D.223 – DIVORCE et REMARIAGE
Par : Joseph Sakala
Comme pour toute autre situation, quand il est question du mariage, la Parole de Dieu ne change pas, peu importe les circonstances. Néanmoins, chaque couple est distinct dans ses épreuves. Et ce, même si la Parole de Dieu ne change pas. Rappelons-nous, malgré cela, qu’il faut toujours citer la Parole de Dieu dans le contexte où elle a été donnée. Lorsque nous citons les Paroles de Jésus, dans les quatre Évangiles, sachons que Jésus S’adressait à des Juifs seulement, vivant en Palestine, et, en plus, non convertis. Alors qu’Il enseignait à ces Juifs, Jésus leur a aussi dit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues [égarées, non converties] de la Maison d’Israël » (Matth.15:24)
Ici, Jésus faisait allusion aux douze tribus qui formaient la Maison d’Israël. C’est à toute la Maison d’Israël que Jésus est venu annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume à venir. Donc, durant la totalité des trois années et demie de Son Ministère, Jésus ne prêchait pas aux païens. Ses apôtres devaient le faire plus tard. Alors, quand Jésus parle de Divorce, d’Adultère, de Mariage et de Remariage, Il parle à des Juifs non convertis, qu’Il voulait voir se convertir. Ce que Jésus leur a dit demeure vrai pour les païens aussi, mais encore plus pour les convertis qui font partie maintenant du Corps de Christ. N’oublions jamais que cette nation que Dieu avait sortie d’Égypte avait été mise à part pour servir d’exemple aux nations païennes à savoir comment Dieu peut bénir ceux qui Lui obéissent. Malheureusement, la Maison d’Israël a lamentablement raté sa portion du contrat l’enjoignant d’obéir à Dieu.
Après Son ministère, Jésus est mis à mort, ressuscite et monte au ciel après quarante jours. Selon Ses instructions, les apôtres se mettent à prêcher exactement tous Ses enseignements et fondent des congrégations dans plusieurs villes. Tout ceci pour dire que chaque Épître du Nouveau Testament est adressée, soit à une congrégation de l’Église, soit à un individu, mais converti. Alors, les enseignements de Pierre, Paul, Jacques, Jean et Jude sont donnés à des convertis, dans un contexte complètement différent de celui où Jésus enseignait. Jésus appelait tout le monde à la conversion, tandis que les apôtres devaient instruire, corriger, nourrir et protéger les congrégations converties. Donc, les enseignements donnés aux congrégations et à ceux qui se joignaient à elles sur la voie de la conversion étaient des enseignements destinés exclusivement aux chrétiens. Ainsi, tout ce qui est écrit dans ces Épîtres sur l’Adultère, le Divorce, le Mariage, et le Remariage est clair, précis et inaltérable.
Dans l’Empire romain du temps de Jésus, il était extrêmement facile d’obtenir un divorce. Encore plus facile qu’aujourd’hui, semble-t-il. J’ai lu un article d’un historien parlant de l’Empire romain et qui déclarait que certains individus en étaient rendus à leur 20ème mariage, tellement il était facile de répudier sa femme, pour toutes sortes de raisons. Cette mentalité avait déteint sur le peuple juif qui avait, lui aussi, sa façon de répudier les épouses. « Des pharisiens y vinrent aussi pour le tenter, et ils lui dirent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque sujet que ce soit ? » (Matthieu 19:3). Il est intéressant de constater ce que déclarait la tradition orale des pharisiens, plus tard codifié par écrit dans le Talmud. Un des versets du Talmud prescrit qu’il est permis à un Juif de divorcer sa femme s’il ne la trouve plus belle.
Il ne faut surtout pas oublier que la Tradition, ou Talmud, a toujours eu préséance sur la Parole de Dieu aux yeux des dirigeants Juifs ! Jésus S’est attaqué à ce problème en citant ce que Dieu avait déclaré à Adam et Eve dans le Jardin d’Eden. « Et il [Jésus] leur répondit : N’avez-vous pas lu que Celui qui créa, au commencement, fit un homme et une femme ; et qu’il dit : À cause de cela l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a joint, que l’homme ne le sépare donc pas » (Matthieu 19:4-6). Cela pourrait-il suggérer que ce que Dieu n’a pas joint, l’homme est libre de le séparer ? Si une personne décide librement et volontairement de demeurer célibataire, c’est son choix et il n’y a aucune séparation possible. Jésus S’adresse exclusivement ici à une situation où les pharisiens voulaient se donner un droit légal de divorcer.
Les pharisiens reviennent à la charge. « Ils lui dirent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce à la femme et de la répudier ? » (Matthieu 19:7). Aux versets 8 et 9 : « Il [Jésus] leur dit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis [pas commandé] de répudier vos femmes ; mais il n’en était pas ainsi au commencement. Mais je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause d’adultère, et en épousera une autre, commet un adultère ; et celui qui épousera celle qui a été répudiée, commet aussi un adultère ». C’est à cause de la dureté de leur cœur et de nombreux adultères parmi le peuple que Moïse a eu la permission d’inclure cette fameuse lettre de divorce. Mais Jésus leur confirme que cette lettre de divorce ne leur donnait pas le droit de se remarier. Car quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause d’adultère, et en épousera une autre, commet un adultère ; et celui qui épousera celle qui a été répudiée, commet aussi un adultère.
