D.045 – Sept façons de ressembler à Jésus
Par Joseph Sakala
Tout chrétien familier avec l’Ancien Testament connaît sûrement l’histoire de l’Exode de la nation d’Israël hors de l’emprise du Pharaon. Nous savons qu’une série de plaies dévastatrices se sont abattues sur le pays d’Égypte, et la nation d’Israël a finalement pu quitter ce pays de malheur, vers sa Terre promise tant espérée.
Il y a quelques années de ça, la personne qui instruisait un groupe de jeunes, lors d’une étude biblique, a demandé aux enfants de dessiner leur conception de la sortie de l’Égypte des enfants d’Israël. Se souvenant du passage où il est écrit que Dieu les avait sortis sur les ailes d’un aigle, un jeune garçon de six ans a dessiné un gros Jumbo Jet.
On pouvait voir les visages souriants des passagers dans chaque fenêtre de l’avion, qui regardaient à l’extérieur. Complètement en avant, il avait dessiné un homme avec un chapeau de capitaine, tenant les contrôles de l’avion. Le monsieur demande au jeune qui est cet homme ? La réponse du garçon fut spontanée : « C’est Ponce PILOTE. »
Les évènements entourant ce « Ponce Pilote » dans la sortie de l’Égypte, et le Ponce PILATE que nous connaissons, se sont tous deux produits au temps de la Pâque. Mais il y a eu un intervalle d’environ 1 500 années entre ces deux évènements. Ce fut la durée de l’Ancienne Alliance, i.e., la période de l’Exode jusqu’au sacrifice de Christ.
Quand on y pense sérieusement, le christianisme existe depuis près de 2 000 années, environ 500 ans de plus que toute la durée de l’Ancienne Alliance. Mais revenons en arrière dans l’histoire. En réalité il y avait vraiment un PILOTE pour sortir les enfants d’Israël de l’Égypte. Le pilote était nul autre que leur Rédempteur, le Capitaine de leur salut.
Durant Sa vie sur terre dans la chair humaine, Jésus, le Capitaine de notre Salut, nous a continuellement donné l’exemple de la façon que NOUS devrions agir afin de sortir de l’esclavage du péché.
Après avoir mangé cette première Pâque, les enfants d’Israël ont quitté l’Égypte pour commencer ce qui s’est avéré être un pèlerinage de 40 années dans le désert. Vers la fin de cette période de 40 ans, juste avant d’entrer dans la Terre promise, un évènement étrange a eu lieu. C’est arrivé un peu de temps après la mort d’Aaron.
Nous voyons cet incident décrit dans Nombres 21:4-5 : « Puis ils partirent de la montagne de Hor, dans la direction de la mer Rouge, pour faire le tour du pays d’Édom ; et le peuple perdit courage en chemin. 5Le peuple parla donc contre Dieu et contre Moïse, et dit : Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert ? Car il n’y a point de pain, ni d’eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. »
Après cette longue période passée dans le désert, le peuple était impatient et tanné de manger de la manne. Il n’y avait pas de pain. Sans peut-être le réaliser, cette faim de pain était le symbole de Jésus, le pain de vie qui devait venir du ciel quelques 1 500 années plus tard, pour combler cette faim.
Il n’y avait pas d’eau. Cette soif d’eau était aussi symbolique du Saint-Esprit, cette eau de vie qui viendrait combler leur soif après le sacrifice de Jésus sur la croix. C’est leur façon arrogante de demander ce pain et cette eau qui déplut à Dieu. Regardons, au verset 6 : « Et l’Éternel envoya parmi le peuple des serpents brûlants, qui mordirent le peuple, en sorte qu’un grand nombre d’Israélites moururent. » La morsure de ces serpents leur infligeait une fièvre épouvantable dans le corps avant de mourir.
