D.447 – Loi sur loi, règle sur règle
Par Joseph Sakala
Dans Esaïe 28:12-14, Dieu dit : « C’est ici le repos, que vous donniez du repos à celui qui est accablé, c’est ici le soulagement. Mais ils n’ont pas voulu écouter. Aussi la parole de l’Éternel sera pour eux loi sur loi, loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là ; afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, hommes moqueurs, qui dominez sur ce peuple de Jérusalem. » Ce passage familier est souvent cité, à partir du verset 10, comme un moyen pour enseigner la Bible, verset par verset. Cependant, le contexte est celui d’un avertissement au peuple d’Éphraïm, c’est-à-dire, le Royaume du Nord d’Israël dans le temps de la division du royaume.
Ésaïe châtie les prêtres et les prophètes qui auraient dû enseigner la Parole de Dieu au peuple, mais qui sont devenus des soûlons, laissant le peuple dans la confusion spirituelle. Alors, criait Ésaïe : « A qui veut-il enseigner la sagesse, et à qui faire entendre l’instruction ? Est-ce à des enfants sevrés, arrachés à la mamelle ? » Avant qu’ils grandissent dans la connaissance de Dieu, ils devaient s’instruire ligne sur ligne, un peu ici, un peu là, car ils étaient encore des enfants charnels dans les matières spirituelles. Une réprimande semblable fut également administrée aux premiers chrétiens et serait encore davantage nécessaire aujourd’hui. « En effet, tandis que vous devriez être maîtres depuis longtemps, vous avez encore besoin d’apprendre les premiers éléments des oracles de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. Or, celui qui se nourrit de lait, ne comprend pas la parole de la justice ; car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’habitude, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5:12-14).
Une telle admonestation est grandement nécessaire de nos jours, alors que, dans la plupart des églises chrétiennes, la nourriture ne s’en tient entièrement qu’au lait. L’Église doit revenir à la nourriture solide pour les hommes et les femmes faits, pour ceux qui, par l’habitude de la pratique de l’étude de la Bible, ont le jugement exercé à discerner le bien et le mal. Paul abordait l’entropie spirituelle des élus à Corinthe lorsqu’il leur dit : « Je le dis à votre honte. N’y a-t-il donc point de sages parmi vous, pas même un seul, qui puisse juger entre ses frères ? » (1 Corinthiens 6:5). Le mot pour honte utilisé dans ce verset vient du grec entrope et veut dire « tourner vers l’intérieur » ou « inversion ». Il est utilisé une seule autre fois dans 1 Corinthiens 15:34 où Paul déclare : « Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte. »
Évidemment, cette variété spéciale de « honte » est associée au fait de prendre certains problèmes survenant entre chrétiens et de les amener vers les juges du monde au lieu de les régler entre chrétiens. Dans le temps de Paul, au lieu d’utiliser la sagesse divine envers les non convertis, les chrétiens entropiques ont utilisé la sagesse du monde pour régler leurs problèmes spirituels. Cette attitude inversée n’était rien d’autre que de la confusion spirituelle. Le mot moderne pour « entropie » est essentiellement le même mot grec (entrope). Dans la science, l’entropie est la mesure du désordre dans un système donné. La loi universelle de l’entropie dicte que tout système tend à se désagréger dans le désordre ou la confusion, s’il est laissé à lui-même. Cette tendance ne peut être renversée que par une source d’énergie qui vient d’en dehors du système.
La loi universelle scientifique ressemble drôlement au domaine spirituel. Une personne qui se tourne vers l’intérieur afin de tirer sur sa propre source de pouvoir, ou qui chercherait une force venant d’une source extérieure inefficace, l’amènerait éventuellement dans la confusion spirituelle et même à la mort. Mais lorsque Christ entre dans cette vie, cette personne devient une nouvelle création en Jésus. « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 5:17. Au-travers du Saint-Esprit et des Saintes Écritures : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:3-4).
La loi de l’entropie spirituelle est donc transformée en : « loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, [et qui] m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8:2-4).
