D.039 – La Marque du Chrétien
Galates 5:22 et 1 Corinthiens 13:4-7
Par Joseph Sakala
C’est quoi, un chrétien ? De quoi se nourrit-il ? Quels sont ses traits de caractère ? Posez ces trois questions à mille personnes et vous aurez probablement mille réponses différentes, souvent en contradiction les unes avec les autres. Pourtant, il doit y avoir une vraie description en quelque part de ce que doit être un chrétien. Il doit y avoir une marque pour l’identifier. Essayons d’utiliser une analogie pour mieux comprendre.
Qu’est-ce qu’un Canadien ? Simplement défini, un Canadien est un citoyen qui appartient au Canada. En tant que citoyen, il est membre à part entière de ce pays, ayant droit à tous les avantages et bienfaits que le Canada peut lui offrir. Il a aussi le privilège de jouir du droit de cité dans ce pays qui est le sien.
Qu’est-ce qu’un chrétien ? Simplement défini, un chrétien est quelqu’un qui appartient à Christ. En tant que chrétien, il est membre à part entière du Corps de Christ. Il a le privilège de jouir des droits de cité dans un Royaume à venir qui est maintenant le sien. Comme citoyen, il a aussi droit à tous les avantages et bienfaits que ce Royaume peut lui offrir.
La citoyenneté canadienne s’acquiert, soit par la naissance, ou par la naturalisation où l’on promet allégeance et obéissance aux lois de ce nouveau pays d’adoption. Pour le chrétien, il doit passer par la conversion et le baptême à une nouvelle naissance où il promet allégeance et obéissance aux lois de ce nouveau Royaume d’adoption. Pour s’identifier, le Canadien n’a qu’à montrer sa carte de citoyenneté. Mais comment identifier le chrétien ? Qu’est-ce qui le différencie du commun des mortels ?
Dans Romains 8, Paul parle à des Romains convertis. Notez bien maintenant ce qu’il leur dit au verset 9 : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’Esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. » Remarquez que Paul n’a pas dit : « …parce que l’Esprit de Dieu… », il a dit : « si… l’Esprit de Dieu… » N’est pas automatiquement chrétien celui qui se dit chrétien ! Il faut absolument passer par la conversion et que l’Esprit de Dieu habite en soi. Dans la deuxième partie du verset 9, Paul ajoute : « Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. » Il ne Lui appartient pas !
Donc, si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne peut pas vivre selon l’Esprit parce que la chair est en révolte contre Dieu. Non seulement ne se soumet-elle pas à la loi de Dieu, mais elle ne le peut même pas, nous dit Paul dans Romains 8:7. Alors, bibliquement parlant, Si cette personne n’appartient pas à Christ, elle ne peut même pas non plus se déclarer chrétienne. Exactement comme l’individu qui n’a pas sa citoyenneté canadienne ne peut pas légalement se déclarer canadien.
Mais celui ou celle en qui l’Esprit de Christ habite, non seulement Lui appartient-il, mais il ou elle est aussi consacré(e) au ciel où le Royaume se situe actuellement dans sa plénitude spirituelle. Le citoyen canadien doit porter des fruits. Le gouvernement s’attend à ce qu’il travaille pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il doit fidèlement payer ses impôts, observer les lois du pays et vivre en harmonie avec ses concitoyens.
Le chrétien doit aussi porter des fruits. Lesquels ? Les mêmes que Jésus, qui vit maintenant en nous, a portés sur cette terre ! Avez-vous déjà remarqué comment un petit enfant imite ses parents pour se donner une identité ? Le garçon, par exemple, va imiter son père jusque dans les petits gestes et détails. La fille va imiter sa mère en s’amusant à prendre soin de sa poupée, à lui changer sa couche, à mettre une robe longue avec talons hauts, et se maquiller. Et l’on trouve cela très bien et normal.
