D.220 – Le chrétien – un serviteur équilibré
Par Joseph Sakala
Jésus savait que l’heure de Sa mort approchait rapidement. Dans Matthieu 26:36-39, nous lisons : « Alors Jésus s’en alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané ; et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici pendant que je m’en irai là pour prier. Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être triste et angoissé. Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu’à la mort, demeurez ici et veillez avec moi. Et étant allé un peu plus avant, il se jeta le visage contre terre, priant et disant : Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi. Toutefois, non pas comme Je veux, mais comme Tu veux. » Peu après, le sang commença à ruisseler sur Son front et sur Ses tempes. Au début, apparurent de toutes petites gouttes quasi imperceptibles, formant un rebord écarlate à la hauteur de Ses cheveux. Puis, les gouttes rouges se mirent à couler autour de Ses yeux et le long de Son nez. Jésus n’a pas tenté de les essuyer, car Sa concentration était trop intense. Parmi ceux qui étaient venus là avec Lui, aucun ne L’entendit prier, car, étant épuisés, tous dormaient. Brusquement, Son corps s’est mis à trembler, alors qu’à genoux, Il transvasait Son cœur à Dieu, la tête baissée.
Ses bras étaient déployés comme s’Il plaidait pour quelqu’un. Soudain, Il Se leva : « Puis, il vint vers ses disciples et les trouva endormis ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; car l’esprit est prompt, mais la chair est faible. Il s’en alla encore pour la seconde fois, et pria disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe passe loin de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite » (Matthieu 26:40-42). Jésus Se leva à nouveau et, « en revenant à eux, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. Et les ayant laissés, il s’en alla encore et pria pour la troisième fois, disant les mêmes paroles. Alors il vint vers ses disciples et leur dit : Dormez désormais et vous reposez ! Voici, l’heure est venue, et le Fils de l’homme va être livré entre les mains des méchants » (vs 43-45).
Pourtant, Jésus n’avait jamais péché. Durant Son séjour de 33 ans et demi sur cette terre, Il n’a jamais fait de mal à personne. Au contraire, Il guérissait les malades, consolait les affligés, encourageait les gens déprimés et améliorait la condition de vie de tous ceux qu’Il touchait. Par Son exemple, Jésus nous a montré la façon idéale de vivre notre vie dans le bonheur. Il était un homme parfaitement équilibré ! Pourquoi alors Jésus était-Il prêt à endurer toute cette agonie physique ainsi que cette angoisse mentale au point de suer du sang ? Pourquoi plaider auprès de Son Père en faveur des humains trop souvent ingrats, qui ne voulaient rien savoir de Sa mission ? Simplement parce qu’il fallait une humilité comme Dieu seul possède et qui Lui permettait de S’offrir en sacrifice pour ces mêmes ingrats, afin d’ouvrir la voie à des milliards d’humains en leur proposant de devenir des fils et des filles de Dieu. L’apôtre Paul enseigna cette humilité qui mène le chrétien à un équilibre divin. Il nous dit donc : « Ne faites rien par contestation, ni par vaine gloire, mais que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellent que lui-même. Ne regardez pas chacun à votre intérêt particulier, mais aussi à celui des autres » (Philippiens 2:3-4).
Et Paul poursuit en nous donnant qui, comme exemple ? « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8). En se donnant en exemple, Jésus nous annonçait Son Plan pour développer cette même humilité chez les futurs Élus de Son gouvernement mondial à venir. Développer cette sorte d’humilité est la chose la plus difficile qui soit, parce que nous ne naissons pas avec ce don. Nous naissons tous dans un monde déjà tout moulé depuis des siècles et infesté d’orgueil, le trait particulier inné chez Satan. C’est le péché qui a poussé Lucifer, le porteur de la lumière divine, à devenir Satan, l’adversaire de Dieu et le prince des ténèbres.
Donc, un orgueilleux ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu. « C’est pourquoi, l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Et au verset 7, ce même Jacques nous exhorte ainsi : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous ». Nous naissons néanmoins dans un monde envahi par l’orgueil et dans lequel nous devenons très vite une victime susceptible d’adopter facilement cette influence. Et cela débute dès la plus tendre enfance. Surveillez deux petits enfants qui convoitent le même jouet. On peut alors se demander comment un enfant ne connaissant rien à sa naissance a pu si vite apprendre à convoiter ? Tout simplement parce que Satan lui souffle directement son influence : « …le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui vit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2).
Rappelons-nous que ses premières victimes furent Adam et Ève, séduits à croire le serpent ayant dit à la femme : « Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:4-5). Dieu leur avait pourtant offert l’arbre de vie, qui les aurait guidés vers l’immortalité au sein de la famille de Dieu. La joie éternelle leur était offerte, mais ils préféraient croire qu’ils pouvaient devenir comme Dieu par leurs propres moyens. Ils ont donc créé leur propre malheur. Et depuis ce temps, malgré le fait que la joie existe, le malheur semble toujours l’emporter sur elle. Voilà donc où la convoitise humaine a pris naissance et elle se porte encore merveilleusement bien de nos jours.
Pour devenir un enfant de Dieu et hériter avec Christ de Son Royaume, il faut absolument renverser cette influence satanique. Jésus est venu nous enseigner cet équilibre voulu par Dieu dès la création des humains. Souvenons-nous que l’homme fut tiré de la terre, tandis que la femme fut formée à partir d’une côte prise de l’homme. Le plan de Dieu était de prendre ces deux éléments qu’Il avait temporairement séparés et de les réunir en tant que deux personnes distinctes, maintenant, pour former une équipe qui cheminerait ensemble vers le Royaume. La femme, alors tirée d’une de ses côtes, devenait pour Adam « une aide semblable à lui » (Genèse 2:18). Pas son esclave, ni sa servante, mais bien une aide semblable à lui. C’était le plan original de Dieu pour les êtres humains, un plan dans lequel le divorce n’aurait pas existé si nos premiers parents avaient rejeté la promesse de Satan, au lieu de vouloir devenir eux-mêmes dieux.