Fidèles à eux-mêmes, comme dans chaque situation de souffrance causée par leur désobéissance, ils se tournent de nouveau vers Dieu pour les délivrer. Verset 7 : « Alors le peuple vint vers Moïse, et ils dirent : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, pour qu’il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple. » Quel amour et quelle patience de Moïse pour ce peuple. Et le Dieu de miséricorde a écouté la prière de Son serviteur.
Verset 8 : « Et l’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera, sera guéri. Moïse fit donc un serpent d’airain, et il le mit sur une perche ; et il arriva que quand le serpent avait mordu un homme, il regardait le serpent d’airain, et il était guéri.»
Alors nous avons ici une situation où les Israélites devaient regarder vers le haut, vers ce serpent, pour avoir cette guérison physique. C’est exactement ce même symbole que la profession médicale s’est donné pour s’approprier aussi le pouvoir de la guérison physique. Mais que représente le serpent dans les Écritures ? Qui symbolise-il, au sens SPIRITUEL ?
Dans Apocalypse 12:9, l’apôtre Jean nous décrit ce serpent comme n’étant nul autre que Satan, le père du péché, qui a séduit tout le monde. Donc, l’humanité entière a été mordue par ce serpent à la morsure brûlante, tout au long des siècles. Ce serpent symbolise alors le PÉCHÉ.
Allons voir Jean 3:14-15. Regardons ce que Jésus nous déclare ici : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en LUI ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Ceci était d’abord une prophétie sur la façon dont Jésus devait mourir. Ce ne serait pas par une lapidation, qui était la façon juive de mettre les gens à mort. Jésus devait être crucifié à la manière des Romains.
Les Israélites, comme nous avons vu dans Nombres 21, devaient regarder le serpent avec foi pour obtenir leur guérison physique. Jésus nous dit, dans Jean 3, que l’humanité doit regarder SA mort sur la croix avec foi afin de recevoir une guérison spirituelle. Éventuellement, l’humanité entière devra, par la foi, se tourner vers Christ afin de recevoir, grâce à SA résurrection, la vie éternelle.
Mais pourquoi Christ est-Il comparé ici au serpent ? Le serpent, qui est l’instigateur du péché, méritait pleinement la mort sur la croix. Satan est coupable de tous les péchés qu’il a séduit l’humanité à commettre. Tandis que Jésus, qui n’avait jamais commis de péché, a volontairement consenti à prendre tous les péchés du monde sur Lui-même et mourir sur la croix.
Tout en étant innocent et pur, Il S’est fait péché pour nous, afin de mourir à notre place, et ainsi nous rendre la grâce disponible. Nous pouvons donc regarder Jésus ressuscité, ayant reçu toute puissance dans le ciel et sur la terre, en pleine autorité à la droite du Père, comme notre Sauveur personnel.
Dieu avait utilisé Moïse pour conduire Israël pendant 40 ans dans le désert. Mais Moïse n’a pas eu la permission d’entrer dans la terre promise. Qu’a-t-il fait pour ne pas avoir ce droit d’y entrer ? Y a-t-il une leçon ici pour NOUS ?
Deutéronome 32:48-51 : « En ce même jour, l’Éternel parla à Moïse en disant : 49Monte sur cette montagne d’Abarim, sur le mont Nébo, qui est au pays de Moab, en face de Jérico ; et regarde le pays de Canaan, que je donne en possession aux enfants d’Israël. 50Or tu mourras sur la montagne où tu montes, et tu seras recueilli vers tes peuples, comme Aaron ton frère est mort sur la montagne de Hor, et il a été recueilli vers ses peuples ; 51Parce que vous avez péché contre moi, au milieu des enfants d’Israël, aux eaux de la contestation de Kadès, au désert de Tsin ; parce que [remarquez bien] vous ne m’avez point SANCTIFIÉ, au milieu des enfants d’Israël. »
Dieu termine, au verset 52, en lui disant : « Car tu verras le pays devant toi, mais tu n’entreras POINT dans le pays que je donne aux enfants d’Israël. » Mais quel péché Moïse a-t-il commis pour ne pas sanctifier Dieu près des eaux à Kadès ? Allons voir ce récit dans Nombres 20.