Même Ses disciples avaient de la difficulté à comprendre ces paroles de Jésus. Alors, au verset 10 : « Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l’homme uni à la femme, il ne convient pas de se marier. » Selon eux, il valait mieux demeurer célibataire que de se mettre dans une situation éventuelle de divorce. Bon raisonnement. Toutefois, ce n’est pas ce que Jésus voulait dire. « Mais il leur dit : Tous ne sont pas capables de cela, mais ceux-là seulement à qui il a été donné. [Il y a des hommes et des femmes destinés à assumer les charges et les responsabilités d’un mariage et qui peuvent élever une famille et vivre facilement ensemble durant toute leur vie. Et la conversion n’a rien à voir là-dedans. Tandis que d’autres ne le peuvent carrément pas, parce que cela ne leur a pas été donné. Ces gens doivent déployer beaucoup plus d’efforts pour sauver leur mariage]. Car il y a des eunuques [célibataires] qui sont nés tels, du ventre de leur mère ; il y en a qui ont été faits eunuques par les hommes [la castration] ; et il y en a qui se sont faits eunuques [volontairement] eux-mêmes pour le royaume des cieux [demeurer célibataires pour mieux faire l’œuvre de Dieu]. Que celui qui peut comprendre ceci, le comprenne » (Matthieu 19:11-12).
En toute simplicité, Jésus nous explique que, lors de la création d’Adam et Ève, Son œuvre était terminée. « Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre » (Genèse 1:28). Avec l’explication de Jésus mentionnés plus haut, il devient évident que « multipliez et remplissez la terre » n’était pas une obligation de produire des enfants sous peine de pécher. Elle couvrait au contraire toutes les possibilités d’union entre les hommes et les femmes. Nous avons, par exemple, un mariage où le couple décide d’avoir des enfants. Même si les églises ont saisi ce verset pour forcer certains couples à mettre plus d’enfants au monde qu’ils en avaient planifié, ce n’est pas ce que ce verset dit. Dieu ne force personne à avoir dix ou douze enfants quand le couple aimerait se limiter à deux ou trois. Dieu a toujours donné la liberté au couple de décider lui-même. Car qui doit élever ces enfants ?
Supposons qu’un homme et une femme décident de se marier, mais, d’un commun accord, décident aussi de ne pas avoir d’enfants. Pèchent-ils ? Je vous pose la question : « Vaut-il mieux ne pas avoir d’enfants et servir Dieu autrement dans la société ou avoir des enfants qu’on élève sans amour et entretenir l’adversité et la division dans cette famille ? » Est-ce que le Saint-Esprit peut inspirer une chose pareille ? Finalement, prenons le cas d’un homme ou d’une femme qui décident de demeurer célibataire ; ont-ils commis un péché ? Pas du tout ! C’est encore une décision libre et volontaire, parce ces gens se sont faits eunuques (volontairement), eux-mêmes pour le royaume des cieux (demeurer célibataires pour mieux faire l’œuvre de Dieu). Le vrai converti peut le comprendre. Le problème d’adultère chez les femmes répudiées était devenu un véritable fléau chez les Juifs au sein de cet Empire romain. Car l’homme avait tous les droits, mais la femme prise en adultère était lapidée.
Quand Dieu a sorti la nation d’Israël d’Égypte, elle fut mise complètement à part pour servir d’exemple aux nations païennes des alentours à savoir comment Dieu peut bénir ceux qui lui obéissent. Du mont Sinaï, Dieu leur donna DIX commandements pour les orienter dans la bonne direction. Un de ces commandements fut : « Tu ne commettras point adultère » (Exode 20:14). Ayant été donné d’une manière plutôt générale, Dieu a ajouté un sens plus précis à ce commandement entre un homme et une femme. Dans Lévitique 20:10, nous lisons : « Si un homme commet adultère avec la femme d’un autre, s’il commet adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort. » Les païens le faisaient ouvertement, mais cette pratique ne devait pas exister dans la nation d’Israël qui avait promis d’obéir à Dieu. Au temps de Jésus, on lapidait la femme seulement et Jésus, durant Son ministère, a profité d’une situation pour amener un autre commandement afin d’éviter la lapidation. Le commandement du pardon.
A la pointe du jour, Jésus était au temple et tout le peuple vint à Lui ; et S’étant assis, Il les enseignait. « Alors les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l’ayant mise au milieu… » (Jean 8:3). Sûrement pour piéger Jésus, comme ils l’avaient fait plusieurs fois auparavant. Au verset 4 : « …ils lui dirent : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. » Verset 5 : « Or, Moïse nous a ordonné dans la loi, de lapider de telles personnes ; toi donc qu’en dis-tu ? » Ils Lui ont assurément cité Lévitique 20:10. Verset 6 : « Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de le pouvoir accuser. » Ces hypocrites écoutaient le Messie qui les instruisait, mais ne cherchaient qu’à Le piéger pour mieux L’accuser. Voici néanmoins la réaction de Jésus : « Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre ». La Bible ne nous dit pas ce que Jésus avait écrit. Peut-être les noms de ceux qui L’interrogeaient et qui avaient aussi commis l’adultère sans le dévoiler à leurs épouses… ?
Continuons…Versets 7 et 8 : « Et comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, lui jette le premier la pierre. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. » La balle était maintenant dans le camp des accusateurs et Jésus, baissant la tête, a simplement continué à écrire sur la terre, attendant leur réaction. La voici, au verset 9 : « Quand ils entendirent cela, se sentant repris par la conscience, ils sortirent l’un après l’autre, commençant depuis les plus âgés jusqu’aux derniers, et Jésus fut laissé seul avec la femme qui était là au milieu. » Jésus les avait tous attrapés du même coup ! Versets 10 et 11 : « Alors Jésus s’étant relevé, et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont tes accusateurs ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle dit : Personne, Seigneur. Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus ; va et ne pèche plus. »
Par l’intermédiaire de cet épisode spécial, Jésus nous a donné une instruction extrêmement profonde disant de ne pas accuser notre prochain, car nous avons tous péché et devons continuellement demander pardon pour ceux que nous commettons encore. Dans une telle situation, de quel droit pouvons-nous accuser quelqu’un d’autre et lui lancer la pierre ? Nous devons plutôt pardonner, car nous aussi avons constamment besoin de notre avocat. L’apôtre Jean, s’adressant à des convertis, nous a déclaré ceci : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2). Les chrétiens qui proclament ouvertement que, dans leur église, après leur conversion, il leur est impossible de pécher devraient sûrement relire ce verset.
