D.405 – Connaître vraiment Christ
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Par Joseph Sakala
Dans Philippiens 3:9-11, Paul nous dit : « Et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de Sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans Sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. » Quand Paul parle de connaître Christ, il met beaucoup d’emphase sur le procédé employé en atteignant le niveau désiré de connaissance.
Ces points particuliers, comme connaître la puissance de Sa résurrection, l’intimité dans Ses souffrances et être rétrocédé à Sa mort, ne sont pas simplement des réalisations académiques, mais font partie du processus d’expérience de sa vie et l’étude personnelle de la Parole de Dieu qui produit une connaissance éclatante. L’épître de Jean nous donne plusieurs signes de la façon de connaître le Sauveur. Dans 1 Jean 2:3-6, il déclare : « Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même. »
Un train de vie dans l’obéissance de Sa bonté et de Sa miséricorde fournit une expérience qui produit une connaissance adéquate. La référence de Paul à la puissance de Sa résurrection se voit dans cette merveilleuse promesse aux Éphésiens. « Je ne cesse de rendre grâces pour vous, en faisant mention de vous dans mes prières ; afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance ; qu’il éclaire les yeux de votre entendement ; afin que vous connaissiez quelle est l’espérance à laquelle vous êtes appelés, et quelles sont les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints ; et quelle est, envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force, qu’il a déployée en Christ, quand il l’a ressuscité des morts, et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de tout pouvoir, de toute domination, et de tout nom qui se puisse nommer, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir » (Éphésiens 1:16-21).
Paul nous déclare que nous pouvons connaître la grandeur imposante de Son pouvoir qui fut démontrée dans la résurrection de Notre-Sauveur. Ce pouvoir va au-delà de tout ce qui peut être observé, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir. La fraternité que nous partageons dans les souffrances de Christ est simplement le procédé par lequel nous sommes confortables en Sa mort. Paul nous dit que : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20).
Nos corps physiques doivent cependant devenir des sacrifices vivants. « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c’est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Romains 12:1-2). Ces nombreux façonnages de nos vies sont ce que notre Dieu gracieux a déterminé pour notre ultime possession éternelle : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères, [et sœurs] » (Romains 8:29).
En agissant ainsi, Dieu nous assure que nous ne serons jamais seuls dans notre cheminement vers Son Royaume. Dans la période où nous vivons avec au-delà de sept milliards de personnes sur la terre, nous lisons ceci, dans Psaume 27:9-11, où David déclare : « Ne me cache pas ta face ! Ne rejette pas Ton serviteur dans ton courroux ! Tu as été mon aide ; ne me délaisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu de mon salut ! Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera. Éternel, enseigne-moi ta voie, et me conduis dans le droit chemin, à cause de mes ennemis. » Il y a plus de personnes vivantes aujourd’hui que jamais auparavant, mais il y a également plus qu’avant de personnes qui se sentent seules. Des épouses divorcées, les itinérants, beaucoup de parents âgés et les plus malheureux de tous, les orphelins ou les enfants abandonnés. Toutes ces gens se sentent seuls, même dans un monde rempli de personnes qui les entourent.
Cependant, personne ne s’est senti aussi seul que Jésus lorsqu’Il fut pendu à la croix. Jésus a dit ceci : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, que vous serez dispersés chacun de son côté, et que vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que mon Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:32-33). Mais, seulement quelques heures plus tard, comme Jésus était pendu à la croix, même Son Père a été obligé de L’abandonner, lorsque : « vers la neuvième heure, Jésus S’écria d’une voix forte, en disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46).
Jésus est mort seul, portant le fardeau des péchés du monde entier sur Lui. Mais, parce qu’Il a souffert seul, personne n’aura à rester seul. Hébreux 13:5-6 nous dit : « Que votre conduite soit exempte d’avarice ; soyez contents de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Certainement je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point. De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? » L’apôtre Paul a aussi souffert seul dans une prison romaine ; cependant, à peine quelques heures avant son exécution, il a déclaré : « Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication eût une pleine efficacité, et que tous les Gentils l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. Et le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et me sauvera dans son royaume céleste. A lui soit gloire aux siècles des siècles ! Amen » (2 Timothée 4:17-18).
