D.496 – La clarté de l’Évangile
« Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain » (1 Corinthiens 15:1).
Nombreux sont ceux qui ont transformé l’Évangile.
Vivant sur une terre multiculturelle, je vois autour de moi des personnes qui baignent dans divers courants religieux, mais qui se disent majoritairement « chrétiens ». Par exemple : un mélange loufoque de religion hindouiste et catholique, parce que la grand-mère de la famille était hindoue. Ils envoient les enfants au catéchisme par devoir moral ou par tradition, puis ils accomplissent avec eux des rites païens propres aux coutumes des ancêtres… Qu’apprennent les enfants ? Ils apprennent que tout chemin mène à Dieu, que Dieu peut prendre toutes les formes et qu’une bonne dose de religiosité suffit pour aller au paradis !
Il y a ici une chanson très à la mode. Cette chanson est en créole, et elle dit : « Appelle-Le comme tu veux : appelle-Le Allah, appelle-Le Bouddha, appelle-Le Jésus, appelle-Le Krishna… C’est Lui-même qui va t’aider… ». Cette chanson passe souvent à la radio. On l’entend dans le bus, dans la rue lors des évènements et fêtes commerciales et elle s’imprègne avec magie dans les esprits humains. Je dis « avec magie », car, malheureusement, la musique est magnifique et la voix de la chanteuse, sublime… Même moi, qui hais ce mensonge, je me surprends à fredonner cet air ! C’est le nouvel âge qui s’installe sournoisement, balayant les frontières, poussant les portes des conventions morales et réduisant à néant la logique la plus basique.
Que nous dit l’Évangile ? Qu’il y a une seule porte : Jésus-Christ. Qu’il y a un seul chemin (étroit) : Jésus-Christ. Dieu nous dit qu’il n’y a qu’une seule Vérité : celle qui sort de Sa bouche et qu’Il a envoyée sur la terre pour sauver les hommes, Jésus-Christ. Comme le signifie ce nom que tant de personnes prononcent : « Messie-Sauveur ». Son autre nom, Emmanuel, nous dit clairement qu’Il est Dieu parmi nous, car Il est la Parole de Dieu incarnée. Mais l’humanité cherche d’autres vérités, d’autres sauveurs et d’autres rois.
La plupart des gens ne trouve pas que le seul vrai Dieu est suffisant, alors ils y ajoutent des idoles, à l’image du peuple hébreu de l’Ancien Testament. Je ne crois pas que Dieu fasse la différence entre une idole et une autre. Peu importe le nom de l’entité vénérée et peu importent les rites, il n’y a pas différents paniers pour dire qu’une tradition est pire qu’une autre. Si une prière est prononcée à l’adresse d’une tierce personne ou esprit, cette prière atterrit directement dans la boîte aux lettres spirituelle des prières païennes, sur laquelle est inscrit « Lucifer ».
Car comment Dieu pourrait accueillir une prière qui n’est pas à Son intention ? Même si la prière est « gentille » et la requête honorable, et même si elle est faite avec un signe de croix, un chrétien qui s’adresse à « la Reine du Ciel » ou à un esprit défunt ne peut obtenir grâce aux yeux de Dieu, à moins qu’il ne se repente en se tournant réellement vers la Vérité.
Le repentir n’est pas seulement de reconnaître que l’on est dans l’erreur, mais c’est d’essayer de la corriger.
La largesse de Dieu ne se traduit pas en tolérance pour le paganisme, mais en profonde compassion envers ceux qui Le cherchent réellement. Il entend les prières maladroites et incertaines de ceux qui ne Le connaissent pas encore et admettent leur ignorance, leur petitesse et leurs éventuelles erreurs. C’est pourquoi des païens qui reçoivent l’appel de Dieu sortent de leur religion ou de leur athéisme et trouvent grâce auprès de Dieu.