Dans les versets 1 à 6, nous voyons les enfants d’Israël qui arrivent à Kadès. Ils sont dans le désert de Tsin, mais il n’y a pas d’eau pour abreuver le peuple et le bétail. Le peuple commence à accuser Moïse et Aaron, de vouloir les faire mourir dans ce méchant lieu. Moïse et Aaron se retirent et, à l’entrée du tabernacle d’assignation, se mettent à genoux, face contre terre, pour invoquer le secours de Dieu et la gloire de l’Éternel leur apparaît.
Verset 7 : « Et l’Éternel parla à Moïse, en disant : Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et Aron, ton frère, et PARLEZ au rocher en leur présence, et il te donnera ses eaux ; tu leur feras sortir de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. » Notez qu’ils devaient PARLER au rocher, et mettre leur foi entièrement en Dieu. Que fait Moïse ?
Verset 10 : « Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher, et il leur dit : Écoutez donc rebelles ! Vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher ? » Dieu lui avait simplement dit de PARLER au rocher. Moïse décide de chicaner le peuple, et parle comme si LUI, pouvait faire sortir l’eau du rocher.
Verset 11 : « Et Moïse leva la main, et FRAPPA le rocher avec sa verge, par DEUX fois ; alors des eaux sortirent en abondance, et l’assemblée but, et leur bétail aussi. » Ce n’est PAS ce que Dieu lui avait dit de faire. Verset 12 : « Puis l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour ME SANCTIFIER devant les enfants d’Israël, à cause de cela vous n’introduirez point cette assemblée dans le pays que je leur ai donné. » Les deux ne devaient pas entrer dans la Terre promise, à cause de cet incident.
Dans Exode 17:6, dans le désert de Sin le peuple avait soif et se plaignait. Pourtant ici, Dieu dit à Moïse : « Voici, je me tiendrai devant toi, là, sur le rocher, en Horeb, et tu FRAPPERAS le rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira. Moïse fit donc ainsi aux yeux des anciens d’Israël. » Ici, Dieu dit bien à Moïse de frapper le rocher, et que l’eau sortirait. Qu’y avait-il de si mal à frapper le rocher dans Nombres 20, alors qu’ici dans Exode 17, c’était tout à fait correct ?
1 Corinthiens 10:4. Regardons ce que Paul nous déclare, en parlant des enfants d’Israël, au verset 4 : « Et qu’ils ont tous bu du même breuvage spirituel ; car ils buvaient de l’eau du rocher spirituel qui les suivait ; et ce rocher était CHRIST. » Donc Paul nous dit que ce rocher symbolisait Christ.
Jésus notre Sauveur devait être frappé UNE FOIS pour expier tous les péchés des humains. Nous devons honorer ce sacrifice de Jésus qui a été frappé à notre place. Malheur à celui qui frappe ce rocher DEUX fois. Comment peut-on le frapper une deuxième fois ? Dans Hébreux 6:4, Paul nous donne un avertissement sur la façon qu’un chrétien pourrait le faire.
Paul déclare, au verset 4 : « Car ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu’ils crucifient pour EUX-MÊMES le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie. »
Parce que cette personne rejette le sacrifice de Christ, en profanant le sang de l’Alliance par lequel elle a été sanctifiée lors de son baptême, elle commet ainsi le seul péché que Dieu ne peut PAS pardonner, parce qu’elle crucifie le Fils de Dieu une 2ème fois pour ELLE-MÊME, en l’exposant à l’ignominie. [Voir la section traitant des Résurrections pour une explication exhaustive.]
