D.392 – La dame élue
–
Par Joseph Sakala
L’apôtre Jean débute sa deuxième épître en disant : « L’Ancien, à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, et non pas moi seul, mais encore tous ceux qui ont connu la vérité, à cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité » (1 Jean 1:1-2). Le mot grec pour « dame » (kuria) est utilisé seulement deux fois dans la Bible et les deux fois sont dans ce seul chapitre de la deuxième épître de Jean. Il est également intéressant de noter que kuria est le féminin de kurios, le mot grec pour Seigneur. Il devient évident que cette dame élue était une femme spéciale, très estimée par l’apôtre Jean, comme une femme consciencieuse envers ses enfants. Ce qui est incertain néanmoins, c’est si cette dame distinguée était une vraie mère dans la congrégation, avec des enfants, ou une métaphore de l’Église elle-même. Dans ce cas, les enfants seraient les membres individuels de l’Église.
De bonnes raisons pourraient être données pour les deux interprétations. Il serait fort possible que Jean ait écrit son épître avec cette double idée en tête sous l’inspiration du Saint-Esprit. Dans les deux cas, il est intéressant de noter que cette mère est appelée « dame » au lieu du mot grec guna habituellement utilisé pour « femme ». Nous remarquons que le mot kuria fut volontairement utilisé pour mettre l’emphase sur l’honneur et le respect profond ressentis pour une telle mère dans l’Église. Elle élevait sûrement ses enfants dans la vérité, tout comme Eunice, la mère de Timothée.
Regardons ensemble la façon par laquelle Paul exhortait son jeune évangéliste : « En gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, et qui a été d’abord dans ton aïeule Loïs, puis dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi. C’est pourquoi je te rappelle, de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence. N’aie donc point honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu » (2 Timothée 1:5-8). C’est grâce à ces deux dames que, dès l’enfance, Timothée connut les Saintes Écritures qui pouvaient l’instruire pour le salut par la foi qu’il avait en Jésus-Christ.
La deuxième fois où Jean utilise le mot « dame » nous donne une meilleure idée qu’il s’adressait également à la congrégation toute entière. Dans 2 Jean 1:5-8, Jean déclare : « Et maintenant, dame élue, je te prie, non comme si je t’écrivais un commandement nouveau, mais celui que nous avons eu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres. Et c’est ici la charité, que nous marchions selon Ses commandements. C’est là le commandement comme vous l’avez entendu dès le commencement, afin que vous le suiviez. Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Un tel homme est le séducteur et l’antichrist. Prenez garde à vous, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense. »
Le contenu de ce passage nous indique clairement que Jean essayait de mettre toute l’Église en garde contre les séducteurs, sans pour autant dévoiler les endroits où se cachaient les premiers Élus. Alors, dans 2 Jean 1:9-13, Jean leur dit discrètement : « Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres. Quoique j’eusse plusieurs choses à vous écrire, je n’ai pas voulu le faire avec le papier et l’encre ; mais j’espère allez chez vous, et vous parler bouche à bouche, afin que notre joie soit parfaite. Les enfants de ta sœur l’élue te saluent ! Amen. »
Nous voyons dans cette toute petite épître un magnifique message de Jean à l’Église entière pour la mettre en garde contre les séducteurs qui, déjà au premier siècle, tentaient de détruire le peuple de Dieu en disséminant des médisances au sujet de Christ, en voulant faire croire qu’Il n’était pas le Sauveur Messie venu pour accomplir ce travail tout spécial. Regardons ensemble comment Jean a caché son message destiné aux élus seulement. L’expression que Jean utilise est « Jésus-Christ est venu en chair ». Il voulait simplement dire aux Élus que Jésus (qui veut dire « Sauveur ») et Christ (qui veut dire « l’Oint de Dieu » ou Kristos) est vraiment venu en chair. Donc, il était facile de repérer celui qui n’apportait pas cette doctrine de Christ, et les premiers convertis ne le recevaient point dans leur maison et ne le saluaient point.
