frères, que ferons-nous ? » (Actes 2:37). C’est ça, la puissance de Sa Parole ! Elle touche la raison, la conscience et surtout le cœur ! Elle nous mène vers la conversion et le salut.

Pergame était la capitale romaine de cette province d’Asie. Située à environ 80 kilomètres au nord de Smyrne, elle était aussi un centre d’adoration païen. Il y avait un temple pour honorer César. Mais Jésus identifie Pergame comme l’endroit où était le trône de Satan ! À la fin du verset 13, Jésus dit que la demeure de Satan, ou son quartier général, si vous voulez, était situé dans cette ville. Plusieurs érudits de la Bible sont d’accord avec cette évaluation, parce que, sur une colline surplombant la ville, il y avait un genre de « trône-autel » pour adorer leur dieu des dieux, Zeus. Zeus est un des nombreux noms d’emprunt de Satan, et qui descend directement du culte de Nemrod. C’est d’ailleurs le nom que les Romains donnèrent à Nemrod, et dont Satan se servait pour se faire adorer.

C’était un trône de près de quarante pieds [12,3 m] de haut que chaque citoyen pouvait facilement voir d’un peu partout. Ce trône était tellement vénéré que Jésus appelle ce grand centre d’adoration païen « le trône de Satan ». Dans les années 1880, un archéologue allemand, qui travaillait à Pergame, a fait déménager ce trône en Europe. Aujourd’hui, vous pouvez le voir dans le Musée de Pergame situé dans Berlin Est. Imaginez ! Cela fait au-delà de cent ans que ce trône est situé là ! Quand Hitler et ses nazis ont saisi le pouvoir, en Allemagne, devinez où était situé son quartier général… Berlin Est. Satan déménage son trône là où ça fait son affaire pour utiliser ceux dont il se sert pour détruire les humains. Il est le dieu de ce monde et, pour le moment, le vrai Dieu, le Dieu Tout Puissant le permet.

Jésus félicite cette Église, au verset 13, quand Il déclare : « …et tu retiens mon nom… » Sur ce point, ils sont demeurés forts. Ils avaient gardé la foi en la divinité de Jésus et Le prêchaient avec conviction et ce, malgré toutes les influences corrompues qui les entouraient. Saviez-vous que presque toutes les hérésies véhiculées aujourd’hui découlent ou prennent leurs racines dans le refus d’admettre la divinité de Jésus ? Cette hérésie circulait déjà au premier siècle. Le Nouvel Âge et les Témoins de Jéhovah n’ont rien inventé. Ceux qui niaient la divinité de Jésus, au premier siècle, portaient simplement un nom différent, c’est tout.

Le gros du travail de Satan, depuis la première venue de Jésus, fut de dénoncer Sa divinité. Car il savait qu’en réussissant ce tour de force il ouvrirait la porte à un salut personnel sans l’intervention divine. C’est d’ailleurs la doctrine principale du Nouvel Age extrêmement populaire en 2008, où chacun est devenu son propre dieu, annulant par le fait même la nécessité d’un Sauveur. Leur raisonnement est simple : Dieu ne peut pas pécher ! Alors, si je suis dieu, je n’ai pas à me repentir du péché et le sacrifice de Jésus fut inutile. C’est incroyable combien de millions de personnes ont adhéré à cette croyance et sont devenus membres de cette église, attachés à cette doctrine purement satanique. Mais l’Église de Pergame est demeurée fidèle dans cette croyance en la divinité de Jésus.

Deuxièmement, Jésus leur dit : « …tu n’as pas renié ma foi, même aux jours où Antipas, mon fidèle martyr, a été mis à mort au milieu de vous, où Satan habite. » « Antipas » veut dire contre tous. Nous n’avons pas beaucoup de détails sur cet homme, sauf qu’il aurait probablement été le premier martyr durant cette persécution romaine à Pergame. Cependant, selon la tradition (et j’ai bien dit la tradition), ce chrétien aurait tenu tête à ses persécuteurs en refusant de renier Christ et en tenant ferme à la doctrine sur la divinité de Jésus. À cause de cela, les soldats romains avaient décidé d’en faire un exemple pour intimider les autres.

Très bientôt, les véritables chrétiens seront confrontés aux mêmes ordonnances de renier Jésus-Christ. Sous le Nouvel Ordre Mondial, déjà en préparation dans les coulisses du pouvoir, les Sept Lois de Noé ― fausses lois inventées par les conspirateurs talmudistes ― seront instituées à l’échelle mondiale. Or, la première loi interdira tout culte rendu à un autre dieu que celui des Juifs de la Synagogue de Satan. Il sera donc formellement interdit d’adorer Jésus en tant que Christ et Sauveur, sous peine de décapitation par la guillotine. C’est sérieux ! Les guillotines sont déjà entreposées dans des camps militaires ! Revenons néanmoins à la prophétie de Jésus.

À Pergame, les païens adoraient un bœuf en fonte, qui était une représentation d’un de leurs dieux. On y insérait des viandes par une ouverture en arrière du bœuf et on allumait un feu sous l’animal pour rôtir ces viandes. Selon la tradition, ils ont lié Antipas et l’ont placé dans ce bœuf par cette ouverture. Ensuite, ils ont allumé un feu sous le bœuf pour le chauffer à blanc. Voilà le prix qu’Antipas a dû payer pour avoir tenu ferme contre tous ses persécuteurs. Mais Jésus l’appelle Son fidèle martyr. Il lui donne le même nom par lequel Il est Lui-même identifié dans Apocalypse 1:5 ! Témoin ou martyr fidèle ! La récompense d’Antipas sera grande dans le Royaume.

La majorité des membres de cette congrégation à Pergame était convertie et correcte. Mais, dans les années 90, deux choses minaient déjà cette Église. La première, c’était que certaines gens s’étaient attachés à la doctrine de Balaam. Lisez vous-mêmes l’histoire de cet homme dans Nombres, aux chapitres 22 à 24. Balaam était un faux prophète, embauché par Balak, roi de Moab, pour maudire Israël. Mais chaque fois qu’il essayait de le faire, il ne le pouvait pas, car l’Esprit de Dieu était sur lui et, quand il ouvrait la bouche pour maudire, il se mettait à bénir Israël. Méchant problème ! On peut voir la puissance du Saint-Esprit en action ici. Dieu ne lui permettait tout simplement pas de maudire Son peuple. Alors, pour atteindre le but pour lequel il avait été embauché, il a engagé de belles filles moabites pour séduire les jeunes hommes israélites, et pour se livrer à la débauche avec eux. Ces jeunes femmes invitaient le peuple aussi à participer aux sacrifices de leurs dieux. Elles ont donc réussi à les amener à pécher par la corruption. C’est ce que vous voyez dans Nombres 25:1-2.

La contrefaçon de ceci, à Pergame, était l’acceptation par certains membres de forniquer ensemble. Ces gens étaient confortables avec cette pratique, niant même la nécessité de se marier. C’était cela, la doctrine de Balaam que Jésus dénonce carrément au verset 14. Et comme si cela n’était pas assez, un autre petit groupe s’était infiltré dans la congrégation, au verset 15, également dénoncé par Jésus : les Nicolaïtes, dont le nom veut dire « vainqueurs du peuple ». Non seulement avaient-ils adopté la doctrine de Balaam, mais ils l’ont amplifiée en dominant sur certains disciples. De quelle façon ? Ils se disaient les bénéficiaires des révélations intimes de Dieu, non disponibles aux autres chrétiens, parce qu’ils avaient une relation toute spéciale avec Lui.

C’est exactement cet argument qu’utilisent les Juifs talmudistes de la kabbale. Selon eux, la kabbale est la révélation des vérités secrètes que Dieu aurait cachées dans la Torah, et qui ne sont révélées qu’à certains rabbins initiés. Aujourd’hui nous trouvons des pasteurs avec cette attitude kabbaliste, remplis de leurs révélations intimes de Dieu, dans à peu près toutes les églises du monde, autant chez les évangéliques que les protestantes, sans oublier le catholicisme. Ce sont nos Nicolaïtes modernes avec précisément les mêmes arguments pour dominer sur leurs congrégations. Certains messies  du 20ième siècle ont tellement bien dominé sur leurs fidèles qu’ils les ont amenés à la mort. Souvenez-vous de Jim Jones, David Korech, l’Ordre du Temple Solaire et autres…

Ces Nicolaïtes de Pergame prétendaient remplacer le sacerdoce lévitique et, se disant « convertis » à Christ, ils se sont ainsi infiltrés dans l’Église. Ces gens utilisaient leur pouvoir de séduction pour dominer sur les plus faibles, ainsi que pour satisfaire leur appétit sexuel. Ils incitaient les chrétiens à ne pas observer les décisions qui avaient été prises à la réunion apostolique qui avait siégé à Jérusalem, en l’an 50. La liberté, disaient-ils, leur en donnait le droit. Toujours cette fameuse liberté tordue qui revient pour se donner des droits qui ne viennent pas de Dieu. La vérité nous libère du péché, mais ne nous donne jamais le droit de pécher !

Au troisième siècle, les gnostiques (ces gens qui savent tout), avaient une secte de Nicolaïtes qui prônait aussi la liberté de la chair. Les spécialistes de ces doctrines, de nos jours, n’ont rien inventé. C’est toujours le même Satan qui utilise les mêmes sortes de personnes pour tenter de contrer le Plan de Dieu. Vive la loi du moindre effort ! Et les gens accourent vers ces sectes, profondément convaincus qu’on peut être sauvé dans nos péchés. Certains ont même le culot de prêcher que le péché impardonnable n’existe PAS. Ces hommes outragent la parole de Jésus qui a déclaré : « Mais quiconque aura blasphémé contre le Saint-Esprit, n’en obtiendra jamais le pardon ; mais il sera sujet à une condamnation éternelle » (Marc 3:29). Jésus S’adressait aux mêmes observateurs de la Tradition talmudique de Son temps, dont bon nombre, au fil des siècles, sont devenus des dirigeants ecclésiastiques modernes. Des pasteurs qui parlent de la Grâce, mais qui enchaînent le peuple par des ordonnances et des lois qu’ils n’observent pas eux-mêmes. Certains vivent même d’une manière dissolue, si on en juge d’après les scandales publiés dans les journaux.

Regardons ce que Jude, le frère de Jésus, dit de ces gens au verset 4 : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution… » Étant sous la grâce, leur statut spécial avec Dieu, disaient-ils, leur permettait de commettre ces bavures en toute liberté. Mais Jude nous dit que leur condamnation est écrite depuis longtemps, car en changeant la grâce de Dieu en débauche, ou dissolution, ils « … renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur. » Regardez maintenant ce qu’il dit de ces impies au verset 19 : « Ce sont des hommes qui se séparent eux-mêmes, gens sensuels, n’ayant pas l’Esprit. »

Avez-vous déjà réfléchi à la possibilité que certains pasteurs ne sont même pas convertis à Christ et vous prêchent leur version humaine de la Parole de Dieu ? C’est fort, ça ! S’il vous plaît, chers amis soulignez ce verset. Soyons sur nos gardes. N’ont pas le Saint-Esprit tous ceux qui prétendent le posséder. Le Saint-Esprit se manifeste dans les actions, les œuvres et le comportement de l’individu dans lequel Il vit. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16). Sondez les esprits, comme nous dit Jean, pour voir quel esprit anime ceux qui veulent vous séduire. N’ayez pas peur de leur faire passer le test à savoir si leur comportement est biblique ou satanique.

Vous savez, les années changent, mais pas ces doctrines tordues. Dans les temps modernes, on a vu les Jim Jones, David Korech, et certain groupes Mormons et compagnie exercer une suprématie totale sur les femmes de leurs églises. La prêtraille catholique, les jésuites, les faux évangélistes, les rabbins et tutti quanti exercent depuis des siècles un ascendant tyrannique sur leurs ouailles. Ils ont tous prouvé jusqu’où la cupidité et la soif de pouvoir peuvent pousser un « pasteur » charismatique à agir, que se soit au point de vue doctrinal, économique, social ou sexuel. Jones, Korech et compagnie n’ont même pas été les pires. Ces hommes, pourtant, se disaient irréprochables, au-dessus de toute accusation possible, parce qu’ils avaient une « relation directe » avec Dieu. Ils dominaient ainsi en dictateur sur leurs disciples, se donnant même le droit de coucher avec leurs femmes. Pourtant, Jésus n’a-t-Il pas dit : « Quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur » ? Pas votre dominateur, votre serviteur ! Mais serviteur comme Jésus était Serviteur, avec douceur, mais aussi avec fermeté et surtout avec droiture face à la Parole de Dieu !