Paul avait fondé une congrégation à Corinthe, formée en majorité de païens, maintenant convertis, et qu’il devait instruire dans la vérité sur le Divorce, l’Adultère, le Mariage et le Remariage (1 Corinthiens 7). Ce même problème existait aussi dans l’Église que Paul avait fondée à Rome. Étant eux aussi des anciens païens, à présent convertis, ces Romains croyaient qu’ils avaient encore le droit d’agir comme avant leur conversion, en répudiant leurs femmes pour tout et pour rien, selon la loi romaine. Dans Romains 7:1-2 Paul leur dit : « Frères, ne savez-vous pas, (car je parle à des personnes qui connaissent la loi,) que la loi n’a de pouvoir sur l’homme que pendant qu’il est en vie ? En effet, la femme qui est mariée, est liée par la loi à son mari, tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi du mari. » Notez bien ce mot lié, car c’est une clé dans une autre instruction que Paul nous donnera un peu plus loin.
Mais à Rome, Paul s’attaque directement à leur problème sur le mariage. De ce fait, Paul nous dit qu’une femme mariée est liée par la LOI, (s.v.p. soulignez ceci dans votre Bible), à son mari tant qu’il est vivant. Mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la LIAIT à son mari. Verset 3 : « Si donc du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée ADULTÈRE. Mais si le mari meurt, elle est affranchie [libérée] de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère, en devenant la femme d’un autre. » Paul parle à des hommes convertis qui connaissaient la loi, pour leur rappeler que, dans l’Église, on ne divorce PAS, et on ne doit pas exposer sa femme convertie à devenir adultère. Un homme converti n’a pas le droit d’agir ainsi, car c’est dans le monde que les hommes le font. Ces nouveaux chrétiens devaient être instruits sur ce que Dieu exigeait présentement d’eux, et non sur ce qu’ils se permettaient de faire avant leur conversion. N’oublions jamais que, dans l’Empire romain, la femme avait très peu de droits. Idem chez les Juifs. Subséquemment, Paul est obligé de corriger les HOMMES.
A Corinthe, le problème était encore pire. Certains convertis voulaient divorcer DANS l’Église, pour se choisir une femme supposément plus convertie. Ou plus belle peut-être ! Dans 1 Corinthiens 7, Paul est encore obligé de corriger plusieurs situations, suite aux lettres qu’il avait reçues de ces anciens païens devenus convertis. Étudions ce chapitre sept au complet. 1 Corinthiens 7 :
Vs 1-2 : « Pour ce qui est des choses dont vous m’avez écrit, il est bon à l’homme de ne point toucher de femme. [Dans l’Église, vous devez vous retenir ]. Toutefois, pour éviter l’impudicité [la fornication], que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. » Paul s’adressait aux veufs et aux célibataires qui lui avaient écrit à savoir si, dans l’Église, on avait le droit de s’engager, comme avant leur conversion, dans des relations à court terme, ayant ainsi la permission de gambader d’une aventure à l’autre, lorsque l’attraction physique s’emparait d’eux. Donc, aux veufs et aux célibataires de l’Église, Paul leur dit simplement que, pour éviter l’impudicité (la fornication), que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Le mariage était leur seule solution.
À ceux qui étaient déjà mariés, Paul dit ceci, aux versets 3 et 4 : « Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit ; et que la femme agisse de même envers son mari. [La bouderie et le fameux mal de tête à répétition n’ont aucune place dans un couple converti. Le dialogue, oui !] La femme n’est point maîtresse de son propre corps, mais c’est le mari ; de même aussi, le mari n’est point maître de son propre corps, mais c’est la femme. » Paul aborde ici l’harmonie du couple qui, même dans ses relations sexuelles, devrait se faire dans l’amour, mais aussi dans le respect entre les époux. Au premier siècle, comme dans tous les âges, lors de tous les conflits entre mari et femme, la première chose qui disparaît, c’est l’intimité entre les deux. Ce n’est pas un procédé récent au sein d’une évolution humaine, car cela date de très loin. Nous n’avons rien inventé dans notre supposée évolution.
Quand Dieu a placé Adam dans le jardin d’Éden, avant même de former Ève, « l’Éternel Dieu commanda à l’homme, en disant : Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras » (Genèse 2:16-17). Voilà la seule restriction que Dieu lui avait imposée. Ceci ne voulait pas dire qu’il mourrait le jour même, car la Bible nous dit bien formellement qu’Adam a vécu 930 ans. (Genèse 5:5). Ce que ce verset nous annonce, c’est que, si Adam avait pris la bonne décision de manger de l’arbre de vie, il aurait vécu éternellement. Même après avoir péché, il a quand même vécu 930 ans, mais il devait inévitablement passer par la mort.
Regardons maintenant la suite de cette belle péripétie. Avant de voir cette beauté Ève, Adam s’ennuyait parce qu’il n’avait personne avec qui dialoguer. « Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 2:18). Notez ici que, dans le plan de Dieu, la femme était destinée à être l’égale de l’homme, semblable à lui. Si elle ne l’est pas aujourd’hui, à QUI la faute ? Genèse 2:22-23. « Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise d’Adam, et la fit venir vers Adam. Et Adam dit : Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l’homme (en hébreu Ish). » Cette locution « celle-ci enfin » ne définit pas convenablement la joie ultime qu’Adam a dû ressentir en la voyant. De nos jours, l’expression « WOW ! » serait plus appropriée.
