D.217 – L’INEXTRICABLE TOILE D’HERBERT W. ARMSTRONG – Partie 19

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Regard interne sur l’Église Universelle de Dieu

Par DAVID ROBINSON

 

Chapitre 18

GERALD WATERHOUSE ― L’INTARISSABLE PROPHÈTE DE PETRA

 

« Quand le prophète parlera au nom de l’Éternel, et que ce qu’il aura dit ne sera point, et n’arrivera point, ce sera une parole que l’Éternel n’a point dite ; le prophète l’a dite par orgueil ; ne le crains point. »

― Deutéronome 18:22

Herbert Armstrong a dit récemment que le poste ou rang de prophète dans l’église est vacant. Herman Hoeh a dit à la congrégation de Pasadena, en 1970, qu’il n’y a qu’un seul prophète dans l’église actuellement ― Jésus-Christ. Herbert Armstrong ne sembla pas très heureux de cette déclaration, à l’époque. Il a lui-même émis de nombreuses prophéties durant les trente dernières années. Mais sa moyenne au bâton pour les prophéties accomplies est basse à un point inacceptable. D’après ceux qui le connaissent depuis plus longtemps encore, il n’a jamais été très fort à prédire l’avenir.

Mais il y a un homme dans l’église qui s’est lui-même placé très haut dans ce département. Quoi qu’il ne se dise pas lui-même prophète, chacun de ses sermons ne laisse aucun doute à l’auditeur en ce qu’il se croit prophète. Il parle toujours de façon dogmatique et autoritaire à propos du futur et dans des secteurs où la Bible ne va pas.

Cet homme, c’est Gerald Waterhouse.

Gerald est un moine dans toute l’acception du mot. À l’automne de 1979, il a dit à une « étude biblique » de Tulsa qu’il n’avait jamais embrassé une femme de sa vie, excepté sa mère. Les membres de l’audience qui savaient qu’il avait été marié une fois en furent choqués. Mais le choc s’atténua un peu, après un moment de réflexion. Beaucoup s’imaginent mal Gerald Waterhouse en compagnie d’une femme. Ils devaient d’abord se demander quel genre de circonstances avaient pu amener Gerald à se marier.

Les membres de la hiérarchie remarquèrent le manque singulier d’enthousiasme de Gerald, en 1974, quand la politique de l’église du divorce et du remariage fut radicalement altérée pour permettre de se remarier à la plupart de ceux à qui c’était interdit. Lorsqu’on demanda à Gerald s’il avait des plans pour fonder un foyer, sa réponse fut des moins enthousiastes. De toute évidence, il préférait le célibat.

Lorsque Gerald Waterhouse parle de la relative insignifiance de la doctrine et de l’importance totale de la « loyauté », les théologiens ecclésiastiques conventionnels s’inquiètent profondément, particulièrement quand les rapports suggèrent des problèmes personnels qui entrent en conflit avec la doctrine établie de l’église.

Il est natif de la ville de San Angelo, à l’ouest du Texas, où quelques membres de sa famille vivent encore. Ceux qui le connaissent mieux et qui jouent au golf avec lui racontent qu’il peut être aimable et plaisant dans tout autre domaine que la religion. Mais quand on entre dans son sujet favori, il devient une personne différente. En tout cas, il est pour le moins étrange. Personne ne lui accorde de note très élevée en ce qui a trait à son niveau d’éducation ou sa logique. Gerald lui-même parle en terme approbateur de son manque d’éducation. Voici un extrait d’un de ses sermons enregistrés, donné à Abilène, au Texas, le 11 novembre 1978 :

« …vous avez été appelés à Christ, à Son œuvre, à Son bureau chef, à son apôtre, à l’évangile de la mission. Il vous dit de vous en tenir solidement à cela […] Donc, si quelqu’un d’autre vient, comme le Dr Martin, ou Ken Westby, ou Raymond Cole, ou Garner Ted Armstrong, et dit : “Libérez-vous de ce que vous avez et suivez-moi, »” Dieu Tout-Puissant vous a déjà commandé de vous en tenir à ce que vous avez ! Ça veut dire que vous ne pouvez plus vous libérer pour suivre quelqu’un d’autre ou alors vous violez le commandement donné à Philadelphie. C’est si simple qu’un enfant de deuxième année le comprendrait (rires). Mais quand vous devenez vraiment intellectuel, comme le sont certains (j’espère qu’aucun de vous n’est intellectuel), vous êtes idiots, assez idiots pour demeurer dans l’église de Dieu et ce, pour votre propre bien. Je le dis dans le bon sens. Ne soyez pas intellectuel, parce que l’intellectualisme questionne le gouvernement de Dieu. J’ai prêché le gouvernement de Dieu sans doute plus que n’importe qui à la surface du globe jusqu’à maintenant. J’ai écrit plus de 120 pages sur ce que j’ai couvert jusqu’en 1967, et dans lequel une bonne partie se rapporte aux Laodicéens. Je l’explique depuis lors et tout est codifié dans ce matériel. Ce que je dis ici, c’est ce qui va amener l’ère de Laodicée. »

