D.588 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 4

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

CHAPITRE QUATRE

La persévérance des saints et la perte du salut

Dans le Chapitre Trois, nous avons vu que l’homme possède la faculté de choisir d’accepter le salut de Dieu ou de le refuser. Ce libre-choix, ou libre arbitre, lui a été accordé par Dieu, car c’est un élément essentiel du salut. Nous allons voir maintenant qu’à la suite de ce choix, l’homme doit prendre la décision de persister dans son choix d’acceptation en persévérant jusqu’à la fin de sa vie, sinon il se détournera de la voie divine et finira par perdre son salut.

« Etudie-toi de te rendre approuvé à Dieu, ouvrier sans reproche, enseignant purement la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15).

De quelle manière s’étudier ? Les lettres aux sept Églises (Apocalypse 2 et 3) sont un exemple du libre arbitre de l’homme et de recommandations à la persévérance des saints dans la foi. Christ a un reproche à faire à six d’entre elles. Si Dieu ne laissait pas le choix aux chrétiens d’être sauvés, ils ne seraient même pas capables de pécher, car Dieu agirait entièrement à leur place. Conséquemment, pourquoi leur ferait-Il quelque reproche que ce soit ? Dans chacune des faiblesses des Églises, ce serait Dieu qui aurait failli. Nous savons que cela est impossible.

Les reproches sont des remarques sur les choix que les chrétiens ont pris et Dieu les en tient responsables tout en les encourageant à se corriger. Ils ont pris certaines décisions mauvaises selon leur libre-choix. À toutes les Églises, Christ dit : «À celui qui vaincra… », ce qui est inexplicable dans le contexte calviniste. C’est ce que l’on retrouve aussi dans Apocalypse 21:7 qui dit : « Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; et je lui serai Dieu, et il me sera fils ». Or, dans le calvinisme, Dieu seul est vainqueur, car Il amène l’homme au salut malgré lui ! Mais la signification clairement biblique du mot « vaincre », c’est de persévérer dans la foi jusqu’à la fin, en confessant Jésus-Christ comme notre Sauveur, peu importe les combats et les persécutions. Celui qui ne vaincra pas, parce que retombé dans la mort spirituelle, n’héritera que la mort. Cela s’adresse très spécifiquement aux croyants ayant le Saint-Esprit, preuve que l’on peut perdre le salut. Dans le calvinisme, c’est Dieu qui vainc pour chacun des Élus qui n’ont qu’à se laisser porter par la vague, car ils n’ont pas à vaincre, Dieu faisant tout à leur place. Ce n’est assurément pas ce que nous a affirmé notre Seigneur Jésus-Christ…

« Et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais quiconque persévérera jusqu’à la fin, sera sauvé » (Matthieu 10:22).

Jésus ne demande pas au Père d’opérer toute la persévérance en nous ; c’est à nous qu’Il S’adresse directement. Il est de notre responsabilité de persévérer. Mais cette persévérance est mal comprise, à la fois des arminiens et des calvinistes. Ces derniers confondent la persévérance et le libre-choix avec les œuvres humaines, car, étant donné la dépravation de l’homme, celui-ci ne peut rien amener pour son salut. Mais c’est faux, car Dieu demande quelque chose de la part de l’homme : lorsqu’Il lui présente Son offre de salut, l’homme doit décider d’un choix, soit de l’accepter, soit de la refuser, et ce de manière volontaire, sans contrainte. Dieu va même jusqu’à donner à l’homme les arrhes de Son Esprit en tant que grâce prévenante afin d’éclairer l’homme sur l’offre qui lui est faite.

Finalement, la part de l’homme se résume à dire « oui » ou « non ». Ce n’est pas une œuvre pour nous mériter le salut. Prenons un exemple simple : Disons que, dans un moment difficile de votre vie, vous perdiez votre emploi et n’ayez pas les moyens de rembourser les dettes que vous avez accumulées. Si les choses persistent, vous devrez déclarer faillite et tout perdre. Or, un parent à vous, personne fortunée qui possède une entreprise lucrative, a vent de vos déboires financiers et est touché de compassion pour votre cas. Il vous donne un coup de téléphone et vous offre de rembourser toutes vos dettes et il vous demande de venir travailler pour lui dans son entreprise. Il n’exige rien en retour, car il agit par pure compassion familiale. Tout ce que vous avez à faire, c’est d’accepter son offre ou pas, c’est votre choix. Vous ne méritez pas ce cadeau que vous n’avez pas à rembourser. C’est un don, pas un prêt.

Il en est de même en ce qui a trait à l’offre de salut de Dieu pour vous. Le fait que vous l’acceptiez ne fait pas en sorte que vous la méritiez. Ce n’est pas une œuvre de la loi que Dieu commande à l’homme, mais une œuvre de foi, une simple prise de décision établie sur la confiance en Dieu, comme le démontra Abraham en acceptant de sacrifier son fils Isaac.

« Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. Mais qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » (Matthieu 24:12-13).

Qu’est-ce que la persévérance des saints ? Comment se fait-il qu’aux temps de la fin, la charité de certains prédestinés – car il est bien question de membres de l’Église – se sera refroidie ? Jésus parlait-Il des membres de l’Église de Laodicée qui sont devenus tièdes ? Est-ce Dieu qui diminue en eux la charité ? Ou négligent-ils plutôt de persévérer dans leur choix initial jusqu’à la fin ? Dans Apocalypse 3:14 à 20, nous voyons que la dernière ère de l’Eglise s’est assise confortablement sur son peu de connaissance. Mais elle subira un réveil brutal et un grand nombre mourront martyrs.

Vous remarquerez aussi que Christ dit « qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » et non pas « est sauvé ». Car celui qui ne persévérera pas jusqu’à la fin ne sera pas sauvé. Nous allons voir d’autres versets qui nous enseignent qu’il nous faut réellement tenir notre engagement jusqu’à la fin pour accéder au salut. Le calvinisme ne tient manifestement pas compte de tous ces passages.

« Je suis le Cep, et vous en êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car hors de moi, vous ne pouvez rien produire. Si quelqu’un ne demeure point en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il se sèche ; puis on l’amasse, et on le met au feu, et il brûle » (Jean 15:5-6).

Habituellement, le calviniste se servira uniquement du verset 5 pour établir que l’homme n’a pas le libre arbitre, mais la suite lui donne tort. Chaque mot est important dans les Écritures et Jésus a employé le mot « demeure » à bon escient. Car, pour demeurer en Christ, il faut d’abord s’y trouver et vouloir y rester. Si une personne préalablement en Christ n’y demeure plus, elle est rejetée et perd son salut. Jésus ne parlait pas des gens du dehors qui n’ont jamais été en Christ et qui ne peuvent pas « y demeurer ». Il parle de ceux qui sont attachés au vrai cep. Ceux du dehors sont spirituellement morts, la sève du Saint-Esprit n’ayant jamais coulé en eux. Ici, il est question du péché impardonnable que les calvinistes refusent de reconnaître.

« Et quand l’assemblée fut séparée, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient Dieu, suivirent Paul et Barnabas, qui en leur parlant les exhortaient à persévérer en la grâce de Dieu » (Actes 13:43).

Si un chrétien ne peut perdre son salut, Paul et Barnabas n’avaient nul besoin d’exhorter ces nouveaux croyants à persévérer dans la grâce de Dieu, car c’eût été automatique. Non seulement cela aurait-il été inutile, mais également dubitatif envers Dieu et Son salut inconditionnel et irrésistible. Mais Paul et Barnabas reconnaissaient le libre arbitre des croyants et la signification réelle de la persévérance des saints.

« Fortifiant l’esprit des disciples, et les exhortant à persévérer en la foi, et leur faisant sentir que c’est par plusieurs afflictions qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (Actes 14:22).

Dans la théologie calviniste concernant l’appel et le salut, il n’y a nul besoin de l’exhortation à la persévérance puisque le résultat est déjà scellé d’avance. Mais cela ne semblait pas être l’avis de Paul et de Barnabas qui, comme nous le voyons, soulignaient que c’est principalement lors des moments d’affliction et de persécution qu’il s’avère important de tenir bon et de persévérer dans la foi. Si Dieu prédéterminait tout d’avance, pourquoi permettrait-Il les afflictions et les persécutions, vu que Ses enfants vont être sauvés quand même ? Ne serait-ce pas cruel de la part de Dieu de diriger ces épreuves qui ne changeraient rien au résultat final ?

« Mais que dit-elle [la sagesse] ? La parole est près de toi en ta bouche, et en ton cœur. Or c’est là la parole de la foi, laquelle nous prêchons. C’est pourquoi, si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche, et que tu croies en ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Romains 10:8-9).

Cette exhortation de Paul est indubitablement une condition au salut, mais le calvinisme la présente comme un signe. Paul dit bien que « si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche », c’est-à-dire, que tu ne le renies pas, « tu seras sauvé », au futur. Le salut est conditionnel à la persévérance du croyant à persister dans sa confession et sa reconnaissance du Seigneur comme étant ressuscité, quelque soit la persécution qu’il en subit. Et s’il combat ce bon combat jusqu’à la fin, alors il sera sauvé. Mais les calvinistes disent que nous sommes déjà immanquablement sauvés et que la confession que nous faisons du Seigneur n’est qu’un signe prouvant notre élection. Voyons voir…

« Car si Dieu n’a point épargné les branches naturelles [Israël de l’ancienne alliance], prends garde qu’il ne t’épargne point aussi [c’est-à-dire, les croyants d’extraction gentille]. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité sur ceux [les Israélites rebelles] qui sont tombés ; et la bonté envers toi [Gentil converti], si tu persévères en sa bonté : car autrement tu seras aussi coupé » (Romains 11:21-22).

Il y a toujours quelque chose de fascinant lorsque l’on arrive sur un passage – passé sous le radar des « grands théologiens » – qui revient les frapper en pleine face, détruisant leur savant travail de sape de la saine doctrine de Christ. Pour tous ceux qui croient que l’on ne peut pas perdre son salut, ce passage est insoluble et intolérable, car on ne peut éviter la réalité de ce que l’apôtre Paul enseigne, à savoir, qu’un membre de l’Église de Christ, qu’il ait été d’origine juive ou gentille, peut être enlevé du Corps de Christ s’il ne persévère pas dans la foi.

Le salut fut offert aux enfants de Juda qui rejetèrent le Messie. La porte fut alors ouverte aux Gentils des alentours, dont les Romains à qui Paul s’adresse directement. Ces branches d’olivier sauvage furent greffées au tronc de l’olivier franc, soit Jésus-Christ, et firent partie de Son Corps. Mais Paul les avertit de ne pas en tirer orgueil vis-à-vis les Juifs rebelles, relâchant ainsi leur zèle et leur persévérance, sinon ils seront coupés du Corps de Christ et perdrons leur salut. Le passage est si clair qu’il suffirait à lui seul à faire tomber tout le fragile château de cartes de Calvin.

« Ne savez-vous pas que quand on court dans la lice, tous courent bien, mais un seul remporte le prix ? courez donc tellement que vous le remportiez. Or quiconque lutte, vit entièrement de régime ; et quant à ceux-là, ils le font pour avoir une couronne corruptible ; mais nous, pour en avoir une incorruptible. Je cours donc, mais non pas sans savoir comment ; je combats, mais non pas comme battant l’air. Mais je mortifie mon corps, et je me le soumets ; de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois trouvé moi-même en quelque sorte non recevable » (1 Corinthiens 9:24-27).

Quel exemple de persévérance ! Paul compare le parcours spirituel du chrétien à une course parfois pénible et remplie d’obstacles. Mais le calviniste compare le parcours du chrétien à celui d’un coureur kidnappé dans la voiture de Dieu qui verrouille les portes pour que le coureur ne puisse s’échapper. Celui-ci attend ensuite sur la banquette arrière que Dieu le mène à la vie éternelle. Il est dommage que Calvin n’ait pas vécu à l’époque de Paul qu’il aurait pu corriger, car l’apôtre de Dieu a une bien étrange façon de parler du « salut inconditionnel ». Au lieu de cela, Paul compare souvent le cheminement du chrétien à un combat de lutte, un combat de soldat, à une course à pied, n’étant pas assuré de la victoire avant le dénouement. Paul se disciplinait et vivait soigneusement ce qu’il prêchait aux autres, car il était conscient du danger que représentait tout relâchement, tout ralentissement, et il travaillait sans cesse à être trouvé recevable par Dieu.

Un peu plus loin, Paul réitère ses avertissements : « Que celui donc qui croit demeurer debout, prenne garde qu’il ne tombe » (1 Corinthiens 10:12). C’est ce que Paul écrivit aux Corinthiens après leur avoir donné l’exemple des Israélites qui, sous Moïse, avaient été abreuvés de l’eau de la pierre qui représentait Christ Lui-même. Le chrétien qui se pense si solide sur ses deux pieds qu’il croit que rien ne le fera broncher, comme les calvinistes, disons, risque de se relâcher, de perdre pied et de tomber. Cela entre évidemment en contradiction avec le calvinisme qui en propose l’impossibilité.

« Mais je crains, que comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées aussi ne se corrompent, en se détournant de la simplicité qui est en Christ » (2 Corinthiens 11:3).

Paul s’adressait une fois de plus aux convertis de Corinthe. Si leur salut avait été inconditionnel et prédéterminé, Paul ne s’en serait pas inquiété de la sorte. Or, il voyait la possibilité d’une corruption de la pensée de ces chrétiens qui se seraient détournés de l’Évangile de Christ. Mais le calviniste arguera peut-être qu’il s’agissait de faux convertis non élus et non destinés au salut. Alors pourquoi Paul cherche-t-il à les ramener à Christ si tel n’était pas leur destin ? N’était-ce pas travailler contre la volonté de Dieu qui désire détruire ces gens-là, les ayant prédestinés à la perdition ? Vous voyez que le calvinisme est truffé de pièges.

« Seulement conduisez-vous dignement comme il est séant selon l’Evangile de Christ ; afin que soit que je vienne, et que je vous voie ; soit que je sois absent, j’entende quant à votre état, que vous persistez en un même esprit, combattant ensemble d’un même courage par la foi de l’Evangile, et n’étant en rien épouvantés par les adversaires » (Philippiens 1:27).

Les apôtres n’ont jamais cessé d’exhorter les disciples à persister avec courage dans la foi. Mais, à en croire le calvinisme et tous ceux qui prônent un salut irrésistible, peu importe que nous combattions ou non, le salut est garanti par le choix prédéterminé de Dieu, sans que nous n’ayons un mot à dire dans la décision. À quoi bon lutter, alors ? De toute évidence, les apôtres ne voyaient pas les choses du même œil que ces fraudeurs.

« C’est pourquoi, mes bien-aimés, ainsi que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, employez-vous à votre propre salut avec crainte et tremblement. Car c’est Dieu qui produit en vous avec efficace le vouloir, et l’exécution, selon son bon plaisir » (Philippiens 2:12-13).

Les calvinistes disent que, si « Dieu … produit en vous avec efficace le vouloir et l’exécution selon Son bon plaisir », notre salut ne peut qu’être inévitable et assuré. Mais peuvent-ils alors nous expliquer pourquoi nous devons nous employer à notre propre salut avec crainte et tremblement ? Y a-t-il une contradiction dans le propos de Paul, ou une mauvaise compréhension de la part des tenants du calvinisme ? Ce que Dieu produit en nous, c’est par l’influence de Son Esprit qui nous habite. Mais cela n’a rien de similaire avec une possession démoniaque où une personne ne s’appartient plus. Dieu ne nous impose pas le vouloir et l’exécution, car Son Plan de salut exige que nous ayons le choix d’obéir à cette divine influence de façon volontaire et que nous travaillions à conserver ce salut acquis à un si grand prix. Cela suscite en nous une sainte crainte et un légitime tremblement de ne pas retomber dans les ténèbres de la mort spirituelle. Dieu nous aide en faisant couler en nous la sève qui produit du bon fruit. Or, à travers tout le processus, nous conservons notre libre arbitre afin que notre fidélité à Dieu demeure volontaire.

Si Dieu nous avait donné irréversiblement le salut, sans que nous n’ayons rien à faire, à décider ou à choisir, c’est qu’Il ferait tout à notre place et dirigerait même nos pensées. Ainsi, quelle serait donc l’utilité de la Parole écrite, la Bible ? Pourquoi toutes ses instructions et tous ses enseignements à savoir comment faire le bien, ses exhortations à œuvrer à notre salut, ses avertissements à éviter le mal ? Et pour ceux qui sont créés dans le dessein arrêté d’être maudits et perdus, pourquoi les punir du mal qu’ils doivent pourtant commettre pour rencontrer les critères requis à la perdition ? Les doctrines calvinistes, rendons-nous-en compte, sont un non-sens.

« Essayant si en quelque manière je puis parvenir à la résurrection des morts. Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà rendu accompli : mais je poursuis ce but pour tâcher d’y parvenir, c’est pourquoi aussi j’ai été pris par Jésus-Christ. Mes frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir atteint le but ; mais je fais une chose, c’est qu’en oubliant les choses qui sont derrière moi, et m’avançant vers celles qui sont devant moi, je cours vers le but, savoir au prix de la céleste vocation, qui est de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:11-14).

Wow ! L’apôtre Paul qui n’est pas sûr de son salut ! Il ne s’en persuade pas ! Il dit avoir besoin de courir plus fort ! Qu’est-ce que les calvinistes ne comprennent pas, ici ?! Paul aurait tout aussi bien pu ajouter : « Je ne suis pas calviniste et je ne crois pas que mon salut soit inconditionnel, » car ce qu’il écrit ici est carrément contraire à la théorie de Calvin & Cie. En effet, sont-ce là les propos d’un homme qui pense posséder un salut irrésistible et irréversible ? Assurément pas. Paul savait qu’il devait persévérer dans son travail de conservation du salut. Pas pour le mériter, mais pour le conserver. Parce que l’apôtre savait fort bien qu’il est possible de se négliger au point de perdre la pensée de Christ, de S’en éloigner et finir par Le rejeter. Il faut être effronté pour refuser de reconnaître et d’adopter cet enseignement clair de l’apôtre de Dieu. Et ce n’est qu’un exemple parmi les nombreux passages incompatibles avec la doctrine floue du calvinisme.

« Car il y en a plusieurs qui marchent d’une telle manière, que je vous ai souvent dit, et maintenant je vous le dis encore en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix de Christ » (Philippiens 3:18).

De qui l’apôtre Paul parlait-il ? Si ces personnes qu’il mentionne marchent en ennemis de la croix de Christ parce qu’ils sont irrémédiablement perdus, alors que les saints de Philippe sont irréversiblement sauvés, pourquoi Paul les met-il en garde contre eux au point d’en venir aux larmes ? Les saints ne sont-ils pas intouchables ? Dieu ne les préserve-t-il pas de tout afin d’assurer leur salut ? Ne sont-ils pas en Sa main d’où personne ne peut les arracher ? Paul mettait souvent en garde les disciples contre les loups ravisseurs qui infiltraient l’Église et détournaient les membres de la saine doctrine de Christ. L’apôtre a prédit qu’après son départ, des ministres de Satan allaient s’emparer des pâturages. Le calviniste ne tient pas cela en compte, peut-être parce qu’il fait partie des loups ravisseurs…

« C’est pourquoi, mes très chers frères que j’aime tendrement, vous qui êtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes en notre Seigneur, mes bien-aimés … Je te prie aussi, toi mon vrai compagnon, aide-leur, comme à celles qui ont combattu avec moi dans l’Evangile, avec Clément, et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont écrits au Livre de vie » (Philippiens 4:1, 3).

Toujours incompréhensible dans le contexte calviniste. Comment y peut-on expliquer cette exhortation à demeurer ferme et ce combat dans l’Évangile ? N’est-ce pas inverse à l’élection inconditionnelle dénuée du choix personnel et où Dieu accomplit tout à la place de chaque Élu qui n’a théoriquement rien à faire ? Paul prenait grand soin de ses enfants dans le Seigneur et voyait à ce qu’ils ne se relâchent pas dans leur travail spirituel.

« C’est pourquoi depuis le jour que nous avons appris ces choses, nous ne cessons point de prier pour vous, et de demander à Dieu que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ; afin que vous vous conduisiez dignement comme il est séant selon le Seigneur, pour lui plaire à tous égards, fructifiant en toute bonne œuvre, et croissant en la connaissance de Dieu » (Colossiens 1:9-10).

Voilà un édifiant exemple de la prière d’intercession que nous enseigne l’apôtre Paul. Nous savons qu’il priait en faveur de toutes les Églises de Dieu qu’il avait fondées. Paul demandait à Dieu d’aider les frères à tenir ferme dans la foi et qu’ils ne se négligent point. Mais quelle pertinence peut avoir une prière d’intercession dans la théorie calviniste puisque Dieu a déjà préréglé le salut de chaque Élu ? Calvin & Cie s’interrogeaient-ils à savoir pourquoi Paul priait avec tant d’ardeur pour le bénéfice des disciples ? Une personne qui n’a pas le choix d’être sauvée n’a pas besoin qu’on prie pour elle. Encore une fois, nous voyons que la théologie calviniste ne relève pas de l’Évangile et que lui sont étrangers les enseignements chrétiens d’apprentissage d’affermissement devant les épreuves, de résistance aux tentations, de combats contre la chair, de persévérance dans le choix de Christ comme Sauveur, enfin de tout ce qui constitue la vie chrétienne.

« Lequel nous annonçons, en exhortant tout homme, et en enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous rendions tout homme parfait en Jésus-Christ. A quoi aussi je travaille, en combattant selon son efficace, qui agit puissamment en moi » (Colossiens 1:28-29).

Dans ses annonces de l’Évangile, Paul en profitait toujours pour encourager les disciples à viser la perfection, ce qui s’avère un véritable travail de combattant qui ne se réalise que par l’efficacité du Saint-Esprit en nous. Cela ne cadre toujours pas avec le concept calviniste d’une prédétermination complète de Dieu qui fait tout le combat à notre place. Voyez ce que Paul dit ensuite :

« Or je veux que vous sachiez combien est grand le combat que j’ai pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont point vu ma présence en la chair » (Colossiens 2:1).

Dans le calvinisme, il n’y a pas de combat, et Paul vient parler ici du grand combat qu’il soutient pour les frères ! Calvin disait sans doute : « Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez Paul ? » Selon les standards du calvinisme, c’est à croire que Paul n’était pas un Élu ! Alors que ce que la Bible montre, c’est que Paul reconnaissait avoir la tâche et la mission de soutenir ses ouailles par tous les moyens de l’Évangile afin de les prévenir des dangers de retomber dans la mort spirituelle. Ce danger est réel, mais par quelque magie diabolique, il est occulté aux yeux de beaucoup de croyants qui se laissent berner par des charlatans leur disant que leur salut est assuré et qu’ils n’ont pas à s’inquiéter de quoi que ce soit.

Paul priait pour la persévérance des saints dans la foi, mais il demanda aussi aux disciples de prier Dieu pour lui et ses compagnons d’œuvres afin qu’ils puissent porter l’Évangile vers les non-croyants et en convertir plusieurs. Dans le calvinisme, l’on n’a pas à s’occuper de cela, Dieu Se charge de tout.

« Priez aussi tous ensemble pour nous, afin que Dieu nous ouvre la porte de la parole, pour annoncer le mystère de Christ, pour lequel aussi je suis prisonnier. Afin que je le manifeste selon qu’il faut que j’en parle. Conduisez-vous sagement envers ceux de dehors, rachetant le temps » (Colossiens 4:3-5).

Pourquoi Dieu veut-Il que nous priions ? Le calvinisme peut-il le dire ? Si Dieu a déjà prédéterminé tout ce qui se fait, passé, présent et futur de l’homme, nos prières y changent quoi ? Si nous n’avons aucun libre arbitre, notre décision de prier est futile, d’autant plus que nos paroles seraient toutes dictées par Dieu. Insensé, n’est-ce pas ? La prière véritable n’est réalisable qu’au travers de notre libre arbitre. Une prière peut changer le cours d’un événement.

Lorsque nous prions, nous savons que Dieu sait déjà ce que nous allons dire, bien sûr, mais Il ne le dicte pas. Il nous laisse établir une meilleure relation avec Lui par ce lien spirituel qui nous aide à Le mieux comprendre. Dieu sait ce qui va arriver demain selon ce qu’Il sait aussi que nous avons prié pour cela ou non. En ce sens, le futur n’est pas prédéterminé au niveau individuel. Mais il est certainement pré-connu de Dieu.

Que serait-il arrivé des personnes vers qui Paul allait annoncer le mystère de Christ s’il n’y était pas allé ? S’il y avait de futurs Élus parmi eux, Dieu S’y serait-Il pris autrement pour les atteindre ? Paul aurait-il eu à subir les conséquences de son abstention ? Était-ce pour conserver son zèle dans l’évangélisation que Paul demandait à ce que les disciples prient pour lui ?  Pourquoi prier Dieu pour que les portes s’ouvrent s’Il a déjà prédéterminé qu’elles s’ouvriraient ?

Dieu veut que Ses enfants participent à l’œuvre d’évangélisation, au salut les uns des autres, non pour l’accorder – seul Dieu accorde le salut – mais pour encourager la persévérance dans le combat et par la foi, pour enseigner, pour exhorter, corriger au besoin.

« Epaphras, qui est des vôtres, Serviteur de Christ, vous salue, combattant toujours pour vous par ses prières, afin que vous demeuriez parfaits et accomplis en toute la volonté de Dieu » (Colossiens 4:12).

Voilà un autre indice important de ce que peut être le combat dont parle souvent Paul : la prière fervente d’intercession pour le bien-être spirituel des saints en Jésus-Christ. Cela s’avère une partie importante du combat chrétien que nous devons choisir de  livrer. Cet exercice ne coûte rien et il est disponible à tous les croyants, peu importe la fortune. Ne sous-estimez jamais l’efficacité de la prière et, n’oubliez pas, elle est un parfum de bonne odeur qui monte aux narines de notre Père au ciel et qu’Il apprécie.

Par la prière, nous pouvons contribuer à sauver des âmes qui se mettent en danger. De toute évidence, Épaphras l’avait saisi, car il comprenait ce que les calvinistes ne conçoivent pas : « la prière du juste faite avec véhémence est de grande efficace » (Jacques 5:16). Ses prières pour les frères et les sœurs dans le Seigneur avaient un impact bénéfique sur le salut des chrétiens qu’il y nommait, les renforçant dans la foi afin qu’ils ne bronchent point dans l’épreuve et la tentation. Il s’agit donc d’un combat actif, et non pas d’une attente passive. Or, sous prétexte d’un salut sans œuvres humaines, le calviniste déclare que le chrétien ne peut rien faire qui vienne de lui-même. La prière d’Épaphras était-elle de l’interférence humaine dont Dieu n’aurait pas tenu compte ?

« Mais quoique nous eussions été auparavant affligés et outragés à Philippes, comme vous savez, nous avons eu le courage, appuyés sur notre Dieu de vous annoncer l’Evangile de Dieu au milieu de grands combats » (1 Thessaloniciens 2:2).

Selon la théorie calviniste, le salut est facile, il faut simplement avoir gagné à la loterie divine et le reste vient tout seul. Alors pourquoi Paul a-t-il eu à soutenir de si grands combats et à subir autant d’épreuves ? Paul a déjà fait la liste des afflictions et des épreuves qu’il a traversées et par où il est passé en triomphant. Pourquoi Dieu a-t-Il permis qu’il soit traité ainsi si son salut lui était déjà garanti sans condition et que les gens qu’il touchait par l’Évangile étaient déjà choisis pour le salut irrésistible ? Il y a encore sur terre aujourd’hui des endroits où il faut du courage pour s’afficher en tant que chrétien, et nous savons que les persécutions vont se répandre davantage à mesure que les temps de la fin vont se dérouler. La décision de rester fermes dans la foi nous appartient. Heureusement, Dieu est fidèle pour nous soutenir et nous secourir.

« Car Dieu ne nous a point appelés à la souillure, mais à la sanctification. C’est pourquoi celui qui rejette ceci, ne rejette point un homme, mais Dieu, qui a aussi mis son Saint-Esprit en nous … Et c’est aussi ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont par toute la Macédoine ; mais, mes frères, nous vous prions de vous perfectionner tous les jours davantage » (1 Thessaloniciens 4:7-8, 10).

Dans la fausse doctrine du calvinisme, où se trouve le besoin de sanctification et de perfectionnement quotidien de soi ? Pourquoi Paul avertit-il les croyants de ne pas rejeter Dieu si cela leur devient impossible dès la conversion ? Le calviniste, qui lit les Écritures d’une manière superficielle, arguera sans doute qu’il ne s’agit pas de convertis, mais de non-convertis. Remarquez que Paul emploie le pronom « nous » en parlant aux membres de l’Église de Thessalonique. Mais en admettant que ce pourrait être des non-convertis, pourquoi Paul les enjoindrait-il à ne pas rejeter Dieu s’ils sont déjà prédestinés à ne pouvoir faire autrement ? Dans un sens ou dans l’autre, la prédestination inconditionnelle frappe un mur face aux paroles de Paul qui s’adressait clairement à des gens possédant le libre arbitre.

« N’éteignez point l’Esprit » (1 Thessaloniciens 5:19).

Le calviniste dira : « Impossible ! » pour rester cohérent avec sa philosophie religieuse. Mais Paul donne un avertissement fort sérieux. Il nous met sévèrement en garde contre quelque chose de grave qui pourrait se produire, n’en déplaise à Calvin & Cie. Si nous ne travaillons pas à notre salut, c’est-à-dire, à le conserver, le Saint-Esprit va s’éteindre graduellement en nous. « Mais personne ne peut s’enlever le Saint-Esprit, voyons ! » rétorquera le calviniste. Pourtant, il est évident que Paul ne pouvait parler des non-convertis, car, pour « éteindre le Saint-Esprit », il faut d’abord l’avoir en soi. Seuls les enfants de Dieu l’ont en soi. Donc, seul un enfant de Dieu pourrait éteindre le Saint-Esprit en lui. Il perdrait son salut. Ce qui veut dire que Paul, parlant aux frères de Thessalonique, en signifiait la possibilité réelle.

Nous avons un exemple de perte de Saint-Esprit dans 1 Samuel 16:14 où il est écrit : « Et l’Esprit de l’Eternel se retira de Saül ; et le malin esprit envoyé par l’Eternel le troublait. » Lorsqu’une personne qui possède le Saint-Esprit se néglige et se met à retourner au monde – dans ce cas-ci, Saül avait transgressé un ordre de Dieu devant le peuple – elle éteint l’Esprit de Dieu et Il le lui retire. La perte de l’Esprit est possible et David, qui le comprenait, priait Dieu de ne pas le lui retirer : « Ô Dieu ! crée-moi un cœur net, et renouvelle au dedans de moi un esprit bien remis. Ne me rejette point de devant ta face, et ne m’ôte point l’Esprit de ta Sainteté » (Psaume 51:10-11).

Une personne dont le nom est écrit dans le Livre de Vie et qui vient à perdre le Saint-Esprit de Dieu, voit son nom effacé de ce Livre de Vie. David savait cela aussi, car il a écrit : « Mets iniquité sur leur iniquité ; et qu’ils n’entrent point en ta justice. Qu’ils soient effacés du Livre de vie, et qu’ils ne soient point écrits avec les justes » (Psaume 69:27-28).

Or, il y a de ces calvinistes déclarant que notre nom ne peut pas être effacé du Livre de Vie. Quelqu’un leur a-t-il signalé ce verset ? Et que dire de celui-ci : « Celui qui vaincra, sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du Livre de vie, mais je confesserai son nom devant mon Père, et devant ses Anges » (Apocalypse 3:5) ? Et de celui-ci : « Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du Livre de cette prophétie, Dieu lui enlèvera la part qu’il a dans le Livre de vie, dans la sainte Cité, et dans les choses qui sont écrites dans ce Livre » (Apocalypse 22:19) ?

Les non-convertis de l’histoire, que la Bible appelle « les habitants de la terre », n’ont pas leur nom écrit dans le Livre de Vie, comme le souligne Apocalypse 13:8 : « De sorte qu’elle [la Bête] sera adorée par tous ceux qui habitent sur la terre, desquels les noms ne sont point écrits au Livre de vie de l’Agneau, immolé dès la fondation du monde » et « La bête que tu as vue, a été, et n’est plus, mais elle doit monter de l’abîme, et puis être détruite ; et les habitants de la terre, dont les noms ne sont point écrits au Livre de vie dès la fondation du monde, s’étonneront voyant la bête qui était, qui n’est plus, et qui toutefois est » (Apocalypse 17:8).

Mais nous avons vu que, lors de la Deuxième Résurrection, le Livre de Vie sera ouvert, vraisemblablement pour y inscrire des milliards d’autres noms. Revenons maintenant à la persévérance de ceux dont le nom est écrit dans le Livre de Vie depuis la fondation du monde et qui ne veulent pas qu’il soit effacé. Que doivent-ils faire ?

« C’est pourquoi, mes frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris, soit par notre parole, soit par notre épître » (2 Thessaloniciens 2:15).

Les chrétiens ont comme devoir de demeurer fermes dans la foi. Ils doivent agir ; c’est ce que l’on appelle les œuvres de la foi, à la différence des œuvres de la loi. Si le salut était irrémédiablement accordé de manière inconditionnelle, l’on n’aurait pas à se soucier de demeurer ferme et de faire des œuvres de la foi. Paul dirait plutôt : « Que Dieu soit ferme en vous, qu’Il retienne en vous les enseignements qu’Il vous a appris », et encore là il n’aurait pas besoin de le demander puisque cela s’opérerait automatiquement.

« Gardant la foi avec une bonne conscience, laquelle quelques-uns ayant rejetée, ont fait naufrage quant à la foi ; entre lesquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent par ce châtiment à ne plus blasphémer » (1 Timothée 1:19-20).

Comme partout ailleurs, ce passage ne cadre vraiment pas avec le concept « une fois sauvé, toujours sauvé » ! Ceux qui sont convaincus qu’on ne peut perdre le salut une fois qu’on l’a reçu, ne peuvent saisir le message de Paul, ici. L’apôtre avait dû exclure de l’assemblée quelques personnes qui avaient perdu la foi. Si ces gens-là n’étaient pas des Élus, comment ont-ils pu faire naufrage quant à la foi, une foi qu’ils ne possédaient pas ? Et pourquoi Paul les auraient-ils livrés à Satan pour qu’ils apprennent à ne plus blasphémer et être ainsi réintégrés dans le Corps de Christ ? Si ce ne sont pas des Élus, ils n’apprendront pas à ne pas blasphémer.

Donc, ce sont des Élus qui ont perdu la foi et, dans une tentative ultime pour les sauver, Paul les exclut de l’Église pour les faire sérieusement réfléchir. Paul considérait ces personnes comme des membres du Corps de Christ qui s’étaient égarées et, en bon pasteur de Dieu, Paul voulait les secouer pour les ramener au pâturage.

« Elle sera néanmoins sauvée en mettant des enfants au monde, pourvu qu’elle persévère dans la foi, dans la charité, et dans la sanctification, avec modestie » (1 Timothée 2:15).

Parlant spécifiquement de la croyante dans l’Église, Paul dit qu’elle sera sauvée, au futur, vraisemblablement à la Résurrection, en y mettant toutefois une condition : il faut qu’elle persévère dans la foi, dans la charité et dans la sanctification, et ce avec modestie. Il est écrit ici noir sur blanc que le salut est conditionnel. Encore une fois, répétons-le : cette persévérance n’est pas une œuvre pour se mériter le salut ; il s’agit d’un baromètre indiquant où se situe le ou la chrétien(ne) dans son cheminement de conservation du salut. La personne qui se convertit, c’est-à-dire, qui accepte l’offre de salut du Père au ciel, reçoit le Saint-Esprit pour lui donner la capacité de conserver en elle cette perle de grand prix, mais elle doit ensuite remplir une condition, soit de travailler à son salut, c’est-à-dire, de garder jalousement cette perle précieuse jusqu’à la fin. Puis, Dieu transformera cette perle en vie éternelle. Cela est relativement simple à comprendre, mais il faut avoir la bonne assise, ce que les calvinistes et les arminiens ne sont pas allés chercher.

« Prends garde à toi, et à la doctrine, persévère en ces choses, car en faisant cela tu te sauveras, et ceux qui t’écoutent » (1 Timothée 4:16).

Une autre manifestation évidente du salut conditionnel. Paul dit clairement à Timothée qu’il se sauvera s’il persévère à prendre garde à la saine doctrine. Et non seulement lui, mais aussi ceux qui l’écoutent. Paul établit la condition du salut de façon nette, précise et sans équivoque. Ce n’est pas calviniste, c’est biblique. La possibilité existe bel et bien qu’en théorie l’on puisse perdre le salut en ne demeurant pas dans la saine doctrine et en ne persévérant pas dans la foi. Peut-on croire qu’il y ait eu des gens qui, ayant pourtant censément lu ce verset, puissent avoir concocté une doctrine « chrétienne » qui affirment exactement le contraire ?

« Je veux donc que les jeunes veuves se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles gouvernent leur ménage, et qu’elles ne donnent aucune occasion à l’adversaire de médire. Car quelques-unes se sont déjà détournées après Satan » (1 Timothée 5:14-15).

Paul s’adressait aux veuves de l’Église, pas aux non-converties. Il les enjoignait à éviter les pièges de Satan, ayant préalablement été témoin que plusieurs y étaient tombées. Comment cela aurait-il été possible dans le contexte calviniste où il est préconisé que le Saint-Esprit nous conduit comme des robots préprogrammés et qu’il nous est impossible de perdre le salut ? Et l’on sort le passage fétiche que l’on n’a pas compris :

« Et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne les peut ravir des mains de mon Père » (Jean 10:28-29).

Après avoir cité ce passage, on lui accole Romains 8:37-38 pour renchérir l’argument : « Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les Anges, ni les Principautés, ni les Puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne nous pourra séparer de l’amour de Dieu, qu’il nous a montré en Jésus-Christ notre Seigneur. » En citant ces versets, le calviniste prend pour acquis que la personne-même est nécessairement incluse dans la liste de ceux qui ne peuvent nous arracher des mains de Dieu. Mais ce n’est que son interprétation. Les passages ne disent pas cela. Vous avez lu des passages – et il y en a encore d’autres à venir – qui démontrent clairement que la personne-même peut glisser des mains de Dieu et se perdre. La Bible démontre donc que toute personne ou puissance extérieure à soi ne peut nous obliger à quitter la main de Dieu, mais, de par notre libre arbitre, nous pouvons personnellement nous enlever de la main de Dieu.

Les calvinistes se rendent-ils compte que, si le salut était inconditionnel, Satan se retrouverait au chômage et qu’il devrait se chercher un coin de l’univers pour se retirer avec ses démons ? En effet, que lui aurait-il servi de tenter Adam et Ève si leur sort final était déjà scellé d’avance ?

Or, Satan est bel et bien au travail« car le diable, votre adversaire, tourne autour de vous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer »  nous dit l’apôtre, dans 1 Pierre 5:8. Oui, Satan sait qu’il ne peut nous arracher des mains de Dieu, mais il sait aussi qu’il peut chercher à nous influencer pour que nous quittions de nous-mêmes les mains de Dieu de par notre libre-choix. La possibilité existe.

Satan est « le Prince de la puissance de l’air, qui est l’esprit qui agit maintenant avec efficace dans les enfants rebelles à Dieu » (Éphésiens 2:2). Il lance ses ondes « radio » pour que nous les captions spirituellement et nous avons le choix de les écouter ou pas. Si nous n’avions pas le libre-choix, cela lui serait impossible.

Quel est son mode d’opération ? L’adversaire médit de nous, il parle de nos défauts devant Dieu pour nous nuire. Relisez le premier chapitre du livre de Job et voyez ce qu’il fait contre chacun d’entre nous. Si nous nous relâchons dans notre conduite, Satan cherchera à nous convaincre que nous devrions quitter la main de Dieu. Donc, nous ne devons pas lui en laisser l’occasion, nous dit Paul.

« Car c’est la racine de tous les maux que la convoitise des richesses, de laquelle quelques-uns étant possédés, ils se sont détournés de la foi, et se sont enserrés eux-mêmes dans plusieurs douleurs » (1 Timothée 6:10).

Au sein des peuples de la terre, un grand nombre de gens sont possédés par la convoitise des richesses, car la richesse achète le pouvoir. Mais ce n’est pas d’eux dont parle Paul, ici. Ce sont ceux qui ont eu la foi pour se convertir et qui, par la suite, se sont détournés de cette foi parce qu’ils n’ont pas combattu le désir charnel d’avoir des richesses. S’ils ne s’en sont pas repentis ultérieurement, ils ont perdu le salut en souffrant. Il est étrange que les calvinistes aient pensé qu’il est impossible de se détourner de la foi, s’ils ont lu ce verset.

« Combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, à laquelle aussi tu es appelé, et dont tu as fait une belle profession devant beaucoup de témoins » (1 Timothée 6:12).

Toujours et encore cet appel au combat actif pour conserver la foi. Et Paul ajoute que Timothée doit ainsi s’emparer de la vie éternelle, donc accomplir une œuvre active et non passive. Combien de fois l’apôtre Paul l’a-t-il exprimé par de fortes exhortations, pourfendant par avance les fausses doctrines qui allaient succéder ? Le chrétien ne peut tout simplement pas se contenter de laisser aller les choses passivement, car ainsi, il ne pourra conserver le salut. C’est donc avec vigueur que Paul encourageait son disciple Timothée. Voyez la suite :

« Toi donc, endure les travaux, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Nul qui va à la guerre ne s’embarrasse des affaires de cette vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre. De même, si quelqu’un combat dans la lice, il n’est point couronné s’il n’a pas combattu selon les lois. Il faut aussi que le laboureur travaille premièrement, et ensuite il recueille les fruits … Pour lequel [l’Évangile] je souffre beaucoup de maux, jusqu’à être mis dans les chaînes, comme un malfaiteur ; mais cependant la parole de Dieu n’est point liée … Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, il nous reniera aussi. Si nous sommes des perfides, il demeure fidèle : il ne se peut renier soi-même … Etudie-toi de te rendre approuvé à Dieu, ouvrier sans reproche, enseignant purement la parole de la vérité » (1 Timothée 2:3-6, 9, 12-13, 15).

Ce ne sont pas les exhortations au combat chrétien qui manquent dans ce passage. Notez bien qu’il ne s’agit pas d’œuvres pour gagner le salut, mais pour le conserver. Paul compare le cheminement du chrétien au combat du soldat. Il dit également que, tel un cultivateur labourant son champ avant de goûter aux fruits de son travail, de même doit travailler le chrétien pour conserver le don qui lui a été fait du salut avant d’en bénéficier lors de la Résurrection. Depuis des millénaires, il se trouve des persécutions dans la vie des chrétiens et beaucoup souffrent pour leur foi. Si nous ne travaillons pas, si nous ne combattons pas, nous n’aurons pas la force de résister aux pressions du monde, à ses attraits et à ses activités malsaines, et éventuellement nous pourrions renier Jésus-Christ.

Alors Lui aussi nous reniera en nous retirant le salut qu’Il nous avait offert, car Il aura vu que notre choix a changé et que nous sommes retombés dans les ténèbres spirituelles. Il n’y a pas à sortir de là, car « comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui ayant premièrement commencé d’être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient ouï ? » (Hébreux 2:3). La négligence peut assurément mener à la perte de notre salut. Bien entendu, cela s’avérerait une mise en garde complètement futile si notre salut était déjà pré-ordonné et prédéterminé par Dieu, car ce serait alors mettre en doute la capacité de Dieu de sauver. Or, Paul doutait plutôt de la volonté de certains membres de l’Église à vouloir persévérer avec fermeté dans la foi et il cherchait à les secouer de leur torpeur.

« Mais Christ comme Fils est sur sa maison ; et nous sommes sa maison, pourvu que nous retenions ferme jusques à la fin l’assurance, et la gloire de l’espérance … Mes frères, prenez garde qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un mauvais cœur d’incrédulité, pour se révolter du Dieu vivant. Mais exhortez-vous l’un l’autre chaque jour, pendant que ce jour nous éclaire ; de peur que quelqu’un de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Car nous avons été faits participants de Christ, pourvu que nous retenions ferme jusqu’à la fin le commencement de notre subsistance » (Hébreux 3:6, 12-14).

C’est définitif, Paul ne croyait pas en un salut inconditionnel et prédéterminé. Vous noterez qu’en s’adressant aux Juifs convertis de l’Église, il emploie le pronom « nous » en s’incluant dans les recommandations qu’il donne ; il n’y a donc pas de doute qu’il s’adressait à des disciples qu’il appelait « mes frères », ceux qui sont faits participants de Christ pour hériter la vie éternelle à Ses côtés. Aussi, il y a toujours cette condition de garder fermement la foi, c’est-à-dire, l’assurance et la gloire de l’espérance d’entrer dans la véritable subsistance.

« Craignons donc que quelqu’un d’entre vous[chrétiens hébreux connaissant la loi de l’ancienne alliance] négligeant la promesse d’entrer dans son repos [le Royaume, la vie éternelle] ne s’en trouve privé : car il nous a été évangélisé, comme il le fut à ceux-là[Israélites dans le désert] ; mais la parole de la prédication ne leur servit de rien, parce qu’elle n’était point mêlée avec la foi [qui vient avec le Saint-Esprit que les Israélites ne possédaient pas, sauf une poignée d’Élus] dans ceux qui l’ouïrent. Mais pour nous [chrétiens] qui avons cru, nous entrerons dans le repos [la vie éternelle], suivant ce qui a été dit : c’est pourquoi j’ai juré en ma colère, si jamais ils entrent en mon repos [le Royaume éternel] ; quoique ses ouvrages fussent déjà achevés dès la fondation du monde » (Hébreux 4:1-3).

Paul parle donc du Royaume de Dieu, la vie éternelle auprès de Christ, comme du « repos ». Ne nous avertit-il pas ici de craindre toute négligence, en nous comparant aux Israélites qui, en conséquence de leur propre négligence, perdirent le privilège d’entrer dans la terre promise et moururent au désert ? Mais nous, qui avons l’Esprit pour nous guider, perdrions bien davantage si nous ne nous en tenions à notre choix initial pour Dieu. La vie éternelle est en jeu ; nous pourrions en être privés. Croyant avec raison que nous ne nous sommes pas mérité le salut qui nous a été réservé à chacun d’entre nous avant la fondation du monde, les calvinistes en tirent toutefois la conclusion erronée que nous ne pouvons pas le perdre.

Or, ici, Paul est encore une fois clair, net et précis : le chrétien négligent perdra son salut s’il n’y travaille pas. Dans le contexte de la perte du salut, relisons un passage important que nous avons déjà étudié :

« Or il est impossible que ceux qui ont été une fois illuminés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir ; s’ils retombent, soient changés de nouveau par la repentance, vu que, quant à eux, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’opprobre » (Hébreux 6:4-6).

Malgré ce que disent les calvinistes, cette parole de Paul inspirée par Dieu concerne les Élus de Dieu, membres de l’Église qui ont été illuminés par l’Évangile lequel ils ont goûté pour se nourrir spirituellement. Ils sont participants du Saint-Esprit, comme ils sont participants de Christ, tel que nous venons de le voir dans Hébreux 3:14. C’est de par leur propre choix qu’ils retombent, c’est-à-dire qu’ils retournent aux ténèbres de la mort spirituelle. Mais ce dernier choix est irrévocable et sans repentance, car Christ ne sera pas sacrifié une seconde fois pour eux.

S’ils rejettent le sacrifice unique de Jésus-Christ, ils perdent le salut. Point final. Ce passage n’a rien de calviniste et ceux qui prêchent cette théorie frauduleuse doivent le tordre et en changer le sens pour ne pas en être eux-mêmes écorchés. Cela commence à faire beaucoup de passages bibliques qui ne vont pas du tout dans le sens de la théorie de Calvin. Et en voici d’autres :

« Or nous souhaitons que chacun de vous montre jusqu’à la fin le même soin pour la pleine certitude de l’espérance. Afin que vous ne vous relâchiez point, mais que vous imitiez ceux qui par la foi et par la patience héritent ce qui leur a été promis » (Hébreux 6:11-12).

Remarquez la constance dans les propos de l’apôtre Paul. Pour lui, le salut est une espérance, mais les calvinistes le voient comme un fait accompli. Si c’était le cas, pourquoi Paul exhorterait-il les chrétiens à ne pas se relâcher ? Parce que Paul comprenait la possibilité de perdre le salut et mettait souvent les frères et sœurs en garde contre tout endormissement spirituel.

« Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés. Mais une attente terrible de jugement, et l’ardeur d’un feu [le feu de la géhenne, pas « l’enfer »] qui doit dévorer les adversaires. Si quelqu’un avait méprisé la Loi de Moïse, il mourait sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins[sentence sous l’ancienne alliance, première mort immédiate].De combien pires tourments pensez-vous donc que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui aura tenu pour une chose profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sanctifié,[rendu saint par son incorporation dans l’Église de Christ par le Saint-Esprit]et qui aura outragé l’Esprit de grâce ?Car nous connaissons celui qui a dit : c’est à moi que la vengeance appartient, et je le rendrai, dit le Seigneur. Et encore : le Seigneur jugera son peuple [les membres du Corps de Christ]. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Or rappelez dans votre mémoire les jours précédents, durant lesquels après avoir été illuminés[tirés de la mort spirituelle ténébreuse à la vie lumineuse en Christ], vous avez soutenu un grand combat de souffrances[le combat du chrétien] » (Hébreux 10:26-32).

Les membres de l’Église de descendance hébraïque devaient subir des pressions énormes de leur voisinage pour que Paul les entretienne de la sorte. Encore une fois, d’entrée de jeu, Paul emploie le « nous » en disant « si nous péchons volontairement », en sous-entendant que la possibilité lui en était offerte aussi, lui, apôtre de Christ. Mais que voulait dire Paul par « pécher volontairement » ? Certains membres de l’Église croient avoir commis le péché impardonnable parce qu’ils étaient conscient que ce qu’ils faisaient était mal, mais ils l’ont fait quand même. Et, suite à cela, ils pensent que Dieu ne leur pardonnera pas, tant et si bien que, quoique repentants, ils tombent dans le désespoir, se croyant irrémédiablement perdus. Or, le fait même qu’ils se repentent montre qu’ils n’ont pas commis le péché impardonnable.

Y a-t-il des péchés qui soient si graves que Dieu ne peut pas les pardonner ? Qu’a dit le Christ ? « En vérité je vous dis, que toutes sortes de péchés seront pardonnés aux enfants des hommes, et aussi toutes sortes de blasphèmes par lesquels ils auront blasphémé » (Marc 3:28). Christ a ce pouvoir de pardonner les péchés : « Or afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés, (il dit au paralytique) : je te dis, lève-toi, charge ton petit lit, et t’en va en ta maison » (Luc 5:24). L’apôtre Jean Lui reconnaissait ce pouvoir : « Car c’est lui qui est la victime de propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde » (1 Jean 2:2). Tous les péchés de tout le monde peuvent être pardonnés !