Poursuivons maintenant la suite de notre histoire. Adam avait sûrement instruit sa femme au sujet de cette seule restriction que Dieu leur avait imposée, car lorsque Satan s’est approché d’Ève, il lui demanda : « Quoi ! Dieu aurait dit : Vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ! Et la femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez » (Genèse 3:1-3). Elle avait si bien compris qu’elle a même rajouté à cette instruction pourtant très simple à suivre, mais qui comportait des conséquences énormes. Soit d’obéir à Dieu ou soit de désobéir à Dieu et obéir au « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4).
Ève a-t-elle consulté son mari sur cette proposition du diable ? Notre réponse est dans la Bible. « Et la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d’elle, et il en mangea » (Genèse 3:6). Elle aurait pu facilement consulter son mari, car ce dernier était là, non loin, auprès d’elle. Mais non, elle décida librement que le fruit était bon à manger, et qu’il était agréable à la vue, et que l’arbre était désirable, en plus, afin de devenir intelligent. Elle s’est vraiment mise à le convoiter ! Comment put-elle conclure que ce fruit pouvait assurément la rendre intelligente ? C’est Satan lui-même qui lui a implanté l’idée en tête, jusqu’à leur faire croire à tous deux qu’ils seraient comme des dieux.
Donc, Ève décide d’en manger et Adam, auprès d’elle, connaissant très bien les conséquences, en mangea aussi. La Bible est parfois avare de détails, mais nous avons le droit de nous poser des questions. Vous noterez qu’Adam a connu Ève pour la première fois seulement après qu’ils furent chassés du jardin. (Genèse 4:1). Est-ce possible qu’Ève soit la fondatrice du fameux mal de tête, quand l’homme ne veut pas se plier à sa volonté ? Remarquez : quand il y a une dispute dans un couple et que l’homme ne se plie pas aux exigences de sa femme, quelle est la première chose que sa femme lui refuse ? Les relations sexuelles ! Satan a toujours joué sur ça, et nous découvrons que cette situation perdure jusqu’aujourd’hui. Plus ça change, plus c’est pareil ! Revenons toutefois à ce que Paul dit aux Corinthiens.
Paul ne s’occupe pas de savoir comment les non convertis agissent, il aborde ce problème des convertis en leur disant comment il devrait se régler dans l’Église. Dans 1 Corinthiens 7:5-6, Paul insiste : « Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un consentement mutuel, pour un temps, afin de vaquer au jeûne et à la prière ; et ensuite, retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Or, je dis ceci par condescendance, et non pas par commandement. » Donc, de grâce, pas de bouderie, pas de menaces, ni de lançage de vaisselle. Ces astuces doivent se régler par le dialogue ! Dans le monde, les hommes exploitent ces occasions pour se donner la permission de forniquer avec d’autres femmes en se justifiant par le fait que leurs épouses les privent d’un droit acquis. Et les femmes font de même. Toutefois, Paul nous offre une solution sans avoir à recourir au péché d’adultère. Il nous parle d’un consentement mutuel, pour un temps, afin de vaquer au jeûne et à la prière ; et ensuite, retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Je ne vois ici aucune permission de vaquer à la fornication ou à l’adultère.
Prenons un peu le temps d’analyser ce que Paul est inspiré de dire aux Éphésiens, qui semblaient eux aussi avoir des problèmes de couples dans leur congrégation. Les femmes se plaignaient que leurs maris les traitaient toujours avec irrespect, comme des esclaves. Alors, qu’est-ce que ça donne de se dire converti à Christ ? Dans Éphésiens 5:28-33, Paul réagit promptement en leur disant : « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme, s’aime lui-même. Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme le Seigneur le fait à l’égard de l’Église ; parce que nous sommes les membres de Son corps, étant de sa chair et de ses os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et les deux ne seront qu’une seule chair. Ce mystère est grand ; je le dis par rapport à Christ et à l’Église. Ainsi, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »
Cette instruction de Paul nous ramène au plan original où Adam devait aimer sa femme comme lui-même et Ève, sa semblable, garderait aussi sa promesse d’aimer et de respecter son mari. Certains interprètent cette instruction comme voulant dire que, dans un mariage, les deux époux doivent toujours penser pareil. La réussite dans un mariage n’est pas de penser pareil. Un mariage est composé de deux personnes, élevées dans deux familles différentes, dans un milieu différent et ayant des principes distincts à chaque famille. Il ne devrait pas être surprenant que ces deux individus, mêmes convertis, unis dans un mariage, maintiennent leur propre identité individuelle de penser et de prendre une décision. Donc, au départ, il est fort envisageable que leurs deux décisions sur le même sujet soient complètement différentes.
Les conflits entre époux surviennent quand un des deux veut imposer sa volonté et sa décision comme étant irrévocable ou indiscutable. Mais si, dans l’amour et le respect de l’autre, le dialogue finit par amener les deux à s’entendre sur un plan convenable pour résoudre le conflit, où les pensées des deux seraient respectées, à partir de ce moment les deux peuvent penser ensemble. Donc, malgré qu’ils soient deux, ils peuvent maintenant agir ensemble, dans la même direction, en équipe, comme une seule chair. Voilà le principe derrière l’instruction de Dieu aux humains quand Il a dit : « C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair » (Genèse 2:24). Notez que l’homme doit littéralement quitter ses parents pour former dorénavant sa famille où sa femme, sa semblable, devient une seule chair avec lui. Exactement comme au début, où une des côtes d’Adam est transformée par Dieu, devient une femme et revient former une seule chair avec lui. Ils ne penseront pas nécessairement pareil, mais avec le dialogue dans l’amour, ils agiront ensemble. La beauté de cette instruction se situe dans sa simplicité. L’homme doit aimer sa femme comme il s’aime lui-même.