Dans sa lettre aux Philippiens, Paul termine son épître en disant : « Saluez tous les Saints en Jésus-Christ ; les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les Saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César » (Philippiens 4:21-22). Vous noterez que Paul avait cette habitude de débuter et de terminer la plupart de ses épîtres en saluant les saints. Et, dans chaque cas, le contexte nous indique qu’il parlait à ceux qui étaient en Jésus-Christ, c’est-à-dire, de véritables convertis à Christ. Le mot grec hagios s’appliquait à ceux qui étaient mis de côté ou consacrés au Seigneur. Le mot est souvent traduit « saint », mais peut également s’appliquer à des objets ou à un endroit consacré au Seigneur, comme dans Hébreux 9:25 où nous lisons : « Non pour s’offrir lui-même plusieurs fois, comme chaque année le souverain sacrificateur entre dans le saint des saints avec un sang autre que le sien propre. »
Le terme s’applique également aux croyants décédés qui reposaient dans leurs sépulcres lors de la résurrection de Christ. « Les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps de saints qui étaient morts, ressuscitèrent » (Matthieu 27:52). Même si les saints sont mis à part et devraient être justes dans leur comportement, cela n’est pas toujours évident. Donc, certains individus sont appelés par Dieu pour agir comme ministres, pasteurs, guides et enseignants : « Pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. »
Le « Corps de Christ » est exclusivement identifié aux chrétiens qui appartiennent à Christ et forment Son Église dont Il est la tête. Parmi ceux-là, certains sont morts et attendent la résurrection à la gloire, mais bon nombre étaient encore vivants, comme ceux des Églises à qui Paul s’adressait. Dans l’église catholique, l’on a également des saints ; toutefois, jamais de leur vivant. Pour devenir « saint », il faut être mort, être au ciel et faire un certain nombre de miracles après son décès pour se qualifier parmi ce club exclusif et honoré. Mais les catholiques ont certains problèmes parmi ce choix. Le mort doit être au ciel et voilà où leurs dirigeants rencontrent leur plus important problème.
Lorsque Jésus S’est fait homme, Il est descendu du ciel dans le but de venir mourir pour nos péchés et payer la rançon afin que nous soyons réconciliés avec le Père. Pendant Sa mission sur terre, Jésus a dit ceci, dans Jean 3:13 : « Or personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. » Si le seul critère biblique nous permettant d’être classés comme Ses saints est d’être parmi ceux qui croient, alors cela nous inclut. Si tel est le cas : « marchez dans la charité, comme le Christ qui nous a aimés, et s’est offert lui-même à Dieu pour nous en oblation et en victime d’agréable odeur. Que ni la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ni aucune parole déshonnête, ni bouffonnerie, ni plaisanterie, qui sont des choses malséantes ; mais qu’on y entende plutôt des actions de grâces » (Éphésiens 5:2-4).
Dans 1 Pierre 2:13-15, Pierre, le chef des apôtres, nous dit : « Soyez donc soumis à toute institution humaine, à cause du Seigneur ; soit au roi, comme à celui qui est au-dessus des autres ; soit aux gouverneurs, comme à des personnes envoyées de sa part, pour punir ceux qui font mal et approuver ceux qui font bien. Car ceci est la volonté de Dieu, qu’en faisant bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens. » Voilà ce que doit être le comportement des « saints » dans l’Église. Les institutions humaines veulent dire « créations humaines ». Puisque seul Dieu peut créer, cela veut dire que nous devrions regarder les lois de nos législateurs comme ayant une autorité divine. Alors, Dieu attend de nous que nous soyons soumis à toutes ces directives des hommes en autant qu’elles ne viennent pas contrevenir aux lois de Dieu.
Cela veut également dire d’être soumis aux lois non populaires, comme celles contre les excès de vitesse. Les chrétiens ne devraient pas tricher sur leurs impôts, ou sur rien qui pourrait miner l’autorité légitime. Et certainement pas les nombreuses lois basées sur les commandements de Dieu. Nous devrions honorer tous nos dirigeants, pas seulement ceux qui sont en grande autorité. Rappelons-nous toujours : « Que toute personne soit soumise aux puissances supérieures ; car il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu ; et les puissances qui subsistent, ont été établies de Dieu. C’est pourquoi, celui qui s’oppose à la puissance, s’oppose à l’ordre que Dieu a établi ; or ceux qui s’y opposent, attireront la condamnation sur eux-mêmes » (Romains 13:1-2). Et ce même si certains parmi eux agissent avec impiété, car Dieu les jugera en temps et lieux.
