D.422 – La face brillante de Dieu
–
Par Joseph Sakala
Quand on bénissait quelqu’un en Israël, on lui disait « Que l’Éternel te bénisse et te garde ! », ou « Que l’Éternel fasse luire Sa face sur toi et te fasse grâce ! » et « Que l’Éternel tourne Sa face vers toi et te donne la paix ! » Ces magnifiques bénédictions mosaïques étaient bien connues en Israël, car, dans Nombres 6:27, Dieu leur dit : « Ils mettront ainsi Mon nom sur les enfants d’Israël, et Moi, Je les bénirai. » L’expression « faire luire Sa face sur quelqu’un » est équivalente à dire : « Que Ma lumière soit sur toi. » C’est le premier endroit où le mot « luire » est utilisé. Néanmoins, sous forme de « lumière », il paraît bien avant, dans Genèse 1:3, où : « Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. » La vraie lumière ne peut venir que de Dieu, puisque : « le message que nous avons reçu de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’en lui il n’y a point de ténèbres » (1 Jean 1:5).
Tout comme le monde dépend du soleil pour recevoir sa lumière physique, nous aussi avions besoin de recevoir la lumière du Fils dans nos cœurs afin de soutenir notre vie spirituelle. Il serait bien de noter que l’allusion à briller paraît plusieurs autres fois dans les Écritures. En voici quelques-unes : dans Psaume 31:16-17, nous pouvons lire : « Mes temps sont en ta main ; délivre-moi de la main de mes ennemis et de mes persécuteurs. Fais luire ta face sur ton serviteur ; délivre-moi par ta bonté. » Dans Psaume 67:2-3, nous lisons : « Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ; qu’il fasse luire sa face sur nous ! (Sélah.) Afin que ta voie soit connue sur la terre, et ton salut parmi toutes les nations. »
Et que dire de Psaume 80:3-4 : « Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta puissance et viens nous sauver. O Dieu ! rétablis-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés ! » Quelle belle protection nous est offerte par Dieu, dans Psaume 80:7-8 : « Tu fais de nous un sujet de contestations pour nos voisins, et nos ennemis se raillent de nous entre eux. Dieu des armées ! rétablis-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés ! » Regardons ensemble cette belle demande de David à Son Dieu : « Délivre-moi de l’oppression des hommes, afin que je garde tes commandements ! Fais luire ta face sur ton serviteur, et m’enseigne tes statuts ! » (Psaume 119:134-135).
Et finalement, cette magnifique prière de Daniel : « Et maintenant écoute, ô notre Dieu ! la requête de ton serviteur et ses supplications ; et pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé. Mon Dieu ! prête l’oreille, et écoute ; ouvre les yeux et regarde nos désolations, et la ville sur laquelle ton nom est invoqué ; car ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons nos supplications devant ta face, mais à cause de tes grandes compassions. Seigneur ! exauce. Seigneur ! pardonne. Seigneur ! sois attentif et agis, à cause de toi-même ; ô mon Dieu ! ne tarde point, car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple » (Daniel 9:17-19).
Puisque Dieu, dans Son omnipotence : « Qui seul possède l’immortalité [et] qui habite une lumière inaccessible, et que nul homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Timothée 6:16), ce Dieu brille sur nous pour notre salut, pour notre illumination spirituelle. Et pour nous guider par Son Fils, par Sa Parole dans la chair humaine, car : « En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1:4). Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres est Celui qui a resplendi dans nos cœurs pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ. Or, nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous, déclare Paul, dans 2 Corinthiens 4:6-7. C’est toujours Sa force.
Dans 2 Corinthiens 12:9-19, Paul plaide avec Dieu pour qu’Il enlève le mal dans son corps. « Mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Tout comme Paul fut rassuré par Jésus qui lui confia que Sa grâce lui suffisait, il en est pareil avec nous lorsque nous sommes au service de Christ.