Le mariage est donc une création divine et non une création humaine. Ce que Dieu avait temporairement séparé, Il l’a ensuite réuni. Jésus Lui-même nous décrit le résultat de cette union entre un homme et une femme aux yeux de Dieu. « Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas » (Matthieu 19:6). L’homme ne devait pas séparer ce que Dieu avait uni. Au lieu de divorcer, le couple devrait vivre une vie équilibrée ensemble dans leur cheminement vers le Royaume. Mais tout a été bouleversé dès le début et nous savons ce qui est finalement arrivé dans le Jardin d’Éden. Nos premiers parents ont choisi comme prix d’être infidèles à leur Créateur. Ce qu’ils ont été obligés d’apprendre par la suite, c’est que l’infidélité n’a pas de prix, elle n’a que des conséquences. Et les conséquences de cette tragédie épouvantable sont encore plus évidentes à l’époque où nous vivons.
Jésus connaissait très bien l’influence dominante de Satan sur la fragilité, la naïveté et la faiblesse humaines. Vivant Lui aussi dans la chair, Jésus savait pertinemment bien avec quelle facilité Satan pouvait brouiller les esprits. Car le but ultime du diable est d’exterminer toute la race humaine, croyant pouvoir ainsi contrer le plan de Dieu. Puisque Dieu a créé l’homme physique, avec toutes ses faiblesses, Jésus, vivant dans la chair en tant que simple homme, a littéralement vécu et expérimenté tout ce qu’un être humain pouvait vivre et ressentir en ce qui a trait à la tentation. Jésus savait qu’on peut juger le cœur et le caractère d’un homme par ses entreprises. Il savait aussi que le comportement de l’homme se révèle dans la tentation.
Nonobstant avec une seule merveilleuse exception ! Heureusement pour nous, Jésus, en tant que Parole de Dieu vivant dans la chair, ne pouvait pas être tenté par le péché. Alors : « Que personne ne dise, lorsqu’il est tenté : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui-même ne tente personne » (Jacques 1:13). Alors, d’où nous vient la tentation ? Jacques nous donne la réponse : « Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché et le péché étant consommé, engendre la mort » (Jacques 1:13-14). Précisément le même truc que Satan a utilisé sur nos premiers parents.
Et cette séduction demeure toujours très efficace : « Pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle [Satan] a aveuglé l’esprit, afin qu’ils ne soient par éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4). Jésus S’est humilié Lui-même, volontairement, au point de mourir sur la croix, comme le pire des brigands. Pas pour ses péchés, mais Il a été fait péché par Dieu, à notre place, pour expier tous les péchés de l’humanité. Il n’y a jamais eu de plus grand sacrifice que celui-ci dans l’univers entier. Jésus a parfaitement payé une dette qu’Il n’avait pas contractée, parce que nous avions contracté une dette que nous n’aurions jamais pu payer ! Jésus S’est donc donné fidèlement en rançon pour payer le salaire de nos péchés. « Car le salaire du péché, c’est la mort, mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23).
Quand une personne vient à comprendre cela, et qu’elle décide d’offrir librement et volontairement sa vie à Jésus en reconnaissance de ce que notre Sauveur a fait pour elle, elle se convertit à Christ. Dès qu’elle reçoit le don gratuit du Saint-Esprit, elle commence à ressentir, sans même s’en apercevoir et malgré elle, le besoin d’abandonner le style de vie qu’elle menait auparavant, pour commencer à marcher en nouveauté de vie, guidée par cette puissance divine qui vit maintenant en elle. J’espère que tous ceux qui lisent ceci reconnaissent que ce n’est pas une décision que l’on peut prendre à la légère, sous le coup de l’émotion durant une session d’évangélisation quelconque. N’oublions jamais que le Saint-Esprit est accordé par Dieu Lui-même après qu’Il ait sondé le cœur de la personne. La chose qui distinguait Jésus d’entre les autres êtres humains était la force qu’Il dégageait malgré Son humilité, et c’est justement le point que Paul voulait évoquer quand il nous a dit : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ » (Philippiens 2:5).
Avec le don du Saint-Esprit, le chrétien doit s’efforcer de penser comme Christ pense. Puisque Jésus était l’homme le plus équilibré qui ait foulé le sol de la terre, celui qui Lui appartient doit aussi avoir pour mission de devenir équilibré comme son Maître. Rappelons-nous que nous vivons toujours dans cette chair avec ses faiblesses et que nous sommes susceptibles de succomber à toutes sortes de tentations. Alors, je vous assure que devenir équilibré est toute une mission, car cet équilibre s’étend à tous les aspects de notre vie, et qu’il faudrait plusieurs messages pour tous les couvrir. Dans ce message-ci, nous allons mettre l’emphase sur celui de la spiritualité. Le dictionnaire définit l’équilibre spirituel comme étant le bon fonctionnement de l’activité mentale qui se manifeste chez l’individu par un comportement sain, sensé et en harmonie avec Dieu.
Mais qu’est-ce, au juste, que la vraie spiritualité ? Qui en a établi le critère ? Si cette vérité nous échappait, il serait fort possible que nous nous laissions entraîner dans une fausse spiritualité. Afin d’éviter d’être séduit, il faut absolument examiner les Saintes Écritures pour découvrir le standard de Christ dans ce domaine. D’abord, dans le monde religieux en général, la majorité des gens acceptent quatre critères pour établir ce qui constitue un bon comportement spirituel dans leurs assemblées. Il peut en exister plusieurs autres, mais nous allons nous concentrer sur ces quatre-là dans notre message.