Et soudainement, nous reconnaissons que : « Mieux vaut la tristesse que le rire ; car, par la tristesse du visage, le cœur devient joyeux, » nous déclare Ecclésiaste 7:3. En général, les gens aiment rire et beaucoup d’humoristes professionnels gagnent très bien leur vie en racontant des situations comiques. Même dans le domaine du ministère chrétien, les prédicateurs qui peuvent garder leur auditoire éveillé sont souvent les plus populaires, spécialement parmi les plus jeunes.
Sans doute, l’humour a sa place, mais il doit être gardé en clairvoyance. Salomon possédait tout et avait tout essayé, incluant les activités promouvant le rire et la joie, mais il fut rapidement désillusionné. « J’ai dit en mon cœur : Allons, que je t’éprouve maintenant par la joie, et jouis du bonheur ; mais voici, cela est aussi une vanité. J’ai dit du rire : Insensé ! et de la joie : A quoi sert-elle ? J’ai résolu en mon cœur de livrer ma chair à l’attrait du vin, tandis que mon cœur se guiderait avec sagesse, et de m’attacher à la folie, jusques à ce que je visse ce qu’il est bon aux hommes de faire sous les cieux, pendant le nombre des jours de leur vie » (Ecclésiaste 2:1-3).
En effet, parfois une partie de la comédie est mauvaise, car elle se perd trop souvent dans les films d’aujourd’hui et les comédies télévisées. Concernant ce problème, la Bible nous dit « surveillez-vous » : « Et marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Que ni la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ni aucune parole déshonnête, ni bouffonnerie, ni plaisanterie, qui sont des choses malséantes ; mais qu’on y entende plutôt des actions de grâces. Car vous savez ceci, qu’aucun fornicateur, ou impudique, ou avare, qui est un idolâtre, n’a part à l’héritage du royaume de Christ et de Dieu » (Éphésiens 5:2-5).
Il est très intéressant de noter que nous ne voyons jamais Jésus, ni Paul ou aucun de autres apôtres rire au sujet d’une histoire divertissante, mais nous voyons Jésus pleurer, comme : « quand il fut près de la ville, en la voyant, il pleura sur elle, et dit : Oh ! si tu avais connu toi aussi, du moins en ce jour qui t’est donné, les choses qui regardent ta paix ! mais maintenant elles sont cachées à tes yeux » (Luc 19:41-42). Lors d’une autre occasion, Jésus a même déclaré : « Malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim. Malheur à vous qui riez maintenant ; car vous vous lamenterez et vous pleurerez » (Luc 6:25). Pareillement, l’apôtre Jacques a dit : « Sentez vos misères, et soyez dans le deuil, et pleurez ; que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse » (Jacques 4:9).
Il y a beaucoup d’endroits dans la Bible qui nous encouragent à être joyeux et heureux. C’est aussi cela que de fonder notre caractère loi sur loi et règle sur règle. Dans un monde plein de larmes, il est possible de passer : « comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses, » nous dit Paul, dans 2 Corinthiens 6:10. Sachant fort bien que : « celui qui porte la semence pour la répandre, marche en pleurant ; mais il reviendra en chantant de joie, quand il portera ses gerbes » (Psaume 126:6).
Regardons cette belle histoire d’amour : « Alors Booz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; et même ne sors point d’ici, et reste avec mes servantes ; regarde le champ où l’on moissonnera, et va après elles. Voici, j’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé. Alors elle se jeta sur sa face, se prosterna contre terre, et lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, que tu me reconnaisses, moi qui suis étrangère ? Booz répondit, et lui dit : Tout ce que tu as fait à ta belle-mère, depuis la mort de ton mari, m’a été entièrement rapporté, comment tu as laissé ton père, et ta mère, et le pays de ta naissance, et comment tu es venue vers un peuple que tu ne connaissais point hier, ni avant. Que l’Éternel te rende ce que tu as fait ! et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! Et elle dit : Mon seigneur, je trouve grâce à tes yeux ; car tu m’as consolée, et tu as parlé selon le cœur de ta servante, bien que je ne sois pas, moi, comme l’une de tes servantes » (Ruth 2:8-13).