Ceci n’était pas le cas à Pergame, avec ces dominateurs que Jésus expose. Au verset 16, Il leur dit : « Repens-toi donc ; sinon je viendrai bientôt à toi, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. » S’il faut corriger, Christ peut corriger. Mais c’est leur repentir qu’Il désire avant tout. Prophétiquement parlant, Pergame représente la période de l’ascension de Constantin au pouvoir jusqu’à l’établissement de la papauté, au 6ième siècle. C’était la période des grands conciles, comme celui de Nicée et d’autres, pour déterminer la vraie doctrine sur la personne de Christ. On avait établi comme doctrine les deux natures de Christ, c’est-à-dire, divine et humaine, à part entière et en même temps. C’était au quatrième siècle. C’est bizarre qu’au début du 21ième siècle, certains ont des problèmes à accepter cette doctrine.

Sous Constantin, les persécutions ont cessé. Et il y eu un mariage entre l’Église et l’état. En passant, Pergame veut dire « mariage » ; les mots monogame et bigame viennent de la même racine. Malgré cette vision de la croix dans le soleil, Constantin n’était pas un vrai chrétien. Il adorait le dieu soleil ; il a donc pris plusieurs pratiques païennes pour les injecter dans l’Église où elles furent introduites progressivement sous forme de célébrations religieuses chrétiennes. Une précision s’impose ici. Cette Église que Constantin a mariée à l’état, n’était plus que l’ombre de ce que Jésus avait fondé le Jour de la Pentecôte. Sauf quelques convertis qui devaient se cacher constamment durant toutes ces persécutions successives, elle n’était plus le Corps de Christ depuis longtemps. Il s’agissait d’une église polluée par les ravages des loups ravisseurs.

« Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravisseurs, qui n’épargneront point le troupeau ; et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux » (Actes 20:29-30). Ce que Paul avait prédit aux anciens d’Éphèse est arrivé, par ceux qui depuis plusieurs générations avaient pollué et dilué la vérité. Cette église romaine au 4ème siècle était donc très minée par le travail de sape de la paganisation du christianisme, ce que Constantin est simplement venu achever. Il était donc facile pour lui de faire accepter cette mouture satanique de la tradition des hommes.

De cette façon, les païens pouvaient facilement se « convertir » sans complètement abandonner leurs vieilles pratiques religieuses. C’est ainsi que Constantin, le Souverain Pontife de son temps, était le chef politique de l’Empire romain, ainsi que le chef de cette religion formée à l’Image de son royaume. Cette chrétienté diluée était devenue très populaire et fut considérée comme la religion de tout l’empire. Et, dans ce sens, elle est aussi devenue un royaume semblable aux autres royaumes du monde. Mais pour maintenir cette puissance, l’Église catholique est devenue très stricte et dominatrice sur ses fidèles. Ceci a évidemment causé beaucoup d’abus de pouvoir, sans oublier les énormes souffrances infligées à ceux qui refusaient de se soumettre à cette autorité.

Mais revenons à Pergame. Au verset 17, Jésus dit : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ». Pas seulement celle-ci, mais aux sept Églises. Le chrétien doit corriger tout ce qu’il reconnaît comme pouvant être son propre problème dans ce qui est dévoilé à ces Églises. Notre croissance spirituelle est le résultat direct de ce que nous avons accepté de changer par la correction. « À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de la manne cachée ; et je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou sera écrit un nouveau nom, que personne ne connaît que celui qui le reçoit. »

À ceux qui obéiront aux avertissements de ces lettres, Jésus promet deux bénédictions : 1) la manne cachée et 2) ce nom nouveau représentant une intimité très personnelle avec Jésus. Dans Jean 6:32, Il nous parle de cette manne, ce « pain de Dieu est celui qui est descendu du ciel et qui donne la vie au monde. » Au verset 51, Jésus déclare : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » Donc, cette manne cachée représente cette promesse de l’immortalité pour l’individu en qui Jésus vit ! Ce qu’on mange entre dans notre corps et devient une partie de nous. Il faut donc se nourrir de la Parole de Dieu, afin qu’Elle puisse aussi faire partie de nous ! Alors, étudiez la Bible et vivez selon SON enseignement !

Accompagnant cette manne, il y a ce caillou blanc avec un nom nouveau écrit dessus. Les Romains utilisaient les cailloux blancs comme la marque d’une faveur spéciale. Le nom nouveau dont Jésus parle devient alors un signe de grande intimité, car Lui seul et celui ou celle qui le reçoit connaîtront le nom inscrit dessus. Ce nom sera donc propre à ce chrétien et à cette chrétienne pour l’éternité. Si nous demeurons fidèles à Jésus, jusqu’à la fin, en corrigeant ce que nous avons à changer, nous aurons cette intimité avec Jésus, dans l’immortalité.

Ceux qui ont un lien sincère avec quelqu’un à qui l’on peut confier des choses intimes, sachant que cela va demeurer là, connaissent déjà en partie comment cela sera. Mais cette fois, ce sera avec le Maître à qui l’univers entier a été confié ! Et cette intimité ira en grandissant dans cette fraternité éternelle avec Lui. Voilà ce que Jésus désire pour chacun de nous.




D.002 – L’Église qui a perdu son premier amour

 

 Apocalypse 2:1-7

Par Joseph Sakala

Vous souvenez-vous du mur de Berlin que l’U.R.S.S avait érigé après la Deuxième Guerre Mondiale et comment cette forteresse avait représenté, pendant une quarantaine d’années, le symbole d’une guerre froide entre les deux puissances mondiales du temps ? Démolir ce mur par les Américains aurait certainement déclenché la Troisième Guerre Mondiale. Or, tout à coup, ce mur est tombé sans conflit et sans guerre, mais plutôt dans l’atmosphère d’une grande fête de libération. Ce phénomène avait pris le monde tellement par surprise que, même aujourd’hui, les historiens sont divisés pour expliquer la rapidité et la facilité avec laquelle tout s’est passé.

Cet incident majeur dans l’histoire contemporaine devrait sûrement nous indiquer que cet événement ne venait pas des hommes, car aucun des deux pouvoirs impliqués dans cette guerre froide n’a osé s’approprier l’exclusivité de son exécution. Mais la vérité est tout autre. D’abord l’implantation du communisme, qui a érigé ce mur, a pris naissance durant la révolution bolchevique lors de la Première Guerre mondiale par le bolchevisme russe qui fut une invention des Juifs talmudistes. Plusieurs historiens sont d’accord pour dire que 80 % de l’élite des révolutionnaires bolcheviques étaient Juifs.

Après la Deuxième Guerre Mondiale le mur de Berlin fut érigé dans le but de contrecarrer le pouvoir Américain en Europe. Quarante ans après l’érection du mur, la fin du régime communiste fut aussi décidée par ces mêmes instances gouvernementales cachées et le mur devait subséquemment disparaître. Comme l’a déjà dit un Juif célèbre, le communisme et le judaïsme, c’est du pareil au même. Le régime communiste en U.R.S.S. et en Allemagne de l’Est fut donc un banc d’essai en vue du Nouvel Ordre Mondial en préparation depuis presque deux siècles. Alors, il sera judaïque, donc, automatiquement communiste en association étroite avec l’Europe entière. Nous y reviendrons plus loin dans la prophétie.

La démolition du mur est arrivée spontanément et sans avertissement officiel apparent. Aucune réunion de politiciens ou de décideurs ne semblait être à son origine. Voilà pourquoi il se peut que certains politiciens aient été pris au dépourvu par l’effondrement du Mur de Berlin. C’est tout simplement que ces marionnettes ne sont pas au courant de tout ce qui se trame derrière la scène. Mais les tireurs de ficelles, eux, savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. En quelque part, dans les coulisses du pouvoir occulte, une bataille invisible est engagée depuis des millénaires, et une victoire semblait acquise pour l’humanité qui a visiblement ébranlé les fondations politiques de l’Europe.

Tout ceci devient encore plus intéressant quand on réalise que c’est cette même guerre invisible que nous sommes en train d’étudier et qui nous est dévoilée dans ce livre de l’Apocalypse. Dès le début de ce livre, nous voyons l’Église que Christ a fondée le Jour de la Pentecôte placée sur la première ligne de bataille dans les tranchées du combat contre cet ennemi invisible. Paul avait déclaré ceci aux Éphésiens : « Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par Sa force toute puissante. Revêtez-vous de toute l’armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes » (Éphésiens 6:10-13). Voilà où devait se situer le véritable combat du chrétien depuis la fondation de l’Église, et qui se poursuit sans cesse jusqu’à ce jour.

Lisons les instructions de Jésus à Jean, alors que cet apôtre L’avait vu dans cette puissante vision qui nous ouvre ce livre en trois étapes. Apocalypse 1, verset 19 : « Écris les choses que tu as vues… » : c’est la première étape, celle que nous avons étudiée dans le premier message et qui constitue l’introduction aux évènements dont ce livre va traiter. Continuons « …celles qui sont… » : c’est la deuxième étape, celles qui existaient déjà dans les Églises que Jésus avait choisies comme exemples et que nous allons étudier en détail. « …et celles qui doivent arriver après celles-ci. » : la troisième étape qui couvre le déroulement des évènements à partir du chapitre 4 jusqu’à la fin du livre.

Jésus continue : « 20Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et des sept chandeliers d’or, le voici : [et Jésus explique le mystère] les sept étoiles sont les anges des sept Églises ; et les sept chandeliers que tu as vus, sont les sept Églises. » Notez que le mot  « étoile » est associé à un ange et « chandelier » à une Église. Le mot étoile est le même que Dieu a utilisé alors qu’il demanda à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence … Quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et les fils de Dieu, des acclamations ? » (Job 38:4,7) Ce sont des symboles déployés par Jésus, et qui représentent toujours la même chose chaque fois qu’ils sont utilisés tout au long de cette prophétie.

Dans les chapitres 2 et 3, nous découvrons ces lettres remarquables dictées par Jésus à Jean, et rédigées aux sept Églises. Plusieurs personnes aimeraient peut-être que l’on saute par-dessus ces lettres, pour aller directement dans les récits plus intéressants, semble-t-il, où les événements des derniers jours nous sont décrits. Ce serait une grave erreur que de faire cela. Pourquoi ? Notre Seigneur a placé Son Église dans le monde comme un instrument de contrôle pour déterminer où en est rendue l’histoire humaine. Nous sommes l’armée de Christ avec laquelle Il travaille directement pour avoir ce « feedback ». Dans Sa prière au Père, quelques heures avant de mourir, Jésus a déclaré : « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin » (Jean 17:14-15). Ses disciples ne devaient pas se cloîtrer à l’écart du monde, mais devaient demeurer dans le monde pour faire Son œuvre et, en cours de processus, grandir aussi  spirituellement. Et tout cela sous la protection divine contre les astuces du diable.

Jésus appelle Son Église « la lumière du monde » et « le sel de la terre ». Dans 1 Timothée 3:15, Paul appelle l’Église « la colonne et l’appui de la vérité ». Voici la fonction et la véritable mission de l’Église sur cette première ligne de bataille. Elle doit exercer son témoignage ainsi qu’une certaine influence, si minime soit-elle, dans ce monde séduit par Satan, en tant qu’exemple à suivre, même dans les affaires mondiales, puisque certains de ses membres font partie des affaires mondiales. La société demeure toujours le reflet de ses croyances, appuyée par la spiritualité de sa majorité. Si le niveau de spiritualité est élevé, vous avez une société plus juste, avec des gouvernements plus honnêtes.

Par contre si le niveau est bas, vous avez alors une société en décadence, guidée par des gouvernements moins honnêtes, parce que ceux qui dirigent ces gouvernements sont issus de cette même société. Inutile d’élaborer sur le fait que le niveau de la société actuelle est vraiment très bas, car elle s’est éloignée de manière exponentielle du système de valeurs établi par Dieu. Elle atteindra des bas-fonds spirituels semblables à ce qui devait se passer juste avant le déluge. Dans Matthieu 24:37, Jésus nous dit ceci : « Mais comme il en était aux jours de Noé, il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » L’influence de la société moderne axée sur ses propres valeurs se fait douloureusement sentir dans les églises chrétiennes.

N’oublions jamais que ces sept Églises que nous allons étudier en détail existaient en même temps, dans le même pays et étaient des Églises de Dieu. Situées à quelques centaines de kilomètres les unes des autres, ces petites congrégations étaient pourtant complètement différentes, à cause du comportement de la société qui les entourait. Il devient donc évident que cette société influençait indirectement la conduite des Églises. Aucune congrégation de chrétiens n’est à l’abri de ces choses. Mais cela ne devrait pas empêcher un converti d’être une lumière, en accomplissant l’œuvre de Dieu dans le monde qui l’entoure.