Le chrétien aussi doit désirer développer les traits de caractère de Jésus. Mais comme dans toute chose, avant d’apprendre ce que nous devons faire, nous devons d’abord identifier ce que nous ne faisons pas bien, ou faisons de travers, et que nous devons changer ou corriger. Paul a été inspiré de nous donner une liste des activités qui sont communes à ceux qui se laissent guider par l’instinct naturel. La personne qui prétend qu’elle n’a pas besoin de Dieu dit automatiquement qu’elle est pleinement capable de prendre toutes ses décisions tout seule. Exactement comme nos premiers parents qui se sont fait dire par Satan : « Voyons donc ! Dieu vous a dit de ne pas manger du fruit de cet arbre parce qu’Il savait que le jour où vous en mangerez, vos yeux vont s’ouvrir ! Et vous serez comme des dieux, connaissant, vous aussi, la différence entre le bien et le mal ! Alors, pourquoi toujours Lui demander conseil ? Vous êtes capables ! »
Dans Galates 5, on peut voir, quatre mille années plus tard, les résultats de « Vous êtes comme Dieu ! » et « Vous êtes capables ! ». Au verset 19, Paul nous déclare : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes… » Et il nous cite quinze résultats de « Je suis capable ! » Remarquez que Paul énumère ces choses à des Galates convertis, afin de les mettre en garde que, même avec le Saint-Esprit, une personne qui ne l’utilise pas, risque de sombrer là où elle était avant sa conversion. Voilà pourquoi, au verset 21, il leur confirme : « Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n’hériteront point le royaume de Dieu. » Paul parle au présent, ce qui indique clairement que, même baptisés, certains de ces Galates persistaient peut-être dans leur ancien comportement et ne manifestaient pas le fruit que l’Esprit devait produire en eux.
Il y a ici une grande leçon pour chacun d’entre nous aujourd’hui. Au verset 24, Paul déclare : « Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. » En d’autres mots, Paul leur dit que ce comportement consistant à vivre selon la chair faisait partie de leur passé et non du présent. Verset 25 : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit, » leur déclare Paul. Verset 26 : « Ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres. » Un chrétien ne devrait plus vivre comme cela. Il faut combattre et écraser ces vieilles habitudes qui sapent inutilement notre croissance spirituelle. Il faut marcher selon l’Esprit. Parce que marcher selon l’Esprit produit quelque chose. C’est pourquoi, au verset 22, Paul nous énumère ce que l’Esprit devrait produire en nous : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance [i.e., le contrôle de soi]. » Tous ces fruits sont spirituels, donc, invisibles à l’œil nu. Mais chacun doit se manifester d’une façon visible dans le comportement du chrétien.
Analysons chacun individuellement, en commençant par la joie. Comment me dessiner la joie ? Vous savez, c’est impossible. Mais la personne qui vit dans la joie, la joie dans son cœur, la manifeste extérieurement par son sourire facile, sa bonne humeur et le zèle avec lequel elle entreprend et s’engage dans son travail. Vous pourriez me dessiner le visage d’une personne qui rit. Ce serait alors une manifestation de cette joie sur l’expression du visage de cette personne.
Regardez la personne qui est en paix avec Dieu. Elle vit les mêmes problèmes que tout le monde, mais elle ne réagit pas comme tout le monde. Quand un problème surgit, sa première réaction est de se mettre à genoux et demander une solution à Dieu. Vous seriez surpris de savoir combien de chrétiens ont adopté cette habitude. Et ça marche ! Parce qu’ils confient leurs problèmes à Dieu, ils ont la certitude qu’Il va S’en occuper. Ils vous diront que les solutions que Dieu nous inspire sont toujours moins compliquées et plus efficaces, et eux n’ont qu’à faire leur part, à Lui obéir et se laisser guider par Lui. Vous remarquerez que ces gens agissent différemment de ceux qui veulent absolument régler leurs problèmes eux-mêmes. Cela se reflète dans le comportement de ceux qui sont en paix. Ils sont habituellement plus calmes et plus posés, car ces gens ne se sentent jamais seuls. Dieu est toujours près d’eux.
