D.503 – Puissance divine, nature divine

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Par Joseph Sakala

Dans 2 Pierre 1:2-7, l’apôtre Pierre écrit : « La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus. Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ; ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité. »

Certains passages des Écritures sont littéralement à nous couper le souffle. Notre texte plus haut est justement un tel passage. À ceux que Dieu a appelés, Il a promis toutes les choses qui sont pertinentes vers une vie divine. Dieu nous a fourni tout ce dont nous avions besoin pour vivre une vie productive dans la divinité. C’est Sa puissance divine qui nous est transmise par le Saint-Esprit en nous et qui rend tout ceci possible. Afin d’utiliser efficacement nos ressources, il nous faut continuer de grandir en pleine connaissance de Dieu. C’est seulement à ce moment que nous pouvons atteindre la mesure de Sa gloire et de Sa vertu. Il nous a conféré la reproduction de Son caractère glorieux et Ses actions vertueuses selon ce que nous connaissons de ce qu’Il est et de ce qu’Il a fait. C’est ainsi que nous pouvons partager Sa nature divine.

Initialement, cependant, au moment où nous recevons le salut, nous recevons également Son Saint-Esprit, toujours présent dans la vie du croyant. Au fur et à mesure que nous croissons dans la connaissance du Seigneur, en nous soumettant au travail de l’Esprit, notre nature devient encore plus conforme à la nature divine de Jésus-Christ. Cette attribution de Sa puissance divine comme échantillon de Sa Nature divine nous vient au travers des grandes et précieuses promesses octroyées par Dieu, par Sa gloire et Sa vertu. Puisque Dieu les a promises, Ses promesses sont certaines, car Il est celui par Qui nous fuyons la corruption qui règne dans le monde par la convoitise.

Et c’est ainsi que nous pouvons déclarer, comme Jésus : « Je ne puis rien faire de moi-même, je juge selon que j’entends, et mon jugement est juste, car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé » (Jean 5:30). Christ est notre exemple fantastique en toutes choses, même dans Son obéissance à faire la volonté de Son Père. Parce que le Fils est parfait, Jésus obéissait à Son Père en toutes choses. Regardons ce que Jésus a dit aux pharisiens qui le questionnaient : « Lorsque vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez qui je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père me les a enseignées. Celui qui m’a envoyé est avec moi. Et le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8:28-29).

Il y a trois références spécifiques dans les épîtres à l’obéissance de Christ. Un des passages les plus profonds de la Bible se situe dans Hébreux 5:7-9, où nous lisons : « C’est Lui qui, pendant les jours de sa chair, ayant offert avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été délivré de sa crainte, bien qu’étant Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. » Comment le Fils omniscient de Dieu pouvait-Il apprendre quoi que ce soit ? Il y a des choses qu’on ne peut absolument pas apprendre dans les livres, mais seulement par l’expérience et par l’obéissance dans les circonstances difficiles. Donc, Jésus a appris par l’expérience.

Christ a obéi à Son Père, même après avoir prié que la coupe amère Lui soit enlevée s’il était possible. « Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et, revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ; afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:7-11).

Si Jésus avait désobéi, comme Adam, nous n’aurions jamais connu le salut. « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été rendus pécheurs, ainsi par l’obéissance d’Un seul plusieurs seront rendus justes » (Romains 5:19). Jésus était, en effet, toujours parfaitement obéissant à la Parole de Son Père : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude, » nous déclare le chef des apôtres, dans 1 Pierre 2:21-22. Son obéissance consistait simplement à rechercher et à suivre la volonté de Son Père en toute chose. « En disant : Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne » (Luc 22:42).

Son exemple s’applique à chacun de Ses enfants. « Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence », nous déclare Paul, dans 2 Timothée 1:7. Dans ce petit verset, nous trouvons plein d’informations. Car, dans le verset précédent, Paul insistait pour que Timothée se : « rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6). Parce que Dieu ne lui a pas donné un esprit de crainte, ni à nous d’ailleurs qui croyons en Sa puissance divine. Le mot grec deilia traduit par « crainte », nous indique que le don de Dieu ne fonctionne pas très bien quand nous sommes trop timides pour l’utiliser. Le don de Dieu contient la puissance, l’amour et un esprit sain.