Donc, Jésus n’a qu’à surveiller les attitudes dans toutes les Églises pour savoir comment va le reste de la société environnante. Ce serait alors un égarement spirituel que de passer par-dessus ces lettres. Vous noterez aussi que Jésus ne donne pas d’instruction ici à la société en général. Il S’adresse directement aux Siens, qui seront les élus futurs de Son gouvernement. Donc, le livre de l’Apocalypse est destiné exclusivement à Ses serviteurs pour être compris, afin d’obéir à toutes Ses instructions. Nous voyons Jésus en train de corriger certaines choses dans chaque l’Église, tout en l’encourageant et en l’instruisant à savoir comment exercer une meilleure influence dans la société qui l’entoure. On peut alors se poser la question : pourquoi seulement sept Églises ? Et pourquoi ces sept en particulier ?

Sachez qu’elles ont été soigneusement sélectionnées parce qu’elles étaient caractéristiques de ce que Jésus voulait parfaitement nous souligner. Il y avait plusieurs autres Églises en Asie, au moment où Jean a écrit ces lettres. Elles auraient pu aussi bien être choisies. Mais Jésus a opté pour ces sept, qui n’étaient même pas les plus connues en Asie. Elles ont pourtant été désignées par Christ parce qu’elles représentaient les conditions qui devaient prévaloir dans toutes les étapes de l’Église, dès son commencement, et ce jusqu’à l’avènement du Seigneur.

Chaque Église qui confesse Jésus comme son Sauveur devrait donc se reconnaître comme ayant, à certains moments, au moins un des problèmes cités par Jésus et qui doivent être corrigés. Le problème peut être typique de la congrégation entière ou seulement de quelques individus dans cette congrégation. Donc, le problème peut être collectif ou individuel. Peu importe, car dans le choix fait par Jésus, chaque congrégation peut quand même se reconnaître en quelque part dans ces sept modèles identifiés ici, à un moment donné dans son cheminement. Et chaque chrétien converti aussi. Le critère du cheminement d’un chrétien n’appartient pas au pasteur d’une congrégation, mais à Jésus directement. Subséquemment, celui qui instruit sera jugé plus sévèrement s’il déroge de ces critères déjà établis, et aura sûrement des comptes à rendre à Christ un jour.

Alors, ces paroles de la prophétie sont données aux serviteurs de Jésus parce qu’elles concernent d’abord toutes les Églises que Jésus veut garder sur la voie du Royaume. Sept, comme nous avons déjà vu, est le chiffre de la plénitude et de la perfection. Donc, Jésus identifie ici pour Ses disciples le cheminement de toute l’Église, durant toute son histoire. Il identifie aussi les choses que les congrégations et les convertis à Christ auront à corriger durant les différentes étapes de leur croissance spirituelle vers le Royaume. N’oublions surtout pas que toute la révélation fut écrite pour ces sept Églises. Chacune devait lire et comprendre le livre au complet, c’est-à-dire, toute cette vision donnée à Jean. Pas nécessairement dans chaque petit détail, mais certainement dans son ensemble.

Aujourd’hui, nous devrions rendre gloire à Dieu d’avoir conservé cette Révélation pendant tous ces siècles afin de continuer d’instruire chaque serviteur de Christ alors que nous approchons de plus en plus de la fin de cette ère sous la domination de Satan. Car, en tant que convertis, si nous portons vraiment attention à ce que Jésus dit aux Églises, nous allons sûrement nous reconnaître dans certains éléments qui s’appliquent à notre cheminement, et que Jésus veut corriger. Et l’on pourrait dire la même chose de toute congrégation qui se déclare chrétienne.

Un dernier commentaire avant de nous engager dans le texte même. Les Églises, ici, sont appelées des « chandeliers » ou porteuses de lumière. Elles ne sont pas la lumière, mais elles doivent la porter vers d’autres par leur enseignement dans la Parole de Dieu. Cette lumière, bien sûr, c’est la vérité qui se trouve en Jésus et que Dieu veut donner à toute la race humaine. L’homme, à l’état naturel, ne peut pas comprendre les choses de Dieu. Pour comprendre, il lui faut absolument l’Esprit de Dieu en lui. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Paul est très clair là-dessus, dans 1 Corinthiens 2:10.

De ce fait, aucune université mondaine, grande ou petite, ne possède cette connaissance de la vérité que l’Église a reçue, et qu’elle doit transmettre au monde. C’est à l’Église qu’incombe la responsabilité de prêcher la vérité, tout en étant la lumière morale qui doit briller dans ce monde de ténèbres. Rappelons-nous que la responsabilité de chaque chrétien n’est pas simplement de se débrouiller du mieux qu’il peut en se réunissant, à l’occasion, avec d’autres chrétiens afin de survivre jusqu’à l’avènement de Christ. Être chrétien consiste à faire beaucoup plus que ça. Notre comportement devrait avoir une influence sur notre entourage immédiat. S’il est bon, tant mieux. S’il est mauvais, Jésus dit de le corriger. Les lettres à ces sept Églises le démontrent d’une façon merveilleuse. Car le véritable chrétien est toujours dans un état de développement et de changement. Il doit avancer, sinon il recule.

Gardons toujours en mémoire que ces messages que nous allons étudier sont adressés exclusivement à des Églises de Dieu, donc à des chrétiens, disciples de Christ. Nous verrons que, dans les années 90 où Jean a reçu cette vision, une seule congrégation était demeurée entièrement fidèle à Jésus et, par conséquent, ne reçoit que Ses félicitations. Les autres obtiennent des louanges pour le bien qu’elles accomplissent, mais aussi des exhortations à changer ce qui ne va plus. Les problèmes que Jésus identifie dans ces lettres sont tellement réels que toute communauté chrétienne pourrait se reconnaître en quelque part comme ayant quelque chose à se reprocher. Si ces problèmes existaient déjà dans les années 90, combien davantage aujourd’hui, après dix-neuf siècles de séduction continuelle par Satan ! Les ministres qui dirigent les congrégations chrétiennes devraient donc avoir une très grande implication dans les exhortations de Jésus aux Églises afin de n’enseigner que la Parole de Dieu. Sinon, Jésus les tiendra coupables de leurs agissements. Ayant reçu plus, ils seront jugés plus sévèrement.

Avec le fractionnement multiplié des dénominations, tout au long des siècles, nous avons aujourd’hui des milliers de confessions se déclarant chrétiennes, mais qui sont ouvertement en contradiction les unes avec les autres et avec l’Évangile originel de Jésus. Ceci, mes chers amis, ne vient pas de Dieu, car Dieu n’est pas pour la confusion, mais pour la paix, comme nous dit Paul, dans 1 Corinthiens 14:33. C’est Satan qui a réussi ce coup de maître en faisant appel à des hommes cupides qui recherchent le pouvoir et la domination sur leurs fidèles. Le chrétien ne doit pas suivre un tel homme, puisque le but de Satan est de détruire l’Église que Christ a fondée le jour de la Pentecôte.

Cette lutte acharnée existe depuis que Lucifer a appris qu’en tant que porteur de lumière aux humains, il demeurerait néanmoins leur serviteur et non leur maître. Paul nous dit : « Et auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous [les anges] des esprits destinés à servir, et envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:13-14). Mais n’ayez crainte, car il ne réussira pas. Jésus n’est pas en peine, car Son Église est composée d’individus que Dieu le Père a appelés et qui, lors de leur conversion, furent donnés à Jésus. Dans Jean 6, au verset 44, Jésus Lui-même a dit ceci : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. »

Ce sont ces individus qui forment le Corps de Christ et dont Jésus est la Tête. « Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier » (1 Corinthiens 12:27). « Et c’est Lui [Jésus] qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses » (Colossiens 1:18). De ce fait, l’Église n’est pas un bâtiment ou une hiérarchie d’hommes. L’Église est composée de serviteurs de Jésus qui ont consacré leur vie à Son service. Cette simple logique devrait aussi nous indiquer que tous les chrétiens ne sont pas au même endroit, appartenant à une seule dénomination !

Aucun humain ne placerait tous ses oeufs dans le même panier, Dieu encore moins ! Les serviteurs de Christ sont éparpillés un peu partout dans le monde, effectuant leur part pour annoncer ce que Jésus est venu nous prêcher. Chacun le fait selon le don que l’Esprit lui a donné, lors de sa conversion. Certains le font en petite congrégation, alors que d’autres le font par une évangélisation personnelle, conseillant un individu à la fois. Ces chrétiens ne sont jamais seuls, car ils sont toujours en contact avec Jésus et les uns avec les autres. Jésus Lui-même a déclaré ceci, dans Jean 14:18 « Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous. » Et, dans Matthieu 18:20 : « Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles. »

Voilà aussi une définition biblique de ce qui constitue une assemblée chrétienne selon Jésus. Premièrement, deux ou trois convertis forment déjà une assemblée. S’il y en a plus, tant mieux. Mais il y a un autre critère nécessaire afin que la présence de Jésus y soit : il faut être assemblés au nom de Christ, c’est-à-dire, ceux qui appartiennent à Christ avec d’autres qui se dirigent dans cette direction. Dans une telle assemblée, même les petites divergences d’opinion se résolvent assez rapidement, surtout quand l’Esprit de Dieu est invoqué pour éclairer ces chrétiens réunis. Avec ceci bien ancré dans notre esprit, revenons maintenant dans l’Apocalypse.

Vous noterez aussi que chaque lettre est adressée à l’ange de cette Église. Il y a toutes sortes de spéculations à savoir qui est l’ange d’une Église. Nous voyons les anges identifiés comme messagers, ailleurs dans le Nouveau Testament. Ceci est aussi son sens dans l’Apocalypse. Nous allons voir le mot « ange » apparaître plusieurs fois en dehors de ces sept Églises, dans ce livre, et chaque fois il sera question d’un être céleste que nous connaissons sous le nom d’ange, et qui accomplit une fonction spécifique pour Dieu. Quelques-uns pensent que c’est une référence au pasteur de la congrégation. C’est peu probable, car dans toutes les congrégations du Nouveau Testament, vous ne verrez jamais un seul leader identifié dans les épîtres. Le leadership est toujours au pluriel : un pasteur entouré d’anciens, de conseillers et de disciples. C’est l’effort collectif de plusieurs qui, au long des siècles, a fait toute la différence dans chaque Église. Et la suggestion, ici, c’est que chaque congrégation avait un ange assigné à elle et dont la responsabilité était de veiller sur cette congrégation.

L’ange ne dirige pas la congrégation, il veille sur elle. Il surveille ses activités durant ses réunions, toujours prêt à apporter son témoignage à Jésus. Donc, notre Seigneur est parfaitement au courant de tout ce qui se passe, quand Ses serviteurs se réunissent. Souvenez-vous de cela lorsque vous vous réunissez au nom de Christ. Soyez assurés que vous êtes dirigés par le même Esprit. L’apôtre Jean nous déclare ceci : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu. Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu. Or, c’est là celui [l’esprit] de l’antichrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:1-3).

Alors, ces sept lettres vont chacune à l’ange qui a la responsabilité d’aider le leadership humain à comprendre la pensée de Jésus. Plus le leadership est réceptif à la volonté de Jésus, plus il est facile pour l’ange d’accomplir son travail. Allons voir Hébreux 1:14 et regardons ensemble ce que Jésus a inspiré à Paul d’écrire au sujet de ces anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à servir [Dieu] et envoyés [sur terre] pour exercer un ministère en faveur [de qui ?] de  ceux qui doivent hériter du salut ? » Voilà le véritable but des assemblées chrétiennes : comprendre la pensée de Jésus afin de vivre selon Ses instructions. Plus nous avancerons dans ce livre, plus nous découvrirons le travail fantastique de ces anges pour protéger les serviteurs de Dieu. Donc, dans ce domaine invisible, qui est pourtant réel, il y a des anges gardiens assignés à veiller sur chaque chrétien, ainsi que sur chaque assemblée des serviteurs de Dieu, réunis pour mieux connaître la volonté du Seigneur.

Dans Apocalypse 2:1, Jésus déclare à Jean : « Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or. » Vous noterez que dans toutes les lettres aux Églises, Jésus commence Ses salutations en utilisant les symboles qu’Il nous a déjà donnés au premier chapitre. Donc ici, Il utilise immédiatement le symbole qu’on vient tout juste de voir. La première chose que Jésus veut faire comprendre à cette Église, c’est qu’Il est le Seigneur de toutes Ses Églises. Il est au milieu d’elles, surveillant les chandeliers. Et puisqu’Il tient les sept étoiles dans Sa main droite, Jésus a également un contrôle complet sur les anges de chaque Église. Donc, un contrôle et un accès total au leadership de chaque assemblée chrétienne sur cette terre.

