D.498 – Beaucoup de travail à accomplir
Par Joseph Sakala
« Or, Josué était vieux et avancé en âge ; et l’Éternel lui dit : Tu es devenu vieux, tu es avancé en âge, et il reste beaucoup de pays à soumettre » (Josué 13:1). Il n’y a pas d’âge de retraite pour un chrétien, car il reste beaucoup de pays à soumettre. Josué avait survécu quarante ans dans le désert, ensuite il a mené le peuple de Dieu vers la difficile conquête de Canaan, et il était rendu à au moins quatre-vingt ans. Non seulement était-il vieux en âge, mais Dieu lui confirme qu’il était vieux tout court. Mais au lieu de lui permettre de se reposer et de jouir de sa retraite dans cette terre nouvelle, Dieu l’envoie conquérir d’autres territoires. Il doit toujours en être ainsi de ceux qui aiment servir Dieu. Il doit y avoir beaucoup d’Écritures à étudier et à apprendre, beaucoup de peuples à atteindre avec le témoignage de l’Évangile, et beaucoup de personnes avec qui partager l’amour de Dieu et à réconforter. Même ceux qui doivent demeurer à la maison ont encore beaucoup à accomplir en priant et en prêchant par Internet.
Une personne qui connaît l’amour rédempteur de Jésus n’est jamais trop vieille pour prêcher l’Évangile de Dieu à d’autres individus. « Le juste croîtra comme le palmier ; il s’élèvera comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l’Éternel, ils fleuriront dans les parvis de notre Dieu. Ils porteront encore des fruits dans la blanche vieillesse ; ils seront vigoureux et verdoyants, pour annoncer que l’Éternel est juste. Il est mon rocher, et il n’y a point d’injustice en lui » (Psaume 92:13-16). La vieillesse parvient éventuellement à celui qui survit à la jeunesse et à l’âge adulte, mais cela ne veut pas dire qu’il est temps de tout abandonner. « O Dieu ! tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles. Et même jusqu’à la vieillesse, jusqu’à la blanche vieillesse, ô Dieu, ne m’abandonne pas ; jusqu’à ce que j’aie annoncé la force de ton bras à cette génération, ta puissance à tous ceux qui naîtront, et ta justice, ô Dieu, qui est haut élevée. Tu fais de grandes choses. O Dieu ! qui est semblable à toi ? » (Psaume 71:17-19).
Même lorsque Néhémie construisait la muraille de Jérusalem, il consulta l’Éternel en Lui disant : « Nous rebâtîmes donc la muraille, et toute la muraille fut fermée jusqu’à la moitié de sa hauteur ; et le peuple prenait à cœur le travail. Mais quand Samballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens eurent appris que la muraille de Jérusalem se relevait, et qu’on avait commencé à fermer les brèches, ils furent fort en colère. Et ils se liguèrent tous ensemble pour venir faire la guerre contre Jérusalem, et pour y porter le trouble. Alors nous priâmes notre Dieu, et nous mîmes des gardes contre eux, de jour et de nuit, pour nous garantir d’eux » (Néhémie 4:6-9).
Mais ce travail venait de Dieu, car : « La muraille fut achevée le vingt-cinq du mois d’Élul, en cinquante-deux jours. Et quand tous nos ennemis l’eurent appris, et que toutes les nations qui étaient autour de nous, l’eurent vu, ils furent tout découragés ; et ils connurent que cet ouvrage s’était fait de par notre Dieu » (Néhémie 6:15-16). Il y a eu tellement d’occasions durant l’histoire où Dieu a travaillé avec puissance, soit pour établir, soit pour préserver n’importe quel pays. Il ne peut y avoir aucun doute que Dieu a uniquement béni le pays qu’Il voulait bénir. Car il y a toujours eu ceux qui ont voulu détruire les pays sous Sa protection, afin de s’établir en dictateurs, ou qui ont tenté de nuire à l’expérimentation de la liberté, mais par Sa grâce et Sa volonté, Dieu a continuellement répondu par la victoire.