Le don de Dieu n’est pas la puissance. Son don nous vient avec dunamis la capacité innée d’accomplir le don, quel qu’il soit : « Et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit la gloire dans l’Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen » (Éphésiens 3:19-21). « Mais un seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il Lui plaît. Car, comme le corps est un, quoiqu’il ait plusieurs membres ; et que, de ce corps unique, tous les membres, quoiqu’ils soient plusieurs, ne forment qu’un corps, il en est de même de Christ » (1 Corinthiens 12:11-12).

Dieu nous donne la puissance nécessaire afin de rendre notre don efficace. Et notre don nous vient avec l’amour. Encore une fois, l’amour n’est pas le don, mais une partie du caractère de Jésus et le fruit du Saint-Esprit. Si ce n’était pas du reflet en nous de l’amour sacrificiel de notre Rédempteur, ces dons surnaturels pourraient être mal utilisés, ou même employés pour notre gloire personnelle. Diotrèphe avait mal utilisé son don. Dans 3 Jean 1:9-10, l’apôtre Jean nous déclare : « J’ai écrit à l’Église ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je viens, je lui rappellerai les œuvres qu’il fait, en tenant des discours malins contre nous, et que, ne se contentant pas de cela, il ne reçoit pas lui-même les frères, mais empêche ceux qui veulent le faire, et les chasse de l’Église. »

Sophronismos est le mot grec unique employé dans les Écritures pour décrire l’esprit sain qui nous est accordé avec notre don. C’est une combinaison de deux verbes grecs traduits comme « sauvé » et « contrôlé ». Le véritable sens serait « un contrôle qui sauve ». Avec nos dons spirituels, nous vient l’harmonie parfaite de nos habiletés qui donnent la puissance au don, ainsi que l’amour qui garde les dons orientés sur les autres et le contrôle qui l’empêche de nuire aux frères et sœurs, comme l’a fait Diotrèphe. Car Dieu nous dit, dans Ézéchiel 18:4-5, 9 : « Voici, toutes les âmes sont à moi, l’âme du père comme l’âme du fils ; toutes deux sont à moi ; l’âme qui pèche est celle qui mourra. L’homme qui est juste, qui pratique la droiture et la justice … qui marche selon mes statuts et observe mes ordonnances, en se conduisant avec droiture, – cet homme est juste, et certainement il vivra, dit le Seigneur, l’Éternel. » Quelle déclaration terrifiante et impressionnante ! L’Éternel, le Créateur de toute l’humanité, qui nous confirme que toutes les âmes sont à Lui pour en disposer selon Sa volonté.

Quelle est la valeur d’une âme éternelle créée à l’image de Dieu ? Le Créateur est le propriétaire des troupeaux sur mille collines. En effet, la terre et toutes les galaxies Lui appartiennent, mais il y a quelque chose dans une âme qui a une plus grande valeur. Une âme peut choisir, peut adorer Celui qui l’a créée et peut refléter la nature même de Dieu. Rien d’autre dans toute la création n’a ce pouvoir. Pourtant, Dieu possède toutes ces âmes. Il a un droit incontestable sur elles et elles ne Lui seront jamais enlevées, car c’est Lui qui les a créées. Et en plus, leur nombre augmente parce que Dieu a donné à Ses sujets le commandement et la puissance de se reproduire. À chaque conception, Dieu crée une nouvelle âme avec le potentiel de devenir éternelle. Vraiment, Sa richesse est incommensurable !

Comment pouvons-nous réagir face à Son droit de propriété ? Par l’obéissance et en agissant selon Sa volonté telle que révélée dans notre conscience et notre raison par le Saint-Esprit. Mais surtout par ce qui nous est révélé dans Sa Parole écrite et en Lui manifestant la gloire qui Lui est due. Nous devons jalousement garder notre affection, Lui réservant l’adulation que Dieu mérite, à Lui seul. Nous devons Lui manifester notre amour en aimant Sa création, incluant les âmes que Dieu nous fait rencontrer constamment sur notre chemin. Et avant tout, nous devrions nous rendre disponibles, par Sa miséricorde, à pardonner aux autres au travers de la rédemption de Son Fils, Jésus-Christ.

