D.161 – Ministres pour Christ ou ouvriers de Satan
Par : Joseph Sakala
Dans 2 Corinthiens 3, Paul nous déclare quelque chose de fantastique. S’adressant à la congrégation de Corinthe, il leur dit que toute notre capacité d’agir vient de Dieu : « Qui Lui aussi nous a rendus capables d’être ministres de la Nouvelle Alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (v. 6). Paul fait allusion ici aux deux Alliances : l’Ancienne, basée sur la lettre de la loi (donc, physique), et la Nouvelle, basée sur le salut par l’Esprit de Dieu. L’Ancienne Alliance démontrait au peuple seulement ce qui était péché et, par le fait même, le condamnait, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23).
La Nouvelle Alliance, par contre, est une Alliance qui mène au salut, car l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Christ, vivifiera à l’immortalité tous ceux qui Lui appartiennent (Romains 8:11). Paul exhorte les Corinthiens à réaliser que chacun d’eux avait un ministère à accomplir. « Car il est évident [leur dit Paul], que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre [comme l’Ancienne Alliance], mais sur des tables de chair, celles du cœur » (2 Corinthiens 3:3). Grâce à l’enseignement de Paul, chacun était destiné à accomplir son ministère comme s’il avait reçu une lettre de référence directement de Christ. Et, à la fin du verset 5, Paul leur assure que « notre capacité vient de Dieu ».
En tant que chrétiens convertis, circoncis de cœur, notre ministère aussi est spirituel, entièrement orienté vers Christ qui vit maintenant en nous. Son Esprit doit donc devenir notre seul et unique guide dans l’accomplissement du ministère que Jésus a confié à chacun d’entre nous. Nous jouissons alors d’une grande liberté en regard de l’exécution de notre part dans cette mission divine. Rappelons-nous toujours que Dieu a placé chacun de nous dans le Corps de Christ, comme IL l’a voulu. Il y a donc diversité de dons et diversité de ministères. La dernière chose qu’un chrétien devrait faire, c’est de se comparer à un autre chrétien. Car, malgré la diversité d’opérations dans le Corps de Christ : « C’est le même Dieu qui opère toutes choses en tous … Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il LUI plaît » (1 Corinthiens 12:6, 11).
Tous ces dons et ces ministères doivent alors servir d’outils au Corps de Christ dans son Évangélisation, animée par la tête, Jésus. Cette liberté qui nous est accordée par la connaissance de la vérité doit cependant être utilisée avec beaucoup de sagesse et d’une manière responsable. Parce que : « Nous faisons la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous » (2 Corinthiens 5:20). Au verset 18, Paul nous dit : « Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui [d’abord] par Jésus-Christ, et qui nous a [maintenant] confié le ministère de la réconciliation ».
Combien de fois avons-nous lu ces versets ? Les avons-nous vraiment compris ou sont-ils tout simplement une accumulation de mots destinés à remplir une partie d’une page de notre Bible ? C’est quoi au juste le ministère de la réconciliation ? Souvenons-nous qu’avant notre conversion nous étions ennemis de Dieu par nos pensées et nos agissements, hostiles à Lui et à Ses lois. Nous commettions des péchés avec une facilité déconcertante, sans comprendre la profondeur de leurs conséquences. Je ne dirais pas que nous étions heureux de commettre des péchés, mais je ne crois pas que nous ayons passé des heures à méditer sur le fait que « le salaire du péché, c’est la mort ». La mort, ici, faisant allusion à la mort éternelle.
Grâce à Dieu, cependant, et à Son amour pour Sa création, IL a décidé de venir vivre dans une chair humaine et mourir pour nous. Donc, Sa Parole, vivant en chair dans la personne de Jésus, a pu, par Son sang, nous réconcilier avec le Père, en payant à notre place la rançon pour nos péchés. « Nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu » nous exhorte Paul, dans 2 Corinthiens 5:20. « Car Jésus qui n’a point connu le péché, IL [Dieu] l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en Lui [Jésus] » (v. 21). Imaginez un seul instant que, pour nous faire paraître justes devant Lui, Dieu a sacrifié Son Fils unique en rémission de nos péchés. Il ne peut y avoir un plus grand amour que ça !
Il n’y a rien de plus révoltant pour un converti à Christ que d’entendre ou lire des gens se proclamant athées nous accuser de croire en un Dieu sadique prêt à tuer Son Fils unique. Dieu n’a pas tué Son Fils unique, IL a permis que Son Fils soit tué en rémission de tous les péchés du monde. Les athées qualifient cet acte de barbarie, de cruauté et de violence. Non pas de la part de Dieu dont ils rejettent l’existence, mais de notre part de croire en ce concept. Se bornant alors à cette vision pour le moins sommaire du sacrifice de Christ, ils refusent de croire qu’un Dieu qu’on dit rempli d’amour aurait pu accomplir un acte pareil qu’ils qualifient d’atrocité. Voilà un bel exemple de la subtile puissance d’égarement de Satan, qui a souillé l’esprit de ces personnes avec un tel blasphème. Persister dans une telle croyance pourrait éventuellement les mener au péché impardonnable, si ce type de rébellion ouverte continuait sans relâche dans leur esprit, contre le Plan de Dieu.