Pareillement, plusieurs fois dans l’histoire de Son peuple élu d’Israël, il a eu de grandes victoires. Dans les évènements entourant Néhémie, une bande d’exilés revenant de leur captivité en Babylonie tentait de rebâtir la muraille de Jérusalem. Les détracteurs étaient nombreux, prétendant que cela était impossible, mais il fallait que cela se fasse. L’opposition inspirée par Satan se manifestait par le ridicule. Dans Néhémie 2:19-20 nous lisons : « Mais Samballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, et Gushem, l’Arabe, l’ayant appris, se moquèrent de nous, et nous méprisèrent, en disant : Qu’est-ce que vous faites ? Est-ce que vous vous révoltez contre le roi ? Mais je leur répliquai, et leur dis : Le Dieu des cieux lui-même nous donnera le succès ! Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem. »
Dans Néhémie 4:1-3, nous pouvons lire : « Mais il arriva que Samballat, ayant appris que nous rebâtissions la muraille, fut fort indigné et fort irrité. Et il se moqua des Juifs, et dit, en la présence de ses frères et des gens de guerre de Samarie : Que font ces Juifs languissants ? Les laissera-t-on faire ? Sacrifieront-ils ? Achèveront-ils maintenant ? De ces monceaux de décombres feront-ils renaître les pierres, quand elles sont brûlées ? Et Tobija, Ammonite, qui était auprès de lui, dit : Quoi qu’ils bâtissent, si un renard montait, il romprait leur muraille de pierre. » « Mais quand Samballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens eurent appris que la muraille de Jérusalem se relevait et qu’on avait commencé à fermer les brèches, ils furent fort en colère. Et ils se liguèrent tous ensemble pour venir faire la guerre contre Jérusalem et pour y porter le trouble. Alors, nous priâmes notre Dieu et nous mîmes des gardes contre eux, de jour et de nuit, pour nous garantir d’eux », nous dit Néhémie 4:7-9.
Ensuite, le découragement s’installa parmi eux, car : « Juda disait : Les forces des ouvriers faiblissent ; et il y a beaucoup de décombres ; nous ne pourrons pas bâtir la muraille ! Et nos ennemis disaient : Ils ne sauront et ne verront rien, jusqu’à ce que nous entrions au milieu d’eux. Nous les tuerons, et nous ferons cesser l’ouvrage. Mais il arriva que les Juifs qui habitaient près d’eux, vinrent, jusqu’à dix fois, nous dire leur dessein, de tous les lieux d’où ils revenaient vers nous. Je plaçai donc dans le bas, derrière la muraille, aux endroits découverts, le peuple, par familles, avec leurs épées, leurs javelines et leurs arcs. Puis je regardai ; et je me levai, et je dis aux principaux, aux magistrats, et au reste du peuple : Ne les craignez point ; souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons. Or, après que nos ennemis eurent appris que nous avions été avertis, Dieu dissipa leur conseil ; et nous retournâmes tous aux murailles, chacun à son travail. Depuis ce jour-là une moitié de mes gens travaillait à l’œuvre et l’autre moitié était armée de lances, de boucliers, d’arcs et de cuirasses ; et les chefs suivaient chaque famille de Juda » (Néhémie 4:10-16).