À ce même moment, Dieu accomplit un autre acte de création. Car : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:17-20). Cette miséricorde fut manifestée aussi par les anges envers Lot, lors de sa sortie de Sodome.

Dans Genèse 19:16-22, nous lisons : « Et comme il tardait, ces hommes le prirent par la main ; ils prirent aussi par la main sa femme et ses deux filles, parce que l’Éternel voulait l’épargner ; et ils l’emmenèrent, et le mirent hors de la ville. Or, dès qu’ils les eurent fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve ta vie ; ne regarde point derrière toi, et ne t’arrête en aucun endroit de la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses. Et Lot leur répondit : Non, Seigneur, je te prie ; voici, ton serviteur a trouvé grâce devant tes yeux, et tu as signalé ta miséricorde envers moi, en me sauvant la vie. Mais moi, je ne puis me sauver vers la montagne, que le mal ne m’atteigne, et que je ne meure. Voici, je te prie, cette ville est assez proche pour s’y enfuir, et elle est petite ; que je m’y sauve, je te prie, – n’est-elle pas petite ? – et que mon âme vive. Et il lui dit : Voici, je t’accorde encore cette grâce, de ne point détruire la ville dont tu as parlé. Hâte-toi de t’y sauver ; car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois entré. C’est pour cela qu’on appela cette ville Tsoar (petite). »

Ce plaidoyer présomptueux de Lot aux anges qui avaient épargné sa vie, celle de sa femme et de ses deux filles, lorsqu’ils détruisirent Sodome et Gomorrhe, vaut vraiment la peine d’être souligné parce qu’il contient la première référence de la Bible à la grande miséricorde de Dieu. Lot était croyant et un homme droit, mais avec une attitude charnelle cupide et avide qui le motivait encore. Pourtant, Dieu a non seulement montré Sa grâce envers Lot, mais Dieu a magnifié Sa miséricorde ! Il était fort approprié de mentionner ce principe dans les Écritures, mais, en plus, c’est sur cette première mention de miséricorde qu’est fondé le thème dominant de la doctrine de la miséricorde au travers de toutes les Écritures. La clé, c’est que la miséricorde de Dieu ne peut être exprimée qu’en termes superlatifs et cet acte est enregistré répétitivement dans les Écritures.

Dans Psaume 103:17-18, nous lisons : « Mais la bonté de l’Éternel est de tout temps et à toujours sur ceux qui Le craignent, et sa justice pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent de ses commandements pour les accomplir. » Et dans Psaume 103:11 : « Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Sa bonté est grande sur ceux qui le craignent. » Sa bonté et Sa miséricorde sont éternelles et infinies. Rien ne pourrait être plus magnifié que cela ! Il ne faudra pas être surpris de constater que Paul déclare : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés ;) et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:4-7).

Et Pierre aussi, nous déclare : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui, dans la puissance de Dieu, sommes gardés par la foi, pour le salut, qui est prêt à être manifesté dans les derniers temps » (1 Pierre 1:3-5). « Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur ; afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. Cette parole est certaine, et je veux que tu établisses fortement ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer les bonnes œuvres ; voilà les choses qui sont bonnes et utiles aux hommes, » dit Paul à Tite, dans Tite 3:5-8.

Alors, nous nous joignons à David pour déclarer, comme dans Psaume 23:6 : « Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » « N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu, Qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile, pour lequel j’ai été établi prédicateur, et apôtre, et docteur des Gentils, » nous témoigne Paul, dans 2 Timothée 1:8-11.

Il semble y avoir un conflit apparent entre le salut de Dieu qui fut déterminé avant que le monde soit et notre présent besoin de persuader les hommes et les femmes de croire en l’Évangile. « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant en son corps. Sachant donc la crainte qu’on doit au Seigneur, nous persuadons les hommes ; et Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi, car nous ne nous recommandons pas de nouveau auprès de vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient du dehors, et non du cœur » (2 Corinthiens 5:10-12).