Dans leur esprit, toute la dimension de l’amour infini de Dieu a été évacuée de Son acte grandiose. Ces gens n’arrivent pas à saisir l’amour de Dieu dans ce don inexprimable de Son Fils unique. Et, en cela, les films comme La Passion du Christ, de Mel Gibson, ne sont pas là pour clarifier les choses. Ce que ces individus ne comprennent absolument pas, c’est que ce geste fut décidé de manière volontaire par Dieu Lui-même avant la création du monde. Pierre déclare ceci à des chrétiens, leur expliquant : « Que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères … par un précieux sang, comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, Christ, destiné déjà avant la création du monde » (1 Pierre 1:18-20). Jésus-Christ, étant la Parole de ce Dieu et vivant dans la chair humaine, ne pouvait pas se contredire.
À plusieurs reprises, Dieu, tout au long des siècles, a parlé aux humains par la bouche des Ses prophètes. Mais Dieu : « Nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’Il [Dieu] a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi IL a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de Sa gloire et l’empreinte de Sa personne … a opéré par Lui-même la purification de nos péchés » (Hébreux 1:2-3). Dieu S’est donc sacrifié Lui-même en parfait accord avec Lui-même. Si les gens cessaient de croire en la « trinité », la compréhension de cette simple vérité serait plus aisée. Soyez assurés, chers amis, qu’il n’existe point d’action comportant un plus grand amour que celui manifesté par Dieu pour Sa création. Ayant accompli Sa mission, Jésus « s’est assis à la droite [en autorité], de la Majesté Divine dans les lieux très hauts » (dernière partie du verset 3).
Quand nous avons accepté ce sacrifice de rédemption comme étant pour nous, Dieu nous a donnés à Christ. En tant que prémices de Son Royaume à venir, ambassadeurs pour Son Église, Jésus nous exhorte à pratiquer ce ministère de la réconciliation avec d’autres personnes que Dieu veut appeler. Mais comment pouvons-nous y arriver ? Sachons que la mort de Jésus fut exécutée pour le pardon des péchés. Donc, avant tout, le ministère de la réconciliation est un ministère de pardon, fondé sur l’amour. Et cet amour se manifeste de différentes façons chez le chrétien. Ce ministère de Christ peut se dévoiler dans la joie avec laquelle nous accomplissons les œuvres de la foi qui nous sont inspirées par l’Esprit de Dieu. L’amour peut se manifester dans la paix intérieure qui se dégage du chrétien qui vit vraiment cette paix. C’est une chose que le chrétien doit constamment demander à Dieu, surtout dans le monde actuel, car une personne bouleversée ne peut pas dégager cette paix, si elle ne la vit pas vraiment.
L’amour se déclare aussi dans la patience que nous exerçons envers les autres. Devant ceux qui ne fonctionnent pas exactement comme nous, c’est l’Esprit qui doit nous guider dans la manière d’être patient avec eux. Car l’impatience n’est pas une option, comme si nous étions le seul modèle à suivre. Pouvez-vous imaginer de vivre dans une société où tous les individus réagiraient exactement de la même façon dans chaque situation ? De vrais petits robots… Pourtant, n’avons-nous pas, à l’occasion, tendance à exiger cela de nos enfants, ou même de nos amis ? La liberté d’action appartient à chaque personne, car elle vient de Dieu. Mais chaque individu doit aussi apprendre à subir les conséquences de ses actions.
Le ministère chrétien pourrait aussi se manifester dans la bonté et la gentillesse que nous exprimons par notre comportement avec les gens de notre entourage. Il devrait donc se voir de manière évidente, d’abord dans notre famille immédiate, entre mari et femme, entre parents et enfants, et entre frères et sœurs dans une famille. Ensuite, notre bonté et notre gentillesse devraient se manifester dans toutes nos activités quotidiennes, comme au travail, sur la route, dans les centres commerciaux, dans les lignes d’attente, et j’en passe. Combien de fois avons-nous entendu ou prononcé des remarques désobligeantes pour des peccadilles, comme si ces paroles blessantes pouvaient changer quelque chose ?
Et que dire de la douceur, surtout quand nous sommes confrontés à quelqu’un qui n’en démontre pas du tout ? Quelle belle occasion pour mettre en valeur ce ministère de réconciliation, en demeurant calme, tout en répondant doucement à cette personne. Malgré nos faiblesses et nos imperfections lors de notre appel, Jésus nous observe continuellement dans notre croissance spirituelle. Ce qui fait vraiment Son bonheur dans cette relation qu’Il a avec nous, c’est de voir les efforts que nous déployons, mais surtout ce désir de vouloir faire Sa volonté. Et tout ça au travers de toutes nos tribulations personnelles quotidiennes.
Nous arrivons maintenant à la fidélité et le contrôle de soi. Ces deux grandes vertus semblent former la ligne de démarcation qui identifie si cet individu est ministre pour Christ, ou occasionnellement ouvrier de Satan. Ce sont les deux domaines dans lesquels même le converti semble avoir le plus de difficulté. Si le chrétien se laisse guider volontairement par l’Esprit de Christ, sa fidélité envers Dieu et son prochain se manifestera dans son comportement. La même chose devient vraie avec le contrôle de soi. Je ne voudrais pas insinuer que cette personne devient soudainement parfaite. Personne n’est parfait, sauf Dieu. Le but du chrétien est de tendre vers cette perfection divine.
Nous flanchons tous à l’occasion, mais l’Esprit nous pousse au repentir quand nous sommes fautifs. Ce qui est primordial, c’est de ne pas résister à la volonté de se repentir. « Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé : ô Dieu, tu ne méprises pas le cœur contrit et brisé » (Psaumes 51:19). Ensuite, à chacun de surveiller ses actions afin d’éviter, autant que possible, les rechutes. Mais si rechute il y a : « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:16). Quand nous flanchons, ce temps est sûrement convenable pour nous tourner vers Dieu.