Le Seigneur ne peut compter parmi Ses élus des personnes qui ont deux Maîtres, et qui jusqu’à leur dernier souffle se refusent à choisir l’Unique.
Malheureusement, l’Evangile n’est pas seulement changé dans les mœurs populaires, au sein de l’église catholique. Si c’était le cas, il y aurait beaucoup d’élus, mais la Bible dit qu’il y en a peu. Le monde regorge d’églises locales et d’assemblées (plus ou moins sectaires) où des hommes et des femmes se réunissent et se confortent dans un étrange mélange de vérité et de compromission. Ils disent croire en la vérité et ils croient la prêcher, mais ils se basent sur un fondement qui penche comme la tour de Pise. Or, quand le sol est bancal, rien n’est assuré.
« Et après tous, il m’est apparu à moi aussi comme à un avorton. Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Corinthiens 15:8-10).
Dieu a montré à de nombreuses reprises combien Il Se plaît à choisir la petitesse pour manifester Sa Grandeur, à choisir la médiocrité pour manifester Son Excellence. Il puise dans un univers plein de haine pour y déverser Son Amour. Il choisit des étrangers pour en faire Ses intimes. Il plonge Sa main dans l’ignorance humaine pour semer ça et là des graines incorruptibles.
A l’image de Paul, je comptais aussi parmi ces vases poreux et fêlés, dans lesquels il n’y avait rien de bon ; et, malgré la mauvaise opinion que j’ai de moi, je suis devenue autre chose. La graine divine plantée dans mon cœur produit un fruit dont le jus étanche ma soif et calme mes frayeurs. Je ne suis plus un vase d’argile, mais une coupe royale qui doit contenir l’élixir que le Roi des rois réclame.
La grâce de Dieu envers l’apôtre Paul n’a pas été vaine, et je pense que, s’il l’a mentionné ainsi, c’est que de toute évidence, ce n’est pas toujours le cas.
Dans l’église évangélique à laquelle j’avais adhéré lors de ma conversion, on me disait que le salut ne peut pas se perdre : une fois sauvé, toujours sauvé ! Et pourtant, j’entendais les membres de l’assemblée parler de « chrétiens rétrogrades ». Je demandais ce que cela signifiait ; il s’agissait de ceux qui étaient revenus à leur état antérieur, c’est-à-dire, retournés dans leur vie de péché. N’est-ce pas là une incohérence ?
Dieu garderait-t-Il parmi Ses élus des êtres qui foulent Sa Grâce comme des pourceaux les perles qu’on leur offrirait ?
Mais on m’expliqua que ces personnes dites « faibles » iront au paradis, quoique nues et sans aucune récompense, telles des rescapées d’un bateau qui aurait pris feu. Car, selon leur doctrine, ce qui compte est le fait d’avoir oui ou non « accepté Jésus » au cours de leur vie terrestre. Ainsi expliquent-ils leurs propos contradictoires.
Je crois plutôt que la grâce de Dieu peut être vaine si un chrétien s’entête délibérément à s’attacher à autre chose qu’à la Vérité et à préférer cette chose à la Vérité, ce qui serait pour Dieu, à la longue, comme un blasphème. L’Esprit de Dieu dans le cœur du croyant n’est pas une garantie totale, mais plutôt une aide, un guide et un consolateur.
La force agissante de Dieu est-elle encore agissante si on la refoule et si on lui préfère d’autres forces agissantes ?
Le fils prodigue pourrait ne jamais revenir chez son père. Il peut continuellement choisir une autre solution et finir dans la fosse, contaminé par toutes sortes de maladies. Jésus a centré l’histoire sur les retrouvailles et le pardon, car Il S’adressait aux péagers, aux gens de mauvaise vie, pour leur lancer une invitation attractive, non pas en les menaçant, mais en leur expliquant la grande miséricorde et l’immense générosité de Dieu ; le deuxième volet de l’histoire sur la rivalité de l’aîné devait concerner les hommes religieux (pharisiens, scribes) orgueilleux qui se trouvaient dans l’auditoire.