Puis, il y eut des frictions internes. Dans Néhémie 5:1-5, nous lisons : « Or, il y eut une grande clameur du peuple et de leurs femmes contre les Juifs, leurs frères. Il y en avait qui disaient : Nous, nos fils et nos filles, nous sommes nombreux ; qu’on nous donne du blé, afin que nous mangions et que nous vivions. Et il y en avait d’autres qui disaient : Nous engageons nos champs, et nos vignes, et nos maisons, afin d’avoir du blé pendant la famine. Il y en avait aussi qui disaient : Nous empruntons de l’argent, pour le tribut du roi, sur nos champs et sur nos vignes. Et pourtant notre chair est comme la chair de nos frères, et nos fils sont comme leurs fils. Et voici, nous assujettissons nos fils et nos filles pour être esclaves ; et déjà quelques-unes de nos filles sont assujetties ; et nous n’y pouvons rien, car nos champs et nos vignes sont à d’autres. »
« Quand Samballat, Tobija et Guéshem, l’Arabe, et le reste de nos ennemis, eurent appris que j’avais rebâti la muraille, et qu’il n’y était demeuré aucune brèche, bien que, jusqu’à ce temps-là, je n’eusse pas encore mis les battants aux portes, Samballat et Guéshem envoyèrent vers moi, pour me dire : Viens, et que nous nous trouvions ensemble, dans les villages de la vallée d’Ono. Or ils avaient comploté de me faire du mal. Mais j’envoyai des messagers vers eux, pour leur dire : Je fais un grand ouvrage, et je ne puis descendre. Pourquoi cet ouvrage serait-il interrompu, pendant que je le laisserais pour aller vers vous ? Ils me mandèrent la même chose quatre fois ; et je leur répondis de même. Alors Samballat envoya vers moi son serviteur, pour me tenir le même discours pour la cinquième fois ; et il avait en sa main une lettre ouverte, dans laquelle il était écrit : On entend dire parmi les nations, et Gashmu le dit, que vous pensez, toi et les Juifs, à vous révolter ; que c’est pour cela que tu rebâtis la muraille, et que tu vas être leur roi, d’après ce qu’on dit ; et que tu as même établi des prophètes, pour te proclamer à Jérusalem et pour dire : Il est roi en Juda. Et maintenant on fera entendre au roi ces mêmes choses ; viens donc maintenant, afin que nous consultions ensemble. Je renvoyai alors vers lui, pour lui dire : Ce que tu dis n’est point ; mais tu l’inventes toi-même » (Néhémie 6:1-8).
Vinrent ensuite les faux prophètes, car : « Après cela, j’allai dans la maison de Shémaja, fils de Délaja, fils de Méhétabéel, qui s’était enfermé. Et il me dit : Assemblons-nous dans la maison de Dieu, dans le temple, et fermons les portes du temple ; car ils doivent venir pour te tuer, et c’est de nuit qu’ils viendront pour te tuer. Mais je répondis : Un homme tel que moi fuirait-il ? Et quel homme tel que moi pourrait entrer dans le temple, et vivre ? Je n’y entrerai point. Et je connus bien que Dieu ne l’avait pas envoyé, mais qu’il avait prononcé cette prophétie contre moi, parce que Tobija et Samballat l’avaient soudoyé. Ils l’avaient soudoyé afin que, par crainte et en péchant, j’en agisse ainsi, et que, m’étant fait un mauvais renom, ils pussent me couvrir d’opprobre. O mon Dieu ! souviens-toi de Tobija et de Samballat, selon leurs actions ; ainsi que de Noadia, la prophétesse, et des autres prophètes qui tâchaient de m’effrayer ! » (Néhémie 6:10-14).
Mais en face de chaque menace, Néhémie fut fidèle à Dieu. « Alors nous priâmes notre Dieu, et nous mîmes des gardes contre eux, de jour et de nuit, pour nous garantir d’eux » (Néhémie 4:9). Et, éventuellement, la muraille fut terminée. Cependant, la victoire de Néhémie fut précédée de la confession de ses péchés et de ceux de son peuple. Dans Néhémie 1:6-11, nous voyons sa prière : « Je te prie, que ton oreille soit attentive, et que tes yeux soient ouverts, pour entendre la prière que ton serviteur te présente en ce temps-ci, jour et nuit, pour les enfants d’Israël tes serviteurs, en faisant confession des péchés des enfants d’Israël, que nous avons commis contre toi ; car moi-même et la maison de mon père, nous avons péché. Certainement, nous nous sommes rendus coupables devant toi, et nous n’avons pas gardé les commandements, les lois et les ordonnances que tu prescrivis à Moïse, ton serviteur. Souviens-toi, je te prie, de la parole que tu chargeas Moïse, ton serviteur, de dire : Vous commettrez des crimes, et je vous disperserai parmi les peuples ; puis vous retournerez à moi, vous garderez mes commandements, et vous les observerez. Alors, quand vous auriez été chassés jusqu’à l’extrémité des cieux, je vous rassemblerai de là, et je vous ramènerai au lieu que j’ai choisi pour y faire habiter mon nom. Or, ceux-ci sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as racheté par ta grande puissance et par ta main forte. Je te prie, Seigneur ! que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom. Fais, je te prie, prospérer aujourd’hui ton serviteur, et fais qu’il trouve grâce devant cet homme. Or j’étais échanson du roi. »