Par contre, si le chrétien résiste et permet à l’esprit de l’adversaire de le guider, il devient temporairement un ouvrier de Satan, et ses œuvres deviennent manifestes aussi. « Mais, » vous allez me dire, « est-il possible pour un chrétien converti d’être parfois un ouvrier de Satan ? » Volontairement, je dirais non ! Le fait d’être converti, cependant, ne nous immunise pas contre la séduction. Laissez-moi vous étaler quelques situations, et jugez par vous-mêmes si cette exhortation de Paul à des convertis est juste et à point. « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes [toujours] dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13:5). Puis, il ajoute à la fin du verset : « A moins que, peut-être, vous soyez réprouvés [rejetés par Dieu] ». S’examiner soi-même, pour le chrétien, devrait se faire régulièrement et ne jamais être pris à la légère !
Situation # 1 : Si un chrétien devient le centre d’un conflit plus souvent qu’à son tour, ce n’est pas normal. Pire encore, si, au lieu d’analyser son propre comportement dans le conflit, il cherche plutôt à se justifier en tentant de culpabiliser l’autre, ce chrétien utilise une très mauvaise approche. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « Si tu veux trouver le coupable, regarde d’abord dans le miroir ». Parole de sagesse…
Situation # 2 : Si un chrétien a tendance à envier un autre qui aurait une qualité quelconque plus développée que la sienne, et que ce chrétien se met à diminuer cette personne, il accomplit le travail de qui ? A ces chrétiens, Paul déclare : « Car nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns, qui se recommandent eux-mêmes ; mais en se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et en se comparant eux-mêmes avec eux-mêmes, ils se montrent sans intelligence » (2 Corinthiens 10:12).
Situation # 3 : Si un chrétien décide de ne côtoyer seulement que ceux qui pensent comme lui, tout en excluant tous les autres, sous prétexte qu’ils ne sont pas à sa hauteur, il fait l’œuvre de qui ? La familiarité engendre le mépris ! C’est l’arme favorite de Satan pour polluer les esprits en semant la discorde parmi des amis. Se tenir toujours avec les mêmes personnes peut devenir très dangereux, surtout quand les sujets négatifs deviennent le centre de la discussion. Ce n’est qu’une question de temps. C’est l’outil idéal que Satan utilise depuis des siècles pour tenter de détruire les Enfants de Dieu dans l’accomplissement de leur vrai ministère, celui de la réconciliation.
Situation # 4 : Si la jalousie pousse un chrétien à dire du mal d’un autre, est-ce poussé par l’Esprit de Dieu ? Le but de l’exercice, ici, n’est pas d’accuser, mais plutôt d’essayer d’identifier certains défauts, afin de nous améliorer. J’aimerais qu’on puisse m’expliquer clairement, verset biblique en main, comment un chrétien pourrait salir ou détruire la réputation d’un autre chrétien, tout en prétendant appartenir à Christ. Pourtant, Jésus nous exhorte à être la lumière du monde ! Aimeriez-vous vivre éternellement à côtoyer un tel chrétien(ne) ? « C’est à ceci, » nous dit Jésus, « que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35).
Situation # 5 : Que dire de ceux qui ont le don de créer des disputes ou des divisions chaque fois que quelques chrétiens se réunissent pour fraterniser ? Quel esprit les anime à ce moment-là ? Quel ministère sont-ils en train d’accomplir ? Ou bien ceux qui affirment être des amis et à qui on confie une chose personnelle, croyant qu’ils auront la discrétion de ne pas la répéter. Ils vous déçoivent par la suite à cause de leur facilité à l’étaler sur la place publique, trop souvent assaisonnée de commentaires additionnels. Nous avons tous besoin d’un ami à qui se confier, mais le don de consoler les autres doit être appuyé par beaucoup de discrétion, de compassion et surtout d’amour.
Nous ne venons pas au monde avec ces tendances. Elles se développent tout au long des années, quand le contrôle de soi est négligé. Je le répète, nous sommes humains et imparfaits, alors nous sommes tous exposés à devenir instigateurs de ce genre d’agissement. Mais la miséricorde de Dieu est sans limite et toujours disponible pour nous pardonner quand nous manifestons le désir de nous repentir. Ce qu’il faut absolument éviter, c’est de nous complaire dans ces mauvaises habitudes, tout en croyant que ce n’est pas si grave. Parmi les comportements que Dieu déteste, il y a ceux qui ont : « Les yeux hautains, la langue fausse … le cœur qui forme de mauvais dessins … et celui qui sème des querelles entre les frères » (Proverbes 6:17 à 19). Dieu hait tout ce qui peut diviser Ses enfants.
En tant que chrétiens, comment pourrait-on aimer ces choses ? Elles vont complètement à l’encontre de cette loi d’amour que Dieu veut écrire dans nos cœurs. Voilà pourquoi Paul a été inspiré de nous exhorter à nous examiner régulièrement afin d’identifier ce que nous avons à changer. Si un problème particulier persiste, celui-là doit être examiné plus souvent afin de mieux constater s’il y a amélioration. Le caractère divin n’est pas automatique lors du baptême. Il se développe en nous lentement, avec l’aide du Saint-Esprit. « Ainsi, mes bien-aimés, » nous dit Paul, « comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens 2:12). C’est un travail individuel auquel chaque chrétien doit consacrer du temps selon ses besoins.