Gerald parle de ce qu’il appelle « le gouvernement de Dieu ». Sa conception du gouvernement de Dieu est très différente de celle de bien d’autres gens qui semblent beaucoup mieux éduqués dans la Bible que lui. Par exemple, du même enregistrement :

« Comme je l’ai dit aux membres de Montgomery, en Alabama, au sabbat dernier, M. Armstrong pourrait avoir tort à 95 % et… et… et Ted pourrait avoir raison à 95 % et ce serait encore une question de gouvernement. Dieu soutient toujours M. Armstrong. Je me fous qu’il ait tort à 90 % sur un point donné. »

C’est toute une révélation sur la façon de voir les choses de Gerald. Et le voilà lâché sur les gens de l’église. Quand le précepte des Écritures qui dit : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ » (1 Corinthiens 11:1) est soulevé, ceux qui se tiennent dans le coin de Waterhouse s’écrient : « Folie ! » Et quand on mentionne la grossière immoralité de « l’apôtre », ils s’exclament : « Contraire à l’éthique ! » Sur cette question, Gerald n’écoutera tout simplement pas les « rumeurs ». Il ne peut permettre que pareille information pénètre son esprit délicat.

Gerald Waterhouse fut « en charge » de l’église en Australie pendant une certaine période de temps. Or, quand Gerald est « en charge », l’expression prend son sens littéral. Il devient un parfait dictateur. Ceux qui ont travaillé pour lui disent qu’il mène ses subordonnés à la baguette. N’ayant pas d’épouse, il trouve difficile de comprendre les besoins d’une famille. Il manquait de considérations normales. Gerald était le point focal de toute chose. La joie de vivre s’estompait.

Gerald servit à différentes époques en Afrique du Sud et en Angleterre au début et au milieu des années soixante. Puis, il fut ramené dans notre pays. Il dit que c’est en 1967 qu’il soumit son article de 120 pages sur le gouvernement de Dieu tel qu’il le percevait. À peu près à cette époque, il partit en tournée. Celle-ci dura quelques années. Pendant tout ce temps, il fit le tour de toutes les églises des Etats-Unis. Ses sermons se démarquaient par leur longueur, s’étendant souvent sur trois à quatre heures. Il semblait fier de ne pas utiliser de notes. Pas étonnant que sa présentation varia si peu. Il emploie très peu la Bible et, lorsqu’il se réfère aux Écritures, il les présente à sa façon. Beaucoup de gens qui l’entendent sont saisis par certaines de ses interprétations des prophéties de la Bible. Il est très libre dans certaines de ses prédictions.

Sa voix fait penser à celle de Lyndon Johnson, même si son débit est bien plus rapide. Il y a un nasillement défini dans sa voix. Peut-être est-ce parce qu’il provient de la même région géographique que Johnson. Sous certains aspects, son apparence ressemble également à celle de Johnson. Il adore prêcher et on a l’impression que c’est sa passion, son amour ― peut-être un substitut d’épouse. Prêcher semble chez lui plus important que la vie chrétienne.

Selon toute apparence, Gerald réalise que son propre pouvoir vient de sa glorification d’Herbert Armstrong. Plus il élève son patron, plus son pouvoir est grand. Et en cela, il ne se relâche jamais. Il glorifie Herbert Armstrong comme si celui-ci était déjà Dieu. Parfois, on a l’impression que Gerald pense qu’Herbert Armstrong est déjà plus fort que Dieu Lui-même. Il y a définitivement un manque de respect envers le Tout-Puissant quand Gerald assigne les postes de chefs de départements de Dieu à tout le monde. Si Dieu est si faible qu’Il a besoin de Gerald pour le faire à Sa place, Il n’est vraiment pas fort. Gerald a nommé Herbert Armstrong en charge de toute l’éducation dans le Royaume de Dieu. La déduction de Gerald est claire. Si vous n’êtes pas prudent et que vous ne faites pas attention à lui, vous pourriez ne pas avoir d’assignation du tout !

La mère de Jacques et Jean demanda à Jésus-Christ de leur assigner chacun une place, l’un à Sa droite, l’autre à Sa gauche, dans Son Royaume. Il répondit que ce pouvoir ne Lui appartenait pas, mais au Père. Cela ne dérange pas du tout Gerald. Il continue à piocher.

Il y a quelques années, il attribua catégoriquement le travail des deux témoins d’Apocalypse 11 à Herbert Armstrong et Garner Ted Armstrong. C’était lorsqu’il prêchait que l’an 1972 allait amener la fin de notre pays et que les deux témoins allaient commencer à œuvrer en janvier de cette année-là. (Herbert Armstrong avait écrit une brochure intitulée 1975 dans la prophétie. Christ devait revenir cette année-là. Il y a cinq ans de ça.)