Dans un couple de convertis, véritablement branché sur Dieu, et qui décide de suivre les instructions de Paul, tout conflit devrait être réglé à ce stade. Mais nous ne sommes pas parfaits et certains ont encore cette tendance à bouder plus que d’autres. Subséquemment, Paul va encore plus loin pour éviter la fornication. Il leur suggère de se priver du sexe pour un temps, et d’un consentement mutuel, afin de vaquer au jeûne et à la prière ; et ensuite de retourner ensemble, de peur que Satan ne les tente par leur incontinence. Essayez de suggérer cela à un non converti ! Paul, semble-t-il, n’avait pas ce problème. Voilà pourquoi il déclare : « Or, je dis ceci par condescendance, et non pas par commandement. » Et, aux versets 7 à 9, il nous dit : « Car je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun a reçu de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. Je dis donc à ceux qui ne sont point mariés, et aux veuves, qu’il leur est avantageux de demeurer comme moi. Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. »
Paul se concentrait uniquement sur sa mission avec le don qu’il avait reçu, et le fait de ne pas avoir d’épouse à ce moment-là lui donnait beaucoup plus de liberté pour se déplacer dans ses multiples voyages. Mais il n’imposait cette restriction à personne. Il disait simplement à ceux qui ne sont point mariés et aux veuves qu’il leur était avantageux de demeurer comme lui. Mais s’ils manquaient de continence, capacité d’abstinence ou de privation, alors qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler. Le mot brûler a un double avertissement, ici. Au sens physique, brûler de passion pousse à la fornication, donc au péché. Mais au sens spirituel, si un converti persiste dans sa mutinerie après avoir été éclairé par l’Esprit de Dieu, son comportement pourrait éventuellement le diriger même vers le péché impardonnable et le feu de la géhenne, ce que Paul voulait absolument leur éviter.
N’effaçons jamais de notre esprit que Paul s’adresse toujours à des convertis et non au monde de l’extérieur. Paul poursuit son instruction aux gens mariés de cette congrégation à Corinthe en leur disant : « Quant à ceux qui sont mariés, je leur prescris (non pas moi toutefois, mais le Seigneur) que la femme ne se sépare pas de son mari ; (Et si elle se sépare, qu’elle demeure sans se remarier ou qu’elle se réconcilie avec son mari) et que le mari ne quitte point sa femme » (1 Corinthiens 7:10-11). Vous ne trouverez nulle part dans la Bible la possibilité d’un divorce entre deux personnes converties leur donnant, par la suite, le droit de se remarier. En tant que convertis nous sommes l’épouse de Christ, car nous formons Son corps dont Il est la tête. Jésus oserait-Il penser un seul instant de divorcer d’une partie de Son corps ? Jamais ! Dieu est même prêt à détruire dans le feu de la géhenne tous les rebelles qui ne feront pas partie de Son corps. Il le fera pour protéger Ses enfants afin qu’il y ait une paix continuelle dans Sa famille éternelle.
Toutefois, revenons à Paul qui s’attaque maintenant à un problème très particulier au sein de l’Église. La majorité des gens qui se disent chrétiens croient que ce sont eux qui ont décidé de venir à Jésus. Pourtant ce même Jésus nous dit que : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Avis à ceux qui conçoivent pouvoir se convertir tout seuls. Dieu nous juge au cœur et non aux apparences. Il est donc tout à fait logique que Dieu puisse attirer une personne du couple et non l’autre. Celle qui est attirée et qui accepte l’appel reçoit le Saint-Esprit, tandis que l’autre non. Donc, vous pouvez avoir, chez le même couple, un converti et un non converti. Un conjoint qui est guidé par le Saint-Esprit et l’autre encore sous la puissance séductrice de Satan. Cela peut facilement créer un problème très particulier dans l’Église de Christ, cette Église qui n’existait pas encore alors que Jésus prêchait, mais qui fut fondée le Jour de la Pentecôte. À ces couples, Paul donne une instruction spécifique parce que, dans l’Église, on est toujours contre le divorce.
Sous l’inspiration divine, Paul déclare ceci, au verset 12 : « Mais je dis aux autres (moi et non le Seigneur) : Si quelque frère a une femme incrédule [non convertie], et qui consente à demeurer avec lui, qu’il ne la quitte point. » Donc, même si le mari est converti alors que sa femme demeure incrédule, si elle est consentante à demeurer avec lui, le converti n’a aucun droit de la quitter. Ceci est une autre preuve que ce mariage, commencé dans le monde, demeure toujours valide aux yeux de Dieu. Paul continue son instruction envers les couples où la femme est appelée dans l’Église et non son mari. Subséquemment, au verset 13, Paul déclare : « Et si quelque femme a un mari incrédule, et qui consente à demeurer avec elle, qu’elle ne le quitte point. » Paul est prudent à couvrir les deux situations, ce qui démontre encore une fois l’égalité de l’homme et de la femme aux yeux de Dieu.
Voici maintenant le but de cette exhortation de Paul. Verset 14 : « Car le mari incrédule est sanctifié [mis à part par Dieu] par la femme ; et la femme incrédule est sanctifiée par le mari ; autrement, vos enfants seraient impurs, au lieu qu’ils sont saints [mis à part aussi] maintenant. » Même si l’autre personne du couple n’est pas encore convertie, Dieu lui donne un statut spécial de sanctification parce qu’elle consent, sans être convertie, à demeurer avec le converti. Nous arrivons maintenant à une situation très populaire dans le monde, lors du premier siècle, et encore plus aujourd’hui. Si ça ne colle plus dans le mariage, on se sépare et on divorce. Imaginez un instant un couple où une personne seulement est convertie. Il devient évident que son comportement se met à changer et cela ne plaît pas nécessairement à l’autre qui maintient ses anciennes habitudes. Dans l’Église primitive, cette situation était devenue un véritable problème. Le converti ne cherchait pas le divorce, c’était le non converti. Alors, comment protéger le converti fidèle qui n’avait aucun recours sauf demeurer seul(e) suite à l’infidélité du non converti, sans en être coupable ?