Et dire que certains ministres prêchent que : « Une fois sauvé, toujours sauvé ». Alors, pourquoi Paul nous dirait de travailler à notre salut ?! Enseigner l’Évangile est un don de l’Esprit que tout chrétien doit désirer avec ardeur. J’ai bien dit désirer et non convoiter. Car la parole de science (connaissance des Saintes Écritures), est donnée par l’Esprit de Dieu (1 Corinthiens 12:8). Mais l’enseignement de cette Parole comporte une grande responsabilité. Dès le premier siècle, plusieurs chrétiens dans l’Église s’étaient appropriés le don d’enseigner et Jacques, le frère de Jésus, a été obligé de leur rappeler ces paroles de Paul : « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme IL lui plaît » (1 Corinthiens 12:11).
Alors Jacques, à son tour, les ramène sur terre, pour ainsi dire, en leur déclarant : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Si tous les pasteurs pouvaient seulement prendre ce verset un peu plus au sérieux. On entendrait sûrement plus de Parole de Dieu enseignée dans leur congrégation et beaucoup moins de traditions humaines et de fables qui détournent les brebis de la vérité. Matthieu 18:6 : « Mais si quelqu’un scandalise un des ces petits qui croient en moi, » déclare Jésus, « il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât une meule au cou, et qu’on le jetât au fond de la mer ». Bibliquement parlant, c’est quoi, scandaliser quelqu’un ? Allons voir le sens que Jésus Lui-même donne à ce mot.
Jésus venait d’expliquer à Ses disciples que le temps était venu pour Lui d’aller à Jérusalem, où Il souffrirait beaucoup de la part des sénateurs et des scribes, et qu’il serait ensuite mis à mort (Matthieu 16:21). Jésus l’avait pourtant dit aux disciples à plusieurs reprises durant Son ministère, mais cette fois le temps était vraiment proche. Que fait Pierre ? « Alors Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre et Lui dire : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera point. Mais Jésus se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (vs 22-23). Où était le scandale ? Ce que Pierre venait de déclarer n’était pas la pensée de Dieu ! La chose que Dieu avait résolue, c’est que Jésus devait mourir !
La Parole de Dieu prophétisait la mort de Christ, et Pierre disait le contraire, que cela n’arriverait pas ! Donc, prêcher autre chose que la Parole de Dieu à des petits (convertis) qui croient en Jésus, est de les scandaliser ! Que ceux qui se déclarent Ministres de Christ et qui ont des oreilles pour entendre, entendent ! Enseigner des doctrines qui ne sont pas bibliques, en utilisant le nom de Christ, sera jugé sévèrement par Jésus. « Celui qui garde sa bouche, garde son âme ; mais celui qui ouvre trop ses lèvres, y trouvera sa perte » (Proverbes 13:3). Quand la Bible parle de cette sorte de perte, elle définit un problème très grave. Dieu veut donner l’immortalité à ceux avec qui Il pourra travailler durant l’éternité, et non à ceux qui scandalisent Ses enfants.
La Parole de Dieu est pure et éprouvée, et ne doit jamais être tordue pour convenir au prédicateur. Car, à ce moment-là, ses pensées « ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes [et il est en scandale à Christ] » (Matthieu 16:23). Il fait l’œuvre de Satan ! Cependant, Dieu est bon et veut que chaque converti travaille à corriger ce qu’il doit corriger, sinon Dieu Lui-même Se chargera d’intervenir afin de corriger la situation. La bonté de Dieu devrait nous pousser à réagir volontairement pour Lui plaire. Dieu nous donne plusieurs passages dans Sa Parole pour nous dévoiler d’abord comment reconnaître un problème, et ensuite comment le corriger. Si nous nous nourrissons de Sa Parole avec une bonne attitude, il y a une récompense énorme qui attend chaque Élu : la vie éternelle dans l’équipe de Jésus. Regardons quelques-uns de ces passages, qui sont de vrais bijoux spirituels.
Pour identifier une attitude portant sur le mal, Dieu nous déclare : « Car il n’y a point de sincérité dans leur bouche ; leur cœur n’est que malice, leur gosier est un tombeau ouvert ; ils flattent avec leur langue » (Psaumes 5:10). Comme il est donc vrai que les gens qui veulent faire du mal à quelqu’un ont cette manière toute spéciale de flatter leur victime ! Le chrétien qui reconnaîtrait cette tendance dans son attitude, pourrait s’inspirer des paroles de David : « Je prendrai garde à mes voies, afin de ne pas pécher par ma langue ; je mettrai un frein à ma bouche » (Psaumes 39:2). Dans quel but ? Afin que : « Mon cœur bouillonne pour prononcer une parole excellente ; je dis : Mon œuvre sera pour le Roi ; ma langue sera comme la plume d’un écrivain habile » (Psaumes 45:2). Ce verset est une prophétie merveilleuse, sur l’union de Jésus-Christ avec Son Église.
Regardons maintenant ces paroles inspirées à David pour nous aider à reconnaître les flatteurs sans sincérité : « Ils portent leur bouche jusqu’au ciel, et leur langue parcourt la terre » (Psaumes 73:9). Mais David nous apporte aussi la solution en prenant la résolution suivante : « Ma langue ne parlera que de ta parole » (Psaumes 119:172). Que ce serait facile de réagir ainsi, si nous n’avions pas à affronter Satan, qui a manipulé l’humanité entière depuis nos premiers parents. Imaginez l’influence de cet être malin, qui a réussi à leur faire prendre la décision de manger le fruit du seul arbre dans le jardin d’Éden qui leur était défendu, et qui, en plus, pouvait produire la mort.