Ce passage contient l’instruction inhabituelle de Booz à ses serviteurs concernant Ruth, après qu’elle lui eut demandé la permission de glaner après ses serviteurs. Non seulement Booz le lui a permis, mais il a également commandé aux serviteurs de laisser tomber des poignées de grains afin de lui faciliter la tâche. Il est intéressant de noter que Booz semble dire à Ruth : « Regarde le champ où l’on moissonnera, et va après elles. Voici, j’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé. » Ceci devait être un cadeau délibéré de Booz à Ruth sans qu’elle le sache. Booz alors, tout comme son descendant Jésus-Christ, a fourni ce qui représentait le pain de vie, comme cadeau gracieux à sa future épouse. Dans ce sens Booz est un type de Christ et Ruth était un type de chaque croyant destiné à devenir l’épouse de Christ.
Et les gerbes représentent la Parole de Dieu de laquelle nous pouvons glaner les grains pour la vie de notre âme. Notre Dieu du ciel S’est vu réjoui de nous laisser beaucoup de grains dans le champ de Ses Écritures, afin que nous puissions nous pencher et glaner en passant. Notre « Booz » au ciel a payé la rançon pour nos péchés, alors que nous glanons chaque morceau de Sa Parole et, tout comme David, nous pouvons déclarer : « Je me réjouis de ta Parole, comme celui qui trouve un grand butin » (Psaume 119:162). Nous sommes en belle compagnie, car voici ce qu’Abraham a fait.
Dans Genèse 22:5-12, nous lisons : « Et Abraham dit à ses serviteurs : Demeurez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; puis nous reviendrons vers vous. Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils ; puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. Alors Isaac parla à Abraham son père, et dit : Mon père ! Abraham répondit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Et Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Et ils vinrent au lieu que Dieu lui avait dit, et Abraham y bâtit l’autel, et rangea le bois ; et il lia Isaac son fils, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau pour égorger son fils. Mais l’ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham, Abraham ! Et il répondit : Me voici. Et il dit : Ne porte pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien. Car maintenant je sais que tu crains Dieu, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »
Nous tendons à croire « qu’adorer » veut dire chanter, ou témoigner, ou entendre un sermon. C’était bien loin de la vérité, ici, car Abraham avait véritablement l’intention d’offrir Isaac, son fils unique, en accord avec le commandement de Dieu de Lui offrir ce fils unique. Et en plus, Isaac était consentant à être offert en sacrifice. Dans Genèse 22:6, nous lisons : « Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac son fils ; puis il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. » Et notez bien : Isaac n’était pas un petit bébé, car Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils.
La première fois que le mot hébreux pour « adorer » est utilisé, c’est dans Genèse 18:1-3 où nous pouvons lire : « Puis l’Éternel apparut à Abraham aux chênes de Mamré, comme il était assis à la porte de la tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda ; et voici, trois hommes étaient debout devant lui ; et dès qu’il les vit, il courut au-devant d’eux, de la porte de la tente, et se prosterna en terre ; et il dit : Mon Seigneur, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, devant ton serviteur. » L’acte suprême d’adoration était également de sacrifier son fils, si Dieu l’avait requis. Il avait tellement confiance en Dieu que : « Par la foi, Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut éprouvé, et que celui qui avait reçu les promesses, offrit son unique, dont il avait été dit : C’est en Isaac que ta postérité sera appelée ; ayant pensé en lui-même, que Dieu pouvait même le ressusciter des morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11:17-19).