- Le premier critère qui impressionne les fidèles a toujours été le langage charismatique utilisé par le prédicateur, souvent accompagné de grandes manifestations d’émotions.
- Le deuxième, c’est la semblance d’une connaissance approfondie des Écritures, manifestée régulièrement par la citation de plusieurs versets bibliques sans l’utilisation de la Bible. Cette capacité du prédicateur à citer continuellement des passages impressionne beaucoup les gens.
- Le troisième critère, c’est la foi que semble dégager le prédicateur pendant son sermon.
- Finalement le quatrième critère, c’est l’observation rigide des commandements.
Ces quatre critères sont intrinsèquement bons, mais il serait intéressant et profitable pour le chrétien de comparer chacun de ces comportements grâce à une évaluation fondée sur le standard dévoilé dans les Saintes Écritures. Alors, analysons chaque critère de cette façon populaire de fonctionner. Le premier critère cité plus haut est celui de l’utilisation du langage charismatique, souvent accompagné de beaucoup d’émotions et de démonstrations. D’une façon générale, pour le monde, la preuve la mieux acceptée d’une grande spiritualité semble être la manière dont les gens s’expriment. Armés de cette connaissance, certains ministres ont délibérément cultivé un langage à sonorité spirituelle. C’est un style d’expression tellement spécial que vous n’avez qu’à les écouter, même les yeux fermés, et vous serez convaincus que celui qui parle doit sûrement être un ministre du culte.
C’est d’ailleurs tellement vrai qu’on peut même reconnaître de quelle religion est le prédicateur. Il semble, en effet que chaque grande religion ait cultivé son propre style d’expression spirituelle : le prêtre catholique ne parle pas tout à fait comme le prédicateur baptiste ; le pasteur pentecôtiste démontre beaucoup plus d’émotions que le pasteur adventiste, etc. Ceux qui fréquentent les réunions croient sincèrement qu’un service manque de valeur spirituelle s’il n’est pas épicé d’une musique bruyante accompagnée de manifestations émotionnelles de la part des participants. Pour ce qui touche au sermon, les émotions du ministre jointes à un langage enflammé pouvant provoquer des cris « d’alléluia » venant de l’auditoire, est souvent mieux perçu et plus apprécié que le véritable contenu du message. Il faut que ça bouge dans la salle ! Vous n’avez qu’à assister à des réunions charismatiques de style gospel et observer ce qui se passe pour mieux comprendre de quoi l’on parle.
Certains individus ont une nature plus émotive que d’autres et c’est tout à fait normal. Cependant, la simple démonstration d’émotions fortes n’est pas nécessairement une preuve de spiritualité. Remarquez qu’elle pourrait bien l’être, mais les émotions peuvent aussi être générées artificiellement pour impressionner. Elle devient alors la contrefaçon d’un sentiment réel provenant d’un cœur honnête profondément touché. Jésus aussi avait des émotions, mais elles étaient sincères et utilisées pour glorifier le Père. Donc, la simple démonstration de sentiments devient l’expression extérieure de ce qu’une personne veut projeter. Néanmoins, Jésus a déclaré ceci : « Vous les connaîtrez donc à leurs fruits » (Matthieu 7:20). L’émotion sincère vient du cœur et elle est équilibrée. On la distingue facilement de la contrefaçon qui, elle, ne l’est pas du tout. En décrivant les divers éléments du fruit de l’Esprit, l’apôtre Paul a mentionné la tempérance (Galates 5:22). La tempérance est la faculté de pouvoir maîtriser nos émotions par la raison divine. Pas effacer ou chasser nos émotions, mais les maîtriser afin que nous n’en soyons pas esclaves et que nous ne soyons pas ballottés ça et là comme les flots de la mer agités par le vent (Jacques 1:6).
Le deuxième critère qui impressionne abondamment les gens, c’est la grande connaissance des Écritures. Dans les réunions, ces individus ne sont pas impressionnés par la musique, ni le déploiement des émotions, ni même les manifestations enflammées du prédicateur. Puisqu’ils possèdent une connaissance élaborée de la Bible dans leurs recherches personnelles, ils ne s’intéressent qu’au contenu du message. Ils étudient les sermons à la loupe dans l’espoir de coincer le prédicateur sur les passages bibliques qui sont plus difficiles à comprendre. En soi, l’intérêt envers les Écritures est tout à fait louable et la vérification dans la Parole des propos du prédicateur est un principe de base biblique. Toutefois, tout dépend de l’attitude avec laquelle on vérifie dans la Bible. Or, ces gens deviennent parfois victimes de leur propre interprétation des versets bibliques basée sur leurs théories personnelles concernant la signification des versets cités. Le danger qui réside ici, c’est que, lorsque leur opinion est formée, elle devient finale et irréversible. Vous connaissez le style : « Mon idée est faite, ne brouillez pas mon esprit avec des preuves. »
Dans le but d’étaler leur connaissance, ils adorent citer les Écritures pour engager les autres dans des discussions sans fin. Comme s’ils croyaient parvenir de cette manière plus rapidement au salut éternel ! Ce genre de comportement n’a rien de spirituel, car il est motivé par l’orgueil. La conversation entre deux chrétiens concernant des passages bibliques peut s’avérer très plaisante, mais l’obstination sur ces mêmes versets peut tout détruire. Ces individus semblent oublier que Jésus demande l’humilité de la part de Ses disciples ainsi que l’observance fidèle de Ses ordonnances. Ce que Jésus veut voir dans leur comportement, c’est une démonstration évidente des fruits que l’Esprit produit et non la glorification du soi. La valeur qui compte pour Christ, c’est l’attitude spirituelle et non l’attitude intellectuelle. Autrement dit, il ne faut pas confondre « vouloir rechercher la vérité » et « vouloir avoir raison » !