L’apôtre Jean le bien-aimé, vieux et emprisonné sur la petite île de Patmos, a eu une vision. « Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une grande voix, comme celle d’une trompette, qui disait : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier ; ce que tu vois, écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée » (Apocalypse 1:10-11). Il a ensuite vu le Seigneur dans toute Sa gloire. Et il en fut ainsi de tous ceux qui ont connu Dieu. Car, le Seigneur était là, même lorsque tous les autres les avaient abandonnés, parce que Lui comprenait. Il était déjà là avant nous : « Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme nous, mais sans péché. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:15-16).
Pour être secouru dans le temps convenable, il faut être parfaitement en accord avec notre Seigneur. Dans Philippiens 3:14-16, Paul nous dit : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments. » « Non que j’aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix ; c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Jésus-Christ » (Philippiens 3:12).
Dans le verset 12, le Saint-Esprit inspira Paul d’utiliser le subjonctif présent du verbe « être ». Paul dit alors, « non … que je sois déjà parvenu à la perfection », ou « n’ayant pas encore été rendu parfait », reconnaissant ainsi que le produit final du salut par Dieu n’était pas encore complété. Nous qui sommes dans la Famille de Dieu et qui sommes matures, même si nous pensons autrement en quelque chose, nous devrions nous attendre à ce que le Seigneur nous révèle ces choses, comme l’exprima si bien Paul lorsqu’il dit : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:14).
La chose la plus importante, c’est que nous devrions marcher comme n’ayant pas encore saisi le prix. C’est ce que Paul nous déclare dans Philippiens 3:13 : « Frères, pour moi, je ne me persuade pas d’avoir saisi le prix. » Le mot grec pour « marcher » est utilisé seulement quatre autres fois dans le Nouveau Testament. Et il décrit « marcher en file unique » selon un ordre prescrit. Dans Romains 4:12, Paul déclare : « afin d’être aussi le père des circoncis, savoir, de ceux qui ne sont point seulement circoncis, mais encore qui suivent les traces de la foi, que notre père Abraham a eue avant d’être circoncis. » Comme nous, Ses convertis, d’ailleurs : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5:25).
Finalement, l’on nous exhorte à avoir la même pensée que Christ. Notre processus de pensée doit avoir comme centre d’intérêt une chose seulement, cherchez d’abord le Royaume de Dieu. Que ce commandement trouve son chemin directement dans nos cœurs. Alors, qui ou que doit-on estimer ? Dans Hébreux 11:24-26, nous lisons : « Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon ; choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu, plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché ; estimant l’opprobre de Christ comme un trésor plus grand que les richesses de l’Égypte, parce qu’il avait en vue la rémunération. » De nos jours, nous entendons parler avec abondance de l’importance de l’estime de soi. Avec la dénonciation qu’un manque d’estime serait la cause première de plusieurs problèmes personnels et d’activités antisociales pour un grand nombre de personnes aujourd’hui.
Mais ce n’est pas la perspective biblique. Selon la Bible, le problème, c’est d’avoir trop d’estime de soi ! L’ordonnance biblique serait : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire ; mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même » (Philippiens 2:3). Un passage difficile à avaler pour les psychologues modernes qui préconisent de flatter son propre ego. Moïse était jadis un prince en Égypte, probablement en ligne pour devenir Pharaon, mais il a choisi Christ et le peuple de Dieu, plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, dans les richesses d’Égypte.
Paul, l’apôtre, aurait pu devenir un grand leader et enseignant dans la vie politique et religieuse de son peuple, mais il a plutôt dit : « Mais ces choses qui m’étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j’ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi ; afin que je connaisse Christ, et l’efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ; pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts » (Philippiens 3:7-11).
Le mot « regardé », dans le passage ci-haut, est le même mot qui, dans le grec original, est traduit « estimé ». Pareillement, l’apôtre Jacques nous assure : « Frères, regardez comme le sujet d’une parfaite joie les diverses tentations qui vous arrivent, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience » (Jacques 1:2-3). Donc, si nous voulons nous conformer à la volonté de Dieu, nous devrions estimer les autres, par humilité, comme plus excellents que nous, au lieu de nous élever au-dessus des autres. C’est en servant ainsi Christ, bien plus que les richesses et la popularité dans le monde, que l’estime devient un privilège joyeux, lorsque nous grandissons à l’image de Christ par les expériences et les épreuves qu’Il nous permet de partager.
Parfois, il nous serait même souhaitable d’être absents de corps pour être avec Christ. Dans 2 Corinthiens 5:8-9, Paul déclare : « Mais nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps, et demeurer auprès du Seigneur. C’est pourquoi, nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous délogions. » Cette formidable phrase d’espoir, « absent de corps pour être présent auprès du Seigneur », serait une inscription appropriée à apposer sur la pierre tombale d’un fils perdu à un jeune âge. Cet hommage m’a été rendu par un chrétien solide, entièrement convaincu que son fils, emporté par un cancer, reposait en paix, laissant derrière son père, sa mère et trois autres petits enfants.