Si le fils prodigue ne retourne pas chez son père, ou si l’aîné – qui croyait connaître ce père – s’enfonce indéfiniment dans sa mauvaise conception basée sur le mérite et dans sa rancœur, ils n’accèderont ici-bas ni l’un ni l’autre à la grâce du Père.
Or, sans la grâce de Dieu, tout n’est que difficulté et vanité.
Mon travail ne me procurera de la joie que s’il me rapporte un gain ou de l’honneur. Ma personnalité sera fondée sur ce que j’aurai acquis en termes de richesse ou de compétences. Toute ma vie ne sera qu’un château de sable… Et toutes mes petites gloires ne seront que les prémices de ma chute.
La grâce de Dieu, au contraire, me donnera une force qui se renouvelle : la force de braver les difficultés, la force de faire face à mes ennemis (visibles et invisibles), la force de me relever après chaque déception, chaque échec et chaque faux pas.
Quand un chrétien a compris combien la grâce de Dieu est indispensable, il ne se vante pas de ne pas pouvoir la perdre, mais vit plutôt dans une attitude repentante, car on ne peut jamais trop se repentir.
Si j’ai expérimenté la vie sans la grâce de Dieu et que j’ai été appelée et conquise par Sa grâce, je ne peux que m’émerveiller des changements que Dieu a opérés en moi, de l’endurance dont Il m’a parée et de tout ce qu’Il me permet de réussir par Sa grâce, puisqu’il n’y a rien en moi de méritoire qui n’ait été reçu de mon Créateur et Rédempteur : « non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi ».
« S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ aussi n’est point ressuscité. Et si Christ n’est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine […] et vous êtes encore dans vos péchés. Ceux donc qui sont morts en Christ sont aussi perdus. Si nous n’avons d’espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables » (1 Corinthiens 15:13, 19).
N’est-ce pas là une invitation à plonger notre regard dans une sphère ô combien plus élevée que notre condition terrestre ?
Il arrive parfois que la grâce de Dieu disparaisse de mon champ de vision. Elle a beau être là, je ne la perçois plus ! Il m’arrive de me sentir plus misérable qu’une personne athée qui se fiche de toutes les conventions et lois morales. Mais Paul me fait comprendre que ma misère n’est due qu’à ma limitation de pensée : si je vis avec un champ de vision uniquement terrestre, quelque chose en moi se demande à quoi bon les souffrances, les privations et sacrifices que j’endure. La vie perd de sa saveur, elle devient comme une contrainte, ainsi que mon appartenance à Dieu. Alors, oui, je vis de manière misérable !
Et pourtant, qui sont en réalité les plus misérables ?
Ceux qui croient en Jésus sans croire à Sa résurrection ou aux conséquences de Sa résurrection, donc, sans connaître le plan extraordinaire de Dieu qui se réalisera sous peu, sont misérables.
Ceux qui sont aveuglés par leur vie terrestre, leur matérialisme, les diverses attentes de la société, leur ensorcellement opéré au travers des médias – sous la coupe du prince de ce monde – sont misérables.
Mais moi qui suis affranchie par la Vérité, moi qui suis élue de Dieu, choisie par Lui pour connaître Sa mystérieuse Sagesse, je n’ai pas le droit de me croire misérable !
Selon la science, ressusciter est impossible. Nous vivons dans un monde où l’expérience des apôtres a été bannie du réel. Mais c’est Dieu seul qui, par Sa Parole, définit la réalité.
Dans ce monde si contradictoire, on crée des chimères, on invente des fables et des légendes, on laisse au peuple un espace sans frontière pour explorer l’inconnu : ésotérisme, religions transcendantales, spiritisme, divination, pratiques orientales issues de traditions occultes… Tout semble permis pour encourager la recherche frénétique de forces cachées et du développement intérieur. Toutes cette panoplie d’apprentissages mystérieux est devenue si accessible, si attrayante !