Paul avait fondé cette Église d’Éphèse, comme vous pourrez vous-mêmes le constater dans Actes 19. Quand il arriva à Éphèse, il a trouvé bon nombre de disciples qui avaient été instruits par un grand orateur nommé Apollos, dans cette Église primitive. « Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, vint à Éphèse. Il y trouva quelques disciples et leur dit : Avez-vous reçu le Saint-Esprit, lorsque vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit » (Actes 19:1-2). Ils ne connaissaient que le ministère de Jean le Baptiste. « Alors Paul dit : Il est vrai que Jean a baptisé du baptême de la repentance, en disant au peuple de croire en Celui qui venait après lui, c’est-à-dire, au Christ Jésus. Ce qu’ayant entendu, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Et après que Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit descendit sur eux, et ils parlaient diverses langues, et prophétisaient. Et ils étaient en tout environ douze hommes » (Actes 19:4-7). Ainsi fut formée cette petite Église d’Éphèse.

Vous noterez que, même à Éphèse, lors de la descente du Saint-Esprit sur ces convertis, un grand miracle s’est produit. Environ douze hommes n’ont pas parlé en langues, mais se sont mis à parler diverses langues connues pour prophétiser. Plus tard, Paul a lui-même travaillé avec eux pendant plus de deux ans. Et, plusieurs années plus tard, il leur envoya le jeune Timothée. Les deux lettres de Paul à Timothée lui ont été envoyées alors qu’il travaillait à Éphèse. La tradition veut que Jean, après avoir écrit l’Apocalypse, soit allé lui-même à Éphèse où il a passé les dernières années de sa vie.

Éphèse n’était pas la capitale de cette province romaine, mais elle était la ville la plus importante à cause de son commerce, une espèce de croisée des chemins de l’Empire romain. Elle était connue dans tout l’empire grâce à son temple dédié à la déesse Artémis (pour les Grecs) ou Diane (pour les Romains). Ce temple était plus grand que deux terrains de football et fut classé comme une des sept merveilles du monde. On peut encore contempler ses ruines, même aujourd’hui. Donc, Éphèse avait une grande influence, dans ce monde romain.

Dans Apocalypse 2:2, Jésus commence à évaluer cette Église. Il leur dit qu’ils étaient des disciples engagés et persévérants, des chrétiens actifs ; ils prenaient leur foi au sérieux et produisaient de bonnes œuvres. Ils s’occupaient de ceux qui étaient dans le besoin, secouraient les malades et Dieu sait combien d’autres activités. Jésus les félicite pour cela. Ils ne pouvaient pas supporter les faux ministres : ils les ont éprouvés ! Ils ont testé certains prédicateurs qui se faisaient passer pour des apôtres, mais ne l’étaient même pas. Ils savaient où ils allaient et défendaient bien leur foi. Ils ne gobaient pas n’importe quelle prédication ; au contraire, ils vérifiaient tout ce que ces itinérants leur servaient, et ils les ont trouvés menteurs ! Néanmoins la dernière fois que Paul a visité cette Église, il les a avertis qu’ils auraient éventuellement des problèmes.

Dans Actes 20:17, on peut lire : « Mais il [Paul] envoya [une missive] de Milet à Éphèse, pour faire venir les anciens de l’Église. » Vous voyez le pluriel ? Le pasteur avec son équipe. Paul leur a livré un message d’adieu rempli d’émotions, car il savait qu’il ne les reverrait peut-être plus. Au verset 28, il les exhorte en disant : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur qu’il s’est acquise par son propre sang. 29Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravisseurs qui n’épargneront point le troupeau ; 30Et qu’il s’élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux. » Des ministres de Satan dans l’assemblée annonçant un autre Jésus et un autre évangile.

Paul avait découvert ces mêmes symptômes à Corinthe, où Paul leur dit : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien » (2 Corinthiens 11:2-4). Alors, il connaissait le problème que l’Église d’Éphèse aurait à confronter face aux ministres de Satan et leurs doctrines pernicieuses, dans le but d’attirer les disciples après eux.

Il les met donc en garde contre ces individus et Jésus les félicite d’avoir écouté Paul. Comme nous avons vu, ils vérifiaient tout et refusaient nettement l’enseignement de plusieurs. Ils ont même éprouvé ceux qui se disaient apôtres et les ont trouvés menteurs. Ah, si les chrétiens d’aujourd’hui éprouvaient tous ceux qui se disent apôtres de Christ pour déterminer quel esprit les anime ! Éphèse était une congrégation solide à qui on ne pouvait pas faire avaler n’importe quelle doctrine ! Je me demande si certains télévangélistes auraient fait le poids, à Éphèse… Je dis bien « certains », parce qu’il y en a qui sont sincères et j’ai beaucoup de respect pour eux.

Mais comment faire pour tester une doctrine ? Quel est le critère par lequel une doctrine doit passer pour être crédible ? Regardons ce que Paul a déclaré aux anciens d’Éphèse : « Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce » (Actes 20:32). L’enseignement doit être entièrement fondé sur les Écritures, c’est-à-dire, la Parole de Sa grâce, celle de Dieu, un point, c’est tout ! Si la doctrine ne peut pas se prouver dans les Écritures, elle coule, elle est fausse ! Dorénavant, si vous êtes devant une situation où vous devez assurément choisir entre la Parole de Dieu et une doctrine d’homme, sachez : « Que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4).

Saviez-vous que, si cette vérification était pratiquée par tous les chrétiens, on aurait beaucoup moins de dénominations et de fraction dans les confessions ? Sans parler des scandales honteux qu’on trouve trop souvent publiés à la une des journaux, sur certains dirigeants de ces dénominations. Si les gens avaient pris le temps d’analyser les enseignements de Jim Jones, ou de David Korech, ou du Temple Solaire de cette façon, combien de vies auraient pu être sauvées ?

Jésus félicite les Éphésiens d’avoir fait cela. Notez que Jésus ne leur dit pas : « Soyez gentils, il ne faut pas juger les autres, ce n’est pas chrétien. Un peu d’arsenic dans votre Kool-Aid spirituel n’est pas si dramatique que cela… » Au contraire, Jésus leur rappelle que c’était le bon enseignement qu’ils avaient reçu de Paul et Il les félicite d’avoir écouté ! Je pense qu’il est grand temps que nous fassions la même chose avec tout ce qui se prêche un peu partout par certains messieurs sans scrupules, sur l’Internet et à la télévision ! Il est grand  temps de passer ces messieurs au test, si nous voulons recevoir les félicitations de Jésus, un jour. Car, en ce moment, la saine doctrine est de plus en plus bafouée, questionnant même la mission messianique de Jésus dans un nombre croissant de confessions chrétiennes et les membres sont devenus trop négligents pour s’en apercevoir. Dans certaines églises, on va jusqu’à commencer à nier Christ ! Or, la négation de Christ, c’est l’œuvre antichristique !

La troisième chose pour laquelle Christ les félicite se trouve dans Apocalypse 2:3 : « Tu as souffert, tu as eu de la patience, et tu as travaillé pour mon nom, et tu ne t’es point découragé. » Ils n’étaient pas des déserteurs. Ils étaient plutôt persévérants, solidement ancrés dans leurs croyances, déterminés et fidèles à témoigner de la vérité qu’ils avaient reçue. Jusqu’ici, Jésus les grade avec un A+ dans leur bulletin spirituel ! Malheureusement, ceci n’est pas la fin de l’histoire.

Je ne sais pas en quelle année Paul a fondé cette Église, mais nous sommes rendus dans les années 90 et, au verset 4, nous voyons cette même Église aux prises, maintenant, avec un grave problème. « Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné la première charité. » Elle avait abandonné son premier amour. C’est tellement sérieux, pour Christ, qu’à la fin du verset 5, Il leur dit que s’ils ne corrigent pas ce problème : « …j’ôterai ton chandelier de sa place. » Ceci ne veut pas dire que les membres individuels de cette congrégation seraient condamnés au feu de la géhenne. Pas du tout ! Ce que Jésus leur disait, c’est qu’en tant que groupe, ils cesseraient d’être une lumière pour Christ dans leur entourage. Un chandelier qui ne dégage plus sa lumière est inutile. Sans le repentir, cette Église n’aurait plus aucune influence spirituelle dans sa communauté. Voilà le message que Jésus voulait faire passer aux Éphésiens.

Il existe malheureusement beaucoup trop de ces congrégations dans le monde où les membres se rencontrent, semaine après semaine, comme des automates, chantent des cantiques à Dieu, et retournent chez eux pour accomplir leurs petites besognes, espérant que personne ne les dérange. Quand ils se rencontrent, ils se parlent à peine et ne prennent pas le temps de se connaître. Cette quasi indifférence mine l’amour des gens et lentement la lumière du groupe s’éteint. Jésus nous dit que ce qui cause un tel problème, c’est la perte du premier amour. Et il faut le corriger.

Qu’est-ce donc que le premier amour ? Vous rappelez-vous ce que nous avons ressenti pour Jésus la première fois que nous l’avons vraiment connu ? Cette sensation de découvrir qu’Il nous aimait, et nous avait libéré du joug de nos péchés… Nous étions si heureux que nous n’avions d’yeux que pour Lui ! Regardez un couple d’amoureux et remarquez leurs yeux comme ils pétillent. Vous leur parlez et ils vous entendent à peine. Ils ne font que penser l’un à l’autre. C’était la même chose avec Jésus : notre cœur était rempli de gratitude pour tout ce qu’Il nous avait pardonné. Nous étudiions la Bible et nous en mangions. Parfois, lorsque nous méditions sur Lui, des larmes de joie se mettaient à couler et cette joie débordait sur les frères et les sœurs. C’est ça, le premier amour. Dans cet état d’euphorie, nous étions zélés pour entreprendre n’importe quel ministère, pour servir dans l’Église et aider les autres. C’était le moins que nous puissions faire pour Jésus.

Mais, lentement, avec le temps, ce zèle peut subir un transformation imperceptible s’il n’est pas sauvegardé. La personne a soudainement d’autres préoccupations qui deviennent plus importantes. Certains chrétiens se sont fait avoir tellement de fois par des profiteurs qu’ils hésitent à s’engager, par crainte de se faire prendre une autre fois. Réaction tout à fait normale, mais qui devrait développer la sagesse chez le chrétien, et non l’amertume. Comment reconnaître si nos mauvaises expériences nous ont aidé à grandir spirituellement ou si elles ont commencé à saper notre premier amour, en laissant des séquelles négatives sur notre caractère ? Voici trois signes pour nous aider à identifier les dégâts. (Il y en a d’autres, mais je vous en donne trois) :

Le premier signe se manifeste à l’intérieur même de l’individu. Il perd lentement son enthousiasme, parce que les assemblées religieuses ont perdu leur impact. Ceci est trop souvent le résultat quand le contenu du message est dilué. Ce qui était auparavant inspiré par les Saintes Écritures, devient un sermon routinier, machinal et terne. Mes chers amis, vérifiez ce qu’on vous prêche. Quand la Parole de Dieu est utilisée pour des fins personnelles et non pour instruire dans la vérité, le chrétien ne devrait pas demeurer dans une telle congrégation. Satan avait infiltré les congrégations de l’Église de Christ dès ses débuts dans le but de détruire le message de Jésus.

Les apôtres avaient un travail énorme à protéger le peuple de Dieu contre ces incursions dans les assemblées des chrétiens. Imaginez les ravages que Satan a pu faire jusqu’à ce jour. La fraternisation est toujours à recommander, mais pas dans n’importe quelle condition. Il devient de plus en plus évident qu’étudier votre Bible, en faisant régulièrement des études personnelles, serait beaucoup plus profitable. Voilà le premier signe qui pourrait vous éloigner de votre Sauveur et votre premier amour. Ne laissez jamais ceci vous arriver !

Le deuxième signe : on aime moins les autres pour toutes sortes de prétextes. Pourtant, la grande révélation donnée dans les Écritures nous indique que la raison première pour laquelle nous aimons les autres, c’est parce que Jésus nous a aimés le premier ! Et que nous a-t-Il dit ? « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35) ; et « Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 15:12).

Si nous perdons conscience de ceci, nous cessons peu à peu de reconnaître que Christ vit également dans les autres convertis, et l’amour risque de s’essouffler lentement. La personne se met à critiquer pour tout et pour rien, à juger les autres selon ses propres normes et à se plaindre. Elle devient très sélective dans le choix de ses amis et elle perd cette compassion du début pour les autres. Paul nous déclare : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5).