Donc, même si un frère ou une sœur nous manquent profondément, ne soyons pas affligés, car Paul nous rassure en déclarant : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont point d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec Lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:13-14). Malheureusement, il y en a qui sont sans Christ comme : « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ » (Éphésiens 2:12-13).
Mais, malgré que Jésus ait payé la rançon pour leurs péchés et leur ait donné accès à la vie éternelle, ils questionnent encore Son amour et Jésus leur dit : « Et vous ne voulez point venir à moi, pour avoir la vie » (Jean 5:40). Le temps du jugement s’en vient et ils apprendront que : « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:15). Maintenant, il est toujours temps de venir à Christ, de Le connaître. « Car pour moi Christ est ma vie, et la mort m’est un gain, » nous dit Paul, dans Philippiens 1:21. Et lorsque Christ reviendra : « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts » (1 Thessaloniciens 4:14). C’est alors que Christ changera notre vieux corps, qu’il soit dans la terre ou encore vivant, et Il : « transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:21).
Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que quand cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. Et quiconque a cette espérance en Lui se purifie lui-même, comme Lui est pur, nous déclare l’apôtre, dans 1 Jean 3:2-3. Prions les uns pour les autres afin de demeurer fermes dans les temps durs qui s’en viennent. Dans Philippiens 1:3-6, Paul déclare : « Je rends grâces à mon Dieu, toutes les fois que je me souviens de vous ; priant toujours pour vous tous avec joie, dans toutes mes prières, à cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ. » La lettre aux Philippiens est peut-être la plus personnelle de ses épîtres, avec l’amour de Paul mis en évidence.
Ces prières devraient être constantes, car, même si nous sommes séparés par des distances énormes, nous devrions être unis par nos prières. Paul a souvent évoqué la prière pour ses besoins personnels et pour s’approcher dans sa relation avec Dieu. Ses prières sont décrites par au moins deux mots grecs qui devraient nous intéresser. D’abord, il dit avoir remercié son Dieu, eucharisteo en grec, chaque fois qu’il priait. Remarquez ce qu’il dit dans 1 Corinthiens 1:4-7 : « Je rends grâces continuellement à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce que Dieu vous a donnée en Jésus-Christ, savoir : de ce que vous avez été enrichis en Lui de toute manière, en toute parole et en toute connaissance ; selon que le témoignage de Christ a été confirmé en vous ; de sorte qu’il ne vous manque aucun don, à vous qui attendez la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. »
Le mot eucharisteo implique qu’ils démontraient un témoignage de sincère gratitude pour leur fraternité, étant avec lui au service de Dieu dans son ministère. Pareillement, Paul utilise le mot « supplication », deesei en grec, un terme de reconnaissance parce que ses besoins ont été comblés. Les besoins de Paul furent comblés continuellement par ceux qu’il évangélisait et il leur était profondément redevable pour cela. Le ministre chrétien doit toujours se rappeler avec joie de ceux qui le suivent. Paul se souvenait d’eux en remerciant Dieu pour leur support. Nous devrions également viser un équilibre dans notre ministère d’évangélisation, tout en veillant avec soin à la croissance des croyants chrétiens dans la pureté doctrinale. C’est cette harmonie parmi les membres qui déterminera l’intensité de la prière pour eux.
Il faut donc suivre le chef. Dans Philippiens 3:17-19, Paul leur déclare : « Soyez tous mes imitateurs, frères, et regardez à ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous. Car plusieurs, je vous l’ai dit souvent, et maintenant je vous le redis en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix de Christ ; leur fin sera la perdition ; leur Dieu, c’est leur ventre, leur gloire est dans leur infamie, et leurs affections sont aux choses de la terre. » Les leaders divins sont responsables de montrer des vies exemplaires afin que ceux qu’ils enseignent suivent leur exemple et, éventuellement, deviennent les leaders d’autres chrétiens. « Soyez mes imitateurs, comme je le suis aussi de Christ, » déclare Paul, dans 1 Corinthiens 11:1.
