D.421 – La coupe des délivrances
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Par Joseph Sakala
Il existe une légende persistante qui fascine beaucoup, spécialement dans le domaine religieux. Depuis le Moyen-âge, certains individus cherchent un objet mystérieux, ce qui a souvent résulté en conflits armés avec son lot de pertes de vies et de propriétés. Cette recherche a été le sujet de pièces de théâtre, de bouquins d’aventure et même de comédies jouées par des acteurs comiques. À ce stade vous avez sûrement deviné que l’objet de cette légende est la relique connue sous le nom de Saint-Graal ou Calice Sacré, soi-disant la coupe que Christ aurait vraisemblablement utilisée lors du dernier repas avec Ses disciples avant de mourir. Une autre facette de cette légende voudrait que Joseph d’Arimathée aurait recueilli une petite quantité du sang de Christ dans cette coupe lors de la mise au sépulcre de Jésus.
Cette histoire a produit bon nombre de théories sur l’importance de cette coupe pour les sociétés secrètes chargées d’en prendre soin tout en créant d’innombrables spéculations sur l’existence même de la coupe et, si elle existe, l’endroit où elle est gardée. Cette fascination relève d’une ancienne pratique païenne de la vénération des reliques. Plusieurs de ces objets ont été le sujet d’intérêt intense, comme le Linceul de Turin ou les éclats de bois recueillis à même la Croix sur laquelle Jésus fut crucifié, sans oublier la lance avec laquelle le soldat romain a percé le Côté de Jésus. Les analyses scientifiques contredisent la véracité de ces objets, mais, malgré cela, les gens persistent à croire en leur authenticité.
Alors que cette coupe mythique connue sous le nom de Saint-Graal n’est pas un sujet qui concerne le véritable converti, la Bible utilise cependant l’analogie d’une coupe de façon puissante dans les prophéties décrivant ce qui doit arriver dans les derniers jours. Elle décrit également une grande fausse église qui a une coupe contenant une multitude d’iniquités. Apocalypse 17:4-5 nous décrit cette fausse église comme une femme. Et : « La femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations et des souillures de sa prostitution. Et sur son front était écrit un nom : Mystère: Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre. »
Par contre, d’autres prophéties mentionnent une autre coupe dans la main de Dieu ou des anges accomplissant Sa volonté. Dans Psaume 75:8-9, nous lisons : « Car c’est Dieu qui juge ; il abaisse l’un et élève l’autre. Car il y a dans la main de l’Éternel une coupe où le vin bouillonne ; elle est pleine de vin mêlé, et il en verse ; certes, tous les méchants de la terre en boiront les lies. » Le prophète Ésaïe a écrit : « Réveille-toi, réveille-toi ! Lève-toi, Jérusalem ! qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa colère, qui as bu et sucé jusqu’à la lie la coupe d’étourdissement. Il n’y en a aucun pour la conduire, de tous les enfants qu’elle a enfantés ; il n’y en a aucun pour la prendre par la main, de tous les enfants qu’elle a nourris. »
L’apôtre Jean a enregistré par écrit sa vision sur la culmination de cette époque, alors que Dieu S’occupera de Satan et de ceux qui ont adoré la bête et son image. Dans Apocalypse 14:9-10, Jean écrit : « Et un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image, et s’il en prend la marque au front, ou à la main, il boira aussi du vin de la colère de Dieu, du vin pur préparé dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, en présence des saints anges et de l’Agneau. » Par contre, ceux qui acceptent le message du Messie par la repentance, le baptême et l’imposition des mains pour recevoir le Saint-Esprit n’auront pas à craindre cette coupe de Sa colère, car Dieu a préparé un moyen de les sauver. « C’est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus. Et j’entendis une voix du ciel qui me disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux, et leurs œuvres les suivent, » dit Jean, dans Apocalypse 14:12-13.