Le troisième critère qui impressionne amplement est celui de la foi qui semble se dégager d’une personne. Ces gens sont sauvés par la foi, point à la ligne ! Leurs versets bibliques favoris sont : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2:8-9). Produire des fruits poussés par l’Esprit ne les concerne vraiment pas. Ils parlent très peu de repentance ou de soumission aux lois de Dieu. Ils ont donné leur cœur à Jésus et continuent de vivre exactement comme ils vivaient avant leur conversion, car « ils ont la foi ». Or, la foi qui ne porte aucun fruit peut-elle être sincère et véritable ? Mais puisque Christ est mort pour leurs péchés, ils n’ont plus rien à faire, sauf attendre la mort pour ensuite monter au ciel. « Croyez au Seigneur Jésus » disent-ils, « et vous êtes sauvés. » Voilà leur seule condition au salut.
Dans leurs congrégations, les ministres vous diront : « Donnez votre main au pasteur et votre cœur à Jésus ». Quand vous demandez sérieusement à ces convertis ce qui s’est passé dans leur vie depuis ce temps, ils vous regardent avec des yeux qui indiquent clairement : « Je ne sais pas ». La foi doit produire des fruits chez le converti. Voilà pourquoi ces individus ne vous citeront jamais ceci : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Éphésiens 2:10). Pourtant, ce verset suit immédiatement les deux qu’ils aiment tant citer.
Et pendant que ces gens attendent la mort pour monter au ciel, Jésus nous déclare ceci, dans Apocalypse 22:12 : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été. » Le salaire que Jésus apportera lors de Son retour n’est pas basé sur la foi seulement, mais bien sur « les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions ». La foi doit produire des œuvres, sinon elle n’est que simple parole en l’air. L’apôtre Jacques nous dit clairement comment Dieu nous justifie : « Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. Car, comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2:24-26).
Le salut est gratuit, car il nous vient par la grâce. Alors, personne ne peut gagner son salut par ses œuvres, puisque nous ne pouvons rien faire pour le mériter. Ce qui est néanmoins malheureux, c’est que trop de gens ont cru faussement que, puisque nous sommes sauvés par la grâce, le chrétien n’a plus rien à faire après sa conversion sauf attendre le retour de Christ. Ils ont pour argument que c’est Dieu, maintenant, qui Se charge de tout et qu’Il Se met à les conduire contre leur nature humaine. Car, lorsqu’on leur demande s’il peut y avoir risque qu’ils s’éloignent de Dieu, ils répondent que c’est impossible parce qu’ils sont sous la souveraineté suprême de Dieu qui les a prédestinés à être sauvés. Il les empêchera donc de s’éloigner de Lui. C’est ce que disent principalement les calvinistes qui ne croient pas au libre arbitre de l’homme.
Ces gens semblent oublier que Dieu n’a pas forcé Adam et Ève à manger ni de l’arbre de vie ni de l’arbre de connaissance du bien et du mal. Ils ont choisi volontairement et librement celui que Satan leur avait proposé. Il en est ainsi pour la rétribution que Christ apportera avec Lui lors de Son avènement dans la gloire. Il nous dit clairement que nous serons récompensés selon nos œuvres accomplies volontairement par amour pour Dieu. Les paraboles de Jésus sur les mines et les talents ne sont pas là simplement pour remplir de l’espace dans la Bible. Il ne faut pas se laisser impressionner par les « conversions » en série, faites sous le coup de l’émotion, dans les amphithéâtres, suite à une cérémonie bourrée de démonstrations, de « miracles » et de témoignages vibrants. Ces ministres vendent un salut à bon marché, superficiel, et dans lequel leur engagement personnel est trop souvent fondé sur les dons sollicités par la suite.
Le quatrième critère souvent évoqué est celui de la rigidité dans la justice. Au contraire des personnes croyant au critère précédent, chez ces gens, la spiritualité se manifeste par leur façon stricte d’observer leurs règles et commandements à la lettre. Et chaque groupe applique ses propres critères, ce qui peut provoquer les autres groupes. Ils possèdent quand même des qualités louables, car ces gens sont très scrupuleux, très ponctuels au travail et aux réunions, en apparence très honnêtes et d’une exactitude sans pareille. Toutes de belles qualités, mais si elles ne sont pas équilibrées, elles se transforment et se déforment parfois à l’extrême pour mieux se démarquer du monde ordinaire. Et ceux qui, par malheur, n’agissent pas comme eux, sont malencontreusement condamnés au feu de la géhenne. C’est le salut par les œuvres ! Comme si le sacrifice de Jésus-Christ n’était pas suffisant pour sauver !
Donc, on pourrait presque conclure que personne ne s’en sort sauvé. Nous n’avons qu’à observer le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd’hui. La plupart de ces groupes affirment que si vous n’êtes pas un membre de leur religion alors vous irez en enfer. Comme il existe plusieurs milliers de dénominations religieuses, exprimant toutes cette même règle, et comme les gens n’appartiennent habituellement pas à plus d’une religion, nous pouvons alors projeter que toutes les âmes iront donc en enfer… Imaginez pendant un seul instant que Dieu a envoyé Son Fils unique pour sauver le monde, et Satan a réussi à séduire toutes ces religions pour qu’elles damnent sans scrupules tous ceux qui ne font pas partie de leurs congrégations. Et tout cela en brandissant leur Bible et en déclarant qu’EUX ne seront jamais séduits par Satan. Bravo et bienvenue dans le club des voilés !