Dans sa lettre à Tite, Paul lui dit : « Donnant toi-même en toutes choses l’exemple des bonnes œuvres, par la pureté de la doctrine et la gravité, une parole saine, irréprochable, afin que les adversaires soient confondus, n’ayant aucun mal à dire de vous » (Tite 2:7-8). Mais Paul était d’abord un imitateur de Christ. Le mot « suivre » définit la responsabilité de marcher dans le style de vie de celui que l’on veut suivre. Le mot grec est memos d’où nous viennent les mots « imiter » ou « mimique ». Donc, imiter quelqu’un voudrait dire imiter les exemples de Christ et émuler son comportement de vie.
Encore davantage, nous devons observer ceux qui vivent selon les exemples divins. Cela veut dire identifier quelqu’un ou quelque chose, dans le sens de l’observer intensément, comme un espion. Hébreux 13:17 nous déclare : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant ; car cela vous serait préjudiciable. » Nous devons surveiller ceux qui voudraient nous influencer vers le mal. Le Seigneur Jésus a des ennemis qui sont parfois parmi nous. Dans Romains 16:17-18, Paul dit : « Cependant, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d’eux. Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses ils séduisent le cœur des simples. »
Que le Seigneur nous donne un discernement exercé à distinguer le bien du mal. Car cette génération aura à exercer beaucoup de jugements sur les faux prophètes et les faux christs, dans leur enseignement. Dans Matthieu 24:34-35, Jésus a déclaré : « Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » Cette prédiction excitante par Christ termine Son grand discours prophétique sur le Mont des Oliviers. Jésus venait de donner à Ses disciples les « signes » qu’ils avaient demandés, ensuite il a discuté de la grande tribulation à venir et, finalement, de Son retour dans la gloire sur les nuées. Et toutes ces choses devaient être accomplies avant la fin de cette génération. Mais de quelle génération parlait-Il ?
Plusieurs érudits bibliques ont interprété ce passage comme voulant dire la « race » juive. Mais ce serait redondant puisque plusieurs autres passages bibliques nous garantissent que la nation d’Israël ne passera jamais étant donné que l’Israël dont Dieu a fait Son peuple est l’Église, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testaments. Comme dans Jérémie 31:37-40 : « Ainsi a dit l’Éternel : Si les cieux en haut peuvent être mesurés, et si les fondements de la terre en bas peuvent être sondés, alors je rejetterai toute la race d’Israël à cause de tout ce qu’ils ont fait, dit l’Éternel. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où la ville sera rebâtie à l’Éternel, depuis la tour de Hananéel jusqu’à la porte du coin. Et de là le cordeau à mesurer sera tiré droit sur la colline de Gareb, puis tournera vers Goath. Et toute la vallée des cadavres et de la cendre, et tous les champs jusqu’au torrent du Cédron, jusqu’au coin de la porte des chevaux, vers l’orient, seront un lieu saint à l’Éternel. Il ne sera plus jamais ravagé ni détruit. » Et l’Israël de Dieu y habitera pour l’éternité.
Alors, Jésus parlait de quelle génération ? Sûrement de celle qui verrait arriver tous les autres évènements prophétisés par Christ. « Vous aussi de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche et à la porte. Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées » (Matthieu 24:33-34). Donc, la génération qui verra arriver toutes ces choses dont Jésus a parlé. En voici quelques-unes : Guerres mondiales suivies de tremblements de terre en divers endroits, des famines et la peste, la prédication mondiale du véritable Évangile, plusieurs faux christs et faux prophètes, la méchanceté et l’indifférence spirituelle comme il en était aux jours de Noé, et le greffage des païens à l’olivier franc.
« Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées » voudrait donc dire la génération qui verra toutes ces chose survenir. À cette génération, Jésus déclare : « Or quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (Luc 21:28). C’est à ce moment précis que nous deviendrons les Élus du Royaume de Dieu. Paul nous dit, dans Philippiens 3:20-21 : « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, Qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. »
Le mot « citoyen » vient du mot grec politeuoma, d’où nous tirons « politique » en français, surtout dans le sens de citoyen en relation avec le gouvernement. L’apôtre Paul est le seul écrivain dans le Nouveau Testament qui utilise le mot « politique » dans ses écrits. Cependant, dans Philippiens 1:27-30, Paul leur dit : « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore. »
Le challenge de Paul est très clair pour nous : Vivez et pensez comme de véritables citoyens du ciel et comportez-vous comme de vrais héritiers du Royaume, car : « si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés » (Romains 8:17-19). Parce que nous attendons : « la cité qui a des fondements, dont Dieu est l’architecte et le fondateur » (Hébreux 11:10).