Bien que Gerald ait été réticent à changer l’identité des deux témoins, Herbert Armstrong a attaqué son fils en des termes si forts et de manière si régulière depuis son expulsion, en 1978, que Gerald est finalement entré dans la clandestinité. Il dit maintenant la même chose, mais utilise des paroles différentes. (Il croit fermement qu’Apocalypse 2 et 3 décrivent sept ères de l’Église. Il a le sentiment qu’il peut identifier les ères sans aucun trouble ― précisément. Il sait qui est Sardes, qui est Philadelphie et qui est Laodicée.) La foi de Gerald en Herbert Armstrong est très forte, mais sa foi en lui-même est encore plus forte. (On serait surpris de voir combien d’hommes se sont proclamés les deux témoins depuis que l’Apocalypse a été rédigée par Jean, il y a près de 2 000 ans !)

Depuis neuf ou dix ans, un des points saillants de la présentation de Gerald est la question de l’allure des femmes dans le Royaume de Dieu. Gerald pense qu’il y aura des femmes dans le Royaume si elles sont très prudentes et qu’elles suivent sa formule, mais il annonce qu’elles auront les cheveux longs et qu’elles seront les assistantes permanentes de leurs maris. Par exemple, il nomma Loma Armstrong au poste d’assistante perpétuelle d’Herbert Armstrong. Pour toujours. À ce moment-ci, je ne suis pas sûr d’une couple de choses : 1) qu’Herbert Armstrong y sera. C’est la prérogative de Dieu. Tout nous indique qu’Herbert Armstrong a un gros repentir à faire et 2) je ne suis pas sûr que Loma Armstrong accueillerait bien cette nomination, compliments de Gerald Waterhouse.

Mais Gerald peut se montrer très dogmatique. Il insiste pour dire qu’il s’y connaît et qu’il n’est pas timide en la matière. Il attache au dogmatisme une importance supérieure à la vérité. Ou, autrement dit, Gerald a le plus grand respect pour ce qu’il s’entend dire.

Il y a maintenant presque dix ans, plusieurs pasteurs de l’église, dont beaucoup sont encore dans l’Église Universelle, acquirent l’habitude de se porter malades quand Gerald venait à leur église, lors de sa tournée. Un de ceux que je connais bien a promis que, quand Gerald viendrait dans sa région, il allait se lever et partir devant tout le monde lorsque le temps normalement alloué à une réunion serait écoulé (deux heures).

Au printemps de 1970, Gerald fut à Pasadena pendant un certain temps, travaillant sa présentation avant de repartir en tournée. Rod Meredith nous invita à souper, un soir, et Gerald Waterhouse y était. Je pus sentir immédiatement de la tension dans l’air. Je n’avais aucun moyen de savoir où était le problème, mais il y en avait assurément un. Nous soupâmes et, suite à cela, les hommes se retirèrent dans l’âtre d’une des maisons les plus dispendieuses attribuées à la faculté Ambassadeur. Nous jouâmes aux cœurs. (C’est ce jeu qu’Herbert Armstrong adorait jouer et, bien sûr, Rod Meredith en faisait autant.) Durant toute la partie, il y eut cette tension, mais elle finit par diminuer un peu. Des années plus tard, Rod me confia qu’il n’avait jamais été capable de contrôler Gerald Waterhouse durant tout le temps qu’il fut Directeur de l’Administration. Gerald était, pour ainsi dire, ingérable.

En d’autres mots, Gerald, qui enseignait le gouvernement de l’église ou le gouvernement de Dieu plus que les autres, de sa propre admission, était lui-même ingouvernable ! Tous ceux qui ont occupé le poste de Directeur de l’Administration ont constaté le même phénomène. Ils ne pouvaient pas contrôler Gerald Waterhouse. En 1972, Herbert Armstrong se posa même des questions sur la valeur réelle de Gerald pour l’église, car il était devenu une véritable source d’embarras. Il enseignait des choses que les autres gens de la hiérarchie trouvaient difficile, voire même impossible à soutenir.

Suivant la débâcle de 1972, tous les ministres, sauf Gerald, se tinrent silencieux sur ce sujet et celui de Petra. Mais cette partie avait une importance à ce point vitale dans la liturgie de Gerald qu’il ne pouvait la laisser tomber, car cela aurait exigé une révision majeure de sa présentation. Gerald n’était probablement pas capable de faire l’ajustement. Abandonner l’idée de Petra le bouleversait trop ― cela aurait même pu détruire sa foi ! Il ne pouvait le faire. Comme l’a dit quelqu’un : « Son esprit est Petra-fié ! »

