D.312 – L’origine de notre appel
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Par Joseph Sakala
Regardons ensemble la gracieuse déclaration de Paul à son jeune évangéliste, dans 2 Timothée 1:7-10 : « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence. N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. » La précision de cette déclaration de Paul nous indique clairement que notre appel à suivre Christ ne fut pas une simple décision humaine. Elle ne fut certainement pas fondée sur nos œuvres physiques, car ce fut un saint appel en Jésus-Christ avant tous les siècles, avant même que nous soyons créés.
Dans Son Plan divin, impénétrable par notre intelligence limitée, nous étions dans le Plan éternel de Dieu et ce fut entièrement par Sa grâce. Nous étions choisis : « Selon qu’il nous a élus en Lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté » (Éphésiens 1:4-5). Notre appel est donc saint, consacré exclusivement à Dieu. « C’est pourquoi, frères saints, qui avez pris part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain Sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ, » nous affirme Hébreux 3:1.
Armés de cette précieuse connaissance, nous devrions nous joindre à Paul, dans Philippiens 3:14, et dire : « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui est devant, je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Ce grand appel vient directement du ciel et comporte un prix éternel. Un prix qui nous qualifiera pour le moment où : « nous serons enlevés avec les autres morts en Christ, sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:17). Ayant déjà été prédestinés, Dieu nous demande de marcher avec Lui chaque jour de notre vie jusqu’à l’accomplissement de Son magnifique Plan.
Dans Éphésiens 3:14-19, Paul témoigne : « C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. » Le thème de ce passage biblique est destiné à nous faire comprendre l’amour infini de Christ à notre égard, par Sa vie gracieuse, Son sacrifice sur la croix, Sa résurrection glorieuse et Son ministère continuel dans notre vie.
Jésus veille constamment sur les Siens, puisqu’Il est mort afin que nous Lui appartenions. Jésus nous surveille et intercède pour nous auprès du Père du haut de Son trône au ciel. Son amour ne peut être gagné, il nous fut donné gratuitement. Plus que cela, dans Romains 5:8, Paul nous affirme que : « Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » Son amour pour nous ne change pas : « Jésus-Christ est le même, hier et aujourd’hui, et pour l’éternité » (Hébreux 13:8). Il était prêt à mourir, afin de payer la rançon de nos péchés et, par le fait même, nous adopter dans Sa Famille.
Même à l’heure actuelle, Il Se réjouit. « L’Éternel ton Dieu est au milieu de toi, un héros qui sauve. Il se réjouira à cause de toi d’une grande joie ; il se taira dans son amour ; Il se réjouira à ton sujet avec chant de triomphe » (Sophonie 3:17). Jésus nous surveille de Sa place à la droite du Père, faisant intercession pour nous. « C’est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au-dessus des cieux ; qui n’eût pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir tous les jours des sacrifices, premièrement pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car il a fait cela une fois, en s’offrant lui-même » (Hébreux 7:25-27).
Dans Éphésiens 3:13-17, Paul exhorte les convertis, disant : « C’est pourquoi je vous demande de ne pas vous décourager à cause des afflictions que j’endure pour vous ; elles sont votre gloire. C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, de qui toute famille, dans les cieux et sur la terre, tire son nom ; afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l’homme intérieur, afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi. » La profondeur de Son amour surpasse toute notre connaissance et devance tout amour que nous pourrions avoir pour Lui. Car Dieu est amour. « Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19).
Dans Romains 8, nous découvrons plusieurs aspects de Son œuvre d’amour pour nous. Nous sommes complètement entourés de Son amour. « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:35-39).
Dans l’Ancienne Alliance, personne n’a jamais vu Dieu de face et a vécu. Moïse a vu Sa gloire passer devant lui et cela devait le satisfaire. Abraham l’a rencontré juste avant la destruction de Sodome, mais manifesté en Ange de l’Éternel. Jacob s’est également battu avec Lui, mais manifesté en Ange de l’Éternel. Cependant, l’amour de Dieu pour nous a fait en sorte que Dieu S’est manifesté à nous dans la personne de Jésus. Et, en plus, Christ est venu S’abaisser en Se dépouillant Lui-même de Sa toute puissance en Se faisant homme, afin d’offrir Son sang en rémission de nos péchés. Ça, mes chers amis, c’est l’amour et la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communication du Saint-Esprit. Combien de personnes ont compris cela ? Très peu de gens parce qu’ils se comportent toujours comme si Jésus n’était pas important dans leur vie. Mais ceux qui l’ont compris sont devenus de véritables disciples et futurs Élus de Christ.