Notre travail est simplement de rendre à chacun son dû. « Rendez donc à tous ce qui leur est dû : le tribut, à qui vous devez le tribut ; les impôts, à qui les impôts ; la crainte, à qui la crainte ; l’honneur, à qui l’honneur. Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres, a accompli la loi » (Romains 13:7-8). Une seule exception qui s’appliquerait ici, c’est lorsque les lois des hommes vont à l’encontre des lois de Dieu. « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29). Mais il faut également que le chrétien soit prêt à assumer certaines conséquences. « Que nul de vous ne souffre comme meurtrier, ou larron, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais s’il souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, mais qu’il glorifie Dieu à cet égard » (1 Pierre 4:15-16).
Nous savons cependant que nous approchons rapidement du temps de la grande tribulation prédite par Jésus. Dans Marc 13:19-20, Jésus a dit : « Car il y aura en ces jours-là une telle affliction, que, depuis le commencement du monde, que Dieu a créé, jusqu’à maintenant, il n’y en a point eu et il n’y en aura jamais de semblable. Et si le Seigneur n’avait abrégé ces jours-là, aucune chair n’eût échappé ; mais il a abrégé ces jours à cause des élus qu’il a choisis. » Le mot « monde » utilisé ici commence avec la création des humains et de la société et non à la création de la terre, survenue beaucoup avant cela. Notez également que Jésus, qui donne cette prophétie, parle du monde que Dieu a créé. Est-ce que Dieu était une autre personne distincte de Jésus ?
Dans Hébreux 1:1-2, nous lisons : « Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde. » Nous voyons clairement ici que c’est Jésus qui a fait le monde. Soit que Jésus et le Père sont Le même, ou il y a une erreur dans la Bible. Et il n’y a même pas mention du Saint-Esprit ici, parce que c’est la force créatrice de Dieu. Ce qui semble être une répétition est évident. Alors, pourquoi répéter que Dieu a fait le monde alors que nous voyons clairement que c’est Son Fils qui a fait le monde ? Dieu a mis tellement d’emphase sur le fait que Lui et Jésus était UN ! Pourtant, la majorité ne l’a toutefois pas compris. Mais lorsque Jésus reviendra, tous le comprendront.
Lorsque Jésus a annoncé, dans Matthieu 24:21-22, « alors il y aura une grande affliction ; telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et telle qu’il n’y en aura jamais. Que si ces jours-là n’avaient pas été abrégés, aucune chair n’eût échappé ; mais à cause des élus ils seront abrégés », Jésus parle avec beaucoup d’autorité, ici, car il est évidemment question du cosmos et de la destruction de l’humanité qu’Il avait Lui-même créée. Il y aura une grande affliction ; telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde. Ici, « monde » vient du grec kosmos faisant référence à l’univers, le ciel et la terre tels qu’ils furent commandés et créés. Ainsi, selon la Bible, l’univers entier, même le temps, fut créé au commencement lorsque Dieu l’a créé, tel qu’enregistré dans Genèse 1:1.
Notez particulièrement ce que Jésus dit dans Marc 10:6 : « Mais au commencement de la création, Dieu ne fit qu’un homme et qu’une femme. » Jésus citait la création d’Adam et Ève, dans Genèse 1:27, et incluait ce qui semble presque comme une confirmation que Dieu les a créés, pas après des milliards d’années d’évolution, mais dès le commencement de la création. L’homme et la femme ne furent pas une arrière-pensée divine, comme l’évolution voudrait l’impliquer, mais furent la raison même pour laquelle Dieu a créé l’univers dès le début. L’univers fut créé afin de recevoir les futurs enfants de Dieu. Et cela est continuellement confirmé par le Saint-Esprit tout au long des Écritures.
Regardons ensemble ce magnifique témoignage de Jean : « Reconnaissez l’Esprit de Dieu à ceci : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair, est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, n’est point de Dieu. Or, c’est là celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous, est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde, c’est pourquoi ils parlent suivant le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu, nous écoute ; celui qui n’est point de Dieu, ne nous écoute point : à cela nous connaissons l’Esprit de vérité et l’esprit d’erreur » (1 Jean 4:2-6).
Nous recevons l’assurance, ici, que nous pourrons reconnaître la différence entre ceux qui appartiennent à Dieu et ceux qui n’appartiennent pas à Dieu. Dans 1 Jean 4:1, l’apôtre nous fait cette déclaration : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » Notez qu’à la fin du premier siècle, plusieurs faux prophètes étaient déjà dans le monde. Mais comment faire pour les reconnaître ? Ce que Jean nous déclare, c’est que chaque déclaration d’un individu est inspirée par un esprit : soit l’Esprit de Dieu, soit l’esprit de Satan. L’emphase est sur l’habileté du croyant à discerner un Esprit de vérité d’un esprit d’erreur parmi ceux à qui nous témoignons. C’est très important pour Dieu, car cela nous aide à découvrir qui est inspiré par l’antichrist.