Paul est maintenant inspiré de dire ceci aux convertis, au verset 15 : « Que si l’incrédule se sépare, qu’il se sépare ; le frère et la sœur ne sont pas assujettis dans ce cas ; mais Dieu nous a appelés à la paix. » Dieu nous a appelé à la PAIX, ce qui est devenu impossible dans cette situation. Alors, Paul nous dit en toute simplicité que le converti ne peut pas être tenu coupable par Dieu d’une situation où il n’est que la victime et non le responsable. Par conséquent, il n’est plus assujetti ou lié à son obligation. Vous souvenez-vous du mot lié que je vous demandais de souligner dans votre Bible, au début de ce message ? Ce que Paul nous déclare ici, c’est que, dans l’Église, voilà la seule façon que le ou la converti(e) peut se remarier. Il n’est même pas question de divorce, ici. Paul parle d’une annulation entière de l’union entre ces deux individus, annulation que Dieu seul peut effectuer parce qu’Il choisit une personne du couple pour venir à Jésus et c’est l’autre qui abandonne son devoir dans ce contrat qui demeure toujours en vigueur.
Remarquons, cependant, que le converti n’a pas le droit de demander le divorce, car son engagement demeure jusqu’à sa mort. Il faut que le non converti se sépare. C’est alors que le converti n’est plus assujetti ou lié à son obligation. Voici le seul endroit cité dans la Bible où le converti, délié de son engagement, n’est plus assujetti et aurait le droit de se remarier. Alors que la personne non convertie consentait à vivre avec la personne convertie, Paul disait à la convertie de ne pas se séparer, car le non converti était sanctifié par Dieu et même les enfants étaient saints. Mais quand c’est le non converti qui entame les procédures de divorce, tout change dès lors. Paul est donc obligé d’ajouter ce qui suit afin de rassurer le converti qui pourrait se culpabiliser alors qu’il est innocent. Verset 16 : « Car que sais-tu, femme, si tu ne sauveras point ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras point ta femme ? » En d’autres mots, ne vous culpabilisez point, car vous n’êtes plus impliqués. Laissez tout cela dans les mains de Dieu, car, présentement, la sanctification du non converti lui a aussi été enlevée. Au verset 17, Paul termine en disant : « Au reste que chacun marche selon que Dieu lui a départi, et selon que le Seigneur l’a appelé. C’est là ce que j’ordonne dans toutes les Églises. »
Paul prend cette occasion pour expliquer une chose fondamentale et profonde arrivée quand Dieu nous a appelés pour nous donner à Christ. Dans le monde, nous étions tous esclaves de Satan « le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde » (Apocalypse 12:9). Mais comment le fait-il ? Paul dit ceci aux Éphésiens convertis : « Et vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:1-2). Satan injecte ses pensées dans l’esprit des gens par les ondes parcourant l’air, et les gens les reçoivent sans se poser la question à savoir d’où elles proviennent. Pour nous arracher de cet esclavage, il faut obligatoirement une intervention de Dieu. Dans 1 Corinthiens 7:22, Paul déclare : « Car l’esclave qui a été appelé par le Seigneur, est l’affranchi [le libéré] du Seigneur ; de même aussi, l’homme libre qui a été appelé, est [devient] l’esclave de Christ. »
Devenir esclave de Christ n’est pas une corvée, car c’est une soumission volontaire de l’homme libre qui a été appelé à Celui que nous aimons et qui a auparavant donné Sa vie pour nous. Aux versets 23 et 24, Paul nous dit : « Vous avez été achetés à un grand prix [la mort de notre Sauveur] ; ne devenez point esclaves des hommes. Frères, que chacun demeure devant Dieu dans l’état où il a été appelé. » Nous venons à Dieu tel que nous étions dans les griffes de Satan, et c’est LUI qui nous transforme maintenant en toute douceur et patience pour cheminer vers Son Royaume. Après avoir été libéré ainsi, comment un vrai converti pourrait-il même songer à retourner dans le monde pour être de nouveau un esclave des hommes dirigés par Satan qui nous séduisait auparavant ? Jésus nous a dit de vivre dans le monde, mais de ne plus en faire partie.
Mettons-nous maintenant dans le contexte du temps où Paul écrit ce qui suit. Nous sommes dans les années 60. Paul voit déjà le tumulte autour de Jérusalem et se souvient de ce que Jésus avait prédit aux disciples en sortant un jour du temple. Dans Matthieu 24:1-2, nous lisons : « Comme Jésus sortait du temple et qu’il s’en allait, ses disciples vinrent pour lui faire considérer les bâtiments du temple. Et Jésus leur dit : Ne voyez-vous pas tout cela ? Je vous dis en vérité qu’il ne restera ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. » Les disciples et Paul aussi croyaient que la destruction du temple serait le déclencheur de la fin du monde. Donc, dans 1 Corinthiens 7:25-27, il dit : « Pour ce qui est des vierges, je n’ai point de commandement du Seigneur ; mais je vous donne un conseil, comme ayant eu part à la miséricorde du Seigneur, pour lui être fidèle. J’estime donc qu’il est bon, à cause des afflictions présentes, qu’il est bon à l’homme de demeurer comme il est. Es-tu lié à une femme ? ne cherche point à t’en séparer. N’es-tu pas lié à une femme ? ne cherche pas de femme. » Notez que le mariage est perpétuellement respecté.