Le roi David mettait toute sa confiance dans le Seigneur avant chaque combat : « Car il m’abritera dans sa tente au mauvais jour ; il me cachera dans le lieu secret de son tabernacle ; il m’élèvera comme sur un rocher. Et maintenant ma tête s’élèvera au-dessus de mes ennemis qui sont autour de moi ; j’offrirai dans son tabernacle des sacrifices de cris de joie ; je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel. Éternel, écoute ma voix, je t’invoque ; aie pitié de moi et m’exauce ! » (Psaume 27:5-7).
Jésus est notre force dans notre faiblesse. Il faut savoir se cacher en Lui. Lorsque nous sommes tentés, éprouvés, souvent faibles, c’est là que Jésus devient notre victoire. En temps d’opposition, nous pouvons aller vers Lui pour la protection. Dans le Psaume 23:4, nous sommes réconfortés de lire : « Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent. » C’est également Jésus : « Qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu, nous puissions consoler tous ceux qui sont dans quelque affliction. Car, comme les souffrances de Christ abondent en nous, ainsi notre consolation abonde par Christ. »
Quand les conflits viennent, Jésus nous donne toujours une porte de sortie. Car : « Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été une tentation humaine. Or, Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous en donnera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10:13). Donc, la victoire nous appartient par Sa grande force et Sa grande sagesse. « Puis j’entendis dans le ciel une grande voix, qui disait : Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l’accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité » (Apocalypse 12:10). Notre protection nous vient par Lui, alors la Gloire doit retourner à Lui.
Dans Psaume 108:2, David déclare : « Mon cœur est disposé, ô Dieu ! je chanterai, je psalmodierai ; c’est ma gloire. » Ça semble une expression étrange. Il répète la même chose dans Psaume 30:12-14. David dit : « Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as délié le sac dont j’étais couvert, tu m’as ceint de joie, afin que ma gloire chante ta louange, et ne se taise point. Éternel, mon Dieu, je te célébrerai à toujours. » Et, dans le Psaume 57:8-9, où David répète : « Mon cœur est disposé, ô Dieu ! mon cœur est disposé ; je chanterai, je psalmodierai. Éveille-toi, ma gloire ; éveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je préviendrai l’aurore. »
Le mot hébreu pour « gloire » est, comme dans Psaume 19:2 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue fait connaître l’œuvre de ses mains. » Mais que veut dire « ma gloire » ? L’explication se trouve dans le Nouveau Testament, dans Actes 2:25-27, où nous lisons : « Car David dit de lui : Je voyais toujours le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a fait éclater sa joie, et ma chair aussi reposera en espérance ; parce que tu ne laisseras point mon âme dans le sépulcre, et que tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. » Ce passage s’applique à Jésus et, dans Psaume 16:9-10, on peut lire : « C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme chante de joie ; et ma chair même reposera en assurance. Car tu n’abandonneras pas mon âme au Sépulcre ; tu ne permettras point que ton saint voie la corruption. »
Il devient clair, dans de tels passages, que « ma gloire » veut simplement dire « ma langue ». Mais pourquoi le texte inspiré de l’hébreu utilise-t-il les mots « ma langue » au lieu de « mon âme » ? C’est probablement parce que, lorsque la langue est utilisée pour glorifier le Seigneur, elle devient Sa gloire. C’est cette caractéristique qui distingue en effet l’homme de l’animal. Les animaux grognent, jappent, miaulent ou émettent des bruits sonores, mais ne peuvent pas parler dans un langage intelligible, symbolique ou abstrait. C’est un golfe évolutionnaire qui ne peut être traversé, car seuls les hommes et les femmes ont été créés à l’image de Dieu. L’humanité seule a cette capacité de parler, pour la simple raison que Dieu désire communiquer avec nous afin que nous puissions Lui répondre en Le glorifiant. C’est notre gloire ! Alors : « Je chanterai à jamais les bontés de l’Éternel ; ma bouche publiera ta fidélité d’âge en âge. Car j’ai dit : Ta bonté subsiste à jamais ; tu établis ta fidélité dans les cieux » (Psaume 89:2-3).