Nous vivons dans un monde de « tout de suite ». Nous voulons tout pour hier, comme si demain était la fin du monde. La patience n’est pas la qualité qui identifie notre époque. Elle est pourtant si nécessaire pour bien fonctionner de nos jours. Il est facile de constater que la patience n’est pas un don, mais bien un fruit de l’Esprit, car elle n’apparaît pas du jour au lendemain. Elle prend du temps à se développer. On a parfois l’impression que le Saint-Esprit devrait « faire du surtemps » pour accélérer le développement de ce fruit en nous. Mais quand le processus est entamé, lentement, mais sûrement, on apprend à se faire une liste de priorités ou chaque chose se fait dans l’ordre et en son temps, et, à moins d’une urgence, on ne déroge pas de cette liste. Vous savez, les individus qui s’engagent dans plusieurs projets en même temps ne font pas nécessairement plus. Le contraire est souvent vrai. Ils font moins et sont plus fatigués. Cependant, ceux qui sont capables de demeurer fidèles à leur liste de priorités économisent beaucoup de temps et d’énergie, et peuvent même faire davantage.
La bonté n’est pas un don naturel. La preuve ? Regardons ce qui se passe un peu partout dans le monde entier. C’est un fruit délicat qu’il faut développer avec sagesse et discernement, sinon, l’on risque de se faire manger la laine sur le dos. Je suis convaincu qu’aucun chrétien ne refuserait de rendre service ou aider un autre pour le dépanner. Ou même de lui donner de la nourriture, s’il a faim et passe par une épreuve difficile. On doit toujours avoir à cœur le bien de notre prochain. Jusqu’ici, ça va. Mais lui donner une commande chaque semaine parce qu’il n’y a aucun travail qui semble lui convenir, est un manque de sagesse. La nature humaine est manipulatrice et elle a tendance à vouloir profiter de ce qui est gratuit. Se laisser manipuler n’est pas un acte d’amour ! Je vais répéter cela : se laisser manipuler n’est pas un acte d’amour ! Jésus avait beaucoup d’amour, mais Il ne S’est jamais laissé manipuler. Il reconnaissait les manipulateurs au cœur et, parfois, les corrigeait sévèrement afin qu’ils changent. Jésus est venu nous enseigner que le chemin de la bonté n’est pas un chemin à sens unique. Autant on en reçoit d’un bord, autant il faut apprendre à donner aux autres. C’est un chemin qui fonctionne dans les deux sens. Un chemin sur lequel on rencontre souvent.
L’amour du bien aussi se manifeste par des actions. Ce fruit est étroitement relié à la gentillesse. Le meilleur endroit pour le voir en action, c’est dans notre interaction avec les étrangers dans les différents endroits publics. Ce qui est malheureux, c’est qu’on le voit de moins en moins en action, surtout sur les routes et les autoroutes. Pourtant, le manque de gentillesse, ici, est, non seulement dangereux, mais peut même être fatal. Qu’en est-il avec nos proches, avec nos conjoints, nos enfants, nos voisins et nos amis ? Il nous arrive sûrement de dire ou de faire des choses que nous regrettons, des choses qui peuvent facilement blesser les autres. Sommes-nous prêts à demander pardon ? Ou avons-nous tendance à tout balayer de la main, pensant qu’avec le temps, tout sera oublié ? Le chemin de la gentillesse est un chemin à deux sens aussi. Personne n’a toujours raison, sauf Dieu. Le chrétien qui ne se croit pas obligé de demander pardon souffre du plus grand péché qui existe : l’orgueil ! Et Dieu résiste aux orgueilleux ! S’il vous plaît, mes chers amis, ne tombons jamais dans ce panneau. C’est mortel !