Jésus a également appelé les gens en exprimant : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ; car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30). Alors qu’Il insistait, dans Jean 15:16 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » Les Écritures expriment souvent ce paradoxe.

Dans Éphésiens 2:8-9, nous voyons : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Très peu de gens apporteraient comme argument que le salut nous vient par la qualité d’un travail de coopération entre Dieu, l’homme et la femme, puisque c’est un don de Dieu, et non le résultat de nos efforts. Plusieurs passages témoignent de cet enseignement. Donc, notre salut doit rencontrer ce qui est requis par les standards de Dieu. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est que Dieu doit être Saint et Juste tout en justifiant les impies. « Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu, et qu’ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être une victime propitiatoire ; par la foi, en son sang, afin de manifester sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant les jours de la patience de Dieu ; afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d’être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a la foi en Jésus », nous confirme Paul, dans Romains 3:23-26.

Il n’y a aucun compromis possible face à Sa sainteté. Alors, le Rédempteur, incarné et sans péché, devait être sacrifié afin de réconcilier l’homme et la femme, tous deux pécheurs, avec un Dieu saint. « Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui », dit Paul, dans 2 Corinthiens 5:21. C’est ainsi que la séquence de la rédemption par la grâce devait être destinée à ceux que Dieu appelle. Car : « nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein » (Romains 8:28). Tous les : « Élus selon la prescience de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ, et pour avoir part à l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! », nous déclare le chef des apôtres, dans 1 Pierre 1:2.

Le résultat du sacrifice de Christ devait être établi de façon à ce que le Rédempteur, Dieu le Père, serait conforme à l’image de Christ. « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8:29-30). « Or, grâces soient rendues à Dieu de son don ineffable ! » (2 Corinthiens 9:15). Jésus Lui-même a déclaré : « Or, je vous dis que les hommes rendront compte, au jour du jugement, de toute parole vaine qu’ils auront dite ; car tu seras justifié par tes paroles, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:36-37).

Dans plusieurs églises, les véritables enseignants sont en grave pénurie. Car ceux qui ont le don de l’Esprit pour enseigner ne l’utilisent pas comme ils devraient. Par contre, un chrétien ne devrait jamais assumer le rôle d’enseignant sans être guidé d’en-haut. Jacques, le demi-frère de Jésus, dans l’Église à Jérusalem, a déclaré : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Jésus a également enseigné que toute parole vaine qui sortirait de la bouche d’un enseignant, ce ministre devra en rendre compte au jour du jugement : « car tu seras justifié par tes paroles, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:37). Combien plus si les paroles de cet enseignant sont contraires à la Parole de Dieu.

Une autre raison pourquoi un enseignant doit être lent ou prudent à enseigner, c’est parce que même un enseignant trouve parfois difficile de vivre selon ce qu’il enseigne. L’apôtre Jacques nous dit : « Or, nous bronchons tous en plusieurs choses. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, qui peut tenir aussi tout son corps en bride » (Jacques 3:2). En parlant des enseignants juifs, Jésus a déclaré, dans Matthieu 23:3-7 : « Observez donc et faites tout ce qu’ils vous disent d’observer ; mais ne faites pas comme ils font, parce qu’ils disent et ne font pas. Car ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes ; mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Et ils font toutes leurs actions, afin que les hommes les voient ; car ils portent de larges phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements ; ils aiment les premières places dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Maître, maître. »

Ensuite, Jésus condamna les enseignants hypocrites par des malheurs, dans  Matthieu 23:13-16 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez point vous-mêmes, et n’y laissez point entrer ceux qui veulent y entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous dévorez les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; aussi vous en recevrez une plus grande condamnation. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez enfant de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, conducteurs aveugles, qui dites : Si quelqu’un jure par le temple, cela n’est rien ; mais celui qui aura juré par l’or du temple, est lié ! »