Donc, ne soyons jamais coupable de frapper notre Sauveur une 2ème fois. Car, c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant, après lui avoir manifesté un tel affront. Un chrétien, c’est celui qui veut ressembler à Christ. Quand nous recevons le Saint-Esprit, il faut vivre comme Christ a vécu. Il nous a Lui-même donné l’exemple sur la façon de devenir un reflet de SON image.
Puisque le but de Dieu, pour chacun de nous, est de faire partie de Son Royaume, NOTRE but devrait être de vivre notre vie à la ressemblance de Christ, le Capitaine de notre salut. Il nous faut étudier SA vie, ce qu’Il a fait, et ce qu’Il a dit. Nous devons étudier les choses sur lesquelles Jésus a mis beaucoup d’emphase, et que Ses apôtres ont continué de prêcher après SON ascension au ciel.
J’aimerais utiliser la Pâque, cette tragédie épouvantable de Sa mort, mais où Jésus nous a laissé des leçons précieuses nous montrant comment vivre. Sur la croix, alors qu’Il était mourant, Jésus a déclaré SEPT choses, sept belles qualités que tout chrétien et chrétienne se doit de développer.
La 1ière qualité : LE PARDON
Luc 23:34. La scène se passe à peine quelques minutes après avoir été cloué sur la croix, vers 9h00 du matin. Verset 34 : « Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » Nous avons tous besoin d’être pardonnés, soit pour nos offenses envers Dieu, ou envers les autres. Nous recherchons ce pardon, mais sommes-nous aussi prompts à pardonner aux autres ? Est-ce devenu pour nous une pratique facile, quasi automatique, ou sommes-nous encore réticents quand il s’agit de pardonner ?
Le vrai pardon ne peut venir qu’au travers de notre amour pour Dieu. Dans Matthieu 6:14, Jésus a dit : « Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. » Voyez-vous l’importance que Dieu accorde au fait d’être capables de pardonner, afin de nous pardonner ? Car la nature charnelle a beaucoup de difficulté à pardonner.
Mais Jésus, même mourant, nous donne un exemple extraordinaire, alors qu’Il demande au Père de pardonner à ceux qui venaient de Lui infliger cette souffrance atroce qu’Il endurait. Paul abonde aussi dans le même sens que son Maître, en nous disant : « Revêtez-vous comme des élus de Dieu … 13Vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même » (Colossiens 3:12-13).
Le ou la chrétien(ne) qui ne peut pas pardonner n’a tout simplement pas encore saisi la profondeur du pardon de Dieu. Comment, après avoir vécu l’expérience d’un pardon complet de tous NOS péchés, ne pas être capable de pardonner un frère, une sœur, un mari, une épouse, ou même un étranger. Leurs péchés sont-ils plus grands que ceux que Dieu NOUS a pardonnés ? Avons-nous vraiment compris le prix que Dieu a payé en sacrifiant Son Fils unique pour le pardon de nos péchés, LUI qui était SANS péché ?
Une personne reconnaissante envers Dieu pour son salut ne peut pas continuer à garder rancune contre quelqu’un. Car la rancune et la reconnaissance ne sont pas des sentiments compatibles. Demandons ce don de pardonner facilement, car il est impossible de décrire la paix intérieure qu’on peut ressentir quand on pardonne réellement.
La 2ième qualité : LA GRÂCE
Luc 23:42. Ça faisait à peine 10 à 15 minutes que Jésus était crucifié. Les passants l’insultaient, ainsi que l’un des malfaiteurs crucifiés à côté de Lui. Mais l’autre brigand le reprenait en lui disant qu’eux avaient mérité leur punition, mais que Jésus n’avait rien fait de mal. Il se tourne vers Jésus pour Lui adresser la parole. Verset 42 : « Et il disait à Jésus : Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne. 43Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis. »
Nous voyons ici comment le temps n’est pas un facteur pour Dieu. Jésus savait que cet homme repentant mourrait dans quelques heures et n’aurait souvenir de rien jusqu’à sa résurrection. En ouvrant les yeux il se croira toujours dans la même journée, crucifié à côté de Jésus, mais, en réalité, il sera dans le paradis, là où Jésus sera entré dans Son règne.