Le troisième signe. La personne commence à se déposséder de cette perspective équilibrée d’elle-même. Elle commence à se donner de plus en plus d’importance. Au lieu de faire ce qui plaît à Jésus, elle insiste pour faire ce qui lui plaît à elle-même d’abord. Doucement, mais sûrement, elle devient « soupe au lait », incapable d’accepter aucune critique, ni aucune correction. Elle, et seulement elle, a raison. Cette attitude crée des divisions chez les chrétiens, et c’est exactement ce que Satan souhaite. « Pourquoi s’occuper des autres ? Pourquoi être gentil avec eux ? Qu’ils se débrouillent ! Qu’on me laisse tranquille ! » Et avec le temps, la personne devient centrée sur elle-même !

Voilà ce qui se passait déjà chez quelques disciples à Éphèse. Quelle bénédiction pour nous d’avoir cette instruction pour empêcher, justement, que ceci puisse se produire dans notre vie. Et si, parfois, l’on se reconnaît dans l’un de ces symptômes, merci Seigneur de nous donner cette possibilité de corriger cette situation avant qu’il ne soit trop tard ! Nous ne devrions jamais être insultés d’apprendre que nous avons quelque chose à « dompter » dans notre comportement. Le travail du chrétien est de se ressaisir, de redresser son problème avec l’aide du Saint-Esprit et de continuer son cheminement dans la persévérance vers le Royaume.

Ce qui peut tuer une congrégation, c’est quand plusieurs membres commencent à manifester ces trois symptômes. Des petites cliques impénétrables se forment dans la congrégation, composées de ceux qui pensent et réagissent d’une certaine façon, refusant toute entrée à ceux qui ne sont pas acceptables à leur palier. C’est alors que l’atmosphère dans les assemblées se refroidit, son influence diminue, son zèle disparaît,  sa lumière s’éteint, et Satan danse. Il ne reste à Jésus qu’à enlever le chandelier et dire à l’ange : « Attends qu’une autre congrégation se forme ailleurs et qui voudra fidèlement agir selon Mes instructions, et tu iras veiller sur elle. »

Que faut-il faire pour empêcher cela ? Jésus nous donne la solution dans trois gestes simples : souviens-toi, repens-toi et reviens vers moi (verset 5). Et voilà ! Le premier geste : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu… » « Souviens-toi comment c’était quand tu m’as connu. Souviens-toi, » dit Jésus, « de la joie que tu ressentais et de cette intimité que nous avions l’un pour l’autre. Souviens-toi comment tu venais vers moi dans tes moments de crise et de problème pour solliciter mon aide. Te souviens-tu avec quelle facilité tu pouvais prier et le plaisir que tu ressentais d’être avec les frères et sœurs ? Comment tu aimais étudier la Bible et te faire instruire ? Te souviens-tu comment tu faisais des pieds et des mains pour ne pas manquer une occasion de fraterniser ? Te souviens-tu ? Te souviens-tu ? Pense, médite et souviens-toi donc d’où tu es déchu. »

Le deuxième geste, au verset 5 : « …repens-toi… » « Change ta façon de penser ! Qu’est-ce qui a pris place, dans ton esprit, pour me remplacer ? Qu’est-ce qui a pris place dans ta vie pour t’éloigner de moi ? » Perdre son premier amour identifie toute congrégation où le pasteur, qui devrait paître les brebis de Jésus, s’éloigne mollement de l’Évangile de Christ pour y injecter des ordonnances d’hommes. Abondamment de prêcheurs et de télévangélistes enseignent des commandements selon leur dénomination et en sont devenus très riches. Combien de fois les a-t-on entendu prêcher aux brebis de ne pas s’attacher à l’argent, sans réaliser que Paul les vise directement quand il a déclaré : « Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs » (1 Timothée 6:10).

Est-ce l’ambition, l’orgueil, où simplement la cupidité qui est devenu leur motivation ? Jésus leur dit de cessez de se fier uniquement sur leurs connaissances et sur leurs aptitudes à exercer un impact sur les autres ! Malheureusement, cette tendance peut se propager aussi chez le chrétien qui se met à faire passer ses propres ambitions devant son engagement à Christ. Il est bien d’avoir des ambitions, mais pour être dignes aux yeux de Jésus, elles ne doivent jamais passer devant notre engagement à Christ, même avec notre famille. « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:37). « Repens-toi, » dit Jésus, « et remets-moi au centre de ta vie et au centre de toutes tes activités. »

Le troisième geste du verset 5 : « …et fais tes premières œuvres… », nous dit Jésus. « Utilise tes expériences pour aider les autres avec sagesse et avec les yeux ouverts. Aide ceux qui ne peuvent vraiment pas s’aider. Conseille ceux qui sont enlisés dans leurs problèmes sur la façon de mieux se débrouiller afin de s’en sortir. Instruis ceux qui voudraient s’impliquer dans l’œuvre, mais ne savent pas exactement comment, que ce soit dans l’Église ou dans la communauté, afin de briller de nouveau ! Je t’ai appelé pour être une lumière dans ce monde de ténèbres. Sois Mon ambassadeur dans l’œuvre que J’ai débutée. »

Vous rappelez-vous combien vous aimiez étudier la Bible ? On se levait même la nuit pour le faire ! Et avec quelle facilité nous pouvions prier ? Prier même pour qu’un stationnement se dégage tout près de l’endroit où nous allions ? Je ne sais pas pour vous, mais je le fais encore. Et ça marche ! Combien nous réagissions avec amour et compassion envers ceux qui souffraient ? Comme nous louions Dieu pour tout ce qu’Il nous donnait ? Et avec quel entrain nous chantions en travaillant ? Jésus dit de recommencer à faire cela !

Au verset 6, Jésus dit quelque chose d’un peu étrange : « Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi. » Mais pourquoi n’a-t-Il pas mentionné ceci alors qu’Il les félicitait au début ? Pourquoi ici ? Simplement pour donner à ces Éphésiens un point de départ, c’est-à-dire, un endroit où commencer dans le processus de retrouver leur premier amour. Il y a beaucoup de controverse sur ces Nicolaïtes. Jésus en parle aussi dans Sa lettre à Pergame où nous allons ultérieurement élaborer davantage à leur sujet. Mais Jésus dit aux Éphésiens de continuer dans cette direction et à s’opposer à leurs œuvres, ce qui indique que leur passion n’était pas toute disparue. Il leur restait encore ceci de leur premier amour : ils détestaient les pratiques de ces Nicolaïtes.

Les Nicolaïtes étaient des adeptes des doctrines de Balaam, dans l’Ancien Testament, si vous vous rappelez. Et quelques-uns de ces adeptes se sont infiltrés dans l’Église d’Éphèse. Ils enseignaient aux chrétiens (lisez attentivement ceci) qu’ayant été libérés du péché par la grâce, ils pouvaient présentement se permettre de pratiquer l’immoralité comme les païens, sans pour autant craindre d’en subir les conséquences ! Allons voir dans Jude, verset 4. Jude adresse sa lettre à tous ceux qui sont appelés, autant à Éphèse qu’ailleurs ; donc, ce verset s’applique à Éphèse aussi. On peut y lire : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur. » Paul a aussi dit, en regard de cette fausse doctrine de permissivité : « Que dirons-nous donc ? demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? A Dieu ne plaise ! Car nous qui sommes morts au péché, comment y vivrons-nous encore ? » (Romains 6:1-2).

Ces gens disaient aux Éphésiens que la vérité les avait libérés du péché. On pouvait alors être un bon chrétien tout en continuant les pratiques sexuelles du monde. Misère ! On se croirait quasiment en l’an 2008 ! Surtout avec ce qu’on nous sert sur la grâce par nos Nicolaïtes modernes. Combien de fois ai-je entendu : « Sous la grâce, impossible de pécher ». Et ceux à Éphèse qui s’opposaient à leur doctrine étaient considérés comme des prudes animés d’une fausse piété. Ces gens prétendaient jouir d’un statut spécial avec Dieu qui leur permettait d’agir ainsi. Ah oui ? Montrez-moi ce statut spécial dans votre Bible, s’il vous plaît ? Je vous mets l’eau à la bouche. Attendez dans la lettre à Pergame pour voir ce que ces gens à statut spécial faisaient…

Mais Jésus leur dit : « Retenez cette haine contre de telles pratiques. Voici ce qui vous reste de votre premier amour, nourrissez cet haine de leurs œuvres parce que je les hais aussi. Continuez à tenir ces pratiques abominables en aversion, mais recommencez surtout à pratiquer vos bonnes œuvres du début aussi. Gardez précieusement l’Évangile que Je vous ai offert alors que j’étais encore parmi vous et fuyez ces hommes qui s’élèveront parmi vous et qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d’attirer les disciples après eux.. »

Dans Apocalypse 2 :7, Jésus fait un dernier appel à l’Église, mais qui contient aussi une promesse : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Sommes-nous prêts à ouvrir volontairement notre esprit pour accepter d’écouter ces paroles de Christ ? Sommes-nous prêts à mettre en pratique ce que nous venons de lire, et de vaincre avec Lui ? À ceux-là, Jésus dit : « À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu. » Cet arbre de vie était dans le jardin d’Éden, au début. Adam et Ève étaient libres d’en manger avant de pécher. Néanmoins, suite à leur péché, Dieu n’a pas arraché cet arbre. Il a mis des chérubins puissants pour le garder. Mais Adam et Ève ont été chassés du Jardin, pour les empêcher de revenir et d’en manger. Cet arbre revient encore à la fin de ce livre. Là, nous voyons des cieux nouveaux et une nouvelle terre et, au milieu de la ville, l’arbre de vie. Notre Seigneur est Lui-même cet arbre de vie ! « Je suis la vie, » a-t-Il déclaré, dans Jean 11:25. Cet arbre est donc le symbole de Jésus, le SEUL par qui l’immortalité est disponible.

Si nous pensons souvent à Lui, nous puiserons notre force en Lui. C’est une force qu’Il nous donne volontiers et qui nous aidera à affronter le stress et les assauts de chaque jour. Mangeons librement de cet arbre de vie. Écoutons ce que Jésus a à nous dire. Soyons prêts à agir. Nous verrons fleurir notre vie spirituelle et nous aurons plus de facilité à passer au travers de nos épreuves. L’arbre de vie fera cela pour nous. Soyons toujours en communion avec Jésus, notre Christ ressuscité qui veille sur nous.

Posons-nous souvent ces questions : « Est-ce que j’aime encore Jésus ? Est-ce que mon amour pour Lui s’en va en grandissant comme jamais auparavant ? » Si oui, nous comprendrons qu’il y a quelque chose de vraiment particulier dans ce nom de Jésus, un nom synonyme de douceur : Christ, Maître, Sauveur. C’est comme l’arôme exquise d’une fleur après la pluie. Les rois et les royaumes passeront, vous savez, mais il y a quelque chose d’extraordinaire dans ce nom de Jésus qui demeure toujours comme un doux parfum dans nos cœurs, chaque fois que nous nous approchons de Lui.

Que les cieux et la terre louent Son nom !




D.001 – Perspective des événements à venir

 

Apocalypse 1:1-20

 Par Joseph Sakala

Veuillez ouvrir votre Bible avec moi, s’il vous plaît, dans 1 Corinthiens 2:9. Dans ce verset, Paul nous dit que les humains en général ne voient pas et ne comprennent pas les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L’aiment. Mais au verset 10, il nous déclare que « Dieu nous les a révélées par l’Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. » Demandons alors au Saint Esprit d’éclairer chacun de nous qui lisons ce message, afin de bien saisir la profondeur de ce qu’Il veut nous révéler, en ouvrant notre esprit à Sa Parole, et à Sa Parole seulement. Que Sa révélation soit pour nous une manifestation de l’amour de Dieu et non de Sa colère.

Quand nous sommes témoins d’un cataclysme, que ce soit un ouragan, une inondation ou un tremblement de terre, nous utilisons souvent l’expression « malheur apocalyptique » pour décrire l’incident. Ce faisant parce que ces événements bouleversent soudainement toutes les priorités qui étaient en place à l’endroit frappé. La raison pour laquelle ces désastres naturels nous effraient, c’est qu’ils sont complètement hors de notre contrôle. Nous n’y pouvons rien et la crainte ressentie nous fait parfois réévaluer les priorités de notre vie.

Voilà le genre de crainte que le livre de l’Apocalypse produit souvent. Certains disent que c’est le livre le plus épouvantable de la Bible, celui qui crée le plus de frayeur dans le cœur du lecteur, car il contient des révélations sur des fléaux, des tremblements de terre, des guerres et des invasions par des créatures mystérieuses, étranges et abominables sur cette terre. Et l’on se demande si l’on pourrait survivre au jugement décrit dans ces pages. Pour les non-initiés, l’Apocalypse est très difficile à comprendre. Mais, une fois lu, ce livre devient impossible à oublier. Ce n’est pas un accident ou une pure coïncidence que ce livre soit le dernier de la Bible. Dieu l’a voulu ainsi, car il assemble de nombreux thèmes que l’on retrouve dans la Bible entière pour les guider vers leur conclusion éventuelle dans le merveilleux Plan de Dieu pour l’humanité.