Nous avons souvent tendance à croire que cette sorte d’attitude est toute récente. Désolé, mais Satan l’avait déjà introduite dans les congrégations, dès les débuts de l’Église, pour tenter de détruire certains chrétiens. Paul nous exhorte à éviter un tel comportement. « Ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres » (Galates 5:26). Certains se vantent de leur proéminente assistance aux réunions comme étant une preuve évidente de leur richesse spirituelle. Le nombre de membres dans une église ne confirme pas toujours sa valeur. Pour Dieu, ce n’est pas le nombre abondant de brebis dans une assemblée qui prime, mais c’est l’excellence de l’enseignement de la Parole de Dieu qui constitue la véritable richesse d’une assemblée.
À la congrégation de Rome, Paul, en parlant de ces gens, a déclaré ceci : « Car je leur rends ce témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais un zèle sans connaissance ; car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu » (Romains 10:2-3). Il y a une énorme différence entre la justice des hommes fondée sur la lettre de la loi et la justice de Dieu fondée sur l’amour. Notez les actions de ceux qui établissent leur propre justice et vous remarquerez que leur comportement est orienté vers la glorification de soi. Alors, ces gens passent complètement à côté de l’amour divin et, par le fait même, à côté de Christ. C’est précisément ce que Paul leur déclare au verset 4 : « Car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tout croyant. » Jésus dans la chair était la personnification même de cette loi d’amour pour justifier tous ceux qui Lui appartiennent.
Regardons maintenant les standards de Dieu en ce qui a trait à la spiritualité. Afin de mieux comprendre, Dieu nous déclare ceci par la bouche de Paul : « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ » (Philippiens 2:5). Mais comment peut-on penser comme Christ pense ? Aux Laodicéens, Jésus déclare : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3:20). Cette déclaration de notre Sauveur est beaucoup plus profonde qu’elle n’y paraît, car, par Son Esprit, Jésus peut entrer littéralement chez nous et vivre en nous. Ce n’est qu’au moment où nous nous soumettons à Lui qu’Il peut guider nos pensées. Sinon, nous demeurons seuls et vulnérables. C’est ce qui est arrivé à cette congrégation de Laodicée.
C’est d’ailleurs ce que Paul nous explique clairement dans Romains 8:9 : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. » Paul va jusqu’à déclarer que si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas. Donc, cet individu ne peut même pas se déclarer chrétien. Je regrette si cela offusque certaines personnes, mais ce ne sont pas mes paroles, elles sont de Paul. Ici, on est rendu loin de ceux qui prêchent : « Donne ton cœur à Jésus et Lui S’occupera de tout afin que tu puisses vivre comme avant. » Mais si l’Esprit de Christ vit en nous, nous ne devrions plus penser comme nous pensions lorsque nous étions guidés par la chair seulement.
Quand Dieu nous a placés dans Sa famille en nous donnant à Jésus, Il nous a pris tels que nous étions, pleins de tous les défauts que la chair peut produire. Mais dès notre conversion, nous devons cesser de vivre dans cet état et marcher plutôt en nouveauté de vie, car Son but est de nous rendre semblables à Christ. Cela n’est pas une réformation de l’individu, mais une nette transformation, qui requiert un véritable miracle. Et ce miracle n’arrive que par l’acte de foi de celui qui le recherche. Alors, quand une personne se convertit sincèrement, en passant par la repentance et le baptême, Jésus S’engage à accomplir ce travail miraculeux en vivant en nous par Son Esprit. Donc, l’Esprit de Christ vient se joindre à l’esprit du converti. Mais Son travail ne peut pas se faire si l’individu Lui résiste. Il faut absolument que l’individu se soumette au processus.
Une personne profondément convertie accepte donc la correction de Dieu au travers de Sa Parole. Elle cesse de toujours vouloir n’agir que selon sa propre volonté en acceptant plutôt de suivre le cheminement établi par Jésus. Elle se laisse guider par la Parole de Dieu sans résister. Et au lieu d’utiliser les Écritures pour essayer de piéger les autres, elle les utilise d’abord avec une bonne attitude pour se corriger elle-même. Le vrai converti veut apprendre, afin de savoir ce à quoi Christ S’attend de lui. Il commence à développer l’amour divin envers les autres, au point de pouvoir prier même pour ses ennemis. La sympathie, la gentillesse et la patience à l’égard du prochain s’installent lentement et commencent à lui faire mieux comprendre les faiblesses des autres. Le converti s’efforce alors de supporter et d’aider ceux qui ont des problèmes et ce, avec beaucoup de douceur et de compassion.
Sermonner, ridiculiser, écraser ou juger ne devraient plus faire partie de son comportement, car c’est le non converti qui agit ainsi. La spiritualité véritable consiste à réaliser que, lors de notre conversion, nous avons été crucifiés avec Christ. Paul nous l’explique très bien quand il dit : « Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2:20). Quand nous saisissons cela, il nous devient plus facile de comprendre comment nous pouvons aussi avoir la pensée de Jésus en nous ! C’est une pensée de force, d’amour et de sagesse que nous n’avons aucun droit de trahir.