Donc, louez le Seigneur, vous qui le connaissez. Dans Jean 15:15, nous apprenons ceci de Jésus : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. » Nous possédons une place spéciale dans le cœur de Dieu. Beaucoup d’hymnes ont été composés tout au long des siècles par ceux qui connaissaient le Seigneur. En tant que chrétiens, Dieu nous appelle, mais Il nous appelle Ses amis. « Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. » Il prouve Son amitié par les choses qu’Il fait pour nous. Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Comment aurions-nous pu le rembourser ? Nous ne pouvions pas !
Nous le pouvons cependant en Le louant pour tout ce qu’Il a fait pour nous. Nous avons le privilège de le déclarer avec une voix d’actions de grâce, en Lui disant toutes les choses extraordinaires qu’Il accomplit pour nous dans les choses glorieuses qui honorent Sa majesté et Ses œuvres merveilleuses. « Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent Son nom » (Hébreux 13:15). « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu. Et la confiance que nous avons en lui, c’est que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. Et si nous savons qu’il nous exauce, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons de lui les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5:13-15).
Il a un nom qui nous charme, car nous sommes informés qu’une très grande puissance est associée à Son Nom. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Il nous protège et nous fortifie pour faire de grandes choses pour Lui. « Combien, qui disent de mon âme : Point de salut pour lui auprès de Dieu ! Sélah (pause). Mais toi, Éternel, tu es mon bouclier, ma gloire, et celui qui me fait lever la tête » (Psaume 3:3-4). « Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la mortalité qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui ravage en plein midi » (Psaumes 91:4-6).
À Son service et en suivant Sa voie, nous sommes victorieux. Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ! Car Il a fait des choses merveilleuses ; Sa droite et le bras de Sa sainteté l’ont délivré. Dieu a fait connaître Son salut ; Il a révélé Sa justice aux yeux des nations. Il S’est souvenu de Sa bonté et de Sa fidélité envers la maison d’Israël ; tous les bouts de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Alors, joignons-nous a Paul en proclamant : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:57-58).
Il n’est pas simplement le Général conquérant, Il est aussi le Créateur. Nous mettons notre confiance en Lui, car où pourrait-elle être mieux placée ? A Toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur, car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre T’appartient ! A Toi, Éternel, est le règne, et Tu T’élèves en Souverain au-dessus de tout ! Vous souvenez-vous du visage brillant de Moïse lorsqu’il descendit la montagne, dans Exode 34:29-31 ? « Or, lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï, les deux tables du Témoignage étant dans la main de Moïse, qui descendait de la montagne, Moïse ne savait point que la peau de son visage était devenue rayonnante, pendant qu’il parlait avec Dieu. Mais Aaron et tous les enfants d’Israël virent Moïse, et voici, la peau de son visage rayonnait, et ils craignirent d’approcher de lui. Alors Moïse les appela, et Aaron et tous les principaux de l’assemblée revinrent vers lui, et Moïse leur parla. »
Moïse fut seul avec Dieu pendant quarante jours et quarante nuits, en communion avec Lui et recevant les Dix Commandements. Lorsqu’il descendit, la gloire de Dieu resplendissait tellement sur lui que le peuple ne pouvait tout simplement pas regarder sa face. Alors, il leur parlait comme au-travers d’un voile. Le conseil des leaders juifs a vécu une expérience similaire avec Étienne : « Et comme tous ceux qui étaient assis dans le Sanhédrin avaient les yeux arrêtés sur lui, son visage leur parut comme celui d’un ange » (Actes 6:15). Parmi nous aujourd’hui, personne ne semble exhiber des visages aussi resplendissants, ni personne ne nous prend pour des anges. Cela est probablement dû au fait que personne n’a passé autant de temps en présence de Dieu que Moïse, ni prêché la Parole avec autant de sagesse et de puissance du Saint-Esprit qu’Étienne.