Mais attention, pas pardonnés par avance, comme certains en ont déduit à cause de leur tendance calviniste ou arminienne. On ne peut pas être pardonné si l’on n’a pas demandé pardon. Dieu attend que nous nous présentions devant Lui repentants et humbles pour reconnaître notre faute et Lui demander d’appliquer le sang de Christ sur nous. C’est aussi pour cela que le péché impardonnable existe : le pécheur ne se présente pas devant Dieu pour être pardonné et donc, Dieu ne peut pas lui pardonner.

Or, Paul spécifie ensuite que le type de péché dont il parle fait en sorte qu’il ne reste plus de sacrifice pour lui. L’apôtre Jean a parlé de ce péché, en disant : « Il y a un péché à la mort ; je ne te dis point de prier pour ce péché-là. » (1 Jean 5:16). Il parle du péché qui mène à la seconde mort. C’est de ce péché dont il est question ici. Pour une meilleure compréhension de ce qu’on appelle « le péché impardonnable », nous vous suggérons de lire notre document D.572 Le combat du chrétien.

Dans le calvinisme, le péché impardonnable n’existe pas dans la vie du chrétien. Mais nous en voyons pourtant la réalité dans ce passage de Paul aux Hébreux. Une personne convertie qui commet un péché de façon délibérée, par défi à Dieu, parce qu’elle croit injuste que Dieu le lui interdise, ne cherchera plus le pardon et attendra le feu de la géhenne plutôt que de se plier à Dieu. Et Paul décrit ensuite cette attitude.

Comprenons tout de suite que Dieu pose une condition sine qua non : l’homme doit se repentir volontairement de son péché, se présenter devant Dieu et demander pardon. La personne qui commet un péché impardonnable, c’est celle qui refuse volontairement de se repentir et ainsi, ne se présente pas devant Dieu pour se faire pardonner.

Si le poids du péché d’une personne lui est si pesant qu’elle sombre dans une dépression spirituelle, il faudra que ses frères et sœurs dans le Seigneur viennent à son aide et plaident en sa faveur auprès de Dieu. Mais il ne s’agit pas du péché impardonnable, quoi qu’il pourrait y mener s’il n’est pas réglé.

« Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui n’est point à la mort, il priera pour lui, et Dieu lui donnera la vie ; savoir à ceux qui ne pèchent point à la mort. Il y a un péché à la mort ; je ne te dis point de prier pour ce péché-là » (1 Jean 5:16).

Précisons que la mort dont parle Jean est la seconde mort, pas la première que tout le monde doit traverser, même les Élus, et de laquelle tout le monde sera ressuscité. Jean spécifie bien que tous les péchés ne conduisent pas à la seconde mort… sauf un. Revenons au passage d’Hébreux 10.

C’est ce péché à la mort qu’explique Paul aux Hébreux. Pourquoi ce péché mène-t-il à la seconde mort ? Parce qu’il est fait de manière intentionnelle avec refus de s’en repentir. C’est ce qui fait que Dieu ne peut pas lui pardonner. La personne méprise la loi de Christ comme l’on avait jadis méprisé les lois de Moïse. Elle foule aux pieds le sacrifice de Christ par lequel elle avait pourtant été sanctifiée auparavant et elle outrage ainsi le Saint-Esprit qui l’habite (mais la quitte). Seul un converti remplit ces conditions ; les non-convertis n’ont pas encore connu le sacrifice de Christ, ils n’ont jamais été sanctifiés et n’ont pas eu le Saint-Esprit.

Un peu plus loin, Paul recommande à ces personnes de se rappeler les premiers temps de leur conversion, quand ils ont été tirés des ténèbres de la mort spirituelle et furent illuminés par l’Évangile de Christ. Ces personnes sont destinées au salut, mais elles finissent par se négliger au point d’éteindre le Saint-Esprit et elles ne se rappellent plus des pensées divines de la Parole qu’elles ont cessé de lire. Leurs propres pensées charnelles d’antan reprennent le dessus, et elles remettent en question la notion du bien et du mal en confondant les deux. Finalement, elles ne savent plus pourquoi Dieu interdit certaines choses et croient que Dieu est injuste de les en priver. Elles entrent en rébellion ouverte contre Dieu et Celui-ci ne peut les accepter dans Son Royaume. Il efface leur nom du Livre de Vie de l’Agneau et devra les exterminer, ce à quoi Il ne prend vraiment pas plaisir. Mais c’est le choix de cette personne. Apparemment, Calvin & Cie n’ont rien vue de tout cela.

« Ne perdez point cette fermeté que vous avez fait paraître, et qui sera bien récompensée » (Hébreux 10:35).

En continuité avec ce que Paul dit plus haut dans ce chapitre, il souligne encore la possibilité de perdre notre fermeté dans la foi. Il faut donc que l’Élu persévère avec fermeté dans le choix qu’il a fait de suivre Jésus-Christ avec foi en toutes choses. Non seulement héritera-t-il la vie éternelle, mais il récoltera aussi des récompenses : « Or voici, je viens bientôt ; et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre » (Apocalypse 22:12). Ce verset apparaît étrange au calviniste convaincu que le croyant n’a rien à faire pour son salut. D’après lui, toutes les œuvres sont le fait de Dieu ; par conséquent, Il devrait être le seul récompensé, non ? « Et tant celui qui plante, que celui qui arrose[les pasteurs de Dieu], ne sont qu’une même chose ; mais chacun recevra sa récompense selon son travail » (1 Corinthiens 3:8).

« C’est pourquoi aussi nous nous efforçons de lui être agréables, et présents, et absents. Car il nous faut tous comparaître devant le Tribunal de Christ, afin que chacun remporte en son corps selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Corinthiens 5:9-10).

« C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées dans les ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors Dieu rendra à chacun sa louange » (1 Corinthiens 4:5).

Le calviniste doit demeurer perplexe quand il lit ces passages… « De quelles récompenses est-il question ? Quelles sont ces œuvres pour lesquelles Dieu nous louangera ? N’a-t-Il pas tout fait à notre place ? Veut-Il nous récompenser de n’avoir rien fait ? » Or, nous voyons que tout cela découle du libre arbitre de l’homme, de son libre choix d’avoir œuvré de bon cœur pour le Seigneur. On ne peut contourner ce fait. Dieu n’aurait aucune raison de récompenser une œuvre dont Il serait l’unique auteur en l’homme, autrement, il faudrait qu’Il Se récompense Lui-même. En fait, ce qui mêle les calvinistes, c’est qu’ils n’arrivent pas à faire la différence entre les œuvres de la loi et les œuvres de la foi.

« Or le juste vivra de la foi ; mais si quelqu’un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. Mais pour nous, nous n’avons garde de nous soustraire à notre Maître ; ce serait notre perdition ; mais nous persévérons dans la foi, pour le salut de l’âme » (Hébreux 10:38-39).

Nous serions curieux de voir comment un calviniste peut interpréter ce genre de passage parlant de persévérance et de la perdition d’une façon aussi limpide. Mais dans leurs messages et leurs écrits, ils se gardent bien de le relever et de le commenter. Paul y démontre qu’il est effectivement possible de se retirer du Corps de Christ en perdant la foi. Nous ne devons pas nous soustraire à notre Seigneur et Maître, mais nous devons savoir que c’est théoriquement possible. C’est pourtant simple à comprendre : nous recevons le don de la foi, mais si nous ne persévérons pas dans cette foi, nous la perdons et donc aussi le salut. Il n’y a pas d’interprétation personnelle à donner à ce passage de la Bible ; il parle de lui-même. Et Paul ne donne pas du tout l’impression qu’il croyait en un salut inconditionnel que l’on ne puisse rejeter.

« C’est pourquoi, considérez soigneusement celui qui a souffert une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne succombiez point en perdant courage. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à répandre votre sang en combattant contre le péché » (Hébreux 12:3-4).

Selon les partisans du concept « une fois sauvé, toujours sauvé », Dieu nous commande entièrement et nous empêche de perdre le salut. D’après cette logique, il nous serait impossible de succomber en perdant courage, ou d’avoir à combattre jusqu’au sang contre le péché ou l’adversité. Mais Paul demeure constant avec la saine doctrine de Christ et il sait que le chrétien assoupi peut perdre son salut. Bien sûr que le Saint-Esprit nous aide, mais Il ne nous « possède » point, comme les mauvais esprits possèdent certaines personnes du monde. L’Esprit de Dieu nous habite sans interférer avec notre libre arbitre. Dieu nous a donné des talents et ce qu’il faut pour les développer. Il est Maître du temps et des circonstances et Il ne permet pas que nous soyons testés au-delà de nos forces. Il pourvoit au moyen de sortir de nos épreuves. Mais nous avons constamment le choix de faire ce que nous devons faire.

« Prenant garde qu’aucun ne se prive de la grâce de Dieu ; que quelque racine d’amertume bourgeonnant en haut ne vous trouble, et que plusieurs ne soient souillés par elle » (Hébreux 12:15).

Encore un avertissement de l’apôtre qui s’avérerait inutile si le chrétien ne pouvait perdre le salut, car une fois investi de la grâce de Dieu, il ne pourrait plus s’en départir. Dieu le lui imposerait. Paul rappelle sans cesse la prudence et la vigilance face aux pièges sataniques dans ce monde – ici, une quelconque racine d’amertume s’insinuant dans notre esprit.

« Obéissez à vos Conducteurs, et soyez-leur soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme devant en rendre compte ; afin que ce qu’ils en font, ils le fassent avec joie, et non pas à regret ; car cela ne vous tournerait pas à profit » (Hébreux 13:17).

Autre verset qui sonne de façon discordante dans le contexte calviniste, car, en effet, pourquoi les pasteurs devraient-ils rendre compte des âmes qui leur sont confiées si les enfants de Dieu sont entièrement pris en charge par Lui qui ne leur accorde pas le libre arbitre ? Dans la théologie calviniste, les pasteurs ne devraient avoir aucune responsabilité vis-à-vis de leurs ouailles. Mais Paul ne voyait pas les choses de la même manière et n’oublions pas qu’il avait été instruit directement par Jésus-Christ.

« Et si le juste est difficilement sauvé, où comparaîtra le méchant et le pécheur ? Que ceux-là donc aussi qui souffrent par la volonté de Dieu, puisqu’ils font ce qui est bon lui recommandent leurs âmes, comme au fidèle Créateur » (1 Pierre 4:18-19).

Le calvinisme nous dit que le salut est inconditionnel, car il est complètement assuré et prédéterminé par Dieu qui met tout en place pour sécuriser la personne choisie. Celle-ci n’a donc qu’à se laisser vivre doucement et patiemment. Or, Pierre nous dit que le juste est difficilement sauvé – mais il n’y a rien de difficile à Dieu – parce qu’il souffre parfois de grandes persécutions. On n’a qu’à relire à cet effet les épreuves terribles qu’ont subies certains frères et sœurs, dans Hébreux 11:35-38. Ce n’est pas que Dieu veuille nous faire du mal, car nous avons déjà vu qu’Il n’est pas tenté par le mal. Mais Il Se sert du mal que Satan, ses hommes méchants, nos propres décisions et nos propres maladresses nous infligent afin de nous faire comprendre certaines précieuses leçons de vie. Or, ce serait impossible si nous n’avions pas le libre arbitre pour choisir. Cette liberté de penser que Dieu nous a donnée s’avère essentielle afin de grandir dans la foi et apprendre à réfléchir comme Jésus-Christ.

« C’est pourquoi, mes frères, étudiez-vous plutôt à affermir votre vocation, et votre élection ; car en faisant cela vous ne broncherez jamais. Car par ce moyen l’entrée au Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera abondamment donnée » (2 Pierre 1:10-11).

En parfait accord avec l’apôtre Paul, et en parfaite contradiction avec Calvin & Cie, l’apôtre Pierre voit des conditions incontournables au salut. En effet, lui aussi exhorte les disciples à s’affermir dans la foi pour ne pas broncher ou être ébranlés. Car c’est par ce moyen qu’il leur sera ensuite accordé d’entrer dans le Royaume de Dieu. S’ils ne s’affermissent pas eux-mêmes dans la foi, il y a danger de broncher, de devenir passif et d’éteindre le Saint-Esprit.

« Vous donc mes bien-aimés, puisque vous en êtes déjà avertis, prenez garde qu’étant emportés avec les autres par la séduction des abominables, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez en la grâce et en la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire maintenant, et jusqu’au jour d’éternité, Amen ! » (2 Pierre 3:17-18).

Décidément, cette affaire de « salut inconditionnel » n’a pas de rapport avec ce que révèlent les apôtres. Ici, Pierre donne un grave avertissement aux frères et sœurs en Jésus-Christ, ceux de son époque comme ceux d’aujourd’hui. Il nous exhorte à être alertes et à ne pas nous laisser séduire, comme certains autres, par les attraits brillants des abominables pervers du monde qui ont exercé une pression séductrice sur ceux qui se sont ramollis. Ils pourraient déchoir de leur statut de sauvés sans avoir soupçonné le danger.

C’est pour cette raison qu’il faut étudier la Parole de Dieu avec plus de minutie afin de croître dans la connaissance et dans la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Aller une fois la semaine à l’assemblée de notre église préférée afin d’écouter les propos apparemment rassurants de notre pasteur favori n’est pas suffisant pour connaître Jésus-Christ et Ses instructions. Il faut vérifier soi-même ce qu’Il a dit et ce qu’Il a inspiré à Ses apôtres de dire.

Le risque de déchoir est réel, sinon Pierre ne l’aurait pas écrit. Il est invraisemblable que l’on ne sache pas comprendre cet enseignement si clair et si important.

« Bienheureux sont ceux qui font ses commandements, afin qu’ils aient droit à l’Arbre de vie, et qu’ils entrent par les portes dans la Cité » (Apocalypse 22:14).

En comprenant le symbolisme du livre de l’Apocalypse, nous savons que l’Arbre de vie représente le Saint-Esprit et que la Cité représente l’Épouse de Christ, c’est-à-dire, l’Église. Donc, celui qui veut observer les commandements de Christ a droit au Saint-Esprit et peut entrer dans l’Église, le Corps de Christ. Pour ce faire, il doit s’attendre à livrer un combat au travers de son cheminement de chrétien. Or, dans le calvinisme, peu importe que nous voulions observer ou non la loi de Christ, puisque nous sommes immanquablement sauvés de toute manière, car, par Son Esprit, Dieu nous contraint à obéir et nous n’avons pas le choix. Évidemment, ce concept ne peut procéder d’un Dieu d’amour, mais d’un Tyran suprême qui veut prouver Sa souveraineté sur Ses créatures.

Les innombrables passages des Écritures nous conseillant fortement de ne pas pécher sont inexplicables par la lorgnette du calvinisme. Car si l’on en croit cette interprétation du salut – et l’étrange compréhension de la souveraineté suprême de Dieu dans notre vie, sans compter l’absence de notre libre arbitre – tout cela ne nous amène qu’à une seule conclusion : tout péché que commet un chrétien après sa conversion a été, soit pré-ordonné par Dieu, ou alors Dieu n’a pas été en mesure de nous empêcher de pécher, ce qui sous-entendrait que nous avons un libre-choix, après tout.

Par conséquent, le calvinisme s’avère un blasphème contre Dieu, blasphème dont tous les partisans de Calvin devront se repentir un jour. L’Éternel Dieu ne pré-ordonne pas le mal : et s’Il voulait empêcher quelqu’un de pécher, ne croyez-vous pas qu’Il a toute la puissance pour ce faire ? Cependant, Il laisse à l’homme le choix de pécher ou non et d’en subir les conséquences.

Ce qu’il faut comprendre de l’obsession des calvinistes à assoir leur doctrine de l’Élection inconditionnelle sur la souveraineté de Dieu, c’est qu’il leur fallait une raison pour justifier ce phénomène d’inconditionnalité du salut. Il leur a donc semblé plus sécuritaire d’opter pour la souveraineté de Dieu car, en soi, elle ne peut être remise en question. En effet, Dieu est indiscutablement souverain et Il règne sur toute Sa création. Les Écritures sont claires là-dessus.

« Je crierai au Dieu souverain, au Dieu Fort, qui accomplit son œuvre pour moi » (Psaume 57:2). « Il m’a semblé bon de vous déclarer les signes et les merveilles que le Dieu souverain a faites envers moi » (Daniel 4:2). « Et il [le roi Nébuchadnetsar] fut chassé d’entre les hommes, et son cœur fut rendu semblable à celui des bêtes, et sa demeure fut avec les ânes sauvages ; on le paissait d’herbe comme les bœufs, et son corps fut arrosé de la rosée des cieux, jusqu’à ce qu’il connût que le Dieu souverain a puissance sur les Royaumes des hommes, et qu’il y établit ceux qu’il lui plaît » (Daniel 5:21).

« Car ce Melchisédec, était Roi de Salem, et Sacrificateur du Dieu souverain, qui vint au-devant d’Abraham lorsqu’il retournait de la défaite des Rois, et qui le bénit » (Hébreux 7:1). Même les démons reconnaissent la souveraineté de Dieu : « Et criant à haute voix, il dit : qu’y a-t-il entre nous, Jésus, Fils du Dieu souverain ? Je te conjure de la part de Dieu, de ne me tourmenter point » (Marc 5:7). « Et elle se mit à nous suivre, Paul et nous, en criant, et disant : ces hommes sont les serviteurs du Dieu souverain, et ils vous annoncent la voie du salut » (Actes 16:17).

Dieu règne sur toutes choses, car Il a tout créé : « C’est moi qui ai fait la terre, et qui ai créé l’homme sur elle ; c’est moi qui ai étendu les cieux de mes mains, et qui ai donné la loi à toute leur armée » (Ésaïe 45:12).

Ce n’est évidemment pas la souveraineté de Dieu qui est à remettre en question, mais l’interprétation que le calvinisme donne à la nature de l’action qu’exerce cette souveraineté sur le salut des hommes. Il va trop loin en affirmant que toute intervention de l’homme dans son salut serait une menace à la souveraineté de Dieu, une insulte à Sa Toute-puissance. Le fait que Dieu accorde le libre arbitre à l’homme ne vient aucunement diminuer Sa souveraineté. Le libre arbitre n’est pas une œuvre de la loi. Et il n’est pas un outil pour se mériter le salut. Il ne peut donc pas interférer avec la souveraineté de Dieu.

Ce dont les calvinistes ne semblent pas se rendre compte en faisant une pareille assertion, c’est qu’ils rabaissent Dieu au niveau de l’homme en Lui prêtant des sentiments tout humains, ce qui dépeint Sa souveraineté comme étant fort fragile.

Dieu S’est-Il créé des êtres – angéliques et humains – dans le but premier de démontrer Sa souveraineté ? Dieu a-t-Il vraiment à prouver Sa souveraineté ? Dans l’histoire de l’humanité, nous avons l’exemple d’hommes – des rois, des monarques, des empereurs – ayant régné sur des peuples, des nations, des empires. Certains furent bons et généreux, d’autres furent mauvais et tyranniques,

Un bon roi dénué de corruption veille sur son peuple de manière à lui procurer la protection, l’abondance, des lois justes et équitables respectant les droits et libertés des habitants de son royaume. Ce faisant, il n’a pas besoin de se préoccuper de la sauvegarde de sa souveraineté, car elle est automatiquement acquise par les soins qu’il apporte à son peuple. Celui-ci aime son roi et le respecte.

Tandis qu’un mauvais roi, avare, concupiscent, orgueilleux et conscient de ses faiblesses, craint son peuple parce qu’il sait que sa tyrannie risque de ne pas être tolérée bien longtemps. Il installe donc un système de loi oppressif pour rendre ses sujets esclaves et les prive de leurs droits. Il croit que c’est la seule façon d’assurer sa souveraineté.

Quel genre de Dieu servez-vous ? Dieu est assurément Roi sur Son univers, mais a-t-Il besoin de le prouver à tout moment ? À l’image des tyrans de jadis et d’aujourd’hui, Dieu veut-Il régner par la peur en réprimant sauvagement toute menace de révolte ?

N’est-il pas étrange de penser que Dieu aurait fait des êtres faits de matière physique temporaire, à l’intelligence fort limitée, dans le dessein premier de Se faire reconnaître comme Souverain ? Nous devons admettre qu’une grande majorité n’a même jamais su qu’Il existe. Pourquoi devait-Il S’attendre à ce qu’ils lui rendent reconnaissance ? N’aurait-il pas été plus sensé de créer des êtres déjà immortels et capables de L’adorer immédiatement en tant que leur Souverain ? Il l’a fait en créant les anges. Or, la rébellion de Lucifer et d’un tiers des anges prouve hors de tout doute qu’ils avaient le libre arbitre. Dieu ne les a pas forcés à prendre la bonne décision, Il ne les a pas empêchés de Se détourner de Lui. Mais ils doivent en subir les conséquences.

Dieu ne veut pas de quelqu’un se tenant à Ses côtés contre son gré. Sinon, il n’y a pas d’amour. Et Dieu est amour. Dieu ne demande que des êtres qui désirent se trouver en Sa compagnie, qui débordent de joie en Sa présence. Sinon, Dieu fera cesser l’existence de la personne rétive plutôt que de la voir malheureuse pour l’éternité.

Que vous en semble ? Le choix d’une personne face à l’offre de salut de Dieu est-il une menace à Sa souveraineté ? La personne qui choisit de dire « oui » à cette offre se la mérite-t-elle de ce fait ? Une fois le choix fait d’accepter ce don, la personne n’a-t-elle plus rien à faire ; peut-elle simplement se la couler douce en attendant passivement la Résurrection ?

Après lecture de ce document, vous devriez être maintenant en position de répondre sans difficulté à ces questions.

Que notre Dieu souverain vous secoure dans vos épreuves et vous soutienne dans votre affermissement de la foi. Notre Seigneur et Ses apôtres nous ont enjoints à être des serviteurs utiles et combattifs, à nous exhorter les uns les autres, à persévérer dans le bon combat. Suivez leurs conseils divinement inspirés et soyez vigilants face aux faux pasteurs, aussi célèbres soient-ils, qui vous endorment avec leurs conceptions erronées parce qu’ils n’ont pas compris le Plan de salut de Dieu pour les hommes et n’enseignent que des fadaises.

Travaillez à votre salut sans vous relâcher.




D.587 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 3

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

CHAPITRE TROIS

Le libre arbitre

Dans le chapitre précédent, nous avons vu l’importance de bien comprendre la Deuxième Résurrection afin de saisir le Plan de salut de Dieu pour les hommes. Si cette compréhension échappe au disciple de Christ, cela a un impact inévitable sur toute sa théologie, qu’elle soit d’inspiration arminienne ou calviniste. Le concept du libre arbitre ou libre-choix de l’homme est fortement touché par cet élément clé, car il faut expliquer pourquoi autant d’êtres humains sont soi-disant voués à la perdition.

Rappelons brièvement les formulations calviniste et arminienne en ce qui a trait au libre arbitre. Il faut donner à l’arminianisme qu’il reconnaît le libre-choix de l’homme en établissant que l’élection est conditionnelle à la foi en Christ, mais il dit aussi que Dieu choisit de sauver ceux qui, selon Sa prescience, auront foi en Lui. Ce n’est pas exactement de l’élection. L’arminianisme dit également que l’homme est sujet à la dépravation totale et ne peut donc de lui-même se plier à la volonté divine et se sauver par ses propres efforts, à moins que son libre arbitre ne soit libéré par la grâce prévenante de Dieu.

L’arminianisme en déduit que Dieu répand partout Sa grâce et attend de voir qui va mordre à l’hameçon. Ce n’est évidemment pas la prédestination biblique où les Élus sont choisis d’avance par Dieu le Père. Ce ne sont pas les hommes qui choisissent Dieu, c’est Dieu qui choisit les hommes : « Nul ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Dieu le Père décide qui va faire partie de l’élection, des prédestinés au salut. Il avait déjà écrit leurs noms dans le Livre de Vie avant la création du monde.

Donc, à la différence de ce que prône l’arminianisme par son élection universelle, Dieu choisit une personne et Son Esprit travaille en elle pour l’amener à la compréhension de l’offre du salut. Une fois que cette grâce a fait son œuvre pour habiliter l’homme à croire, ce dernier peut accepter de bon gré, mais il peut également résister à la grâce de Dieu, toujours en faisant usage de son libre arbitre. L’arminianisme croit avec raison que le vrai croyant peut en venir à se détacher de la foi et périr éternellement comme incroyant.

Le calvinisme prône l’élection inconditionnelle irrésistible. Parce que l’homme est né dans le péché, il n’a par nature aucune inclination à aimer Dieu de tout son cœur, de tout son esprit et de toute sa force. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec ce dernier point. Ce sont les conclusions qu’en tirent les calvinistes qui nous font tiquer. Car le calviniste en déduit que Dieu doit donc intervenir directement et tout faire Lui-même pour sauver ceux qu’Il a choisi de sauver, qu’ils le veuillent ou non. Car Dieu ne leur laisse pas le choix. C’est Lui qui prédétermine ceux qui seront sauvés par Sa volonté. L’homme n’a pas le libre arbitre et donc pas le choix, car cela, dit le calvinisme, serait compté comme étant une œuvre alors que le salut ne vient pas des œuvres mais de la grâce.

Nous allons voir par les Écritures que, en ce qui concerne le libre arbitre de l’homme, l’arminianisme a en partie raison, tandis que le calvinisme fait complètement fausse route. Le libre-choix de l’homme est au centre de l’appel de Dieu. La négation du libre arbitre, c’est le déni de la faculté de penser et d’agir de l’homme. Cela ne ferait de lui qu’un haut-parleur proférant des louanges dictées par Dieu. Quelle valeur cela pourrait-il avoir à Ses yeux ? Dieu Se louangeant Lui-même par personne interposée ! Dieu ne veut pas d’esclaves serviles ou de robots conditionnés et programmés. Dieu a créé l’homme en chair et en os pour l’amener à accepter volontairement et sans contraintes l’offre de salut que lui fait Dieu pour la vie éternelle.

Dieu n’appelle pas tout le monde pour l’instant, mais seulement quelques-uns qu’Il Se réserve comme sacrificature royale à la tête de laquelle Il installe Son Fils Jésus-Christ comme souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec. Le reste du monde doit attendre la Deuxième Résurrection pour obtenir l’opportunité de répondre à l’appel de Dieu.

Dans les Écritures, Dieu a souvent plaidé avec l’homme pour l’encourager à faire de bons choix, surtout en ce qui regarde le bien et le mal. Dieu n’empêche pas l’homme de faire le mal, mais Il le met fortement en garde contre les conséquences qu’entraîne le mal.

« Regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi tant la vie et le bien, que la mort et le mal. Car je te commande aujourd’hui d’aimer l’Eternel ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements, ses ordonnances, et ses droits, afin que tu vives, et que tu sois multiplié, et que l’Eternel ton Dieu te bénisse au pays dans lequel tu vas pour le posséder. Mais si ton cœur se détourne, et que tu n’obéisses point à ces commandements, et que tu t’abandonnes à te prosterner devant d’autres dieux, et à les servir ; Je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement, et que vous ne prolongerez point vos jours sur la terre, pour laquelle vous passez le Jourdain, afin d’y entrer et de la posséder. Je prends aujourd’hui à témoin les cieux et la terre contre vous, que j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité ; en aimant l’Eternel ton Dieu, en obéissant à sa voix, et en t’attachant à lui ; car c’est lui qui est ta vie, et la longueur de tes jours, afin que tu demeures sur la terre que l’Eternel a juré à tes pères, Abraham, Isaac, et Jacob, de leur donner » (Deutéronome 30:15-20).

Dans ce passage, il est tout à fait clair que c’est Dieu Lui-même qui commande à l’homme de choisir, d’exercer son libre arbitre. Pourquoi L’aurait-Il fait si le salut et la perdition sont inconditionnels et irrésistibles et que, dans ce contexte, l’homme ne possède pas de libre-choix ? Pourquoi Dieu a-t-Il passé des chapitres entiers à exhorter les enfants d’Israël à choisir entre le bien et le mal ? Une personne dont les pensées, les faits et les gestes sont entièrement dirigés par Dieu n’a pas besoin de ces recommandations ; et une personne immanquablement perdue ne peut être encouragée à faire le bien, ce serait une perte de temps puisque le salut ne lui est pas destiné. Nous voyons ici que Dieu commande à l’homme de choisir entre la vie et la mort, entre le bien et le mal. Il n’y a pas d’équivoque, Dieu ne pourrait pas suggérer cela à l’homme s’Il ne lui avait pas préalablement accordé le libre-choix.

Il est probable que David méditait ce genre de passages quand il a écrit : « Qui est l’homme qui craint l’Eternel ? L’Eternel lui enseignera le chemin qu’il doit choisir » (Psaume 25:12).

Dieu enseigne l’homme sur le chemin qu’Il lui demande de choisir. Il ne lui enseigne pas le chemin qu’Il exige qu’il prenne. Le choix appartient à l’homme. Si le calviniste avait raison, Dieu aurait évité d’utiliser le mot « choisir » dans toute la Bible.

« Lève-toi, et descends dans la maison d’un potier, et là je te ferai entendre mes paroles. Je descendis donc dans la maison d’un potier, et voici, il faisait son ouvrage, assis sur sa selle. Et le vase qu’il faisait de l’argile qui était en sa main, fut gâté, et il en fit encore un autre vase, comme il lui sembla bon de le faire. Alors la parole de l’Eternel me fut adressée, en disant : Maison d’Israël, ne vous pourrai-je pas faire comme a fait ce potier ; dit l’Eternel ? voici, comme l’argile est dans la main d’un potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël. En un instant je parlerai contre une nation, et contre un Royaume, pour arracher, pour démolir, et pour détruire ; mais si cette nation contre laquelle j’aurai parlé se détourne du mal qu’elle aura fait, je me repentirai aussi du mal que j’avais pensé de lui faire. Et si en un instant je parle d’une nation et d’un Royaume, pour l’édifier et pour le planter ; et que cette nation fasse ce qui me déplaît, en sorte qu’elle n’écoute point ma voix, je me repentirai aussi du bien que j’avais dit que je lui ferais. Or donc parle maintenant aux hommes de Juda, et aux habitants de Jérusalem, en disant : ainsi a dit l’Eternel : voici, je projette du mal contre vous, et je forme un dessein contre vous ; abandonnez donc maintenant chacun sa mauvaise voie, et changez votre voie, et vos actions » (Jérémie 18:2-11).

Dans les plaidoyers calvinistes, l’on fait souvent référence aux vases de potier comme étant un symbole de chaque individu et pour dire que Dieu a créé des vases d’honneur, c’est-à-dire, des personnes qui seront sauvées, et des vases à usage vil, c’est-à-dire, des personnes condamnées, afin de prouver la prédétermination du sort éternel de chaque être humain. Or, dans ce passage du livre de Jérémie, nous voyons qu’il n’est pas question du salut individuel. Remarquez que le vase n’est pas ici le symbole d’un individu, mais d’une nation entière, d’un royaume dans son ensemble.

Dieu n’explique-t-Il pas ici qu’une nation qu’Il veut édifier et planter, et qui, de par son choix, se met à faire ce qui Lui déplaît va en subir de graves conséquences ? Tout comme une nation, que Dieu planifie de détruire, peut choisir de se détourner de ses mauvaises voies et trouver grâce aux yeux de Dieu ? Juda faisait le mal devant l’Éternel et Il projetait de lui rendre ce mal, mais Il exhorte la nation à se repentir. Dieu offre le choix à ce vase vil pour qu’il devienne un vase d’honneur. Son sort n’est pas prédéterminé, même s’il est prévu. Israël et Juda ont toujours eu le choix d’obéir ou non à l’Éternel Dieu. Le récit de l’Ancien Testament est la narration de leur alternance continuelle du bien au mal et du mal au bien.

« Que si le méchant se détourne de tous ses péchés qu’il aura commis, et qu’il garde tous mes statuts, et fasse ce qui est juste et droit, certainement il vivra, il ne mourra point. Il ne lui sera point fait mention de tous ses crimes qu’il aura commis, mais il vivra pour sa justice, à laquelle il se sera adonné. Prendrais-je en aucune manière plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur l’Eternel, et non plutôt qu’il se détourne de son train, et qu’il vive ? Mais si le juste se détourne de sa justice, et qu’il commette l’iniquité, selon toutes les abominations que le méchant a accoutumé de commettre, vivra-t-il ? il ne sera point fait mention de toutes ses justices qu’il aura faites, à cause de son crime qu’il aura commis, et à cause de son péché qu’il aura fait ; il mourra pour ces choses-là » (Ézéchiel 18:21-24).

Rappelons encore que le calvinisme amène l’hypothèse que Dieu choisit les individus qu’Il veut irrésistiblement sauver et que tous les autres sont automatiquement voués au feu éternel sans que personne n’ait son mot à dire. Tout est prédéterminé et l’on ne peut rien y faire. Nous sommes forcés au salut ou à la perdition, selon le caprice divin. Sauf qu’un passage des Écritures comme celui-ci fait littéralement voler en éclats cette absurde théorie humaine en démontrant que 1) l’homme possède bel et bien un libre arbitre et 2) il y a possibilité pour le croyant de perdre le salut que Dieu lui donne.

Dans ces versets, il n’est incontestablement pas question d’un salut ou d’une perdition inconditionnels. Le Seigneur met devant l’homme le choix de commettre le péché et d’en subir les conséquences, ou de faire le bien et d’obtenir la vie éternelle. Et voyez que les hommes que les calvinistes supposent être perdus à jamais se voient offrir par Dieu la possibilité de se repentir et d’être aussi sauvés. De même les justes, que les calvinistes considèrent sauvés sans retour en arrière, peu importe leurs actions futures, ont aussi le choix de se détourner de Dieu et de perdre le salut en mourant une seconde fois.

Si Dieu était calviniste, Il n’aurait pas inspiré ce passage qui fait la démonstration du libre arbitre de l’homme. Dieu dit ne prendre aucun plaisir à la mort du méchant et l’encourage à changer sa voie. Ce n’est pas du tout conséquent avec l’idée théorique calviniste où Dieu a fabriqué toute une foule de méchants expressément pour les perdre. En commettant l’iniquité, ne font-ils pas la « volonté » de Dieu qui les réserve pour la mort ? Ne contribuent-ils pas à démontrer qu’Il est « le Boss » ? Pourquoi Dieu serait-Il peiné de leur mort ? Il est facile de constater que le calvinisme est coïncé dans sa conception insensée.

En passant, la mort dont parle ce passage n’est pas la première mort, car tous, les bons et les méchants, doivent y passer. Et la vie dont parle Dieu est la vie éternelle dont ne pourra bénéficier le méchant. Voyons maintenant ce que dit la suite de ces versets :

« Quand le juste se détournera de sa justice, et qu’il commettra l’iniquité, il mourra pour ces choses-là ; il mourra pour son iniquité qu’il aura commise. Et quand le méchant se détournera de sa méchanceté qu’il aura commise, et qu’il fera ce qui est juste et droit, il fera vivre son âme » (Ézéchiel 18:26-27).

Sachant que l’homme est souvent dur d’oreille, lent à comprendre, et qu’il faut souvent lui répéter les mêmes choses, Dieu réitère brièvement les instructions données aux versets précédents. Il n’y a rien de calviniste dans cette exhortation divine qui tend plutôt à démontrer que le sort final de l’homme est l’effet de son choix personnel, qui se résume à accepter ou à refuser le salut que Jésus-Christ a mérité pour nous. Voilà donc ce qu’est le libre arbitre de l’homme : bien que nous ne puissions nous-mêmes payer l’amende de nos péchés sans nous priver de la vie éternelle, nous pouvons en être libérés parce que Dieu nous offre de la payer à notre place par le sacrifice qu’Il a fait sur la croix. Nous pouvons accepter cette offre gracieuse, ou nous pouvons la rejeter. Ce choix appartient à l’homme. Cependant, c’est Dieu qui décide quand présenter cette offre, pas l’homme. Étant Maître du temps et des circonstances, Dieu sait le moment le plus propice dans la vie d’une personne pour qu’elle comprenne bien quelle offre salutaire lui est faite. La décision du moment ne vient pas de l’homme, contrairement à ce qu’enseigne l’arminianisme, mais de Dieu. Ensuite, la décision d’accepter ou de refuser appartient à l’homme.

Cette capacité de choisir est la raison même pour laquelle Dieu a fait l’homme de chair, de sang et d’os, un être fait d’une matière éphémère et périssable. C’est durant notre vie physique que Dieu nous présente l’offre du salut et de la vie éternelle. Car, si nous acceptons cette offre et persévérons dans notre décision jusqu’à la fin de notre périple charnel, Dieu nous transformera en être spirituel immortel, à la ressemblance de Jésus-Christ ressuscité. Toutefois, si nous refusons cette offre et persistons dans notre décision jusqu’à la fin de notre condition charnelle, Dieu sera alors en mesure de nous faire périr instantanément en nous jetant dans le feu de la géhenne où nous serons anéantis sans laisser de trace. Nos péchés seront détruits et le souvenir même que l’on a de nous sera entièrement effacé de la mémoire des vivants. Le méchant sera comme s’il n’avait jamais existé. Mais ce n’est pas à cela que Dieu prend plaisir, comme nous venons de le lire.

Le calviniste qui nie le libre-choix de l’homme peut-il expliquer pourquoi Dieu fait passer les hommes par l’étape de la matière physique périssable ? Si Son but est d’avoir des sujets qui vénèrent Sa souveraineté, quelle est l’idée de la matière physique ? N’aurait-Il pas pu nous créer spirituels, prêts à L’adorer immédiatement ?

« C’est pourquoi je jugerai un chacun de vous selon ses voies, ô maison d’Israël ! dit le Seigneur. Convertissez-vous, et détournez-vous de tous vos péchés, et l’iniquité ne vous sera point en ruine. Jetez loin de vous tous les crimes par lesquels vous avez péché ; et faites-vous un nouveau cœur, et un esprit nouveau, et pourquoi mourriez-vous, ô maison d’Israël ? Car je ne prends point de plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur l’Eternel. Convertissez-vous donc, et vivez » (Ézéchiel 18:30-32).

À nouveau, Dieu exhorte toute la maison d’Israël. Mais pourquoi plaide-t-Il avec les gens du peuple pour qu’ils se convertissent ? Si leur conversion était réglée d’avance et irrésistible, ne serait-il pas inutile et superflu de plaider ainsi ? Or, nous voyons que Dieu leur donne le choix et Il les exhorte à faire le bon choix, car Il n’aimerait pas les voir mourir et nous parlons ici de la seconde mort parce que tous les convertis de l’Ancien Testament sont morts également et attendent la résurrection à la vie éternelle. Dieu ne S’inquiète pas de la première mort, car elle sera vaincue par la vie impérissable. Mais de la seconde mort, il n’y a aucun retour possible.

Vous noterez que Dieu demande le détournement de l’homme de ses péchés tel que préconisé dans l’Église : par la conversion à Dieu, parce que c’est la seule manière possible. Celui qui se convertit reçoit un cœur nouveau dans lequel Dieu écrit Sa loi royale, la loi de Christ ; et un esprit nouveau, c’est-à-dire, le Saint-Esprit qui vient habiter en lui.

« Dis-leur : je suis vivant, dit le Seigneur l’Eternel, que je ne prends point plaisir en la mort du méchant, mais plutôt que le méchant se détourne de sa voie, et qu’il vive. Détournez-vous, détournez-vous de votre méchante voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ézéchiel 33:11).

La répétition fait partie de la méthode d’enseignement. Ainsi, nous voyons encore une confirmation du libre arbitre de l’homme qui a le choix de se repentir ou non de ses mauvaises voies. Il n’y a donc point de prédestination irréversible. Il appartient à l’homme d’accepter librement l’offre de salut de Dieu et de persévérer dès lors dans la voie de la vertu. Poursuivons ce passage du prophète Ézéchiel :

« Toi donc, fils d’homme, dis aux enfants de ton peuple : la justice du juste ne le délivrera point, au jour qu’il aura péché, et le méchant ne tombera point par sa méchanceté, au jour qu’il s’en sera détourné ; et le juste ne pourra pas vivre par sa justice, au jour qu’il aura péché. Quand j’aurai dit au juste qu’il vivra certainement, et que lui, se confiant sur sa justice, aura commis l’iniquité, on ne se souviendra plus d’aucune de ses justices, mais il mourra dans son iniquité qu’il aura commise. Aussi quand j’aurai dit au méchant : tu mourras de mort ; s’il se détourne de son péché, et qu’il fasse ce qui est juste et droit ; si le méchant rend le gage, et qu’il restitue ce qu’il aura ravi, et qu’il marche dans les statuts de la vie, sans commettre d’iniquité, certainement il vivra, il ne mourra point. On ne se souviendra plus des péchés qu’il aura commis ; il a fait ce qui est juste et droit ; certainement il vivra » (Ézéchiel 33:12-16).

Où est-il question d’un sort final préréglé, dans ce passage ? Tout y est fondé sur le choix que l’homme doit faire devant Dieu. Comprenez qu’il ne s’agit pas de gagner le salut par ses propres œuvres, car la justice du juste ne le délivrera pas. Les péchés dont parle Dieu ici ne sont pas les fautes que nous commettons en transgressant une loi divine, après quoi nous nous repentons. Il s’agit de ce péché qui est impardonnable et dont la punition est fatale : la seconde mort. Le juste qui se détournera de Dieu et rejettera le salut subira cette deuxième mort et on ne se souviendra plus de ses œuvres de justice. Tandis que le méchant qui est frappé par l’Évangile et qui se repent en toute sincérité, choisissant de cesser ses mauvaises voies, sort des ténèbres pour entrer dans la lumière de Christ. Il aura la vie éternelle et on ne se souviendra plus de ses péchés.

Nous voyons que, non seulement les hommes ont-ils le libre arbitre, mais aussi qu’il est possible à un juste de perdre le salut s’il ne persiste pas dans son choix initial. Ainsi, le libre arbitre est étroitement lié à la possibilité de perdre le salut. Le calvinisme nie le libre arbitre parce qu’il enseigne qu’il est impossible de perdre le salut à celui que Dieu conduit de façon prédéterminée. Mais ni l’un ni l’autre de ces deux points n’est prouvable par les Écritures, comme nous le lisons ici.

« Et vous serez haïs de tous à cause de mon Nom ; mais quiconque persévérera jusques à la fin, sera sauvé » (Matthieu 10:22).

Autre petit verset qui passe sous le radar calviniste. Il montre que la perte du salut est possible et qu’il faut persévérer jusqu’à la fin pour être sauvé. Mais dans le calvinisme, ce n’est pas « quiconque » qui persévère, mais Dieu seul, car le croyant n’a pas le choix. Cette exhortation de Jésus est incongrue dans le calvinisme parce qu’elle implique le libre-choix du croyant et sa propre persévérance à la suite de laquelle seulement il sera sauvé.

« Malheur à toi, Corazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous, eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties avec le sac et la cendre … Et toi Capernaüm, qui as été élevée jusques au ciel, tu seras abaissée jusque dans l’enfer ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi, eussent été faits dans Sodome, elle subsisterait encore » (Matthieu 11:21, 23).

Dans la théologie de beaucoup d’églises pseudo-chrétiennes modernes, le sort de Tyr et de Sidon, ainsi que de Sodome et Gomorrhe, est scellé et elles vont toutes brûler dans le feu de la géhenne pour l’éternité. Mais, compris avec tout le Conseil de Dieu, ce n’est pas ce que dit ce passage, et il ne le sous-entend même pas. Si les miracles que Jésus a effectués à Corazin, à Bethsaïda et à Capernaüm avaient eu lieu à Tyr, Sidon, Sodome et Gomorrhe, celles-ci se seraient repenties de leurs mauvaises voies et auraient subsisté. Mais elles vivaient dans l’ignorance, et l’ignorance n’est pas condamnée par le feu de la géhenne. Les habitants de toutes ces villes seront ressuscités lors de la Deuxième Résurrection et ils auront l’opportunité de se convertir pour se fondre parmi les nations qui vivront éternellement sous le règne de Dieu. Autre point à noter, « l’enfer » dont parle Jésus ne signifie pas le feu de la géhenne, mais « le séjour des morts », c’est-à-dire, la tombe.

« Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu’il y en ait une qui se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf, pour s’en aller dans les montagnes chercher celle qui s’est égarée ? Et s’il arrive qu’il la trouve, en vérité je vous dis, qu’il en a plus de joie, que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées. Ainsi la volonté de votre Père qui est aux cieux n’est pas qu’un seul de ces petits périsse » (Matthieu 18:12-14).

Cette analogie de Christ servait de symbole de l’Église que le Pasteur conduit. Elle décrit une situation que le calvinisme dit impossible, puisque, d’après cette théologie, les chrétiens ne peuvent se perdre parce que l’homme aux cent brebis a clôturé son pâturage de telle sorte qu’aucune brebis ne peut s’échapper. Elles n’ont pas le choix de demeurer dans l’enclos. Or, Jésus a donné cette analogie pour démontrer qu’une brebis du Père peut s’égarer, et même se perdre pour de bon s’il arrive que le Pasteur ne la trouve pas, ce qui signifie qu’un croyant peut changer son choix et refuser de continuer sur la voie du salut. Si le Pasteur la retrouve et la ramène, Il aura sauvé une âme de la perdition. C’est ce que nous voyons à la suite de ce passage…

« Que si ton frère a péché contre toi, va, et reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute point, prends encore avec toi une ou deux personnes ; afin qu’en la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit ferme. Que s’il ne daigne pas les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il ne daigne pas écouter l’Eglise, qu’il te soit comme un païen et comme un péager » (Matthieu 18:15-17).

Encore un coup dur pour le calvinisme. Christ explique que, si un frère de l’Église – ce qui spécifie bien qu’il s’agit d’un membre converti du Corps de Christ – un Élu possédant le Saint-Esprit, commet une faute contre soi, nous pouvons le reprendre afin de lui faire comprendre son péché afin qu’il s’en repente.

Mais le frère peut se laisser gagner par l’orgueil et afficher une attitude rebelle en refusant de comprendre. Nous demandons alors à une ou deux autres personnes de l’Église d’entendre la cause afin de trancher le débat. Or, il se peut que le frère rebelle refuse toujours d’entendre raison, se rebiffe et ne veuille pas reconnaître son tort. Il s’agit maintenant d’un problème d’attitude qui dépasse la simple faute commise initialement. La cause sera finalement amenée devant toute l’Église. Mais si le comportement orgueilleux et récalcitrant de ce membre persiste, Jésus commande à l’Église de le chasser comme paîen de manière à ce qu’il n’affecte pas d’autres membres de l’Église. C’est donc le salut qui est en jeu, ici.

Dans le contexte calviniste, il serait inutile de tenter de sauver un frère de la perdition parce que celui-ci ne peut pas perdre son salut. Pourtant, plusieurs passages nous recommandent de prendre soin les uns des autres, de nous encourager, de nous exhorter, de prier les uns pour les autres… tout genre d’actions qui semblent superflues, voire inutiles, dans le calvinisme. Nous allons d’ailleurs voir ces passages plus loin. Le seul fait que notre Seigneur nous recommande de redresser un frère fautif prouve qu’il existe un réel danger de perdition pour le croyant. Par contre si ce « frère » n’en était pas un dès le départ, comme le suggère la théorie calviniste, et que, selon cette fausse logique, il ne peut obtenir le salut, quoi qu’il fasse, alors à quoi bon tenter de le ramener sur le droit chemin du salut ? Cette recommandation de Christ est en franche discordance avec le calvinisme. Si Dieu a déjà prédéterminé le salut ou la perdition d’une personne, tout le propos de Christ est oiseux, non ? On peut même affirmer que d’essayer de reprendre une personne déjà destinée à la perdition risquerait d’aller à l’encontre de la volonté de Dieu et donc Christ recommanderait quelque chose qui contredirait Son Père. Étant donné que cela est impossible, nous devons nécessairement en conclure que le calvinisme et sa négation du libre arbitre, ainsi que l’élection inconditionnelle, sont des faussetés sans fondement scripturaire.

« C’est pourquoi le Royaume des cieux est semblable à un Roi qui voulut compter avec ses serviteurs. Et quand il eut commencé à compter, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents. Et parce qu’il n’avait pas de quoi payer, son Seigneur commanda qu’il fût vendu, lui et sa femme et ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût payée. Mais ce serviteur se jetant à ses pieds, le suppliait, en disant : Seigneur ! aie patience, et je te rendrai le tout. Alors le Seigneur de ce serviteur, touché de compassion, le relâcha, et lui quitta [acquitta, effaça] la dette. Mais ce serviteur étant sorti, rencontra un de ses compagnons de service, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant pris, il l’étranglait, en lui disant : paye-moi ce que tu me dois. Mais son compagnon de service se jetant à ses pieds, le priait, en disant : aie patience, et je te rendrai le tout. Mais il n’en voulut rien faire ; et il s’en alla, et le mit en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. Or ses autres compagnons de service voyant ce qui était arrivé, en furent extrêmement touchés, et ils s’en vinrent, et déclarèrent à leur Seigneur tout ce qui s’était passé. Alors son Seigneur le fit venir, et lui dit : méchant serviteur, je t’ai quitté toute cette dette, parce que tu m’en as prié ; Ne te fallait-il pas aussi avoir pitié de ton compagnon de service, comme j’avais eu pitié de toi ? Et son Seigneur étant en colère le livra aux sergents, jusqu’à ce qu’il lui eût payé tout ce qui lui était dû. C’est ainsi que vous fera mon Père céleste, si vous ne pardonnez de tout votre cœur chacun à son frère ses fautes » (Matthieu 18:23-35).

Il est possible qu’à la première lecture de ce passage, l’on n’ait pas saisi que, par cette parabole, Christ illustre le Plan de salut de Dieu pour les hommes. Mais d’entrée de jeu, Christ dit : « Le Royaume des cieux est semblable à… » Jésus parle des deux façons d’effacer nos péchés et nous avons le choix. Cela contredit évidemment le genre de salut que prêche le calvinisme et nous allons voir pourquoi. Dieu ne tolérera pas de péchés non pardonnés, non effacés, dans Son Royaume, et il y a deux moyens de payer l’amende de nos péchés. Le premier, et bien sûr, le plus reconnu, du moins dans le christianisme, c’est par le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix.

Dans la parabole de Christ, le serviteur devait dix mille talents à son Seigneur, somme considérable qu’il n’était manifestement pas en mesure de rembourser. En tant qu’êtres humains pécheurs, nous sommes incapables de payer l’amende de nos péchés afin d’obtenir le salut et la vie éternelle. Dieu le sait parfaitement et a prévu de nous « quitter notre dette » en venant S’offrir en holocauste propitiatoire sur une croix, répandant Son sang à la mort pour couvrir l’amende, nous remettant ainsi la dette et nous rachetant pour Lui.

Or, il y a une seconde façon de payer la dette, et c’est en comprenant bien celle-ci que la première façon devient limpide. Il n’y a qu’une seule manière que l’homme peut payer lui-même la dette de ses péchés face à Dieu : en mourant. Pas de la première mort que même les croyants expérimentent. Non, mais la mort seconde, celle que subiront les méchants incorrigibles. Cette seconde mort efface tous les péchés du méchant devant Dieu. Mais le méchant ne vit plus pour en profiter, il cesse totalement d’exister : « Car les gages [ou salaire] du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 6:23).