Jésus n’est pas impressionné par des réunions où il y a toutes sortes de démonstrations émotionnelles bruyantes frôlant l’hallucination, de parler en langues, de fou rire saint, de se rouler par terre sous l’influence d’un esprit ou la méditation transcendantale. Jésus ne Se plaît pas dans les sermons à l’emporte-pièce où le ministre est plus intéressé à ne prêcher que ce que les gens veulent bien entendre, ni dans ces démonstrations oratoires qui exaltent le prédicateur plutôt que d’instruire les brebis dans la vérité. Déjà, au premier siècle, Paul a trouvé bon de nous mettre en garde contre de tels pasteurs. « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront pas la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leur convoitise, et fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4:3-4). Regardez autour de vous ! Les églises sont envahies par de tels pasteurs où l’on fabule autour de fausses doctrines, et ceux qui recherchent ce genre de « vérité » sont comblés à souhait.
Pour s’attirer des fidèles, ces « docteurs » vous prêcheront n’importe quoi, même un salut sans effort, en autant que vos contributions abondent. Se tromper parfois en enseignant est humain, mais vouloir persister dans le mensonge quand on connaît la vérité est diabolique, car, poussés par l’orgueil, ces gens ne consentent jamais à admettre leur erreur. Pourtant, ils prêchent l’humilité à pleins poumons dans leurs congrégations à leurs fidèles. Néanmoins ils devraient servir d’exemple aux brebis qui les suivent. Ici, le danger, c’est qu’après un certain temps, le mensonge a un effet bizarre sur celui qui le répand. C’est qu’on ne sent plus qu’on est menteur quand on a l’habitude de l’être. Alors, pour ces pasteurs, même le mensonge devient hypothétiquement vérité. Non seulement mentent-ils aux autres, mais ils se mentent à eux-mêmes. « Donnez votre petit cœur à Jésus et vous pourrez continuer à vivre dans le péché, car la grâce efface continuellement » n’est pas biblique !
Certains « érudits » avaient déjà commencé à répandre cette erreur dans la congrégation de Rome dès le premier siècle et Paul n’a sûrement pas tardé à intervenir rapidement. Dans Romains 6:1-2, Paul leur dit : « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? » C’est une contrefaçon satanique et qui est même prêchée sur Internet, pour ceux qui sont friands de ce genre de « bonne nouvelle ». Il y a énormément de choses sur Internet, mais tout n’est pas utile. Le danger, toujours croissant, c’est que la personne qui n’est pas versée dans les Écritures risque d’être ainsi exposée à avaler toutes sortes d’enseignements, croyant sincèrement que, si ça se trouve sur Internet, ça doit sûrement être vrai. Ce n’est toutefois pas ce que la Parole de Dieu nous enseigne.
L’avènement de Jésus se fera dans la confusion humaine totale. Voici ce que notre Seigneur nous a déclaré, dans Luc 21:34-35 : « Prenez donc garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la débauche, par l’ivrognerie et par les inquiétudes de cette vie ; et que ce jour-là ne vous surprenne subitement. Car il surprendra comme un filet tous ceux qui habitent sur la face de la terre. » Vraiment intéressant ! De nos jours, la connaissance augmente à un rythme effarant. Est-ce une pure coïncidence que l’on tente de mettre toute cette connaissance sur Internet ? Net, en anglais, signifie « filet ». Sans oublier le www (World Wide Web) ou « un filet qui couvre la terre entière ». Sommes-nous en train de vivre l’accomplissement de cette prophétie de Jésus ? Or, l’importance de vérifier toute chose par les Écritures devient d’autant plus obligatoire et nécessaire aujourd’hui que jamais auparavant.
Les Saintes Écritures sont néanmoins là, disponibles à tous ceux qui veulent les sonder. Dieu n’est pas un Dieu de désordre et de confusion, mais un Dieu de paix avec qui tout doit se faire avec bienséance. Le fruit qui identifie l’équilibre spirituel chez le chrétien est celui de l’amour. L’apôtre Paul nous l’explique clairement dans Galates 5:22 : « Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Donc, le Saint-Esprit en nous est tout simplement cette loi d’amour transformée individuellement et en action dans nos activités quotidiennes. Les assemblées gérées par les émotions où la rigidité dans la justice humaine prime d’abord, et où la connaissance biblique est étalée dans la glorification de soi, équivaut à un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit pour attirer l’attention.
Reportons-nous maintenant dans 1 Corinthiens 13:4-7 où nous pouvons lire ce que la charité ou l’amour produit chez le chrétien converti : « La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle point d’orgueil ; elle n’est point malhonnête ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne pense point à mal ; elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout ». Ce sont des versets sur lesquels il nous faut méditer régulièrement, car ils nous aident à examiner notre propre progression vers le Royaume. Une façon efficace de nous tester serait de substituer notre nom à chaque endroit où apparaît le mot charité.
« La charité est patiente. » Suis-je patient ? Si non, alors pourquoi ? Que dois-je changer afin de devenir plus patient ? Et c’est ainsi que nous devrions nous interroger par la suite sur la bonté, l’envie, la vantardise, l’orgueil, la malhonnêteté, l’égoïsme, l’aigrissement ou l’amertume envers les autres, les pensées négatives, l’incapacité à supporter ou à endurer la moindre contrariété, et cette incrédulité qui pourrait nous amener à perdre toute espérance dans le merveilleux Royaume qui nous est réservé. C’est une des plus belles études bibliques qu’un chrétien puisse faire pour améliorer son comportement, car l’amour dont il est question ici produit en nous une paix profonde que personne ne peut nous enlever.