Paul constatait les continuels temps périlleux, les persécutions des chrétiens, et anticipait l’approche de l’armée romaine qui en avait assez des rébellions fréquentes des Juifs à Jérusalem. C’est dans ce contexte qu’il dit à l’Église, aux versets 28 à 31 : « Que si tu te maries, tu ne pèches pas ; et si la vierge se marie, elle ne pèche pas non plus ; mais ces personnes auront des afflictions dans la chair ; et je voudrais vous les épargner. Or je dis ceci, frères : le temps est court désormais ; que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’en avaient point ; ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas ; ceux qui sont dans la joie, comme s’ils n’étaient point dans la joie ; ceux qui achètent, comme s’ils ne possédaient rien ; et ceux qui usent de ce monde, comme s’ils n’en usaient point ; car la figure de ce monde passe. » Paul leur explique les afflictions que toutes les guerres produisent et contre lesquelles il veut les mettre en garde.
C’est d’ailleurs ce qu’il leur confirme dans les versets 32 à 35 : « Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié, s’occupe des choses du Seigneur, pour plaire au Seigneur. Mais celui qui est marié, s’occupe des choses du monde [gagner son salaire], pour plaire à sa femme. Il y a cette différence entre la femme mariée et la vierge, que celle qui n’est pas mariée, s’occupe des choses du Seigneur, pour être sainte de corps et d’esprit [s’abstenir des hommes] ; mais celle qui est mariée, s’occupe des choses du monde [s’occuper de sa maison et ses enfants], pour plaire à son mari. Or, je dis ceci pour votre bien, et non pour vous tendre un piège, mais en vue de ce qui est honnête et de ce qui unit dans le Seigneur sans distraction. » Toutes ces instructions sont destinées à garder l’unité et la paix dans la congrégation.
Il semblerait néanmoins que certains s’opposaient à cette instruction de Paul, parce qu’ils voulaient marier leur fille. Paul corrige la situation en leur disant, dans les versets 36 à 40 : « Toutefois si quelqu’un croit que ce soit un déshonneur pour sa fille de passer la fleur de son âge sans être mariée, et s’il faut qu’il en soit ainsi, qu’il fasse ce qu’il voudra, il ne pèche point ; que les filles se marient. Mais celui qui reste ferme dans son cœur, qui n’est pas contraint, qui au contraire est maître de sa volonté, et qui a décidé en son cœur de garder sa fille, fait bien. C’est pourquoi celui qui marie sa fille, fait bien ; mais celui qui ne la marie pas, fait mieux. La femme est liée à son mari par la loi tout le temps qu’il est en vie ; mais si son mari meurt, elle est libre de se remarier à qui elle veut, seulement que ce soit selon le Seigneur. Toutefois, elle est plus heureuse, selon mon opinion, si elle demeure comme elle est. Or, je crois que j’ai aussi l’Esprit de Dieu. »
Pour résumer ce que nous venons d’étudier, voici ce que Paul dit aux Corinthiens : « Je ne veux pas savoir si vous en étiez à votre 5ème ou à votre 10ème mariage quand Dieu vous a appelé ; vous êtes maintenant dans l’Église où une personne convertie ne divorce plus. Réconciliez-vous ou bien restez sans vous remarier. » Quand ces Corinthiens sont devenus des chrétiens, Paul les avaient baptisés comme ils étaient, car ils se sont repentis de leurs péchés passés, et le sang de Christ a tout effacé. A partir de ce moment, ils devaient vivre en nouveauté de vie, et ne plus recommencer, ce qu’ils faisaient avant leur conversion. Pour ce qui était de ceux où Dieu avait carrément brisé et annulé leur lien de mariage à cause de la personne non convertie, Paul est très prudent dans son instruction. Le ou la chrétien(ne) est libre de se remarier à qui il ou elle veut, seulement, que ce soit selon le Seigneur. En d’autres mots, n’allez pas dans le monde pour vous chercher un mari ou une femme. Vous allez tomber dans le même piège d’où vous venez à peine de sortir. Mariez-vous selon le Seigneur avec un converti.
Nulle part dans le Nouveau Testament, vous verrez un passage où c’est le chrétien qui doit réparer ses péchés passés pour être sous la GRÂCE. Si nous pouvions le faire, nous n’aurions aucun besoin du Sacrifice de Jésus sur la croix. On pourrait se sauver tout seul. Ceux qui prêchent cela, connaissent très mal la Miséricorde de Dieu et la profondeur de Son pardon. Voilà pourquoi ils mélangent une multitude de versets sur les déclarations de Jésus à des non convertis, pour leur faire dire ce qu’ils veulent bien enseigner. Au risque de me répéter, rappelons-nous que les Épîtres de la Nouvelle Alliance sont adressées à des convertis. Plusieurs religions les ont utilisées pour faire une bouillie qu’eux-mêmes ne comprennent pas. Néanmoins, ils se promènent avec la Bible en main, dans leurs assemblées, en déclarant : « Voici ce que l’Éternel dit. » Et la confusion règne, et Satan danse de joie.
Quand nous sommes venus à Christ, nous étions impétueux, immondes et méprisables par toutes sortes de péchés. L’adultère n’est pas le seul péché qui existe. Le vol, la convoitise, le meurtre, le viol, la violence sous toutes ses formes, et j’en passe, sont tous des péchés. « Et le salaire du péché, c’est la MORT ! » (Mort éternelle.) Le meurtrier qui se convertit, peut-il défaire son péché, et ramener sa victime à la vie ? L’homme qui en est à son deuxième mariage et que Dieu appelle doit-il répudier sa deuxième femme pour se remarier avec sa première qui s’est probablement remariée à son tour et ne veut plus rien savoir de cet homme actuellement converti et pourtant transformé ? Il y a des religions qui prêchent cela et bouleversent ceux qui cherchent la vérité et qui veulent plaire à Dieu. Donc, au lieu de régler un problème, ils en créent un autre. Dieu pardonne, même le meurtre. Pourquoi ? Parce que Jésus a déjà payé la rançon pour notre esclavage au péché. Nous avons été rachetés à GRAND PRIX. Très peu de religions semblent comprendre cela et forment des doctrines locales qui peuvent détruire ceux qui, en toute honnêteté, voudraient se joindre à leur congrégation.