La vie éternelle est un don de Dieu nous provenant de l’œuvre sacrificielle de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce n’est que par la mort que les péchés sont effacés. Mais la mort du méchant ne lui ouvre pas l’accès à la vie éternelle, car il meurt dans ses péchés. Tandis que le croyant à qui le sacrifice de Christ est appliqué ne meurt pas dans ses péchés puisqu’il est devenu sans tache ni ride, la justice de Christ lui étant imputée, et il entrera dans le Royaume divin pour bénéficier de la vie éternelle. Celle-ci n’est accessible que par la mort sacrificielle de Jésus-Christ qui est venu payer l’amende de nos péchés, Lui sans péché, par Sa propre mort d’une valeur infiniment supérieure à celle de tous les hommes qu’Il a créés. Notre propre mort ne nous donne pas accès à la vie éternelle ; elle ne pourrait qu’effacer nos péchés. C’est le sort qui attend les méchants qui ne voudront pas se repentir : Dieu va détruire leurs péchés en les anéantissant eux-mêmes par la seconde mort qui les fera retourner au néant d’où ils ont été tirés. Non seulement leurs péchés sont oubliés, mais leur existence même sera oblitérée de notre mémoire.

Voilà pourquoi il est absurde et anti-biblique de croire que les méchants vont vivre éternellement en rôtissant au feu sans se consumer. Car cela n’effacerait pas leurs péchés, mais les conserverait pour l’éternité. Afin que l’homme puisse accéder à la vie éternelle après sa mort, il faut qu’il meure sans péché, sans tache ni ride, et il n’y a qu’un seul moyen d’y arriver : appliquer sur soi le sacrifice de Christ, le seul homme ayant vécu une vie parfaite sans pécher et qui a accepté de mourir à notre place pour effacer nos péchés à nous. Ainsi, nous revêtons Sa justice, nous sommes sanctifiés et trouvés non-coupables. Et alors seulement nous sommes dignes de la vie éternelle.

Cependant, à tous ceux qui se réclament d’une quelconque variante du calvinisme, la parabole de Jésus démontre que le serviteur, à qui la dette a été gracieusement acquittée, n’a pas suivi l’exemple de son Seigneur, méprisant ainsi le don qui lui a été fait, et n’a pas voulu acquitter la somme minuscule que lui devait son compagnon de service. Après avoir été libéré de sa dette – en langage spirituel, après avoir été pardonné de ses péchés – il a continué à pécher et a fini par perdre sa quittance.

De même, le croyant qui reçoit le pardon de Dieu par Jésus-Christ, peut ensuite retomber dans une vie de péché sans s’en repentir et le salut lui sera ôté. Il payera sa dette par sa mort éternelle. Le calvinisme pourrait-il expliquer ce passage autrement sans faire preuve de mauvaise foi ?

« Or il est impossible que ceux qui ont été une fois illuminés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir ; s’ils retombent, soient changés de nouveau par la repentance, vu que, quant à eux, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’opprobre » (Hébreux 6:4-6).

Voilà un passage crucial qui indique le libre arbitre de l’homme en rapport direct avec la possibilité pour le croyant de perdre son salut s’il ne persévère pas dans son choix initial lors de son appel. Il est évidemment question du péché impardonnable. Les véritables chrétiens sont illuminés par l’Évangile de Christ, appelé par ailleurs le Soleil de justice (Malachie 4:2), qui donne la connaissance du salut. Pour ce faire, ils doivent recevoir en eux le Saint-Esprit, ce qui les rend participants au Corps de Christ. S’ils retombent, c’est-à-dire, s’ils retournent aux ténèbres de la mort spirituelle de laquelle Dieu les avaient tirés, ils ne seront pas ramenés de nouveau par une seconde mort de Jésus-Christ, car ils font un choix irrévocable de rejeter Dieu, Son Esprit et Son salut.

Paul ne décrit pas une personne qui ne se convertit pas, car il ne serait pas alors question d’une recrucifixion de Jésus-Christ. Or, une personne qui accepte la crucifixion de Christ est bel et bien convertie et participe à la réception du Saint-Esprit. Mais d’une plante qui portait du fruit, elle est devenue de la mauvaise herbe…

« Car la terre [celui qui reçoit la semence de Christ, Sa Parole] qui boit souvent la pluie [l’eau vive du Saint-Esprit] qui vient sur elle [par l’action de Dieu], et qui produit des herbes propres à ceux par qui elle est labourée [Dieu laboure et émonde le chrétien], reçoit la bénédiction de Dieu [ultimement la vie éternelle] ; mais celle [la terre caillouteuse, le méchant] qui produit des épines et des chardons [les péchés et l’iniquité], est rejetée, et proche de malédiction [perte du salut] ; et sa fin est d’être brûlée [dans le feu de la géhenne, la mort seconde] » (Hébreux 6:7-8).

Paul utilise la parabole de Christ du semeur semant dans différents terrains comme avertissement concernant la perte du salut. Mais dans la perspective calviniste, cet avertissement est superflu parce que les chrétiens ne peuvent perdre le salut et les méchants ne peuvent l’obtenir, car la repentance leur est interdite. D’ailleurs, si on y pense, dans le calvinisme, tout appel à la repentance est un exercice futile étant donné que Dieu dirige tout, pensées et actions, et ne laisse aucun choix à l’homme. Or, la Bible foisonne d’appels à la repentance, à la persévérance, au combat, à la discipline spirituelle, à la fermeté dans la foi, et, dans le prochain chapitre, nous allons survoler cet aspect du salut, car il est étroitement relié au libre-choix et en découle.

 

 




D.586 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 2

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

CHAPITRE DEUX

 

Les lecteurs assidus de la Parole de Dieu, en lisant le Chapitre Un qui résume les doctrines théoriques de l’arminianisme et du calvinisme, auront peut-être déjà distingué certaines faiblesses sérieuses au travers de leurs énoncés doctrinaux en porte-à-faux avec des passages bibliques qui leur seront venus à l’esprit. Ils se seront sentis inconfortables avec l’une ou l’autre de ces théories, ou même les deux. Laquelle est la bonne, la biblique, celle conforme à la Parole de Dieu ? En fait, aucune des deux.

Nous allons maintenant examiner soigneusement pourquoi en citant les Écritures à grand renfort. Avant tout, il ne faut pas se laisser impressionner par le « savant » déploiement théologique de ces hommes célèbres de la haute hiérarchie ecclésiastique. Ils pouvaient être sincères, ils pouvaient être d’une brillante intelligence, mais ils demeuraient des hommes. Et certains d’entre eux ne possédaient certainement pas le Saint-Esprit, constatant le fait qu’ils aient concocté des théories religieuses mensongères détournant les membres de l’Église de Christ de Sa saine doctrine.

Tout homme et toute femme qui a l’Esprit de Christ en soi est en mesure de comprendre les Écritures mieux que tous les érudits du monde qui ne sont possédés que par la passion du religieux, mais qui ne sont pas habités par l’Esprit. De plus, Dieu a promis qu’aux temps de la fin, la connaissance de Sa Parole allait augmenter.

Prenez l’exemple des apôtres. Le Seigneur S’est-Il tenu à la porte des synagogues pour attendre que les élèves des rabbins sortent avec leurs diplômes d’études du Talmud afin de choisir les douze plus charismatiques et prometteurs ? Non, Il Se promenait sur le bord de la grève et a choisi des pêcheurs de poissons ; Il a choisi aussi un péager, alors que ce métier était méprisé de la population judéenne. Dieu mit Son Esprit en eux et la différence fut frappante :

« Eux [les sacrificateurs, le capitaine du temple, les sadducéens, tous grands lettrés] voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant aussi qu’ils étaient des hommes sans lettres, et idiots, s’en étonnaient, et ils reconnaissaient bien qu’ils avaient été avec Jésus » (Actes 4:13). Comment des hommes sans diplôme universitaire en théologie pouvaient-ils leur en montrer, à eux, les théologiens aguerris et versés dans les saintes lettres ? Le même sentiment de supériorité habite toujours aujourd’hui un bon nombre d’hommes d’églises.

Paul donna une réponse à cela : « Car, mes frères, vous voyez votre vocation, que vous n’êtes pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles de ce monde, pour rendre confuses les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles de ce monde, pour rendre confuses les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles de ce monde, et les méprisées, même celles qui ne sont point, pour abolir celles qui sont. Afin que nulle chair ne se glorifie devant lui » (1 Corinthiens 1:26-29).

Les théologiens de tous les siècles se sont glorifiés de leur savoir en méconnaissant qu’ils n’étaient souvent que des aveugles conduisant d’autres aveugles. Mais de tout temps, Dieu les confondit en inspirant des gens modestes à dévoiler Sa vérité. Prophètes, apôtres et disciples de Christ ne sortent pas des grands séminaires des hommes. Dieu est leur Instructeur.

Ce qui veut dire que ce n’est pas parce que de célèbres théologiens décrétèrent des théories au sujet du processus du salut divin qu’il n’y a plus rien à découvrir ou à corriger. Bien au contraire, le fait même que ces théories, adoptées par le grand courant de la chrétienté, aient été élaborées par des théologiens devrait plutôt éveiller notre suspicion, sachant que Paul a averti l’Église que des ministres de Satan allaient s’infiltrer dès son départ et amener un grand nombre de gens sur de fausses pistes et une théologie frauduleuse.

L’arminianisme et le calvinisme sont bel et bien des fraudes, des interprétations mal établies, fondées sur quelques versets bibliques dont le sens a été dénaturé. D’importants éléments clés de la saine doctrine sont obscurcis ou absents de leurs conceptions sotériologiques, ce qui influence leur interprétation de la prédestination, du libre-choix et tout le procédé du Plan de salut de Dieu pour les hommes. Par conséquent, ils comprennent mal la justice, l’amour et la souveraineté de Dieu et produisent des théories doctrinales qui, si elles sont poussées à leur limite logique, mènent à des impasses intolérables au point de vue biblique.

C’est exactement ce que nous allons faire : pousser leurs raisonnements doctrinaux à leur limite logique en apportant des passages bibliques qui viennent démolir leurs affirmations. Rappelons pour mémoire les cinq points de conception du salut des arminiens et des calvinistes :

Sujet Arminianisme Calvinisme
Élection, prédestination Conditionnelle et universelle Inconditionnelle pour la vie ou pour la mort
Libre arbitre Arbitrage libéré Pas de libre arbitre
Justification Illimité mais effective uniquement pour les Élus Limitée aux Élus
Conversion Offerte à tous aujourd’hui, résistible Sans moyen, irrésistible
Préservation et apostasie Persévérance avec possibilité d’apostasier Persévérance des saints effectuée uniquement par Dieu

 

La doctrine de la prédestination

Reprenons succinctement la description arminienne et la calviniste concernant la doctrine de la l’élection, dite aussi doctrine de la prédestination.

Arminianisme :

Rejet de la théorie d’une élection inconditionnelle. Élection conditionnelle offerte à tout le monde, donc universelle. La prédestination des Élus est expliquée comme n’étant pas la prédétermination de qui va croire, mais plutôt la prédétermination de l’héritage futur du croyant. Dieu ne choisirait pas d’avance qui croit, mais offre le salut et reçoit ceux qui l’acceptent.

Calvinisme :

De par la dépravation totale de l’homme, l’élection est inconditionnelle, car Dieu a par avance déterminé ce qu’Il veut faire de chaque homme. Il pré-ordonne les uns à la vie éternelle et les autres à la damnation éternelle. Tous les hommes n’ont pas le choix de leur condition finale.

Historiquement, le calvinisme semble avoir surgi avant l’arminianisme et celui-ci survient en réaction contre le calvinisme, voyant qu’il y avait quelque chose qui clochait dans la théologie de Calvin. Mais, lui manquant d’importants éléments de la saine doctrine de Christ, l’arminianisme n’a jamais pu vraiment mettre le doigt sur le bobo.

La première chose que nous allons établir ici, c’est le sens réel du mot « prédestination » en nous laissant guider par les Écritures. Comme nous le constatons souvent, Satan a détourné le sens véritable de ce mot pour tenter de cacher ce que la Bible entend par « prédestination ». Les arminiens croient qu’il s’agit du salut dans son ensemble qui a été prédéterminé par Dieu et que Celui-ci allait ensuite voir qui allait y adhérer. Que faire alors de l’affirmation biblique que le nom des Élus fut écrit dans le Livre de Vie avant même la fondation du monde (Apocalypse 17:8) ? Quant à eux, les calvinistes pensent que c’est Dieu qui a prédéterminé ceux qu’Il allait immanquablement sauver. Mais savez-vous ce que dit la Parole de Dieu ?

Le préfixe « pré » veut dire « avant », ce qui est légèrement différent de « à l’avance », mais la nuance est importante. Alors que les calvinistes sont convaincus que les Élus sont destinés ou choisis « à l’avance » pour le salut, et que les arminiens disent que c’est le salut qui est « destiné d’avance » à être offert à ceux qui vont choisir de croire, la Bible dit que les Élus, l’Église, sont « destinés au salut avant ». Mais qu’est-ce qui nous permet de penser que c’est le bon sens à donner au mot « prédestinés » ? La Bible l’explique elle-même en précisant qui sont les Élus, les membres actuels de l’Église de Christ.

« Il nous a de sa propre volonté engendrés par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures » (Jacques 1:18).

« Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges ; ce sont ceux qui suivent l’Agneau quelque part qu’il aille ; et ce sont ceux qui ont été achetés d’entre les hommes pour être des prémices à Dieu, et à l’Agneau » (Apocalypse 14:4).

Nous voyons dans ces deux passages bibliques que ceux qui composent l’Église de Christ, c’est-à-dire, les Élus, les prédestinés au salut, sont qualifiés de prémices. Pourquoi Dieu les appelle-t-Il des « prémices » ? Que veut dire « prémices » ?

Voici ce que le Dictionnaire Larousse donne comme définition : « 1) Premiers fruits de la terre, premiers-nés du bétail, offerts à la divinité. 2) Première manifestation de quelque chose, commencement. » Dans l’Ancien Testament, lorsque Dieu a régulé les sacrifices et les offrandes du peuple d’Israël, Il a fait plusieurs fois mention des premiers fruits de la terre et des premiers-nés du bétail comme étant des choses réservées à l’Éternel. Les ayant Lui-même créés, tous les fruits et tous les animaux appartiennent à Dieu, bien sûr, mais Il ne Se réservait que les tout premiers – les donnant ensuite comme alimentation au sacerdoce – pour que l’homme apprenne à Le vénérer et Il laissait le reste à la jouissance de l’homme.

Conséquemment, ce que nous voyons ici, c’est que l’Église des Élus est la portion de l’humanité que Dieu S’est réservée pour Soi comme prémices sanctifiées et mises à part dès l’époque présente, en commençant par Abel le juste. Comparativement à la population dans son ensemble, les Élus sont peu nombreux, et il y eut même, au sein de certaines civilisations, des endroits et des époques où il n’y en avait pas du tout.

La révélation que l’Église forme les prémices des appelés donne tout son sens a mot « prédestinés », il s’agit du Corps de Christ. Or, s’il y a des prémices de la création de l’homme, des gens appelés au salut avant les autres, et dont les noms sont déjà inscrits dans le Livre de Vie de l’Agneau, cela suggère fortement qu’il y aura éventuellement une plus grande moisson d’appelés, laquelle comprendra toutes les nations qui pourront, elles aussi, venir se prosterner devant le Seigneur.

« Car comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je m’en vais faire, seront établis devant moi, dit l’Eternel ; ainsi sera établie votre postérité, et votre nom.Et il arrivera que depuis une nouvelle lune jusqu’à l’autre, et d’un Sabbat à l’autre, toute chair viendra se prosterner devant ma face, a dit l’Eternel. (Ésaïe 66:22-23).

Remarquez bien qu’il s’agit d’une époque future où Dieu aura renouvelé les cieux et la terre, ce que l’on voit dans Apocalypse 21:1, c’est-à-dire, après le jugement du Grand Trône Blanc, lors de la Deuxième Résurrection.

Or, l’arminianisme et le calvinisme ont toujours eu pour interprétation que la Deuxième Résurrection est le moment où Dieu ressuscite tout le monde qui, au fil de l’histoire de l’humanité, ne s’est pas converti, depuis Adam et Ève jusqu’au dernier enfant né sur terre. Et d’après eux, tous sont destinés au feu de la géhenne, qu’ils appellent faussement « l’enfer ». Par conséquent, 99 % des êtres humains vont à la condamnation éternelle.

Voilà la grande erreur des sotériologies arminienne et calviniste. Et cette erreur grave a des répercussions sur tous les points de leur théologie. Pratiquement toutes les églises et dénominations dites chrétiennes enseignent que la Deuxième Résurrection, décrite dans Apocalypse 20:11-12, en est une de condamnation éternelle. Mais si vous examinez soigneusement leur exégèse, vous constatez qu’elles n’ont pas été en mesure de prouver bibliquement leur affirmation. Il faut que leurs membres prennent leurs dires pour acquis sans poser de question.

Pourtant, une bonne compréhension de la Deuxième Résurrection est essentielle dans l’étude exacte de la sotériologie réellement biblique. Cette connaissance a un impact marqué sur l’intelligence de tout le plan de salut de Dieu pour les hommes.

« Et à l’assemblée et à l’Eglise des premiers nés qui sont écrits dans les Cieux, et à Dieu qui est le juge de tous, et aux esprits des justes sanctifiés » (Hébreux 12:23).

L’Église est effectivement composée des prémices, c’est-à-dire, les premiers-nés d’entre les appelés. Tous les hommes sont destinés au salut : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 22:14). En lisant ce verset, à quoi pense un calviniste ? Il affirme que seuls les Élus sont appelés au salut ! Comment peut-il réconcilier cette parole de Christ avec sa théorie sans la faire s’effondrer ? Et que faire du passage qui suit :

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a point envoyé son Fils au monde pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:16-17). Si Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, Il va les appeler, et pas seulement une petite poignée d’Élus. Le salut n’est donc pas seulement offert qu’aux Élus prédestinés, d’Abel à la Première Résurrection. Les Élus seront bien sûr les premiers à recevoir la vie éternelle en leur temps marqué, au Retour de Jésus-Christ, quand sonnera la dernière trompette, mais le Plan de salut ne s’arrêtera pas là. Il y a d’autres étapes à suivre. Ici, Christ parle bel et bien du salut de toute l’humanité. Mais pour comprendre cela, il faut d’abord avoir une vision exacte de ce que constitue la Deuxième Résurrection.

Fort malheureusement, les pseudo-églises chrétiennes dans leur ensemble ne possèdent pas cette vision intégrée dans leur théologie et ne l’enseigne donc pas ; leurs membres sont tenus dans le noir sur ce sujet d’une importance capitale. C’est le résultat qu’obtiennent les théologiens qui répandent le catholicisme, l’arminianisme et le calvinisme.

« Et ils disaient à la femme : ce n’est plus pour ta parole que nous croyons ; car nous-mêmes l’avons entendu, et nous savons que celui-ci est véritablement le Christ, le Sauveur du monde » (Jean 4:42).

Comment ces personnes, qui venaient tout juste pour la première fois de recevoir la Parole de l’Évangile de Christ, auraient-elles pu croire que le Christ était le Sauveur du monde si, en réalité, Il n’est venu que pour une partie infime du monde ? Le Seigneur a spécifié Lui-même : « Et moi, quand je serai élevé de la terre[i.e. crucifié], je tirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:32). Manifestement, Jésus n’a pas dit qu’Il attirerait uniquement les Élus prédestinés à Lui. Il dit clairement que, par Son sacrifice sur la terre, le salut allait être offert à toute l’humanité, selon des étapes prédéterminées, la seconde étant la Deuxième Résurrection. Vous aurez noté que, toutes les fois que Jésus parle du salut offert, Il vise « tout le monde » ou « tous les hommes ». Si tel n’était pas le cas, pourquoi ne l’a-t-Il pas dit à la façon calviniste ?

« Et si quelqu’un entend mes paroles, et ne les croit point, je ne le juge point ; car je ne suis point venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde » (Jean 12:47). Jésus ne Se montre toujours pas calviniste, ici, ni arminien. Ce verset détruit les deux théories adverses. Les arminiens disent que tout le monde est appelé maintenant et devrait donc faire partie de l’Église. Or, l’Église est jugée maintenant et elle est composée seulement des prédestinés. Le monde n’est pas jugé maintenant ; cependant, il le sera lors de la grande moisson de la Deuxième Résurrection. Les calvinistes disent, quant à eux, que seulement 1 % de l’humanité est sauvé et que le reste périt, étant déjà jugé condamnable. Pourtant, Jésus dit ici qu’Il est venu, non pour ne sauver qu’un pourcent de la population, mais le monde, par Son sacrifice. Lors de la Deuxième Résurrection, l’humanité sera ressuscitée et alors Jésus la jugera selon son acceptation de Son Sacrifice.

Les calvinistes tentent bien de changer la signification du mot « monde » et de l’expression « tous les hommes » afin d’en restreindre la portée à une toute petite fraction de l’humanité. Toutefois, ils ne peuvent s’accrocher à rien dans les Écritures pour étayer leur assertion. La Bible ne leur donne pas raison, bien au contraire. Et à lire ces versets pourtant si clairs, on a le droit de se demander ce qui les motive à se cramponner de manière si butée.

L’apôtre Paul n’était assurément pas de l’avis des calvinistes, car il a dit : « Car cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur ; Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu’ils viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:3-4). Paul ne spécifie évidemment pas que « tous les hommes » ne se réfère qu’aux Élus prédestinés et il est même présomptueux de seulement le sous-entendre sans d’autres versets qui le confirmeraient entièrement. Mais ces versets n’existent pas.

Donc, c’est dans l’esprit de ce que Paul dit ici à Timothée qu’il faut comprendre ce qu’il lui confie plus loin : « Car c’est aussi pour cela que nous travaillons, et que nous sommes en opprobre, vu que nous espérons au Dieu vivant, qui est le conservateur de tous les hommes, mais principalement des fidèles » (1 Timothée 4:10). Bien sûr que Dieu conserve tous les hommes – et particulièrement les Élus – parce que nous avons vu qu’Il veut que tous les hommes soient sauvés. Or, dans la théorie calviniste, Dieu ne veut pas conserver 99 % des êtres humains qu’Il a créés, Il veut les perdre ! Et si on demande au calviniste pourquoi Dieu a créé tant d’hommes et de femmes pour les perdre dans d’éternelles souffrances, il répond avec assurance que Dieu veut ainsi montrer Sa souveraineté…

« Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y ait du retardement, mais il est patient envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous se repentent »  (2 Pierre 3:9).

L’apôtre Pierre va dans le même sens que Paul. Les calvinistes tentent bien de restreindre l’expression « qu’aucun périsse » à la somme des Élus seulement, disant que Pierre sous-entendait que Dieu allait S’arranger pour que tous les Élus soient assurés du salut et leur donne à tous le repentir. Alors pourquoi le Seigneur Se montre-t-Il « patient envers nous » en attendant que nous nous repentions ? Est-ce donc seulement à nous, les Élus, qu’Il S’adresse par l’intermédiaire de Pierre ? « Car c’est lui qui est la victime de propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde »(1 Jean 2:2).

Dans le chapitre précédent, nous avons vu que « les calvinistes n’enseignent jamais en totalité l’élection inconditionnelle et son corollaire de la doctrine de la prédestination ». La raison devient de plus en plus évidente. Car en poussant leurs affirmations à leurs limites logiques, on constate que la théorie calviniste frôle le blasphème.

Selon Calvin, Dieu prédétermine le sort final de tous les hommes. Il en amène quelques-uns au salut, de force si c’est nécessaire (car l’homme n’aurait pas le libre arbitre), et tout le reste va à la perdition (les calvinistes croient au feu de « l’enfer » qui brûle éternellement les âmes sans jamais les consumer). D’après cette sotériologie, Dieu contrôle toutes les pensées, toutes les actions des hommes et tous les événements. En somme, et pour emprunter une analogie moderne, Dieu serait le Concepteur et le Programmeur et nous serions les ordinateurs. Et c’est Lui qui est au clavier.

Donc, s’il en est ainsi, comment le mal peut-il exister ? Un homme peut-il être responsable d’un péché si Dieu conduit sa pensée ? Si l’homme préalablement condamné à être perdu est créé pour pécher – puisqu’il faut bien qu’il soit pécheur pour être condamné – qui est responsable de ce péché ? La réponse est inévitable : selon le calvinisme, Dieu serait responsable des péchés des hommes, sauvés ou non, et Il serait par conséquent l’auteur du mal ! Logiquement, Dieu aurait installé le mal en Lucifer – car les anges n’auraient pas plus le libre arbitre que les hommes.

Voilà pourquoi « les calvinistes n’enseignent jamais en totalité l’élection inconditionnelle et son corollaire de la doctrine de la prédestination ». Ils doivent cacher ce qui s’avère la plus grande faille du calvinisme et, ne comprenant pas la fonction de la Deuxième Résurrection, ils se croient obligés d’avoir recours à cet expédient pour expliquer le sort des perdus.

Tous les cinq points (T.U.L.I.P.) du calvinisme subissent l’impact de cette mauvaise interprétation des Écritures. Or, voyez ce qu’a dit l’apôtre Jacques : « Quand quelqu’un est tenté, qu’il ne dise point : je suis tenté de Dieu ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et aussi ne tente-t-il personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise » (Jacques 1:13). Si Dieu influençait continuellement à pécher sous prétexte qu’Il a décidé que cette personne doit être perdue, c’est qu’Il tenterait sans cesse au mal. Le calviniste ne peut échapper au piège dans lequel l’amène sa théologie insidieuse, étant donné que, d’après lui, Dieu pré-ordonne toute pensée et toute action de l’homme, le privant de libre arbitre ou de libre-choix. Les perdus ne peuvent être tenus responsables des péchés qu’ils commettent, car ils ne font que ce que Dieu leur commande – dans leur cas, de pécher. La conclusion est inéluctable : Dieu aurait créé le mal. Bien sûr, puisqu’Il aurait créé des êtres humains avec l’idée de les faire périr à cause de leurs péchés ! L’apôtre Jacques n’a donc pas de justification pour dire que Dieu ne tente personne puisqu’Il n’est pas tenté par le mal, car, d’après le calvinisme, Dieu provoque les pécheurs à commettre le mal tous les jours. Qui croirons-nous donc : l’apôtre Jacques ayant écrit sous l’inspiration divine, ou Jean Calvin ayant écrit sous une autre inspiration qui fait de Dieu un Être malfaisant ?

Quant à l’arminien, qui ne saisit pas davantage la Deuxième Résurrection, il ne fait pas mieux que le calviniste et tente aussi de faire entrer les morceaux du casse-tête l’un dans l’autre au hasard, à grands coups de marteau. L’arminianisme prêche un salut conditionnel, certes, mais aussi universel, car, d’après lui, tous les hommes sont appelés maintenant au salut, depuis Adam et Ève. Apparemment, Dieu pourvoirait tout le monde de Sa grâce prévenante et les humains doivent aujourd’hui accepter ou refuser Son offre de salut. Cela sous-entend qu’au préalable, tous les hommes ont entendu parler de Jésus, de Son Évangile et, bien entendu, du sacrifice de Christ. Mais force est de constater que tel n’a pas été le cas.

« Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Mais comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? et comment en entendront-ils parler s’il n’y a quelqu’un qui leur prêche ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’il y en ait qui soient envoyés ? ainsi qu’il est écrit : ô que les pieds de ceux qui annoncent la paix sont beaux, les pieds, dis-je, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! » (Romains 10:13-15).

Pour l’arminien, la résistance à la grâce de Dieu consiste à ne pas vouloir écouter un chrétien qui insiste pour lui parler de « Jésus dans son cœur ». L’évangélisation de ces « missionnaires », dont l’approche est souvent irritante, suffit à repousser le non-croyant et sert de prétexte pour cataloguer de perdus ceux qui réagissent négativement à cet « appel » qui ne vient pas de Dieu. Or, la perdition n’a rien à voir avec la résistance aux « missionnaires ».

Depuis Adam et Ève, combien de milliards de gens n’ont jamais entendu parler ou même prononcer le nom de Jésus-Christ ? Et pourtant, en parlant de Lui, Pierre a dit : « Et il n’y a point de salut en aucun autre : car aussi il n’y a point sous le ciel d’autre Nom qui soit donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:12). Des peuples, des nations, des civilisations entières, ayant existés avant et après Jésus-Christ/homme, ont vécu sans avoir eu cette bonne nouvelle. Comment auraient-ils pu ? Il n’y avait personne d’envoyé vers eux. Pensez aux Aztèques, aux Mayas, aux Incas, aux autochtones d’Amérique avant l’arrivée des Européens. Pensez au monde pré-diluvien, aux empires de l’époque des prophètes, en Asie, en Afrique, partout où l’Évangile n’a jamais pu se rendre, ou qu’il n’existait pas encore. D’après l’arminianisme, Dieu va tous les condamner pour avoir ignoré ce qu’il leur était impossible de savoir.

Si Dieu a distribué Sa grâce sur toute la terre depuis Adam et Ève, à toutes les époques, dans le but de sauver tout le monde dès maintenant, nous devons en venir à la conclusion que Dieu a lamentablement échoué. Il n’a pas été capable d’influencer 99 % de la population mondiale et donc… Satan est plus fort que Dieu !

Vous admettrez que cela n’a aucun sens. Et nous ne pouvons que constater que, ni l’arminianisme, ni le calvinisme n’explique convenablement et bibliquement le Plan de Salut de Dieu pour les hommes.

La Bible dit néanmoins que Dieu a créé les hommes pour les sauver et leur donner la vie éternelle, devenant ainsi Ses enfants. Et c’est ce qu’Il va faire. La première étape fut le sacrifice de Jésus-Christ et Son sang versé qui permet d’effacer nos péchés. Ce sacrifice était planifié avant que Dieu ne crée l’univers. La seconde étape est l’appel des Élus qui sont destinés au salut avant les autres. L’étape suivante sera la Deuxième Résurrection prenant place après le règne millénaire de Jésus-Christ sur terre. La dernière étape sera l’extermination des rebelles incorrigibles qui refusent l’offre de salut.

LE JUGEMENT

Arminiens et calvinistes s’entendent pour dire que la Deuxième Résurrection est une condamnation des méchants, soit plus ou moins 99 % de la population, car, pour eux, jugement = condamnation.

Mais est-ce vrai ? Est-ce biblique ? Étudions d’abord cette question. Nous allons voir quelques passages des Écritures qui nous révèlent que le mot « jugement » n’est pas synonyme de « condamnation », de même que le verbe « juger » ne signifie pas automatiquement « condamner ».

« Mais l’Eternel sera assis éternellement ; il a préparé son trône pour juger ; et il jugera le monde avec justice, et fera droit aux peuples avec équité. Et l’Eternel sera une haute retraite à celui qui sera foulé, il lui sera une haute retraite au temps qu’il sera dans l’angoisse » (Psaume 9:7-8).

Il ne peut y avoir qu’un seul moment de l’histoire où cet événement puisse avoir lieu : à la Deuxième Résurrection, lorsque les nations de toute l’histoire de l’humanité seront ressuscitées pour se retrouver devant le Grand Trône Blanc de Jésus-Christ, au jour du Jugement que nous voyons décrit dans Apocalypse 20:11-12 que nous étudierons plus loin. Dans ce passage des Psaumes, vous remarquerez que le Christ jugera le monde entier et fera droit au peuple avec équité. Il ne s’agit donc pas d’une condamnation automatique, mais d’un juste jugement, une évaluation qui déterminera le sort de chacun. Le verdict viendra après le jugement.

« Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple, en disant : Assemblez-moi mes bien-aimés qui ont traité alliance avec moi sur le sacrifice » (Psaume 50:4-5).

Ceci est une allusion directe au Corps de Christ, l’Église, les Élus prédestinés au salut, qui ont traité alliance avec Dieu sur le sang de Jésus-Christ. Dieu juge Son peuple maintenant : « Mais si quelqu’un souffre comme Chrétien, qu’il n’en ait point de honte, mais qu’il glorifie Dieu en cela. Car il est temps que le jugement commence par la maison de Dieu ; or s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent point à l’Evangile de Dieu ? » (1 Pierre 4:16-17).

L’Église passe maintenant en jugement selon sa fidélité envers l’Évangile de Dieu. Le mot « jugement » vous semble-t-il avoir la signification de « condamnation » ? Assurément pas, car « il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, lesquels ne marchent point selon la chair, mais selon l’Esprit » (Romains 8:1). L’Église n’est pas condamnée parce qu’elle applique sur elle la justification et la sanctification qui nous viennent du sacrifice rédempteur de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et le verdict de Son jugement est l’innocence, la non-culpabilité. Pourquoi le reste du monde ne pourrait-il pas bénéficier de cette grâce salvatrice et révélatrice lorsque le bon moment sera venu, à la Deuxième Résurrection ?

« Nous rugissons tous comme des ours, et nous ne cessons de gémir comme des colombes ; nous attendions le jugement, et il n’y en a point ; la délivrance, et elle s’est éloignée de nous. Car nos forfaits se sont multipliés devant toi, et chacun de nos péchés a témoigné contre nous ; parce que nos forfaits sont avec nous, et nous connaissons nos iniquités » (Ésaïe 59:11-12).

Dieu ne parle définitivement pas le même langage que les théologiens pseudo-chrétiens, car Il compare ici le jugement à une délivrance. Le prophète se languit de voir le jugement, mais il ne vient pas et il ne se sent pas délivré. Donc, le jugement est une délivrance ; et c’est précisément ce que sera le jugement du Grand Trône Blanc : une délivrance pour l’humanité. Poursuivons ce passage : « Qui sont de pécher et de mentir contre l’Eternel, de s’éloigner de notre Dieu, de proférer l’oppression et la révolte ; de concevoir et prononcer du cœur des paroles de mensonge. C’est pourquoi le jugement s’est éloigné et la justice s’est tenue loin ; car la vérité est tombée par les rues, et la droiture n’y a pu entrer » (Vs 13-14).

Ésaïe dit ici que les péchés du peuple ont éloigné le jugement en comparant celui-ci à la justice. Le sens du mot « jugement » est franchement différent de celui que lui donnent les théologiens d’églises. Eux disent que ce sont les péchés du monde qui lui apporteront le jugement ; alors qu’ici, le jugement s’éloigne de ceux qui commettent iniquité. Donc, le jugement de Dieu est délivrance et justice, et non pas uniquement condamnation.

Comme nous l’avons dit, le jugement vient d’abord, car il s’agit d’une évaluation des actions, un examen des paroles et des pensées d’une personne jugée selon les standards des Écritures. Puis, à la fin du jugement, le juge rend un verdict d’innocence ou de culpabilité. C’est la justice de Dieu dont nous serons témoins lors de la Deuxième Résurrection.

« Quand le juste se détournera de sa justice, et qu’il commettra l’iniquité, il mourra pour ces choses-là. Et quand le méchant se détournera de sa méchanceté, et qu’il fera ce qui est juste et droit, il vivra pour ces choses-là. Et vous avez dit : la voie du Seigneur n’est pas bien réglée ! Je vous jugerai, maison d’Israël, chacun selon sa voie » (Ézéchiel 33:18-20).

Portez attention à ce que Dieu dit, ici, vous qui croyez que « jugement » égale « condamnation ». Dieu juge aussi bien le juste que le méchant et celui qui se détourne du mal est jugé non-coupable.

« Et quand il surviendra quelque procès, ils assisteront au jugement, et jugeront suivant les lois que j’ai données ; et ils garderont mes lois et mes statuts dans toutes mes solennités, et ils sanctifieront mes Sabbats » (Ézéchiel 44:24).

Voilà le vrai sens du mot « jugement » : une évaluation, un examen, une audience, une estimation, une appréciation selon les lois que Dieu a données. Un jugement est effectué lors d’un procès où l’on examine les actions d’une personne en les évaluant selon les lois en vigueur. Puis, quand le jugement est terminé, le juge rend son verdict à savoir si la personne est innocente des charges portées contre elle, ou si elle est coupable des chefs d’accusation. Le jugement de Dieu est Son évaluation des actions d’une personne et de ses motifs profonds comparés aux instructions se trouvant dans les Écritures (le Code de Lois divin) données par Dieu. En ce moment, l’Église est la première à passer en examen de la sorte et elle est trouvée non-coupable, car les chefs d’accusation disparaissent par l’action du sacrifice de Jésus-Christ. C’est pour cela que, même jugés, les Élus sont innocentés.

« Ainsi a dit le Seigneur l’Eternel : Princes d’Israël, qu’il vous suffise ; ôtez la violence et le pillage, et faites jugement et justice ; ôtez vos extorsions de dessus mon peuple, dit le Seigneur l’Eternel » (Ézéchiel 45:9).

Voyez, les princes exerçaient leur violence et leurs extorsions sur le peuple, et Dieu leur commande de cesser cela en faisant plutôt jugement et justice. Alors qu’ils sont condamnables, Dieu leur ordonne de bien juger. Non pas de condamner, mais de juger justement.

« Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car de tel jugement que vous jugez, vous serez jugés ; et de telle mesure que vous mesurerez, on vous mesurera réciproquement. Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne prends pas garde à la poutre dans ton œil ? Ou comment dis-tu à ton frère : Permets que j’ôte de ton œil ce fétu, et voilà, tu as une poutre dans ton œil. Hypocrite, ôte premièrement de ton œil la poutre, et après cela tu verras comment tu ôteras le fétu de l’œil de ton frère » (Matthieu 7:1-5).

Y a-t-il contradiction entre cette parole de Christ qui semble dire de ne pas juger et celle qu’Il a inspirée à Paul qui nous exhorte à savoir juger ?

« Ne savez-vous pas que les Saints jugeront le monde ? or si le monde doit être jugé par vous, êtes-vous indignes de juger des plus petites choses ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les Anges ? combien plus donc devons-nous juger des choses qui concernent cette vie ? » (1 Corinthiens 6:2-3).

Il n’y a pas contradiction, il y a complémentarité. Jésus nous enseigne qu’il nous faut être dignes de juger, sinon le jugement pourrait se retourner contre nous. Paul nous dit qu’un jour, nous serons dignes de juger le monde et les Anges. Beaucoup d’hypocrites scrutent les faits et gestes des autres pour tenter de les prendre en défaut à la moindre occasion, celle-ci ne servant que de prétexte à la critique et au rehaussement de leur image. Mais pendant qu’ils font cela, ils ne s’occupent pas d’eux-mêmes et de leurs propres défauts. Ils seront jugés aussi sévèrement qu’ils ont jugé les autres.

Il y a un jugement qui n’appartient qu’à Dieu. Voyant dans le fond du cœur des hommes, Il est le seul habilité à déterminer le sort final de chacun. Nous, nous pouvons juger des actions, mais pas du cœur qui motive les actions. C’est de cet autre jugement dont parle Paul, le jugement que nous pouvons et que nous devons faire : juger des choses, mais pas des personnes qui les font. Voilà pourquoi nous ne devons jamais présumer du sort final de quelqu’un. Dieu a laissé ce jugement à Jésus-Christ : « Car le Père ne juge personne, mais Il a donné tout jugement au Fils » (Jean 5:22).

Et c’est ce qu’Il va faire à la Deuxième Résurrection, comme nous le verrons plus loin.

« Et ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamné » (Luc 6:37). Nous voyons ici une des raisons pour lesquelles les théologiens d’églises ne comprennent pas la signification de la Deuxième Résurrection. Les gens sont prompts à juger dans le dessein de pouvoir condamner. Cela leur confère un semblant d’autorité et leur donne de l’importance. Et ainsi, sans preuves bibliques, « jugement » est devenu synonyme de « condamnation ». Beaucoup de pasteurs et d’évangélistes du passé – et même encore aujourd’hui – se servaient de cette condamnation pour rehausser leur prestige et se donner du pouvoir sur la congrégation. Jésus-Christ ne veut pas de ça dans Son Église.

« Car le Père ne juge personne ; mais il a donné tout jugement au Fils ; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père ; celui qui n’honore point le Fils, n’honore point le Père qui l’a envoyé » (Jean 5:22-23). Notez bien : le jugement est remis au Fils afin que les hommes L’honorent ! Ce jugement ne peut pas être synonyme de « condamnation ».

« Et Jésus dit : je suis venu en ce monde pour exercer le jugement, afin que ceux qui ne voient point, voient ; et que ceux qui voient, deviennent aveugles » (Jean 9:39). À ceux qui croient que le jugement est une condamnation, comment peuvent-ils expliquer que Jésus dit ici qu’Il est venu juger ceux qui ne voient point, spirituellement parlant, afin qu’ils voient et comprennent l’Évangile ? Le jugement est donc bien ce qu’il est, c’est-à-dire, une mesure d’évaluation et non uniquement une condamnation immédiate et automatique. N’oubliez pas que la sentence vient après le jugement : coupable ou non-coupable. Dans ce passage, les aveugles qui recouvrent la vue sont jugés innocents, tandis que ceux qui croient voir sont rendus aveugles et jugés coupables.

« Car comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, aussi Dieu les a livrés à un esprit dépourvu de tout jugement, pour commettre des choses qui ne sont nullement convenables » (Romains 1:28). Dans ce verset, comme ailleurs, on ne saurait remplacer le mot « jugement » par le mot « condamnation » sans altérer gravement le sens de la Parole de Dieu et la rendre absurde. Ce que Paul dit, c’est que ceux qui ne connaissent pas Dieu sont livrés à un esprit incapable de porter un bon jugement sur les choses, une bonne appréciation des gens, une évaluation adéquate des circonstances pour les considérer à la lumière des faits. Bien sûr, cela contredit le sens donné sans jugement… au mot « jugement » par les églises du monde.

« Mais par ta dureté, et par ton cœur qui est sans repentance, tu t’amasses la colère pour le jour de la colère, et de la manifestation du juste jugement de Dieu : Qui rendra à chacun selon ses œuvres ; savoir la vie éternelle à ceux qui persévérant à bien faire, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité. Mais il y aura de l’indignation et de la colère contre ceux qui sont contentieux, et qui se rebellent contre la vérité, et obéissent à l’injustice » (Romains 2:5-8).

Voilà un passage particulièrement révélateur en ce qui regarde le jugement de Dieu et démontre sa véritable fonction dans les Écritures. Il y a un jugement et deux verdicts opposés : un d’innocence et l’autre de culpabilité. Il s’agit de l’examen de la vie comportementale de chaque être humain, principalement lors de la Deuxième Résurrection, avant qu’il ou elle ne reçoive une sentence ou un décret final : soit la vie éternelle à ceux qui acceptent le salut de Dieu et choisissent la voie du bien ; soit la mort éternelle à ceux qui refusent le salut, se rebellent contre Dieu, ont un cœur dur et sans repentance et choisissent la voie du mal. C’est ce jugement qui va se produire à la Deuxième Résurrection, quand tous les êtres humains de l’histoire (sauf les ressuscités de la Première Résurrection déjà immortels) seront ramenés à la vie pour être évalués selon les Écritures.

« Non sans doute ! mais que Dieu soit véritable, et tout homme menteur; selon ce qui est écrit : afin que tu sois trouvé juste en tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé. Or si notre injustice recommande la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il punit ? (je parle en homme.) Non sans doute ! autrement, comment Dieu jugera-t-il le monde ? » (Romains 3:4-6).

Comment une personne pourrait-elle être condamnée si elle a gain de cause en ayant été trouvée juste dans ses propos parce qu’elle s’en tient aux Paroles de Dieu qui ne peut mentir ? Mais si elle s’en tient à son injustice, Dieu, qui juge avec une parfaite justice, ne sera pas injuste en la punissant, parce que Son jugement est juste pour tous.

« Car si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions point jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes enseignés par le Seigneur, afin que nous ne soyons point condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11:31-32).

Ce passage nous donne l’occasion de faire un petit exercice pratique. Si vous êtes de ceux qui croient que « juger » veut dire « condamner », prenez le temps de vérifier votre assertion en remplaçant dans ce passage les conjugaisons du verbe « juger » par le verbe « condamner ». Notez également que le mot « condamner » se trouve réellement en fin de citation pour montrer la différence entre les deux verbes, en disant que s’ils sont bien jugés, les saints ne sont cependant pas condamnés. Jugez vous-mêmes ensuite si le passage garde son sens initial : « Car si nous nous “condamnions” nous-mêmes, nous ne serions point “condamnés”. Mais quand nous sommes “condamnés”, nous sommes enseignés par le Seigneur, afin que nous ne soyons point condamnés avec le monde. »

Nous constatons que les phrases deviennent ridicules et changent de sens. Nous ne pouvons donc pas alterner les mots « juger » et « condamner », car ce ne sont pas des synonymes. Toutefois, l’on pourrait changer le mot « juger » par le mot « évaluer » ou « mesurer » en conservant son sens. Amusez-vous à faire le même exercice avec le passage que voici :

« Mes frères, nous devons toujours rendre grâces à Dieu à cause de vous, comme il est bien raisonnable, parce que votre foi s’augmente beaucoup, et que votre charité mutuelle fait des progrès. De sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions, et dans les afflictions que vous soutenez ; qui sont une manifeste démonstration du juste jugement de Dieu ; afin que vous soyez estimés dignes du Royaume de Dieu, pour lequel aussi vous souffrez » (2 Thessaloniciens 1:3-5).

Encore ici, nous voyons que faire du mot « jugement » un synonyme de « condamnation » n’a aucun sens, car les saints subissaient des afflictions et des persécutions en vue de leur sanctification pour les rendre dignes d’accéder au Royaume de Dieu et c’était une manifeste démonstration du juste jugement de Dieu. Loin d’être une condamnation, ce jugement est au contraire un outil de perfectionnement et un examen qui, au final, mène à d’immenses bénédictions éternelles. Nous avons vu que l’Église est jugée maintenant, quotidiennement. Mais elle n’est pas trouvée coupable et elle sera sans tache ni ride lors de son entrée dans le Royaume. Il est donc navrant de voir les églises du christianisme moderne persister à croire que la Deuxième Résurrection ne peut être qu’une condamnation.

Or, nous allons voir que, lors de cette Deuxième Résurrection, les hommes et les femmes de toute l’histoire de l’humanité vont également avoir leur période de juste jugement de Dieu par lequel ils seront évalués selon leur attitude, leur comportement et leur libre-choix en regard de l’offre du salut. À la fin de cette période, viendra le verdict du sort final de chaque personne. Cet enseignement est biblique et aucun verset ne le contredit.

« Et comme il est ordonné aux hommes de mourir une seule fois, et qu’après cela suit le jugement… » (Hébreux 9:27). Si le mot « jugement » était synonyme de « condamnation », cela voudrait dire qu’il est ordonné que tous les hommes soient condamnés, ce qui inclurait tous les saints à partir d’Abel le juste jusqu’au dernier converti avant le retour de Christ. C’est évidemment un non-sens puisque l’Église n’est pas condamnée. Donc, le jugement dont il est question dans ce verset du livre aux Hébreux n’est définitivement pas une condamnation.

« Les nations se sont irritées, mais ta colère est venue, et le temps des morts est venu pour être jugés, et pour donner la récompense à tes serviteurs les Prophètes, et aux Saints, et à ceux qui craignent ton Nom, petits et grands, et pour détruire ceux qui corrompent la terre » (Apocalypse 11:18).

Ces morts dont parle ce verset et qui sont ramenés à la vie seront-ils condamnés parce qu’ils sont jugés ? Bien sûr que non, ce sont les prophètes et les saints qui se réveillent à la Première Résurrection ; ils reçoivent la récompense de la vie éternelle, car ils craignent le nom de Dieu. Le Seigneur jugera aussi ceux qui corrompent la terre et leur sentence sera leur destruction. Remarquez bien, Dieu ne les enverra pas dans un feu pour qu’ils brûlent éternellement sans se consumer, non, Il les détruira.

« Seigneur, qui ne te craindra, et qui ne glorifiera ton Nom ? car tu es Saint toi seul, c’est pourquoi toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi ; car tes jugements sont pleinement manifestés » (Apocalypse 15:4).

Lorsque les jugements de Dieu seront pleinement manifestés, est-ce que les nations vont périr sous le coup d’une condamnation globale ? Non, elles se présenteront devant le Seigneur pour se prosterner devant Lui en signe de soumission et d’adoration. Cet événement ne s’est encore jamais produit et reste à venir. Mais quand ? Bien sûr, il ne peut s’agir que de la Deuxième Résurrection où toutes les nations de l’histoire de l’humanité seront ressuscitées et évaluées selon les Écritures. Elles reconnaîtront pour la première fois leur Créateur et Rédempteur.

La Deuxième Résurrection

Après ce long préambule, vous demanderez sans doute quand aura lieu cette fameuse Résurrection de toute l’humanité. Où, dans la Bible, cet événement est-il décrit ? Eh bien, le voici :

« Bienheureux et saint est celui qui a part à la première résurrection ; la mort seconde n’a point de puissance sur eux, mais ils seront Sacrificateurs de Dieu, et de Christ, et ils régneront avec lui mille ans. Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison … Et le Diable qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre … Puis je vis un grand trône blanc, et quelqu’un assis dessusJe vis aussi les morts grands et petits se tenant devant Dieu, et les Livres furent ouverts ; et un autre Livre fut ouvert, qui était le Livre de vie ; et les morts furent jugés sur les choses qui étaient écrites dans les Livres, c’est-à-dire, selon leurs œuvres » (Apocalypse 20:6-7, 10, 11-12).

La Première Résurrection aura lieu lors du Retour de notre Seigneur Jésus-Christ, Lequel mettra un terme aux gouvernements humains incapables de produire la paix. Cette Première Résurrection est destinée aux Élus de Dieu formant, depuis Abel le juste, l’Église de Christ, les prédestinés au salut, les premiers-nés de la Famille de Dieu, la sacrificature royale. Ils régneront sur terre en tant que rois sous l’autorité directe de Christ, le Roi des rois, pendant mille ans durant lesquels Satan et ses démons seront enfermés dans l’abîme. Au bout de ces mille ans, Satan sera relâché et tentera une dernière rébellion contre le Christ-Roi. Mais il sera à nouveau défait et jeté dans la géhenne.

Ensuite, Christ établira Son trône de justice pour porter un grand jugement et Il ressuscitera tous les êtres humains ayant vécu sur terre depuis Adam et Ève. Nous parlons ici de quelques dizaines de milliards d’hommes et de femmes ayant fait partie de nombreuses nations différentes, d’innombrables cultures, de toutes sortes de civilisations sous tout genre de régimes politiques et de toutes les conditions sociales. La forte majorité de ces êtres humains aura vécu une vie en n’ayant jamais su pourquoi elle avait existé.

Mais les voilà maintenant ressuscités à la vie, en pleine santé, entourés de personnes à l’aspect imposant, mais rassurant : les Élus de Christ. Et pour couronner leur surprise, ce Jésus, qui apposa si fortement Sa marque dans l’histoire, est maintenant assis sur un trône blanc grandiose et va régner sur eux en les instruisant enfin sur la raison de leur existence.