Mais le vrai Dieu – Celui-là seul qui possède la connaissance – n’est accessible et attrayant que pour celui ou celle qu’Il appelle.
Dans l’immense masse informe de fausses vérités, de fausses promesses, de troubles compromis, je dois considérer ma fortune, moi qui préfère attendre avec foi le retour du Christ en tenant fermement ce qu’Il m’a appris, sans m’empresser de chercher le bonheur et sans jamais plus chercher la vérité ailleurs.
« Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ; mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémisses, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement. Après cela viendra la fin, quand il remettra le royaume à Dieu le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance ; car il doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:22-26).
La définition de « prémisses » dans mon dictionnaire de mots anciens est « premiers fruits de la terre ou du bétail ».
La glorieuse résurrection de Jésus est le commencement.
Jésus a expliqué que le grain doit mourir pour donner la vie. Il est Lui-même ce grain mis en terre – la semence incorruptible – mort pour ressusciter ensuite dans la Gloire. Il a parlé en paraboles, dont celle qu’Il a expliquée en détail à Ses disciples : « la semence est la Parole de Dieu ». Cette Parole incarnée est la graine qui devait être mise en terre pour revenir à la vie sous forme glorifiée et éternelle.
Cette nouvelle forme de vie glorieuse que, dans notre condition actuelle limitée, nous ne pouvons pas encore concevoir, est le premier fruit issu de la semence divine : « le premier fruit de la terre ».
Mais partout, on enseigne que ceux qui se sont éteints dans la foi en Jésus-Christ – les croyants de l’Ancien Testament – ont déjà eu droit à la glorieuse résurrection et à la nouvelle forme de vie glorieuse et éternelle. Or, rien ne peut venir avant le commencement : aucun fruit ne peut pousser avant le premier fruit. De même, la croyance populaire s’appuie sur la certitude que les disciples de Jésus, les martyres, les chrétiens décédés ont directement accès au Royaume de Dieu et sont « auprès du Seigneur à présent ». Mais Paul nous affirme avec assurance que ce ne sera vrai que le jour de l’avènement du Roi des rois !
La majorité des chrétiens pensent pouvoir « déballer » leur cadeau de la vie éternelle avant l’heure. N’est-ce pas là un trait enfantin de ne pas vouloir attendre ? Faut-il vraiment se mentir pour se rassurer ou pour se consoler ? Tout le monde se ment à un moment ou à un autre ; il y a toujours un sujet dans nos vies à propos duquel nous ne sommes pas honnêtes avec nous-mêmes : c’est typiquement humain et propre à nos mécanismes psychologiques. Mais Dieu nous donne des paroles précises et claires pour ne pas nous mentir à propos de notre foi, afin que nous soyons inébranlables au-dedans, et non en proie aux courants extérieurs.
« Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal et il y a un corps spirituel, suivant qu’il est écrit : le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ; or ce n’est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après » (1 Corinthiens 15:42-46).
Je déteste la corruption et toute forme de déclin, y compris le déclin en tant que phénomène naturel. Quel ouvrier ou quel artiste aime voir son œuvre s’altérer et se détériorer ? Qui aime voir ses parents vieillir ? Moi-même, je suis une création et la vieillesse se tapit à ma porte, toujours plus menaçante au fur et à mesure que de nouvelles maladies et de nouveaux risques sont annoncés, offrant une vision déprimante de mon avenir ici-bas. Mais est-ce nécessaire de me lancer dans la quête éphémère de l’incorruptible santé, de l’incorruptible beauté, de l’incorruptible bien-être ? Non. La nouvelle forme de vie glorieuse qui m’attend, si je demeure en Jésus-Christ, sera au-delà de tout ce que je peux imaginer. Mon infirmité ne sera plus. Tout ce qui est charnel aura disparu.