Ainsi, Abraham pouvait dire à ses serviteurs que lui et Isaac reviendraient vers eux. « Heureux l’homme à qui le Seigneur n’imputera point le péché ! Ce bonheur donc, n’est-il que pour les circoncis ? Ou est-il aussi pour les incirconcis ? car nous disons que la foi d’Abraham lui fut imputée à justice. Mais quand lui a-t-elle été imputée ? Est-ce lorsqu’il a été circoncis, ou lorsqu’il ne l’était pas ? Ce n’a point été après la circoncision, mais avant. Et il reçut le signe de la circoncision, comme un sceau de la justice de la foi qu’il avait eue, étant incirconcis ; afin d’être le père de tous ceux qui croient quoique incirconcis ; et que la justice leur fût aussi imputée ; et afin d’être aussi le père des circoncis, savoir, de ceux qui ne sont point seulement circoncis, mais encore qui suivent les traces de la foi, que notre père Abraham a eue avant d’être circoncis » (Romains 4:8-12).
Dans Romains 4:20-22, Abraham : « n’eut ni doute ni défiance à l’égard de la promesse de Dieu, mais il fut fortifié par la foi, et il donna gloire à Dieu, étant pleinement persuadé que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. » Dans le Nouveau Testament, le mot pour « adorer » veut essentiellement dire « se prosterner devant Dieu ». Il est utilisé pour la première fois lorsque des hommes de qualité sont venus adorer Jésus. Dans Matthieu 2:1-2 : « Jésus étant né à Bethlehem, de Judée, au temps du roi Hérode, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui est né ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l’adorer. »
Comme Abraham, grand homme sur terre, s’est jadis prosterné devant trois êtres qui sont venus du ciel, ainsi trois grands hommes sur la terre, avec leur précieux cadeaux, sont venus adorer Celui qui est descendu du ciel, le Seul et Unique Jésus qui était digne de recevoir la véritable adoration. Alors : « Soyez toujours joyeux », nous déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:16. La plupart du monde croit que le plus court verset de la Bible est Jean 11:35 : « Et Jésus pleura. » Mais le verset plus haut est encore plus court dans le grec original. Dans un sens, ces deux versets sont un complément l’un de l’autre. Car Jésus pleura afin que nous puissions nous réjouir éternellement.
Christ est mort afin que nous puissions vivre. Jésus S’est fait pauvre afin que nous puissions être riches éternellement. Lorsque Christ est ressuscité et a rencontré les femmes qui revenaient du sépulcre vide : « l’ange, prenant la parole, dit aux femmes : Pour vous, ne craignez point, car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était couché ; et partez promptement et dites à Ses disciples qu’il est ressuscité des morts ; et voici il vous devance en Galilée ; là vous le verrez, je vous l’ai dit. Alors elles sortirent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent l’annoncer à Ses disciples » (Matthieu 28:5-8).
Alors, cette grande joie vient du même mot grec « soyez joyeux », et Sa victoire sur le péché et Sa mort nous fournissent la plus grande des raisons de nous réjouir. Le contraste entre souffrir et se réjouir est présent tout au long du Nouveau Testament, avec la souffrance qui précède toujours la joie. Sa première mention fut dans les béatitudes où Jésus a déclaré : « Vous serez heureux lorsqu’à cause de moi on vous dira des injures, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Matthieu 5:11-12). Mais la plus belle place où cette joie apparaît est dans Apocalypse 19:7-8 où nous lisons : « Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée. Et il lui a été donné d’être vêtue d’un fin lin, pur et éclatant, car le fin lin, ce sont les justices des saints. »
Dans ce grand et merveilleux jour : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Écris ; car ces paroles sont véritables et certaines » (Apocalypse 21:4-5). Alors, dans la joie et la réjouissance, nous pouvons bâtir notre vie présente à la lumière de notre vie future. « Comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses », nous déclare Paul, dans 2 Corinthiens 6:10.
Réjouissez-vous dans le Seigneur : « Que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes. C’est de ce salut que se sont informés et enquis les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui est en vous ; recherchant, pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui rendait témoignage d’avance, leur révélait les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies. Et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient dispensateurs de ces choses, qui vous ont été annoncées maintenant par ceux qui vous ont prêché l’Évangile, par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards » (1 Pierre 1:8-12).