La purification et la dédicace du peuple accompagnèrent cette prière et le tout fut conclu par de grandes réjouissances et des bénédictions. Si seulement les chefs des peuples de la terre pouvaient suivre cet exemple divin. Mais les leçons enseignées dans l’Ancien Testament s’adressent aujourd’hui aux membres de l’Église, partout dans le monde. La prière est une arme puissante, mais ces bâtisseurs de la muraille de Jérusalem prenaient également soin de se protéger contre leurs ennemis. « Mais il arriva que les Juifs qui habitaient près d’eux, vinrent, jusqu’à dix fois, nous dire leur dessein, de tous les lieux d’où ils revenaient vers nous. Je plaçai donc dans le bas, derrière la muraille, aux endroits découverts, le peuple, par familles, avec leurs épées, leurs javelines et leurs arcs. Puis je regardai ; et je me levai, et je dis aux principaux, aux magistrats, et au reste du peuple : Ne les craignez point ; souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons » (Néhémie 4:12-14). Ils étaient prêts à combattre si nécessaire, mais en même temps ils avaient confiance que Dieu combattrait pour eux.
C’est un principe biblique très logique. Dieu souhaite que nous utilisions tous les moyens physiques disponibles pour faire notre ministère au lieu de se fier simplement sur la prière et un miracle divin. Le Seigneur avait corrigé ceux qui venaient vers Lui pour faire un miracle afin de Le tenter pour voir s’Il était vraiment le Messie. Dans Jean 4:46-53 « Jésus vint donc de nouveau à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, dont le fils était malade. Cet homme, ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, s’en alla vers lui et le pria de descendre pour guérir son fils, car il allait mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyiez point de signes et de miracles, vous ne croiriez point. Ce seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure. Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Cet homme crut ce que Jésus lui avait dit, et s’en alla. Et comme il descendait, ses serviteurs vinrent au-devant de lui, et lui annoncèrent cette nouvelle : Ton fils vit. Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux. Et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre le quitta. Et le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit ; et il crut, lui et toute sa maison. »
Cependant, Dieu n’accepte pas la prière seulement sur le lieu de travail. « Il en est de même de la foi, si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. Mais quelqu’un dira : Tu as la foi, et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi par tes œuvres, et moi, je te montrerai ma foi par mes œuvres » (Jacques 2:17-18). C’est la même chose avec la prière au lieu de l’obéissance. Comme Josué priait pour la délivrance de l’ennemi : « Alors l’Éternel dit à Josué : Lève-toi ! Pourquoi es-tu ainsi étendu, le visage contre terre ? Israël a péché ; ils ont même transgressé mon alliance, que je leur avais prescrite, et ils ont pris de l’interdit ; ils en ont dérobé, et ont menti, et ils l’ont mis dans leurs bagages. C’est pourquoi les enfants d’Israël ne pourront pas subsister devant leurs ennemis ; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont tombés en interdit. Je ne serai plus avec vous, si vous n’exterminez l’interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple, et dis : Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Il y a de l’interdit au milieu de toi, ô Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’interdit du milieu de vous » (Josué 7:10-13).
Mais comme la prière sans les œuvres est morte, ainsi surveiller et travailler sans prier devient futile. « Vous convoitez, et vous n’obtenez pas ; vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez être satisfaits ; vous luttez, et vous faites la guerre, et vous n’obtenez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que vous demandez mal, et dans la vue de satisfaire à vos plaisirs » (Jacques 4:2-3). « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. Si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. En vain vous vous levez matin, vous vous couchez tard, et vous mangez le pain de douleur ; il en donne autant à son bien-aimé pendant son sommeil », nous confirme Psaume 127:1-2.