Comment a-t-il pu réussir ce tour de force ? Certainement pas juste à leur parler. Satan est « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Avec ce pouvoir sournoisement utilisé, Satan a d’abord implanté une attitude de convoitise et de vanité dans l’esprit de nos premiers parents. Le reste fut relativement facile. Car, sans rien entendre ni ne rien voir, ils ont eu le temps de nourrir cette attitude puissante. Ayant fait son travail, Satan s’est ensuite adressé directement à Eve afin d’influencer sa décision. Adam ayant déjà été prédisposé à vouloir, lui aussi, être dieu, le reste de cet affrontement fait maintenant partie de l’histoire. Et c’est ce que Satan fait encore aujourd’hui, en utilisant ses ministres, même avec les chrétiens qui laissent tomber leur garde.
« Ils portent leur bouche vers le ciel, et leur langue parcourt la terre » (Psaumes 73:9). Voilà un portrait remarquable de la grande légion de télévangélistes qui n’ont toujours que de belles phrases à saveur biblique en bouche ! Ils parcourent le monde, physiquement ou par le moyen des ondes télévisuelles, pour prononcer d’onctueux mensonges que leurs auditeurs trouvent savoureux. Ils parlent beaucoup de Dieu, certes, mais tordent continuellement Ses Paroles. Paul avait dont raison de dire : « Car il viendra un temps où les hommes [et les femmes] ne souffriront pont la saine doctrine, mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs, selon leurs convoitises, et fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4:3-4).
Alors, comment savoir si un pasteur ou un télévangéliste procède du Saint-Esprit ? Si vous constatez qu’il commet une erreur doctrinale et qu’il enseigne une fausseté, cela en soi ne signifie pas automatiquement qu’il n’a pas l’Esprit en lui. « Or nous bronchons tous en plusieurs choses. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait » (Jacques 3:2). Comme nous ne sommes pas parfaits, il est alors possible qu’un pasteur bronche en paroles. Toutefois, si, en voyant produire devant lui l’évidence biblique dévoilant son erreur, il ne s’en repent pas, mais persiste dans son égarement, posez-vous alors la question suivante. Si ce ministre est habité par Jésus-Christ, Son Esprit n’a-t-il pas la puissance de révéler la vérité à cette personne, surtout lorsque les Saintes Écritures lui sont clairement étalées ?
Alors, comment un pasteur ou un télévangéliste pourrait-il demeurer aveugle à la vérité si la plus grande puissance de compréhension existant dans tout l’univers habite en lui ? Le Saint-Esprit serait-Il d’accord pour qu’un Enfant de Dieu diffuse de manière continue et persistante une fausseté diffamant Sa Parole ? Seul un orgueilleux pourrait agir ainsi. Jacques, le frère de Jésus, nous dit que : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais IL fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Et l’humilité chez ces gens est une vertu presque inexistante. Alors s’ils persistent dans leur entêtement, ils risquent « d’encourir un jugement plus sévère » (Jacques 3:1).
Or, contrairement à Adam et Eve, nous sommes convertis à Christ, qui est en train de bâtir Son caractère en nous. Nous avons donc Son Saint-Esprit, ce même Esprit que nos premiers parents ont refusé. Alors nous sommes sûrement supposés de voir venir les coups de l’adversaire. Pas nécessairement ! Sachez, chers amis, que même si nous sommes appelés à ne pas participer aux choses de ce monde, nous vivons toujours dans le monde et nous sommes constamment tentés de retourner dans ce monde et de participer à son influence. Ce n’est pas que nous voulions le faire volontairement, mais plutôt que son influence est forte et subtile.
Cette influence agit sur nos sentiments et nos émotions, avec lesquels nous étions jadis si confortables, avant notre conversion. Alors, nous flanchons occasionnellement ! Ne croyez surtout pas que vous êtes les seuls à qui cela peut arriver. Paul avait noté ce même processus chez les Corinthiens convertis, dès le premier siècle. C’est comme si entendre parler de Jésus était devenu un peu monotone et, influencés par Satan, ces chrétiens commençaient à tendre l’oreille vers quelque chose de différent. Paul les exhorte en leur disant : « Je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste. Mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ » (2 Corinthiens 11:2-3).
Déjà, ils cherchaient autre chose, et Jésus n’était plus le centre de leur foi ! Paul les met en garde contre le danger qu’une telle attitude peut engendrer en leur déclarant, au verset 4 : « Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou [même] un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez bien ». Cette parole de Paul, au premier siècle, en plus d’être une exhortation envers ces premiers chrétiens, était aussi une prophétie pour les temps de la fin. Prenez le temps d’écouter ce qui se prêche dans les différentes dénominations, de nos jours, où chaque religion « chrétienne » prêche sa propre conception de Jésus et de Ses Paroles, selon ce qui les accommode le mieux. Toutes, sauf quelques exceptions, se sont détournées de la simplicité de Christ qui, pourtant, demeure toujours dans l’enseignement original de Jésus.