Vous ne devriez plus avoir de problèmes, sauf selon Matthieu 24:9-10 où Jésus déclare : « Alors ils vous livreront pour être tourmentés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. » Très souvent, dans ces temps de salut facile et de l’enseignement erroné de paix et de prospérité, nous entendons un ministre déclarer : « Lorsque vous deviendrez chrétien, tous vos problèmes seront terminés. » Il est douteux que quelqu’un puisse croire une telle déclaration. Car ce concept n’est pas biblique. En effet, la Bible nous enseigne le contraire. Aux premiers chrétiens, Christ a promis : « vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, c’est celui-là qui sera sauvé. Or, quand ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre ; je vous dis en vérité que vous n’aurez pas achevé d’aller par toutes les villes d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu » (Matthieu 10:22-23). Lui-même eut plusieurs problèmes. Dans Jean 15:18-19, Jésus a déclaré : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous hait. »
Plus tard, après avoir éprouvé plusieurs problèmes, l’apôtre Jean a écrit : « Frères, ne vous étonnez point si le monde vous hait. Quand nous aimons nos frères, nous connaissons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier ; et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. Nous avons connu la charité, en ce qu’Il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jean 3:13-16). Ces problèmes peuvent prendre différentes formes, à force de vivre dans le monde dirigé par Satan qui crée des afflictions spécifiques, mais que Dieu permet afin que Son but se fasse. Soit comme une discipline pour un péché personnel, ou soit pour une persécution venant de l’extérieur pour apprendre.
Mais pendant que les troubles viennent, tout n’est pas perdu. Car Jésus nous rassure par ces Paroles : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Au-travers de notre Sauveur, nous avons la force de rencontrer chaque difficulté de notre vie avec paix, réjouissance et victoire. Par Lui, nous recevons la promesse qu’au-travers l’éternité : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail ; car les premières choses sont passées » (Apocalypse 21:4).
C’est armé de cette connaissance et de ce pouvoir que les premiers chrétiens ont commencé leur prédication. « Ceux donc qui avaient été dispersés, allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole » (Actes 8:4). Dieu avait donné deux grandes missions à Son peuple pour répandre la Bonne Nouvelle. Et les deux nécessitaient de prêcher la Parole dans le monde entier. Mais les deux mandats rencontraient tellement de résistance que Dieu Lui-même fut obligé de S’impliquer de force pour faire obéir Son peuple. Après le grand Déluge : « Dieu bénit Noé, et ses fils, et leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre ; et vous serez craints et redoutés de tous les animaux de la terre, et de tous les oiseaux des cieux ; avec tout ce qui se meut sur le sol et tous les poissons de la mer, ils sont remis entre vos mains » (Genèse 9:1-2).
C’était une extension du mandat donné à Adam et Ève au tout début, la mission de remplir la terre. Dans Genèse 1:28, nous voyons que : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Les descendants de Noé, cependant, décidèrent de demeurer à Babel et de se faire un nom. « Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons, et confondons là leur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre. Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi son nom fut appelé Babel (confusion) ; car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre » (Genèse 11:4-9).
Plus de 2 000 ans plus tard, le Seigneur donna à Ses disciples une autre mission mondiale : « Et il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez l’Évangile à toute créature » (Marc 16:15). Ensuite, vint le Saint-Esprit et bientôt : « la Parole de Dieu se répandait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem. Et un grand nombre de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6:7). Mais ils demeuraient à Jérusalem au lieu de se répandre dans toute la terre. Alors, une fois de plus, Dieu est intervenu et : « en ce jour-là, il y eut une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie » (Actes 8:1).
Enfin commença l’obéissance à la grande mission, car Jean nous dit : « Ensuite je regardai, et voici une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ; ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main ; et ils criaient à grande voix, disant : Le salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, et de l’Agneau » (Apocalypse 7:9-10). Ce sont ceux qui, tout au long des siècles, ont donné leur vie à Dieu et à Son Christ. Mais dans les derniers temps, à ce nombre s’ajoutera les tièdes de Laodicée.
Dans Apocalypse 7:13-15, nous pouvons lire : « Puis un des Anciens prit la parole, et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus. Et je lui dis : Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux son pavillon. »