Après la grosse conférence de mai 1974, Gerald fut mis sur la touche. Il constituait un encombrement pour toute la hiérarchie. Pendant un bout de temps, il erra comme un perdu à Pasadena. La direction tenta de le faire enseigner au collège, mais il ne voulait pas. Il avait la conviction que Dieu l’appelait à faire des tournées. Il persista à exécuter de très longs sermons ; quoique ses supérieurs eussent essayé de lui faire raccourcir son temps, il résista. Gerald raconta lui-même à son auditoire de Big Sandy que Ted Armstrong lui avait finalement intimé que s’il continuait à dépasser son temps, il serait congédié. En rapportant cela, Gerald prenait un ton de désaccord. Il était comme un petit garçon à qui l’on disait qu’il ne pouvait avoir qu’un gros bol de crème glacée. Il en voulait plus. Et pour Gerald, prêcher, c’était de la crème glacée.

À la fin de l’année 1978, j’appelai Rod Meredith au téléphone. C’était avant qu’il ne participe à la « révolution de palais », ou au coup d’état de janvier 1979. Je demandai donc à Rod ce qui se passait avec Gerald et sur quoi il prêchait. Je le questionnai à savoir s’il croyait que nous allions nous rendre à Petra comme « lieu d’entraînement final ». Il me répondit qu’il n’y croyait pas. Je lui dis que Gerald causait d’énormes dégâts dans l’église par sa prédication. Il perturbait les pauvres en esprit. Rod acquiesça et suggéra que lui et Wayne Cole appellent Gerald pour corriger cette hérésie. Wayne était Directeur de l’Administration Pastorale, à l’époque. Je dis à Rod que quelqu’un devait le faire, mais je ne connaissais pas ses relations avec Wayne et ne pouvais recommander quoi que ce soit. Mais s’il était capable de faire quelque chose, je l’apprécierais. J’avais le sentiment que nous devions prêcher la vérité et nous mettre en garde contre les erreurs. Et Gerald faisait rage dans l’erreur ― même d’énormes erreurs pour lesquelles l’église aurait à rendre des comptes. Rod approuva. Il me dit qu’il n’avait jamais été en mesure de contrôler le caractère récalcitrant de Gerald quand il avait été auparavant en charge du ministère. Je lui demandai si l’esprit rebelle de Gerald ne semblait pas une anomalie, vu son enseignement sur le gouvernement de l’église. Il ricana, disant que Gerald, c’était… Gerald.

Gerald parlait lui-même ouvertement de son manque de respect envers son supérieur, Ron Dart, quand celui-ci était Directeur de l’Administration pastorale. Aucun des supérieurs de Gerald à qui j’ai parlé ne lui donnaient de bonnes notes pour ce qui est de suivre les directives. (Christ a beaucoup parlé de ceux qui disent, mais ne font pas.) Les anciens supérieurs de Gerald le créditent d’un ego colossal ― de ceux qui doivent continuellement être nourris. Et il se nourrit d’une illusion ― une idole. Ni plus ni moins.

Il y eut un temps où HWA trouvait les services de Gerald utiles. C’était dans les quelques années qui suivirent le décès de son épouse, Loma. Gerald enseignait ce que serait exactement l’état des choses à partir de 1972 ― avec de considérables détails. Et il déifiait HWA avec force dans l’esprit des membres de l’église. L’emballage semblait très plausible aux membres. Toutefois, lorsque passa 1972 sans que n’arrivent les événements que Gerald et Herbert Armstrong avaient prophétisés, Gerald fut mis en touche.

Peu après, au temps où HWA voulut se débarrasser de son image religieuse à l’étranger, Gerald Waterhouse devint un lourd fardeau à porter. C’est à ce moment-là qu’on l’expédia dans l’ouest du Texas où le total des membres sous son contrôle atteignait à peine une centaine de personnes. Il avait été shanghaïé, ainsi que Rod Meredith, Raymond McNair et quelques autres. (Et évidemment, « l’apôtre » ne l’avait jamais su ?) C’est lors de son séjour à San Angelo que Gerald fut nommé pasteur senior. Cette désignation, cependant, ne lui donna pas plus d’autorité.

Pendant que Gerald occupait son poste dans l’ouest du Texas, Sherwin McMichael était le coordonnateur régional du secteur de Big Sandy. En tant que tel, il était le supérieur de Gerald. Le pasteur de l’église de Midland, Chuck Dickerson, était proche voisin de Gerald. Ce dernier et Chuck étaient de types opposés. Je pense que vous comprendrez maintenant que ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose ― sauf pour Gerald.

Or, Sherwin McMichael n’était pas le genre de coordonnateur régional aimant visiter ses subordonnés. Il pensait que la plupart d’entre eux n’étaient que des « dindons » et il ne consacrait pas de temps à cette tâche désagréable. Ce qui l’intéressait beaucoup plus, c’est de voyager à Pasadena, où il y avait bien plus d’opportunités pour lécher les bottes, et n’importe où ailleurs, là où l’amenait le travail au département de la Fête. Il voyait indubitablement son travail ministériel comme secondaire et relativement sans importance. Lorsque des frictions commencèrent à sourdre entre Gerald, pasteur senior, et Chuck, qui possédait une église plus grande, Sherwin prit instinctivement la part de Gerald. Il voulait ôter complètement Chuck du ministère. Donc, il me demanda de me rendre à Midland, d’y rencontrer Gerald et de faire à Chuck « ce pour quoi il faut deux ministres ».