Soyons gentils avec tout le monde, mais sachez aussi qu’il est permis, pour un peu de temps, de mettre une certaine distance entre vous et ceux qui manquent nettement de gentillesse envers vous. Et ne vous sentez pas coupables pour cela, car Dieu peut facilement utiliser cette distance pour faire comprendre à l’autre personne qu’elle aussi a quelque chose à apprendre et à changer. Laissons Dieu faire Son travail. Cessons d’avoir cette impression qu’à chaque fois qu’une claque démarre, notre responsabilité, en tant que chrétien, est de nous mettre le visage devant ! C’est du masochisme ! Cela n’est pas un trait de caractère de Jésus ! Il est vrai que Jésus a dit : « …vous aurez des afflictions dans le monde… » (Jean 16:33). Mais de grâce, ne courrons pas au devant de celles qui ne sont pas nécessaires ni voulues par Dieu.
La fidélité est le reflet même du caractère de Dieu qui termine tout ce qu’Il entreprend. Ce fruit est étroitement lié à la persévérance. Ce trait de caractère est peut-être le plus difficile à maîtriser chez l’être humain. Que ce soit dans la façon d’administrer nos biens, ou que ce soit au travail, dans le mariage, ou dans notre engagement envers Dieu, l’adversaire essaie continuellement de nous faire flancher dans le domaine de la fidélité. Enlevez cette qualité à quelqu’un et, au niveau de l’administration de son budget, il devient un fiasco. Au travail, la personne infidèle peut tricher et même voler son employeur. Pour ce qui est du mariage, nous savons tous ce que l’infidélité produit. Et, dans l’engagement envers Dieu, l’infidélité peut même amener le chrétien à rejeter le sacrifice de Jésus par lequel il a reçu le salut. Non seulement doit-on désirer ce fruit, mais nous avons la responsabilité de demander à Dieu la persévérance pour tenir bon dans les épreuves. Pour demeurer fidèle jusqu’au bout, la persévérance vient faire un travail énorme chez le chrétien, car elle remonte son courage dans ses moments de problèmes. Donc, la fidélité, appuyée par la persévérance, se résume à ceci : c’est l’effort additionnel que l’on fait après avoir cru que nous avions tout fait ce qu’il fallait faire.
La douceur est une des plus belles qualités qu’une personne peut posséder. Elle est tellement contagieuse que même un individu en colère succombe à son charme. Comment demeurer choqué avec quelqu’un qui vous sourit, vous parle doucement et qui cherche à vous calmer alors que vous êtes à bout de nerfs ? Sachez que la valeur d’un sourire ne peut pas se mesurer. Un sourire ne coûte rien, mais produit énormément. Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne. Il ne dure qu’un instant, mais son effet, dans notre mémoire, peut être éternel. Personne n’est assez riche pour pouvoir s’en passer. Le sourire crée la joie dans le foyer. Il est une puissance au travail, il est un doux signe d’amitié, même dans les affaires. On ne peut l’acheter, ni le prêter, ni le voler, car il n’a de la valeur qu’au moment où il est donné ! Si vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas son sourire, alors, de grâce, donnez-lui le vôtre. Car personne n’a besoin d’un sourire autant que celui qui ne peut pas donner le sien aux autres. Imaginez un instant un monde où la majorité posséderait ce fruit. Comme il serait plaisant de vivre longtemps dans une telle ambiance !
Nous arrivons maintenant à la tempérance, ou le contrôle de soi. Le contrôle de soi semble être le trait de caractère idéal, expressément prédestiné par Dieu à tenter de sauver notre génération. Plus on avance, plus on remarque une augmentation de la violence, des vols par effraction, des fraudes et des provocations au stress et à l’énervement. À l’occasion, on dirait qu’il faut absolument ouvrir la soupape pour ne pas « péter une crise cardiaque ». Vous savez, même Jésus S’est mis en colère, à l’occasion, durant Son ministère. Mais jamais au point de perdre le contrôle de la situation dans laquelle Il Se trouvait. Il était toujours en charge de chaque situation. Jésus pouvait le faire parce que, étant parfait, Il vivait et mettait en pratique tous les autres traits de caractère que nous venons de voir. Donc, tous ces traits de caractère nous ramènent au premier, c’est-à-dire, la charité qui est la personnification même de Jésus. Car la charité, c’est l’amour à son état pur. Ce fruit merveilleux englobe toutes les autres manifestations que nous avons vues et qui deviennent une extension ou une explication additionnelle de ce que l’amour produit.