Donc, pendant que certains sont distraits par leur intérêt envers les reliques et les miracles qu’elles produisent, par les légendes noyées dans le paganisme et les traditions mondaines, ceux qui veulent plaire à Dieu pratiqueront les choses prescrites et décrites dans la Bible. Le chrétien doit désirer la coupe du salut, la plus importante. Alors : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. Je rendrai mes vœux à l’Éternel, en présence de tout son peuple. La mort des bien-aimés de l’Éternel est précieuse à ses yeux » (Psaume 116:12-15). L’observance des commandements de Dieu est fondamentale pour arriver à la connaissance sur la voie qui mène au Royaume, afin de nous aider à garder notre coupe pleine.
Dans Psaume 116:12-14, David demande : « Que rendrai-je à l’Éternel ? Tous ses bienfaits sont sur moi. Je prendrai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Éternel. Je rendrai mes vœux à l’Éternel, en présence de tout son peuple. » Voilà une question remarquable, ainsi que sa réponse. À tout individu qui naît dans le monde, Dieu lui accorde une multitude de bienfaits.
Dans Actes 17:24-25, nous lisons que : « Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis de mains d’hommes. Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. » Certains reçoivent plus que d’autres, mais tous reçoivent beaucoup. Alors, la question est : Que devrions nous faire pour Dieu en retour de tous ces bienfaits ? Et la réponse est de recevoir simplement son éminent don de salut éternel !
Aux gens de Capernaüm, Jésus a déclaré : « Travaillez, non point pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure jusqu’à la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car le Père, Dieu, l’a marqué de son sceau. Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:27-29). Cette réponse a dû profondément surprendre ceux qui croyaient pouvoir plaire à Dieu et gagner leur salut par leurs bonnes œuvres. La vérité demeure qu’il nous est impossible de payer par nos bonnes œuvres le pardon de nos péchés.
Si jamais quelqu’un peut être sauvé de ses péchés et recevoir le salut, ce sera uniquement par sa foi dans l’œuvre déjà accomplie par Notre-Seigneur Jésus-Christ. « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23). Parce que : « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5:8). « Mais il n’en est pas du don gratuit comme du péché. Car, si par le péché d’un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu, et le don de la grâce qui vient d’un seul homme, savoir Jésus-Christ, s’est répandu abondamment sur plusieurs ! » (Romains 5:15). Donc, la seule possibilité de salut demeure uniquement en Christ. « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé » (Romains 10:13). La Bible ne peut être plus claire.
Donc, quand un repentant invoque le nom du Seigneur dans la foi, il boit dans la coupe du salut l’eau vive de la guérison de ses péchés et il devient lui-même une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle. À la femme samaritaine, Jésus lui a dit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est Celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que Je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que Je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle » (Jean 4:10-14).
Si nous saisissons la profondeur de ce que la Parole de Dieu nous donne ici, nous pouvons en toute gratitude nous joindre à David et chanter « Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde [Seigneur], m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » (Psaume 23:5-6). L’essence dans toute cette vérité est visible, si les yeux veulent voir : la beauté, la complexité, l’unité dans la diversité, l’utilité, la continuité dans l’énergie et tout le processus trouvé dans chaque créature sous le ciel. Chaque aspect de la création divine a été parfaitement formulé afin de nous révéler Christ en tant que Créateur et Sauveur.
Dans Colossiens 1:21-23, Paul nous atteste : « Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, Il vous a maintenant réconciliés, dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles ; pourvu que vous demeuriez fondés dans la foi et inébranlables, n’abandonnant point l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. » Avant de monter au ciel Jésus a dit à Ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc 16:15-16). En lisant ce commandement, on pourrait avoir l’impression, selon le texte, que cela fut déjà accompli quelques trente années après.