J’avais fait un certain nombre de missions pour Sherwin durant son séjour à Big Sandy et je ne m’en faisais pas. Je ne savais pas ce que j’allais trouver dans celle-ci. Midland est à environ six ou sept heures en voiture. Pendant ce voyage, je conduisais la voiture exécutive du collège, une Buick Electra 225 1975. Je rencontrai Gerald dans ce qui était alors le Roadway Inn (devenu plus tard le Best Western Motel). Nous nous rendîmes chez Chuck dans ma voiture pendant que Gerald me confia tout ce qui n’allait pas chez Chuck. Il n’eut rien de bon à dire de lui. Or, je connaissais Chuck et le savais objectif, alors que je savais Gerald extrêmement subjectif. Ce n’est pas une critique, mais une déclaration de fait. Gerald n’a pas l’ampleur ni la perception pour juger. Et les juges ont besoin de ces deux qualités.

Sherwin m’avait donné copie des lettres que Gerald lui avait écrites à propos de Chuck et j’en fus troublé, car elles étaient totalement négatives. Gerald ne put dire en chemin une seule bonne chose concernant Chuck.

Lorsque nous arrivâmes, Chuck nous rencontra dans la cour. Il voulait savoir pourquoi j’étais là. Je lui répondis que Sherwin m’avait demandé de venir. Nous nous assîmes à la table à dîner pendant que Chuck et Gerald se prenaient la tête. L’épouse de Chuck, Terri, allait et venait durant l’entretien. À regarder Chuck et Gerald, on aurait dit deux taureaux qui s’encornaient. Ils s’accusaient des mêmes choses l’un l’autre qu’ils s’étaient déjà dites auparavant.

Chuck voulut savoir lesquelles des extravagantes rumeurs en provenance de Pasadena étaient vraies. Gerald nia avoir connaissance de quelque rumeur que ce soit. Il dit ne jamais écouter ces histoires-là. Et il ne les croyait pas. Chuck lui demanda comment il pouvait ne pas y croire s’il ne les écoutait pas. Il voulut savoir quel genre d’homme il servait, pensant que c’était ce que Dieu voulait de lui.

J’avais le sentiment que Gerald, en tant que porte-parole de la direction, aurait dû se montrer beaucoup plus objectif et rassurer cet homme dans les domaines où il était perturbé. Dans mon livre à moi, les menaces et les dénis catégoriques n’offrent pas de réponses.

J’intervins finalement dans le dessein de contrebalancer les choses. Nous quittâmes et nous sommes dirigés vers le motel où se trouvait la voiture de Gerald. Il était profondément frustré. Il aurait voulu du sang.

Je le pressai de questions au sujet des rumeurs et il me répondit qu’il ne pouvait se permettre d’en écouter une seule. Si l’on disait quoi que ce soit de négatif concernant, soit Herbert Armstrong, soit Ted Armstrong, il nierait tout. Il me confia qu’il avait écouté une rumeur, une fois, et qu’il avait promis de ne plus jamais en écouter. S’il venait à penser qu’Herbert Armstrong ou Ted Armstrong aient fait quelque chose de mauvais, cela détruirait sa foi. Il ne pouvait même pas s’offrir de penser à pareille chose. Je lui répondis que j’espérais que ma foi soit fondée de manière plus forte que ça. La Bible dit que nous devons regarder à Dieu et non aux hommes. Il désapprouva et partit.

Je pense que cela donne une idée de la composition de Gerald et que ça l’explique mieux que n’importe quoi d’autre. Depuis ce temps, plus les preuves apparaissent et remettent HWA en question, plus Gerald nie tout en bloc. Comme si son idole était en danger et qu’instinctivement, il doive protéger cette idole.

Même si j’avais déjà entendu parler des faiblesses administratives de Gerald par ceux qui travaillaient pour lui à l’étranger, je savais désormais de première main qu’il était inefficace eu égard au gouvernement et à l’administration. Il n’avait tout simplement pas de talent pour ce genre de tâche. Il devait donc se fabriquer un monde de rêve et se rendre utile à son idole. C’était sa réaction en fâcheuse situation. Gerald avait participé de mauvaise grâce à cette courte conversation. Mais ce bref épisode révèle le vrai Gerald Waterhouse.

Il demeura dans l’ouest du Texas encore un peu de temps et fut ensuite transféré en Floride. Peu après cela, Ted Armstrong fut expulsé et excommunié, et Gerald fut à nouveau lâché sur les églises. Sa période d’éclipse était temporairement suspendue.