La croyance populaire – toutes religions confondues – est basée sur l’inversion de la vérité que Paul énonce.
La chronologie de Dieu est simple : d’abord la création terrestre avec la vie animale, puis la nouvelle création, cette fois céleste et donc incorruptible, avec la vie spirituelle.
Mais le monde croit en une création spirituelle (âme ou esprit) venue s’incarner dans un corps – création terrestre – pour retourner à Dieu, ou aller en enfer, ou bien se réincarner indéfiniment…
En y réfléchissant, pourquoi Dieu créerait des entités spirituelles pour les « injecter » dans des corps terrestres ? Puisque le céleste est infiniment plus noble et plus merveilleux que le terrestre, pourquoi faire connaître à Sa créature la condition céleste (libre, incorruptible) pour l’envoyer dans une condition infiniment inférieure, et être soumis à des contraintes pénibles et à la captivité ? Ce pourrait être éventuellement une forme de pénitence, mais si l’âme humaine était avant tout une création céleste, elle ne serait pas en proie au péché. Or, c’est notre esprit charnel qui nous conduit dans le péché.
Le seul cas où le céleste est devenu terrestre, c’est le Seigneur Lui-même qui se l’est imposé par amour pour Ses créatures : lorsque Dieu a quitté Son Royaume incorruptible pour rejoindre la création terrestre et devenir l’un des nôtres, ceci afin de porter nos souffrances et de mourir pour nous.
Les seules entités spirituelles que Dieu a créées, ce sont les anges. Et Il ne les a jamais créés dans le but de leur donner une vie terrestre. Même ceux qui sont tombés – et ne peuvent faire pénitence – sont restés entités spirituelles, quoique impures, errantes et condamnées à perpétuité. Le jugement de Dieu est juste et il s’opère en fonction de la nature de l’accusé et à la dimension de sa faute.
Ainsi, le plan de Dieu n’est pas de faire du yoyo avec Ses créatures en les faisant descendre du milieu divin où elles auraient été engendrées vers un milieu terrestre bien fragile, pour remonter ensuite ou descendre encore plus bas dans un gouffre de feu logé au centre de la terre…
Le plan du Seigneur est bien d’élever la condition de Ses créatures terrestres au niveau céleste en leur offrant de participer à Son Royaume incorruptible, et d’élever leur statut de simple créature au rang d’enfant de Dieu.
Le premier Adam, qui fut comme nous tous un être humain, était, comme nous tous, une âme vivante : une vie humaine, un organisme biologique doté d’un esprit intelligent. Il fut comme l’esquisse terrestre de la création définitive qui doit venir, une esquisse assez pâle et bien moins glorieuse que l’originale. Le second Adam ne pouvait que le surpasser : Jésus-Christ le Juste, ressuscité, entré dans Sa Gloire éternelle, Esprit vivifiant, Etre spirituel et incorruptible.
Ainsi, attendant notre glorieuse résurrection, nous ne serons plus les fils et les filles d’Adam, nous serons de la race du nouvel Adam, quand Il nous revêtira de Sa nature céleste.
Où donc se trouve la fable de l’âme immatérielle et immortelle ? L’âme vivante que Dieu a créée à partir de la poussière de la terre et de la respiration insufflée dans ses narines – prévue initialement pour demeurer vivante – a été piquée par l’aiguillon du puissant insecte qui envahit la terre : la mort.
« L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi » (1 Corinthiens 15:56).
L’humanité ne semble pas avoir pris conscience qu’elle est sous la loi du péché.
Un esclave ne connaît-il pas son maître ? Lorsque l’esclavage est déguisé en liberté, il oublie sa condition et croit ne pas avoir de maître. Mais, soit que nous appartenions au mensonge, soit que nous appartenions à la vérité, il y a toujours une appartenance, il y a toujours un maître.