Ces Corinthiens se sentaient tellement libres que d’autres enseignements, venant de la pensée de certains prédicateurs, leur semblaient tout à fait acceptables, en autant que le nom de Jésus était souvent mentionné. Quand un prédicateur vous dit : « Il peut y avoir d’autres sources que la Bible pour avoir la vérité », une petite lumière rouge devrait immédiatement s’allumer dans votre esprit. Ce prédicateur vous prépare sournoisement à gober les « Traditions des hommes » à la place de la Parole de Dieu. Dans Sa dernière prière au Père, avant de mourir, Jésus Lui dit : « Je leur ai donné Ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde [maintenant] … Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver [dans le monde] du malin … Sanctifie-les par Ta Vérité : Ta Parole EST la vérité » (Jean 17:14, 15, 17).
Trouvez-moi un endroit dans la Bible où il est fait mention que la vérité peut exister ailleurs que dans la Parole de Dieu et indépendamment d’elle ! Paul lui-même, sous l’inspiration divine, nous exhorte très fortement : « Éprouver toutes choses : retenez [seulement] ce qui est bon [la vérité] » (1 Thessaloniciens 5:21). Alors, que doit-on faire si la « vérité » venant d’ailleurs vient en conflit avec la Parole de Dieu ? Doit-on accepter un peu de chaque, en faisant des compromis, nous donnant ainsi le droit de former de nouvelles vérités ? « Nullement ! » nous dit Paul, « Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur » (Romains 3:4). Le compromis avec la Parole de Dieu risque de créer une tiédeur spirituelle inacceptable aux yeux de Christ.
Vers la fin du premier siècle, dans les années 90, une des Églises que Paul avait fondées en Asie Mineure avait déjà ce problème de tiédeur que Jésus ne se gêne pas de signaler afin de la ramener vers Lui. Un chrétien doit être bouillant pour Christ, ce que certains avaient cessé de croire dans la congrégation de Laodicée. Pourtant, cette Église appartenait toujours à Jésus qui la voulait bouillante. Pour la secouer de sa léthargie, Jésus lui dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3:16).
Bonne leçon, ici, pour chaque chrétien, surtout à l’époque où nous vivons présentement. L’attrait du monde est tellement fort que, si nous cessons de combattre, il deviendra facile pour nous aussi de faire des compromis qui pourraient corrompre notre esprit. Les conséquences d’une telle décision seraient de, non seulement retourner à nos anciennes manières d’agir, mais d’y être confortables aussi. « En effet, » nous dit Pierre, « si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première. Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné » (2 Pierre 2:20-21).
Notez que Pierre ne fait pas allusion à quelqu’un de converti qui agit à l’occasion comme le monde, et qui se ressaisit en revenant vers le Trône de Grâce pour invoquer le pardon et la miséricorde de Dieu. Pierre parle carrément de s’engager de nouveau dans le monde et d’y être vaincu, aussi confortable, sinon plus, qu’avant sa conversion. À ces gens, Pierre confirme : « Il leur arrive selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier » (v. 22). L’adversaire nous surveille sans relâche, cherchant toutes les occasions imaginables pour nous influencer afin de nous faire chuter. Ceux qui tardent à vouloir corriger certains défauts de leur comportement contractés avant leur conversion, semblent être les meilleures victimes de Satan.
Mais où est Dieu dans tout cela ? Dieu nous observe et Il ne force pas Son influence sur nous. Au contraire, nous devons faire le choix volontairement, et désirer en toute liberté vouloir développer Son caractère divin. Avec notre connaissance des Saintes Écritures, nous devons aller de plein gré à l’encontre de l’influence de Satan. Nous devons désirer librement faire la volonté de Dieu, simplement par amour pour Lui, sans aucune pression de Sa part. Voilà de quelle façon Dieu veut développer Son caractère divin en nous. L’humain, de lui-même, sans le Saint-Esprit, ne peut pas le faire. Vous avez ici la raison principale pourquoi il est plus facile pour l’humain, à l’état naturel, de faire le mal que le bien.
Toutefois, l’apôtre Jean nous rassure en déclarant ceci : « Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point [volontairement] ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point » (1 Jean 5:18). Le chrétien doit donc veiller sur sa façon d’agir, et même s’il pèche à l’occasion, il ne le fait pas volontairement. Seule la puissance du Saint-Esprit en nous peut accomplir un tel miracle en nous donnant la force de résister. Car ce converti sait fort bien que : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste » (1 Jean 2:1). C’est Lui qui demeure la propitiation continuelle pour nos péchés auprès du Père, et le malin ne peut pas nous toucher. Jacques, le frère de Jésus, nous le confirme aussi en déclarant : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:7).
Le fait de commettre des lapsus ne devrait toutefois pas être un sujet de découragement pour le chrétien. Quand nous péchons, nous avons cette assurance que nous avons toujours accès au Trône de Dieu pour confesser nos péchés. Et Jésus, notre Avocat, est toujours là pour intercéder en notre faveur. « Ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14:13). Que nous faut-il de plus que de savoir que tout ce que nous demandons au Père, au nom de Jésus pour notre bien-être spirituel, IL nous l’accordera. Nous voyons nettement, ici, l’unicité qui existe entre Dieu et Jésus, alors que le « Père est glorifié dans le Fils ».
Pour le chrétien, le danger survient quand il pèche et se met à se justifier au point de penser ne plus avoir besoin de se soumettre à Dieu. Cette sorte d’attitude, moussée et influencée par Satan, pourrait même l’amener à croire qu’il agit bien. Si ce chrétien ne se ressaisit pas, il pourrait refouler la puissance du Saint-Esprit en lui, ce qui le dirigerait éventuellement vers de très sérieux problèmes. Jésus nous a demandé à maintes occasions de prier les uns pour les autres, afin que Dieu puisse ouvrir l’esprit de ces gens qui sont devenus justes à leurs propres yeux au repentir et à la miséricorde divine, avant qu’il soit trop tard. Le chrétien qui n’hésite pas à se repentir de ses péchés, n’a pas à craindre de commettre le péché impardonnable, car son repentir est le témoignage qui lui indique clairement que le Saint-Esprit agit toujours en lui.