Lorsque les détenteurs de pouvoir de Pasadena découvrirent, presque par accident, qu’il y avait encore un large résidu de gens dans l’église qui croyaient toujours aller à Petra en tant que lieu de refuge, et qui attendaient ce jour, ils commencèrent à réaliser qu’ils devaient capitaliser sur ce marché. Les leaders eurent hâte de creuser ce filon inexploité. Et quel meilleur homme pour miner cette veine que Waterhouse ? Sa disgrâce antérieure fut donc oubliée pour le moment.

À nouveau, un grand nombre de pasteurs d’églises eurent un mouvement de recul. Quand les rapports commencèrent à arriver d’un peu partout au pays, les gens bien renseignés surent exactement ce qui se passait. L’évangile d’Herbert Armstrong était prêché. HWA était l’Élie, le Zorobabel et le Moïse des temps modernes, la sentinelle d’Ézéchiel et le témoin principal d’Apocalypse 11 ― tous contenus en un seul homme.

Petra ― lieu de refuge ?

Je ne me rappelle plus de la première fois que j’ai entendu parler d’un lieu de refuge pour le corps des fidèles croyants, juste avant la grande tribulation. Ce devait être au milieu des années 1950. De ce que je me souviens, Myra Cole, épouse de Raymond Cole, nous en avait parlé. Je n’ai pas souvenir qu’Herbert Armstrong ait prêché la doctrine tellement souvent à cette époque. Il l’avait prêchée, mais je ne pense pas que nous en ayons entendu parler. Myra nous expliqua que le lieu où nous devions nous rendre était Petra, une vieille cité abandonnée sculptée à même les falaises dans une vallée aride et stérile au sud-est de Jérusalem, dans la Jordanie actuelle. Puis, à mesure que se développèrent les nouveaux délais prophétiques centrés sur 1972, s’élabora le sous-produit doctrinal de la fuite à Petra prêché avec force, particulièrement durant les Fêtes d’automne annuelles. Gerald Waterhouse inventa probablement l’expression « lieu d’entraînement final ». Gerald a toujours cru fermement à la discipline et à l’entraînement. Lorsqu’il termine de décrire sa propre vision de ces années à venir, on a le portrait vivant d’un camp allemand aux proportions hitlériennes. On peut facilement s’illustrer les cadres de marche entre les terrains de manœuvre.

Tous les ministres aux échelons les plus élevés enseignaient Petra. Comprenant comment fonctionnent les nations, plusieurs firent en sorte qu’HWA et le roi Hussein deviennent de bons amis bien avant 1972. HWA lui-même écrivit que ça débuta dès 1967, peu avant la guerre israélo-arabe de cette année-là. Beaucoup pensèrent que les arrangements étaient déjà fort avancés. Les articles du Bureau des Nouvelles du Collège Ambassadeur stipulaient également que les Juifs étaient dans un stade avancé de préparation et de planification pour la reconstruction du temple à Jérusalem. Le fait que ces rumeurs se soient révélées fausses aurait dû nous alerter quant aux problèmes des prophéties d’HWA sur les années 1972 à 1975.

Je me rappelle avoir demandé à Raymond Cole : « Pourquoi Petra ? Où est la preuve biblique démontrant que l’église doit s’envoler à Petra ? » La réponse, c’est que beaucoup de passages des Psaumes contenaient le mot Sélah, qui veut dire « roc ». Et Petra veut aussi dire « roc ». Ce doit donc être le lieu. Vous comprenez ? En tout cas, M. Armstrong a dit que ce l’était.

Gerald Waterhouse a récemment réagi à cette question et il répliqua : « Je pense que c’est Petra. Vous demanderez peut-être pourquoi ? Parce que…euh… euh… la Bible indique Petra. Il n’y a aucune indication d’un autre endroit. Mais ça… euh… je… euh… je dirais, suite à cela, la raison pour laquelle je sens que Dieu la choisira et qu’Il l’a choisie, c’est parce que c’est le pire endroit sur la surface de la terre. C’est un bon début. » (Dans le même sermon, Gerald condamne fortement le « raisonnement ».)

Ted Armstrong racontait souvent l’histoire de sa mère lisant le magazine National Geographic, il y a plusieurs années. Dans ce numéro-là en particulier, se trouvait un article sur Petra, la cité rouge comme une rose. Elle insinua à son mari qu’il s’agissait probablement du lieu de sécurité. Et ainsi, c’est devenu une doctrine de l’église.

On fouilla la Bible à fond pour trouver des preuves. On utilisa Ésaïe 16:1-5. Une fois la localité établie, cette Écriture semblerait alors plausible. Mais on devait d’abord établir la localité.