Toutefois, il ne serait pas plausible de conclure que les ministres chrétiens avaient déjà réussi à évangéliser la terre entière en si peu de temps. Le problème se situe dans notre évaluation limitée des mots utilisée par Christ. L’expression « à toute créature » était un but fixé par Christ, et nous voyons que le message était, à ce moment précis, prêché aux Colossiens, même si le reste de la terre ne l’avait pas encore reçu. Mais cette expression de Jésus voulait également dire que toute Sa création participerait à la prédication de l’Évangile sur la création de Dieu. Le roi David l’explique ainsi, dans Psaume 19:2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. »
Dans Romains 1:20, Paul déclare : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. » Même si, dans les temps passés, Dieu a laissé marcher toutes les nations dans leurs voies, Il a laissé des témoignages de Son existence partout : « Quoiqu’il n’ait point cessé de donner des témoignages de ce qu’il est, en faisant du bien, en nous envoyant du ciel les pluies, et les saisons fertiles, et en remplissant nos cœurs de biens et de joie » (Actes 14:17). Et finalement, dans Actes 17:28-30, nous découvrons : « Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race. Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre taillée par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent. »
Dans Colossiens 1:16-20, Paul définit l’Évangile universel qui englobe la création entière, le salut et tout ce qui s’y trouve, par Jésus de cette façon : « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. Et c’est Lui qui est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui ; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu’à celles qui sont dans les cieux. »
Dans Lamentations 4:20, nous découvrons : « Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses ; lui de qui nous disions : Nous vivrons sous Son ombre parmi les nations. » Dans le désert chaud, si familier aux Israélites, un endroit ombragé était considéré comme une bénédiction. Et quand le peuple trouvait un tel endroit, celui-ci était considéré comme un symbole de la protection divine et de la délivrance de la colère des nombreux ennemis du peuple. En effet, le mot hébreu pour « ombre » est utilisé douze fois dans la Bible comme une protection, par la puissante présence de Dieu. Le premier se trouve dans Psaume 17:8-9 où David invoque Dieu ainsi : « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; couvre-moi sous l’ombre de tes ailes, contre ces méchants qui m’oppriment, contre mes ennemis mortels qui m’environnent ! » David cherchait continuellement sa propre délivrance sous l’ombre de Dieu et son attitude devrait nous servir à chaque fois que nous avons également besoin de Sa protection parfaite.
Regardons maintenant trois autres beaux témoignages. Dans Psaume 36:6-8, nous lisons : « Éternel, ta bonté atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu ; tes jugements sont un grand abîme. Éternel, tu conserves les hommes et les bêtes. O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l’ombre de tes ailes. » Et, dans Psaume 57:2-3, où David déclare : « Aie pitié, ô Dieu, aie pitié de moi ! Car mon âme se retire vers toi ; je me réfugie sous l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées. Je crie au Dieu Très-Haut, à Dieu qui accomplit son œuvre pour moi. » Et, finalement, dans Psaume 63:7-9, lorsque David déclare : « Quand je me souviens de toi sur mon lit, et que je médite sur toi pendant les veilles de la nuit. Car tu as été mon secours ; aussi je me réjouirai sous l’ombre de tes ailes. Mon âme s’est attachée à toi pour te suivre, et ta droite me soutient. »
Ésaïe parle aussi de Sa présence : « Et chacun d’eux sera comme un abri contre le vent et un refuge contre la pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays désolé. Alors les yeux de ceux qui voient ne seront plus couverts, et les oreilles de ceux qui entendent seront attentives » (Esaïe 32:2-3). Et, dans Esaïe 49:2-3, où : « Il a rendu ma bouche semblable à une épée tranchante ; il m’a couvert de l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche aiguë, et m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai. » Et que dire de ce beau témoignage, dans Esaïe 51:16, où Dieu dit : « J’ai mis mes paroles dans ta bouche, et t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour rétablir les cieux et fonder la terre, pour dire à Sion : Tu es mon peuple ! »
La dernière référence à l’ombre du Seigneur est comparée à l’exil du peuple de Dieu à Babylone. Dans ce triste contexte, Jérémie se lamente que même l’oint de Dieu, c’est-à-dire, le Messie, fut pris captif avec Son peuple. « Il n’est point servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses » (Actes 17:25). Il est même appelé la « respiration », ou le souffle de vie. Jésus sera avec Son peuple alors qu’ils subiront leur juste châtiment sous Son ombre. Peu importe les circonstances, nous pourrions dire comme David : « Celui qui habite dans la retraite secrète du Très-Haut repose à l’ombre du Tout Puissant. Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse ! mon Dieu en qui je m’assure ! » (Psaume 91:1-2).