Des « livres » sont ouverts devant le Seigneur et devant la foule immense. Et un autre livre, appelé le « Livre de Vie » est installé bien en vue. Quels sont tous ces livres ? Dans la majorité des églises, comment en est-on venu à prendre pour acquis que ces livres contiennent toutes les actions, bonnes et mauvaises, que chaque être humain a posées dans sa vie antérieure et qu’il sera jugé, c’est-à-dire, condamné en fonction de ces actions ? Cette théorie, pour laquelle on est incapable de produire une seule preuve biblique, n’est basée que sur l’imagination délirante d’hommes pseudo-chrétiens toujours attachés aux coutumes païennes.

Nous pouvons un peu le comprendre de la part de l’Église catholique dont le « salut » est fondé sur les œuvres, mais qu’en est-il des églises protestantes qui proclament croire en la grâce seule ? Parce qu’il est bien dit que « les morts seront jugés sur les choses qui étaient écrites dans les livres ». S’il s’agit des œuvres des hommes et qu’ils sont jugés par leurs œuvres, alors le salut vient des œuvres de la loi et non pas par la foi, ce qui contredit complètement le reste de l’Évangile de Christ. Les arminiens et les calvinistes n’ont que cette fausse théorie qui puisse s’harmoniser avec leur conception de la Deuxième Résurrection comme en étant une de condamnation pour 99 % de la population d’êtres humains. Par conséquent, la véritable identité de ces livres leur échappe.

« Livres » est la traduction française du mot grec biblion qui veut aussi dire « rouleau », « parchemin ». Quant au mot « Livre » de Vie, il traduit biblios. Il saute aux yeux que biblion est à l’origine de notre mot « Bible ». Nous n’avons donc pas à chercher très loin pour comprendre que les livres qui seront ouverts devant la foule des ressuscités sont les livres de la Bible et que ces gens-là seront jugés d’après les choses qui y sont écrites, exactement de la même manière que les Élus de l’Église sont en ce moment jugés selon ce qui est écrit dans le même Évangile. Les hommes seront jugés de par leur réaction face à l’Évangile et ils auront le choix de l’accepter ou de le refuser. Ceux qui l’accepteront verront leur nom inscrit dans le Livre de Vie de l’Agneau.

Car en effet, pourquoi amener le Livre de Vie devant cette foule immense ? L’arminianisme et le calvinisme disent que les ressuscités de la Deuxième Résurrection sont destinés au feu de la géhenne. Pourquoi sortir le Livre de Vie, alors ? Parce que le jugement du Grand Trône Blanc n’est pas une condamnation et que beaucoup de gens de cette Résurrection vont se convertir et voir leur nom écrit dans ce Livre de Vie de l’Agneau. Mais ils seront auparavant évalués d’après les Paroles se trouvant dans les autres livres.

Jésus a dit : « Il est écrit ; que l’homme ne vivra pas seulement de pain, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4:4). Le pain maintient la vie physique, mais la Parole de Dieu donne la vie éternelle. Jésus Se référait à l’homme en général, pas à une infime partie de la population. Et lorsque Dieu donne un commandement, Il pourvoit toujours aux moyens de sa réalisation. Or, force est de constater que l’écrasante majorité de la population mondiale de l’histoire de l’humanité n’a jamais eu accès à cette Parole vivifiante. Rappelons-nous :

« Mais comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? et comment en entendront-ils parler s’il n’y a quelqu’un qui leur prêche ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’il y en ait qui soient envoyés ? ainsi qu’il est écrit : ô que les pieds de ceux qui annoncent la paix sont beaux, les pieds, dis-je, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! Mais tous n’ont pas obéi à l’Evangile ; car Esaïe dit : Seigneur, qui est-ce qui a cru à notre prédication. La foi donc est de l’ouïe ; et l’ouïe par la parole de Dieu » (Romains 10:14-17).

À la Deuxième Résurrection, les hommes et les femmes nouvellement revenus à la vie auront la Parole de Dieu devant eux en Personne et par écrit. L’Évangile leur sera enseigné pour la première fois, dans un très grand nombre de cas. Et osons croire que la plupart choisiront d’accepter l’offre gracieuse du salut et de la vie éternelle. À la fin du jugement, Dieu rendra Son verdict pour chaque être humain. Ceux qui auront fait le bon choix auront la vie éternelle, mais les rebelles qui ne veulent pas voir Dieu régner sur eux seront jetés dans l’étang de feu. C’est à ce moment-là que tous les autres rebelles de l’histoire seront également ressuscités pour recevoir leur sentence. C’est ce que nous lisons dans Apocalypse 20:13-15 :

« Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et l’enfer [la tombe, le séjour des morts] rendirent les morts qui étaient en eux ; et ils furent jugés chacun selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : c’est la mort seconde. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit au Livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu. »

Il s’agit de la Troisième Résurrection, celle des méchants qui, en toute conscience et dans l’exercice de leur libre-choix, rejettent Dieu en commettant le péché impardonnable, ce péché qui ne peut être effacé et pardonné parce que son auteur refuse de s’en repentir. Vous remarquerez ici, qu’il n’y a pas de livres d’ouverts et que l’on n’a pas sorti non plus le Livre de Vie. Bon nombre de gens croient que le verset 13 n’est qu’une répétition de ce qui se passe au verset 12, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit bien des rebelles qui sont ressuscités afin de payer aussi l’amende de leurs péchés par leur mort éternelle, leur destruction totale et finale.

Le concept si répandu de « l’enfer éternel » où les âmes des méchants brûlent éternellement sans se consumer est un non-sens, car leurs péchés ne seraient alors jamais effacés, mais seraient éternellement entretenus. Ce qui sous-entend que le mal existerait pour toujours en quelque part dans l’univers, Dieu ne pouvant ou ne voulant pas l’enrayer. Toutefois, après Apocalypse 20:15, le mal cessera d’exister.

Dans le chapitre suivant de l’Apocalypse, nous voyons un nouveau ciel et une nouvelle terre sur laquelle Dieu le Père descend pour habiter avec toute l’humanité, c’est-à-dire, les Élus de la Première Résurrection, devenus l’Épouse de Christ, et les Sauvés de la Deuxième Résurrection. Plus loin dans ce chapitre, nous lisons quelque chose de fort intéressant :

« Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à la faveur de sa lumière ; et les Rois de la terre y apporteront ce qu’ils ont de plus magnifique et de plus précieux. Et ses portes ne seront point fermées de jour ; or il n’y aura point là de nuit. Et on y apportera ce que les Gentils ont de plus magnifique et de plus précieux » (Apocalypse 21:24-26).

D’où croyez-vous que proviennent ces nations de sauvés, si ce n’est de la Deuxième Résurrection ? Notez que sur ces nations, il y a des Rois qui règnent : qui sont-ils ? Parlant à l’Église, l’apôtre Pierre a dit : « Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2:9). L’Église forme la race des Élus, les prédestinés au salut, les prémices consacrées à Dieu, d’où son qualificatif de Sacrificature royale. Jésus-Christ est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Ces rois et ces seigneurs ne sont pas ceux du monde, mais l’Église de Christ, l’Israël de Dieu.

Les sauvés de la Deuxième Résurrection ne sont pas l’Israël de Dieu, mais les Gentils. Toutefois, ce titre n’aura plus rien de honteux et de péjoratif ; il ne sera plus synonyme de païen. Il établira simplement la distinction entre l’Épouse de Christ et les nations.

La Première Résurrection est de loin la meilleure (Hébreux 11:35), mais la Seconde sera aussi une grande bénédiction, et non pas la terrible condamnation sous-entendue par les théologiens de ce monde qui aiment faire peur aux membres pour assoir leur prestige.

Cette Deuxième Résurrection sera basée sur un élément que les calvinistes refusent de reconnaître : le libre arbitre de l’homme. Nous allons discuter de ceci dans le chapitre suivant.

 




D.585 – Le Salut – Peut-on le mériter ? Une fois acquis, peut-on le perdre ? – Chapitre 1

LE LIBRE CHOIX EXISTE-T-IL ?

Par Roch Richer

INTRODUCTION

« Prenez garde que personne ne vous gagne par la philosophie, et par de vains raisonnements conformes à la tradition des hommes et aux éléments du monde et non point à la doctrine de Christ. »

Colossiens 2:8

Très peu de gens prennent conscience que les doctrines autour desquelles se sont construites leurs églises dites chrétiennes ont été en grande partie influencées par les grands courants philosophiques de l’antiquité, principalement grecs et romains. L’apôtre Paul, qui a écrit cette mise en garde à l’adresse des frères et sœurs de Colosse, savait parfaitement de quoi il parlait, lui qui avait été instruit dans le judaïsme aux pieds de Gamaliel qui lui enseignait cette tradition des hommes – et que Christ avait pourfendue avec véhémence.

Nous pouvons relever un grand nombre de ces doctrines pseudo-chrétiennes qui polluent les églises et démontrer leur origine païenne. Dans la présente série de documents, nous allons plus particulièrement aborder la question du Plan de salut de Dieu pour les hommes, vaste sujet au centre de l’Évangile de Christ.

Comme l’on peut s’y attendre, il y a, au sein des églises, toutes sortes de sotériologies, c’est-à-dire, des conceptions de doctrines au sujet du salut et l’obtention de la vie éternelle. Mais les deux systèmes doctrinaux qui ressortent franchement du lot sont l’arminianisme et le calvinisme.

Nous commencerons par passer en revue ces théories en examinant leurs principales doctrines telles qu’elles se présentent dans leurs énoncés respectifs. Puis, nous allons relever les erreurs les plus flagrantes par rapport à ce que disent les Écritures en réalité.

CHAPITRE 1

L’arminianisme

L’arminianisme est un courant théologique protestant fondé au début du 17e siècle sur la base des idées du théologien néerlandais Jacobus Arminius, dont le nom d’origine était Hermann

       Jacobus Arminius

Armenzoon (1560-1609). Sa vision théologique exprimait une tentative de modération des doctrines du calvinisme, notamment sur l’interprétation de la prédestination.

Les vues arminiennes les plus centrales sont que la grâce divine, préparant la régénération, est universelle, et que la grâce justifiante, autorisant la régénération, est résistible, et donc, de par le libre-choix de l’homme, toute personne peut choisir, soit de résister à la grâce de Dieu, soit de lui céder. Jacobus Arminius rejeta la théorie de l’élection divine inconditionnelle calviniste. Il proposa plutôt une théorie de l’élection conditionnelle. Suite à son décès, les partisans d’Arminius rédigèrent une Remontrance (1618) comportant cinq articles exprimant leurs points de divergences avec le calvinisme plus strict de la ConfessioBelgica. En réplique aux cinq articles des Remontrants arminiens, les calvinistes émirent une publication portant le nom de Canons de Dordrecht (1618) composés de cinq points du calvinisme (T.U.L.I.P., dans leur appellation anglaise).

De nos jours, les partisans de l’arminianisme trouvent leur place dans un certain nombre de dénominations protestantes. Parfois, plusieurs autres théologies, comme le calvinisme, coexistent dans une même dénomination, sans doute dans le but de satisfaire à toutes les oreilles, ce qui démontre le flou théologique de ces églises.

Les cinq articles des Remontrants arminiens s’élaborent comme suit :

  1. Élection conditionnelle

Cet article rejette le fait que l’élection dans le Christ soit inconditionnelle. Il affirme plutôt que l’élection est conditionnelle à la foi en Christ et que Dieu choisit de sauver ceux qui, selon Sa prescience, auront foi en Lui.

  1. Expiation illimitée

Cet article rejette le principe de l’expiation limitée qui soutient que Christ n’est mort que pour ceux qu’Il a choisi de sauver, et affirme que le salut est destiné à tous (salut universel), mais se limite effectivement à ceux qui croient en Jésus-Christ.

  1. Dépravation totale

Cet article affirme que l’homme est sujet à la dépravation totale, c’est-à-dire qu’il est incapable de faire la volonté de Dieu et de se sauver par ses propres efforts, à moins que le libre arbitre ne soit libéré par la grâce prévenante de Dieu.

  1. Grâce prévenante et grâce résistible

Cet article rejette l’idée que la grâce justifiante de Dieu soit irrésistible. Il affirme qu’une fois que la grâce prévenante de Dieu a œuvré pour habiliter l’homme à croire, ce dernier peut résister à la grâce de Dieu en faisant usage de son libre arbitre.

  1. Préservation conditionnelle des saints

Cet article, plutôt que de rejeter catégoriquement la notion de persévérance des saints, affirme qu’elle est conditionnelle au fait que le croyant reste en Christ. Les auteurs ont explicitement déclaré qu’ils n’étaient pas sûrs de ce point et qu’une étude plus approfondie était nécessaire.

Entre 1610 et la procédure officielle du Synode de Dordrecht (1618), les Remontrants furent eux-mêmes pleinement convaincus que les Écritures enseignent que le vrai croyant est capable de se détacher de la foi et de périr éternellement en tant qu’incroyant. Ils formalisèrent leur point de vue dans l’Opinion des Remontrants (1618) qui fut leur position officielle durant le Synode de Dordrecht. Plus tard, ils exprimèrent cette même position dans la Confession de foi des Remontrants (1621).

Un des points principaux de divergence de l’arminianisme par rapport au calvinisme se trouve dans la conception de la souveraineté de Dieu. Le point de vue arminien sur la souveraineté de Dieu repose sur des postulats fondamentaux découlant de la nature de Dieu et de Son caractère, spécialement tel que révélé en Jésus-Christ. D’une part, l’élection divine doit être définie de telle sorte que Dieu ne soit en aucun cas, et ce même de façon seconde, l’auteur du mal. Cela ne correspondrait pas au caractère parfait de Dieu. D’autre part, la responsabilité de l’homme face au mal doit être absolument préservée. Ainsi, ces deux postulats requièrent que Dieu choisisse de manifester d’une manière spécifique Sa souveraineté en interaction avec Ses créatures. Cela demande, d’une part, que Dieu agisse selon un mode de providence divine limitée, c’est-à-dire, en exerçant délibérément Sa souveraineté sans prédéterminer chaque évènement. D’autre part, cela impose que l’élection divine soit de type « prédestination par prescience ».

De ce fait, la plupart des arminiens réconcilient le libre arbitre humain avec la prescience de Dieu de la manière suivante : Le libre arbitre humain est limité par le péché originel, bien que la grâce prévenante de Dieu rende à l’humanité la capacité d’accepter l’appel du salut de Dieu. La prescience de Dieu concernant l’avenir est exhaustive et complète, et donc l’avenir est certain et non subordonné à l’action humaine incertaine, ou contingence de l’homme. Dieu ne détermine pas l’avenir, Il le connaît. La certitude émanant de Dieu et la contingence humaine sont ainsi compatibles.

Ardent défenseur de l’arminianisme, le théologien Roger E. Olson a exprimé ces idées caractérisantes d’une manière concise et pratique :

« L’arminianisme […] est simplement un terme que nous utilisons en théologie pour désigner l’opinion défendue par certaines personnes déjà avant Arminius et de nombreuses autres après lui, selon laquelle les pécheurs qui entendent l’Évangile ont le libre arbitre pour accepter ou rejeter l’offre de la grâce de Dieu et que personne n’est exclu par Dieu de la possibilité du salut, à l’exception de ceux qui s’excluent librement. Mais le véritable arminianisme classique et historique inclut la conviction que ce libre arbitre est lui-même un don de Dieu par la grâce prévenante. »

Au sujet de la condition humaine, Arminius déclara que la dépravation de l’homme est totale. Suite à la chute d’Adam et Ève, « le libre arbitre de l’homme envers le véritable bien n’est pas seulement blessé, estropié, infirme, tordu et affaibli, mais il est aussi captif, détruit et perdu. Et ses forces ne sont pas seulement affaiblies et inutiles, à moins qu’elles ne soient assistées par la grâce, mais il n’a aucune sorte de forces à l’exception de celles suscitées par la grâce divine. »

Portée et nature de l’expiation

L’arminianisme affirme que l’expiation est destinée à tous : la mort de Jésus s’applique au monde entier, Jésus attire tout le monde vers Lui et tout le monde a la possibilité de recevoir le salut par la foi.

La mort de Jésus satisfait la justice de Dieu ; la peine pour les péchés des élus est intégralement payée par l’œuvre de Jésus à la croix. Ainsi, l’expiation de Christ est destinée à tous, mais nécessite que la foi soit effective. Arminius déclare que : « la justification, lorsqu’elle caractérise l’acte de jugement, est, soit une pure imputation de justice miséricordieuse […], soit l’homme est justifié devant Dieu […] selon la rigueur de la justice sans aucun pardon. » Arminius ne voyait que deux façons possibles de justifier le pécheur : 1) par notre adhésion absolue et parfaite à la loi ou 2) uniquement par l’imputation divine de la justice de Christ. Sur la condition de la foi, nous sommes placés en union avec Christ. Sur la base de cette union, nous recevons Sa mort et Sa justice.

L’arminianisme affirme le paiement substitutif de Jésus pour les péchés dont les effets sont limités aux Élus seuls. Arminius croyait en la nécessité et la suffisance de l’expiation du Christ par

Hugo de Groot qui prit ensuite le nom d’Hugo Grotius

substitution pénale. Hugo Grotius (1583-1645), théologien néerlandais partisan arminien, enseigna qu’elle était satisfaite d’une manière gouvernementale. En effet, il développa une vision particulière de l’expiation du Christ connue sous le nom de « théorie gouvernementale de l’expiation ». Il théorisa l’idée que la mort sacrificielle de Jésus s’était produite afin que le Père puisse pardonner tout en maintenant Son règne juste sur l’univers. Cette vue, qui fut développée par des théologiens tels que John Miley, est devenue dominante dans l’arminianisme wesleyen au 19e siècle.

Conversion de l’homme

Dieu prend l’initiative dans le processus du salut et Sa grâce s’adresse à tous. Cette grâce, souvent appelée « grâce prévenante » (ou pré-régénératrice) agit sur tous les peuples pour les convaincre de l’Évangile, les attirer fortement vers le salut et permettre la possibilité d’une foi sincère. Le théologien Picirilli déclara : « En réalité, cette grâce est si proche de la régénération qu’elle conduit inévitablement à la régénération si on ne lui résiste finalement pas ». L’offre de salut par la grâce n’agit pas de manière irrésistible, selon une méthode déterministe purement causale, mais plutôt selon une méthode d’influence et de réponse qui peut à la fois être acceptée ou refusée.

L’homme a un libre arbitre libéré pour répondre ou résister : le libre arbitre est accordé et limité par la souveraineté de Dieu, mais la souveraineté de Dieu permet à tous les hommes d’accepter l’Évangile de Jésus par la foi, tout en permettant à tous les hommes d’y résister.

La conversion est synergique, c’est-à-dire qu’elle met en commun l’action de Dieu et de l’homme. Comme l’a dit Roger Olson, « Le synergisme évangélique d’Arminius réserve tout le pouvoir, la capacité et l’efficacité du salut à la grâce, mais permet aux humains d’exercer la capacité accordée par Dieu d’y résister ou de ne pas y résister. La seule “contribution” des humains est la non-résistance à la grâce. »

Élection de l’homme

L’élection est conditionnelle : Arminius a défini l’élection comme « le décret de Dieu par lequel, de Lui-même, depuis l’éternité, Il a décrété qu’il fallait justifier en Christ les croyants et les accepter pour la vie éternelle ». Dieu seul détermine qui sera sauvé et Sa détermination est que tous ceux qui croient en Jésus par la foi seront justifiés. Selon Arminius, « Dieu ne considère personne en Christ, seulement si établi en Lui par la foi ».

Dieu prédestine les Élus à un avenir glorieux : selon l’arminianisme, la prédestination n’est pas la prédétermination de qui va croire, mais plutôt la prédétermination de l’héritage futur du croyant. Les Élus sont donc prédestinés à la filiation par l’adoption, la glorification et la vie éternelle.

La préservation de l’homme

Selon des considérations eschatologiques, Jacobus Arminius et les premiers Remontrants croyaient au « feu éternel » où les réprouvés sont jetés par Dieu au jour du jugement.

Vis-à-vis de ces considérations, la préservation est conditionnelle : tous les croyants sont pleinement assurés du salut à condition de rester en Christ. Le salut est conditionné par la foi, donc la persévérance est également conditionnée. Arminius croyait que les Écritures enseignent que les croyants sont gracieusement investis du pouvoir de Christ et du Saint-Esprit « pour lutter contre Satan, le péché, le monde et leur propre chair, et pour remporter la victoire sur ces ennemis ». En outre, Christ et l’Esprit sont toujours présents pour aider et assister les croyants à travers diverses tentations. Néanmoins, cette sécurité n’est pas inconditionnelle, mais conditionnelle, « pourvu qu’ils [les croyants] soient préparés pour la bataille, implorent Son aide et soient persévérants, Christ les préserve de la chute ».

Possibilité d’apostasie

Arminius croyait qu’un croyant peut apostasier (abandonner le Christ en s’attachant à nouveau à ce monde diabolique, en perdant une bonne conscience ou en ne gardant pas une saine doctrine). Pourtant, sur la période de temps où il s’exprima sur ce sujet, il le fit parfois avec circonspection par égards pour la foi de ses lecteurs. Par exemple, en 1599, il déclara que cette question devait être approfondie dans les Écritures. Arminius a aussi déclaré, dans sa Déclaration de sentiments (1607) : « Je n’ai jamais enseigné qu’un vrai croyant peut, totalement ou finalement, se détourner de la foi et périr ; cependant, je ne cacherai pas qu’il existe des passages de l’Écriture qui me paraissent revêtir cet aspect, et les réponses que j’ai pu considérer ne sont pas de nature à s’approuver sur tous les points, selon ma compréhension. »

Néanmoins, dans ses autres écrits, il exprima sa certitude concernant la possibilité d’apostasie. Arminius écrivit en 1602 : « qu’une personne qui est “intégrée” à l’Église du Christ peut résister à la suite du processus ». S’agissant des croyants, il dit : « Il peut suffire de les encourager dans cette connaissance qu’aucun pouvoir ni aucune intelligence ne peuvent les déloger du rocher, à moins qu’ils ne renoncent de leur plein gré à leur position ». Il continua en disant que l’alliance de Dieu (Jérémie 23) « ne contient pas en soi une impossibilité de se soustraire à Dieu, mais une promesse du don de la crainte qui les empêchera de s’éloigner de Dieu aussi longtemps que celle-ci sera dans leurs cœurs ». Il a aussi enseigné que si le roi David était mort dans ses péchés, il aurait été perdu. En 1602, Arminius écrivit que : « Un membre croyant du Christ peut devenir paresseux, céder au péché et mourir progressivement, cessant d’être un membre ».

Pour Arminius, certaines classes de péchés sont capables de faire chuter un croyant, en particulier le péché motivé par la malice. En 1605, Arminius écrivit : « Mais il est possible pour un croyant de tomber dans un péché mortel, comme on le voit avec David. Par conséquent, il peut tomber et, à ce moment, s’il mourrait il serait condamné. » On peut souligner qu’Arminius énonça clairement deux voies vers l’apostasie : 1) le « rejet » ou 2) le « péché malicieux ». Oropeza conclut pour sa part : « S’il existe une cohérence dans la position d’Arminius, il ne semble pas nier la possibilité d’une chute. »

Entre 1610 et la procédure officielle du Synode de Dordrecht (1618), les Remontrants furent eux-mêmes pleinement convaincus que les Écritures enseignent que le vrai croyant est capable de se détacher de la foi et de périr éternellement en tant qu’incroyant. Picirilli a déclaré : « Depuis cette époque, alors que la question fut de nouveau examinée, les arminiens enseignèrent que ceux qui sont vraiment sauvés doivent être mis en garde contre l’apostasie en tant que danger réel et possible. »

Irrémédiabilité de l’apostasie

Arminius soutenait que si l’apostasie provient d’un péché « malveillant », alors elle est pardonnable. Par contre, si elle provient d’un « rejet », elle ne peut l’être. Les Remontrants suivant Arminius croyaient que l’apostasie n’est pas irrémédiable en général ; toutefois, d’autres arminiens classiques, tels les baptistes libres, enseignent que l’apostasie est irrémédiable.

Arminianisme wesleyen

John Wesley (1703-1791) était entièrement d’accord avec la majorité de ce qu’Arminius enseignait. L’arminianisme wesleyen est de l’arminianisme classique additionné de perfectionnement

     John Wesley

wesleyen. On mentionne ci-après l’arminianisme wesleyen sur certains sujets spécifiques :

Nature de l’expiation

Steven Harper a proposé l’idée que l’expiation de Wesley serait un hybride de la théorie de la substitution pénale et de la théorie gouvernementale. Toutefois, selon d’autres théologiens, Wesley croyait en la substitution pénale de l’expiation. Historiquement, les arminiens wesleyens ont pu adopter, soit la théorie gouvernementale, soit la théorie pénale de l’expiation.

Préservation et apostasie de l’homme

Wesley a pleinement accepté le point de vue arminien selon lequel les véritables chrétiens pouvaient apostasier et perdre le salut, comme le montre clairement son célèbre sermon A Call to Backsliders. Harper le résume comme suit : « L’acte de pécher n’est pas en soi un motif de perte de salut […] La perte du salut est beaucoup plus liée à des expériences profondes et prolongées. Wesley voit deux voies principales qui pourraient entraîner une chute permanente de la grâce : péché non confessé et expression réelle de l’apostasie. » Wesley croyait que cette apostasie n’est pas irrémédiable. En parlant de ceux qui « ont fait naufrage par rapport à la foi » (1 Timothée 1:19), Wesley affirme que « pas un, ou cent seulement, mais je suis persuadé que plusieurs milliers […] innombrables sont les exemples […] de ceux qui étaient tombés, mais se tiennent maintenant debout. »

Perfection chrétienne

La position que typifie l’arminianisme wesleyen est la perfection chrétienne : selon l’enseignement de Wesley, les chrétiens pourraient atteindre dans cette vie-ci un état de perfection pratique, c’est-à-dire, une absence de tout péché volontaire, par l’aide du Saint-Esprit. La perfection chrétienne (ou la sanctification entière), selon Wesley, est « la pureté de l’intention, consacrant toute la vie à Dieu » et « la pensée qui était en Christ, nous permettant de marcher comme le Christ a marché ». « Elle consiste à aimer Dieu de tout notre cœur et notre prochain comme nous-mêmes. » C’est « un retour, non seulement à la faveur, mais également à l’image de Dieu », notre « être rempli de la plénitude de Dieu ». Il était clair pour Wesley que la perfection chrétienne n’implique pas la perfection de la santé physique ou une infaillibilité de jugement. Cela ne signifie pas non plus que l’on ne viole plus la volonté de Dieu, car des transgressions involontaires subsistent. Les chrétiens perfectionnés restent soumis à la tentation et ont toujours besoin de prier pour obtenir le pardon et la sainteté. Ce n’est pas une perfection absolue, mais une perfection en amour. En outre, Wesley n’enseigne pas le salut par la perfection, mais dit que « même la sainteté parfaite n’est acceptable pour Dieu que par Jésus-Christ ».

Voilà qui résume de manière condensée les caractéristiques doctrinales de l’arminianisme. Il existe évidemment de légères variations et des nuances au sein des diverses églises qui y adhèrent. Mais le noyau demeure dans les credo de ces dénominations.

Le calvinisme

Le calvinisme, ainsi nommé d’après Jean Calvin (1509-1564), et aussi appelé « tradition réformée », « foi réformée » ou « théologie réformée », est une doctrine théologique et une approche de la

     Jean Calvin

vie chrétienne reposant sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses. Le terme « calvinisme » fait aujourd’hui référence aux doctrines et pratiques de la plupart des Églises réformées, presbytériennes et congrégationalistes. Les doctrines de la prédestination et de la corruption totale représentent les points les plus notoires du calvinisme.

Jean Calvin joua un grand rôle dans l’élaboration des doctrines des Églises réformées, au point d’en être devenu le réformateur dominant. L’une des spécificités du calvinisme réside dans sa sotériologie (doctrine du salut). Celle-ci souligne l’incapacité de l’homme à obtenir le salut. Dieu est seul initiateur de toutes les étapes du salut, de la formation de la foi à toutes les décisions qui conduisent à suivre le Christ. Le calvinisme insiste donc sur l’importance de la grâce divine dans le salut, ainsi que sur les fruits de cette grâce, tant dans la vie du croyant que dans la société chrétienne. Cette doctrine fut solennellement formulée et codifiée lors du Synode de Dordrecht (1618-1619) qui vit le rejet d’une autre doctrine, soit l’arminianisme.

Le calvinisme est parfois identifié à l’augustinisme, car sa conception du salut, qui y occupe une place centrale, correspond à celle soutenue par Augustin (354-430), considéré comme le père de l’Église latine (catholique), dans le débat qui l’opposait au moine breton Pélage. Le calvinisme met un fort accent sur la bonté perpétuelle de la création originelle, mais aussi sur la ruine totale des réalisations humaines et la frustration de l’ensemble de la création, engendrée par le péché. Par conséquent, il considère le salut comme une nouvelle œuvre de création effectuée par Dieu, plutôt que comme la réussite de ceux qui sont sauvés du péché et de la mort.

Il existe plusieurs façons de présenter les caractéristiques de la théologie calviniste. La meilleure consiste sans doute à exposer les cinq points du calvinisme, bien qu’ils identifient davantage certaines divergences de sotériologie avec les autres chrétiens qu’ils ne résument sa doctrine dans son ensemble. Le calvinisme insiste sur la gloire de Dieu, Sa suprématie et Sa souveraineté en toutes choses.

La grâce souveraine

Le calvinisme défend l’idée de la ruine complète de la nature morale de l’humanité, avec la grâce divine comme seule possibilité d’accéder au salut. Il enseigne que l’humanité déchue est incapable de suivre Dieu aux niveaux moral et spirituel. Les hommes ne peuvent échapper à la condamnation devant Dieu, et seule l’intervention divine, suivant laquelle Il change leurs cœurs réticents, permet de faire passer les hommes de la rébellion à l’obéissance volontaire.

Selon cette conception, tous les hommes se trouvent à la merci de Dieu, qui agirait de manière juste s’Il les condamnait pour leurs péchés, mais qui a choisi de faire preuve de miséricorde envers certains. Une personne est ainsi sauvée et une autre condamnée. Celle-là ne l’est pas grâce à sa propre volonté, sa foi ou une quelconque autre vertu, mais parce que Dieu a choisi d’avoir pitié d’elle. Bien que cette personne doive croire aux Écritures, et les appliquer pour obtenir le salut, cette obéissance de la foi représente un don de Dieu. De cette manière, Dieu accomplit le salut des pécheurs en totalité et selon Sa souveraineté. Il n’y a pas de consensus entre les calvinistes quant à la prédestination à la damnation (doctrine de la réprobation) ou au salut (doctrine de l’élection).

En pratique, les calvinistes enseignent la grâce souveraine avant tout pour l’exhortation de l’Église, parce qu’ils pensent que cette doctrine démontre toute l’étendue de l’amour de Dieu, lequel a sauvé ceux qui ne pouvaient l’être, ni Le suivre. Elle permet d’abolir le sentiment de fierté et d’autonomie des hommes en mettant l’accent sur la totale dépendance des chrétiens vis-à-vis de la grâce de Dieu. De la même façon, la sanctification, dans la conception calviniste, implique une constante dépendance vis-à-vis de Dieu afin d’expier les perversités du cœur dominé par le péché et de favoriser la joie du chrétien.

Les cinq points du calvinisme

La théologie calviniste s’assimile parfois aux cinq points du calvinisme, ou doctrine de la grâce, une réponse point par point à ceux développés dans la Remontrance arminienne. Ils servent de résumé des décisions arrêtées lors du Synode de Dordrecht de 1619. Calvin n’a toutefois jamais utilisé lui-même un tel modèle ni combattu directement l’arminianisme.

Par conséquent, ces points constituent un résumé des différences entre calvinisme et arminianisme, et non un récapitulatif complet des œuvres de Calvin ou de la théologie des Églises réformées en général. En anglais, ils sont désignés par l’acronyme T.U.L.I.P. (Total depravity, Unconditionalelection, Limited atonement, Irresistiblegrace, Perseverance of the saints), même si l’ordre des points n’est pas le même que dans les Canons de Dordrecht.

Ces Canons affirment avant tout que Dieu peut sauver tout être humain dont Il a pitié et que l’impiété ou l’incapacité des hommes n’entravent pas Ses efforts.

  1. La corruption totale

La doctrine de la corruption totale (appelée aussi « dépravation totale » ou encore « incapacité totale ») explique qu’en conséquence de la chute de l’homme dans le péché, tout individu né dans le monde est esclave du péché. Les hommes n’ont pas par nature d’inclination à aimer Dieu de tout leur cœur, de tout leur esprit et de toute leur force, mais plutôt à servir leurs propres intérêts par rapport à ceux de leur prochain, et à rejeter la loi de Dieu. Ils ne peuvent, avec leurs seules facultés, choisir de suivre Dieu et d’être sauvés, parce qu’ils n’ont aucune disposition à le faire à cause du besoin de leur propre nature. Le terme « totale » dans ce contexte fait référence au péché qui affecte l’ensemble d’une personne, et non à l’idée que chaque individu ait autant de mal en lui que possible.

  1. L’élection inconditionnelle

Dans son ouvrage, L’institution de la religion chrétienne, Jean Calvin donna une formulation rigide de la prédestination ou l’élection : « Nous appelons prédestination le conseil éternel de Dieu par lequel Il a déterminé ce qu’Il voulait faire de chaque homme. Car Il ne les crée pas tous en pareille condition, mais ordonne les uns à la vie éternelle, et les autres à l’éternelle damnation. Ainsi, selon la fin à laquelle il est créé, nous disons qu’il est prédestiné à mort ou à vie. » [Institution III, xxi, 5.]

Ainsi, appelée aussi la double prédestination, cette doctrine affirme que, de toute éternité, le choix de Dieu d’amener à Lui certaines personnes ne se fonde pas sur leur vertu, leur mérite ou leur foi, il se fonde de manière inconditionnelle sur la seule miséricorde de Dieu.

La doctrine de l’élection inconditionnelle est parfois considérée comme la principale doctrine des Églises réformées, y compris par certains de ses membres. Cependant, ce jugement ne se vérifie pas dans les déclarations doctrinales de celle-ci. Les calvinistes n’enseignent jamais en totalité l’élection inconditionnelle et son corollaire de la doctrine de la prédestination, excepté comme une assurance pour ceux qui cherchent le pardon et le salut à travers le Christ, que leur foi n’est pas vaine, parce que Dieu a la capacité d’amener à l’accomplissement ceux qu’Il a choisi de sauver. Néanmoins, les non-calvinistes objectent que ces doctrines favorisent le découragement dans la recherche du salut.

  1. La rédemption particulière

La rédemption ou l’expiation particulière ou limitée enseigne la nature définitive et certaine, dans son dessein et dans sa réalisation, de l’expiation substitutive de Jésus. Cette doctrine suit la notion de souveraineté de Dieu dans le salut et la conception calviniste de la nature de la rédemption. Les calvinistes considèrent en effet la rédemption comme une substitution pénale : Jésus a subi le châtiment à la place des pécheurs. Et puisque cela constituerait une injustice de la part de Dieu de racheter les péchés de certains pour ensuite les condamner quand même pour ceux-ci, alors tous ceux qui ont bénéficié de l’expiation des péchés doivent de nécessité accéder au salut.

En outre, puisque, dans ce plan, Dieu savait qui serait sauvé, et puisque seuls les Élus le sont, alors il n’y a pas d’obligation pour le Christ d’expier tous les péchés en général, juste ceux des Élus. Les calvinistes ne croient cependant pas à une limitation de la rédemption dans sa valeur et son pouvoir. En d’autres termes, selon eux, Dieu aurait pu élire et racheter tout le monde. Mais la limitation de la rédemption réside en ce qu’elle n’a été destinée qu’à certains. Ainsi, les calvinistes croient que la rédemption est suffisante pour tous et efficace pour les Élus.

  1. La grâce irrésistible

La doctrine de la grâce irrésistible, ou grâce efficace, affirme que la grâce rédemptrice de Dieu agit avec efficacité pour ceux qu’Il a choisi de sauver, c’est-à-dire, les Élus. Au moment choisi par Dieu, elle triomphe de leur résistance à l’appel de l’Évangile, les amenant ainsi à la foi salvatrice.

Cette doctrine ne soutient pas qu’on ne puisse opposer une résistance à toute influence du Saint-Esprit de Dieu, mais que Celui-ci a le pouvoir de vaincre toute résistance et rendre son influence irrésistible et efficace. Ce qui revient pourtant au même. Alors, quand Dieu décide, dans Sa souveraineté, de sauver quelqu’un, cette personne sera sauvée avec certitude.

  1. Persévérance des saints

La persévérance (ou préservation) des saints porte aussi le nom de « sécurité éternelle ». Le terme « saints » est ici utilisé au sens biblique pour évoquer tous ceux placés à part par Dieu, et non dans le sens technique de la personne sanctifiée de manière exceptionnelle, canonisée ou « au ciel ». Selon cette doctrine, puisque Dieu est souverain et que Sa volonté ne connaît nulle entrave, ceux qu’Il a appelés à communier avec Lui persévéreront dans la foi jusqu’à la fin. Si certains s’en éloignent, alors, soit ils n’ont jamais reçu la vraie foi, soit ils retourneront vers elle.

Cette doctrine diffère un peu de celle de la grâce libre ou de la formule « une fois sauvé, toujours sauvé » qui est prêchée par certains évangéliques. Selon celle-ci, même en état d’apostasie, ou d’impénitence, un individu est bel et bien sauvé s’il a accepté le Christ à un moment donné dans sa vie. Dans la conception calviniste traditionnelle, l’apostasie d’une personne prouve qu’elle n’a jamais été sauvée.

La nature de l’expiation

Un autre sujet de désaccord avec l’arminianisme qui apparaît dans les cinq points réside dans la conception calviniste de la doctrine de l’expiation substitutive de Jésus en tant que peine pour les péchés des Élus. Augustin en particulier, ainsi qu’Anselme et Calvin lui-même ont développé cette conception. Les calvinistes affirment que si le Christ a subi la peine à la place d’un pécheur, alors celui-ci doit accéder au salut, puisque cela constituerait une injustice s’il se trouvait par la suite condamné pour des péchés rachetés.

La nature définitive et contraignante de cette conception consentante de l’expiation entraîne de fortes conséquences pour chacun des cinq points. Elle a mené les arminiens à adopter la théorie gouvernementale de l’expiation. Selon cette théorie, il n’y a pas de péchés ou de pécheurs particuliers, mais l’ensemble de ceux dont les péchés ont été rachetés comprend toute l’humanité. L’expiation, plutôt qu’un paiement de la dette des pécheurs, constitue donc un substitut à ce paiement, ce qui autorise Dieu à retirer par Sa grâce la punition d’un pécheur lorsque celui-ci fait acte de repentance et croit en l’Évangile.

Dieu est partout

Les théories qui ont trait à l’Église, à la famille et à la vie politique, toutes appelées de façon ambigüe « calvinisme », résultent d’une conscience religieuse imprégnée de la souveraineté de Dieu dans le cadre de ses alliances de création comme de rédemption. La bonté et le pouvoir de Dieu ont alors des applications libres et illimitées, et Ses œuvres prouvent que Dieu agit dans tous les domaines de l’existence, incluant les domaines spirituels, intellectuels et physiques, profanes ou sacrés, publics ou privés, sur terre ou au ciel.

Selon ce point de vue, le plan de Dieu œuvre dans chaque événement. Dieu, en tant que Créateur, règne de manière souveraine sur toutes choses, et en tant que Rédempteur, sur ceux qu’Il a sauvés. La dépendance absolue vis-à-vis du Christ ne se limite pas au sacré (simplement à l’Église ou à des gestes explicites de piété, comme la prière), mais s’étend aussi à toutes les tâches triviales et à vocation profane. Pour les calvinistes, bien que le Royaume rédempteur de Dieu dans l’Église reste distinct des domaines d’activités communes avec les non chrétiens, aucune partie de la vie ne dispose d’une vraie autonomie vis-à-vis du règne du Christ.

Voilà en ce qui concerne le bref tour d’horizon des principales doctrines de l’arminianisme et du calvinisme, considérées universellement comme les deux principales théories sotériologiques se partageant les églises protestantes. (La sotériologie catholique diffère de ces deux théories en ce qu’elle prêche un salut par les œuvres, considérant le sacrifice de Christ comme insuffisant pour servir d’expiation totale des péchés.)

Dans le deuxième chapitre, il sera temps de réviser les points arminiens et calvinistes pour en relever les faiblesses, parfois fort graves, par rapport à ce que disent réellement les Écritures.

 




D.581 – Un Dieu unique ou une trinité ? – Chapitre 3 – Le Saint-Esprit

Par Roch Richer

Chapitre 3

Le Saint-Esprit

Au sein des églises chrétiennes, lorsque l’on parle du Saint-Esprit, il vient toutes sortes d’images dans la tête des membres, images souvent soigneusement entretenues par la hiérarchie ecclésiastique. Un des symboles les plus répandus est celui d’une colombe, car il est inspiré des passages évangéliques racontant le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

« Or il arriva que comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé, et priant, le ciel s’ouvrit. Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme celle d’une colombe ; et il y eut une voix du ciel, qui lui dit : tu es mon Fils bien-aimé, j’ai pris en toi mon bon plaisir » (Luc 3:21-22). Voyez aussi Matthieu 3:16 et Marc 1:10.

Vous remarquerez qu’il est dit que le Saint-Esprit descendit sous une forme corporelle qui ressemblait à une colombe, non pas comme une colombe comme telle. C’était la description la plus rapprochée de ce que pouvait avoir l’air cette forme corporelle sans doute unique en son genre et qui ne s’est jamais reproduite.

Parce que, lors de la Pentecôte suivant la résurrection de Jésus-Christ, l’Esprit descendit sur les apôtres et les disciples sous une forme différente : « Et comme le jour de la Pentecôte était venu, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. Et il se fit tout à coup un son du ciel, comme est le son d’un vent qui souffle avec véhémence, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et il leur apparut des langues divisées comme de feu, qui se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et commencèrent à parler des langues étrangères selon que l’Esprit les faisait parler » (Actes 2:1-4).

Ici, l’Esprit avait la ressemble de langues de feu. Mais nous comprenons qu’il ne pouvait s’agir d’un feu véritable qui aurait brûlé le crâne des disciples. Ainsi, nous constatons que Dieu présente Son Esprit sous diverses formes qui nous font penser à des choses qui nous sont familières. Et nous voyons qu’il ne s’agit pas de la forme d’une personne dans aucun passage des Écritures. C’est à se demander comment les trinitaires en sont venus à faire du Saint-Esprit de Dieu la troisième Personne de leur trinité.

Alors, de quoi a l’air le Saint-Esprit ? Quelle est son apparence ? Il y a un passage qui pourrait nous donner un commencement d’indice, passage auquel vous n’avez peut-être jamais pensé à utiliser dans ce but : « Et alors le méchant sera révélé, mais le Seigneur le détruira par l’Esprit de sa bouche, et l’anéantira par son illustre avènement: » (2 Thessaloniciens 2:8). Ce verset est tiré de la version David Martin de 1744. Dans toutes les autres versions bibliques, dont la version David Martin de 1855, il est écrit « par le souffle de sa bouche ». Dans la version King James Autorisée, il est écrit « the spirit of hismouth ». Ce n’est pas une erreur de traduction, car les deux mots, « souffle » et « esprit », traduisent le même mot grec pneuma. Dieu nous a fait un clin d’œil afin que nous commencions à saisir ce qu’est Son Esprit.

Paul révèle la manière par laquelle Dieu détruira l’homme du péché, soit le dernier Antichrist : par le souffle, ou l’Esprit de Sa bouche. Réfléchissons. Quand vous avez lu ce passage pour la première fois, et sans doute toutes les fois subséquentes, il est fort probable qu’il vous est venu à l’esprit que Dieu allait envoyer une tempête si puissante qu’elle détruirait l’Antichrist. Une tempête est un souffle d’air très violent. C’est ce que vous prenez pour acquis et ne vous posez pas davantage de questions. Mais arrêtons-nous un instant et posons-nous la question : Est-ce que Dieu respire de l’air comme vous et moi ?

Dieu a-t-Il besoin d’air pour vivre ? Il a créé l’air ! Et cette couche d’air est confinée à la surface de la terre. Mais alors, que respire Dieu pour que Son souffle soit si puissant qu’il peut détruire ? Le verset que nous venons de citer, accompagné de la compréhension du mot grec pneuma nous démontre que Dieu respire Son Esprit !

En lisant ceci, beaucoup de gens seront étonnés, voire choqués. Mais persistez dans votre lecture et voyez combien d’autres passages viennent étayer cette affirmation. Oui, nous nous sommes fait royalement berner avec cette histoire de trinité vaguement enseignée dans la grande majorité des églises pseudo-chrétiennes modernes. L’Esprit est autre chose que ce qu’elles enseignent.

Commençons par examiner de quelle façon Dieu décrit Lui-même Son Esprit. Dans le chapitre précédent, nous avons vu que notre Seigneur Jésus-Christ était imprégné de l’Esprit de Dieu. Or, voici un passage qui dépeint cet Esprit qui L’habitait : « Mais il sortira un rejeton [Jésus-Christ] du tronc d’Isaï, et un surgeon croîtra de ses racines. Et l’Esprit de l’Eternel[1] reposera sur lui, l’Esprit de sapience[2] et d’intelligence[3], l’Esprit de conseil[4] et de force[5], l’Esprit de science[6] et de crainte[7] de l’Eternel. Et il lui fera sentir la crainte de l’Eternel, tellement qu’il ne jugera point sur la vue de ses yeux, et ne reprendra point sur l’ouïe de ses oreilles. Mais il jugera avec justice les chétifs, et il reprendra avec droiture, pour maintenir les débonnaires de la terre, et il frappera la terre par la verge de sa bouche, et fera mourir le méchant par l’esprit de ses lèvres » (Ésaïe 11:1-4). Vous noterez que « par l’esprit de ses lèvres » nous ramène à 2 Thessaloniciens 2:8.

Au verset 2 d’Ésaïe 11, nous comptons sept aspects ou caractéristiques de l’Esprit de Dieu, ce qui explique ce que nous pouvons lire dans Apocalypse 1:4 : « Jean aux sept Eglises qui sont en Asie, que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui QUI EST, QUI ETAIT, et QUI EST A VENIR, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône » et « Ecris aussi à l’Ange de l’Eglise de Sardes : Celui qui a les sept Esprits de Dieu, et les sept étoiles, dit ces choses : Je connais tes œuvres ; c’est que tu as le bruit de vivre, mais tu es mort » (Apocalypse 3:1).

Les « sept Esprits de Dieu » ! Cela vous semble-t-il pouvoir s’accorder à une troisième Personne divine ? Non, l’Esprit émane de Dieu. Et nous voyons plutôt l’Esprit de Dieu dans toute son étendue et dans toutes ses capacités infinies. Soulignons que, dans les Écritures, le chiffre sept symbolise la perfection divine.

Ésaïe nous dit donc que Jésus-Christ allait être complètement homme dans Sa chair, mais complètement Dieu dans Son esprit. Car n’oublions pas que « toute plénitude de la Divinité habitait en lui corporellement » (Colossiens 2:9).

D’après les trinitaires, le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité. Est-ce elle qui déploie la puissance divine ? Si l’Esprit de Dieu est concentré dans cette troisième Personne, est-ce à dire que le Père et le Fils n’ont pas d’esprit ? Aussi farfelue cela semble-t-il, il faut poser cette question à laquelle nous mène le concept de la trinité. Voyons ce que disent les Écritures : « Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché ; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or si l’Esprit de celui[le Père] qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:9-11).

Dans ce passage, il y a combien d’Esprits qui habitent le chrétien ? Paul mentionne l’Esprit de Dieu, l’Esprit de Christ, Christ Lui-même, et enfin l’Esprit du Père. Étant donné que Dieu est censé être trois Personnes distinctes, sommes-nous habités par trois Esprits distincts ? Et par Christ Lui-même de surplus ? Finalement, y a-t-il trois Personnes qui habitent en nous ? Nous avons déjà vu, au chapitre 2 de cette série, que le Père et le Fils ont le même Esprit. Alors, pourquoi y aurait-il une troisième Personne qui s’appellerait « le Saint-Esprit » ? Quelle est son utilité ? Si Dieu le Père a un esprit en Lui, qu’est-il besoin d’une troisième Personne ? L’Esprit du Père n’est-Il pas assez puissant pour satisfaire à toutes Ses exigences ?

S’il vous plaît, ne nous arrivez pas avec votre argument de dernier recours : « Ceci est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre, mais que nous devons accepter ». Comme si Dieu nous avait tenus dans l’ignorance à ce sujet dans toutes les Écritures. La trinité n’est pas un mystère, c’est un non-sens !

Nous allons passer en revue un certain nombre de passages où le Saint-Esprit est mentionné et demandez-vous s’il semble vraiment s’agir d’une Personne distincte ou si ce ne serait pas plutôt le moyen d’action d’un Dieu unique qui œuvre avec Sa Toute-puissance. Allons au tout début.

« Au commencement DIEU créa les cieux et la terre. Et la terre était sans forme, et vide, et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme ; et l’Esprit de Dieu se mouvait sur le dessus des eaux » (Genèse 1:1-2).

Ce n’est pas par simple poésie que Dieu emploie le verbe « mouvoir » en parlant du déplacement de Son Esprit. Tel une vapeur d’eau, ou un vent qui souffle, l’Esprit de Dieu se déplaçait au-dessus des eaux. Par Son Esprit, Dieu supervisait Sa création. La terre était encore informe et vide, un vaste océan sans rien d’autre. Mais Dieu allait créer l’habitat de l’homme en sept jours. Et pour ce faire, Il allait déployer Sa puissance spirituelle. De Sa bouche sortirait Sa Parole, Son Esprit.

Rappelez-vous de ce que nous avons vu plus haut, lors de la Pentecôte : « Et il se fit tout à coup un son du ciel, comme est le son d’un vent qui souffle avec véhémence, et il remplit toute la maison où ils étaient assis, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit » (Actes 2:2, 4). Nous commençons à nous rendre compte de l’action de Dieu par Son Esprit. De Sa bouche sort Son Esprit et Sa Parole qu’Il répand où Il le désire et Sa volonté s’exécute. Ce sont les pensées de Dieu qui se réalisent. Par Son Esprit, Dieu crée, inspire, agit et peut même détruire. Ce n’est pas une Personne distincte de Lui, c’est Son propre Esprit, Son propre souffle.

Assurément, le mieux placé pour décrire le Saint-Esprit, c’est Celui qui le possède dans son entier : notre Seigneur Jésus-Christ. Voyons quelques-unes de Ses Paroles afin de déterminer si Sa description correspond à celle d’une Personne.