Écoutez parler quelqu’un et, s’il confesse que Jésus-Christ est venu en chair, celui-là est de Dieu. Si, par contre, la personne nie la divinité de Christ, supposant que Jésus n’était qu’un humain, un bon prédicateur, même un prophète, celui-là est inspiré de l’antichrist, parce que l’antichrist déteste avouer la divinité de Jésus. Donc, ne perdez pas votre temps en tentant de le convertir. Jésus Lui-même nous a dit : « Ne donnez point les choses saintes aux chiens, et ne jetez point vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se tournant, ils ne vous déchirent » (Matthieu 7:6). Dieu ne les appelle tout simplement pas. Et vous croyez pouvoir les convertir ?
Par contre, Jésus a aussi ajouté pour ces individus : « Demandez, et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et l’on ouvre à celui qui heurte » (Matthieu 7:7-8). Le mot clé dans cette instruction de Christ est « cherchez », car la vérité ne sera jamais donnée à celui qui se plaît à la rejeter. Regardez maintenant ce que Jésus ajoute, dans Luc 9:5 : « Et quant à ceux qui ne vous recevront point, en partant de leur ville secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre ces gens-là. » Il y a des chrétiens qui perdent un temps fou à tenter de convertir des gens que même Dieu n’appelle pas maintenant. Qu’ils se concentrent plutôt sur ceux que Dieu appelle et qui ont l’esprit ouvert à la vérité.
D’autres pasteurs vont se déguiser en ministres de justice. « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:13-15). Paul ne mâche pas ses mots, ici, mais comment les reconnaître ? L’Esprit de vérité est relativement facile à discerner. « Ceux qui ont reçu la semence dans une bonne terre, ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit, un grain trente, un autre soixante, et un autre cent » (Marc 4:20).
Paul est allé prêcher à Bérée. « Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs donc d’entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre. Mais, quand les Juifs de Thessalonique surent que la Parole de Dieu était annoncée à Bérée par Paul, ils y vinrent, et émurent le peuple » (Actes 17:11-13). À Pilate qui demandait à Jésus s’Il était Roi : « Jésus répondit : Tu le dis ; je suis roi, je suis né pour cela, et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jean 18:37). Ce témoignage est passé complètement par-dessus la tête de Pilate.
Dans Jean 3:21, nous voyons clairement que : « celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » Ce sont des individus qui recherchent la vérité volontairement et qui sont prêts à vérifier toutes choses avec une bonne attitude, pas pour critiquer, mais pour voir si ce qui est prêché est vrai. Ce sont des individus à qui Pierre déclare : « sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous ; ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu’ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs » (1 Pierre 3:15-16).
L’esprit de l’erreur est un peu plus difficile à discerner. Car ceux qui la propagent sont prêts à prêcher beaucoup de vérité pour couvrir leur hypocrisie et leurs mensonges. Ils donnent l’impression qu’ils sont issus de Dieu. Mais : « Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:44) qui séduit tout le monde. Voilà pourquoi Paul exhorte les Éphésiens : « Pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ; mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, Christ ; de qui tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans la charité » (Éphésiens 4:14-16). Parmi les ministres de Satan, il pourrait s’en trouver dans votre propre famille.
Pierre nous met en garde, disant : « Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par un tourbillon ; et l’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité. Car en tenant des discours enflés de vanité, ils amorcent, par les convoitises de la chair et les impudicités, les personnes qui s’étaient véritablement éloignées de ceux qui vivent dans l’égarement ; leur promettant la liberté, quoiqu’ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on devient esclave de celui par lequel on est vaincu » (2 Pierre 2:17-19). Il y en a qui étaient parmi nous et nous ont quittés. Jude 1:12-13 nous déclare : « Ce sont des taches dans vos repas de charité, lorsqu’ils mangent avec vous, sans aucune retenue, se repaissant eux-mêmes ; ce sont des nuées sans eau, emportées çà et là par les vents ; des arbres au déclin de l’automne, sans fruits, deux fois morts et déracinés ; ce sont des vagues furieuses de la mer, rejetant l’écume de leurs impuretés ; des astres errants auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité. »
Jésus les appelle l’ivraie. « Le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume ; l’ivraie, ce sont les enfants du Malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; et les moissonneurs sont les anges. Comme donc on amasse l’ivraie, et qu’on la brûle dans le feu, il en sera de même à la fin du monde » (Matthieu 13:38-40). Ils ne veulent pas écouter. Mais nous devrions être toujours prêts à offrir une bonne réponse à ceux qui s’avèrent intéressés à écouter tout en rejetant les autres. L’important, c’est que nous vaincrons même si nous sommes ridiculisés.