Nous savons que le seul qui n’a jamais succombé à l’influence de Satan fut Jésus. Il a pourtant été tenté en toutes choses, comme nous, mais sans pécher. Donc, Jésus connaît très bien la grandeur de notre combat quotidien avec notre nature humaine. Jésus comprend parfaitement de quelle façon Satan s’y prend pour influencer notre esprit, ayant Lui-même vécu dans la chair.
Il est intéressant de noter qu’il existe plusieurs groupes qui n’acceptent pas la divinité de Jésus. Dommage, car ils se privent du seul Sauveur leur étant disponible. Si Jésus avait été seulement humain, Il aurait succombé au péché, même avec le Saint-Esprit en Lui. Le converti reçoit le Saint-Esprit, et cela ne l’empêche pourtant pas de pécher. Paul nous déclare qu’aucun humain n’est juste devant Dieu. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Donc, tous les humains, sans exception, ont péché et méritent la mort éternelle. Mais bonne nouvelle pour ceux qui viennent à Dieu, car : « Ils sont justifiés gratuitement par Sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ » (v. 24). Alors, la rédemption est rendue possible seulement en Jésus qui, étant la Parole même de Dieu vivant en chair, n’a jamais péché.
Jacques nous dit que : « Dieu ne peut être tenté par le mal » (Jacques 1:13). Vivant néanmoins dans la chair, Jésus a quand même connu toute la gamme des tentations que nous ressentons, ainsi que les tiraillements attachés à ces tentations. Voilà pourquoi, même si Lui n’a jamais péché, Il peut en tout temps compatir avec nous dans nos faiblesses. Jésus a donc réussi là où Lucifer, ainsi qu’Adam et Eve ont échoué. Christ, en nous, nous prépare maintenant pour régner un jour dans un monde dirigé par Son Gouvernement. Il nous a révélé cette merveilleuse connaissance que nous ne possédions pas auparavant, alors que nous vivions sous l’influence constante de l’adversaire. Mais Son Esprit en nous, nous donne la capacité, présentement, de discerner entre le bien et le mal.
Dieu veut que nous apprenions à contrôler nos pensées, nos paroles, ainsi que notre comportement général. Son désir, c’est de nous voir orientés sur le bien seulement, et, pour y arriver, toutes nos instructions sont accessibles dans la Bible. La Parole de Dieu contient une fortune spirituelle extraordinaire, et Jésus nous l’a confiée, en tant que Banquier. Il nous surveille pour contempler le progrès de notre croissance ainsi que dans l’administration de cette connaissance. Il tient compte de nos efforts, étant toujours prêt à nous guider vers de bonnes décisions. Si nous Lui demeurons fidèles, jamais nous ne consentirons à faire les œuvres de Satan, car c’est cette même vérité qui nous libère de l’esclavage spirituel dans lequel nous étions auparavant retenus.
La connaissance de la vérité nous ouvre une multitude de ministères pour mettre en valeur la diversité des dons que l’Esprit a distribués à chacun pour le bien commun. Il serait alors impensable pour le chrétien, ayant été béni ainsi, de retourner dans l’ignorance et l’esclavage précédant sa conversion. La première manifestation du pouvoir de l’Esprit en nous doit se dégager dans l’amour que nous témoignons les uns pour les autres. Cela requiert le contrôle de sa langue, qui, en soi, est un acte d’humilité remarquable envers Celui qui nous a donné cette capacité d’aimer. « Humiliez-vous devant le Seigneur, » nous dit Jacques, « et IL vous élèvera. Frères, ne médisez point les uns des autres. Celui qui médit d’un frère, médit de la loi, et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es point observateur, mais juge de la loi » (Jacques 4:10-11).
Mais de quelle loi est-il question ici ? De la seule loi qui identifie le chrétien des gens du monde. « Je vous donne un commandement nouveau [une nouvelle loi] ; c’est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme Je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres », nous dit Jésus, dans Jean 13:34. Ce commandement était tellement puissant que Jésus leur a confirmé que : « C’est à ceci que tous [les non convertis] reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, SI vous avez de l’amour les uns pour les autres » (v. 35). C’est précisément à cette loi que Jacques faisait allusion quand il a déclaré aux chrétiens de son époque : « Il y a un seul Législateur, qui peut sauver et perdre. Toi, qui es-tu, qui juges les autres ? » (Jacques 4:12).
Un observateur de cette loi ne jugera pas ses frères et sœurs en Christ, car, en les jugeant, il juge le Législateur qui l’a donnée. S’il juge, il n’est plus observateur de la loi d’amour, mais il s’improvise juge. Comment retourner à ce comportement de jadis, alors que nous ne savions même pas que la mort et la vie étaient au pouvoir de notre langue ? À l’état naturel, sans la puissance du Saint-Esprit : « Aucun homme [femme] ne peut dompter la langue ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine de venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu » (Jacques 3:8-9). La préoccupation première de Jacques était de faire comprendre à ces chrétiens que, même convertis, ils n’étaient pas à l’abri de dénigrer d’autres chrétiens.