La plupart des chrétiens pensent être complètement libres : « je ne vis plus dans le péché », témoignent-t-ils. Sans doute pensent-ils que la loi du péché n’a plus de pouvoir sur eux. S’il en était ainsi, la vie chrétienne ne serait pas un combat ! Je trouve ce point de vue quelque peu superstitieux, comme si la foi en Jésus-Christ était une amulette magique qui anéantirait d’ores et déjà ici-bas la loi du péché, cette loi qui agit dans la nature charnelle de chaque être humain depuis la chute d’Adam et Eve.
« Je trouve donc cette loi en moi ; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur, mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. […] Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché » (Romains 7:21-23, 25).
L’apôtre Paul n’est pas trop fier pour nous faire part de sa dualité. Se qualifiant lui-même comme le moindre des apôtres, mot par lequel il a du mal à s’identifier, il est avant tout un homme, comme Adam. Et connaissant ses travers, il doit avouer de son vivant qu’il est loin d’être « quelqu’un de bien ».
Contrairement à ceux qui se croient libres, il a conscience de sa captivité dans le péché, due à sa condition humaine. Il reconnaît simplement qu’il y a deux forces distinctes et totalement opposées qui agissent en lui, ceci étant vrai pour chaque personne convertie.
L’Esprit de Dieu n’est pas une garantie « anti-péché », mais une force divine qui va à l’encontre de notre tendance naturelle à pécher et à choisir la mauvaise voie. Sans cette force surhumaine, nous sommes perdus et voués à la destruction. Car la force ennemie que nous abritons en notre propre chair est puissante au point de nous rendre incapable de faire le bien et de nous pousser à penser mal et à agir mal.
Le diable sait si bien ce que nous convoitons, ce qui nous stimule, ce qui nous manque. Il sait quelle partie de nous-mêmes chatouiller. Il sait comment provoquer la tentation pour laquelle la loi du péché, qui est dans nos membres, sera trop forte.
Mais si nous gardons l’esprit enraciné dans la loi de Dieu, le secours divin arrivera à temps. Soit que nous ayons trempé le doigt dans le poison, soit que nous en ayons bu une goutte, le Saint-Esprit de Dieu nous donnera le courage de renverser la coupe et de nous repentir.
« Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes frères, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur. » (1 Cor 15 ; 57-58)
Le travail pour le Seigneur peut revêtir plusieurs formes : partager la vérité avec qui veut bien l’entendre, faire le bien autour de soi, travailler sur soi, sur son caractère, faire le ménage dans sa vie de manière à vivre plus en harmonie avec la Loi de Dieu, accomplir la justice de Dieu en visitant la veuve et l’orphelin – c’est-à-dire, ceux qui sont seuls et désemparés – et surtout croire en Jésus-Christ avec une foi vivante, inébranlable et renouvelée de jour en jour.
Il y a beaucoup d’autres choses que l’on peut faire pour servir Dieu et souvent, on pense aux grands ministères implantés ça et là dans divers pays, ces immenses entreprises qui œuvrent pour la gloire de Dieu. Mais sommes-nous tous prédestinés à œuvrer dans les mêmes domaines ? Si notre Créateur a mis des dons différents en chacun de nous, si nos aptitudes et nos talents divergent, ainsi que nos lacunes, il est fort probable que le Dieu de la créativité ne tienne pas à œuvrer au travers de Ses enfants d’une seule et même manière.
La Bible dit qu’il y a un temps pour tout.
Un jour, Dieu me montrera clairement ce qu’Il attend de moi à une plus grande échelle. Ainsi, la véritable foi est celle qui attend, non pas de manière passive, mais en suivant les signes de l’avènement du Seigneur et en restant spirituellement éveillé et actif, afin de ne pas se trouver sans huile le jour venu.
Que l’amour de notre Dieu et l’attachement à Sa Vérité vous gardent dans les parvis de Sa Grâce.
Soyez bénis,
Anne-Gaëlle