La grâce est positive. Nous avons tous besoin de cette assurance que, lorsque Dieu nous met sous Sa grâce, à moins de commettre le péché impardonnable, notre salut est ASSURÉ. Et nous n’avons pas à nous poser des questions là-dessus. Savez-vous pourquoi ? Parce que la grâce n’est PAS justice. Elle ne peut PAS se mériter, peu importe ce que nous faisons. Nous ne pouvons pas la gagner, elle est GRATUITE ! La grâce ne porte pas de jugement, car elle est tolérante. Mais elle est juste parce qu’elle vient de Dieu.
La grâce ne peut pas venir par l’observance de la LOI parce que la loi nous condamne. Donc, à cause de la loi, nous méritons tous la mort. Tandis que la grâce est l’Esprit de la loi, i.e., le pardon et la clémence. Alors que la loi CONDAMNE, la grâce PARDONNE. Il faut vraiment avoir foi en Dieu et dans le sacrifice de Christ afin de pouvoir croire à cela. Notre simple nature humaine est incapable de comprendre une telle vérité. Seul l’Esprit de Dieu peut ouvrir notre esprit à une telle compréhension.
La nature humaine dit : « Il a péché, qu’il subisse les conséquences. Œil pour Œil, dent pour dent. » Ça, c’est la justice. Le salaire du péché c’est la mort. Mais le DON de Dieu, c’est la vie éternelle. Ça, c’est la GRÂCE. Car la grâce dit : « Jésus a déjà payé pour toutes ces choses. » Voilà ce que la Nouvelle Alliance nous a apporté, et c’est GRATUIT !
L’apôtre Paul nous dit clairement la condition dans laquelle nous étions lors de notre appel. « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2:12).
Regardons cependant le miracle que Dieu a opéré dans notre vie, au verset 4 de ce même chapitre : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde à cause de la grande charité dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a rendus à la vie ensemble en Christ [c’est par la grâce que vous êtes sauvés]. » Et Dieu a fait tout ceci « afin de montrer dans les siècles à venir, les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. »
Alors, comment pourrions-nous ne pas pécher, si nous refusons de faire grâce à ceux qui nous ont offensés ? C’est impossible. Ce geste de notre Sauveur sur la croix devrait, sans aucun doute, nous inciter à développer cette belle qualité de faire grâce aux autres.
La 3ième qualité : LA COMPASSION
Jean 19:26-27. Jésus est sur la croix depuis à peine 20 minutes. Verset 26 : « Jésus donc, voyant sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure, le disciple la prit chez lui. » Jésus était mourant sur la croix, et malgré tout ça, il avait une grande compassion pour Marie.
Il voulait S’assurer de voir quelqu’un pourvoir aux besoins de la mère qui L’avait porté, élevé, soigné et caressé dès Sa naissance et durant les années de sa croissance. Jean fut celui que Jésus a choisi. Et, sans aucune cérémonie, Jean l’a tout simplement accueillie chez lui.
Jésus était très sensible aux besoins des autres. Il possédait ce sentiment de compassion pour les autres, même pendant qu’Il souffrait atrocement sur la croix. L’apôtre Jacques, le frère de Jésus, nous dit que la religion pure est d’avoir compassion pour les veuves et les orphelins dans leurs afflictions. Le chrétien doit dégager cette compassion tout comme Christ, car la compassion nous aide à détourner le regard de sur nous-mêmes pour le diriger vers les autres.
Regardons cette belle exhortation de Pierre : « Soyez tous d’un même sentiment, compatissants, fraternels, miséricordieux et bienveillants » (1 Pierre 3:8). La compassion a ce pouvoir de nous humilier tout en créant la fraternité entre les enfants de Dieu. Elle détruit l’égoïsme en le remplaçant par l’amour pour les personnes avec qui nous compatissons. La compassion crée en nous cette facilité de prier pour ceux qui souffrent, sans qu’il soit nécessaire de connaître la cause de leur peine ou de leur souffrance. C’est ça, la compassion réelle et divine.