C’est pourquoi Paul, dans Galates 5, au verset 22, dit : « Mais le fruit de l’Esprit… » Notez qu’il n’a pas dit les fruits, mais plutôt le fruit. C’est comme si Paul nous disait : « Le fruit de l’Esprit, c’est la charité, ou l’amour, et cet amour se manifeste par la joie, la paix, la patience, la bonté, la gentillesse, la fidélité, la douceur et le contrôle de soi. » L’amour est la seule liberté qui existe dans ce monde. L’amour ne peut se commander, car, pour être efficace, il doit se donner en toute liberté.
Donc, la charité définit Dieu, car Il est amour et Il est libre. Dieu nous a aussi créés libres et à Son image, afin de ressembler à l’amour. Mais pour y ressembler, il faut savoir ce que c’est. Étant le fruit de l’Esprit, on ne peut pas le voir, ni le toucher, ni le dessiner. Mais il se manifeste physiquement dans le comportement du chrétien. La charité reflète le niveau individuel d’amour atteint par une personne. Nos agissements sont très révélateurs de notre croissance spirituelle. Sachons, cependant, qu’aucune personne n’est parfaite en amour. Alors, s’il vous plaît, pas de jugements les uns sur les autres.
Au lieu de se juger, voici ce que chacun devrait faire. Dans 2 Corinthiens 13:5, Paul nous dit : « Examinez-vous vous-mêmes [pas les autres, vous-mêmes !], pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » Mais pourquoi poser la question ? Est-ce parce qu’à l’occasion, nous agissons comme si nous ne nous rappelions plus que Christ est en nous ? Regardez, maintenant, ce qu’il ajoute : « À moins que, peut-être, vous ne soyez réprouvés. » Savez-vous ce que « réprouvés » veut dire ? « Réprouvés » veut dire damnés, rejetés par Christ !
Mes amis, une personne qui demeure près de Dieu, prête à admettre ses péchés, ne sera jamais réprouvée. Jésus ne veut pas nous rejeter, Il veut nous sauver. Paul nous rassure là-dessus, car, au verset 6, il nous déclare : « Mais j’espère que vous reconnaîtrez que pour nous, nous ne sommes pas réprouvés. » Dans 1 Corinthiens 13, aux versets 4 à 7, nous pouvons voir ce que l’amour produit. Aucune personne ne possède tout ceci parfaitement. Et aucune personne n’en est complètement démunie. Chacun se situe plutôt en quelque part sur une échelle de valeur de 1 à 10. Sur certains points, on peut être à 2, alors que sur d’autres, on est à 5. Sur quelques-uns, on peut même atteindre un 7 ou un 8. Dieu voit notre cheminement, tandis que notre responsabilité consiste à nous regarder honnêtement dans le miroir spirituel de Dieu pour s’auto examiner, comme nous dit Paul.
Allons voir cette échelle de valeur que Dieu, par la bouche de Paul, nous donne comme guide pour notre croissance spirituelle. Au verset 4, il commence par nous dire que « la charité est patiente ». Alors, elle se manifeste, comme nous avons vu, dans la quatrième qualité produite par l’Esprit dans Galates 5:22. « Elle est pleine de bonté, » nous dit-il, qui est une manifestation de cette cinquième qualité dans Galates 5:22. Paul s’attaque maintenant aux œuvres de la chair pour démontrer que l’amour, en plus de produire des choses positives, peut aussi détruire les négatives. Il poursuit en disant que « la charité n’est point envieuse, » capable de surmonter cette œuvre de la chair qu’on peut voir dans Galates 5:21.