On employa Apocalypse 12:14-17 pour prouver qu’il y a un « lieu de sécurité pour l’église » durant la terrible période qui s’en vient. Apocalypse 3:10 devint une preuve de soutien, très importante, celle-là. Mais avant tout, on devait constituer la doctrine des ères de l’église.

Ensuite, on devait établir que notre époque de l’église était l’ère de Philadelphie. Cela souleva plusieurs questions majeures. Questions demeurées jusqu’ici sans réponses.

J’ai servi en tant que coordonnateur festivalier pendant sept ans en ligne. De par mon expérience personnelle, je puis dire qu’il est devenu assez difficile de maintenir la loi et l’ordre dans nos assemblées, lors des dernières années. J’entends ici, dans notre pays où il n’y a pas de barrière linguistique et où les différences culturelles ne sont que minimes. Si vous ajoutez le facteur Nations Unies au sein d’une situation telle que celle qui surviendrait à Petra, le gouvernement de la Jordanie aurait beau se montrer coopératif, il y aurait quand même beaucoup de difficultés à surmonter à l’interne. Et parce que ceux qui sont obéissants au « gouvernement de Dieu » ont reçu la promesse que leurs enfants les accompagneraient au « lieu de refuge », cela soulèverait des problèmes aux énormes proportions, comme nos collèges l’ont expérimenté ces dernières années. Évidemment, si Dieu surveille Lui-même quotidiennement à partir d’une nuée le jour, et une colonne de feu la nuit, Il peut régler les choses. Il a assurément eu de nombreux problèmes avec les enfants d’Israël lorsqu’Il les a conduit au travers du désert. Et ils parlaient tous la même langue. Mais tout est possible à Dieu.

Gerald Waterhouse compte sur Herbert Armstrong pour accomplir tout ça, avec Dieu en fond de terrain. Mais tout compte fait, le concept de Petra en son entier, en tant que lieu de refuge pour l’église, durant les tribulations, ne repose que sur l’autorité d’Herbert Armstrong. Il repose sur son « apostolat » et sur ses « relations » avec Christ. S’ils sont authentiques, alors Gerald Waterhous pourrait avoir raison. Mais avec ses mauvais résultats en prophétie, l’on serait fou de mettre ses espoirs de protection en un tel homme.

Malheureusement, on a tellement prêché ce sujet en détail et durant des années, particulièrement de la part de Gerald Waterhouse, que nombre de gens à l’éducation restreinte s’accrochent au concept dans son ensemble. Ils pensent maintenant qu’ils n’ont qu’à s’en tenir à un seul homme, Herbert Armstrong, et leurs problèmes seront résolus. Ils consultent les journaux du matin tout confiants qu’ils n’auront pas à affronter les conditions nationales et mondiales. Ils seront tous à Petra avec Gerald Waterhouse et Herbert Armstrong.

Apparemment, personne n’a posé la question à savoir si les Israéliens ont été consultés à ce propos. Gerald sous-entend qu’Herbert Armstrong est dans les meilleurs termes avec eux, car il a trouvé faveur à leurs yeux. Reste toutefois à expliquer si c’est Dieu qui les subjuguera ou si c’est HWA qui les charmera.

Beaucoup de ministres de l’Église Universelle ont de sérieuses réserves à ce propos, mais, au centre de l’affliction qui frappe actuellement, ils ne sont pas en position de se montrer au grand jour et de se plaindre. Ces dernières années, Herbert Armstrong a atténué ses déclarations sur le sujet. À vrai dire, pendant une décennie, il a tout simplement balayé la question sous le tapis, jusqu’à ce que surgisse l’actuel besoin de donner aux gens quelque chose à quoi s’accrocher.

Gerald a presque à lui tout seul ramené cet enseignement en évidence. En proclamant Herbert Armstrong avec autant de force, il a fait en sorte que des milliers de gens se préparent encore pour aller à Petra, même si peu de temps après la tragédie de Jonestown.

Il semble que les gens aient un vif désir de fuir les problèmes du monde. La fuite, c’est la clé de l’enseignement de Petra. Les membres ont une profonde appréhension des tribulations telles qu’elles ont été enseignées et ils ont peur du martyre. Peu importe que le Christ et Ses apôtres aient été martyrisés, ou que des milliers et des milliers de chrétiens, tout au long des siècles, aient été tués pour leur foi. Donc, à notre époque, nombreux sont-ils à compter sur HWA pour les délivrer de ce sort. Mais peut-il les délivrer ? Gerald en a convaincu plusieurs qu’il le peut et qu’il va le faire.

En effet, Gerald semble maintenant avoir résolu tous les détails. Les gens devraient vendre leurs maisons et contribuer monétairement au « Fonds Petra » pour que Stan Rader puisse faire les achats nécessaires d’avions et d’équipements d’appoint. L’opération sera très coûteuse à financer. Les membres doivent exercer leur foi en Herbert Armstrong et son agent aux achats, Stan Rader, qui sera bientôt le gérant d’affaires pour le monde entier dans le Millénium. Ceux qui refuseront de contribuer au « Fonds Petra » iront dans le groupe de l’église de Laodicée et seront emprisonnés dans la grande tribulation.