La 4ième qualité : ÊTRE PRÊT À SOUFFRIR
Ce sont des mots étranges à nos oreilles. Nous vivons dans une génération où nous fuyons tout ce qui pourrait nous faire souffrir. Pourtant le grand paradoxe, c’est que notre génération souffre beaucoup. Juste au niveau familial, nous avons la violence conjugale, ainsi que les disputes entre conjoints qui aboutissent trop souvent en divorces. Et je passe par-dessus toutes les souffrances qui viennent de l’extérieur des foyers et qui troublent les gens en les rendant malheureux.
Matthieu 27:45 : « Or depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. » Cinq heures et demie venaient de s’écouler, pendant lesquelles Jésus n’a pas parlé. On approche trois heures de l’après midi, et Jésus sent Sa vie Lui échapper. Il y avait déjà SIX heures que les clous avaient transpercé Ses mains et Ses pieds. Et, comme nous venons de voir, les trois dernières, de midi à 15h00, dans une obscurité totale.
Jésus était complètement seul. Même le soleil avait caché sa face. Tout le monde L’avait abandonné, SAUF Son Père. Il était venu volontairement vers cette croix. Il était prêt à souffrir pour NOS péchés sans Se plaindre une seule fois. Mais, soudainement, il se passe un évènement à nous déchirer le cœur.
Matthieu 27:46 : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte, en disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Accablé par la douleur, l’homme Jésus, devenu péché pour nous, a vu SON PÈRE Lui refuser tout secours, l’espace d’un instant. Imaginez, Dieu Tout-Puissant doit maintenant laisser Son Fils unique souffrir et agoniser jusqu’au bout de Son sang.
Quelle belle preuve d’amour pour nous enseigner que NOUS devons être prêts aussi à souffrir pour LUI. Dieu n’a jamais délaissé Son Fils, et IL ne nous délaissera pas non plus. « Quelle gloire, en effet, vous reviendrait-il, si vous supportez patiemment d’être battus pour avoir mal fait ? Mais si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait, c’est à cela que Dieu prend plaisir » (1 Pierre 2:20).
Quand nous souffrons injustement en faisant du bien, c’est comme si nous marchions dans un désert spirituel, mais nous n’y restons pas. Car c’est un honneur de souffrir pour Dieu, sachant qu’il y a une récompense assurée par LUI pour ceux qui persévèrent jusqu’à la fin. Paul nous dit que : « Tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Timothée 3:12).
Il est bizarre, parfois, de voir comment nous vient cette persécution. Si elle ne venait seulement que de l’extérieur, nous n’aurions qu’à éviter ceux qui nous veulent du mal. David a dit : « Celui qui mange mon pain, lève le talon contre moi … Mon ami, mon égal » (Psaume 41:10 ; 55:14). Trop souvent, cette persécution nous vient d’un proche, un mari, une épouse, un enfant, un frère, une sœur, ou d’un ami de longue date.
Jésus est venu pour servir, et non pour Se faire servir. Il est venu souffrir à notre place, afin d’accomplir la volonté de Son Père. Si nous souffrons alors que nous faisons le bien, nous allons régner avec Lui, un jour, pour avoir fait ces choses.
La 5ième qualité : DÉVELOPPER LA SOIF SPIRITUELLE
Dans Jean 19:28, Jésus savait que la fin était proche. Il dit : « J’ai soif. » Cette étape de sa crucifixion avait été prophétisée par David, dans le Psaume messianique 22. Allons voir ce passage. Verset 15 : « Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se sont déjoints ; mon cœur est comme la cire, il se fond dans mes entrailles. Ma vigueur est desséchée comme la brique ; ma langue est attachée à mon palais, et tu m’as couché dans la poussière de la mort. »
Imaginez, un instant, les trois premières heures exposé au grand soleil. Son corps qui se déshydrate et personne ne Lui offre de l’eau. Ses os sortent de leurs jointures à cause de Sa position sur la croix. Il sent Son cœur fondre au-dedans de Lui, tellement Il est fiévreux. Il a tellement soif que Sa langue Lui colle au palais.