Il est malheureux que, dans plusieurs congrégations et dans certains ministères, l’interprétation du livre de l’Apocalypse soit basé sur un sensationnalisme spectaculaire, des spéculations extravagantes et toutes sortes de douteuses explications, alors que dans d’autres églises, on traite ce livre avec un étrange mépris et/ou une paresse intellectuelle coupable, sans tenir compte de ce que l’apôtre Paul a dit, dans 1 Thessaloniciens 5:20 : « Ne méprisez point les prophéties »et, dans 1 Corinthiens 14:1 : « …désirez aussi avec ardeur les dons spirituels, mais surtout celui de prophétiser. »

Essayons d’imaginer le livre de la Genèse et celui de l’Apocalypse comme des appuis à chaque extrémité de la Bible, pour tenir tous les autres livres conjointement. Dans la Genèse, nous avons l’histoire du début du péché de l’être humain, tandis que dans l’Apocalypse, nous découvrons la révélation de l’aboutissement de ses conséquences. Dans la Genèse, nous voyons le début de la civilisation et de l’histoire humaine ; dans l’Apocalypse, nous apprenons comment les deux vont se terminer. Dans la Genèse, nous découvrons le début des jugements de Dieu sur l’humanité ; dans l’Apocalypse, nous voyons l’accomplissement de ces jugements. Donc, ces deux livres appartiennent au même ensemble de ce que nous connaissons comme étant le canon de la Bible.

Dans les Saintes Écritures, plusieurs grands thèmes ont leur aboutissement dans ce livre de la Révélation. Alors, il est très important pour le chrétien de comprendre son contenu. Car, au fur et à mesure que nous allons passer au travers, nous allons reconnaître plusieurs de ces grands thèmes de la Bible. Nous allons aussi vérifier dans les livres de l’Ancien Testament, là où les thèmes ont leur origine.

Laissons maintenant ce livre se présenter à nous. Apocalypse 1:1 :

« 1Révélation de Jésus-Christ, qu’il a reçue de Dieu, pour montrer [remarquez bien] à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître par l’envoi de son ange, à Jean son serviteur ; 2Lequel a rapporté la parole de Dieu, et le témoignage de Jésus-Christ, et tout ce qu’il a vu. »

Donc, Jean a attesté tout ce qu’il a vu. Le tout premier mot de ces deux versets nous confirme la nature de ce livre. Révélation vient du grec apocalypsis, qui veut dire « un dévoilement », i.e. révéler ce qui était auparavant obscur. Dans Amos 3:7, il est écrit : « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien, qu’il n’ait révélé Son secret à ses serviteurs les prophètes ». Dans l’Ancienne Alliance Dieu utilisait des prophètes pour révéler Ses instructions à Son peuple Israël. Dans la Nouvelle Alliance, Jésus a utilisé des disciples qui sont devenus des apôtres pour aller proclamer Son Évangile sur l’établissement futur du Gouvernement de Dieu sur cette terre entière. Donc, Dieu utilise toujours des humains, que ce soit des prophètes, des apôtres, des pasteurs ou n’importe quel autre de Ses serviteurs pour proclamer Sa Parole à Sa création.

Revenons maintenant au livre de l’Apocalypse. Ce livre contient des mystères, mais dont la signification doit être révélée. Ainsi, tout au long de notre étude, nous allons voir des mystères éclaircis. Par exemple, le mystère du mal et son origine nous sera dévoilé. Nous apprendrons pourquoi le mal persiste sur cette terre et quelle sera sa fin ultime. Tout ceci nous sera révélé par nul autre que Jésus. Le mystère de la piété sera rendu clair, c’est-à-dire, comment un individu peut vivre une vie juste et droite, au milieu d’un monde brisé, dans la confusion spirituelle et plein de malveillance.

Plusieurs autres mystères seront révélés, car c’est ce que Dieu veut ! Voilà pourquoi le livre porte le nom de Révélation. Au verset 3, nous lisons : « Heureux celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie… » Ce livre est non seulement un livre de révélation, mais aussi un de prophétie, c’est à dire de prédiction. Il dévoile des personnages et des événements qui ne sont pas encore en place sur la scène mondiale à l’heure actuelle. Mais le livre nous parle de ces événements comme étant des choses qui doivent arriver bientôt. Nous allons apprendre à reconnaître les acteurs principaux qui seront les vedettes sataniques à paraître dans les derniers temps, et quels grands événements vont se dérouler qui amèneront l’histoire de la société, comme nous la connaissons présentement, à son terme. Tout ceci sera aussi rendu clair.

Le processus par lequel toute cette connaissance nous est rendue possible est clairement indiqué. Nous le voyons dans la deuxième partie du verset 1 où il est écrit : « qu’il [i.e. Jésus] a fait connaître par l’envoi de son ange, à Jean son serviteur. » Dans les mots a fait connaître, se trouve un sens caché, car le mot grec utilisé devrait être traduit par signifié ou symbolisé, c’est-à-dire, faire connaître par des signes et des symboles. On devrait alors lire que Jésus a signifié ou symbolisé cette révélation à Son serviteur Jean par Son ange. Il est très important pour nous de comprendre que ce livre est écrit en symboles. Pourquoi ? Parce que Dieu veut ainsi nous révéler qu’Il a une autre manière de faire comprendre les instructions divines qu’il veut transmettre à Ses serviteurs, sans nécessairement utiliser un langage conventionnel.

Pourquoi Dieu a-t-Il rédigé le livre de l’Apocalypse de cette manière ? Est-ce pour en cacher la signification à tous ceux qui n’ont pas l’Esprit Saint ? Seuls Ses serviteurs ont l’Esprit qui permet de saisir les symboles qui sont exprimés dans ce livre et ailleurs dans les autres livres de la Bible. Voilà pourquoi cette révélation demeure toujours voilée et mystérieuse aux yeux des « habitants de la terre ». Ce voile est nécessaire pour que les suppôts de Satan ne puissent en faire une imitation et une interprétation qui pourraient tromper les enfants de Dieu. « Car de faux christs et de faux prophètes s’élèveront et feront de grands signes et des prodiges, pour séduire les élus mêmes, s’il était possible » (Matthieu 24:24). Mais ce ne sera pas possible, car l’Apocalypse est un livre dont la clé du code est l’Esprit Saint de Dieu ! Heureux celui qui lit, grâce à l’Esprit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie.

Parfois, quand une chose devient difficile à expliquer, on l’exprime en symbole ou en signe. Comme, par exemple, quelqu’un va dire : « La douleur que je ressens est comme un couteau au cœur. » On n’a pas reçu le couteau, mais la douleur a néanmoins le même effet. C’est ce que l’Apocalypse fait. Alors, ce livre contient des bêtes étranges, des scorpions effrayants, ainsi que des animaux et des personnes bizarres. Mais ce sont des symboles pour identifier des objets réels que les serviteurs de Dieu se doivent de découvrir. Rappelons-nous toujours de cela. Il faudra de ce fait être très prudents dans les explications de ce que nous allons voir.

Puisque Jésus en est le Révélateur, Lui seul doit nous guider au travers de Sa Parole pour nous faire discerner où se découvre l’explication de chaque symbole que nous allons voirIl serait donc souhaitable pour chaque converti à Christ de lire toute la Bible avant de s’attaquer à l’Apocalypse. Car si nous commençons par ce livre, nous risquons de devenir bientôt superbement confus. C’est un peu comme entrer au cinéma dans les dix dernières minutes d’un film et tenter de reconstruire l’histoire entière d’après les quelques instants de ce que nous venons de voir. Si, par contre, vous étudiez toute la Bible, vous reconnaîtrez immédiatement plusieurs de ces symboles lorsque vous serez rendus à l’Apocalypse. Alors, laissons Jésusnous guider dans l’étude de ce formidable livre.

D’abord, je vais en surprendre plusieurs en déclarant que l’auteur de ce livre n’est pas Jean, tel que présumé par certains érudits. Ni Jésus, d’ailleurs. Jésus en est le Révélateur. Notez bien ceci. Jean est certainement impliqué dans la rédaction de cette prophétie, mais l’incontestable Auteur du livre est Dieu Lui-même. Relisons de nouveau les paroles au verset 1 : « Révélation de Jésus-Christ, qu’il a reçue de Dieu. » Ce livre a pris naissance au trône même de Dieu, donc Dieu en est l’Auteur. Tout a commencé dans l’Esprit du Père, et fut révélé à Jésus après Son ascension au ciel. Vous souvenez-vous, dans Matthieu 24:36, où Jésus avait déclaré que dans le déroulement des événements des temps de la fin, seul le Père connaissait le jour et l’heure où tout cela se passerait ?

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, non pas même les anges du ciel, mais mon Père seul. »

Même le Fils n’était pas au courant lorsqu’Il prononça ces Paroles. Voyez ce que dit Marc 13:32, en parallèle avec le passage précédent : « Pour ce qui est de ce jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges qui sont dans le ciel, ni le Fils ; mais seulement le Père. »

Donc, cette connaissance était réservée exclusivement au Père, qui ne l’avait pas encore révélée à Jésus, à ce moment-là. Et Jésus annonçait seulement ce que le Père Lui disait de dire. Vous pouvez voir cela en Jean 8:28, où Jésus a déclaré : « ….Je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père me les a enseignées. » Jésus glorifié connaît toutes ces choses aujourd’hui, mais pas au moment où Il a prononcé ces paroles dans Matthieu 24. Alors, Jésus reçoit cette révélation de Son Père, et Il la confie à un ange qui vient la présenter à l’apôtre Jean sous forme de symboles. Jésus vient nous révéler ce qui était dans l’Esprit de Dieu, et qui doit éventuellement arriver.

Ce livre est unique, car aucun autre livre de la Bible n’a été écrit ainsi. Imaginez : il vient de Dieu, passe par Jésus, le Fils de Dieu, qui le confie à un ange de Dieu, qui vient le dévoiler à un apôtre de Dieu, Jean, qui devient le secrétaire et qui l’écrit pour les serviteurs de Dieu. Voilà une continuité parfaite par laquelle Dieu Lui-même instruit les futurs Élus de Son Royaume à venir concernant le déroulement des derniers trois ans et demi de cette malheureuse société entièrement séduite et qui dérive lentement vers sa fin. « Pour les incrédules dirigée par le “dieu de ce siècle” qui a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4).

Remarquez maintenant la bénédiction qui est attachée à ce livre de Révélation. Verset 3 :« Heureux celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent [soulignez ce mot-là] les choses qui y sont écrites. » Le mot « heureux » est utilisé ici dans le sens de « guidé vers le bonheur éternel ». Jean nous déclare que, si nous portons attention au livre de l’Apocalypse et si nous prenons à cœur ses instructions, nous serons guidés par Jésus au travers de toute la confusion régnant dans les idées et les philosophies contradictoires qui abondent dans notre société actuelle. La bénédiction promise pour les serviteurs de Jésus, à qui ce livre est destiné, c’est que les instructions de ce livre nous guideront à trouver le chemin qui nous sortira de cette confusionDonc, une protection divine, mais seulement pour ceux qui gardent ou vivent selon les instructions de cette prophétie.

Ce livre n’a pas été écrit pour inquiéter ou effrayer les serviteurs de Dieu, mais plutôt pour les rassurer sur Son amour et sur Sa protection. Progressons au verset 4 : « Jean, aux sept Églises qui sont en Asie. » Jean approchait de la fin de sa vie quand cette vision lui fut donnée, probablement dans les années 94 à 96, selon certains théologiens. La révélation lui fut donnée sous forme d’une lettre adressée à sept Églises que Jésus avait soigneusement choisies et qui étaient établies dans la province romaine d’Asie. Ces Églises sont mentionnées plus loin, et nous aurons l’occasion de les étudier en détails.

Cette province d’Asie, où les sept Églises étaient situées, c’est la Turquie moderne. Poursuivons au verset 4 : « La grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, et qui était, et qui sera… » Cette partie de la salutation vient de Dieu le Père, l’Éternel, le « je suis ». Il S’identifie donc ainsi : « Je suis celui qui est (toujours présent), Je suis celui qui était (depuis toujours), et Je suis celui qui sera, (éternellement, sans fin) », comme nous le verrons à la fin du livre, lorsque le Père viendra vivre dans la Jérusalem céleste qui sera alors établie sur cette terre.