« Et vous êtes témoins de ces choses ; et voici, je m’en vais envoyer sur vous la promesse de mon Père. Vous donc demeurez dans la ville de Jérusalem, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la vertu d’en haut » (Luc 24:48-49). Cette promesse était la réception du Saint-Esprit que les disciples reçurent à la Pentecôte. Christ dit qu’ils allaient être « revêtus de la vertu » en provenance du Père au ciel. Le Saint-Esprit est donc une vertu dont Dieu nous revêt. Et par cette vertu, le Père et le Fils habitent en nous par Leur pensée. Cette vertu afflue en nous comme un courant d’eau vive qui nous imbibe. Lisons un passage pertinent qui nous démontre ce symbole :

« Or il y avait là une fontaine de Jacob ; et Jésus étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ les six heures. Et une femme Samaritaine étant venue pour puiser de l’eau, Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses Disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres. Mais cette femme Samaritaine lui dit : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme Samaritaine ? car les Juifs n’ont point de communication avec les Samaritains. Jésus répondit, et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : donne-moi à boire, tu lui en eusses demandé toi-même, et il t’eût donné de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond; d’où as-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné le puits, et lui-même en a bu, et ses enfants, et son bétail ? Jésus répondit, et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif ; mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus ici puiser de l’eau. Jésus lui dit : Va, et appelle ton mari, et t’en viens ici. La femme répondit, et lui dit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est point ton mari ; en cela tu as dit la vérité. La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un Prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne-là, et vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Vous adorez ce que vous ne connaissez point ; nous adorons ce que nous connaissons ; car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en demande de tels qui l’adorent. Dieu est esprit ; et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. La femme lui répondit : Je sais que le Messie, c’est-à-dire le Christ, doit venir ; quand donc il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : C’est moi-même, qui parle avec toi » (Jean 4:6-26).

Dans ce passage, comme dans plusieurs autres que nous allons étudier, Jésus compare le Saint-Esprit à de l’eau vive. C’est un don de Dieu et Son moyen de communication avec nous : « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, et la charité de Dieu, et la communication du Saint-Esprit soit avec vous tous ; Amen ! » (2 Corinthiens 13:13). Par le Saint-Esprit, nous pouvons adorer Dieu qui est Esprit et Il connaît toutes nos pensées. Par Son Esprit, Dieu éveille notre connaissance dans les choses spirituelles :

« Mais ainsi qu’il est écrit : ce sont des choses que l’œil n’a point vues ; que l’oreille n’a point ouïes, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, lesquelles Dieu a préparées à ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit. Car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Car qui est-ce des hommes qui sache les choses de l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi nul n’a connu les choses de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or nous avons reçu non point l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui est de Dieu ; afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu ; lesquelles aussi nous proposons, non point avec les paroles que la sagesse humaine enseigne, mais avec celles qu’enseigne le Saint-Esprit, appropriant les choses spirituelles à ceux qui sont spirituels. Or l’homme animal ne comprend point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont une folie ; et il ne peut même les entendre, parce qu’elles se discernent spirituellement. Mais l’homme spirituel discerne toutes choses, et il n’est jugé de personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour le pouvoir instruire ? mais nous, nous avons l’intention de Christ. » (1 Corinthiens    2:9-16).

Voilà bien un des passages les plus importants pour comprendre la manière de Dieu de communiquer Ses pensés à Ses enfants. L’homme naît avec un esprit humain qui lui permet de comprendre les choses de l’homme, de son entourage, les choses physiques et morales de base. Cet esprit est en l’homme ; ce n’est pas une personne distincte de lui, nous nous entendons bien là-dessus. De plus, l’homme a été fait à l’image de Dieu. Alors pourquoi penser que l’Esprit de Dieu est un Personnage distinct de Lui ? Comme l’homme, l’Esprit de Dieu est en Lui, et Il l’exprime par Sa Parole.

Lorsque Dieu appelle quelqu’un, Il lui insuffle de Son Esprit pour que cette personne arrive à comprendre les choses qui sont de Lui et qui ne se discernent que spirituellement. Ce sont des choses que l’esprit humain n’est pas capable de saisir, mais avec l’aide de l’Esprit de Dieu, la compréhension de ces choses s’ouvre à la personne, car alors Dieu lui communique Ses pensées. L’Esprit en nous est comme des eaux vives qui déferlent à travers nous.

« Et en la dernière et grande journée de la Fête, Jésus se trouva là, criant, et disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, selon ce que dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive découleront de son ventre. (Or il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car le Saint-Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.) » (Jean 7:37-39). Jésus cita ainsi, à partir de deux passages qu’Il avait inspirés à Ésaïe afin de symboliser le Saint-Esprit par des eaux vives :

« Voici, le Dieu Fort est ma délivrance, j’aurai confiance, et je ne serai point effrayé ; car l’Eternel, l’Eternel est ma force et ma louange, et il a été mon Sauveur. Et vous puiserez des fontaines de cette délivrance des eaux avec joie » (Ésaïe 12:2-3). Puis : « Holà, vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux, et vous qui n’avez point d’argent, venez, achetez, et mangez ; venez, dis-je, achetez sans argent et sans aucun prix, du vin et du lait » (Ésaïe 55:1).

Le don le plus précieux qu’un homme ou une femme puisse recevoir de toute sa vie, c’est le don du Saint-Esprit, et il est gratuit ! « Si donc vous qui êtes méchants, savez bien donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ?» (Luc 11:13).

À plusieurs endroits dans les Écritures, il est écrit que le Saint-Esprit est un don que nous recevons. Comment s’imaginer que cela puisse s’appliquer à une Personne. Pouvons-nous croire qu’une Personne, dans son intégralité, soit un don que nous recevons ? « Et Pierre leur dit : Amendez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ, pour obtenir le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). Ce don vient de Dieu ; c’est une goutte de Sa puissance qui nous remplit et nous relie à Dieu par la pensée. Il ne peut s’agir d’une Personne, car si le Saint-Esprit était la troisième Personne d’une trinité, comment nous habiterait-Il ? Par son esprit ? Nous devrions alors parler de l’Esprit du Saint-Esprit et Pierre n’aurait eu d’autre choix que d’écrire : « et vous recevrez le don de l’Esprit du Saint-Esprit », ce qui serait plutôt redondant…

Dans le chapitre précédent, nous avons étudié Luc 1:35 qui dit : « Et l’Ange répondant lui dit : Le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Souverain t’enombrera [ou te couvrira de son ombre] ; c’est pourquoi ce qui naîtra de toi Saint, sera appelé le Fils de Dieu. » L’Ange Gabriel dit bien à Marie que c’est le Saint-Esprit qui survient en elle – le souffle de Dieu – et on L’appelle le Fils de Dieu. Or, selon le concept de la trinité qui, ne l’oublions pas, prône trois personnes distinctes en Dieu, cela ne se peut pas, car ce ne serait pas la « troisième Personne » qui est le Fils de Dieu, mais la « deuxième ».

Et si nous allons à Matthieu 1:18, voici ce qu’on lit : « Or la naissance de Jésus-Christ arriva en cette manière. Comme Marie sa mère eut été fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, elle se trouva enceinte par l’opération du Saint-Esprit. » Les partisans de la trinité semblent avoir un problème, ici. Et cela se confirme au verset 20 où on lit : « Mais comme il pensait à ces choses, voici, l’Ange du Seigneur lui apparut dans un songe, et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains point de recevoir Marie ta femme ; car ce qui a été conçu en elle est du Saint-Esprit. »

C’est un problème de taille pour les trinitaires. Si le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité, c’est donc lui qui est le père de Jésus-Christ et non pas la « première Personne » ! Le Père ne serait pas le père de Jésus-Christ ? Nous voyons que le concept de la trinité n’a aucun sens et contredit la Parole de Dieu. En réalité, ce que le texte nous montre clairement, c’est que le Saint-Esprit est la puissance même du Père dont Il S’est servi pour mettre en Marie le Germe prophétisé depuis des siècles auparavant.

Pour mettre un clou supplémentaire au cercueil du feu concept de la trinité, nous voyons ce que le Seigneur a donné comme indice de la nature du Saint-Esprit : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel je vous enverrai de la part de mon Père, savoir l’Esprit de vérité, qui procède de mon Père, celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15:26). Le verbe « procéder » signifie « tirer son origine de ; résulter, découler de ». La troisième Personne d’une trinité n’est pas censée « procéder » de la première Personne, étant donné qu’elle est supposée exister depuis toujours. Décidément, rien n’est en faveur d’une trinité, dans les Écritures.

Allons voir un autre passage qui n’a de sens que si Jésus est l’Esprit. « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement. Savoir l’Esprit de vérité, lequel le monde ne peut point recevoir ; parce qu’il ne le voit point, et qu’il ne le connaît point ; mais vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:16-17). Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit simultanément. Pourquoi Christ dit-Il que les disciples connaissent déjà le Saint-Esprit au moment où Il leur parle ? Parce que le Saint-Esprit… c’est LUI ! Il demeurait avec eux. Donc, connaissant Jésus, ils connaissaient automatiquement l’Esprit. Comme ils connaissaient automatiquement le Père en voyant Jésus, tel que nous l’avons déjà clarifié par l’étude de Jean  14:7:12. (14:7,12)

Dieu leur avait promis un Consolateur, Son Esprit, soit Christ en eux par la puissance de Sa pensée. Plus loin, dans l’Évangile de Jean, notre Seigneur élabore davantage : « Demeurez en moi, et moi en vous ; comme le sarment ne peut point de lui-même porter de fruit, s’il ne demeure au cep ; vous ne le pouvez point aussi, si vous ne demeurez en moi. Je suis le Cep, et vous en êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car hors de moi, vous ne pouvez rien produire » (Jean 15:4-5). Les trinitaires devraient se poser la question à savoir pourquoi Jésus, la soi-disant « deuxième Personne » de leur trinité, parle de cette façon. En effet, selon eux, celui qui demeure en nous, c’est la « troisième » Personne de la trinité, soit le Saint-Esprit. Étant une Personne distincte de Christ, il n’est pas censé être Christ. Alors sommes-nous habités par plusieurs Personnes ? Encore un endroit où la doctrine de la trinité se casse les dents.

Ce que Jésus nous dit est fort simple. Il demeure en nous par le moyen de Son Esprit, qui n’est pas une Personne, mais Sa puissance cérébrale infinie qu’Il nous transmet par un fluide spirituel qui coule en nous comme de l’eau vive. C’est ce contact privilégié qui nous permet également de demeurer en Lui. Ainsi, Christ est le Cep, c’est-à-dire, le tronc de la vigne, et nous sommes les sarments, c’est-à-dire, les branches que le Père a entées au Cep. Celui-ci nous communique Sa sève qui porte Ses pensées. Christ nous alimente spirituellement par la sève de Son Esprit et c’est ce qui nous fait porter des fruits pour la vie éternelle dans le Royaume. Sans cette sève – le Saint-Esprit – nous ne pouvons produire du fruit spirituel.

Ceci étant compris, il nous est plus facile de saisir certaines autres paroles du Christ sur lesquelles s’appuient les trinitaires pour faire croire à la personnification du Saint-Esprit : « Mais quand celui-là, savoir l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu’il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). En ayant en tête que Dieu est une trinité de « trois Personnes distinctes », dont le Saint-Esprit, l’on peut très bien lire ce verset en croyant y voir effectivement la « Personne » du Saint-Esprit qui entre en nous pour nous dire ce que le Père et le Fils lui disent à l’oreille. Mais ce faisant, vous savez que nous contredisons tous les autres versets que nous avons vus jusqu’ici.

L’Esprit Saint est une sève, un fluide spirituel, une eau vive qui transporte la pensée de Dieu, Père/Fils, pour nous la communiquer. Cette eau vive ne parle pas d’elle-même, c’est un moyen de communication. Voyons une similitude : Si un ami à vous vous parle et vous dit, « La radio me dit qu’il fera beau temps toute la semaine », vous comprenez immédiatement que ce n’est pas l’appareil radio qui a dit cela à votre ami, mais une personne installée dans un studio de diffusion qui parlait dans son micro. La radio de votre ami n’a servi que d’instrument de transmission pour que la voix de l’animateur se rende jusqu’à lui.

Quand Dieu met Son Esprit dans une personne choisie, Il installe Son moyen de communication en cette personne afin d’avoir un contact direct et permanent avec elle. Ainsi, l’Esprit nous communique fidèlement la parole que Dieu nous inspire. « Et quand ils vous mèneront pour vous livrer, ne soyez point auparavant en peine de ce que vous aurez à dire, et n’y méditez point, mais tout ce qui vous sera donné à dire en ce moment-là, dites-le : car ce n’est pas vous qui parlez, mais le Saint-Esprit » (Marc 13:11). Si nous le comprenons bien, plusieurs passages jusqu’ici demeurés obscurs vous apparaîtront sous une nouvelle lumière. En voici quelques exemples :

« Car le Saint-Esprit vous enseignera dans ce même instant ce qu’il faudra dire » (Luc 12:12). Par le moyen du Saint-Esprit, Dieu vous communique ce que vous avez à dire dans les occasions de témoignage et vous serez étonnés de ce qui sortira de votre bouche : des arguments imparables appuyés sur les Écritures.

« Mais le Consolateur, qui est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon Nom, vous enseignera toutes choses, et il vous rappellera le souvenir de toutes les choses que je vous ai dites » (Jean 14:26).

« Mais quand celui-là, savoir l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu’il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). Jésus nous instruit par Sa « radio spirituelle »,

« Jusqu’au jour qu’il fut élevé au ciel ; après avoir donné par le Saint-Esprit ses ordres aux Apôtres qu’il avait élus » (Actes 1:2).

« Et comme ils servaient le Seigneur dans leur ministère, et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : séparez-moi Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés » (Actes 13:2). Soulignons ici le fait que le Saint-Esprit dit « je les ai appelés ». Or, souvenez-vous de ce que Jésus a dit concernant l’appel : « Nul ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour … Il leur dit donc : C’est pour cela que je vous ai dit, que nul ne peut venir à moi, s’il ne lui est donné de mon Père » (Jean 6:44, 65). Donc, lorsque Luc écrit « le Saint-Esprit dit », il parle du Père au ciel.

« Puis ayant traversé la Phrygie et le pays de Galatie, il leur fut défendu par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie » (Actes 16:6). « Défendu par le Saint-Esprit » signifie « défendu au moyen du Saint-Esprit ».

« Sinon que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, disant que des liens et des tribulations m’attendent » (Actes 20:23).

« Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis Evêques, pour paître l’Eglise de Dieu, laquelle il a acquise par son propre sang » (Actes 20:28). Remarquez que le Saint-Esprit dit qu’Il S’est acquis l’Église par Son propre sang. Cela prouve à nouveau que Christ est l’Esprit.

« Qui nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s’en liant les mains et les pieds, il dit : Le Saint-Esprit dit ces choses : Les Juifs lieront ainsi à Jérusalem l’homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des Gentils » (Actes 21:11).

« C’est pourquoi n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit cette parole : le Saint-Esprit a bien parlé à nos Pères par Esaïe le Prophète » (Actes 28:25).

« Or l’espérance ne confond point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5:5). Ce verset nous révèle tout particulièrement le procédé spirituel de Dieu en nous. Parce qu’Il a répandu Son Esprit en nous, Il peut ainsi répandre aussi Son amour dans nos cœurs. Le Saint-Esprit est la voie de transmission.

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par le Saint-Esprit » (Romains 9:1).

« C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit que Jésus doit être rejeté ; et que nul ne peut dire que par le Saint-Esprit, que Jésus est le Seigneur » (1 Corinthiens 12:3).

« Et n’attristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la Rédemption » (Éphésiens 4:30).

« N’éteignez point l’Esprit » (1 Thessaloniciens 5:19). Les trinitaires croient-ils que l’on puisse éteindre une Personne divine ? N’oubliez pas que le Saint-Esprit peut aussi ressembler à une flamme de feu, donc, un fluide spirituel incandescent.

« Dieu leur rendant aussi témoignage par des prodiges et des miracles, et par plusieurs autres différents effets de sa puissance, et par les distributions du Saint-Esprit, selon sa volonté » (Hébreux 2:4). Dieu décide à qui Il distribue de Son Esprit et en quelle quantité. Or, on ne « distribue » pas une Personne.

« C’est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit : aujourd’hui, si vous entendez sa voix » (Hébreux 3:7).

« Le Saint-Esprit faisant connaître par là, que le chemin des lieux Saints n’était pas encore manifesté, tandis que le premier Tabernacle était encore debout, lequel était une figure destinée pour le temps d’alors » (Hébreux 9:8). Le Saint-Esprit habitait déjà les hommes de Dieu de l’Ancien Testament et leur inspirait des actions, dont celle d’écrire des prophéties.

« Et c’est aussi ce que le Saint-Esprit nous témoigne, car après avoir dit premièrement… » (Hébreux 10:15).

« Car la prophétie n’a point été autrefois apportée par la volonté humaine, mais les saints hommes de Dieu étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé » (2 Pierre 1:21).

« Mais vous, mes bien-aimés, vous appuyant vous-mêmes sur votre très-sainte foi, et priant par le Saint-Esprit » (Jude 1:20).

Il est compréhensible que les trinitaires puissent lire ce genre de versets en croyant voir en l’Esprit de Dieu la troisième Personne de leur trinité. Mais pour cela, il faut faire abstraction de tous les autres passages, plus nombreux, où il est impossible de voir le Saint-Esprit comme une Personne distincte. Or, c’est ainsi que l’on construit une fausse doctrine : en pigeant quelques versets desquels ont dénature le sens et qui donnent à la dite doctrine un faux-semblant biblique. Tous les passages que nous venons de lire démontrent l’action de l’Esprit en nous et la connexion établie avec le Père et Fils, soit le procédé d’inspiration du seul et vrai Dieu unique.

C’est en soufflant sur les hommes que Dieu leur donne la vie terrestre et leur fournit un esprit humain ; puis, en soufflant sur Ses enfants pour leur fournir de Son Esprit en vue de la vie éternelle. « Et Jésus leur dit encore : Que la paix soit avec vous ! Comme mon Père m’a envoyé, ainsi je vous envoie. Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit » (Jean 20:21-22). Jésus souffla sur Ses disciples afin de symboliser le Saint-Esprit qui allait venir sur eux lors de la Pentecôte suivante. « Recevez le Saint-Esprit » n’était pas une action immédiate, mais une recommandation voulant dire « Acceptez le Saint-Esprit, ne le refusez point », c’est-à-dire que, lorsque le temps serait venu, qu’ils se laissent imprégner par la puissance spirituelle de Dieu.

L’on peut rapprocher ce verset au récit de la Pentecôte quand un vent impétueux souffla sur eux (Actes 2:1-4) et à la destruction de l’Antichrist par le souffle, ou l’Esprit de la bouche de Dieu (2 Thessaloniciens 2:8). Tout cela nous semblerait bien étrange pour parler d’une troisième Personne au sein d’une trinité. Peut-on souffler sur quelqu’un pour y faire entrer quelqu’un d’autre ?

« Et les ayant assemblés, il leur commanda de ne partir point de Jérusalem, mais d’y attendre l’effet de la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez ouïe de moi. Car Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit, dans peu de jours » (Actes 1:4-5). Nous voyons à nouveau que le Saint-Esprit est comparé à l’eau. Jean-Baptiste baptisa par une substance physique fluide, Jésus baptise par une substance spirituelle fluide, l’eau vive de Son Esprit. Ce symbole ne peut s’appliquer à une Personne. L’Esprit de Dieu qu’Il imprègne dans une personne humaine a toute la puissance et la fluidité pour s’infiltrer dans le cerveau et le cœur de l’enfant converti. L’Esprit est le souffle et l’eau vive de Dieu.

« Mais vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui viendra sur vous ; et vous me serez témoins tant à Jérusalem qu’en toute la Judée, et dans la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (Actes 1:8). La vertu du Saint-Esprit : une puissance, un pouvoir, une propriété qui nous relie spirituellement à Dieu et nous octroie une capacité de compréhension qui nous était inconnue auparavant. Encore ici, l’on constate qu’il ne peut s’agir d’une Personne. La vertu du Saint-Esprit fait en sorte que Dieu vient habiter en nous par Sa pensée. C’est ainsi qu’opère le Seigneur. Si le Saint-Esprit était une Personne distincte, de quelle manière viendrait-il habiter en nous ? Par son esprit ? Nous avons déjà vu que c’est insensé.

« Mais c’est ici ce qui a été dit par le Prophète Joël : Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes gens verront des visions, et vos Anciens songeront des songes. Et même en ces jours-là je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront » (Actes 2:16-18). Dans ce passage, nous voyons à deux reprises l’expression « je répandrai de mon Esprit sur ». On peut répandre sur quelque chose, ou sur quelqu’un, une substance fluide, comme de l’eau ou un liquide quelconque ; mais comment peut-on répandre sur quelqu’un une Personne ?

Pierre fut inspiré par l’Esprit d’utiliser les mêmes expressions que Dieu a soufflées dans l’oreille de Ses prophètes de l’Ancien Testament : « Car je répandrai des eaux sur celui qui est altéré, et des rivières sur la terre sèche ; je répandrai mon esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur ceux qui sortiront de toi » (Ésaïe 44:3). L’Esprit de Dieu est clairement symbolisé par l’eau que l’on répand, pas une Personne. « Et il arrivera après ces choses que je répandrai mon Esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront ; vos vieillards songeront des songes, et vos jeunes gens verront des visions. Et même en ces jours-là je répandrai mon Esprit sur les serviteurs et sur les servantes » (Joël 2:28-29).

Nous pouvons noter que Dieu utilise l’eau depuis longtemps pour symboliser Son Esprit dans lequel Il baigne Ses serviteurs et Ses servantes. L’huile d’olive sert aussi de symbole du Saint-Esprit, lors des onctions, car il s’agit aussi d’un liquide. Et vous remarquerez que Dieu dit que c’est Lui qui répandra Son Esprit, et non pas qu’Il demandera à une prétendue troisième Personne de se répandre elle-même sur Ses enfants. C’est bel et bien l’Esprit du Père – qui est également l’Esprit du Fils – entrant en action.

L’eau est le liquide le plus répandu sur terre et, un jour, l’Esprit sera répandu sur tous les hommes. Les passages d’Ésaïe et de Joël confirment les paroles de Christ de Jean 7:37-39 que nous avons déjà vues. Comparer une Personne (la troisième des trinitaires) à des eaux vives que Dieu répand sur Son peuple s’avère incohérent, même étrange. Cependant, savoir que le Saint-Esprit est la puissance de Dieu qui émane de Sa bouche et qui coule de Son sein, c’est-à-dire, de Sa Personne unique, cela redonne tout leur sens à une foule de versets bibliques et ils deviennent fort clairs… comme de l’eau de roche !

Incidemment, rappelons-nous que Dieu commanda à Moïse de faire sortir de l’eau vive du rocher d’Horeb (Exode 17:5-6) en le frappant, à l’image de ce que le Père fit en frappant notre Rocher, le Christ, pour qu’il en sorte l’eau du Saint-Esprit afin qu’il se répande sur nous. Il ne serait pas surprenant d’apprendre que Dieu a créé l’eau avec ses propriétés expressément pour qu’elle nous serve de symbole facile à comprendre, de manière à connaître comment Dieu utilise Son Esprit pour nous et en nous.

« Alors je me souvins de cette parole du Seigneur, et comment il avait dit : Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 11:16). Le mot « baptiser » vient du mot grec baptizein qui signifie « immerger », c’est-à-dire, « tremper dans un liquide ». Alors nous pouvons affirmer que Jésus-Christ nous mouille, nous immerge de Son Esprit, fluide spirituel qui est répandu sur nous.

« Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché ; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:9-11).

Nous allons revoir ce passage étudié auparavant, mais sous la perspective du Saint-Esprit. Paul parle de 1) l’Esprit ; 2) l’Esprit de Dieu ; 3) l’Esprit de Christ ; et 4) l’Esprit du Père. Or, à l’évidence, Paul ne parle pas de plusieurs Esprits, ni d’une Personne-Esprit, mais d’un seul et même Esprit sous diverses manifestations et dans ses différents aspects. Et il prouve par la même occasion que le Père et le Fils sont deux aspects d’une seule et même Personne, car il dit que l’Esprit du Père, qu’il appelle également l’Esprit de Christ, a ressuscité le Fils. Souvenons-nous que le Père remplissait entièrement le corps de Son Fils et qu’Il entend faire la même chose avec nous : « Et parce que vous êtes enfants, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans vos cœurs, criant Abba, c’est-à-dire Père » (Galates 4:6).

Ces passages sont impossibles à saisir au travers de la fausse doctrine de la trinité, d’autant plus que Paul, dans ses épîtres, ne fait aucune allusion au Saint-Esprit en tant que Personne distincte de Dieu. Ce concept lui est tout-à-fait étranger, car, à son époque, cette doctrine ne faisait partie que du paganisme et ne s’était pas encore infiltrée dans la chrétienté mondaine.

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés, et Il a mis en nous la parole [Esprit de Christ] de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:19). Dieu le Père était – et est toujours – en Christ de façon littérale. Comment ? Par Son Esprit qui immergeait entièrement le cœur de Jésus. Cet Esprit était aussi l’Esprit de Christ et le Père l’a mis en nous pour nous réconcilier à Lui, « l’Esprit de Christ en nos cœurs » (Galates 4:6).

« Mais quand la bonté de Dieu notre Sauveur, et Son amour envers les hommes ont été manifestés, Il nous a sauvés ; non par des œuvres de justice que nous eussions faites, mais selon la miséricorde ; par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit ; lequel Il a répandu abondamment en nous, par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3:4-6). Dieu a répandu avec abondance Son Esprit en nous et le renouvelle, et tout cela pas Son Fils. Encore une fois, le Saint-Esprit que Dieu peut répandre et renouveler ne peut s’appliquer à une Personne distincte de Lui. Comment le Christ peut-Il demeurer en nous ?

« Et celui qui garde Ses commandements demeure en Jésus-Christ, et Jésus-Christ demeure en lui ; et par ceci nous connaissons qu’Il demeure en nous, savoir, par l’Esprit qu’Il nous a donné » (1 Jean 3:24). Jésus-Christ n’habite pas corporellement en nous, il va sans dire, mais nous avons vu qu’Il répand sur nous les eaux vives de Son Esprit et nous communique ainsi Sa volonté et nous donne la capacité de l’accomplir. « Et quand Silas et Timothée furent venus de Macédoine, Paul étant poussé par l’Esprit, témoignait aux Juifs que Jésus était le Christ » (Actes 18:5).

« Et après que ces choses furent faites, Paul se proposa par un mouvement de l’Esprit, de passer par la Macédoine et par l’Achaïe, et d’aller à Jérusalem, disant : Après que j’aurai été là, il me faut aussi voir Rome » (Actes 19:21). Paul savait obéir aux impulsions du Saint-Esprit et écouter ce que Christ lui inspirait par le mouvement de Son Esprit en lui. Un mouvement du Saint-Esprit est une pensée que Dieu insuffle dans notre cerveau d’une manière subtile afin de ne pas interférer avec notre libre arbitre. Cependant, dépendant de la tâche que Dieu entend nous faire exécuter, Il peut Se montrer très persuasif. « Et maintenant voici, étant lié par l’Esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les chose qui m’y doivent arriver, sinon que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, disant que des liens et des tribulations m’attendent » (Actes 20:22-23).

Certains autres passages semblent pourtant contredire ce que dit Paul : « Et ayant trouvé là des disciples, nous y demeurâmes sept jours. Or ils disaient par l’Esprit à Paul qu’il ne montât point à Jérusalem » (Actes 21:4). Les disciples de Tyr dirent à Paul, par l’Esprit, de ne pas se rendre à Jérusalem. Or, nous avons vu dans le passage précédent que Paul se disait lié par un mouvement de l’Esprit d’aller à Jérusalem. Puis, aux versets 10 à 14, nous lisons :

« Et comme nous fûmes là plusieurs jours, il y arriva de Judée un prophète, nommé Agabus, qui nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s’en liant les mains et les pieds, il dit : Le Saint-Esprit dit ces choses : Les Juifs lieront ainsi à Jérusalem l’homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des Gentils. Quand nous eûmes entendu ces choses, nous et ceux qui étaient du lieu, nous le priâmes qu’il ne montât point à Jérusalem. Mais Paul répondit : Que faites-vous, en pleurant et en affligeant mon cœur ? Pour moi, je suis tout prêt, non-seulement d’être lié, mais aussi de mourir à Jérusalem, pour le nom du Seigneur Jésus. Ainsi, parce qu’il ne pouvait être persuadé, nous nous tûmes là-dessus, en disant : La volonté du Seigneur soit faite » (Actes 21:10-14).

Y a-t-il une contradiction ? L’Esprit pouvait-il inspirer deux choses opposées aux enfants de Dieu ? Par Son Esprit, Dieu avait montré à Paul que, s’il allait à Jérusalem, il serait lié et persécuté par les Juifs. Ce n’était pas une interdiction, mais un avertissement, car le choix demeurait à Paul. Puis, l’Esprit montra aussi aux disciples que Paul serait persécuté s’il se rendait à Jérusalem. Craignant donc pour la vie de l’apôtre, les disciples l’enjoignirent à éviter la capitale juive. Ensuite intervient le prophète Agabus et il annonce la prophétie sur ce qui allait survenir à Paul une fois rendu à Jérusalem. Mais dans tout cela, il n’y a aucun indice que l’Esprit ait défendu à Paul d’aller à Jérusalem. Il ne faisait qu’avertir l’apôtre de ce qui se passerait s’il s’y rendait. Les disciples ne comprenaient pas tout ce qui arrivait et ils croyaient de leur devoir de pousser Paul à rester avec eux pour ne pas être martyrisé. En vérité, le Saint-Esprit avertissait Paul afin que celui-ci se prépare à affronter les épreuves en cherchant en Dieu la force spirituelle d’accepter cette mission difficile.

Comme Jésus qui, dès le début de Son Pastorat, connaissait par Ses Écritures le sort qui attendait le Messie à Sa première venue sur terre, et Il était préparé. De la même manière, Paul sut ce qui l’attendait dans la ville de Jérusalem et il accepta d’avance les persécutions au nom de Jésus-Christ. L’Esprit de Dieu, quoique persuasif, n’agit pas par coercition, mais par inspiration, sans nous obliger. Ensuite, à nous d’assumer les conséquences de nos décisions.

Paul savait déjà qu’il ne mourrait pas à Jérusalem, car il était inspiré d’aller à Rome. D’ailleurs, Christ le lui confirma quand l’apôtre fut emprisonné à Rome : « Et la nuit suivante, le Seigneur se présenta à lui, et lui dit : Paul, aie bon courage : car comme tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, tout de même il faut que tu me rendes aussi témoignage à Rome » (Actes 23:11).

Conclusion

Lorsque nous étudions les Écritures sans aucun préjugé et que nous rassemblons les passages concernant la nature de Dieu, Ses interventions, ses manifestations, Ses œuvres, nous arrivons à une conclusion évidente : Dieu est un Être unique qui Se présente aux hommes sous divers aspects selon le temps et les circonstances dont Il est le Maître et dans un Plan parfaitement coordonné.

Il est insultant pour Lui que les hommes Lui prêtent l’apparence d’un dieu à trois têtes ou qu’ils nient la divinité d’un de Ses aspects. En vérité, la vaste majorité des êtres humains ne savent pas Qui est Dieu, ni ce qu’Il est. Et la raison est fort simple : Dieu ne S’est pas encore manifesté à chacun d’eux personnellement. Mais cela viendra.

Le Plan de Salut de Dieu pour les hommes exigeait qu’Il vienne en personne sur terre pour sacrifier Sa vie physique et Son sang infiniment précieux afin de nous sauver Lui-même de manière que nous soyons réconciliés à Lui et que nous puissions hériter de la vie éternelle. L’homme a volontairement été créé incapable de se sauver par lui-même, par ses œuvres.

Ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre constatent le désastre qu’est en train de devenir le monde. Mais il y a encore un bon nombre de gens qui croient toujours que l’homme peut et doit se sortir de la catastrophe dans lequel il s’est mis. Ils ne comprennent pas l’incapacité de l’homme et pourquoi Dieu l’a créé ainsi.

L’homme doit plutôt reconnaître sa grande faiblesse, son ignorance et ses limites étroites, et se tourner vers son Créateur pour faire appel à Son aide. Alors Dieu répandra sur lui Son Esprit et lui expliquera le chemin du Salut.

Que notre Seigneur vous guide dans l’apprentissage de Ses Écritures.




D.580 – Un Dieu unique ou une trinité ? – Chapitre 2 – Notre Seigneur Jésus-Christ

Par Roch Richer

Chapitre 2

Notre Seigneur Jésus-Christ

Dans le document précédent, nous avons examiné ce que l’Éternel Dieu dit de Lui-même. Nous avons vu qu’Il déclare haut et fort qu’Il est le seul vrai Dieu et que, hors Lui, il n’y a pas d’autre Dieu.

Mais un jour, un certain homme se nommant Jésus, disant être le Christ, ou le Messie, c’est-à-dire, le Sauveur, est arrivé sur la scène terrestre en Se qualifiant de Fils de Dieu. Les sacrificateurs, les anciens et les scribes, scandalisés de ce qu’Il Se prenait pour le Fils de Dieu, en tirèrent le prétexte voulu pour l’assassiner en le faisant clouer sur une croix. Si certains d’entre eux crurent rendre un service à l’Éternel Dieu, d’autres agirent par envie, orgueil et jalousie, ignorant toutefois que le Dieu du ciel avait déjà tout planifié l’affaire afin d’exécuter la partie la plus importante de Son Plan de Salut pour l’humanité.

Alors, qui était ce Jésus né à Nazareth ? Était-Il le Messie annoncé depuis des siècles par les prophètes ? Et ce Messie pouvait-Il n’être qu’un simple homme ? « Messie » voulant dire « Sauveur », comment le sacrifice d’un simple homme aurait-il pu racheter les péchés de tous les autres hommes ? Il aurait fallu que cet homme ne commette aucun péché de toute sa vie. Était-ce possible ?

Depuis Adam et Ève, tous les hommes naissent avec un esprit que la Bible appelle « selon la chair », c’est-à-dire « charnel ». Or, voici ce que dit l’apôtre Paul à ce sujet : « Car ceux qui sont selon la chair, sont affectionnés aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, sont affectionnés aux choses de l’Esprit. Or l’affection de la chair est la mort ; mais l’affection de l’Esprit est la vie et la paix. Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se rend point sujette à la Loi de Dieu ; et aussi ne le peut-elle point. C’est pourquoi ceux qui sont en la chair ne peuvent point plaire à Dieu » (Romains 8:5-8). L’affection de la chair vient du fait que l’on se laisse guider par l’esprit charnel. L’esprit de l’homme est incapable de se soumettre à la Loi de Dieu et, par conséquent, tous les êtres humains pèchent. « C’est pourquoi comme par un seul homme le péché est entré au monde, la mort y est aussi entrée par le péché ; et ainsi la mort est parvenue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Romains 5:12).

Vu que tous les hommes ont péché depuis Adam, aucun ne pouvait être digne de racheter tous les autres êtres humains par le sacrifice de son sang. Or, il est pourtant écrit : « Et presque toutes choses selon la Loi sont purifiées par le sang ; et sans effusion de sang il ne se fait point de rémission » (Hébreux 9:22). Mais alors, quel sang utiliser pour la rémission de tous les péchés du monde ? Quel sang pouvait avoir une valeur supérieure à toute l’humanité créée par Dieu et souillée par Satan ?

Le sang de Dieu !

Avant la fondation du monde, Dieu avait déjà Son Plan de Salut tout prêt. Il allait Se manifester dans la chair, porter le nom de « Jésus-Christ » et servir d’Agneau expiatoire sacrifié en répandant Son sang pour payer l’amende de nos péchés. C’était amplement suffisant. « Sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite, qui vous avait été enseignée par vos pères, non point par des choses corruptibles, comme par argent, ou par or ; mais par le précieux sang de Christ, comme de l’agneau sans défaut et sans tache, déjà ordonné avant la fondation du monde, mais manifesté dans les derniers temps pour vous » (1 Pierre 1:18-20).

Avant même que Dieu crée l’homme, déjà l’Agneau à sacrifier, Jésus-Christ, faisait partie du Plan : « De sorte qu’elle [la Bête] sera adorée par tous ceux qui habitent sur la terre, desquels les noms ne sont point écrits au Livre de vie de l’Agneau, immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13:8). Dieu n’a pas décidé de sacrifier le sang d’un autre, soit la deuxième Personne d’une trinité. Il S’est proposé quelque chose d’inouï : venir Lui-même sur terre répandre Son propre sang ! Étant donné que Dieu réside hors du temps, Il Se voyait déjà dans Sa manifestation physique et cela Lui a immédiatement plu : « Père, mon désir est touchant ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, laquelle tu m’as donnée ; parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17:24).

Évidemment, avant la création de l’univers, il s’agissait de la Parole de Dieu : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu ; et cette parole était Dieu : Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et sans elle rien de ce qui a été fait, n’a été fait. En elle était la vie, et la vie était la Lumière des hommes » (Jean 1:1-4). Quoiqu’un des mieux connus, ce passage est aussi l’un des moins compris. Parce que la majorité des gens le lisent en ayant en tête le concept d’une trinité, ils méconnaissent sa signification véritable.

N’ayant qu’une vision préconçue et faussée, ils ne se questionnent pas à savoir si ce passage peut être interprété d’une autre façon qui serait plus en accord avec le reste des Écritures, le Conseil de Dieu, c’est-à-dire, la Parole de Dieu, la Bible. Car, remarquez que, si Jean 1:1-4 ne confirme ni n’infirme le concept de la trinité, il y a cependant d’autres passages bibliques qui s’avèrent plus tranchés sur la question, comme nous allons le voir.

Tout d’abord, assurons-nous que cette Parole de Dieu est bien Jésus-Christ. Nous lisons donc au verset 14 : « Et la Parole a été faite chair, elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, qui a été une gloire, comme la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité. »  Si la Parole a été faite chair et « que Dieu a été manifesté en chair » (1 Timothée 3:16), et que la Parole manifestée en chair est le Fils de Dieu, la conclusion est inéluctable : Jésus-Christ fut Dieu dans un corps humain. Jésus est ainsi une manifestation physique, et donc visible, de Dieu qui, dans Sa manifestation de Père, demeure entièrement spirituel et, par conséquent, invisible à nos yeux.

Qu’a fait Dieu, avant la fondation du monde, en préparation du sacrifice de l’Agneau divin ? Il a créé un Germe, c’est-à-dire, en langage moderne, un Embryon fécondé par la puissance de Son Esprit et qu’Il a tenu prêt pour le moment de Sa manifestation sur terre.

« Et parle-lui, en disant : Ainsi a parlé l’Eternel des armées, disant : Voici un homme, duquel le nom est Germe, qui germera de dessous soi, et qui bâtira le Temple de l’Eternel » (Zacharie 6:12). Dans l’Ancien Testament, « Germe » est le nom que Dieu donne à l’homme qui allait fonder Son Église. Dans le Nouveau Testament, on ne trouve pas le mot « germe », car on n’en a pas besoin depuis la naissance de Jésus.

« Ecoute maintenant, Jéhosuah, grand Sacrificateur, toi, et tes compagnons qui sont assis devant toi, parce que ce sont des gens qu’on tient pour des monstres, certainement voici, je m’en vais faire venir Germe, mon serviteur ! » (Zacharie 3:8). Germe allait devenir le nouveau souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec pour remplacer les sacrificateurs, les lévites qui, rendus exécrables, Le crucifièrent.

« En ces jours-là, et en ce temps-là je ferai germer à David le Germe de justice, qui exercera le jugement et la justice en la terre » (Jérémie 33:15). Il s’agit cette fois, bien sûr, de la seconde venue de Christ. Il deviendra le Roi de toute la terre : « Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, que je ferai lever à David un Germe juste, qui régnera comme Roi ; il prospérera, et exercera le jugement et la justice sur la terre » (Jérémie 23:5).

« En ce temps-là le Germe de l’Eternel sera plein de noblesse et de gloire, et le fruit de la terre plein de grandeur et d’excellence, pour ceux qui seront réchappés d’Israël » (Ésaïe 4:2). Les réchappés d’Israël, ce sont le reste, ou le résidu dont Dieu parle en désignant les convertis, que ce soit d’Israël ou des nations des Gentils.

Là, posons-nous les questions suivantes : si la Parole est la deuxième Personne d’une trinité, pourquoi alors L’appeler « Germe » dans l’Ancien Testament ? À en croire les trinitaires, n’est-ce pas une Personne distinctes n’ayant pas eu de commencement ? Pourquoi l’Éternel parle-t-Il d’elle en employant le mot « Germe », c’est-à-dire, ne l’oublions pas, « embryon » ? Dieu aurait-Il commandé à la Parole, « deuxième Personne divine », d’entrer complètement dans un embryon infime et d’attendre que le Père le dépose dans le ventre d’une jeune vierge ? C’est pourtant le genre de non-sens auquel les trinitaires sont forcés de croire.

Comprendre que Dieu n’est pas une trinité de trois Dieux va nous aider à saisir ce qui s’est réellement passé.

« Qu’il y ait donc en vous un même sentiment qui a été en Jésus-Christ. Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une usurpation d’être égal à Dieu. Cependant il s’est anéanti lui-même, ayant pris la forme de serviteur, fait à la ressemblance des hommes ; et étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, et a été obéissant jusques à la mort, à la mort même de la croix » (Philippiens 2:5-8).

Lors de Sa résurrection, Jésus a hérité d’un corps glorieux aux possibilités sans limites. Dieu le Père est ce Jésus dans un corps humain. Il aurait pu Se manifester sur terre dans ce corps glorieux dès le commencement et ce n’eut point été une usurpation ; Il aurait été égal en puissance à Sa manifestation spirituelle, comme Il l’est devenu depuis Sa résurrection. Mais cela n’aurait pas servi Son Plan de salut. Dieu a donc consenti à habiter un corps humain ordinaire en anéantissant toute Sa puissance et en devenant à la ressemblance des hommes extrêmement limités. Cela Lui a fourni l’opportunité d’apprendre l’obéissance, car : « Quoiqu’il fût le Fils de Dieu, il a pourtant appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » (Hébreux 5:8). N’ayant personne au-dessus de Lui, Dieu n’a jamais eu à obéir à quiconque. Mais Dieu ne souffre pas d’orgueil et Il a accepté de S’humilier en prenant chair humaine en Jésus-Christ. Si Jésus avait préalablement été une deuxième Personne dans une trinité, n’aurait-Il pas éternellement obéi à la Première Personne ? Conséquemment, Il n’aurait pas eu à apprendre l’obéissance sur terre, car la question ne se serait jamais posée.

Mais le Fils est le Père venu sur terre afin de Se montrer aux hommes : « Dieu ayant anciennement parlé à nos pères par les Prophètes, à plusieurs fois, et en plusieurs manières, nous a parlé en ces derniers jours par son Fils [Jésus, Emmanuel, Dieu parmi nous], qu’il a établi héritier de toutes choses ; et par lequel il a fait les siècles [Il a créé le temps] ; et qui étant la splendeur de sa gloire, et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très-hauts » (Hébreux 1:1-3).

Christ fut la splendeur de la gloire de Dieu et l’empreinte physique de la Personne de Dieu : « Lequel est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15), « Desquels le Dieu de ce siècle a aveuglé les entendements, c’est-à-dire, des incrédules, afin que la lumière de l’Evangile de la gloire de Christ, lequel est l’image de Dieu, ne leur resplendît point » (2 Corinthiens 4:4). Christ est la véritable image vivante, humainement corporelle, du Dieu spirituel invisible. Il n’est assurément pas une deuxième Personne dans une trinité de Dieux.

Chose paradoxale, les hommes ont tendance à croire que c’est Dieu qui est à l’image des êtres humains et qu’Il ne pourrait donc pas être à la fois au ciel et sur terre, car un homme ne pourrait être à deux endroits en même temps. Ce faisant, ils ne se rendent pas compte qu’ils amoindrissent énormément la puissance et les capacités infinies de Dieu. Or voici ce que Jésus nous a dit à ce sujet : « Car personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13). Comment Jésus aurait-Il pu affirmer, au présent, être au ciel s’Il est une Personne séparée du Père ? L’affirmation n’est possible que si Jésus est l’incarnation du Père sur terre. Dieu, au moment de cette Parole de Christ, était le Père au ciel et, en même temps, le Fils sur terre et ce, par le partage d’un seul et même Esprit.

Paul l’a déclaré avec précision : « Prenez garde que personne ne vous gagne par la philosophie, et par de vains raisonnements conformes à la tradition des hommes et aux éléments du monde et non point à la doctrine de Christ. Car toute la plénitude de la Divinité habite en lui corporellement » (Colossiens 2:8-9). Les raisonnements des hommes les amènent à concevoir toutes sortes de théories et de philosophies religieuses uniquement basées sur la réflexion de l’esprit humain incapable de percevoir ce qui est spirituel. Ils émettent donc des éléments théoriques bien en dessous de la vérité, et tout cela dans le but de fuir leurs obligations d’obéissance à Dieu, de manière à poursuivre leur mauvais train de vie. Voilà pourquoi ils se sont forgé un florilège d’idées fausses sur ce qu’est Dieu et Jésus-Christ. Or, ce que nous venons de lire devrait être limpide : par Son Esprit, Dieu habitait complètement Jésus-Christ, comme Il l’a dit : « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, qui est l’objet de mon amour, je mettrai mon Esprit en lui, et il annoncera le jugement aux nations » (Matthieu 12:18). L’Esprit de Christ était l’Esprit de Dieu dans son entièreté. Il n’y avait donc aucune place pour un esprit humain et charnel en Jésus ; Il n’en avait évidemment pas besoin. « Car celui que Dieu a envoyé annonce les paroles de Dieu ; car Dieu ne lui donne point l’Esprit par mesure » (Jean 3:34). Et cela explique pourquoi, même tenté en toute chose, comme nous, Jésus n’a jamais péché, car, étant Dieu dans la chair, Il avait la capacité de ne jamais pécher.

Dans un passage dévastateur pour les trinitaires, Jésus révéla une criante vérité à Ses disciples quant à la nature de Sa relation avec le Père. Lisons Jean 14:7 à 11 en y intercalant des commentaires : « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père ; mais dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Cela semblait pourtant clair, mais n’oubliez pas que les apôtres n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit et ils n’arrivaient pas à saisir l’instruction qu’Il leur donnait. Continuons : « Philippe lui dit : Seigneur ! montre-nous le Père, et cela nous suffit. » Philippe n’avait pas compris ce que Christ venait tout juste de dire, alors Jésus Se montra encore plus spécifique : « Jésus lui répondit : je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as point connu ? » Vous, lecteur, lectrice, avez-vous saisi ?!! Jésus dit carrément que Le voir, c’est automatiquement voir le Père ! Évidemment, puisqu’Il est le Père manifesté dans la chair ! « Philippe, celui qui m’a vu, a vu mon Père ; et comment dis-tu : montre-nous le Père ? » C’était l’évidence même ! Philippe avait Dieu le Père en face de lui. Cela sautait aux yeux, et pourtant, encore aujourd’hui, un grand nombre de croyants ne comprennent pas cette Parole de Dieu. « Ne crois-tu pas que je suis en mon Père, et que le Père est en moi ? » Cette Parole n’est pas à interpréter comme n’étant qu’une façon allégorique de dire que le Père et le Fils vivent en parfaite symbiose. Il s’agit de bien davantage. C’est littéral : le Père vit en dedans de Jésus-Christ et vice versa. Dans les deux manifestations de Dieu, il n’y a qu’un seul et même Esprit, une seule pensée. Lorsque Christ parlait, c’était littéralement le Père qui parlait par Lui. « …les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, est celui qui fait les œuvres. » N’est-ce pas d’une clarté saisissante ? Dieu faisait Son œuvre au moyen de Jésus, Son véhicule, Son instrument physique, et Il parlait par Sa bouche. « Croyez-moi que je suis en mon Père, et que le Père est en moi, sinon, croyez-moi à cause de ces œuvres. »

Il semble que le cerveau humain ait beaucoup de difficulté ou de réticence à concevoir l’unicité de Dieu. Mais il est prêt à accepter un mensonge aussi grossier et absurde que le concept de trinité. Jésus n’a jamais été la deuxième Personne d’une trinité divine. Il est venu au monde en tant qu’homme, à la ressemblance de tous ceux qui naissent dans la chair : « Car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru, que je suis issu de Dieu. Je suis issu du Père, et je suis venu au monde [Germe fut implanté dans le ventre de Marie, puis Il naquit] ; et encore, je laisse le monde, et je m’en vais au Père » (Jean 16:27-28). « Issu de Dieu » ou « issu du Père », c’est la même chose.

« Jésus donc criait dans le Temple enseignant, et disant : et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis ; et je ne suis point venu de moi-même, mais celui qui m’a envoyé, est véritable, et vous ne le connaissez point. Mais moi, je le connais : car je suis issu de lui, et c’est lui qui m’a envoyé » (Jean 7:28-29). Dans ce passage, relevons deux points que les gens survolent sans les voir. D’abord, Jésus dit qu’Il n’est pas venu de Lui-même. S’Il était une deuxième Personne dans une trinité, cela voudrait dire qu’Il a été forcé, obligé de venir sur terre. Le Père a-t-Il commandé à la Parole de Se rendre sur terre, à l’intérieur d’un embryon pour ensuite Se donner en sacrifice ? S’Il n’avait pas été obligé, Il serait venu de Lui-même, non ?

Bien sûr en évacuant de notre esprit le concept néfaste de la trinité, il n’y a pas ce genre d’imbroglio, car l’on sait alors que Dieu a décidé Lui-même de venir sur terre en prenant un corps de chair humaine. Ce corps n’est pas venu de lui-même, il est issu de Dieu qui l’a nommé « Jésus », « le Christ », « Emmanuel », « Dieu parmi nous ».

Quant au second point, Jésus affirme être issu du Père. S’Il avait été une deuxième Personne divine éternelle, Il ne serait pas issu du Père étant donné Son caractère éternel. Il ne serait pas né de Dieu, mais de Lui-même, ce que les Écritures n’avalisent pas. Comment aurait-Il pu appeler la « première Personne » Son Père ? Mais selon la Bible, Dieu a créé un Germe issu de Lui et l’a habité en tant que Sa manifestation physique, Son prolongement dans le monde terrestre ; Il en a fait Son Fils Premier-né et Son Temple : « Jésus répondit, et leur dit : abattez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. Et les Juifs dirent : on a été quarante-six ans à bâtir ce Temple, et tu le relèveras dans trois jours ! Mais il parlait du Temple, de son corps » (Jean 2:19-21).

Que Jésus dise qu’Il pouvait relever le Temple de Son corps ne peut s’expliquer que d’une seule manière : Il était le Père qui a ressuscité ce corps. S’il avait été une deuxième Personne dans une trinité, Il aurait dû dire : « …dans trois jours, mon Père le relèvera ».