Dans Sa prédication aux Juifs, Jésus leur dit : « Celui qui m’a envoyé est avec moi. Et le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Comme Jésus disait ces choses, plusieurs crurent en lui. Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:29-32). Un individu peut accepter mentalement certains faits au sujet de Dieu et demeurer séduit dans la croyance ou conviction qu’il croit en Christ. Mais la véracité de cette foi doit passer le test avant d’être jugée réelle. L’apôtre Jacques a osé déclarer ceci : « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils en tremblent. Mais, ô homme vain ! veux-tu savoir que la foi sans les œuvres, est morte ? » Aujourd’hui, plusieurs croient que Dieu est une trinité. Donc, ils ne croient pas en un seul Dieu et l’Écriture ne peut être détruite.
Les œuvres, en effet, ne peuvent pas sauver, mais la foi qui porte au salut est celle qui produit les bonnes œuvres déjà préparées d’avance par Dieu pour nous, afin que nous y marchions. Lors d’une autre occasion : « Pendant qu’il était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait. Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu’il les connaissait tous, et qu’il n’avait pas besoin qu’on lui rendît témoignage d’aucun homme, car il savait de lui-même ce qui était dans l’homme » (Jean 2:23-25). Il devient alors évident qu’il est essentiel que nous croyions en Lui, mais encore plus important, que Jésus croie en nous, car Il sait ce qui existe dans notre cœur. Donc, pour Dieu le test est simple. Si nous marchons selon Sa Parole, nous sommes alors de vrais disciples.
Notre engagement envers Jésus se mesure par notre obéissance à Sa Parole. Si nous questionnons Ses instructions, ou nous nous opposons à Sa Parole, ou tentons de désobéir à Sa Parole en changeant certains passages de la Bible afin de les faire correspondre à notre interprétation de Sa Parole, alors il serait grand temps d’examiner la profondeur de notre croyance en Christ. Par contre, si nous sommes Ses disciples en demeurant dans Sa Parole, Jésus nous fait la promesse que nous connaîtrons la vérité et cette vérité nous libérera de toute erreur. En tant que véritables disciples (étudiants), nous avons Son assurance qu’avec nos études continuelles de Sa Parole, nous moissonnerons une croissance dans notre compréhension de la vérité divine. Cela nous libérera de toute erreur répandue dans les autres dénominations « chrétiennes », en comprenant comment obéir à la parfaite volonté de Dieu.
Regardons ensemble l’exhortation que Paul adresse à Timothée, son jeune évangéliste : « Toi donc, mon fils, fortifie-toi, dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et les choses que tu as entendues de moi, en présence de plusieurs témoins, confie-les à des hommes fidèles, qui soient capables aussi d’enseigner les autres » (2 Timothée 2:1-2). Ce verset a donné l’impression à trop d’individus que chaque converti devrait se mettre à prêcher. L’apôtre Jacques fut cependant inspiré d’écrire ceci : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Il est vrai qu’à la réception du Saint-Esprit, chaque converti à Christ reçoit au moins un don et un ministère, mais pas nécessairement celui de prêcher.
Dans 1 Corinthiens 12:4-11, Paul déclare : « Or, il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur, il y a aussi diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère toutes choses en tous. Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune. Car la parole de sagesse est donnée à l’un par l’Esprit ; la parole de science est donnée à l’autre par ce même Esprit. Un autre reçoit la foi par ce même Esprit ; un autre reçoit du même Esprit le don de guérir. Un autre, les opérations des miracles ; un autre, la prophétie ; un autre, le discernement des esprits ; un autre, la diversité des langues ; et un autre, le don d’interpréter les langues [traduire d’une langue à une autre]. Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît. »
Si une personne se met à prêcher alors que son don serait de guérir ou d’avoir le discernement des esprits, elle risque de tomber dans le même égarement que ceux qui prêchent leur propre évangile. Car : « La plupart des hommes vantent leur bonté ; mais qui trouvera un homme véritable ? » (Proverbes 20:6). Le véritable, selon Dieu, est celui qui utilise le don que le Saint-Esprit lui a alloué au service de Dieu, et non pour s’enrichir. « Car de telles gens ne servent point notre Seigneur Jésus-Christ, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses ils séduisent le cœur des simples » (Romains 16:18). Le serviteur fidèle doit être alerte et dirigé vers le Plan de Dieu. Il doit agir avec patience en manifestant son don pour accomplir les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour lui, afin d’y marcher avec fidélité.
L’apôtre Pierre nous l’explique clairement lorsqu’il dit : « Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:8-9). Ceci ne donne pas le droit de prêcher que, si quelqu’un ne se convertit pas immédiatement, il est perdu. Il ne faut surtout pas ignorer qu’avant de monter au ciel, Jésus a dit aux premiers disciples : « Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu 28:19-20).