Même après notre conversion, il existe deux natures en chacun de nous. D’abord, il y a la nature charnelle dont nous avons hérité de nos premiers parents. Au lieu de laisser Dieu les instruire dans ce qui est bien et ce qui est mal, Adam et Ève ont préféré se croire déjà devenus comme des dieux pour décider eux-mêmes ce qui est bien ou mal. Cette décision produisit en eux une condition qui les éloigna de Dieu, en s’attachant seulement aux plaisirs que la chair produit. Pour Dieu, cette attitude pouvait leur être catastrophique, « Parce que l’affection, [dans le sens d’amour] de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas]. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8:7-8). Donc, laissés à nous-mêmes, il nous est impossible de plaire à Dieu, car la nature charnelle est en rébellion contre Dieu, et par conséquent est la cause principale de discorde entre les êtres humains.
Heureusement, toutefois, il existe aussi une nature divine que Dieu nous accorde, lors de notre conversion, par Son Esprit qui vient se joindre à notre esprit. Cette nature nous guide à vouloir obéir à Dieu et à chercher à répandre la paix autour de nous. Ce processus n’est pas instantané, mais la puissance du Saint-Esprit prend de l’ampleur dans notre comportement pour nous amener éventuellement à dominer notre nature charnelle. Ces deux natures sont constamment en conflit et, en certaines occasions, le converti peut s’avérer davantage une cause de discorde que de paix. Mais avec l’Esprit de Christ en nous, il est possible de vaincre cette nature charnelle en la remplaçant lentement, mais sûrement, par la nature divine qui nous dirigera vers la perfection, un jour.
Laissons Paul nous décrire ce combat perpétuel entre les deux natures dans Romains 7:14-25 « En effet, nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu au péché. Car je n’approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable homme que je suis ! Qui me délivrera de ce fardeau de mort ? [Notez maintenant qui seul peut le faire.] Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. » Voilà la seule solution possible !
C’est d’ailleurs ce que Jésus nous dit dans Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. » Notez que Jésus ne nous dit pas : « Vous êtes parfaits, » mais plutôt « Soyez ou devenez parfaits, » ce qui implique un processus persévérant vers un but ultime en bout de ligne. C’est ce que Jésus est en train de créer délicatement en nous, puisque nous ne serons jamais parfaits dans cette chair. Mais à la résurrection, notre corps glorieux ne revêtira que la nature divine à 100 % et la nature charnelle disparaîtra complètement. Ceux qui ont vraiment saisi ce désir de procurer la paix dans leur entourage de leur vivant, sont assurés de recevoir une promesse extraordinaire prophétisée par Jésus Lui-même qui nous dit : « Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu » (Matthieu 5:9).
Plus le converti grandit dans l’amour, plus ce fruit de paix paraît aussi dans son comportement quotidien. Alors, la conversion n’est pas un statut fixe chez le chrétien, mais plutôt un processus de développement continuel qui s’échelonne sur la balance de sa vie. Voilà pourquoi, à plusieurs reprises, Jésus nous exhorte à persévérer jusqu’à la fin. Nous savons que le salut est un don gratuit de Dieu. Sachons aussi que le salut est quelque chose que Dieu a très à cœur et qu’Il ne le sème pas de gauche à droite, sans discernement à n’importe qui, comme certaines religions voudraient nous le faire croire. Il s’agit de quelque chose que le chrétien se doit de chérir comme une pierre précieuse d’une très grande valeur. Ce que la majorité des gens ne comprennent pas, c’est qu’ayant reçu le Saint-Esprit, nous ne pouvons plus continuer à vivre comme nous vivions auparavant. « Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires » (Hébreux 10:26-27).
Présentement, Dieu ne travaille qu’avec Ses prémices seulement, en qui Il a vu la possibilité de développer Son caractère maintenant, afin qu’ils deviennent les Élus de Son Gouvernement à venir. Dieu les prépare à instruire les autres êtres humains quand le moment sera propice pour eux de rechercher la vérité, et ce, lorsque Satan n’y sera plus. L’amour de Dieu est sans limite. Et remarquez que Dieu le fait actuellement dans un monde où Satan est toujours le « dieu de ce siècle », et où il est encore très actif à séduire le monde entier. Dieu le fait également pour prouver, sans l’ombre d’un doute, que Sa toute-puissance vaincra la sagesse de ce monde retenu captif dans l’erreur. Quelle sera alors l’excuse des gens pour ne pas se convertir à Christ, lorsque la puissance de Satan sera complètement anéantie ? Je crois sincèrement que, lorsque Jésus sera assis sur Son grand trône blanc de miséricorde, la majorité acceptera Son sacrifice de rédemption pour leurs péchés.
Donc, la profondeur de notre conversion en tant que prémices et futurs dirigeants est primordiale pour Jésus. On peut alors se demander si quelqu’un peut être plus converti qu’un autre ? Absolument ! La profondeur de la conversion se reflète dans les œuvres de la foi de chacun. En parlant de Son retour, Jésus nous dit ceci, dans Apocalypse 22:12 : « Or, voici, je viens bientôt, et j’ai mon salaire avec moi, pour rendre à chacun selon que ses œuvres auront été. » Ce sont ces œuvres de la foi que Christ va récompenser lors de Son retour. Jésus nous donne un exemple concluant dans Sa parabole de Luc 19:16-19 : « Et le premier se présente et dit : Seigneur, ton marc a produit dix autres marcs. Et il lui dit : C’est bien, bon serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de choses, tu auras le gouvernement de dix villes. Et le second vint et dit : Seigneur, ton marc a produit cinq autres marcs. Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, commande à cinq villes. »
Il en est ainsi pour la paix universelle que Jésus viendra établir sur cette terre où toute guerre sera absente de manière continuelle. Quelqu’un a un jour déclaré : « Si tu veux la paix, prépare la guerre. » Quelle stupidité, puisque cette sorte de paix n’est qu’un intervalle entre deux guerres ! Pour avoir la paix, il faut préparer la paix ! Il faut absolument vivre la paix maintenant, avant de pouvoir l’enseigner plus tard. C’est un mode de vie sur lequel il faut travailler continuellement chaque jour de notre vie. Peut-on être « plus sauvé » qu’un autre ? Non ! Le salut est un don gratuit de Dieu, alors, nous n’avons aucun contrôle là-dessus. Le salut appartient à Dieu en exclusivité. Voilà pourquoi les Écritures nous disent que ceux qui refuseront de se convertir durant cette période de jugement ne seront tout simplement pas inscrits dans le Livre de Vie qui sera pourtant ouvert pour les accueillir. Allons voir une description de cette deuxième résurrection qui aura lieu mille ans après la première résurrection des Élus du Royaume.