Voici maintenant un autre petit verset qui en dit long et va dans le sens de ce que nous voyons partout ailleurs dans les Écritures. « Et Jésus leur dit : en vérité, en vérité je vous dis, avant qu’Abraham fût, je suis » (Jean 8:58). Les pharisiens venaient de citer Abraham ; alors Jésus leur dit qu’Il était vivant avant même Abraham. Rappelons qu’Il était apparu à Abraham sous la forme d’un certain Melchisédec, souverain Sacrificateur du Très-Haut, et dont Paul a dit qu’Il était sans père, sans mère, sans généalogie. Il vaut la peine que nous lisions ce passage : « Car ce Melchisédec, était Roi de Salem [la Jérusalem céleste], et Sacrificateur du Dieu souverain, qui vint au-devant d’Abraham lorsqu’il retournait de la défaite des Rois, et qui le bénit, et auquel Abraham donna pour sa part la dîme de tout. Son nom signifie premièrement Roi de justice [titre qui n’appartient qu’à Dieu – Germe de justice], et puis il a été Roi de Salem [Roi de la Jérusalem céleste], c’est-à-dire, Roi de paix [encore un titre exclusif à Dieu]. Sans père, sans mère, sans généalogie [seul le Dieu unique est ainsi parce qu’Il n’est issu de personne, car], n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais étant fait semblable au Fils de Dieu, il demeure Sacrificateur à toujours » (Hébreux 7:1-3).

Ce Melchisédec n’était manifestement pas un homme ; et puisqu’Il n’avait pas eu de commencement de jours, ce ne pouvait être que Dieu Lui-même. Il apparut à Abraham sous une forme humaine qui ressemblait… à qui ? À Jésus-Christ ! Comme si Dieu avait testé par avance ce dont Il aurait l’air dans Son corps de Rédempteur ! Ainsi, Abraham se trouva en présence physique de Dieu par ce Melchisédec qui était, en l’occurrence infiniment plus âgé que lui.

Alors, lorsque Jésus dit aux pharisiens « avant qu’Abraham fut, je suis », Il ne faisait que reprendre Sa propre Parole qu’Il avait dite à Moïse, plusieurs siècles auparavant : « Et Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Il dit aussi : tu diras ainsi aux enfants d’Israël : celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous » (Exode 3:14).

Si Dieu n’a pas de commencement de jours, qu’Il S’appelle « Je suis » et qu’Il n’a pas de fin de vie, cela équivaut à dire : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, dit le Seigneur, QUI EST, QUI ETAIT, et QUI EST A VENIR, le Tout-Puissant » (Apocalypse 1:8). Jésus le répète dans Apocalypse 21:6, puis dans Apocalypse 22:13 où Il ajoute quelque chose : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. » Jésus-Christ affirme qu’Il est le premier ? Allons voir ce que dit l’Éternel dans l’Ancien Testament :

« Ainsi a dit l’Eternel, le Roi d’Israël et son Rédempteur, l’Eternel des armées ; je suis le premier, et je suis le dernier ; et il n’y a point d’autre Dieu que moi. Et qui est celui qui ait appelé comme moi, qui m’ait déclaré, et ordonné cela, depuis que j’ai établi le peuple ancien ? qu’ils leur déclarent les choses à venir, les choses, dis-je, qui arriveront ci-après. Ne soyez point effrayés, et ne soyez point troublés ; ne te l’ai-je pas fait entendre et déclaré dès ce temps-là ? et vous m’en êtes témoins ; y-a-t-il quelque autre Dieu que moi ? certes il n’y a point d’autre Rocher ; je n’en connais point … Ainsi a dit l’Eternel ton Rédempteur, et celui qui t’a formé dès le ventre ; je suis l’Eternel qui ai fait toutes choses, qui seul ai étendu les cieux, et qui ai par moi-même aplani la terre » (Ésaïe 44:6-8, 24).

Ce passage est littéralement parsemé de preuves indiquant que Jésus-Christ est le seul vrai Dieu et qu’une trinité n’existe pas, sauf dans le monde imaginaire des hommes. Vous voyez ici que l’Éternel Dieu Se donne des titres et des qualificatifs qui appartiennent à Jésus-Christ : Rédempteur, le Premier et le Dernier, le Rocher. En déclarant qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Lui, tout en disant qu’il n’y a pas d’autre Rocher que Lui, l’Éternel affirme ainsi qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Jésus-Christ, notre Rédempteur et le Rocher de notre Salut.

Mais dans le cadre d’une trinité, que devient le Père ? Cela est impossible à expliquer par les trinitaires. Ce passage atteste explicitement que le Père est Jésus-Christ. Ésaïe le comprenait très bien, car il avait été inspiré d’écrire auparavant : « Car l’enfant nous est né, le Fils nous a été donné, et l’empire a été posé sur son épaule, et on appellera son nom, l’Admirable, le Conseiller, le Dieu Fort et puissant, le Père d’éternité, le Prince de paix » (Ésaïe 9:6). Si Jésus était la seconde Personne d’une trinité, Il ne pourrait pas porter le nom de « Père » parce que ce titre appartiendrait déjà à la « première Personne de la trinité ». Voilà donc une preuve additionnelle que le Christ est le Père dans un corps humain.

Reprenons l’analyse d’Ésaïe 44:6-8, 24. Nous voyons que le prophète décrit le principe de l’unicité divine : Dieu est l’unique Dieu, Il est le Roi, Il est le Rédempteur, Il est le Premier et le Dernier. Ces qualificatifs sont tous repris par Jésus-Christ dans le Nouveau Testament, car Il dit : « Ceux-ci combattront contre l’Agneau ; mais l’Agneau les vaincra ; parce qu’il est le Seigneur des Seigneurs, et le Roi des Rois ; et ceux qui sont avec lui, sont du nombre des appelés, des élus et des fidèles » (Apocalypse 17:14). Et : « Et sur son vêtement et sur sa cuisse étaient écrits ces mots : LE ROI DES ROIS, ET LE SEIGNEUR DES SEIGNEURS » (Apocalypse 19:16). Paul a décrit Jésus ainsi à Timothée : « De garder ce commandement, en te conservant sans tache et irrépréhensible, jusques à l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ, laquelle le bienheureux et seul Prince, Roi des Rois, et Seigneur des Seigneurs, montrera en sa propre saison » (1 Timothée 6:14-15).

Nous voyons ensuite que Dieu est le seul Rédempteur. Or, « Rédempteur » veut dire « qui rachète, qui réhabilite » et, dans le dictionnaire, on nomme Jésus-Christ réputé être le Rédempteur. Mais si le mot « Rédempteur » apparaît une quinzaine de fois dans l’Ancien Testament, tous pour qualifier l’Éternel Dieu, il n’apparaît toutefois pas dans le Nouveau. Au lieu de cela, un grand nombre de passages disent que Jésus-Christ fut l’Agneau de Dieu ayant versé Son sang dans le but de racheter et de réhabiliter les hommes. Tout l’Évangile tourne autour de cet événement qui est le plus important du Plan de Salut de Dieu.

Puis, le Christ a dit : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier » (Apocalypse 1:11). Et Jean a écrit par la suite : « Et lorsque je l’eus vu, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main droite sur moi, en me disant : ne crains point, je suis le premier, et le dernier » (v. 17). Enfin, pour spécifier qu’il s’agissait bien de Lui, Christ a dit : « Ecris aussi à l’Ange de l’Eglise de Smyrne : Le premier et le dernier, qui a été mort, et qui est retourné en vie, dit ces choses » (Apocalypse 2:8). Et Il termine Son récit prophétique en disant : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22:13).

Alors, dans la trinité, qui a raison, le Père ou le Fils ? Car les deux Se réclameraient de la même chose et revendiqueraient l’exclusivité de ces titres. Comment cela serait-il possible puisqu’ils seraient deux Personnes distinctes ? Qui est le « premier » ? Ils ne peuvent l’être tous les deux, le titre de « premier » ne pouvant être détenu que par une seule Personne. Qui est le seul « Rédempteur » ? Qui est le Roi ? Comment le Père pourrait-Il être le « Père » si Son Fils est le « premier » ? Force est de constater que le concept de la trinité mène à des impasses insolubles…

Nous devons reconnaître le fait que tous ces « problèmes » s’évanouissent facilement, en admettant que la Sainte Bible ne parle toujours, d’un couvert à l’autre, que d’une seule et unique Personne divine qui Se manifeste de diverses façons selon les besoins du Plan de Dieu.

Puis, Dieu dit, au verset 24 d’Ésaïe 44, qu’Il est le seul à avoir étendu les cieux et qu’Il a aplani la terre Lui-même. Or, nous voyons, dans Jean 1:1-3 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu ; et cette parole était Dieu : Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et sans elle rien de ce qui a été fait, n’a été fait. » Plus loin, nous constatons que cette Parole a été faite chair et qu’elle a habité parmi nous sous le nom de Jésus-Christ. « Et pour mettre en évidence devant tous quelle est la communication qui nous a été accordée du mystère qui était caché de tout temps en Dieu, lequel a créé toutes choses par Jésus-Christ » (Éphésiens 3:9).

Maintenant, veuillez bien lire ce qui suit : « Rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables de participer à l’héritage des Saints dans la lumière ; Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés au Royaume de son Fils bien-aimé. En qui nous avons la rédemption par son sang, savoir, la rémission des péchés. Lequel est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car par lui ont été créées toutes les choses qui sont aux Cieux [« qui seul ai étendu les cieux » – Ésaïe 44:24] et en la terre [« qui ai par moi-même aplani la terre » – idem], les visibles et les invisibles, soit les Trônes, ou les Dominations, ou les Principautés, ou les Puissances, toutes choses ont été créées par lui, et pour lui. Et il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui » (Colossiens 1:12-17).

Lorsque Jésus-Christ a créé toutes choses, c’était sous forme de la Parole. A-t-Il créé toutes choses sous la commande du Père ? Tenez compte de ce que Dieu a dit dans Ésaïe 44:7 : « Et qui est celui qui ait appelé comme moi, qui m’ait déclaré et ordonné cela ? » Personne n’a commandé à Dieu de créer toutes choses. Donc, Jésus-Christ est le Dieu Tout-Puissant. Dans ce passage de Paul aux Colossiens, Jésus est clairement présenté comme le Rédempteur, le seul vrai Dieu ayant pris une chair humaine et devenant, de ce fait, Sa propre image visible, car, dans Sa manifestation de Père, « Dieu est esprit » (Jean 4:24) et ne pouvait être en mesure de verser Son sang pour nos péchés qu’en prenant l’apparence humaine.

Il est le Créateur de toutes choses et pourtant, Il est le Premier-né des créatures rachetées, vu qu’Il a été ressuscité il y a quelque 2 000 ans. Il est avant toute chose, donc, le Premier, l’Alpha. Dans Hébreux 1:1-2, nous lisons : « Dieu ayant anciennement parlé à nos pères par les Prophètes, à plusieurs fois, et en plusieurs manières, nous a parlé en ces derniers jours par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses; et par lequel il a fait les siècles; » C’est en effet au cours de la semaine de la Création (Genèse 1) que Dieu a créé le Temps. Il est aussi écrit, des versets 8 à 10 : « Mais il est dit quant au Fils : ô Dieu ! ton trône demeure aux siècles des siècles, et le sceptre de ton Royaume est un sceptre d’équité : Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu [le Fils] ! ton Dieu [le Père] t’a oint d’une huile de joie [l’Esprit en toute plénitude] par-dessus tous tes semblables. Et dans un autre endroit : toi, Seigneur, tu as fondé la terre dès le commencement, et les cieux sont les ouvrages de tes mains. »

Par l’examen de tous ces passages qui se recoupent et se complètent les uns les autres, nous avérons la constante affirmation que Dieu est un Être unique, une seule Personne, qui a un jour revêtu la chair humaine, celle-là même qu’Il avait créée pour l’homme, en Se faisant Jésus-Christ par Sa Parole et la puissance infinie de Son Esprit. Ainsi, Jésus est le Père dans Son aspect physique humain et dans lequel Il a mis Son Esprit. Mais ces versets ne sont jamais cités par les trinitaires, soit parce qu’ils ne les comprennent pas, soit qu’ils les rejettent parce qu’ils constituent un danger pour leur concept, et ils s’enferment dans leur fausse notion étroite d’un Dieu en trois Personnes.

Venons-en maintenant à la naissance de Jésus : « Et l’Ange répondant lui dit : le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Souverain t’enombrera [ou “te couvrira de son ombre”] ; c’est pourquoi ce qui naîtra de toi Saint, sera appelé le Fils de Dieu » (Luc 1:35). Dans cette annonce de la conception de Christ en Marie, l’Ange dit bien que c’est le Saint-Esprit qui survient en elle et que ce Saint-Esprit sera appelé le Fils de Dieu. Dans le concept de la trinité, c’est une impossibilité, car selon cette théorie, le Fils et le Saint-Esprit sont censés être deux Personnes distinctes. Mais selon la vérité biblique, Christ est le Saint-Esprit : « Or le Seigneur est cet Esprit-là ; et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17).

Il n’y a qu’une manière de comprendre ce qui a été déposé dans le ventre de Marie de façon à se trouver en parfaite harmonie avec toutes les Écritures. Dieu a inséré un embryon complet, de Son entière fabrication, dans l’utérus vierge de Marie. Pour ce faire, Dieu a recouru à Son infinie puissance, Son Esprit, non pas une Personne, mais une Puissance. Et cette puissance remplit l’embryon qui grandit par la suite, naquit, devint un enfant, puis un adulte. Cette puissance en Jésus Lui permit de passer au travers de toutes les attaques, de toutes les tentations et ce, sans aucune défaillance, car cette puissance, c’était Dieu agissant en Christ et parlant par Lui.

Jésus a parfois repris des choses qui furent d’abord émises par l’Éternel de l’Ancien Testament. Par exemple, Il a dit : « Car le Père ne juge personne ; mais il a donné tout jugement au Fils » (Jean 5:22). C’est d’ailleurs Lui, le Fils, qui sera assis sur le Grand Trône blanc du jugement de la Deuxième Résurrection (Apocalypse 20:11). Or, dans Psaume 9:7-8, nous lisons : « Mais l’Eternel sera assis éternellement ; il a préparé son trône pour juger ; et il jugera le monde avec justice, et fera droit aux peuples avec équité. » L’Éternel de l’Ancien Testament était la Parole de Dieu qu’entendaient les prophètes. Ce même Éternel S’est fait chair et fut vu et entendu par les apôtres et les disciples. Dieu Se manifesta d’abord en Parole, ensuite en chair et en os.

Étant donné que l’Ancien Testament regorge de passages où l’Éternel Se déclare le seul vrai Dieu, un Être divin unique, et qu’Il sera Celui qui S’assoira sur Son Trône pour juger, et que ce même jugement a été donné à Jésus-Christ, il n’y a donc qu’une seule conclusion possible : Jésus-Christ est le seul et unique Dieu.

Mais peut-être vous poserez-vous la question : « Jésus a dit que c’est le Père qui Lui a donné le jugement, comment peuvent-Ils ne pas être deux Personnes distinctes ? »

Le seul et unique Dieu de l’Ancien Testament est devenu Père et Fils lors de la naissance de Jésus dans le Nouveau Testament.

Cela permit à Jésus de dire des choses qui eussent été incompréhensibles autrement, comme lorsqu’Il dit à Ses disciples : « Je contemplais Satan tombant du ciel comme un éclair » (Luc 10:18). Cet événement fut décrit par Ésaïe (14:15), c’est-à-dire, bien avant que le corps de Jésus soit suscité. Mais si Jésus était avant Abraham, Il précédait encore davantage Ésaïe, car Il n’eut pas de commencement de jours.

Quand Jésus a dit à Nicodème : « Car personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est au ciel » (Jean 3:13), Il parlait de façon littérale. Dieu était à la fois au ciel en tant que Père et sur la terre en tant que Fils. Ceci entendu, lisons cette autre affirmation qu’Il lança à la foule qui Le suivait : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais je la laisse de moi-même ; j’ai la puissance de la laisser, et la puissance de la reprendre ; j’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10:17-18).

Les trinitaires ont-ils conscience de l’impasse dans laquelle les met ce passage ? Certes, tout le monde peut comprendre que Jésus avait le pouvoir de donner ou laisser Sa vie. Mais qu’en est-il de la reprendre ? Comment la soi-disant deuxième Personne d’une trinité pouvait-elle se ressusciter elle-même, puisqu’elle était morte ? Seul le Père au ciel pouvait Le ressusciter. Mais si ce Père est la première Personne d’une trinité, Christ ne peut pas dire qu’Il a la puissance de Se ressusciter, c’est-à-dire, de reprendre la vie de par Lui-même. Il lui eut donc fallu dire : « Le Père a la puissance de me redonner la vie. » Les morts ne peuvent se ressusciter eux-mêmes.

Si le Père et le Fils étaient deux Personnes distinctes, nous ne pouvons que concevoir que c’est le Père qui a ressuscité le Fils, et non pas le Fils qui S’est ressuscité Lui-même. Mais alors, le passage de Jean 10:17-18 semble gravement contradictoire et, conséquemment, soit que Jésus S’est trompé ou a menti, soit que le concept de trinité est faux. Or, nous savons que Christ ne ment jamais. Et nous savons aussi avec certitude que c’est bien le Père qui a ressuscité Jésus-Christ des morts :

« Mais aussi pour nous, à qui aussi il sera imputé, à nous, dis-je, qui croyons en celui [le Père] qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur » (Romains 4:24).

« Or si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11).

« Sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous fera comparaître en sa présence avec vous » (2 Corinthiens 4:14).

Assurément, le Père a ressuscité Jésus-Christ. Alors pourquoi Jésus a-t-Il dit avoir la puissance de Se ressusciter ? Il ne peut avoir menti et Il ne S’est pas trompé non plus, mais le concept de la trinité fait comme si et en donne l’apparence. Encore ici, l’unicité de Dieu explique parfaitement l’assertion de Christ qui a sans aucun doute émis cette Parole pour démolir de faux concepts comme celui de la trinité – de même que la vision trompeuse des Témoins de Jéhovah. Et ce passage devient clair et limpide tout en s’harmonisant tout-à-fait avec les Saintes Écritures. Revoyons à nouveau Jean 3:13 : « Car personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel ; savoir, le Fils de l’homme qui est au ciel. » Comment Jésus est-Il descendu du ciel ? Sous la forme d’un « Germe », un embryon humain dans lequel Dieu a habité de par Son Esprit immortel. Le corps de Jésus était mortel, mais Son Esprit était immortel, étant celui du Père. Qu’est-Il arrivé quand Jésus était sur la croix, juste avant de mourir ? « Et Jésus criant à haute voix, dit : Père, je remets mon esprit entre tes mains ! Et ayant dit cela, il rendit l’esprit » (Luc 23:46).

L’Esprit de Jésus était immortel et retourna à Dieu dans Sa manifestation de Père. Seul le corps humain de Christ mourut. Le corps que Dieu avait créé pour l’habiter et venir sur terre était maintenant sans vie. Mais trois jours et trois nuits plus tard, Dieu transforma ce corps qui gisait dans le sépulcre de Joseph d’Arimathée et y réinséra Son Esprit, le même Esprit, mais dans un corps renouvelé, fait de matière spirituelle, immortelle et céleste. Nous ne voyons donc qu’un seul Dieu ayant habité un corps humain physique ultérieurement transformé en corps immortel. C’est avec ce corps immortel que Jésus-Christ est aujourd’hui assis à la droite de Dieu.

Ainsi, Jésus avait parfaitement raison de dire qu’Il pouvait reprendre la vie, et c’est d’ailleurs ce qu’Il a fait.

Voici une autre affirmation de Jésus qui met les trinitaires en boîte : « Et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne les peut ravir des mains de mon Père. Moi et le Père sommes un » (Jean 10:28-30). Jésus dit que les chrétiens sont protégés entre Ses propres mains parce que le Père les Lui a donnés à garder. Mais du même souffle, Christ dit que les chrétiens sont entre les mains du Père et que personne ne peut les en tirer. Comment est-ce possible ? D’après le concept de la trinité, qui des deux soi-disant Personnes divines a les chrétiens entre ses mains ? Christ Se contredit-Il ? Pas du tout, Il donne immédiatement la réponse à cette énigme : « Moi et le Père sommes un » !

Cela vous rappelle-t-il un important verset que les faussaires ont banni de leurs versions bibliques frauduleuses ? Revoyons 1 Jean 5:7 : « Car il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu’un. » Le Père et le Fils ne sont qu’une seule et même Personne divine possédant un Esprit qui est saint et puissant.

Quelques versets plus loin, dans Jean 10, Jésus dit : « Mais si je les fais [les œuvres de Son Père], et que vous ne vouliez pas me croire, croyez à ces œuvres ; afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui » (Jean 10:38). Ce verset ne révèle son sens véritable que pris de manière littérale ; mais pour cela, il faut rejeter le concept d’une trinité. Le Père habite littéralement en Christ, lequel est Son image visible. Christ est le Père dans la chair. Le Père fait Son œuvre par le Christ. Cette interprétation est la seule qu’aucun autre verset ne vient contredire.

Voyons maintenant un passage que beaucoup de gens trouvent intrigant, car ils sont imprégnés de la préconception trinitaire qui fausse leur perception. Le soir où le Christ devait être livré aux principaux sacrificateurs et aux pharisiens par la trahison de Judas Iscariot, une compagnie de soldats et des huissiers se présentèrent à Lui pour le prendre. « Et Jésus sachant toutes les choses qui lui devaient arriver, s’avança, et leur dit : qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Jésus le Nazarien. Jésus leur dit : c’est moi. Et Judas qui le trahissait, était aussi avec eux. Or après que Jésus leur eut dit : c’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. Il leur demanda une seconde fois : qui cherchez-vous ? Et ils répondirent : Jésus le Nazarien. Jésus répondit : je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci » (Jean 18:4-8).

Sans s’en rendre compte, cette cohorte, guidée par Judas, accomplit la prophétie que l’on retrouve dans Psaume 27:2 et qui dit : « Lorsque les méchants, mes adversaires et mes ennemis, m’ont approché, se jetant sur moi pour manger ma chair, ils ont bronché et sont tombés. » Mais pourquoi ont-ils reculé et tombé en entendant Jésus dire « c’est moi » ? Ici, la version française ne rend pas tout-à-fait ce que Jésus a dit. Dans la version King James Autorisée, Jésus dit : « I am he ». Le « he » est en italique dans le texte, ce qui veut dire, soit qu’il ne se trouve pas dans tous les manuscrits originaux grecs, soit qu’il s’agit d’un ajout destiné à respecter la stylistique de la langue anglaise. Donc, dans le texte grec original, Jésus répond : « Je suis », ce qui est une référence directe au Dieu de l’Ancien Testament qui Se présenta à Moïse par ce nom sans équivoque : « Et Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Il dit aussi : tu diras ainsi aux enfants d’Israël : celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous » (Exode 3:14). Jésus avait tout-à-fait raison de dire qu’Il était Je suis puisqu’Il est le Dieu unique. Mais aux yeux des soldats, des huissiers, des sacrificateurs et des anciens venus Le chercher, cela constituait un blasphème invraisemblable. Ils en furent tellement choqués qu’ils en tombèrent à la renverse, accomplissant la prophétie l’ayant prédit.

Christ a toujours affirmé Sa divinité, de par Sa naissance et de par Sa provenance. Ses disciples la reconnurent, même avant d’avoir reçu le Saint-Esprit. Ils comprirent qu’Il était Dieu Lui-même venu en chair humaine. Après Sa résurrection, Il apparut plusieurs fois à Ses apôtres, mais à la première de ces fois, l’apôtre Thomas n’y était pas et demeura incrédule devant les autres qui lui affirmèrent que Christ leur était apparu. La seconde fois, Jésus S’adressa directement à Thomas qui dut reconnaître qu’il s’agissait bien du Seigneur. Lisons le passage et la réaction de Thomas.

« Puis il dit à Thomas : mets ton doigt ici, et regarde mes mains, avance aussi ta main, et la mets dans mon côté ; et ne sois point incrédule, mais fidèle. Et Thomas répondit, et lui dit : Mon Seigneur, et mon Dieu ! » (Jean 20:27-28).

Dans toutes les versions bibliques, les bonnes comme les mauvaises, le mot « Dieu » est écrit avec un D majuscule. On ne peut s’y méprendre, Jésus EST Dieu ! Même la fausse bible des Témoins de Jéhovah n’a pas osé mettre un d minuscule, comme elle l’a pourtant fait dans Jean 1:1. C’est dire la clarté du texte grec original. Toutefois, les Témoins ont trouvé une maladroite porte de sortie en déclarant qu’au moment de dire « et mon Dieu », Thomas se serait détourné de Jésus en levant la tête au ciel et en s’adressant au Dieu céleste. Cette supposition est enfantine et même malhonnête, car strictement rien dans le texte ne permet d’avancer cette hypothèse farfelue basée sur une fausse présupposition. Les Témoins ne sont peut-être pas trinitaires, mais cette religion maçonnique refuse de reconnaître Jésus en tant que Dieu unique manifesté en chair.

Or, la Bible est catégorique à ce sujet. Elle qualifie ce genre de dénégation comme étant antichristique. 1 Jean 4:2-3 dit : « Connaissez à cette marque l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse que Jésus-Christ est venu en chair, est de Dieu. Et tout esprit qui ne confesse point que Jésus-Christ est venu en chair, n’est point de Dieu ; or tel est l’esprit de l’Antechrist, duquel vous avez ouï dire qu’il viendra ; et il est même déjà maintenant au monde. » On pourrait arguer que ce seul passage ne confirme pas spécifiquement que Jésus est Dieu, mais seulement qu’Il est venu en chair.

Or, que veut dire « venu en chair ». Normalement, ce n’est pas ce que l’on dit d’un homme. Les hommes naissent en chair en provenance du néant. Seul Jésus est venu en chair, en provenance de Dieu, car Il est issu du Père. Et si nous complétons ce passage par celui-ci, nous voyons qui est Jésus : « Et sans contredit, le mystère de la piété est grand, savoir, que Dieu a été manifesté en chair, justifié en Esprit, vu des Anges, prêché aux Gentils, cru au monde, et élevé dans la gloire » (1 Timothée 3:16).

Il est indubitablement question de Jésus-Christ, ici. Et Paul dit qu’Il est « Dieu manifesté en chair ». Jésus est donc une manifestation de Dieu ! Pas une Personne distincte de Dieu. Dans le chapitre précédent, nous avons étudié ce verset et nous avons constaté que les auteurs des fausses versions bibliques se sont sentis obligés de l’altérer subtilement afin de cacher aux lecteurs le fait que Jésus fut Dieu venu sur terre en forme d’homme. Il s’agit d’une faute grave et ces falsificateurs auront assurément à en répondre. Et la fraude ne s’arrête évidemment pas là.

« Desquels sont les pères, et desquels selon la chair est descendu Christ, qui est Dieu sur toutes choses, béni éternellement ; Amen ! » (Romains 9:5). Ce verset ne laisse aucun doute quant à la nature divine de Jésus-Christ, Dieu manifesté en chair. Mais les Témoins de Jéhovah persistent à le nier. Voyez comment ils traduisent le texte par le moyen de leurs manuscrits frauduleux : « …eux à qui appartiennent les ancêtres et de qui le Christ [est issu] selon la chair : Dieu, qui est au-dessus de tout, [soit] béni éternellement ! Amen. » Vous aurez noté que l’on a pris soin de détacher Dieu de Christ en enlevant « qui est ».

Dans la Préface de son édition de 1984, la bible des Témoins de Jéhovah, appelée Traduction du monde nouveau, reconnaît ceci :

« En 1969, le Comité de traduction [des Témoins de Jéhovah] fit publier une version interlinéaire intitulée The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures. Cette version donne, sous le texte révisé par Westcott et Hort (édition de 1948), une traduction mot à mot en anglais. »

Wextcott et Hort furent deux charlatans anglais qui fabriquèrent des « manuscrits bibliques » dont se sont servis par la suite des théologiens véreux pour lancer sur le marché des versions bibliques dénaturées. Westcott et Hort étaient des occultistes faisant partie de sociétés secrètes ésotériques. Ils n’étaient pas chrétiens. Ce qui convenait parfaitement aux disciples de C.T. Russell, l’inventeur des Témoins de Jéhovah, car celui-ci était également un occultiste notoire, grand-maître franc-maçonnique au 33e degré dans la région de Chicago, USA. Il n’est pas besoin d’élaborer davantage sur les raisons pour lesquelles les Témoins de Jéhovah et leur bible ne sont pas chrétiens.

Arrêtons-nous un instant sur un autre verset qui révèle la divinité de Jésus : « Et que nous ne tentions point Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté, et ont été détruits par les serpents » (1 Corinthiens 10:9). À quel événement l’apôtre Paul faisait-il référence ? Il dit simplement ici que les Israélites de l’époque de Moïse ont tenté Christ. Pourtant, nous lisons, dans le passage de Nombres 21:6 : « Et l’Eternel envoya sur le peuple des serpents brûlants qui mordaient le peuple ; tellement qu’il en mourut un grand nombre de ceux d’Israël. » Le texte dit bien que c’est l’Éternel, Celui qui a dit et répété une multitude de fois qu’Il est seul et unique, qui envoya les serpents contre le peuple. Paul se serait-il trompé à ce point en associant cet événement à Christ ?

Un peu plus loin, dans Nombres 21:8, nous lisons ceci : « Et l’Eternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, sera guéri. » Notez bien que l’Éternel a ici prédit Sa crucifixion ultérieure et l’a rappelée par la suite, juste avant Sa mise en croix : « Or comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi il faut que le Fils de l’homme soit élevé ; afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15). D’une merveilleuse clarté.

Dans les épîtres de Paul, celui-ci citait souvent le Père et le Fils dans ses salutations. En voici un exemple : « Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ. Béni soit Dieu, qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation » (2 Corinthiens 1:2-3). Nombre de gens qui croient en la trinité voient dans cette présentation deux Personnes divines bien distinctes, mais est-ce vraiment le cas ? Parce qu’il y aurait lieu de croire à une contradiction eu égard aux autres passages bibliques que nous avons déjà étudiés et qui établissent l’unicité évidente de Dieu.

Alors, que voulait dire Paul ? S’il avait cru à une trinité divine, vous remarquerez que, dans ce passage comme dans toutes ses autres présentations, l’apôtre « oublie » de mentionner le Saint-Esprit, ce qui s’avère étrange, considérant l’indissociabilité que les trinitaires donnent à leur trio de Dieux. (Voyez également Romains 1:7 ; 1 Corinthiens 1:3 ; Galates 1:3 ; Éphésiens 1:2 ; Philippiens 1:2 ; Colossiens 1:2 ; 1 Thessaloniciens 1:1 ; 2 Thessaloniciens 1:2 ; 1 Timothée 1:2 ; 2 Timothée 1:2 ; Philémon 1:3 et les autres épitres, comme Jacques 1:1 ; 2 Pierre 1:2 ; 2 Jean 1:3 et Jude 1:1.)

Non, l’apôtre Paul ne faisait nullement allusion aux deux premières Personnes d’une trinité. Il démontrait plutôt par quels aspects Dieu S’était manifesté à nous pour nous apporter le Salut. Dans Son amour, Dieu nous a d’abord suscités, créés ; puis, Il nous a rachetés des péchés qui nous avaient séparés de Lui, et cela a pu se faire « car Dieu était en Christ réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés, et il a mis en nous la parole [Christ] de la réconciliation. » (2 Corinthiens 5:19). Christ fut Dieu dans la chair. Dieu est littéralement EN Christ et cela Lui a réconcilié le monde. Dieu a mis en nous la Parole, pas la troisième Personne d’une trinité, mais bien Christ, Sa manifestation physique et visible, au moyen de Son Esprit, c’est-à-dire, Sa puissance agissante.

« Et parce que vous êtes enfants, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans vos cœurs, criant Abba, c’est-à-dire Père » (Galates 4:6). L’Esprit de Christ, ou l’Esprit de Dieu, c’est le même Esprit émanant d’un Dieu unique. Paul avait une compréhension consistante de Dieu. Il la transmit à son protégé Timothée à qui il confia : « Mais j’ai obtenu grâce, afin que Jésus-Christ montrât en moi le premier toute sa clémence, pour servir d’exemple à ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. Or au Roi des siècles, immortel, invisible, à Dieu seul sage soit honneur et gloire aux siècles des siècles, Amen ! » (1 Timothée 1:16-17). Paul parle d’abord de Christ ; puis, sans transition, il mentionne le Roi des siècles, ce que sera Christ à Son retour ; ensuite, Paul par de « Dieu seul sage ». Si Dieu et le Christ sont deux Personnes distinctes et que le Père est Dieu, et que Jésus est Dieu, lequel est le SEUL sage ? Cela pourrait sous-entendre que l’autre Personne ne l’est pas, n’est-ce pas ? Dans ce passage, Paul parle spécifiquement de Jésus-Christ qui lui a montré toute Sa clémence ; il s’en suit donc logiquement qu’il parle toujours de Christ en le qualifiant de Roi des siècles et de Dieu seul sage. Ainsi, selon Paul, Dieu le Père et Dieu le Fils ne sont qu’une même et unique Personne.

Et Paul explique plus loin à Timothée : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, savoir Jésus-Christ homme » (1 Timothée 2:5). Les Écritures du Nouveau Testament soulignent à plusieurs reprises que Jésus est Dieu. Ici, Paul, en parlant du Père, dit qu’Il est le seul Dieu ; puis, parlant de Jésus, il dit qu’Il est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes. De quelle façon ? Le même Dieu est Médiateur sous Sa forme d’homme, c’est-à-dire, Jésus-Christ, Emmanuel, Dieu parmi nous.

Rien ne vient contredire le fait biblique que le Père et le Fils sont une seule et même Personne, l’Un étant Dieu sous Son aspect spirituel invisible, l’Autre étant le même Dieu sous Son aspect physique visible ; et ce dernier aspect fait le pont entre Dieu Tout-puissant et les hommes qu’Il a créés. Christ est le Médiateur, la Parole de réconciliation.

Christ est le Médiateur parce qu’Il est le Sauveur des hommes. Dieu sauve les hommes. Paul l’explique en ces termes à son assistant Tite : « Mais qu’il a manifestée en son propre temps, savoir sa parole [Christ, Dieu dans la chair lors de la naissance de Jésus sur terre], dans la prédication qui m’est commise, par le commandement de Dieu notre Sauveur : à Tite mon vrai fils, selon la foi qui nous est commune ; que la grâce, la miséricorde, et la paix te soient données de la part de Dieu notre Père, et de la part du Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur » (Tite 1:3-4).

Encore un problème de taille pour les trinitaires : Qui est le Sauveur ? Le Père ou le Fils ? Paul ne fait visiblement pas la différence que font les trinitaires. Pour Paul, Dieu, c’est-à-dire, le Père, et Jésus-Christ sont le Sauveur. Cela ne se peut pas s’il y a plusieurs Personnes en Dieu. Et Paul va même répéter cela plus loin dans son épître : « Mais quand la bonté de Dieu notre Sauveur, et son amour envers les hommes ont été manifestés [par le sacrifice de Jésus-Christ], il nous a sauvés ; non par des œuvres de justice que nous eussions faites, mais selon la miséricorde ; par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit ; lequel il a répandu abondamment en nous par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3:4-6).

Il est encore plus clair que Paul, en se référant à Dieu, parle du Père qui a agi par Jésus-Christ, c’est-à-dire qu’Il nous a sauvés par Sa manifestation charnelle sacrifiée pour nos péchés. Ce genre de passage anéantit le concept de la trinité et la doctrine démoniaque faisant de Jésus un « petit dieu ». Les témoins de Jéhovah prétendent que Jésus est l’incarnation de l’ange Michel à qui Dieu aurait donné la mission de sauver les hommes. Mais que font-ils des passages que voici :

« Car auquel des Anges a-t-il jamais dit : tu es mon Fils, je t’ai aujourd’hui engendré ? Et ailleurs : je lui serai Père, et il me sera Fils ? Et encore, quand il introduit dans le monde son Fils premier-né, il est dit : et que tous les Anges de Dieu l’adorent. Car quant aux Anges, il est dit : Faisant des vents les Anges, et de la flamme de feu ses Ministres. Mais il est dit quant au Fils : ô Dieu ! ton trône demeure aux siècles des siècles, et le sceptre de ton Royaume est un sceptre d’équité … Et auquel des Anges a-t-il jamais dit : assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour le marchepied de tes pieds ? » (Hébreux 1:5-8, 13).

Comment les Témoins de Jéhovah peuvent-ils tenter de justifier leur fausse théorie suggérant que Jésus est l’Ange Michel incarné ? Ce passage est si évident qu’ils n’ont pas osé le changer dans leur bible. De plus, adorer un ange est de l’idolâtrie et seuls Satan et ses démons la recherchent. Les Anges de Dieu ne le permettent pas.

Dans la vision apocalyptique de l’apôtre Jean, un ange s’entretenait avec lui pour lui faire des révélations. Jean était fort impressionné et il dit : « Alors je me jetai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon de service, et le compagnon de tes frères qui ont le témoignage de Jésus, adore Dieu ; car le témoignage de Jésus est l’Esprit de prophétie » (Apocalypse 19:10).

Plus tard, un des sept anges qui portaient les fioles s’avança vers Jean pour lui décrire la Sainte Cité : « Et moi Jean, je suis celui qui ai ouï et vu ces choses ; et après les avoir ouïes et vues, je me jetai à terre pour me prosterner aux pieds de l’Ange qui me montrait ces choses. Mais il me dit : garde-toi de le faire ; car je suis ton Compagnon de service, et le Compagnon de tes frères les Prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce Livre ; adore Dieu » (Apocalypse 22:8-9).

Par contraste, Jésus acceptait volontiers de Se faire adorer. Beaucoup de gens se jetaient à Ses pieds, et rappelons cet épisode où Marie-Magdeleine Lui lavait les pieds de ses larmes et les essuyait avec ses cheveux tout en répandant sur Lui un parfum de haute qualité ; cela constituait un geste remarquable d’adoration et de demande de pardon que seul Dieu peut accorder. (Voir Jean 12:3 ; Matthieu 26:7-13 et Marc 14:3-9.)

Marie-Magdeleine reconnaissait en Jésus-Christ son Dieu et son Sauveur, comme l’apôtre Pierre, d’ailleurs : « Siméon Pierre, serviteur et Apôtre de Jésus-Christ, à vous qui avez obtenu une foi de pareil prix avec nous, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ »  (2 Pierre 1:1). Pierre ne fait aucune distinction entre Dieu, par ailleurs appelé le Père, et Jésus-Christ. Ce qu’il comprenait fort bien, c’est que Dieu est devenu notre Sauveur en prenant chair humaine sous la forme de Jésus-Christ.

C’est aussi de cette manière que nous devons comprendre la véritable nature de notre Seigneur Jésus-Christ, le Dieu unique qui est venu sur terre dans un corps humain de chair et de sang, dans lequel habitait l’Esprit divin, afin d’offrir ce sang précieux pour la rémission de nos péchés et nous réconcilier à Lui de manière à ce que nous soyons trouvés dignes d’accéder à la vie éternelle et de jouir de Sa présence aux siècles des siècles.

Que toute gloire lui soit rendue !

Dans le prochain chapitre, nous allons examiner les passages bibliques qui nous diront si le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité ou la Puissance même de Dieu dans Son action.

À suivre…




D.579 – Un Dieu unique ou une trinité ? – Chapitre 1 – L’Éternel Dieu

Par Roch Richer

Chapitre 1

L’Éternel Dieu

La Bible nous éclaire d’entrée de jeu sur l’origine de toutes choses. En effet, elle débute en disant : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ». L’univers a donc été créé par un Être divin possédant la puissance infinie d’exécuter toute Sa volonté.

Bien sûr, l’humanité étant ce qu’elle est, elle a vogué plus souvent qu’autrement dans le déni et a cherché à expliquer l’origine de l’univers par le moyen de toutes sortes de causes, soit en impliquant une multitude de dieux, soit des extraterrestres à l’intelligence supérieure à l’homme, ou encore une longue et lente évolution des espèces, sans Dieu, guidée seulement par le hasard.

Mais la complexité parfaitement coordonnée de tous les éléments vivants ou inertes de la matière physique composant cet univers montre la main d’un Être pensant supérieur ayant régi l’apparition de cette matière. Il est d’ailleurs ironique de savoir que ceux-là mêmes qui ont mis de l’avant la théorie de l’évolution n’y croyaient pas, sachant qu’il s’agissait d’un mensonge énorme. Mais ils étaient poussés par une élite mondialiste à tromper le monde dans le but de faire disparaître le culte rendu au Dieu Créateur. On sent évidemment l’influence soufrée de Satan en dessous de cette dénégation de Dieu.

De son côté, la Bible dit que c’est Dieu qui a créé les cieux et la terre. Mais Qui est cet Être possédant une pareille puissance ? Étant donné que seule la Bible révèle l’existence de Dieu, nous allons la fouiller pour découvrir ce que ce Dieu dit de Lui-même. Dans la Genèse, nous voyons que Dieu a parlé à Adam et Ève en personne, mais sans donner de détail sur la manifestation qu’Il employa. Plus loin dans les Écritures et dans le temps, Dieu parla avec Noé. Encore là, il n’est pas spécifié de quelle manière.

Avec Abraham et Moïse, Dieu parla face à face. En effet, dans Genèse 12:7, Dieu entra en contact avec le Chaldéen nommé Abram en lui apparaissant afin de lui faire part des promesses qu’Il entendait faire au futur patriarche. Nous ne savons toutefois pas quelle apparence Dieu prit. Cependant, dans Genèse 14, Dieu Se présente à Abraham sous l’apparence de Melchisédec, Sacrificateur du Dieu Fort, sans aucun doute une préfigure de ce dont Il aurait l’air en tant que Jésus-Christ. Ensuite, au chapitre 15, la Parole de Dieu est adressée à Abraham dans une vision. Au chapitre 17, Dieu apparut de nouveau à Abraham pour lui réitérer Ses promesses. Au chapitre 18, Dieu vient visiter Abraham en compagnie de deux de Ses anges et lui fait la promesse qu’il lui naîtrait un fils de Sara. Il avait alors apparence humaine.

Vous aurez bien remarqué, au fil du récit biblique, que Dieu emploie toujours le pronom « je » en Se référant à Lui-même. Et Il le fait tout au long des Écritures par la suite. N’est-ce pas étrange de Sa part, s’il s’agit de trois Personnes distinctes ? Comme si Dieu ne Se souciait pas que cela puisse nous induire en erreur en pensant qu’il n’y a, en réalité, qu’une seule et unique Personne divine au lieu d’une trinité…

Les partisans de la trinité s’objecteront probablement en citant Genèse 3:22 qui dit : « Et l’Eternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal ». Ici, Dieu emploie le pronom « nous » et les trinitaires en ont tiré une conclusion qui les conforte : Dieu est trois Personnes. Mais cette conclusion n’est-elle pas un peu hâtive ? Si « Dieu/trois Personnes » dit « nous » à cet endroit pour signifier Sa « trinitude », pourquoi ne le fait-Il pas dans tous les endroits de la Bible où il est question de Lui ? Pour être conséquentes avec elles-mêmes, ces trois Personnes divines ne devraient-elles pas toujours utiliser le « nous » en parlant d’elles, afin de pas confondre les lecteurs ?

Non, Genèse 3:22 ne veut pas dire que Dieu est une trinité. Mais alors, ce « nous » implique qui au juste ? À qui Dieu parlait-Il, s’Il est la seule et unique Personne divine ? Il faut toujours consulter les Écritures dans leur entièreté pour obtenir des réponses fiables aux questions que nous soulevons.

« Puis je regardai, » dit l’apôtre Jean, « et j’entendis la voix de plusieurs Anges autour du trône [de Dieu], et des animaux, et des Anciens, et leur nombre était de plusieurs millions » (Apocalypse 5:11). Jean eut une vision intemporelle du trône céleste de Dieu qui est entouré d’une myriade d’anges qu’Il a créés avant la fondation du monde universel. Ces anges étaient donc présents lors de la création du ciel, de la terre et de l’homme. Quand Dieu parla à Job de Sa création, Il dit : « Sur quoi sont plantés ses pilotis ? ou qui est celui qui a posé la pierre angulaire pour la soutenir, quand les étoiles du matin se réjouissaient ensemble, et que les fils de Dieu chantaient en triomphe ? » (Job 38:6-7).

C’est donc aux myriades d’anges que Dieu S’adressait dans Genèse 3:22, car eux aussi connaissaient le bien et le mal parce qu’ils avaient fait le choix du bien, alors que Satan et sa horde de démons avaient choisis le camp du mal.

Toutefois, partout ailleurs dans les Écritures, Dieu parle à des hommes, principalement à Ses prophètes et à Ses apôtres, et Il emploie le pronom « je ». Nous en voyons un des meilleurs exemples quand Dieu Se présenta à Moïse. Dans Exode 3:14, nous lisons : « Et Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Il dit aussi : tu diras ainsi aux enfants d’Israël : celui qui s’appelle JE SUIS, m’a envoyé vers vous. »

Imaginez : trois personnes de la même famille qui se présenteraient à vous ne diraient évidemment pas « je suis » en parlant d’eux trois, mais bien « nous sommes » ; c’est de la plus fondamentale logique. Mais on voudrait nous faire croire que la logique ne s’applique pas à Dieu et que les « trois Personnes divines » se sont présentées à Moïse en se nommant « Je Suis ». Essayez d’appliquer ce même illogisme en lisant le passage suivant : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Exode 20:3). Trois Dieux peuvent-ils parler de « ma face » plutôt que de « nos faces » sans manquer de cohérence ?

Que les trinitaires le reconnaissent ou non, ils ont d’autres dieux devant la face de Dieu. Ils en ont même des images taillées, ou statues, des images murales et des icônes qu’ils adorent dans leurs temples et leurs églises, sans vouloir comprendre que Dieu a dit : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut aux cieux [Dieu, les anges, le trône de Dieu, etc.], ni ici-bas sur la terre [les hommes, les animaux], ni dans les eaux sous la terre [les animaux marins]. Tu ne te prosterneras point devant elles [i.e. les représentations de ces choses], et ne les serviras point ; car je suis l’Eternel ton Dieu, le Dieu Fort, qui est jaloux, punissant l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Exode 20:4-5).

Dans cette Parole, avez-vous l’impression que Dieu parle au nom de trois Personnes ? Au contraire, l’unicité de Sa nature nous apparaît de façon péremptoire. Les images des églises catholiques et protestantes, comme le « christ en croix » montrant un homme malingre aux cheveux longs, ne sont-elles pas des images taillées basées sur l’imagination des hommes qui, en fin de compte, ignorent complètement de quoi avait l’air le Christ ? Et ils se prosternent devant ces statues et ces crucifix. Ils ont aussi fait de Marie la « Reine des cieux » qu’ils adorent et prient comme à une déesse, car à les croire elle serait la « Mère de Dieu », donc plus élevée que Dieu, alors que l’Éternel n’a ni mère ni père ! En fait, les catholiques ont quatre dieux dans leur trinité, « l’immaculée conception » étant au-dessus des autres. C’est leur délimitation de la « Sainte Famille ».

De toute évidence, Moïse ne voyait pas Dieu de la même manière, car il en parlait toujours comme d’une seule Personne. Dans les passages suivants, notez que Moïse ne parle de Dieu qu’en utilisant seulement le singulier

« Seigneur Eternel, tu as commencé de montrer à ton serviteur ta grandeur et ta main forte ; car qui est le Dieu Fort au ciel et sur la terre qui puisse faire des œuvres comme les tiennes, et dont la force soit comme tes forces ? » (Deutéronome 3:24). Puis, Moïse se montre encore plus clair : Dieu est un Être unique, une seule Personne :

« Ce qui t’a été montré, afin que tu connusses que l’Eternel est celui qui est Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre que lui » (Deutéronome 4:35).

Il n’y avait pas non plus de confusion dans l’esprit de David. Il savait que Dieu est un Être unique et non pas trois Personnes distinctes : « C’est pourquoi tu t’es montré grand, ô Eternel Dieu ! car il n’y en a point de tel que toi, et il n’y a point d’autre Dieu que toi, selon tout ce que nous avons entendu de nos oreilles » (2 Samuel 7:22). « Ô Eternel ! il n’y en a point de semblable à toi, et il n’y a point d’autre Dieu que toi selon tout ce que nous avons entendu de nos oreilles » (1 Chroniques 17:20). Tout ce que David avait entendu parler concernant l’Éternel Dieu ne référait qu’à une Personne unique et sans pareille.

Or, ce que les trinitaires refusent d’admettre, sans être en mesure d’expliquer pourquoi ce refus, c’est que trois Personnes en Dieu sont inévitablement trois Dieux. Le calcul est élémentaire et la conclusion logique est implacable. Les trinitaires sont donc polythéistes. Et ils donnent prétexte à toutes les autres religions non chrétiennes de discréditer toute l’Église de Christ au complet en l’accusant de polythéisme et qu’elle ne devrait pas se dire monothéiste. Pourtant, comme nous le voyons, la Bible n’enseigne que le monothéisme.

Salomon, fils de David, élevé dans le véritable monothéisme, reconnaissait parfaitement lui aussi l’unicité de Dieu, comme d’ailleurs tous les prophètes avant et après lui, ainsi que les apôtres ayant touché la plume. Dans tout ce que ces hommes ont écrit, sous l’inspiration directe de Dieu, il n’y a pas la moindre allusion à trois Personnes en Dieu.

« Il dit : Ô Eternel Dieu d’Israël ! il n’y a point de Dieu semblable à toi dans les cieux en haut, ni sur la terre en bas ; tu gardes l’alliance et la gratuité envers tes serviteurs, qui marchent de tout leur cœur devant ta face … Afin que tous les peuples de la terre connaissent que c’est l’Eternel qui est Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre » (1 Rois 8:23, 60).

En s’exprimant dans ses Psaumes, David ne laissait aucun doute quant à sa croyance en un Dieu unique et sans équivalent, c’est-à-dire, un seul Être et non pas trois Personnes étrangement fusionnées dans une trinité d’Êtres : « Seigneur, il n’y a aucun entre les dieux qui soit semblable à toi, et il n’y a point de telles œuvres que les tiennes » (Psaume 86:8). Les dieux dont parle David étaient les idoles que les nations s’étaient fabriquées suivant leur imagination. Il ne s’agissait pas de dieux réels, car ils n’existaient pas. « Car tu es grand, et tu fais des choses merveilleuses, tu es Dieu, toi seul » (v. 10).

Croyez-vous que David se servait d’une « image » spiritualisée pour s’adresser à trois Personnes ? Dieu était-Il donc incapable d’inspirer David et tous les autres écrivains des Écritures à expliquer correctement le concept d’une trinité, si celui-ci était la vérité ? Pourquoi Dieu Se serait-Il exprimé d’une manière qui semble trompeuse ? La réponse est simple : en vérité, il n’y a pas trois Dieux ou un collectif de trois Personnes soudées en une « trinité ». Car si tel était le cas, croyez-le bien, Dieu aurait parfaitement su l’exprimer sans aucune ambigüité.

Voyons encore ce que l’Éternel inspirait à Ses prophètes : « Maintenant donc, ô Eternel notre Dieu ! délivre-nous de la main de Sanchérib, afin que tous les Royaumes de la terre sachent que toi seul es l’Eternel » (Ésaïe 37:20).