Il n’y a que louange et adoration quand nous sommes entre Ses mains. Lisons ensemble cette belle louange de David envers Dieu, dans Psaume 138:2-3 : « Je me prosternerai dans le palais de ta sainteté, et je célébrerai ton nom, à cause de ta bonté et de ta vérité ; car tu as magnifiquement accompli ta parole, au-delà de toute ta renommée. Le jour que je t’ai invoqué, tu m’as exaucé ; tu m’as délivré, tu as fortifié mon âme. » La louange et l’adoration sont souvent évoquées dans les Écritures ; néanmoins, assez rarement pour décrire les mêmes circonstances. L’adoration décrit une belle attitude d’obéissance et de révérence en se prosternant durant un sacrifice ou une autre observance religieuse. La louange, par contre, met de l’emphase sur une action de grâce joyeuse en reconnaissance des bénédictions divines ou pour célébrer le caractère, la puissance, la valeur extraordinaire, l’autorité et les actions de Dieu envers nous.
Il n’existe que deux endroits dans la Bible où le peuple de Dieu a adoré et loué Dieu en même temps. La première occasion fut la dédicace du grand temple de Salomon. Or, lorsque la prière de dédicace fut terminée : « Tous les enfants d’Israël virent descendre le feu et la gloire de l’Éternel sur la maison ; et ils se courbèrent, le visage en terre, sur le pavé, se prosternèrent et louèrent l’Éternel, en disant : Car il est bon, car sa miséricorde demeure éternellement ! » (2 Chroniques 7:3). La deuxième fois, c’est lorsqu’Ezra a ramené les restes de la captivité de Juda vers Jérusalem, hors de Babylone. Dans Néhémie 9:2-3, nous lisons : « Et la race d’Israël se sépara de tous les étrangers ; et ils se présentèrent, confessant leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Ils se levèrent donc à leur place, et on lut dans le livre de la loi de l’Éternel leur Dieu, pendant un quart de la journée, et pendant un autre quart, ils firent confession, et se prosternèrent devant l’Éternel leur Dieu. » Le mot « confesser », utilisé ici, est le même que « louange ».
Dans les deux cas, le peuple n’a pas sautillé, applaudi ou dansotté pour confirmer son exubérance. Les gens du peuple furent tellement émus par la présence de Dieu qu’ils tombèrent face contre terre. Ensuite, ils ont vidé leur cœur en louant et en se prosternant humblement devant Sa miséricorde, Sa vérité, Son nom, Son omnipotence et tous Ses autres attributs, car Dieu venait de magnifier Sa Parole au-dessus de tout dans ces deux gestes d’amour. Le peuple venait de ressentir une délivrance.
Mais il y a une autre délivrance, celle où nous sommes libérés du malin. Les disciples de Jésus Lui demandèrent de leur montrer comment prier. Vers la fin de cette prière, toujours connue comme le « Notre Père », nous voyons citées les paroles suivantes : « Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! » (Matthieu 6:12-13). Certains groupes de chrétiens pratiquent un « ministère de délivrance » comme s’ils pouvaient délivrer quelqu’un de l’emprise du malin. La véritable délivrance biblique se résume néanmoins aux paroles de Jésus qui l’identifie comme la délivrance du Malin (Satan), ou de tout autre mal. Car tout mal vient du diable et nuit au chrétien dans son cheminement vers le Royaume. Dans la langue grecque, le mot « délivrance » ou « délivré » a la même connotation que « salut » ou « sauvé ».
Nous voyons une première démonstration dans le Nouveau Testament où son utilisation est nettement significative. Le Seigneur pourvoira assurément une telle délivrance si nous prions avec un cœur sincère ! Bouleversé par le fardeau de sa nature pécheresse antécédente, Paul s’écrie, dans sa prière à Dieu : « Misérable homme que je suis ! Qui me délivrera de ce fardeau de mort ? » (Romains 7:24). Et Dieu lui indique immédiatement sa délivrance, car, au verset 25, Paul déclare : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Cette assurance est devenue tellement imprégnée dans son esprit que, même lorsque le moment de son martyre approchait, Paul pouvait encore témoigner que : « le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et me sauvera dans son Royaume céleste. A lui soit gloire aux siècles des siècles ! Amen » (2 Timothée 4:18).