Le don de l’enseignement véritable procure un plus grand honneur, mais aussi une plus grande condamnation lorsque les erreurs et les faussetés y entrent. L’Église a besoin de tous ses dons et ne doit pas négliger les dons de l’Esprit à ses membres. Néanmoins, il faut dévoiler et dénoncer les enseignements agressifs, anti-créationnistes, mis de l’avant par plusieurs professeurs dans les églises évangéliques, dans les collèges et les séminaires, de nos jours, où on insiste sur l’enseignement d’une évolution théiste et sur la théorie d’une évolution par étapes. Je me demande si de telles hypothèses n’ont pas provoqué Jésus à dire à Ses disciples : « Il ne peut se faire qu’il n’arrive des scandales ; toutefois, malheur à celui par qui ils arrivent. Il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer, que de scandaliser un de ces petits » (Luc 17:1-2).

Quand il s’agit de l’enseignement, l’honneur doit toujours revenir à la souveraineté divine. Dans Exode 4:10-15, nous lisons : « Et Moïse dit à l’Éternel : Ah ! Seigneur, je ne suis point un homme qui ait la parole aisée, ni d’hier, ni d’avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur ; car j’ai la bouche et la langue pesantes. Et l’Éternel lui dit : Qui a fait la bouche de l’homme ? Ou qui rend muet ou sourd ou voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Maintenant donc, va et je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu devras dire. Et Moïse répondit : Ah ! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer. Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Moïse, et il dit : Aaron, le Lévite, n’est-il pas ton frère ? Je sais qu’il parlera très bien. Et même, le voici qui sort à ta rencontre, et quand il te verra, il se réjouira dans son cœur. Tu lui parleras donc, et tu mettras les paroles dans sa bouche ; et je serai avec ta bouche et avec la sienne, et je vous enseignerai ce que vous devrez faire. »

Quand Dieu veut Se servir de quelqu’un, qui L’empêcherait ? La réplique de Moïse au sujet de sa difficulté à s’exprimer n’était pas un obstacle pour Dieu, car c’est Moïse qui devait porter un message important au Pharaon. Que cela serve de réplique à chaque chrétien qui oserait questionner la sagesse de Dieu, qui nous a choisis afin de faire Son œuvre, malgré nos handicaps. Avec nos connaissances limitées du Plan divin et notre vision étroite de Ses priorités éternelles, nous sommes vraiment mal équipés pour juger Ses voies en nous utilisant. Alors, laissons-nous guider par Son Esprit.

À ceux qui questionnaient Jésus à savoir pourquoi un homme naissait aveugle, Jésus répondit : « Ce n’est pas que celui-ci ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » (Jean 9:3). Un autre exemple, lorsque Lazare est décédé, Jésus a dit : « Cette maladie n’est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié » (Jean 11:4). La persévérance dans la foi d’Étienne, alors qu’il se faisait lapider, a mené à la conversion de Paul, bien qu’à cette époque il devait être difficile aux chrétiens d’accepter cette conversion. Dans un autre contexte, Jésus a rappelé à Pierre, lors du lavement des pieds : « Tu ne sais maintenant ce que je fais ; mais tu le sauras dans la suite. Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. Alors Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête » (Jean 13:7-9). Quelle merveilleux changement d’attitude !

Dieu n’est pas capricieux, mais Il est souverain. Quoi que Dieu fasse, c’est véritable et quoi que Dieu permette, Il le permet pour une raison sainte. « Or tu me diras : Pourquoi Dieu se plaint-il encore ? Car qui peut résister à sa volonté ? Mais plutôt, ô homme, qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? » (Romains 9:19-20). Nous devrions être heureux de savoir que Dieu sait tout et cela devrait nous suffire. « Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à Sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés. Fortifiez donc vos mains languissantes, et vos genoux affaiblis ; et faites à vos pieds un chemin droit, afin que ce qui cloche ne se dévoie pas, mais plutôt qu’il soit guéri. Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur ; veillant à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume poussant dehors, ne vous trouble » (Hébreux 12:10-15).

 

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