Et au long des siècles, beaucoup de disciples se sont ajoutés, selon le don qu’ils ont acquis du Saint-Esprit afin de continuer ce commandement du Seigneur. Ils ont fidèlement mis en œuvre l’instruction de Jésus lorsqu’Il a dit : « Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra. Or, considérez ceci, que si un père de famille était averti à quelle veille de la nuit le larron viendra, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi vous aussi tenez-vous prêts ; car le Fils de l’homme viendra à l’heure que vous ne pensez pas. Quel est donc le serviteur fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner la nourriture au temps marqué ? Heureux ce serviteur que son maître trouvera faisant ainsi, quand il arrivera. Je vous dis en vérité, qu’il l’établira sur tous ses biens » (Matthieu 24:42-47). Il sera héritier, sous Christ, de l’univers entier.
Le véritable serviteur de Christ est un individu totalement engagé envers Dieu, capable de faire fructifier ses dons au maximum et entièrement conscient de l’évaluation spirituelle attachée à ce qu’il a reçu. Il sait que Christ est monté au ciel, mais qu’Il doit également revenir pour donner à Ses Élus le salaire promis. « Car Jésus en est comme d’un homme qui, s’en allant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Et à l’un il donna cinq talents, à l’autre deux, et à l’autre un ; à chacun selon ses forces ; et il partit aussitôt. Or, celui qui avait reçu cinq talents s’en alla et en trafiqua ; et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui en avait reçu deux en gagna aussi deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un s’en alla et creusa dans la terre, et y cacha l’argent de son maître » (Matthieu 25:14-18).
Mais l’histoire ne se termine pas là. Dans les versets 19 à 23, il est écrit que : « Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et il leur fit rendre compte. Alors celui qui avait reçu cinq talents, vint et présenta cinq autres talents, et dit : Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; en voici cinq autres que j’ai gagnés de plus. Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. Et celui qui avait reçu deux talents, vint et dit : Seigneur, tu m’as remis deux talents ; en voici deux autres que j’ai gagnés de plus. Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. »
Le fidèle serviteur doit, par son comportement, être une lumière parmi les gens qu’il fréquente. Jésus l’avait déclaré, dans Matthieu 5:16-19 : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis en vérité, jusqu’à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre que tout ne soit accompli. Celui donc qui aura violé l’un de ces plus petits commandements, et qui aura ainsi enseigné les hommes, sera estimé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura observés et enseignés, celui-là sera estimé grand dans le Royaume des cieux. » L’important pour Dieu est que nous soyons fidèles, même dans les petites choses.
Une éminente qualité chez le serviteur consciencieux, c’est la fidélité. « Que chacun donc nous regarde comme des serviteurs de Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu ! Mais au reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle » (1 Corinthiens 4:1-2). Que chacun emploie le don selon qu’il l’a reçu, au service des autres, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle selon les oracles de Dieu ; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il l’exerce selon la force que Dieu lui communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen, nous dit Pierre, dans 1 Pierre 4:10-11.
Ceux qui désirent un rôle de leadership dans les églises doivent alors donner l’exemple. « Gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. Car si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu ? » nous déclare Paul, dans 1 Timothée 3:4-5. Qu’il ne soit point nouvellement converti, de peur que, enflé d’orgueil, il ne tombe dans la condamnation du diable. Il faut aussi qu’il ait bon témoignage de ceux du dehors, de peur qu’il ne tombe dans l’opprobre et dans le piège du diable. Prenons exemple sur Moïse qui a été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur, pour témoigner de ce qui devait être annoncé. Dieu nous cite aussi en exemple Abraham : « Car je l’ai connu, afin qu’il commande à ses enfants, et à sa maison après lui, de garder la voie de l’Éternel, pour faire ce qui est juste et droit ; afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit de lui » (Genèse 18:19).
Finalement, les hommes fidèles doivent être capables d’enseigner à d’autres. Car il faut que l’évêque soit irrépréhensible, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni présomptueux, ni coléreux, ni adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête ; mais, au contraire, hospitalier, aimant les gens de bien, prudent, juste, saint, tempérant, attaché à la véritable doctrine qui doit être enseignée, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter, selon la saine doctrine, que de convaincre ceux qui s’y opposent, nous dit Paul, dans Tite 1:7-9. Mais le don d’enseigner implique une profonde étude de la Bible et surtout l’aide du Saint-Esprit, car nous encourrons un jugement plus sévère.