Regardons ensuite ce qu’Il dit : « …et de la part des sept esprits qui sont devant le trône. » Nous voyons ici le premier symbole utilisé en même temps que le chiffre sept. Qui sont ces sept esprits ? D’abord, le chiffre sept sera le chiffre clé tout au long de ce livre. Il est le symbole de la perfection, de la plénitude et de l’achèvement de tout ce que Dieu entreprend. Allons voir un endroit où ces sept Esprits sont en action, pour accomplir quelque chose.

Ésaïe 11. Nous voyons, au verset 1, qu’il est question ici du Messie Jésus. Notons maintenant, au verset 2, de quelle façon Il sera animé. Comptons ensemble : « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui [1], l’Esprit de sagesse [2], l’Esprit d’intelligence [3], l’Esprit de conseil [4], l’Esprit de force [5], l’Esprit de science [6], et l’Esprit de la crainte de Dieu [7]. »

Revenons dans Apocalypse 1. Donc, ces sept esprits sont le symbole de nul autre que le Saint Esprit dans la plénitude de Son Être, nous dévoilant Sa façon de travailler et d’agir. Notez ceci, s’il vous plaît, car chaque fois que nous verrons une mention de ces sept esprits, cela veut toujours dire la même chose. Verset 5 : « Et de la part de Jésus-Christ, le fidèle témoin, le premier-né d’entre les morts, le Prince des rois de la terre. » Ici, nous avons notre Sauveur clairement identifié. Jésus, la figure centrale du livre, nous est présenté sous trois qualificatifs, ou aspects. Le premier : Il est le fidèle témoin, c’est-à-dire que ce qu’Il dit est vrai. Il n’y a rien de plus consolant pour nous que de savoir qu’on peut toujours compter sur Sa parole, et d’avoir aussi cette assurance que Sa révélation à nous est véridique.

Nous vivons dans un monde d’embrouillement, où nous sommes constamment bombardés par une multitude de philosophies et de mensonges. Les idées véhiculées comme acceptables et courantes sont entièrement opposées au système de valeurs établi par Dieu. Et le monde se pose des questions… ! Qui a raison ? Mais nous, nous avons la Parole du fidèle Témoin, Celui qui ne déclare que la vérité« Je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père me les a enseignées » (Jean 8:28).

Le deuxième aspect : Il est le premier-né d’entre les morts. Vous avez ici une référence directe à Sa résurrection. Il est le premier à atteindre la gloire dans l’immortalité après avoir été mort. Jésus est présentement celui : « Qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible[au ciel], et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Timothée 6:16). Tous les autres ressuscités de la Bible ont continué à vivre une vie physique pour un temps, suite à quoi ils sont tous morts et attendent la résurrection. Mais pas Jésus ! Il a été glorifié, et c’est dans ce corps glorifié qu’Il vit maintenant au ciel. Pour ce qui est des autres humains : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13). Et c’est cette même gloire qu’Il promet à tous ceux qui croient en Lui et qui Lui appartiennent. Il leur donnera la vie éternelle, mais Il sera toujours le premier-né dans cette gloire.

Le troisième aspect : Il nous est présenté comme le Prince des rois de la terre. Ne trouvez-vous pas cela encourageant ? Imaginez tous ces leaders puissants, de nos jours, qui croient pouvoir faire tout ce qu’ils désirent. M. Bush raisonne qu’il est l’homme le plus puissant de la terre. Pourtant, à la fin de son mandat de huit ans, il redeviendra un simple citoyen comme avant et sera remplacé par un autre. Un jour, ils seront tous destitués de leurs postes, alors que Jésus régnera sur tous les rois de la terre qu’Il aura Lui-même établis. Mais même à l’heure actuelle, c’est Jésus qui établit les limites dans lesquelles chaque leader doit régner. C’est Lui qui établit les lois sur tous ces chefs, des lois desquelles ils auront à répondre, un jour. Donc, vous avez Jésus qui dit toujours la vérité, qui donne la vie éternelle et qui établit Ses lois.

Maintenant, au verset 6, Il nous dévoile ce qu’Il fait : « À celui qui nous a aimés et qui nous a lavés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de Dieu son Père ; à lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen. » Vous avez ici le premier énoncé d’une louange dans ce livre, et cette louange est dirigée vers la grandeur de notre Seigneur Jésus de trois façons. Premièrement, Il nous aime. Remarquez que, dans le texte original, le temps est au présent continu. Il est vrai qu’Il nous a aimés aussi, tellement qu’Il a donné Sa vie pour nous. Mais ayant fait ceci, Il nous aime maintenant. Et c’est sur ce point que Jean veut insister. Tout, dans la vie d’un chrétien, doit être orienté sur l’amour de notre Seigneur Jésus. Il est incontestablement rassurant de savoir dans notre cœur que, malgré nos faiblesses et notre attitude parfois arrogante et même égoïste, Jésus continue de nous aimer. Quelle consolation de savoir cela !

Il est malheureux de voir autant de groupes religieux absolument persuadés que ce Dieu plein d’amour serait venu vivre dans la chair et mourir pour ne sauver que quelques millions de personnes, pour ensuite en détruire des milliards d’autres, simplement parce qu’ils ne partagent pas leur croyance. Quelle compréhension tordue du plan de Dieu pour Sa création ! Quelle mauvaise perception d’un Dieu d’amour ! Heureusement que Jean met beaucoup d’emphase sur le fait que Jésus nous aime.

Deuxièmement, Il nous a délivrés de nos péchés par Son sang. Jésus a brisé les liens qui nous retenaient, en nous libérant de tout ce qui nous limitait dans notre cheminement spirituel, nous délivrant ainsi de toutes ces dépendances qui nous harcelaient avant de venir vers Lui. Pour certains, ce pouvait être la drogue, l’ivrognerie, la violence conjugale, les problèmes sexuels, et j’en passe. Sans Jésus, c’est ce que chacun serait demeuré : pécheur sans retenue et dépendant de ces abus dont chacun était jadis esclave. Mais nous avons été pardonnés, car Son sacrifice nous a libérés.

Troisièmement, Jean nous dit que Jésus a fait de nous des rois, des sacrificateurs pour Dieu Son Père. Sous l’Ancienne Alliance, le travail du sacrificateur était de guérir le sentiment d’aliénation que le peuple ressentait envers Dieu. Le pécheur se sentait étranger devant Dieu, car son comportement le coupait de Sa présence. Le sacrificateur avait de ce fait pour fonction de rapprocher les gens de Dieu. Pour ce faire, il leur expliquait en détail la signification de chaque sacrifice, et ainsi plusieurs revenaient au bercail. Quelle est la leçon ici, pour le chrétien ? Nous avons le même travail aujourd’hui ! Étant la lumière du monde, nous sommes supposés briller dans notre entourage. J’ai bien dit briller, pas crier… Par notre façon de vivre, nous devons dégager ce sentiment de joie, de contentement et d’appartenance à Christ, et faire comprendre aux gens que ce bonheur est aussi disponible présentement à tous ceux qui souffrent et qui, dans leur angoisse, se sentent abandonnés, mais qui voudraient vivre cette joie en venant à Christ.

Si vous envisagez d’évangéliser les gens de votre congrégation, vous perdez votre temps. Vous avez déjà été évangélisés, du moins, je l’espère. L’évangélisation doit se faire à l’extérieur, chez ceux qui ne l’ont pas encore reçue. C’est pour cela que Jésus a fait de nous des sacrificateurs. Avez-vous déjà considéré, en fait, que votre carrière est orientée vers la prêtrise au service de Jésus ? C’est d’ailleurs la prière que les saints adressent à Dieu quand ils Lui disent : « Et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5:10). Alors, notre Seigneur nous est présenté tel qu’Il est, dans ce qu’Il fait, mais aussi dans ce qu’Il fera dans l’avenir.

Apocalypse 1:7 maintenant : « Voici, il vient sur les nuées, et tout œil le verra… » Ceci est le point de mire de l’Histoire humaine. C’est cet événement divin vers lequel la création entière se dirige. Car un jour, Il apparaîtra exactement comme Il a quitté cette terre. C’est ce que l’ange a dit à ceux qui L’ont vu monter au ciel le jour de l’Ascension.  Actes 1:11 : « Ce Jésus, qui a été enlevé devant vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel. » Tous les versets du Nouveau Testament qui nous parlent de l’avènement de Jésus font tous référence à ceseul avènement. Mais cette fois, Son avènement se fera dans la gloire, où il aura un impact universel. D’abord, tout œil le verra. Jésus Lui-même nous l’a prédit dans Matthieu 24, où Il nous décrit cet événement, ou avènement. Voyons au verset 30 :

« Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, [ce sera une époque épouvantable où]alors aussi toutes les tribus [ou nations] de la terre se lamenteront, en se frappant la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande gloire. 31[C’est à ce moment-là qu’] Il enverra ses anges avec un grand éclat de trompette [comme on peut voir aussi dans 1 Thessaloniciens 4:16-17 et dans 1 Corinthiens 15:51-53], et ils rassembleront [regardez bien] ses élus [pas tout le monde, Ses élus !] des quatre vents, depuis un bout des cieux jusqu’à l’autre bout. »

C’est Jésus qui parle ici. C’est Lui qui nous donne la révélation. Laissons-nous instruire par Lui. Et Lui seul ! Nous verrons, plus loin dans notre étude, pourquoi Ses élus seront dispersés dans les quatre vents, c’est à dire un peu partout sur la terre.

Revenons à Apocalypse 1. Croyez-moi, personne ne va manquer le spectacle de Son avènement. Pas besoin de téléviseur. Il paraîtra partout grâce à cette divinité exclusive et unique qui sera visible sur toute la terre en même temps. Si Christ me dit que tout œil le verra, alors tout œil le verra ! Car Il dit la vérité ; nous avons vu qu’Il est le fidèle Témoin, le seul en qui l’on puisse se fier. Jean nous dit, au verset 7, que même les Juifs le reconnaîtront, même ceux qui l’ont percé. Ceci est une référence à une prophétie dans Zacharie 12:10. Dans la troisième partie du verset, Dieu leur dit :

« …ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont percé ; ils en feront le deuil comme on fait le deuil d’un fils unique [le Fils unique de Dieu], et ils pleureront amèrement sur lui, comme on pleure sur un premier-né [le premier-né d’entre les morts]. »

Comme c’est clair ! Zacharie 13:6 : « Et quand on lui dira : Qu’est-ce que ces blessures à tes mains ? Il répondra : C’est dans la maison de mes amis qu’on me les a faites. » Oui, dans la maison de David, les Juifs qui aimaient pourtant Son avènement et qui attendaient de pied ferme l’apparition du Messie, mais qui ne L’ont même pas reconnu, alors qu’Il était parmi eux. Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu (Jean 1:11).

Un des plus grands mystères de l’histoire demeure toujours en place. Après tout ce que Jésus a fait, et après toutes ces preuves qu’Il leur a apportées démontrant qu’Il était vraiment le Messie, en accomplissant toutes les prophéties annonçant Son avènement, ces Juifs Lui ont tourné le dos. C’est pourquoi Paul nous dit, dans Romains 11:7 :

« Ce qu’Israël recherche [le salut par le Messie], il ne l’a point obtenu, mais les élus[ceux qui ont été touchés et se sont  convertis] l’ont obtenu, et les autres ont été endurcis. »

Et dans 2 Corinthiens 3:14, Paul nous dit :

« Mais leurs esprits ont été endurcis jusqu’à présent. Car aujourd’hui ce même voile demeure sur la lecture de l’Ancien Testament, sans être levé, parce qu’il n’est ôté que par Christ. »

Aujourd’hui, on enseigne encore dans le judaïsme que Jésus a été un traître à Sa nation. À de nombreux endroits dans les écrits juifs (Talmud, Kabbale, etc.), on qualifie Jésus d’enfant bâtard, de rebelle et de sorcier. Les Juifs modernes portent donc toujours le voile spirituel qui les empêche de reconnaître leur Sauveur.

Ce n’est que lorsqu’ils reconnaîtront Jésus en tant que leur Messie incontestable que ce voile disparaîtra, et ils se convertiront. Dans Apocalypse 1, la fin du verset 7 : « …et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine devant lui », comme nous avons vu dans Matthieu 24:30. Mais ceci fait aussi allusion à un grand événement décrit par Paul dans Philippiens 2:10-11, où il nous déclare :

« Afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou [c’est le genre de respect que Christ recevra de la part de tous les êtres humains, un jour]11Et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Pour ce qui est des Juifs ? Quand ils verront avec quelle puissance Jésus va régler le compte des armées liguées contre Lui à cet endroit nommé Armageddon, les Juifs réaliseront enfin à quel point ils ont été aveuglés. Ils reconnaîtront leur Messie et ils réaliseront alors que Son sacrifice sur la croix était pour chacun d’eux aussi, et ils se lamenteront. Le mur des lamentations à Jérusalem n’est pas là par pure coïncidence.