Dieu, qui est venu vivre dans la chair humaine en la personne de Jésus ― Lui qui n’a jamais péché ― a versé Son sang pour effacer NOS péchés, pour ensuite nous offrir le salut gratuitement. « Car il n’y a de salut en aucun autre. Car il n’y a sous le ciel aucun autre nom [que celui de Jésus], qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Dieu sauve-t-Il à moitié, aux trois quarts ou sauve-t-Il complètement ? Quand Dieu pardonne, il ne nous commande pas de corriger nos péchés passés. Dieu nous dit de ne pas recommencer à faire ce que nous pensions correct dans le monde. Le nouveau converti ne fait plus partie du monde, il appartient à Christ. Tous ses péchés passés sont pardonnés. Et Jésus nous dit : « Ceux que le Père m’a donnés, personne ne les arrachera de Ma main. » Méditez là-dessus. Pensez-vous vraiment pouvoir corriger un seul péché par vous-même ? Si vous vous convertissez, alors que vous êtes dans un deuxième mariage, pensez-vous pouvoir corriger votre péché d’adultère en en commettant un autre, en divorçant ? Montrez-moi un seul verset où Dieu vous demande de faire ça ? Jésus nous dit de venir comme nous sommes et de continuer ensuite dans un renouvellement de vie, sans regarder en arrière.
Notez que la conversion ne nous donne pas la permission de continuer de pécher parce que nous sommes sous la grâce. Un péché demeure toujours un péché. Méfiez-vous des pasteurs qui vous disent le contraire. L’apôtre Jean parle ici à des convertis, et pourtant leur dit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C’est Lui qui est la propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:1-6). Voilà ce que le chrétien doit faire quand il pèche.
Si un homme et une femme convertis se rencontrent et se marient selon le Seigneur, le couple doit reconnaître que, pour eux, le mariage est pour la vie, que seul la mort peut le dissoudre. Le divorce n’est plus une porte de sortie. Si un des deux décide de divorcer et de se remarier, il ou elle devient adultère. L’instruction biblique est de se réconcilier, même si d’un commun accord le couple devait se séparer pour vaquer à la prière et au jeûne, mais de revenir ensemble afin de ne pas être tenté par le diable. Donc, la conversion soutient aussi un engagement éternel qu’on doit prendre très au sérieux avant de s’engager. Le mariage doit alors se faire avec un cœur pur, en voulant honnêtement obéir à Dieu, et en aimant fidèlement son conjoint jusqu’à la mort. Et Dieu, directement impliqué dans ce mariage, juge les deux au cœur.
Cette instruction s’applique encore plus à celui qui doit instruire les enfants de Dieu. Voilà pourquoi Paul nous déclare ceci dans 1 Timothée 3:2 : « Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire ». Croyez-le ou non, il y a des « pasteurs » ou qui se disent enseignants de la Parole pour dire qu’un ministre ne peut avoir qu’une seule épouse dans toute sa vie, en se basant sur ce simple verset. Voilà ce qui se passe trop souvent chez ceux qui prêchent, mais refusent de joindre plusieurs versets sur le même sujet afin d’avoir plus de vérité. Ce que Paul voulait vraiment nous dire, c’est de faire attention à ceux qui prêchent d’avoir une seule femme alors que le ministre se permet d’en avoir plusieurs, comme chez les Mormons. D’autres ont une femme officielle et deux ou trois maîtresses dans les coulisses.
Le pasteur n’a aucun droit de plus devant Dieu. Il doit servir d’exemple ! Voilà pourquoi l’apôtre Jacques fut inspiré d’écrire ceci : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Si le ministre devenu veuf en décide ainsi, il est libre de rester seul après le décès de son épouse. Paul malgré cela nous dit très clairement que, quand un des époux meurt, l’autre n’est plus lié et a alors le droit de se remarier, car seule la mort peut dissoudre le mariage. Utiliser un seul verset pour s’établir une doctrine personnelle, c’est piétiner sur un fondement très mince qui devient très dangereux, surtout qu’avec la Bible en main, ces gens se permettent de dire « Dieu a dit ». Jésus a fondé Son Église sur le roc qui, lui, est éternel. Jésus Lui-même a dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16). Regardez-les agir et ils finissent toujours par se dévoiler eux-mêmes.
Saviez-vous que Pierre avait déjà eu à confronter ce problème au premier siècle ? Alors, Pierre déclare ceci, encore une fois à des convertis « Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée ; et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il y parle de ces choses ; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition. Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:15-18).
Pour tous ceux qui veulent s’engager dans la voie du Seigneur, ne me croyez pas sur parole. Vérifiez tout ce qui est enseigné dans ce message avec votre Bible en main avant de vous engager, car ce contrat avec Dieu n’est pas toujours facile, mais Son Esprit est toujours là pour nous instruire et nous guider. Notre plus grande assurance nous vient cependant de Jésus Lui-même qui nous déclare, dans Matthieu 24:13 : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé. » La récompense de ceux qui sont prêts à persévérer jusque la fin de leur vie sera éternelle. À ceux qui prendront volontairement cette décision, que Dieu vous garde, vous protège et vous bénisse continuellement dans votre cheminement vers Son Royaume à venir, pour bientôt j’espère.