Le principe biblique n’est pas simplement de veiller ou de prier seulement. Les deux sont essentiels et vont de pair. Dans Matthieu 26:41, Jésus nous a dit : « Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; car l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il est vrai que Dieu : « me fait reposer dans des pâturages herbeux ; il me mène le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent » (Psaume 23:2-4). Il y a plusieurs vallées de l’ombre de la mort mentionnées dans les Écritures et elles sont typiques des souffrances et des expériences nombreuses que le peuple de Dieu doit endurer.
Aux Philippiens, Paul leur dit : « Conduisez-vous seulement d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, ou que je sois absent, j’entende dire de vous, que vous persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi de l’Évangile, sans vous effrayer en rien des adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu ; parce qu’il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m’avez vu et où vous apprenez que je suis encore » (Philippiens 1:27-30).
Mais revenons à Josué, à qui Dieu dit : « Il y a de l’interdit au milieu de toi, ô Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’interdit du milieu de vous. » « Alors Josué, et tout Israël avec lui, prirent Acan, fils de Zérach, l’argent, le manteau, le lingot d’or, ses fils et ses filles, ses bœufs, ses ânes, ses brebis, sa tente, et tout ce qui était à lui ; et ils les firent monter dans la vallée d’Acor. Et Josué dit : Pourquoi nous as-tu troublés ? L’Éternel te troublera aujourd’hui. Et tous les Israélites l’assommèrent de pierres. Ils les brûlèrent au feu, et ils les lapidèrent. Et ils élevèrent sur lui un grand monceau de pierres, qui a subsisté jusqu’à ce jour. Et l’Éternel revint de l’ardeur de sa colère. C’est pourquoi on a nommé ce lieu-là, la vallée d’Acor (du trouble), jusqu’à aujourd’hui » (Josué 7:24-26).
Quand Dieu commande de dévouer par interdit, c’est très sérieux. Car pécher volontairement amène éventuellement des conséquences néfastes, par la vallée de l’ombre de la mort. Mais on ne craindra aucun mal, car Dieu est avec soi, si on obéit à Dieu. « Heureux l’homme dont la force est en toi, ceux qui aiment les chemins de ta maison ! Passant par la vallée de Baca (Larmes), ils en font une source vive ; et la pluie d’automne la couvre de biens. Ils vont de force en force pour se présenter devant Dieu en Sion. Éternel, Dieu des armées, écoute ma prière ! Dieu de Jacob, prête l’oreille ! O Dieu, notre bouclier, vois et regarde la face de ton Oint ! Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille ailleurs. J’aime mieux me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, que d’habiter dans les tentes des méchants. Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier ; l’Éternel donne la grâce et la gloire ; il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité. Éternel des armées, heureux l’homme qui se confie en toi ! » (Psaume 84:6-13).
Peut-être que la vallée de l’ombre de la mort est la vallée la plus sombre. Mais tous doivent passer par cette vallée au moins une fois. Pour quelques-uns ils doivent y voyager souvent, avant que les ténèbres finales les engloutissent. Car sans Christ, c’est une vallée de grande crainte. « Puis donc que les enfants participent de la chair et du sang, il en a aussi de même participé, afin que par la mort il détruisît celui qui avait l’empire de la mort, c’est-à-dire, le diable ; et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient toute leur vie assujettis à la servitude. Car assurément il n’a pas secouru les anges, mais il a secouru la postérité d’Abraham. C’est pourquoi il a fallu qu’il devînt semblable en toutes choses à ses frères ; afin qu’il fût un souverain Sacrificateur, miséricordieux, et fidèle dans les choses de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car, ayant été tenté dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:14-18).