Par contre, nous devrions tous avoir une mine différente de celle que nous avions avant d’avoir rencontré le Seigneur. Vous êtes-vous déjà fait dire par quelqu’un : « Je ne comprend pas, mais tu n’est plus pareil qu’avant » ? En effet, Dieu nous promet qu’il en sera ainsi ; plus nous passerons de temps dans Sa Parole qui, en elle-même, est vivante, avec la lumière de Sa Gloire « Ainsi nous tous qui, le visage découvert, contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, [et plus] nous [serons] transformés à son image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur » (2 Corinthiens 3:18). C’est pourtant ce qui est arrivé à Pierre et à Jean, car : « Voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple, ils étaient dans l’étonnement, et ils reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus » (Actes 4:13).
Paul nous dit : « Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie ; en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain » (Philippiens 2:14-16). Ayez toujours la crainte de l’Éternel. Job nous confirme : « Car il regarde, Lui, jusqu’aux extrémités du monde ; il voit sous tous les cieux. Quand il donnait au vent son poids, quand il pesait et mesurait les eaux, quand il prescrivait une loi à la pluie, et un chemin à l’éclair des tonnerres, il la vit alors et la proclama ; il l’établit, et même il la sonda ; puis il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse, et se détourner du mal, c’est l’intelligence » (Job 28:24-28).
L’expression clé – « la crainte de l’Éternel » – paraît d’une façon distincte dans l’Ancien Testament. Elle y apparaît à quatorze endroits dans le livre des Proverbes et sept fois dans les autres livres, pour un total de trois fois sept, ce qui est très important dans les nombres bibliques. Comme nous pouvons le constater dans le livre de Job, lorsque Dieu créa l’homme, Il Lui dit que la véritable sagesse est la « crainte de Dieu » – Adonaï – le seul endroit où Adonaï est utilisé avec cette phrase. Malheureusement, Adam et Ève ont recherché la sagesse dans l’arbre de la connaissance du bien et du mal, au lieu de l’arbre de vie et, bientôt, ils se cachèrent dans la crainte. « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea » (Genèse 3:6).
Le roi David témoigne que : « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. Tous ceux qui pratiquent ses commandements sont vraiment sages. Sa louange demeure à toujours » (Psaume 111:10). Le dernier endroit où cette phrase paraît est également dans le contexte de sagesse. Dans Ésaïe 33:6, Dieu nous déclare : « Et la sécurité de tes jours, l’assurance du salut seront la sagesse et la connaissance ; la crainte de l’Éternel sera ton trésor. » Il existe plusieurs autres références sur la crainte de Dieu, et une enquête sur le sujet déterminerait rapidement que la crainte de l’Éternel ne veut pas dire une simple confiance révérencielle, comme certains la définissent. Non, on parle d’un respect profond mêlé de crainte de Dieu et Sa perception intense de la haine du péché, de Son omniscience et de Son omniprésence, et en vivant dans la certitude de Lui faire face dans Son futur jugement. Cela veut également dire notre croyance absolue dans Sa Parole et dans le don immérité de Son salut.
Toutefois : « La crainte de l’Éternel est le principal point de la science ; mais les fous méprisent la sagesse et l’instruction, » nous dit Proverbes 1:7. « La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal ; je hais l’orgueil et l’arrogance, la voie du mal et la bouche perverse, » déclare Dieu, dans Proverbes 8:13. « La crainte de l’Éternel multiplie les jours ; mais les années des méchants seront retranchées, » déclare le Seigneur, dans Proverbes 10:27. Il y a une ferme assurance dans la crainte de l’Éternel ; et il y aura une sûre retraite pour les enfants de celui qui Le craint. La crainte de l’Éternel est une source de vie pour détourner des pièges de la mort, nous dit Proverbes 14:26-27. Dans Proverbes 19:23, on apprend que : « La crainte de l’Éternel conduit à la vie ; et celui qui l’a sera rassasié, et passera la nuit sans être visité d’aucun mal. »
Poursuivons dans Proverbes 22:4 où on nous confirme que : « Le fruit de l’humilité et de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, la gloire et la vie. » Et finalement, dans Psaume 19:10-11 : « La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à perpétuité ; les jugements de l’Éternel ne sont que vérité, ils sont tous également justes. Ils sont plus désirables que l’or, et que beaucoup d’or fin ; plus doux que le miel, que ce qui découle des rayons de miel. » C’est une crainte qui ne nous apporte que de bonnes choses, lorsque nous craignons Dieu avec révérence, par la foi et pleins d’amour. Regardons le témoignage fidèle d’Abel, car: « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, à cause d’elle il fut déclaré juste, Dieu rendant témoignage à ses offrandes ; et quoique mort, il parle encore par elle » (Hébreux 11:4).