« Elle ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil. » Comment un chrétien pourrait-il se vanter, ou s’enfler d’orgueil, s’il comprend que tout ce qu’il possède lui vient de Dieu ? Au verset 5, Paul nous dit que la charité « n’est point malhonnête. » Ça va de soi, car l’amour se manifeste dans l’honnêteté. Comment pourrait-on agir avec malhonnêteté et oser prétendre qu’au travers de tout cela, on aime ceux qu’on blesse ainsi ? Paul continue au verset 5 : « [l’amour] ne cherche point son intérêt, » car, poussé par la gentillesse, il écrase sur son passage ces petites haines personnelles que l’on tient parfois à entretenir pour vouloir, à tout prix, avoir raison. Quand on recherche l’intérêt de l’autre, on laisse tomber les disputes, les commérages, et ces petites cliques où l’on exclut ceux et celles qui ne sont pas à la hauteur de nos standards, nos petits critères.
La charité « ne s’aigrit point, » et ne passe pas son temps à soupçonner le mal ! Je comprends qu’il y ait des choses qui puissent nous mettre en colère. Jésus aussi S’est mis en colère. Mais est-ce que ceci justifie le comportement de ceux qui sautent dans les rideaux à la moindre provocation ? Ces emportements spontanés, avec éclat de colère, sont souvent la source idéale pour soupçonner le mal chez l’autre. « Bien oui ! Car, si je suis toujours dans les rideaux, et en colère, ce n’est certainement pas de ma faute ! Si l’autre ne m’avait pas provoqué, je n’aurais pas eu besoin de déployer ma “sainte colère” ! » Mmh ? Fantastique ! Mais combien de « saintes colères » doit-on déployer avant de réaliser que ceci est notre problème, un problème qu’il faut absolument corriger ?
Si nous aimons vraiment, pouvons-nous nous réjouir de voir quelqu’un souffrir injustement ? Au contraire, au verset 6, l’amour « se réjouit de la vérité, » et veut voir cette personne qui souffre cesser de souffrir. Combien de personnes souffrent injustement à cause des ragots répandus sur eux par les médisances et les calomnies ? Demandons à Dieu de ne jamais être la source d’une telle souffrance chez quelqu’un. Je suis convaincu que Dieu déteste la médisance et la calomnie plus que tous les autres péchés à cause de la destruction spirituelle qu’elle cause chez Ses enfants. Regardez ce qui est écrit dans Proverbes 13:3 : « Celui qui garde sa bouche, garde son âme… » Mais regardez ce que Dieu nous dit dans la deuxième partie : « …mais celui qui ouvre trop ses lèvres, y trouvera sa perte. » Je ne voudrais pas offenser personne, mais, traduit en québécois populaire, ceci veut dire que la « grand bouche risque de s’autodétruire ! » Je vous avoue que ce sont des Paroles dures, mais Dieu nous met en garde pour notre propre bien. Le but du chrétien est de changer et s’améliorer en se laissant corriger par son Créateur.
« Miroir, ô miroir ! Qui sera le plus grand dans le Royaume ! » Au verset 7 de 1 Corinthiens 13, le miroir répond : « Celui qui supporte tout, croit tout, espère tout et endure tout ! » Par la maîtrise de soi, l’amour développe en nous cette capacité d’excuser tout et de croire tout, en donnant à l’autre le bénéfice du doute. Mais ceci ne veut pas dire, de se laisser plumer tout rond ! Dieu nous dit de vérifier toutes choses, de garder ce qui est bon et de rejeter le mal.