Apocalypse 20:11-12 : « Puis, je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. » Les livres qui seront ouverts en même temps que le livre de vie ne pourront pas être autre chose que les 66 livres qui constituent le canon de la Bible. Tous ces ressuscités seront enfin instruits dans la vérité selon la Bible par des Élus préparés spécialement pour ce travail. Fini les milliers de religions se disant de Dieu et toutes en contradiction les unes avec les autres à cause de la séduction aveuglante du « dieu de ce siècle ».
Ce qui est difficile à croire, c’est que, malgré cette possibilité de se faire instruire dans la vérité divine, certains demeureront rebelles jusqu’à la toute fin et, par conséquent, ne seront pas inscrits dans le livre de vie. Ces gens ne resteront pas vivants à brûler durant l’éternité dans le feu de la géhenne. Quelle contrefaçon satanique de ce que la Parole de Dieu nous déclare ! « Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:14-15). Voilà le sort véritable des rebelles : une seconde mort de laquelle il n’y aura aucune résurrection possible. Ils seront brûlés comme du chaume, devenus cendre, comme s’ils n’avaient jamais existé.
Donc, le salut doit produire chez le chrétien le désir continuel de développer les fruits de l’Esprit. Paul appelle cela travailler à son salut. C’est d’ailleurs ce qu’il nous déclare dans Philippiens 2:12 : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement. » Mais comment pourrions-nous faire ce travail de nous-mêmes ? La bonne nouvelle, c’est que cette puissance nous vient d’ailleurs. « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon Son plaisir » (v. 13). Nous n’avons pas à tenter d’impressionner qui que ce soit. Notre comportement devrait être spontané, plein de reconnaissance, sachant que cette force nous vient de Celui qui nous a donné ce salut gratuitement ainsi que le pouvoir de nous rendre jusqu’au Royaume.
Quand nous saisissons la profondeur de cette exhortation de Paul, la déclaration suivante de sa part devient plus facile à accepter : « Faites toutes choses sans murmures et sans disputes ; afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie » (Philippiens 2:14-15). Il existe un cantique que bon nombre d’entre nous avons déjà chanté à plusieurs reprises et qui dit : « Qu’il y ait paix sur la terre, mais qu’elle puisse commencer par moi ». La véritable mission de chaque futur élu doit être de vivre cette paix maintenant. D’abord dans nos familles, entre époux et avec les enfants. Ensuite avec nos parents ainsi que nos frères et sœurs. Et finalement, d’une façon individuelle avec tous ceux avec qui nous entrons en contact dans nos activités quotidiennes.
Ne perdons jamais de vue les paroles de Pierre : « Car le temps vient où le jugement doit commencer par la maison de Dieu ; et s’il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ? » (1 Pierre 4:17). Dieu ne juge pas le monde présentement, car ce jugement viendra par Christ, lors de Son retour pour établir Son gouvernement mondial et ensuite lors de la deuxième résurrection. Par contre, le jugement repose présentement sur les élus de ce Royaume ! Donc, si nous sommes jugés maintenant, notre désir constant devrait se concentrer sur l’obéissance à Christ en vivant aussi cette paix intérieure que nous allons enseigner aux nations sur lesquelles nous régnerons.
Pour Jésus, la paix intérieure chez les Siens est la marque évidente qui identifie le chrétien équilibré dans sa spiritualité. C’est cette puissance en nous, qui nous permet aussi de vivre au milieu de cette génération confuse qui se dirige, sans le réaliser, vers sa propre destruction. Elle vous donnera également la force de poursuivre votre cheminement : « Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie » (Philippiens 2:15). C’était cette puissance qui poussait Paul à travailler sans cesse malgré son infirmité que Dieu aurait pu guérir, mais a refusé.
Paul nous en donne un compte-rendu dans 2 Corinthiens 12:7-10 : « Et de peur que je ne m’élevasse trop, à cause de l’excellence de mes révélations, il m’a été mis dans la chair une écharde, un ange de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m’élève point. Trois fois j’ai prié le Seigneur de m’en délivrer, mais il m’a dit : Ma grâce te suffit ; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc plus volontiers dans mes infirmités, afin que la force de Christ habite en moi. C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ, car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. »
Le courage de Paul, même à l’approche de sa propre mort par le martyre, et ce qui l’empêchait de se démoraliser dans sa mission se résument dans ses propres mots. Il le faisait « en sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain. Et si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le ministère de votre foi, j’en ai de la joie, et je m’en réjouis avec vous tous » (Philippiens 2:16-17). Nous devrions également nous réjouir avec Paul, puisque, étant des flambeaux dans le monde, nous portons en nous l’espoir de la parole de vie pour ces futurs convertis. Nous ne vivons pas dans les illusions, mais dans l’espérance absolue de ce que la Parole de Dieu nous promet. C’est la seule Parole qui mène à l’immortalité ! Voilà ce que je souhaite à chacun de vous qui lisez ce message.