Abel, le second fils d’Adam, était un homme fidèle, honorant Dieu, mais il fut assassiné par son frère Caen. À partir de Genèse 4, nous savons que le sacrifice de Caen ne fut pas accepté par Dieu, tandis que le sacrifice animal d’Abel fut accepté. L’orgueil, la colère et le rejet de l’offre à Dieu ont été le résultat de la mort d’Abel qui était obéissant. Pourtant, le texte biblique dit : « quoique mort, il parle encore par elle. » De quoi parle-t-il et à qui parle-t-il ? D’abord il parle à Dieu. Car : « l’Éternel [lui] dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à Moi. Et maintenant tu seras maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. Quand tu cultiveras la terre, elle ne te rendra plus son fruit ; tu seras vagabond et fugitif sur la terre » (Genèse 4:10-12).
Plusieurs ont suivi Abel dans le martyre : « Et elles criaient à grande voix, en disant : Jusqu’à quand, ô Souverain, le saint et le véritable, ne jugeras-tu point, et ne vengeras-tu point notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? Et on leur donna à chacun des robes blanches, et on leur dit d’attendre encore un peu de temps, jusqu’à ce que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui devaient être mis à mort comme eux, fût accompli » (Apocalypse 6:10-11). En deuxième lieu, Dieu parla à Caen : « Et maintenant tu seras maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère » (Genèse 4:11). Caen fut banni par Dieu : « Quand tu cultiveras la terre, elle ne te rendra plus son fruit ; tu seras vagabond et fugitif sur la terre » (Genèse 4:12). Alors, à chaque endroit où Caen plaça son pied à partir de ce moment, la terre criait, l’accusant de son péché.
En troisième lieu, Abel nous parle. Son témoignage nous rappelle que les hommes doivent revenir à Dieu dans la foi, car Abel obéissait aux instructions de Dieu : « Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et l’Éternel eut égard à Abel, et à son oblation » (Genèse 4:4). Cependant, Jésus est venu S’offrir une fois pour toutes, et c’est ce sacrifice que tout humain doit accepter pour faire partie du Royaume de Dieu. Sinon, ceux qui n’acceptent pas, demeurent dans leurs péchés et le salaire du péché, c’est la mort éternelle. Que le Seigneur donne à chaque humain des oreilles pour entendre le témoignage d’Abel et accepter le don de Dieu de la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur.
Dieu est vraiment bon : « Et vers la onzième heure, il sortit et en trouva d’autres qui étaient sans rien faire, et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? Ils lui répondirent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne, et vous recevrez ce qui sera raisonnable. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et leur paye leur salaire, en allant des derniers jusqu’aux premiers. Et ceux de la onzième heure, étant venus, reçurent chacun un denier. Les premiers, étant aussi venus, s’attendaient à recevoir davantage ; mais ils reçurent aussi chacun un denier. Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le père de famille, en disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as égalés à nous qui avons supporté le poids du jour et la chaleur. Mais il répondit et dit à l’un d’eux : Mon ami, je ne te fais point de tort ; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier ? Prends ce qui est à toi, et t’en va. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est à moi ? Ton œil est-il méchant parce que je suis bon ? » (Matthieu 20:6-15).