Vous savez, il y a un vieux dicton qui dit : « Si tu réussis à me tromper une fois, shame on you (honte à toi). Si tu réussis deux fois, shame on me (honte à moi) ! » Croyez tout, mais vérifiez. La maîtrise de soi nous donne cette force de pouvoir tout espérer et de supporter énormément de choses. On apprend à pardonner facilement. Ceci est une grande bénédiction, car l’amertume est un cancer spirituel qui détruit l’individu par l’intérieur. L’extérieur peut paraître en santé, mais l’esprit est mortellement blessé. Tout comme le réfrigérateur débranché ; vous savez, au début, toute la nourriture paraît bonne, mais regardez au bout d’une semaine ! L’amertume a exactement le même effet sur le côté spirituel, qui pourrit le chrétien par l’intérieur. Un seul remède est possible. Pour le réfrigérateur : le rebrancher au plus vite. Pour le chrétien : se rebrancher au plus vite sur le Saint-Esprit qui seul peut déraciner ce cancer et l’arracher complètement du cœur afin d’amener une guérison totale.
Mes chers amis, n’ayez jamais d’amertume envers quelqu’un. Savez-vous pourquoi ? Parce que, pendant que vous êtes rongé par l’amertume, cette personne est peut-être dans un party en train de danser ! Vous avez besoin de ça ? Pardonnez, et ça presse ! Laissez-moi vous assurer que la personne qui fait ceci, récolte immédiatement les bénédictions attachées à une telle guérison. La plus grande de ces bénédictions se manifeste très souvent par la réconciliation qui se rétablit avec l’individu qui était la cause première de cette amertume. Mais même s’il n’y a pas de réconciliation, vous serez au moins en paix.
Dans Galates 5:23, Paul nous dit que « la loi n’est point contre ces choses. » C’est l’évidence même ! Et dans Romains 13:10, il ajoute de l’emphase en déclarant que « l’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »
Au début de ce message, je vous ai posé trois questions. La première : c’est quoi, un chrétien ? La deuxième : de quoi se nourrit-il ? Et la troisième : quels sont ses traits de caractères ? Nous allons maintenant répondre à ces trois questions, mais dans l’ordre inverse.
Quels sont les traits de caractère du chrétien ?
Dans Colossiens 2:16, Paul nous dit que personne n’a le droit de nous juger, que ce soit sur l’observance des fêtes, incluant leurs sabbats qui avaient pour but d’annoncer le plan de salut à Israël par un Messie. Toutes ces choses, nous dit Paul n’étaient que l’ombre de ce qui devait venir. La réalité, cependant, s’est produite en Christ qui est venu accomplir tout ce qui avait été prédit. Et savez-vous ce qui est arrivé ? Tenez-vous bien. Israël a fidèlement observé toutes ses fêtes, ses nouvelles lunes et les sabbats, à la lettre ! Tellement bien, qu’ils se sont fixés entièrement sur l’ombre au point de passer complètement à côté de la réalité, c’est-à-dire, Jésus, quand Il est venu leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut !
Jean nous dit que Jésus est venu chez les Siens qui étaient tellement bien branchés sur l’ombre que, non seulement ils ne L’ont pas reconnu, mais ils ne L’ont pas reçu non plus (Jean 1:10-11). Et ces Juifs attendent toujours leur Messie, même aujourd’hui ! Mais au verset 12, à ceux qui L’ont reconnu et reçu, Il leur a donné les traits de caractère pour devenir des enfants de Dieu en imitant Jésus. Quels sont Ses traits de caractère ? En voici cinq.