Nous arrivons maintenant au verset 8, où l’on voit une chose très impressionnante. C’est comme si Dieu prenait une plume et, de Sa propre main, signait ce livre de Son nom. « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, dit le Seigneur, Celui qui est, et qui était, et qui sera, le Tout-Puissant. » Aucun autre livre de la Bible n’est signé de cette façon. Dieu l’a signé tout en S’identifiant à nous.

Verset 9 : « Moi Jean, votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au règne, et à la patience de Jésus-Christ, j’étais dans l’île de Patmos, pour la parole de Dieu, et pour le témoignage de Jésus-Christ. » Nous voilà rendus à la partie historique qui raconte l’implication de Jean avec Jésus. Il était prisonnier sur cette petite île de quelque six par neuf kilomètres, près des côtes de Turquie, pour avoir prêché la Parole de Dieu et témoigné pour Jésus.

Verset 10 : « Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur… » Alors qu’il adorait Jésus, il a reçu une vision. Jean n’est pas monté au ciel, comme certains le prétendent. Vous rappelez-vous quand Jésus a dit à la Samaritaine, dans Jean 4:23 : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs » ? C’est ce que Jean faisait. Durant cette période de méditation et d’adoration de son Sauveur, en esprit, quelque chose lui arrive soudainement : « …et j’entendis derrière moi une grande voix, comme celle d’une trompette. »

Verset 11 : « Qui disait : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier ; ce que tu vois, écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. » Jean entend Dieu Se présenter à nouveau, mais en lui donnant cette fois l’ordre d’écrire ce qu’il va voir et de l’envoyer à ces sept Églises en Asie.

Au verset 12, Jean fait exactement ce que chacun d’entre nous aurait fait : « Alors je me retournai pour voir d’où venait la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or ; 13Et, au milieu des sept chandeliers quelqu’un de semblable au Fils de l’homme, » Il reconnaît Jésus, debout au milieu des sept chandeliers, tenant sept étoiles dans Sa main, comme on peut voir au verset 16. Voici une deuxième série de sept objets en symboles, mais qui sont immédiatement identifiées à la fin du verset 20. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises. Et les sept chandeliers sont les sept Églises. Nous voyons alors le mot étoile associé à un ange. Ceci nous aide à comprendre à qui Dieu faisait allusion lorsqu’Il dit à Job : « Où étais-tu quand je jetais les fondations de la terre ?… Quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie ? » (Job 38:4, 7). Nous voyons aussi chaque Église symbolisée par un chandelier. Les membres de l’Église ont pour mission d’être la lumière qui brille dans le monde (Matthieu 5:14-15). Alors, au verset 16, Jésus nous dit : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »

Jésus est « vêtu d’une longue robe, et ceint sur la poitrine d’une ceinture d’or » (verset 13). Dans les versets 14 et 15, nous voyons une vérité nous étant révélée, mais en symboles. Ceci n’est pas ce dont Jésus aura l’air quand nous Le verrons dans Sa gloire, ni lors de Son avènement. Ce sont des symboles qui nous décrivent les rôles qu’Il accomplit en ce moment. Ce n’est pas Son apparence physique, mais plutôt ce qu’Il est, c’est-à-dire, Son caractère ou un aspect de ce caractère qu’Il veut mettre en évidence. La « longue robe » qu’Il porte nous révèle Son rôle en tant que Grand Sacrificateur. Jésus est Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédech (Hébreux 6:20). Cette vision nous est donnée afin de saisir le rôle de Jésus qui Se consacre perpétuellement aux Siens. « Je suis avec vous tous les jours, » a-t-Il dit, « jusqu’à la fin du monde. » Notez le je suis, toujours au présent. On voit cela dans Matthieu 28:20.

Son ministère est caractérisé par ce qui nous est révélé. Il est « ceint sur la poitrine d’une ceinture d’or ». Dans les Écritures, l’or représente la divinité. Donc, cette ceinture nous indique que Jésus est notre Grand Sacrificateur et Il est Dieu, aussi. Nous avons ici une révélation que Dieu et Jésus ne sont pas deux personnes, mais une seule personne se manifestant de façon différente selon Son bon vouloir. « Sa tête et ses cheveux étaient blancs, comme de la laine blanche, comme la neige », comme ayant aussi ces deux vertus de pureté et de sagesse. « …et ses yeux comme une flamme de feu… » Il a le regard vif et perçant, donc, on ne peut rien Lui cacher. Verset 15,« Ses pieds, semblables à un cuivre très fin, étaient embrasés comme par une fournaise, et sa voix était comme la voix des grosses eaux. » Et, dans la deuxième partie du verset 16, « son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. » Qu’est-ce que tout cela veut dire ?

Le feu représente le jugement, soit pour purifier ou simplement pour détruire. Nous verrons le côté destructif par le « feu de la géhenne » à la fin de ce livre. Le feu représente donc le jugement, car Jésus S’en vient en Juge capable d’écraser toute opposition à Son règne, avec Ses pieds d’airain. Sa voix puissante est remplie d’autorité comme une grande vague qui s’écrase contre un rocher. Son visage extrêmement brillant symbolise l’intensité de la vérité qui dominera un jour sur cette terre. Je suis convaincu qu’en voyant cette vision, Jean a dû certainement se rappeler de la scène de la transfiguration de Jésus, sur la montagne, alors qu’il était accompagné de Pierre et de Jacques. Là aussi, le visage de Jésus resplendissait comme le soleil, et Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Vous pouvez lire cela dans Matthieu 17:2.

Vous souvenez-vous d’un incident où, peu de temps avant Son ascension au ciel, Pierre avait demandé à Jésus, en parlant de Jean, « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? » La réponse de Jésus parut étrange, car Il a dit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » (Jean 21:21-22). À partir de ce moment, la rumeur courut que Jean ne mourrait pas, parce que Jésus semblait insinuer que Jean demeurerait vivant jusqu’à Sa venue. Jésus S’était-Il trompé ? Jésus a prononcé ces paroles vers l’an 31, alors que Jean était un jeune homme dans la vingtaine. Prisonnier sur Patmos, maintenant, dans les années 90, Jean était le seul survivant de ce groupe original d’apôtres. Nous avons ici, dans l’Apocalypse, l’explication de la déclaration de Jésus à Pierre. Jean est demeuré vivant pour recevoir cette vision de l’avènement de Jésus. Même s’il est mort et fut enterré à Éphèse, selon la tradition, ce cher vieillard a réellement vu l’avènement de Jésus dans cette vision. Non, Jésus ne S’est pas trompé.

Au verset 16, on peut lire : « …une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche. » Cette épée à deux tranchants est clairement le symbole de la Parole de Dieu. Reportons-nous ensemble dans Hébreux 4:12, où l’on peut lire : « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur. » Nous reverrons cette épée en pleine action au chapitre 19 de ce livre !

Les symboles que nous venons de voir nous indiquent clairement les différents rôles que Jésus accomplit tout au long de ce livre. Il est le Souverain Sacrificateur qui S’occupe de ceux qui Lui appartiennent. Il sera notre refuge et notre Protecteur, au travers de cette période de désolation et de jugement qui s’en vient. Il est en charge de tout ce qui se passe, tout en nous révélant la vérité sur tout ce qui va arriver. Donc, les serviteurs de Jésus n’ont rien à craindre.

Nous allons Le voir dans d’autres fonctions, dans ce livre. Comme un Agneau, un Lion, un Cavalier sur un cheval blanc au chapitre 19, et comme l’Époux qui vient réclamer Son épouse. Nous verrons donc les différents ministères auxquels S’emploie Jésus, tout en veillant sur Son peuple. Non, Jésus ne Se repose pas au ciel, Son temps est rempli d’activités visant à aider et à guider les futurs Élus de Son Royaume à venir.

Au verset 17, regardons la réaction de Jean à cette vision : « Or, quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort… » Notez maintenant la réaction de Jésus : « … il mit sa main droite sur lui… »Lisez les Évangiles. Jésus est toujours en train de toucher quelqu’un. Il a touché le lépreux quand Il l’a guéri. Quand Il a ouvert les yeux de l’aveugle, Il a mit Ses mains sur ses yeux. Il passe Son temps à toucher les gens ! Ensuite, Il rassure Jean, en disant : « Ne crains point, » c’est-à-dire, « Je ne suis pas ton ennemi, je suis ton ami ; de quoi as-tu peur ? » « C’est moi qui suis le premier et le dernier, celui qui est vivant ». « C’est moi qui établis les frontières du temps et de l’histoire. Tous doivent vivre dans les limites que j’ai établies. Il n’y a pas de moment où tu puisses avoir besoin de moi et que je ne serai pas disponible pour toi ». Verset 18 : « Et j’ai les clés de l’enfer [hades] et de la mort ». Jésus a plein pouvoir sur la mort, l’ennemi numéro un de la vie, et sur le séjour des morts (hades), où toute activité est terminée (Ecclésiaste 9:10). « Je contrôle les deux, » dit Jésus, « ne crains pas. »

Ensuite, Jésus lui dit : « Écris les choses que tu as vues [i.e., ce que tu viens de voir jusqu’ici dans ce premier chapitre], celles qui sont [i.e., les situations qui existent dans les sept Églises que je vais t’indiquer, et, finalement] celles qui doivent arriver après celles-ci [ceci couvre les chapitres 4 à 22, c’est-à-dire, le reste de ce livre de la Révélation]. » Alors, Jésus Lui-même nous indique les divisions de ce livre. Si nous écoutons Jésus avec soin, nous allons comprendre ce que ce livre veut nous enseigner. Ce livre est toutefois adressé à Ses serviteurs et non au monde entier. Voilà pourquoi il est si mal compris par le monde en général.

Nous arrivons enfin au verset 20 qui, en réalité, devrait appartenir au début du chapitre 2, et qui explique les deux symboles des chandeliers et des étoiles. C’est là que nous allons débuter lors du prochain article de cette série. Alors, le point culminant de ce premier chapitre, c’est de toujours maintenir notre attention sur Jésus, qui est la Figure centrale de ce livre prophétique ainsi que de toute l’Histoire. Il est impossible d’atteindre l’immortalité sans passer par Lui. Le chrétien est appelé à vivre comme s’il voyait Jésus perpétuellement, alors qu’Il est présentement invisible. Notre vie doit être continuellement branchée sur Lui. Il est toujours présent dans notre vie. Jésus est Celui qui vous accompagne au travail le matin. Il est assis à côté de vous lorsque vous conduisez votre auto. Parlez avec Lui ! Racontez-Lui ce que vous avez sur le cœur.

Ceux et celles qui sont à la maison, faites la même chose. Il est là, près de vous. Offrez-Lui votre travail, ce que vous êtes en train de faire. Jésus veille sur vous pendant que vous dormez. N’oubliez pas de Lui dire bonsoir et bonne nuit avant de vous endormir. C’est Lui qui permet que certaines circonstances arrivent dans notre vie. Mais Il est toujours là pour nous donner le courage et la force de passer au travers de tout. Si vous avez un problème de paix intérieure, ou de pardon envers les autres, demandez-Lui de vous aider, de changer ce qu’il faut changer, ainsi que la sagesse de faire assidûment appel à Ses services. Vous verrez que Jésus a les bonnes solutions à tous nos problèmes, et Il est toujours là, disponible pour nous.

Donc, Jean a accompli la tâche qui lui fut donnée. Celle d’orienter toute notre attention sur Jésus afin de mieux Le connaître, et pour mieux comprendre ce qu’Il désire nous enseigner. De nous amener, finalement, à l’aboutissement du Plan de Dieu pour cette humanité qu’Il a créée, qu’Il aime énormément, et qu’Il veut sauver.

Ne trouvez-vous pas bizarre que quasiment tous les sermons que vous entendez un peu partout sur l’Apocalypse, peu importent les différentes dénominations où ils sont prêchés, sont toujours orientés sur la colère de Dieu ? Je crois sincèrement que, dans ces derniers temps, Jésus veut enfin nous faire comprendre que l’Apocalypse est plutôt orienté vers l’amour de Dieu. Pensez à cela un instant. Si Dieu nous aime, pourquoi voudrait-Il nous effrayer ? C’est un non-sens ! La crainte de ce livre tire ses origines du monde qui ne le comprend pas, alors que Dieu l’a donné à Ses serviteurs pour être compris. Il y a une bénédiction attachée à ceux qui voudront bien agir selon Ses instructions. Voilà ce que nous allons découvrir dans les messages de Jésus aux Église