Les défenseurs de la trinité tiennent-ils compte de tout le Conseil de Dieu pour établir leur croyance ? Évidemment non, car ils auraient à s’expliquer sur des passages vraiment problématiques pour eux, comme celui-ci : « Vous êtes mes témoins, dit l’Eternel, et mon serviteur aussi, que j’ai élu ; afin que vous connaissiez, et que vous me croyiez, et que vous entendiez [dans le sens de comprendre] que c’est moi. Il n y a point eu de Dieu Fort avant moi, qui ait rien formé, et il n’y en aura point après moi. C’est moi, c’est moi qui suis l’Eternel, et il n’y a point de Sauveur que moi. C’est moi qui ai prédit ce qui devait arriver, c’est moi qui vous ai délivrés, et qui vous ai fait entendre l’avenir et il n’y a point eu parmi vous de dieu étranger qui ait fait ces choses ; et vous êtes mes témoins, dit l’Eternel, que je suis le Dieu Fort. Et même j’étais dès qu’il y a eu de jour, et il n’y a personne qui puisse délivrer de ma main ; je ferai une chose, et qui est-ce qui m’en empêchera ? » (Ésaïe 43:10-13). Il est tout de même assez extraordinaire de voir jusqu’à quel point Dieu insiste sur Sa singularité, Son unicité ! Remarquez : en prenant pour acquis la trinité, ce passage révélateur demeure obscur. Mais en étudiant ce qu’il dit réellement, l’on voit un Dieu qui nous enseigne Ses manifestations, pas Ses Personnes. En substance, l’Éternel prophétisa Sa venue subséquente parmi les enfants d’Israël. « Mon serviteur que j’ai élu » – Jésus-Christ – « soyez mes témoins et comprenez qu’il s’agit de moi ! » Et Dieu de répéter encore et toujours qu’Il est le seul et unique Dieu Fort. Il n’est ni deux ni trois Personnes.

Il donne une preuve supplémentaire ensuite en disant : « C’est moi, c’est moi qui suis l’Eternel, et il n’y a point de Sauveur que moi. » Dieu dit qu’Il est Son propre serviteur (Jésus-Christ dans la chair) et qu’Il est ainsi le seul Sauveur. Nous savons tous que Jésus-Christ est mort sur la croix pour nous sauver. Pourquoi l’Éternel de l’Ancien Testament dit-Il qu’Il est le Sauveur si ce n’est qu’Il est Lui-même Jésus-Christ ? Nous élaborerons ce sujet particulier dans un autre chapitre.

Dieu savait assurément que les hommes fabriqueraient de fausses doctrines comme celle de la trinité – doctrine qui sévissait depuis au moins l’époque de Nemrod et de Sémiramis de la Babylone ancienne. Voilà pourquoi Il a pris soin d’insister avec beaucoup de vigueur et de répéter  abondamment qu’Il est l’unique Personne divine et qu’il n’y en a pas d’autre. Il est le seul Créateur de même que le seul Sauveur.

« Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre ; il n’y a point d’autre Dieu que moi. Je t’ai ceint, quoique tu ne me connusses point. Afin qu’on connaisse depuis le soleil levant, et depuis le soleil couchant, qu’il n’y a point d’autre Dieu que moi. Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre … Car ainsi a dit l’Eternel qui a créé les cieux, lui qui est le Dieu qui a formé la terre, et qui l’a faite, lui qui l’a affermie ; il ne l’a point créée pour être une chose vide, mais il l’a formée pour être habitée. Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre … Déclarez, et faites approcher, et même qu’on consulte ensemble ; qui est-ce qui a fait entendre une telle chose dès longtemps auparavant ? qui l’a déclarée dès lors ? n’est-ce pas moi l’Eternel ? or il n’y a point d’autre Dieu que moi ; il n’y a point de Dieu Fort, Juste et Sauveur, que moi » (Ésaïe 45:5-6, 18, 21).

Si Dieu avait parlé au nom de trois Personnes, Il aurait dit « nous » au lieu de « moi ». « Il n’y a point d’autre Dieu que moi » ne peut signifier qu’une chose : Dieu est unique et la seule Personne divine. On voit encore ici que Dieu insiste avec beaucoup de persistance sur Son unicité et Son pouvoir de Se réclamer seul Dieu. Comment aurait-Il pu être plus clair ? Dieu l’a déclaré à Ésaïe et aux autres prophètes en prévision des doctrines mensongères qui allaient plus tard se répandre dans presque tout le christianisme, dont la principale est sans contredit la « trinité », faux concept destiné à déformer la nature de Dieu, Ses caractéristiques et surtout Son éventail de manifestations.

À la lecture de ces passages de la Bible, on ne pourra reprocher à Dieu de ne pas avoir suffisamment appuyé sur Son unicité. Tous les prophètes disent la même chose, ainsi que les apôtres après eux. De plus, Jésus-Christ l’a déclaré sans mystère, car Il est ce même Dieu manifesté dans la chair. « Et sans contredit, le mystère de la piété est grand, savoir, que Dieu a été manifesté en chair, justifié en Esprit, vu des Anges, prêché aux Gentils, cru au monde, et élevé dans la gloire » (1 Timothée 3:16).

Ce passage de la première épître de Paul à son fidèle assistant est une plaie vive et mortelle infligée à la doctrine de la trinité et à la doctrine des Témoins de Jéhovah qui ne croient pas que Jésus soit Dieu. Pourtant, c’est une traduction fidèle des Textes Reçus originaux. Mais dans leur parodie d’Écritures, voici ce que les Témoins de Jéhovah (TdJ) ont écrit : « Oui, il faut l’avouer, il est grand, le saint secret de cette piété : “Il a été manifesté dans la chair, a été déclaré juste dans l’esprit, est apparu aux anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans [le] monde, a été enlevé dans la gloire. »

Vous aurez remarqué que plusieurs changements viennent altérer la bonne compréhension du passage. En le lisant, qui pourrait dire que Dieu est venu en chair sur terre sous le nom de Jésus-Christ ? La bible catholique de Jérusalem et la version Louis Segond ont pratiquement le même phrasé flou avec le pronom « il » ou le démonstratif « celui », tous deux impersonnels, pour remplacer « Dieu », car il apparait trop évident aux yeux des catholiques et des TdJ que Dieu et Jésus-Christ sont une seule et même Personne, Jésus-Christ étant Dieu Lui-même ayant revêtu une chair humaine.

Dans Ésaïe 46:9, il est écrit : « Souvenez-vous des premières choses qui ont été autrefois : car c’est moi qui suis le Dieu Fort, et il n’y a point d’autre Dieu, et il n’y a rien qui soit semblable à moi. » En plus de répéter encore une fois qu’Il est le seul vrai Dieu, l’Éternel affirme ici qu’il n’y a rien ni personne qui soit semblable à Lui. Il n’y a donc point de deuxième ou de troisième Personne qui Lui soit semblables. Or, dans une soi-disant « trinité », les trois Personnes devraient être semblables les unes aux autres, n’est-ce pas ? Mais nous ne le dirons jamais assez : Dieu est le seul Être divin.

Ainsi, Dieu S’est manifesté en chair parce qu’Il avait annoncé par Ésaïe : « C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; voici, une Vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et appellera son Nom EMMANUEL » (Ésaïe 7:14). Nous voyons l’accomplissement de cette prophétie dans le premier chapitre de l’Évangile selon Matthieu, ainsi que la signification du nom « d’Emmanuel » : « Or tout ceci est arrivé afin que fût accompli ce dont le Seigneur avait parlé par le Prophète, en disant : Voici, la Vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils ; et on appellera son nom Emmanuel, ce qui signifie, DIEU AVEC NOUS » (Matthieu 1:22-23). Dieu manifesté en chair pour être avec les hommes ! Dieu ne pouvait Se présenter devant les hommes dans toute Sa gloire, et c’est ce dont Il a informé Moïse quand celui-ci a demandé à voir Sa gloire : « Puis il dit : Tu ne pourras pas voir ma face ; car nul homme ne peut me voir, et vivre » (Exode 33:20). Dieu a donc planifié de Se faire un corps humain qu’Il allait revêtir pour visiter Ses créatures et accomplir la partie cruciale de Son Plan de Salut.

Il a ainsi accompli les prophéties qu’Il annonçait : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et délivré son peuple » (Luc 1:68). L’Éternel Dieu de l’Ancien Testament, le seul et unique Être divin, vint sur terre dans la chair pour délivrer Ses Élus de leurs péchés. Manifestement, Zacharie, père de Jean-Baptiste, en proclamant cette louange, n’avait en tête qu’une seule et unique Personne divine. Il comprenait que son fils était le prophète du Très-Haut, né pour annoncer la venue du Dieu Sauveur.

À la fin du monde, qui va venir régner sur terre en installant le Royaume des cieux ? « En vérité je vous dis, qu’il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point, jusqu’à ce qu’ils aient vu le Fils de l’homme venir en son règne » (Matthieu 16:28). Il est évident pour toute la chrétienté que c’est Jésus-Christ qui va régner sur terre dans le Royaume. Mais voyez un détail additionnel qui apparaît dans le passage parallèle de Luc 9:27 : « Et je vous dis, en vérité, qu’entre ceux qui sont ici présents, il y en a qui ne mourront point jusqu’à ce qu’ils aient vu le règne de Dieu. » Ici, Jésus parle du règne de Dieu. Croyez-vous qu’il y ait contradiction ? Si oui, il est probable que vous ne compreniez pas pourquoi Dieu a fait écrire quatre évangiles par quatre hommes différents.

Précisons avant tout que ce ne sont pas les Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, mais l’Évangile de Dieu directement inspiré au moyen de Son Esprit Saint. Ce que nous aurions tendance à considérer comme des contradictions, telle que la différence que nous voyons dans les deux passages précités, sont en fait des précisions volontairement inscrites par Dieu dans un but de clarification de la saine doctrine divine. Dans ce cas-ci, nous voyons que le règne de Jésus-Christ est le règne de Dieu, ce qui conforte encore l’affirmation biblique que Dieu n’est qu’une seule Personne, Dieu et le Fils de l’homme étant un. C’est ce que l’apôtre Paul a savamment expliqué à sa manière aux membres de l’Église de Philippes :

« Qu’il y ait donc en vous un même sentiment qui a été en Jésus-Christ. Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une usurpation d’être égal à Dieu. Cependant il s’est anéanti lui-même, ayant pris la forme de serviteur, fait à la ressemblance des hommes ; et étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, et a été obéissant jusques à la mort, à la mort même de la croix » (Philippiens 2:5-8).

Paul décrit ce que Dieu a planifié avant les âges, avant même la fondation du monde, c’est-à-dire, racheter les hommes de leurs péchés en venant sur terre répandre Son âme à la mort, comme l’a prophétisé Ésaïe : « C’est pourquoi je lui donnerai son partage parmi les grands, et il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il aura épandu son âme à la mort, qu’il aura été mis au rang des transgresseurs, et que lui-même aura porté les péchés de plusieurs, et aura intercédé pour les transgresseurs » (Ésaïe 53:12).

Pour effectuer cela, Dieu S’est fabriqué un corps de chair et de sang dans lequel Il est venu côtoyer les hommes faits à Son image. Et ce corps fut Sa propre image physique, et de ce fait, visible, car Dieu, dans Sa nature spirituelle, est conséquemment invisible : « lequel [Jésus-Christ] est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15), car Christ/homme a vu Son corps ressuscité et monter au ciel en tant que Premier-né de Dieu le Père. Donc, Jésus/homme fut le prolongement physique et visible de Dieu devenu ainsi Père. Le Père et le Fils sont toutefois animés d’un seul et unique Esprit puisque le Fils procède directement du Père. Un seul Esprit pour les deux manifestations de Dieu.

Dans ses salutations aux Églises, Paul mentionne souvent le Père et Son prolongement, Jésus-Christ/homme. Ainsi, ce qui semble aux yeux des hommes charnels deux Êtres distincts, sont en réalité deux aspects distincts du même Être divin unique : le Père dans Sa dimension spirituelle et le Fils, c’est-à-dire, le Père dans Sa dimension physique, Son image visible.

Reprenons Colossiens 1:15 en allant jusqu’au verset 17 : « Lequel est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car par lui ont été créées toutes les choses qui sont aux Cieux et en la terre, les visibles et les invisibles, soit les Trônes, ou les Dominations, ou les Principautés, ou les Puissances, toutes choses ont été créées par lui, et pour lui. Et il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. »

Ce passage contient une foule d’informations prouvant que Jésus n’est pas une deuxième Personne distincte dans une trinité de Dieux, mais bien l’unique Dieu Lui-même. Après avoir établi qu’Il est l’image visible du Dieu invisible, remarquez ensuite que ce Jésus-Christ est le Créateur de toutes choses. Or, nous avons vu que Dieu dit, dans de nombreux passages de l’Ancien Testament, qu’Il est le Créateur de toutes choses. Si le Père et le Fils étaient deux Personnes distinctes, il y en a une des deux qui mentirait en Se disant le Créateur de toutes choses. De plus, si Christ est avant toutes choses, comment pourrait-Il être aussi avant le Père ?

En comprenant correctement ce passage, la conclusion saute aux yeux : le Père et le Fils sont la même Personne divine Se manifestant sous deux aspects différents.

Paul l’exprima avec constance et certains des passages qu’il a écrits s’avèrent gênants pour les traducteurs des fausses versions bibliques. Lisons le passage suivant qui a été fidèlement traduit par David Martin des Textes Reçus : « Or lui-même Jésus-Christ, notre Seigneur, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné une consolation éternelle, et une bonne espérance par sa grâce, veuille consoler vos cœurs, et vous affermir en toute bonne parole, et en toute bonne œuvre  » (2 Thessaloniciens 2:16-17).

Dans ces versets, Paul mentionne Jésus-Christ et Le qualifie de Dieu et Père. Il utilise ses verbes au singulier pour bien signifier qu’il parle d’une seule Personne. Les verbes sont-ils réellement conjugués au singulier dans le Texte Reçu original ou s’agit-il d’une erreur ? Dans la Version King James Autorisée, les verbes sont également au singulier et nous savons que cette version est tirée aussi des Textes Reçus. Mais dans les autres versions, comme la Jérusalem catholique et la Louis Segond, qui ne s’inspirent pas du Texte Reçu, mais des manuscrits alexandrins gnostiques, les verbes sont au pluriel.

Version de Jérusalem : « Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, ainsi que Dieu notre Père, qui nous a aimés, et nous a donné, par grâce, consolation éternelle et heureuse espérance, consolent vos cœurs et les affermissent en toute bonne œuvre et parole. »  Le Fils et le Père sont présentés comme deux Personnes distinctes ; puis, « a aimés » et « a donné » sont des actions uniquement attribuées au Père ; mais ensuite, les verbes pluriels « consolent » et « affermissent » sont appliqués au Fils et au Père comme étant deux Personnes. Et aucune explication n’est offerte pouvant justifier ce changement.

Quant à la version Louis Segond avec commentaires Scofield, les versets se lisent comme suit : « Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle, et une bonne espérance, consolent vos cœurs et vous affermissent en toute bonne œuvre et en toute bonne parole. » La même façon de traduire a été suivie afin d’éviter que le lecteur comprenne l’unicité de la Personne divine. Mais une note de marge a été ajoutée et voici ce qu’elle dit : « litt. console… et affermisse ; cp 1 Th. 3:11 »

Par cette note, les traducteurs de la Louis Segond confirment que le Texte Reçu est authentique et ils reconnaissent leur forfait ! Ils savent que le texte original met les verbes au singulier et atteste ainsi que Jésus est le Père, mais ils ne purent tolérer cette contradiction envers leur fausse doctrine de la trinité.

Étudions également 1 Thessaloniciens 3:11 auquel ils se réfèrent. Dans la Bible David Martin, il est écrit : « Or notre Dieu et notre Père, et notre Seigneur Jésus-Christ, veuille nous ouvrir le chemin pour nous rendre auprès de vous. » Il est net dans l’esprit de Paul que Dieu, le Père et le Seigneur Jésus-Christ sont trois manifestations d’une seule et même Personne, car sinon, l’on devrait croire que Dieu et le Père sont deux Personnes différentes, ce qui est absurde. Et si l’on rajoute le Saint-Esprit en tant qu’Individu divin séparé, nous nous retrouvons avec une « quadrité » et non plus avec une trinité.

Évidemment, ce verset est encore trafiqué dans la version de Jérusalem catholique : « Que Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus aplanissent notre chemin jusqu’à vous. » Et toujours pas de note explicative pour rendre compte de ce changement subtil mais important. Dans la Louis Segond : « Que Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus, aplanissent notre route pour que nous allions vers vous ! » Même fraude, mais avec une note marginale qui se lit comme suit : « **Dans le grec, le verbe est au singulier, ce qui implique l’unité entre le Père et le Fils ; voir 2 Th. 2:17. » Cette note sibylline avoue que le texte grec original met le verbe au singulier, mais ne donne aucune raison de l’avoir traduit au pluriel en français. Donc, « impliquer l’unité » ou l’unicité, « entre le Père et le Fils » serait une mauvaise chose puisque cela ébranlerait sérieusement le concept de la trinité. C’est tout ce que l’on peut conclure de cette note. La forfaiture est commise sans explication parce que sa raison est inavouable sans se faire accuser d’ajouter ou de soustraire aux Écritures. Les versions bibliques frauduleuses sont des ouvrages honteux de falsification de la Parole de Dieu.

Voici maintenant l’exemple le plus célèbre – et vous êtes sans doute déjà au courant. Il se trouve dans la première épître de Jean, chapitre 5, aux versets 7 et 8 : « Car il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu’un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre, savoir l’Esprit, l’eau, et le Sang ; et ces trois-là se rapportent à un. »

Pour les adeptes de la trinité, ce passage est sans doute un des plus problématiques de la Bible originale. Il en est de même pour les Témoins de Jéhovah (TdJ), mais pour une raison différente. Le verset 7 dit carrément que le Père, la Parole et le Saint-Esprit sont trois aspects, trois caractéristiques de la même Personne divine. Si cela signifiait qu’il y a trois Personnes en Dieu, pourquoi alors les auteurs des versions corrompues l’ont-ils enlevé ? Il n’y aurait pas de raison. Ce passage prouve que Dieu est une Personne unique et, de plus, il montre sans l’ombre d’un doute que la Parole, Jésus-Christ, est Dieu, ce que ne digèrent pas les TdJ qui disent que Jésus n’est pas Dieu, mais « un dieu ».

Commençons notre examen de ces versets en citant la Traduction du monde nouveau des TdJ : « 7 Car il y en a trois qui rendent témoignage : 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont d’accord. » Voici maintenant la version catholique de Jérusalem : « 7 Il y en a ainsi trois à témoigner : 8 l’Esprit, l’eau, le sang, et ces trois-là sont d’accord. » Enfin, la version Louis-Segond : « 7 Car il y en a trois qui rendent témoignage : 8 l’Esprit, l’eau, et le sang, et les trois sont d’accord. »

Comme vous pouvez le constater, en vérité, on est loin des textes originaux. Tout lecteur sérieux et le moindrement attentif peut s’apercevoir que quelque chose ne va pas dans ces versets ridiculement courts, comparativement aux autres versets de la Bible. Le verset 7 est indubitablement absent parce que, en réalité, on a tronqué le verset 8 en mettant sa première partie en remplacement du verset 7 authentique. C’est en lisant le vrai passage complet qu’on se rend compte de la fraude monumentale. L’affaire est d’ailleurs si gênante que la bible de Jérusalem a ressenti le besoin d’offrir un semblant d’explication en bas de page, et qui se lit comme suit :

« Le texte des vv. 7-8 est surchargé dans la Vulg. par une incise (ci-dessous entre parenthèses) absente des manuscrits grecs anciens, des vieilles versions et des meilleurs manuscrits de la Vulg., et qui semble une glose marginale introduite plus tard dans le texte : “Car il y en a trois qui témoignent (dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit Saint, et ces trois sont un ; et il y en a trois qui témoignent sur terre) : l’Esprit, l’eau et le sang, et ces trois sont un.” »

Une incise est une proposition générique courte insérée dans une autre. Mais repassons ce petit chef-d’œuvre de falsification des Écritures. Qu’est-ce qui leur permet d’avancer que le texte est « surchargé par une incise … absente des manuscrits grecs anciens, des vieilles versions et des meilleurs manuscrits de la Vulgate » ? De quels manuscrits grecs anciens parle-t-on ? Et quels sont les meilleurs manuscrits de la Vulgate ? Et si cette « incise » est véritablement absente des manuscrits grecs authentiques de la Parole de Dieu, pourquoi ressentir le besoin d’en parler ici ? Si l’incise est une fraude, pourquoi en rendre compte dans une note ?

Tout d’abord, cette « incise » n’en est pas une ; ce passage fait partie intégrante de la Parole de Dieu (plus de 5 000 documents originaux conservés au fil des siècles). Mais elle n’apparaît pas dans les « manuscrits grecs anciens » dont parle la bible de Jérusalem, car il s’agit des quelques manuscrits alexandrins gnostiques corrompus découverts récemment (moins d’une dizaine de documents frauduleux) que l’on veut faire passer pour authentiques parce qu’ils sont plus vieux que les manuscrits du Texte Reçu. Mais en quoi leur ancienneté leur confère-t-elle plus de crédibilité ? Ces manuscrits ne se sont pas détériorés parce que les chrétiens de l’Église de Christ ne les consultaient pas. Et ils ne les consultaient pas parce qu’ils les savaient peu fiables, faussés, en provenance d’Alexandrie, fabriqués par des copistes juifs trempant dans des croyances gnostiques païennes. Donc, n’étant pas utilisés, ces manuscrits se conservèrent plus longtemps que les manuscrits authentiques fiables de la Parole de Dieu que les chrétiens utilisaient régulièrement et recopiaient périodiquement après usure.

Par conséquent, plus de 5 000 manuscrits rendent correctement le texte de la Bible et ce passage particulier de l’épître de Jean, tandis que les manuscrits frauduleux l’omettent et/ou le trafiquent. C’est de la logique la plus élémentaire, mais les loups ravisseurs qui occupent les hauts postes de la hiérarchie ecclésiastique de la chrétienté se garderont bien de vous le dévoiler.

Terminons ce chapitre par deux passages se trouvant à la toute fin des Écritures et où un phénomène semblable se produit encore.

« Et je ne vis point de Temple en elle ; parce que le Seigneur Dieu Tout-puissant et l’Agneau en est le Temple » (Apocalypse 21:22).

Le verbe « être » est à la troisième personne du singulier, ce qui démontre bien que Dieu le Père et l’Agneau est la même Personne. La bible de Jérusalem a préféré contourner le problème en reformulant le verset : « De temple, je n’en vis point en elle ; c’est que le Seigneur, le Dieu Maître-de-tout, est son temple, ainsi que l’Agneau. » Vous remarquerez que l’on a gardé le verbe au singulier, mais ce faisant, on a pris soin de déplacer l’Agneau après le verbe et ainsi on ne peut attribuer le verbe qu’au Père. La version Louis Segond a suivi le même modèle, étant inspirée des mêmes manuscrits. Idem pour la traduction des Témoins de Jéhovah.

Chose intéressante, on peut constater que les copistes des manuscrits alexandrins frauduleux – et par extensions les traducteurs desdits manuscrits – ont commis des « erreurs » en négligeant de modifier certains passages dont celui-ci que nous voyons dans Apocalypse 22:3-4. Lisons d’abord la Bible David Martin :

« Et toute chose maudite ne sera plus, mais le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront ; et ils verront sa face, et son Nom sera sur leurs fronts. »

Après avoir spécifié Dieu et l’Agneau, les articles sont au singulier. Cela s’harmonise avec toutes les Écritures et il est impossible d’y voir une trinité. Ce qui est toutefois étonnant, c’est que la version Louis Segond respecte les manuscrits originaux sans trop les déformer : « Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leur front. » Il est ainsi confirmé que Dieu et l’Agneau est une même Personne.

On ne s’étonnera pas non plus de voir que les TdJ respectent le singulier des articles, car ils ne croient pas à la trinité. Mais ils ont néanmoins laissé le fait que l’Agneau est Dieu. Leur traduction demeure quand même infidèle aux manuscrits authentiques : « Et il n’y aura plus aucune malédiction. Mais le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans [la ville], et ses esclaves le serviront par un service sacré ; et ils verront sa face, et son nom sera sur leur front. » Qu’il nous soit permis de vous contredire, Témoins, mais les serviteurs de Dieu ne seront pas des « esclaves ». Veuillez aussi remarquer que « par un service sacré » a été rajouté.

Par contre, les traducteurs de la bible de Jérusalem ont été moins « négligents » dans leur œuvre de falsification et ont osé camoufler l’unicité de Dieu : « De malédiction, il n’y en aura plus ; le trône de Dieu et de l’Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l’adoreront ; ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. »  Le simple fait d’avoir ajouté « de Dieu » après « les serviteurs » empêche le lecteur de percevoir l’unicité de Dieu. Ainsi, le sous-entendu d’une trinité est implicitement suggéré.

Les traducteurs de la bible des TdJ et ceux de la bible de Jérusalem ne tiennent nullement compte du sérieux avertissement que donne le Seigneur aux versets 18 et 19 du même chapitre : « Or je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce Livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce Livre. Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du Livre de cette prophétie, Dieu lui enlèvera la part qu’il a dans le Livre de vie, dans la sainte Cité, et dans les choses qui sont écrites dans ce Livre. »

En lisant ces sévères mises en garde, comment les copistes et les traducteurs des multiples versions bibliques corrompues ont-ils pu ne pas trembler devant la perspective de la punition que leur vaudra leurs mauvaises actions ? Que leur venait-il à l’esprit en lisant ces lignes divinement menaçantes ? Dieu ne pouvait-Il pas être assez clair pour qu’ils se mêlent de « l’aider » à formuler Sa doctrine ? Ils verront un jour ce qui les attend…

Dans le prochain chapitre, nous étudierons des passages qui font plus spécifiquement la lumière sur le statut et la nature de notre Seigneur Jésus-Christ.

Donc, à suivre…




D.578 – Un Dieu unique ou une trinité – Introduction

Par Roch Richer

Introduction

Tout au long de son histoire, l’homme s’est posé cette question : Qui est Dieu ? Ou de manière plus vague, peut-être : Qu’est-ce que Dieu ? Un grand nombre de philosophes de toutes les civilisations et de toutes les cultures ont tenté de répondre à cette question. Des sages et des hommes religieux ont lancé toutes sortes d’idées et formé un nombre incroyable de religions. Mais comparativement bien peu d’entre eux ont vraiment consulté la Personne concernée, c’est-à-dire, Dieu Lui-même afin d’avoir une réponse sans équivoque. Or, depuis Moïse, il y a des Écritures qui révèlent le vrai Dieu. Celui-ci les a inspirées à des hommes qui devinrent Ses prophètes et Ses messagers sur terre.

« Dieu ayant anciennement parlé à nos pères par les Prophètes, à plusieurs fois, et en plusieurs manières, nous a parlé en ces derniers jours par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses » (Hébreux 1:1-3). Donc, si nous voulons savoir qui est Dieu, il est des plus judicieux de s’en remettre aux prophètes, aux apôtres et surtout à Jésus-Christ qui est l’empreinte de la Personne de Dieu (v. 3). Autrement dit, c’est en s’armant de la Sainte Bible que nous pouvons répondre à cette question. Dieu ne S’est révélé nulle part ailleurs. Et si beaucoup de livres et de textes divers ont été rédigés à propos de la Divinité, seuls ceux qui se rapportent fidèlement à la Parole de Dieu ont de la valeur. Tous les autres ne sont que de la propagande imaginative destinée à tromper. Car beaucoup d’écrivains religieux ne possédaient pas, et ne possèdent pas aujourd’hui, le Saint-Esprit de Dieu pour les guider dans la vérité, et ils se laissent, consciemment ou non, influencer par les idées tordues de Satan, le Diable, qui trouve intéressant de fausser la nature de Dieu, de l’amoindrir et même de la cacher aux yeux des hommes.

Au fil des siècles, un invraisemblable éventail de propagande a été répandu dans les diverses organisations religieuses et a teinté les cultures humaines en poussant les hommes à rendre culte à toute une panoplie de faux dieux qui n’ont jamais existé que dans l’imagination fertile des hommes.

Malheureusement, les églises qui se disent aujourd’hui chrétiennes ne font pas exception, loin de là, et elles ont bientôt cédé aux pressions de loups ravisseurs infiltrés qui ont changé la saine doctrine de Dieu pour la remplacer par de fausses doctrines empruntées au paganisme.

S’érigeant en autorités suprêmes de l’Église, ces ministres de Satan ont dénaturé la Parole de Dieu et ont obligé par l’intimidation les membres de leurs congrégations à croire aveuglément à leurs dogmes frauduleux et à leur doxa mensongère rédigés dans un langage alambiqué dont le but est de cacher leur vide de sens.

Car l’œil vraiment attentif finit par apercevoir que leurs différentes doctrines ne forment pas un tout parfaitement homogène, comme peut l’être la saine doctrine de l’Évangile de Christ, mais plutôt un ramassis hétéroclite d’éléments qui ne se soutiennent pas les uns les autres et qui souvent se contrecarrent tout en contredisant le Discours divin coordonné à la perfection.

Nous faisons face à l’affrontement entre, d’une part, la pensée humaine de ceux qui se sont haussés au niveau « d’autorités théologiques » grâce au soutien de nombreux suppôts de Satan et, d’autre part, la pensée divine écrite qui inspire des hommes ayant préalablement reçu le Saint-Esprit de Dieu afin de comprendre la signification spirituelle exacte de Saintes Écritures qui échappent complètement à l’entendement des hommes charnels précités.

Les campagnes de propagande mensongère auxquelles nous assistons sans notre consentement et que nous voyons étalées dans les médias et le monde politique d’aujourd’hui ne datent pas d’hier et ne sont que la continuité de ce qui s’exerce depuis bien longtemps dans les cercles du monde religieux. Dès les tout débuts de l’Église primitive, l’Adversaire, le Diable, le lion rugissant cherchant à dévorer, s’est mis à tourner autour des congrégations fondées par Christ et Ses apôtres. L’Église lui apparut comme un ennemi potentiel implacable. Satan s’est rapidement mis en branle et a lancé l’attaque sur deux fronts : 1) la hiérarchie de l’Église et 2) la Parole écrite de Dieu.

Inspiré de Dieu, l’apôtre Paul prophétisa cette attaque, car il écrivit : « Car tels faux Apôtres sont des ouvriers trompeurs, qui se déguisent en Apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant : car Satan lui-même se déguise en Ange de lumière. Ce n’est donc pas un grand sujet d’étonnement si ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice ; mais leur fin sera conforme à leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:13-15).

Une fois infiltrés dans le clergé, qu’allaient faire ces hommes malveillants ? « Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns se révolteront de la foi, s’adonnant aux Esprits séducteurs, et aux doctrines des Démons ; enseignant des mensonges par hypocrisie, et ayant une conscience cautérisée » (1 Timothée 4:1-2).

Assurément, le Saint-Esprit avait prévenu Paul de ce qui allait arriver dans les siècles subséquents, et Paul prit soin d’en avertir les frères : « Car je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups très dangereux, qui n’épargneront point le troupeau. Et qu’il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines corrompues dans la vue d’attirer des disciples après eux » (Actes 20:29-30).

Réfléchissons un instant à ces paroles. D’après Paul, et sous l’inspiration directe du Seigneur, au sein même des congrégations qu’il avait fondées, il allait se lever des pasteurs mal intentionnés, mais fort probablement charismatiques, se présentant en hommes de Dieu pieux et savants dans les Écritures, et qui prendraient en charge la direction du troupeau. Cette prise en main a bel et bien eu lieu au fil des siècles suivants, alors que des hommes avides de prestige et de pouvoir s’emparèrent des commandes de l’Église et en chassèrent peu à peu les véritables enfants de Dieu. Ils cherchèrent à donner de l’expansion à cette nouvelle mouture de l’Église (qui n’était déjà plus l’Église) et ordonnèrent des conciles afin d’établir la stratégie permettant d’attirer des disciples après eux. Ces hommes sans scrupules et surtout sans l’Esprit-Saint pour les conduire ne se soucièrent pas de l’Évangile de Christ et introduisirent des doctrines corrompues, tirées du paganisme que la plupart d’entre eux n’avaient jamais délaissé.

Or, une de ces doctrines païennes concernait la nature de la Divinité. Il fallait tenter d’introduire la vision païenne, fort ancienne et acceptée des civilisations précédentes, d’une trinité divine, et l’adapter aux enseignements de la Sainte Bible chrétienne. Ainsi, les nouveaux convertis au « christianisme » ne seraient pas dépaysés, retrouvant presqu’intact leur culte à leurs vieilles idoles. Ainsi, les renégats à la tête de ce christianisme altéré pourraient continuer à adorer leurs faux dieux sans éveiller les soupçons.

Drapés de leur manteau d’autorité intouchable, ces nouveaux théologiens, les « pères de l’église », statuèrent que Dieu est formé d’un trio de Personnes divines – Père, Fils et Saint-Esprit – et nommèrent cela la « Trinité ». Depuis lors, la vaste majorité des croyants ont adopté ce dogme qu’ils n’arrivent pas à comprendre et encore moins à expliquer et tous ceux qui s’opposaient furent qualifiés d’hérétiques (nous dirions aujourd’hui « complotistes ») et un grand nombre furent brûlés au bûcher ou torturés par toutes sortes de procédés. Les méthodes de coercition de l’homme ont peut-être changé au fil des siècles, en se raffinant dans l’horreur, mais les buts visés par la haute hiérarchie n’ont pas changé, et nous voyons encore aujourd’hui l’application de diverses méthodes imposant une multitude de mensonges à faire avaler au peuple. Depuis des milliers d’années, le modus operandi inspiré par Satan opère dans le cœur des hommes mauvais assoiffés de puissance et incapables de se plier aux vraies doctrines de Dieu.

Aujourd’hui plus que jamais, les églises sont infestées de loups ravisseurs qui induisent les membres en erreur et les rendent incapables de discerner la vérité biblique. Même des vrais pasteurs de Dieu s’y sont laissés prendre et enseignent sincèrement une théologie bancale. Oh, ils citent de vrais versets de la Bible, mais ils ne se servent pas de toute la Parole de Dieu pour couvrir un sujet. Ils délaissent une grande partie de la Bible, car il y a des passages qui contredisent leurs enseignements et leurs professeurs de théologie ne leur ont pas appris à faire appel à tout le Conseil de Dieu, c’est-à-dire, la Bible au complet. Les « pères de l’église », qui ont succédé aux apôtres et aux premiers chrétiens, ont agi de manière contraire au procédé scripturale enseigné par Dieu pour étudier Sa Parole. Alors que notre Seigneur et Ses apôtres nous ont montré qu’il nous faut adapter notre compréhension à ce que disent les Écritures, ces premiers loups ravisseurs ont tenté d’adapter les Écritures à leur vision personnelle païenne préconçue et inspirée du diable.

Ce qui nous amène au second front de l’attaque de Satan contre l’Église : la falsification des Écritures. Car celles-ci étant rédigées avec un raffinement et une précision tels qu’il est impossible de les utiliser pour soutenir une fausse doctrine, il a fallu au diable qu’il rédige sa propre version des Écritures. La Parole de Dieu étant sous la protection divine, Satan ne pouvait y toucher. Il ne suffisait pas aux faux docteurs d’ignorer les versets gênants et de les biffer de leur théologie, ils croyaient devoir se forger leurs propres « manuscrits anciens » en y apportant toutes les modifications nécessaires afin de cacher la vérité et d’étayer leurs doctrines corrompues.

Satan ne peut détruire la vérité, car Dieu est la Vérité ; et il ne peut toucher à la Parole de Dieu, car la Parole est Dieu. Cependant, il a pu confectionner des faux manuscrits qui, en fin de compte, ne constituent pas les Écritures saintes divinement inspirées, mais ont un air juste assez crédible pour passer comme telles aux yeux des yeux non avertis. Ils empêchent ainsi les croyants d’avoir accès à la vérité. Donc, les versions bibliques corrompues se sont multipliées, surtout depuis le dernier siècle, et elles inondent le marché religieux. Pendant ce temps, la vraie Parole de Dieu dans une version intègre est beaucoup plus difficile à trouver.

La nature véritable de Dieu est un des éléments les plus importants de la saine doctrine et les chrétiens ont grand intérêt à la bien comprendre afin de savoir Qui est leur Créateur et Qui est leur Sauveur. Lorsque Dieu dit qu’Il est le seul et unique Dieu, Il entend exactement ce qu’Il dit.

Pour dissimuler le fait que Dieu est une seule et unique Personne S’étant manifesté de plusieurs façons, les faux docteurs ont manipulé les Écritures, enlevant des versets, et même des passages complets, en remplaçant des mots par d’autres qui, bien que semblables, changent le sens d’un verset, en ôtant d’autres mots et en reformulant des versets pour qu’ils aillent dans le sens de leurs idées préconçues. Tout cela sous le prétexte fallacieux de « moderniser » la Sainte Bible.

Vous vous demandez sans doute pourquoi des « théologiens » auraient fait une chose pareille. Pourquoi tromper les croyants ? De plus, si c’était vrai, ne l’aurait-on pas compris dès le départ ? N’est-ce pas prendre la masse des croyants pour des naïfs ? Pour répondre à ces questions, rappelons d’abord ce qu’a dit Paul à leur sujet : « Car tels faux apôtres… » commence-t-il par dire dans 2 Corinthiens 11:13 ; mais de qui parle-t-il ? Voyons au verset 4 : « Car si quelqu’un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n’avons prêché ; ou si vous receviez un autre Esprit [celui de Satan] que celui que vous avez reçu [le Saint-Esprit], ou un autre Evangile [celui inscrit dans les manuscrits frauduleux] que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l’endurer ? » Donc, ces faux apôtres, s’étant emparés des postes ecclésiastiques élevés de l’Église, « sont des ouvriers trompeurs, qui se déguisent en apôtres de Christ » ; ils se font passer pour des hommes de Dieu ayant autorité sur les croyances dogmatiques, « et cela n’est pas étonnant ; car Satan lui-même [leur vrai maître] se déguise en ange de lumière. Ce n’est donc point un grand sujet d’étonnement si ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice » en portant toutes sortes de titres religieux plus ronflants les uns que les autres, mais n’ayez crainte et soyez patients, car Dieu agira à leur égard et « leur fin sera conforme à leurs œuvres. »

Ces faux ministres ont donc pour père et maître le Diable, car celui-ci leur a promis mers et monde s’ils lui obéissaient dans son plan de démolition. Il les a infiltrés dans les congrégations originelles de l’Église dans le but qu’ils forment une « cinquième colonne » au sein même du christianisme et ces églises ont rapidement cessé d’être des Églises de Dieu pour devenir des églises mondaines paganisées.

Mais les vérités divines des Saintes Écritures n’ont jamais disparu, conservées qu’elles furent par la main protectrice de Dieu, leur Auteur, qui les a préservées soigneusement pour tous Ses enfants tout au long des siècles. Nous allons jeter un regard objectif sur un maximum de passages bibliques qui évoquent de près ou de loin la nature de Dieu en tant que Père, Parole et Saint-Esprit.




Comment j’ai trouvé mon identité masculine

Dénonciation du Féminisme et du Nouvel Ordre Mondial

www.henrymakow.com

Par Henry Makow

« Voir l’amour hétérosexuel comme une danse mystique nous aide. Le mâle conduit ; la femelle suit. »

L’hétérosexualité ne se fonde pas sur « l’égalité ». Elle se fonde sur un Pouvoir inégal.

La masculinité se base sur le pouvoir. La féminité se base sur l’amour. Le mariage hétérosexuel se base sur cet échange – le pouvoir femelle pour le pouvoir mâle exprimé comme amour.

Une femme montre son amour en confiant son pouvoir à un homme qui a gagné sa confiance durant le temps qu’ils sortaient ensemble. C’est féminin.

Lorsque les hommes abandonnent leur pouvoir, ils s’émasculent.

Cet article, mon premier sur Internet il y a vingt-deux ans, décrit comment j’ai appris à suivre mes instincts masculins. Le mâle domine dans une relation hétérosexuelle. Les Kabbalistes (satanistes) ont châtré les deux sexes en enseignant aux femmes à rechercher le pouvoir plutôt que l’amour. Ils altèrent les lois fondamentales de l’univers (yin, actif – yang, passif)

Par Henry Makow PhD

« Une femme vraiment soumise doit être conservée précieusement, chérie et protégée, car elle est la seule qui puisse donner à un homme le don de domination. »
Anne Desclos

Lorsque j’avais 21 ans, et que je vivais en Israël, je reçus une lettre de ma mère. Elle avait pris mes économies et avait investi dans une maison de ville.

« Maintenant, tu es un mensch, » dit-elle.

Je me suis demandé ce qu’elle entendait par là. Comment posséder une maison faisait-il de moi « un homme » ?

J’atteignis l’âge de ma jeunesse où il me fallait « chercher mon identité ». Je la recherchai en Israël. Plus tard, je devins un nationaliste canadien. Dans chaque cas, je n’arrivai pas à trouver mon identité dans la « communauté ».

J’eus pour père un patriarche fort, un exemple excellent. Il se bâtit une carrière prospère et supporta une famille.

« Trouve un travail que tu aimes, » me disait-il. « Le travail est la colonne vertébrale d’un homme. C’est la décision la plus importante que prend un homme. Par la suite vient une femme. »

Mais pour une raison quelconque, je n’enregistrai pas son exemple. Pourquoi ?

Pendant des siècles, les hommes se sont définis en terme de masculinité. Pourquoi n’en savais-je rien ?

Je tirai mes répliques des mass-médias. J’étais un féministe.

Attaque contre le genre et la famille

J’ai grandi dans une ère qui colportait le mensonge féministe que les hommes et les femmes sont identiques. Au sein de notre culture, l’on encourage les femmes à être « égales » – faire tout ce que font les hommes, et vice-versa. « Égal » devint « identique ». Cela retarda mon développement personnel pendant vingt-cinq ans. Je doute d’avoir été le seul.

« Identique » fit en sorte que je me mis à me chercher moi-même dans une partenaire. J’étais littéralement attiré par les jeunes femmes agiles aux cheveux coupés à la garçonne : ma propre personnalité.

Je mis une femme sur un piédestal parce qu’elle possédait la clé de mon identité. Elle pouvait me refléter. Cela repoussait immédiatement certaines femmes. D’autres se réjouissaient de cette adulation pendant un certain temps, mais elles finissaient par perdre le respect.

Ce dont j’avais besoin, c’est de quelqu’un de tout à fait différent de moi, mon complément féminin.

Éventuellement, l’on reconnaîtra le féminisme pour ce qu’il est : une idéologie virulente antisociale, anti-femme et lesbienne ayant atteint le pouvoir en prétendant être la championne des « droits des femmes ». En prenant le pouvoir, le féminisme a pu émasculer les hommes et masculiniser les femmes. En d’autres mots, les femmes ont usurpé l’identité masculine et, dans le processus, les deux sexes ont perdu leur sienne propre.

Chose incroyable, la destruction de l’hétérosexualité est le programme caché des féministes qui pensent que la différence de genres est la source de toutes les injustices.

La plupart des gens ne réalisent pas que le mouvement féministe est d’origine communiste. La majorité des principales penseuses féministes, y compris Betty Friedan et Simone de Beauvoir, étaient marxistes, et un grand nombre d’entre elles étaient lesbiennes.

Le féminisme est une question de pouvoir, pas de choix. « Aucune femme ne devrait être autorisée à demeurer à la maison et élever ses enfants, » dit la fondatrice féministe Simone de Beauvoir. « Les femmes ne devraient pas avoir ce choix. Parce que si elles ont ce choix, trop de femmes prendront celui-ci » [Saturday Review, 14 juin 1975].

Si le féminisme était réellement une question de choix, il n’endoctrinerait pas les femmes à entrer sur le marché du travail et à devenir « indépendantes ». Il ne diaboliserait pas les hommes et l’amour hétérosexuel. Il n’ostraciserait pas les féministes qui se marient et fondent une famille.

Les lesbiennes ont toujours été des femmes convoitant le rôle mâle. Cela est fondé sur les notions marxistes « d’égalité » et de conflit des classes qui ne relèvent aucunement de la réalité mystique ou biologique, telle que l’amour.

La rupture avec la famille traditionnelle causée par le féminisme est la raison principale de nos problèmes sociaux, personnels et existentiels. Les gens ont toujours puisé le sens et le but de leur existence des rôles familiaux (par ex. fille, épouse et mère) et des rites du cercle de la vie (mariage, naissance et mort). En effet, le mariage et la famille sont un cheminement donné par Dieu pour parvenir à l’amour et à l’accomplissement personnel.

Nous ne trouvons pas la complétude en nous incorporant le masculin et le féminin, mais en nous unissant à notre opposé. L’amour hétérosexuel est l’attraction des opposés. En vérité, en tant qu’hétérosexuels, nous nous définissons en terme de ces différences. Si nous sommes un mâle, nous ne sommes pas une femelle, et vice versa, comme l’ombre et la lumière. Parce que je niais ces différences, je ne savais pas qui j’étais. Je ne comprenais pas les femmes et je ne savais pas comment les approcher.

Réclamer la masculinité

J’avais presque 50 ans quand j’ai résolu l’énigme. Un livre, The Flight from Women (1964) de Karl Stern, psychiatre canadien, confirma ce que me disaient mes instincts. Ma mère avait toujours eu raison. Un homme bâtit la maison ; la femme érige le foyer.

D’après Stern, la masculinité se définit par le « pouvoir » sur l’environnement naturel et social. Les hommes fournissent le contexte physique et culturel du monde domestique. Ils sont dans l’action : aventuriers et bâtisseurs, protecteurs et pourvoyeurs.

La féminité se définit par « l’amour ». La psychologie féminine s’établit sur la nourriture et l’amour portés aux maris et aux enfants et, par ce fait, se rendre utile et aimée. Les femmes sont les moteurs de l’amour, agissant un peu comme le cœur dans le corps. La famille est la composante fondamentale de la société et la fonderie du futur. Les femmes sont sa fondation.

Les hommes se définissent par leurs actions ; les femmes sont tout simplement amour : beauté, grâce, foi et bonté. Les hommes tendent à être rationnels et objectifs ; les femmes subjectives, intuitives et émotives. Ce genre de distinctions ne doit pas nous limiter. Ils forment un thème sur lequel nous pouvons jouer nos propres variations. Par exemple, ma femme tond le gazon ; je fais toutes les courses et la cuisine. Mais sans le thème, règnent le chaos et la confusion.

L’évangile féministe, disant que les rôles sexuels traditionnels sont « oppressifs », a tort. Pour bien des gens, une interprétation flexible des rôles traditionnels est essentielle au bonheur et à l’épanouissement.

J’ai extrapolé à partir des distinctions de Karl Stern. Si l’homme est motivé par le pouvoir et la femme par l’amour, l’amour hétérosexuel doit être un échange des deux.

Une femme abandonne son pouvoir dans la confiance. C’est ainsi que la femme exprime son amour. Par la confiance. De cette façon, les femmes donnent réellement du pouvoir aux hommes. Si un homme trahi cette confiance, il perd son pouvoir.

En retour de son pouvoir, une femme obtient ce qu’elle veut vraiment : le pouvoir d’un homme exprimé en amour intense et sans réserve.

Il l’inclut dans sa sphère d’intérêts : c’est ainsi que deux personnes deviennent un. Le bonheur de sa femme est son bonheur. Il ne peut la blesser sans se blesser lui-même.

Réclamer la féminité

Enseigner aux femmes à rechercher le pouvoir masculin les empêche d’obtenir ce qu’elles veulent réellement. Les femmes veulent être possédées par l’amour d’un homme.

L’amour de Dieu pour Sa création se reflète dans l’amour d’un homme pour une femme. Un homme canalise l’amour de Dieu pour une femme en faisant d’elle une épouse et une mère. Les femmes veulent le pouvoir masculin, mais il doit se trouver dans un homme.

Une amie me dit un jour : « Je veux être utilisée. » Cette même amie me dit aussi que sans un homme elle se sentait « comme un bateau sans gouvernail ». De façon similaire, un homme sans une femme est un gouvernail sans bateau.

Un homme ne peut aimer une femme qui lui fait compétition au niveau du pouvoir. Les relations entre prétendus « égaux » sont comme des fusionnements ou des compagnons de chambre.

La psychiatre Irène Claremont de Castillejo les appelle des mariages « frères-sœurs » [Knowing Women : A Feminine Psychology, 1973]

Ils ne peuvent en arriver à l’intimité comme lorsqu’une femme abandonne sa volonté à un homme et qu’un homme retourne cette confiance par son amour inconditionnel. Certains psychiatres disent que la satisfaction sexuelle d’une femme est aussi reliée à sa capacité à faire confiance et s’abandonner

[https://www.henrymakow.com/000441.html]

L’hétérosexualité n’est pas fondée sur « l’égalité ». Les femmes donnent pouvoir aux hommes en s’abandonnant à eux en échange d’amour.

La féminité est basée sur l’abandon du pouvoir pour de l’amour. Lorsque les hommes le font, ils s’émasculent.

Les femmes féminines sont des créatures de Dieu. En amour, elles sacrifient leur être pour de l’amour, ce qui, dans de nombreuses religions, est la clé de la transcendance. Helen Deutsch remarqua ce syndrome « masochiste-narcissiste » (le sacrifice pour de l’amour) dans son livre The Psychology of Women : A Psychoanalytic Interpretation (1944). La majorité des femmes ne se réalisent pleinement qu’en devenant épouses et mères. Dans leur cœur, elles le savent.

Les femmes ne peuvent pas non plus aimer un homme avec qui elles entrent en compétition. Les femmes sont hypergames, ce qui signifie qu’elles recherchent un homme de statut plus élevé qu’elles. Même la plus ardente des féministes hétérosexuelles ne peut aimer que quelqu’un qui a plus de pouvoir qu’elle.

La lutte de pouvoir empoisonne les relations homme-femme. C’est la mort de l’amour. Les hommes ne peuvent pas abandonner leur caractéristique définie (le pouvoir) et entendre être des hommes. Les femmes ne peuvent pas critiquer et défier les hommes, elles s’attendent à être aimées.

Lorsque j’ai compris cela, je me sentis libéré. J’établis une relation saine avec une femme qui est mon complément féminin et je la mariai.

Conclusion

Il y a cette complainte universelle que les hommes ne savent pas comment être des hommes ; les femmes ne savent pas comment être des femmes. Voir dans l’amour hétérosexuel une danse mystique nous aide. Le mâle conduit ; la femelle suit. Vous ne pouvez avoir une danse gracieuse si chaque partenaire ne joue pas sa partie.

La danse est fondée sur l’amour. Le mâle considère toujours les désirs de sa partenaire parce qu’il l’aime. Dans certains cas, il lui demandera de conduire.

Il n’a aucun désir de la réprimer ou de la frustrer. Il veut qu’elle s’épanouisse parce qu’elle fait partie de lui.

Comme dans une danse de bal, qui peut dire quel rôle est le plus important ? Les deux partenaires sont de valeur égale. La danse exige à la fois le leadership et le dynamisme du mâle et la beauté, l’amour et la grâce de la femelle.

Dans la danse de l’amour, deux personnes deviennent une, et le fruit de cet union mystique est souvent un enfant.