1. |
Aide. Dieu nous a octroyé des dons. Nous devons les utiliser pour aider les autres dans la mesure du possible. |
2. |
Miséricorde. Ce trait de caractère se manifeste dans la facilité avec laquelle nous pouvons pardonner ceux qui ne sont pas toujours gentils avec nous. |
3. |
Oeuvres. Notre foi, nous dit Paul, doit se manifester dans les œuvres que Dieu a déjà préparées d’avance pour chacun de nous afin de mieux Le servir, comme on peut voir dans Éphésiens 2:8-10. Jacques nous dit que la foi sans les œuvres est morte (Jacques 2:20). |
4. |
Utilité. Quand une personne vient nous étaler un problème auquel nous avons la solution, nous devons lui être utile, afin que notre lumière paraisse, mais d’une façon où la gloire revient toujours à Dieu et non à nous. |
5. |
Respect. C’est d’avoir ce contrôle de soi en démontrant le même respect envers les autres que nous aimerions tant recevoir de leur part. |
Ceci nous amène à notre deuxième question :
De quoi le chrétien se nourrit-il ?
Dans Matthieu 4:4, Jésus Lui-même nous dit : « L’homme ne vivra pas de pain [i.e., de nourriture physique] seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » L’apôtre Paul nous déclare pourquoi nous devons vivre de cette Parole. « Toute l’Écriture, » nous dit Paul, « est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; 17Afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3:16-17). Notre rétribution, lors du retour de Jésus, sera basée sur ces bonnes œuvres, comme on peut voir dans Apocalypse 22:12.
Tout revient, finalement, à la prédication de l’Évangile, ce que Jésus demande à tous Ses serviteurs. Un évangéliste doit annoncer l’Évangile. Regardez ce qui est écrit dans Marc 1:14-15 : « …Jésus s’en alla en Galilée, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et disant : 15Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile. » Évangile veut dire Bonne Nouvelle. Jésus ne criait pas avec des menaces de destructions. Jésus appelait les gens au vrai repentir, afin de recevoir le don gratuit du salut qui ouvre l’accès à la plus merveilleuse des promesses, la promesse de régner, immortels, dans un Royaume parfait ! C’est ça, le message de l’Évangile. Ceux qui prêchent cette Bonne Nouvelle, peuvent se déclarer évangélistes.
Vous savez, parler de prophéties n’est pas mal, pas mal du tout. Ce pourrait même, à l’occasion s’avérer très bien et très utile pour piquer la curiosité de quelqu’un. Mais pour en faire un ministère où l’on ne prêche que prophéties continuellement, c’est autre chose. Où est Jésus, le Centre de la Bonne Nouvelle, dans une telle prédication ? La colère de Dieu et la destruction quasi totale de l’humanité, provoquées par la stupidité humaine depuis Adam et Ève, ne sont pas l’Évangile, parce que cela n’est pas une Bonne Nouvelle ! Évangile veut dire Bonne Nouvelle ! Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » Donc, même si ces prophètes de malheurs se proclament évangélistes, prétendant amener des âmes à Christ, par la terreur et la peur, cela n’est pas de l’Évangélisation ! Ils s’en servent très souvent pour s’enrichir.
L’Évangile, je le répète, est un message d’amour autour duquel gravite une annonce certaine d’une vie future dans la paix et dans une joie parfaite pour tous ceux qui ont soif de cette Bonne Nouvelle. Le Nouveau Testament en est plein, accompagné même de la recette pour y parvenir. Alors, le chrétien se nourrit de quoi ? Que ce soit en hiver, au printemps, à l’été ou à l’automne, le chrétien se nourrit de la Parole de Dieu. C’est la seule nourriture qui puisse le soutenir sur son chemin du salut.
Finalement, pour revenir à ma première question :
C’est quoi, un chrétien ?
Comment pouvons-nous le reconnaître, même aujourd’hui ? Simplement défini, c’est celui qui démontre les traits de caractères de Christ et qui se nourrit de Sa Parole afin d’exhiber Sa marque. Cela nous amène au titre de ce message : quelle est la marque qui identifie le chrétien, le vrai serviteur de Christ ? Pour notre réponse, retournons aux cinq traits de caractère que nous avons vus, qui sont : aide, miséricorde, oeuvre, utilité et respect. Si vous prenez la première lettre de ces cinq mots, cela vous donne amour, qui est la personnification même de Jésus et la marque de ceux qui Lui appartiennent.