L’apôtre Pierre nous rassure pareillement en déclarant que : « Le Seigneur saura délivrer de l’épreuve ceux qui l’honorent, et garder les injustes pour être punis au jour du jugement » (2 Pierre 2:9). Dieu peut délivrer Son peuple de toutes les épreuves dans ce monde méchant, afin de le garder en sécurité et ainsi le préparer pour l’avènement glorieux de Son Royaume, car Il est Lui-même notre délivrance. Le but primordial de Dieu demeure toujours de sauver l’humanité entière. Avec la rébellion d’Israël, la porte fut ouverte aux païens aussi par le sacrifice du sang pur et sans tache de Jésus, versé pour former un peuple renouvelé sous le nom d’Israël de Dieu (Galates 6:16). « Et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il éloignera de Jacob toute impiété. Et ce sera Mon alliance avec eux, lorsque j’effacerai leurs péchés » (Romans 11:26-27).
Finalement, nous recevons la délivrance de la crainte. Regardons cette belle louange de David dans Psaume 34:4-8 : « Magnifiez l’Éternel avec moi ; exaltons son nom tous ensemble ! J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. L’a-t-on regardé ? on en est illuminé, on n’a pas à rougir de honte. Cet affligé a crié, et l’Éternel l’a exaucé, et l’a délivré de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. » Il y a beaucoup de choses dans un monde comme le nôtre qui peuvent amener la crainte dans le cœur humain. La crainte du besoin, la crainte de la guerre, la crainte d’être rejeté, la crainte de la noirceur et une multitude d’autres. Quelques craintes sont rationnelles, d’autres frisent le ridicule, mais toutes sont très sérieuses chez ceux qui en vivent l’expérience.
La bonne nouvelle rassurante de l’Évangile peut néanmoins nous libérer de toute crainte. Rappelez-vous que la crainte est entrée dans le monde au même moment que le péché. Lorsqu’Adam et Ève ont désobéi à Dieu : « …ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui se promenait dans le jardin, au vent du jour. Et Adam et sa femme se cachèrent de devant la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Et l’Éternel Dieu appela Adam, et lui dit : Où es-tu ? Et il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai craint, parce que je suis nu ; et je me suis caché. Et Dieu dit : Qui t’a montré que tu es nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’avais ordonné de ne pas manger ? » (Genèse 3:8-11). C’était la crainte d’avoir désobéi à Dieu qui l’avait créé. Et cette crainte se poursuit chez chaque humain qui craint d’avoir désobéi.
La seconde référence à la crainte dans la Bible fut lorsque : « Après ces choses, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, en disant : Ne crains point, Abram, Je suis ton bouclier, et ta très grande récompense » (Genèse 15:1). Le Seigneur protège ceux qui Lui obéissent et comme disait si bien David : « Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent » (Psaume 23:4). Au moins dix-neuf fois dans le Nouveau Testament, nous entendons les paroles « ne crains pas » ou « n’aie pas peur » sur les lèvres de Christ. Quelques phobies peuvent nous décourager, mais la délivrance est nôtre lorsque nous cherchons le Seigneur. « De sorte que nous disons avec assurance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ; que me fera l’homme ? » (Hébreux 13:6).
Mais quand même vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. Ne craignez donc point ce qu’ils veulent vous faire craindre et ne soyez point troublés ; mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs. Même si, quelques fois : « …l’on vous dit des injures pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux ; car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Il est blasphémé par eux, mais il est glorifié par vous. » (1 Pierre 4:14).
Peut-être que la plus grande crainte de toutes est la crainte de la mort, mais le Seigneur nous délivre même de cette crainte, car Jésus a vaincu la mort. Dans Son corps glorifié : « Il avait dans sa main droite sept étoiles ; une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche, et son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. Or, quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main droite sur moi, en me disant : Ne crains point ; c’est moi qui suis le premier et le dernier, celui qui est vivant ; et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort » (Apocalypse 1:16-18).