Cette parabole a longtemps causé de l’hésitation, pas seulement parmi les travailleurs de la parabole, mais chez les lecteurs aussi. Pourquoi le Seigneur nous enseigna-t-Il que le salaire payé pour une heure serait le même que pour douze heures ? Sa seule explication fut que c’était de plein droit que le propriétaire de la vigne pouvait faire de son argent ce qu’il jugeait bon. Notez maintenant Sa véritable réponse dans Matthieu 20:16 : « Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ; car il y en a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. »
Le maître a également fait remarquer aux ouvriers plaintifs qu’il avait entièrement rempli son contrat avec eux. Tôt le matin, ce groupe d’employés avait négocié ses propres termes avec lui, celui-ci ayant convenu avec les ouvriers d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Ceux qu’il engagea plus tard dans la journée n’ont pas parlé de salaire, étant seulement contents de travailler et se fiant au maître pour recevoir un salaire adéquat. Cela veut simplement dire que le maître avait tenté d’approcher les employés du matin sur la même base, mais ceux-ci refusèrent de travailler sans contrat afin de négocier leur propre salaire. Voilà la différence, les premiers avaient insisté pour avoir un contrat ferme et le maître a consenti à l’honorer. Les autres ont travaillé dans la foi, ayant confiance dans le maître, sachant qu’il était un homme juste et intègre.
Et en plus, ils auraient été consentants à travailler toute la journée pour ce même salaire, mais n’en avaient pas eu l’opportunité. Ils avaient besoin de salaire et le maître, connaissant leurs besoins et leur cœur au travail, avait décidé de les payer sur la même base que s’ils avaient commencé le matin. De toute façon, la parabole nous enseigne que nos bénédictions célestes ne sont pas fondées sur la quantité des services, mais sur la qualité avec une pleine récompense allouée sur la base de la motivation et de la confiance en notre Seigneur. C’est comme si ces employés avaient mis leur confiance dans le Seigneur au point de Lui témoigner : « Mon âme, retourne à ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien. Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de pleurs, et mes pieds de chute » (Psaume 116:7-8).
Le Seigneur délivre nos âmes lorsque nous L’invoquons : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a pas quelqu’un qui prêche ? Et comment prêchera-t-on, si l’on n’est pas envoyé ? selon ce qui est écrit : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! » (Romains 10:13-15). La délivrance divine est beaucoup plus que la simple délivrance de la mort où de la géhenne. Car : « Les rachetés de l’Éternel retourneront, et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leurs têtes ; ils obtiendront la joie et l’allégresse ; la douleur et les gémissements s’enfuiront » (Esaïe 51:11).
« Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi : C’en est fait ; je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Je donnerai gratuitement de la source d’eau vive à celui qui a soif. Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils, » nous déclare Apocalypse 21:4-7. Dieu nous délivre de toute pénalité de nos péchés, de la mort et de la géhenne maintenant, et de toutes nos peines dans l’âge à venir, ainsi que les effets des péchés pour toujours.
Mais Dieu nous délivre aussi maintenant de la puissance du péché dans nos vies, puissance qui pourrait également causer notre chute, même après avoir été sauvé. Plusieurs chrétiens fidèles, craignant de ne pas pouvoir s’accrocher au Seigneur, ont besoin de savoir que c’est le Seigneur qui S’accroche à nous. Donc : « Je m’assure en Dieu ; je ne crains rien ; que me ferait l’homme ? O Dieu, j’accomplirai les vœux que je t’ai faits ; je te rendrai des actions de grâces. Car tu as délivré mon âme de la mort et mes pieds de chute, afin que je marche devant Dieu, dans la lumière des vivants » (Psaume 56:12-14).
Notre Sauveur, qui est mort pour nos péchés et qui est ressuscité pour notre justification, nous promet ceci : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10:27-30). Relisez ce passage pour reconnaître la puissance infinie de Jésus contre Satan sur ceux qui Lui restent fidèles jusqu’à la fin.