Qu’en est-il cependant des disciples qui veulent agir selon la volonté de Dieu ? Ils ont également pour travail de donner l’exemple. Prenons le cas du don d’aumônes. Dans Matthieu 6:1-4, Jésus nous dit : « Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, afin d’en être vus ; autrement vous n’en aurez point de récompense de votre Père qui est aux cieux. Quand donc tu feras l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin qu’ils en soient honorés des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite ; afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. » De toute évidence, il semblerait que, du temps de Jésus, il y avait des individus qui faisaient des aumônes à grande pompe et se donnaient en spectacle, faisant marcher devant eux un trompettiste pour annoncer leurs initiatives.
Ils faisaient la même chose lorsqu’ils priaient debout dans la synagogue et sur les coins des rues. Aujourd’hui, l’on se rend à un mur de lamentations… c’est tout comme. Alors, Jésus dit au peuple : « Et quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:5-8).
Dans le grec, le mot « hypocrite » était utilisé en parlant des acteurs au théâtre, car ils personnifiaient une autre personne, se maquillant abondamment pour cacher leur propre identité. Ceux que Jésus démasquait étaient des hypocrites qui se faisaient passer pour généreux ou pieux, qui ne se souciaient ni des pauvres ni de Dieu, mais paradaient dans le seul but de se faire glorifier. Il est possible que les gens applaudissaient à leur spectacle, alors Jésus a dit : « Ils reçoivent leur récompense. » Le mot « recevoir » utilisé par Jésus veut réellement dire « payé au complet », sans aucun besoin d’ajouter quoi que ce soit à la transaction. Il y a une grande leçon ici pour les chrétiens qui font des œuvres pour être glorifiés des hommes au lieu de les accomplir pour glorifier Dieu. Ce que nous accomplissons demeure là, sans la nécessité d’aucune autre récompense. Par contre les œuvres que nous accomplissons pour glorifier Dieu seront récompensées. Car le Père qui voit dans le secret nous le rendra publiquement.
Dans toute sa conduite, le chrétien doit se comporter en soldat du Christ. Voici ce que Paul dit à Timothée : « Toi donc, endure les souffrances comme un bon soldat de Jésus-Christ. Aucun homme faisant la guerre, ne s’embarrasse des affaires de la vie, afin de plaire à celui qui l’a enrôlé. Et si quelqu’un combat dans la lice, il n’est couronné que s’il a combattu suivant les règles » (2 Timothée 2:3-5). Selon la perspective du Royaume, un bon soldat a plusieurs responsabilités. Initialement, nous devons nous attendre à souffrir jusqu’à être lié comme un malfaiteur, mais la Parole de Dieu n’est point liée. Ensuite, endurez des afflictions, mais soyez vigilants en toutes choses ; endurez les afflictions et faites l’œuvre d’un chrétien ; remplissez complètement votre ministère.
Cependant, le soldat n’a qu’un but, plaire à celui qui l’a embauché en tant que soldat. Comme disait si bien Paul : « Car, est-ce les hommes que je prêche, ou Dieu ? ou est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas un serviteur de Christ. Je vous le déclare donc, frères : l’Évangile que j’ai annoncé n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1:10-13). Les soldats sont appelés habituellement hors d’une vie normale, dans une nation pour servir un roi, un président, un premier ministre. Pareillement, le soldat dans l’Église qui voudra être ami du monde se rendra ennemi de Dieu. Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut même pas. Or, ceux qui sont uniquement dans la chair ne peuvent plaire à Dieu.
Nous devons cependant combattre suivant le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. « Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes » (Éphésiens 6:12). C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes.
Regardons ensemble un exemple : « Or, il arriva, comme Josué était près de Jéricho, qu’il leva les yeux et regarda, et voici, un homme se tenait debout, vis-à-vis de lui, son épée nue à la main. Et Josué alla vers lui, et lui dit : Es-tu des nôtres, ou de nos ennemis ? Et il répondit : Non, mais je suis le Chef de l’armée de l’Éternel ; j’arrive maintenant. Et Josué tomba la face contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu’est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à Josué : Ôte tes souliers de tes pieds ; car le lieu où tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi » (Josué 5:13-15). Ensuite, Dieu a combattu pour Josué et il a eu la victoire.
A force de combattre pour Son peuple, Dieu finira ces combats à tout jamais, car, dans le dernier combat : « Il détruira la mort pour jamais ; le Seigneur, l’Éternel, essuiera les larmes de tous les visages, et fera disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Éternel a parlé. Et l’on dira, en ce jour-là : Voici, il est notre Dieu ; nous avons espéré en lui, et il nous sauve. C’est l’Éternel ; nous avons espéré en lui : égayons-nous, et nous réjouissons de son salut ! » (Esaïe 25:8-9). Voilà la nature de notre appel et ce vers quoi nous nous dirigeons, si nous obéissons à Sa volonté.