Cette soif physique que Jésus a endurée est symbolique de la soif spirituelle que NOUS devons rechercher. Il nous a Lui-même déclaré : « Heureux ceux qui ont faim et SOIF de la justice ; car ils seront rassasiés » (Matthieu 5:6). Sa mort et Sa résurrection sont venues étancher NOTRE soif. « O vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux ! » (Ésaïe 55:1). Verset 3 : « Prêtez l’oreille, et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra ; et je traiterai avec vous une ALLIANCE ÉTERNELLE selon les GRATUITÉS immuables données à David. » Le salut est GRATUIT et éternel.
La 6ième qualité : VAINCRE LE MONDE
Dans Jean 19:30, Jésus a déclaré : « Tout est accompli. » Ceci est une confirmation de triomphe et de victoire. Juste avant d’être arrêté et crucifié, Jésus avait dit à Ses disciples : « Prenez courage, car j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Par Son sang versé, Jésus a vaincu le péché. Seul Dieu dans la chair, qui n’avait jamais péché, pouvait payer une rançon aussi élevée. Nous avons été rachetés à très grand prix afin de naître de nouveau. Et nous pouvons être vainqueurs : « Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre FOI. 5Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5:4-5). Voici notre arme par excellence pour vaincre le monde : toujours croire que Jésus est Fils de Dieu.
Par Son exemple, par Sa façon de vivre et dans Sa mort, Jésus nous a montré comment être vainqueurs. Christ VA régner dans le merveilleux monde à venir. Si nous persévérons jusqu’à la fin de notre vie, NOUS avons l’assurance de régner avec Lui, lors de Son avènement. C’est une promesse !
La 7ième qualité : AVOIR FOI EN DIEU
Les toutes dernières paroles de Jésus se trouvent dans Luc 23:46. « Et Jésus s’écriant d’une voix forte dit : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira. » Durant toute Sa vie, et jusqu’à son dernier souffle, Jésus avait entièrement confiance dans le PÈRE. Avons-nous appris à faire la même chose ? Ou bien, essayons-nous toujours de nous en sortir par nos propres moyens ?
Nous avons sûrement des efforts à faire, mais sommes-nous entièrement disposés à accepter la solution que Dieu va nous donner ? Quand Christ a été maltraité et battu, Il aurait pu réagir. Il a Lui-même déclaré qu’Il n’avait qu’à faire un signe et des légions d’anges seraient venues Le secourir. Il a plutôt opté pour demeurer entièrement soumis au Père. Avec une telle attitude, Dieu pourrait-Il nous laisser volontairement dans l’embarras ? Au contraire ! Il est toujours prêt à nous secourir et nous délivrer. Voilà le genre d’amour que notre Dieu manifeste envers nous.
Alors qu’Il était mourant sur la croix, Jésus a déclaré SEPT Paroles qui sont le reflet des qualités qu’Il possédait, Lui. Des qualités que chaque chrétien devrait INCORPORER dans sa vie quotidienne. A nous de méditer régulièrement sur SES déclarations, afin d’apprendre à Lui ressembler.
« Christ, ayant été offert UNE fois pour ôter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché, à CEUX qui l’attendent pour le SALUT » (Hébreux 9:28). Dieu S’adresse directement à NOUS, ici. Voilà donc où nous devons fixer NOTRE regard, afin d’apprécier pleinement ce que le Capitaine de notre Salut a fait pour nous. JÉSUS, le VRAI PILOTE dans NOTRE sortie spirituelle d’Égypte.