Gerald Waterhouse a dit que Stan Rader allait acheter de nombreux avions DC-10 avec des fissures de 10 pouces [25 cm] que Dieu va couvrir d’anges de 11 pouces [27 cm] (je ne sais pas si Dieu est déjà au courant de ça, mais Gerald l’est assurément). Ces DC-10 sont supposés transporter les membres de l’église à partir de tous les coins du monde jusqu’à Jérusalem. On les prendra à Tekoa, une banlieue de Jérusalem que Gerald a choisie parce que le nom du village signifie « l’érection des tentes ». Ensuite, ils bâtiront une autoroute en direction de Petra. Le lieu est Petra parce que c’est le pire des endroits.

Selon Gerald, les pays européens penseront qu’HWA est venu avec une armée pour s’emparer des champs pétrolifères du Moyen-Orient et qu’il enverra des troupes pour les capturer. (Le nombre de membres, à ce moment-là, sera d’environ 300 000.) Dieu va détruire les armées européennes. La terre les avalera et l’église retournera triomphalement dans son nid à Petra. HWA et son assistant poursuivront leur travail en tant que les deux Témoins. L’assistant n’aura pratiquement aucun pouvoir, mais il accompagnera HWA. Gerald ne dit pas si l’autre témoin sera Stan. Mais on se demande qui pourrait conseiller HWA pendant tout ce temps !

HWA aura sa base à Jérusalem. Il amènera sa Rolls Royce d’Angleterre et l’utilisera pour ses allées et venues de Jérusalem à Petra. (Antérieurement, les trajets devaient se faire en hélicoptères.) HWA fera la navette, car il a une double responsabilité. Il doit gouverner l’église à Petra, tel qu’autorisé par Gerald, et témoigner au monde entier (par télé satellite) à partir de Jérusalem et avec une grande puissance. Le retour de Christ ne sera pas loin. Ainsi le déclare Gerald Waterhouse.

Lorsque Gerald passa par Tulsa, au printemps de 1979, il me fit à nouveau penser à un nazi de l’Allemagne d’Hitler. Quand il hurlait que « la loyauté est plus importante que la doctrine », je reculais. Comment pouvait-on séparer les deux ? Je ne suis pas sûr que Gerald croie à la loi de Dieu. S’il y croyait, il formulerait ses observations de manière plus attentive. Il est coupable de diluer un grand nombre de choses que l’église tient pour sacrées dans le domaine doctrinal. Et il le fait au nom du gouvernement. Eut-il été dans l’Allemagne des années trente, il aurait sûrement soutenu le Führer avec énergie. Ni rime ni raison n’étaient alors nécessaires, juste la loyauté aveugle ― la loyauté envers une idole.

Il n’y a pas de doute que, lorsque Lucifer commença à comploter sa rébellion, voilà très longtemps, il planifia comment garder ses anges dans son camp. Il enseigna la loyauté ― loyauté envers lui ― pas la loyauté envers Dieu ou envers Sa loi, mais envers Lucifer. C’est là qu’il devint le Diable, l’Adversaire.

Et, selon toute apparence, ses anges le suivirent, devenant ainsi des démons.

Il y en a plusieurs qui soupçonnent Gerald Waterhouse d’avoir l’intention d’être le « Capitaine du Camp » à Petra pour la « période d’entraînement final ». Après tout, s’il peut déterminer les chefs de départements de Dieu pour Lui, pourquoi ne serait-il pas « en charge » de Petra ? Qui serait mieux formé pour ce poste ? Eh bien quoi, il a pris la parole devant toutes les églises dans le monde entier ― c’est-à-dire, toutes les congrégations de l’Église Universelle de Dieu ! Qui a enseigné le gouvernement comme Gerald Waterhouse ? Il déclare qu’il l’a fait plus que tout autre homme sur la surface de la terre.

Qui connaît mieux le gouvernement que Gerald ? S’il a nommé les autres au gouvernement de Dieu durant le Millénium, pourquoi ne pourrait-il pas se nommer lui-même pour cette courte période de temps ? Qui serait donc un meilleur choix ?

Quand les ministres renseignés contemplent une pareille possibilité, ils ont un mouvement de recul. Gerald démantèlera-t-il complètement le mariage durant cette période ? Décrétera-t-il le célibat total ? Tout le monde devra-t-il marcher en escadron pour déjeuner chaque matin ? Organisera-t-il des pelotons d’exécution ? Proscrira-t-il toute éducation au-dessus de la sixième année ? Exigera-t-il des tests d’ignorance aux enseignants éventuels ?

Mais voici une plus grande question : Y aura-t-il assez de place à Petra pour Herbert Armstrong et Gerald Waterhouse ?

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