Néanmoins, pour ceux qui connaissent le Seigneur, ils n’ont pas à craindre le mal, car Dieu est toujours avec eux. Voilà pourquoi le Psaume 23 est celui le plus consulté des Écritures parmi ceux qui passent par des moments de dépression et qui veulent s’en sortir. C’est un Psaume de David dans lequel il ouvre son cœur à Dieu et Lui déclare : « L’Éternel est mon berger ; je n’aurai point de disette. Il me fait reposer dans des pâturages herbeux ; il me mène le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ; car tu es avec moi ; c’est ton bâton et ta houlette qui me consolent. Tu dresses la table devant moi, à la vue de ceux qui me persécutent ; tu oins ma tête d’huile ; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité » (Psaume 23:1-6).
Malgré tout cela, il se trouvait toujours des gens pour éprouver le Christ. Dans Jean 8:56-59, Jésus répond aux Juifs qui tentaient de L’éprouver : « Abraham votre père a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. Alors ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple, passant au milieu d’eux, et ainsi il s’en alla. » Jésus parla aux pharisiens au sujet de « Son jour », un jour qu’Abraham avait vu 2 000 ans auparavant. Ce qui nous amène évidemment au temps où Christ sera sur la terre ; et Dieu avait permis à Abraham de le voir en vision prophétique.
Mais de tous les jours que Jésus a passés sur la terre, le plus glorieux fut celui où Dieu L’a ressuscité. Car : « Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants, lorsqu’il a suscité Jésus ; comme il est écrit dans le psaume second : Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Mais qu’il l’ait ressuscité des morts, de telle sorte qu’il ne retourne plus à la corruption, il en a parlé ainsi : Je vous tiendrai fidèlement les promesses sacrées faites à David. C’est pourquoi il dit aussi dans un autre psaume : Tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. Or David, après avoir servi en son temps au dessein de Dieu, est mort, et a été mis avec ses pères, et a vu la corruption ; mais celui que Dieu a ressuscité, n’a point vu la corruption » (Actes 13:33-37).
Et le résultat de Sa mort et de Sa résurrection nous est donné dans 2 Corinthiens 6:2 : « Car il dit : Je t’ai exaucé au temps favorable, et je t’ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. » Le jour de salut devient alors n’importe quel jour dans cette ère de grâce, lorsque quelqu’un répond à l’appel de Dieu pour le salut. Dans Éphésiens 4:29-30, nous lisons : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune mauvaise parole ; mais que vos paroles soient propres à édifier utilement, et qu’elles fassent du bien à ceux qui les entendent. Et ne contristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. »
« A cause de votre commun attachement à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour de Jésus-Christ », nous déclare Paul, dans Philippiens 1:5-6. Suivant cette ère de grâce : « Vous savez bien, en effet, vous-mêmes, que le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit. Car lorsqu’ils diront : Paix et sûreté ! alors une ruine subite les surprendra, comme les douleurs surprennent la femme enceinte ; et ils n’échapperont point. Mais quant à vous, frères, vous n’êtes point dans les ténèbres, pour que ce jour-là vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour ; nous n’appartenons point à la nuit, ni aux ténèbres », déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:2-5.
Ce jour est également appelé le Grand Jour de la Colère de Dieu où les gens : « disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6:16-17). Dans Romains 2:3-8, Paul nous dit également : « Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de son long support, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te convie à la repentance ? Mais par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres, savoir, la vie éternelle à ceux qui, persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité ; mais l’indignation et la colère aux contentieux et à ceux qui sont rebelles à la vérité, et qui obéissent à l’injustice. »
Cela nous amènera à la Deuxième Résurrection, au jugement du grand Trône blanc où Jean nous déclare, dans Apocalypse 20:11-12 : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu ; et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres ». Finalement, après la destruction de ceux qui ne furent pas écrits dans le livre de vie, viendra le jour de Dieu où la terre sera purifiée par le feu. « Or, nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, efforcez-vous d’être trouvés sans tache et sans reproche devant lui dans la paix » (2 Pierre 3:13-14).
Ce jour ne se terminera jamais, car il sera éternel. « Et les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre [les élus] y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes [de la Nouvelle Jérusalem descendue du ciel sur la terre] ne se fermeront point chaque jour, car il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui s’adonne à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21:24-27). Voilà le jour où les nouveaux cieux et une nouvelle terre subsisteront éternellement et où la justice habitera enfin.