D.577 – Marie : mère de Jésus – sa virginité – ses autres enfants

Par Roch Richer

À la vue des événements actuels, nous croyons être arrivés tout prêt des temps de la fin, en cette période de profondes ténèbres. Tous les signes de dégradation spirituelle se répandent comme un cancer qui se généralise. Plus ou moins consciemment, un nombre croissant de gens se rendent compte que les choses ne vont qu’en empirant. Cependant, bien peu de gens sont en mesure de mettre le doigt sur le problème. Alors, la majorité de ceux qui croient en un Dieu, quelle que soit leur vision de ce Dieu, vont tenter de se réfugier dans les croyances de leur enfance et retourner à leur ancienne religion.

C’est le cas dans le monde catholique. Le culte à la « Vierge Marie » semble reprendre de la vigueur, même chez ceux qui reconnaissent que leur pape actuel est un véritable renégat s’affichant de plus en plus comme tel.

Mais rendre un culte à la « Vierge Marie » est-il une pratique chrétienne accomplissant la volonté de Dieu telle qu’enseignée dans les Saintes Écritures ? Dans ce document, nous allons citer le Catéchisme pour adultes, rédigé par les Évêques de France de l’Association épiscopale catéchistique. édition 1991, et qui cite lui-même Les Actes du Concile Vatican II, Lumen Gentium, Édition du Cerf, 1966. Nous comparerons ces citations avec la Bible de David Martin, 1744, fondée sur les Textes Reçus originaux. Nous allons explorer tous les versets qui mentionnent la mère de Jésus, Marie, femme de Joseph, afin de voir s’ils soutiennent la vision proposée par l’Église catholique concernant le « Vierge Marie ».

  1. La naissance de Jésus

Beaucoup de passages de l’Ancien Testament ont prophétisé la venue du Christ sur terre, mais un en particulier annonça Marie.

Ésaïe 7:14

« C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; voici, une Vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et appellera son Nom EMMANUEL. »

Il y a certains théologiens, surtout chez les Juifs orthodoxes, qui affirment que le mot hébreu almah doit être traduit par « jeune fille » ou « jeune femme », mais il veut principalement dire « vierge ». Or, nous lisons, dans Matthieu 1:22-23, que l’évangéliste cite le prophète et dit explicitement qu’il s’agit d’une « vierge » : « Or tout ceci est arrivé afin que fût accompli ce dont le Seigneur avait parlé par le Prophète, en disant : Voici, la Vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils ; et on appellera son nom Emmanuel, ce qui signifie, DIEU AVEC NOUS. » Le mot original grec est parthenos qui signifie bien « vierge ».

Il est étrange que la Bible catholique de Jérusalem ait traduit almah par « jeune fille », alors que l’Église catholique, comme nous allons le voir, insiste sur la « virginité perpétuelle » de Marie.

La logique même du verset d’Ésaïe exige qu’il s’agisse d’une vierge. Dieu a dit qu’Il donnerait un signe, c’est-à-dire qu’Il effectuerait un miracle à la démonstration irréfutable. Or, qu’y aurait-il eut de miraculeux à ce qu’une « jeune fille » tombât enceinte ? Des milliards de jeunes filles ont eu un fils ! Allons-nous croire l’évangéliste Matthieu inspiré par Dieu qui s’est servi du mot grec parthenos pour traduire le mot grec almah, ou allons-nous croire des théologiens juifs ou judaïsants qui ne veulent surtout pas croire que Jésus fut le Christ annoncé ?

Oui, Dieu a bel et bien inséminé une jeune fille vierge de Judée, du nom de Marie, en insérant dans son ventre le Germe prophétisé, c’est-à-dire, un embryon complet qu’Il avait préparé avant même la création du monde et destiné à être l’Agneau de Dieu.

Ésaïe 4:2

« En ce temps-là le Germe de l’Eternel sera plein de noblesse et de gloire, et le fruit de la terre plein de grandeur et d’excellence, pour ceux qui seront réchappés d’Israël. »

Jérémie 23:5

« Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, que je ferai lever à David un Germe juste, qui régnera comme Roi ; il prospérera, et exercera le jugement et la justice sur la terre. »

Jérémie 33:15

« En ces jours-là, et en ce temps-là je ferai germer à David le Germe de justice, qui exercera le jugement et la justice en la terre. »

Zacharie 3:8

« Ecoute maintenant, Jéhosuah, grand Sacrificateur, toi, et tes compagnons qui sont assis devant toi, parce que ce sont des gens qu’on tient pour des monstres, certainement voici, je m’en vais faire venir Germe, mon serviteur. »

Zacharie 6:12

« Et parle-lui, en disant : Ainsi a parlé l’Eternel des armées, disant : Voici un homme, duquel le nom est Germe, qui germera de dessous soi, et qui bâtira le Temple de l’Eternel. »

Germe : n.m. (lat. germen) 1. Plantule. 2. Bourgeon rudimentaire qui se développe sur certains organes souterrains (pomme de terre). [Dictionnaire Petit Larousse, 2011.]

Plantule : Embryon d’une plante contenu dans la graine. SYN. : graine. [Dictionnaire Petit Larousse, 2011.]

Dieu avait donc planifié créer un Germe avant la fondation du monde afin qu’Il devienne le Sacrifice expiatoire pour tous nos péchés. « Mais par le précieux sang de Christ, comme de l’agneau sans défaut et sans tache, déjà ordonné avant la fondation du monde, mais manifesté dans les derniers temps pour vous » (1 Pierre 1:19-20). Tout cela nous amène au point de discussion suivant.

  1. La virginité de Marie, l’humanité de Jésus

Sachant par avance tout ce qui allait survenir dans l’histoire de l’humanité, parce qu’Il ne vit pas dans le temps, Dieu forma un embryon divin complet dans lequel Il allait vivre revêtu de la chair humaine, par la puissance de Son Saint-Esprit, une fois implanté dans le ventre de la vierge Marie. Emmanuel, Dieu fait homme. Cet embryon, ce Germe divin, n’hérita pas de la nature humaine par le biais de Marie, car cela aurait impliqué que Dieu eût dû engendrer un ovule de Marie. Or, dans Ses prophéties, Dieu ne parle pas d’un « spermatozoïde divin », mais d’un Germe entier, ce qui écarte l’hypothèse de la passation de la nature humaine de Marie à Jésus.

Le Christ n’avait pas la nature humaine en Lui, c’est-à-dire, un esprit charnel que vient ensuite accompagner le Saint-Esprit lors de la conversion d’un chrétien. Jésus possédait uniquement l’Esprit de Dieu. « Car le bon plaisir du Père a été que toute plénitude habitât en lui » (Colossiens 1:19). C’est pour cette raison qu’il Lui a été possible de ne jamais pécher, car Dieu n’est pas tenté par le mal et Il a la capacité de ne jamais le commettre.

Nous pouvons dire en toute certitude que Marie, fiancée de Joseph, fut choisie par Dieu pour être la mère-porteuse de Jésus. Dans son utérus, son placenta nourrit le fœtus de Jésus pour qu’Il arrive sainement à terme. Après la naissance du Christ, Joseph et Marie, parents adoptifs de Jésus, L’entretinrent dans Ses besoins physiques. C’était la véritable mission que Dieu leur avait confiée, ni plus ni moins. Aller au-delà de cela, c’est risquer de dénaturer la mission en question. Ce que n’hésitent pourtant pas à faire les « pères » de l’Église catholique avec leurs interprétations dangereuses, comme nous le voyons dans le Catéchisme pour adultes, en page 213 :

« Marie “toujours vierge”

« La conception virginale de Jésus signifie son origine à la fois divine et humaine. Jésus a Dieu seul pour Père. Mais la foi de l’Église [catholique] a scruté le rapport entre maternité et virginité de Marie. Elle a vu dans cette virginité le signe de la consécration absolue de la Mère au Fils, le signe de la disponibilité totale de Marie à l’œuvre de Dieu.

« Aussi la foi chrétienne [la foi catholique] a-t-elle reconnu en Marie celle qui est toujours vierge, la Vierge par excellence. Elle tient que la naissance de Jésus n’a pas porté atteinte à la virginité de sa mère et que Marie est restée vierge pendant toute sa vie dans une fidélité totale.

Lorsque le catéchisme utilise l’expression « la foi de l’Église », elle veut dire « les croyances de l’Église catholique », à l’exclusion des Évangiles et de leurs enseignements. Le catholicisme tient à donner un rôle à Marie dans la conception de Jésus-Christ, rôle que ne soutient aucun passage de la Bible. Une étude honnête des Écritures montre que le rôle de Marie s’est borné à porter le fœtus de Jésus jusqu’à Sa naissance en tant qu’être humain. Elle n’a pas autrement contribué à Sa conception, car, comme nous l’avons déjà vu, Dieu a déposé un embryon complet dans son sein, le Germe prophétisé.

Alors ce n’est que spéculation et affaire d’opinion personnelle de la part des « pères » de l’Église catholique que de dire que Marie a conservé sa virginité après la naissance de Jésus. Physiquement, c’est impossible, car l’hymen de Marie ne pouvait que se déchirer à la sortie de l’enfant Jésus. Bien sûr, Dieu aurait pu alors effectuer un miracle et réparer l’hymen, mais c’eût été immanquablement écrit dans les Évangiles parce que Dieu n’aurait pas mis sous silence un pareil événement.

Dans toute cette affaire, que fait-on du cas de Joseph, époux de Marie ? Vous rendez-vous compte que supposer la virginité perpétuelle de Marie impose que Joseph soit aussi demeuré vierge ? Dieu a-t-Il exigé de Joseph qu’il ne connût jamais Marie, sa femme ? Cela nous conduit à notre point suivant.

  1. Marie et ses autres enfants

Matthieu 1:24-25

« Joseph étant donc réveillé de son sommeil, fit comme l’Ange du Seigneur lui avait commandé, et reçut sa femme. Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom Jésus. »

Luc 2:5-7

« Pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui avait été fiancée, laquelle était enceinte. Et il arriva comme ils étaient là, que son terme pour accoucher fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, à cause qu’il n’y avait point de place pour eux dans l’hôtellerie. »

Luc 2:22-23

« Et quand les jours de la purification de Marie furent accomplis selon la Loi de Moïse, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, (Selon ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur : que tout mâle premier-né sera appelé saint au Seigneur.) »

Vous lisez ici la traduction exacte des textes originaux ; et c’est ainsi que la traduit aussi la Version Autorisée de la King James 1611. Il y a donc un problème évident en ce qui concerne la « virginité perpétuelle » de Marie. Voyons comment le catholicisme contourne ce problème. Citons d’abord la version catholique de Jérusalem : « Une fois réveillé, Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse ; et, sans qu’il l’eût connue, elle enfanta un fils, auquel il donna le nom de Jésus. » Après le mot « connue », il y a un renvoi de bas de page qui dit ceci : « Litt. “et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta”. Le texte n’envisage pas la période ultérieure, et de soi n’affirme pas la virginité perpétuelle de Marie, mais le reste de l’Évangile ainsi que la Tradition de l’Église la supposent. »

Les auteurs de la Bible de Jérusalem avouent eux-mêmes avoir falsifié et modifié le texte original en se donnant pour excuse que le reste de l’Évangile et leur Tradition supposent cette doctrine de la virginité perpétuelle de Marie. Ce n’est pas anodin. C’est même grave. Tout d’abord, il est faux de dire que les Évangiles supposent cette doctrine car, comme nous allons l’étudier, aucun verset ne vient supporter cela, au contraire. Donc, ces auteurs ne se reposent que sur la Tradition catholique qui, elle, n’a aucune fiabilité et n’apporte pour preuves aucun passage biblique pour soutenir ses assertions. Il s’agit d’un exercice flagrant d’hypocrisie.

Ce que le passage de Matthieu 1:23 dit clairement, c’est que Joseph attendit que Marie eût mis au monde son fils premier-né avant d’avoir des relations sexuelles avec sa femme. Ils eurent ensuite ensemble une famille nombreuse.

Vous remarquerez aussi que les traditionalistes catholiques ont remplacé « son fils premier-né » par « un fils », car tout le monde peut comprendre qu’in fils n’est qualifié de « premier-né » que si un ou plusieurs autres enfants suivent, sinon, on parle de fils unique.

La majorité des gens pensent que les théologiens possèdent une compréhension des Écritures bien supérieure à la moyenne, à cause du nombre d’années qu’ils passent dans les séminaires. Mais qu’étudient-ils, en fait ? Nous commençons à nous apercevoir qu’ils sont de la même école de pensée que les Pharisiens à qui Jésus-Christ reprochait leur Tradition consistant à trouver des moyens de contourner la Parole de Dieu dans le but de l’annuler. Ne nous y laissons pas prendre.

Donc, ce passage de Matthieu 1:25 annonçait la fin de la virginité de Marie et la procréation de toute une flopée d’enfants pour le couple Joseph-Marie. Nous allons voir que, hormis Jésus, ils ont eu au moins sept autres enfants, dont quatre fils dûment nommés.

Matthieu 12:46-50

« Et comme il parlait encore aux troupes, voici, sa mère et ses frères étaient dehors cherchant de lui parler. Et quelqu’un lui dit : voilà, ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent de te parler. Mais il répondit à celui qui lui avait dit cela : qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Et étendant sa main sur ses Disciples, il dit : voici ma mère et mes frères. Car quiconque fera la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. »

Luc 8:19-21

« Alors sa mère et ses frères vinrent vers lui, mais ils ne pouvaient l’aborder à cause de la foule. Et il lui fut rapporté, en disant : ta mère et tes frères sont là dehors, qui désirent de te voir. Mais il répondit, et leur dit : ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »

Matthieu 13:55-56

« Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères ne s’appellent-ils pas Jacques, Joses, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où viennent donc à celui-ci toutes ces choses ? »

Matthieu 27:55-56, 61

« Il y avait là aussi plusieurs femmes qui regardaient de loin, et qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant. Entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine ; et Marie mère de Jacques et de Joses ; et la mère des fils de Zébédée [les apôtres Jacques et Jean] … Et là étaient Marie-Magdeleine et l’autre Marie, assises vis-à-vis du sépulcre. »

Marc 3:31-35

« Sur cela ses frères et sa mère arrivèrent là, et se tenant dehors ils l’envoyèrent appeler ; et la multitude était assise autour de lui. Et on lui dit : voilà ta mère et tes frères là dehors, qui te demandent. Mais il leur répondit, en disant : qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Et après avoir regardé de tous côtés ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : voici ma mère et mes frères. Car quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. »

 Marc 6:3

« Celui-ci n’est-il pas charpentier ? fils de Marie, frère de Jacques, et de Joses, et de Jude, et de Simon ? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? et ils étaient scandalisés à cause de lui. »

Marc 6:4

« Mais Jésus leur dit : un Prophète n’est sans honneur que dans son pays, et parmi ses parents et ceux de sa famille. »

Marc 15:47

« Et Marie-Magdeleine, et Marie mère de Joses regardaient où on le mettait. »

Marc 16:1

« Or le jour du Sabbat étant passé, Marie-Magdeleine, et Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates, pour le venir embaumer. »

Luc 24:10

« Or ce fut Marie-Magdeleine, et Jeanne, et Marie mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui dirent ces choses aux Apôtres. »

Jean 2:12

« Après cela il descendit à Capernaüm avec sa mère, et ses frères, et ses Disciples ; mais ils y demeurèrent peu de jours. »

Dans ces passages, nous voyons Marie et ses enfants cités comme étant la famille physique de Jésus. Dans Matthieu 12:46-50, que raconte également Luc 8:19-21 et Marc 3:31-35, le contexte montre sans ambiguïté que celui qui interpela Jésus pour L’avertir que Sa mère et Ses frères se trouvaient là et cherchaient à Lui parler, entendait bien par là qu’il s’agissait de la famille immédiate de Jésus. C’est par allégorie que notre Seigneur parla ensuite de Ses frères spirituels. De toute évidence, l’individu qui avait interpelé Jésus ne pensait pas à l’aspect spirituel. Nous voyons donc que Marie eut d’autres enfants. D’ailleurs, dans Matthieu 13:55-56, ils sont désignés par leur nom. Il y a ici quatre frères de Jésus et, selon toute logique, au moins trois sœurs. S’il y avait eu deux sœurs, Matthieu n’aurait sans doute pas eu à écrire « toutes parmi nous ». Marie eut, au minimum, huit (8) enfants !

Cela devait fortement embarrasser les « pères » catholiques qui tenaient à la « virginité perpétuelle » de Marie. Ces versets les gênaient ; ils ont donc trouvé une excuse pour contourner l’obstacle. Dans la Bible de Jérusalem catholique, ils ont rédigée une note de bas de page en rapport avec Matthieu 12:46 en croyant que ce serait suffisant pour « prouver » leur point. Elle se lit comme suit : « Non des fils de Marie, mais des proches parents, comme par exemple des cousins, que l’hébreu et l’araméen appelaient aussi “frères”, cf. Gn 13:8 ; 14:16 ; 29:15 ; Lv 19:4 ; 1 Ch 3:22. » Allons voir ces versets afin de déterminer si l’argument catholique tient le coup.

Genèse 13:8 : « Et Abram dit à Lot : Je te prie qu’il n’y ait point de dispute entre moi et toi, ni entre mes pasteurs et les tiens ; car nous sommes frères. » Dans Genèse 11:31 et 12:5, le degré de parenté entre Abraham et Lot est mentionné clairement. Il est donc évident que Moïse employa ici le mot « frère » dans son sens élargi. Cela ne prouve toutefois pas que les évangélistes aient suivi le même exemple, car sinon, à toutes les fois que l’on parlerait de « frères », nous serions dans le doute parc e que nous ne pourrions distinguer entre des frères utérins et des membres de même parenté.

Genèse 14:16 : « Et il ramena tout le bien qu’ils avaient pris ; il ramena aussi Lot son frère, ses biens, les femmes et le peuple. » Moïse utilise encore le sens large de « frère » pour accentuer le fait qu’Abraham était allé sauver un membre de sa parenté. Mais nous avons vu que le niveau de parenté avait déjà été établi auparavant. Ce n’est pas davantage une preuve en faveur des « pères » catholiques.

Genèse 29:15 : « Après quoi Laban dit à Jacob : Me serviras-tu pour rien, parce que tu es mon frère ? Dis-moi quel sera ton salaire ? » Le degré de parenté entre Laban et Jacob est parfaitement établi à plusieurs reprises avant cette parole de Laban à Jacob, dont Genèse 28:5. Alors, il se sert évidemment du mot « frère » dans son sens général, simplement pour souligner qu’ils sont du même sang. Cela ne peut toujours pas constituer une preuve pour les catholiques.

Lévitique 10:4 : « Et Moïse appela Misaël et Eltsaphan les fils de Huziel, oncle d’Aaron, et leur dit : Approchez-vous, emportez vos frères de devant le Sanctuaire hors du camp. » Encore là, Moïse souligne un lien de parenté, car tous faisaient partie d’une même grande lignée familiale. Mais il n’y a pas à s’y méprendre, parce que Moïse établit tout de suite avant quel est le niveau de parenté, ce qui n’est pas fait dans Matthieu 12 et les autres passages évangéliques. On ne peut donc se servir de ce passage pour affirmer que Marie n’eut pas d’autres enfants.

1 Chroniques 23:22 : « Et Eléazar mourut, et n’eut point de fils, mais des filles ; et les fils de Kis leurs frères les prirent pour femmes. » Toujours employé dans le sens large de parenté, il est toutefois évident qu’il ne pouvait s’agir de frères utérins parce qu’ils marièrent ces filles.

Voilà ce qu’il en est des passages de l’Ancien Testament où, comme nous pouvons le noter, le niveau réel de parenté est toujours préétabli afin que le lecteur des Écritures ne soit pas confondu. En ce qui a trait au texte araméen du Nouveau Testament, les « pères » catholiques ne peuvent citer aucun exemple et ne donnent donc pas de référence. Dans le texte évangélique original, le mot grec traduit par « frère » est adelphos qui signifie littéralement « frères utérins », c’est-à-dire, d’une même mère.

Et même, si vous faites attention, vous verrez que la Bible de Jérusalem a supprimé le verset 47 de Matthieu 12 pour l’insérer en note de bas de page, en caractères minuscules, afin de cacher ce passage gênant, prétextant qu’il s’agit d’une reprise omise par « de bons témoins », sans cependant préciser qui sont ces « témoins ». C’est un bel exemple d’hypocrisie embarrassante qui démontre que l’on est prêt à toutes les malhonnêtetés dans le but de conserver la fausse doctrine de la « virginité perpétuelle »  de Marie.

Il fallut un certain temps avant que les frères et sœurs de Jésus comprennent qui était vraiment leur Aîné. Dans Jean 7:3-5, nous lisons ceci : « Et ses frères lui dirent : pars d’ici, et t’en va en Judée, afin que tes disciples aussi contemplent les œuvres que tu fais. Car on ne fait rien en secret, lorsqu’on cherche de se porter franchement ; si tu fais ces choses-ci, montre-toi toi-même au monde. Car ses frères mêmes ne croyaient point en lui. » Ici, les frères de Jésus ne pouvaient être Ses disciples, car ils ne croyaient pas en Lui. Les remarques qu’ils Lui font sonnent comme un cinglant reproche, presqu’une insulte. Nous pouvons supposer qu’ils ressentaient à la fois de la honte et de la jalousie. Honte d’être associés à un « hurluberlu » qui provoquait la colère du Sanhédrin ; et jalousie parce que Jésus attirait de grandes foules qui cherchaient à écouter Ses enseignements. Tout cela devait avoir des répercussions sur Sa famille. Cela explique ce que Jésus a dit dans Marc 6:4 : « Mais Jésus leur dit : un Prophète n’est sans honneur que dans son pays, et parmi ses parents et ceux de sa famille. » Vous remarquerez que Jésus fait la distinction entre la parenté et la famille. Cet opprobre avait préalablement été prophétisée dans Psaume 69:8 : « Je suis devenu étranger à mes frères, et un homme de dehors aux enfants de ma mère. » Cette prophétie regardant Jésus ne laisse planer aucun doute quant à la progéniture de Marie. On ne peut pas appeler « cousins » les enfants de sa propre mère ! Ce n’est pas une figure de style, il est littéralement question des frères de Jésus, tous fils d’une même mère qui est Marie.

Manifestement, Ses frères, et probablement aussi Ses sœurs, s’étaient détachés de Lui au début de Son ministère. Mais il a dû survenir quelque chose, à un moment donné, car ils se sont éventuellement convertis pour devenir Ses disciples. En effet, après Sa mort, Sa résurrection et Son ascension, mais avant la Pentecôte, nous lisons, dans Actes 1:14 : « Tous ceux-ci persévéraient unanimement en prières et en oraisons avec les femmes, et avec Marie mère de Jésus, et avec ses Frères. »

Évidemment, la Bible catholique de Jérusalem ne peut s’empêcher de mettre en bas de page la note suivante : « Au sens large de cousins, parents ». Mais elle ne donne aucune preuve biblique pour soutenir cela, tout en ne fournissant que le seul soutien de sa propre note de bas de page de Matthieu 12:46 qui ne prouve strictement rien. Cette version catholique de la Bible est viciée, corrompue et elle falsifie le texte biblique original pour appuyer tout un tas de fausses doctrines. Or, malheur à ceux qui ajoutent ou enlèvent de la Parole de Dieu (Apocalypse 22:18-19). On ne doit rien rater de ce que Dieu enseigne, car : « Toute l’Ecriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, et pour instruire selon la justice; » (2 Timothée 3:16). Changer le texte biblique est extrêmement dangereux.

  1. Marie : immaculée, sans péché ?

Voyons tout d’abord ce que déclare le Catéchisme pour adultes, à la page 212 :

« Marie, la vierge sainte conçue sans péché

« C’est en approfondissant les paroles de l’ange : “Je te salue, comblée de grâce”, que la Tradition a pu exprimer le double mystère de l’Immaculée Conception et de l’Assomption, au commencement et à l’accomplissement de la vie de la Vierge. »

« …en approfondissant » signifie que, dans leurs élucubrations, ils sont allés au-delà du texte biblique original et, en fondant leur « approfondissement » sur une mauvaise traduction du texte original (« comblée de grâce », au lieu de « reçue en grâce »), les « pères » catholiques ont pu inventer les doctrines de l’immaculée conception et de l’assomption de Marie. Le catholicisme qualifie toujours de mystère ce qu’il n’arrive pas à expliquer bibliquement. Cependant, les « pères » l’avouent, c’est l’œuvre de leur Tradition, car ils devaient être parfaitement au courant que la Bible ne parle ni de l’une ni de l’autre. Continuons à la page 213 :

« « “Au premier instant de sa conception, par la grâce et le privilège de Dieu tout-puissant, et en considération des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, la Vierge Marie fut préservée intacte de toute souillure du péché originel.” Telle est la foi de l’Église catholique, définie en 1854 par le pape Pie IX.

« Marie est entièrement sainte, elle n’a commis aucun péché. Plus encore, sa sainteté est “originelle”. C’est la sainteté qui a été accordée gratuitement par Dieu à celle qui a donné au monde la source de la grâce. »

Au moyen des Écritures, nous savons que cette affirmation des « pères » catholiques est un vulgaire mensonge. C’est sans ambages que la Parole de Dieu dit ceci :

« La justice, dis-je, de Dieu par la foi en Jésus-Christ, s’étend à tous et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a nulle différence, vu que tous ont péché, et qu’ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:22).

« C’est pourquoi comme par un seul homme le péché est entré au monde, la mort y est aussi entrée par le péché ; et ainsi la mort est parvenue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Romains 5:12).

Si Marie avait été préservée du péché, ne pensez-vous pas que l’apôtre Paul eût été au courant et qu’il aurait cité l’exception ? Il n’aurait alors pas pu dire que « tous ont péché ». Donc, Marie avait la nature charnelle et défaillante que possèdent tous les hommes et toutes les femmes depuis Adam et Ève. Elle n’était pas l’exception célèbre qu’en ont fait les « pères » catholiques sans se fier à la Parole de Dieu. Non, tous ont péché, Marie incluse.

D’ailleurs, elle-même se reconnaissait le besoin d’un Sauveur. C’est ce que nous lisons dans sa louange à Dieu pour lui avoir accordé une grâce :

Luc 1:26-56

« Or au sixième mois, l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth ; vers une Vierge fiancée à un homme nommé Joseph, qui était de la maison de David ; et le nom de la Vierge était Marie. Et l’Ange étant entré dans le lieu où elle était, lui dit : je te salue, ô toi qui es reçue en grâce ; le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. Et quand elle l’eut vu, elle fut fort troublée à cause de ses paroles ; et elle considérait en elle-même quelle était cette salutation. Et l’Ange lui dit : Marie, ne crains point ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu concevras en ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JESUS. Il sera grand, et sera appelé le Fils du Souverain, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Et il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et il n’y aura point de fin à son règne. Alors Marie dit à l’Ange : comment arrivera ceci, vu que je ne connais point d’homme ? Et l’Ange répondant lui dit : le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Souverain t’enombrera ; c’est pourquoi ce qui naîtra de toi Saint, sera appelé le Fils de Dieu. Et voici, Elizabeth, ta cousine, a aussi conçu un fils en sa vieillesse ; et c’est ici le sixième mois de la grossesse de celle qui était appelée stérile. Car rien ne sera impossible à Dieu. Et Marie dit : voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! Et l’Ange se retira d’avec elle. Or en ces jours-là Marie se leva, et s’en alla en hâte au pays des montagnes dans une ville de Juda. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Et il arriva qu’aussitôt qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, le petit enfant tressaillit en son ventre, et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit. Et elle s’écria à haute voix, et dit : tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton ventre. Et d’où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? Car voici, dès que la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli de joie en mon ventre. Or bienheureuse est celle qui a cru : car les choses qui lui ont été dites par le Seigneur, auront leur accomplissement. Alors Marie dit : Mon âme magnifie le Seigneur ; et mon esprit s’est égayé en Dieu, qui est mon Sauveur. Car il a regardé la bassesse de sa servante ; voici, certes désormais tous les âges me diront bienheureuse. Car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son Nom est Saint. Et sa miséricorde est de génération en génération en faveur de ceux qui le craignent. Il a puissamment opéré par son bras ; il a dissipé les desseins que les orgueilleux formaient dans leurs cœurs. Il a renversé de dessus leurs trônes les puissants, et il a élevé les petits. Il a rempli de biens ceux qui avaient faim ; il a renvoyé les riches vides. Il a pris en sa protection Israël, son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde ; (selon qu’il en a parlé à nos pères, savoir à Abraham et à sa postérité) à jamais. Et Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s’en retourna en sa maison. »

Ce passage des Écritures, où Marie reçoit la visite de l’Ange Gabriel pour lui faire l’annonce de sa grossesse, et où la jeune vierge épanche son âme en reconnaissance envers le Seigneur, regorge de renseignements révélateurs dont plusieurs ont échappé à trop de chrétiens et à tous les catholiques, semble-t-il. Tout d’abord, notons que l’Ange dit à Marie qu’elle a été « reçue en grâce » et non pas qu’elle est elle-même « pleine de grâce » ou « comblée en grâce ». Ce n’est pas la même chose. Après la salutation de l’Ange, pourquoi Marie fut-elle fort troublée ? Si elle était la femme parfaite, sans péché, comblée de grâce et possédant le Saint-Esprit depuis sa naissance, ne devait-elle pas comprendre qu’elle serait choisie pour une mission spéciale ? Le catholicisme la dit « Mère de Dieu », mais elle-même se considérait comme la basse servante du Seigneur !

Lors de sa visite chez Élisabeth, elle rend louange à Dieu « qui est mon Sauveur ». Mais comment Dieu l’a-t-Il sauvée si elle n’a commis aucun péché ? De quoi fut-elle sauvée ? La Bible explique en long et en large que le Christ est venu sur terre afin de nous sauver de l’amende de nos péchés. Si quelqu’un n’a jamais péché, il n’a pas besoin d’un Sauveur. Mais nous avons vu que tous ont péché. Tout de suite après avoir reconnu son besoin d’un Sauveur, Marie parle de la bassesse de sa condition devant Dieu. Nous voyons que les propos de Marie contredisent sans cesse ce que les « pères » catholiques disent d’elle. Ainsi, étant donné que Marie avait reconnu son besoin d’un Sauveur, regardons comment les « pères » catholiques tentent d’échapper à leur propre piège :

« Mais le dogme de l’Immaculée Conception ne dit pas que Marie a échappé au besoin de Rédemption et de salut, qui concerne toute la famille humaine. Elle appartient pleinement au peuple des rachetés, elle est la première rachetée. Par rapport à la Rédemption, elle est du même côté que nous. Comme nous tous, elle a été libérée du péché et sauvée par le Christ. Mais la grâce de Dieu la précède de façon unique, le salut lui vient déjà, “dès le premier instant de sa conception”, par anticipation, de la mort et de la résurrection de son Fils. Le salut prend chez elle, non la forme de la guérison ou de la purification, mais celle de la préservation.

« “Nous ne pouvons pas oublier que Marie est vénérée à Lourdes par des millions de croyants, justement comme celle qui a dit : ‘Je suis l’Immaculée Conception’.” »

Les « pères » de l’Église catholique devaient espérer que leurs fidèles ne se rendent pas compte de la défaillance de leur logique en poursuivant le raisonnement jusqu’à son aboutissement inévitable. Si Marie devait être une personne parfaite parce qu’elle allait concevoir le Christ parfait, il aurait préalablement fallu que son père et sa mère soient également préservés de toute souillure. Et pour ce faire, il aurait également fallu qu’ils descendent eux-mêmes d’êtres humains parfaits, et ainsi de suite en remontant jusqu’à Noé qui, incidemment, n’était pas parfait, ni aucun de ses enfants. Alors, cherchez l’erreur.

Non, croyons plutôt les paroles toutes simples et bibliques de Marie qui s’avouait pécheresse, ayant besoin du Sauveur au même titre que tous les autres êtres humains, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. C’est ce que dit Sa Parole. Comprenons bien que Dieu n’avait pas besoin que Marie soit parfaite étant donné qu’Il ne S’est pas servi d’un de ses ovules pour engendrer Son Emmanuel. Mais les « pères » catholiques ne peuvent admettre cela s’ils veulent conserver l’image de leur « Vierge ». Ils préfèrent verser dans l’absurde plutôt que risquer de perdre leur déesse.

La « Vierge » qui est apparu à Lourdes fut une spectaculaire manifestation satanique, un de ces prodiges mensongers qu’il est permis au Diable de déployer aux temps de la fin, avant qu’il ne soit enfermé dans l’abîme. En attendant son sort, Satan se fait adorer par l’intermédiaire d’idoles de toutes sortes dans le monde, y compris une déesse appelée « Immaculée Conception ».

  1. Marie, Mère de Dieu ?

 L’élaboration d’une « Marie toujours vierge » a fini par faire tomber les « pères » catholiques dans le blasphème. C’est ce que l’on constate en prenant connaissance d’un article suivant du Catéchisme pour adultes :

« Mère de Jésus, donc Mère de Dieu

« Telle est l’affirmation centrale de la foi chrétienne au sujet de Marie : Marie a été choisie pour devenir la mère de Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, notre Sauveur. On l’appelle Mère de Jésus mais, puisque Jésus est le Fils de Dieu et Dieu lui-même, la Tradition de l’Église affirme que Marie est Mère de Dieu. »

Dieu est l’Être éternel n’ayant eu ni commencement de jour, ni fin de vie. Comment aurait-Il pu avoir une Mère ? Dans sa lettre aux Hébreux, l’apôtre Paul fait une description du Roi de Salem, Melchisédec, qui était le Dieu souverain Lui-même ayant visité Abraham. Paul dit de Lui qu’Il est « sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jour, ni fin de vie ; mais étant fait semblable au Fils de Dieu [Jésus], il demeure sacrificateur à toujours » (Hébreux 7:3). Dieu est apparu à Abraham dans un corps semblable à celui qu’Il allait habiter plus tard sous le nom de Jésus-Christ. Ainsi, Marie fut la mère de Jésus sous Son aspect corporel humain, mais pas sous Son aspect spirituel divin. Elle fut plutôt une créature de Son aspect spirituel divin, car la Parole a créé toutes choses (Jean 1:3) et donc Marie aussi. Le terme « Mère de Dieu » n’existe pas dans la Bible parce que c’est un non-sens évident.

Alors, d’où vient cette appellation de l’Église catholique ? Les écrivains du catéchisme l’avouent eux-mêmes : de la Tradition de cette église. Une tradition des hommes qui ne sont pas fiables ! Ils se sont créé une déesse. Car dire que c’est la « Mère de Dieu » équivaut bien à en faire une déesse. Que disent-ils ensuite ?

« Ce titre, déjà acquis au IVe siècle, est proclamé en 431 au Concile d’Éphèse, au moment des débats sur l’unité personnelle du Christ, homme et Dieu. Il ne signifie pas que Marie donne naissance à la divinité du Christ, ce qui n’aurait aucun sens. Elle a engendré selon sa chair celui qui est éternellement engendré par Dieu. Parce que “le Fils de Dieu prit d’elle la nature humaine (LG 58), elle est véritablement la Mère de Dieu, celle que les chrétiens d’Orient appellent la “Theotokos”, c’est-à-dire, “celle qui engendre Dieu”. »

« Ce titre n’ajoute rien à ce qui est déjà dans les évangiles. Et pourtant, il représente une intelligence approfondie, et donc neuve, du rôle de Marie dans l’Incarnation. Mère de Dieu, Marie, Nouvelle Ève, est devenue, à la croix, mère des hommes, lorsque le Rédempteur l’a confiée au disciple qu’il aimait (cf. RM 45).

Vous prendrez bien soin de noter que ces idées concernant Marie n’ont pas vu le jour dans l’Église primitive fondée par le Christ et ne tiennent pas leur origine de la Bible, mais elles ont été adoptées en l’an 431 de notre ère au sein d’un Concile d’une église déjà dénaturée. Ces « pères » du catholicisme stipulèrent que Marie avait engendré le Fils de Dieu. Nous avons vu au Point 1 (La naissance de Jésus) que ce ne pouvait être le cas. L’embryon déposé dans le ventre de Marie était déjà complet. Marie n’y a rien contribué. Dieu n’appelle pas cet embryon « Germe » par hasard. Comme l’on insère un germe de plante dans une bonne terre, ainsi fut planté le Germe dans le sein de Marie. La bonne terre n’a pas produit le germe, elle ne fait que lui donner les nutriments nécessaires à sa croissance. De même, Marie ne produisit pas l’embryon, elle ne fit que Le porter et Lui fournir les aliments nécessaires à Sa croissance.

Par conséquent, il est faux de la part de ces « pères » catholiques d’affirmer que Marie transmit sa nature humaine au Christ. Elle n’a pas « engendré Dieu » et ne peut être qualifiée de « Mère de Dieu ». C’est une insulte à la face de Dieu, Créateur de toutes choses ! Marie fut choisie pour être la mère-porteuse de l’enfant Jésus. De plus, elle n’est ni la « Nouvelle Êve », ni la « Mère des hommes ». Tout cela fut effectivement ajouté de manière arbitraire à ce que disent réellement les Évangiles. Ceux-ci ne parlent de rien de tout cela. Ces proclamations imaginaires proviennent des Traditions des hommes, et vous savez ce que Jésus-Christ pensait des Traditions des hommes…

Lisons maintenant Luc 11:27-28 : « Or il arriva comme il disait ces choses, qu’une femme d’entre les troupes éleva sa voix, et lui dit : bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. Et il dit : mais plutôt bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent. »

À une dame qui se mit à louanger la mère de Jésus, le Christ réagit en soulignant qu’il valait mieux étudier la Sainte Bible et garder les Paroles de Dieu. Qu’eût-Il dit à ceux qui adorent la « vierge catholique » ? Christ nous remet Marie dans la bonne perspective. Lisons également Jean 2:3-5 :

« Et le vin étant venu à manquer, la mère de Jésus lui dit : ils n’ont point de vin. Mais Jésus lui répondit : qu’y a-t-il entre moi et toi, femme ? mon heure n’est point encore venue. Sa mère dit aux serviteurs : faites tout ce qu’il vous dira. »

Nous voyons un aspect révélateur de la relation entre Jésus et Marie. Tout d’abord, Marie s’adresse à Lui comme à son fils, mais le Christ la reprend en S’adressant à elle comme Dieu à Sa créature, c’est-à-dire, une simple femme humaine. Il est le Maître et personne, sinon le Père, ne peut Lui commander un miracle. Marie a tout de suite compris le message et enjoint les serviteurs de la noce de Lui obéir en toute chose. Elle n’était manifestement pas la « Mère de Dieu ».

Dans Jean 19:25-27, que les « pères » catholiques utilisent pour faire croire que Marie est devenue la « Mère des hommes », nous lisons : « Or près de la croix de Jésus étaient sa mère, et la sœur de sa mère, savoir Marie femme de Cléopas, et Marie Magdelaine. Et Jésus voyant sa mère, et auprès d’elle le Disciple [Jean] qu’il aimait, il dit à sa mère : femme, voilà ton Fils. Puis il dit au Disciple : voilà ta Mère ; et dès cette heure-là ce Disciple la reçut chez lui. »

Ici encore, Jésus utilise Son autorité divine, en appelant Marie « femme », pour confier à l’apôtre Jean la tâche de prendre soin de Marie. Il est possible que les frères et sœurs du Christ n’étaient pas encore convertis à ce moment-là, ou qu’ils avaient chacun leur propre famille. Ce ne sont que des hypothèses. Nous ne savons pas non plus si Jean ait jamais été marié. Il est inutile de spéculer à cet effet. Nous devons nous en tenir à ce que le geste de Jésus, que Celui-ci n’a pas expliqué, en a été un de bienveillance envers Sa mère et Son ami intime pour que chacun prenne soin de l’autre en s’entretenant dans le Seigneur. Il est tout à fait tiré par les cheveux de présupposer que cela fit de Marie la « Mère de tous les hommes ». Donc, encore une fois, les « pères » catholiques y sont allés de suppositions arbitraires pour assoir une affirmation que rien ne soutient bibliquement.

Vous remarquerez aussi dans ce passage que Marie, mère de Jésus, avait une sœur s’appelant aussi Marie. Les « pères » catholiques ont-ils également profité de cela pour faire croire que la Marie possédant des enfants était cette femme de Cléopas ? Il faut s’attendre à tout d’eux.

  1. Marie élevée au ciel ?

Nous passons maintenant à l’Assomption, c’est-à-dire, à la montée au ciel de Marie sans qu’elle ait à passer par la mort. Voici d’abord le décret de l’Église catholique tel qu’émis dans son Catéchisme :

« Marie dans la gloire

« L’Assomption est, au terme de la vie terrestre de Marie, le répondant de ce qu’est l’Immaculée Conception à son origine : Marie a été préservée, d’une part de la mort spirituelle du péché, et d’autre part de la corruption du tombeau. En 1950, le pape Pie XII a solennellement défini que “l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste” (FC 410). »

En cette date toute récente de 1950, le pape Pie XII s’est mis à fabuler sur quelque chose qui ne se trouve nulle part dans les Saintes Écritures. Pourtant, un événement aussi spectaculaire aurait obligatoirement été rapporté par les Évangélistes et/ou les Apôtres. Or, étant donné le silence total des Évangiles et des Épîtres à ce sujet, nous ne pouvons que nous poser la question à savoir d’où Pie XII a-t-il pu obtenir ses informations. Poursuivons donc notre lecture du Catéchisme pour adultes :

« Ainsi Dieu “a préservé de la dégradation du tombeau le corps qui avait porté son propre Fils et mis au monde l’auteur de la vie” (cf. préface de la fête de l’Assomption). Le Ressuscité a déjà pleinement manifesté en Marie la fécondité de sa propre résurrection, nous donnant en elle le signe vivant de notre accomplissement à venir. Nous croyons en l’Assomption, sur le fondement de la foi traditionnelle de l’Église interprétant les données du Nouveau Testament. L’Assomption était devenue l’objet d’une foi unanime dans l’Église catholique avant d’être définie par le pape Pie XII en 1950. »

Tout d’abord, n’est-il pas étrange que « le Ressuscité », c’est-à-dire, Jésus-Christ, ait eu, Lui, à passer trois jours et trois nuits dans le tombeau, mais pas Marie ? Sur quelle base fonder son statut particulier à première vue supérieur à celui du Christ même ? Et où trouve-t-on le récit de la « Vierge Marie » montant au ciel (l’Assomption) ? Le catéchisme nous offre la réponse : dans la Tradition catholique qui interprète à sa convenance le Nouveau Testament et tente de nous faire avaler qu’elle y voit ce qui ne s’y trouve pas. Les « pères » catholiques ont inséré l’Assomption dans leur théologie, un peu à la façon des banquiers qui créent de l’argent à partir de rien, et les croyants, à qui l’on a interdit la lecture de la Bible pendant des siècles, ont accepté le tout sans poser de question. C’est ce qui arrive quand les hautes instances hiérarchiques religieuses maîtrisent l’art hypocrite de la démagogie en employant des formules imagées et prétendument savantes pour détourner les membres laïcs de la vérité biblique toute simple.

Nous ne pouvons nous référer à des passages scripturaires afin de prouver notre point et ce, pour une raison évidente : l’Assomption de Marie n’existe pas dans la Bible.

Rendus à ce stade-ci de notre étude, vous vous demanderez peut-être : « Pourquoi ces “pères” de l’Église catholique ont-ils déployé autant d’efforts dans le but de créer une identité aussi fausse de Marie, mère de Jésus, femme de Joseph ? » La question est inévitable, en effet, et c’est notre septième et dernier point qui y répondra.

  1. Marie, Reine des cieux ?

Si la Parole de Dieu n’offre aucun soutien à la vision catholique de la « Vierge Marie », qu’est-ce qui a motivé les « pères » catholiques à concocter un personnage féminin de la stature de Christ, et même de Dieu le Père, jusqu’à la qualifier de « Mère de Dieu » ? Citons un passage de Les Actes du Concile de Vatican II, Lumen Gentium 59, à la page I-95, et qui pourrait éclairer leurs véritables intentions :

« La Vierge Immaculée, préservée intacte de toute souillure de la faute originelle, ayant achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée, avec son corps et son âme, à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être plus pleinement conformée à son Fils. »

Marie adorée comme Reine de l’univers, ou Reine du ciel, ou encore, Reine des cieux. Voilà enfin de but des « pères » catholiques en déifiant Marie. Ce que les Traditions de l’Église catholiques se garderont bien de révéler, c’est que ces « pères » catholiques, loin d’être des chrétiens, étaient d’abord et avant tout des adorateurs de la « reine des cieux ». Ils s’acharnèrent donc à introduire leur culte au sein de l’Église catholique naissante. Marie, mère de Jésus, leur sembla le véhicule idéal. Les instigateurs de l’Église catholique étaient pour la plupart des Juifs kabbalistes s’étant infiltrés à l’intérieur de l’Église à Rome ; des crypto-Juifs, des loups ravisseurs dont l’apôtre Paul avait prédit l’émergence dans les assemblées : « Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravissants, qui n’épargneront point le troupeau » (Actes 20:29).  Le Christ nous en avait avertis : « Or gardez-vous des faux Prophètes, qui viennent à vous en habit de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants. » (Matthieu 7:16). Ces faux pasteurs, déguisés en croyants, revêtaient l’apparence de la piété et empruntaient la nomenclature biblique pour introduire leurs fausses doctrines.

Ces faux pasteurs sont à l’origine des changements graduels apportés à l’enseignement du véritable Évangile de Christ et son remplacement par des concepts païens. Le culte à la « reine des cieux » en est un des principaux éléments. Les Juifs traînaient depuis des siècles ce culte à leur déesse, dont un des noms est « Shekinah ». Il existait déjà à l’époque du prophète Jérémie de l’Ancien Testament. En effet, la Bible parle de la « reine des cieux » qu’Israël et Juda adoraient dans leurs nombreuses périodes de rébellion contre l’Éternel, mais elle n’en parle pas en termes élogieux :

Jérémie 7:18

« Les fils amassent le bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la Reine des cieux ; et pour faire des aspersions aux dieux étrangers, afin de m’irriter. »

Jérémie 44:17-19, 25

« Mais nous ferons assurément tout ce qui est sorti de notre bouche en faisant des encensements à la Reine des cieux, et lui faisant des aspersions, comme nous et nos pères, nos Rois, et les principaux d’entre nous avons fait dans les villes de Juda, et dans les rues de Jérusalem, et nous avons eu alors abondamment de pain, nous avons été à notre aise, et nous n’avons point vu de mal. Mais depuis le temps que nous avons cessé de faire des encensements à la Reine des cieux, et de lui faire des aspersions, nous avons eu faute de tout, et nous avons été consumés par l’épée et par la famine. Quand nous faisions des encensements à la Reine des cieux, et quand nous lui faisions des aspersions, lui avons-nous offert à l’insu de nos maris des gâteaux sur lesquels elle était représentée, ou lui avons-nous répandu des aspersions ? … Ainsi a parlé l’Eternel des armées le Dieu d’Israël, en disant : c’est vous, et vos femmes qui ont parlé par votre bouche touchant ce que vous avez accompli de vos mains, en disant : certainement nous accomplirons nos vœux que nous avons voués, en faisant des encensements à la Reine des cieux ; et lui faisant des aspersions. Vous avez entièrement accompli vos vœux, et vous les avez effectués très exactement. »

Cette « reine des cieux » s’appelait Astarté ou Hastaroth, et portait encore bien d’autres noms dans les diverses civilisations (Isis, Diane, Aphrodite, Vénus, etc.). Croyez-vous que l’Éternel Dieu était d’accord avec le fait que les enfants de Juda rendent un culte à la « reine des cieux » ? Voyons ce qu’Il dit juste après, aux versets 26 et 27 :

« C’est pourquoi écoutez la parole de l’Eternel, vous tous ceux de Juda qui demeurez au pays d’Egypte : voici, j’ai juré par mon grand Nom, a dit l’Eternel, que mon Nom ne sera plus réclamé par la bouche d’aucun de Juda, qui dise en tout le pays d’Egypte : le Seigneur l’Eternel est vivant. Voici, je veille contre eux pour leur mal, et non pour leur bien ; et tous les hommes de Juda qui sont au pays d’Egypte seront consumés par l’épée, et par la famine, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus aucun. »

Pensez-vous que Dieu, qui ne change pas, ne soit pas irrité par les adorateurs de la « reine des cieux » d’aujourd’hui, des gens qui se disent « chrétiens » mais qui ignorent Sa Parole ? Dieu n’a jamais commandé que l’on rende culte et hommages à une quelconque déesse catholique.

Cependant, Satan, le Diable, a depuis le début tenté de détourner le culte rendu à Dieu afin de se l’accaparer. Toutes les idoles qu’il a inspirées aux hommes ne tendent qu’à un but : l’adoration des démons.

« Que dis-je donc ? que l’idole soit quelque chose ? ou que ce qui est sacrifié à l’idole, soit quelque chose ? Non. Mais je dis que les choses que les Gentils sacrifient, ils les sacrifient aux démons, et non pas à Dieu ; or je ne veux pas que vous soyez participants des démons » (1 Corinthiens 10:19-20).

« Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns se révolteront de la foi, s’adonnant aux Esprits séducteurs, et aux doctrines des Démons. Enseignant des mensonges par hypocrisie, et ayant une conscience cautérisée ; défendant de se marier, commandant de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour les fidèles, et pour ceux qui ont connu la vérité, afin d’en user avec des actions de grâces » (1 Timothée 4:1-3).

Nous avons pu voir l’hypocrisie cachée derrière l’argumentaire des « pères » de l’Église catholique pour faire adorer leur idole par leurs ouailles. Nous voyons de plus en plus le résultat d’une doctrine démoniaque de célibat forcé pour les prêtres. Beaucoup d’entre eux deviennent homosexuels et/ou pédophiles. Ce qui nous permet de saisir pourquoi ils ont également supposé à Marie, femme mariée à Joseph, une vie d’abstinence sexuelle totale dépeint comme un trait de sainteté.

Aux temps de la fin, dont nous approchons à grands pas, ce genre d’individus poursuivra l’œuvre de leurs exécrables ancêtres idéologiques.

« Mais le reste des hommes qui ne furent point tués par ces plaies, ne se repentit pas des œuvres de leurs mains, pour ne point adorer les Démons, les idoles d’or, d’argent, de cuivre, de pierre, et de bois, [de même que de plâtre et de plastique] qui ne peuvent ni voir, ni ouïr, ni marcher » (Apocalypse 9:20).

Ne vous y trompez pas : rendre culte à la « Vierge Marie » catholique, c’est de l’idolâtrie et c’est rendre culte au Diable. Il s’agit d’une irritante abomination aux yeux de Dieu, et cette idolâtrie ne peut demeurer impunie.

Un jour, la véritable Marie, mère de Jésus, sera ressuscitée des morts avec tous les saints décédés en Christ, lors de la Première Résurrection. Elle sera sans doute fort surprise et contristée de se rendre compte de ce qu’on a fait d’elle dans le monde chrétien.

Le jour vient cependant où le Grand Dieu Tout-puissant va rétablir toute la vérité et faire s’évaporer tous les mensonges en fumée. Et Il sera le seul et unique à recevoir toute l’adoration. Nous Lui rendrons alors culte avec une joie indescriptible.