Jacques tente de planter un dernier clou dans ce cercueil spirituel en insistant sur le fait que : « De la bouche sort la bénédiction ET la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi [parmi vous] » (v. 10). Regardez ce qui se passe dans le monde, à la télé, à la radio, ou dans les différents journaux et revues. Notez avec quelle facilité ces médias se permettent de démolir les réputations d’à peu près n’importe qui. On démolit à la Une, en grosses lettres, et quand on ressent la soupe chaude, on se rétracte à la page 40, dans un entrefilet que très peu de gens lisent. Mais quiconque aime à jouer ce jeu, nous dit la Bible, en mangera les fruits. Et ces fruits sont souvent très amers.
Dieu, par contre, en faisant l’éloge de la femme vertueuse, nous dit : « Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue » (Proverbes 31:26). En parlant du juste, Dieu déclare : « La langue du juste est un argent de choix » (Proverbes 10:20). Faisant allusion à ceux qui enseignent la vérité avec douceur, Dieu dit : « Une langue qui corrige est comme l’arbre de vie » (Proverbes 15:4). Comme c’est bien dit ! Faire le ministère de Christ, c’est l’art de faire ressortir ce qu’il y a de plus positif chez quelqu’un. Le chrétien doit être prêt à consoler et encourager, afin de rehausser le moral d’une personne qui souffre. « Une parole dite à propos est comme des pommes d’or dans des paniers d’argent » (Proverbes 25:11). Quel beau ministère que d’avoir cette capacité de formuler des paroles, poussé par l’Esprit, venant directement du cœur et prononcées avec sincérité et douceur.
Voilà une part importante du ministère de chaque chrétien. Mais être ministre de Christ va au-delà de cela. Jean, surnommé l’apôtre de l’amour, nous dit ceci : « Mes petits enfants, n’aimons pas de parole ni de la langue [seulement], mais en action et en vérité » (1 Jean 3:18). Notre amour doit donc se manifester encore plus dans nos actions et surtout dans la façon avec laquelle nous agissons envers ceux que nous côtoyons sur une base quotidienne. Si nous étudions les Saintes Écritures régulièrement, nous constatons la profondeur des paroles de Jésus. Prenons comme exemple Sa demande au Père au sujet de Ses disciples de les « sanctifier par Sa vérité » (Jean 17:17). Il n’y a qu’une vérité, celle de Dieu ! « Ta Parole EST la vérité », nous dit Jésus dans ce même verset. Donc, tout ce qui vient en contradiction avec cette vérité est mensonge !
Dieu est amour, et Sa Parole nous dit d’aimer. C’est quoi aimer, en vérité ? Si nos actions sont fondées sur la vérité divine, alors nos œuvres ne pourront qu’être bonnes. La récompense qu’apportera Christ, lors de Son retour, sera basée sur ça. Le mot utilisé par Jésus, dans Apocalypse 22:12, est rétribution, qui veut simplement dire « rendre à chacun selon son œuvre ». Étant nés de Dieu, sauvés par la grâce, par le moyen de la foi, nous savons maintenant que tout ceci est un don de Dieu. Nous ne sommes pas sauvés par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:9). Si nous sommes nés de Dieu, quelles œuvres devons-nous alors accomplir ? Paul nous déclare simplement : « Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (v. 10).
Tout se résume alors à deux voies disponibles à tout être humain. Chacune de ces deux voies est sous la direction d’un esprit. Soit la voie divine, dirigée par l’Esprit de Dieu ; soit la voie du monde, dirigée par l’esprit de Satan. Tout ce que nous faisons peut se classer dans une de ces voies. La Bible nous dit que Satan est celui qui : « …séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). Étant le « prince de la puissance de l’air », cet esprit malin peut injecter ses pensées dans l’esprit de tous ceux qui sont en rébellion contre Dieu (Éphésiens 2:2). Jean nous dit de sonder les esprits, afin de déterminer si ce que nous faisons est poussé par l’Esprit de Dieu ou par l’esprit de Satan.
Le ministre de Christ a cependant un avantage sur les gens du monde, car l’Esprit de Dieu guide Ses Enfants à marcher selon la vérité. « Mais comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’avait point vues, que l’oreille n’avait point entendues, et qui n’étaient point montées au cœur de l’homme [non converti, mais] que Dieu avait préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9). Comment Dieu a-t-Il pu accomplir un tel Miracle ? « Dieu nous les a révélées par Son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu » (v. 10). Ceci veut simplement dire que ceux qui n’ont pas le Saint-Esprit en eux ne peuvent PAS être Ministres de Christ, ni faire Son œuvre. « Ce sont des ministres de Satan, qui se déguisent en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs oeuvres » (2 Corinthiens 11:15). Si vous prenez le temps d’examiner ces gens, tout comme Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits » (Matthieu 7:20).
Le ministre de Christ veut être dirigé par Son Esprit ! Ceux qui se laissent ainsi guider accomplissent le ministère de Celui qui les a appelés, et, si nous persévérons jusqu’à la fin, nous deviendrons « rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » avec Christ. (Apocalypse 5:10). Voilà de quelle façon Jésus veut nous voir accomplir notre ministère terrestre pour Lui, en attendant de recevoir notre récompense éternelle. « Car c’est en cela que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et que nous assurerons nos cœurs devant Lui » (1 Jean 3:19). À tous ceux qui lisent ces lignes, nous espérons qu’ils puissent un jour faire partie de ce merveilleux Gouvernement de Dieu à venir bientôt !