« J’ai un rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés selon la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur caractère » [Dr Martin Luther King Jr., le 28 août, 1963]. Cinquante trois ans après cette déclaration du Dr. King, sur les marches du Lincoln Memorial à Washington, DC, le reste du monde entier est-il réellement plus près de réaliser son rêve ? Très peu de gens, malgré les nombreux changements apportés dans notre société, pourraient affirmer que le rêve du Dr King fut jusqu’ici pleinement réalisé. Et parmi les copieuses discussions sur la race et l’équité, plusieurs de ses amis, comme ses adversaires d’ailleurs, ont négligé l’importance des cinq derniers mots qu’il a prononcés : « le contenu de leur caractère ». Les lois peuvent être imposées par les autorités en place, mais ce n’est qu’individuellement que les hommes et les femmes peuvent développer le caractère dont le Dr King parlait.
Ce développement de caractère est pourtant l’élément central de la véritable chrétienneté, selon l’explication de Paul, dans Romains 5:1-5, lorsqu’il a dit : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, Qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Et non seulement en cela, mais nous nous glorifions même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, et la patience la vertu éprouvée, et la vertu éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit Saint qui nous a été donné. »
Dans la mesure où les chrétiens construisent ce caractère par la foi, ils apprennent également à se soumettre à Christ, Lui permettant de former Sa volonté en nous. « Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir » (Philippiens 2:13). Durant ce processus, nous apprenons à nous fier à notre Sauveur et à Son Esprit qui vit en nous. Comme disait si bien Paul, dans Galates 2:19-20 : « Je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu. Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi. » Il n’est pas suffisant de simplement déclarer que nous avons la foi. Jésus Lui-même a dit ceci, dans Matthieu 7:21 : « Ce n’est pas tout homme qui me dit : Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »
Les hypocrites qui proclament ouvertement qu’ils aiment Dieu, mais qui refusent de faire Sa volonté sont comme l’airain qui résonne, ou comme une cymbale qui retentit. Beaucoup de bruit en surface, mais aucune profondeur spirituelle. Qu’arrivera-t-il à ceux qui prétendent aimer Dieu, mais qui refuseront jusqu’à la toute fin de faire Sa volonté ? L’apôtre Jean nous l’explique sous l’inspiration divine. Dans Apocalypse 21:8, Jean nous dit : « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort. » M. King espérait un changement social durant sa vie, mais son rêve ne se réalisera pas tant que Jésus ne sera pas revenu. Il avait également cité Esaïe 40:4-5 où : « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les lieux montueux deviendront une plaine, et les lieux raboteux une vallée. Alors la gloire de l’Éternel sera manifestée, et toute chair en même temps la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé. »
Plusieurs de ceux qui se souviennent des paroles de M. King ne réalisent pas que le Prophète Esaïe ne donnait pas une description d’une utopie fabriquée par des mains d’humains. Il décrivait un monde sous le règne du Messie – Jésus-Christ. Dans ce merveilleux monde, non seulement les gens bâtiront-ils des caractères de l’intérieur, mais les lois également encourageront les gens à agir selon la volonté de Dieu. Alors, le rêve du Dr King se réalisera lors du retour de Jésus. Mais, même dans l’attente de ce jour, les véritables chrétiens peuvent le bâtir en faisant la volonté de Dieu. Dans le monde actuel où les lois des hommes travaillent contre le développement du caractère divin, les Élus ont leur promesse de résurrection : « chacun en son propre rang ; Christ est les prémices, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement » (1 Corinthiens 15:23). Abattre les tentations de Satan, du soi et de la société est sûrement possible et la récompense en vaut le coup car : « Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils [et ma fille] » (Apocalypse 21:7). Nous pouvons tout par Christ qui nous fortifie et c’est ainsi que nous vaincrons.